La décomposition de l`indice de Gini - lameta
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La décomposition de l`indice de Gini - lameta
UNE ANALYSE DES INEGALITES SALARIALES EN LANGUEDOCROUSSILLON EN 1996 - UNE ETUDE PAR L’INDICE MULTIDIMENSIONNEL DE GINI - AN ANALYSIS OF WAGE INEQUALITIES IN LANGUEDOC-ROUSSILLON IN 1996 - A STUDY WITH THE MULTIDIMENSIONAL GINI INDEX - par Stéphane MUSSARD a Françoise SEYTE Michel TERRAZA LAMETA, Faculté des Sciences Economiques Avenue de la Mer - BP 9606 - 34054 Montpellier Cedex 1 - France Tel : 04.67.15.83.67 a [email protected] MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 1 UNE ANALYSE DES INEGALITES SALARIALES EN LANGUEDOCROUSSILLON EN 1996 - UNE ETUDE PAR L’INDICE MULTIDIMENSIONNEL DE GINI - AN ANALYSIS OF WAGE INEQUALITIES IN LANGUEDOC-ROUSSILLON IN 1996 - A STUDY WITH THE MULTIDIMENSIONAL GINI INDEX - RESUME Cet article montre que l’indicateur multidimensionnel de Gini est plus complet que sa forme unidimensionnelle pour mesurer la contribution de chaque groupe à l’inégalité totale. En Languedoc-Roussillon, il fait apparaître que les disparités sont essentiellement favorisées par des différences salariales entre les départements et les sexes et confirme la relation opposée entre les inégalités et la pauvreté. SUMMARY This article shows that the multidimensional Gini index is more complete than its unidimensional configuration in order to compute the contribution of each group to the overall inequality. In Languedoc-Roussillon, it indicates that the disparities are particularly generated by wage differences between the regions and gender and confirms the opposite relation between the inequalities and poverty. Mots-clés : Décomposition de l’indice de Gini, Inégalités salariales. Key-words : Decomposition of the Gini index, Wage inequalities. Classification JEL : D63, D31, C10 MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 2 - INTRODUCTION Une comparaison internationale des inégalités place les USA, le Canada, l’Autriche et le Royaume-Uni parmi les pays les plus confrontés aux disparités salariales. Dans ce contexte, la France occupe un niveau intermédiaire (PICKETTI, 2001). En effet, 10% des salariés les plus riches perçoivent en 1994 un salaire 3,1 fois plus élevé que les 10% des salariés les plus pauvres. Cette différence s’élève à 4,5 pour les USA, 4,4 pour le Canada, 3,5 pour l’Autriche et 3,4 pour le Royaume-Uni. En France, la composante salariale constitue un facteur de revenu important (environ 66,7% du revenu des ménages), d’autant plus que la structure des salaires français (SEYTE et TERRAZA, 1998a, 1998b) offre des différences spatiales très contrastées. Entre 1982 et 1995, la Corse est la seule région enregistrant une augmentation des inégalités entre les hommes et les femmes. En revanche, on note une nette réduction des disparités salariales à l’intérieur des autres régions, comme le Limousin où la diminution des disparités salariales entre sexes est la plus élevée durant cette période. Le Languedoc-Roussillon connaît aussi une baisse des inégalités salariales entre les hommes et les femmes, cependant la région évolue de manière singulière. Elle est classée au seizième rang des régions françaises (TAILHADES, 2002) avec un salaire moyen de 8,6€ net par heure, alors que la moyenne nationale est de 9,8€. L’évolution de la structure salariale est plus lente qu’au niveau national. En 1996, les femmes du Languedoc-Roussillon détiennent 64% des salaires masculins moyens, alors qu’elles en détenaient 74% sur l’ensemble du territoire en 1982. Cet article présente, en examinant les rémunérations salariales du LanguedocRoussillon en 1996, la structure des inégalités par sexes et par départements1. En particulier, il expose l’utilisation de l’indicateur de Gini et sa décomposition. En effet, en recourant à la décomposition multidimensionnelle de l’indice de Gini (DAGUM, 1997a, 1997b), les inégalités sont estimées de manière groupée, débouchant sur des interprétations différentes. Cette technique mesure les inégalités à l’intérieur des groupes (mesures intragroupes) et entre paires de groupes (mesures intergroupes), tout en estimant la contribution de ceux-ci à l’inégalité totale. MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 3 L’objet de cette recherche est donc double. Elle permet d’une part de comparer l’indice de Gini et les indices obtenus lors de sa décomposition, tout en décrivant d’autre part, l’aspect empirique des inégalités salariales entre les hommes et les femmes dans une logique spatiale. L’organisation du document est la suivante : dans la section I nous examinons les inégalités salariales en Languedoc-Roussillon obtenues à partir de l’indicateur de Gini unidimensionnel ; dans la section II nous spécifions la méthode multidimensionnelle de la décomposition de l’indice de Gini avant de fournir de nouveaux résultats et de conclure sur l’apport des deux méthodes. -IL’INDICE DE GINI UNIDIMENSIONNEL L’indice de Gini permet d’apprécier le degré de concentration des inégalités au sein d’une population. Il est compris dans l’intervalle [0,1]. L’indicateur tend vers 1 pour des distributions où les revenus sont répartis de manière inégalitaire, et vers 0 pour des distributions égalitaires. Cette normalisation autorise la comparaison des indices calculés sur différents groupes. Pour une population de taille n et de moyenne µ où les revenus sont représentés par yi et yr (i et r représentant les sous-groupes ∀i = 1,…,n et ∀r = 1,…,n), l’indice de Gini est : n n G= ∑ ∑ yi - y r i =1r =1 2µn 2 . (1) L’échantillon dont nous disposons comprend 27660 individus salariés du LanguedocRoussillon en 1996. Il s’agit d’un tirage au vingt-cinquième de la population salariée2 répartie par départements et par sexes. Les statistiques élémentaires de cet échantillon sont les suivantes : Tableau 1 Femmes Individus Moyenne** Gini AUDE 1579 8748,5 0,428 LOZERE 333 9268,2 0,423 * Pyrénées Orientales ** Moyenne salariale annuelle en € HERAULT 5352 9597,5 0,435 GARD 3006 9494,6 0,405 PO* 1996 8922 0,430 Région 12266 9344,2 0,427 MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 4 Tableau 2 Hommes Individus Moyenne Gini AUDE 1803 11327 0,433 LOZERE 444 11207,8 0,393 HERAULT 6476 12073,4 0,452 GARD 4185 12518,8 0,426 PO 2486 11177,1 0,442 Région 15394 11937,4 0,441 Les hommes salariés du Languedoc-Roussillon sont plus nombreux que les femmes. Ils possèdent en moyenne une meilleure rémunération annuelle. Il semble que ces deux déterminants, le nombre d’individus et la moyenne du groupe, constituent une fonction croissante des inégalités. En effet, l’indice de Gini calculé sur la population masculine montre que les inégalités y sont plus prononcées. De même, les femmes de l’Hérault, qui ont la plus forte rémunération moyenne et qui sont les plus nombreuses, connaissent les disparités salariales les plus importantes (G = 0,435). Les hommes de l’Hérault, (aussi les plus nombreux avec la moyenne salariale la plus élevée après le Gard), se heurtent aux inégalités les plus concentrées (G = 0,452). A contrario, la Lozère, le département le moins peuplé (et un des départements les moins riches), possède les plus faibles inégalités salariales masculines. Pour les femmes, il s’agit du seul département avec le MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 5 Gard ayant un indice de Gini dont la valeur est inférieure à l’indice régional féminin de 0,427. Néanmoins, le nombre d’individus et la moyenne de chaque groupe ne varient pas systématiquement en sens inverse des inégalités. En effet, l’Aude et les PO, qui sont les départements les moins riches, détiennent les plus fortes inégalités (juste après l’Hérault) à la fois pour les hommes et les femmes. Les résultats semblent insuffisants. On recense à la fois les départements riches et pauvres comme les principaux générateurs des inégalités salariales observées. Cependant, il n’est pas possible de connaître avec certitude leur contribution à la valeur des inégalités totales de la région. De plus, l’estimation de l’indice de Gini unidimensionnel suppose que l’on calcule les inégalités sur chaque souspopulation. On mesure donc les différences salariales à l’intérieur d’un groupe précis, puis on réitère l’opération pour les souspopulations suivantes. Par conséquent, on ne calcule pas d’indice permettant d’évaluer les inégalités entre les groupes (mesure intergroupe). C’est en recourant à la méthode multidimensionnelle de l’indicateur de Gini, que nous pouvons à la fois mesurer la contribution de chaque groupe à l’inégalité totale, et préciser la contribution des mesures intergroupes à l’inégalité totale. - II L’INDICE DE GINI MULTIDIMENSIONNEL 2.1. La formulation de la décomposition de l’indicateur de Gini3 Considérons une population mère P représentée par la distribution yi (i = 1,…,n) et f(y), F(y), µ et G respectivement la densité de probabilité, la fonction de répartition, la moyenne et l’indice de Gini mesurés sur P. La population mère est partitionnée en k sous-groupes. Le poids du nombre d’individus et la part de revenu de chaque souspopulation dans la population mère sont donnés par : nj µ j , ∀j = 1,..., n . p j = nj , s j = n nµ (2) Le moment d’ordre 1 de transvariation pjh entre les souspopulations h et j est défini comme la somme des différences de salaire yh - yj telle que yh > yj et µj > µh : MUSSARD, SEYTE, TERRAZA ∞ y 0 0 pjh = ∫ dFh (y) ∫(y - x) dFj (x) . 6 (3) La richesse économique brute djh développée par C. DAGUM (1980) est un concept symétrique. Il s’agit de la somme des différences de revenu yj - yh entre les groupes j et h telle que yj > yh et µj > µh : ∞ y 0 0 djh = ∫ dFj(y) ∫(y - x)dFh (x) . (4) La différence moyenne de Gini ∆jh, issue des équations (3) et (4), est par définition la moyenne des différences salariales entre les souspopulations j et h : n j nh ∆jh = p jh + d jh = ∑∑ y ji - y hr / nj nh . i =1r =1 (5) Les indices de Gini intergroupes Gjh, définis par la différence moyenne de Gini, mesurent les inégalités de rémunération entre les souspopulations j et h : Gjh = ∆jh ∀ j = 1,..., k ; ∀ j = 1,..., k . µj + µh (6) Notons que si j = h, l’indice intergroupe Gjh devient l’indice intragroupe Gjj qui mesure les disparités salariales entre les individus appartenant au groupe j. Le ratio de distance économique Djh évalue les différences salariales de manière nette entre les groupes j et h, en excluant la partie de chevauchement entre les distributions j et h : Djh = ( djh - pjh) / ∆jh = (d jh - pjh) / ( d jh + pjh) . (7) L’expression Gjh×Djh estime les inégalités nettes, entre les groupes j et h, sans tenir compte de leur partie commune de chevauchement. En revanche, Gjh×(1-Djh) mesure l’inégalité intergroupe de transvariation en intégrant seulement la partie de chevauchement entre j et h. La somme des ces deux termes, égale à l’indicateur de Gini intergroupe Gjh, évalue donc de manière brute les inégalités entre les groupes j et h. D’après les équations (2) à (7), le premier élément de la décomposition de l’indice de Gini : la contribution nette des inégalités intergroupes Gb à l’indice de Gini global MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 7 G est défini comme la somme pondérée des indices intergroupes nets entre l’ensemble des paires de souspopulations : k j-1 Gb = ∑ ∑ Gjh Djh (pj sh + ph sj) . (8) j = 2 h =1 Le deuxième élément de la décomposition de l’indice de Gini mesure l’intensité de la transvariation entre les groupes Gt à l’inégalité totale G. C’est une somme pondérée des indices de transvariation entre la totalité des paires de sous-groupes, de la population mère P, qu’il est possible de former : k j-1 Gt = ∑ ∑ Gjh (1 - Djh)(pj sh + ph sj) . (9) j = 2 h =1 La somme des équations (8) et (9) fournit la contribution brute des inégalités intergroupes Ggb à l’inégalité totale G : k j-1 Ggb = Gb + Gt = ∑ ∑ Gjh (pj sh + ph sj) . (10) j = 2 h =1 Le troisième élément de la décomposition de l’indice de Gini est la contribution des inégalités intragroupes Gw à l’inégalité totale G. Il s’agit d’une somme pondérée des indices de Gini intragroupes Gjj : k Gw = ∑Gjj pj sj . j =1 (11) En considérant les équations (8), (9), (10) et (11), l’équation fondamentale du coefficient de Gini décomposé introduite par C. DAGUM (1997a, 1997b) est alors : G = Gw + Gb + Gt . (12) Comme les éléments Gb et Gt peuvent être regroupés selon le terme Ggb, la relation (12) se réécrit : G = Gw + Ggb . (13) La méthode multidimensionnelle de C. DAGUM décompose l’indicateur de Gini selon trois éléments : MUSSARD, SEYTE, TERRAZA - la contribution des inégalités intragroupes ; - la contribution des inégalités intergroupes nettes ; - et la contribution des inégalités de transvariation entre les groupes. 2.2. 8 Les résultats de la décomposition de l’indice de Gini par départements et par sexes La méthode multidimensionnelle permet, d’étudier la totalité de l’échantillon (27660 individus), de les répartir en 10 groupes (les femmes et les hommes salariés par départements, j =1,…,10), et de connaître le poids de chaque groupe à l’explication de l’inégalité totale. L’indicateur de Gini (1) calculé sur la région s’élève à : G = 0,439 . L’estimation de l’équation fondamentale (12) donne la décomposition suivante : G = Gw + Gb + Gt = 0,066 + 0,07 + 0,303 . (14) Les inégalités intragroupes (Gw) représentent 15% de l’inégalité totale, les inégalités intergroupes nettes (Gb) 16% et les inégalités de transvariation (Gt) 69%. L’équation (14) indique que les inégalités intergroupes sont expliquées par une transvariation très importante. Cette dernière représente, par définition, les inégalités où les différences de salaire entre deux groupes sont de signes opposés à la différence des moyennes des groupes correspondant. Autrement dit, la transvariation fournit les inégalités intergroupes pour lesquelles le chevauchement entre les distributions est important. Elle définit des inégalités entre les souspopulations où les salaires des groupes les plus pauvres sont plus élevés que ceux des souspopulations les plus riches. Par conséquent, elle indique le degré de disparités inhérent au chevauchement des distributions, en signalant une distribution féminine très proche de celle des hommes. En évaluant les termes de l’équation (13), on obtient : G = Gw + Ggb = 0,066 + 0,373 . (15) Ce résultat indique que les inégalités intergroupes représentent 85% de l’inégalité totale contre 15% pour les inégalités intragroupes. Il existe donc une homogénéité de rémunération avérée à l’intérieur des 10 groupes alors qu’il prévaut une hétérogénéité salariale très importante entre les groupes. MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 9 L’élément Ggb est constitué de 45 indices intergroupes (il s’agit de la combinaison de deux groupes parmi un ensemble de 10 souspopulations). L’élément Ggb est principalement expliqué par les différences de rémunération entre les hommes de l’Hérault et les groupes suivants : - les femmes de l’Hérault (11%) ; - les hommes du Gard (9,5%) ; - les femmes du Gard (6%). Les autres contributions notables à l’inégalité intergroupe Ggb sont issues : - des inégalités entre les hommes du Gard et les femmes de l’Hérault (7%) ; - les femmes du Gard et les femmes de l’Hérault (4%) ; - les femmes du Gard et les hommes du Gard (4%). Il est possible aussi de déterminer les contributions de chaque groupe à la composante intragroupe (Gw). Tableau 3 % de Gw Femmes Hommes AUDE 1,7 2,9 LOZERE 0,1 0,2 HERAULT 21,8 41,7 GARD 6,3 17 PO* 2,8 5,5 On constate, au même titre que l’analyse intergroupe, que l’Hérault et le Gard sont les principaux générateurs des inégalités. Les différences de rémunération à l’intérieur de ces départements sont dominantes. En définitive, les départements de l’Hérault et du Gard ont les plus fortes contributions. D’une part, ces contributions s’exercent par des disparités de rémunération importantes à l’intérieur des groupes (Tableau 3) où les hommes ont une participation deux fois plus élevée que les femmes. D’autre part, les contributions de l’Hérault et du Gard se caractérisent par des différences salariales entre ces deux groupes où les inégalités sont à la fois imputables aux hommes et aux femmes. Les inégalités intergroupes sont issues des souspopulations les plus riches alors que la participation des groupes pauvres reste marginale. MUSSARD, SEYTE, TERRAZA 10 - CONCLUSION Les équations fondamentales (12) et (13) introduites par C. DAGUM (1997a, 1997b) autorisent une vision duale des inégalités salariales. Elles révèlent l’intensité des contributions intragroupes et intergroupes. De plus, elles permettent d’identifier, contrairement à l’analyse unidimensionnelle, les groupes qui supportent les plus fortes disparités de rémunération. L’application sur les salaires nets annuels de la région du Languedoc-Roussillon en 1996 montre que les femmes se heurtent à de moindres inégalités. Les hommes ont une meilleure rémunération annuelle mais peuvent rencontrer deux fois plus d’inégalités salariales que les femmes (Tableau 3). Les inégalités entre les groupes (85% de l’inégalité totale) dévoilent des inégalités spatiales très contrastées, où le Gard et l’Hérault jouent un rôle prépondérant. Les marchés du travail départementaux semblent donc être fortement cloisonnés, avec une polarisation marquée entre les hommes et les femmes. La décomposition de l’indice de Gini permet de mieux comprendre la structure des disparités, en excluant les groupes les plus pauvres de l’analyse des inégalités, contrairement à l’analyse standard qui implique les départements de l’Aude et des PO. L’application montre que les inégalités sont atténuées par les départements les plus pauvres et impulsées par les départements les plus riches, d’où la relation opposée qui unit les inégalités et la pauvreté en Languedoc-Roussillon. BIBLIOGRAPHIE DAGUM C., 1980, « Inequality Measures between Income Distributions with Applications », Econometrica, Vol. 48, 7, pp. 1791-1803. DAGUM C., 1987b, « Measuring the Economic Affluence between Populations of Income Receivers », Journal of Business and Economic Statistics, Vol. 5, 1, pp. 512. 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(3) Pour plus de détails sur la méthode, confère MUSSARD, SEYTE, TERRAZA (2002b, 2002c, 2003).
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