Rosemarie Un film de Marc Comes Rosemarie est le titre du film et
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Rosemarie Un film de Marc Comes Rosemarie est le titre du film et
Rosemarie Un film de Marc Comes Rosemarie est le titre du film et le nom de l´artiste à laquelle ce film est dédié. Le film Rosemarie est une inscription de mouvements-images qui ne se réalise pas dans les impressions de réalité que ces mouvements créent. Évitant l’information, le film a néanmoins un message. Peut-être se serait-il agi de détermination, par exemple de la décision d’une femme en faveur de l’art, du travail, de la construction, du cinéma, décision qui s’avére être en faveur de la non-identité. Peut-être se serait-il aussi agi du prix à payer pour cette décision et des prix que l’on reçoit en retour. Le choix de l’art au nom d’une vie non (encore) vécue? Cela pourrait-il être le sujet du film? Les mouvements-images du film suivent ces axes de la décision avec une indécision déterminée, traçant des lignes de fuite et créant des espaces au sein des paires de contraires qui régissent les relations et les rencontres entre les êtres, des espaces dans lesquels clarté et confusion se jettent dans les bras l’une de l’autre et dans lesquels les thèmes surgissent comme d’eux-mêmes. Une séparation a été opérée, des décisions prises. Et maintenant ? Se pourrait-il que la succession des plans et du montage fasse passer les enfilades de faux mouvements, l’id’e de la détermination et ce qui vous arrive dans les instants et états de suspens qui suivent. De brefs intermàdes sur un site de production mécanisée de champagne, des images des états d’âme dans lesquels on se trouve peu après une séparation, des images d’une femme comme lettre de l’alphabet qui voudrait être lue et l’image déchirante d’une ânesse blanche qui pose, déplacée, sur l’arrière-plan géométrique d’un mur de bouteilles qui grandit, pour ensuite, pas le moins du monde impressionnée par le monde des machines, sortir de l’image. Des images-mouvements qui hantent la cohérence de la logique narrative comme des fantômes des intervalles, qui ont une signification, mais en même temps sont non signifiants, qui créent des instants d’un silence qui recherche la présence d’une machine et finissent, sans aucun scrupule, par exploser en un feu d’artifice éblouissant. Rosemarie est une déclaration d’amour à cette déauche d’énergie, un renversement du sens, que le 7eme art pourrait être s’il pouvait s’nventer comme machine à événements, allant audelà de l’information, du savoir et de valeurs d’échange symboliques. Wilfried Dickhoff Rosemarie Ein Fim von Marc Comes Rosemarie ist der Name des Films und der Vorname einer Künstlerin, der dieser Film gewidmet ist. Der Film »Rosemarie« ist eine Einschreibung von Bildbewegungen, die nicht aufgeht in den Realitätseffekten, die diese erzeugen. Information vermeidend hat der Film gleichwohl etwas zu sagen. Vielleicht wird es um Entschiedenheit gegangen sein, zum Beispiel um die Entscheidung einer Frau für die Kunst, für die Arbeit, für die Konstruktion, für den Film, die sich als eine Entscheidung gegen die Identitätsversicherung herausstellt. Vielleicht wird es sich aber auch um den Preis, den man für diese Entscheidung zahlt und um die Preise, die man dafür dann bekommt, gehandelt haben. Eine Entscheidung für die Kunst, im Namen eines (noch) nicht gelebten Lebens? Könnte das das Thema gewesen sein? Die Bildbewegungen des Films gehen diesen Entscheidungslinien mit entschiedener Unentschiedenheit nach, Fluchtlinien vorzeichnend und zwischen den Gegensatzpaaren, die den zwischenmenschlichen Beziehungen und Begegnungen nach wie vor vorgegeben werden, Zwischenräume eröffnend, in denen Klarheit und Verwirrung sich in die Arme fallen und die Themen sich wie von selbst ergeben. Eine Trennung wurde vollzogen, Entscheidungen wurden getroffen. Aber was jetzt? Könnte es sein, dass die Abfolge der Aufnahmen und Schnitte, die Fluchtlinien falscher Bewegungen, die Idee der Entschiedenheit und was in den ihr folgenden Augenblicken und Schwebezuständen mit einem passiert passieren lassen? Kleine Intermezzi an einem Ort maschineller Champagner Produktion, Bilder der Gefühls-Lage kurz nach einer Trennung, Bilder einer Frau als Buchstabe, der gelesen werden möchte und das Herzzerreissende einer weißen Eselin, die vor dem geometrischen Muster einer wachsenden Wand aus Flaschen deplaziert posiert, um dann, ganz unbeeindruckt von der Maschinenwelt, aus dem Bild zu treten. Bewegungs-Bilder, die die Kohärenz der narrativen Logik wie Zwischenraumgespenster heimsuchen, etwas bedeuten, zugleich aber auch nichts bedeuten, Augenblicke eines Schweigens erzeugen, das die Nähe einer Maschine sucht und am Schluss in einem gleißenden Chemiebad gewissenlos aufgehen. Der Film »Rosemarie« ist eine Liebeserklärung an jene verschwenderische »Ver-Wendung« (Pierre Klossowski) von Energie, die die Filmkunst sein könnte, wenn sie sich, in Form von Überschreitungen der Information, des Wissens und der symbolischen Tauschwerte, als eine Ereignis-Maschine erfinden könnte. Wilfried Dickhoff