Le VIH/sida et les communautés africaines et - ICAD-CISD
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Le VIH/sida et les communautés africaines et - ICAD-CISD
Le VIH/sida et les communautés africaines et caraïbéennes au Canada Contexte En décembre 1998, le nombre d'Ontariens vivant avec le VIH et qui originaires de l'Afrique subsaharienne et de la Caraïbe était estimé à 2 346 (environ douze p. cent du nombre total d'infections à VIH). De 30 à 40 p. cent de ces individus ont contracté l'infection après leur établissement au Canada — en dépit de la croyance populaire selon laquelle le virus est transporté au Canada par les migrants. Par ailleurs, un rapport de la Dre Susan King (Toronto Hospital for Sick Children et HIV Pediatric Network) a révélé que 70 p. cent des cas de transmission périnatale du VIH recensés entre 1994 et 1996 concernaient des femmes provenant de régions de l'Afrique et de la Caraïbe où le VIH est endémique. Le rapport indique aussi que les populations africaines et caraïbéennes sont devenues une facette importante de l'épidémie de VIH, au Canada, et que presque dix p. cent des cas de sida diagnostiqués en 1996 touchaient des personnes nées en Afrique ou dans la Caraïbe et résidant en Ontario (comparativement à trois p. cent des cas, précédemment). Le Dr Robert Remis a étudié des femmes ayant fréquenté une clinique d'avortement dans un hôpital général à Montréal entre 1989 et 2000; son rapport souligne que 60 p. cent des cas de VIH observés touchaient des femmes nées en Haïti; ces femmes ne représentaient pourtant que 6,4 p. cent du nombre total de patientes testées à la clinique. Ces observations démontrent clairement une prévalence élevée du VIH parmi la communauté haïtienne de Montréal. 1, rue Nicholas, Bureau 726 Ottawa ON K1N 7B7 Télép. : (613) 233-7440 l Téléc. : (613) 233-8361 Courriel : [email protected] l Web : www.icad.cisd.com Transmission Stigmate, déni et discrimination Dans la plupart des communautés subsahariennes et caraïbéennes où la prévalence du VIH/sida est élevée, on présume que l'infection se transmet principalement par les rapports sexuels - une idée qui alimente le stigmate, le déni et la discrimination à l'égard des personnes vivant avec le VIH/sida. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'ONUSIDA ont récemment dévoilé d'autres voies importantes de transmission du VIH dans ces communautés, notamment l'utilisation d'aiguilles et de couteaux non stériles par des pharmaciens voyageurs et des guérisseurs traditionnels (qui administrent des médicaments à une grande portion de la population). Les fournisseurs de services et les organismes de lutte « Personnellement, je contre le VIH/sida ne veux pas le savoir. sont désormais incités Je ne serais pas à parler du rôle des capable de vivre avec un diagnostic positif, la objets tranchants dans désolation et la honte. la transmission du Ça amène les gens à VIH. Cet aspect se demander devrait être mis en comment tu l'as relief durant les séances attrapé. » (Participant de counselling et à un groupe de discussion) d'éducation. En plus de la peur, du stigmate et de la discrimination dans la communauté, des personnes vivant avec le VIH/sida ont affirmé avoir subi de la discrimination de la part de fournisseurs de services mal informés ou peu sensibles (p.ex., des travailleurs communautaires en santé qui n'ont pas ou peu d'expérience pratique ou de connaissance des questions liées au VIH). La situation est encore pire quand le client provient d'une communauté ou d'un pays où la prévalence du VIH/sida est élevée — le déni du risque d'infection ou de la séropositivité peut devenir alors un mode de réaction. Sexospécificité Une approche sexospécifique de la santé n'englobe pas que des facteurs biologiques; des réalités sociales et culturelles contribuent aussi à promouvoir, protéger ou nuire à la santé. Les relations de pouvoir entre femmes et hommes et entre fournisseurs de soins et clients sont façonnées par des normes culturelles et sociales. Les facteurs biologiques et sociaux doivent être analysés ensemble, pour comprendre les attitudes des femmes et des homes vis-à-vis de la santé et de la maladie. Il arrive souvent que les femmes n'aient pas le pouvoir économique de se défaire de relations qui comportent des risques importants et qu'elles ne soient pas en mesure d'insister sur la fidélité, d'exiger l'usage du condom ou de refuser des rapports sexuels à leur partenaire. Mais on a clairement du mal à établir le lien entre la violence sexuelle et l'incidence élevée du VIH/sida. Une autre préoccupation concerne la pratique de la circoncision par des individus inexpérimentés et au moyen d'instruments non stériles (menant à la mutilation génitale). Que ce soit dans un contexte médical ou autre, l'utilisation d'instruments non stériles ou la transfusion de produits sanguins non testés peut causer la transmission du VIH. jusqu'à la puberté, puis on les sépare en groupes de même sexe. Dans la Caraïbe, les jeunes hommes interagissent sur le coin des rues, dans les salons de barbier et lors d'événements sportifs, alors que les jeunes femmes se rencontrent lors d'événements communautaires, religieux et familiaux. Ces coutumes influencent le partage de l'information au sein de chaque groupe. Un programme efficace de lutte contre le VIH/sida doit tenir compte de ces traditions. Par ailleurs, plusieurs individus grandissent dans des familles où l'on ne discute pas de sexualité. Vu le lien entre le VIH et la sexualité, les personnes vivant avec le VIH/sida qui sont originaires de l'Afrique subsaharienne ou de la Caraïbe éprouvent souvent un grand malaise à divulguer leur état et à en discuter avec un professionnel de la santé. Accès aux services Dans les communautés à prévalence élevée, le VIH/sida est l'un des nombreux problèmes qui se font concurrence parmi les priorités. Ces communautés sont confrontées à d'énormes défis dans l'accès à des services liés au VIH/sida, notamment : • situation de sans-abri • pauvreté • situation transitoire • manque d'emploi • isolement • manque de services pour les femmes et les enfants • obstacles linguistiques et culturels • discrimination • emplacement des services Culture • déséquilibre du pouvoir entre clients et Il existe une riche diversité culturelle parmi les communautés où la prévalence du VIH/sida est élevée. Par exemple, dans plusieurs régions de l'Afrique, les enfants socialisent en groupes mixtes 2 fournisseurs de services • manque d'accès à de l'information; mauvaise information à propos des services et du VIH/sida Le VIH/sida et les communautés africaines et caraïbéennes au Canada • déni; peur de divulguer sa séropositivité à son/sa partenaire, ses enfants et ses proches • stigmate (surtout les présomptions liées à la Les solutions locales qui peuvent aider les fournisseurs de services à répondre aux besoins des communautés à prévalence élevée sont notamment : transmission sexuelle du VIH) • le réseautage pour identifier des fournisseurs • statut d'immigration des personnes vivant avec de services, y compris ceux qui peuvent offrir des conseils en matière de droit, d'immigration, de logement et de traitement, ainsi que des services d'interprète; le VIH et affectées autrement Stratégies • l'acquisition et/ou l'élaboration de versions Les organismes de services non liés au VIH/sida peuvent jouer un rôle crucial pour freiner la propagation de l'épidémie dans les communautés à prévalence élevée, grâce à l'intégration de programmes de prévention, de soutien et de traitement pour le VIH/sida en collaboration avec d'autres fournisseurs de services et organismes, afin d'assurer un usage efficace des ressources. L'approche intégrative peut favoriser l'accroissement de la capacité d'organismes de services et de soins au grand public, d'organismes communautaires ethnoculturels, d'individus (et de leurs familles) qui recherchent des services; elle peut soutenir réseaux dans les communautés. L'accroissement de la capacité est indispensable à l'élaboration de services efficaces, pertinents, appropriés et durables, pour les Canadien-ne-s originaires de communautés et de pays où la prévalence du VIH/sida est élevée. L'accroissement de la capacité peut comprendre l'implication de membres d'une communauté dans la planification, la mise en œuvre et la gestion de programmes d'un organisme local de lutte contre le VIH/sida. Cette occasion de perfectionnement contribuerait à la durabilité des programmes. Les fournisseurs de soins dans les communautés à prévalence élevée peuvent former des réseaux avec d'autres organismes, afin d'assurer à leurs clients un aiguillage, des options de test et de traitement ainsi qu'un soutien qui soient adéquats. locales du guide sur les compétences de vie pour personnes séropositives (Living Guide); répertoire de services liés au VIH/sida; • la création de listes d'organismes ethnoculturels et d'établissements existants, aux paliers local et national; • la création de listes de sites Web, de comités consultatifs, de réseaux et de groupes à vocation culturelle qui interagissent avec des communautés ethnoculturelles. Questions relatives aux populations migrantes Les fournisseurs de services liés au VIH/sida œuvrant auprès de communautés à prévalence élevée doivent connaître les politiques et procédures en matière d'immigration. Il peut arriver qu'un client en démarche d'immigration leur demande de la documentation; ils pourraient alors lui fournir une expertise pour l'aider à réduire le stress associé à la démarche de s'établir dans un nouveau pays. Les lois canadiennes sur l'immigration sont en transition : en 2002, une nouvelle Loi sur l'Immigration et la Protection des réfugiés est supposée remplacer l'ancienne Loi sur l'Immigration. L'ancienne et la nouvelle loi permettent dans la plupart des cas que les personnes séropositives au VIH qui souhaitent faire une visite au Canada soient admises. Le VIH/sida et les communautés africaines et caraïbéennes au Canada 3 En ce qui concerne les immigrants et les réfugiés, la situation changera avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi. En vertu de l'ancienne loi, les personnes séropositives au VIH qui demandent le statut de réfugié à la frontière ou en étant arrivées déjà au Canada sont autorisées à rester; mais les éventuels immigrants qui vivent avec le VIH et les réfugiés qui présentent leur demande de l'extérieur du Canada sont généralement refusés. En vertu de la nouvelle loi, la plupart des personnes vivant avec le VIH seront encore incapables d'immigrer au Canada. Cependant, les réfugiés séropositifs, de même que les personnes séropositives qui sont le conjoint, le conjoint de fait ou l'enfant d'un citoyen Canadien ou d'un résidant permanent, seront autorisés à immigrer au Canada. « Qu'est-ce que je pouvais faire? Elle n'avait pas d'assurance-santé et craignait que sa maladie influence sa procédure d'immigration. Où la référer, dans ces circonstances? » (Remarques d'un professionnel de la santé). L'ancienne Loi sur l'Immigration et la nouvelle Loi sur l'Immigration et la Protection des réfugiés prévoient que les non-Canadiens puissent se voir refuser d'entrer au Canada en raison de leur état médical, s'ils sont susceptibles de poser une menace à la sécurité ou à la santé publiques, ou de placer un fardeau excessif sur les services gouvernementaux. Depuis 1991, le Canada ne considère pas que les personnes vivant avec le VIH sont une menace à la sécurité et à la santé publiques. Malgré que l'on ait envisagé de modifier cette politique, l'honorable Elinor Caplan, alors ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration, a confirmé en juin 2001 que les réfugiés et requérants à l'immigration vivant avec le VIH n'étaient pas une menace à la santé publique et ne seraient pas exclus de l'immigration selon ce critère. 4 Par conséquent, le Canada ne refuse l'admission aux personnes vivant avec le VIH que s'il est estimé qu'elles placeraient un fardeau excessif sur les régimes publics de services sociaux ou de santé. Les visiteurs pour un court séjour qui sont séropositifs au VIH ne sont susceptibles d'exercer aucune demande sur les services gouvernementaux sociaux ou de santé (à moins d'être très malades) et ils sont généralement autorisés à entrer au Canada. En vertu de l'ancienne loi, les personnes séropositives au VIH qui demandaient le statut de réfugié à la frontière ou en étant déjà au Canada ne pouvaient se voir refuser d'entrer au Canada, ni être expulsées. Cette politique était conforme au droit international. La séropositivité au VIH n'empêchait pas d'obtenir le statut de réfugié au Canada. Les personnes vivant avec le VIH qui faisaient leur demande d'asile ou d'immigration en étant à l'extérieur du Canada étaient généralement considérées « non admissibles pour des raisons médicales » au motif qu'elles placeraient un « fardeau excessif » sur les régimes publics de services sociaux et de santé. Les personnes déclarées non admissibles pour des raisons médicales pouvaient demander un permis ministériel qui permettait de rester temporairement au Canada. Dans la plupart des provinces et territoires du Canada, les détenteurs de tels permis n'étaient cependant pas admissibles aux régimes publics de services sociaux et de santé. En vertu de la nouvelle loi, le critère de non-admissibilité liée au « fardeau excessif » ne s'applique pas aux demandeurs du statut de réfugié (déjà au Canada ou encore à l'extérieur), ni aux personnes qui sont le conjoint, le conjoint de fait ou l'enfant d'un citoyen ou résidant permanent du Canada. Puisque l'on ne considère pas que les personnes vivant avec le VIH soient généralement Le VIH/sida et les communautés africaines et caraïbéennes au Canada une menace à la santé publique, les réfugiés et certains membres de la famille de résidants du Canada ne verront pas leur demande d'admission au Canada refusée pour le motif qu'ils sont séropositifs au VIH. Pour élaborer des programmes et services efficaces, les organismes communautaires et les fournisseurs de services doivent apprendre à connaître leur population cible sur divers plans : • Où les gens se rassemblent-ils? Pour chaque requérant à l'immigration, une évaluation individuelle sera faite, afin de déterminer s'il devrait raisonnablement être considéré susceptible d'imposer une demande excessive en termes de services sociaux et de santé. • Quelles sont leurs normes et pratiques culturelles? • Que regardent-ils, qu'écoutent-ils? que lisent-ils, • Qui sont leurs leaders communautaires? • Quelle est leur langue de communication? Le 15 janvier 2002, le test du VIH a été ajouté à la liste des éléments de « routine » inclus dans l'examen médical demandé aux résidants d'autres pays qui veulent rester au Canada 6 mois ou plus. Le test du VIH est désormais administré à tous les requérants de 15 ans ou plus, aux enfants qui ont reçu des transfusions sanguines ou des produits sanguins ou dont la mère est identifiée séropositive, ainsi qu'à tous les enfants considérés pour l'adoption. • Quelle est leur religion? En identifiant les préoccupations et pratiques de la communauté, les fournisseurs de services peuvent se doter d'un cadre de travail spécifique, pour élaborer des programmes efficaces et sensibles. De plus, en collaborant avec d'autres organismes au service de la communauté - églises, stations de radio et journaux locaux, groupes de défense des droits — les messages peuvent être véhiculés dans un contexte qui incite à la confiance. Élaboration de programmes et accès Meilleures pratiques Dans les communautés où la prévalence du VIH/sida élevée, les stratégies d'intervention pour la promotion de la santé et du bien-être sont plus efficaces si elles traitent de préoccupations directement liées à ces communautés. Les facteurs de vulnérabilité — race, classe sociale, sexualité, peur, isolement, stigmate et déni — doivent aussi être abordés. Les programmes sont souvent mieux accueillis lorsque leurs messages reconnaissent la diversité de culture, de langue et d'expression des individus d'une communauté à prévalence élevée. Les programmes efficaces sont fondés sur la participation — les plus fructueux impliquent la communauté par le biais de comités consultatifs, de consultations communautaires et de groupes de discussion. Soins et soutien Une approche multidisciplinaire de gestion des cas, adoptée par un travailleur de soutien d'un organisme communautaire de lutte contre le VIH/sida, est une façon efficace d'aider une famille affectée par le VIH/sida. Le travailleur peut entendre des préoccupations, puis identifier ce qui est nécessaire pour mettre en œuvre une stratégie efficace de soins et organiser des discussions sur les priorités avec des intervenants pertinents. De cette manière, le client n'est pas bousculé d'un fournisseur à un autre. L'approche multidisciplinaire offre un effort coordonné, elle facilite les présentations et elle procure plus de compassion aux personnes qui Le VIH/sida et les communautés africaines et caraïbéennes au Canada 5 « En acceptant les communautés telles qu'elles sont, nous avons pu élaborer des stratégies efficaces qui répondent aux questions complexes soulevées par le VIH/sida. » (Travailleur de première ligne dans le domaine du VIH/sida, Vancouver) vivent des facteurs de stress multiples, en plus du VIH/sida. Les rencontres initiales et de suivi peuvent se dérouler dans un lieu rassurant, à la fois pour le client et le professionnel. Les opportunités d'intervention telles les cuisines communautaires, les pique-niques d'été et les repas communautaires sont une occasion dont ont bien besoin les personnes vivant avec le VIH/sida ou affectées autrement, pour se rencontrer dans un milieu sûr, s'offrir un soutien informel entre pairs, briser l'isolement et célébrer la vie. Prévention Plusieurs organismes ethnoculturels communautaires de lutte contre le VIH/sida adoptent des stratégies souples, facilement adaptables. Le fondement de la stratégie permet l'élaboration de messages sur le VIH/sida qui sont appropriés à la culture et utilisent un langage, des expressions et des symboles communs. Par exemple, la Black Coalition for AIDS Prevention (Black CAP), à Toronto (Canada), présente des annonces marquantes à l'intention de la communauté noire, en affiches et en vidéo, à la télévision et sous la forme de messages d'intérêt public dans les radios communautaires. Les intervenants de la Black CAP organisent des ateliers et des activités d'intervention dans des lieux et événements fréquentés par la communauté noire, tels des salons de barbier, des festivals et des manifestations de jeunes. l'Afrique subsaharienne et de la Caraïbe. Les messages de prévention devraient insister sur l'importance d'un test prénatal du VIH. Soins Un modèle de résidences spécialisées devrait être appliqué aux communautés où la prévalence du VIH/sida est élevée. Durant les années 1980 et à l'aube des années 1990, les personnes vivant avec le VIH/sida ont dû faire face au manque de préparation des hôpitaux, devant les complications associées au VIH - mais aussi au stigmate et à la discrimination de la part d'employés d'hôpitaux, de membres de leurs familles et de la communauté. C'est pour cette raison que des activistes de la communauté, des professionnels de la santé et des personnes vivant avec le VIH/sida ont créé des résidences comme la Casey House, la Bruce House et la Fife House, en Ontario. Les communautés à prévalence élevée sont présentement confrontées à des problèmes semblables, accentués par des obstacles linguistiques et culturels et des préoccupations liées à la vie dans un nouveau pays. Nouvelles tendances Des rapports récents ont identifié d'autres régions où la prévalence du VIH/sida est élevée : l'Asie du Sud, l'Asie du Sud-Est, l'Europe de l'Est, le Brésil et certaines régions de l'Amérique latine. • depuis 1994, la prévalence du VIH a augmenté de plus de 100 p. cent dans presque toute la région de l'Asie et du Pacifique; • les femmes constituent 45 p. cent du nombre d'adultes vivant avec le VIH/sida - une hausse de 25 p. cent depuis sept ans; • en Asie du Sud et du Sud-Est, le VIH/sida a Un problème crucial à aborder dans le contexte de l'éducation à la prévention concerne la prévalence élevée de la transmission périnatale du VIH parmi les communautés de personnes originaires de 6 causé déjà plus d'un million de décès; • en Europe de l'Est et en Asie centrale, 50 p. cent des personnes vivant avec le VIH l'ont contracté dans les deux dernières années. Le VIH/sida et les communautés africaines et caraïbéennes au Canada Même si aucune étude n'a porté sur la prévalence du VIH/sida parmi ces communautés au Canada, des renseignements anecdotiques provenant d'organismes qui œuvrent auprès de ces communautés indiquent que le VIH/sida y est une préoccupation croissante. D'après l'ONUSIDA, aucun individu ou pays n'est à l'abri du VIH. Toutefois, la répartition de la maladie n'est pas fortuite : le VIH tend à se répandre en profitant des failles, dans la société, et en s'alimentant de facteurs sociaux et structuraux tels la pauvreté, le désordre, la discrimination et le statut subordonné des femmes. Les réactions doivent être vastes et multisectorielles. Les stratégies doivent tenir compte de l'ampleur disproportionnée de l'épidémie parmi les individus et communautés vulnérables — également confrontés à d'autres problèmes cruciaux d'ordre socio-économique et de santé. 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V5H 4A4 Tél. : (604) 605-0124; Téléc. : (604) 605-0171 Courriel : [email protected] GAP-VIES 2577A, Jean-Talon est., bur. 101, Montréal QC H2A 1T8 Tél. : (514) 722-5655; Téléc. : (514) 722-0063 Courriel : [email protected] Asian Society for the Intervention for AIDS (ASIA) 119 West Pender Street, #210, Vancouver, C.-B. V6B 1S5 Tél. : (604) 669-5567; Téléc. : (604) 669-7756 Courriel : [email protected] Site Web : asia.bc.ca/default.htm VIVER (Coalition de langue portugaise contre le VIH/sida) 399 Church Street, 4th Floor, Toronto ON M5B 2J6 Tél. : (416) 340-8484 ext. 290; Téléc. : (416) 340-8224 Black Coalition for AIDS Prevention (Black CAP) 790 Bay Street, Suite 940, Toronto ON M5G 2G8 Tél. : (416) 977-9955; Téléc. : (416) 977-2325 Courriel : [email protected] Site Web : www.black-cap.com United Caribbean AIDS Network (UCAN) 790 Bay Street, Suite 940, Toronto ON M5G 1N8 Tél. : (416) 977-9955 ext. 33; Téléc. : (416) 340-2325 Courriel : [email protected] Africans in Partnership Against AIDS (APAA) 517 College Street, Suite 338, Toronto ON M5G 4A2 Tél. : (416) 924-5256; Téléc. : (416) 924-6575 Courriel : [email protected] Centre Medico Social Communautaire (CMSC) 22 College Street, Main Floor, Toronto ON M5G 1K3 Tél. : (416) 922-2672; Sans frais d'interurbain : 1-800-268-1697; Téléc. : (416) 922-2672 La CISD a pour mission de réduir l’impact du VIH/sida dans les communautés et pays pauvres en ressources. Nous sommes une coalition d’organismes canadiens de développement international, de lutte contre le sida, de même que d’individus et d’autres organismes concernés. Ce document a été réalisé grâce à une contribution deSanté Canada. Les opinions exprimées dans le présent document sont celles des auteurs et ne reflètent pasnécessairement les points de vue officiels de Santé Canada. On peut télécharger ces publications du site Web de la CISD, à www.icad-cisd.com. The Fact Sheet “HIV/AIDS and African and Caribbean Communities in Canada” is available in English. juin 2002.