Les salariés de l`ANPE en grève le Mardi 13 Juin - Le SNASUB-FSU

Transcription

Les salariés de l`ANPE en grève le Mardi 13 Juin - Le SNASUB-FSU
Fé d é ra tio n
S y n d ic a le
U n ita ire
Amiens, le 12 juin 2006
Picardie
Les salariés de l’ANPE en grève le Mardi 13 Juin 2006.
La mise en place d’une nouvelle modalité de réception des demandeurs d’emploi :
le suivi mensuel personnalisé, depuis Janvier 2006, amène le syndicat majoritaire
de l’ANPE, le SNU –ANPE (FSU), à un appel à la grève. Cet appel est aussi porté
par les autres syndicats représentatifs à l’ANPE(6 syndicats sur 8) : SNU-CGTSUD-FO-CFTC-CFDT.
Le SNU ne conteste pas le principe d’une meilleure prise en charge de chaque
demandeur d’emploi, indemnisé ou non. Le SNU pose au contraire le principe que
chaque demandeur puisse bénéficier des services de l’ANPE chaque fois qu’il le
juge nécessaire.
L’objectif final pour le gouvernement est une diminution du chiffre du chômage à
l’échéance des élections présidentielles de 2007 et le suivi mensuel est une pièce
du dispositif issu de la loi de cohésion sociale avec le durcissement du contrôle
social à l’encontre des chômeurs.
Ce dispositif s’inscrit, ne l’oublions pas, dans un contexte économique de pénurie
d’emploi
La contestation du 13 Juin 06 porte sur deux champs :
Pour les demandeurs d’emploi : le suivi mensuel est structuré autour de la
mesure entre le projet du demandeur et les exigences du marché du travail.
Autrement dit, comment faire pression pour que les demandeurs d’emploi se
positionnent sur les secteurs dits en tension ou « métiers porteurs » (Bâtiment –
Hôtellerie Restauration – Agro alimentaire, les secteurs rendus peu attractifs
par les conditions de travail et rémunérations)
En parallèle, une diminution drastique des possibilités de financement de
formation sauf pour ces mêmes secteurs.
Tout ce système fait fi de tout projet individuel et personnel.
Faute d’une situation économique différente, faute de politiques de l’emploi
efficaces, stimulant la création massive de vrais emplois et en l’absence de réelle
politique de formation professionnelle, le suivi mensuel se résume à une machine
de contrôle social individuel systématique des demandeurs d’emploi.
Pour les salariés de l’ANPE : Avant même la mise en place du Suivi mensuel, un
rapport de l’Observatoire des Conditions de Travail dénonçait le dégradation
importante des conditions de travail et de santé des agents.
Le Suivi mensuel ne fait qu’amplifier le phénomène avec l’augmentation des
charges de travail (3500 recrutements en plus à l’ANPE alors qu’il en faudrait
15000 pour pouvoir assurer correctement tous ces entretiens), un sentiment
d’impuissance faute de propositions concrètes à faire aux demandeurs d’emploi.
Le système de pression en escalier (pression sur le conseiller – pression sur le
demandeur d’emploi) se met ainsi en place avec l’outil ultime qui est « la mise en
œuvre de la gestion de la liste » à savoir la radiation.
Par cette grève, les salariés de l’ANPE disent non à une instrumentalisation
face à une politique destinée à faire baisser artificiellement les chiffres du
chômage, par une coercition accentuée à l’égard des demandeurs d’emploi.
Une Assemblée générale est organisée à 9H30 au local syndical
à la Direction Régionale ANPE,
64 bis rue du vivier 80000 AMIENS.
Contacts : Valérie De Barros tel : 06 23 15 35 36 et Nicole Roussel