OIF004_Justice et etat de droit _3 - Espace francophone des Droits
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Agence Intergouvernementale de la Francophonie JUSTICE ET ÉTAT DE DROIT DANS LES PAYS FRANCOPHONES BILAN ET PERSPECTIVES E APRES LA 3 CONFERENCE DES MINISTRES DE LA JUSTICE DES PAYS AYANT LE FRANÇAIS EN PARTAGE SOMMAIRE INTRODUCTION I– A. 3 DE LA CONFERENCE DES MINISTRES DE LA JUSTICE EN 1980 A LA DECLARATION DU CAIRE EN 1995 : LE SENS D'UN PROCESSUS QUI SE VEUT IRREVERSIBLE 5 LES JALONS PREPARATOIRES : 5 1. Les deux conférences des ministres de la justice tenues à Paris en 1980 et en 1989 2. Les trois sommets des chefs d'État et de gouvernement de Dakar (1980), de Chaillot (1991) et de Maurice (1993) 3. Les actes du Colloque international tenu à Cotonou en septembre 1991 4. Réunion des ministres chargés de l'Enfance à Dakar en juillet 1993 B. II – 5 5 6 6 LA DECLARATION DU CAIRE : 6 1. 2. 6 Les engagements exprimés sur quatre axes La philosophie de gestion et de mise en œuvre du Plan d'action obéit à certains principes 6 IDENTIFICATION DES BESOINS SUR LA BASE DES REPONSES DES ÉTATS AU QUESTIONNAIRE DE L'AGENCE EN VUE DE LA CONFERENCE DU CAIRE DE 1995 8 A. S'AGISSANT DE L'ACCES A LA JUSTICE 8 B. S'AGISSANT DES INSTITUTIONS ET MECANISMES CONTRIBUANT A LA CONSOLIDATION DE L'ÉTAT DE DROIT 8 C. S'AGISSANT DE LA PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME 8 D. S'AGISSANT DE L'INDEPENDANCE, DROITS ET OBLIGATIONS DES MAGISTRATS 9 III – APPLICATION DU PLAN D'ACTION FRANCOPHONE EN FAVEUR DE LA JUSTICE, DE L'ÉTAT DE DROIT, DES DROITS DE L'HOMME ET DU DEVELOPPEMENT (1996-2000) 9 A. 9 RAPPORTS DES ETATS 1. 2. 3. B. Une justice indépendante, accessible et efficace Une justice garante de l'Etat de droit Une justice, facteur de développement 11 16 20 ACTIONS DE L'AGENCE 22 1. 2. 3. 4. 23 30 47 80 Rapport d'activité 1996-1997 Rapport d'activité 1998-1999 Rapport d'activité 2000 Etat d'exécution des recommandations du 2ème Bureau du Suivi IV – PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS 84 UNE COOPERATION JURIDIQUE ET JUDICIAIRE FRANCOPHONE RECENTREE 86 V– VUES SYNTHETIQUE ET SYNOPTIQUE 93 A. TABLEAUX I : Réponses des États au questionnaire de l'Agence en vue de la Conférence du Caire de novembre 1995 B. TABLEAUX II : Réponses des États à la lettre de l'Agence en date du 11 JUSTICE ET ETAT DE DROIT DANS LES PAYS FRANCOPHONES _______________________________________________ BILAN ET PERSPECTIVES APRÈS LA 3E CONFÉRENCE DES MINISTRES DE LA JUSTICE DES PAYS AYANT LE FRANÇAIS EN PARTAGE INTRODUCTION La fin de l'an 2000 voit s'achever le Plan d'action défini par la 3ème Conférence des ministres de la justice des pays francophones réunie au Caire en novembre 1995. Une étape nouvelle doit donc être franchie en cette aube du IIIème millénaire en faveur d'une consolidation de l'espace juridique et judiciaire francophone. Pour cela, il est nécessaire de dresser un bilan des réalisations accomplies afin de dégager des perspectives nouvelles d'action qui pourraient être proposées aux Chefs d'État et de gouvernement francophones lors du prochain Sommet de Beyrouth. I DE LA CONFERENCE DES MINISTRES DE LA JUSTICE EN 1980 A LA DECLARATION DU CAIRE EN 1995 : LE SENS D'UN PROCESSUS QUI SE VEUT IRREVERSIBLE L'objectif à atteindre était, et demeure : conjuguer droit et développement et établir un État de droit. A. LES JALONS PREPARATOIRES : Un processus a été engagé, s'articulant autour d'une série d'initiatives qui engagent les États dans une dynamique de plus en plus forte. 1. 2. Les deux conférences des ministres de la Justice tenues à Paris en 1980 et en 1989 ont mis l'accent sur : – les problèmes d'accès à la justice ; la formation et l'information des magistrats, – et, dans son communiqué final, la 2ème Conférence a souligné l'importance de la notion « d'État de droit » dans l'organisation politique des États, imposant l'existence d'une justice forte et indépendante. Les trois Sommets des chefs d'État et de gouvernement de Dakar (1989), de Chaillot (1991) et de Maurice (1993) ont pris un certain nombre de décisions fondamentales : – la Résolution N° 6 du Sommet de Dakar sur les droits fondamentaux de l'Homme affirme que l'épanouissement et la dignité humaine, comme le respect des droits de la personne, sont une aspiration commune et sont devenus des objectifs fondamentaux pour l'ensemble de la communauté internationale ; – à ce même Sommet de Dakar il a été décidé d'engager une coopération multilatérale francophone en matière juridique et judiciaire, dont la mise en œuvre a été confiée à l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) ; – au Sommet de Chaillot, les chefs d'États et de gouvernement ont proclamé leur attachement à une plus grande participation des peuples à leur développement par le libre exercice des libertés fondamentales et l'avènement de l'État de droit, et ont pris l'engagement de faire avancer le processus démocratique et décidé de développer des programmes appropriés dans ce sens ; - enfin, au Sommet de Maurice on relèvera en particulier la Résolution N° 3 sur l'Afrique, proclamant qu'il n'y a pas de démocratie sans développement économique, ni de véritable développement durable sans démocratie. – Et, par sa Résolution N° 18, ce Sommet prescrit de tenir une 3ème Conférence des Ministres de la Justice des pays francophones. 3. Les actes du Colloque international tenu à Cotonou en Septembre 1991 et organisé par l'ACCT soulignent que la proclamation de l'État de droit et l'instauration d'un régime légal ne suffisent pas à l'établissement réel de l'État de droit et que sa traduction dans les faits et dans la vie quotidienne dépend du bon fonctionnement des institutions politiques, administratives, judiciaires et universitaires ainsi que du développement de la vie associative et des médias. 4. Réunis à Dakar les 22 et 23 juillet 1993, les ministres francophones chargés de l'enfance ont adopté un « Plan d'action francophone pour l'enfant » essentiellement consacré à la promotion et à la protection des droits de l'enfant. Tous ces actes confortent l'attachement de la communauté francophone : • • • aux « Principes fondamentaux relatifs à l'indépendance de la magistrature » adoptés par le 7ème Congrès des Nations Unies sur la prévention du crime et le traitement des délinquants, tenu à Milan en 1985 ; à la « Convention Internationale sur les droits de l'enfant » adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU le 20 novembre 1989 ; à la « Déclaration et au Programme d'action », adoptés à Vienne le 25 juin 1993 par la Conférence mondiale sur les droits de l'Homme ; En outre, la 3ème Conférence des Ministres francophones de la Justice du Caire s'inscrit aussi dans la continuité de : • • la « Déclaration de la Conférence Mondiale sur la population et le développement » adoptée au Caire en 1994 ; la « Déclaration et du Programme d'action » adoptés au Sommet mondial pour le développement social tenu à Copenhague en 1995 ; des « Conclusions » du 9ème Congrès des Nations Unies sur la prévention du crime et le traitement des délinquants ; de la « Déclaration » de l'ONU d'octobre 1995 sur les droits de l'Homme. B. LA DECLARATION DU CAIRE • • : Après la réaffirmation du respect des droits fondamentaux, de la nécessité du renforcement de l'État de droit, de la consolidation de la démocratie et leur lien avec le développement économique et social, les ministres de la justice réunis au Caire du 30 octobre au 1er novembre 1995 ont solennellement pris un certain nombre d'engagements résumés en quatre axes : 1. 2. 3. 4. pour l'indépendance de la Magistrature ; pour une justice efficace, garante de l'État de droit ; pour le respect des droits fondamentaux de l'Homme ; pour une justice facteur de développement. En vue de la mise en œuvre de ces engagements un Plan d'action connu sous l'intitulé, « plan d'action francophone en faveur de la Justice, de l'État de Droit, des droits de l'Homme et du développement » a été adopté. La philosophie de gestion et de mise en œuvre du Plan obéit aux principes suivants : • engagement des États par l'élaboration de Plans nationaux ou régionaux et par la contractualisation des relations de coopération ; • consolidation des actions en cours par leur rationalisation et le renforcement de la synergie entre elles ; • renforcement du partenariat avec les organismes francophones et avec les autres organisations internationales, gouvernementales et professionnelles ; • coordination de l'ensemble des actions de coopération, qu'elles soient multilatérales ou bilatérales ; • promotion de mécanismes propres à créer de nouvelles formes de solidarité ; • systématisation de la préparation de chaque projet selon une méthodologie fondée en particulier sur l'identification des besoins déterminés sur la base des réponses aux questionnaires adressés aux États par l'Agence ; • examen des moyens humains, matériels et financiers nécessaires à la réalisation des projets conçus ; • définition des critères et des schémas de réalisation de chaque projet ; • obligation de procéder à l'évaluation et au suivi des résultats atteints, au terme de la mise en œuvre de chaque programme. Le présent rapport répond à ce dernier souci. Il vise, en particulier, à faire le bilan des actions menées par les États en conformité avec les engagements pris par les ministres de la justice au Caire et à dégager les perspectives à l'horizon 2005 ou 2010. II IDENTIFICATION DES BESOINS SUR LA BASE DES REPONSES DES ÉTATS AU QUESTIONNAIRE DE L'AGENCE EN VUE DE LA CONFERENCE DU CAIRE DE 1995 En vue de la Conférence du Caire, un questionnaire a été adressé aux États membres par l'Agence relativement : • • • • à l'accès à la justice aux institutions et mécanismes contribuant à la consolidation de l'État de droit ; à la protection des droits de l'Homme en matière de justice ; à l'indépendance, aux droits et aux obligations des magistrats. Les réponses des États ont permis d'établir des tableaux synthétiques et synoptiques qui mettent en exergue différents thèmes majeurs, classés par rubriques, et à partir desquels il a été possible d'évaluer les résultats atteints pour chaque pays et par comparaison entre les pays. Ainsi, les rubriques suivantes ont été définies : A. S'AGISSANT DE L'ACCES A LA JUSTICE – – – B. fonctionnement du système judiciaire et coût de la justice pour le justiciable accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la justice ; règlement extrajudiciaire des litiges connaissance du droit ; compréhension du droit et des droits S'AGISSANT DES INSTITUTIONS ET MECANISMES CONTRIBUANT A LA CONSOLIDATION DE L'ÉTAT DE DROIT : – – – C. : primauté du droit contrôle de constitutionnalité des lois contrôle de la légalité des actes de l'administration S'AGISSANT DE LA PROTECTION DES DROITS DE L'HOMME – – – – D. : reconnaissance du principe, protections, effectivité droit à un procès juste et équitable conformité de la loi et de la pratique aux conventions internationales collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions S'AGISSANT DE L'INDEPENDANCE, DROITS ET OBLIGATIONS DES MAGISTRATS – – – – : recrutement et formation des magistrats information et documentation indépendance des magistrats droits, devoirs et responsabilités des magistrats Pour chacun de ces grands thèmes, les tableaux synthétiques et synoptiques suivants ont pu être établis à partir des réponses des États : D'une façon générale, les États sont parvenus à des résultats qui globalement répondent, pour une grande part, aux initiatives qu'ils ont eux-mêmes prises à l'occasion des différentes réunions et sommets rappelés ci-dessus (voir : I. A.). D'autre part, ils préfigurent les décisions qui seront par la suite prises au Caire en 1995, en particulier celles qui constituent les axes du Plan d'action 1996-2000 (voir : ci-dessus 1, B/). Ce plan étant arrivé à son échéance, quels en sont les résultats, tant pour l'ensemble des États que pays par pays ? III L'APPLICATION DU PLAN D'ACTION FRANCOPHONE EN FAVEUR DE LA JUSTICE, DE L'ÉTAT DE DROIT, DES DROITS DE L'HOMME ET DU DEVELOPPEMENT (1996-2000) A. RAPPORTS DES ETATS Lors de sa première réunion qui s'est tenue les 17, 18 et 19 octobre 1997 au Caire, le Bureau chargé du suivi de l'application de la Déclaration et de la réalisation du Plan d'action issu de la Conférence des ministres de la justice des pays francophones de Novembre 1995, a recommandé de tenir ses réunions sur une base annuelle et d'adopter un certain nombre de règles et de modalités pour un fonctionnement efficace, ainsi que la pleine réalisation de son mandat. Pour sa part, et pour le biennum 1996-1997, l'Agence a, à la suite d'une nouvelle impulsion donnée par les États, accéléré le rythme de ses initiatives, en particulier dans les domaines suivants : – Modernisation de la justice : Des crédits de soutien à la modernisation de la justice ont été prévus, ayant pour vocation de soutenir les efforts des États et de mettre un terme aux démarches purement conjoncturelles en appuyant les initiatives dans trois directions : 1. élaboration de plans nationaux de modernisation de la justice ; 2. aide bibliographique à la décision judiciaire ; 3. équipement des juridictions. – Diffusion du droit : développement d'un véritable espace d'échange juridique francophone, notamment en : 1. 2. – appuyant les États dans la prise en charge de la gestion et de la diffusion de leur droit national ; soutenant le développement et l'utilisation de la banque de données du droit francophone et de tous autres textes juridiques, notamment les instruments internationaux. État de droit et économie : trois directions sont privilégiées : 1. information et formation au droit des affaires ; 2. création d'un environnement juridique sécurisant ; 3. appui aux institutions régionales. – Promotion des droits de l'Homme : les programmes déployés par l'Agence ont consisté à contribuer aux efforts internationaux en matière de droits de l'Homme, à développer le respect de ces droits au quotidien et à assurer le suivi de la Conférence mondiale de Pékin sur les droits des Femmes. – Situations d'urgence : L'Agence a donné un début d'exécution aux plans d'action élaborés dans les domaines prioritaires : réhabilitation du système judiciaire par la formation, l'assistance technique, l'envoi de documentation, l'équipement des juridictions, la réforme des textes, après la conclusion d'un accord-cadre avec le Rwanda et d'accords spécifiques avec les ministères de la justice du Burundi et du Rwanda. Ensuite, par sa lettre en date du 11 août 1998, l'Agence, afin de saisir le Bureau du suivi d'informations pertinentes, avait souhaité que les rapports des États fassent ressortir les aspects de la mise en œuvre de la Déclaration et du Plan d'action du Caire selon le schéma suivant : – – – Pour une justice indépendante, accessible et efficace, Pour une justice garante de l'État de droit et des droits de l'Homme, Pour une justice facteur de développement. Sur les 51 États et gouvernements membres, 37 d'entre eux ont fait parvenir leur rapport respectif. Parmi ces derniers rapports, certains n'apportent pas véritablement d'éléments nouveaux si l'on se réfère à ceux recueillis avant la tenue de la Conférence du Caire novembre 1995. D'autre part, l'ensemble de ces documents, par ailleurs très diversement charpentés, ne permet pas toujours de cerner réellement l'évolution et les avancées accomplies par rapport aux réponses au questionnaire précédemment recueillies en vue de la préparation de la Conférence du Caire de novembre 1995. Néanmoins, en reprenant les tableaux synthétiques et synoptiques ci-dessus, et en se référant également aux plans nationaux de modernisation de la justice qui ont pu être mis en œuvre dans certains pays, il est possible de procéder à une évaluation partielle des progrès atteints, pays par pays, en application des plans nationaux de modernisation de la justice. Ceci permet également d'évaluer la conformité de ces résultats et progrès au Plan d'action défini au Caire. L'ensemble des tableaux II donne une vision résumée, et souvent quelque peu succincte, voire réductrice, de la situation tant il n'est pas aisé d'obtenir une synthèse plus complète à partir des éléments aussi épars que les États ont bien voulu respectivement faire parvenir à l'Agence. Pour aller plus loin dans l'analyse, il convient donc de tenir compte tant des éléments repris dans les tableaux I que dans ceux des tableaux II. Il devient alors possible de mieux apprécier, comme suit, les résultats et progrès enregistrés dans l'ensemble des pays francophones. 1. UNE JUSTICE INDEPENDANTE, ACCESSIBLE ET EFFICACE A. Le souci d'une indépendance plus affirmée de la Magistrature a conduit les États à accomplir des progrès réels tant au niveau de l'affirmation du principe que de ses garanties, notamment par : a) L'adoption d'un statut et de mécanismes de garantie de l'indépendance, se traduisant en particulier par une inscription solennelle dans la Constitution, la mise en place d'organes chargés de la sauvegarde de cette indépendance et du contrôle de discipline, l'adoption d'un statut de la magistrature. Mais, si d'une façon générale la nomination des magistrats ainsi que la gestion de leur carrière sont dévolues à un Conseil Supérieur de la Magistrature ou un organe aux compétences équivalentes, il n'en demeure pas moins qu'au regard de la diversité des mécanismes adoptés par chacun des États, le caractère délicat de ces questions subsiste et qu'en particulier des réserves peuvent être émises selon les cas quant à l'application du principe de l'inamovibilité des juges du siège. Quant aux magistrats du Parquet, demeure posée la question de leur indépendance et de leur autonomie. D'autre part, juge de l'opportunité des poursuites, il serait sûrement souhaitable que le Parquet motive toute décision de classement sans suite et que, parallèlement, un système soit mis en place pour permettre au justiciable d'exercer un recours contre cette décision. b) La programmation, au niveau de chaque État, d'une politique de recrutement et de formation et de dotation en documentation, afin de mettre à l'œuvre un personnel judiciaire qualifié et doté de moyens de travail adéquats. Mais, si des progrès ont été enregistrés dans tous les États du sud afin de relever le niveau de recrutement des personnels judiciaires (magistrats et greffiers), la maîtrise de certaines disciplines juridiques, en particulier celles relevant du droit des affaires, reste à résoudre. – Le soutien au renforcement des capacités nationales en matière de formation doit donc être poursuivi, tant au niveau de la formation initiale qu'à celui de la formation des formateurs et de l'élaboration de matériaux pédagogiques1, mais aussi pour la mise en place de structures nationales de formation. – La formation continue et la formation spécialisée sont diversement assurées dans chacun des États. Dans chaque État, elles doivent continuer à s'articuler autour de thèmes prioritaires clairement identifiés et adaptés aux besoins, et, d'autre part, s'ouvrir absolument à toutes les professions juridiques et judiciaires, étant admis que certaines formations spécialisées peuvent ne réunir qu'une catégorie particulière de ces professions pour un meilleur ciblage et une plus grande efficacité professionnelle. c) L'absence de documentation, criante dans beaucoup d'États du sud, demeure un problème majeur tant pour le personnel judiciaire (magistrats et greffiers) que pour les auxiliaires de la justice (avocats, huissiers de justice, police judiciaire) dont les décisions et actes doivent être étayés. 1 Cet aspect est particulièrement important dans la mesure où il doit progressivement faire appel à des professionnels locaux, un des rôles principaux du formateur étant de construire une démarche pédagogique concrète, adaptés aux réalités locales pratiques, et de concevoir une documentation adéquate ainsi que des outils pédagogiques adaptés. Sont concernées la documentation de base et spécialisée, qu'il s'agisse de textes législatifs et réglementaires, de jurisprudence ou de doctrine. Ce problème est étroitement lié à la compilation des textes, à leur publication et à la création de bibliothèques et à la mise en place d'un système informatique de collecte, de banque de données et de leur diffusion. Des progrès sont diversement enregistrés, notamment en matière de : compilation et publication de textes, recueil et publication de la jurisprudence, dotation des bibliothèques existantes en ouvrages, création d'une banque de données (en particulier au moyen du programme COGEDI), création de centres de documentation, formation des personnels chargés de la gestion de ces outils. Les efforts dans ces directions doivent donc être poursuivis sur le long terme. Ils doivent s'accompagner d'une politique visant à une meilleure répartition géographique et professionnelle de cette documentation. Car, on observe une certaine tendance à une concentration de cette documentation aux niveaux supérieurs des instances judiciaires et gouvernementales sans que soit toujours assurée son accessibilité à l'ensemble des professions juridiques et judiciaires. B. Sur la nécessité d'une justice accessible et efficace, les États ont pris certaines dispositions mais qui, dans les États du sud, demeurent fortement dépendantes de leur capacité financière. Ainsi : a) L'accès à la justice, qui est un des droits fondamentaux de l'Homme, puisqu'il assure à chaque justiciable la possibilité de faire valoir ou de défendre ses droits et intérêts légitimes, demeure tributaire du nombre (insuffisant dans beaucoup d'États) de tribunaux et de leur éloignement, du coût du procès et de l'ignorance ou de la mauvaise compréhension du droit ou encore de l'inadaptation du droit à certains types de litiges. • S'agissant du problème du nombre des tribunaux et de l'éloignement du justiciable, tous les États ont pris des dispositions pour : définir une carte judiciaire accompagnée d'une meilleure structuration des juridictions civiles et pénales sur trois degrés, créer un ordre juridictionnel administratif, résorber l'arriéré judiciaire et déconcentrer les services judiciaires. Il est certain qu'indépendamment du problème budgétaire qui freine lourdement ces réformes, celles-ci dépendent également du nombre encore insuffisant de magistrats et de personnel judiciaire. Ceci étant, on a pu observer que certains États ont accompli des efforts méritoires pour résoudre non seulement le problème de l'éloignement du justiciable en multipliant les tribunaux de base, ce qui généralement s'accompagne d'une simplification salutaire des procédures pour le type de litiges (et des contraventions ou petits délits) qu'ils ont à juger, avec l'instauration d'un juge unique, mais également pour mieux adapter la justice à la société. Ainsi, la justice se transporte elle-même sur les lieux grâce aux audiences foraines et, surtout, des instances spéciales, qui incluent le principe de la médiation ou de la conciliation, sont créées pour certains types de litiges. De telles évolutions vont certainement dans le bon sens et sont appelées à être renforcées, et ainsi la notion de proximité de la justice trouve et trouvera une de ses traductions les plus concrètes. • L'autre versant de l'accès à la justice est le coût du procès et, plus encore, l'assistance judiciaire. Le principe de la gratuité de la justice est écorné par, essentiellement, le coût du procès dans la mesure où les frais et honoraires des avocats et autres professionnels de la justice (huissiers de justice, commissaires-priseurs, experts judiciaires) sont élevés et ne peuvent pas être pris en charge par les justiciables les plus démunis. La plupart des États ont institué un système d'aide judiciaire, mais celle-ci ne fonctionne pas avec satisfaction pour diverses raisons : l'enveloppe budgétaire qui y est consacrée est généralement faible sinon dérisoire et mécontente tant les justiciables que les professionnels (principalement avocats), les justiciables ignorent souvent l'existence d'un système d'aide judiciaire, certains justiciables à revenu faible ne sont pas toujours éligibles à cause des conditions restrictives édictées. Les efforts à mener, visant principalement à offrir aux justiciables un réel service public et à motiver les professionnels du droit, devraient s'inscrire dans les directions suivantes : augmentation significative de l'enveloppe budgétaire consacrée à l'aide judiciaire, simplification de la procédure d'octroi de l'aide, ouvrir le champ de l'aide au juridique et pas seulement à la matière judiciaire (le marché juridique doit être ici perçu dans sa globalité : conseil, assistance, précontentieux, contentieux) et devant toutes les juridictions. Pour une bonne part, l'accessibilité et l'efficacité de la justice en dépendent. Une telle évolution doit également contribuer à résoudre le problème de l'ignorance ou de la mauvaise compréhension du droit, bien que dans ce domaine les États aient accompli certains efforts pour mettre en œuvre des politiques d'information et pour créer des services d'accueil et d'information au sein des juridictions. Certes, des campagnes de sensibilisation à la justice et au droit en direction du public et des médias sont menées et elles doivent pouvoir contribuer à les aider à mieux comprendre le droit, le fonctionnement de la justice et les rouages institutionnels. Mais, cela ne suffit pas à instituer et à pratiquer une justice de proximité et dans ce domaine-là aussi, il y a beaucoup à faire et certains États, essentiellement du nord, ont récemment opté pour la création de « Maisons du droit », généralement à l'initiative du Parquet, soit hors les murs d'une juridiction, soit en leur sein, et qui, selon les cas, avec la participation de magistrats, d'avocats, de médiateurs ou de travailleurs sociaux, peuvent notamment servir de cadre à la médiation pénale dans des litiges entre parties pour lesquels l'ordre public n'est pas menacé. • Comme il n'y a pas de bonne justice sans efficacité, ceci implique une modernisation de l'institution même de la justice par les moyens de : plans de modernisation qui concernent essentiellement l'équipement des juridictions, et de réformes des textes et des procédures. Tous les États s'y sont engagés avec des programmations aux échéances à plus ou moins long terme, les objectifs visés étant de renforcer le pouvoir d'intervention de la justice et d'améliorer les prestations de l'appareil judiciaire en termes qualitatif (décisions étayées et dûment motivées, spécialisation accrue des magistrats et des juridictions), quantitatif (absorption de l'arriéré judiciaire, bonne gestion des dossiers et de l'audiencement par les greffes, capacité de traitement de la masse des dossiers par les magistrats) et de délai (réductions des délais compatibles avec l'existence des voies de recours). Il s'agit aussi d'imprimer plus de cohérence et de rationalité dans les projets, ce qui suppose une progression significative de la part du budget de la justice dans le budget général de l'État et une « réhabilitation » au niveau des structures gouvernementales du Département de la Justice, étant rappelé à cet égard que de tout temps la justice constituée est un des attributs régaliens de l'État. S'agissant de la justice pénale, la principale préoccupation de la plupart des États concerne la chaîne pénale, les règles de procédure sur l'organisation et le fonctionnement de la police judiciaire et la durée de la détention préventive. Sur le premier point, la solution du problème commence à porter ses fruits, notamment au niveau des parquets et des greffes, avec la mise en place d'un système informatique permettant une collecte de données, l'interconnexion des informations, et l'individualisation de celles-ci. Quant à la police judiciaire, il s'agit essentiellement de (re) cadrer son fonctionnement, l'objectif fondamental étant que, sur le plan opérationnel, et dans le cadre des enquêtes préliminaires ou d'une information judiciaire elle soit placée sous le contrôle et la maîtrise effectifs de la justice (parquet ou juge d'instruction selon les cas) et que soit fixées des règles déontologiques strictes. Enfin, la durée excessive de la détention préventive dans certains États constitue une préoccupation majeure et ici également il s'agit non seulement d'absorber dans les plus brefs délais possibles un important arriéré judiciaire, mais sans doute aussi que le juge d'instruction n'use de la faculté de la détention préventive qu'après s'être assuré de sa nécessité absolue au regard des textes en vigueur. Mais au-delà, certains États ressentent la nécessité de réformer les règles de l'instruction même afin de mieux protéger le principe de la présomption d'innocence et celui du secret de l'instruction. 2. UNE JUSTICE GARANTE DE L'ETAT DE DROIT A. Les acquis de la démocratie (primauté du droit, reconnaissance des droits fondamentaux et leur protection par des institutions et des mécanismes juridictionnels appropriés, État de droit, adhésion aux valeurs démocratiques) étant assurés dans leurs principes, une des tâches prioritaires qui s'impose aux États est celle d'instituer des mécanismes spécifiques et efficients de protection de l'État de droit et des droits de l'Homme. Pour en garantir la permanence et le fonctionnement en toute indépendance, et afin de souligner la soumission de l'ensemble des organes de l'État à la règle de droit, la plupart des pays ont choisi de les confier à des instances juridictionnelles. Des organes juridictionnels de contrôle de la constitutionnalité des lois, d'une part, et de contrôle de la légalité des actes administratifs, d'autre part, sont maintenant en place dans la quasi-totalité des États. Mais, ici comme ailleurs l'effectivité de ces contrôles dépend beaucoup du niveau de formation des magistrats, de leur indépendance et du sérieux des recours. D'autre part, pour diverses raisons, en particulier de conjoncture politique, certains États n'ont pas encore mis en place de tels organes bien qu'ils soient prévus par la Constitution. a) S'agissant du contrôle de la constitutionnalité des lois, la plupart de ces États ont institué une haute juridiction spécialisée, la Haute Cour constitutionnelle ou le Conseil constitutionnel selon les cas. Le contrôle s'exerce généralement a priori entre le vote et la promulgation de la loi à l'instar du modèle français et certains États ont opté pour un contrôle a priori et a posteriori. Cette haute juridiction se voit aussi attribuer, dans beaucoup d'États, un rôle de régulateur juridictionnel de la vie politique dans le sens où c'est la même juridiction qui, sur saisine par une partie intéressée, contrôle les élections (présidentielles, législatives ou locales), apprécie la conformité des partis aux normes constitutionnelles et, dans certains États, assure au surplus l'arbitrage de conflits entre l'Exécutif et le Législatif. Le justiciable n'a cependant pas accès à ces voies de recours, ni par voie principale ni par voie préjudicielle. Cependant, dans d'autres États aux traditions juridiques différentes, comme le Canada et certains pays de l'Europe centrale et de l'est, le contrôle de la constitutionnalité des lois se pratique sur un terrain autre que celui du contrôle a priori (entre le vote et la promulgation) ou du contrôle a posteriori (après promulgation), puisqu'étant confié au juge ordinaire puis, en dernier ressort, à la Cour suprême. Ici, le justiciable a donc pleinement accès aux voies de recours pour le contrôle de la constitutionnalité des lois, généralement par voie préjudicielle et non principale. L'ancrage des traditions juridiques et démocratiques, mais également une certaine conception de l'organisation de l'État jouent ici un rôle important dans la définition de la nature et du système de contrôle de la constitutionnalité des lois. Mais, une réflexion pourrait être menée, dans le sens d'une plus grande avancée, afin de déterminer dans quelles mesures les pays de l'espace juridique francophone pourraient trouver avantage à combiner les deux systèmes de contrôle de la constitutionnalité des lois. b) S'agissant du contrôle de la légalité des actes administratifs, là aussi existe, au sein de l'espace juridique francophone, deux systèmes, l'un de tradition anglo-saxonne, l'autre de tradition française. Dans l'un, qui obéit au principe de l'unicité du système juridictionnel, en l'absence d'un juge administratif c'est le juge ordinaire qui assure ce contrôle. Tandis que dans l'autre, où la juridiction administrative n'est pas nécessairement calquée sur le modèle français à trois degrés (tribunal administratif ou autre instance de première instance, cour administrative d'appel, et conseil d'État), c'est un juge spécialisé qui assure ce contrôle. Dans l'un ou l'autre système cependant, le contrôle juridictionnel s'exerce généralement dans sa plénitude, c'est-à-dire tant en matière de légalité des actes de l'administration, d'abus de pouvoir que de plein contentieux. c) Parallèlement, mais souvent successivement et progressivement, les États mettent ou sont en train de mettre en place des institutions et mécanismes non juridictionnels mais participant activement à l'instauration et à la protection de l'État de droit et des droits de l'Homme. Il est en effet admis que ces prérogatives ne sont pas l'apanage exclusif de l'État et qu'au contraire plus le citoyen y participe activement mieux la voie vers un état de droit, c'est-àdire l'effectivité de l'État de droit au quotidien, est assurée. Sont ici concernés les institutions et les mécanismes de médiation et de conciliation, déjà examinés plus haut sous l'angle de la proximité de la justice. • S'agissant de la médiation et de la conciliation de nature administrative envisagées ici, instaurées pour offrir une instance intermédiaire entre l'administré et l'administration, notion nouvelle en Francophonie, certains pays francophones ont institué la fonction de Médiateur pour y répondre. Selon les systèmes mis en place, ce médiateur intervient pour trouver une solution amiable et/ou équitable, soit après que toutes les voies de recours administratives et judiciaires aient été épuisées afin d'éviter toute interférence, soit à tout moment, considérant dans ce dernier cas qu'il s'agit moins de concurrencer le juge et les juridictions que de les relayer lorsque c'est souhaitable ou indispensable. Sans doute l'institution de médiateur est-elle encore mal perçue dans les pays où l'appareil étatique et administratif est fort, alors que dans des pays qui, de par leur histoire ancienne connaissent une tradition héritée de l'institution de l'Ombudsman, elle est naturellement acceptée. Sans doute aussi une telle institution mériterait-elle d'être mieux définie et intégrée tant dans ses attributions que quant à son rôle par rapport aux différents pouvoirs et aux rouages de l'État, mais également quant à son champ d'intervention afin de la crédibiliser, car il n'apparaît pas toujours qu'elle fonctionne effectivement sans parler de son efficacité, voire de son utilité. • La protection de l'État de droit et des droits de l'Homme passe également par la réception en droit interne des instruments internationaux et régionaux auxquels les États ont souscrit. Elle implique et entraîne souvent l'établissement et la publication d'un inventaire de ces instruments internationaux et régionaux, la nécessaire tenue de séminaires d'information et de sensibilisation, la formation des responsables nationaux, des professions juridiques et sociales, ainsi que des organisations non gouvernementales aux mécanismes de contrôle. Elle implique, bien sûr aussi, la réforme subséquente des textes législatifs et réglementaires afin qu'en la matière ils soient au niveau des normes internationales. La plupart des États, souvent sous la pression d'organisations professionnelles ou catégorielles, s'y sont attelés, souvent avec mérite compte tenu de la conjoncture politique. B. L'autre volet pour une justice garante de l'État de droit est constitué par la nécessaire promotion de l'État de droit et des droits de l'Homme au quotidien. Il s'agit d'intérioriser les valeurs proclamées et les mécanismes induits de sorte qu'ils ne soient pas des constructions purement juridiques par les moyens : • de plans nationaux d'éducation, de formation et de vulgarisation soutenus par la production d'une documentation appropriée ; • d'un approfondissement de l'espace juridique francophone en la matière, par la conjugaison des efforts des États et des ONG francophones avec ceux menés au niveau international par les institutions spécialisées des Nations Unies, et en particulier par le Centre des Nations Unies pour les droits de l'Homme, et par les ONG internationales • de l'affirmation, dans le respect de la diversité de la famille francophone, de valeurs communes à la Francophonie en vue d'établir dans l'espace juridique francophone des critères minimaux conditionnant l'existence de l'état de droit (le « e » minuscule traduisant un état effectif), rappel étant ici fait que cet objectif a été défini au Sommet de Dakar en 1989 ; • de la promotion et de la défense des droits de l'Homme, notamment en favorisant l'éclosion de la société civile au sein de laquelle se recrutent des compétences spécifiques ; • d'actions renforcées en faveur des droits de la femme et de l'enfant, les États francophones étant particulièrement invités à : – mettre en application la convention sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes, à créer des structures d'information et de consultation spécialisées pour faciliter l'accès des femmes aux sources indispensables à la connaissance de leurs droits et des procédures leur permettant de faire valoir ces droits devant la justice ; – • 3. prioriser la protection juridique des enfants, ce en application de la Déclaration et du Plan d'action (1993-2000) relatifs aux droits de l'enfant, adoptés à Dakar en juillet 1993 par la conférence des ministres francophones chargés de l'Enfance ; et promouvoir et renforcer un statut protecteur garantissant à l'enfant sa sécurité et son épanouissement. d'une amélioration des conditions de détention des populations carcérales, la précarisation étant dans trop de pays francophones la situation générale constatée. LA JUSTICE, FACTEUR DE DEVELOPPEMENT Le renforcement de l'État de droit et la démocratisation accrue de la société politique et civile sont des conditions du développement durable. Aucune politique de soutien aux économies n'ayant de chance de prospérer sans sécurité et prévisibilité juridiques, il s'agit ici notamment de faciliter la mise en place d'un environnement juridique favorable à la compétitivité, à la restructuration de l'économie et au développement de véritables réseaux de partenariat économique. D'autre part, il s'agit de mettre en place des instruments juridiques adaptés, dont le maniement soit familier aux magistrats et professionnels du droit, et dont l'application soit cohérente et conforme aux principes d'une bonne justice. Il importe donc que les pays francophones disposent d'une expertise juridique suffisante, en particulier en matière de droit économique et de droit des affaires, afin de leur permettre en toute indépendance d'élaborer leurs législations en matière commerciale et économique, de protection de la propriété industrielle et intellectuelle, de négociations d'accords bilatéraux, de participation aux négociations multilatérales, ou à la conclusion de transactions privées internationales ou encore aux règlements de différends commerciaux. Les actions dont le déploiement est en cours, et qui doivent être poursuivies sur le long terme, sont essentiellement de deux ordres. a) Une meilleure information et formation aux droits des affaires. Sur ce point, certains États ont fait des efforts particuliers en matière de saisie et de diffusion de textes relatifs au droit des affaires, non seulement en donnant la priorité à un programme de développement de banques de données juridiques et judiciaires, mais aussi en organisant des sessions de formations spécialisées à l'intention des magistrats, auxiliaires de justice, juristes et opérateurs économiques impliqués dans la mise en œuvre du droit des affaires. Dans beaucoup d'États, les ministères à vocation économique procèdent à la révision des textes juridiques applicables aux investissements. Par ailleurs, des ateliers d'échanges entre participants des pays du sud et ceux du nord en vue de l'élaboration d'accords de protection des investissements et de leur renforcement se multiplient. Certes, des progrès sont enregistrés en matière réglementaire, mais il reste à assurer la mise en œuvre de ces accords, ce qui souvent nécessite une réforme pour éliminer l'esprit bureaucratique et élever par des règles déontologiques claires et par la formulation d'une éthique du service public la conscience professionnelle des fonctionnaires. Par contre, l'élaboration d'outils méthodologiques et de vulgarisation du droit positif à destination des opérateurs économiques, en particulier dans le domaine de la création d'entreprises, est encore balbutiante dans certains pays du sud. Des efforts particuliers sont donc à mener sur ce terrain. Il en est de même en ce qui concerne la nécessité de réaliser un inventaire des réflexions sur le thème de la Justice comme facteur du développement. En effet, il importe que ce thème trouve sa traduction à tous les niveaux des structures étatiques mais aussi qu'elle soit partagée par le plus grand nombre dans la société civile, de sorte qu'un climat favorable se développe et que tous les partenaires économiques adhèrent, grâce à l'émergence d'une conscience citoyenne, à ce qui constitue une cause majeure en faveur du développement. Sur ce terrain-là aussi des efforts particuliers méritent d'être menés. – Adapter le droit économique en vue de favoriser la création d'un environnement juridique sécurisant pour la promotion des investissements, dans le respect du principe de la liberté contractuelle. Il est souhaitable que le législateur, le pouvoir réglementaire et toutes les structures étatiques et non étatiques œuvrant à la promotion de l'investissement s'y impliquent davantage, chacun dans son rôle. Car, cela ne pourra que contribuer à une mobilisation librement acceptée par la population et faire émerger de nouveaux partenariats entre initiatives publiques et privées. Ici aussi, la tenue d'ateliers de travail destinés à l'échange d'informations sur le thème du droit économique est fortement souhaitable tant au niveau national qu'au niveau international. En particulier, il importe certainement que les États suivent les activités et décisions de l'Organisation mondiale du Commerce afin d'en tirer des enseignements pour les adaptations jugées nécessaires de leur droit économique, et, le cas échéant, d'influer sur ces activités et décisions afin que ces États fassent valoir les spécificités de la situation de leurs pays respectifs. A cet égard, l'harmonisation du droit des affaires au niveau international est fortement encouragée. Les efforts consentis dans ce domaine par certains pays africains doivent être salués. Ils ont abouti, dans le cadre de l'OHADA, à l'adoption de textes communs de droit économique, à l'harmonisation de certains autres, et à la mise en place subséquente d'institutions représentatives et judiciaires communautaires, comme la Cour commune de justice et d'arbitrage. Précisément, la mise en place d'une procédure d'arbitrage comme mode de règlement de certains conflits en matière commerciale constitue une préoccupation majeure pour beaucoup d'États du sud et la plupart d'entre eux l'ont effectivement réalisée. En particulier, afin que la connaissance du système de l'arbitrage soit largement diffusée dans les milieux juridiques et des affaires, et afin que l'arbitrage soit opérationnel, des sessions de formation et d'échanges sont organisées, des organismes d'arbitrage sont créés. Ces efforts doivent être poursuivis avec le souci constant de renforcer la crédibilité de la procédure d'arbitrage auprès des investisseurs, ce qui suppose sa conformité aux normes internationales et l'adhésion des États aux traités internationaux en matière d'arbitrage, notamment en ce qui concerne la reconnaissance des sentences arbitrales. B. ACTIONS DE L'AGENCE FRANCOPHONIE INTERGOUVERNEMENTALE DE LA La troisième Conférence des Ministres francophones de la Justice, réunie au Caire les 30 octobre et 1er novembre 1995, a marqué une étape très importante dans l'évolution et le développement de la concertation et de la coopération juridique et judiciaire francophone. En effet, le Vème Sommet des Chefs d'Etat et gouvernement des pays ayant le français en partage, réuni à l'Ile Maurice en octobre 1993, en décidant de la réunion de cette conférence lui avait assigné deux objectifs : • • donner à la communauté francophone l'occasion de s'exprimer d'une manière forte et visible sur son engagement et ses conceptions : ce fut l'objet de la Déclaration du Caire ; incarner cet engagement dans un plan d'action à moyen terme fondé sur l'évaluation des actions déjà engagées pour les améliorer et les intensifier : il en résulta le « plan d'action francophone en faveur de la Justice, de l'Etat de droit, des droits de l'Homme et du développement ». Ainsi, fondé sur une démarche globale et intégrée, le plan d'action a donné à l'Agence intergouvernementale de la Francophonie le cadre et les objectifs généraux dans lesquels ses actions en matière de coopération juridique et judiciaire ont eu à s'inscrire pendant les cinq années prévues pour sa mise en œuvre. La programmation de l'Agence, tant pour le biennum 1996-1997, que pour les biennum 1998-1999 et 2000-2001, a été élaborée pour répondre à chaque fois — dans la mesure des moyens budgétaires disponibles — aux missions qu'il lui avait confiées, comme en attestent ces rapports d'activité. 1. Rapport d'activité 1996-1997 « Un espace de liberté, de démocratie et de développement » Depuis le Sommet de Dakar (1989) où il fut affirmé que « l'épanouissement et la dignité humaine, comme le respect des droits de la personne, sont une aspiration commune à tous nos Etats et gouvernements et sont devenus des objectifs fondamentaux pour l'ensemble de la communauté internationale », la Communauté francophone s'est forgée progressivement une doctrine reconnaissant « qu'Etat de droit, démocratie et développement, sécurité et paix sont nécessairement liés », et intégrant les principes affirmés par les conférences mondiales sur les droits de l'Homme, à Vienne (1993) puis sur les femmes à Pékin (1995). De cette reconnaissance de principes universellement partagés et de la nécessité de consolider les acquis démocratiques pour les inscrire dans la durée en tant qu'éléments essentiels d'une véritable politique de développement, sont nés des programmes concrets de coopération regroupés progressivement en deux volets : • • appui à l'Etat de droit, à la Justice et à la diffusion du droit : promotion des droits de l'Homme et appui aux processus démocratiques et de la paix. Modernisation de la Justice Dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration et du plan d'action issus de la Conférence des ministres francophones de la Justice (Le Caire, 1995), et adoptés par le Sommet de Cotonou (1995), l'Agence a dégagé des crédits destinés au soutien à la modernisation de la Justice, c'est-à-dire pour soutenir les efforts des Etats membres dans ce domaine et mettre un terme aux démarches purement conjoncturelles en appuyant les initiatives dans trois directions : • • • l'élaboration de plans nationaux de modernisation de la Justice (ministères de la Justice, juridictions supérieures, centres de formation et de documentation) ; l'aide bibliographique à la décision judiciaire (ministères de la Justice, toutes juridictions, centres de documentation et de formation) ; l'équipement des juridictions (institutions judiciaires : tribunaux, cours d'appel, conseils d'Etat, cours constitutionnelles, cours suprêmes). C'est dans cette perspective que quatorze projets touchant les domaines de la réforme des textes, la documentation et les équipements des juridictions de douze pays (Bénin, Cambodge, Cap-Vert, Egypte, Mali, Maroc, Maurice, Niger, Roumanie, Sénégal, Tchad et Togo) ont été retenus. En outre, l'Agence a procédé au renouvellement des abonnements à des revues et des périodiques juridiques, au profit des ministères de la Justice et des centres de formation des magistrats ainsi qu'à un deuxième envoi d'ouvrages aux cours et conseils constitutionnels. En matière de ressources humaines, l'action de l'Agence a consisté à réunir les responsables nationaux chargés de la formation judiciaire dans l'espace francophone en vue d'améliorer la qualification professionnelle et de donner les moyens aux magistrats et autres personnels judiciaires de mieux faire face aux évolutions juridiques provoquées par les bouleversements économiques et politiques. C'est ainsi qu'ont été appuyées des actions nationales et régionales de formation continue et spécialisée en direction d'environ deux cents participants (séminaire sur le contentieux administratif au Maroc et en Egypte, sur le processus du jugement en matière civile au Vietnam, sur l'arbitrage commercial international en Egypte, sur la pratique judiciaire des magistrats, du ministère public et le lien entre le parquet et la police judiciaire au Cambodge, sur la gestion du contentieux pénal au Laos) et un séminaire de formation des formateurs, axé sur l'élaboration d'outils pédagogiques visant à constituer un véritable corps francophone de formateurs. Dans le même temps, l'Agence a collecté de nombreuses informations concernant les réformes et les actions entreprises par les pays francophones pour répondre aux engagements et décisions prises au Caire en vue de l'élaboration du rapport annuel sur l'état de la Justice dans l'espace francophone destiné à être examiné par le Bureau du Suivi de la Conférence. Diffusion du droit L'Agence s'est employée à développer un véritable espace d'échange juridique francophone en : • • appuyant les Etats dans la prise en charge de la gestion et de la diffusion de leur droit national ; soutenant le développement et l'utilisation de la banque de données du droit francophone et de tous autres textes juridiques, notamment, les instruments internationaux. Ainsi, l'Agence a centré ses interventions dans le cadre du programme GOGEDI (collecte, gestion et diffusion du droit) sur des dotations en matériels informatique et d'édition destinés à la mise en forme et à l'édition des textes juridiques nationaux (droit positif, jurisprudence,…). Elle a, de plus, équipé certaines institutions de matériels de communication afin de favoriser les échanges entre les structures nationales et leurs partenaires (implantation de centres serveurs, etc.). Un accord-cadre en ce sens a été conclu avec le Vietnam, Madagascar et Haïti. Plusieurs institutions impliquées dans la préparation et le déroulement des élections (Bénin, Burkina Faso, Madagascar, Mali, Niger et Tchad) ont aussi été équipées. En matière de diffusion, l'action de l'Agence a consisté essentiellement à enrichir la banque de données globales du droit francophone et les bases de données thématiques par l'intégration des textes de loi et de jurisprudence — notamment droit électoral et constitutionnel — de Belgique, du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Canada, de Centrafrique, de Côte d'Ivoire, de France, du Gabon, de Guinée, du Mali, du Niger, du Tchad et du Vietnam, destinées à être mises à disposition sur le serveur de l'Agence et consultables sur cédéroms. Ce sont plus de 20 000 pages de documentation juridique de toute nature — constitutions nationales, traités internationaux interafricains, textes adoptés par l'Organisation des Nations unies (ONU) en matière de prévention du crime et de Justice pénale, etc. — qui pourront circuler instantanément dans l'espace francophone et être accessibles à tous, notamment aux professionnels du droit. Etat de droit et économie Conformément aux conclusions de la Conférence des Ministres de la Justice (Le Caire 1995) rappelant que l'existence d'un espace de sécurité juridique et judiciaire recueillant la confiance des acteurs économiques et notamment des investisseurs nationaux et étrangers, était indispensable à la croissance, l'Agence a privilégié trois directions : • • • informer et former au droit des Affaires ; créer un environnement juridique sécurisant ; appuyer les cours régionales. L'Agence est ainsi particulièrement intervenue en soutien aux politiques menées dans le cadre du traité sur l'Organisation pour l'harmonisation du droit des Affaires (OHADA) et au développement de l'arbitrage commercial international. Elle a facilité l'organisation, par la Conférence internationale des Barreaux francophones (CIB), de séminaires de sensibilisation aux structure et mécanismes de l'OHADA, aux accords de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) et de l'accord général sur les tarifs douaniers et le Commerce (GATT), au Mali et au Burkina Faso en 1996, et au Maroc en 1997. Des formations appropriées ont été organisées dans le domaine de l'arbitrage commercial international (séminaire du Caire réunissant 20 participants de 15 pays : magistrats, avocats et conseillers juridiques). Avec le concours de l'association Francarbi et de l'Université de Liège, le répertoire pratique sur l'arbitrage commercial international a été mis à jour. Enfin, l'Agence a accompagné la mise en place des politiques d'intégration ou de coopération régionales en apportant des dotations en documentation et en équipements à des institutions comme l'Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest (UEMOA), la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et l'OHADA. Actions de concertation En matière de concertation, l'Agence, en partenariat avec le Conseil constitutionnel français, a favorisé la création en avril 1997 à Paris, de l'Association des cours constitutionnelles ayant en partage l'usage du français. Au cours de cette rencontre, qui a rassemblé une quarantaine d'institutions, les grands axes d'un plan d'action triennal ont été tracés en vue de la consolidation des actions déjà engagées par l'Agence. Cette dernière a également préparé et organisé la première réunion du Bureau du Suivi de la Conférence des Ministres francophones de la Justice au Caire, en octobre 1997, dont le principe avait été posé par la Déclaration du Caire adoptée en 1995, en élaborant le premier rapport annuel sur les politiques menées par les Etats membres, les coopérations bilatérales et l'Agence pour donner suite au plan d'action. Afin de préparer les actions de solidarité en faveur des pays en situation d'urgence, l'Agence, s'efforçant d'appuyer les activités de ses partenaires (CIB, barreaux africains, IDEF, ministères de la Justice) a mobilisé l'expertise francophone, en ce qui concerne les magistrats et les avocats, en vue de la mise en place du programme d'assistance judiciaire. Promotion des droits de l'Homme Fruit d'une volonté commune d'utiliser les ressources de la coopération multilatérale francophone au service de valeurs reconnues universellement, dans le respect de la diversité des traditions en Francophonie, les programmes déployés par l'Agence ont consisté à contribuer aux efforts internationaux en matière de droits de l'Homme, à développer le respect de ces droits au quotidien et à assurer le suivi de la Conférence mondiale de Pékin sur les droits des femmes. L'Agence a contribué au développement des initiatives de toutes sortes menées en faveur des droits de l'Homme en s'associant à d'autres organisations internationales agissant dans ce domaine, notamment les Nations unies et ses institutions spécialisées, par le moyen d'accordscadres, par la concertation et le suivi des travaux effectués au sein des diverses commissions compétentes en matière de droits de l'Homme (Commission des droits de l'Homme, Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples) et en soutenant des séminaires organisés par diverses institutions ou organisations : journées de la Francophonie syndicale de la confédération des syndicats libres (CISL), symposium international sur la « bonne gouvernance et le développement » de l'Institut africain pour la démocratie, colloque sur les cinquante ans de parlementarisme africain de l'université de Yaoundé ou encore séminaire sur les droits de l'Homme en Islam, en lien avec l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP). Les activités de l'Agence visant à implanter les droits de l'Homme dans une pratique quotidienne ont essentiellement consisté dans la formation de formateurs sur des thématiques proches des problèmes rencontrés par différentes catégories de professionnels dans leurs activités de promotion et de défense des droits de l'Homme, tels que le syndicalisme, la prévention de la criminalité, le journalisme, la relation entre nations et ethnies devant la démocratisation en Afrique, la bio-éthique. Ces actions de formation parfois dotées de bourses pour des ressortissants du Sud ont été accompagnées d'une aide à la documentation pertinente. Par ailleurs, en vue de renforcer les capacités des instances de médiation indispensables au respect des droits de l'Homme, l'agence a apporté son soutien à différentes institutions nationales — organes de contrôle des médias et des processus électoraux, barreaux — et à des rencontres internationales telles la réunion des médiateurs africains et le congrès de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH). En suivi de la Conférence mondiale sur les Femmes (Pékin, 1995) qui avait réaffirmé solennellement le caractère inaliénable des droits fondamentaux des femmes et des fillettes et leur nature indissociable des droits universels de la personne, l'Agence a privilégié la dimension « femmes » dans l'ensemble de ses projets de coopération et soutenu des actions visant à sa meilleure prise en compte. L'Agence est notamment restée en contact avec les ministères compétents et a collecté un grand nombre de plans d'action en faveur des femmes. Elle a appuyé la tenue du bureau du Conseil international des femmes francophones (Paris, juin 1996), le colloque sur « la recherche féministe dans l'espace francophone » (Laval, septembre 1996), des séminaires, réunions d'information en lien avec l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) et un appui technique et financier au réseau des centres d'aide et de consultations juridiques pour les femmes (Bénin, Cameroun, Mali, Niger, Sénégal et Togo). Grâce aussi à la tenue à Dakar, de la réunion du Comité international Femmes et Droit (CIFFED), elle a contribué à l'identification de projets porteurs pour l'amélioration et le respect du droit des femmes. Appui aux processus électoraux L'Agence s'est efforcée, dans les pays ayant associé la Francophonie au déroulement de leurs consultations électorales, de diversifier son approche en intervenant à la fois en amont et en aval des élections, notamment en apportant son appui, dans le cadre du fonds de soutien créé à cet effet, à des actions d'assistance technique, conformément aux conclusions du séminaire de bilan organisé à l'Ecole internationale de Bordeaux (EIF), en juillet 1995, et aux recommandations des instances. A ce titre, elle a contribué au perfectionnement des agents électoraux (membres des commissions et personnel électoral) et soutenu les institutions impliquées dans l'organisation et le contrôle des processus électoraux (structures chargées des élections, cours constitutionnelles, conseils supérieurs de la communication) par la mise à disposition d'experts et de dotations en documentation, matériels informatiques et de communication. Elle a aussi favorisé des actions d'informations, de sensibilisation et d'éducation relatives à la citoyenneté et à l'observation nationale, menées par les organismes spécialisés nationaux ou régionaux. Elle, enfin, apporté son concours à des initiatives d'échanges et de réflexion comme celle organisée à Ouagadougou par la Cour suprême du Burkina Faso, sur le thème « contrôle et sanctions des opérations électorales par les hautes juridictions » réunissant soixante responsables d'organes constitutionnels de huit pays ou celle permettant à des membres de commissions électorales nationales de plusieurs pays du Nord et du Sud de se rencontrer au Mali. Enfin, durant le biennum 1996-1997, l'Agence a organisé en collaboration avec l'Assemblée internationale des parlementaires de langue française (AIPF), selon les principes rénovés, huit missions d'observation des élections au Bénin, au Comores, au Tchad, au Niger, à Madagascar, au Mali, au Burkina Faso et au Cameroun, préparées par sept missions exploratoires, portant ainsi le nombre de missions d'observation effectuées depuis 1992 à trente-sept et celui des missions exploratoires à dix-huit. Prévention des conflits et appui à la paix Le Sommet de Cotonou ayant confirmé la volonté de la Francophonie de développer et d'amplifier les initiatives politiques et les programmes propres à contribuer à la prévention ou à la solution de certaines crises, en appui aux efforts déployés par l'ONU et les organisations régionales, l'Agence a centré ses activités selon trois axes : développement des fonctions d'observatoire francophone ; réhabilitation de l'Etat de droit et des droits de l'Homme dans les situations d'urgence au Rwanda et au Burundi ; prévention des conflits. Ainsi, en vue de disposer d'informations fiables et régulièrement mises à jour sur l'évolution institutionnelle et politique des Etats membres, l'Agence a mis au point dès 1990, au sein de la délégation générale à la coopération juridique et judiciaire, des instruments spécifiques d'information et d'analyse permettant la production d'éléments de réflexion et de proposition en direction des instances politiques et une meilleure adaptation des actions de coopération en cours. La constitution de l'Observatoire francophone de l'Etat de droit, de la démocratie et de la paix repose aussi sur l'ensemble des données collectées au cours des nombreuses missions exploratoires et d'observation des élections et celles recueillies dans le document sur l'état des lieux de la justice dans l'espace francophone élaboré à l'occasion de la préparation de la Conférence des ministres francophones de la justice. L'Agence s'appuie, de plus, sur tout un réseau d'expertises qu'elle a identifiées au sein d'organismes partenaires nationaux ou internationaux chargés de missions d'observation et d'information sur la démocratie ou la prévention des conflits. En matière de prévention des conflits, l'Agence a participé à l'organisation de deux tables rondes sur la décentralisation et la gestion des conflits locaux : les problèmes fonciers (Conakry, 13 au 15 mai 1997), la formation et les plans d'action pour une intervention efficace et concentrée en matière de prévention des conflits (Ouagadougou, 7 au 9 octobre 1997) en présence d'une cinquantaine de participants du Burkina Faso, de Guinée, du Niger et du Sénégal. Elle a aussi apporté son soutien à la réunion du groupe de contact sur les pays de la région des Grands Lacs (juin 1997) à l'initiative du président du Conseil permanent de la Francophonie (CPF), dans le suivi de la décision de la Conférence ministérielle de la Francophonie (Marrakech, décembre 1996) et appuyé la mission au Burundi conduite par le président du CPF en lien avec la délégation à la coopération juridique et judiciaire (septembre 1997). Situations d'urgence En ce qui concerne les situations d'urgence, en particulier au Rwanda et au Burundi, l'Agence, sur mandat de ses instances et à la demande de ces deux pays, a organisé plusieurs missions techniques dans le suivi d'une table ronde informelle des bailleurs de fonds pour le Rwanda, tenue en février 1995, et l'envoi au Burundi d'une mission d'appui à la paix, aux niveaux ministériel et parlementaire, en avril 1995. Elle a donné, compte tenu des moyens disponibles, un début d'exécution aux plans d'action élaborés dans les domaines prioritaires : réhabilitation du système judiciaire par la formation, l'assistance judiciaire, l'envoi de documentation, l'équipement des juridictions, la réforme des textes, après la conclusion d'un accord-cadre avec le Rwanda et d'accords spécifiques avec les ministères de la justice du Burundi et du Rwanda ; contribution à la recherche de solutions négociées et de dépassement des crises par la valorisation des expériences des pays francophones, comme lors de la table ronde de concertation entre juristes burundais, avec l'envoi d'expert et la fourniture d'une documentation comparative. Coopération interparlementaire Le programme interparlementaire est mis en œuvre par l'assemblée internationale de parlementaire de langue française (AIPLF) en étroite collaboration avec l'Agence. Il a donné lieu essentiellement à des actions de formation et d'échange et a apporté un soutien matériel au fonctionnement des parlements bénéficiaires. Ainsi, en vue de permettre le perfectionnement des fonctionnaires parlementaires et de développer la coopération entre les personnels des parlements, notamment ceux nouvellement élus, l'Agence a organisé un stage IIAP-AIP à l'Ecole internationale de la Francophonie sur le thème « l'organisation parlementaire » avec la participation de fonctionnaires et parlementaires du Bénin, Burkina Faso, Djibouti et Zaïre (24 février-14 mars 1997). D'autres sessions ont été tenues avec pour objectif, notamment, de permettre des échanges d'informations entre parlementaires du Nord et du Sud sur des thèmes communs tels que le statut de l'opposition parlementaire, le rôle du parlementaire, l'organisation de l'institution parlementaire et sa représentation. Des dotations en matériels informatiques et de bureau ont été effectuées au profit des services des assemblées parlementaires, notamment pour l'installation ou le renforcement du service des comptes-rendus (Burkina Faso, Mali et Mauritanie) et dans le cadre du projet Pardoc, un appui a été apporté à l'administration et au fonctionnement des services documentaires, au perfectionnement de documentalistes, à la méthodologie et à la fourniture de fonds documentaires. II. Rapport d'activité 1998-1999 « Un espace de liberté, de démocratie et de développement » La programmation soumise au VIIème Sommet, à Hanoï, les 14, 15 et 16 novembre 1997, et modifiée, conformément aux décisions de la 9ème Conférence Ministérielle de la Francophonie de Paris, en février 1998, portant document de référence et cadre d'action pour le biennum 1998-1999, avait tenu, toutefois, à prendre aussi en compte les tendances significatives prévalant au moment de son élaboration dans le secteur considéré, à savoir, d'abord, le constat d'un certain nombre d'acquis, depuis 1990, date de la mise en place des programmes multilatéraux d'accompagnement des efforts menés dans les pays membres en faveur de la consolidation de l'Etat de droit, du retour au pluralisme, de la promotion des droits de l'Homme, mais aussi les causes multiples de fragilisation, voire de remise en cause de ces dynamiques (insuffisante effectivité des Institutions et des textes, résurgence ou accentuation de conflits internes, en particulier à l'occasion des consultations électorales, violations graves des droits de l'Homme, etc.). Le document de programmation, enfin, s'est aussi voulu une réponse aux orientations inscrites dans le Plan d'action adopté par le Sommet de Hanoï, afin de donner corps à la Déclaration issue du même Sommet qui, par ailleurs, a doté la Francophonie d'une Charte rénovée. Cette dernière, consacrant solennellement, pour la première fois, la contribution à la paix par le soutien à l'Etat de droit, à la démocratie et aux droits de l'Homme, comme objectifs fondamentaux de la communauté francophone, a mis l'accent de façon résolue sur la dimension politique de la démarche francophone, symbolisée par la création d'un poste de Secrétaire Général de la Francophonie, investi de fonctions spécifiques pour mener à bien les nouvelles missions de la Francophonie. Il s'agit, notamment du droit d'initiatives qui lui est conféré, en liaison avec les Instances pertinentes, dans les domaines de l'observation des élections et de la contribution à la paix, par la prévention et la solution pacifique des crises et des différends, ce en coordination étroite avec les autres organisations intergouvernementales, internationales ou régionales, également impliquées. Ce mandat s'est traduit, en 1998 et 1999, par des actions, préparées, étayées et suivies par l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, en particulier par la Délégation aux Droits de l'Homme et à la Démocratie, structure créée par la CMF à mi-parcours, de décembre 1998, et considérée comme un des instruments mis à la disposition de l'action politique du Secrétaire Général. La teneur de ces interventions est largement décrite dans le premier rapport déposé par le Secrétaire Général de la Francophonie, lors du VIIIème Sommet, à Moncton, en septembre 1999. Ainsi, c'est dans un tel contexte que se sont déployées, durant le biennum, les activités relevant de l'Espace de liberté, de démocratie et de développement, regroupées autour de deux grands thèmes : la consolidation des institutions de l'Etat de droit et de la démocratie ; la promotion des droits de l'Homme et l'appui aux processus démocratiques et à la paix. CONSOLIDATION DES INSTITUTIONS DE L'ETAT DE DROIT ET DE LA DEMOCRATIE 1. Programme d'appui à la justice • Modernisation de la justice Durant le biennum 1998-1999, et dans le souci d'accompagner les Etats dans leurs efforts de mise en place de politiques intégrées recherchant l'efficacité, l'indépendance et l'accessibilité de la justice, en conjuguant mieux les interventions des différents partenaires au développement, l'Agence a poursuivi son action d'appui à la Justice par le biais de conventions conclues avec les Etats en vue du renforcement des capacités de l'Institution judiciaire, dans les domaines de la réforme des textes, de la documentation, des équipements en matériels bureautiques et informatiques. C'est ainsi que s'est poursuivi l'envoi régulier d'ouvrages aux tribunaux, Cours suprêmes et diverses autres juridictions des pays du Sud, ainsi qu'aux ministères de la Justice, du CapVert, de Djibouti, d'Egypte, du Niger, et au Conseil constitutionnel de la Guinée équatoriale. Les ministères de la Justice du Togo, de Djibouti et de la Roumanie ont été dotés de matériel informatique, celui du Cap-Vert de matériel bureautique. Avec les fonds pour la modernisation de la justice, afin de dépasser une approche conjoncturelle et de mobiliser des fonds supplémentaires, les conditions préalables requises, à savoir l'insertion des projets dans des plans nationaux, l'indication des fonds déjà obtenus ou sollicités et la participation propre de l'Etat à leur réalisation, ont été examinées avec plus d'exigence. Seuls les projets porteurs susceptibles d'induire des effets multiplicateurs et établissant de réelles synergies avec d'autres partenaires au développement ont été retenus. C'est sur de tels critères que 14 nouveaux dossiers, émanant de 12 pays (Bénin, Cambodge, Cap-Vert, Egypte, Mali, Maroc, Maurice, Niger, Roumanie, Sénégal, Tchad et Togo) ont été jugés recevables, dans ce cadre, pour 1998 et 1999, et que des initiatives ont été engagées dans le secteur de l'information des justiciables sur les droits et l'organisation de la justice. En outre, l'Agence a soutenu la tenue du Forum sur la Justice au Mali, du 30 mars au 2 avril 1999, fourni un appui documentaire en ouvrages pour l'Association pénitentiaire dont le siège est à Ouagadougou (Burkina-Faso), et a assuré un abonnement aux revues spécialisées destinées aux Cours Suprêmes et à diverses juridictions des pays francophones du Sud, ainsi qu'un appui à la tenue du congrès constitutif de l'Académie Africaine de théorie du droit à Yaoundé (Cameroun). • Diffusion du droit par les radios rurales Une campagne de diffusion du droit par les radios rurales du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Mali et Sénégal, en 11 langues nationales, a été préparée par des journalistes, juristes et linguistes de ces différents pays et menée par des journalistes nationaux. Elle portait sur des thèmes de droits identifiés comme prioritaires pour les populations rurales : Etat de droit et bonne gouvernance, organisation de la justice et accès à la justice, droit foncier, droit des femmes, droits de l'homme… Les ateliers de production qui se sont tenus au Burkina Faso (décembre 1998), au Sénégal (août 1999 et janvier 2000), en Guinée (décembre 1999), ont souligné la pertinence de l'approche choisie d'une radio rurale participative en matière de diffusion du droit. Sur cette base, les campagnes de diffusion ont démarré en août 1999. Les émissions produites et diffusées ont rencontré un vif succès auprès des populations rurales et urbaines et de nombreuses demandes se sont faites jour chez les professionnels de la justice et les auditeurs pour poursuivre le travail commencé et l'approfondir avec les radios rurales et locales. Cette initiative a permis à l'Agence de mettre au point la programmation d'un travail en réseau identique en Afrique de l'Est et dans l'océan Indien et le projet d'une extension à d'autres langues importantes dans 4 pays ouest-africains (Sénégal, Mali, Burkina Faso et Guinée). Dans ce cadre, enfin, l'Agence a continué d'appuyer les initiatives nationales susceptibles, par la réflexion et la concertation, de permettre une identification exacte des besoins et une mobilisation nécessaire de tous les acteurs, comme l'organisation d'un « Forum sur la justice », au Mali, en avril 1999, la célébration du 50ème anniversaire du Code civil en Egypte, en 1998, la tenue, au niveau régional du congrès constitutif de l'Académie africaine de la théorie du droit, à Yaoundé (Cameroun) en août 1999. • Renforcement des capacités nationales de formation Ce projet permet de soutenir les actions nationales et régionales de formations continues ou spécialisées : soutien à l'organisation de séminaires, prise en charge d'experts… Ce biennum a essentiellement permis l'organisation d'une session de formation régionale sur la médiation et l'Etat de droit (Sofia, Bulgarie — 28 septembre-2 octobre 1998), la tenue de la semaine du droit à Ho Chi Minh Ville et l'appui à l'Association de coopération juridique FrancoVietnamienne, un séminaire de formation des personnels chargés de la gestion des établissements pénitentiaires et de la surveillance des détenus (mars 1998) organisé par l'APA (Association pénitentiaire africaine) et la prise en charge d'un expert du Cameroun à l'occasion du 24ème congrès de l'Institut international des sciences administratives sur le thème « le citoyen et l'administration » (Paris, septembre 1998). • Promotion du droit, de la justice et du développement Concernant le droit et la dimension économique, l'accent a été mis sur le droit des affaires, dans le droit fil de la décision du Sommet de Cotonou qui avait adopté une résolution spécifique sur la justice et le développement. L'objectif de l'Agence a été de susciter et de conforter l'expertise juridique francophone en matière de droit économique et de droit des affaires. Aussi est-elle intervenue, lors de ce biennum, en soutien aux politiques menées dans le cadre du traité de l'Organisation sur l'Harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada) et en vue du développement de l'arbitrage commercial international. Ohada : Le traité relatif à l'harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada), signé le 17 octobre 1993, a pour objectif de favoriser le développement et l'intégration régionale, ainsi que la sécurité juridique et judiciaire, indispensable pour rétablir la confiance des investisseurs, tant nationaux qu'étrangers. Seize Etats, à ce jour, l'ont signé : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Centrafrique, Comores, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo. Ce traité a institué une Cour commune de justice et d'arbitrage, qui siège à Abidjan, et qui garantit la bonne application et l'interprétation uniforme du nouveau droit commun des affaires. De même ont été mis en place, un Secrétariat permanent, à Yaoundé, ainsi qu'une Ecole de formation (ERSUMA), à Porto-Novo. En matière d'arbitrage, l'Agence a développé une politique de bourses en vue de la participation de francophones à des réunions de concertation et d'approfondissement de ces thèmes, comme lors du Congrès organisé par l'Institut international d'arbitrage commercial, à Paris, en mai 1998, de la session de formation organisée par l'IDLI, à Rome, de septembre à décembre 1998, des travaux organisés de septembre à décembre 1998, par l'Association UNIDROIT. Elle a, par ailleurs, relancé son partenariat avec l'Association Internationale FRANCARBI, en favorisant la tenue du conseil d'administration de l'Association, au Siège de l'Agence, (en mai 1998), en organisant à cette occasion une réunion d'échanges et de concertation sur les actions à privilégier pour favoriser le développement de l'arbitrage en Francophonie et la valorisation de l'expertise francophone dans ce domaine. L'Agence a également organisé un séminaire international d'échanges sur les « enjeux juridiques » de la mondialisation du commerce international, en liaison avec l'Université Senghor d'Alexandrie et la Ligue des Etats Arabes, ainsi que le Ministère de l'Economie de l'Egypte, en décembre 1998, dans la perspective de la Conférence des Ministres de l'Economie et des Finances de Monaco. 2. Collecte, Gestion et Diffusion du Droit (COGEDI) L'Agence a poursuivi la mise en œuvre du programme Cogedi (collecte, gestion et diffusion du droit), dont l'objectif est d'aider les Etats membres à se doter des structures et des moyens permettant la collecte des textes composant le droit positif, leur mise à jour régulière et leur diffusion sur des supports allant de l'imprimé, au CD Rom et à la mise en réseau sur Internet. Ce programme ayant fait l'objet d'une décision d'évaluation, l'Agence observe un moratoire dans sa poursuite. Néanmoins, quelques actions ont été menées pour d'une part, réaliser les engagements antérieurs de l'Agence, pris dans le cadre du programme et, d'autre part, des mesures conservatoires pour ne pas pénaliser les structures qui fonctionnent effectivement. C'est ainsi, qu'une évaluation interne a été menée, en septembre et octobre 1999, auprès de six pays concernés par le programme : (Bénin, Cameroun, Guinée, Madagascar, Mali et Tchad). • Appui aux Etats Cet appui s'est traduit par des missions d'expertise, (mission d'identification en Egypte (14 au 14 avril 1998) qui a permis de dresser l'état d'avancement de la mise en place du Centre d'information juridique international du Ministère de la Justice et de la banque de données juridiques en français ; mission de suivi au Bénin (20 au 20 avril 1998), afin de mettre en activité le Centre béninois de documentation juridique), ainsi que des dotations en matériels informatiques. • Banques de données L'enrichissement de la banque de données du droit francophone s'est poursuivi, en particulier, en 1998, par l'intégration de textes relatifs au droit constitutionnel et électoral, ainsi que de ceux relatifs à l'organisation judiciaire et aux professions juridiques et judiciaires, avec la production d'un CD-ROM, et, enfin, de l'ensemble du droit du Tchad, la totalité de la jurisprudence du Niger a été saisie et intégrée dans la banque de données. Les Actes uniformes de l'OHADA ont également fait l'objet d'une publication (Gazette du Palais) et d'une saisie informatique, en vue d'être disponibles sur le Site Internet de l'Agence progressivement mis en place durant le biennum, dans le domaine juridique, institutionnel et politique (SIJIP), avec un volet droit des Etats, aux côtés des volets droits de l'Homme, démocratie et paix. Comme lors des précédents biennum, l'Agence a aussi soutenu la publication d'un certain nombre d'ouvrages comme le Code civil égyptien en français, des arrêts administratifs de la Cour suprême de Centrafrique (de 1982 à 1995), des arrêts du Niger (1969 à 1995), la Déclaration universelle des droits de l'Homme en version correspondant à trente langues nationales, des décisions des Cours constitutionnelles et leur intégration dans la banque de données francophones. « Juris International » assure aujourd'hui la diffusion en français d'une large collection de documents juridiques relatifs au commerce destinés aux gens d'affaires, aux milieux d'enseignement et aux personnels des Etats en développement ou en transition (http://www.jurisint.org/pub/) 3. Coopération interparlementaire Les Parlements constituant une des expressions institutionnelles majeures de la démocratie et de l'Etat de droit, la coopération interparlementaire, développée depuis 1990, autour des échanges d'expériences et de l'amélioration du fonctionnement de ces Instances de contrôle et de délibération, puis de l'implication des parlementaires dans l'observation des élections et la contribution à la paix, a revêtu, à ce titre, progressivement une importance accrue dans un espace francophone engagé dans la voie de l'approfondissement de la démocratie. • Renforcement des capacités des Parlements C'est sous l'égide de l'APF (Assemblée parlementaire de la Francophonie ; ex-AIPLF), Assemblée consultative de la Francophonie, que se déploie cette coopération, en liaison étroite avec l'Agence, sous la forme de séminaires de perfectionnement à l'intention des fonctionnaires (processus législatif, électoral, fonctionnement et gestion d'un Parlement), de séminaires d'échanges et de concertation entre parlementaires sur les questions liées aux règles du jeu démocratique, de politiques d'élaboration de comptes-rendus des débats. L'APF apporte, par ailleurs, son appui à l'organisation des services documentaires des parlements du Sud en fournissant équipements et documentation (Pardoc). • Pardoc Pardoc, dont le siège est à Paris, est un programme d'appui aux services documentaires des Parlements du Sud. Mis en place en 1992, il est exécuté en collaboration avec l'Agence par l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (AFP) et permet, après une expertise rigoureuse, de répondre aux besoins des services documentaires (coopération documentaire, fournitures d'abonnements, organisation d'actions de formation à l'intention des personnels des services documentaires de l'Assemblée nationale des pays) des 15 Parlements bénéficiaires : Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Egypte, Gabon, Liban, Madagascar, Mali, Mauritanie, Roumanie, Sénégal et Vietnam, auxquels se sont joints en 1998 la Bulgarie, la Guinée et le Togo. En 1998, concernant les séminaires permettant à des parlementaires nouvellement élus de bénéficier de l'expérience de leurs collègues, trois sessions ont été organisées : à Sofia, du 21 au 23 janvier, pour les parlementaires de Roumanie et Bulgarie sur le thème du « consensus parlementaire » ; à Vientiane, (Laos), du 14 au 18 décembre, pour ceux du Laos, Cambodge et Vietnam sur les « procédures d'élaboration de la loi et le contrôle de son application ». Une importante Conférence sur le thème « Bilan de la démocratie en Afrique » s'est tenue, par ailleurs, à Libreville, du 30 mars au 2 avril 1998. Les stages de perfectionnement sont destinés aux hauts fonctionnaires des Assemblées. Ils sont, soit organisés par l'Institut international d'administration publique de Paris (IIAP), soit décentralisés dans les parlements du Sud. En 1998, une formation s'est déroulée à Paris (24 février-13 mars 1998) concernant l'organisation du travail parlementaire. Par ailleurs, un autre stage a eu lieu à Ouagadougou (13 au 13 juillet 1998) sur le thème « budget de l'Etat et autonomie financière des assemblées ». Deux parlementaires de chacun des pays voisins ont été pris en charge par l'Assemblée au titre de la coopération interparlementaire (Mali, Togo, Bénin, Guinée, Niger). En 1999, un stage de fonctionnaires a été organisé à l'IIAP, à Paris, du 15 février au 12 mars 1999 sur le thème : « l'Organisation du travail parlementaire », où cinq parlementaires ont été pris en charge (Burkina Faso, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Guinée et Togo). • Participation des parlementaires aux missions d'observation et de prévention des conflits C'est en étroite concertation avec l'AFP que sont menées les différentes actions s'inscrivant dans l'appui aux processus électoraux : participation aux missions d'observation, tenue de réunions de bilan pour la compréhension de ces processus et l'amélioration des modalités de la coopération francophone. Il faut noter, par ailleurs, l'organisation, par l'AIPLF, du 27 au 31 janvier 1998, d'une mission d'information parlementaire et d'appui au processus de paix, au Burundi, conduite par le Président de l'Assemblée Nationale du Burkina Faso et comprenant des représentants des Assemblées de Centrafrique, de la Communauté Française de Belgique et de la France. 4. Suivi de la Conférence des Ministres de la justice et appui aux Institutions de contrôle, de régulation et de médiation • Consolidation et élargissement des réseaux institutionnels et renforcement des capacités des Institutions — La Francophonie, durant le blennum, a consacré un effort particulièrement important, compte tenu de la place essentielle que revêt le fonctionnement adéquat des institutions de contrôle, de régulation et de médiation dans le dispositif global de consolidation de la démocratie et de l'Etat de droit, en vue d'un soutien actif aux réseaux institutionnels déjà créés avec son aide, comme celui des Cours constitutionnelles (ACCPUF), progressivement devenu un partenaire significatif dans le déploiement des actions menées à l'égard de chacune des Institutions membres du Réseau. — Dans le même esprit, le biennum 1998-1999 a été marqué par une nette impulsion donnée à la création de nouveaux réseaux : Hautes Autorités de l'audiovisuel et de la communication en Afrique, Libreville, juin 1998, Médiateurs et Ombudsman de la Francophonie (AOMF), Nouakchott, mai 1998, Hautes Juridictions Francophones de l'Afrique de l'Ouest (AOA-HJF), Cotonou, novembre 1998, ainsi qu'à l'accroissement des prestations mises à disposition de chacune des entités. — C'est ainsi que l'Agence a, en 1998-1999, apporté son concours : En ce qui concerne les Cours constitutionnelles et l'Association des Cours Constitutionnelles ayant en Partage l'Usage du Français (ACCPUF) : à la tenue, à Beyrouth, du 9 au 13 septembre 1998, de la 2ème Conférence des Chefs d'Institutions, membres de l'Association des Cours constitutionnelles ayant en partage l'usage du français, (ACCPUF), et à la consolidation des activités de cette Association : création du site Internet Francophonie-ACCPUF, formation et équipement des Cours constitutionnelles de Bulgarie, de Moldavie et de Roumanie en matériel informatique, lors du séminaire organisé en Moldavie, en mars 1999. Ces mêmes prestations ont été offertes à l'occasion du séminaire de juin 1999, à Abidjan, en faveur des Cours du Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Sénégal et Togo. En ce qui concerne les Institutions de médiation et l'Association des Médiateurs et Ombudsman de la Francophonie (AOMF) : à la tenue du 1er Congrès des médiateurs et ombudsman de la Francophonie, à Ouagadougou (Burkina Faso), du 22 au 25 novembre 1999, précédé d'une session de formation pour les collaborateurs de ces Institutions ; En ce qui concerne les Barreaux francophones et la Conférence internationale des Barreaux de Tradition Juridique Commune (CIB) : à la tenue de son Congrès à Bamako, du 2 au 4 novembre 1998, et lors d'un séminaire sur la création d'une Ecole régionale des avocats, les 21 et 22 avril 1999, à Cotonou ; En ce qui concerne l'Association ouest-africaine des hautes juridictions francophones (AOAHJF) : à la tenue de la réunion constitutive de l'Association ouest-africaine des hautes juridictions francophones, à Cotonou, le 10 novembre 1998, à l'invitation de la Cour suprême du Bénin, suivie d'un séminaire international sur le contentieux électoral ; En ce qui concerne les Administrations, au développement des activités du Réseau francophone des Administrations publiques, par la tenue de la 19ème Conférence des Directeurs d'ENA d'Afrique, en juillet 1999, à l'invitation de l'IIAP. — En ce qui concerne les Institutions supérieures de contrôle et l'Association qui les regroupe (AISCCUF) : à la tenue d'un séminaire de formation destiné aux greffes de ces Institutions, à Rabat (Maroc), du 20 au 23 septembre 1999. LA PROMOTION DES DROITS DE L'HOMME ET L'APPUI AUX PROCESSUS DEMOCRATIQUES ET A LA PAIX 1. Développement d'une culture des droits de l'Homme, de la démocratie et de la paix L'ancrage de la démocratie dans la durée suppose une large adhésion tant de la part des citoyens que de l'ensemble des acteurs impliqués dans cette dynamique, à un certain nombre de règles, comportements et pratiques traduisant la responsabilité, la transparence, le respect de la primauté du droit et des différences, la tolérance. A ce titre, la culture démocratique, celle de la gestion des affaires publiques comme celle des droits de l'Homme, est une des composantes essentielles de la culture de la paix. • Efforts internationaux Afin de développer cette culture, l'Agence s'efforce, d'abord, d'assurer une présence active de la Francophonie aux rencontres et conférences internationales et régionales, en favorisant entre ses membres la concertation et l'accès à une information partagée en français, en vue de la recherche et de l'expression d'une position commune reflétant les principes et les valeurs constitutifs de cette communauté. Ces engagements se sont traduits lors de ce biennum par le soutien à diverses manifestations : conférence de Genève sur le droit international humanitaire (septembre 1999), conférence « Harmonisation et dissonance : langue et droit au Canada et en Europe » (Moncton, mai 1999), symposium de la Francophonie sur le thème « coopérer pour la paix : le rôle des organisations régionales » (Genève, octobre 1999), séminaire « L'établissement et le maintien de la paix » organisé par l'Académie Internationale de la paix (Vienne - juillet 1999). — En 1999, de même, et afin de répondre au mandat spécifique qui lui avait été donné par le Sommet de Moncton, (septembre 1999), « d'œuvrer de concert avec les Organisations Internationales compétentes à l'établissement d'un rapport sur l'état des ratifications des grands instruments juridiques internationaux qui régissent les obligations des Etats dans la mise en œuvre de ces droits », le Secrétaire Général, dès octobre 1999, s'est attaché, par une correspondance adressée au plus haut responsable de chacun des Etats et Gouvernements membres, à recenser l'état des ratifications des principales conventions concernées, en rappelant la disponibilité de l'Organisation pour toute action susceptible de faciliter l'amélioration de cette situation. — Par ailleurs, et de manière à permettre la mise à jour régulière de ces données, en les rendant accessibles à toute la Communauté, un site Internet « Droits de l'Homme », constituant un des volets du Système d'Informations Juridiques, Institutionnelles et Politiques (SIJIP) a été créé au sein du site de l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie. • Formation et concertation Dans ce domaine, les actions de l'Agence ont surtout consisté à mettre en place des formations de formateurs à destination de publics particulièrement concernés (enseignants, animateurs en milieu rural associatif, ONG…) mais aussi à faciliter la tenue de séminaires et réflexion et, surtout, à développer les démarches d'informations, de sensibilisation, de vulgarisation et d'éducation à la citoyenneté et à la culture démocratique, en direction d'un large public, en mettant plus particulièrement l'accent sur la mobilisation vis-à-vis des jeunes. • Actions de concertation Ces actions concernent tout d'abord la Conférence des Ministres francophones de la justice : son bureau de suivi s'est tenu au Caire, en octobre 1999. Ensuite, le suivi de la cour pénale Internationale : l'Agence a participé à cet égard, aux négociations du traité de Rome adopté le 17 juillet 1998, et aux travaux de la Commission préparatoire des Nations Unies en vue des négociations sur le règlement de preuve et de procédure et les éléments de crime, en organisant des concertations francophones. Enfin, Institut international de Droit d'Expression et d'Inspiration Française (IDEF) : l'Agence a soutenu cette institution, pour l'organisation du XXVIème Congrès de l'Institut de Droit d'Expression Française sur l'urbanisme et le droit, qui a eu lieu à Beyrouth, en mai 1999. Des appuis ont aussi été apportés : — à la session de formation du Centre d'étude d'Afrique noire (CEAN) de Bordeaux sur le thème : « reconstruction institutionnelle et modes de régulation » (septembre 1998) ; — à la 19ème session de formation des représentants d'organismes communautaires sur les droits de la personne, (Canada — juillet 1998) ; — aux 7ème et 8ème universités de formation de formateurs en droits de l'Homme et citoyenneté démocratique, organisées par l'ADLF (Association pour le développement des libertés fondamentales) en juillet 1998 et 1999 ; — à une session de formation de 30 animateurs formateurs aux droits fondamentaux en milieu associatif rural (Burkina Faso — mars 1999) ; — à la session de formation continue aux droits de l'Homme, à l'Etat de droit et aux droits humanitaires, dispensée par l'université d'Evry à l'université de Dschang (Cameroun — année académique 1998-1999) ; — aux sessions 1998 et 1999 de l'Académie internationale de La Haye auxquelles ont participé des étudiants venant du Burundi, du Cameroun, du Congo, de la Guinée, d'Haïti, du Maroc, de la République démocratique du Congo, de Tunisie et du Tchad. Parmi les rencontres et séminaires de réflexion soutenus par l'Agence, peuvent être signalés : — le séminaire organisé par la Fondation canadienne des droits de la personne (1998) sur les rôles et responsabilités de la police et des collectivités territoriales dans le cadre de stratégies communes de prévention de la criminalité dans un contexte de démocratisation, au bénéfice des pays francophones d'Afrique de l'Ouest ; — le symposium sur l'influence de la Déclaration universelle des droits de l'Homme sur le processus de démocratisation en Afrique (Lomé, février 1999), organisé par l'OPAD (Observatoire panafricain pour la démocratie) ; — le colloque « Littérature et droits de l'Homme », organisé par l'Association des écrivains du Sénégal, qui s'est tenu à Dakar en mai 1999 ; — le 5ème Symposium sur la « Paix, Bioéthique et Droits de l'Homme », organisé à Beyrouth (Liban), en septembre 1999, par l'UNIPADH ; — le Forum international, organisé du 4 au 11 novembre 1999, à Dakar, par l'Organisation des Droits de l'Homme du Sénégal (ONDH), en partenariat avec la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), sur le thème « crises, démocratie et Etat de droit en Afrique ». • Actions en faveur de la jeunesse La contribution au programme « Construire la citoyenneté avec les enfants et les jeunes dans les capitales de l'Ouest africain francophone », d'ENDA-Tiers Monde, a permis la production d'émissions radiophoniques et audiovisuelles. L'aide à la conception, l'édition et la diffusion d'une bande dessinée relative aux droits de l'enfant, projet confié à l'Association mondiale pour l'Ecole instrument de paix (EIP), a pour but de sensibiliser les jeunes sur ce sujet. Diverses manifestations ont été également soutenues afin de mobiliser les jeunes, et plus particulièrement les jeunes diplômés, comme le concours de plaidoiries Charles Rousseau (mai 1999 — Genève), ou l'épreuve internationale du concours européen des droits de l'Homme René Cassin (Strasbourg — 29 mars-1er avril 1999) ; le forum organisé, à Dakar, du 15 au 17 septembre 1999, par l'Association « les Jeunes Unis pour l'Intégration Africaine » (JUIA), en vue de promouvoir le dialogue au sein de la jeunesse sénégalaise au sujet de la Casamance ; le concours panafricain de procès fictif des droits de l'Homme, organisé à Abidjan, du 29 septembre au 4 octobre 1999, par la prise en charge d'équipes provenant de pays africains francophones. • Droits des femmes La Francophonie au travers de son programme « Femmes et droits » cherche à sensibiliser, en particulier, dans le suivi de la Conférence de Pékin, (septembre 1995), les femmes sur leurs droits et leur permettre d'exercer ces derniers pleinement. L'Agence a ainsi poursuivi lors de ce biennum les actions engagées avec l'ensemble des associations de femmes juristes regroupées au sein du réseau Ciffed afin de les informer sur leurs droits mais surtout de chercher à améliorer leur statut au sein des droits nationaux et de valoriser leurs approches en matière de protection juridique et judiciaire des droits de la famille. Dans cette optique, l'Agence a apporté sa contribution à la tenue de la IVème conférence de l'Association internationale des femmes juges, organisée à Ottawa (mai 1998) sur le thème : « une vision nouvelle pour un monde sans violence : justice pour chaque enfant », ainsi qu'à l'organisation par la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) de deux séminaires sur les droits des femmes (Casablanca-décembre 1998 et Bucarest-juin 1999). Centres d'aide et de consultation juridiques pour les femmes Depuis plusieurs années, l'Agence soutient le projet « réseau des centres d'aide et de consultation juridiques pour les femmes en Francophonie ». Il s'agit d'un réseau qui compte 19 associations dans 15 pays de l'Afrique francophone. Ces associations assurent aux femmes, au travers des cliniques juridiques, des services de consultation, vulgarisation des informations juridiques et de conseil en matière d'accès à la justice. Trois centres pilotes récemment créés (deux au Cameroun et un au Bénin) ont bénéficié de l'aide de l'Agence qui soutient aussi, plus ponctuellement, les cliniques existantes (Mali, Niger, Sénégal, Togo). Les acquis très positifs de ce programme seront pris en compte afin de mettre au point des stratégies francophones dans ce secteur majeur, en s'efforçant de créer une véritable synergie avec les autres initiatives développées dans ce domaine. • Culture démocratique — La Francophonie, enfin, a entendu, tout en approfondissant sa réflexion en vue de la diffusion de la culture démocratique, tant dans ses principes que dans les comportements qu'elle se doit de générer, contribuer au développement des moyens propres à favoriser, notamment, l'intériorisation et l'apprentissage des règles et pratiques reconnues dans ce domaine. C'est dans cette perspective qu'elle a notamment apporté son soutien : — — à la Conférence mondiale des Rois, Reines, Chefs coutumiers, Leaders religieux, Hommes et Femmes de paix, organisée, à Cotonou (Bénin), à la fin du mois d'août 1999, par l'Institut International « Africa Cultures » ; Au Colloque international organisé, à Niamey, en décembre 1999, par l'Association Nigérienne de Défense des droits de l'Homme (ANDDH), en partenariat avec le Conseil de Réconciliation Nationale du Niger, sur le thème « armée et démocratie en Afrique : cas du Niger ». 2. Accompagnement des processus électoraux L'accompagnement des processus électoraux a constitué, depuis 1992, date de l'adoption, par les Instances de la Francophonie, des Principes Directeurs devant guider l'envoi d'une mission d'observation, une des modalités majeures de l'implication de la Francophonie en appui aux processus de démocratisation en cours dans nombre d'Etats membres, depuis 1990, qui se sont exprimés notamment par l'organisation de consultations électorales pluralistes. Cet accompagnement s'est traduit, d'une part, par l'envoi de missions d'observations des élections et, d'autre part, par un soutien multiforme aux institutions et acteurs impliqués dans l'organisation et le contrôle des élections. • Renforcement des capacités électorales nationales L'assistance en matière électorale a consisté, durant le biennum, en s'appuyant sur le Réseau francophone de compétences électorales (RECEF), créé en 1994, puis progressivement structuré, en particulier à l'occasion de la réunion de bilan sur les élections en Afrique et les perspectives d'avenir pour la coopération francophone dans ce domaine, tenue à Dakar, en juin 1997, ainsi qu'à l'occasion du séminaire sur les aspects du contentieux électoral en Afrique, tenu à Cotonou, en novembre 1998, à informer et sensibiliser les citoyens, à perfectionner les agents électoraux, publier et diffuser les textes et instruments de vulgarisation, à offrir un appui logistique et en perfectionnement technique aux structures chargées de l'organisation des scrutins, ainsi que de la régulation médiatique et du contentieux électoral. — Ces actions ont été menées en complémentarité avec celle des autres partenaires au développement, en vue de renforcer, en amont et en aval des consultations, les capacités à long terme de l'ensemble des intervenants dans ce processus, en privilégiant le recours aux compétences nationales et à l'échange multilatéral des expériences, dans une optique, notamment, de coopération Sud-Sud. Elles ont revêtu, en 1998-1999, les formes suivantes : — — Togo : assistance électorale, en matière informatique, par la mise à disposition de deux informaticiens et la dotation en matériel informatique, auprès du ministère de l'Intérieur et de la Commission électorale nationale, à l'occasion des élections présidentielles du 21 juin 1998 ; République centrafricaine : mise à disposition de la Commission électorale mixte indépendante (Cemi) d'un expert, à l'occasion des élections législatives des — — — — — — — 22 novembre et 13 décembre 1998, et par la dotation de la Cour constitutionnelle en matériel informatique ; Guinée : appui au ministère de l'Intérieur pour l'organisation d'un séminaire de formation à l'intention des journalistes des médias publics et privés, et des directeurs de publications, pour l'édition du recueil des textes fondamentaux, ainsi qu'un appui, sous forme de dotations en matériels informatique et audiovisuel, au Conseil national de la communication, à l'occasion des élections présidentielles du 14 décembre 1998 ; Burkina Faso : appui à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), sous forme d'une dotation en télécopieurs, photocopieurs et matériel de projection, à l'occasion des élections présidentielles du 15 novembre 1998 ; Niger : appui à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) pour la publication de documents et rachat de matériels électoraux, dans le cadre de la mission d'information et de contacts dépêchée lors des élections régionales et locales du 7 février 1999 ; Bénin : assistance électorale multiforme à l'occasion des élections législatives du 30 mars 1999, au bénéfice : du Ministère de l'Intérieur, par une dotation en matériel de transmission ; de la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication, en vue d'un séminaire de formation pour les journalistes et de l'acquisition de matériels audiovisuels, complémentaires aux dotations antérieures ; de la Commission électorale nationale autonome (Cena), par une dotation en matériels informatique et bureautique, l'impression et la diffusion du guide de l'électeur et le soutien à la campagne de sensibilisation au bulletin unique, à travers, notamment, la réalisation d'un film documentaire ; du GERDDES-Afrique, par un soutien au déploiement des observateurs africains ; République centrafricaine : mise à disposition de la Commission électorale mixte indépendante (Cemi) d'un expert, à l'occasion du 1er tour des élections présidentielles du 19 septembre 1999 ; Niger : mise à disposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), d'un expert, à l'occasion du 1er tour des élections présidentielles du 17 octobre 1999 et contribution financière en vue de la formation des membres des bureaux de vote ; Guinée Bissau : mise à disposition du Tribunal Supérieur, d'un expert, à l'occasion des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 1999. Le biennum a aussi permis le démarrage du Programme intégré d'appui à la démocratie et aux droits de l'Homme (Piad). • Observation des élections — Outre la diversification de ses appuis aux processus électoraux, à l'occasion des élections mais, surtout, de façon durable, dans le cadre général de la consolidation des Institutions de l'Etat de droit et de la démocratie, la Francophonie a poursuivi, à la demande des Etats concernés, et, dans le cadre du droit en vigueur, l'envoi de missions d'observation des élections. — C'est ainsi que, depuis 1992, quarante-neuf missions d'observation, précédées de vingt missions exploratoires, ont été dépêchées dans vingt-deux pays de l'espace francophone. Elles ont constitué, tout d'abord, un moyen privilégié de renforcer la cohésion de la Communauté francophone, par les échanges d'expérience et d'expertises qu'elles ont suscités. Elles ont été, par ailleurs, l'occasion de procéder, en raison du caractère global et multiforme de la mobilisation des différentes structures et acteurs impliqués dans l'organisation de ces scrutins, à une évaluation « in situ » de l'état de fonctionnement de l'Etat de droit et de la démocratie. Cette évaluation a permis, à son tour, l'identification de programmes de coopération mieux adaptés, en vue d'un soutien durable de ces processus. — Les modalités de composition et de déploiement de ces missions, telles que définies par le Secrétaire général, à la lumière des principes directeurs, ont par ailleurs, contribué à renforcer la visibilité de l'action francophone en ce domaine, durant les années 1998-1999. C'est ainsi qu'ont été privilégiées : — l'organisation de missions conjointes avec d'autres Organisations internationales (Nations unies, OUA, Commonwealth, Ligue des Etats Arabes) ; — une multilatéralité accrue dans la composition des missions, favorisant l'échange des expériences ; — la publication des rapports des missions et leur large diffusion auprès des Instances de la Francophonie, des Organisations internationales, des partis politiques, des OING et des Institutions partenaires ; — l'exploitation, dans le cadre de l'Observatoire francophone de l'Etat de droit, de la démocratie et de la paix, des données collectées lors de ces missions, sur l'évolution politique et institutionnelle des pays, notamment en vue de la rédaction d'un rapport annuel. Missions d'observation déployées en 1998 et 1999 • • • • • • • • • • • • • • élections présidentielles et législatives aux Seychelles (20 au 22 mars 1998), en collaboration avec le Commonwealth ; élections présidentielles au Togo (21 juin 1998, 1er tour), en collaboration avec l'OUA ; élections législatives au Cambodge (26 juillet 1998), sous l'égide de l'ONU ; élections législatives à Sao Tomé et Principe (8 novembre 1998, 1er tour) ; élections présidentielles au Burkina Faso (15 novembre 1998, 1er tour) ; élections législatives en République Centrafricaine (22 novembre 1998, 1er tour ; 13 décembre 1998, 2ème tour), sous l'égide de l'ONU ; élections présidentielles au Gabon (6 décembre 1998) ; élections présidentielles en Guinée (14 décembre 1998) ; élections présidentielles au Nigéria, (27 février 1999), sous l'égide de l'ONU ; élections législatives en Guinée Equatoriale, (7 mars 1999), en collaboration avec l'OUA ; élections législatives au Bénin (30 mars 1999) ; élections présidentielles à Djibouti, (9 avril 1999), en collaboration avec la Ligue des Etats Arabes. élections présidentielles en Centrafrique (19 septembre 1999), en collaboration technique avec les Nations Unies ; élections présidentielles au Niger (17 octobre 1999, 1er tour), conjointement avec l'OUA et en collaboration technique avec les Nations Unies ; • élections présidentielles au Niger (24 novembre 1999, 2ème tour), conjointement avec l'OUA et en collaboration technique avec les Nations Unies ; élections présidentielles et législatives (1er tour) en Guinée Bissau, (28 novembre 1999), conjointement avec l'OUA et en collaboration technique avec les Nations Unies ; 3. Contribution à la paix • Figurant parmi les objectifs fondamentaux de la Francophonie, au sortir du Sommet de Hanoï, les instruments et les actions développés par l'Agence, au cours des années précédentes, et plus particulièrement depuis 1994, se sont inscrits résolument, durant le biennum 1998-1999, dans le cadre du soutien aux initiatives d'ordre politique engagées par le Secrétaire général. • Observatoire francophone L'Observatoire, mis en place après le Sommet de Cotonou, en vue d'assurer le suivi en profondeur des processus démocratiques, en particulier par l'étude de l'évolution institutionnelle et politique des pays membres, de manière à mettre à la disposition des Instances des informations fiables et régulièrement mises à jour, s'est voulu, dès l'origine, un instrument de collecte et de traitement de ces données, susceptible, en outre, d'élaborer des propositions pour une meilleure adaptation des actions de coopération menées par la Francophonie. Son fonctionnement repose notamment sur un réseau d'organismes partenaires établis sur le terrain et sur la mise en place progressive d'un système de collecte et de diffusion de l'information et des textes, recourant, en particulier, aux nouvelles technologies de la communication. — En ce qui concerne le premier volet relatif au renforcement des activités de ces Institutions partenaires, l'Agence a apporté son soutien à deux séminaires : « Les parties politiques africains : majorité, opposition, consensus national » organisé par l'Opad, en juillet 1998 à Lomé (Togo) et « Les capacités de médiation de la société civile », organisé par le GERDDES-Afrique, qui s'est tenu à Cotonou en juillet 1998. Elle a, de même, favorisé la présence d'observateurs du GERDDES à l'occasion des élections législatives de mars 1999, au Bénin. Des projets régionaux ont également été soutenus et en particulier celui concernant la « pratique de prévention des conflits en Afrique de l'Ouest », à l'initiative du Centre Canadien d'Etude et de coopération Internationale (CECI), qui doit permettre de renforcer les capacités de négociation du personnel médiateur du Burkina Faso et de développer un module d'éducation à la paix pour le programme d'éducation civique de l'école primaire en Guinée. — Pour ce qui concerne la structuration du service d'informations et de collecte des données, l'Agence a pris l'initiative de co-produire avec la société SENVISION une série de films documentaires sur les processus de démocratisation, sur le thème « la démocratie en Afrique : rappel historique et état des lieux ». Elle a appuyé, par ailleurs, la publication d'un certain nombre d'ouvrages de référence dans le domaine des droits de l'homme, de la paix et de l'évolution constitutionnelle. Elle a, enfin, jeté les bases du système d'informations juridiques, politiques et institutionnelles (SIJIP), avec la conception d'un site Internet spécialisé, à l'Agence, en relation avec les sites progressivement développés par les Institutions et les Réseaux partenaires. • Actions en faveur des Etats en situation d'urgence En vue d'un appui significatif aux initiatives de rétablissement de la paix, la Francophonie a poursuivi en 1998 et 1999 les actions menées aux Rwanda et au Burundi, plus spécifiquement en vue de la réhabilitation des systèmes judiciaires. C'est ainsi qu'au début 1998, le programme de formation, établi par l'Agence, sur les bases des missions d'identification et des concertations intervenues depuis 1995, en collaboration avec les autorités de ce pays, a connu son lancement effectif, au Rwanda, à destination des magistrats et personnels auxiliaires de justice, en partenariat avec l'Ecole Nationale de la Magistrature. De même, l'Agence a contribué à la prise en charge de bourses de formation pour des magistrats rwandais, en France. Par ailleurs et suite à la Convention passée avec le Ministère de la Justice du Burundi, le plan d'action établi en vue de la formation des magistrats et des greffiers est rentré également en exécution, en 1998, étayé par des dotations en matériels bureautique et informatiques destinés aux trois Cours d'appel du Burundi et au personnel du Ministère de la Justice. • Prévention et règlement des conflits Durant les années 1998 et 1999, plusieurs missions de facilitation, d'information et de contacts, d'écoute et de dialogue, d'assistance juridique et électorale ont été mandatées par le Secrétaire général (Togo, ROC, Burundi, République Centrafricaine, Mali, Comores), pour lesquelles on se reportera au rapport général détaillé déposé à Moncton. III. Rapport d'activité 2000 (programmation 2000-2001) « Une Francophonie moteur de la promotion de la démocratie, de l'Etat de droit, des droits de l'Homme et de la citoyenneté » La programmation de ce biennum en cours est la première à tenir compte de la réforme engagée par l'Agence à la suite de la Conférence ministérielle de Bucarest, en décembre 1998. Elle a donc consacré la répartition des axes du plan d'action du Caire entre la Direction de la coopération juridique et judiciaire qui se voit confier le volet « coopération juridique et judiciaire » du chantier 4 et la Délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie qui est chargée de l'exécution du volet « droits de l'Homme, démocratie et paix » du même chantier. COOPERATION JURIDIQUE ET JUDICIAIRE Appui à la Justice Modernisation de la Justice Afin de s'inscrire dans l'objectif de rationalisation et de concentration de la coopération juridique et judiciaire francophone prônée par le plan d'action du Caire, ce projet appuie huit pays qui se sont engagés dans un processus national de modernisation de leur Justice : le Bénin, le Cameroun, Haïti, Madagascar, le Mali, la Roumanie le Tchad et le Vietnam. Des missions d'expertises préalables à toute action ont été conduites dans chacun de ces Etats (seule la mission à Haïti a dû être reportée à mars 2001) pour définir les besoins à satisfaire en matière de documentation, d'équipements informatique et bureautique et de formation. Les rapports de ces missions ont déjà débouché sur la mise en œuvre d'opérations au Bénin, à Madagascar (appui informatique et documentaire pour le Ministère de la Justice), au Mali (aide à l'édition des codes et appui documentaire pour la cour suprême et les cours d'appel), en Roumanie (aide documentaire pour la cour suprême et les cours d'appel), au Tchad (appui informatique et documentaire pour la cour suprême) et au Vietnam (aide à l'édition). Par ailleurs des abonnements à des revues juridiques spécialisées ont été offerts aux ministères de la Justice et aux hautes juridictions des Etats membres de l'Agence et un séminaire sur les droits de l'Enfant a été aussi financé en Tunisie. Une campagne de diffusion du droit par les radios rurales du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Mali et Sénégal, en 11 langues nationales, a été préparée par des journalistes, juristes et linguistes de ces différents pays et menée par des journalistes nationaux. Elle portait sur des thèmes de droits identifiés comme prioritaires pour les populations rurales : Etat de droit et bonne gouvernance, organisation de la justice et accès à la justice, droit foncier, droit des femmes, droits de l'homme… Les ateliers de production ont souligné la pertinence de l'approche choisie d'une radio rurale participative en matière de diffusion du droit. Renforcement des capacités nationales de formation L'Agence a mis l'accent cette année sur l'organisation et la mise en place d'un réseau internet des responsables nationaux de la formation judiciaire. Ce réseau doit faciliter les échanges entre professionnels de la formation, créer et resserrer les liens de coopération, permettre la circulation de l'information professionnelle et technique et encourager le partage d'outils pédagogiques, de modules et programmes de formation, et donc favoriser le développement et l'amélioration des plans nationaux de formation continue. Sur la base des recommandations d'un comité d'experts réuni à Paris en mai 2000, une approche technique et progressive a été adoptée. Ainsi dans un premier temps, le site dédié au réseau (avec un accès réservé) a été créé sur le site juridique de l'Agence, et les responsables de la formation de quatorze pays (Bénin, Burundi, Cameroun, Canada, France, Guinée, Haïti, Madagascar, Mali, Sénégal, Tchad, Roumanie, Rwanda, Vietnam) ont été choisis (et réunis au siège de l'Agence en juillet 2000) afin de recevoir l'appui matériel nécessaire pour y accéder. Le site est aujourd'hui opérationnel. Les différents centres connectés doivent maintenant communiquer les documents et informations qu'ils entendent partager entre eux. L'année 2001 sera consacrée à l'extension du réseau à tous les autres responsables nationaux de la formation judiciaire et à l'élaboration et à la mise en ligne d'un module de formation juridique à distance. L'Agence a, en outre, participé au colloque sur « les enjeux juridiques de la mondialisation », à Hanoi en octobre 2000, et apporté un soutien financier à la Conférence internationale des Barreaux (CIB), pour la première session du Centre international en Afrique de formation des avocats francophones (CIFAF), destinée à la formation des avocats stagiaires des pays de l'Union économique et monétaire de l'Ouest africain (UEMOA). Education des justiciables sur l'état des droits applicables devant les juridictions 1. Cliniques juridiques des femmes En partenariat avec le Ministère canadien de la justice, l'Agence s'est engagée au titre de son budget 2000, à soutenir le projet intitulé « Centre d'aide et de consultations juridiques à l'intention des femmes des pays de la Francophonie ». Comme indiqué précédemment, depuis plusieurs années, l'Agence soutient le projet « réseau des centres d'aide et de consultation juridiques pour les femmes en Francophonie ». Il s'agit d'un réseau qui compte 19 associations dans 15 pays de l'Afrique francophone. Ces associations assurent aux femmes, au travers des cliniques juridiques, des services de consultation, vulgarisation des informations juridiques et de conseil en matière d'accès à la justice. Trois centres pilotes récemment créés (deux au Cameroun et un au Bénin) ont bénéficié de l'aide de l'Agence qui soutient aussi, plus ponctuellement, les cliniques existantes (Mali, Niger, Sénégal, Togo). Les acquis très positifs de ce programme seront pris en compte afin de mettre au point des stratégies francophones dans ce secteur majeur, en s'efforçant de créer une véritable synergie avec les autres initiatives développées dans ce domaine. 2. Prévention de la délinquance et de la violence juvéniles Dans le cadre de ce projet, l'Agence soutient le projet intitulé « Prévention de la délinquance et de la violence juvéniles », en partenariat avec le Ministère canadien de la justice. L'objet de ce projet consiste notamment à aider à trouver des solutions durables à un problème qui touche les enfants et les jeunes de façon particulière, en apportant à un pays francophone d'Afrique de l'ouest, en l'occurrence le Mali, une assistance technique pour le développement et la mise en œuvre d'une stratégie nationale de prévention de la criminalité, avec une attention particulière portée à la question des jeunes et des enfants, et d'une stratégie concertée de sécurité urbaine et de prévention de la criminalité à l'échelle d'une municipalité. Droit, Justice et développement En ce qui concerne l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des Affaires (OHADA), l'Agence continue son action au service de la promotion et de la consolidation de ses institutions (le Conseil des ministres, la Cour commune de justice et d'arbitrage, le Secrétariat permanent et l'Ecole régionale supérieure de la magistrature). Elle participe, en outre, aux réunions de concertation et de suivi qui réunissent chaque année les principaux bailleurs de fonds de l'OHADA, et dont le secrétariat est assuré par le PNUD. Dans un souci d'efficacité, son soutien s'est concentré sur : — — l'appui institutionnel à l'Ecole régionale supérieure de la magistrature (ERSUMA) de Porto Novo, la poursuite de la saisie, de la mise en banque de données et de la diffusion des textes relatifs au droit des affaires et à l'arbitrage (dans le cadre du programme COGEDI). L'Agence apportant son soutien à la publication des textes et documents de l'OHADA, elle a participé cette année, au financement de la création d'une collection de recueils et d'une revue, destinées aux universités des pays membres de l'Organisation. Réhabilitation judiciaire dans les pays en situation d'urgence Ce programme qui concernait le Rwanda et le Burundi a été étendu depuis ce biennum au Congo, ceci afin de tenir compte de la recommandation faite par la deuxième réunion du Bureau du Suivi de la Conférence du Caire en octobre 1999. Le Burundi a reçu un appui en matériel informatique et bureautique destiné aux services centraux du Ministère de la Justice et à la Cour suprême. Les actes du colloque de l'université du Burundi et de Paris X-Nanterre sur « la reconstruction de l'Etat de droit ; les crises politicoethniques au Burundi et dans la région des grands lacs » ont été édités grâce à une subvention de l'Agence. Par ailleurs, une campagne de diffusion du droit par l'intermédiaire d'émissions juridiques sur la radio nationale a été organisée en décembre 2000. A la suite de la mission d'expertise conduite en mai 2000 au Rwanda, l'Agence a subventionné l'équipement informatique de la structure chargée par le Ministère de la Justice, de la mise à jour et de la publication des textes et codes du Rwanda, et a contribué à l'équipement informatique et bureautique du Centre national de formation judiciaire. Enfin, la mission d'expertise effectuée par l'Agence en mai 2000 au Congo a permis d'identifier une première action de coopération, actuellement en cours de réalisation : l'édition d'une collection des codes et lois congolais destinée aux magistrats et auxiliaires de justice. Collecte, Gestion et Diffusion du Droit (COGEDI) L'Agence a poursuivi la mise en œuvre du programme Cogedi (collecte, gestion et diffusion du droit), dont l'objectif est d'aider les Etats membres à se doter des structures et des moyens permettant la collecte des textes composant le droit positif, leur mise à jour régulière et leur diffusion sur des supports allant de l'imprimé au CD Rom et à la mise en réseau sur Internet. Ce programme ayant fait l'objet d'une décision d'évaluation, l'Agence observe un moratoire dans sa poursuite. Néanmoins, quelques actions ont été menées pour d'une part, réaliser les engagements antérieurs de l'Agence, pris dans le cadre du programme et, d'autre part, mettre en œuvre des mesures conservatoires afin de ne pas pénaliser les structures existantes. En ce qui concerne l'appui aux Etats, les actions suivantes ont été menées : — — — — session de formation à l'utilisation du logiciel EDIBASE des responsables des structures nationales (Guinée, Madagascar et Tchad) chargées de la gestion et de la diffusion du droit, du 5 au 8 septembre 2000, à Conakry ; réunion du comité technique chargé de l'élaboration et de l'adoption des plans de classement de la législation et de la jurisprudence, à Conakry (Guinée) du 9 au 15 septembre 2000 ; réalisation en juillet 2000, d'une étude de faisabilité sur la création d'un centre de documentation à la Cour Suprême de la Côte d'Ivoire : remise à niveau du parc informatique de la Cour Suprême du Bénin. Pour ce qui est du volet éditions et banque de données, l'Agence a procédé à : — — — la publication des arrêts administratifs de la Cour suprême de Centrafrique (de 1982 à 1995) ; l'acquisition en juillet 2000, des données informatiques du dictionnaire des organisations interafricaines ; la dotation de la dernière version du logiciel EDIBASE au Tchad, à la Guinée, au Bénin à Madagascar et au Mali. Le site juridique contenant la banque de données regroupant le droit et la jurisprudence de tous les pays francophones a été réactivé dans le cadre du Système d'informations juridiques, institutionnelles et politiques (SIJIP). L'existence de ce site juridique sur le serveur internet de l'Agence, entend répondre aux préoccupations des Etats membres de la Francophonie, face aux nouveaux moyens de communication dans la transmission du droit. Ce site a vocation à assurer la diffusion, en texte intégral, des textes législatifs et réglementaires, ainsi que de la jurisprudence des Etats, à partir des informations certifiées fournies par les Etats eux-mêmes, ou en établissant un lien automatique vers les sites officiels des Etats chargés de la collecte et de la diffusion des textes des droits et jurisprudences nationaux. Destiné aux professionnels de la justice, il a pour ambition d'assurer la visibilité de la Francophonie, la cohérence et la complémentarité des réalisations de ses actions en accueillant différents réseaux soutenus et encouragés par l'Agence et ses actualités juridiques, c'est-à-dire les actes et communications des colloques, séminaires et manifestations auxquels elle aura participé. Le projet, qui se veut essentiellement fédérateur, est appelé à se développer après la phase de création, en associant à ce développement les Etats, et plus particulièrement leurs structures nationales de gestion et de diffusion du droit, qui prendront progressivement en charge le traitement et la diffusion de leurs droits nationaux sur leurs propres serveurs nationaux. Actions de concertation Dans le cadre de ce programme l'Agence a : — — — en sa qualité de secrétaire du Bureau du Suivi de la 3ème Conférence des ministres francophones de la Justice, organisé sa 3ème réunion qui a lieu au Caire du 15 au 20 février 2001 ; travaillé en partenariat avec le Centre International de la common law en français (CICLEF), sur 3 projets relatifs à la bibliographie de droit africain, aux répertoires des sources du droit des Etats d'Afrique centrale (Burundi, Congo, Rwanda) et au droit commercial transnational africain (Burkina Faso — Ghana). La réalisation de ces projets permettra de renforcer les capacités juridiques des opérateurs économiques des pays de la sous-région, en ce qui concerne le régime juridique applicable en matière de Droit des Affaires : participé aux négociations sur la Cour pénale internationale à Syracuse et New-York, du 31 janvier au 6 février 2000, du 12 au 30 juin 2000 et du 27 novembre au 8 décembre 2000. L'Agence apporte aussi un soutien financier aux autorités camerounaises pour l'organisation, en février 2001 à Yaoundé, d'un séminaire international de sensibilisation à la ratification de cet important traité ; — — appuyé les efforts de l'Institut de Droit d'Expression et d'Inspiration française (IDEF), dans ses actions de concertation. Cet appui s'est traduit en 2000, par la contribution de l'Agence à la tenue du 27ème congrès de cette institution au Caire, qui avait pour thème, le sport, à l'épreuve du droit. financé le séminaire international de l'Association pénitentiaire africaine (APA), tenu en mars 2000, à Ouagadougou, sur l'analyse et la critique des procédures pénales d'enquête, d'instruction, de jugement et d'exécution des peines applicables aux mineurs en Afrique. Enfin, en matière de commerce électronique et de propriété intellectuelle, l'Agence s'est rapprochée des différents intervenants nationaux et internationaux concernés par les aspects juridiques de ces sujets afin de contribuer à l'information de ses Etats membres. Des contacts étroits ont été noués avec l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) qui devraient déboucher sur des actions conjointes et un accord de partenariat. L'Agence suit aussi les travaux et conférences de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (elle a ainsi participé à la conférence des 6 et 7 novembre 2000 sur le règlement des litiges relatifs au commerce électronique). Coopération interparlementaire L'Agence a poursuivi sa collaboration avec l'Assemblée parlementaire de la Francophonie en soutenant le programme PARDOC, mis en œuvre par cette dernière. Ce programme vise à appuyer les services documentaires des parlements des pays du Sud et d'Europe de l'Est. Il donne lieu à des opérations d'appui matériel et technique, de transfert d'expertise et de formation. En 2000, il a concerné les parlements albanais, béninois, bulgare, burundais, cambodgien, camerounais, comorien, ivoirien, djiboutien, laotien, malgache, malien, moldave et nigérien. Ce programme ayant été initialement prévu sur une durée de dix ans en 1992, il fera l'objet d'une évaluation en 2001. DROITS DE L'HOMME, DEMOCRATIE ET PAIX Synthèse des activités de la Francophonie relatives à l'approfondissement des processus démocratiques, à la promotion des droits de l'Homme et au renforcement de l'Etat de droit (de septembre 1999 à décembre 2000) Depuis le Sommet de Dakar, (mai 1989), qui a créé un nouveau champ de coopération multilatérale, destiné à accompagner les processus émergents à la fin des années quatre-vingt en faveur de l'Etat de droit, de la démocratie et des droits de l'Homme, les résolutions des Sommets successifs ont dégagé la doctrine et inspiré l'action de la Francophonie, en ces domaines, à savoir : faire de la Francophonie un espace de solidarité et de promotion des libertés fondamentales, consolider, par une adhésion commune, la construction de l'Etat de droit, concilier idéal démocratique et aspiration au développement, engager la Francophonie politique dans la contribution à la paix internationale. La Charte rénovée de la Francophonie, issue du Sommet de Hanoi, en novembre 1997, comme la Déclaration et le Plan d'action adoptés lors du dernier Sommet, à Moncton, en septembre 1999, ont confirmé et consacré ces objectifs et ces engagements, de même que la démarche considérant l'approfondissement de la démocratie, la consolidation de l'Etat de droit et le respect effectif des droits de l'Homme, comme les moyens privilégiés d'une politique, au quotidien, de prévention des conflits ou de règlement pacifique de ces derniers, ou, encore, de consolidation de la paix. A Moncton, en effet, les Chefs d'Etat et de Gouvernement ont réitéré leur « volonté de consolider l'Etat de droit et les processus démocratiques, ainsi que les valeurs et les comportements éthiques qui s'y rattachent, le respect des droits de l'Homme, le respect des droits des Peuples et celui des minorités et l'égalité entre les femmes et les hommes ». Ils ont aussi condamné « toutes formes de traitements inhumains et dégradants » et décidé de lutter « tout particulièrement contre l'exploitation des enfants ». (Déclaration de Moncton, alinéa 8) • Ainsi s'est-il agi, pour la Francophonie, en vue de la mise en œuvre effective de ces engagements, et dans le cadre de programmes intégrés, d'une part, de continuer à contribuer à l'organisation et à la tenue d'élections libres, fiables et transparentes, d'autre part, de poursuivre la consolidation des Institutions garants de l'Etat de droit et de la démocratie, en s'efforçant de soutenir l'intériorisation progressive des règles et des comportements requis pour le plein exercice des libertés et du libre jeu démocratique et, enfin, de donner corps à la solidarité francophone à l'égard de certains des pays membres de la communauté francophone, en situation d'urgence, de sortie de crise ou de consolidation de la paix. Le Secrétaire général de la Francophonie s'appuie, à cet effet, sur la Délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie qui œuvre, également, pour certaines actions, sous l'autorité de l'Administrateur général. 1. CULTURE DEMOCRATIQUE 1.1 Le processus de Bamako (Symposium international sur le Bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone), Bamako, du 1er au 3 novembre 2000 C'est lors du VIIIème Sommet de la Francophonie, réuni en septembre 1999 à Moncton, au Nouveau-Brunswick (Canada), que les chefs d'Etat et de gouvernement des pays ayant le français en partage ont décidé, selon la recommandation émise à Bucarest par la Conférence ministérielle de la Francophonie lors de sa XIIème session, d'organiser en l'an 2000 un Symposium international sur le « Bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans. l'espace francophone », devant permettre « d'approfondir leur concertation et leur coopération autour de l'Etat de droit et de la culture démocratique ». Ce Symposium, constituant « une étape nouvelle dans le dialogue » entre pays francophones « sur l'approfondissement de la démocratie et le respect des libertés », était aussi appelé à 54 permettre « de faire ressortir les axes principaux » de l'expérience et de la spécificité des pays francophones, « à faire valoir lors de la IVème Conférence des Nations Unies sur les Démocraties ou Rétablies, prévue au Bénin, en l'an 2000 ». Le Symposium s'est tenu, sous le haut patronage de S. E. Monsieur Alpha Oumar Konaré, Président de la République du Mali, à Bamako du 1er au 3 novembre 2000, en présence de près de 400 participants. Auparavant, dès novembre 1999, à Paris, la 14ème session de la Conférence ministérielle de la Francophonie avait approuvé les orientations générales proposées pour la préparation de ce Symposium. Les objectifs Ce Symposium devait répondre à trois objectifs essentiels : 1. 2. 3. dresser un état des lieux exigeant des pratiques de la démocratie dans les pays membres de l'espace francophone ; identifier les pratiques positives mises en œuvre pour répondre aux grands principes de la démocratie et qui pourraient servir de support à l'établissement de termes de référence communs ; recommander, enfin, les adaptations nécessaires des actions de coopération conduites depuis de nombreuses années par la Francophonie en accompagnement des processus de démocratisation. Les Ministres avaient ainsi convenu que l'exercice ne devrait pas se limiter à un bilan, mais aboutir également à des propositions concrètes, afin de mieux faire de la consolidation de la paix, de la démocratie et de l'Etat de droit, le premier axe d'intervention prioritaire de la Francophonie, conformément au Plan d'action de Moncton. La méthode Dans cette optique, la préparation du Symposium devrait être l'occasion d'un vaste mouvement de sensibilisation et de mobilisation de l'ensemble des acteurs et protagonistes du processus démocratique dans l'espace francophone, impliquant non seulement les Etats et les gouvernements, mais aussi les partis politiques, les syndicats, les médias, les organisations non gouvernementales et toutes les composantes de la société civile. De même, au niveau de l'Organisation internationale de la Francophonie, l'ensemble des opérateurs et des intervenants dans le cadre de la coopération francophone, devaient être sollicités pour l'ensemble du processus. C'est à ce titre que l'Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), de même que l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie, (AIF), l'Association Internationale des Maires Francophones (AIMF). TV5 et l'Université Senghor Alexandrie, ont été consultés à l'occasion des séances du Conseil de coopération. De même, plusieurs réunions de concertation ont été organisées à l'initiative de l'AIF : le 14 janvier 2000, d'abord, réunion à laquelle ont, par ailleurs, été associés les représentants des réseaux institutionnels de la Francophonie (Association des Cours Constitutionnelles Ayant le Français en partage (ACCPUF), Association des Médiateurs et Ombudsmans de la Francophonie (AOMF), l'Association des Cours des Comptes francophones (AISCCUF), Réseau des Ecoles d'Administration Publique Francophones. C'est dans ce cadre qu'ont été notamment identifiés les sous-thèmes des réunions préparatoires, ainsi que les élus et membres d'Institutions qui y ont participé. La réunion du 6 juillet 2000 inter-Opérateurs et APF a permis de progresser dans l'identification de leur contribution respective à la détermination des principes essentiels de la démocratie et des axes de coopération multilatérale francophone, souhaitables. Les travaux préparatoires Les travaux préparatoires du Symposium ont essentiellement consisté en la tenue : • • • a) de réunions thématiques (à N'Djaména en mars 2000, sur les institutions de la démocratie et de l'Etat de droit ; à Paris, en avril, sur les élections, puis en mai, sur la vie politique ; à Sofia, en juin, sur la culture démocratique) ; de conférences (colloque de Yaoundé sur la démocratie et les sociétés plurielles, organisé conjointement avec le Commonwealth en janvier 2000 ; première Conférence des femmes de la Francophonie, à Luxembourg en février, sur le thème « Femmes, pouvoir et développement » ; Conférence de Cotonou, en février également, sur le bilan des Conférences nationales et autres processus de transition démocratique en Afrique, etc.) : de rencontres d'échanges et de concertation (à Paris en avril 2000, entre l'OIF et les organisations internationales et régionales, pour traiter des politiques comparées en faveur de la démocratie, et en juin entre l'OIF et les organisations internationales non gouvernementales partenaires de la Francophonie dans le domaine de l'appui à l'Etat de droit, à la démocratie et aux droits de l'Homme). Les séminaires préparatoires Les séminaires thématiques, précédés d'une réunion préparatoire sur la méthodologie, en février 2000, organisés par la Délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie, et réunissant des personnalités choisies ad personam en fonction de leurs compétences et de manière à associer le plus grand nombre possible des acteurs et protagonistes du processus démocratique dans l'espace francophone (responsables politiques, élus nationaux et locaux, chefs ou membres d'Institutions, représentants de la société civile, journalistes), ainsi que des universitaires, des praticiens et des chercheurs de l'espace francophone, ont permis d'associer à la réflexion une centaine d'experts. Ils ont, aussi, donné lieu, en vue d'asseoir la substance des travaux et des textes de Bamako, à la collecte d'une documentation ad hoc (textes nationaux et internationaux de référence sur la démocratie) et à la production de très nombreuses communications de qualité, tant sous la forme d'études que de témoignages, qui, mises à la disposition des participants, dès Bamako, feront l'objet, dans les prochaines semaines, de deux publications. Chaque thème, en effet, a fait l'objet d'un rapport introductif général et la synthèse des travaux s'est traduite, chaque fois, par un rapport général, structuré en trois parties, correspondant aux objectifs assignés au Symposium : l'état des lieux, les principes à retenir, assortis de paramètres de mise en œuvre, les recommandations formulées à l'attention des gouvernements et de la Francophonie. Le premier séminaire, s'est déroulé au Tchad du 29 au 31 mars 2000, sur le thème « Les Institutions de la démocratie et de l'Etat de droit ». Cette réunion a permis d'établir un bilan contrasté. Les participants ont constaté que les dix dernières années avaient été marquées, en particulier en Afrique et en Europe Centrale et de l'Est, par une effervescence constitutionnelle consacrant désormais dans l'espace francophone la prééminence de la démocratie pluraliste et de l'Etat de droit. Ils ont relevé aussi que, malgré toutes les insuffisances qui peuvent marquer son aménagement concret, le phénomène démocratique n'est pas, ou n'est plus, contesté dans son essence ni dans ses modes d'institutionnalisation. Mais ils ont constaté aussi que les institutions mises en place, qu'il s'agisse des institutions classiques (Assemblées parlementaires, systèmes judiciaires), ou nouvelles (Cours constitutionnelles, Médiateurs, Commissions nationales électorales indépendantes ou autonomes, Commissions nationales des droits de l'Homme, Hautes autorités de l'audiovisuel, etc.), connaissent des problèmes fondamentaux au sujet de leur indépendance réelle, ainsi que leur capacité d'autonomie financière et matérielle. Le défi est donc celui de l'effectivité de ces institutions et de leur rôle dans la vie démocratique. Les participants ont souligné que la reconnaissance du caractère toujours contingent et imparfait de la démocratie politique ne doit pas devenir un prétexte pour retarder ou freiner sa mise en œuvre effective et efficace. Ils ont aussi insisté sur le fait que la responsabilité aussi bien des échecs que des succès du développement démocratique incombe d'abord aux acteurs eux-mêmes. Les participants ont dégagé une série de recommandations concrètes s'agissant en particulier de l'amélioration des conditions de fonctionnement et d'indépendance des parlements, des appareils judiciaires, ainsi que des Hautes Autorités de contrôle, de médiation et de régulation. Ces améliorations passent notamment par un renforcement de leurs moyens humains et matériels. Le deuxième séminaire s'est déroulé à Paris, du 25 au 27 avril 2000, sur le thème « Les élections ». Il a réuni les responsables des processus électoraux de différents pays de la Francophonie. Le bilan tiré est, là aussi, contrasté. En effet, des progrès significatifs ont été enregistrés au cours de la dernière décennie dans l'espace francophone en ce qui concerne la tenue d'élections libres, transparentes et conformes aux normes essentielles de la démocratie et de l'État de droit. Mais en même temps, les processus électoraux, se déployant parfois dans un contexte marqué par la jeunesse des institutions chargées de leur mise en œuvre, l'insuffisante préparation de nombreux acteurs, les conditions socio-économiques difficiles, des mentalités quelquefois réfractaires au changement, ou encore une assistance électorale et une coopération internationale qui ne se sont adaptées que progressivement, ont souvent été également à l'origine des tensions, voire de ruptures du consensus ou de la concorde civile. Les participants au séminaire ont aussi examiné la question des listes électorales et ont souligné l'impérieuse nécessité d'établissement d'un état civil sécurisé. Ils ont aussi examiné l'ensemble de la chaîne du processus électoral, de la préparation jusqu'au contentieux électoral, administratif et constitutionnel. Le séminaire a salué les processus électoraux qui ont permis la réalisation de l'alternance et souligné, à cet égard, le rôle déterminant de la société civile, celui de la presse et des nouvelles technologies. Le bilan concernant la responsabilité des structures responsables des élections (Administration ou Commissions nationales autonomes ou indépendantes) est lui aussi mitigé. A cet égard, le problème posé touche, en particulier, à l'adéquation entre les missions assignées à ces structures et les moyens (financiers et matériels) qui leur sont alloués. La question de la cohérence est donc ici fondamentale. D'où la nécessité de mesures bien ciblées, notamment pour renforcer la capacité des États en matière de gestion des opérations électorales, afin de développer les principes normatifs des élections et asseoir un effort mieux concerté en matière d'assistance électorale et d'observation internationale des élections. Un autre problème touche aux critères permettant de déclarer que les élections ont été libres, justes et transparentes. A ce niveau, une réunion de concertation avec les Organisations intergouvernementales, qui a eu lieu le 28 avril dernier, a permis de reconnaître la nécessité d'un travail en commun pour identifier les paramètres opératoires. Le troisième séminaire s'est déroulé à Paris du 30 au 31 mai 2000, sur le thème « La vie politique ». Ce séminaire, qui a eu pour particularité de rassembler des acteurs de la vie politique dans l'espace francophone issus aussi bien de la majorité que de l'opposition, ainsi que des universitaires, a examiné notamment les tendances en matière constitutionnelle, les régimes politiques, le statut et le rôle des partis politiques, les relations majorité/opposition, le rôle de la société civile, les modalités d'association à l'exercice du pouvoir, l'alternance politique, ainsi que les modalités de règlement des crises et de recherche du consensus par le dialogue politique. Les experts ont notamment constaté l'existence d'une profonde divergence entre eux au sujet de l'attitude à adopter face à la question de l'influence de la diversité ethnique dans la vie politique des États. Relevant que toutes les sociétés ont des fractures sociales, religieuses, ethniques, certains ont estimé que les identités devaient se politiser, sortir de leur espace social pour entrer dans le domaine politique et être alors soumises à la loi de la République. D'autres ont souligné au contraire que l'ethnicisation de la vie politique donne lieu à des craintes légitimes et fait l'objet, dans de nombreux pays, de mesures spécifiques destinées à la prévenir. D'autres encore ont considéré qu'il fallait éviter d'appréhender les divisions ethniques comme équivalant à des oppositions politiques irréductibles, l'ethnicité devant être vue comme l'expression d'une diversité et non comme un antagonisme. Il a été relevé que la violence est souvent liée à une volonté de domination hégémonique, les problèmes se posant lorsqu'il y a un déficit de justice, un non-respect des droits de l'Homme et des inégalités dans le développement. Les débats ont porté aussi sur le rôle des constitutions, dans leur dimension institutionnelle et de Charte des libertés. La question a été posée de savoir si les constitutions étaient, en ellesmêmes, sources de crises politiques, notamment en Afrique. Il a été également reconnu qu'outre l'architecture juridique prévue par la constitution, c'est le plus souvent la qualité de la culture démocratique inspirant le jeu politique qui est en cause. La responsabilité des acteurs de la vie politique a, à ce titre, été mise en exergue. Si la qualité de la vie politique démocratique et, partant, l'effectivité de la démocratie et de l'État de droit, peuvent se mesurer au fonctionnement des mécanismes transparents de médiation et de règlement des conflits, la recherche trop fréquente du caractère rétributif du pouvoir — la politique étant alors conçue comme un instrument d'enrichissement pour le politicien et son clan — contribue à la dramatisation des enjeux de la vie politique et quelquefois à l'exploitation du facteur ethnique à des fins politiques. Au titre des obstacles ou des difficultés affectant négativement le développement d'une vie politique fondée sur la participation et sur le débat démocratique ont été relevés la pauvreté, les lacunes en matière de formation et d'information des citoyens, la limitation des choix politiques, résultant des programmes d'ajustement structurel, et partant, l'absence trop souvent de programmes différents pour les partis politiques concurrents, la faiblesse des partis politiques et les difficultés de leur financement, ou encore le manque de démocratie au niveau international. Le quatrième séminaire s'est réuni à Sofia (Bulgarie), du 22 au 24 juin 2000, sur le thème « la culture démocratique ». Les débats consacrés à la culture démocratique, aux mécanismes de garantie et de contrôle du respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, à la démocratie sociale et au développement, consacrés aussi aux acteurs et aux artisans de la culture et de la formation démocratiques, ainsi qu'aux résistances et aux incitations, ont permis de souligner que si la culture démocratique ne se réduit pas aux droits de l'Homme, le respect de ceux-ci, dans leur indivisibilité, en constitue un fondement essentiel. Mais, en même temps, la culture démocratique repose aussi, au-delà des institutions et des normes, sur des attitudes et une pratique inspirées par une conception spécifique du politique comme espace de confrontation des idées et comme champ de conciliation et d'arbitrage légitime entre les intérêts. D'où le rôle fondamental joué par les acteurs de la société civile dans la diffusion des valeurs démocratiques, particulièrement en matière d'éducation et de sensibilisation à ces valeurs, ainsi qu'en matière de promotion et de défense des droits de l'Homme. Dans ce contexte, tant les participants au séminaire de Sofia que les participants à la rencontre d'échange et de concertation avec des organisations internationales non gouvernementales (OING) impliquées dans l'approfondissement de la démocratie et du respect des droits de l'Homme, qui s'est tenue à Paris le 29 juin 2000 (voir infra), ont estimé nécessaire de mieux structurer l'espace de dialogue entre la Francophonie et les OING pour le rendre permanent. Ils ont aussi présenté de nombreuses recommandations portant sur les principes, la coopération et les mécanismes susceptibles de conforter la mise en œuvre des actions en faveur de la démocratie. b) Les Conférences « périphériques » D'importantes réunions tenues dans le cadre de la Francophonie ou avec son appui, ont été considérées comme des conférences périphériques, venant enrichir la base de réflexion pour le Symposium de Bamako. Le Colloque international organisé conjointement par le Commonwealth et la Francophonie sur le thème de la démocratie et des sociétés plurielles s'est ainsi tenu à Yaoundé du 24 au 26 janvier 2000. La Conférence des femmes de la Francophonie, sur le thème « femmes, pouvoir et développement », s'est réunie à Luxembourg les 4 et 5 février 2000. La conférence internationale sur le « bilan des conférences nationales et autres processus de transition démocratiques », organisée par le Gouvernement du Bénin en partenariat avec l'AIF, à l'occasion du 10ème anniversaire de la Conférence des Forces Vives du Bénin, et dans le cadre de la préparation régionale de la IVème Conférence Mondiale sur les Démocraties Nouvelles ou Rétablies, s'est déroulée à Cotonou du 19 au 23 février 2000. Colloque de Yaoundé Ce séminaire placé sous le haut patronage du Président de la République camerounaise, S.E. Monsieur Paul Biya, s'est ouvert devant plus de 600 personnes, en présence du Secrétaire général du Commonwealth, Chief Emeka Anyaoku, du Secrétaire général de l'OIF, du Premier ministre du Cameroun, Monsieur Peter Masany Mussonge, ainsi que des membres de son gouvernement. Il a réuni, durant trois jours, une trentaine d'experts originaires, pour la Francophonie du Bénin, de Côte d'Ivoire, de France, du Liban, du Maroc, du Sénégal, et de Suisse et pour le Commonwealth, d'Afrique du Sud, d'Inde, du Kenya, du Nigeria, de Nouvelle Zélande, du Royaume-Uni, de Singapour, de Trinidad et du Sri Lanka. Etaient également présents une dizaine d'experts du Cameroun. Les experts ont préconisé une série de mesures à introduire dans les mécanismes institutionnels et les structures spécifiques pour aider les décideurs politiques à mettre en place un cadre approprié pour l'expression du pluralisme démocratique. Leurs recommandations concernent, notamment, les domaines suivants : — une Constitution qui mentionne tous les aspects des droits de l'homme et qui traduise le consensus national pour l'égalité et le respect de la diversité au sein de la société ; — une législation en faveur de l'égalité et du respect du·pluralisme, notamment religieux, culturel et politique ; — des institutions aussi représentatives que possible de la diversité de la région et qui transcendent les clivages politiques ; — des partis politiques obligés de souscrire aux valeurs de respect du pluralisme ; — des programmes scolaires axés sur la promotion de la diversité ; — des services de sécurité qui prennent en compte la diversité de la société, notamment en ce qui concerne les forces de maintien de l'ordre telles que la police ; — des médias sensibles aux préoccupations de l'ensemble des composantes des sociétés plurielles ; — une société civile et un espace public ouverts aux discussions sur les problèmes de pluralisme et la recherche de solutions adéquates ; — un cadre institutionnel s'appuyant sur des structures dynamiques, des associations capables de s'adapter au changement incessant des sociétés plurielles. Les experts ont enfin appelé la Francophonie et le Commonwealth à unir leurs efforts afin d'assurer une large diffusion de ces recommandations au sein de leurs Etats et gouvernements membres, et de travailler en étroite coopération avec les autres organisations internationales pour favoriser le débat sur ces questions essentielles. Colloque de Cotonou La Conférence sur le Bilan des Conférences Nationales et autres processus de transition démocratique en Afrique s'est tenue à Cotonou du 19 au 23 février 2000. Elle a regroupé environ 500 personnes, acteurs tant gouvernementaux que de la société civile, dont six anciens Chefs d'Etat, impliqués dans l'organisation et la conduite des Conférences nationales que dans la gestion des autres processus. Placée sous le haut patronage du Président de la République du Bénin, S.E. Monsieur Mathieu KEREKOU, la Conférence a été marquée par une cérémonie solennelle au cours de laquelle le Président a procédé à l'ouverture officielle des travaux, à l'Hôtel Alejo, là même où s'ouvrait, le même jour, voici dix ans, la 1ère Conférence Nationale du continent africain. Des travaux qui se sont déroulés tant en séance plénière qu'en commissions, sur la base des études introductives réalisées à la demande de l'AIF par d'éminents chercheurs et témoins, il est ressorti qu'il n'y a pas de « prêt à porter » dans le domaine des Conférences nationales comme dans d'autres domaines d'expression de la démocratie. Il s'est agi d'un cadre original de rencontre et de concertation où les principales composantes de la Nation ont tenté de trouver, ensemble, des solutions appropriées dans le cadre d'une démocratie retrouvée. En cela, cette évaluation a démontré que la démocratie ne peut être établie sur la base de l'exclusion, mais, au contraire, doit être fondée sur le dialogue et le consensus. Des recommandations ont été émises concernant les points suivants : Etat de droit, démocratie et droits de l'Homme ; statut de l'opposition et alternance démocratique ; Etats en transition démocratique, développement socio-économique et Institutions financières internationales, rôle de la société civile, des femmes et des jeunes, décentralisation des pouvoirs, rôle de l'armée, culture démocratique. En outre, ont été adoptées, trois résolutions, en particulier, une motion pour la libération du Professeur Alpha CONDE. c) Séminaires d'échanges et de concertation Réunion d'échanges et de concertation avec les Organisations Internationales et Régionales (Paris, le 28 avril 2000) Cette réunion à laquelle ont pris part, avec l'OIF, les représentants de douze Organisations Internationales et régionales partenaires : ONU, UNESCO, PNUD, OEA, OUA, Ligue des Etats Arabes, Commonwealth, Haut Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies, Groupe des ACP, ainsi que des représentants d'Organismes spécialisés comme l'IFES, la Coalition Globale pour l'Afrique et la Commission Internationale de Juristes (CIJ) ; et, enfin, l'APF ainsi qu'un certain nombre de personnalités et d'experts versés dans ce domaine, a émis un certain nombre de considérations d'ordre stratégique et méthodologique en vue d'un partenariat renforcé : — la coopération entre les Organisations impliquées mérite d'être développée ou intensifiée dans les domaines ayant trait à l'accompagnement des processus électoraux, à la promotion des droits de l'Homme, au renforcement des capacités des Institutions judiciaires, parlementaires, de contrôle, de régulation et de médiation ; — cette coopération peut revêtir différentes formes : échange de textes, de documentation, réalisation d'études en commun, mise en commun des fichiers d'experts, actions concrètes sur le terrain, toutes actions d'importance dans le cadre de la prévention et du règlement des conflits ; — cette coopération ne doit pas négliger, pour autant, des initiatives partagées en matière d'approfondissement de la réflexion et d'analyse des données ; — cette coopération doit permettre de s'orienter vers la définition de critères et de normes consensuels, en particulier, en ce qui concerne les paramètres d'élections libres et transparentes. Les participants ont, en outre, souligné l'intérêt de telles rencontres qui mériteraient de devenir périodiques, donnant lieu à la structuration d'un réseau inter-Organisations d'alerte précoce, appuyé par des personnalités indépendantes. Réunion d'échanges et de concertation avec les Organisations Internationales Non Gouvernementales (Paris, le 28 juin 2000) Ont pris part à cette réunion trente OING pour la plupart partenaires traditionnels de l'AIF dans la mise en œuvre, depuis dix ans, des programmes conduits dans le domaine de la démocratie, des libertés et des droits de l'Homme, de l'Etat de droit et de la paix. Les représentants ont été invités à inscrire leur réflexion dans le même processus méthodologique qui a inspiré toute la préparation du Symposium, à savoir : l'état des lieux de la démocratie, des droits et des libertés, les principes à valoriser, les mécanismes et les actions de coopération à privilégier, à l'avenir. En ce qui concerne les principes et les mécanismes, les participants ont souligné l'opposabilité et la pertinence de l'ensemble des instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l'Homme et de la démocratie, en insistant sur l'importance d'inclure la prise en compte des droits de l'Homme dans tous les aspects du mandat d'action et de coopération de la Francophonie. Ils ont également insisté sur l'importance de l'existence, dans le dispositif francophone, d'un mécanisme visant en particulier la protection des acteurs non gouvernementaux de défense des droits de l'Homme et de la démocratie. Ils ont, enfin, proposé l'instauration d'un espace de dialogue permanent entre la Francophonie et la société civile, requérant le renforcement des critères d'identification des ONG partenaires, dont le réseau, en matière de droits de l'Homme et de démocratie, devrait être consolidé. Pour ce qui concerne les actions en cours à poursuivre, ou les projets à développer, les participants ont souligné l'importance d'appuyer la diffusion de la culture démocratique, notamment auprès des jeunes, en recourant, de façon plus systématique, aux nouvelles technologies, pour assurer une information adéquate sur les droits, et en encourageant les initiatives de vulgarisation et de traduction, y compris dans des langues nationales. Des efforts doivent également être menés pour assurer et garantir le pluralisme et la liberté d'expression des médias, ainsi que l'effectivité des droits des femmes. Enfin, il a été recommandé que la Francophonie étoffe sa banque d'experts dans les trois domaines de la paix, de la sécurité et de la démocratie. La préparation au niveau intergouvernemental Parallèlement, la préparation s'est poursuivie au niveau intergouvernemental. Dans le cadre du CPF, réuni à Niamey le 18 mars et à Paris, le 5 juin 2000, du Comité d'accompagnement, qui a tenu des réunions le 17 avril, le 23 mai et le 5 juillet, sous la présidence de l'Administrateur Général de l'AIF, de la Commission politique, un travail considérable a été accompli. C'est ainsi que des progrès notables sont intervenus dans la recherche d'un consensus sur l'organisation pratique du Symposium. Il a été acquis que celui-ci se tiendrait au niveau ministériel, en associant, le plus largement possible, les acteurs de la vie démocratique. D'une durée de trois jours, comprenant des séances plénières et des tables rondes thématiques, il aurait pour objectif l'adoption par les chefs des délégations gouvernementales, d'un document de référence — Déclaration —, assorti d'une annexe contenant des propositions d'action et des mesures concrètes d'accompagnement, en vue de renforcer l'engagement de la Francophonie pour la démocratie, transmis aux Chefs d'Etat et de gouvernement lors de leur prochain Sommet en 2001 à Beyrouth. Par la suite, le 29 juin, par une lettre adressée aux Ministres en charge de la Francophonie et aux Représentants personnels, les États et gouvernements ont été invités à communiquer au Secrétaire Général de l'OIF les noms des chefs des délégations qui participeraient au Symposium. Ils ont aussi été invités, à nouveau, à lui communiquer les contributions qu'ils souhaiteraient présenter, à titre national, en vue du Symposium. L'élaboration de la Déclaration et du Programme d'action Suite à ces travaux, ainsi qu'aux nombreuses consultations menées et aux réflexions développées dans le cadre intergouvernemental, un avant-projet de la Déclaration était adressé, en date du 17 juillet 2000, aux Ministres participant à la Conférence ministérielle de la Francophonie et aux Représentants personnels des chefs d'Etat et de gouvernement, membres du Conseil permanent de la Francophonie. Ces derniers étaient alors invités à communiquer, pour le 1er septembre 2000, les remarques, les réflexions et les amendements que cet avant-projet pouvait appeler de la part des Etats et gouvernements. C'est donc un document fortement remanié, tenant le plus grand compte des réponses transmises, qui a été envoyé, le 19 septembre, aux Ministres et aux Représentants personnels, en vue de la 38ème session du Conseil permanent de la Francophonie. C'est dans ce cadre que le Conseil permanent de la Francophonie (CPF), réunie à Alexandrie les 24 et 25 septembre 2000, a décidé en particulier de confier à un groupe ad hoc de rédaction le soin de donner leur forme définitive aux deux documents du Symposium, les projets de Déclaration et de Programme d'action. Ce groupe, placé sous la présidence de Madame Madina Ly-Tall, Représentant personnel du Président de la République du Mali au CPF, s'est réuni à Paris les 9, 10, 19, 20 et 24 octobre, puis s'est réuni de nouveau plusieurs fois à Bamako pendant le Symposium. Le 2 novembre, Madame Ly-Tall, à l'issue des travaux de ce groupe, a déposé le projet de Déclaration de Bamako, qui a été aussitôt remis pour examen aux chefs des délégations gouvernementales avant d'être diffusé à l'ensemble des participants au Symposium. Encore enrichi par les résultats des travaux des tables rondes tenues dans le cadre du Symposium, ce projet a enfin été présenté aux chefs des délégations gouvernementales, réunis à huis clos le 3 novembre sous la présidence de Monsieur Modibo Sidibe, Ministre des affaires étrangères et des Maliens de l'extérieur de la République du Mali. A l'issue de cette séance de travail, les participants en ont approuvé, après amendements, la teneur, ainsi que celle du projet de Programme d'action2, Annexe à la Déclaration de Bamako. Cette dernière a ensuite été solennellement adoptée lors d'une séance plénière du Symposium. La Déclaration de Bamako 2 Ce projet fait l'objet d'une publication distincte. Ce document, au terme de dix années d'engagement de la Francophonie dans l'accompagnement des processus de démocratisation, revêt une importance majeure pour la Communauté francophone. En effet, par l'adoption de la Déclaration de Bamako : la Francophonie est désormais dotée d'un texte normatif sur la démocratie, à l'issue d'un processus inédit, associant pour la première fois Etats, gouvernements, parlementaires, maires, experts, universitaires, représentants des organisations non gouvernementales, de la société civile et des médias, au service de la démocratie ; la Francophonie réitère non seulement sa conviction que Francophonie et démocratie sont indissociables, mais de plus exprime clairement et pour la première fois son rejet des prises du pouvoir par la force, en se donnant les moyens de réagir vigoureusement à toute interruption du processus démocratique et aux violations graves des droits de l'Homme dans l'espace francophone ; la Francophonie, afin de soutenir par une mobilisation accrue la réalisation des engagements stratégiques pris par ses Etats et gouvernements membres, dans un souci de partenariat rénové et de solidarité agissante, entend diversifier et intensifier les actions de coopération qu'elle conduit en faveur de la démocratie ; la Francophonie franchit ainsi véritablement, comme l'avaient souhaité à Moncton les chefs d'Etat et de gouvernement, une étape significative dans le dialogue sur l'approfondissement de la démocratie et le respect des libertés au sein de l'espace francophone, affirmant, en ce sens, sa pleine dimension politique. Le Projet de Programme d'Action de Bamako Pour sa part, ce document est appelé à être encore approfondi et révisé en vue du Sommet de Beyrouth. Dans cette perspective, les Ministres ont été invités à indiquer quelles activités définies dans ce Programme d'Action ils souhaiteraient voir retenues comme prioritaires par la Francophonie, compte tenu des politiques adoptées par les pays de l'espace francophone, afin de donner suite aux engagements pris au titre de la Déclaration de Bamako. Les Opérateurs et intervenants de la Francophonie, par ailleurs, ont été sollicités en vue de l'établissement d'un document chiffré, retraçant les actions en cours qui mériteraient d'être soit poursuivies, soit développées, en tant que réponses utiles à la mise en œuvre de ce Programme, complété par la présentation de projets novateurs. 1. ACCOMPAGNEMENT DES PROCESSUS ELECTORAUX • Cet accompagnement s'est poursuivi essentiellement à travers deux types d'action : l'envoi de missions d'observation des élections et un soutien multiforme aux institutions impliquées dans l'organisation et le contrôle des élections, sous-tendus par la mobilisation accrue du Réseau Francophone de Compétences Electorales (RECEF), au titre de la réflexion et de la coopération. Missions d'observation des élections • Répondant au souci du Sommet de Moncton, de poursuivre ces missions « chaque fois que cela sera possible et nécessaire, en coopération avec d'autres Organisations internationales », la Francophonie a continué de procéder, à la demande des Etats concernés, et, dans le cadre du droit en vigueur, à l'envoi de missions d'observation des élections. • C'est ainsi que, depuis 1992, soixante missions d'observation, précédées de vingt missions exploratoires, ont été dépêchées dans vingt-quatre pays de l'espace francophone. • Ces missions demeurent, en effet, un moyen privilégié de renforcer la cohésion de la Communauté francophone, par les échanges d'expérience et d'expertises qu'elles suscitent. Elles représentent, également, une occasion de procéder, en raison du caractère global et multiforme de la mobilisation des différentes structures et acteurs impliqués dans l'organisation de ces scrutins, à une évaluation « in situ » de l'état de fonctionnement de l'Etat de droit et de la démocratie. Cette évaluation permet, à son tour, l'adaptation régulière des programmes de coopération, en vue d'un soutien durable à ces processus. • Les modalités de composition et de déploiement de ces missions, telles que définies par le Secrétaire général, à la lumière des principes directeurs, ont, par ailleurs, durant les années 1999-2000, veillé à renforcer la visibilité de l'action francophone en ce domaine. C'est ainsi qu'ont été privilégiées : • l'organisation de missions conjointes avec d'autres Organisations internationales (Nations unies, OUA, OEA) ; une multilatéralité accrue dans la composition des missions, favorisant l'échange des expériences ; la publication des rapports des missions et leur large diffusion auprès des Instances de la Francophonie, des Organisations internationales, des partis politiques, des OING et des Institutions partenaires ; l'exploitation, tant dans le cadre de la préparation des missions d'information et de contacts ou de Facilitation que dans celui du Symposium international de Bamako, des données collectées lors de ces missions, sur l'évolution politique et institutionnelle des pays. • • • Depuis le Sommet de Moncton, également, et de façon complémentaire au lien clairement constaté, dans les années 1998 et 1999, entre ces missions, dont les membres sont souvent appelés, de fait, à exercer une fonction d'écoute de l'ensemble des parties, et les missions de Facilitation, mandatées par le Secrétaire général, aux fins de la restauration du dialogue interne (Togo, Centrafrique), ou encore les missions d'appui aux réformes constitutionnelles (Mali), les missions d'observation ont pu être soit remplacées, soit relayées par des missions d'information et de contacts, dès lors qu'il s'agissait soit d'élections locales non prévues par les principes directeurs (Guinée Equatoriale, 28 mai 2000), soit dont les conditions d'organisation n'offraient pas les garanties suffisantes d'un scrutin fiable (Haïti, élections législatives, municipales et sénatoriales, 2ème tour, le 9 juillet 2000 ; élections présidentielles, le 26 novembre 2000). Missions d'observation des élections effectuées par l'Organisation Internationale de la Francophonie entre le 1er septembre 1999 et le 31 décembre 2000 • • • • • • • • élections présidentielles en Centrafrique (19 septembre 1999), en collaboration technique avec les Nations Unies élections présidentielles au Niger (17 octobre 1999, 1er tour), conjointement avec l'OUA et en collaboration technique avec les Nations Unies ; élections présidentielles au Niger (24 novembre 1999, 2ème tour), conjointement avec l'OUA et en collaboration technique avec les Nations Unies ; élections présidentielles et législatives (1er tour) en Guinée Bissau, (28 novembre 1999), conjointement avec l'OUA et en collaboration technique avec les Nations Unies ; élections présidentielles en Guinée Bissau (16 janvier 2000, 2ème tour), conjointement avec l'OUA et en collaboration technique avec les Nations Unies ; élections présidentielles au Sénégal (27 février 2000, 1er tour), conjointement avec l'OUA élections présidentielles au Sénégal (19 mars 2000, 2ème tour), conjointement avec l'OUA ; élections législatives, municipales et sénatoriales en Haïti (21 mai 2000, 1er tour), en collaboration technique avec l'OEA. Renforcement des capacités électorales • L'assistance électorale s'est efforcée, par ailleurs, de répondre aux orientations désormais traditionnelles, en ce domaine, confirmées par le Sommet de Moncton, qui a rappelé que les missions d'observation « devront s'inscrire dans le cadre d'une coopération à long terme, tant en amont qu'en aval des consultations électorales, avec les pays concernés. L'accompagnement nécessaire à l'organisation des consultations électorales démocratiques sera privilégié, notamment dans le secteur juridique, ainsi que l'appui aux Institutions de contrôle et à la société civile ». • Cette démarche s'est effectuée en complémentarité avec celle des autres partenaires au développement, en vue de renforcer les capacités à long terme de l'ensemble des intervenants dans ce processus, en privilégiant le recours aux compétences nationales et à l'échange multilatéral des expériences, dans une optique, notamment, de coopération Sud-Sud. • C'est ainsi que les actions menées se sont fondées sur la mise à jour régulière des bilans rigoureux engagés par l'Agence intergouvernementale de la Francophonie depuis 1995, à Bordeaux, suivis par ceux établis à Dakar en 1997 et à Cotonou, en 1998, réactualisés lors de la réunion, qui s'est tenue à Paris, au Siège de l'Agence, du 25 au 27 avril 2000, inscrite aussi, au titre de la 3ème réunion préparatoire, sur le thème « les élections », dans le cadre du processus préalable au Symposium international de Bamako sur le bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone. • A cette occasion, a été, à nouveau, mobilisé le Réseau francophone de compétences électorales (RECEF), regroupant chefs d'Institutions électorales, membres des Institutions de contrôle et de régulation impliquées dans les consultations électorales, responsables politiques, universitaires, représentants de médias et d'organisations non gouvernementales, en vue d'une analyse concrète des acquis et des difficultés rencontrées, ainsi que l'identification d'actions de coopération encore mieux adaptées. • Ont été invités, pour la première fois, à cette réflexion les représentants d'Organisations Internationales et Régionales, Gouvernementales (Commonwealth, Ligue des Etats Arabes, OUA, ONU, PNUD) et non Gouvernementales (CIJ, IDEA, IFES, Coalition Globale pour l'Afrique) qui développent, comme la Francophonie, des programmes d'assistance électorale, de manière à conjuguer, systématiquement, à l'avenir, le savoir-faire et les ressources disponibles. • Les actions menées ont concerné les volets traditionnels ci-après : information et sensibilisation des citoyens, formation des différents agents électoraux, publication et diffusion des textes et instruments de vulgarisation, appui logistique et en perfectionnement technique, en direction des structures chargées de l'organisation des scrutins, de la régulation médiatique et du contentieux électoral. • Depuis le Somment de Moncton, aussi, et afin d'accompagner les initiatives nationales, qui, aujourd'hui, s'inscrivent résolument dans le dispositif national d'observation et de veille, la Francophonie a renforcé son soutien à la presse et aux Organisations non gouvernementales, mobilisées à ces fins, ainsi qu'à des rencontres nationales d'évaluation des conditions de déroulement des scrutins. • République centrafricaine : mise à disposition de la Commission électorale mixte indépendance (Cemi) d'un expert, à l'occasion du 1er tour des élections présidentielles du 19 septembre 1999 ; • Niger : mise à disposition de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), d'un expert, à l'occasion du 1er tour des élections présidentielles du 17 octobre 1999 et contribution financière en vue de la formation des membres des bureaux de vote ; • Guinée Bissau : mise à disposition du Tribunal Supérieur, d'un expert, à l'occasion des élections présidentielles et législatives du 28 novembre 1999 et 16 janvier 2000 ; • Sénégal : soutien aux Organisations non gouvernementales, (Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme — RADDHO et GERDDES), en vue du déploiement d'observateurs ; contribution scientifique et financière à la tenue du séminaire national d'évaluation du processus électoral, organisé à Dakar, en juillet 2000, par le CODESRIA avec des chercheurs et les différents acteurs impliqués ; • Burkina Faso : appui au renforcement des capacités de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à l'occasion des élections municipales du 24 septembre 2000, par une contribution financière inscrite dans le Fonds commun des partenaires au développement ; • Bénin : contribution scientifique et financière à la tenue du séminaire national d'évaluation du fonctionnement de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), organisé par la Commission Béninoise des Droits de l'Homme (CBDH), avec l'ensemble des membres des différentes CENA (1995, 1996, 1999) et les différents acteurs impliqués. 2. DROITS DE L'HOMME • Conformément au Plan d'Action de Moncton, selon lequel les pays francophones se sont engagés à s'employer « à promouvoir tous les droits de l'Homme et à agir pour que ces droits, civils et politiques, mais aussi économiques, sociaux et culturels, ainsi que le droit au développement, trouvent leur protection dans la vie quotidienne des individus », en prêtant « une attention particulière aux droits des femmes et aux droits des enfants », ainsi qu'à la sensibilisation des jeunes aux droits de l'Homme, la Francophonie, dans le cadre des accords en vigueur, a poursuivi son implication en vue, d'abord, d'une contribution aux efforts internationaux, tendant à une plus large ratification des instruments internationaux, régionaux et nationaux, relatifs aux droits de l'Homme, ainsi qu'à la présence renforcée des francophones lors des Conférences internationales et régionales. Elle a, également, poursuivi ses activités pour la promotion des droits de l'Homme au quotidien, par le renforcement des capacités des Institutions nationales et la formation de différentes catégories socioprofessionnelles particulièrement concernées, de même que des acteurs et protagonistes de la vie politique, aux droits de l'Homme et à la culture démocratique. CONTRIBUTION AUX EFFORTS INTERNATIONAUX • Dans le domaine, tout d'abord, de la contribution aux efforts internationaux et afin de répondre au mandat qui lui avait été donné « d'œuvrer de concert avec les Organisations Internationales compétentes à l'établissement d'un rapport sur l'état des ratifications des grands instruments juridiques internationaux qui régissent les obligations des Etats dans la mise en œuvre de ces droits », le Secrétaire Général, dès octobre 1999, s'est attaché, par une correspondance adressée au plus haut responsable de chacun des Etats et Gouvernements membres, à recenser l'état des ratifications des principales conventions concernées, en rappelant la disponibilité de l'Organisation pour toute action susceptible de faciliter l'amélioration de cette situation. • Par ailleurs, et de manière à permettre la mise à jour régulière de ces données, en les rendant accessibles à toute la Communauté, un site Internet « Droits de l'Homme », constituant un des volets du Système d'Informations Juridiques, Institutionnelles et Politiques (SIJIP) a été créé au sein du site de l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie. PROMOTION DES DROITS DE L'HOMME ET DE LA CULTURE DEMOCRATIQUE AU QUOTIDIEN • Dans ce domaine, les interventions ont essentiellement consisté en un soutien à la formation des formateurs, à l'intention de catégories socioprofessionnelles particulièrement concernées. La Francophonie a, également, apporté son concours à la tenue de séminaires de réflexion et, enfin, privilégié les démarches de sensibilisation et de mobilisation à l'égard des jeunes. Dans tous ces cas, elle a mis l'accent sur la production et la diffusion de matériaux pédagogiques adaptés. Les appuis fournis, depuis le Sommet de Moncton, se sont portés sur : des actions de formation : • • • sessions de formation organisées par la Centrale des Syndicats du Québec, en matière d'éducation à la citoyenneté ; activités de formation menées par l'Association des Nouveaux Droits de l'Homme, au Bénin, au Cameroun, au Niger et au Liban, mettant l'accent sur l'environnement, la culture et les sciences ; préparation, en concertation avec les autorités compétentes du Niger, d'un plan d'action en matière d'éducation à la paix, aux droits de l'Homme et à la démocratie, concernant plus particulièrement la formation d'enseignants et la révision des programmes scolaires, par la mise à disposition d'un expert. l'organisation de forums et de colloques : • • • • • 5ème Symposium sur la « Paix, Bioéthique et Droits de l'Homme », organisé à Beyrouth (Liban), en septembre 1999, par l'UNIPADH ; Forum international, organisé du 4 au 11 novembre 1999, à Dakar, par l'Organisation des Droits de l'Homme du Sénégal (ONDH), en partenariat avec la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), sur le thème « crises, démocratie et Etat de droit en Afrique » ; Forum national des ONG des droits de l'Homme, organisé, en juillet 2000, par la Voix des Sans Voix, à Kinshasa (ROC) ; Symposium organisé, du 22 au 24 septembre 2000, par l'Institut Roumain des Droits de l'Homme, à Iassy (Roumanie), sur le thème « les droits de l'Homme — dimension spirituelle et action civique » ; à l'organisation, par la Fédération internationale des droits de l'Homme (Fidh). l'organisation de manifestations destinées à sensibiliser et à mobiliser la jeunesse : • • • • • • forum organisé, à Dakar, du 15 au 17 septembre 1999, par l'Association « les Jeunes Unis pour l'Intégration Africaine » (JUIA), en vue de promouvoir le dialogue au sein de la jeunesse sénégalaise au sujet de la Casamance ; concours panafricain de procès fictif des droits de l'Homme, organisé à Abidjan, du 29 septembre au 4 octobre 1999, par la prise en charge d'équipes provenant de pays africains francophones ; session de formation sur l'éducation aux droits de la personne, organisée du 10 au 21 juillet 2000, à Strasbourg, par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, en partenariat avec l'Institut International des Droits de l'Homme, par la prise en charge de participants ; activités tendant à l'éducation aux droits humains (Paix 21), organisées par les Scouts du Sénégal, en décembre 2000 ; projets d'éducation populaire en droits humains, auprès de la jeunesse africaine, menés par la Fondation canadienne des droits de la personne en partenariat avec les ONG locales impliquées ; concours de plaidoirie Charles Rousseau, du 2 au 7 mai 1999, à Genève ; FEMMES • Dans le domaine des droits des Femmes, la Francophonie, qui accorde une attention particulière aux droits de la femme, dans le cadre de son programme « Femmes et droits », a poursuivi ses activités, en liaison avec l'ensemble des associations de femmes juristes regroupées au sein du réseau Ciffed, en vue, d'une part, de l'information des femmes sur leurs droits, d'autre part, de l'amélioration de leur statut au sein des droits nationaux et, enfin, de la valorisation de leurs approches en matière de protection juridique et judiciaire des droits de la famille. • A cet effet, elle a, en particulier, apporté son appui : à la tenue à Lomé (Togo), du 27 au 30 novembre 2000, en partenariat avec la Banque Mondiale d'un séminaire international sur le droit des Femmes et l'Organisation « Femmes, droit et développement en Afrique », d'un atelier sur le thème « accès des femmes aux services juridiques et judiciaires en Afrique subsaharienne », par la prise en charge de participantes provenant du Burundi et du Tchad. Par ailleurs, la Francophonie organisera en février 2000, à Luxembourg, en prévision du bilan à mi-parcours du Plan d'action de Pékin, une Conférence sur les Femmes. • La Francophonie, enfin, a entendu, tout en approfondissant sa réflexion en vue de la diffusion de la culture démocratique, tant dans ses principes que dans les comportements qu'elle se doit de générer, contribuer au développement des moyens propres à favoriser, notamment, l'intériorisation et l'apprentissage des règles et pratiques reconnues dans ce domaine. C'est dans cette perspective qu'elle a apporté, depuis le Sommet de Moncton, son soutien : • à la Conférence mondiale des Rois, Reines, Chefs coutumiers, Leaders religieux, Hommes et Femmes de paix, organisée, à Cotonou (BENIN), à la fin du mois d'août 1999, par l'Institut International « Africa Cultures » ; • Au Colloque international organisé, à Niamey, en décembre 1999, par l'Association Nigérienne de Défense des droits de l'Homme (ANDDH), en partenariat avec le Conseil de Réconciliation Nationale du Niger, sur le thème « armée et démocratie en Afrique : cas du Niger » ; • au séminaire organisé par l'Observatoire Panafricain de la Démocratie (Opad), sur le thème « stabilité institutionnelle et alternance politique en Afrique », à Lomé, en février 2000 ; de même qu'à la tenue de la réunion du Conseil d'administration de l'OPAD, en juillet 2000, à Dakar sur le thème « alternance politique et économie » ; • au colloque organisé par l'UIJPLF, au Burkina Faso, en du 22 au 24 février 2000, sur le thème « médias et justice » ; • au séminaire atelier organisé par l'Association des Journalistes de la Presse Francophone (AJPF), les 16 et 17 juin 2000, à Dakar, sur le thème « la presse face aux enjeux électoraux » ; • à la coproduction, avec Senvision, de deux films documentaires, respectivement sur le thème : « les Conférences nationales », à l'occasion de la Conférence régionale organisée conjointement par l'Agence et le Gouvernement du Bénin, dans le cadre du dixième anniversaire de la Conférence nationale des Forces Vives du Bénin, à Cotonou, en février 2000, et sur le thème « la démocratie sénégalaise à l'épreuve des urnes », à l'occasion des élections présidentielles de février et mars 2000. 3. SOUTIEN AUX INSTITUTIONS DE CONTROLE, DE REGULATION ET DE MEDIATION ET A LEURS RESEAUX • Au-delà de l'appui ponctuel apporté à l'occasion des consultations électorales, la Francophonie, comme l'avait souhaité le Sommet de Moncton qui a souligné l'importance de la vitalité des institutions de contrôle, de régulation et de médiation et de leurs réseaux qu'il a souhaité voir se diversifier, ce conformément à l'option initiale imprimée par le Sommet de Dakar qui rappelait, à titre précurseur, que l'Etat de droit est le premier garant des droits de l'Homme et du développement, a continué à apporter un soutien résolu au renforcement des capacités de ces Institutions et des réseaux les regroupant, dont elle a, au cours des années précédentes, favorisé la création. • C'est ainsi qu'elle a, depuis le Sommet de Moncton, apporté son concours : • En ce qui concerne les Cours constitutionnelles et l'Association des Cours Constitutionnelles ayant en Partage l'Usage du Français (ACCPUF) : à la tenue, à Libreville, en septembre 2000, au 2ème Congrès de l'ACCPUF, par la prise en charge de participants francophones des pays du Sud ; à la consolidation des activités de cette Association, notamment relatives à la : formation des responsables de la documentation, des Cours du Cap Vert, de Djibouti, d'Egypte, du Liban et du Maroc, au Siège de l'Agence, en février 2000, ainsi que de ceux des pays d'Afrique centrale, à Libreville, (Burundi, Cameroun, Guinée Equatoriale, Rwanda et Tchad), auxquels s'était jointe l'Institution compétente de Haïti, ce, dans l'environnement du Congrès, en septembre 2000 ; à l'équipement de chacune de ces Cours en matériel informatique ; au renforcement des capacités de la Cour Constitutionnelle du Gabon exerçant pour les années à venir la présidence de l'ACCPUF, par l'équipement informatique et bureautique du Centre de documentation créé au sein de la Cour. • En ce qui concerne les Institutions supérieures de contrôle et l'Association qui les regroupe (AlSCCUF) : à la tenue d'un séminaire de formation destiné aux greffes de ces Institutions, à Rabat (Maroc), du 20 au 23 septembre 1999 ; • En ce qui concerne les Institutions de médiation et l'Association des Médiateurs et Ombudsman de la Francophonie (AOMF) : à la tenue du 1er Congrès des médiateurs et ombudsman de la Francophonie, à Ouagadougou (Burkina Faso), du 22 au 25 novembre 1999, précédé d'une session de formation pour les collaborateurs de ces Institutions ; à la tenue du Conseil d'administration de l'Association, en Roumanie, en septembre 2000, par la prise en charge des médiateurs de Maurice, de Djibouti, de Mauritanie et du Vanuatu ; au renforcement des capacités de la Médiature du Mali, par l'envoi d'une mission d'évaluation des besoins et l'élaboration concertée d'un plan d'action, en juillet 2000, ainsi que par la dotation de cette Institution, sur cette base, en décembre 2000, en matériel informatique, bureautique et mobilier ; à la tenue, en septembre 2000, à Beyrouth, d'un Colloque organisé par le Barreau, en vue de débattre des perspectives offertes par la création éventuelle d'une Institution similaire au Liban ; à l'identification, par l'envoi d'une mission d'expertise, en décembre 2000, des besoins de la Médiature de Djibouti. • En ce qui concerne les Barreaux francophones et la Conférence internationale des Barreaux de Tradition Juridique Commune (CIB) : à la tenue, en juin 2000, à Ouagadougou, du Colloque international organisé par le Barreau du Burkina Faso, sur le rôle de l'avocat dans la démocratisation en Afrique ; au jumelage, en avril 2000, des Barreaux de Niamey et de Vichy-Cusset ; • En ce qui concerne l'Association ouest-africaine des hautes juridictions francophones (AOA-HJF) : à la tenue, à Cotonou, en avril 2000, des Instances statutaires de l'Association, ainsi que d'un Colloque organisé par l'Association sur le thème « le contrôle juridictionnel de la décentralisation » ; à la réunion des Instances de l'Association, à Niamey, en novembre 2000, suivie d'un Colloque inter-Institutions sur « l'indépendance du pouvoir judiciaire en Afrique » ; au renforcement des capacités de l'Association, par la dotation en matériel informatique, destiné à faciliter la mise en réseau des Institutions membres. • En ce qui concerne les Administrations, à la tenue de la 2ème Conférence des Ministres africains de la Fonction Publique, à Yaoundé, en mars 2000, par la prise en charge de sept Ministres de pays francophones ; à la tenue de la Table ronde des bailleurs de fonds sur le financement du plan de la Réforme administrative, au Bénin, organisée à Cotonou, le 10 novembre 2000, par le Ministère de la Fonction Publique, sous la forme d'une contribution scientifique et financière. La Francophonie, durant la fin de l'année 1999 et l'année 2000, s'est également attachée, compte tenu du rôle positif joué par ces regroupements, tant en matière d'échange d'expériences et de textes, que de lieux d'incitation à une indépendance plus affirmée de leurs membres, à soutenir les démarches, à l'initiative d'Institutions nationales, tendant à la constitution de nouveaux réseaux institutionnels : Réseau Francophone des Hautes Instances de Régulation de la Communication ; Réseau des Commissions Nationales des Droits de l'Homme ; Association des Cours de cassation et celle des Hautes Juridictions Administratives Francophones. 4. ACTION EN FAVEUR DES ETATS EN SITUATION D'URGENCE OU DE POST-CONFLIT • Comme l'ont souhaité les Chefs d'Etat et de Gouvernement lors du Sommet de Moncton, en vue de « mener de front des actions en faveur de la paix et de la sécurité internationale et des politiques d'appui à la protection des populations civiles affectées par les conflits armés », la Francophonie, engagée au côté des Etats et d'autres Organisations Internationales ou régionales, dans le déploiement de politiques de prévention structurelle des crises, (voir « Approfondissement des processus démocratiques, Promotion des droits de l'Homme et Renforcement de l'Etat de droit »), conjuguées avec les initiatives et mécanismes spécifiques de diplomatie préventive et de règlement pacifique des conflits (voir supra), est appelée, aussi, à intervenir, tant dans des situations d'urgence déclarée, qu'en vue de contribuer au rétablissement, puis à la consolidation de la paix. Dans les cas de conflits armés entraînant des violations massives des droits de l'Homme et des déplacements de populations, une attention particulière sera portée à la sécurité des populations civiles, notamment les plus vulnérables, comme les femmes et les enfants en vue du respect du droit humanitaire et de la protection de ces populations, en appuyant aussi, préventivement, comme le prescrit le Plan d'action de Moncton, « l'action du représentant du Secrétaire général des Nations Unies en faveur de la protection des enfants en période de conflits armés, ainsi que la coalition d'ONG, constituée à cet effet, pour mettre fin à l'utilisation d'enfants soldats ». A cette fin, un soutien sera apporté aux actions probantes d'éducation et de formation au droit humanitaire et à la limitation de l'utilisation des armes. De même, dans le cadre des actions concertées aux fins d'un appui significatif aux initiatives de rétablissement et de maintien de la paix, les ressources, l'expérience et les compétences de la Communauté francophone doivent pouvoir être rapidement mobilisées, sur la base des programmes réguliers développés par ailleurs, par exemple en matière de justice, d'élections, de réformes des textes fondamentaux, de tenue de débats de réconciliation nationale, ou de promotion d'une culture de tolérance. • Les actions suivantes ont été menées ; • Soutien à la Conférence organisée à Montréal, du 19 au 22 septembre 1999, par le Réseau VITORIA, à l'occasion de la commémoration du cinquantenaire de l'adoption des quatre conventions de Genève sur le droit humanitaire ; • Soutien à l'organisation, en septembre 2000, par l'Institut International de Droit Humanitaire, d'une session de formation à l'intention des militaires, par la prise en charge de la participation de ressortissants de pays francophones ; • Soutien à l'organisation, à Bangui (Centrafrique), du 9 au 11 octobre 2000, par le Bureau des Nations Unies en Centrafrique, en partenariat avec l'Assemblée Nationale, d'un séminaire national « sur le rôle du Parlement en matière de protection et de promotion des droits de l'Homme », destiné aux parlementaires centrafricains, ce, dans le suivi de la mission menée par l'OIF, en mai 2000, en vue de l'identification des actions souhaitables de coopération à développer dans le cadre du maintien de la paix. • Envoi, en République du Congo, d'une mission d'identification des besoins en vue du renforcement des capacités des Institutions judiciaires, de régulation et de médiation, ainsi que de promotion des droits de l'Homme, en 2000. • La Francophonie a, également, poursuivi, depuis le Sommet de Moncton, les actions menées au Rwanda et au Burundi, notamment en vue de la réhabilitation des systèmes judiciaires (voir coopération juridique et judiciaire). 5. L'ACTION DES PARLEMENTAIRES ET DES ELUS LOCAUX L'une des originalités de l'organisation Internationale de la Francophonie tient à ce qu'elle accueille en son sein des Parlementaires et des Maires de grandes villes. L'Assemblée parlementaire de la Francophonie comme l'Association internationale des Maires francophones participent activement, à la mise en œuvre de toutes les actions déployées par l'Organisation Internationale de la Francophonie, dans le domaine de la consolidation de l'Etat de droit et de la démocratie. L'Assemblée parlementaire de la Francophonie • L'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) est, depuis le 8 juillet 1998, la nouvelle dénomination que s'est donnée l'Assemblée internationale des parlementaires de Langue Française (AIPLF). Créée en 1967, à l'initiative de Léopold Sédar Senghor, elle a rapidement regroupé la plupart des Parlements des pays totalement ou partiellement de langue française. Elle fédère aujourd'hui 59 sections dans autant de Parlements. 59 PARLEMENTS REPRESENTES A L'ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE 47 sections au sein des Parlements des Etats et Communautés suivants : BENIN, BURKINA FASO, BURUNDI, CAMBODGE, CAMEROUN, CANADA, CENTRAFRIQUE, COMMUNAUTE FRANCAISE DE BELGIQUE, COMORES, CONGO*, COTE D'IVOIRE, DJIBOUTI, EGYPTE, FRANCE, GABON, GUINEE, GUINEE BISSAU, HAITI, JERSEY, JURA, LAOS, LIBAN, LUXEMBOURG, MADAGASCAR, MALI, MANITOBA, MAROC, MAURICE, MAURITANIE, MONACO, NIGER, NOUVEAU-BRUNSWICK, NOUVELLE-ECOSSE, ONTARIO, POLOGNE, QUEBEC, REPUBLIQUE DEMOCRATIQE DU CONGO*, RWANDA*, SAINTE-LUCIE, SENEGAL, SEYCHELLES, SUISSE, TOGO, TUNISIE, VAL D'AOSTE, VANUATU, VIETNAM. 12 sections associées ALBANIE, ALBERTA, ANDORRE, EDOUARD, LOUISIANE, MAINE, ROUMANIE, VALAIS. BULGARIE, HONGRIE, ILE-DU-PRINCEMOLDAVIE, PARLEMENT EUROPEEN, * Section provisoirement suspendue • Depuis sa création, l'Assemblée a œuvré pour être le lien démocratique entre les institutions et les peuples de la Francophonie Elle est aujourd'hui l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, mais une Assemblée qui n'est que consultative. Sa constitution, son fonctionnement et ses organes dirigeants sont les mêmes que dans tous les Parlements nationaux. L'Assemblée parlementaire mène une action continue en faveur du développement de la démocratie parlementaire et de l'Etat de droit. Elle se veut, avant toute chose, un forum au sein duquel sont inlassablement rappelés et défendus ces trois grands thèmes : démocratie construite sur des processus électoraux fiables, respect des droits du Parlement, respect des droits de l'Opposition. C'est dans cette logique que l'Assemblée parlementaire de la Francophonie s'est penchée, depuis plusieurs années, sur les problèmes de la région des Grands Lacs. Elle a été la première à avoir employé le terme de « génocide » à propos du Rwanda et du Burundi et elle a publiquement regretté à ce propos le « lâche renoncement » de la Communauté internationale. Elle a, par la suite, participé dans cette région à une mission conjointe avec le Conseil permanent de la Francophonie. En janvier 1998, elle a envoyé au Burundi une mission parlementaire afin de s'informer de la situation et de soutenir l'Assemblée nationale burundaise et son Président qui, malgré l'ampleur des troubles, n'ont jamais cessé de faire fonctionner ce qui est aujourd'hui la dernière institution élue du pays. Cette mission a, par ailleurs, réitéré les demandes de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie concernant la levée de l'embargo. Et elle s'est félicitée de la levée de l'embargo dans ce pays. Plus récemment, l'Assemblée parlementaire a envoyé en Haïti une mission d'amitié afin d'engager les autorités de ce pays à renouer un dialogue interrompu depuis plus d'un an. Le Secrétaire général de la Francophonie s'est, pour sa part, rendu en visite officielle dans ce pays, les 27 et 28 juin 1999. Il s'est entretenu, au cours de ce séjour, avec le Président de la République, René Préval, avec le Premier ministre, Jacques Edouard Alexis, ainsi qu'avec le ministre de la Planification et de la Coopération externe, Anthony Dessources. Ils ont, notamment, évoqué la situation générale en Haïti, et plus précisément l'aide que la Francophonie pouvait apporter, en matière d'appui à la démocratie, à l'éducation de base et à la reconstruction économique. Le Secrétaire général, a également longuement rencontré l'ancien Président, Jean Bertrand Aristide. Toujours dans la même perspective, l'Assemblée parlementaire de la Francophonie a organisé au mois de mai 1998, à Libreville, une importante conférence sur « le bilan de la démocratisation en Afrique ». Cette conférence a rassemblé aussi bien des parlementaires venus des sections d'Afrique, d'Europe, mais aussi d'Amérique du Nord, des experts et des professeurs de droit africains ou européens, que des représentants des oppositions africaines. C'est également pour rester fidèle à ses convictions que l'Assemblée parlementaire de la Francophonie a dû prendre, lors de dernière session d'Abidjan, en juillet 1998, la décision de suspendre les sections de la République du Rwanda, de la République démocratique du Congo et de la République du Congo. Elle a fermement condamné, le 1er avril 1999, l'assassinat du Président du Niger et, le 30 avril 1999, le coup d'Etat survenu aux Comores, réaffirmant à ces deux occasions son soutien à l'Assemblée nationale du Niger et à celle de la République islamique des Comores. • Par-delà cette action essentiellement politique qui est sa principale raison d'être, l'Assemblée parlementaire de la Francophonie mène, en collaboration avec l'Agence intergouvernementale de la Francophonie un certain nombre de programmes de coopération interparlementaire qui visent à améliorer les conditions d'exercice de la démocratie parlementaire dans les pays bénéficiaires. Ces programmes sont au nombre de cinq : — missions d'observation des élections : l'Assemblée parlementaire a tenu à être présente, à travers les parlementaires qu'elle avait désignés, dans les missions organisées par la Francophonie en 1998 et 1999 ; c'est ainsi qu'elle était représentée aux Seychelles, au Togo, au Cambodge, au Burkina Faso, en République Centrafricaine, au Gabon, en Guinée et à Djibouti. — séminaires parlementaires : ils permettent à des parlementaires, appartenant à des Parlements nouvellement élus ou renouvelés de bénéficier de l'expérience de collègues plus anciens, venant d'autres Parlements de la Francophonie. Depuis la création de ce programme, en 1994, huit séminaires ont permis à 359 parlementaires venant de 23 pays de profiter des expériences de 61 de leurs collègues venant de 24 pays différents. En 1998 ont été organisés deux séminaires : • l'un à Sofia, du 21 au 23 janvier 1998. Il a rassemblé des parlementaires de Roumanie et de Bulgarie. Les conférenciers étaient venus de la Communauté Française de Belgique, du Canada, de France, du Niger, du Gabon, du Québec et du Togo. Son thème répondait à une demande expresse du Bureau de l'Assemblée nationale de Bulgarie, à savoir « Le consensus parlementaire » ; • l'autre à Vientiane, du 14 au 18 décembre 1998. Il regroupait des parlementaires du Cambodge, du Laos et du Vietnam qui ont travaillé sur les procédures d'élaboration de la loi et le contrôle de l'application des lois. — programme PARDOC : ce programme d'appui aux services documentaires des Parlements du Sud permet, après une expertise rigoureuse, de répondre aux besoins des services documentaires des Parlements bénéficiaires. Depuis 1993, 16 Parlements bénéficient de ce programme au Bénin, Burkina Faso, Gabon, Mali, Sénégal, Congo, Liban, Centrafrique, Égypte, Madagascar, Mauritanie, Roumanie et Vietnam, auxquels se sont ajoutés en 1998, la Guinée et le Togo. — programme d'aide aux services des comptes-rendus parlementaires : les Parlements du Sud éprouvent souvent des difficultés dans la retranscription sténographique des débats. Or, une retranscription fiable est indispensable pour éviter les contestations, y compris sur les votes. Ce programme permet de donner des formations très poussées aux personnels accomplissant cette tâche. Jusqu'à présent, 3 pays ont été choisis parle Bureau de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, à savoir le Mali en 1995, le Burkina Faso en 1996 et la Mauritanie en 1997. Le Togo a été retenu pour être également bénéficiaire de ce programme. — stages pour fonctionnaires parlementaires : ils permettent, soit dans le cadre de stages organisés par l'Institut international d'administration publique de Paris (IIAP), soit dans le cadre de séminaires décentralisés dans les Parlements du Sud, d'assurer des cycles de formation pour les hauts fonctionnaires des Assemblées parlementaires, que ce soit sur les procédures législatives ou sur les services administratifs. En 1998, une formation s'est déroulée à Paris, du 24 février au 13 mars, sur l'organisation du travail parlementaire. Ce stage concernait une trentaine de fonctionnaires. En outre, un stage a été organisé fin juillet à Ouagadougou. Deux fonctionnaires de chacun des Parlements situés dans la proximité géographique du Burkina Faso, à savoir le Bénin, la Guinée, le Mali, le Niger et le Togo ont été pris en charge par l'Assemblée au titre de la coopération interparlementaire. Le thème retenu portait sur le budget de l'Etat et l'autonomie financière des assemblées. Le Secrétaire général a assisté, dans la matinée du 6 juillet 1999, en présence du Premier ministre du Canada, Jean Chrétien, à l'ouverture de la XXVème session ordinaire de l'APF. Cette journée a également été l'occasion d'un débat entre le Secrétaire général et les Parlementaires sur la situation politique dans l'espace francophone. IV. Etat d'exécution des recommandations émises par le bureau du suivi de la Conférence des Ministres francophones de la Justice — Le Caire 25 et 26 octobre 1999 Les 23, 24, 25 et 26 octobre 1999, s'est tenue au Caire la 2ème réunion du Bureau du Suivi de la Conférence des Ministres francophones de la Justice (réunion des ministres et réunion préparatoire des experts). En conclusion de ses travaux, le Bureau du suivi de la 3ème Conférence des Ministres Francophones de la Justice a formulé trois recommandations et adopté huit des recommandations que lui avait présentées les experts à l'issue de leur réunion préparatoire. La 3ème réunion du Bureau du Suivi, du 15 au 20 février 2001 au Caire, est l'occasion de dresser l'état d'exécution par l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, de chacune de ces recommandations. RECOMMANDATIONS FORMULEES PAR LE BUREAU DU SUIVI DE LA CONFERENCE DES MINISTRES FRANCOPHONES DE LA JUSTICE Recommandation n° 1 « Considérant la situation extrêmement préoccupante en République du Congo, conséquence des guerres civiles successives qu'elle a subies, ayant occasionné un désastre généralisé sans précédent ; considérant les efforts déployés par le Gouvernement congolais dans la reconstruction et la réhabilitation des structures du domaine de la Justice et de l'administration pénitentiaire ainsi que dans la restauration de l'État de Droit ; le Bureau du Suivi recommande instamment, à l'Agence intergouvernementale de la Francophonie, d'organiser dans les plus brefs délais possibles, une mission d'identification de l'état des lieux et des besoins en République du Congo, en préalable de la convocation dans le courant du premier trimestre 2000, d'une table ronde des bailleurs de fonds pour la reconstruction institutionnelle de ce pays. » En application de cette recommandation, une mission d'expertise a été envoyée en République du Congo du 16 au 25 mai 2000, par la Direction de la coopération juridique et judiciaire et a débouché sur la décision de financer l'édition d'une collection des codes et lois congolais destinés aux magistrats et praticiens du droit. Cette opération est en cours de réalisation, les codes devant être envoyés aux autorités congolaises avant la fin du premier trimestre 2001. D'autres actions devraient être menées avant la fin de cette année. La mission de la délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie s'est rendu au Congo en juillet 2000. Les actions consécutives à cette mission seront entreprises en 2001. Recommandation n° 2 La deuxième réunion du Bureau du Suivi de la troisième Conférence des Ministres francophones de la Justice, invite l'Agence intergouvernementale de la francophonie dans la perspective de la préparation du neuvième Sommet des Chefs d'État et de Gouvernement, prévue à Beyrouth (LIBAN) en 2001, à intensifier les actions de coopération régionales menées dans le domaine de la coopération juridique et judiciaire ainsi que celui des droits de l'Homme et de la Démocratie en faveur des pays arabes. La Direction de la coopération juridique et judiciaire a contribué au financement du séminaire international, organisé du 19 au 23 novembre 2000 à Tunis, par l'Institut international des droits de l'enfant, sur « les droits de l'enfant et la paix ». L'Egypte et le Maroc étaient représentés au comité d'experts qui a élaboré le projet de statuts de l'Association des hautes juridictions de cassation francophones. Il convient, toutefois, de noter qu'aucun pays arabe ne fait actuellement partie des huit pays identifiés par le programme appui à la Justice. La Délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie a apporté un soutien matériel au Conseil constitutionnel mauritanien. Recommandation n° 3 Le Bureau prend acte des programmations présentées, de leur importance et de leur adéquation avec le plan d'action du Caire, et souhaite que les moyens nécessaires à leur entière réalisation soient assurés, tant à la Direction de la coopération juridique et judiciaire, qu'à la Délégation aux droits de l'Homme et à la Démocratie. Le budget annuel alloué à la Direction de la coopération juridique et judiciaire, s'élève pour le biennum 2000-2001 à 13 millions de francs français. Le budget annuel alloué à la Délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie, s'élève pour le biennum 2000-2001 à 35 millions de francs français. RECOMMANDATIONS FORMULEES PAR LES EXPERTS ET ADOPTEES PAR LE BUREAU Recommandation n° 1 La Direction de la coopération juridique et judiciaire a pris la décision de concentrer désormais son intervention au bénéfice des États effectivement engagés dans un plan de modernisation de leur système judiciaire, afin de mettre en œuvre des actions efficaces et s'inscrivant dans un cadre précis. Le Bureau du Suivi exprime son entier soutien à cette démarche, qui augmentera la visibilité des actions de l'Agence, et contribuera à permettre une évaluation plus pertinente de la mise en œuvre des principes adoptés lors de la Conférence du Caire. Aussi, afin de garantir la rigueur et l'efficacité de cette méthodologie, les actions financées par l'Agence devront être précédées de missions d'identification au sein des Etats requérants. Ces missions seront destinées à définir, en étroite concertation avec les Ministères de la Justice, les modalités d'interventions de l'Agence les plus opportunes, tenant compte des priorités et des actions déjà engagées en application des plans de modernisation. Conformément à ce que prévoyait sa programmation, la Direction de la coopération juridique et judiciaire a bien envoyé des missions d'identification dans les Etats devant recevoir le soutien de l'agence au titre du programme appui à la Justice (Bénin, Cameroun, Madagascar, Mali, Roumanie, Tchad, Vietnam). Seule la mission prévue à Haïti a dû être reportée au mois de mars 2001, du fait des événements consécutifs à l'organisation, en 2000, des élections législatives. Recommandation n° 2 L'Agence devra poursuivre et amplifier son appui à la formation continue et à la formation des formateurs des personnels judiciaires. La Direction de la coopération juridique et judiciaire a relancé la mise en réseau des responsables nationaux de la formation judiciaire en créant un sous-site internet dédié à ces professionnels sur le site juridique de l'Agence et en dotant des moyens pour y accéder, ceux des responsables qui n'en disposaient pas. Dans un premier temps le Bénin, le Burundi, le Cameroun, le Canada, la France, la Guinée, Haïti, Madagascar, le Mali, la Roumanie, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Vietnam, sont concernés par cette opération dont l'objectif est de mettre à la disposition de ces professionnels un lieu d'échange et de communication où ils pourront trouver, en outre, en libre circulation des informations techniques (listes d'experts, programmes de cours, de formation, etc.) et des matériels et modules pédagogiques. L'année 2001 sera consacrée à l'animation et à l'extension du réseau aux responsables nationaux de la formation judiciaire des autres Etats francophones et à la mise au point d'un module de formation juridique à distance. Recommandation n° 3 L'Agence assumera la publication d'un recueil contenant les arrêts les plus significatifs de nos pays respectifs concernant les droits de la personne et l'État de Droit. Elle devra développer les mécanismes de concertation requis pour harmoniser les intérêts des pays du Nord et du Sud en regard des instruments internationaux, notamment en matière de lutte contre la criminalité transnationale organisée. A cette fin, elle aidera les pays du sud qui n'ont pas les ressources requises afin qu'ils puissent participer aux différentes réunions sur ce sujet et rédigera un manuel de vulgarisation des instruments internationaux. La Direction de la coopération juridique et judiciaire a édité en 2000 le recueil de la jurisprudence administrative de la Cour suprême de Centrafrique, pour la période de 1982 à 1995 et attend, pour procéder à la même opération, la réponse des autres pays qui ont déjà été saisis. La décision de faire faire une évaluation externe du programme COGEDI (collecte, gestion et diffusion du droit) cette année a empêché le développement d'actions nouvelles d'édition. En ce qui concerne les actions de concertation, elle a assisté pendant l'année aux différentes sessions sur la Cour pénale internationale et réuni à chaque fois les délégations francophones. Elle subventionnera en février 2001, un séminaire régional de sensibilisation à la CPI, organisé par les autorités camerounaises, à Yaoundé. Enfin la Direction a financé la participation du Bénin aux travaux préparatoires à la Convention contre la criminalité transnationale organisée et le déplacement de la délégation béninoise à Palerme pour la signature de la Convention. Recommandation n° 4 Il est recommandé que tous les intervenants du système de justice pénale au sein de la Francophonie utilisent les stratégies types et les manuels complémentaires préparés pour traiter de façon plus adéquate des problèmes de la violence envers les femmes dans les législations nationales, notamment les documents conçus par le Centre international pour la réforme du droit pénal et les politiques relatives à la justice pénale de Vancouver. Cette recommandation n'a pas eu à être mise en œuvre en 2000, par l'Agence. Recommandation n° 5 L'Agence encouragera la création d'un cadre favorisant la rencontre des présidents des hautes juridictions de cassation, en vue de leur permettre d'échanger sur les besoins et l'évolution des systèmes judiciaires de leurs pays respectifs. La réunion constitutive de l'Association des hautes juridictions de cassation francophones(AHJUCAF) aura lieu du 15 au 17 mai 2001, à Paris, au siège de l'Agence. Recommandation n° 6 L'Agence encouragera la rencontre des juges des juridictions d'instance et d'appel, en vue de leur permettre d'échanger sur les besoins et l'évolution des systèmes judiciaires de leurs pays respectifs. Cette recommandation n'a pas encore pu être mise en œuvre. Elle pourra l'être dans le cadre du développement des réseaux de professionnels et praticiens du droit, prévu en 2001. Recommandation n° 7 Il est recommandé que le Bureau du suivi de la Conférence des Ministres de la justice participe activement à la préparation du Symposium sur le bilan de la Démocratie, prévu fin 2000, qui lui a été présenté dans le cadre de la programmation de la Délégation. Cette recommandation a été mise en œuvre par la Délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie. Recommandation n° 8 L'Agence contribuera, sans obligatoirement constituer une association, à la création d'un réseau des institutions nationales de protection des droits de l'Homme, qui regrouperait les Commissions nationales des droits de l'Homme, les Ministères de la Justice et des droits de l'Homme, et, au sein des institutions de l'État, et principalement des Ministères de la Justice, les bureaux, services, directions, et autres subdivisions, en charge des droits de l'Homme. Le site « droits de l'Homme, Démocratie, Paix », de l'Agence, pourrait utilement servir à la création et au fonctionnement de ce réseau. La constitution du réseau a été amorcée par la Délégation aux droits de l'Homme et à la démocratie, en 2000, et sera effectivement mis en œuvre en 2001, en commençant par les Commissions nationales des droits de l'Homme. IV PERSPECTIVES ET PROPOSITIONS Alors que le plan d'action francophone en faveur de la Justice, de l'Etat de droit, des droits de l'Homme et du développement est aujourd'hui arrivé à son échéance, et que son influence sur le développement des systèmes judiciaires nationaux et de la coopération juridique et judiciaire dans l'espace francophone est avéré, il est nécessaire d'examiner à partir des grands thèmes retenus par la Conférence du Caire, et en suivi des actions déjà menées, quels pourraient être les axes futurs de la concertation francophone entre Ministres de la Justice. Ces perspectives ayant vocation à déboucher sur des actions concrètes et programmées, dont la formulation appartiendra bien entendu aux États eux-mêmes, ceci devrait sans doute conduire le prochain Sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de Beyrouth à décider de la réunion d'une 4ème Conférence des Ministres de la Justice à une échéance prochaine. Il apparaît aussi que cette initiative aurait à s'inscrire dans la dynamique nouvelle impulsée par la Déclaration de Bamako, adoptée à l'issue des travaux du Symposium international sur le « bilan des pratiques de la démocratie, des droits et des libertés dans l'espace francophone », tenu à Bamako en novembre 2000. Si les grands axes de coopération identifiés par la Déclaration du Caire et le plan d'action restent d'actualité dans leur principe, il convient maintenant non seulement de tenir compte des résultats déjà obtenus mais aussi des objectifs affirmés par la Déclaration de Bamako. En effet, à cette occasion, les ministres et chefs de délégation concernés, après avoir : • constaté des insuffisances et des échecs, en particulier dans la persistance de comportements freinant le développement d'une culture démocratique, le manque d'indépendance de certaines institutions, l'existence de contraintes de nature économique, financière et sociale suscitant la désaffection du citoyen à l'égard du fait démocratique ; • confirmé que la démocratie requiert la pratique du dialogue à tous les niveaux aussi bien entre les citoyens, entre les partenaires sociaux, entre les partis politiques, qu'entre l'État et la société civile, ont par la suite proclamé solennellement : • qu'il n'y a pas d'organisation unique de la démocratie et que, dans le respect des principes universels, les formes d'expression de la démocratie doivent s'inscrire dans les réalités et spécificités historiques, culturelles et sociales de chaque peuple ; • que par le climat de liberté qu'elle suscite, la démocratie crée aussi les conditions d'une mobilisation librement acceptée par la population pour le développement, la démocratie et le développement étant indissociables comme étant les facteurs d'une paix durable ; • que la démocratie, pour le citoyen, se juge avant tout à l'aune du respect scrupuleux et de la pleine jouissance de tous les droits, civils et politiques, économiques, sociaux et culturels, assortis de mécanismes de garanties. Il s'agit là de conditions essentielles à leur adhésion aux institutions et à leur motivation à devenir des acteurs à part entière de la vie politique et sociale. L'examen de ce document et des travaux du symposium font apparaître que les Etats francophones ont franchi une étape supplémentaire en ce qui concerne les aspects, démocratie, droits de l'Homme et paix du plan d'action de 1995. Les intervenants et responsables de ce volet n'étant plus aujourd'hui les seuls ministres de la Justice, la concertation et la réflexion que ces derniers conduiront à l'avenir, auront donc à s'insérer dans ce processus global et en synergie avec les actions développées par ailleurs. Ce nouveau schéma, si l'on part du postulat que les autorités nationales en charge des questions de Justice dans l'espace francophone entendent continuer à se rencontrer régulièrement, induit un resserrement de leur champ d'action spécifique, sans exclure bien entendu leur participation à la réflexion commune consécutive au processus initié à Bamako. Ce recentrage de leur domaine d'intervention permettrait en revanche la réaffirmation du particularisme de la coopération juridique et judiciaire francophone. UNE COOPERATION JURIDIQUE ET JUDICIAIRE FRANCOPHONE RECENTREE La Conférence du Caire a marqué l'affirmation de l'attachement de la Francophonie aux grands principes fondant la Justice, l'Etat de droit, la démocratie et la paix. Dans le nouveau cadre général tracé par la déclaration de Bamako il existe un volet consacré à la Justice, au développement duquel les ministres de la Justice francophones pourraient s'attacher. Ce retour à une sectorisation plus marquée de leur domaine est susceptible de favoriser une réflexion plus approfondie, plus technique et par voie de conséquence plus spécifique sur les actions à réaliser tant nationalement qu'internationalement pour l'amélioration des conditions de fonctionnement de la Justice. Dès lors, l'accent pourrait être mis sur une plus grande cohérence et une plus forte rationalité dans les projets, sur la formation spécialisée des magistrats et le renforcement de leur capacité de décision, sur la fixation, par les chefs de juridiction, d'objectifs annuels en termes de traitement de dossiers ou encore sur l'informatisation accrue des greffes et des parquets. En se fondant sur les acquis du plan d'action du Caire, il est déjà possible d'identifier deux directions riches de perspectives : 1. 2. 1. mise en évidence d'une série de quelques thèmes d'action précis, consacrés au secteur judiciaire et élaborés à partir des besoins objectifs des Etats ; contribution à l'amélioration de l'efficacité de la coopération juridique et judiciaire francophone en aidant à la définition précise de sa spécificité et de sa spécialité dans ce domaine par rapport aux actions bilatérales, ceci afin d'accroître sa complémentarité et son utilité. Thèmes d'action : A titre d'exemple, et à partir de l'étude des résultats du plan d'action exposés plus haut, les sujets suivants seraient susceptibles de retenir l'attention. a) L'instauration et la protection de l'État de droit et des droits de l'Homme par une Justice rapide et efficace, appellent certainement l'institution de mécanismes extrajuridictionnels et non-juridictionnels, de modes alternatifs de règlement des conflits. Sont certes concernés les institutions et les mécanismes de médiation, de conciliation et d'arbitrage de nature extra-juridictionnelle déjà examinés plus haut sous l'angle de la proximité de la justice (voir : II — 1. B. a) Cependant, parallèlement la plupart des États ont maintenant institué un Médiateur, autorité indépendante des autres pouvoirs, qui sur le plan administratif sert d'instance de médiation et de conciliation en se plaçant comme intermédiaire entre l'administré et l'administration. Mais, cette institution nouvelle, qui semble ne pas encore parvenir à s'imposer parmi les rouages étatiques dans beaucoup d'États, mérite certainement que ses attributions, son rôle, et son champ d'intervention soient mieux définis, de même qu'il serait souhaitable que soit prévu un mécanisme procédural pouvant définir la nature exacte de ses décisions et en garantir l'effectivité (simples avis ou dispositions contraignantes). Notamment, comment faire pour qu'elles n'interfèrent pas dans le processus judiciaire, pour qu'elles ne concurrencent pas les décisions judiciaires, et si elles doivent les relayer, quelles en seront les conditions ? Pour complexes et délicates que soient ces questions, des réponses qu'elles recevront dépendra la crédibilité d'une institution qui, assurément, a un rôle à jouer pour l'établissement et le développement de l'État de DROIT. Ici aussi il conviendrait que les services du Médiateur soient composés d'un personnel pleinement conscient de son rôle. Se pose d'ailleurs la question de son indépendance et de son recrutement : l'indépendance de l'institution suppose également son autonomie de fonctionnement ; quant au recrutement, il serait certainement souhaitable qu'il soit largement ouvert, l'accent devant être mis sur l'expérience et sur les capacités à traiter des situations conflictuelles. A ces égards, des échanges d'expérience doivent certainement être encouragés avec des États, même hors espace francophone, en particulier ceux qui, par tradition, connaissent bien l'institution de l'Ombudsman. Dans le même ordre d'idées, le réseau francophone de la Médiation est appelé à se renforcer. La médiation, la conciliation et l'arbitrage judiciaire constituent assurément des voies intéressantes pour rendre plus concrète encore l'adaptation de la justice aux spécificités sociétales, et par conséquent pour rendre la justice plus proche du justiciable. Certaines expériences étrangères hors Francophonie ou à l'intérieur du mouvement, enseignent d'ailleurs qu'il y a deux façons de réaliser : soit, en créant des instances spéciales au sein même des juridictions classiques, soit en créant des juridictions spéciales, le tout selon des procédures à définir. En matière pénale, il s'agit de distinguer, d'une part, la grande criminalité et la grande délinquance, d'autre part, la délinquance contre les personnes et les biens particulièrement déstructurante et déstabilisante (viol, maltraitance, esclavage moderne, drogue, blanchiment, escroquerie, etc.) et, enfin, la petite délinquance. Dans cette dernière catégorie sont généralement concernés certains délits et contraventions qui, par leur caractère bénin ou par leur mode opératoire, ne troublent pas particulièrement l'ordre public. Pour leur traitement efficace, il est assurément opportun de mettre en place des mécanismes simplifiés, en particulier par la voie de la médiation pénale, devant privilégier la réparation rapide des préjudices subis par les victimes et l'adaptation de la peine à infliger à l'auteur du délit. La délinquance juvénile mérite, selon le même principe de la médiation, un traitement particulier. Elle concerne tous les États sans exception et chacun est appelé à adopter les mécanismes les plus appropriés à tous les niveaux. A l'égard des jeunes désœuvrés ou en rupture de lien familial ou social, une réflexion peut être menée afin de trouver des solutions palliatives et, d'une façon générale, de mettre en place une panoplie de mesures préventives et de réinsertion en lien avec les organismes sociaux et économiques. b) La promotion et le renforcement de l'état de droit passe aussi par la réception en droit interne des instruments internationaux et régionaux auxquels les États ont souscrit. Ceci implique en particulier l'établissement et la publication d'un inventaire de ces instruments, la nécessaire tenue de séminaires d'information, de formation, de sensibilisation de responsables locaux, des professions juridiques et sociales ainsi que des organisations non gouvernementales aux mécanismes juridictionnels et non juridictionnels nationaux de recours, de contrôle, d'intermédiation et d'intervention. En outre, la mise en place de la Cour pénale internationale, créée par le Traité de Rome, signé le 17 juillet 1998, nécessitant la ratification d'au moins 60 États, il est souhaitable que les États francophones s'associent en grand nombre à ce nouvel instrument juridictionnel. Il en est de même pour la convention contre la criminalité transnationale organisée, signée à Palerme, in Italie, en décembre 2000. c) Une mention particulière concerne la police judiciaire et la coopération pénitentiaire. En effet, il conviendrait de renforcer la maîtrise de l'autorité judiciaire sur les missions et moyens de la police judiciaire, en particulier par : la présence dans chaque ministère concerné (Intérieur et Défense) de magistrats de haut rang ; la prestation de serment des officiers de police judiciaire ; la direction par un magistrat d'un corps d'inspection des missions de police judiciaire ; l'attribution de compétence à une instance appropriée, en matière disciplinaire. Parallèlement, il serait utile d'appuyer les initiatives étatiques pour la réadaptation, la réinsertion et la réhabilitation des détenus ainsi que pour le respect des règles minimales de détention préconisées par l'Organisation des Nations unies. Tout ceci implique aussi la réforme subséquente des textes législatifs et réglementaires afin qu'en la matière ces mécanismes soient, au moins, au niveau des normes internationales. d) Nomination des magistrats et gestion de leur carrière : Une réflexion doit sans doute être menée, notamment dans le cadre des Conseils supérieurs de la Magistrature, pour déterminer comment les mécanismes adoptés par certains États pour assurer aux magistrats du siège une pleine indépendance devraient être renforcés. Le développement de véritables corps d'inspection judiciaire, dotés de pouvoirs et de moyens est aussi à encourager. e) Le statut du Parquet : Cette question est assez peu abordée. Dans les États qui ont adopté le système inquisitoire, comment allier la nécessité d'une politique pénale cohérente au niveau national et une souhaitable indépendance des procureurs dans leurs réquisitoires. D'autre part, il serait assurément souhaitable que les magistrats du parquet motivent leurs décisions de classement sans suite et, en corollaire, de permettre au justiciable d'exercer un recours contre de telles décisions. Enfin, la participation des pays francophones aux conférences annuelles de l'Association internationale des procureurs et l'exploitation de leurs travaux, contribueraient certainement à améliorer l'accomplissement de la mission confiée au ministère public. f) Le statut du Barreau : Cette autre question, s'intégrant dans cette thématique, est assez rarement évoquée. Elle apparaît cependant en filigrane dans la Déclaration de Bamako du 4 novembre 2000. Une justice moderne et performante impliquant un Barreau efficace, les États devraient-ils mener avec les représentants du Barreau pour aboutir à des mesures concrètes, par exemple sur les points suivants : barreau national ou éclatement en plusieurs barreaux (dans ce dernier cas, devant quel degré de juridiction : cour d'appel ou degré inférieur ?) ; champ de compétence des avocats par rapport aux autres professions juridiques. g) Personnel judiciaire qualifié et doté de moyens de travail adéquats : La poursuite des efforts accomplis est sans doute nécessaire dans le long terme, ce dans le sens souligné plus haut. Mais, il apparaît qu'une attention toute particulière devrait être accordée à la formation de formateurs locaux et à l'élaboration de matériaux pédagogiques adaptés. h) Documentation : Ici également, la poursuite des efforts accomplis est nécessaire dans le long terme, tant l'absence de documentation est criante dans beaucoup d'États du sud. A cet égard, il faut sans doute veiller à ce que cette documentation soit mieux répartie et accessible géographiquement et professionnellement. i) Une grande majorité des États ayant pris des dispositions, conformément à leur plan respectif de modernisation de la justice, en particulier pour une (re) définition de la carte judiciaire accompagnée d'une meilleure structuration des juridictions civiles et pénales, créer un ordre juridictionnel spécialisé, résorber l'arriéré judiciaire et déconcentrer les services judiciaires, beaucoup parmi ceux-là sont cependant bloqués dans leurs réformes faute de disposer des ressources budgétaires suffisantes. Le grand défi qui se pose est donc d'augmenter de façon significative et progressive (selon une loi de programmation ?) le budget de la justice dans le budget général de l'État. Il s'agit d'une décision politique majeure à l'aune de laquelle se mesure en réalité la volonté d'un pays, tous acteurs confondus, de se doter d'une justice forte et performante. A cet égard, l'apparente dualité justice/sécurité ne devrait pas être conçue en termes concurrentiels, la justice étant facteur de sécurité et la sécurité dépendant à bien des égards de la justice. j) L'assistance judiciaire doit être réellement utile et efficace. Pour l'essentiel, son traitement rejoint les préoccupations budgétaires exposées plus haut (voir point i). Il s'agit d'instituer une aide non seulement juridictionnelle mais aussi juridique, la défense des intérêts des justiciables les plus démunis ne se résumant pas à l'aspect judiciaire, stade ultime de cette défense, mais davantage encore en amont, c'est-à-dire au niveau du conseil et de l'assistance juridiques ou à celui du pré-contentieux, c'est-àdire aux stades de la sécurisation juridique et de la prévention des litiges. k) Quant à l'équipement des juridictions et aux réformes des textes et des procédures, qui s'inscrivent également dans le long terme dans l'exécution des plans de modernisation de la justice qu'ont adopté beaucoup d'États, ils doivent tendre vers un renforcement de la justice et vers une amélioration des prestations de l'appareil judiciaire en terme qualitatif (décisions étayées et dûment motivées, spécialisation accrue des magistrats et des juridictions), quantitatif (absorption de l'arriéré judiciaire, bonne gestion des dossiers et de l'audiencement par les greffes, capacité de traitement de la masse des dossiers par les magistrats) et de délai (réduction des délais compatibles avec l'existence des voies de recours). l) L'effort entrepris pour faire de la Justice et des systèmes judiciaires des éléments facteur de développement doit être continué et soutenu en : favorisant une meilleure information et formation aux droits des affaires, adaptant le droit économique en vue de la création d'un environnement juridique sécurisant pour la promotion des investissements, dans le respect du principe de la liberté contractuelle. Mais, peut-être faut-il ajouter ici une autre dimension à cette thématique, qui a d'ailleurs été fort bien perçue par certains États eux-mêmes, dont la plupart ont institué une juridiction spéciale prenant la forme d'une Cour des Comptes. En effet, la multiplication et la complexité des systèmes de levée de fonds, l'existence de structures déconcentrées, décentralisées ou autonomes, mais aussi la multiplicité d'organismes de droit privé investis de missions de service public font qu'il est absolument nécessaire de généraliser et d'accroître, à tous les niveaux (national et régional) la portée du contrôle, par des instances juridictionnelles et non juridictionnelles sur le maniement des fonds publics par tous ces organismes. Cependant, c'est à l'intérieur même de tels organismes qu'il convient d'instituer une instance de contrôle, a priori et a posteriori, de l'utilisation de ces fonds, de même qu'il convient d'instituer, hors ces organismes, des instances administratives et comptables impartiales chargées du contrôle externe. La transparence en la matière doit être la règle. C'est en intégrant ces différentes dimensions que la justice sera d'autant mieux perçue comme facteur de développement. 2. La coopération juridique et judiciaire francophone Depuis son lancement, à la suite du Sommet de Dakar, le volet juridique et judiciaire de la coopération de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie a connu un développement constant et remarquable, attestant de l'utilité d'une telle programmation pour les Etats francophones. La troisième Conférence des Ministres de la Justice du Caire, et la Déclaration et le plan d'action qui y furent adoptés, ont marqué une première étape majeure dans ce processus, le nouveau cadre institutionnel francophone mis en place après le Sommet d'Hanoi, en 1997, l'échéance du plan d'action du Caire et la récente Déclaration de Bamako associés à la réorganisation interne de l'Agence qui a dissocié le suivi des aspects juridiques et judiciaires stricto sensu de celui des questions de droits de l'Homme, de démocratie et de paix, en constituent une deuxième tout aussi fondamentale. Jusqu'à présent le plan d'action constituait le cadre, le document de référence de la programmation de l'Agence et donc de l'essentiel des projets multilatéraux mis en œuvre en la matière. Il apparaît donc que ce devrait être aux ministres de la Justice d'inspirer, d'inciter et d'orienter les futures opérations de coopération multilatérales, parce qu'ils sont les premiers concernés et les plus à même de le faire. L'action de l'Agence peut aujourd'hui se répartir en deux grandes catégories : • les action « classiques » d'assistance technique aux Etats. • les actions plus spécifiquement multilatérales d'organisation de structures de concertation professionnelles francophones et d'appui aux questions de Justice à l'échelon international. En ce qui concerne l'assistance technique et matérielle aux Etats, il conviendrait de renforcer la démarche rationnelle et intégrée d'aide privilégiée aux Etats engagée dans des plans nationaux de modernisation, veiller au suivi, à la cohérence et à la complémentarité des opérations de formation, d'appuis documentaire et d'équipement informatique et bureautique et développer des instruments et critères fiables d'évaluation et de contrôle. Enfin, il faut encourager la mise en place de procédures de collaboration et d'échange avec les structures, institutions et organismes récepteurs de l'aide. La collecte et la mise à disposition du droit des Etats doivent passer de plus en plus par le recours aux nouvelles technologies et s'appuyer sur le site internet juridique de l'Agence. En sa qualité d'opérateur intergouvernemental, l'Agence a vocation de susciter, fédérer et dynamiser toutes les initiatives visant à permettre la constitution d'associations de juridictions (cours suprêmes, cours de cassation, juridictions administratives et spécialisées), de réseaux de professionnels du droit (formateurs, magistrats, greffiers, avocats et autres auxiliaires de justice). Cette activité qui ouvre la voie à la communication, l'échange d'informations et d'expériences devrait devenir un domaine spécifique de la coopération juridique et judiciaire francophone. Par ailleurs, un accent particulier pourrait être mis sur l'aide et la sensibilisation des Etats (séminaires de formation, d'information, colloques, envoi d'experts) vis-à-vis des grandes conventions internationales (Cour pénale internationale, criminalité transnationale organisée, etc.) dont la ratification nécessite souvent la modification des législations nationales et la formation des magistrats chargés de son application et des auxiliaires de justice devant l'utiliser. Il en va de même pour des matières connaissant une forte évolutivité internationale telles que le commerce électronique ou le droit de la propriété intellectuelle. Enfin, il conviendrait aussi d'encourager le rapprochement et la collaboration avec d'autres organismes de coopération multilatérale afin non seulement de développer des synergies mais aussi d'accroître les moyens financiers des projets engagés. V VUES SYNTHETIQUE ET SYNOPTIQUE Deux types de tableaux sont regroupés ci-après : A. TABLEAU I : y sont intégrés les éléments tirés des réponses des États au questionnaire très complet que l'Agence leur a envoyé, ce en vue de la Conférence du Caire de novembre 1995. B. TABLEAUX II : y sont intégrés les éléments tirés des réponses des États à la lettre de l'Agence en date du 11 août 1998. Tableaux I Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée - La loi du 3 août 1992 grâce à laquelle le problème de la mise en état des causes est sur la voie de trouver une solution - La loi du 11 juillet 1994 relative aux tribunaux de police et portant certaines dispositions relatives à l'accélération et à la modernisation de la justice pénale - Augmentation Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant La difficulté première est l'arriéré judiciaire. Service aux témoins BELGIQUE - Avant projet de loi concernant la résorption de l'arriéré judiciaire et la réduction de la durée du procès - Avant projet de la loi de réforme de l'aide légale - Introduction dans le code judiciaire d'un article 46 bis (loi du 13 avril 1995. Celui-ci prévoit que l'acte de notification ou de signification de la décision Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges - Il existe en Belgique deux types d'assistance judiciaire : - L'aide légale - L'assistance judiciaire proprement dite. du crédit destiné à indemniser les avocats pro deo. - Indépendance de plus en plus affirmée des magistrats vis- à-vis du pouvoir exécutif - Célérité dans le traitement de certaines affaires La reforme prévue par la loi sur le pouvoir judiciaire du 22 - doit, à peine de nullité, indiquer le délai d'opposition, d'appel ou de pourvoi en cassation dans le cas où l'une des voies de recours est ouverte, ainsi que les modalités selon lesquelles le recours peut être exercé BENIN Inexistence La réforme de - Les frais de des moyens l'organisation justice sont matériels dans le sens du assez Insuffisance en rapprochement du modiques, nombre et en justiciable de la insignifiant et qualité du justice : ne représentent personnel - Création de pratiquement judiciaire nouveaux rien par Insuffisance tribunaux rapport au des crédits - Multiplication revenu moyen budgétaires et par habitant alloués à la modernisation - Les honoraires justice. des chambres des à l'intérieur professionnels des tribunaux sont fixés en - Recrutements. fonction de la nature des dossiers, des actes nécessaires à l'engagement et à l'aboutissement des procédures. BULGARIE Nombre élevé La loi sur le Les frais de de nouvelles pouvoir judiciaire justice ne peuvent lois qui attend être calculés par entravent le l'amendement des rapport au revenu La commission d'office existe en matière criminelle. Les justiciables sont dispensés de taxes s'ils justifient des juillet 1994 fonctionnemen instaure un t de la justice nouveau système et créent des judiciaire difficultés comprenant des dans l'administribunaux, des tration cours d'appel, une - Remplacement cour suprême de des anciens cassation et une cadres par des cour administrative suprême. lois sur la moyen puisqu'ils procédure civile dépendent du et pénale pour type de dossier. entrer en vigueur. revenus minimaux ou pour les affaires traitant les pensions alimentaires, les différends de travail et là restauration de terres agricoles. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et information information des générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant Le nouveau plus jeunes. système ne fonctionne pas encore - Amélioration et évolution positive de la justice dans son ensemble - Reprise de confiance par les justiciables. - - - Service aux témoins BURKINA Manque de - Une justice moyens proche de la humains, population financiers et rapide et matériels débarrassée Difficultés d'une pour les procédure remises d'actes, protocolaire pour obtenir qui la rend les expertises lourde et pour se - Revoir peut rendre sur les être le code de lieux procédure Nonpénale. collaboration de la population dans certains domaines. BURUNDI Insuffisance - Renforcer Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges Le justiciable est pauvre et ne possède pas de moyens pour ester en justice. Aussi, au civil, il préfère s'en remettre à Dieu. Au pénal par contre, les frais sont avancés par l'État. Mais, ce dernier est également pauvre. En droit du travail et d'état des personnes, la procédure est gratuite. En matière criminelle, si l'inculpé n'a pas de conseil, il lui en est désigné un d'office. Dans les autres matières, il existe également une assistance judiciaire accordée aux indigents uniquement. - Par rapport au Il n'existe pas de - - - - - - Rapprochem ent de la justice du justiciable par une décentralisati on des services Rapidité Information et formation du justiciable par des émissions radiodiffusées Accès faciles aux services judiciaires Formation des magistrats des tribunaux de base avant leur engagement Contrôle de la régularité des détentions par l'inspection générale de la justice Indépendance de la magistrature Egalité des citoyens devant la loi. - - - - - - - des moyens humains et matériels Mentalité procédure du peuple burundais Remises d'audiences Acharnement obstiné à épuiser toutes les voies de recours Mauvaise foi des témoins Lenteur devant les juridictions administrative s Lenteur des services techniques dans les expertises Résistance des parties perdantes Insolvabilité du personnel judiciaire Absence de recyclage des personnels judiciaires. - Sens de - jugement responsabilité difficilement des magistrats exécuté - Respect des - absence de délais collaboration - Création d'un avec la police organe de et les contrôle auxiliaires de l'indépendance revenu moyen, service public du magistrat en la population a s'occupant de ajoutant au plus ou moins l'aide Conseil facilement judiciaire. En Supérieur de la accès aux revanche, il a Magistrature services été institué des un ou deux judiciaires mécanismes magistrats - Le montant des facilitant choisis par leur honoraires des l'accès à la syndicat professionnels justice aux - Révision et c'est à dire des personnes peu adaptation des avocats, est fortunées et textes existants laissé au libre leur permettant et codifications accord entre d'obtenir tous des matières l'avocat et son les services qui ne le sont client. Ex. : pas. Ex. : Les - La commission régimes sur requête ou matrimoniaux, d'office d'un les successions avocat pour et les assistance du libéralités prévenu - Traduction en - La dispense de langue consignation nationale de des frais sur tous les textes présentation de lois d'une - Diffusion par attestation ondes et par d'indigence écrit des textes délivrée par - Encourager le l'administrateu recours à la r communal du justice ressort du gracieuse, à justiciable. l'arbitrage et à la conciliation, pour les affaires civiles de moindre importance. CAMBODGE - Accroître le - Ils représentent Elle n'existera nombre des au moins un que quand le juges et mois du revenu barreau sera en amélioration moyen par place de la formation habitant, sans - Augmentation compter les des salaires taxes pour lutter - Les honoraires - Evaluation administrative du travail judiciaire justice. contre la corruption. des professionnels n'existent pas encore. Le barreau est en Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et information information des générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant - Meilleure formation - Sentiment d'identité plus développé - Moyens de communicatio n entre les tribunaux et le ministère. - Rapprochement des justiciables de la justice - Structuration des juridictions - Institution et maintien des juridictions traditionnelles - Mesures tendant, en justice pénale, à faire diminuer la durée de la détention préventive et des procédures. Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges cours de constitution. La 1ère prestation de serment aura lieu le 16/10/95. CAMEROUN - Engorgement - Une répartition - L'accès à la de certaines plus rationnelle justice est en juridictions des personnels principe - Retards dans le dans les gratuit. règlement des juridictions Toutefois, des affaires - Une redevances et - Insuffisance de rationalisation taxes diverses la formation du de versées au personnel l'organisation trésor rendent - Démobilisation du travail dans les frais de du personnel les juridictions justice - Problèmes - Une exorbitants par d'ordre amélioration rapport au matériel. des conditions revenu moyen de travail et par habitant des - Les honoraires infrastructures des - Une professionnels, amélioration à eux seuls, des conditions représentent matérielles des plus de la acteurs de la moitié du coût L'assistance judiciaire existe. Mais, elle ne concerne que les personnes indigentes. justice pour les de la justice. mettre à l'abri des tentations - Modification du statut de la Magistrature - Faire de la justice un troisième pouvoir. CANADA - En général, le - Délais des - L'administration - Ils sont - L'aide système procès de la justice différents selon judiciaire judiciaire - Encombrement s'efforce à les provinces existe tant au fonctionne très des rôles des pallier la - Les honoraires niveau civil bien tribunaux. carence du professionnels que criminel - Le nombre de varient selon mais elle gouvernement juges fédéraux l'importance du dépend des fédéral apporte lorsqu'il y a litige et juridictions des toujours des une. l'expérience de provinces. améliorations l'avocat. lorsque celle-ci sont nécessaires. CAP VERT En général, le - Difficultés REFORMES - Les frais de Elle existe. fonctionnement économiques JUDICIAIRES justice du système - Complexe des EN COURS/ représentent judiciaire du Cap procédures - Code pénal une partie VERT ne satisfait - Sous - Code des frais assez pas les usagers de information de judiciaires significative de la justice. Les la population - Code de la revenu moyen raisons sont - Discontinuité famille par habitant d'ordre structurel. territoriale - Réformes - Les frais - Faiblesse des projetées : d'avocats revenus - Code de représentent - Reflet de procédures l'équivalent du l'époque civiles Code 10 % du coloniale par des sociétés montant de la les systèmes commerciales. cause. Les juridiques et mandataires et judiciaires. les auxiliaires ont droit à un montant forfaitaire. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant - Régularité des audiences à Bangui comme en province - Rejet par les juges des demandes de renvois dilatoire formulées par les avocats. - - - - - - - - - - - La réinstauration du système Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges CENTRAFRIQUE Engorgement 1) Réhabilitation Les honoraires des tribunaux des cours et des Lenteur dans tribunaux professionnels la rédaction 2) Donation des sont excessifs. des jugements Magistrats et Un avocat Lenteur dans tribunaux des demande la transmission moyens facilement 40.000 des dossiers matériels ou FCFA pour une frappés d'appel logistiques affaire, alors que ou de pourvoi 3) Réforme du le SMIG est à Difficultés statut du 18.000 FCFA matérielles. magistrat et de la grille indiciaire 4) Construction d'un palais de justice. COMORES Limite des - Une réforme Les frais de moyens du statut des justice représente matériels et magistrats est 10 à 15 fois le financiers souhaitée revenu mensuel Insuffisances - Il serait aussi moyen par des magistrats nécessaire de habitant. et auxiliaires mettre en de justice place des Ingérences des juridictions de autres paix prévues pouvoirs par la loi sur Formations l'organisation insuffisante judiciaire. d'auxiliaires de justice Pas de vraie indépendance du pouvoir judiciaire. CONGO Impossibilité - Elaboration Ils sont très de mettre en des textes de élevés par rapport œuvre les loi adaptés au revenu moyen L'assistance judiciaire existe pour les indigents. - La loi sur l'assistance judiciaire - - - - judiciaire sanctions hérité du prévues par la système réglementation français en vigueur La suspension - Sousde l'institution équipement des juges non des magistrats. professionnels dans les juridictions modernes L'instauration d'un corps d'huissiers privés et d'un barreau national L'instauration d'un pouvoir judiciaire L'augmentation des effectifs des magistrats. - L'organisation du système - L'esprit de la magistrature qui a conscience de rendre la justice au nom du peuple ivoirien - La haute conscience qu'a le gouvernement de - - aux réalités des justiciables. sociales locales - Décentralisation et déconcentration des tribunaux - Rapprochement de la justice des justiciables - Simplification des procédures - Réforme des procédures - Uniformisation des tarifs des huissiers par ordonnance ou par décret - Simplification du langage judiciaire. COTE D'IVOIRE Engorgement - Recrutement - Les frais de des juridictions suffisant des justice sont Insuffisances magistrats élevés par des Magistrats - Ouverture rapport au Exiguïté des effective des revenu moyen locaux tribunaux et par habitant Insuffisance des sections - Les honoraires des outils et déjà créées sont dotés par matériels de - Accroissement rapport au travail usuels accru des revenu moyen Obsolescence moyens par habitant. de matériels. financiers et existe. Mais elle n'est pas vulgarisée - Les commissions composées de magistrats et d'agents des finances qui devraient décider de l'attribution de cette aide ne fonctionnent pas. Le Décret n° 75319 du 9 mai 1975 fixe les modalités d'application de la loi n° 72-833 du 21 novembre 1972, portant code de procédure civile, commerciale et administrative, en ce qui concerne l'assistance judiciaire. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges engagée doter la magistrature des moyens appropriés. - Gratuité du pénal et du social - Gratuité de la procédure devant la cour suprême - Assistance judiciaire pour les indigents - Punition du refus d'exécution des décisions - Rapidité. concernant matériels à la justice. - Manque de moyens matériels - Manque de personnel compétent et formé - Adresses imprécises et donc difficultés dans la distribution des convocations - Refus d'exécution des décisions - Nombreux renvois. - - - DJIBOUTI Information - En général les - L'assistance des services frais de justice judiciaire est judiciaires sont offerte aux Recrutement abordables indigents et sur des magistrats - Les honoraires leur demande Création d'un d'avocats sont - En matière service fixés d'un criminelle : d'accueil et commun commission d'orientation accord entre d'office des des justiciables ces derniers et avocats. Recrutement leurs clients d'un personnel - Les actes de qualité. d'huissier ne sont pas chers en général. EGYPTE - Engorgement - Une réforme - Les frais de - Attention des tribunaux accordée à importante a justice sont l'accélération - Insuffisance du été effectuée variables en fonctions des des procédures nombre des pour pallier la et au désengor- magistrats carence de litiges. gement des comparé à magistrats. Elle - Les honoraires cours et l'accompagnem a consisté à des profestribunaux ent continu du reculer l'âge de sionnels sont - Réforme en principe nombre de la retraite des partielle du litiges. fixés de magistrats de commun code de 60 à 64 ans, et procédure ce, à partir de accord par les civile. l'année parties concernées. judiciaire 1994 - Par ailleurs, des commissions sont chargées à l'heure actuelle d'élaborer des réformes plus substantielles des codes de L'assistance judiciaire existe pour des personnes sans ressources financières. - Effort de - Sollicitation de réduction des manière accrue délais de de l'institution procédure judiciaire - Simplification - Lenteur voire des saisines inefficacité - Développement - Sentiment des pratiques d'insécurité innovantes dans l'opinion. - Justice de Il est causé par proximité. la petite et moyenne délinquance liée au phénomène des banlieues. Les jugements de - Augmentation flagrants délits du nombre des affaires procédure pénale et civile. FRANCE La loi quinquennale place parmi ses priorités : rendre la justice rapide et plus accessible. Diverses solutions sont mises en œuvre : - Renouveau de la conciliation et de la médiation. - Institution des juges de paix dans les tribunaux d'instance - Création de postes de magistrats. GABON - La révision du code de procédure pénale qui date de - Les frais Existe tant en varient selon la matière civile que nature et pénale. l'importance du litige - Les honoraires sont fixés conformément aux règles du droit privé contractuel. Les honoraires des professionnels représentent une Elle est régie par les textes suivants : - loi n° 4/82 du Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et Service aux information des témoins justiciables sur les procédures engagées les concernant - Insuffisance 1963 des moyens - La humains et modification financiers. de certains articles du code pénal et autres codes. Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges grande partie de 22/7/1982 dépense engagée - décret par les n° 1271/PRl justiciables. MJ du 8/9/1982. - Observation des grands principes directeurs du procès, du droit à la défense et des détails de citation devant les juridictions - possibilité de se faire représenter ou assister par un avocat de son choix - consécration progressive du principe de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance des Magistrats. - Engorgement de certaines juridictions des grandes villes - Violation des délais de procédure pénale Inexécution des peines par certains condamnés - Mauvaise interprétation ou application des règles de droit par certains juges - Insuffisance ou défaut de motivation de certaines décisions de justice surtout dans l'évaluation des préjudices occasionnés par les accidents de circulations. Le fonctionnement de la justice au LAOS ne répond pas aux besoins de la société. La principale est la nonapplication des jugements. GUINEE - Réforme de l'organisation judiciaire en vue de mieux rapprocher les justiciables de la justice, d'adopter une option libérale et démocratique, et de renforcer l'État de droit - Simplification de la procédure pour facilité le règlement des litiges courants - Formation continue, perfectionnem ent et amélioration des conditions de vie et du travail des Magistrats et auxiliaires de justice - Substitution du système collégial à celui du juge unique dans les tribunaux de première instance, etc. LAOS La création d'une cour d'appel est un souhait. Le projet est en cours. LIBAN - Les frais de procédure et d'expertise, les taxes d'enregistreme nt des décisions de justice et le paiement de la caution pour le pourvoi en cassation représentant +30.000 francs guinéens. Un projet est à l'étude pour réglementer les émoluments des huissiers et les honoraires des notaires. L'assistance judiciaire n'est prévue par aucun texte. Mais, les avocats sont commis d'office pour assister les accusés devant la cour d'assises. Les frais de justice représentent le double du salaire mensuel moyen d'un ouvrier. La commission d'office gratuite est prévue en pénal, pour les prévenus qui ne peuvent pas payer les honoraires d'un avocat. - Indépendance de la magistrature haut niveau des juristes (juges, avocats) confiance des justiciables dans le système judiciaire augmentation du nombre des juges. - Lenteur de la procédure - Engorgement des juridictions - Disproportion entre le nombre des procès et celui des juges - Nonapplication par les juridictions des délais de procédure - Carence du « juge de mise en état » dans la préparation du dossier - Non- 1) Allégement de - les frais de - L'assistance procédure justice sont judiciaire 2) Allégement relativement gratuite est des frais de élevés par réglementée justice rapport au par les 3) Augmentation revenu moyen dispositions de l'effectif des par habitant des juges - les honoraires articles 425 à 4) Modification d'avocats 441 du code de des systèmes peuvent procédure de notification, s'élever à 20 % civile. des greffes et de la valeur de Mais, elle est des archives la demande. rarement par le recours accordée étant à donné les l'informatique dures 5) Favoriser la conditions à création des remplir institutions - L'ordre des d'information avocats de pour le citoyen Beyrouth a une commission Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et Service aux Egalité devant la information des témoins justice justiciables sur les procédures engagées les concernant généralisation de 6) Renforcer le l'informatique rôle du juge - Système très dans la archaïque de réalisation des notification et compromis d'archives entre les Causes : parties 1 complication 7) Exiger une des textes de application procédure stricte des 2 Méconnaissanc délais de e de leurs droits procédure de la part des 8) Favoriser le justiciables recrutement 3 Carence des des juges en juges. améliorant les Des règlements extrajudiciaires des litiges d'assistance judiciaire pour les justiciables pour les justiciables très démunis. - Augmentation de taux de compétence des justices de paix - Augmentation des effectifs des juridictions L'introduction de l'instance : - En matière civile, l'assistance d'un avocat n'est jamais obligatoire et le demandeur peut déposer une requête écrite ou le poster, ou encore formuler verbalement sa requête au greffier - En matière pénale, l'initiative de conditions de la Magistrature 9) Accroître le rôle des institutions de contrôle et d'administration judiciaires. LUXEMBOURG - Engagement - Augmentation des des effectifs juridictions - Mise à suite à disposition de l'augmentation locaux du volume des adéquats affaires - Information - Impact des poussée. réformes cicontre (points satisfaisants) sur les autres juridictions (tribunaux d'arrondisseme nt et cour d'appel. MADAGASCAR - Le volume - Tripler le sans esse budget actuel croissant des du ministère de affaires, que ce la justice soit en matière - Nommer des civile ou agents qui pénale seraient - Les causes exclusivement principales au service de la sont : justice pour les - Les difficultés convocations de commuet les nication notifications. - L'impossibilité d'obtenir des autorités chargées des convocations la diligence nécessaire, qu'il s'agisse de - Commission d'office - gratuité des frais de justice et d'avocat pour le justiciable démuni de ressource suffisante. Les frais de - Elle existe justice mais elle n'est proprement dit pas connue ne sont pas - En matière élevés pénale, la l'expertise, par commission contre, est hors d'office existe de la portée de mais elle la plupart des constitue une justiciables, très lourde hormis charge pour les l'expertise barreaux qui médicale n'arrivent pas à Les honoraires faire face conet les frais venablement à d'enregistreme toutes les oblint ne peuvent gations qui leur être supportés incombent. par les Malgaches de classe poursuite est exercée par le ministère public avec diligence - Le seul problème, en matière civile, est l'obligation de consigner une provision. Mais cette obligation n'est jamais un obstacle à l'introduction de la la poste, de l'administration, de la gendarmerie. moyenne. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée requête. Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant - Initiative du Les principales rapprochement sont d'ordre des justiciables logistique. de la justice - Exception constitutionnel le de la simple autorité judiciaire en pourvoi judiciaire - Indépendance affirmée et statut du juge. Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges MALI Les réformes - Les frais de - L'assistance souhaitées sont : justice sont, judiciaire 1) Redynamisatio d'une façon existe. La n des structures générale, bien commission existantes supportés par d'office existe 2) Généralisation les justiciables. également, à toutes les - Les honoraires mais régions du des uniquement pays : professionnels dans le procès - Des tribunaux sont librement criminel ou pour enfants consentis entre correctionnel - Des tribunaux les engageant un de commerce professionnels mineur 3) Elévation des et les indigent. parquets de justiciables, commune, à dans les Bamako, au fourchettes de rang de pourcentage parquets définies par les d'instance. pouvoirs publics. MAROC - Equipement et - Le principe est informatisation la gratuité. des tribunaux - Cependant les - Encadrement diverses taxes des juridictions sont prévues et par le représentent à renforcement peu près 5 % de l'effectif des du revenu magistrats et moyen. des cadres - Les honoraires judiciaires sont fixés d'un - La création commun accord des services entre l'avocat et d'accueil et son client. Les d'information honoraires des - La création du auxiliaires de corps des justice sont huissiers de déterminés par justice. voie réglementaire. MAURICE - Engorgement - Respect des En général, les des délais fixés frais de justice juridictions par la loi pour représentent 1/3 - Sollicitations la rédaction du revenu moyen. des mêmes des avocats par les conclusions et justiciables. la communication des pièces - Création de nouvelles juridictions de grande instance - Décentralisation judiciaire - Augmentation des moyens logistiques et des salaires - Développer le recours à l'arbitrage - Promouvoir la formation des - Rapprochement - Engorgement de la justice des juridictions des justiciables - Lenteur de la par la procédure multiplication - Manque de des juridictions moyens - Institution du humains et système de matériels. collégialité au niveau des tribunaux de première instance qui apporte plus de garanties aux justiciables - Assistance judiciaire. Elle est accordée à eux que l'insuffisance des ressources met dans l'impossibilité d'exercer ou de défendre leurs droits en justice. - Rapidité du règlement des litiges au niveau de la cour suprême - Nouvelles procédures mises en place pour réglementer les appels criminels - Délais limités pour l'échange des informations nécessaires entre les parties en procès - Recrutements en vue d'une augmentation du personnel - Création et L'aide judiciaire est garantie par la constitution. Elle est régie par le « Legal Aid Act ». développement d'une faculté de Droit à l'Université de Maurice, pour magistrats. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et information information des générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant la formation des juristes - Elargissement de l'aide judiciaire (loi de juin 1994) de façon à faciliter l'accès à la justice. - - - - - Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges MAURITANIE Suppression de - Engorgement La réforme de - La justice est la juridiction des tribunaux l'organisation gratuite. Mais, d'exception et - Retards dans le judiciaire avait il y a des frais Rationalisation règlement des pour but, parmi qui sont à la des moyens affaires tant d'autres, de charge des humains et - Disparition des simplifier l'accès justiciables matériels. dossiers des populations (droits de - Prescriptions aux juridictions. timbres, frais des actions Elle est d'inscriavant la fin du satisfaisante. ptions…). procès. - Les honoraires professionnels varient entre 15 et 25 % pour les avocats. MONACO bonne - Longueur de Une Les frais de formation des certaines restructuration de justice peuvent greffiers procédures la mise en état être comparés au bon fonctionsuite à des des causes SMIG qui est de nement de la recours, pourrait être l'ordre de 6.00 F. collégialité expertises et/ou envisagée. meilleure à un échange de L'assistance judiciaire peut être accordée par décision du Président de la juridiction concernée aux parties justifiant de leur indigence. L'assistance judiciaire est prévue par le code de procédure civile. En matière d'accident du qualité des conclusions décisions - Non-respect des rendues délais pour - importance du conclure par les nombre conseils des d'affaires parties civiles traitées - Accroissement par rapport à constant du celles qui volume des entrent affaires civiles - diminution des et pénales jugements par depuis une défaut. décennie. - couverture judiciaire - recrutement de magistrats - reforme de la loi sur l'organisation judiciaire - création de l'inspection des juridictions - gratuité de la procédure devant les justices de paix. - Engorgement des Juridictions - Non-exécution des commissions rogatoires - Cotations pas servies à temps ou pas du tout - Non-exécution des décisions de justice - Manque de moyens financiers - Coût élevé de la justice - Insuffisance d'avocats et d'huissier - Lenteur des jugements - Non-exécution des décisions. travail, elle est accordée de plein droit à la victime ou à ses ayants droits, sur le visa du Procureur général. En matière pénale, il existe une commission d'office. - - - - - - NIGER Installation - Frais élevés par - L'assistance effective des rapport au judiciaire existe justices de paix SMIG qui est en droit mais créées de 1800 FCFA pas en fait Relèvement du - Honoraires - La commission taux de ressort professionnels d'office est très de justices de élevés effective pour paix également. Ils les mineurs et Augmentation peuvent être devant les des auxiliaires l'équivalent de assises. de justices et la créance à des officiers recouvrer. ministériels Application effective de l'assistance judiciaire Instauration de la procédure de médiation Collégialité dans les tribunaux et sections. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges Le fonctionnement de la justice au Nouveaubrunswick est satisfaisant d'une façon générale. Les éléments très positifs sont : - Le bilinguisme - La rapidité - La traduction de la terminologie juridique de la Common Law en Français. - Décentralisation judiciaire - Unification des procédures dans les matières pénales, criminelles et civiles - Procédure simplifiée et peu coûteuse - Délai d'audition en matière criminelle et pénale - Disponibilité des systèmes d'interprétation simultanée et de télétémoignage - - - - CANADA-NOUVEAU-BRUNSWICK Attitudes vis-à- - Un projet de - Il n'y a pas de vis des 8 millions de statiques sur la francophones dollars est en proportion des Coûts élevés cours pour frais de justice pour le l'implantation par rapport au justiciable. d'un système revenu moyen intégré par habitant d'information - Les honoraires de la justice des profes- Projet de mise sionnels et des en place, en avocats collaboration représentent 90 avec Canada, à 95 % de d'une cour l'ensemble des criminelle frais encourus unifiée. Et cela, par le pour une justiciable période - Les auxiliaires expérimentale. de justice employés par le Ministère de la justice ne demandent aucun frais. CANADA-QUEBEC Complexité du - Réforme de Les frais de système quant l'aide juridique justice au nombre de - Unification représentent en lois, de règledes tribunaux moyenne ments et des de première 137 dollars par règles instance en dossier en Coût de la matière civile matière civile et justice tant avec une 132 dollars en pour les division en matière pénale. citoyens que matière Le revenu annuel pour le familiale moyen est de gouvernement - Simplification 17678 dollars par Lenteur des de la habitant. tribunaux procédure civils civile et dévPluralité des eloppement de instances moyens pour judiciaires et « désencomadminibrer » les rôles stratives. d'audience - Réforme des tribunaux administratifs L'aide judiciaire existe au NouveauBrunswick. En matière civile, elle est limitée au domaine du droit de la famille. Il existe un programme d'aide juridique ; mais, il est actuellement en voie de révision. - Possibilité d'utiliser le télécopieur pour le dépôt des pièces et procédures aux greffes - Utilisation de la vidéoconférences à la cour d'appel - Amélioration de la qualité de services aux citoyens - Développement des modes extrajudiciaire s de règlement des litiges. - Séparation du pouvoir judiciaire - Création des cours d'appel - Accroissement de la disponibilité des services offerts - Amélioration de l'accueil des citoyens, des témoins et des victimes. ROUMANIE - certaines - L'amélioration dispositions de des droits des la loi sur justiciables, et l'organisation notamment du En général, les frais de justice ne sont pas chers, à l'exception de quelques expertises et Elle est ordonnée par le magistrat ou accordée sur demande par le barreau. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée (supprimées en 1952) - Institution du 3ème degré de juridiction - Inamovibilité des juges des cours d'appel - Création du Conseil supérieur de la Accueil et Service aux Egalité devant la Des règlements information des témoins justice extrajudiciaires justiciables sur des litiges les procédures engagées les concernant judiciaire, du droit à la défense honoraires code de - L'adoption d'avocats. procédure pénale d'une nouvelle et de bien d'autres loi sur lois rendent l'organisation difficile le et le fonctionnement fonctionnemen normal de la t des avocats ; justice - La mise en - engorgement œuvre du des tribunaux principe magistrature. - manque de formation adaptée pour les magistrats et pour les formateurs. - - Le système judiciaire est quasi paralysé, mais la restauration est encours. Engorgement des juridictions. Causes : - Génocide - Massacres - Départs massifs des personnels à l'étranger. - - Rapprochement positif du justiciable de la justice - Bonne formation des magistrats - Gratuité de la procédure en matière sociale et familiale - Cohérence de la législation. - Engorgement des tribunaux - Manque de personnel Manque de moyens - Défectuosité des moyens existants - Absence de documentation s et d'information - Coûts élevés de procédures. constitutionnel de l'accès pour tous à la justice ; Un contrôle plus effectif de l'activité de la police judiciaire par les magistrats L'évaluation et le traitement des causes qui déterminent le retard du jugement des procès. RWANDA Les honoraires Système de juge unique au sont fixés au gré de l'avocat. niveau de tribunal Canton Création d'une police judiciaire Spécialisation des établissements pénitentiaires au niveau de la détention. SENEGAL Le problème, à Les coûts sont l'heure très élevés par actuelle, ne rapport au revenu pose pas en moyen. termes de réformes. Il s'agit surtout de renforcer les moyens humains et matériels existants On peut envisager la mise en place d'un juge Il n'existe pas d'assistance judiciaire. Il n'existe pratiquement pas d'assistance judiciaire. Toutefois, en matière criminelle, il y a une commission d'office d'avocats. d'application des peines. SEYCHELLES - compétences et - Il y a trois Il est souhaité la - Le coût de la - qualités cours pour mise en place justice est personnelles quatre juges d'un système qui généralement des juges. - Manque permettrait aux raisonnable d'avocats justiciables, dans même si, pour - Coût prohibitif certains cas certains de la justice. appropriés, de justiciables, il poursuivre leurs est prohibitif adversaires en - Il est difficile justice sans avoir de se à payer au prononcer sur préalable les frais les honoraires de la cour. Une professionnels. fois l'affaire - Car, les terminée, ils informations pourront rembourser à la cour les frais engagés, à Il existe une assistance judiciaire. Mais, la somme allouée est insignifiante, étant donné le nombre élevé des demandes. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant Service aux témoins partir de fruit dl jugements. - Décentralisation judiciaire - Célérité dans le traitement des affaires - Accès facile à la justice. Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges exactes à ce sujet sont difficiles à acquérir. SUISSE - Surcharge des - Améliorer les - Le coût de la - l'assistance tribunaux structures justice est judiciaire notamment du d'accueil dans assez élevé en gratuite existe tribunal fédéral les palais de suisse en suisse, pour - Coût assez justice - Les honoraires les indigents élevé de la - Améliorer les d'avocats qui remplissent justice services de peuvent varier certaines - Assistance renseignements entre 100 et conditions extrajudiciaire juridiques 400 francs légales. pas très (surtout dans suisses par développée. les cantons). heure. TCHAD Très peu de points donnent satisfaction. - Liberté de parole pour les magistrats - diminution de l'ingérence du pouvoir politique dans le déroulement de la procédure judiciaire. - Suppression des frais d'enrôlement - Multiplication des justices cantonales qui permettent de rapprocher la justice des justiciables - Installation des bureaux des - Engorgement - Il faut rendre à des tribunaux la justice son - Lenteur dans indépendance le traitement - La des affaires décentralisatio (2 ans n de la justice minimums) s'impose - Les magistrats - Alléger la sont souvent procédure Il menacés par faut que les des justiciables délais de garde armés à vues soient - Difficultés respectés. Il d'ordre faut réformer matériel. l'organisation judiciaire. TOGO - engorgement Les principales des réformes juridictions, envisagées sont : notamment - la mise en celles de fonctionnemen Lomé. Parmi t de la cour les causes de d'appel de cet KARA engorgement, - le citons : fonctionnemen - insuffisance et t de la justice la vétusté des administrative. locaux - lenteur dans la décentralisatio n - insuffisance du matériel logistique. TUNISIE - Augmentation - Actualisation sensible du des textes en nombre vigueur et d'affaires bannissement - Entraves dues de tout au défaut de obstacle célérité de la législatif ou part des humain en vue auxiliaires de d'un meilleur justice accès ç la - Insuffisance en justice équipement de - Meilleur - Le coût de la justice est élevé par rapport au revenu moyen par habitant - Un minimum exigé par un avocat est de 50.000 FCFA. La seule assistance judiciaire qui existe est la commission d'office dont on connaît la limite. Elle ne concerne d'ailleurs que le domaine pénal La justice coûte environ 7000 FCFA = 7 %. Elle existe - la justice est gratuite en Tunisie - les honoraires d'avocats sont libres. Ceux des experts sont soumis à l'approbation du Président du tribunal. - Les frais des La loi n° 59-91 août 1959 accorde l'assistance judiciaire à toute personne indigente et dont la pertinence des prétentions est établie par une commission spéciale instituée juges aiguilleurs dans chaque tribunal de 1ere instance - Extension de la compétence . d'attribution de la justice cantonale, étant précisé que Bureautique. encadrement et recyclage des magistrats - Contrôle et suivi efficace des auxiliaires de justice - Amélioration de la situation matérielle des greffiers. huissiers et auprès de chaque notaires sont tribunal de 1ère fixés par la loi. instance. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et information information des générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant le ministère d'avocat n'est pas obligatoire auprès de cette instance. - Création de Manque de nouveaux personnes en tribunaux dans Droit. les îles éloignées de l'archipel - Rapprochement de la justice des justiciables. Il existe : - un centre d'accueil un service de consultations juridiques par téléphone - un service d'information générale par L'accueil et l'information du justiciable sur les procédures engagées qui le concernent sont assurés par l'avocat de celuici. Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges VANUATU - Formation et - La justice qualifiées recoûte très cher cyclage des juà Vanuatu ristes/avocats - Les honoraires - Information et des professiondocumentation nels sont très des individus élevés. sur le Droit. BELGIQUE Les témoins sont payés par les greffes pour leurs déplacements. L'avocat public est prévu par l'art 56 de la constitution et par la loi n° 24 de 1984. Il n'y a pas de - La coutume ne privilège de joue qu'un rôle juridiction en mineur dans le Belgique, excepté règlement des au pénal pour les litiges en magistrats et les Belgique. ministres. - Le droit belge connaît : • L'arbitrage • La médiation téléphone. • La conciliation. BENIN Les juridictions Ce sont les Les témoins, sur Nul, au Bénin, - Les tribunaux nationales n'ont différents leur demande n'est au-dessus de sont aucun service animateurs des bénéficient des la loi. compétents d'accueil et services indemnités de pour délibérer d'information judiciaires qui déplacement. en se fondant générale. informent les sur les justiciables sur coutumes (en les procédures matières engagées qui les civiles concernent. traditionnelles et état des personnes) - La conciliation existe en matière sociale. BULGARIE Il n'existe rien de Il n'existe rien de Les services Le principe est - Si la coutume spécial à e sujet. spécial à ce sujet. administratifs des prévu par la loi et n'est pas tribunaux garanti par le reproduite par s'occupent des système la loi, elle ne remboursements, judiciaire. joue aucun indemnités, etc. rôle - Il n'existe aucune procédure institutionnalisée. BURKINA Dans les palais, il Ce sont les Un grand effort Devant le - En matière n'existe aucun Magistrats et est fait pour Tribunal, tous les d'accidents de service particulier secrétaires qui l'instauration des justiciables sont circulation, d'accueil et font de leur indemnités aux égaux. des meurtres et d'information mieux pour témoins. coups mortels, l'information des la population justiciables. estime que l'argent ne peut remplacer le parent disparu et préfère se tourner vers la coutume plutôt que se constituer partie civile - l'arbitrage existe Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges en matière d'infraction simple 'police) - la conciliation existe dans la procédure de divorce dans la procédure de divorce et dans les différents relatifs à la législation du travail. BURUNDI Il n'existe aucun Les justiciables Il n'y a pas, au bureau chargé de s'adressent Burundi, de l'accueil et de généralement au services aux l'information, secrétariat-greffe témoins. dans les palais de des cours et justice burundais. tribunaux. Il n'existe rien. L'égalité de tous - il n'existe pas devant la justice une législation est un principe modernisée consacré par l'art. des régimes 16 de la matrimoniaux, constitution. successoraux et des libéralités. Aussi, dans une large mesure, c'est la coutume qui est appliquée. Il en est de même de petits conflits qui sont réglés par les notables locaux des collines - les procédures de médiation, de conciliation et d'arbitrage ne sont pas institutionnalisées. Les tribunaux sont délabrés et non aménagés. Au niveau de chaque juridiction, il existe un bureau des affaires générales. En général, chaque CAMBODGE Les services des Il n'y a aucun greffes s'en service aux chargent. témoins. D'après la constatation, les témoins refusent de participer à la recherche de la justice. Il faudra créer une caisse d'assistance aux frais pour les témoins. CAMEROUN Les bureaux des Il existe une affaires générales indemnité pour au niveau de les témoins. chaque juridiction est sensé s'occuper de l'information et de l'accueil. Les justiciables CANADA Les témoins peuvent En réalité : il y a - La conciliation des pressions des devant le responsables tribunal est politiques sur les obligatoire tribunaux. avant toute procédure - L'arbitrage est en cours d'institutionnal isation. Egalité parfaite - La coutume est en matière civile une source de mais en matière droit en pénale des matière civile, dérogations et des notamment obstacles dans le droit s'opposent à son matrimonial, application et patrimonial effective et même à tous - la loi n'est pas les niveaux de accessible. la procédure - La gestion de - La l'action pénale conciliation, la non prévue par médiation et des textes l'arbitrage ne existe. sont pas institutionnalisés. Le principe est reconnu - La coutume est Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges engagée concernant palais de justice a s'adressent obtenir une un service normalement à indemnité de d'accueil. leurs propres déplacement. avocats. Mais le personnel des greffes de la cour est en mesure de fournir certaines informations. Les services du procureur de la République auprès des tribunaux fournissent aux usagers toutes les informations possibles. Les services du procureur de la République auprès des tribunaux s'en chargent. Un service d'accueil et d'information existe au tribunal. Il n'existe aucun servie pour informer les justiciables sur les procédures engagées qui les concernent. CAP VERT Les témoins bénéficient des indemnités et des informations. par différentes législations dans la société Canadienne. surtout utilisée lorsqu'il s'agit des autochtones - L'arbitrage, la conciliation et la médiation connaissent une vitalité en matière civile, commerciale, criminelle et familiale. La constitution prévoit l'égalité de tous devant la justice. - CENTRAFRIQUE Des indemnités L'égalité devant sont accordées la justice est une seulement aux réalité en témoins qui Centrafrique. comparaissent dans les procès criminels. - Dans le système judiciaire du Cap Vert, le droit coutumier n'existe pas. Il n'existe pas non plus des procédures extrajudiciair es institutionnali sées comme l'arbitrage, la conciliation et la médiation. La coutume joue un rôle dans le règlement de petites affaires traitées par les chefs de quartiers ou de villages L'arbitrage est utilisé en matière de conflits sociaux entre administratio n et - Syndicats. La conciliation est utilisée en matière du travail, de divorce et de demande de pension alimentaire. COMORES - - - Tous les citoyens Comoriens sont égaux devant la justice. Les obstacles à la réalisation de ce principe sont entre autres le coût élevé de la justice, l'ignorance des citoyens et l'inexistence d'aide judiciaire. CONGO Il n'existe rien de Les justiciables Il n'en existe pas. Tous les spécial en matière sont informés par justiciables sont d'accueil. Les les greffes. égaux devant la justiciables justice. s'adressent Il n'y a aucun règlement extrajudiciaire des litiges. - - La coutume ne joue aucun rôle La conciliation est utilisée en matière Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et information information des générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant aux greffes des cours et tribunaux des palais de justice. Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges de divorce COTE D'IVOIRE Au tribunal Les justiciables d'Abidjan, il y a sont informés par un bureau prévu les greffes. pour l'accueil et l'information. Par contre, il n'existe rien dans les autres tribunaux. Conformément - La saisine des au décret n° 76juridictions 315 du 14 juin pénales est 1976, portant gratuite fixation des frais - En matière de justice civile et criminelle, commerciale, correctionnelle et il existe une de simple police, assistance les témoins judiciaire perçoivent des pour les plus taxes. démunis. - DJIBOUTI Aucune structure Aucune structure En principe, des d'accueil n'est n'est prévue. indemnités sont prévue. prévues. Mais, dans la pratique, seuls les témoins qui viennent des localités de l'intérieur du pays les reçoivent. EGYPTE Devant les Instances judiciaires, la coutume ne s'applique pas La conciliation existe en matière de procédure de divorce et en matière sociale Il existe une loi relative à l'arbitrage (loi n  93-671 du 9 août 1993). La loi est encore récente et son application est encore timide. L'égalité des sont - La coutume devant la justice joue un rôle est un principe du très important droit positif. En à tous les réalité, il y a des niveaux et en inégalités dues toute matière. aux inégalités Les sociales. justiciables ont le choix d'opter pour la justice coutumière - La conciliation est prévue, notamment en matière sociale. Il est prévu, dans chaque palais de justice, service d'accueil du public chargé de lui fournir toutes les informations nécessaires. Des services spécifiques se développent dans les juridictions, afin de faciliter les contacts entre les usagers et le service public. En principe, les avocats se chargent de guider et d'informer leurs clients. En outre, les justiciables peuvent s'adresser au personnel du bureau d'accueil concerné. Les renseignements relatifs aux procédures en cours sont donnés, le plus souvent, par les services qui ont en charge les dossiers. Les témoins Le principe peuvent recevoir d'égalité devant la une indemnité de justice est garanti. déplacement. FRANCE La loi du 24 août 1993 a permis aux témoins d'être dans certaines conditions, assistés d'un avocat devant le juge d'instruction. Ce principe, composante de l'égalité devant la loi est un principe de droit à valeur constitutionnelle. La coutume joue un rôle essentiel dans les affaires commerciales. Dans certains milieux ruraux, l'influence de la coutume est prépondérante - Le droit égyptien connaît les procédures de l'arbitrage et la conciliation, notamment dans les litiges commerciaux et sociaux. Dans le souci d'adapter la réponse judiciaire aux réalités sociauxéconomiques, la démarche adoptée vise à mettre à la portée du justiciable une justice fondée sur la conciliation et la Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges médiation. Le recours à ces procédures associe les. partie d'un conflit civil ou pénal à sa solution. GABON Inexistant. Rien Il existe une Le principe indemnité allouée d'égalité devant la aux témoins. justice est bien respecté. GUINEE Aucune structure Les justiciables Seul les témoins La justice occupe d'accueil et sont accueillis et cités devant la la place centrale d'information informés au Cour d'assises de la dévise de la générale. niveau des bénéficient d'une Guinée. Le greffes et des indemnité. principe d 'égalité secrétaires des devant la justice parquets. se traduit par la prohibition de toute discrimination à l'égard des justiciables. LAOS La coutume joue un rôle, surtout en matière successorale. La coutume joue un rôle important en matière civile (litiges relatifs à la famille, au mariage, à la tutelle, aux successions et les contestations foncières) - La conciliation est institutionnali sée par les art.2 et 3 du code procédure civile et commerciale - L'arbitrage est prévu par le code des activités économiques. Les informations peuvent être obtenues gratuitement auprès : - De la permanence du Bureau de greffe près du tribunal - Au service de justice provinciale ou de district Au parquet provincial ou de district - Auprès du comité d'Administrati on du village - Au commissariat de police de son quartier. Il n'existe aucun service à ce niveau. Voir les institutions cicontre. Les informations peuvent aussi être données par l'avocat du justiciable. Les témoins Tous les citoyens - La coutume convoqués sont sont égaux devant joue un rôle indemnisés (frais la loi. dans le de transport, règlement de nourriture, hôtel) certains selon les barèmes litiges civils fixés par la loi. - Les procédures Cette de conciliindemnisation ation, arbis'étende aux trage et interprètes médiation éventuels. sont utilisées officiellement . LIBAN L'information Les indemnités n'est donnée aux des témoins se justiciable que limitent à leurs par leurs avocats. frais de déplacement qui sont d'ailleurs dérisoires. Le principe de l'égalité est consacré par les articles 7 et 9 du code de procédure pénale. - - La coutume est une source de droit dans le système légal libanais. Mais, son rôle est limité aux affaires commerciales L'arbitrage est reconnu en matière civile et commerciale. La médiation et la conciliation sont obligatoires en cas de litiges collectifs de travail. LUXEMBOURG Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et Service aux information information des témoins générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant Il existe un Cf. ci-contre. - Frais de service déplacement d'information et informations. d'accueil juridique qui fonctionne tous les jours du lundi au samedi pendant les heures de bureau. - Dans les palais de justice d'une MADAGASCAR Les témoins perçoivent l'indemnité de transport et les frais de séjour quand ils sont retenus quelques temps loin de leur domicile. Mais, comme ces indemnités ne couvrent totalement leurs dépenses, ils ne montrent aucun empressement à venir témoigner MALI Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges Le principe est garanti. Mais le fait que chacun doit faire face à ses propres frais d'avocat, indépendamment de l'issue du procès, constitue un obstacle éventuel à la pleine réalisation du principe. La coutume ne joue aucun rôle La loi du 26/11/1981 portant approbation de la convention européenne sur l'arbitrage de Genève. En dehors de Bamako, il n'existe aucune structure d'accueil ou d'information dans le palais de justice. Les justiciables sont informés par le juge chargé du dossier ou son greffier, et par leurs conseils. Les témoins perçoivent une indemnité, s'ils en font la demande. Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant Service aux témoins - Les informations sont données auprès des secrétariats greffes. MAROC Des indemnités de déplacement et de transport sont accordées aux témoins. MAURICE L'égalité de tous les citoyens devant la loi est un principe respecté, en dehors des cas légaux d'immunité ou de protection spéciale. La coutume joue un rôle très important, surtout en matière civile (succession Le recours à l'arbitrage, à la conciliation et à la médiation est courant voire institutionnalisé. Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges Tous les citoyens sont égaux devant la justice. Cependant certaines procédures spéciales sont prévues pour certaines catégories des fonctionnaires de l'État. L'arbitrage est fréquent en matière commerciale La conciliation est utilisée en matière sociale. En l'absence d'un accueil institutionnalisé, le justiciable est reçu par le personnel administratif qui le dirige vers le Magistrat en chambre. Les informations sont publiées et affichées sur des panneaux prévus à cet effet dans chaque palais de justice. De plus, toute personne peut obtenir toute information supplémentaire du personnel de la cour. La loi prévoit que chaque témoin a droit à une indemnité pour sa présence quotidienne à la cour. En outre, une allocation de transport est prévue. Pour les témoins professionnels, une indemnité spéciale est prévue. La constitution - La coutume ne garantit l'égalité joue aucun de tous les rôle. citoyens devant la - Les justice. procédures extrajudiciaires institutionnalisées existent et sont utilisées. Il s'agit de la médiation (ministère du travail), de la Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant Service aux témoins Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges conciliation (Industrial Relations Commissions) et de l'arbitrage (tribunal d'Arbitrage Permanent). MAURITANIE En général, les Les juges comme Tous les citoyens justiciables sont les reçus sont sont égaux devant reçus par le tous à la la justice. greffier en chef disposition des chargé des greffes justiciables pour qui les informe leur fournir tous des modalités les pratiques avant renseignements d'entamer toute utiles. procédure. NIGER La coutume joue un grand rôle dans le règlement de certains litiges en particulier dans le domaine social. Il n'existe rien. Il n'existe rien. Les témoins reçoivent des indemnités. - CANADA-NOUVEAU BRUNSWINCK - La coutume joue un rôle en matière d'état des personnes et des successions, et devant le juge de paix - La conciliation est prévue devant le chef coutumier (litige de champs, divorce.) Dans les palais de justice, il n'y a pas de service d'accueil et d'information générale. Le personnel de la cour peut fournir un certain nombre d'informations sur demandes. Les tribunaux estiment qu'ils ne peuvent pas s'immiscer dans le contenu d'une procédure. Une personne qui reçoit une assignation à témoigner recevra d'office un montant d'argent. L'égalité devant la justice est un principe inscrit dans la loi constitutionnelle de 1982. Le principal obstacle à la pleine réalisation de ce principe est que la charte n'est contraignante que pour le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. - • • CANADA-QUEBEC Les douze palais - Le programme - Des brochures Le gouvernement de justice les plus INFOVAC sont à la s'est engagé à importants permet aux disposition des mettre en œuvre offrent un service victimes, dans témoins. les mesures spécifique une affaire - Indemnités préconisées dans d'accueil aux criminelle, sont payables le cadre du justiciables qui d'être aux témoins sommet de la permet d'orienter informées de pour perte justice tenu au les usages l'évolution du Québec en février 1992 et qui La coutume ne joue pas de rôle dans le règlement extrajudiciair e des litiges. Des études sont en cours sur les possibilités de l'utiliser pour le règlement des litiges dans des communautés des premières nations du pays Entre 90 % et 95 % des litiges se règlent à l'amiable L'arbitrage est fréquemment utilisé dans les contrats privés et les relations de travail La médiation est surtout utilisée dans les conflits familiaux. La coutume ne joue aucun rôle. La médiation est offerte sur tout le territoire canadien à la cour des petites créances. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins : égalité devant la Justice : règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et Service aux Egalité devant la information information des témoins justice générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant vers les services dossier. de temps, repas, touchent requis. Pour les - Les centres coucher et frais notamment les autres Palais de d'aide aux de transport. aspects sensibles justice, le service victimes - Il n'existe pas concernant les est offert par les d'actes de services groupes employés du criminels spécifiques vulnérables. greffe. (CAVAC) aux témoins si offrent des ce n'est aux informations. victimes - Certains d'actes organismes criminels. communautair es. - Services téléphoniques. ROUMANIE Des règlements extrajudiciaires des litiges Elles sont en voie d'implantation dans les causes contestées en matière familiale. Dans tous les tribunaux, il y a toujours un juge chargé d'accueillir les justiciables et de leur donner des informations générales. Le juge, les services de greffe, d'archives et de registre de chaque tribunal informe les justiciable sur les procédures les concernant. Les présidents reçoivent aussi en audience. Le tribunal ou le Il n'y a aucune parquet accorde discrimination une indemnité devant la justice. aux témoins. Les frais de voyage et de séjour incombent à la partie qui a demandé le témoignage. - - Le rôle de la coutume est limité aux domaines civil et commercial La coutume de droit international est plus utilisée, sous réserve de réciprocité Le droit roumain a institutionnali sé l'arbitrage. Il est utilisé en cas des litiges patrimoniaux (en droit civil et commercial), et de droit du commerce international. RWANDA - Il y a un agent - Il n'y a rien. chargé Les chefs de d'entendre les juridictions parties avant s'organisent d'intenter une pour répondre action en aux requêtes justice de la - Il n'y a pas population. encore de palais de justice. - - SENEGAL Nul n'est - La coutume supérieur à la joue un rôle loi surtout en dans les matière de conditions droit foncier et légales, on est de droit traité de la successoral même - L'arbitrage et manière. la conciliation Mais, en sont matière de la institutionnalis défense, seuls és. les riches peuvent se faire représenter. Rien n'existe en Rien n'est prévu matière d'accueil spécialement. et d'information. Rien n'est Le principe est également prévu. affirmé dans l'art. 1 de la constitution. - - Le bureau du greffier de la cour suprême donne des informations générales sur le fonctionnement de la justice. Les bureaux des greffiers sont à la disposition des justiciables pour des informations sur les procédures engagées. SEYCHELLLES Les greffiers et Le système de son assistant « Legal Aid » fournissent des permet un informations aux semblant d'égalité témoins en cas de devant la justice. demande ou de requête. - la coutume ne joue plus un rôle important sauf dans la célébration du mariage l'arbitrage et la conciliation sont prévus. Mais ne sont pas encore entrés dans les mœurs. La coutume n'a pas de place dans le système judiciaire des Seychelles Les procédures d'arbitre existent. Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et information générale en dehors de toute procédure engagée Accueil et information des justiciables sur les procédures engagées les concernant Service aux témoins SUISSE Egalité devant la Des règlements justice extrajudiciaires des litiges Le système d'accueil dans les palais de justice diffère beaucoup de canton à canton : - A Genève, l'ordre des avocats a institué une permanence juridique dans les palais de justice - A Fribourg, il n'y a pas un véritable service d'accueil, mis à part le secrétariat du palais. Les secrétariats des tribunaux fournissent aux justiciables des renseignements généraux sur les procédures qui les concernent. Les témoins sont en principe indemnisés, indépendamment du type de procédure (civile ou pénale). Du principe de l'égalité devant la loi, inscrit dans la constitution, les juges du tribunal fédéral ont dégagé divers droits subjectifs pour l'individu : - Interdiction du déni de justice - Droit d'être entendu - Droit à un procès équitable - Droit à l'assistance judiciaire gratuite. - Il n'existe aucun service d'information auprès des tribunaux TCHAD Rien n'est prévu. Les témoins convoqués au pénal reçoit une indemnité sur les frais de justice criminelle. Il existe une catégorie de citoyen qui se considère audessus des lois (refus de répondre aux convocations, refus d'exécuter la décision du juge). - - TOGO le code civil suisse reconnaît à la coutume comme étant la deuxième source du droit, après la loi le recours à l'arbitrage est fréquent dans le domaine du droit commercial international la conciliation constitue une étape obligatoire de la procédure civile la conciliation est utilisée devant les juges de paix, pour des problèmes généralement mineurs. En matière civile, la coutume est la seconde source du droit du droit. En milieu rural, toutes les affaires civiles sont réglées sur la base de la coutume L'arbitrage et la conciliation sont utilisés. Il n'existe rien. Il existe, au sein de chaque tribunal de première instance, bureau d'accueil et d'information, tenu par un magistrat du parquet appelé juge aiguilleur dont le rôle est . d'informer les justiciables et le guider dans leurs démarches. Il n'existe rien. En vertu des décrets n° 1476 et 1549 en date du 9 et 26 juillet 1993, il a été institué un bureau de relation avec les justiciables dont le rôle est de recevoir et d'examiner toute requête émanant des citoyens et d'y apporter la solution requise. Les témoins reçoivent, en justice criminelle, 300 FCFA par jour et le remboursement de leurs frais de transport. TUNISIE L'art. 67 du code de la procédure pénale permet d'accorder au témoin une indemnité qui est fixé par le procureur de la République. L'art. 62 du même code permet de recevoir la déposition du témoin à sa résidence s'il lui est Le principe de l'égalité devant la loi est consacré par la constitution (Titre II). - L'art. 6 de la constitution tunisienne stipule l'égalité de tous devant la justice. - La coutume est utilisée dans les règlements des affaires d'envoûtemen t (sorcellerie) Les procédures d'arbitrage de conciliation et de médiation ne sont pas institutionnali sées. La coutume joue un rôle très réduit dans le système judiciaire tunisien, mis à part quelques applications en matière commerciales Un nouveau code de l'arbitrage a été Accès à la Justice Accueil des justiciables, traitement des victimes et des témoins ; égalité devant la Justice ; règlement extrajudiciaire des litiges Accueil et Accueil et information information des générale en justiciables sur dehors de toute les procédures procédure engagées les engagée concernant Service aux témoins Egalité devant la justice Des règlements extrajudiciaires des litiges impossible de répondre à la citation. Il existe des brochures contenant diverses informations. Des brochures contenant diverses informations sont à leurs dispositions VANUATU Les témoins reçoivent des indemnités. Promulgué en Tunisie, en vertu de la loi n° 42 du 26/4/1993 - La procédure de conciliation est obligatoire en matière de statut personnel, pour les affaires de prud'homme, en matière d'accident de travail et pour les affaires civiles et commerciales relevant du juge cantonal. - L'art. 62 du même code permet de recevoir la déposition du témoin à sa résidence s'il lui est impossible de répondre à la citation. Le principe est garanti par la constitution et appliqué strictement. - - La coutume joue un rôle en matière foncière et au niveau des villages. La médiation est prévue par le ch. 2 de la Constitution sont aussi utilisés. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINISTRAT IF JURIDICTIONNE L Du texte De la prévoyant garantie de le contrôle l'indépenda (constitutio nce de ceux n ou loi) qui l'exercent BELGIQUE Certains Des brochures et campagnes guides passives au pratiques Ministère de sont la Justice. disponibles gratuitement au Ministère de la justice. - Moniteur belge - Banques de données : • Justel • Judit • Cedex - Recueils : • pasinomie • omnilegie • bulletin législatif belge • recueil des Lois et Arrêtés Royaux de Belgique • bulletin Usuel des lois et Arrêtés. Il existe au sein du Ministère de la justice un service d'accueil et d'informatio ns - journal officiel - revues émissions radiodiffu sées. Elles se font . Il n'en à travers existe pas des radios rurales BENIN . Il n'en existe pas. BULGARIE De l'enga- Des répagement de rations la responsabilité de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État - - La Satisfaisant. Constituti on est publiée dans les trois langues nationales - Les lois sont promulgu é es en Français et en Néerland ais. Les cours d'instruction civique sont dispensés. L'enseignem ent des droits de l'homme est en projet. Un effort est - Le degré fait dans ce de sens. La lisibilité Constitution est a été relativem traduite ent faible dans en raison quelques de langues l'analphab nationales. étisme (80 % de la populatio n) - Journal officiel - Banques de données - Recueils - Revues - Bulletin d'informa tion sur la législatio n des pays occidenta ux Les médias Il n'en font des existe pas. campagnes d'informatio n sur certains sujets comme la criminalité. - Journal officiel - Revue Burkinab é de Droit (l'unique revue qui existe - Journaux quotidien s et hebdoma daires. « Le quart Il n'en d'heure du existe pas. justiciable » , est une émission radiotélévis ée destinée à informer les justiciables sur leurs droits. Il n'en existe pas. BURKINA Le code des personnes et de la famille a été traduite en langues nationales et sera diffusé avec l'aide et le financement du projet « Vulgarisat ion du CPF ». La philosophie du droit est enseignée à l'école secondaire. Les Il est bon. documents juridiques essentiels sont rédigés en bulgare, la langue officielle du pays. L'éducation civique est prévue dans les programme s. Quelques- Il est bon. uns comme le code des personnes et la famille. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINI STRATIF JURIDICTIONNE L Du texte De la De Des prévoyant garantie de l'engageme réparation le contrôle l'indépenda nt de la s (constitutio nce de ceux responsabili n ou loi) qui té de l'État l'exercent BURUNDI De l'exécution des décisions condamnan t l'État - - Les Insignifiant. Très peu L'éducation campagne insignifian civique est s t. prévue dans d'informa les tion ont programmes été de limitées à l'enseignem la ent législatio secondaire. n Mais les politique, thèmes à la essentiels constituti sont : on, et au - Le code patriotism électoral e - Campagne - Les élargie en institutio ce qui ns concerne - La démoles droits cratie de la femme. CAMBODGE - Journal Les Il n'existe Très peu. L'éducation officiel campagnes rien. civique est sont enseignée à Circulair essentiellem l'école. Mais es, ent faites ne laisse pas instructio par des de place à ns organisation l'informatio s n sur la international justice es et les ONG. CAMEROUN - Constitution - Code électoral - Code des personne s et de la famille. Seules les usagers du droit et quelques initiés peuvent lire les textes législatifs et jurisprudent iels. Tous les documents sont en langues nationales. Certains sont traduits. La population lit les textes jurisprudent iels et législatifs. Car la langue Khmère est facile. - Journal officiel - Banques des données : • archives nationales • bibliothèq ue de la cour suprême et de la Chancellerie - Bulletin des arrêts de la cour suprême, le répertoire chronolog ique - Revues : Juridisinfo et revue Cameroun aise de Droit (n'apparaÎt plus) - Emission radio : Il existe des - Des campagnes bureauxd'informatio conseil en n en faveur faveur des des femmes femmes à travers des - la radio et ONG, le la MINASCO télévision F, la radio et les la activités télévision. du comité des droits de l'homme. Des guides pratiques ont été diffusées en faveur des femmes. Les manuels d'éducation civique utilisés dans les écoles réservent une place assez importante à la justice. Les documents juridiques ne sont pas traduits en langues nationales. Médiocre. Reste au niveau des spécialistes. Le public n'en lit pas. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte De la De Des De TRATIF CTIONNE prévoyant le garantie de l'engageme réparations l'exécution L contrôle l'indépenda nt de la des (constitutio nce de ceux responsabili décisions n ou loi) qui té de l'État condamnan l'exercent t l'État • le verdict • l'émission de la police • le droit au féminin - Emission télé : le verdict. - Journaux officiels - Banques de données - Recueils - Revues - Autres : Bureau des conférenci ers : un service offert à la populatio n pour explicatio n des divers aspects du Droit. - Journal officiel - Revue du Ministère public (la dernière publicatio n date de quelques années) - Fichier de mise à jour de la législation . Il existe un réseau de vulgarisatio n et d'informatio n juridique (VIJ) Il existe beaucoup d'organisati ons spécialisées de VIJ qui sont soutenues par le ministère de la justice. CANADA Depuis 1985, le Ministère de la justice produit des documents de VIJ qui sont distribués au public par l'entremise du réseau de VIJ et des organismes gouverneme ntaux. On s'emploie à élaborer des programmes d'enseignem ent de ces matières dans les écoles canadiennes . Les documents sont écrits en français et en anglais. CAP VERT Pas encore. Il existe un Il n'en existe L'éducation Aucune projet de pas. civique n'est traduction. création pas, d'une d'une façon bibliothèque générale, juridique. prévue dans les programmes d'enseignem ent. CENTRAFRIQUE Le Ministère s'est donné comme projet la rédaction de tous les règlements en langue courante. C'est accessible. - Journal officiel - Recueil des arrêts de la cour suprême (ne paraît plus depuis 1985, faute de moyens financiers ). COMORES Il existe théoriquem ent un journal officiel. - Il existe une Il n'en existe Il n'en existe émission pas. pas. radio hebdomadai re dénommée « l'homme et la loi » qui informe le public sur le fonctionnem ent de la justice. COMORES - Il existe quelques émissions d'informatio n et - CONGO La cour suprême du Congo dispose d'une collection L'enseignem Aucune ent traduction. d'éducation civique est prévu mais, aucune place n'est faite à l'informatio n sur la justice. - - L'éducation Aucune civique a été traduction. instituée dans les programmes Nul. seul les étudiants et les professionn els du droit lisent et comprennen t les textes législatifs et jurisprudent iels. Presque nul. Il est très élevé en raison du taux élevé de scolarisation État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIST JURIDICTI Du texte De la De Des De RATIF ONNEL prévoyant le garantie de l'engageme réparations l'exécution contrôle l'indépenda nt de la des (constitutio nce de ceux responsabili décisions n ou loi) qui té de l'État condamnan l'exercent t l'État de vulgarisatio n destinées aux justiciables : - Ngayina yo na quartier - Libertés et justice - Keba na camera. de brochures et guides pratiques. Mais elle ne paraît plus depuis un long moment. de l'enseignem ent depuis le début du processus démocratiqu e. L'informatio n sur la justice n'est pas donnée. COTE D'IVOIRE Des Il n'en existe Il n'en existe - Les - Journal officiel séminaires pas. pas. Ils programm existent et es - Banques de formation sont diffusés d'enseigne de données concernant par les ment font une place - Recueils certaines éditions lois - Revue juridiques à ivoirienne fondamental de Côte l'éducatio es sont de d'Ivoire. n civique. L'informatio sciences organisées à juridiques l'intention n sur la justice se - Actualités des juridiques praticiens. fait dans les écoles . professionn elles DJIBOUTI (90 %). Les Il est bon documents juridiques n'existent qu'en français et ne sont pas traduits en langues nationales. Journal officiel. Quelques Il n'en existe Il n'en existe articles dans pas. pas. le journal « la Nation ». - Les - Journal médias, officiel - Banques les centres de de données recherche s et des - Recueils de institution jurisprude s nce spécialisé es Périodiqu accordent une place es juridiques important . e à la vulgarisat ion des informati ons sur le droit. EGYPTE Certaines brochures sont disponibles mais pas en nombre suffisant. FRANCE Des - Journal Diverses Une brochures officiel actions sont circulaire - Banques menées à interministé sont souvent de destination rielle du distribuées à données du grand 8/10/1991 travers des - Recueils public. du Ministère opérations de - Revues « portes l'éducation ouvertes ». - Le Les programmes d'enseignem ent font une place à l'informatio n sur la justice. Mais d'une manière très limitée. L'instruction civique est prévue dans les programmes d'enseignem ent dans certaines écoles. Les documents sont rédigés en français seulement. En principe bon : le Français est compréhens ible pour tout le monde. L'éducation civique est prévue dans les programmes scolaires. Elles donne un aperçu du système judiciaire. Les documents sont rédigés en Arabe. Le langage juridique est technique. Toutefois, les lois sont le plus souvent, accompagné es des notes explicatives qui facilitent la compréhens ion des textes. L'éducation civique est enseignée dans les établisseme nts scolaires français. Elle est Des efforts sont consentis en France pour rendre plus accessible la lecture du journal Ministère de la justice dispose depuis 1977 d'une collection de fiches pratiques donnant des nationale et du Ministère de la justice a mis en place l'opération « justiceécole » dont les objectifs sont : aujourd'hui considérable ment revalorisée. La connaissanc e officiel et des recueils de la jurisprudenc e. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIST JURIDICTI Du texte De la De Des De RATIF ONNEL prévoyant le garantie de l'engageme réparations l'exécution des contrôle l'indépenda nt de la décisions (constitutio nce de ceux responsabili n ou loi) qui condamnan té de l'État l'exercent t l'État information s concrètes sur les droits, les acteurs et les institutions judiciaires. Ces fiches sont distribuées dans les juridictions, les associations et certaines collectivités locales. - Journal officiel - Hebdoinfo. - informer les personnel s des établisse ments scolaires sur les missions et le fonctionn ement de la justice - sensibiliser les élèves sur le rôle de la justice. Il n'en existe Il n'en existe pas. pas. de la justice et de ses institutions fait partie de cet enseigneme nt. GABON L'éducation civique est prévue dans les programmes d'enseignem ent. Les Le degré de documents lisibilité est sont bon. uniquement en français. - Journal Officiel - Journal HOROYA. - Journal officiel - Banque de données - Quotidiens nationaux et télévision nationale. - Une campagne d'informatio n sur les droits de l'enfant a été organisée en 1990 - Séminaires d'informatio n et de sensibilisati on organisés par des ONG. Le ministère de la justice organise plusieurs séminaires sur les notions générales des droits pénal, civil et économique , au profit des magistrats, des officiers de justices, de la police et de l'armée. GUINEE Au niveau Il n'en existe Les Aucune programmes traduction. de la Radio- pas. d'enseignem Télévision, ent font une il y a des place à émissions l'éducation spéciales civique. sur le Droit Mais et la justice. l'informatio n sur la justice n'a pas une place particulière. LAOS Le Il n'y a Ministère de aucune la justice a brochure. un projet concernant la diffusion de l'informatio n judiciaire et juridique, la vulgarisatio n du droit et des droits, et leur lisibilité. LIBAN Pour le moment, l'éducation civique ne fait pas partie des programmes scolaires. Un projet allant dans ce sens est en cours. Les documents juridiques sont essentiellem ent rédigés en langue nationale sauf les contrats qui concernent les étrangers, les traités et convention qui sont rédigés à la fois en langue nationale et dans la langue des pays concernés. La rédaction législative et jurisprudent ielle n'est pas à la portée de tout le monde. Toutes les rédactions législatives et juridiques sont lisibles pour le public. - Journal II n'existe Officiel rien. - Banques de données (depuis 1983) - Recueils (ABINADE Ret BAROUD) - Revues privées - Traités, Il n'existe rien. Il n'y en a pas. L'éducation civique est prévue dans les programmes scolaires. L'informatio n sur la justice y est introduite de façon timide. Presque tous les documents juridiques essentiels sont rédigés en langues nationales. La lecture des documents législatifs et jurisprudent iels est limitée, en principe, aux professionn els (juges, avocats étudiants en droit, académicien s). État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État Encyclopédi es juridiques, thèses, etc. - Journal officiel (Mémorial A, B, C) - Banques de données - Recueils - Divers publications d'auteurs luxembourg eois. - journal officiel Il y a une vingtaine d'années, des campagnes visant à assurer une meilleure information du citoyen sur le Droit ont été organisées. - La radio nationale LUXEMBOURG Un service Des L'éducation d'accueil et brochures civique est d'informatio de enseignée à n juridique a vulgarisatio l'école. Une été créé. n sont place est éditées dans faite à deux l'informatio langues n sur la (français et justice. allemand). La langue française étant la langue de l'administrat ion au Luxembour g, les textes législatifs n'existent qu'en cette langue. MADAGASCAR Il n'en existe Actuelleme L'éducation Le journal pas. nt le seul Civique a officiel est Le législateur et les juridictions s'efforcent à rédiger les textes et jugements dans un langage aussi compréhens ible que possible. En dehors des - revue juricho - organe de presse. s'efforce de donner des renseigneme nts pratiques concernant l'application du droit - Une télévision privée tend à prendre la relève des émissions radio qui disparaissen t peu à peu. guide qui existe est rédigé par l'association des femmes juristes. Il est consacré à la primauté du droit et est édité aux frais de l'UNICEF, il est publié en français et en nombre restreint. Mais il est en cours de traduction. MALI - journal - des - le Des officiel campagnes communiqu brochures et - banques de d'informatio é de presse guides données (les n sont du Conseil pratiques archives du organisées des sont secrétariat par : Ministres disponibles Général du * des - le dans Gouvernem parlementair « briefing » certains ent) es à la fin de hebdomadai services. - recueils chaque re par la des codes et session pour porte-parole textes expliquer à du usuels du la gouverneme Mali de population nt. 1959 à 1992 le contenu * recueil des des textes textes adoptés législatifs et * les réglementair associations es du des jeunes Ministère de avocats et la culture et des femmes communicat juristes ion * la radio et * recueil des la textes télévision. statutaires été réintroduite dans le programme officiel d'enseignem ent. édité en malgache et en français. Il en est de même pour tout recueil de lois édité en dehors du Journal Officiel. spécialistes et des personnes chargées de les appliquer, personne ne s'intéresse à la lecture des lois. Les programmes d'enseignem ent prévoient des cours d'éducation civique. Les textes ne sont pas pour le moment traduits en langues nationales. Avec un taux d'alphabétis ation très bas, il va de soi que la lisibilité de la rédaction législative et jurisprudent ielle demeure à l'échelle nationale une affaire d'élites. de la fonction publique État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État * revue de la justice * revue du syndicat autonome de la Magistratur e. - bulletin officiel - banque de données : centre national de documentati on jurisclasseu rs revues : * publicatio n de l'APRE * publicatio ns de certaines facultés de droit. - La radio et la télévision nationales consacrent des émissions d'informatio nà l'occasion de l'application de nouveaux lois et règlements. MAROC L'éducation civique enseignée dans les écoles prévoit l'informatio n sur la justice. MAURICE - Journal Ils existent Sous l'égide Les officiel au niveau de chaque différents (Governeme des médias, Ministère, ministères nt Gazette) avec la des agences se chargent - Recueils : participation spécialisées de * Green's des ont été l'organisatio digest 1843 membres du instaurées. n de forum- L'éducation civique et les valeurs morales font parties des programmes scolaires. Les lois et Le degré de règlements lisibilité est sont rédigés bon. dans la langue officielle, l'Arabe, avec une traduction en français. Les documents essentiels sont rédigés principalem ent en anglais. Ils * Mauritius barreau. report 1995 * Lalouettes Digest * Revues : * Mauritius Iaw review * Bar Chronicle * Revue des étudiants en Droit de l'université de Maurice - Autres : * Glover's abstract * Boolellbanymandh ub Commendiu m. - Journal officiel. Il existe des campagnes d'informatio n générale. - Journal de Il n'en existe Monaco. pas - Recueils. - Revues. Par exemple, au Ministère de la femme et de la famille, des agences fonctionnent très bien. débats, de séminaires et d'ateliers de travail, pour éduquer les citoyens les citoyens sur leurs droits. Des brochures sont publiées par la suite. Mais l'informatio n sur la justice n'est pas systématiqu e. MAURITANIE Les programmes d'enseignem ent font une place à l'éducation civique et à l'informatio n sur la justice, d'une façon particulière. MONACO Des Il n'en existe L'éducation structures pas. civique est existent et enseignée. consistentDe plus, des en : information - un système s sur la de justice sont consultation données à sont traduits en français quand le besoin se fait sentir pour une diffusion plus large. Les Le degré de documents lisibilité est juridiques très bon. sont rédigés en arabe et en français. Les documents juridiques sont rédigés dans la langue officielle qui est le Français. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) juridique gratuite. - Un accueil période des groupes d'élèves par des magistrats. - Journal officiel - Banques de données encours de réalisation - Recueils (arrêts de la cour suprême, arrêts de la cour d'appel de Niamey). - Journal officiel. - Banques de données - Recueils - Revues - Dépliants d'informatio n. Les campagnes sont faites par des associations . - De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État travers des livres scolaires. NIGER Il n'en L'éducation existe pas. civique est prévue et une place est faite à l'informatio n sur la justice. Les documents ne sont pas traduits en langues nationales. CANADA-NOUVEAU-BRUNSCHWICK Le service - les écoles Les public secondaires documents d'éducation de la sont et province obligatoire d'informatio offrent un ment n juridique cours rédigés en du optionnel en français et Nouveau11e et 12e en anglais, Brunswick année sur les deux organise, « institution langues parfois, des s politiques, officielles campagnes économique du d'informatio s et Nouveauns La juridiques » Brunswick. section néo- un cours brunwick du de droit est barreau aussi canadien dispensé - La rédaction s'est simplifiée et le langage est plus moderne qu'il ne l'était. Il n'en demeure pas moins que la complexité inhérente à la justice rend la majorité de ces textes organise des campagnes d'informatio nà l'occasion de la journée du Droit. - journaux officiels - banques de données - recueils - revues. Elle existe. Lors de la mise en vigueur des lois, des règlements ou de programmes touchant la population, les ministères responsable s mettent en place des campagnes d'informatio n. lorsqu'il est demandé par plus de 18 étudiants. Elles existent. Par exemple, le téléphone juridique (SOQUIJ), les CAVACS (organismes subventionn és d'aides aux victimes). CANADA-QUEBEC Des ces dépliants, programme guides et s font brochures généraleme de nt une très vulgarisatio faible place n portant sur à des l'éducation questions juridique. d'intérêt général sont offerts gratuitement et ce, sur une base permanente. Au ministère de la justice seulement, les documents totalisent 50 titres. ROUMANIE difficiles à comprendre pour plusieurs citoyens. La constitution canadienne prévoit que les lois, les règlements édictés en vertu des lois, ainsi que les autres actes de nature législative de la province du Québec doivent être en français et en Anglais. Le concept de lisibilité est complexe et nous croyons qu'il est utopique de prétendre le mesurer. Nous considérons que la lisibilité est la caractéristiq ue du texte juridique bien écrit. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État - le moniteur officiel - recueils : Il existe des brochures et guides pratiques. L'éducation civique est enseignée dans des Les campagnes générales de vulgarisatio Au Ministère de la justice, fonctionne Toute la législation est publiée en langue De l'exécution des décisions condamnan t l'État - 1° la législation de la Roumanie 2° décentrali sation du gouverneme nt de la Roumanie et d'autres actes normatifs 3° répertoire de la législation de la Roumanie 4° l'annuaire législatif des actes publiés dans le Moniteur officiel de la Roumanie 5° les décisions de la Cour suprême de la justice - revues : - 1) le Droit - 2) étude de droit Romain - 3) la revue de droit commercial. n du droit et d'informatio n se font par la publication de certaines lois dans les journaux. - Journal officiel - Recueils - Revues - Chroniques judiciaires. Chroniques judiciaires à l'égard de la population. - Journal officiel Elles avaient depuis 1990 un service d'informatiq ue juridique. Ce service est composé de juristes et d'informatic iens et traite à la fois les lois, la jurisprudenc e et la théorie juridique. Ils sont diffusés par abonnement ou par vente publique. lycées spécialisés, en sciences sociales. roumaine et, parfois, en hongrois. Une partie des lois est traduite en langues international es. RWANDA Il n'en existe Il n'en existe L'éducation Les Faible. pas. pas. civique est documents prévue dans sont traduits les en langue programmes nationale d'enseignem (KINYA ent RWANDA). secondaire. SENEGAL Il n'existe Des Les A En dehors rien. brochures et programmes l'exception des milieux - Codes disparu mais disponibles. réapparaisse nt depuis un an, grâce à des organisation s privées. Elles concernent surtout la famille. guides pratiques sont diffusées par le ministère de la justice. d'enseignem ent prévoient des cours d'instruction civique, à l'école primaire. SEYCHELLES - Journal Outre la Il n'existe Il n'en a pas. L'éducation officiel radio et la rien. civique fait - Recueils télévision, il partie des d'arrêts de la n'existe pas programmes Cour d'autres scolaires. suprême et systèmes Les seuls de la cour pour aspects d'appel vulgariser le juridiques - Radio, droit. qui y ont télévision, une place journaux. sont l'organisatio n constitution nelle et politique de l'état. du code électoral, tous les documents sont rédigés en français. professionn els, ce degré est presque nul. Les documents juridiques sont rédigés exclusiveme nt en Anglais. exceptionne llement, ils sont traduits en français. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent SUISSE - Journal Des Des centres Des officiel campagnes de brochures et - Banques d'informatio consultation des guides de données n sont ou des pratiques - Recueils menées lignes sont de plus - Revues pendant la téléphoniqu en plus - Disques période qui es sont disponibles. informatiqu précède les institués par es (CD votations des De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État L'éducation civique est dispensée dans le cadre du cours d'histoire. D'une façon générale, la lisibilité est bonne. Car, les textes sont rédigés dans un langage relativement Les textes législatifs fédéraux sont publiés dans les trois langues officielles. Il en est de même des ROM). populaires. associations qui protègent des groupes spécifiques : enfants battus, locataires… - Journal officiel - Banques de données (secrétariat général du Gouvernem ent, Ministères, Centre de formation sur le développem ent, Musée national) - Journaux. Les Il n'en existe principaux pas. acteurs de l'information et de la vulgarisation du droit sont : L'Université de NJDAMEN A Les associations GERDDES - TCHAD. - Journal officiel. Il n'en existe pas. - Journal officiel - Banques de données - Plusieurs recueils - Revues - Manuels - Média. Elles sont fréquentes notamment à l'occasion de la publication d'une nouvelle loi. - Journal Elles traités simple et internationa donc facile ux. d'accès. TCHAD Le centre de formation sur le développem ent publie des brochures sur les notions de Droit. L'éducation civique a fait son entrée dans les programmes des lycées à la rentrée 1994-1995 Les textes Le degré de législatifs lisibilité est et faible. jurispruden tiels ne sont publiés qu'en français. TOGO Il n'en existe Il n'en existe L'éducation Aucune pas. pas. civique est traduction. enseignée dans les écoles. TUNISIE Elles Des L'éducation Les Le degré de existent au brochures civique fait documents lisibilité est sein de tous sont partie des juridiques moyen. les publiées par enseigneme sont rédigés tribunaux de le Ministère nts en arabe première de la justice dispensés à (langue instance et et par le l'école. La nationale) et au centre de Centre de Justice fait en français recherches recherches partie des ou au besoin juridiques et juridiques et programmes en toute judiciaires. judiciaires. . autre langue étrangère. VANUATU Elles Des Il y a pas de Aucun Très réduit. officiel - Rapports officiels - Recueils (Vanuatu Law Reports). existent n'existent pour les pas. droits des femmes et des enfants. brochures et guides pratiques sont disponibles auprès des ONG. cours d'éducation civique à l'école. Toutefois, des lycéens et collégiens sont invités à visiter de temps en temps les cours et tribunaux et à assister aux séances. document n'est traduit en langue nationale. Le grand public n'est pas destinataire de ces textes. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) X X De la De Des garantie de l'engageme réparations l'indépen- nt de la dance de responsabili ceux qui té de l'État l'exercent BELGIQUE Constitution fédérale du 05/05/1993 BENIN Constitution du 11/12/1990 BULGARIE X BURKINA Constitution du 11/16/1991 BURUNDI Constitution du 13/3/1992 CAMBODGE CAMEROUN Loi fondamentale CANADA Constitution X CAP VERT Constitution X X X X De l'exécution des décisions condamnan t l'État Charte canadienne des droits et libertés. X X X X X X X X X X X X X X CENTRAFRIQUE Constitution du 14/1/1995 COMORES CONGO COTE D'IVOIRE Constitution DJIBOUTI Constitution EGYPTE Constitution de 1971 FRANCE Constitution de la 5ème République (4 octobre 1958) et ses préambules GABON Constitution GUINEE Loi fondamentale LAOS Constitution LUXEMBOURG Constitution MADAGASCAR Constitution du 18/9/1992 MALI Constitution MAROC Constitution révisée du 9/11/1992 MAURITANIE Constitution du 20/7/1991 NIGER Constitution CANADA-NOUVEAU-BRUNSWICK Loi constitutionnelle de 1982 - État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDI- Du texte De la De Des De TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) X X X X - - garantie de l'engageme réparations l'indépen- nt de la dance de responsabili ceux qui té de l'État l'exercent QUEBEC - Lois constitutionnelles de 1867 et de 1982 - Chartes des droits et libertés de la personne ROUMANIE Constitution RWANDA Constitution SENEGAL Constitution SEYCHELLES SUISSE l'exécution des décisions condamnan t l'État - X TCHAD - X Charte de transition | TOGO X X Constitution du 14/10/1992 TUNISIE Constitution VANUATU Constitution BELGIQUE Déclaration du 7/11/1987 Le contrôle est exercé par la Cour d'arbitrage qui est consacrée dans la Constitution (art. 142). - La Cour est composée de 12 membres nommés par le Roi sur une liste double présentée alternativeme nt par la Chambre des représentants et par le Sénat. - Le statut des membres de la Cour s'apparente, pour l'essentiel, à celui dont bénéficient les magistrats de la Cour de cassation et du conseil d'État. - La Cour 1984 d'arbitrage peut être saisie d'un recours en annulation par : . Le Conseil des ministres . Le gouvernemen t d'une communauté d'une région . Le président d'une assemblée législative à la demande des deux tiers de ses membres . Toute personne physique ou morale qui justifie d'un intérêt - La Cour peut être aussi saisie d'une question préjudicielle. - L'arrêt d'annula tion a l'autorité absolue de la chose jugée. - L'arrêt rendu sur une question préjudici elle n'a qu'une autorité relative de la chose jugée. Le contrôle de la Cour est limité. La section de législation du Conseil d'État est le conseiller juridique de plusieurs personnes. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) - Contrôle préalable - Contrôle a posteriori De la De Des De garantie de l'engageme réparations l'exécution l'indépen- nt de la des dance de responsabili décisions ceux qui té de l'État condamnan l'exercent t l'État BENIN D'après 1993 Pas de Elles Pas de Il existe des Ils sont 7 l'art. 121 de statistiq s'impos limite commissions dont 4 ue. ent et d'ordre de lois à nommés par la Constitution, ne sont politique, l'Assemblée le bureau de - Contrôle par action - Contrôle par exception - Il est exercé par la Cour constitutionn elle prévue par la Constitution. l'Assemblée nationale et 3 par le président de la République, pour une durée de 5 ans renouvelable une fois. Ils sont inamovibles et jouissent d'une immunité sauf en cas de flagrants délits. Leurs fonctions sont incompatibles avec celles de membre du gouvernemen t et l'exercice de tout mandat électif. la Cour peut être saisie par le président de la République ou encore par tout membre de l'Assemblée nationale avant promulgation des lois. D'après l'art. 122, la Cour peut être saisie par tout citoyen qui s'estime lésé et dans certaines conditions. BULGARIE BURKINA Contrôle Les membres Les 1992 Pas plus préalable qui sont conditions de de 4 en exercé par la magistrats saisine de la 92-93. chambre professionnel Cour constitutionn s sont suprême qui elle prévue nommés par suspendent le par la le président délai de Constitution. de la promulgation République, des textes sur sont fixées proposition par la loi du ministre (ordonnance de la Justice. n° 91/0050 Ils sont du 26/8/1991, soumis au art. 25 à 40). statut de leur - - - suscepti juridique nationale. bles ou La Cour d'aucun matériel. suprême peut recours. être consultée par le gouvernemen t. Il en est de même pour le ministère de la législation. - - - Elles s'impose nt et ne sont suscepti bles d'aucun recours. Matérie lles et humaine s. Absenc e de stage de perfectio nnement . La Commission nationale de codification et la direction de la législation et de la documentatio n sont souvent saisies. La Cour suprême peut être consultée par l'exécutif. corps. Les 6 membres extérieurs sont nommés par le président de la République (3 membres) et le président de l'Assemblée nationale. Ils bénéficient d'une indemnité mensuelle. - Contrôle préalable - Contrôle a posteriori - Contrôle par action - Contrôle par exception. Il est exercé par la cour constitutionn elle prévue par la Constitution. Les membres de la Cour sont choisis par le président de la République, parmi les magistrats et les juristes de haut niveau. Leur statut est calqué sur celui de la Cour suprême, avec quelques modifications . BURUNDI Certaines 1992 12 autorités politiques seulement sont habilitées à saisir la Cour. Tout requérant doit passer par les autorités ou avoir la qualité pour agir. Elles ne sont suscepti bles d'aucun recours. Ingéren ces politique s Absenc e d'un statut pour la Cour et ses membre s Difficul tés matériell es et juridiqu es. Formellemen t, il n'en existe pas. Mais, sur le plan informel, il existe des services juridiques au ministère de la Justice, qui s'en chargent. CAMBODGE État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan l'exercent Contrôle préalable, a posteriori, par action et par exception. - Le contrôle est prévu par la Constitution et est exercé par la Cour constitutionn elle. Contrôle a priori par action exercé par la Cour suprême prévue par la Constitution. Le Conseil constitutionn el compte 9 membres désignés par le Roi (3 membres), l'Assemblée nationale (3 membres) et Conseil supérieur de la magistrature (3 membres). Leur mandat est de 9 ans et leur statut sera défini par la loi organique constituant le Conseil constitutionn el. Les membres titulaires de la Cour suprême sont nommés par président de la République, sur proposition du Conseil supérieur de la magistrature. Les autres membres sont choisis par le président de la République en raison de leur Seuls le Roi, 1995 0 le président de l'Assemblée nationale et les députés au 1/10e peuvent saisir la Cour. L'Assemblée nationale peut saisir la Cour 30 jours après l'adoption des lois pour règlement intérieur. Les tribunaux peuvent demander un avis a posteriori. CAMEROUN Seul le Aucune Néant président de la République peut saisir la Cour suprême. Tout citoyen qui s'estime lésé doit passer parle président de la République en lui adressant une simple lettre accompagnée de la loi litigieuse. t l'État - Pas de volonté politique de transpar ence Difficul tés matériell es et juridiqu es. 1. Conseil des ministres 2. Commissio n des lois de l'Assemblée nationale 3. Possibilité pour les députés de faire des propositions à l'Assemblée nationale. Politique Il existe des s services spécialisés à tous les niveaux : - Ministères - Primature - Présidence - Assemblée nationale. compétence et de leur expérience. Le contrôle s'effectue a posteriori, par la Cour suprême du Canada, créée par la loi sur la Cour suprême. La nomination des juges à la Cour suprême du Canada est effectuée par le gouverneur en Conseil (Cabinet fédéral). La Cour suprême est un tribunal de droit et d'équité qui possède le statut d'une Cour supérieure d'archives et qui agit à titre de cour générale d'appel pour tout le pays. Les juges de la Cour suprême peuvent contrôler leur propre procédure (Règles de la Cour suprême du Canada). CANADA Toute 1867 Plusieur La Cour personne, s suprême victime de a le violation ou pouvoir d'invalid de négation er les des droits et lois libertés qui fédérales lui sont et garantis par provinci la Charte ales. La peut saisir la Constitu Cour. tion lui donne le pouvoir de les déclarer inopéran te s - Les juges ne peuvent pas se substitue r au Parleme nt qui demeure responsa ble de l'adoptio n des lois. Il peut s'avérer difficile de mainteni r l'équilibr e entre le pouvoir judiciair e et le pouvoir législatif , dans un système fédéral comme le Canada. - Le contrôle de la Cour La loi sur le ministère de la Justice prévoit que celui-ci est responsable de l'examen des projets ou propositions des lois et de règlements soumis au ou présentés à la Chambre des communes en vue de vérifier si l'une de leurs dispositions est incompatible avec les dispositions de la Charte canadienne des droits et libertés. suprême est État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État exercé par voie d'action et intervien t après au moins deux instance s décision nelles. Ce qui entraîne des délais et De l'exécution des décisions condamnan t l'État des frais. CAP VERT - Contrôle préalable - Contrôle a posteriori - Contrôle par action Il est exercé par la Cour prévue par la Constitution. Les membres de la Cour suprême sont au nombre de 5 dont 1 est désigné par le président de la République, 1 élu par l'Assemblée nationale, les autres désignés par le Conseil supérieur de la Magistrature. Le président de la Cour a rang de ministre. Les autres membres ont rang de secrétaire d'État. CENTRAFRIQUE Contrôle exercé par la Cour Constitutionn elle dont l'existence est consacrée par une loi organique. Théoriqueme nt : - Contrôle préalable - Contrôle par action - Contrôle par exception Un Conseil constitutionn el est institué par la Constitution. Mais La Cour comprend 9 membres dont 3 sont nommés par le président de la République et 3 magistrats par leurs pairs. Les 3 autres membres sont nommés par le président de l'Assemblée nationale. La Cour peut 1995 Néant être saisie : - Par le président de la République ou le président de l'Assemblée nationale (pour la constitutionn alité des projets et propositions des lois, art. 27) - Par toute personne qui s'estime lésée (directement ou par la procédure de l'exception d'inconstituti onnalité, art. 73). COMORES Les membres Néant Néant du conseil constitutionn el sont au nombre de 9. Ils sont nommés par le président de la république (3 membres), par le président de l'Assemblée nationale (3 membres) et par le conseil de chaque île Ne sont Néant suscepti bles d'aucun recours. La Cour de cassation peut donner un avis juridique sur saisine du président de la République sur tout projet de loi ou convention internationale . Néant Une commission parlementaire étudie les textes législatifs avant leur adoption. Il n'y a aucune procédure pour les textes réglementaire s. - État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État il ne connaît (3 membres) pas Leur statut : d'existence néant. réelle. - Contrôle préalable - Contrôle a posteriori - Le contrôle est exercé actuellement par la Cour suprême en attendant la mise en place d'un Conseil constitutionn el prévu par la Constitution du 15 mars 1992. Le Conseil constitutionn el sera composé de 9 membres - 2 magistrats élus par le Conseil supérieur de la magistrature -2 enseignants de droit élus par leurs pairs. - 2 avocats élus par leurs pairs - 3 membres élus par le président de la République (1), le président de l'Assemblée nationale et le président du sénat. CONGO - Le président de la République - Le premier ministre - Le président de l'Assemblée nationale - Le président du Sénat - Le président de la Cour suprême - Le président du Conseil supérieur de l'information et de la communicati on - Les présidents des conseils locaux - 1/3 des députés ou des sénateurs. - COTE D'IVOIRE - - - Contrôle préalable exercé par le Conseil constitutionn el prévu par la Constitution. Le président du conseil constitutionn el est nommé par le président de la République après avis du président de l'Assemblée nationale. Il en est de même pour le viceprésident. Les conseillers sont nommés par le président de la République, la moitié étant désignée par le président de l'Assemblée nationale. - Contrôle préalable pour les lois organiques avant leur promulgation et pour le règlement intérieur de l'Assemblée nationale avant sa mise en application. - Contrôle a posteriori par exception. - Le Conseil constitutionn el comprend 6 membres nommés pour 4 ans et choisis parmi les éminents juristes. 2 d'entre eux sont choisis par le président de la république, 2 autres par le président de l'Assemblée natio- - Pour les engagements internationau x les plus importants, la saisine est faite par le président de l'Assemblée nationale - Pour les projets de lois, d'ordonnance s et de décrets réglementaire s, elle est faite par le président de la République. Dep Néant uis l'ind épen danc e. DJIBOUTI - Pour le 1993 Aucune contrôle préalable et le contrôle a posteriori par voie d'action, le Conseil constitutionn el est saisi : • Par le président de la République • Par le président de Néant Néant Elles ne sont suscepti bles d'aucun recours. Elles s'impose nt au pouvoir politique , à toutes les autorités administ ratives et - Le président de la République saisit le conseil constitutionn el pour les projets de loi, pour avis. Irrecevabilité financière : saisine par le président de la République ou par un quart des députés. Il y a en principe un contrôle de constitutionn alité et de légalité des lois et des règlements par le secrétariat général du gouvernemen t avant leur examen par le Conseil des ministres. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) Le contrôle exercé par le Conseil constitutionn el prévu par la constitution. nale, et les 2 restants par le Conseil supérieur de la magistrature. - Les anciens présidents de la République sont membres de droit. Le président du Conseil est nommé par le chef d'État. - Les membres du Conseil constitutionn el jouissent de l'immunité accordée aux membres de l'Assemblée nationale. De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent l'Assemblée nationale. • Par 6 députés. - Pour le contrôle a posteriori par voie d'exception, la juridiction saisie transmet l'affaire à la Cour suprême. Celle-ci a un mois pour écarter l'exception ou renvoyer l'affaire devant le Conseil constitutionn el. EGYPTE De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État juridicti onnelles ainsi qu'à toute personne physique ou morale. De l'exécution des décisions condamnan t l'État - Contrôle préalable - Contrôle a posteriori Il est assuré par la Cour suprême constitutionn el prévu par la Constitution (art. 174 à 178) et par la loi n° 48 de 1979 portant création de la Cour. Les membres de la Cour sont nommés par décret du président de la République selon l'article 4 de la loi n° 48 de 1979. Leur statut et garanties sont ceux des conseillers de la Cour de cassation. - Contrôle préalable - Contrôle par action Il est effectué par la Conseil constitutionn el prévu par la Constitution de 1958. Deux catégories de membres : - Les membres de droit qui sont les anciens présidents de la République - Les membres nommés qui sont au nombre de 9 parmi lesquels le président de la République nomme 3, le président de l'Assemblée nationale 3 et le président du Sénat 3. - Ils ont un 1. La Cour 1999 4 suprême peut soulever d'elle-même l'inconstitutio nnalité d'une loi ou d'un règlement s'appliquant au litige qui lui est déféré. 2. Une juridiction peut aussi la soulever. 3. Toute partie engagée dans un litige peut opposer une exception d'inconstituti onnalité. FRANCE Le Conseil 1958 288 doit être saisi avant la promulgation de la loi, par : - le président de la République - le premier ministre - le président de l'Assemblée nationale - le président du Sénat - 60 députés ou sénateurs. Elles Néant sont contraig nantes pour toutes les autorités et ont un effet « ergao mnes ». Si la dispositi on est insépara ble de l'ensemb le de la loi, celle-ci ne peut pas être promulg uée. Si elle est détachab le, la loi doit être promulg uée à l'excepti on de la dispositi on La principal e difficult é tient au fait que le contrôle ne s'appliqu e qu'aux textes de lois. Par ailleurs, le Conseil constitut ionnel doit être saisi et ne peut s'autosaisir d'un texte. - Conseil d'état Commission législative interministéri elle - Assemblée nationale Avant l'adoption d'un texte, la conformité à la Constitution peut être examinée par le Conseil d'Etat dans l'exercice de sa mission de conseil du gouvernemen t. mandat de 9 ans non renouvelable. Ils ne sont juges au sens État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent strict. Leur indépendance résulte des dispositions de l'ordonnance n° 58.-1067 du 7/11/1958. - Contrôle préalable pour les lois organiques - Contrôle a posteriori pour les autres lois - Contrôle par action. Il est exercé par la Cour constitutionn elle prévue par la Les membres de la Cour sont choisis à titre principal parmi les professeurs de droit, les avocats et les magistrats ayant au moins 40 ans d'âge et 15 ans d'expérience professionnel De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État Censuré e. GABON 1992 27 La Cour peut être saisie par : - le président de la République - le premier ministre - tout citoyen ou toute personne morale lésée par la loi. Elles ne sont suscepti bles d'aucun recours. La conformité peut être examinée par la Cour administrativ e. Constitution. le. Ou bien, parmi les personnalité qualifiées ayant honoré l'État et âgés d'au moins 40 ans. Ils sont indépendants et ne peuvent être révoqués avant le terme de leur mandat. - Contrôle préalable - Contrôle par action. Il est exercé par la Cour suprême (art. 64, 67, 78 et 83 de la loi fondamentale ). Les membres de la Cour suprême sont nommés par le président de la République. Ceux du siège après avis du Conseil supérieur de la magistrature (art. 81 de la loi fondamentale ). Ils sont régis par un statut particulier réglementé par la loi organique n° L91/011 du 23/12/1991 portant statut de la magistrature. GUINEE Aucune Générale Aucune La Cour La Cour est suprême saisie par un donne son recours avis sur les présenté par projets et le président propositions de la de lois, les République décrets et les ou par un actes nombre de réglementaire députées au moins égal au s qui lui sont soumis (art. 7 1/10e de membres de de la loi l'Assemblée L/91/008 du nationale, 23/12/91). sous la forme de requête adressée au premier président de la Cour suprême. LAOS Contrôle a posteriori exercé par l'Assemblée nationale. Contrôle a posteriori par le Conseil constitutionn el prévu par la loi constitutionn elle du 21/9/1990. - Les 10 membres du Conseil constitutionn el sont élus par la Chambre des députés (5) et le conseil des ministres (5) parmi les magistrats en exercice ou à la - - Néant LIBAN Le Conseil 1994 peut être saisi par : - Le président de la République - Le président du Conseil des ministres - Le président de la Chambre des - - Insuffisa nce des moyens en matériel et en personne l. Avant l'adoption des lois, leurs projets sont examinés par le comité d'élaboration des lois du ministère de la Justice. - - Avant leur adoption, les textes de la loi et les règlements sont très souvent État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) retraite ou parmi les professeurs titulaires des universités. Leur statut doit être précisé dans le règlement intérieur encore en étude. De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent députés - Les chefs des communautés religieuses. Les recours doivent être introduits dans les 15 jours qui suivent la publication des lois dans De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État soumis au Conseil d'État qui donne son avis à leur sujet. le Journal officiel. LUXEMBOURG Une décision définitive quantaux modalités d'exercice du contrôle n'a pas encore été prise. Contrôle a priori. Il est assuré par la Cour constitutionn elle prévue par la Constitution de 1992. La Cour a 9 membres. 3 sont nommés par le président de la République, 2 par l'Assemblée nationale, 1 par le Sénat et 3 par le Conseil supérieur de la magistrature. Leurs fonctions sont incompatibles avec celles de membres du gouvernemen t ou parlement, vace tout mandat public et électif et toute activité professionnel le rémunérée, ainsi qu'à l'appartenanc e politique ou syndicale. MADAGASCAR - Saisine a priori par le président de la République pour les lois et ordonnances - Saisine a priori par les présidents des chambres parlementaire s pour le règlement intérieur de chaque chambre - Saisine par les pouvoirs publics pour donner un avis sur la constitutionn alité de tout projet de décret - Saisine par la voie d'exception d'inconstituti onnalité soulevée par une partie devant une juridiction quelconque. MALI - - La saisine de la Cour constitut ionnelle est limitée par des dispositi ons de la Constitu tion - Le mécanis me de la saisine par voie d'excepti on n'est pas encore maîtrisé par les citoyens. La Cour Constitutionn elle peut être consultée par les pouvoirs publics pour donner son avis sur la constitutionn alité de tout projet de décret. Le Conseil d'État peut être également consulté par les pouvoirs publics sur les projets de textes législatifs et réglementaire s. En outre, le Conseil d'État peut procéder à la demande des pouvoirs publics à des études sur des textes de lois. - Contrôle préalable - Contrôle a posteriori - Contrôle par action - Contrôle par exception. Le contrôle exercé par la Cour constitutionn elle prévue par la Constitution (art. 25). Les 9 membres de la Cour constitutionn elle sont choisis par : - le président de la République (3 membres dont 2 juristes) - le président de l'Assemblée nationale (3 membres dont 2 juristes) - le Conseil supérieur de la magistrature (3 membres). - 1995 Néant Sans objet Matériel L'avant-projet les est initié par les services du département compétent. Il est ensuite transmis au secrétariat général du gouvernemen t. Vient après l'appréciation critique du comité de coordination des cabinets ministériels. Il est enfin soumis au conseil des ministres puis au bureau de État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État l'Assemblée. MAROC - Contrôle préalable - Contrôle par action. Le contrôle est exercé par le Conseil Constitutionn el prévu par la Constitution révisée de 1992. 4 membres sont nommés par le Roi pour 6 ans. 4 membres sont nommés par le président de la Chambre des représentants après consultation des groupes parlementaire s, pour 6 ans. Le Roi nomme aussi le président du Conseil constitutionn el. Chaque catégorie de membres est renouvelable par moitié tous les 3 ans ; Leurs fonctions sont incompatibles avec celles de membre de gouvernemen t, de la Chambre des représentants ou du Conseil économique et social et avec tout mandat électif. Saisine 1963 d'office pour les lois organiques. En ce qui concerne les lois ordinaires, le Conseil peut être saisi par le Roi, le premier ministre, le président de la Chambre des représentants ou le quart des membres composant cette dernière. MAURICE - Elles ne sont suscepti bles d'aucun recours. Elles s'impose nt aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administ ratives et juridicti onnelles. Les Principa les Difficult és sont liées aux règles d'organis ation et de fonction nement de la Chambr e Constitu tionnelle de la Cour Constitu tionnelle . La constitution définit clairement dans son article 45 les matières qui relèvent du domaine de la loi, les matières autres que celles de ce domaine appartiennent au domaine réglementaire . Le gouvernemen t peut opposer l'irrecevabilit é à toute proposition de la loi ou amendement qui n'est pas du domaine de la loi. En cas de désaccord, le Conseil Constitutionn el statue dans un délai de 8 jours. Contrôle a posteriori exercé par la Cour suprême prévue par la Constitution. - La Cour suprême a 9 membres qui sont tous des juges. chef juge est nommé par le président de la République, après consultation du premier ministre. Les Seniors puîné judge sont nommés par le président de la République sur avis conforme du chef juge. Les 7 autres puînés juges sont nommés par le président sur avis conforme de la Judicial and Legal Service Commission - Les juges de la Cour suprême sont inamovibles. - Le 1968 requérant doit avoir un intérêt à agir et la Cour rejette impliciteme nt le concept d'action populaire. - Il existe aussi des conditions de forme et de délai. - Le requérant doit faire état d'un préjudice certain. Aucu Les ne décision s prises donnent à la Cour constitut ionnelle la possibili té de mettre en exergue certaines atteintes aux principa ux fondame ntaux de la Constitu tion. MAURITANIE Le fait que le contrôle se fait a posterior i signifie tant qu'une action n'a pas été intentée en Cour suprême , la loi présumé e constitut ionnelle demeure valide et pourrait même se voir appliqué e. - Le contrôle peut s'exercer sous forme d'un contrôle politique lors des débats parlementair es. - Au niveau du ministère de la Justice, les textes en cours de rédaction sont examinés pour s'assurer de leur conformité à la Constitution . Contrôle préalable exercé par le Conseil constitutionn el prévu par la Constitution en son titre VI. Le Conseil comprend 6 membres dont 3 sont nommés par le président de la République, 2 par le président de l'Assemblée nationale La saisine du 1993conseil 1994 appartient au président de la République, au président de l'Assemblée nationale, au 2 Elles Aucune Au niveau de redonne la primature, nt un il existe une regain direction de de la législation crédibili qui examine té à cette les projets nouvelle des lois. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État et 1 par le président du Sénat. Le président du Conseil fait partie des 3 membres désignés par le président de la République. Il a voix prépondérant e en cas d'égalité des voix. Les membres du conseil constitutionn el ont un mandat de 9 ans. Ils jouissent de l'immunité parlementaire . Leurs fonctions sont incompatibles avec celles de membre du gouvernemen t et du parlement. président du Sénat, ou au 1/3 des députés de l'Assemblée nationale ou encore au 1/3 des sénateurs. MONACO institutio n qui est le Conseil constitut ionnel et constitu e un avertisse ment pour les autorités politique s qui doivent savoir qu'il existe désorma is un contrôle efficace de leurs errement s. Contrôle a posteriori, tant par voie d'action que par voie d'exception. Le contrôle est assuré par le tribunal suprême prévu par la Constitution. Le Tribunal suprême est composé de 5 membres titulaires et de 2 membres suppléants. Ces membres sont choisis parmi les juristes les plus compétents, âgés de 40 ans au moins, et nommés par le Prince et à l'agrément duquel ils sont présentés, hors de leur sein, par le Conseil national, le Conseil d'État, le Conseil de la Couronne, la Cour d'appel et le tribunal de première instance. Ces membres sont indépendants et leur rémunération est assurée par l'État. - Les recours 1911 se font avec l'assistance obligatoire d'avocat défendeur. Le délai de recours devant ce Tribunal est, à peine d'irrecevabilit é, de 2 mois à compter de la publication de l'acte attaqué. - En toute autre hypothèse, le recours doit, à peine d'irrecevabilit é, être formé dans les 2 mois à partir du jour où le fait sur lequel il est fondé a été connu de l'intéressé. NIGER 1 - Les depuis décision 1967 s prises s'impose nt à l'admini stration et aux autorités judiciair es. - La dispositi on déclarée inconstit utionnell e n'a plus d'effet. - L'une des principal es difficult és tient à la particula rité de la procédur e qui est réglée strictem ent et mérite un examen approfon di par des juristes qualifiés . Le service juridique du gouvememe nt est chargé de préparer les textes. Le Conseil d'État est chargé dedonnerson avis sur ies projets de lois et d'ordonnanc es qui sont soumis à son examen. Une commission parlementair e joue aussi un rôle important. - Contrôle préalable (art. 98 de la Constitution) - Par action (art. 98 de la Constitution) ) - Par exception (art. 98 de la Constitution). Le contrôle est exercé par la Chambre constitutionn elle de la Cour suprême prévue par la Constitution. - Le président propose des personnalités pour 5 ans. Le président de l'Assemblée propose des personnalités pour 5 ans. Les anciens présidents de la République sont membres d'office - Le viceprésident près la Cour Article 98 de la Constitutio n. 1993 - Annulati on de la loi ou du décret. - - État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État suprême est membre - La présidence est assurée par une personnalité nommée en Conseil des ministres pour 5 ans. CANADA-NOUVEAU-BRUNSWICK De l'exécution des décisions condamnan t l'État Contrôle judiciaire par toutes les instances qui exerce le pouvoir judiciaire (tribunaux). Les membres des tribunaux sont nommés selon le libellé des lois créant les différents tribunaux du pays. Ils jouissent d'une très grande indépendance par rapport au système politique. Tout citoyen 1867 Pas de Les peut Saisir le statisti décision tribunal sur que. s prises une question ont pour de effet constitutionn l'invalid alité. ation de la loi, de la clause ou du règleme nt. CANADA-QUEBEC -Le contrôle est limité à la répartiti on des pouvoirs entre le fédéral et les province s. - Il y a un danger de conflit entre l'apparei l judiciair e et le pouvoir législatif à propos de l'interpré tation des textes constitut ionnels. Il y a une vérification par les services juridiques du ministère via l'avocat constitutionn aliste. - Contrôle en principe a posteriori. Une certaine forme de contrôle préalable. Le contrôle est exercé par les tribunaux de droit commun. - Les juges des cours supérieures sont nommés par le gouvernemen t fédéral. Les juges de la Cour du Québec et des cours municipales sont nommés parle gouvernemen t du Québec. - Les membres des tribunaux administratifs sont choisis d'après des règles énoncées par leur loi constitutive. Les juges sont indépendants, inamovibles, autonomes et jouissent d'une sécurité financière. - Contrôle a priori Contrôle a Posteriori. La Cour est composée de 9 juges, Nommés par le Toute 1867 Plusieu personne rs touchée directement par une loi peut en contester la validité constitutionn elle devant les tribunaux. ROUMANIE La saisine de 1992 10 la Cour ne peut être Faite que par le Une loi déclarée inconstit utionnell e est simplem ent sans effet et inopéran te Un des inconvé nients du contrôle a posterior i est que certaines mesures législati ves peuvent avoir été largeme nt appliqué es avant d'être déclarée s inconstit utionnell es. Il existe des procédures destinées à assurer au préalable la constitutionn alité des lois et des règlements. Ces procédures sont exercées successiveme nt sous les autorités du ministre de la Justice et du Conseil exécutif et par l'Assemblée nationale. - Elles - La sont règle du obligatoi réexame res « erga A présent le Contrôle préventif et préalable des État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan l'exercent Il est exercé président de la président de la par la Cour Roumanie (3 République, le constitutionne membres), par président de lle prévue par la Chambre l'une des la des députés (3 chambres du Constitution. membres) et Parlement, la (titre V). le Sénat (3 Cour suprême membres). de Justice, 50 Leur mandat députés au est de 9 ans, moins ou 25 non sénateurs au renouvelable. moins. Les membres de la Cour sont indépendants dans l'exercice de leur mandat et inamovibles pour sa durée. Le président de la Cour est assimilé au président de la Cour suprême et les autres juges à son viceprésident. RWANDA t l'État omnes », n, par le projets de lois pour Parleme est exercé par toutes les nt, de la le Conseil autorités décision législatif, publique d’incons récemment s, s'il titutionn créé. s'agit alité d'un prononc contrôle ée dans postérieu le r - dans contrôle le cas préventi d'un fcontrôle L’inexis antérieur, tence des la loi est moyens réexamin légaux ée ou pour promulg assurer uée si la le saisine respect avait des suspendu décisions e la de la promulga Cour. tion. L’inexist ence de 2 degrés de juridictio ns : le fond et le recours. Contrôle préalable exercé par la Cour constitutionn elle et prévue par la loi fondamentale . Les membres de la Transmission des Cour constitutionn elle lois par sont nommés par le l'assemblée président de la Cour nationale. suprême sur décision du conseil supérieur de la magistrature. Ils ont aussi le statut du personnel judiciaire. 1962 SENEGAL - Difficile Difficile Avis motivé à savoir à savoir sur demande par le Conseil d'Etat (art. 27 protocole d'accord sur le partage du pouvoir). - Contrôle préalable. Contrôle a posteriori par action pou par exception. Le contrôle est exercé par le Conseil constitutionn el qui est prévu par la Constitution et créé et organisé par la loi organique n° 92/23 du 30/5/1992. Les membres du Conseil constitutionn el sont nommés par décret pour une durée de 6 ans non renouvelable. Il ne peut être mis fin a ce mandat avant son expiration que sur la demande des intéressés ou pour incapacité physique et sur avis conforme du Conseil. Dans tous les cas, les intéressés sont entendus. - Une requête 1992 est adressée au président du Conseil constitutionn el. Celle-ci doit être signée, par le président de la République et contenir les moyens invoqués. Avis est donné au président de l'Assemblée nationale. 2 Les décision s du conseil constitut ionnel font autorité pour toutes les institutio ns publique s. Il est encore tôt de faire un bilan en moins de 3 ans de fonction nement. L'assemblée générale consultative du conseil d'État donne au gouvernemen t un avis motivé sur les projets des décrets et des lois ou à l'Assemblée nation nationale en cas de proposition de lois. L'avis motivé doit porter en outre sur la constitutionn alité, État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État ou la légalité des dispositions dont il est saisi. - Contrôle par voire d'action (sauf pour les actes Les membres du Tribunal fédéral sont élus par SUISSE Tout 1874 Données Effet particulier non cassatoir peut saisir le disponib e. Tribunal les. - Le contrôle n'est pas systémat - Tous les projets de lois sont élaborés par fédéraux) Contrôle par voie d'exception. Le Tribunal fédéral, dernière instance du contrôle judiciaire, est prévu par la Constitution (art. 106CST et 113 CST). Contrôle a priori par la Chambre constitutionn elle de la Cour d'appel. L'existence de cette chambre est prévue par une loi ordinaire. l'Assemblée fédérale. Ils sont magistrats judiciaires à plein temps, élus pour 6 ans et rééligibles. La Chambre compte 7 membres parmi lesquels 3 sont désignés par le ministre de la Justice, 2 par le président de la République et 2 par le président du Conseil supérieur de la transition. Leur statut est le même que celui des magistrats. fédéral, dans un délai de 30 jours. ique Impossi bilité pour le juge constitut ionnel de contrôler les lois fédérales . TCHAD La chambre La 1 en peut être cha 1995. saisie par le mbr président de e la République fonc et le tion président du ne Conseil depu supérieur de is la transition, 1994 ou le % des . membres de ce dernier conseil. Il y a une possibilité d'autosaisine. TOGO - Contrôle La Cour La Cour peut Pas préalable constitutionn être saisie enco Contrôle par elle avant la re action comprend 7 promulgation opér Contrôle par membres des lois, par : ation exception. Il dont 2 élus - le président neIle est exercé par par de la la Cour l'Assemblée république constitutionn nationale, 1 le premier elle prévue par le ministre - le par la président de président de Constitution la l'Assemblée - les commissions d'experts. Le ministère de la Justice contrôle systématique ment tous les projets de lois. Aucune Absence Le Conseil décision. de supérieur de moyens. transition examine les projets de lois venant du gouvernemen t. - - N'existent pas encore. de la IVe République togolaise mais non encore fonctionnelle. République, 1 par le premier ministre, 1 magistrat élu par ses pairs, 1 avocat et 1 professeur de l'Université du Benin élus par leurs pairs. Elus pour 7 ans non renouvelable, ils bénéficient de la même immunité que celle d'un député de l'Assemblée nationale. - Contrôle préalable exercé par l'intermédiair e du Conseil constitutionn el institué par la loi n° 39 du 18/4 1990. - Le Conseil constitutionn el est Les membres du Conseil constitutionn el sont au nombre de 9 et nommés par le président de la République, en fonction de leur compétence juridique. nationale 1/5 des députés des l'Assemblée nationale. Par ailleurs, toute personne, au cours d'une instance judiciaire, peut soulever l'exception d'inconstituti onnalité. TUNISIE C'est le 1990 24 président de la République qui soumet les projets de lois au Conseil constitutionn el qui se prononce sur leur conformité à la Constitution. Avis Aucune N'existe pas consuIta tif État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) en voie de se transformer De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État en organe constitutionn el. VANUATU - Contrôle La Cour La Cour 1980 3 préalable suprême suprême est Contrôle a compte 4 saisie par posteriori. - membres. Le voie d'action Le contrôle président de juridictionnel est assuré par la Cour est le. la Cour nommé par le suprême président de prévue par la la République Constitution. après consultation du premier ministre et du leader de l'opposition. Les autres membres sont nommés par le président de la Cour suprême après avis de la Commission de la magistrature. Les membres de la Cour sont inamovibles et indépendants. X X - Le projet de loi déclaré non conform e est amendé par le Parleme nt - Une loi déjà en applicati on déclarée non conform e à la Constitu tion devient caduque (inapplic able) Respect du principe de la séparatio n des pouvoirs prévu parla Constitu t ion. BELGIQUE Prévu par la En vertu de La Constitution la loi responsabili organique té de l'État du peut être 23/12/1946, engagée. les juges conseillers d'État Initiative Il n'en existe. de la mise en œuvre de ce contrôle. Le présiden t de la Républi que n'a pas de conseil juridiqu e suscepti ble de le conseille r sur des aspects techniqu es de ce contrôle et sur sa mise en œuvre. Des Elles sont réparations exécutées. sont accordées. bénéficient des mêmes garanties d'indépenda nces et d'inamovibil ité que les juges judiciaires. BENIN Une loi Théoriquem organique, ent, elle est l'ordonnanc garantie par e n° 21/66 le conseil sur supérieur de l'organisatio la n de la Cour Magistratur suprême. e par le Chef de l'État. X La Elles responsabili peuvent être té de l'Etat attribuées. peut être engagée sur le concept de la faute, faute de service L'Etat ne se conforme pas dans l'immédiat mais à long terme. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État public, faute non détachable du service X La loi. BURKINA La constitution est ses articles 130131 et 133 garantit l'indépendan ce du corps de la magistrature sous l'autorité du Conseil Elle peut Elles sont être engagée pécuniaires. et il peut en résulter une condamnati on à une peine pécuniaire en réparation. L'Etat s'exécute, mais il arrive que la dotation financière ne suffise pas pour couvrir le montant des condamnati ons pécuniaires. Supérieur de la magistrature et du Président du FASO. X X X BURUNDI La Elle est constitution garantie est une loi parla (Code de Constitution l'organisatio sur le plan n et de la normatif, le compétence juge n'a judiciaire). d'autre maître que la loi. La requête doit être fondée et présentée selon les formes et délais prescrits par le décret-loi relatif à la procédure suivie devant les juridictions administrati ves. CAMBODGE Le contrôle Indépendan En principe, est prévu ce des juges elles sont par la juridictionn attribuées Constitution els. en principe. et par une Mais jamais loi. en pratique. CAMEROUN L'art. 9 de Cette Elle peut l'ordonnanc indépendanc être engagée e n° 72-06 e est dans les cas du prescrite par par 26/8/1972 le statut de l'ordonnanc fixant la e n° 72-06 l'organisatio magistrature du n de la Cour (décret 26/8/1972 suprême, n° 82-467 fixant modifiée du l'organisatio par les lois 04/10/1982) n de la cour n° 75-16 du . suprême. 08/12//75 et 76-28 du 14/12/1976. Il y a des dommages et intérêts. D'une manière générale, l'État se conforme aux décisions qui le condamnent . Elles sont attribuées en principe, mais jamais en pratique. En principe l'État s'exécute jamais en fait. Possibles. D'une manière générale, l'État n'exécute. Mais, il le fait quand bon lui semble. X X Le contrôle est consacré par la jurisprudenc e et prévu par des lois particulières (p. ex. loi sur la cour fédérale) et la charte Canadienne des droits et libertés. CANADA C'est la constitution qui assure l'indépendan ce des tribunaux supérieurs en prévoyant que le gouverneur général nomme les juges des tribunaux supérieurs … la Constitution impose au Parlement (et La responsabili té de l'État peut être engagée si ses fonctionnair es et préposés ont, dans le cadre de leurs fonctions, dérogé à une obligation envers le demandeur. En cas de violation d'un droit ou d'une liberté garantis par la charte, l'État peut être tenu de donner la réparation que le tribunal estime convenable et juste dans les circonstance s, par exemple, des dommaqes Le principe fondamental de la primauté du droit exige que le gouverneme nt se conforme aux décisions rendues par les tribunaux et s'acquitte des obligations que lui imposent la constitution et la loi. L'État État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État non à l'organe exécutif) l'obligation de fixer et de payer le traitements, allocations et pensions des juges des cours supérieures. De plus, l'indépendan ce est une notion implicite dans la Charte et la Déclaration Canadienne des droits. Enfin, le droit canadien reconnaît depuis longtemps l'indépendan ce de la magistrature . CAP VERT Il est prévu L'indépenda Elle peut par la nce est être engagée constitution assurée par absolument. et détaillé le degré dans les lois d'indépenda ordinaires. nce des tribunaux. CENTRAFRIQUE intérêts (qui peuvent également être ordonnés indépendam ment de la charte, en raison de la responsabili té civile de la couronne). canadien exécute de manière très satisfaisante les décisions qui le condamnent . Peuvent être L'Etat attribuées. s'exécute plus ou moins. X X X Le contrôle est prévu par la Constitution et consacré par une loi organique. Le contrôle est exercé par des magistrats professionn els et des juges délégués. L'inamovibi lité leur est garantie en tant que magistrat du siège. Elle peut Peuvent être être engagée attribuées. dans les conditions fixées par la loi organique. COMORES Le contrôle Le contrôle Elle peut Peuvent être est prévu est assuré être engagée attribuées. par une loi. par des en cas juges d'excès de judiciaires. pouvoir et de violation de loi. CONGO Prévu par la L'indépenda La loi. nce de la responsabili Magistratur té de l'État e. peut être engagée devant les tribunaux administrati fs ou d'appel, devant Des réparations peuvent être attribuées devant les juridictions de 1er degré et en Appel devant la chambre Les décisions condamnant l'État sont exécutées de manière très satisfaisante . La principale difficulté est relative à la trésorerie dans les cas de paiements de dommages et intérêts L'Etat n'exécute pas d'une manière satisfaisante les décisions le condamnant par mauvaise volonté de l'administrat ion. L'Etat se conforme aux décisions le condamnant , sous réserve de l'exercice des voies de recours. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) X X De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État la chambre administrati ve ou la cour suprême. COTE D'IVOIRE La loi Ils La organisant bénéficient responsabili la Cour du statut des té de l'État suprême. Magistrats peut être de l'ordre engagée : judiciaire - si son Agent a commis une faute. - Pour mauvais fonctionne ment du service. - Pour responsabi lité sans faute et présomption de responsabili té. DJIBOUTI Le contrôle Le Conseil Le Conseil est prévu du du par la loi. contentieux contentieux administrati administrati f est placé f à sous la compétence présidence de plein du Président contentieux. de la Cour Il connaît d'appel, donc les magistrat litiges indépendant mettant en . cause la De l'exécution des décisions condamnan t l'État administrati suprême. ve ou la Cour Suprême. Elles sont attribuées. Absence de mesures d'exécution forcée. Elles sont attribuées. D'une façon générale, l'État se conforme aux décisions qui le condamnent . responsabili té de l'État djiboutien. X X X Le contrôle est prévu par la Constitution et par une loi. En vertu de la Constitution de 1971, le Conseil d'État devient juge administrati f de droit commun. X Le contrôle est prévu par la constitution de 1958 dans son art. 66. X Prévu par la Constitution , le EGYPTE Les membres du Conseil d'État égyptien jouissent des mêmes garanties accordées aux magistrats du siège. La responsabili té de l'État peut être engagée par voie d'action directe en cas de constat de pratiques illégales. FRANCE La loi n° La 84-14 du responsabili 6/1/1986 est té de l'État le texte qui peut être contient les engagée. dispositions garantissant l'indépendan ce des membres des tribunaux administrati fs. GABON Les membres de la Cour Les réparations peuvent être en nature ou en espèces. De manière générale, l'État exécute les décisions qui le condamnent . Elles L'Etat peuvent être s'exécute. attribuées. - L'Etat s'exécute généraleme nt. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan l'exercent contrôle est assuré par la cour administrati ve. X X Le contrôle est prévu par la loi organique nOL/91/00a du 23/12/1991. - - Le contrôle est prévu par la Constitution . Mais, il n'est pas encore effectif. t l'État administrati ve sont inamovibles et ne sont soumis qu'à l'autorité de la loi. GUINEE L'indépenda Elle peut nce de ceux être qui exercent engagée. le contrôle est garantie par le principe de l'inamovibil ité et du traitement substantiel des magistrats concernés. LAOS - LIBAN Il est prévu Les par la loi magistrats organique du Conseil relative au d'État Conseil jouissent d'État. d'une indépendanc e totale. Ils sont inamovibles . Ils ne peuvent être mutés qu'après La responsabili té de l'État est toujours engagée. Peuvent être Progressive attribuées à ment. travers l'agence judiciaire de l'État. - - L Etat verse une indemnité compensatri ce évaluée en monnaie légale, à la victime. L Etat a toujours assuré l'exécution des décisions qui le condamnent . X X accord conjoint du bureau du Conseil d'État et du magistrat intéressé. LUXEMBOURG Il est prévu Les Le comité par la loi. membres du du Comité de contentieux contentieux ne peut se du Conseil prononcer d'État qui sur la exercent le responsabili contrôle té de l'État. sont Seuls les nommés par tribunaux de le Grandl'ordre Duc. judiciaire sont compétents dans ce cas. MADAGASCAR Le contrôle, Cette Elle peut exercé par indépendanc être engagée la chambre e est pour les administrati garantie par motifs ve de la la suivants : cour Constitution pour tous suprême, est , par la Cour dommages prévu par Constitution imputables article 114 nelle à al. 1 de la administrati l'administrat Constitution ve et ion pour . financière, responsabili et par la té sur la Cour suprême. L'Etat peut être condamné à des dommagesintérêts ou à une réparation. Il existe une législation spécifique pour assurer l'exécution des décisions condamnant l'État. Elles L'Etat peuvent être s'exécute. attribuées. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État base du risque - pour tous dommages causés du fait de ses agents, dans l'exercice de leurs fonctions. X X X X MALI Il est prévu L'indépenda par la loi. nce des magistrats de la cour Suprême dont ceux de la section administrati ve sont annoncés parla Constitution qui consacre le principe de la séparation des pouvoirs et est garantie par le Président de la République et le Président du conseil Supérieur de la Magistratur e. MAROC Le contrôle L'autorité est consacré juridictionn par la loi. elle exerçant le contrôle fait partie de La responsabili té de l'Etat peut être engagée à partir du moment où il est admis que l'entité étatique est un sujet de Droit au même titre que les citoyens, ses administrés. L'Etat, sujet de Droit, peut être condamné à réparation envers sa victime, tout comme il peut obtenir réparation s'il est prouvé qu'il fut victime. Des exemples récents démontrent à suffisance que l'État malien exécute volontiers les décisions qui le condamnent . Elle peut être engagée sauf hypothèse où c'est l'action - Annulation des actes des autorités administrati ves non Les autorités administrati ves doivent se conformer l'ordre judiciaire et bénéfice donc de la même indépendanc e. X X Le contrôle est prévu par l'article 119 de personnelle du fonctionnair e, imputable à sa volonté délibérée ou à son incapacité évidente qui est à l'origine du dommage causé. MAURICE Les juges Elle peut jouissent être d'une engagée. indépendanc e conformes à la loi ou à la réglementati on en vigueur. - versement d'indemnités , par l'Etat et les collectivités publiques en réparation des dommages causés par actes des personnes publiques. aux décisions condamnant l'État. Elles L'Etat se peuvent être conforme attribuées d'une manière totale. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) la Constitution et d'autres dispositions de la Loi. De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent absolue. Le budget consacré au judiciaire est puisé du Consolidate d Funds. Le mode de nomination et de principe d'inamovibil ité De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État garantissent leur indépendanc e. MAURITANIE Le contrôle Ceux qui Elle peut est prévu exercent le être par la loi et contrôle engagée. précisément sont des par le code magistrats de qui sont procédure soumis par administrati un statut qui ve, civile et assure leur commercial indépendanc e. e vis à vis de l'exécutif et du législatif. X X X X X X Des réparations peuvent être en espèces ou il sous forme administrati ve. Il peut s'agir notamment de l'annulation d'une décision administrati ve du prise à caractère l'encontre du fonctionnair e qui retrouve ainsi. MONACO Le contrôle C'est un Elle peut est prévu principe être par la constitution engagée. constitution nel. et est organisé par la loi. NIGER Le contrôle Les La Dédommag est prévu membres de responsabili ement. par une loi. la chambre té de l'Etat administrati peut être ve de la engagée. cour suprême ont le statut de magistrat. CANADA-NOUVEAU-BRUNSWICK Le contrôle Les Si l'Etat a Des L'Etat mauvais espèces, il n'est pas facile de procéder des exécutions des décisions judiciaires contre l'Etat en raison du caractère général du droit régulier des Etats. L'Etat exécute toujours les décisions le condamnant . L'Etat s'exécute. La décision a un effet rétroactif (rappels de salaires, et). L'Etat se est prévu par la constitution et par la loi. pris une décision relevant d'un pouvoir discrétionna ire, il ne peut être tenu responsable en matière civile. Si, par contre, l'État a agi en vertu d'un pouvoir opérationnel , il peut être reconnu responsable. CANADA-QUEBEC Le contrôle La L'Etat est est prévu Constitution assujetti aux par la garantit aux principes de Constitution juges de la . cours X membres des tribunaux judiciaires et administrati fs sont indépendant s et jouissent d'une immunité. réparations sont possibles en vertu de l'article 24 de la Charte. Des dommagesintérêts peuvent aussi être obtenus. conforme aux décisions qui le condamnent . Il y a des réparations si la faute entraîne L'Etat se conforme aux décisions le État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent supérieurs leur inamovibilit é et une sécurité financière. X X De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État responsabili té prévus par le code civil du Québec au même titre que le simple citoyen. ROUMANIE Le contrôle La Elle peut est prévu Constitution être par la et la loi n° engagée. De l'exécution des décisions condamnan t l'État des condamnant dommages. , sous réserve de ses droits d'appel comme les citoyens. Elles Il n'y a pas peuvent être encore de attribuées. statistiques. Constitution (art. 21 et 48) et par la loin°29/199 0 concernant le contentieux administrati f. X X X X 921/1992 sur l'organisatio n judiciaire prévoient que les juges sont indépendant s et soumis seulement à la loi. RWANDA Prévu par la Indépendan Constitution ce dans . l'exercice de leur fonction vis-à-vis des deux autres pouvoirs et des justiciables. Le contrôle est prévu par la Constitution et par la loi organique n°92-24 du 30 mai 1992. SENEGAL Le contrôle est exercé par des magistrats nommés par décret, régis par le statut des magistrats et donc inamovibles . La Naturelleme L'Etat n'est responsabili nt. pas à même té de l'Etat de peut être s'acquitter engagée de ses dans le cas obligations où l'acte suite aux administrati conséquenc f cause un es des préjudice événements aux malheureux préjudiciabl que vient de es. connaître le pays. Elle n'est Il n'y a pas pas de engagée. Il réparations. s'agit ici de vérifier simplement si un acte administrati f est conforme ou non au droit. La conséquenc e est l'annulation de l'acte entaché d'illégalité. De façon générale, l'État se conforme aux décisions de justice dans tous les domaines. SUISSE Le contrôle Le problème La Elles L'Etat juridictionn ne se pose responsabili peuvent être s'acquitte el est prévu pas pour le té de l'Etat attribuées. spontanéme par la Constitution tandis que le contrôle administrati f est prévu par la loi sur la procédure administrati ve. tribunal fédéral ou pour le tribunal administrati f cantonal. Lorsqu'il s'agit de l'administrat ion, celle-ci peut créer des commission s de recours spéciales, dont la composition répond aux critères peut être engagée si on est en présence d'une erreur grave et manifeste. nt de ses obligations. État de droit Contrôle de la légalité des actes de l'administration ADMINIS- JURIDIDu texte TRATIF CTIONNE prévoyant le L contrôle (constitutio n ou loi) d'impartialit é et d'indépenda nce. TCHAD Le contrôle, Les est prévu membres par la loi. qui l'exercent ont le statut de magistrats. X X De la garantie de l'indépendance de ceux qui l'exercent X TOGO Le contrôle Les De Des l'engageme réparations nt de la responsabili té de l'État De l'exécution des décisions condamnan t l'État La Elles responsabili peuvent être té de l'État attribuées. peut être engagée en cas d'excès de pouvoirs et/ou de pleine juridiction. En général, l'État s'exécute par des réparations pécuniaires ou par des retraits ou abrogations de décisions administrati ves. En principe Eventuellem est prévu par la Constitution en son article 125. X Le contrôle est prévu par l'art. 69 de la constitution. Cependant, les compétence s du tribunal administrati f sont définies par la loi. X Constitution . magistrats de la chambre administrati ve de la Cour suprême ne peuvent être ni arrêtés ni poursuivis, sauf en cas de flagrant délit. TUNISIE L'indépenda nce des magistrats relevant du tribunal administrati f et des tribunaux de l'ordre judiciaire est assurée par les Conseils supérieurs respectifs des deux corps. VANUATU L'indépenda nce judiciaire est garantie par la constitution. elle peut ent. l'être. Mais, ce système de contrôle n'étant pas encore opérationnel , nous ne saurons le dire avec exactitude. En vertu Elles d'un décret peuvent être datant de attribuées. 1888, la responsabili té de l'État peut être engagée. Elle peut être engagée. Pour des raisons budgétaires, l'exécution de certaines décisions accuse du retard. En L'Etat dommages- réintègre le intérêts. fonctionnem entà son poste. Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de de témoigner contre lui-même - Reconnaissance constitutionnelle (constitution fédérale du 5 mai 1993) - La norme internationale n'est pas supérieur au droit interne, en Belgique. BELGIQUE Protections Elles ne sont pas juridictionnelle, directement administrative et applicables en droit politique. interne. Les droits de l'homme Une protection sont reconnus par la judiciaire. constitution. La supériorité de la norme internationale y est affirmée. La responsabilité de l'Etat peut être engagée. BENIN Elles sont directement Théoriquement applicables. possible. Mais l'application est difficile. BURKINA - Protection Directement juridictionnelle applicables. - Contrôle par voie Notamment les d'action. dispositions conventionnelles de : - la déclaration universelle des Droits de l'homme du 10/12/1948 - la charte africaine des Droits de l'homme du 26/6/1981. BURUNDI CAMBODGE Reconnaissance Certains figurent dans Pour le moment, les constitutionnelle. la constitution. Mais, conventions sont La supériorité de la pour le moment, il n'y directement norme internationale est a aucune sanction applicables en droit affirmée. légale ou politique. interne. CAMEROUN Le mode de Il s'agit de différentes En matière pénale, les reconnaissance des garanties dispositions des droits de l'homme est constitutionnelles à conventions constitutionnel. Mais, savoir : internationales c'est le code pénal qui, - la séparation des s'appliquent en son article 2 prévoit pouvoirs directement en droit La Constitution du 2/6/1991 reconnaît les droits de l'homme. La supériorité de la norme internationale est prévue. Mais avec la condition de réciprocité dans certains cas. l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal L'Etat peut être contraint à dédommager un détenu victime d'une détention arbitraire. La responsabilité de l'Etat ne peut pas être engagée pour l'instant. Elle peut l'être. Mais, jusqu'à présent la jurisprudence est muette sur la question. En d'autres termes, il n'y a pas encore de que les conventions s'imposent à la loi interne. - la protection des interne. libertés par l'autorité judiciaire - la protection administrative - la protection à travers les tribunaux des droits individuels au plan civil, pénal et administratif. CANADA CAP VERT Reconnaissance Il s'agit des Elles sont directement constitutionnelle La protections : applicable supériorité de la norme - politique internationale est - administrative affirmée. - juridique CENTRAFRIQUE Reconnaissance Protection judiciaire et Elles sont directement constitutionnelle législative. applicable. L'art. 69 de la constitution du 12/1994 organise la supériorité de la norme internationale. 28/ plainte. La responsabilité de l'état peut être engagée. Elle peut être engagée devant la juridiction administrative. Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Reconnaissance constitutionnelle. La supériorité de la norme internationale est organisée. Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense COMORES Néant. Elles ne sont pas directement applicables. Elles doivent faire l'objet d'une procédure spécifique. CONGO De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal Elle peut être engagée. Reconnaissance Protection judiciaire. Directement constitutionnelle. La applicable. supériorité de la norme internationale est organisé. COTE-D'IVOIRE Les droit de l'homme Protection Les conventions sont reconnus en Cote- constitutionnelle. ratifiées sont d'Ivoire par la directement applicable constitution. Celle-ci en droit interne. organise la supériorité de la norme internationale. DJIBOUTI Les droits de l'homme Les citoyens ont la Du fait de leur sont reconnus par la possibilité de saisir les ratification, elles sont Constitution et par la juridictions de la directement Charte africaine des République pour faire applicables en droit droits de l'homme assurer la protection interne. ratifiée par Djibouti. de leurs droits. L'art. 37 de la Constitution affirme l'autorité supérieure à elle des lois des traités et conventions régulièrement ratifiés. EGYPTE Les droits de l'homme Protection judiciaire, Selon l'art. 151 de la sont reconnus par la administrative et constitution, les constitution de 1971. législative (toute conventions La convention législation contraire internationales auront internationale n'est pas peut être attaquée pour force de loi à condition supérieure à la loi. inconstitutionnalité d'avoir été ratifiées et dans le cadre d'une publiées selon les procédure d'exception procédures établies. et d'inconstitutionnalité). FRANCE Reconnaissance - Protection judiciaire Les conventions ont constitutionnelle. - Protection par la une autorité supérieure L'art. 55 de la juridiction à celle des lois, sous Constitution de 1958 administrative contre réserve de leur affirme la supériorité les actes de ratification par le de la norme l'administration. parlement. internationale. GABON Les droits de l'homme Ces droits sont Les conventions sont reconnus par la garantis par la ratifiées sont La responsabilité de l'état peut être engagée dans les conditions fixées par la loi. La responsabilité de L'Etat peut être engagée s'il est prouvé que L'Etat a violé les droits. La responsabilité de L'Etat peu être engagée devant les juridictions administratives. Elle peut être engagée. Elle peut être engagée. Une indemnité peut être accordée à une Constitution et la Charte nationale des libertés (loi n° 2/90 du 2617/1990). La constitution affirme la supériorité de la norme internationale. République gabonaise immédiatement et lient applicables. obligatoirement les pouvoirs publics. Reconnaissance constitutionnelle (titre 2 de la loi fondamentale) GUINEE Protection judiciaire. Les conventions sont applicables en droit interne dès leur ratification. Reconnaissance constitutionnelle. LAOS Protection judiciaire et administrative. - personne ayant bénéficié d'une décision de non lieu, de relax ou d'acquittement. Elle peut être engagée par un recours qui sera exercé contre L'État à travers les juridictions compétentes. - Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Les droits de l'homme sont reconnus par la Constitution de 1926. Le code de procédure civile reconnaît, en son art. 2, la supériorité de conventions internationales sur la loi et fait aux tribunaux l'obligation de respecter cette hiérarchie. Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal LIBAN - Contrôle de Pour chaque Elle peut être engagée. constitutionnalité des convention ratifiée, il y lois a une loi - Contrôle de légalité correspondante sur le sur les actes plan interne. Il s'agit administratifs Contrôle d'une autorisation de judiciaire en matière ratification. de voie de fait - Le contentieux de pleine juridiction, devant le Conseil d'état - L'application des règles de la responsabilité civile et des dispositions du code pénal lorsque l'atteinte aux libertés est le fait d'individus et des groupes. LUXEMBOURG Certains droits La protections des Les conventions sont La responsabilité civile fondamentaux sont droits civils et directement applicables de l'État est réglée par consacrés par la politiques revient aux en droit interne. la loi. Constitution et d'autres tribunaux nationaux. par des lois. MADAGASCAR Reconnaissance La violation des droits Les conventions sont La responsabilité de constitutionnelle. La de l'homme peut-être directement applicables l'Etat est substituée à supériorité de la norme sanctionnée par l'une du fait de leur celle de son agent, internationale n'est pas des juridictions ratification selon la auteur des dommages organisée par la établies à Madagascar procédure prévue par la causés dans l'exercice Constitution. et selon les règles de Constitution. de ses fonctions. procédures établies par la loi. Il s'agit des juridictions ci-après : - juridictions de l'ordre judiciaire - juridiction administrative - juridiction constitutionnelle. MALI Les droits de l'Homme Ils bénéficient d'une L'art. 116 de la Il n'existe pas, dans les sont reconnus par la protection Constitution est sans textes en vigueur, des constitution, en son constitutionnelle. équivoque : « Les dispositions permettant titre I. traités ou accords d'engager la régulièrement établis responsabilité de l'État ou approuvés ont, dès pour manquement à leur publication, une ces droits. autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque traité ou accord, de son application par l'autre partie ». MAROC Les Droits de l'Homme Le Roi est protecteur Les conventions L'Etat est civilement sont reconnus par la des droits et libertés contraires à la responsable des constitution révisée de des citoyens, groupes Constitution ne seront condamnations à des 1992. sociaux et applicables qu'après dommages-intérêts à collectivités. Aucune révision de celle-ci par raison des faits ayant limitation ne peut être référendum. motivé la prise à partie apportée à l'exercice contre les Magistrats. de ces libertés que par la loi. - civilement : ils ouvrent droit à réparation - pénalement : il y a des sanctions prévues. Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Reconnaissance constitutionnelle. La Constitution n'organise pas la supériorité de la norme internationale. Les droits de l'homme sont reconnus à Monaco dans la constitution en sont titre III, intitulé « les libertés et droits fondamentaux ». Les droits de l'homme sont reconnus par la Constitution. Les droits de l'homme sont reconnus par la charte canadienne des droits et libertés qui est une loi Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal MAURICE Protection Le principe Elle peut être engagée. constitutionnelle. d'application directe des convention n'existe pas à Maurice. Leurs dispositions doivent être incorporées en droit interne par une législation appropriée à l'Assemblée Nationale. MONACO Les droits de l'homme Les conventions La responsabilité de bénéficient d'une ratifiées sont rendues l'Etat peut être protection exécutoires par une engagée, au moyen du constitutionnelle. ordonnance et cours en indemnité Toute atteinte se directement applicables contre l'État (art. 90 de traduit par une après leur publication la Constitution). sanction judiciaire par au journal de Monaco. le tribunal suprême. NIGER Les conventions sont directement applicables. CANADA-NOUVEAU-BRUNSWICK Protection judiciaire. Pour que les La responsabilité de conventions soient l'Etat peut être appliquées, elles engagée. De façon doivent faire l'objet générale, la Charte d'une législation peut être invoquée constitutionnelle du Canada. La Constitution n'organise pas la supériorité de la norme internationale. interne. CANADA-QUEBEC Les droits de l'homme Les droits consacrés Pour être applicables, sont consacrés par la bénéficient d'une les conventions doivent charte canadienne des protection être confirmées par une droits et libertés qui juridictionnelle. loi de mise en œuvre. fait partie de la loi constitutionnelle de 1982. ROUMANIE Par la Constitution. Ils bénéficient d'une Du fait de leur L'art. 20 prévoit la protection ratification, les supériorité des traités constitutionnelle. conventions sont et conventions directement applicables internationaux. en droit interne. Elles peuvent être invoquées directement devant les autorités publiques, y compris devant les autorités judiciaires. Les droits de l'homme sont reconnus dans la Constitution et dans les différents instruments juridiques nationaux. La doctrine reste divergente quant à la supériorité de la norme internationale. RWANDA Répression des Application directe. violations par des institutions spécifiques (juridictions). SENEGAL Les droits de l'homme - les droits de l'homme Les traités ou accords sont reconnus par la sont protégés par la régulièrement ratifiés Constitution et décrits Constitution et les lois. ou approuvés ont une en ses articles 6 à 20. force supérieure à la loi Les conventions ont interne, une fois une publiés et sous réserve de pour tout manquement aux droits qu'elle protège. L'Etat est assujetti aux principes de responsabilité prévus par le code civil du Québec, comme les citoyens. L'Etat a la responsabilité patrimoniale en cas d'erreur judiciaire faite dans le procès pénaux (art. 48/5 de la constitution). Toute personne condamnée ou lésée par erreur a droit à la réparation civile de son préjudice. La responsabilité de l'Etat peut être engagée. La législation actuelle ne permet pas d'engager la responsabilité de l'État, de façon expresse, en cas de détention longue et illégale ou Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit Des mesures de du défendeur à être protection pour le De la garantie du De la garantie du droit défendeur du temps et du défendeur à présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable valeur supérieure à celle des lois (art. 79 de la Constitution). Reconnaissance constitutionnelle et jurisprudentielle. Les droits de l'homme sont reconnus par la charte de transition et le code pénal. Par la Constitution et les lois organiques. La Constitution prévoit la supériorité de la norme internationale sur la loi. Reconnaissance constitutionnelle. La supériorité de la norme internationale est affirmée. défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal leur application par les arbitraire. autres États parties. SUISSE De rang La lisse est un pays constitutionnel, ces moniste de sorte que droits obligent le les traités sont législateur, le juge et directement l'administrateur tant applicables en droit sur le plan fédéral que interne. Aucune forme cantonal. d'incorporation n'est nécessaire. TCHAD Il s'agit d'une Les textes protection judiciaire, constitutionnels ne d'un recours contre les prévoient pas d'autres actes de procédures que la l'administration et d'un ratification et la recours contre les promulgation. particuliers. TOGO Protection Les conventions sont juridictionnelle et directement législative. applicables en droit interne, après leur ratification. Mais un effort d'harmonisation législative en vue de l'intégration des dispositions des textes internationaux dans le droit interne doit être fait. TUNISIE Protection Les convention multiforme : pénale dûment ratifiées sont civile et directement administrative. applicables en droit interne VANUATU Elle peut être engagée. Elle ne peut être vraiment engagée. Elle ne peut être engagée pour le moment. Des recours administratifs et civils peuvent être intentés contre l'État. Les droits de l'homme sont reconnus par la Constitution. La norme internationale n'est pas supérieure à la loi. Protection constitutionnelle. Par voie d'action juridictionnelle. Elles doivent faire l'Etat peut être tenu à l'objet d procédure payer des dommage spécifique de réception intérêts. en droit interne. BELGIQUE La présomption de Une nouvelle loi sur la assistance gratuite d'un l'innocence est un détention préventive avocat principe général du est entrée en vigueur le - le droit à la droit. Ce principe 01/12/1990. Elle contradiction fondamental est renforce les garanties - respect des règles appliqué en droit du justiciable concernant la saisine interne les citations implique que la - le droit d'initiative de culpabilité du prévenu l'inculpé, du prévenu est mis à charge de la ou de l'accusé et de la partie poursuivante. partie civile, au cours du procès - le droit d'être d'une manière détaillée de la nature et de la cause de la prévention et de se défendre sur le fait tel qu'il est qualifié - le secret du délibéré - voie de recours - règles fixant les délais - Le défendeur est libre de choisir son conseil. - Aide légale et assistance judiciaire - L'intervention gratuite d'un interprète en cas de besoin Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Par l'art. 17 de la constitution du 11/12/1990. Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense BENIN L'inculpé ou l'accusé Il lui est aménagé un est libre de parler ou temps de de ne pas parler. communication avec son conseil s'il est en détention préventive De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal A l'instruction, il peut exiger de ne parler qu'en présence de son conseil. Toutes notifications sont faites au conseil qui prend le temps de préparer sa défense et de communiquer avec son client. L'assistance gratuite d'un interprète est prévue par le code de la procédure pénale. BURKINA Les délais de garde à Il peut être relaxé au Ils sont garantis par le vue sont de 72 h et la bénéfice du doute. délai assez long entre dépasser 6 mois sans la citation et la être renouvelée en cas comparution à de délit l'audience. Le choix du conseil est libre. La commission d'avocat d'office est instituée. Tous les tribunaux ont des interprètes à leur service. BURUNDI CAMBODGE Le principe est énoncé Toutes exactions, Il a beaucoup de dans la constitution et menaces et tortures temps en raison de la respect dans les faits sont punies par la loi. longueur de la détention provisoire. La présomption d'innocence est un principe de droit qui s'impose devant les tribunaux. CAMEROUN Le principe : la charge Possibilité de de la preuve incombe demander un renvoi. à l'accusation qui doit En matière de flagrant prouver la culpabilité délit, un délai lui est de l'accusé. accordé pour préparer sa défense. Le principe de défense est dans les procédures. Pour l'instant, les avocats sont en cours de formation. La constitution d'un barreau est en projet. Il n'y a pas encore d'assistance. L'accusé a le libre choix de son défenseur. Il peut subséquemment récuser l'avocat commis d'office et prendre celui de son choix. L'inculpé peut ne pas répondre en l'absence de son avocat. Ce dernier a la communication du dossier de procédure. La gratuité de l'assistance d'un interprète s'impose au tribunal. La présomption d'innocence est un principe de droit qui s'impose devant les tribunaux. CAMEROUN Le principe : la charge Possibilité de de la preuve incombe demander un renvoi. à l'accusation qui doit En matière de flagrant prouver la culpabilité délit, un délai lui est de l'accusé. accordé pour préparer sa défense. L'accusé a le libre choix de son défenseur. Il peut subséquemment récuser l'avocat commis d'office et prendre celui de son choix. L'inculpé peut ne pas répondre en l'absence de son avocat. Ce dernier a la communication du dossier de procédure. La gratuité de l'assistance d'un interprète s'impose au tribunal. Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Le droit criminel canadien prévoit : 1) Que la culpabilité de l'accusé à l'issue des procès soit établie ors de tout doute raisonnable, et ce, eu égard à tous les éléments essentiels de l'infraction 2) Qu'il incombe à l'État d'établir cette preuve et Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense CANADA La charte garantit à La Charte garantit au tout inculpé le droit de défendeur, en cas ne pas être contraint d'arrestation de de témoigner contre détention, lui même dans toute 1) d'être informé poursuite intentée dans les plus bref contre lui pour délai des motifs de l'infraction qu'on lui son arrestation ou reproche et le droit à de sa détention ; ce qu'aucun 2) d'avoir recours témoignage dans le délai à incriminant qu'il l'assistance d'un donne ne soit utilisé avocat et d'être pour l'incriminer dans informé de ce d'autres procédures, droit ; De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal La charte oblige les policiers à informer un accusé en détention de l'existence d'avocats de garde et de la possibilité de demander l'aide juridique. La charte accorde également à l'accusé le droit à l'assistance efficace d'un avocat. La Charte garantit enfin à la partie ou au témoin qui ne peuvent 3) Que les poursuites criminelles se déroulent de manière conforme aux procédures légales et à l'équité. sauf lors des poursuites pour parjure ou pour témoignages contradictoires. De plus, un accusé a le droit de demeurer silencieux à son procès. 3) de faire contrôler, par habeas corpus, la légalité de sa détention et d'obtenir, le cas échéant, sa libération. 4) La Charte garantit également à tout inculpé le droit d'être informé sans délai anormal de l'infraction précise qu'on lui reproche et d'être jugé dans un délai raisonnable. CAP VERT Sauf cas de flagrant Le prétendu coupable De la prison jusqu'au délit ou de prison a le droit au silence. Il jugement, le préventive, prévus par appartient au tribunal défendeur peut être la loi, personne ne de faire preuve de sa assisté d'un avocat. peut être détenue culpabilité. avant le jugement ou avant d'être reconnue coupable. CENTRAFRIQUE La présomption a est Il n'y a pas de mesures Le prévenu a la faculté garantie par la de protection spéciales que lui reconnaît la loi constitution du dans le cas précis. de solliciter le délai 28/1211994 et le code nécessaire pour pénal centrafricain préparer sa défense. Il a droit à la communication de son dossier ainsi que son avocat et cela, à toutes les étapes de la procédure. suivre les procédures, soit parcequ'ils sont atteints de surdité, ont à l'assistance d'un interprète. Si l'accusé n'a pas de défendeur, le juge lui et désigne un avant le jugement. Devant les assises, la cour a l'obligation de commettre un avocat pour les accusés dépourvus de moyens financiers. Celui-ci est payé par l'État. L'avocat a l'obligation de suivre son client jusqu'à la fin du procès. L'assistance d'un interprète est gratuite. Il en existe au moins un auprès de chaque juridiction et ils sont payés par l'État. COMORES Par les mécanismes de Des dispositions En l'avisant dans le Le droit à la défense la procédure pénale. constitutionnelles et la délai raisonnable de la est reconnu à tout procédure pénale. date de son procès. justiciable par la constitution. Le défendeur est laissé en liberté et s'exprime en toute indépendance avec l'assistance d'un avocat de son choix exerçant dans le cadre d'un barreau national ou étranger dans le cadre des accords de coopération. CONGO Le défendeur est jugé On lui accorde les conformément à la loi, délais prévus par les en se fondant, en codes ainsi que les matière criminelle, sur voies de recours l'intime conviction ou sur les témoignages et les moyens de preuve légaux. En matière correctionnelle, le juge se fonde sur les - Le défendeur choisit librement l'avocat de son choix. - En matière criminelle, l'avocat est obligatoire - Si le prévenu n'a pas les moyens pour se faire défendre par un avocat, Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense éléments constitutifs de l'infraction et les moyens légaux de preuves. COTE D'IVOIRE Ce droit est garanti - Le défendeur pet se La constitution rend la par la constitution. faire assister d'un Magistrature avocat gardienne de la liberté - Un avocat peut être individuelle et l'oblige commis d'office en à assurer le respect de matière criminelle ce principe. - Par l'assistance judiciaire. DJIBOUTI Garanties assurées par La protection Le défendeur a les règles de la essentielle est toujours la possibilité l'assistance par un de solliciter du procédure pénale. avocat qui peut tribunal un délai De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal l'État lui en commet un d'office. - Il existe des interprètes auprès de chaque juridiction de droit commun. Le défendeur est averti par le juge qu'il a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix. Les juridictions ont des interprètes agrées. Il y a une procédure de désignation d'avocat d'office. Des interprètes faisant toujours communiquer raisonnable pour avec l'inculpé ou le préparer sa défense. prévenu même détenu. EGYPTE La présomption Le défendeur a le droit L'art. 308, d'innocence est un de ne pas s'avouer paragraphe 3, du code principe établi dans la coupable et même de de procédure pénale constitution garder le silence. Cette oblige le tribunal égyptienne. attitude ne peut être pénal à accorder au interprétée de manière défendeur un délai qui lui est suffisant pour préparer défavorable. sa défense, et répondre Par ailleurs, tout aveu à toute qualification extorqué par des nouvelle des moyens coercitifs est infractions qui lui sont nul, et ce, en vertu de imputées. l'art. 42 de la constitution, du code de procédure pénale et d'une jurisprudence établie. FRANCE C'est un principe 1) Les garanties du 1) assistance d'un général du droit, débat avocat qui a le consacré dans l'art. 9 contradictoire droit d'accès au de la déclaration des 2) Les éléments de la dossier et à tous droits de l'homme de preuve les éléments de 1789 et par la témoignages, celui-ci jurisprudence expertises, 2) assistance, si judiciaire et constatations et besoin est, d'un administrative. vérification interprète 3) les voies de 3) secret de recours : en l'information France, nul ne discussion peut être contraint contradictoire des de témoigner charges contre soi-même. 5) le prévenu ou l'inculpé peut demander des reports d'audience, s'il n'a pas eu suffisamment de temps pour partie de la fonction publique assistent gratuitement les défenseurs qui ne comprennent pas la langue du tribunal. Cette possibilité est prévue par le code de procédure pénale. L'art. 69 de la constitution garantit au défendeur de bénéficier des services d'un avocat. Les autorités d'instruction ou de jugement ont le pouvoir de nommer un interprète à la charge de l'État, afin de garantir, une procédure équitable. Art. 114 est suivants du code de procédure pénale — loi sur l'aide juridique. L'assistance d'un interprète est prévue par les codes de procédure civile et de procédure pénale. préparer sa défense. Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense GABON Ce principe est garanti En l'absence de Avant sa comparution par la constitution preuve. En outre, le devant une juridiction (art. 1-23) doute profite au répressive, le prévenu prévenu ou à l'accusé. dispose d'un délai raisonnable pour préparer sa défense. La charge de la preuve incombe à la partie poursuivante et le principe général est que le doute profite à l'accusé Tout accusé est présumé innocent tant que sa culpabilité n'a pas été constatée par un tribunal. D'après l'art. 4 du code Il n'existe aucune hiérarchie dans l'administration des preuves en matière pénale et le juge se prononce suivant le principe de l'intime conviction. GUINEE A la demande du prévenu, le juge doit lui accorder un délai pour assurer sa défense même en matière de flagrant délit. LAOS Tout accusé peut Le défendeur a contester les charges toujours le temps de retenues à son préparer sa défense. Il encontre. Il revient au peut, par ailleurs, parquet de prouver sa avoir accès au dossier. culpabilité. La requête est De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal Le défendeur est libre de choisir son avocat. Le cas échéant par le biais de l'assistance judiciaire pour ceux ne disposant pas de moyens financiers. En cas de besoin, le tribunal se fait assister d'un interprète. Il existe une procédure de commission d'office des avocats pour assurer la défense des personnes (indigents) poursuivies devant les juridictions nationales. Un service d'interprétation fonctionne au niveau des juridictions et à la charge de l'État. Tout accusé a droit d'être assisté par un représentant ont accès au dossier. La demande est formulée auprès du juge. de procédure pénale, l'accusé ne sera déclaré coupable qu'après jugement. La présomption d'innocence est un principe fondamental dans la constitution libanaise. - - formulée auprès du juge. LIBAN Les juges du parquet La cour de Cassation bénéficient au Liban considère que les de la même droits de la défense inamovibilité que sont la condition d'une leurs collègues du vraie justice. C'est siège. Ils contrôlent le pourquoi, elle exige comportement de la que l'exercice en soit politique judiciaire. Le libre de toutes tribunal a, par la suite, restrictions à ces pouvoir de décision. droits est une cause de nullité. Egalité de traitement des preuves à charges et à décharge La charge de la preuve de la culpabilité appartient au Ministère public. Il bénéficie de l'assistance gratuite d'un avocat interprète, s'il ne peut pas les payer. Les frais des témoins sont également pris en charge. La cour de cassation considère que la présence d'un avocat devant la cour d'assise est une condition nécessaire pour la régularité de la procédure. Son absence, même avec l'accord du prévenu, est une cause de nullité. La cour de cassation considère également l'absence d'un interprète comme un motif d'annulation. Cette règle s'applique : 1) au prévenu 2) à l'avocat ETRANGER 3) au sourd-muet 4) aux témoins. LUXEMBOURG Présence d'un Le dossier pénal avec avocat à la le rapport du juge demande du d'instruction est mis à défendeur la disposition de La charge de la l'inculpé et de son preuve appartient conseil au moins au Ministère 8 jours avant la date public. fixée pour l'examen par la chambre du conseil en vue renvoi devant les juges du fond. le libre choix d'avocat possibilité de commission d'office d'un avocat par le juge d'instruction Eu le bâtonnier si le défendeur le demande. Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Le principe de la présomption d'innocence résulte de l'article 13 de la constitution et du code de la procédure pénale qui oblige le juge d'instruction à instruire tant à charge qu'à décharge. L'article 9 de la constitution dispose que « tout présumé est innocent jusqu'à ce que sa culpabilité soit établie par la juridiction compétente » Le corollaire de ce principe constitutionnel est que la liberté est la règle et la détention préventive l'exception. Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense MADAGASCAR D'abord, l'inculpé ne Dès sa première prête pas serment. Par comparaison devant le ailleurs, juge d'instruction, conformément à l'art. celui-ci lui donne avis 429 du code de de son droit de choisir procédure pénale, il a un conseil, et il ne le devoir de ne pas peut être interrogé ou manifester son confronté qu'une opinion sur sa présence de son culpabilité, devant le conseil. juge d'instruction. On Par ailleurs, le dossier l'avertit qu'il est libre de procédure est mis à de ne faire aucune la disposition du déclaration. conseil de l'inculpé au moins 24 heures avant chaque interrogatoire ou confrontation. MALI La loi malienne L'art. 9 de la autorise tout citoyen constitution dispose mis en cause devant par ailleurs que « le elle d'organiser sa droit à la défense, y défense comme il compris celui de se l'entend. Donc, si tel faire assister par est un choix, il peut l'avocat de son choix mentir pour se est garanti depuis défendre sans être l'enquête inquiété. Il appartient préliminaire ». sûrement à la L'art. 226 du code de juridiction de procédure pénale jugement de faire la stipule : « l'arrêt de part des choses. renvoi sera notifié à l'accusé et lui sera laissé copie dans les formes prévues au titre des citations et notifications ». De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal Le défendeur est avisé par le juge de son droit de choisir un conseil. Dans les affaires de grande correctionnelle et les affaires criminelles, il lui est désigné d'office un avocat pour l'assister à l'audience. L'assistance gratuite d'un interprète est prévue par plusieurs articles du code de procédure pénale. Le droit de la défense est une garantie fondamentale (art. 9 de la constitution). L'avocat est choisi par l'accusé ou désigné d'office, le cas échéant. L'assistance gratuite d'un interprète est une condition sine qua none de l'instruction définitive de l'affaire, si l'accusé ne comprend pas la langue du tribunal. L'innocence est présumé jusqu'à la preuve de la culpabilité (art. 288 du CPPM. Quand la preuve n'est pas faite, le juge doit refuser l'inculpation et décider la libération malgré les soupçons, les indices et les impressions. La charge de la preuve pèse sur l'organe accusateur. Le défendeur jouit de la présomption d'innocence consacrée par la constitution jusqu'à ce que sa culpabilité ait été établie ou qu'il ait plaidé coupable. Dans tous les cas, il est accordé à l'accusé un délai raisonnable. MAROC Seul le juge Le CPPM garantit le d'instruction procède à défendeur toutes les l'interrogatoire dans facilités pour préparer un contexte dénué de sa défense. Ainsi, toute contrainte et selon l'art. 127, le torture. L'aveu doit prévenu est libre de provenir du défendeur faire ou de ne pas faire possédant toutes ses de déclaration pendant facultés mentales et sa première sans contrainte de comparution, sauf cas toute sorte. exceptionnels prévus par le CPPM. - Droit au moratoire pour préparer la défense. MAURICE Le défendeur a le droit La constitution prévoit de garder le silence. que suffisamment de temps et les facilités nécessaires à la préparation de sa défense lui soient alloués Le défendeur a le droit de choisir son avocat. A défaut, le juge lui en désigne d'office. - Droit à l'assistance judiciaire. Par ailleurs, par simple requête adressée au juge, le défendeur bénéficie de l'assistance d'un interprète de façon gratuite. - Le prévenu peut retenir les services d'un avocat de son choix - selon la constitution, le défendeur doit bénéficier de l'aide gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue employée à l'audience de son procès. Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable L'alinéa 1 de Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même Il existe la De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal MAURITANIE Les dispositions de la En matière pénale, le l'article 13 de la prescription de toute constitution stipule forme de violence que toute personne est morale ou physique. présumée innocente jusqu'à l'établissement de sa culpabilité par une juridiction régulièrement constituée. Ce droit est garanti par l'art. 19 de la constitution. procédure pénale prévoient l'information en temps opportun du conseil de l'accusé de tout acte de procédure. MONACO Garantie générale des En lui reconnaissant le droits de la défense. droit à un avocat commis d'office, en lui accordant des délais et en lui donnant la possibilité d'alerter son consulat. Ministère public informe le prévenu à sa première comparution de son droit de choix de défenseur parmi les avocats habilité à plaider devant les juridictions mauritaniennes. C'est le code de procédure pénale qui assure au défendeur toutes les garanties. Le droit d'une assistance gratuite d'un interprète n'est pas garanti. NIGER - - - CANADA-QUEBEC Art. 13 de la - Art. 11 a) de la charte canadienne charte canadienne des droits et des droits et libertés. libertés Art. 11 c) de la - Art. 11 d) de la charte canadienne charte canadienne des droits et des droits et libertés libertés Art. 5 de la loi sur - décision de la cour la preuve au suprême du Canada Canada du - Art. 38 de la 7 novembre 1991 charte des droits et dans libertés de la Stinchcombec personne. Reine 1991, 3 RCS, 326 - Art. 23 de la charte des droits et libertés de la personne - Art. 33. 1 de la charte des droits et libertés de la personne. ROUMANIE Aucune conséquence Les autorités L'avocat choisi ou Art. 11 d) de la charte canadienne des droits et libertés Art. 33 de la charte canadienne des droits et libertés Art. 6 du code criminel. La présomption d'innocence est garantie par plusieurs règles de procédure et par la constitution (art ; 23/8 et 23/2). Présomption d'innocence jusqu'au jugement de condamnation définitive. négative ne peut être tirée de ces deux formes de refus. Il s'agit d'une garantie prévue dans les codes de procédure. judiciaires sont obligées de prévenir l'inculpé, avant le premier interrogatoire, qu'il a le droit d'être assisté par un avocat. L'avocat peut assister l'inculpé devant les autorités judiciaires à l'administration de toutes les preuves et au déroulement de toute autre procédure. RWANDA La preuve d'une - Il a accès à son infraction incombe au dossier à tout Ministère public et moment non au présumé - Il y a un délai de coupable. 8 jours entre la citation et la comparution. d'office est obligé d'assurer l'assistance juridique de l'inculpé. En cas du non-respect de cette obligation, autorité judiciaire peut saisir le barreau des avocats pour prendre des mesures. L'assistance garantie d'un interprète est un droit consacré par la constitution (art. 127/2) - - La loi ne garantit pas les services d'un avocat Les indemnités à allouer aux interprètes sont avancées par le Trésor public ou la Caisse communale mais récupérée sur la partie Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal perdante (art. 396, 2è al. Cpp). La Constitution prévoit des sanctions qui peuvent aller SENEGAL Il y a obligation pour Le code de procédure L'assistance judiciaire le juge de notifier à pénale prévoit un est prévu par l'arrêté l'inculpé qu'il est libre temps suffisant, même de 1911. La langue jusqu'à l'annulation des actes ou décisions si le principe de la présomption de l'innocence est violé (constitution). La présomption de l'innocence est un principe reconnu par l'ordre juridique suisse et dont la violation peut être invoquée devant les tribunaux. de ne faire aucune déclaration. En outre, son conseil doit être obligatoirement convoqué à tous les interrogatoires. en cas de flagrant délit, pour que le prévenu prépare sa défense. SUISSE Les lois de la En permettant au procédure ne défendeur d'être prévoient aucune assisté par un avocat sanction pour l'accusé depuis le début de qui se tait et qui refuse l'enquête même si la de répondre à présence de celui-ci certaines questions. aux interrogatoires est Les lois de procédures soumises à interdisent l'utilisation restrictions. de questions captieuses ou le recours à des promesses pour faire avouer le défendeur. TCHAD TOGO TUNISIE Au Togo, nul ne peut L'inculpé, le prévenu En matière civile, le êtreprésomption jugé sans être mis C'est ou l'accusé est libre La au tribunal de de Ildélai peutd'ajournement bénéficier en mesure deest prévue statuer plaiderconformément non coupable d'une ordinaire 8 d'innocence miseest ende liberté présenter ses moyens même si jours. Ce délai est par l'art. 1 du code aux charges, preuves provisoire. de défense. manifestement le faits augmenté d'une pénal et par la charte et témoignages retenus Les avocats ont libre sont établis à son semaine pour les de transition. contre lui. accès devant toutes les encontre. Il ne peut personnes qui juridictions. La mise être contraint à demeurent dans une en liberté peut être s'avouer coupable ou à préfecture voisine et demandée à tout témoigner contre lui- d'un mois pour les moment. même. personnes habitant hors du Togo. En matière pénale, elle est mise à la disposition du conseil de l'inculpé 24 heures au plus tard avant l'interrogatoire de ce dernier. Les avocats ont libre accès aux interrogatoires et confrontations. officielle du tribunal est le français. L'assistance d'un interprète est obligatoire pour celui qui ne comprend pas cette langue (art. 393 du CPP). La loi garantit sous certaines conditions à l'accusé de bénéficier des services d'un avocat d'office. Si l'accusé ne comprend pas la langue du tribunal, un interprète est nommé d'office sans que l'accusé soit obligé d'en avancer les frais. Les parties choisissent librement Le droit deleurs choisir son avocats. avocat et Ces de derniers ont libre accès à toutes communiquer les juridictions. Enest librement avec lui matière criminelle, la affirmé. Les indigents chambreobtenir d'accusation peuvent la désigne d'office un désignation d'office avocat aux accusés qui d'un avocat. n'en ont pas gratuite encore L'assistance choisi art. 188 d'un avocat, en du cascode de de procédure pénale). besoin, est prévu par Dans casprocédure où le le codelede prévenu ne 49-54). parle pas pénale (art. suffisamment la langue officielle, le président désigne d'office un interprète âgé de 21 ans au moins et lui fait prêter serment de remplir sa mission (art. 280 du code de procédure pénale). Le principe est garanti Le code de procédure par la constitution en pénale oblige le juge vertu de son article 12. d'instruction d'avertir l'inculpé de son droit de ne répondre qu'en présence d'un conseil de son choix. La loi permet aux parties ou à leurs conseils, la communication des pièces de la procédure, le recours aux services d'un interprète et la constitution d'office de La loi permet au prévenu de ne répondre qu'en présence d'un conseil de son choix. L'avocat peut demander le report de l'affaire pour compléter les pièces Les Droits de l'Homme (de la personne) Du droit à un procès juste et équitable De la garantie du droit du défendeur à être présumé innocent jusqu'à avoir été reconnu coupable Des mesures de protection pour le défenseur qui, au cours de la détention provisoire et au cours du procès, refuse de s'avouer coupable ou de témoigner contre lui-même De la garantie du défendeur du temps et de toutes les facilités nécessaires à la préparation de sa défense L'interrogatoire doit défendeur en matière lui fournir l'occasion de crime. de se disculper ou d'avouer. L'aveu ne dispense pas le juge de rechercher d'autres éléments de preuve. VANUATU Le principe est garanti Section 81 et 88 du Il dispose d'un temps par la constitution, le code de procédure nécessaire pour la code pénal et le code pénale. préparation de sa de procédure pénale défense. De la garantie du droit du défendeur à bénéficier des services d'un avocat compétent à tous les stades de l'instruction et du procès et de l'assistance gratuite d'un interprète s'il ne comprend pas la langue du tribunal nécessaires. L'appel à un interprète assermenté est automatique si le prévenu ne comprend pas la langue du tribunal. Garanties constitutionnelles. Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une lesquelles les jugements ne sont rendus publics - - En vertu des articles 148 et 149 de la constitution, la publicité des audiences est la règle le huis clos peut être ordonné lorsque la publicité des débats est dangereuse pour l'ordre public ou pour les mœurs. vie privée, la cours de son famille, le procès domicile ou la correspondance du défendeur BELGIQUE Elles ne sont pas - Recours prises en compte. ordinaires : oppositions et appel - Recours extraordinaires : Cassation. BENIN D'après le code Elles ne sont pas Le Code pénal de procédure prises en compte. prévoit des pénale du bénin, poursuites contre les procès pénaux les détentions doivent avoir lieu arbitraires. en public. Les jugements des mineurs ne sont pas rendus publics. En outre, si les débats sont contraires aux bonnes mœurs, le président peut ordonner le huis clos. BURKINA Le code de Elles ne sont pas procédure pénale prises en prévoit que les considération. procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en coupable d'une infraction commutation de peine La chose jugée s'oppose, en principe, au réexamen des causes définitivement jugées. Mais la loi a fait exception à certaines conditions lorsqu'un prévenu a été condamné injustement. L'art. 110 de la constitution confère au roi le droit de remettre ou de réduire les peines prononcées par les juges. Les moyens d'appel et les pourvois en cassation sont prévus. Le président de la République a le droit de grâce. L'assemblée Nationale peut accorder l'amnistie. Appel, opposition, pourvoi en cassation. Des dispositions légales règlent la procédure de grâce et de communication de peines. public. Les jugements ne sont pas rendus publics : - en cas de minorité - lorsque le huis clos a été déclaré. Le code de procédure pénale prévoit, sauf cas exceptionnel, que les procès pénaux doivent avoir lieu en public. Les jugements sont toujours publics sauf en matière d'état des personnes. BURUNDI CAMBODGE Les preuves sont Aucun. Appel ou, en cas obtenues selon la de défaut, loi de procédure opposition, minutieusement pourvoi en respectée. annulation, révision. CAMEROUN L'art. 4 de Elles ne sont pas Libération l'ordonnance considérées. immédiate. n° 72/4 du 26/8/1972 prévoit que les jugements doivent être rendus en audience Par la voie de l'appel ou de pourvoi. L'art. 22 de l'ordonnance n° 72/4 du 26/8/72 pose le principe des voies de Les intéressés eux-mêmes peuvent bénéficier de la grâce car le Roi l'accorde facilement. A part la grâce individuelle, une grâce collective est accordée automatiquement deux fois par an. La procédure est légale (art. 22 et suivants du code pénal). Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la oratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les jugements ne De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la famille, le Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son procès De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une infraction Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de peine sont rendus publics domicile ou la correspondance du défendeur publique. Le huis clos est une exception et n'est ordonné que dans les cas de possibilité d'atteinte à la sûreté de l'État, à l'ordre public ou aux bonnes mœurs. En plus de la charte qui garanti un procès public, le code criminel prévoit que les procédures dirigées contre un prévenu ont lieu en audience publique. Cependant, le tribunal peut ordonner le huis clos s'il est d'avis qu'il est dans l'intérêt de la moralité publique, du maintien de l'ordre ou de la bonne administration de la justice, d'exclure de la salle d'audience de l'ensemble ou l'un des membres du public, pour toute ou partie de l'audience. Les jugements sont toujours rendus publics. recours. La charte prévoit que lorsqu'un tribunal conclut que des éléments de preuve ont été obtenus dans des conditions qui portent atteinte aux droits ou libertés garantis par la charte, ces éléments de preuve sont écartés s'il est établi, eu égard aux circonstances, que leur utilisation est susceptible de déconsidérer l'administration de la justice. CANADA La charte peut toujours être invoquée par un individu qui se croit lésé dans ses droits. Les procédures appropriées sont l'inscription en appel (telle que régie par le code criminel) et, de faon générale, la révision judiciaire. Le code criminel prévoit que la couronne peut accorder la clémence royale à toute personne condamnée à l'emprisonnement sous l'autorité d'une loi fédérale. Le gouvernement en conseil peut accorder un pardon absolu ou conditionnel à toute personne déclarée coupable d'une infraction. La demande de clémence à la couronne est adressée au Ministre de la Justice. Enfin, la loi sur le casier judiciaire régit la réhabilitation des personnes condamnées qui se sont réadaptées. CAP VERT Les procès Elles ne sont pas - Recours à la La personne La grâce et la pénaux ont lieu prises en cour suprême concernée peut communication en public, sauf si considération. - Recours au faire un recours. des peines sont la publicité peut tribunal du ressort du porter préjudice à compétent. Président de la la morale, République. l'intérêt et la dignité des parties ou de l'ordre public. CENTRAFRIQUE La constitution et Elles ne sont pas Le code de Il doit introduire Tout condamné le code de prises en procédure pénale son recours peut adresser son procédure pénale considération a prévu auprès de la recours en grâce prévoient que le sauf en vertu l'opposition, juridiction qui a au Président de la procès soit d'une loi. l'appel, le pourvoi rendu le République, soit public. Toutefois, en cassation et le jugement. par ceux relatifs aux recours en l'intermédiaire de contentieux révision. son conseil. fiscaux ou ceux qui peuvent entraîner des troubles graves à l'ordre public se passent huis clos. Mais, toutes les décisions rendues doivent être publiques. COMORES Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les jugements ne sont rendus publics - Le code de procédure De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la famille, le domicile ou la correspondance du défendeur Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son procès De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une infraction Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de peine CONGO Elles ne sont pas Les recours - Par voie d'appel. Seul le Président prises en normaux institués - Par recours en de la République pénale prévoit considération. que les procès pénaux aient lieu en public. - Le huis clos est ordonné pour des raisons d'ordre public ou de bonne mœurs. - Les jugements ne sont rendus publics en matière de déclaration de disparu et dans tous les cas où le code dispose ainsi. - La loi portant Ces preuves ne organisation sont pas prises en judiciaire et la considération. loi portant code de procédure pénale les prévoient - Les jugements en matière de délinquance juvénile (chambre du conseil) ne sont pas rendus publics. par la loi et les textes spéciaux. cassation. - Par le recours en révision. - Par le droit d'évocation laissé à l'appréciation souveraine de la Cour Suprême. a le droit de grâce. Il peut être saisi directement ou par l'intermédiaire d'un conseil. COTE-D'IVOIRE Lorsqu'un juge ordonne une mesure de détention, l'inculpé ou le condamné peut faire appel de cette décision. DJIBOUTI La loi du De telles preuves - Recours en - Recours prévus 10 octobre 1994 sont écartées des nullité devant la par la loi relative à débats. chambre (opposition, l'organisation d'accusation appel, pourvoi judiciaire institue - Recours en cassation). le principe de la judiciaires - Recours en publicité des prévus par la loi révision pour les audiences en (opposition, condamnations matière pénale et appel, pourvoi pénales. dans les autres en cassation). matières. Cette même loi Le droit de grâce est prévu. Il relève du Président de la République. énonce que tous les arrêts et jugements sont publiés, sauf si la publicité est dangereuse pour l'ordre public et les mœurs. EGYPTE L'art. 169 de la L'illégalité de la La personne Les jugements constitution preuve à charge victime d'une rendus par les énonce cette entraîne sa nullité. violation de ses tribunaux obligation. droits correctionnels Toutefois, le fondamentaux sont susceptibles procès pénal peut peut à tout d'opposition, et se tenir à huis moment en alerter ensuite d'appel clos en raison des l'autorité devant une considérations d'instruction ou chambre d'appel, d'ordre public et de jugement et sous certaines des bonnes selon le cas. conditions devant mœurs. Celle-ci es tenue la d'examiner sa plainte. Les demandes sont examinées par le Ministre de la justice qui les soumet ensuite au Président de la République. Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les jugements ne sont rendus publics De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la famille, le domicile ou la correspondance du défendeur Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son procès De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une infraction Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de peine Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des De la prise en considération des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la Des recours judiciaires ouvert à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours chambre de cassation. De la révision, Des assurances par une dont bénéficie juridiction une personne supérieur, du reconnue jugement coupable quant à prononcé contre la possibilité de une personne demander sa situations dans les quelles les jugements ne sont pas rendus publics Mais les décisions sont obligatoirement rendues en audience publique La publicité des procès pénaux est prévue par les art. 306-400-512 et 535 du code de la procédure pénale. Pour la chambre criminelle, c'est un principe essentiel de la procédure pénale. Pour le conseil d'État, c'est un principe général du droit. Cependant, le huis clos peut être ordonné : 1 - Quand il y a un danger pour l'ordre public et les bonnes mœurs, 2 - Sur demande de la victime partie civile (art. 306 à 400 du code de la procédure pénale). famille, le domicile ou la correspondance du défendeur de son procès. reconnue coupable d'une infraction grâce ou une commutation de peine. Les arrêts de la cour d'Assises sont susceptibles de recours devant la cour de cassation. FRANCE D'après l'art. 206 - Appel, du code de cassation, procédure pénale, révision en cas - demande de d'irrégularité, la mise en liberté chambre devant le juge d'accusation le recours par prononce la voie de fait nullité de l'acte, devant le juge accompagnée judiciaire, parfois de nullité lorsqu'une de toute ou partie atteinte à ses de la procédure, droits donc la nullité du fondamentaux procès. a été commise par l'administratio n. Par le pourvoi en révision (art. 622 du code de la procédure pénale). La grâce et la commutation des peines sont prévues par les art. 15 à 18 et 68 de la constitution et par l'ordonnance du 2211211958 portant lois organiques. Par voie d'appel Le droit de grâce est prévu par la constitution. GABON En principe, les audiences correctionnelles ou criminelles sont publiques. Le domicile est inviolable. Il en est de même du secret de la correspondance, Les jugements concernant les mineurs ne sont pas rendus publics. des communications postales, télégraphiques, téléphoniques et télématiques. Les preuves obtenues de façon illégales ne sont pas prises en compte. Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la Tous les codes Elles ne sont pas guinéens prises en consacrent le considération. principe de la publicité des débats, sauf dans les cas suivants : - Mineurs - État des personnes - Danger d'atteinte à l'ordre public et aux bonnes mœurs. D'après l'art. 69 Elles ne sont pas de la constitution, prises en « les audiences considération. des tribunaux doivent être publiques, à l'exception de cas prévus par la loi » : Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son GUINEE La plainte doit être adressée au Procureur de la République. De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de Elle doit user des voies de recours ordinaires : - L'opposition - L'appel - Le pourvoi en cassation et le recours en révision. Le droit de grâce est exercé par le président de la République (art. 43 de la loi fondamentale) et n'est susceptible d'aucun recours. LAOS Dans les cas Appel devant la suivant : cour Populaire 6 Mauvais Suprême. traitement d'un accusé ou d'un prisonnier (art. 100 du code pénal) - Fausse Tout condamné à mort peut demander sa grâce au Président de la République. - Atteinte à la sûreté de l'État. allégation (art. 152 du code pénal) - Faux témoignage (art. 153 du code pénal) LIBAN La cour de L'intime Les recours Aucune cassation conviction du judiciaires sont restriction autre considère, juge pénal qui est garantis ainsi que que celles que comme un motif une règle d'or en les recours connaissent d'annulation, la matière doit disciplinaires toutes les toute atteinte à la être bâtie sur des contre les agents législations, publicité ou au données coupables. comme caractère régulières. l'expression des contradictoire des délais. séances. LUXEMBOURG - Les procès Le principe de la - Pendant - Par voie de pénaux sont légalité des l'instruction, la l'appel publics. Mais preuves est nullité de tout - Recours en les huis clos consacré. ou partie de cassation. des débats peut l'instruction être ordonné si peut être le tribunal demandée constate que la devant la publicité est chambre du dangereuse conseil avec pour l'ordre demande de public ou les mise en liberté mœurs. provisoire - Les décisions de - A l'issue de juridictions de l'instruction, si la jeunesse et la chambre du les décisions conseil estime prises à l'égard qu'il n'existe d'un mineur as de charges délinquant ne suffisantes sont pas contre rendues l'inculpé, elle publiques. déclare qu'il n'y a pas lieu à suivre et prononce la mise en liberté immédiate. MADAGASCAR Le code de Selon la Il n'existe pas de - Par la voie de Il n'existe aucune restriction au droit de l'individu de présenter un recours en grâce ou de demander une commutation de peine. La demande en grâce est examiné par une commission spéciale. Le droit de grâce procédure pénale prescrit la publicité des débats sous peine de nullité. jurisprudence dominante, elles ne sont pas prises en considération. procédure comparable à l'Habeas Corpus à Madagascar. l'appel pour tout jugement rendu en premier ressort est conféré au Président de la République, par la constitution. Tout Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les Le huis clos peut avoir lieu : - Dans les affaires concernant les mineurs - lorsque le tribunal estime que la publicité est dangereuse pour l'ordre public ou les mœurs. - Mais les jugement sont toujours prononcés en audience publique, sauf s'il s'agit d'un prononcé des jugements séparés statuant sur des incidents ou des exceptions. Au Mali, les procès pénaux sont en principe publics, sauf De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son MALI Elles ne sont pas Toute personne considérées. victime de violation de ses droits De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une - Par le recours en cassation pour violation de la loi - Par le recours en révision, lorsqu'il y a erreur de fait. Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de condamné peut formuler un recours en grâce. Le recours est inscrit d'office pour les condamnés à mort. En exerçant l'une des voies de recours prévues par la loi, Toute personne définitivement condamnée par une juridiction. motivations Spéciales admises par la juridiction de jugement. Dans tous les cas, les jugements sont prononcés publiquement. Sauf : - cas de minorité - cas de danger pour l'ordre public et les mœurs. fondamentaux soit de façon arbitraire soit de manière attentatoire est fondée à porter plainte contre le ou les auteurs. Il en est ainsi des cas de violation de domicile ou d'arrestation arbitraire. lesquelles sont définies selon les natures de la décision ou du degré de la juridiction qui l'a rendue : opposition, appel, pourvoi, révision. MAROC Le code de Les principes du - action publique Par voie d'appel, procédure pénale droit criminel - action civile. de cassation et du fait de la marocain pourvoi en contradiction et condamnent les révision. Celui-ci de la publicité des procédés illégaux permet de réaliser débats des ou déloyaux dans l'équité quand une principes recherche de la décision se fonde directeurs la du preuve. sur une erreur de procès pénal fait. (art. 30). Le huis clos peut être ordonné dans des situations exceptionnelles, dictées par les bonnes mœurs, l'ordre public, la présence des mineurs. MAURICE Toutes les Elles peuvent être N'importe quelle Les moyens procédures des admises dans le personne (en cas d'appel sont cours de justice droit anglais. A de violation prévus. ainsi que la Maurice, la alléguée) peut proclamation de question est avoir recours par leurs décisions controversée. voie d'action à la respectives cour malienne peut bénéficier de la grâce présidentielle totale ou partielle. Elle peut être octroyée à la demande ou d'office. La grâce est un attribut du souverain. Elle peut être accordée, soit avant la mise en mouvement ou en cours de l'action publique, soit après une condamnation devenue irrévocable. Elle intervient soit d'office, soit sur requête (art. 49 à 53 du code pénal). D'après l'art. 75 de la constitution, le président de la République agissant sur avis conforme de la Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les doivent nécessairement avoir lieu en public selon les règles et les exceptions prévues à cet effet sous l'article 10 de la constitution. L'art. 255 du code de procédure pénale prévoit que les débats sont publics sous réserve d'atteinte à l'ordre public et que dans tous les cas, les dispositions de l'arrêt sur fond doivent être prononcée en audience publique. Il n'existe aucune situation dans laquelle les jugements ne sont pas rendus publics. De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la famille, le domicile ou la Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son procès suprême (art. 17). De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une infraction MAURITANIE Toute preuve Il existe plusieurs Toute personne d'une obtenue voies de recours peut réviser le manière illégale telles que jugement ne peut être prise l'opposition, prononcé à son en compte. l'appel, la encontre par la cassation, le voies de recours recours dans institués par la l'intérêt de la loi. loi, pour chaque catégorie de jugement. L'art. 291 du Elles ne sont pas Code de la prises en procédure pénale considération. énonce le principe de la publicité des débats. Tous les MONACO La saisine du - Voie d'appel. tribunal suprême - Pourvoi en ou des tribunaux cassation. judiciaires constitue le recours judiciaire ouvert à une Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de commission du droit de grâce peut gracier ou accorder une commutation de peine à toute personne condamnée pour une infraction quelconque. Le Code pénal prévoit que lorsqu'une peine principale fait l'objet d'une remise gracieuse, il y a lieu de tenir compte, pour l'application de la conclusion, des peines résultant de la communication et non de la peine initialement prononcée. Le recours en grâce est présenté au Prince, sans formalités particulières. jugements sont rendus publics sauf : - Si les affaires mettent en cause les primeurs ou - touchent aux bonnes mœurs. personne en cas de violation de ses droits fondamentaux. NIGER CANADA-NOUVEAU-BRUNSWICK La loi Plusieurs Le droit d'appel Ce sont les règles constitutionnelle procédures est un droit régissant les de 1982 établit peuvent être reconnu en appels qui que les éléments entamées devant common-Law. La s'appliquent en de preuve les tribunaux, à façon de l'exercer matière civile et obtenus en ce titre en matière criminelle. violation des d'exemple : criminelle est droits - Motions pour le prévue par le code fondamentaux rejet de l'acte criminel du sont écartés s'il d'accusation. Canada et en est établi que leur - Appel. matière civile, les utilisation est règles des susceptible de procédures du déconsidérer Nouveaul'administration Brunswick en de la justice. dictent le fonctionnement. CANADA-QUEBEC - Art. 11 d) de la Les tribunaux - Art. 24 de la - l'appel en - La clémence charte canadienne disposent de charte des droits matière pénale et royale est des droits et telles preuves et libertés. criminelle. prévue par le libertés. conformément Art. 49 de la code criminel et - Art. 486 du aux articles : charte des droits la réhabilitation code criminel. - 24 (2) de la et libertés de la est prévue par Art. 23 de la charte des personne. la loi sur le charte des droits droits et casier et libertés de la libertés. La loi constitutionnelle de 1982 prévoit que les procès soient publics et équitables. Tous les jugements sont publics. Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de public et des situations dans lesquelles les jugements ne sont rendus publics la vie privée, la famille, le domicile ou la correspondance du défendeur avant ou au cours reconnue de son procès coupable d'une infraction personne. - 49 de la charte Les jugements des droits et sont publics sauf libertés de la cas personne. exceptionnels. Le principe de la publicité des délais judiciaires est prévu par la constitution (art. 127/1). Les quelques exceptions (art. 290 du code de procédure pénale) ne dépassent pas les restrictions admises par la convention européenne des droits de l'homme. Les jugements ne sont pas rendus publics s'ils peuvent porter atteinte aux intérêts de l'État, à la morale, à la dignité ou à la vie intime d'une personne. La constitution consacre le respect de la vie intime, familiale et privée, l'inviolabilité du domicile et le secret de la correspondance (art. 26, 27 et 28). Le code de procédure pénale déclare la nullité des actes effectués avec la violation des dispositions légales, à condition que cette nullité soit invoquée en temps utile devant l'autorité judiciaire (art. 197, al. 4, du code de procédure pénale). - Sauf exception, Elles ne sont pas les audiences considérées. sont publiques (art. 204 CPCC) demander sa grâce ou une commutation de peine judiciaire. - Quant aux infractions aux lois du Québec, il y a le droit de commutation ou de pardon des sentences. ROUMANIE - accès libre et Il y a deux voies illimité à la ordinaires de justice, à toute contrôle personne, pour judiciaire, l'appel la sauvegarde et le recours. de ses droits, Puis, contre les libertés et décisions intérêts définitives, il y a légitimes trois voies (art. 21 de la extraordinaires : constitution). La révision, la - Le droit de contestation, le pétition, libre, recours en universel et annulation. gratuit corrélé avec l'obligation des autorités publiques de donner la réponse en temps utile (art. 47 de la constitution) - Le droit à une réparation complète (art. 48 de la constitution). RWANDA - Appel - Appel - Recours en - Recours en cassation cassation - Opposition - Opposition - Tierce - Tierce Il n'y a aucune restriction pour déposer, à la Présidence, une demande de grâce ou de commutation de peine. La loi prévoit la possibilité d'introduire un recours en grâce par le condamné - les audiences ne sont pas publiques au cas où la publicité serait dangereuse pour l'ordre public et les bonnes mœurs. opposition - Requête civile. opposition - Requête civile SENEGAL Le code de De tels actes sont L'action en - Appel (art. 483 procédure pénale annulables et réparation du CPP). fait de la doivent dès lors dommage - Pourvoi en publicité des être écartés. résultant d'une cassation procès un poursuite (art. 344 CPP). principe judiciaire pour fondamental qui abus de ne peut être constitution de écarté que sous partie civile réserve de trouble (art. 459 du code de l'ordre public de procédure ou des bonnes pénale). mœurs (art. 388). SUISSE Pratiquement, D'après la Le droit d'être Il suffit de toutes les lois jurisprudence, un aussitôt traduit recourir contre le cantonales de preuve qui a été devant un juge juge dans les procédures afin qu'il statue délais prévus par sur la la loi. lui-même, le Ministre de la justice, le Ministère public et par toute personne intéressée. Les assurances sont à la mesure des dispositions législatives et réglementaires qui régissent ces matières qui sont des dispositions à portée générale. La grâce est régie par le code pénale fédéral. Les autorités Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les jugements ne sont rendus publics garantissent la publicité des débats. Les huis De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la famille, le domicile ou la correspondance du défendeur obtenue de façon illégale alors qu'elle aurait pu Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son procès De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une infraction Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de peine légalité de la détention est reconnu en droit La 2è instance a en principe toujours un cantonales sont compétences pour statuer sur clos peuvent ou doivent être exigés si les circonstances l'exigent. La publicité des procès pénaux est prévue par l'art. 302 du code de procédure pénale. Le huis clos peut être ordonné dans les cas suivants : - si la cour ou le tribunal juge que la publicité est dangereuse pour l'ordre ou les mœurs - situation ordonné par arrêt ou jugement motivé. Mais la décision sur le fond (à l'exception des débats) est toujours rendue en public. être obtenue de façon régulière peut être prise en considération. Si par contre il eut été impossible de l'obtenir de façon légale, il faut la considérer comme nulle et on ne peut la retenir. Théoriquement, elles ne peuvent être prises en compte suisse. Le recours en droit public pour violation des droits constitutionnels est toujours possible en dehors de toute procédure. TCHAD La récusation et le recours judiciaires sont prévus et garantis. TOGO Sauf en ce qui La question n'est La plainte pour concerne les pas réglée par le forfaiture contre juridictions pour législateur un magistrat ou les mineurs, les togolais. Elle est un fonctionnaire audiences, en donc laissé à détenteur de toutes matières, l'appréciation de l'autorité publique sont publiques si la juridiction (agents et elles ne sont pas saisie. officiers de dangereuses pour policiers pouvoir d'examen complet (sur les faits et sur le droit). les demandes en grâce. Il n'y a pas un droit à la grâce Juridiction gracieuse). Recours à la cour La grâce est d'appel. réglementée par le décret n° 230 du 19/10/1970. Elle appartient au Président de la République. La supplique ne peut être examinée que sur la demande du Ministre de la justice. L'appel et le pourvoi en cassation sont reconnus. Les recours peuvent être adressés directement au Président de la République ou par voie hiérarchique, pour une « grâce l'ordre public ou les mœurs. Le code de procédure pénale tunisien dispose que les procès pénaux sont publics sauf si le président du tribunal décide le huis clos, pour des considérations prévues par la loi. L'art. 155 du code de procédure pénale tunisien stipule que les procès doivent être réguliers en la forme. L'art. 199 prévoit la nullité de tous les actes ou décisions contraires aux règles fondamentales de la procédure et à l'intérêt légitime de la défense. judiciaires)., en cas de crime ou de délit commis par ce dernier dans l'exercice de ses fonctions. TUNISIE En cours du procès, le prévenu peut récuser le magistrat dans les conditions prévues par la loi. De même, des recours judiciaires sont ouverts contre les agents de l'autorité publique coupables de la violation. Après le jugement, il peut exercer toutes les voies de recours présidentielle ». Il peut interjeter appel ou se pourvoir en cassation. Si la décision est prononcée par défaut, le prévenu peut y faire opposition. Il peut aussi demander la révision du procès sous réserve des conditions requises par la loi. Le droit de grâce est exercé par le Président de la République dans les conditions définies par la loi (art. 372 et suivant du code de procédure pénale). Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales Des règles prévoyant que les procès pénaux doivent obligatoirement avoir lieu en public et des situations dans lesquelles les jugements ne sont rendus publics De la prise en compte des preuves à charge, obtenues par une ingérence illégale ou arbitraire dans la vie privée, la famille, le domicile ou la correspondance du défendeur Des recours judiciaires ouverts à une personne en cas de violation de ses droits fondamentaux, avant ou au cours de son procès De la révision par une juridiction supérieure, du jugement prononcé contre une personne reconnue coupable d'une infraction Des assurances dont bénéficie une personne reconnue coupable quant à la possibilité de demander sa grâce ou une commutation de peine - Constitution - Loi ordinaires et/ou extraordinaires prévues par la loi. VANUATU En principe, elles Les sections 60 à - Appel contre la Le droit de grâce ne peuvent être 70 de la loi sentence est réservé au - Il n'existe pas de situations où les jugements ne sont pas publics. prises en considération. Toutefois dans l'intérêt de la justice ou de l'équité, elles peuvent être considérées. Mais, en comparant d'un côté l'intérêt public et le droit individuel de l'accusé de l'autre. relative à la procédure pénale concerne la liberté provisoire. lorsque l'accusé plaide coupable et estime que la sentence es excessive - Appel contre le verdict et la sentence lorsque l'accusé plaide non coupable. Président de la République (art. 38 de la constitution). Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales En matière des droits En matière des droits Pour les personnes de la femme de l'enfant appartenant à des minorités BELGIQUE Conformité Conformité Conformité BENIN Il n'y a pas de Il existe beaucoup La Constitution discrimination d'ONG pour la défense reconnaît les droits sexuelle au Bénin. Il des droits des enfants. des minorités existe des associations Ex. la D.E.I. Section de défense des droits BENIN. de la femme. BURKINA La promotion du bien Amélioration La cohabitation entre de la femme fait progressive et en populations d'ethnies l'objet d'une attention fonction des moyens. différentes est des plus particulière du chef de Ex., la construction de harmonieuses sinon la l'État. quartiers pour mineurs plus exemplaires en A. Réalisation de à la maison d'arrêt de Afrique. l'opération 100 Ouagadoudou moulins. (achevée) et de Bobo B. Mise en place du (en cours). Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes. C. Invitation faite au Ministère de la Pour les détenus Les conditions de détention ne sont pas toujours satisfaisantes Conformité théorique. Mais la pratique n'est jamais conforme à la théorie, faute de moyens. 1) Séparation des mineurs des adultes là où les infrastructures existent. 2) Activités de formation professionnelle et d'éducation dans les centres de détention. 3) La possibilité d'effectuer un travail pénal est offert au détenu, Justice de mettre en place des juridictions chargées des affaires matrimoniales. afin de lui procurer un pécule à sa sortie. CAMBODGE Conformité. CAMEROUN La loi camerounaise IL y a conformité. Une Au Cameroun, aucune n'est discriminatoire. législation abondante tribu n'est comme Elle admet l'égalité de existe. Elle est mise en minoritaire. Il n'y a l'homme et de la application sur les pas de minorité en femme dans tous les plans judiciaires, tant que tel. domaines. Toutefois, éducatif, pénitenciaire, l'existence des et social. juridictions des Ex. : L'enfant de traditionnelles peut moins de 14 à 18 ans entraîner des bénéficie disparités dans les automatiquement de pratiques coutumières. l'excuse atténuante. Mais la coutume n'est automatiquement écartée lorsqu'elle est contraire à l'ordre public. CANADA La Charte canadienne Le Canada a adopté un La loi canadienne sur des droits et libertés, plan d'action pour les droits de la la loi canadienne sur donner effet aux droits personne interdit toute les droits de la reconnus par la discrimination basée personne, le Code Convention sur : la race, l'origine criminel et certaines internationale de 1989. nationale ou ethnique, lois provinciales sur De plus, le droit la couleur, la religion, les droits de la criminel protège les le sexe, l'âge, l'état personne protègent les enfants contre la matrimonial, la femmes contre la violence, les mauvais situation de famille, discrimination fondée traitements, la l'état de personne sur le sexe. négligence, y compris graciée, la déficience Le harcèlement sexuel la violence et et, par interprétation est considéré comme l'exploitation judiciaire, l'orientation une pratique sexuelles. sexuelle. La loi sur les discriminatoire. Le langues nationales code criminel le protège les minorités considère comme une francophones et infraction criminelle. anglophones au Canada. Conformité. Conformité Conformité. Le Cameroun n'a pas ratifié la Convention sur les traitements inhumains et dégradants. Il s'efforce cependant d'en appliquer les dispositions. Ceux qui exercent la torture, les atteintes à l'intégrité corporelle sur les prisonniers sont condamnés. Le Canada a adopté une loi sur le système correctionnel et la mise en liberté sus condition des détenus. Cette loi prévoit, entre autres, que le prévenu continue à jouir des droits et privilèges reconnus à tout citoyen, sauf de ceux dont la suppression ou la restriction est une conséquence nécessaire de la peine qui lui est infligée. Elle interdit de faire subir un traitement inhumain, cruel ou dégradant à un détenu, d'y consentir ou de l'encourager. Elle prévoit en outre que le milieu de vie et de travail des détenus soit sain, sécuritaire et exempt de pratique portant atteinte à la dignité humaine. Enfin, la loi prévoit que chaque détenu doit recevoir les soins de santé essentiels. Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales En matière des droits En matière des droits Pour les personnes de la femme de l'enfant appartenant à des minorités CAP-VERT Au Cap Vert, Il y a conformité. Il n'existe pas de l'Homme et la femme groupes minoritaires sont égaux devant la au Cap Vert. loi. CENTRAFRIQUE Deux femmes figurent - Il a été procédé à la Les pygmées et les en bonne place dans le création de peuls ont accès à gouvernement. plusieurs centres l'école occidentale. Plusieurs femmes pour enfants : Certains pygmées occupent des portes de - SOS village Enfants poursuivent des études responsabilité. - Cœur blessé universitaires en - Centre SARA MBI France. Quant aux GAZO peuls, ils s'orientent En novembresurtout vers les décembre 94, il y a eu formations agroun séminaire sur les pastorales. Ils les enfants de la rue commencent en R.C.A et les poursuivent en France. COMORES - Il n'y a pas de conformité Il n'y a pas de conformité. Pas de conformité. Pas de conformité Pour les détenus Les détenus bénéficient de tous les droits qui sont en rapport avec la dignité de la personne humaine. Les détenus ont des contacts très fréquents avec leurs avocats et juges. Des séances de travail sont régulièrement organisées par le parquet pour examiner la situation de chaque détenu. Les détenus sont nourris quotidiennement et soignés gratuitement. Le droit de visite est reconnu. Il en est de même des permissions de sortie. Il n'y a pas de conformité CONGO Depuis la Conférence - Pas de conformité. Conformité La République de Djibouti n'a pas ratifié de convention particulière dans ce domaine. Toutefois il n'y a dans la loi djiboutienne aucune discrimination suivant le sexe. Il y a conformité. L'Egypte a été parmi les premiers pays à ratifier les conventions internationales des droits de la femme. Un effort important est fait dans ce sens. Plusieurs réformes législatives ont été entreprises et visent à: - éliminer les dernières discriminations qui existent dans les lois. Nationale Souveraine - Il existe des de 1991, il n'existe minimales régissant plus de discrimination les conditions en cette matière. d'incarcération et des voies de recours. COTE D'IVOIRE Conformité Conformité Conformité DJIBOUTI La loi interne est Il y a conformité. Le Code Pénitentiaire conforme aux est conforme aux contraintes ratifiées conventions dans le domaine. internationales. En pratique, il y a des Toutefois, les difficultés liées à la difficultés financières pauvreté. Ces que connaissent les difficultés existent administrations de essentiellement dans l'État rendent le domaine de la santé précaires les et de l'éducation. conditions de vie des détenus. Des règles régissant les conditions d'incarcération sont prévus par le code de procédure pénale. EGYPTE L'Egypte est signataire Le principe de l'égalité Les législations des conventions sur la de tous les citoyens est égyptiennes sur les protection des droits reconnu sur tous les prisons (loi n° 396 de de l'enfant, et a plans constitutionnel, 1956) s'inspirent des présenté son rapport législatif et règles minimales périodique au comité administratif. régissant les d'experts des Nations conditions Unies Qui l'a accueilli d'incarcération favorablement. reconnues mondialement. FRANCE La Constitution Principe de l'égalité Se rapporter à la française énonce le pour tous. réponse de principe d'égalité pour l'administration tous. pénitentiaire française à l'enquête menée en juin 1993 par le conseil de l'Europe. - Assurer l'effectivité des droits en lutant contre les comportements discriminatoires. - Améliorer les droits des femmes, notamment en matière de protection sociale Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales En matière des droits de la femme La Constitution, en son article I, al. 7 consacre le principe de l'égalité devant l'emploi. Par exemple, dans le corps judiciaire, les femmes sont majoritaires. L'égalité est proclamée par tous les textes. Mais, la persistance des coutumes et l'ignorance par certaines femmes de leurs droits rendent difficile l'application, sur le terrain pratique, des textes. Néanmoins, des femmes occupent des postes de responsabilité, sur la base de leurs compétences. En matière des droits Pour les personnes de l'enfant appartenant à des minorités GABON La loi protège les mineurs : - irresponsabilité pénale avant l'âge de 13 ans accomplis - scolarité obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 16 ans. GUINEE La conformité est ici La conformité est satisfaisante. Les satisfaisante. Le enfants bénéficient du principe de l'égalité en soutien moral et est le fondement légal. matériel de l'État qui investit considérablement pour leur épanouissement. LAOS Le droit lao accorde L'art. 8 de la aux mineurs de moins Constitution lao de 18 ans un alternatif dispose :L'État à la sanction pénale. applique une politique Pour les détenus La Constitution interdit d exercer des sévices sur les détenus. Conformité satisfaisante. Cependant, malgré les efforts louables de l'État, on peut déplorer la vétusté des infrastructures pénitentiaires, leur exiguïté et leur insuffisance. L'enfant est soumis à des mesures responsables du village ou des membres de la famille. La femme jouit de tous les droits politiques… Elle vit son égalité avec l'homme dans la normalité. Il y a conformité. L'égalité de l'homme et la femme est assurée par de nombreuses dispositions législatives. L'art. 8 de la Constitution proscrit expressément toute discrimination tirée sur le sexe. Dans la pratique les femmes malgaches prennent réellement part à la vie politique et sociale. de solidarité entre les diverses ethnies. Toutes les ethnies ont le droit de préserver et de développer leurs bonnes mœurs, traditions et cultes, ainsi que celles de la nation. Est interdit, tout acte de division et de discrimination entre les ethnies. LIBAN La loi sanctionne Il n'existe pas de sévèrement toutes minorités stricto sensu atteintes aux droits de au Liban. Le l'enfant. Le seul pluralisme est une problème à l'heure constante au Liban. actuelle est le nombre Les droits d'orphelins de guerre. fondamentaux sont Les orphelinats garantis. déploient des efforts considérables. LUXEMBOURG Il y a conformité. Il y a conformité. MADAGASCAR Aucune discrimination Le gouvernement n'atteint l'enfant. En malgache a toujours outre, l'art. 21 de la fait preuve de la plus Constitution dispose grande tolérance à que l'État assure la l'égard des membres protection de la mère des minoritaires qui et de l'enfant par une ne parviennent pas législation et par des encore à s'intégrer institutions sociales entièrement à la appropriées. Enfin le Nation. législateur attribue une Le Code malgache de filiation à chaque la nationalité permet enfant. Cette filiation également dans implique, de la part plusieurs cas des parents légitimes l'intégration de ces ou naturels, des personnes a la devoirs à l'égard de nationalité malgache. l'enfant. En pratique, l'État Notons que beaucoup autorise la d'initiatives en faveur construction des de l'enfant risquent de mosquées, assure la ne pas se concrétiser, liberté religieuse... Il a faute de moyens même créé un bureau Les prisons sont sous le contrôle administratif d'un département spécialisé. Quant au contrôle du respect dû aux prisonniers, c'est le parquet qui s'en charge. Il y a conformité. Le traitement des détenus est satisfaisant. Mais il faut noter la dégradation des conditions matérielles de détention en raison de la vétusté et de l'exiguïté des locaux de détention, dépourvus de surcroît d équipement mobilier adéquat faute de crédits. Les autorités judiciaires ne disposent pas de personnel et de matériel suffisants pour faire face à la croissance de la population et à l'augmentation corrélative de matériels. des Réfugiés et Apatrides au Ministère de l'Intérieur. criminalité. Un détenu peut solliciter sa mise en liberté provisoire. Une décision de refus est susceptible d'appel. Toute détention arbitraire peut être dénoncée en vertu de I art. 559 du Code de procédure pénale. Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales En matière des droits de la femme En matière des droits Pour les personnes de l'enfant appartenant à des minorités Pour les détenus Par ailleurs, il existe des règles régissant les conditions d'incarcération. C'est l'objet du décret n° 59121 du 27 octobre 1959. MALI Le monde du travail Les dispositions La notion de minorité n'est pas discriminatoire légales répressives n'existe pas dans les au Mali. Les femmes prennent toujours en dispositions légales et occupent des postes de compte la fragilité de juridiques du Mali. responsabilité, sur la l'enfant et se font, en Tous les citoyens ont, base de leurs conséquence, au regard de la compétences. Mais, il bienveillantes à son Constitution et de la existe encore des endroit. loi, les mêmes droits et inégalités d'origine devoirs. culturelle et coutumière. La polygamie est encore très vivace et il y a encore des réticences quant à la scolarisation des filles, surtout en milieu rural. MAROC Les conditions de détention au Mali laissent à désirer. Cette situation n'est pas séparable de la condition de vie du malien dont le pouvoir d'achat est l'un des plus bas du monde. Mais l'art. 12 de la loi n° 59/17 ALP du 23/11/1959 portant organisation des services pénitentiaires et du régime pénitencier interdit aux agents de surveillance de se livrer à des actes de violence sur les détenus. Le Maroc a ratifié des conventions sur les droits de la femme. Ceux-ci sont aussi consacrés par des dispositions de la Constitution. Le Maroc a ratifié des conventions sur les droits de l'enfant et reconnu ces derniers dans la Constitution. Aucune plainte ou doléance n'a été enregistrée dans le domaine. MAURICE La femme bénéficie Il y a conformité. Il y a conformité. généralement d'un Par ailleurs, la traitement égal. Afin Constitution prévoit un d'éliminer quelques mécanisme rares possibilités de garantissant un nombre discrimination, un de sièges réservés aux projet de modification minorités suite aux de la loi sur la élections législatives. nationalité et la Constitution est en cours. MAURITANIE Les droits de la femme Les droits des enfants Il y a pas conformité. sont garantis par la sont bien respectés. Constitution. La femme Plusieurs interventions peut ester en justice. ont été réalisées dans Elle occupe de grandes le sens de la responsabilités. Elle prévention et du jouit de ses droits traitement de la civiques et politiques. délinquance juvénile. Elle peut accéder à tous Il s'agit de : Il y a conformité : - Contrôle hiérarchique de l'administration pénitentiaire - Contrôle des commissions provinciales de surveillance instituées en 1959 - Visites effectuées par les membres du Conseil consultatif des Droits de l'Homme. Le Code de procédure pénale prévoit, en son art. 156, la mise en liberté provisoire d'une personne qui a fait l'objet d'une détention préventive. Le même code précise clairement les conditions d'incarcération. Il y a conformité. Il existe des règles régissant les conditions d'incarcération. Il y a pas conformité. les emplois de la fonction publique. Elle jouit d'une protection particulière en matière de santé. - réseau d'accueil et d'encadrement des adolescents et pré-adolescents en difficultés avec leurs familles un cabinet d'instruction Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales En matière des droits de la femme En matière des droits Pour les personnes de l'enfant appartenant à des minorités Pour les détenus pour les mineurs centre de réinsertion pour mineurs (à la place du centre pénitencier) centre de protection de l'enfance. MONACO Les enfants sont Il n'y a pas de régime protégés notamment spécial de minorités en par l'institution du juge principauté de titulaire chargé de la MONACO. protection des droits de l'enfant, par l'audition des mineurs dans les procédures qui les concernent. Garantie des droits de la défense. La liberté d'exercice de recours à tous les stades. Le règlement de la maison d'arrêt respectant les droits des détenus (Centre unique de détention e principauté). NIGER CANADA-NOUVEAU BRUNSWICK Le Nouveau- Le NouveauLa province déploie Les données du Brunswick a un Brunswick a voté des efforts pour Nouveau-Brunswick Conseil du statut de la des lois et l'application effective sur cette question ne femme qui est chargé programmes qui de la convention sur sont pas disponibles. Se de faire des études et des recommandations sur la situation des femmes dans la province. Sur le plan de l'égalité formelle, les femmes du Nouveau-Brunswick ont les mêmes droits que les hommes. Le plus grand défi consiste à passer de l'égalité formelle à l'égalité factuelle. donnent une l'élimination de la portée au contenu discrimination raciale. de la Convention de 1989. Le NouveauBrunswick a, en outre, adopté en égard des droits de l'enfant, une attitude de proactive en devant la première province canadienne à mettre en place en 1989, un bureau pour les services à l'enfance à l'échelle du gouvernement. La province a aussi créé un ministère de l'enfance. CANADA-QUEBEC Il y a conformité. Il y a conformité. L'art. 43 de la Charte des droits et libertés de la personne appartenant à des minorités ethniques de maintenir et de faire progresser leur propre vie culturelle avec les autres membres de leur groupe. L'art. 10 de la même charte proscrit toute discrimination fondée sur la langue, l'origine ethnique ou nationale, la race, la couleur et la condition sociale. ROUMANIE La loi consacre l'égalité En général, il y a Il y a conformité. Sauf (en droit) de l'homme conformité. Il y a pour les homosexuels et de la femme. cependant des (Code pénal art. 200). La femme occupe des difficultés dues à des postes de restrictions responsabilité tant dans budgétaires. La le secteur public que Roumanie est, en effet, référer au rapport du gouvernement du Canada. Toutefois, la Charte canadienne des droits et libertés émet les grands principes qui doivent régir le traitement des personnes inculpées. Chaque institution pénitentiaire a élaboré ses règles internes qui doivent répondre aux principes de la Charte ainsi qu'aux principes de justice naturelle. Il y a conformité. La loi sur les pénitenciers et la loi sur la probation et sur les établissements de détentions régissent les conditions d'incarcération. Pendant la dictature, les détenus étaient sous I autorité du Ministère de l'Intérieur. Depuis 1991, ils dépendent du Ministère de la Justice. Ce qui privé. en pleine transition. représente un changement important. En ce qui concerne les règles qui régissent les conditions Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales En matière des droits de la femme En matière des droits Pour les personnes de l'enfant appartenant à des minorités Pour les détenus d'incarcération, le Code de procédure pénale roumain (art. 136 à 144 ; 146 à 160 et 171 à 172) est aligné sur les standards internationaux en la matière. Pas de conformité. Au Sénégal, la femme jouit des mêmes droits que les hommes. Par exemple : - Le consentement pour son mariage. - Le droit syndical. - Le droit à l'enseignement et à la formation. - Le droit à la sécurité sociale. - Le droit à l'exercice séparé d'une profession. En principe il y a conformité. Dans les Pas de conformité. RWANDA Pas de conformité. SENEGAL L'enfant sénégalais Les art. 1 et 4 de la bénéficie d'une Constitution protection contre garantissant les droits l'exploitation sexuelle, des minorités. Tous les contre l'exploitation en actes de discrimination matière de travail, etc. à leur égard sont punis Il jouit de nombreux par la loi pénale. droits dont celui à l'éducation. Pas de conformité. Il existe toutefois une loi sur le régime pénitentiaire. Le Code de procédure pénale prévoit un régime carcéral propre à favoriser l'amendement et la réinsertion sociale du détenu. Il existe des règles qui régissent les conditions d'incarcération : L'arrêté ministériel n° 7117 INT DAR du 21 mai 1987 portant règlement intérieur des établissements pénitentiaires. Le décret 66-1081 du 31 décembre 1996. SUISSE La Suisse vient de La structure étatique et La situation est signer la convention l'ordre juridique satisfaisante. faits, quelques lois contiennent encore actuellement des inégalités. Ces lois vont être progressivement modifiées. Parmi les inégalités de fait, on peut citer la discrimination en matière salariale. Mais les progrès sont constants. internationale des droits de l'enfant. Cette convention sera bientôt ratifiée par les Chambres. Néanmoins, beaucoup de ces exigences sont déjà remplies en droit suisse. Par ex : le droit de tout enfant à une nationalité. helvétique tiennent largement compte de la protection des droits des diverses minorités ethniques, religieuses, linguistiques et culturelles vivant en Suisse. Ex. : la Constitution reconnaît quatre langues officielles. TCHAD Les difficultés tiennent La protection de La notion de aux pesanteurs l'enfance est assurée « minorités » n'est pas religieuses (Islam) par la création de pleinement centre de rééducation, appréhendée. même si leur nombre est insuffisant. Il existe également des textes interdisant l'exploitation des enfants. Le décret n° du 9/11/1977 portant statut des établissements pénitentiaires accorde une bonne place aux détenus. Malheureusement, les difficultés financières, rendent son application défectueuse (locaux, soins, nourriture, etc.) TOGO Il y a conformité. Mais La Constitution intègre La Constitution de la Les conditions il y a quelques parfaitement les République togolaise, d'interpellation et de difficultés pratiques. dispositions de la en son article 11, détention des personnes convention alinéa 3, reconnaît les sont strictement internationale. Mais droits des minorités et déterminées par la loi. certains textes les protège. juridiques sont encore inadaptés. L'harmonisation est une nécessité. TUNISIE La Tunisie est l'un des L'enfant jouit d'un En Tunisie, la Aucun mauvais rares pays arabes où les statut privilégié en conformité aux traitement des détenus droits de la femme Tunisie aussi bien au conventions n'est admis en Tunisie. reçoivent la niveau de internationales en ce consécration la plus l'incrimination, du domaine est totale. éclatante. tribunal compétent, des peines encourues que de leur exécution. VANUATU Des efforts importants La mise en œuvre des La Constitution Conformité. ont été faits dans ce droits de l'enfant garantit l'égalité devant domaine. Une loi protégeant les rencontre des difficultés d'ordre pratique. la loi. Mais, il existe une exception Les Droits de l'Homme (de la personne) De la conformité de la loi et la pratique aux conventions internationales En matière des droits de la femme En matière des droits Pour les personnes de l'enfant appartenant à des minorités femmes contre toutes sortes de violence a été votée. Pour les détenus constitutionnelle à l'encontre des échanges Les Droits de l'Homme (de la personne) De la collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions De l'existence de Les institutions la collaboration et de son genre Il y a collaboration de manière formelle et informelle. - - - La collaboration se fait de façon - Le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme La ligue des droits de l'homme Amnesty Internationa l ATD Quart Monde Défense des Enfants Internationa le Des statuts Du soutien de ces Juridiques de ces institutions par institutions l'Etat et de leurs rapports au parlement BELGIQUE Institution L'Etat étatique intervient sur le jouissant d'une plan financier et grande autonomie. par la mise à disposition du ASBL personnel et du ASBL matériel en ayant ASBL toutefois le souci ASBL de respecter leur autonomie et indépendance L'institution étatique fait un rapport annuel au parlement. La Cour Constitution Missions et modalités d'action de ces institutions - - - - BENIN Institution étatique Le problème de soutien étatique Publications Motions Interventions auprès des pouvoirs publics Missions de formation et de sensibilisation Mission de médiation et de pédagogie Assistance juridique Propositions de modifications législatives ou réglementaire s. La Cour Constitutionnelle formelle (échange de correspondances, transmission de dossier) ou informelle. - nelle La commission Béninoise des Droits de l'Homme L'Associat ion des femmes juristes Institution étatique Association régie par la Loi de 1901 Association régie par la Loi de 1901 ONG - - La collaboration se fait à travers les Ministères chargés de la Justice et des Affaires Etrangères. L'Associat ion de jeunes avocats La Croix Rouge internationa le BURKINA - Le Ce sont des Mouvement Associations ou Burkinabé des des ONG. Droits de l'homme - Association pour APED Libertés -ACA/BURKINA ne se pose pas pour les institutions étatiques. En ce qui concerne les associations, à défaut d'un soutien matériel (difficultés budgétaires obligent), l'Etat leur apporte une caution morale. La commission béninoise des Droits de l'homme peut être amenée à faire des rapports au parlement ou au gouvernement. a pour mission de garantir la constitutionnalité de tous les textes de loi, protégeant ainsi les Droits de l'Homme. La commission béninoise des Droits de l'Homme œuvre également à cette dernière mission. Les associations et les ONG organisent des séminaires, des ateliers, des cérémonies de dons, etc. L'Etat ne les soutient pas financièrement. Les associations ne font pas de rapports au Parlement. L'Assemblée peut toutefois être saisie en cas de pétition. Approche des autorités politiques pour proposer des services Actions sur le terrain Discussion de certaines situations pour appeler l'attention. BURUNDI - - On ne peut parler - Centre des de collaboration Droits de au sens propre du l'Homme de terme. l'ONU - Associations CAMBODGE Organisation Internationale Associations type Loi 1901. - - La plupart des Très variables. associations sont financées par les pays occidentaux, notamment les USA et non par l'État du Camboge. Elles ne font pas de rapports au Parlement. CAMEROUN Le Ministère de la Justice et la Cour Suprême se font Le Comité national des Droits de Institution étatique Associations régies par la Loi Les associations et ONG ne sont pas soutenues par l'État et Défense et promotion des Droits de Les Droits de l'Homme (de la personne) De la collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions De l'existence de Les institutions la collaboration et de son genre représenter au sein du Comité national des Droits de l'Homme et des libertés. Des statuts Du soutien de ces Juridiques de ces institutions par institutions l'Etat et de leurs rapports au parlement l'Homme et des de 1901 libertés. ONG - Associations. - ONG Ces institutions peuvent être partie intervenante dans un litige en matière des Droits de la personne. • • CANADA La Institution Commission étatique Canadienne Organisations des Droits de indépendantes. la personne Des associations économes : L'association du barreau Canadien Legal Education and Action Fund (LEAF). CAP VERT Missions et modalités d'action de ces institutions ne font pas de l'Homme rapport au - Dénonciation Parlement. des illégalités Le comité national des Sensibilisa Droits de tion. l'Homme ne fait pas lui aussi de rapport au Parlement. l adresse toutefois, un rapport annuel au Président de la République. Certaines associations sont subventionnées par l'État. La Commission fait un rapport au Parlement une fois par an. La Commission a pour mission la protection et la promotion des Droits de la personne. Les associations consultent leurs membres, font des études et des représentations auprès du gouvernement. Le tribunal entend l'institution en cas de procès lié aux Droits de l'Homme. Commission nationale de défense des Droits de l'Homme. Institution étatique. Il n'y a pas de situations qui justifient un rapport au Parlement. CENTRAFRIQUE Le Haut Organisation L'Etat soutient les Commissariat Internationale associations et les pour les Organisation ONG à travers réfugiés Non des subventions, (HCR) Gouvernemen des moyens Amnesty tale logistiques… International(ONG) Les rapports au Section Associations. Parlement sont Centrafrique annuels. - La Ligue Centrafricaine des Droits de l'Homme - L'Association des femmes juristes - Mouvement pour la défense des Droits de l'Homme et d'action humanitaire. COMORES Association pour Association Loi L'association n'est la Défense de 1901. pas soutenue par l'institution l'État. judiciaire (ADU). Publicité des cas de violation des Droits de l'Homme. La collaboration se fait dans le strict respect des textes qui régissent le fonctionnement des institutions. Les associations et ONG organisent des manifestations, des meetings, des conférences, des séminaires… Il y a collaboration. Déclarations - Motions - Résolutions - Pressions sur les gouvernants pour leur faire respecter la loi - Participation à des projets de formation des personnels judiciaires. Elle existe. - Ministère des CONGO - Institution - Les institutions - Les missions droits de étatique étatiques font des institutions Les Droits de l'Homme (de la personne) De la collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions De l'existence de Les institutions la collaboration et de son genre Des statuts Du soutien de ces Juridiques de ces institutions par l'Etat et de leurs institutions rapports au parlement l'homme et de - Institution la culture étatique démocratique - Associations - Direction sans but centrale des lucratif. affaires constitutionne lles, des libertés et du contentieux de l'État. - ONG Il y a collaboration. Ligue ivoirienne des Droits de l'homme. - - des rapports au Gouvernemen t qui sont contrôlés par l'action parlementaire Les ONG ne sont soutenues par l'État que moralement et ne font pas de rapports au parlement. Missions et modalités d'action de ces institutions étatiques sont définies par la loi et les textes réglementaires. Elles se résument en la protection et en la promotion - Les ONG ont leurs champs d'activités propres. COTE D'IVOIRE L'Etat intervient - Accueil et notamment par rééducation des des subventions et mineurs. des exonérations - Séminaires, des droits de conférences, douanes. démarches. DJIBOUTI Il y a collaboration. Partisans des Droits de l'Homme. EGYPTE Association privée. Toute association légalement constituée jouit de la protection des autorités gouvernementales . L'association « partisans des Droits de l'Homme », seule association privée légalement constituée, intervient directement auprès des autorités égyptiennes, procède à des publications et sensibilise l'opinion sur les Droits de l'Homme. Le Ministère de la Justice, comme d'autres administrations participent aux travaux de ces institutions et notamment à ceux de la Commission nationale des Droits de l'Homme, sans pour autant avoir une voix délibérante. Il n'y a pas de collaboration entre la justice et les associations. La justice est indépendante et souveraine. Il y a collaboration : - A travers les colloques, séminaires ou conférences - En dénonçant les violations des Droits de - - - FRANCE La - Institution Commission étatique nationale - Associations consultative soumises à la des Droits de loi de 1901. l'Homme Associations de lutte contre le racisme ou de promotion des Droits de l'Homme Cultes Syndicats - GABON - GUINEE - L'organisation Ce sont des guinéenne des Organisations Non Droits de Gouvernementales l'Homme (ONG). - La Samaritaine/S ecton Guinée Avocats sans L'Etat peut - Propositions soutenir les en matière de associations par lutte contre le subventions. racisme et en Seule la matière des Commission Droits de nationale des l'Homme Droits de - Publications l'Homme, placée - Interventions sous l'égide du auprès des Premier Ministre, pouvoirs fait un rapport publics. d'activité annuelle. Elle le fait au Premier Ministre et non au Parlement. - - L'Etat soutient ces organisations dans la mesure de ses possibilités. - Colloques, séminaires, conférences, Publication s - Emissions à la radio et à la télévision Les Droits de l'Homme (de la personne) De la collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions De l'existence de Les institutions la collaboration et de son genre Des statuts Du soutien de ces Juridiques de ces institutions par institutions l'Etat et de leurs rapports au parlement Missions et modalités d'action de ces institutions l'Homme, les frontières. institutions attirent l'attention du système judiciaire. LAOS Les rapports des Associations. associations sont pris en compte par des juges des mineurs, par exemple. - - La Justice s'appuie sur des associations locales de protection des Droits de l'Homme. Association de protection des Droits de l'Homme. La collaboration s'opère chaque fois que le besoin se fait sentir, par avis consultatifs entre les institutions, le gouvernement ou l'Assemblée Nationale. - - Associations Des subventions sont prévues. LUXEMBOURG MADAGASCAR Elles sont régies par l'ordonnance n°60-133 du 3 octobre 1960 portant régime général des associations. MALI Le Conseil Institution économique, étatique social et Institution culturel étatique Le Comité Association national des sans but Droits de lucratif l'Homme Association L'Association sans but malienne des lucratif Droits de Ordres régis l'Homme par des lois L'Association organiques. des femmes juristes L'Association des jeunes L'Etat soutient moralement les associations, en leur facilitant la tâche. Mais,il n'intervient pas matériellement. Ça dépend des statuts. - Dénonciation de la violation des Droits de l'Homme devant les autorités du pays. - Dénonciation de la violation des Droits de - - Le Conseil économique, social et culturel peut faire un rapport à toutes les institutions de la République soit d'office soit à la demande Le Comité national des Droits de l'Homme est tenu d'élaborer avocats du Mali - Des ordres professionnels : • Barreau • La Chambre nationale des huissiers • La Chambre nationale des notaires. - des rapports sur la mise en œuvre des instruments internationaux relatifs aux Droits de l'Homme à l'intention du gouvernement. Ces rapports peuvent être communiqués au Parlement. Les associations interviennent par des prises officielles sous forme de communiqués de Les Droits de l'Homme (de la personne) De la collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions De l'existence de Les institutions la collaboration et de son genre Des statuts Du soutien de Missions et Juridiques de ces institutions modalités ces institutions par l'Etat et de d'action de ces leurs rapports institutions au parlement presse, des avis consultatifs, des journées de réflexion ou d'information . Il y a collaboration. Pas de collaboration. MAROC Le Conseil consultatif Institution des Droits de étatique. l'Homme. MAURICE - O.N.G Ils ont leurs - Presse statuts respectifs indépendante qui leur assurent - Syndicats libres une certaine - Dans certains cas, l'État intervient pour les soutenir. - - Sensibilisation de l'opinion - Organisation des indépendance. Il y a collaboration. Il n'y a aucune collaboration. Le système judiciaire ne collabore pas comme tel avec ces institutions. La Ligue des Droits de l'Homme. Associations. MAURITANIE - MONACO Associations. Mais elles ne font aucun rapport au parlement. - L'Etat soutient les associations au moyen des subventions. manifestations et campagnes pour la promotion des Droits de l'Homme. - Intervention dans le domaine de la protection des mineurs. NIGER NOUVEAU-BRUNSWICK - Commission des Institution L'Etat peut Il faut se référer droits de la étatique subventionner aux lois personne. Institution certains groupes. habilitantes. - Conseil du statut étatique Mais, aucun de la femme ONG d'entre eux ne - Associations Associations fait de rapport au sans but Parlement. lucratif. QUEBEC La collaboration se - La Commission Institutions - L'Etat accorde - Vigilance fait à travers le des droits de la étatiques des constante tribunal des droits personne. Associations. subventions à touchant les de l'homme ou les Associations. la commission atteintes aux tribunaux de droit et aux droits et commun. associations. libertés, Normalement, c'est - La - Susciter la commission des commission l'adhésion aux droits qui de la fait un rapport principes et personne qui à l'Assemblée valeurs collabore ainsi. Nationale une contenus dans fois l'an. la Charte. - S'assurer que les principes et valeurs s'incarnent dans la réalité quotidienne. - Porter plainte pour le compte des victimes, etc. Les Droits de l'Homme (de la personne) De la collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions De l'existence de Les institutions la collaboration et de son genre Des statuts Du soutien de Missions et Juridiques de ces institutions modalités ces institutions par l'Etat et de d'action de ces leurs rapports institutions au parlement ROUMANIE Il y a collaboration. - L'Avocat du Institution peuple étatique (elle ne - L'Association fonctionne pas des magistrats encore) de Roumanie Association à - L'Association but non des juristes de lucratif Roumanie Association à - Les but non organisations lucratif pour la Association à sauvegarde des but non Droits de lucratif l'Homme : • IRDO • LADO • SIRDO • APADOR RWANDA Une institution est Statut des en cours Associations sans d'installation. but lucratif. SENEGAL La collaboration - Comité Institution n'est pas sénégalais des étatique réglementée. Rien ne droits de ONG s'y oppose toutefois. l'homme, - ONG L'Etat soutient les associations “dans les limites des finances”. Aucun rapport n'est fait au Parlement. Aucun soutien L'Etat ne soutient pas les DNG. Le Comité Sénégalais des droits de l'homme fait des rapports annuels et les adresse au Président de la République et au Garde des Sceaux. Lettres contenant des propositions, suggestions, etc. Réunions scientifiques, séminaires thématiques, etc. - - Recommandations - Avis - Publications - Conférences - Emissions radiotélévisées. SUISSE Il n'y a pas de collaboration possible. - - - La collaboration n'est pas organisée comme telle. Mais elle est possible. - Haut Conseil de la Communicatio n - Commission des Droits de l'Homme - La Ligue Tchadienne des droits de l'Homme - L'association tchadienne pour la défense des Droits de l'Homme - Tchad Non Violence Institution Les institutions collaborent avec la Justice par : - La constitution des dossiers - La constitution de partie civile La transmission des résultats des enquêtes et expertises. - - TCHAD - - L'Association pour la promotion de l'État de Droit La ligue togolaise des Droits de l'Homme La Commission nationale des Droits de l'Homme L'Etat ne soutient - Garantir la étatique pas vraiment les liberté de la Institution associations. presse étatique Aucun rapport - Assurer le Associations n'est fait au respect des de droit Parlement. Droits de commun l'Homme jouissant - Campagnes d'une d'éducation, de personnalité formation et de morale. sensibilisation Associations de la population de droit sur les Droits de commun l'Homme. jouissant d'une personnalité morale Associations de droit commun jouissant d'une personnalité morale. TOGO Association Les associations - Interventions régie par la ne sont pas dans les prisons LOI DE 1901 soutenues par - Organisations Association l'État. des séminaires régie par la Aucun rapport d'information Loi de 1901 n'est fait au sur les Droits de Institution Parlement. l'Homme. étatique Institution étatique Les Droits de l'Homme (de la personne) De la collaboration entre le système judiciaire et d'autres institutions De l'existence de Les institutions la collaboration et de son genre - Missions et modalités d'action de ces institutions Ministère des Droits de l'Homme TUNISIE ONG Il y a une ONG collaboration avec des ONG. Il y a collaboration. Des statuts Du soutien de ces Juridiques de ces institutions par institutions l'Etat et de leurs rapports au parlement Violence against women movement, etc. VANUATU Associations. L'Etat peut intervenir. - Visites des prisons Rapports, demandes d'éclaircisseme nt sur des cas précis Propositions pour "amélioration du système judiciaire L'Etat intervient. - Diffusion des informations - Assistance aux femmes pour intenter des procès devant les tribunaux. Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats - - L'accès à la magistrature n'est réservé qu'aux lauréats de l'examen d'aptitude professionnelle ou du concours d'admission au stage judiciaire. Il faut, en outre, être porteur d'une licence en droit ou avoir une Des difficultés liées au recrutement BELGIQUE Il n'y a pas de problème particulier quant au recrutement des magistrats. De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet - - Il existe une institution pour la formation des magistrats. Il n'en existe pas pour les personnels des greffes et du parquet. Le stage judiciaire dure 1 an et demi ou 3 ans. - - expérience juridique. En principe, les magistrats sont nommés par le Roi sur proposition du ministre de la Justice. Dans les cours de Cassation et d'Appel, les magistrats sont élus par leurs pairs. BENIN - On accède au corps des Le programme d'ajustement magistrats, au Benin, après structurel bloque tout formation à l'ENA, option recrutement de magistrats par Magistrature. Les greffiers le truchement d'une loi. titulaires d'une maîtrise en droit et ayant une expérience professionnelle de 10 ans peuvent également devenir magistrats. Il en est de même des commissaires de police. - Les magistrats sont nommés par décret pris en Conseil des ministres sur proposition du ministre de la Justice et de la législation, et après avis du conseil supérieur de la Magistrature. - Les candidats doivent en outre remplir les conditions exigées de tout candidat à la fonction publique. BURKINA - Recrutement sur concours Le problème majeur est direct des candidats l'absence de budget pour titulaires d'une maîtrise en assurer la formation des droit. magistrats. Les élèves - Accès possible pour les actuellement en formation ont avocats et notaires ayant été recrutés sur financement de 10 ans d'ancienneté. la Banque Mondiale, pour une Les candidats doivent, en période de 3 ans. outre, subir avec succès une formation théorique et pratique à l'ENAM. Les magistrats sont nommés par le Conseil des Ministres après avis conforme du Conseil Il n'existe pas d'institution spécifique chargée de la formation et du perfectionnement des magistrats et des personnels des greffes et du parquet. La formation et le perfectionnement se font à l'ENA. 2 années sont requises pour les magistrats, 3 ans pour les officiers de justice faisant office de greffiers, formation sur le tas pour les greffiers et SGP. En ce qui concerne le perfectionnement (formation continue), les magistrats passent 6 mois en France et les autres suivent des séminaires de courte durée sur place. Il existe une institution spécifique chargée de la formation des magistrats seulement. Cette formation dure 2 ans. Il y a en outre une formation continue qui dure 1 à 2 mois et qui se fait sous forme de séminaires spécialisés sur les différents domaines d'intervention du juge. Supérieur de la Magistrature. - L'accès à la magistrature est réservé aux diplômés universitaires en droit. - Il faut, en outre : • Effectuer un stage • Avoir des qualités professionnelles et morales • N'avoir jamais été condamné. -....- Les magistrats sont nommés par le Conseil judiciaire. BULGARIE - Mouvement des cadres - Insuffisance des salaires - Regroupement des candidats dans les grandes villes. BURUNDI - Pour les juridictions Le problème majeur est d'ordre supérieures, il faut être financier. titulaire d'une licence en On ne peut pas recruter autant droit ou de tout autre diplôme de magistrats que l'on souhaite. équivalent. - Pour les juridictions inférieures Il n'existe pas d'institution spécifique pour la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet. Les magistrats font 4 ans de droit à l'université et les personnels suivent une formation en dactylographie, après le lycée. Quant à la formation continue des magistrats des séminaires, stages et spécialisations sont prévus. Les magistrats sont formés à la Faculté de droit. La formation continue se fait sur le tas. Les stages sont rares. Les perspectives souhaitées portent sur Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats (de base), le ministère organise une formation rudimentaire de 6 mois dispensés à des diplômés du secondaire. Les conditions à remplir sont les suivantes : - Etre murundi - Etre majeur - Jouir de ses droits civils et politiques - N'avoir pas été révoqué des services publics. Les magistrats sont nommés par Des difficultés liées au recrutement De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet La formation est assurée par un service du ministère. En ce qui concerne les magistrats et le personnel du parquet, la formation dure 9 mois dont 3 mois de stage. Le personnel des greffes suit une formation de 30 jours dont 15 de stage. En 1993, les magistrats ont suivi une formation continue de 3 mois, à plein temps. - Le président de la République pour les juridictions supérieures - Le ministre de la Justice pour les juridictions inférieures. On peut accéder à la magistrature par concours, après une licence en droit. Il faudra, en outre, faire un stage. Les conditions de bonne santé et moralité sont aussi exigées. Il ne faudra enfin pas avoir d'antécédents judiciaires. Les magistrats sont nommés par le ministre de la Justice, en attendant l'organe habilité à le faire qui est le Conseil supérieur de la Magistrature. CAMBODGE Le plus grand problème est l'absence de juristes compétents. Les premiers licenciés en droit sont attendus en 1997. Pour accéder à la magistrature, il faut : - Etre auditeur de justice titulaire du diplôme de l'ENAM - Etre professeur de droit ou avocat avec 5 ans d'ancienneté - Etre attaché de justice En outre, il faut remplir les conditions générales d'accès à la fonction publique camerounaise. Les magistrats sont nommés par le président de la République, après avis du Conseil supérieur de la Magistrature. Seules les personnes qui sont membres du bureau depuis au moins 10 ans ou qui sont avocats et exercent les fonctions de juges d'une cour provinciale depuis au moins 10 ans peuvent être nommées juges par le gouvernement fédéral. Les conditions exigées CAMEROUN L'absence des moyens matériels ne permet pas un recrutement massif des magistrats. L'absence d'une enquête de moralité lors de l'entrée dans la magistrature de manière à renseigner sur la vocation réelle des postulants. CANADA Le recrutement des juges ne pose pratiquement pas aucun problème au Canada. la formation spécialisée au niveau notamment du 3e cycle en droits commercial et international public ou privé, et en droits de l'homme. Il est aussi souhaité la création d'un cycle de doctorat en droit à 1 université du Burundi. Les magistrats sont formés à l'ENAM. La durée de la formation est de 2 ans après la licence en droit. L'enseignement théorique est complété dans les juridictions. If n'y a, par contre, pas de formation spécifique pour les personnels du parquet et des greffes. En ce qui concerne la formation continue, les magistrats suivent des séminaires sur place (2 semaines au plus) ou des stages à l'étranger (4 à 12 semaines). Les personnels du parquet et des greffes suivent une formation de 2 semaines. Plusieurs institutions concourent à la formation et à la sensibilisation des juges. La principale est l'Institut national de la Magistrature. La plupart de ces institutions sont financées par les deux niveaux de gouvernement et, conformément au principe de par les provinces et territoires sont variables. D'une façon générale, les candidats doivent être avocats depuis au moins 5 ou 10 ans. Le gouvernement fédéral nomme les juges de la magistrature fédérale. Les gouvernements provinciaux et territoriaux nomment les juges des tribunaux inférieurs. l'indépendance judiciaire, sont dirigées par des juges. CAPVERT - Adresser une demande au Parmi les problèmes que pose Conseil supérieur de la le recrutement des magistrats, Magistrature (CSM) nous pouvons citer ceux - Passer un concours. relatifs à la carrière, aux Parmi les conditions, il faut : salaires et avantages et aux - Avoir une maîtrise en droit conditions de travail. - Remplir les conditions d'accès à la fonction publique (nationalité, Dans le cadre de la coopération avec le Portugal, les magistrats du Cap Vert sont formés au Centre d'Etudes Judiciaires de Lisbonne. En ce qui concerne la formation continue, il n'existe encore rien sur le plan institutionnel. Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet moralité, etc.) Les juges de la Cour Suprême sont nommés par le Président de la République, élus par l'Assemblée Nationale et choisis par le Conseil Supérieur de la Magistrature. Les autres juges sont nommés par le Ministre de la Justice, sur proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature. Les conditions à remplir sont : - Avoir la licence en droit et faire un concours d'entrée à l'ENAM de Bangui - Les avocats, les agrégés et chargés de cours, et les fonctionnaires ayant une expérience professionnelle CENTRAFRIQUE Le recrutement des magistrats est limité par les moyens budgétaires mis à la disposition de l'Ecole Nationale de l'Administration et de la Magistrature (ENAM). Les magistrats et les personnels des greffes et du parquet sont formés à l'ENAM. La formation dure 3 ans pour les uns et les autres. C'est son contenu qui diffère. Il n'existe pas de formation continue comme telle. de plus 10 ans, peuvent être intégrés. En plus : - Il faut faire 3 ans de stage dans une juridiction et subir un examen d'aptitude aux fonctions judiciaires devant un jury. - Les magistrats sont nommés par le Conseil Supérieur de la Magistrature. COMORES L'accès à la magistrature se Les problèmes qui se posent fait : quant au recrutement des - par concours ouvert aux magistrats sont : titulaires - Le problème de - d'une maîtrise en droit par qualification. Aux voie d'examen Comores, il n'y a pas une professionnel ouvert aux structure nationale pour la titulaires d'une maîtrise en formation des magistrats. droit ayant suivi un stage - Problèmes de garanties dans un Centre ou une statutaires. école d'études judiciaires - sur titre après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. Les candidats doivent remplir certaines conditions dont celles de diplômé exigé pour l'exercice de la fonction. Les magistrats sont nommés par le Président de la République. CONGO - La voie normale est - Difficultés matérielles l'ENAM - Suspension des - Les conditions à remplir recrutements par la sont : fonction publique • Etre titulaire d'une maîtrise en Droit. Quelques séminaires périodiques sont toutefois prévus. En ce qui concerne les perspectives on devrait envisager : Des stages en France pour les auditeurs de justice - Des stages de perfectionnement pour des jeunes magistrats au sein des juridictions spécialisées (tribunal pour enfants, tribunal administratif, etc.) - Des stages de 3 mois au Conseil d'état, à la Cour des comptes et au Conseil constitutionnel pour les magistrats de la Chancellerie et de la Cour suprême. Il existe des institutions spécifiques chargées de la formation et du perfectionnement des magistrats et des personnels des greffes et du parquet. • Réussir le concours d'accès à l'ENAM. • Conditions d'accès à la fonction publique. - Les magistrats sont nommés par Décret du président de la République - Voie de concours - Recrutement direct des professionnels qualifiés Les conditions sont les suivantes : • Etre titulaire d'une maîtrise en droit • Avoir satisfait au concours d'accès à l'ENAM, section Magistrature COTE D'IVOIRE Formation Locaux Matériels didactiques et pédagogiques de formation initiale et continue Il existe des institutions spécifiques chargées de la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet. - La durée de formation initiale est de 2 ans - Des séminaires de formation Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement • Passer un stage de 2 ans - Le président de la République nomme les magistrats. DJIBOUTI - L'accès à la magistrature est - Il est très difficile d'organiser réservée aux juristes un concours d'accès à la titulaires d'une maîtrise. Le magistrature en raison de recrutement se fait sur l'insuffisance du nombre des dossier. candidats remplissant les - Possibilité d'intégration conditions de recrutement. directe, sur dossier, des - Difficultés financières. greffiers ou des greffiers en chef. - Les conditions générales sont celles de la fonction publique. Les magistrats sont nommés par décret présidentiel, sur proposition du ministre de la Justice, après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet continue sont organisés - Des stages de perfectionnement se font en France. Il n'existe rien pour la formation initiale La formation continue se fait sous forme de stage à l'étranger, notamment à l'Ecole nationale de la Magistrature (ENM) de Bordeaux (France et à l'Ecole nationale des greffes (ENG) de Dijon (France). Les autres formules sont : - Séminaires de formation organisés par le ministère de la Justice, en collaboration avec l'ENM de Bordeaux - Séminaires internationaux de l'ACCT (EIB programme Droit et Développement) - Stages de perfectionnement des agences spécialisées des Nations unies. EGYPTE L'accès à la magistrature se Le recrutement des magistrats En 1981, le ministère de la fait par la voie du concours qui ne pose pas, à l'heure actuelle, Justice a créé un « Centre s'adresse essentiellement à des de problèmes majeurs. national d'études judiciaires » jeunes titulaires d'une licence (C.N.E.J.) pour répondre aux en droit. Une voie parallèle est nécessités professionnelles des prévue par la loi sur le pouvoir magistrats et de leurs judiciaire, mais elle est auxiliaires. Le centre organise rarement utilisée. des sessions de formation. En En outre, il y a certaines outre, le ministère de la Justice, conditions qu'il faut remplir par le truchement de l'ordre des (nationalité égyptienne, magistrats permet aux jouissance des droits civiques, magistrats et à leurs auxiliaires etc.) de se procurer, à prix La nomination des magistrats symbolique, des traités et livres se fait par décret présidentiel juridiques qui constituent les après avis du Conseil supérieur éléments essentiels de la de la Magistrature, présidé par bibliothèque de chaque le président de la Cour de magistrat. Par ailleurs, les Cassation, qui adresse la liste recueils des arrêts de la Cour des candidats retenus au de Cassation sont diffusés à ministre de la Justice qui la tous les magistrats. soumet au président de la Le CNEJ s'oriente République. actuellement vers une intensification des programmes de formation continue et du perfectionnement. FRANCE L'accès au corps judiciaire Actuellement on ne relève Les magistrats sont formés à s'effectue par l'Ecole nationale pas de problème particulier de l'Ecole nationale de la de la magistrature ou par voie recrutement. Magistrature où ils reçoivent de l'intégration directe. une formation initiale d'une Diverses conditions communes durée de l'ordre de 31 mois. En aux différentes voies de cours de carrière, ils suivent recrutement doivent être une formation continue en vue remplies (nationalité française, d'un perfectionnement de leur jouir de ses droits civiques…). compétence professionnelle, Le candidat doit, en outre, notamment à travers le répondre à des conditions de développement des diplôme, de titre ou de niveau. connaissances techniques, Les magistrats de l'ordre l'adaptation aux évolutions du judiciaire sont nommés par droit, etc. décret du président de la République. GABON L'accès au corps des Le problème qui se pose est magistrats se fait celui de l'attribution des postes par : budgétaires. - Intégration des élèves magistrats diplômés de l'ENM - Voie directe : les avocats et greffiers. Il faut en outre remplir les conditions suivantes : - Etre gabonais, avoir une maîtrise en droit et être diplômé de l'ENM - Pour les avocats et greffiers, avoir Il existe une institution chargée de la formation initiale uniquement des magistrats et du personnel des greffes et du parquet. Il s'agit de l'ENM. Les magistrats reçoivent une formation de 18 mois dont 12 de théories et 6 de pratique (Stage). Quant à la formation du personnel des greffes et du parquet, elle dure 2 ans dont 18 mois de théorie et 3 de pratique. Les stages et séminaires à l'étranger Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement une maîtrise en droit et 10 ans d'exercice dans la profession. Les magistrats sont nommés par le Conseil. De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet sont les autres formules. Afin de permettre à l'ENM d'assurer la formation continue, l'aide de la coopération française et de l'ACCT est indispensable. GUINEE Il existe deux voies d'accès à la magistrature. Par voie de concours (pour les auditeurs de Justice entrant à l'ENM). Par voie de nomination pour les avocats inscrits au barreau guinéen ayant plus de 5 années d'ancienneté et les professeurs et maîtres de conférences ayant plus de 2 années universitaires. Parmi les conditions à remplir : - Il faut être guinéen - Jouir de ses droits civiques et civils - Etre de bonne moralité - Etre sain - Etre titulaire d'une maîtrise de droit ou d'un diplôme de l'école de magistrature. Les magistrats sont nommés par décret du président de la République, sur proposition du ministre de la Justice et après avis du Conseil supérieur de la magistrature pour les magistrats du siège. Il existe deux voies de recrutement : - Le recrutement externe ouvert aux bacheliers - Le recrutement interne ouvert aux fonctionnaires des tribunaux et des services judiciaires. Les magistrats sont nommés par le Comité permanent de l'Assemblée nationale sur proposition du ministre de la Justice. Les magistrats de la Cour suprême et du Parquet général sont nommés par l'Assemblée nationale directement. Les problèmes qui se posent sont les suivants : - l'absence d'une école de magistrature - le manque de moyens financiers. Il n'existe aucune institution spécifique chargée de la formation et du perfectionnement des magistrats et du personnel des greffes et du parquet. La formation se fait depuis 1986 aux écoles de France, du Sénégal et de la Côte d'Ivoire. Des séminaires et conférences sont parfois organisés sur place en Guinée. Les perspectives du développement et de la diversification, de la formation orientée vers l'intensification des stages à l'étranger, en attendant la création d'une école de la magistrature. LAOS Le problème principal est le manque Les bacheliers choisis d'enseignants et du matériel suivent 5 années d'études pour la formation des futurs universitaires à l'Ecole de Droit magistrats. du ministère de la Justice. Ceux qui réussissent à l'examen final font ensuite un stage de 2 ans dans une juridiction. Il existe également des stages de formation pour les personnels des greffes et des tribunaux. Les stages de formation à l'étranger sont prévus mais se heurtent à des problèmes linguistiques. LIBAN Pour accéder à la magistrature, Il n'y a pas de problèmes au Liban, il faut : majeurs. - Avoir une licence en droit - Avoir moins de 35 ans - Passer par l'Institut d'études judiciaires - Exceptionnellement, avoir travaillé pendant 6 ans comme avocat ou fonctionnaire dans un poste exigeant exclusivement une licence en droit - Connaître parfaitement le français ou l'anglais. Les magistrats sont nommés par le pouvoir exécutif, après avis favorable du conseil supérieur de la Magistrature. LUXEMBOURG Pour devenir magistrat, il faut : - Etre âgé de 25 ans accomplis - Etre détenteur d'un diplôme Les magistrats libanais suivent une formation de 3 ans à L'IEJ. Un stage aux tribunaux fait partie de cette formation initiale. Les personnels des greffes et du parquet suivent des sessions de formation continue. Il n'existe pas d'institution spécifique chargée de la formation et du perfectionnement des magistrats et du Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement d'enseignement supérieur en droit - Avoir satisfait aux prescriptions légales du stage judiciaire - Avoir accompli un stage d'un an comme attaché de Justice Les magistrats sont nommés par arrêté grand-ducal. De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet personnel des greffes et du parquet. Il existe toutefois des formules de stage au sein des différents services de la magistrature sous la surveillance d'une Commission de surveillance du stage. MADAGASCAR - La principale voie d'accès à la magistrature est le concours d'entrée à la magistrature. - Jusqu'en 93, des magistrats intérimaires pouvaient être nommés par arrêté du garde des sceaux, sur proposition ou avis favorable de l'Assemblée générale de la Cour d'Appel. Les conditions à remplir sont, outre celles générales de la fonction publique, les suivantes : - Etre titulaire d'un DEA ou d'une maîtrise en sciences juridiques, économiques et de gestion - Etre titulaire d'une licence en droit (régime de 4 ans) et du diplôme de l'Institut d'études judiciaires ou d'un diplôme de droit et des techniques des affaires. Les magistrats sont nommés par le président de la République. La formule d'accès à la magistrature est le concours de recrutement ouvert aux titulaires du diplôme de l'ENA (section sciences juridiques) ou d'un diplôme national ou étranger jugé équivalent. Les docteurs en droit peuvent être recrutés sur titre dans la proportion de 5 % de l'effectif de la promotion. Les candidats devront remplir les conditions générales d'accès à la fonction publique malienne. Les magistrats sont nommés par le Conseil supérieur de la magistrature. L'accès à la magistrature se Il y a pénurie de magistrats à Madagascar. Mais actuellement, il n'est pas possible d'organiser un concours d'entrée dans la magistrature, compte tenu de la politique du gel des effectifs consécutive à la crise économique que traverse Madagascar. MALI Le problème majeur est d'ordre budgétaire. Il s'agit, en d'autres termes, des conséquences de l'ajustement structurel. MAROC - Difficultés d'organisation Actuellement, il n'existe aucune institution spécifique chargée de la formation des magistrats. Les magistrats et les personnels des greffes et du parquet sont formés à l'Institut national de formation judiciaire et suivent, à l'issue de la formation théorique, un stage de 9 mois dans des juridictions. La formation continue se fait sous forme de séminaires, journées d'études, etc. Les magistrats vont parfois à l'ENM de Paris, et les personnels des greffes et de parquet à l'Ecole des greffes et du parquet de Dijon. Il existe des institutions fait : des stages auprès des - Par voie de concours pour entreprises publiques ou les attachés de Justice. Cette privées conformément aux voie est réservée aux statuts. - Problèmes de niveau des titulaires d'un diplôme supérieur ( licence en droit candidats. ou diplôme équivalent) - Par voie exceptionnelle. Cette voie est réservée aux professeurs de droit ayant 10 ans d'activité et aux avocats ayant 15 ans d'expérience. Les conditions générales de la fonction publique doivent être remplies. Les magistrats sont nommés par le roi, sur proposition du conseil supérieur de la magistrature. Les juges de la Cour suprême (juridiction supérieure) sont choisis parmi les magistrats du siège et les avocats du spécifiques chargées de la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet. Il n'y a de formation initiale que pour les magistrats. Elle dure 2 ans dont 5 mois d'études, 15 mois de stage en juridiction et 4 mois de stage en entreprise. La formation continue dure 5 jours à un mois pour les magistrats et 5 jours à 2 mois pour les personnels des greffes et du parquet. Elle se fait sous forme de conférences, séminaires et travaux pratiques. Dans le cadre de la coopération, notamment avec la France et l'Egypte, des magistrats et des cadres judiciaires suivent des formations à l'étranger. MAURICE Le recrutement des magistrats Il n'existe pas de formation ne pose pratiquement aucun initiale régulière La formation problème. continue se fait Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet parquet. Les magistrats des juridictions inférieures sont nommés parmi les avocats inscrits au barreau depuis au moins 2 ans. Les conditions sont les suivantes : - Avoir un diplôme d'avocat - Avoir exercé pendant au moins 2 ans (magistrat) et 5 ans (juge) Les nominations sont faites par la Commission du service judiciaire et légal composée du chef juge, de son adjoint, d'un autre juge et du président de la Commission de la fonction publique. En Mauritanie, il existe plusieurs voies d'accès à la magistrature. La voie la plus courante est l'Ecole nationale d'administration (section magistrature). Les autres voies sont : - L'Institut supérieur d'études et de recherche islamiques de Nouakchott (ISERI) - Les universités islamiques du monde arabe - L'ENM de Bordeaux (très rarement). Les conditions générales d'accès à la fonction publique doivent être remplies. Il faudra, en outre : - Subir avec succès les épreuves du concours de recrutement - Passer 2 années de stage à l'ENA ou dans un Etablissement similaire. sporadiquement par des cours organisés et dirigés principalement par les juges de la Cour suprême - Les stages de formation à l'étranger devraient être envisagés et organisés régulièrement. MAURITANIE Le problème majeur est celui - La formation des magistrats, de la diversité des sources de en Mauritanie, se fait soit à recrutement. Tous les l'Ecole nationale magistrats mauritaniens ne d'administration (section sortent pas d'une même école. magistrature) Cycle A long, Certains sont formés en soit à l'Institut supérieur français, d'autres en arabe. d'études et de recherche cela pose un problème de islamiques (ISERI) communication entre les - Le personnel des greffes et magistrats d'une même parquet est également formé juridiction. On peut aussi à l'ENA (Cycle A court, B et évoquer la question de la C) diversité dans le contenu même - Le perfectionnement des de la formation. magistrats et/ou leur formation continue se fait sur place à l'ENA, à l'étranger ou à l'occasion des séminaires et rencontres internationaux. MONACO - - - - - - - La voie d'accès à la magistrature est l'Ecole nationale de la magistrature (Bordeaux) Les candidats doivent être âgés de 25 ans accomplis et avoir une maîtrise en droit Les magistrats sont nommés par le prince. Les nominations interviennent par ordonnance souveraine sur proposition du directeur des services judiciaires. Le problème est celui de la concurrence entre l'Administration et le secteur privé. - Les magistrats monégasques sont formés à l'ENM (Bordeaux) - La formation continue est dispensée par l'ENM. Les magistrats monégasques y ont accès. - Les professionnelles de la Justice ont la possibilité de s'informer : • A la bibliothèque du service contentieux • A la bibliothèque du Palais de la Justice • Aux archives du ministère d'État. NIGER Depuis 1993, le recrutement - Aucune structure - Il n'existe pas d'institution se fait par concours, suivi d'organisation du concours spécifique pour la formation d'une formation de 2 ans - Légèreté de l'enquête de des magistrats. Il en existe dans une école moralité. par contre une pour la professionnelle formation des personnels Il faut par ailleurs avoir une des greffes et du parquet. maîtrise en droit au moins et - La formation continue n'est être de bonne moralité pas organisée. Les magistrats sont nommés par le président de la République sur proposition du ministre de la Justice et après avis du Conseil supérieur de la magistrature. NOUVEAU-BRUNSWICK Pour la Cour provinciale, il Il n' y a pas de problèmes - Il n' y a pas de formation faut être avocat et solliciter spécifiques de recrutement. initiale. La formation auprès de la Cour du banc continue des juges se fait de la reine et sous forme de séminaires Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet auprès de la Cour d'appel ou être membre du barreau d'une province depuis 10 ans. - Pour les cours supérieures d'une province, la loi prévoit les mêmes exigences - Pour la Cour suprême, les juges sont nommés par le gouverneur en Conseil. Ils sont choisis parmi les juges d'une Cour supérieure provinciale et parmi les avocats inscrits depuis au moins 10 ans dans le barreau d'une province. Les juges des cours supérieures sont nommés par le gouvernement fédéral. Ceux des cours inférieures par les gouvernements provinciaux. - Les juges de la Cour du Québec sont choisis parmi les avocats ayant exercé leur profession pendant au moins 10 ans. - Les juges de la Cour du Québec sont nommés par le gouvernement du Québec, par commission sous le grand sceau. Organisés par le Conseil canadien de la magistrature (pour les juges des cours supérieures) et des colloques annuels organisés par l'association des juges de la cour provinciale (pour les juges de la cour provinciale) - Il n'y a pas de formation régulière pour le personnel des greffes. QUEBEC Les postes de juge sont très convoités et le choix entre les candidats de valeur est difficile. ROUMANIE - Il existe une institution spécifique pour la formation des magistrats et du personnel du parquet. Il n'existe aucune formation initiale pour le personnel des greffes. - La formation continue est organisée pour les magistrats (6 jours par an par juge) et pour les personnels de greffe (2 jours par employé). - Pour l'information et la documentation, il existe : • Une bibliothèque au ministère de la Justice • 13 bibliothèques à la disposition exclusive des magistrats dans différentes juridictions. • 21 bibliothèques à la disposition exclusive des substituts du procureur général. L'accès à la magistrature est réservé aux licenciés en droit. Ces derniers font un stage de 2 ans à l'issue duquel ils passent un examen de capacité. Les conditions générales sont celles de la fonction publique roumaine. Les magistrats sont nommés par le président de la République, après avis du Conseil supérieur de la magistrature. Les magistrats stagiaires sont nommés par le ministre de la Justice. - - Le problème qui se pose particulièrement est celui de l'inadéquation entre le besoin en magistrats et le nombre des juristes. Le second problème est le volume des matières prévues dans la formation professionnelle qui a considérablement augmenté à cause de la réforme fondamentale de plusieurs domaines du droit. RWANDA Recrutement sur dossier - Niveau d'études Conditions générales de la - Quantité et qualité de leur fonction publique mission Les magistrats sont - Remèdes : nommés par le président de • Formation des juristes à la République sur l'UNR proposition du ministre de • Organisation des stages pour la justice et après avis du magistrats en activité Conseil supérieur de la • Création d'une école magistrature. nationale de la magistrature. SENEGAL La seule voie d'accès à la Le recrutement ne se fait pas magistrature est l'Ecole en nombre suffisant pour des nationale de la magistrature. raisons budgétaires. La Toutefois, des professeurs solution est de précéder dans d'université ou des avocats l'immédiat à un recrutement peuvent être nommés par voie de concours plus intense mais aussi Il existe une institution spécifique chargée de la formation des magistrats. Mais, il n'en existe pas en ce qui concerne les personnels des greffes et du parquet. Ceux-ci sont formés dans certains tribunaux de grande instance qui organisent des cours à leur intention. La formation continue est aussi organisée pour les magistrats. Elle dure généralement 1 semaine et porte sur les questions actuelles du droit pratique. • • • Il n'existe aucune structure Les autres formules seraient : Stages à l'étranger Séminaires Stage au centre national de formation des cadres à Murambi (Rwanda). Il existe une institution chargée de la formation des magistrats et autres professionnels de la Justice, c'est l'ENM. Par contre, il n'y a pas de formation continue ou d'autres formules. Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement magistrats directement, s'ils par un recrutement latéral en remplissent la condition rendant les conditions plus d'ancienneté (ex. 10 ans attractives. pour les avocats). - Les conditions à remplir sont : De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet • Avoir une maîtrise de droit • Etre admis au concours de l'ENM • Etre de bonne moralité - Les magistrats sont nommés par le président de la République, sur proposition du garde de sceaux et, après avis du Conseil supérieur de la magistrature. SEYCHELLES SUISSE Pour devenir magistrat, il Les juges sont souvent faut en principe une formation répartis politiquement. Les juridique complète (licence juges sortants sont universitaire). A Genève, il est généralement remplacés par normalement nécessaire des juges du même parti. Cela d'avoir été substitut du peut parfois défavoriser un procureur pour quelques candidat excellent mais qui temps. Le brevet d'avocat est n'est pas du “bon” parti, au également exigé dans de “bon” moment. nombreux cantons Les magistrats du Tribunal fédéral sont nommés par le Parlement fédéral. Dans la plupart des cantons, le peuple élit directement les juges. Les juges cantonaux sont élus par le parlement cantonal. TCHAD Pour accéder à la - Suspension de magistrature, la voie normale recrutements pour la est la formation à l'Ecole fonction publique. nationale d'administration et de - Nombre réduit des magistrature de N'Djamena. candidats recrutés. Les conditions d'accès à l'ENAM sont, d'une part la possession d'une licence en droit et d'autre part, réussir au concours d'entrée. Les magistrats sont nommés par le président de la République. - Il n'existe aucune école de formation initiale des magistrats en Suisse. Il faut une licence en droit, un brevet d'avocat et de l'expérience professionnelle. En ce qui concerne la formation continue, les magistrats peuvent participer à des séminaires spécifiques à leur domaine juridique mais destinés aux juristes en général. Les magistrats et les personnels du parquet et des greffes sont formés à l'Ecole nationale de la magistrature. La formation dure 2 ans et comprend des cours magistraux, des travaux pratiques, des études de cas et des stages. La formation continue est également organisée. Elle dure un an pour les magistrats et 6 à 12 mois pour les autres. Les autres formules sont : Séminaires de 2 à 3 semaines portant sur des thèmes spécifiques : parquet, siège, cour suprême, etc. − Formations complémentaires pour magistrats à l'étranger. TOGO - La voie normale d'accès à Parmi les principaux - Il n'existe pas d'institution la magistrature est le problèmes, nous pouvons pour la formation des concours d'entrée à l'ENA citer : magistrats et des personnels option magistrature. Pour - L'insuffisance des bourses de la Justice. être admis à ce concours, il d'études - La formation initiale, qui se faut avoir une maîtrise ou - La faiblesse du budget du fait à l'ENAM dure 2 ans une licence (4 ans) en ministère de la Justice pour les magistrats et 6 droit. - L'absence de statut effectif mois pour les autres. - Les candidats qui ou réel de la magistrature, - La formation continue est réussissent aux examens du fait de l'insuffisance de prévue seulement pour les théoriques et pratiques moyens budgétaires magistrats qui font un stage (stages) sont nommés - L'insuffisance de locaux de 6 mois en France. magistrats par le garde de pour cabinets de juges. sceaux, ministre de la - L'absence de Justice. documentation juridique et TUNISIE Le candidat doit passer un En cours de carrière, les concours pour accéder à magistrats sont appelés à suivre l'Institut supérieur de la des séminaires de magistrature. perfectionnement. L'Institut assure par ailleurs au profit des greffiers et autres Indépendance, droits et obligations des magistrats Recrutement et formation des magistrats Du recrutement et de la nomination des magistrats Des difficultés liées au recrutement De la formation des magistrats et des personnels des greffes et du parquet auxiliaires de la Justice une formation s'étalant de 3 à 24 mois - - VANUATU Pour devenir magistrat, il Manque de personnes faut avoir une qualification qualifiées en droit. en droit. Les magistrats sont nommés par le président Il n'existe pas d'institution chargée de la formation du personnel de la Justice. Les jeunes diplômés recrutés sont envoyés à l'université du de la République, sur avis de la Commission de la magistrature. Pacifique Sud pour y faire des études du droit. Indépendance, droits et obligations des magistrats Information et documentation Centre de documentation et/ou bibliothèques Revues juridiques nationales De la création d'un Centre et Maisons d'édition national de documentation spécialisées dans le droit juridique et judiciaire BELGIQUE • • - - - - Au niveau national : Bibliothèque du ministère de la justice Au niveau des juridictions : Bibliothèques des cours d'appel Bibliothèques des tribunaux de premières instances et de paix Le service du ministère de la Justice est sous-équipé Il y a des bibliothèques à l'Ecole nationale d'administration, à la Cour suprême et à la Cour d'appel Au niveau des tribunaux de premières instances, il n'y a que des mallettes fournies par l'ACCT. Bibliothèque du ministère de la Justice. Bibliothèque de la Cour suprême. Bibliothèque de l'université Bibliothèque des tribunaux. BENIN La revue Juris'Info ne répond pas aux besoins. Nous souhaitons la création d'un bulletin de la Cour d'Appel et d'une revue au niveau de chaque juridiction. BULGARIE Revues - Savremenno Pravo (Droit contemporain) - Zakon - Bulgarski Zakonnik - Targousko Pravo - Pravana Misar Maisons d'éditions : - Apis - Norma - Editions de l'université - Legacon Sibi, etc. BURKINA La création d'un tel centre est souhaitée. Il pourra être logé à l'intérieur de chaque juridiction et être accessible aux magistrats, auxiliaires de Justice et tout chercheur. La création du centre sera la bienvenue. L'endroit idéal est la bibliothèque nationale (service de documentation juridique). Il existe des bibliothèques au niveau de - ministère de la Justice - la cour suprême - l'université - juridictions - centres culturels. - - La revue burkinabé de dropit paraît régulièrement. Il n'y a aucune maison d'édition spécialisée. La création de ce centre est un souhait. Le ministère de la Justice à Ouagadougou est l'endroit idéal. Le centre sera réservé aux magistrats, aux étudiants et enseignants. BURUNDI - - - Bujumbura est presque le seul centre intellectuel vivant du pays. La plus grande bibliothèque est celle de l'université du Burundi. Le ministère de la Justice dispose d'une bibliothèque assez fournie Les ouvrages disponibles dans les ambassades, les centres culturels et les organismes des Nations unies, sont plutôt axés sur les droits de l'homme. Il existe des bibliothèques : - au ministère de la Justice - a la faculté de droit. La bibliothèque du ministère devra se transformer en centre de documentation. Il existe des bibliothèques à : - La chancellerie de la Cour suprême - L'école nationale d'administration et de magistrature - L'assemblée nationale - Et dans les universités. Les bibliothèques à caractère régional pourront être créées spécialement pour les magistrats à Bujumbura, Kitega, Ngozi et Burur CAMBODGE Il n en existe pas. - CAMEROUN JURIDIS INFO Revue camerounaise de droit Pas de maison d 'éditions spécialisée. Le centre pourra être installé au sein du ministère de la Justice. Il sera réservé aux magistrats et aux personnels du ministère. Une autre formule serait la création d'un centre d'information juridique. La création d un tel centre est la bienvenue. Il pourra être logé au ministère de la Justice. Une salle peut être aménagée à cet effet, à l'immeuble de la chancellerie. Le centre sera réservé aux professionnels du droit. A la longue, il conviendrait de créer des Indépendance, droits et obligations des magistrats Information et documentation Centre de documentation Revues juridiques nationales De la création d'un Centre et/ou bibliothèques et Maisons d'édition spécialisées dans le droit national de documentation juridique et judiciaire centres provinciaux et départementaux de documentation juridique et judiciaire. Canada Toutes les facultés de droit De nombreux Ce n'est pas nécessaire. des universités possèdent de journaux, revues et très grandes bibliothèques, tout magazines de droit comme la plupart des cours nationaux et régionaux sont supérieurs du pays, la Cour publiés au Canada et ce, suprême du Canada et les dans les deux langues ministères de la Justice fédéral, officielles. provinciaux et territoriaux. Il y a au Canada un certain nombre de maisons d'éditions spécialisées dans les publications juridiques. CAP VERT Il existe de petites Il n'existe ni revue juridique Un projet est en cours bibliothèques au niveau de ni maison d'édition. d'études pour la création d un chaque tribunal. Il y a aussi centre de formation juridique une bibliothèque au ministère avec l'appui de la coopération de la Justice. internationale. CENTRAFRIQUE Il existe des bibliothèques a : Il n'existe ni revue juridique La création d'un tel centre est - La Cour suprême ni maison d'édition. souhaité. - L'ENAM Il pourra être logé dans le - L'université. ministère de la Justice, dans un local distinct. Il sera réservé aux magistrats, auxiliaires de Justice, professeurs de droit et juristes. L'autre formule serait l'agrandissement de la Cour suprême. COMORES Il n'existe ni revue Le centre sera le bienvenu à juridique ni maison d'édition. Moroni. Si possible le décentraliser à Anjouan et à Mohele. Le centre sera accessible aux magistrats, auxiliaires de Justice, fonctionnaires, hommes d'affaires. L'autre formule serait la création d'une bibliothèque par juridiction. Il existe des bibliothèques au Palis de Justice de Brazzaville et de Pointe Noire. Mais elles sont en mauvais état. - - Il existe des bibliothèques au ministère de la Justice et à I'ENA. Mais elles ne sont pas bien fournies. - Bibliothèque du Palais de Justice Centre de documentation sur le droit commercial de la Chambre de commerce de Djibouti. CONGO Revue du droit et des sciences sociales de l'Université Marien Ngouabi Il n'existe pas de maisons d'édition spécialisées COTE D'lVOIRE - La création du centre est souhaitée Il pourra se situer à Brazzaville, avec des antennes dans chaque cheflieu de région. - Le centre sera bienvenu et pourra être logé à l'immeuble “Pyramide”, 2ème étage - Il sera accessible à tout professionnel du droit. DJIBOUTI Il n'existe ni revue juridique Le centre sera le bienvenu. ni maison d'édition spécialisée L'endroit idéal sera le au Djibouti. ministère de la Justice. Le centre devra être érigé en service spécialisé de la direction générale des services judiciaires. Les utilisateurs potentiels du centre sont : les magistrats, les greffiers, les auxiliaires de justice et tous les juristes en général. Il y a des centres de documentation et des bibliothèques - Au Centre national d'études judiciaires (centre de documentation et bibliothèque) - Aux facultés de droit - Au ministère de la Justice - Aux Hautes cours et tribunaux EGYPTE Les corps judiciaires ont leur propre revue juridique. Il en est de même de l'ordre des avocats, des facultés de droit et des associations juridiques qui publient des périodiques juridiques On trouve en Egypte plusieurs maisons d'éditions spécialisées Le centre pourra être créé au ministère de la Justice ou au CNEJ et être accessible aux magistrats et leurs auxiliaires, ainsi qu'à toutes les autres catégories de juristes. Indépendance, droits et obligations des magistrats Information et documentation Centre de documentation et/ou bibliothèques Revues juridiques nationales et Maisons d'édition spécialisées dans le droit De la création d'un Centre national de documentation juridique et judiciaire - Le souhait de l'Egypte est la traduction en arabe des articles juridiques publiés dans d'autres pays de l'espace francophone. FRANCE Des centres de documentation - Revues : et des bibliothèques sont à la - Dalloz-Sirey, Jurisdisposition des magistrats et Classeur des personnels de greffes et du périodique, Revue trimestrielle parquet : de droit civil, Revue des - Au ministère de 18 Justice sciences criminelles, etc. (bibliothèque) - Maison d'édition : - A l'Ecole nationale de Dalloz-Sirey, Litec, Magistrature LGDJ, Lamy, etc. (bibliothèque) - A la cour de Cassation (Centre de documentation et d'études) - Dans chaque juridiction (bibliothèque) GABON Il existe des bibliothèques : Il n'existe ni revue ni maison A l'ENM d'édition spécialisée A l'université A la Cour judiciaire Au Centre culturel français Il y a aussi la Bibliothèque nationale. Il existe : - Une bibliothèque au ministère de la Justice - Une bibliothèque à la faculté de droit - Une bibliothèque au Centre culturel français - Une bibliothèque au Centre culturel libyen - Une bibliothèque à l'Université de Conakry - Une bibliothèque au CEDUST - Bibliothèque du ministère de la Justice Bibliothèque de l'Ecole de droit GUINEE Il n'existe rien en ce qui concerne les revues et les maisons d'éditions spécialisées. LAOS Il n'existe aucune revue juridique et aucune maison d'édition spécialisée. Le centre pourra être créé au ministère de la Justice et être accessible aux magistrats et aux autres professionnels du droit. L'autre formule serait la création d'une bibliothèque dans chaque juridiction. Le centre pourra être construit à Conakry, sous forme de bibliothèque. Il sera réservé aux magistrats et greffiers, aux étudiants en droit et aux chercheurs. Le centre pourra être créé au sein du ministère de la Justice ou de l'Ecole de droit. Il sera accessible aux - Bibliothèque nationale Bibliothèque de l'Ecole nationale d'administration et de gestion. - Bibliothèque du ministère de la Justice Bibliothèque de l'Institut d'études judiciaires Centre de l'informatique juridique de l'Université du Liban. - magistrats, aux professeurs, aux étudiants et aux fonctionnaires. L'autre formule serait la création d'une maison du droit. - LIBAN Revue judiciaire libanaise Revue du barreau Revue des universités Revues des particuliers Il n'y a pas de maison d'édition s'occupant spécialement des matières juridiques. LUXEMBOURG Le centre de l'informatique juridique et l'IEJ. peuvent suffire pour assurer une documentation nécessaire aux magistrats. Pas nécessaire. Il existe des bibliothèques : Au ministère de la Justice A l'université Au niveau des tribunaux de première instance, les magistrats disposent d'une documentation assez limitée mais dont la conservation n'est pas MADAGASCAR Il n'existe pas de revues La création d'un tel centre est juridiques. Par contre, il existe souhaitée. un centre de promotion du livre (CMPL) qui édite certains cours enseignés à l'université. Indépendance, droits et obligations des magistrats Information et documentation Centre de documentation et/ou bibliothèques Revues juridiques nationales De la création d'un Centre et Maisons d'édition national de documentation spécialisées dans le droit juridique et judiciaire satisfaisante en raison de l'inexistence ou de la véstuté des meubles de rangement.. MALI Il existe des bibliothèques : Il n'existe ni revue juridique, ni Il existe un local approprié à la Au ministère de la Justice maison d'édition spécialisée. Cour d'Appel de Bamako, qui A l'Institut de formation pourra accueillir le centre. La judiciaire forme souhaitée est une A l'ENA bibliothèque moderne à l'image Au Centre Djoliba de celle de l'EIB. Au Centre culturel Ce centre pourra disposer français d'antennes régionales. MAROC - Bibliothèque de l'Institut national d'études judiciaires Bibliothèque du ministère de la Justice Bibliothèque de la Cour suprême Bibliothèque des juridictions. - Les différentes revues juridiques sont : • L'attaché de justice • Jurisprudence de la Cour suprême • Jurisprudence et Droit • Publications des facultés de droit. Comme maison d'édition spécialisée, il y a l'Association pour la promotion de la recherche et des études juridiques (APREJ), apparentée au ministère de la Justice. MAURICE Il existe des bibliothèques : - Revues : A la Cour suprême • La Revue de droit de A ministère de la Maurice Justice • La Chronique du barreau - A la faculté de droit de Elles paraissent par intervalles l'université réguliers. - Il existe une seule maison spécialisée dans le droit. MAURITANIE Il existe des bibliothèques de Il n'existe pas de revues droit : nationales spécialisées dans le - A l'ENA droit, ni de maisons d'édition - A ISERI (Institut supérieur spécialisées. d'études et de recherches islamiques) - A l'Université de Nouakchott MONACO - Bibliothèque de service Il n'existe pas de revues contentieux juridiques nationales mais le - Bibliothèque municipale jurisclasseur publie la - Bibliothèque du palais de législation et la jurisprudence la Justice nationale monégasque. - Archives du ministère d'État. NIGER La création de ce centre est souhaitée. Il pourra être créé à Rabat selon des aménagements qui restent à étudier. Le Centre sera accessible aux magistrats, chercheurs et cadres judiciaires. La création du centre est souhaitée. Il pourra être logé au ministère de la Justice. Il sera accessible aux professionnels du droit, aux étudiants et aux chercheurs. La création d'un tel centre sera la bienvenue. Il serait bon qu'il soit installé à Nouakchott, siège de l'ENA, de la Cour suprême, de l'université, etc. - Il existe un service de Il n'existe ni revue juridique ni - La création d'un centre de documentation au niveau du maisons d'édition spécialisées. documentation juridique sera ministère de la Justice la bienvenue - La faculté des sciences - L'endroit idéal est Niamey, la juridiques et l'Ecole capitale. L'État fournira le nationale d'administration local. ont des centres de - Les utilisateurs éventuels documentation. sont les magistrats, avocats, - Au niveau des juridictions, huissiers, notaires, il existe des bibliothèques, universitaires, greffiers, mais elles ne sont pas très étudiants, etc. bien fournies. NOUVEAU-BRUNSWICK Il existe 9 bibliothèques au Il existe plusieurs revues barreau du Nouveaujuridiques, par exemple : BRUNSWICK. Elles sont - University of Newreparties dans l'ensemble des Brunswick Law Journal circonscriptions judiciaires. Il - Le Bulletin des avocats existe, en outre, 2 - Revue Egalité (Université bibliothèques universitaires et de Moncton) des banques de données. - Revue de l'Université de Moncton - Revue de la Common Law en français (en projet) Indépendance, droits et obligations des magistrats Information et documentation Centre de documentation et/ou bibliothèques - - - Bibliothèque du ministère de la Justice 13 bibliothèques dans les juridictions (à la disposition exclusive de la magistrature) 21 bibliothèques à la disposition exclusive des substituts du procureur général 37 bibliothèques dans les palais de Justice les plus importants de la province. Revues juridiques nationales De la création d'un Centre et Maisons d'édition national de documentation spécialisées dans le droit juridique et judiciaire - • • • QUEBEC Les revues juridiques disponibles au Québec semblent satisfaire les besoins de la communauté juridique Les maisons d'édition spécialisées sont : La société québécoise d'information juridique (SOQUIJ) Les éditions Yvon Blaisine Les édition Wilson et Lafleur. ROUMANIE Il existe des bibliothèques : - Au ministère de la Justice - Dans chaque tribunal de grande instance. - Les revues juridiques roumaines sont les suivantes : • « Le Droit » (DREPTUL) • « Etudes de droit roumain » (Studü de Drept Românesc) • « La revue de droit commercial » (Revista de Drept Comercial) - Les maisons d'édition spécialisées sont : • Lumina Lex • Academiei • Continent XXI • Forum • ALL • Sansa • Scripta • Coda • Amira • Condor • Agora • Eficient. RWANDA Il n'existe aucun centre de - La revue juridique du documentation Rwanda ne paraît plus. Bibliothèque de la faculté - Il n'existe aucune maison de droit d'édition spécialisée. Bibliothèques universitaires - Bibliothèque du palais de Justice Cap-Manuel - SENEGAL - La revue sénégalaise du droit a des difficultés à paraître depuis quelques années. - Les éditions Juridictions africaines (EDJA) publient essentiellement les codes et quelques articles dans son journal. SEYCHELLES - Le centre sera le bienvenu. Il pourra être logé au ministère de la Justice et réservé aux juges des tribunaux et des cours, aux notaires, aux avocats, aux juristes, aux professeurs et étudiants en droit. - L'endroit idéal pour le centre serait le siège de tribinstances - Consultation sur place et emprunt - Accessible au personnel judiciaire, avocats, etc. La création d'un tel centre est souhaité. Dakar est le meilleur endroit. Le centre sera réservé aux professionnels du droit. SUISSE Il existe des bibliothèques : - Aux facultés de droit - Au tribunal fédéral - A l'Institut suisse de droit comparé - A chaque tribunal cantonal Il existe aussi un système informatique de documentation dénommé SWISSLEX. - La bibliothèque de l'ENAM - La bibliothèque du Centre de formation pour le développement - La bibliothèque de la faculté des sciences juridiques et de gestion - Les juridictions n'ont pas de - Le nombre de revues juridiques nationales est élevé. Il y a des revues à vocation régionale et nationale, des revues spécialisées dans certains domaines du droit : • Revue du droit fiscal • Revue du droit pénal • Revue du droit commercial, etc. TCHAD CEFOD Un tel centre n'est donc pas nécessaire. Swisslex répond en partie à ce besoin. Il est souhaitable que de tels centres soient construits dans toutes les préfectures. Le centre pourra être logé dans les juridictions de 1ère instance. Indépendance, droits et obligations des magistrats Information et documentation Centre de documentation et/ou Revues juridiques nationales bibliothèques et Maisons d'édition spécialisées dans le droit __________________ bibliothèque en province. Les archives ont été détruites en 1978. TOGO - Bibliothèque de l'ENA Annales de la Faculté de Bibliothèque de la Faculté droit de l'Université du Bénin. de droit. TUNISIE Il existe un Centre revue de Jurisprudence et national des études de législation éditée juridiques et judiciaires mensuellement par le relevant du ministère de CEJJ la Justice Revue tunisienne de droit Un centre de recherche éditée trimestriellement relevant de la faculté de par la faculté de droit de droit et des sciences Tunis politiques de Tunis Revue de la Cour de Des bibliothèques cassation (mensuelle) De la création d'un Centre national de documentation juridique et judiciaire Le centre pourra être logé au cabinet du ministre de la Justice. Le centre sera accessible à tous les praticiens du droit : magistrats, avocats, professeurs de droit et cadres administratifs. - universitaires Des bibliothèques se trouvant dans les palais de Justice des différents cours et tribunaux à travers le pays Il existe une bibliothèque à la Cour suprême. - - les Magistrats sont nommés par le Roi la Constitution prévoit que les Magistrats du siège sont nommés à vie et que leur traitement est fixé par le législateur quant aux Magistrats du Parquet, leur traitement est également fixé par le législateur, mais ils peuvent être révoqués par le Roi, sur proposition du Ministre de la Justice. Le Magistrat est nommé par le président de la République, en conseil des Ministres, sur proposition du Garde des sceaux, Ministre de la justice, après avis du conseil Supérieur de la Magistrature. Maison d'édition spécialisée « Balance ». VANUATU Il existe une revue : Vanuatu Law Reports. La création de ce centre sera la bienvenue. L'endroit idéal est Port-Vila. Le centre sera réservé aux personnels judiciaires BELGIQUE l'exercice de la Le principe est fonctionde garanti par la Magistrat est constitution pour les soumis à la Magistrats du siège. déontologie des membres de l'ordre judiciaire les Magistrats du Parquet font partie d'un corps hiérarchique sous l'autorité du Ministre de la justice et ne peuvent bénéficier du principe de l'inamovibilité. Leur indépendance est toutefois reconnue par le principe « la plume est serve, la parole est libre ». BENIN Le statut de la Le principe de Magistrature l'inamovibilité est Le statut général reconnu mais son de la fonction application se fait de publique façon progressive. L'exercice de la fonction du magistrat est soumis au conseil Supérieur de la Le traitement des membres de l'ordre judiciaire est fixé par le législateur. Ces moyens matériels, parce qu'insuffisants voire dérisoires, ne sont pas de nature à garantir une réelle indépendance de la magistrature. Pour améliorer et renforcer Au cours de sa carrière, ce dernier conseil intervient obligatoirement en cas d'affectation, de mesure disciplinaire, d'avancement ou de promotion. - - - - - Magistrature. Les magistrats du Ministère public obéissent au principe selon lequel la plume est serve, la parole libre. BULGARIE Les Magistrats sont - Ils est soumis à la nommés par le loi du pouvoir conseil supérieur de judiciaire du 22 la Magistrature juin 1994 Ils sont - Les fonctions du inamovibles après ministère public 3 ans de stage sont assurées par Ils jouissent d'une le Procuratura. immunité L'accès à la Le conseil Procuratura est soumis supérieur de la aux mêmes règles que Magistrature veille l'accès à la au respect de cette Magistrature. indépendance. BURKINA Lors de la La fonction du Le principe est nomination des Magistrat est soumis reconnu. La mutation magistrats, le au statut de la des magistrats du siège conseil Supérieur magistrature et son ne peut se faire sans de la Magistrature exercice est soumis au leur consentement et est consulté et Conseil Supérieur de la sans l'avis conforme donne son avis Magistrature. Il du conseil Supérieur Au cours de sa n'existe pas de règles de la Magistrature. carrière, le spécifiques pour les magistrat jouit de magistrats du l'immunité. Le Ministère public. magistrat du siège est inamovible. BURUNDI l'indépendance des magistrats, il faut leur accorder un salaire décent et des avantages en nature et en espèce. Le traitement des Magistrats est plus important que le salaire moyen dans le pays. - Salaire de base Indemnité de fonction et de logement. - - - • • Avant la nomination des magistrats, l'avis du conseil Supérieur est requis (art. 13 du statut des magistrats) L'art. 28 du statut des magistrats garanti l'indépendance du magistrat pendant sa carrière. Les organes chargés de veiller au respect de cette indépendance de la magistrature sont : Le Président de la République Le conseil Supérieur de la Magistrature. Le juge est soumis Le principe de au respect de la l'inamovibilité n'est constitution et de la pas reconnu. loi. L'OMP est en plus, placé sous la direction et le contrôle de ses supérieurs hiérarchiques. Les moyens matériels garantissant l'indépendance du magistrat laissent à désirer. CAMBODGE La nomination des L'exercice de la Il est prévu dans le Les salaires des magistrats se fait sur fonction du magistrat texte de statut (loi) magistrats sont décision du conseil est soumis au statut des actuellement en projet dérisoires : 25 dollars Supérieur de la magistrats et au que les magistrats ne US par mis. Magistrature. Au cours Conseil Supérieur de la peuvent être déplacés de sa carrière, Magistrature. de leur poste avant 3 l'indépendance du Les magistrats du ou 4 ans et ne peuvent magistrat est garantie Ministère public sont être sanctionnés voire par le conseil précité. sous contrôle de leurs destitués qu'après une chefs hiérarchiques. procédure appropriée Concernant les prévue par le texte de sanctions aboutissant à loi. la révocation, les garanties sont les mêmes pour tous les magistrats. CAMEROUN Tous les Magistrats sont nommés par le Président de la République, garant constitutionnel de l'autorité judiciaire. Au cours de sa carrière, l'indépendance des magistrats est garantie par le conseil Supérieur de la Magistrature et par la commission de classement des magistrats (pour ceux du parquet). Les règles édictées Le principe de Les salaires des par le statut de la l'inamovibilité est magistrats camerounais Magistrature sont reconnu par le statut de varient entre opposables à tous les la Magistrature mais 60.000 FCFA et magistrats. Leur nécessités de service et 200.000 FCFA. violation expose les l'application des règles Malgré ce bas auteurs à une action de l'intérim. salaire, le magistrat disciplinaire devant le camerounais essaie conseil Supérieur de la d'acquérir son Magistrature pour les indépendance par une magistrats du siège ou affirmation plus devant la commission prononcée de sa permanente de personnalité. discipline pour eux du parquet. Les règles spécifiques pour les magistrats du ministère public sont l'indépendance par rapport aux magistrats du siège et aux autorités administratives, la subordination hiérarchique tempérée par le principe « la plume est serve, la parole est libre », et l'obligation de rendre compte. Canada La loi La constitution du Au terme de la Un régime légal et constitutionnelle de Canada est la règle constitution administratif a été créé 1867 reconnaît principale. En plus, le canadienne, les juges dans le but d'assurer la l'indépendance du conseil canadien de la nommés par le sécurité financière des pouvoir judiciaire en Magistrature élabore gouvernement fédéral juges nommés par le conférant au et publie des lignes occupent leur charge à gouvernement fédéral, gouverneur général le directrices concernant titre inamovible soit garantie par la pouvoir de nommer les la conduite des juges jusqu'à 75 ans, âge de constitution. En effet, juges des cours sous la forme de retraite obligatoire, soit les salaires de ces juges supérieures. commentaires. jusqu'à leur démission, ne sont pas fixés par Au cours de sa révocation ou décès. l'exécutif, mais par le carrière, le juge jouit Parlement. d'une sécurité financière. A toutes les étapes" tous les mécanismes de la loi et de la procédure démocratique sont utilisées pour donner à l'indépendance judiciaire sa signification. C'est le Conseil Supérieur de la Magistrature qui est chargé de veiller au respect de l'indépendance des magistrats. CAP VERT L'exercice de la Le principe reconnu. fonction du magistrat Un magistrat ne peut est réglé dans la être transféré constitution et dans le suspendu, mise à la Code des magistrats. Il retraite ou démis de est, en outre, soumis ses fonctions, sauf au Conseil Supérieur dans le cas prévu dans de la Magistrature. le code des magistrats. CENTRAFRIQUE Les magistrats sont Il s'agit des règles Le principe est nommés par le Conseil contenues dans le reconnu. Mais, on peut Supérieur de la statut de la y déroger pour Magistrature qui veille, Magistrature. nécessité de service, en même temps au Un magistrat du compte tenu du respect, au respect de Ministère public peut nombre peu important leur indépendance. être muté ad nutum. des magistrats. Selon la Constitution c'est le Président de la République qui est garant de l'indépendance judiciaire et des juges. Théoriquement, il COMORES L'exercice de la Le principe de fonction de magistrat l'inamovibilité est est soumis au Président reconnu aux magistrats de la République. de siège par la Les magistrats du Constitution. Ministère public sont, en outre, soumis existe un Conseil aux règles résultant du Supérieur de la principe hiérarchique. Magistrature. Mais il n'est pas opérationnel. CONGO - Lors de sa - l'exercice de la Le principe est nomination le fonction de reconnu aux juges. Conseil Supérieur Magistrat est Notamment à ceux du de la Magistrature soumis à la loi n° siège. donne un avis. Il 23/92 du 20 août est ensuite nommé 1992 portant statut par un décret du de la magistrature Président de la - l'organe auquel République pris cet exercice est Le nouveau code des magistrats et du ministère public est à l'étude. Il prévoit l'amélioration des salaires des magistrats et certains avantages en nature. La rémunération du magistrat centrafricain est dérisoire et les moyens matériels en sa disposition insignifiants. Les moyens matériels accordés aux magistrats sont très limités par rapport à ceux accordés aux auxiliaires de justice et aux officiers de police judiciaire. Les pouvoirs publics s'attellent à garantir l'indépendance du Magistrat en lui allouant le salaire le plus élevé de la fonction publique. en conseil de ministre - Au cours de sa carrière, l'indépendance du Magistrat est garantie par la Constitution et par le Conseil Supérieur de la Magistrature. - les Magistrats sont nommés par le Président de la République qui est, de ce fait, garant de l'indépendance de la Magistrature. - Il est aidé par le Conseil Supérieur de la Magistrature composé de Magistrats et des Membres du Conseil Constitutionnel - Au cours de sa carrière, le Magistrat dépend de la commission d'avancement composée exclusivement de Magistrats. L'indépendance de la Magistrature est garantie par le Président de la République et par le Conseil Supérieur de la Magistrature. - - - - - soumis est le Conseil Supérieur de la Magistrature les règles sont pratiquement les mêmes pour tous les Magistrats. Mais ceux du Parquet doivent obéissance à leurs chefs hiérarchiques. COTE D'IVOIRE Les magistrats du Les Magistrats sont Parquet sont inamovibles. Ils soumis au principe peuvent refuser toute au principe affectation faite sans hiérarchique leur consentement. les Magistrats du siège indépendants le magistrat n'est soumis qu'à l'autorité de la loi le Magistrats du Parquet peut recevoir des instructions écrites de ses supérieurs hiérarchiques mais à l'audience il a la liberté de la parole. DJIBOUTI - Jusqu'à la L'art. 72 de la promulgation Constitution reconnaît du statut de la le principe de magistrature en l'inamovibilité, pour cours les magistrats du d'adoption, les siège. magistrats sont soumis au statut Les Magistrats ivoiriens en début de carrières bénéficient d'un traitement nettement plus élevé que les autres corps de la fonction publique. Les Magistrats ont droit à un traitement, à une indemnité de fonction, à une indemnité de sujétion (pour les chefs de juridiction) et à la gratuité du logement. général de la fonction publique - Les magistrats du Ministère public sont, en outre, soumis à l'autorité hiérarchique du Ministre de la justice. EGYPTE La nomination du La fonction du Le principe de magistrat intervient magistrat est soumise l'inamovibilité est après une entrevue aux règles consacré par la avec les membres du universellement Constitution et par la Conseil Supérieur de admises à cet égard. loi sur le pouvoir la Magistrature. Toute En ce qui concerne judiciaire. la carrière du les magistrats du Toute décision prise magistrat se déroule Ministère public, le en violation de ce sous le contrôle et par système égyptien principe est nulle. décision de ce conseil. considère qu'ils font partie intégrante de la magistrature. Ceci est important du fait que les magistrats du parquet exercent les fonctions de juges d'instructions. Le législateur égyptien leur a conféré, pour le faire, les mêmes garanties reconnues aux magistrats du siècle. Les traitements et primes des magistrats égyptiens viennent en tête de ceux des cadres de l'administration égyptienne. Par ailleurs, un système de sécurité sociale complète est assuré aux magistrats. Parmi ces garanties, il y a l'inamovibilité. FRANCE - La nomination des Les règles L'art. 64 de la magistrats essentielles sont : Constitution de 1958 s'effectue après - La constitution de énonce que les intervention du 1958 magistrats de siège Conseil Supérieur - La loi organique sont inamovibles. de la Magistrature du 5/21994 - La Constitution - Le décret du de 1958 énonce 9/3/1994 Les traitements des magistrats sont fixés par décret en Conseil des Ministres. que le Président de la République est garant de l'indépendance de la Magistrature. Le magistrat est nommé par le Conseil Supérieur de la Magistrature qui suit aussi sa carrière. Le président de la République nomme librement les magistrats qui sont proposés par le Ministre de la justice et le Conseil Supérieur de la Magistrature sur la base de certains critères comme la compétence, le caractère et la moralité. - L'ordonnance du 22112/1958 - Décret du 7/111993. Les magistrats du Ministère public sont soumis, en vertu de l'art. 5 de l'ordonnance précitée, à la direction et au contrôle de leurs chefs hiérarchiques et à l'autorité du Ministre de la justice. Mais, à l'audience, leur parole est libre. GABON - Le magistrat du Le principe est siège est reconnu. inamovible. Dans l'exercice de ses fonctions, il n'est soumis qu'à l'autorité de la loi - Le magistrat du parquet est sous la direction et le contrôle de ses chefs hiérarchiques. En ce qui concerne les magistrats du Ministère public, la plume est servie mais la parole est libre. GUINEE Les magistrats Le principe de doivent se soumettre l'inamovibilité est aux règles, aux prévu par l'art. 9 de la convenances de leur loi organique du état, à l'honneur, à la 23/12/91 portant statut délicatesse et à la de la Magistrature. dignité de leur Cependant, il est profession. pratiquement trop Les magistrats du relatif quand on sait siège relèvent de leur que les magistrats du conscience et ceux du siège peuvent être parquet obéissent au déplacés à tout - - - - - Le traitement des magistrats est supérieur à celui des autres fonctionnaires Gratuité de logement et du costume d'audience. Un budget substantiel pour le département de justice Les traitements de magistrats doivent être revalorisés Les moyens logistiques manquent cruellement. Il en est de même des Au cours de sa carrière, le magistrat du siège est inamovible. Celui du parquet a la parole libre à l'audience. Le Conseil Supérieur de la magistrature est chargé de veiller au respect de l'indépendance des magistrats. - - L'art 68 de la Constitution dispose : « dans l'exercice de leur fonction juridictionnelle, les juges sont indépendants et n'obéissent qu'à la loi ». C'est à l'Assemblée Nationale qu'il revient de garantir l'indépendance des magistrats. L'indépendance du magistrat est garantie à sa nomination par le consentement nécessaire des organes administratifs (Ministère de la justice et pouvoir exécutif) et de l'organe représentant la magistrature (le conseil supérieur de la magistrature). principe de la subordination hiérarchique. Les magistrats du Ministère public obéissent au principe de la subordination hiérarchique et sont amovibles. Mais leur parole est libre à l'audience. moment et sans leur consentement préalable par l'autorité de nomination, si c'est nécessaire. LAOS Les magistrats Le principe de répondent de leur l'inamovibilité n'est action devant pas consacré au l'Assemblée LAOS. Dans son Nationale. art. 27, la Constitution L'art. 73, aI. 2, de la dispose que les constitution prévoit magistrats sont une même procédure nommés ou révoqués de nomination ou de par le comité révocation pour les permanent de magistrats du siège et l'Assemblée ceux du Ministère Nationale, à public. l'exception du L'art. 74 de la Président de la Cour Constitution stipule : Suprême et du « dans l'exercice de Procureur Général. leurs fonctions, les parquets populaires n'obéissent qu'à la loi et aux instructions du Procureur Général de la République ». LIBAN Le magistrat est Le principe de soumis aux règles du l'inamovibilité est droit national, au reconnu il est assuré Ministère de la justice par les organes et au conseil supérieur susmentionnés. de la Magistrature. outils de travail (livres, revues, etc.). Les magistrats sont soumis au régime général de la fonction publique. Les traitements des Magistrats sont relativement élevés et des avantages sont offerts par la caisse de coopération des magistrats. - - Nomination par le Grand-Duc Inamovibilité garantie par la Constitution, art. 91 Il n'existe pas d'organe chargé de veiller au respect de cette indépendance. MADAGASCAR Les magistrats sont nommés par le Président de la République qui garantit de ce fait leur indépendance. Au cours de leur carrière, le respect de cette indépendance est garanti par le Conseil Supérieur de la Magistrature. La nomination est faite par le conseil supérieur de la Magistrature, sur proposition du Ministre de la justice. Le Conseil Supérieur de la Magistrature est l'organe chargé de veiller au respect de l'indépendance des magistrats. Le roi nomme les magistrats, par Dahir sur proposition du LUXEMBOURG L'exercice de la D'après l'art. 91 de la fonction du constitution, les juges Magistrat est de paix et les juges des soumis à la tribunaux Constitution et à d'arrondissement sont la loi du 7 mars inamovibles. 1980 sur l'organisation judiciaire Le ministre de la justice exerce sa surveillance sur tous les officiers du ministère public La justice est rendue L'art. 100 de la au nom du pouvoir Constitution dispose Malagasy. Les que les magistrats du magistrats du siège ne siège sont inamovibles. sont soumis qu'à la Constitution et à la loi. Les magistrats du Ministère public sont soumis au principe la classique de la subordination hiérarchique. MALI La fonction de Le principe de magistrat est régie par l'inamovibilité est le statut de la reconnu. magistrature mis en œuvre par le CSM, la commission d'avancement et le conseil de discipline. Les magistrats du parquet sont placés sous l'autorité et le contrôle de leurs chefs hiérarchiques et sous l'autorité du Ministre chargé de la justice. MAROC - Le Conseil Les magistrats du Supérieur de la siège sont inamovibles Magistrature (art. 83 de la Traitement fixé par la loi Interdiction d'accepter du gouvernement des fonctions salariées (art. 93 de la Constitution). Le traitement actuel des magistrats est insignifiant. Les magistrats perçoivent un traitement mensuel et une indemnité de fonction. Aucun autre avantage n'est de droit. - 3è Grade 4408 OH à 5 634 OH net 2è Grade 8268 OH CSM veille à l'application des garanties accordées aux magistrats quant à leur avancement et leur discipline. - - - - - Les magistrats sont nommés par une commission qui est de par sa composition totalement indépendante du pouvoir exécutif. Au cours de leur carrière, ils jouissent de l'immunité dans leurs fonctions. Les juges sont inamovibles jusqu'à la retraite. Leur indépendance est garantie par la Constitution. La Cour Suprême veille au respect de cette indépendance. Les dispositions constitution). du Dahir du 11 novembre 1974 portant statut de la magistrature Les magistrats du parquet sont placés sous l'autorité de leurs chefs hiérarchiques 5ART. 5 du Dahir du 11/11 1974). MAURICE Les magistrats du Le principe est ministère public garanti par la sont soumis au Constitution et contrôle de leurs s'applique aux juges chefs qui occupent leurs hiérarchiques. charges jusqu'à l'âge de - Les magistrats la retraite (62 ans). du siège ne sont soumis qu'à la constitution. MAURITANIE Le Président de la Tous les magistrats Le principe de République est garant relèvent l'inamovibilité est de l'indépendance de administrativement du reconnu par l'art. 8 de la magistrature. Il est Ministère de la justice. la loi n° 94.012 du 17 assisté par le CSM Ils sont soumis au février 1994 portant statut de la statut de la Magistrature. Le Magistrature. Il est Président de la cour reconnu aux Suprême est le chef magistrats de siège. des magistrats du Ministère public. - - - - à 8631 OH net 1er Grade 10 000 OH à 10 450 OH net Grade exceptionnel 14348 OH à 14571 DH net En plus, les responsables ont un logement de fonction et une voiture de service. Un salaire de base Un plan de pension Une allocation pour voiture et des facilités hors taxe pour son achat. Les avantages que perçoivent les magistrats sont insuffisants pour garantir leur indépendance. - L'indépendance du magistrat est garantie par la Constitution et par l'absence d'ingérence de l'État - Il n'existe pas d'organe spécifique chargé de veiller au respect de cette indépendance. Il n'existe pas non plus de Conseil Supérieur de la Magistrature. MONACO - L'exercice de la - Le principe de fonction de l'inamovibilité est magistrat est reconnu par l'art. 6 soumis aux de la loi n° 783 du règles et 15 juillet 1965 organes de portant discipline organisation prévus par la loi judiciaire - Les magistrats du - Il est effectif pour ministère public les magistrats sont subordonnés monégasques mais au Procureur tempéré par les général. Mais, ils règles propres au ont une liberté de détachement des parole. magistrats français. NIGER - Les Magistrats Les Magistrats du Le principe de sont nommés Ministère public sont l'inamovibilité est après avis du sous la hiérarchie du reconnu. Aucune Conseil Supérieur Ministre de la justice. affectation ne peut se de la magistrature Il y a en outre une faire sans avis du et le Syndicat de commission Conseil Supérieur de la Magistrature d'avancement et une la magistrature. sont chargés de commission de veiller au respect discipline. de cette indépendance. NOUVEAU-BRUNSWICK Il existe une garantie Les juges des cours Les juges des cours constitutionnelle pour supérieures sont supérieures resteront les juges des Cours soumis au Conseil en fonction pour supérieurs. Pour ce canadien de la bonne conduite. Mais qui est des juges de la magistrature. Ceux de ils pourront être cour provinciale, leur la cour provinciale révoqués par le indépendance est sont soumis au conseil gouverneur général garantie par la loi sur de la magistrature. sur adresse du Sénat et la Cour provinciale. Il n'y a pas de juges de la chambre des Il n'y a pas d'organe du Ministère public. communes (art ; 99-1 chargé de veiller au de l'Acte de respect de cette l'Amérique du Nord indépendance. Britannique). QUEBEC - Les juges sont L'exercice de la Le principe de nommés par le fonction de magistrat l'inamovibilité est gouvernement est soumis à la loi sur consacré au Québec. Les traitements des magistrats sont corrects. Mais, il n'existe pas d'avantages matériels particuliers. - Logements - Indemnités de déplacement. Les traitements, allocations et pensions font l'objet d'une législation autant pour les juges des Cours supérieures que pour ceux des cours inférieures. Les juges jouissent d'une sécurité financière qui - - - Au cours de leur les tribunaux carrière, les juges judiciaires. sont inamovibles, et jouissent d'une sécurité financière - les tribunaux sont indépendants relativement aux questions administratives qui ont directement un effet sur l'exercice des fonctions judiciaires les tribunaux de droit commun et le conseil de la magistrature sont chargés de veiller au respect de cette indépendance. Ce dernier Conseil veille aussi au respect de la déontologie judiciaire. L'indépendance du juge est un principe constitutionnel Elle est garantie : - Par sa nomination par le Président de la République, sur proposition du conseil Supérieur de la Magistrature - Par une procédure disciplinaire spéciale, à l'intérieur de l'Ordre - Par une rétribution comme haut fonctionnaire public - Le principe de l'inamovibilité Le juge ne peut être comprend le droit à révoqué que pour un une pension assurée. motif déterminé, et ce motif doit faire l'objet d'un examen indépendant et d'une procédure qui offre au juge visé toute possibilité de se faire entendre. ROUMANIE L'exercice de la Le principe de Les magistrats sont fonction du magistrat l'inamovibilité est rétribués comme hauts est soumis : reconnu par la fonctionnaires publics. - Aux règles constitution. constitutionnelles Pratiquement, seuls - A la loi organique les juges des cours sur l'organisation d'appel sont judiciaire réellement - Au principe de la inamovibles stabilité (pour les magistrats du Ministère public) - Aux tribunaux et parquets (organes) - - - - - - La stabilité du procureur la prolongation de l'âge de la retraite (65-70 ans) Les organes chargés de veiller au respect de cette indépendance sont : Le Ministère public L'association des magistrats roumains La police. Les magistrats sont nommés après décision du conseil supérieur de la magistrature Ils sont inamovibles (art. 38 du D.L n° 06/82 du 7 janvier 1982) Indépendance visà-vis des autres pouvoirs et des justiciables. Les magistrats sont nommés par décret présidentiel, sur proposition du Garde des sceaux, après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature. Ce dernier organe est, en outre, chargé de veiller au respect de cette indépendance. - - RWANDA Le principe n'est pas incarné dans la pratique. Statut du Il n'y en a pas. personnel judiciaire - Conseil de discipline pour les Magistrats du siège - Commission de discipline pour les magistrats du parquet - Les magistrats du ministère public sont soumis au pouvoir exécutif. SENEGAL Les magistrats sont L'art. 80 ter de la On peut noter le droit soumis au Conseil Constitution reconnaît au logement. Supérieur de la le principe. Mais son Magistrature qui application pose assure en même temps problème avec la discipline de leur l'institution de l'intérim corps. et de la notion de Les magistrats du nécessité de service parquet sont, en outre, due à la pénurie de soumis à l'autorité magistrats dans le pays hiérarchique. Mais, à l'audience, la parole est libre. SEYCHELLES - • - - • - - - - SUISSE Lors de sa Le magistrat n'est Le principe de nomination : soumis qu'aux règles l'inamovibilité existe Serment des juges de droit. de fait et non de droit. Règles Les magistrats (juges) d'incompatibilité : sont élus pour une un juge ne peut durée limitée. La pas exercer une réélection n'est pas autre fonction ni automatique. Mais les une autre activité cas de non réélection lucrative sont rares. Une autorité judiciaire ne peut pas avoir simultanément deux membres qui ont un lien de parenté étroit Au cours de sa carrière : Des organes de surveillance garantissent l'indépendance (conseil sup. de la magistrature, tribunal Cantonal) Règles sur la récusation Responsabilité disciplinaire TCHAD Les magistrats L'exercice de la Certains magistrats sont nommés par fonction du magistrat de siège ont été mutés le Président de la est soumis : sans leurs avis. République, sur - Au statut général de proposition des la fonction Ministres. Au publique cours de sa - Au statut particulier carrière, des magistrats l'indépendance du - Au ministère de la magistrat est très justice peu garantie, - A la Présidence. malgré les dispositions des textes Le conseil Supérieur de la Magistrature est Les traitements des juges sont très élevés. Ils sont mieux payés que les professeurs d'université. Le traitement des magistrats est mieux par rapport à celui d'autres fonctionnaires. Ils ont des indemnités de logement et de fonction. l'organe chargé de veiller au respect de cette indépendance Le magistrat est nommé par décret pris en conseil des Ministres, sur proposition du Garde des sceaux, Ministre de la justice. Le conseil supérieur de la magistrature est l'organe chargé de veiller au respect de l'indépendance de l'autorité judiciaire. - Le magistrat est nommé par décret présidentiel sur proposition du Conseil Supérieur de la Magistrature - Le CSM est seul compétent pour la promotion, l'évolution de la discipline des magistrats. Il constitue une garantie l'indépendance des magistrats. TOGO L'exercice de la Le principe de fonction de magistrat l'inamovibilité des est soumis : magistrats est prévu - A l'obligation de par les textes mais il réserve n'est pas respecté. - Au secret des délibérations - Au conseil supérieur de la magistrature - Au principe de subordination hiérarchique (pour les magistrats du Ministère public). TUNISIE • L'exercice de la Le principe de fonction du l'inamovibilité est magistrat est admis sous réserve des soumis à : besoins des tribunaux - La règle de en magistrats. l'indépendance de Néanmoins et la Magistrature indépendamment du - la règle de principe, le CSM l'inamovibilité du essaye, dans la mesure juge. du possible, de tenir • Les magistrats du compte de la volonté ministère public des magistrats lors de sont soumis à la leur affectation. règle de la hiérarchie. Mais, cette règle est assouplie lors des audiences en vertu du principe qui stipule que « la plume est serve mais la parole est libre ». VANUATU Les moyens mis à la disposition du magistrat sont dérisoires et ne sauraient assurer son indépendance. La rémunération des magistrats vient en tête de celles des hauts cadres de l'administration publique. Les magistrats bénéficient d'une indemnité spécifique appelée « indemnité de magistrature ». Les présidents des tribunaux et les procureurs ont, en outre, des avantages en nature (voitures, essence, etc.). L'indépendance du - Constitution Magistrat est garantie - Loi par la constitution. La - common Law commission de la magistrature est l'organe chargé de veiller au respect de cette indépendance. Le principe est garanti par la constitution. - BELGIQUE Il n'en existe pas. - L'union - Le contrôle de nationale des l'activité Magistrats de juridictionnell première e s'exerce par instance les procureurs - La Fédération généraux près Royale des les cours juges de paix d'appel qui et de police peuvent - La Fédération demander à la nationale des Cour de magistrats de Cassation le la jeunesse dessaisissemen - La t du juge Commission lorsque celuinationale pour ci néglige de la Magistrature juger la cause qu'il a prise en délibéré. La cour de cassation statue définitivement. - Pas d'inspection, statistique etc. ; BENIN Le juge peut être pris à partie : - S'il s'est rendu coupable de dol ou de fraude soit dans le cours de l'instruction soit lors des jugements - Si la prise à partie est expressément prononcée par la loi - Si la loi déclare les juges responsables à peine de dommagesintérêts - S'il y a déni de justice. Logement Traitement (sera révisé à la hausse). Plusieurs peines disciplinaires sont prévues par la loi - La Cour de Cassation seule connaît des poursuites disciplinaires en destitution - Quant aux magistrats du ministère public, le Ministre de la justice peut proposer au Roi leur suspension ou leur révocation. Existe. - L'union - Contrôle nationale des hiérarchique Magistrats du - Inspection Bénin. assurée par les services d'inspection judiciaire. - Existe Le Conseil supérieur de la Magistrature BULGARIE - Contrôle hiérarchique par le président du tribunal ou de la cour de la ville - Inspection par le ministère de la justice. BURKINA Les citoyens peuvent adresser des plaintes au Garde des sceaux, Ministre de la justice. Une commission d'enquête vérifie les faits reprochés aux Magistrats Saisine du Ministère de la justice. Par les citoyens s'ils sont intentionnelle ment lésés Par le conseil supérieur de la magistrature Saisine du Ministre de la justice Intervention du Conseil Supérieur de la Magistrature pour décider de la sanction applicable. C'est le Conseil Supérieur de la Magistrature qui prend des décisions sur les poursuites disciplinaires. Existe Existe - Syndicats - Conseil supérieur de la Magistrature. - Contrôle - Par les - Saisine du hiérarchique citoyens, pour garde des - Inspection déni de justice sceaux, technique de ou excès transmission la justice qui d'autorité, par du dossier par relève exemple. ce dernier au directement du - Par les président de la garde des institutions commission sceaux. étatiques. de discipline pour instruction - Réunion du Conseil Supérieur de la Magistrature qui statue sur le dossier - La décision du CSM est attaquable devant la cour. BURUNDI - conseil - Contrôle La responsabilité Le statut des Supérieur de la administratif des magistrats magistrats Magistrature hiérarchique peut être mise en organise un - syndicat des - Contrôle cause : régime magistrats. indirect à - Par les disciplinaire à travers citoyens, par la l'encontre des l'exercice des procédure de la magistrats en cas voies de prise à partie en de manquements recours cas de dol, professionnels. Il - Inspection concussion, est aussi prévu générale de la acte arbitraire, une possibilité de justice. faute lourde, recours auprès du abus de Conseil Supérieur pouvoir et déni de la de justice Magistrature. - Par les institutions étatiques. CAMBODGE Existe. Mais, il Il n'existe n'est pas encore aucune adopté. association et aucun syndicat professionnel. Existe. En ce qui concerne la défense des intérêts matériels, il n'existe rien. Par contre, le Conseil Supérieur de la Magistrature défend les intérêts moraux des magistrats. Il en est de même de la commission de classement des magistrats du parquet. - Inspection générale des services judiciaires - Tenue régulière de statistique d'affaires en cours et/ou jugées - Fiche d'évaluation administrative. CAMEROUN - Contrôle hiérarchique par : • Les présidents des tribunaux • Les présidents des cours d'appel • La cour suprême - Inspection par l'inspection générale des services judiciaires du Ministère de la justice. CANADA - Par les citoyens : règles ordinaires du droit commun - Par les institutions étatiques : sanctions disciplinaires. Il existe un système de contrôle disciplinaire. Mais il n'est pas encore en application - Par les citoyens dans le cadre de la procédure de mise à partie (art. 246 du CPC). Dénonciation sous toutes ses formes, pouvant donner lieu à un déclenchement de l'action disciplinaire. - Par les institutions étatiques : • Conseil Supérieur de la Magistrature • Commission permanente de discipline. La saisie des instances disciplinaires précède les formalités suivantes : - Demandes d'explications Enquête. La décision prise à la suite de cet exercice est susceptible d'être déférée devant la juridiction compétente (chambre administrative de la cour Suprême). N'existe pas. - Conseil canadien de la magistrature - Conférence canadienne des juges des cours provinciales - Institut canadien d'administratio n de la justice - Institut national de la magistrature. Des données statistiques sont rassemblées par les tribunaux et par les organismes de statistique des gouvernements fédéral et provincial. CAP VERT - Par les citoyens : une plainte visant un juge nommé par le fédéral peut être déposée auprès du Conseil canadien de la Magistrature tandis qu'une plainte visant un juge nommé par une province peut être déposée au près du Conseil de la magistrature provincial - Par les ministres fédéral et provincial de la justice qui peuvent également déposer des plaintes auprès des conseils. Les plaintes déposées auprès d'un Conseil de la magistrature sont examinées par un comité du conseil. Si celuici juge que la plainte mérite un examen plus approfondi, il mène une enquête à la suite de laquelle il peut, dans les cas les plus sérieux, recommander la révocation du juge au ministre. Existe. Il existe un Syndicat des magistrats. - - Le contrôle La des activités responsabilité des judiciaires des magistrats peut m magistrats être mise en cause du parquet est par les citoyens et fait par la voie par le Conseil hiérarchique Supérieur de la - Les Magistrature. inspections judiciaires périodiques et les inspections statistiques sont faites par le procureur général de la République pour les magistrats du parquet et par le conseil Supérieur de la magistrature pour les magistrats de siège. CENTRAFRIQUE L'Amicale des - Contrôle Par Magistrats hiérarchique par dénonciation centrafricains des notations des citoyens (AMCA). - Enquête par Par la l'inspection des commission services de discipline judiciaires. des Magistrats. L'action disciplinaire sur es magistrats incombe au conseil supérieur de la Magistrature. Les décisions du Conseil peuvent être attaquées devant la cour Suprême. - - COMORES Le magistrat peut être poursuivi devant la commission de discipline des magistrats. Le magistrat poursuivi peut exercer son droit de recours devant le chef de l'État de la Chambre administrative de la cour Suprême. Existe. Il en existe. Il n'en existe pas. Par les citoyens : procédure de mise à partie. CONGO - Le syndicat de - Contrôle la magistrature. hiérarchique par les chefs des cours et tribunaux, par le secrétariat général à la justice et par le ministre - un corps d'inspecteurs principaux est en cours de création. COTE D'IVOIRE Par les citoyens Par les institutions étatiques. Le contrôle disciplinaires à l'égard des magistrats du siège est exercé par le Conseil Supérieur de la magistrature tandis que celui des magistrats du Parquet l'est par le Ministre de la justice, après avis d'une commission disciplinaire. Il est exercé par le Conseil supérieur de la Magistrature. Il en existe. - Union - Contrôle - Par les citoyens Nationale des hiérarchique : en cas de faute Magistrats de • Notices lourde du Côte d'Ivoire mensuelles de Magistrat - Association juridictions de - Par les organes syndicale des première chargés de la magistrats de côte instance et discipline des d'Ivoire. leurs sections Magistrats. détachées. • Compte rendu d'audiences - Inspections, statistiques : • Il existe un corps d'inspecteurs - la direction des affaires civiles et pénales tient des statistiques. DJIBOUTI - Concernant les magistrats, il est exercé par le Conseil de discipline du Parquet - Concernant les magistrats du siège, il est exercé par le Conseil Supérieur de la Magistrature - Dans les deux cas, le Ministre de la justice saisit ces deux organes. Les Magistrats peuvent se défendre. Existe. N'existe pas. - - Le contrôle hiérarchique est prévu par la loi d'octobre 1994 et le décret de février 1995 sur l'organisation judiciaire. Le ministère de la justice contrôle l'activité du Ministère public. Les chefs des cours inspectent les juridictions placées sous leur autorité. Des rapports et statistiques régulières sont prévus. EGYPTE Les citoyens peuvent engager l'action publique contre un magistrat par voie de plainte avec constitution de partie civile, si ce dernier a commis une faute pénale. Ils peuvent également demander réparation en justice au Magistrat, s'il a commis une faute personnelle. Les institutions étatiques, peuvent engager la responsabilit é disciplinaire contre un magistrat. Le CSM est l'instance disciplinaire. Il doit être saisi par le Ministre de la justice. Le magistrat poursuivi a droit à la communicatio n de son dossier. Il peut être assisté par l'un de ses pairs ou par un avocat. La décision du CSM n'est pas susceptible de recours Existe. Les droits et les obligations des magistrats sont contenus dans la Constitution et la loi sur le pouvoir judiciaire. Les « ordres » des corps judiciaires, composés des membres élus par leurs confrères. Le comportement du magistrat est contrôlé par sa hiérarchie. Par ailleurs, le magistrat n'ayant pas atteint le grade de conseiller de Cour d'appel ou Avocat général, est soumis à une inspection judiciaire périodique. FRANCE - Par les citoyens : La loi égyptienne connaît le système de la prise à partie des magistrats. Par les institutions étatiques : Le ministre de la justice et le CSM peuvent déclencher une action disciplinaire contre un magistrat. Le conseil de discipline présidé par le Président de la Cour de Cassation assisté de trois anciens conseillers des cours d'appel est seul compétent pour infliger une sanction disciplinaire à un magistrat. Existe. Il existe diverses organisations syndicales. - - Existe. L'association des magistrats créée en 1975 à FRANCEVILLE. - - L'activité professionnel le de chaque magistrat fait l'objet d'une évaluation tous les deux ans (contrôle hiérarchique) les chefs de cour d'appel ont un rôle d'inspection de juridictions il existe un service d'inspection générale au Ministère de la justice et un service de statistique auquel les juridictions adressent des éléments tous les ans. GABON Contrôle hiérarchique de la Chancellerie et des chefs de cours Inspection générale des services judiciaires Inspection des chefs de cours. GUINEE Elle peut être Le Garde des mise en cause par Sceaux a les citoyens. l 'initiative de la poursuite disciplinaire. Le Conseil Supérieur de la Magistrature intervient en matière disciplinaire suivant deux compositions différentes. S'il s'agit d'un magistrat de siège, la formation compétente statue comme conseil de discipline, s'il s'agit d'un magistrat du parquet, la formation compétente donne son avis. La mise en cause de la responsabilité professionnelle des magistrats peut se faire : 1- par les citoyens, par la prise à partie 2- par le Conseil Supérieur de la Magistrature Saisine par le Garde des Sceaux. La décision peut être attaquée devant la juridiction administrative . Existe. Il est prévu la - Il y a un création d'une contrôle Union Nationale hiérarchique des magistrats de au niveau des Guinée. Pour le parquets. moment, il - Il existe un n'existe rien, service aucun organisme d'inspection œuvrant dans ce judiciaire au sens. Ministère de la Justice. Il est chargé de veiller au bon fonctionneme nt des cours et tribunaux. LAOS - Par les citoyens : 1) ils peuvent agir par la voie de prise à partie en cas de dol, de fraude, concussion ou faute lourde professionnelle 2) ils peuvent adresser une plainte au Ministère de la justice. - Par les institutions : 1) le conseil Supérieur de la Magistrature pour les magistrats du siège 2) le ministre de la justice pour les magistrats du Parquet. N'existe pas. Il n'existe pas de syndicat de magistrat. - Contrôle hiérarchique par l'Assemblée Nationale Contrôle statistique par la direction du contrôle et de l'administrati on judiciaire du Ministère de la justice. - - LIBAN Par les citoyens : La mise en cause de la responsabilit é, des magistrats par les citoyens se fait par l'intermédiai re de l'Assemblée nationale. Par les institutions étatiques : Le parquet peut contester une décision judiciaire. L'Assemblée nationale peut suspendre un magistrat ou le révoquer de ses fonctions. Existe. - Le Ministère de la justice Le conseil Supérieur de la Magistrature. Le contrôle Par les hiérarchique citoyens : ne doit pas par voie de être entendu recours ici au sens contre les strict du mot. jugements Les hauts frappés de degrés de fautes juridiction graves. contrôlent L'État prend l'activité des en charge la autres degrés responsabilit à travers les é matérielle. dossiers Par tranchés par l'inspection ceux-ci. judiciaire et - L'inspection la cour et la judiciaire cour de existe depuis discipline longtemps et des les magistrats. statistiques sont en train d'être faites par le Ministère de la justice. LUXEMBOURG Il n'en existe pas. Groupement des Le président de La Magistrats la cour supérieur responsabilité luxembourgeois de justice et les professionnelle présidents des des magistrats ne tribunaux peut être mise en d'arrondissement cause. sont chargés d'assurer la bonne marche de la juridiction et d'en surveiller le fonctionnement. MADAGASCAR L'inspection judiciaire décide la poursuite devant la cour de discipline. Les parties n'ont que les voies de recours contre les jugements pour faute grave. - Avertissement est donné d'office ou sur réquisition du ministère public par le président de la Cour et les présidents des tribunaux d'arrondissem ents - Les autres peines seront prononcées par la cour en la chambre du conseil - Pas de recours. Existe. Le Syndicat des magistrats. - - Existe. Le syndicat autonome de la magistrature. - - Contrôle classique par les chefs hiérarchiques et exercice des voies de recours : appel, pourvoi en cassation Inspection générale de justice prévue par l'art. 103 de la Constitution. MALI Au parquet, le contrôle hiérarchique se conçoit comme un corollaire du principe de subordinatio n Au niveau du siège, les premiers présidents veillent à l'accomplisse ment normal des prestations judiciaires. MAROC Par les citoyens, par la procédure de prise à partie Par le Président de la République, le Parlement, le gouverneme nt, les chefs de cour qui, d'après l'art. 103, de la constitution, sont habilités à saisir l'inspection générale de la justice. l'initiative des poursuites disciplinaires appartient au président de la cour constitutionne lle administrative et financière le pouvoir disciplinaire à l'égard des magistrats du siège est exercé suivant le cas par l'assemblée générale de la Cour d'appel. Par les - En cas de citoyens, manquement devant les par un supérieurs magistrat aux hiérarchique devoirs de son s du état, à magistrat l'honneur, à la fautif délicatesse ou à Par les la dignité, institutions celui-ci encourt étatiques. des sanctions disciplinaires devant le conseil de discipline. Existe Association de l'Amicale des magistrats des juridictions du Royaume. - - N'existe pas. L'association de magistrats. - - Contrôle hiérarchique : le premier président de la Cour Suprême exerce une surveillance sur les premiers présidents des Cours d'appels. Ces derniers font de même sur les magistrats du siège, les présidents des TPI et services du greffe Des inspections des juridictions Statistiques. MAURICE Contrôle hiérarchique à travers l'exercice des voies de recours Les données statistiques sont rassemblées par les tribunaux et font l'objet d'un contrôle administratif. MAURITANIE - - Par les citoyens : en cas de dol, de concession, de trafic d'influence ou d'abus de pouvoir Par les institutions étatiques. - - - Par les citoyens qui déposent une plainte au près du chef juge. Par les institutions étatiques qui peuvent également déposer une plainte auprès du chef juge Le Ministère de la justice saisit le CSM et désigne un rapporteur Communcation du dossier au magistrat incriminé qui peut être assisté d'un avocat Recours par les voies administrative s et juridictionnell es. Pour les juges, la Constitution prévoit la constitution d'un tribunal spécial par le président de la République Pour les magistrats, l'action disciplinaire est déclenchée par la commission du service judiciaire. Existe. Il n'en existe pas. - Contrôle judiciaire : L'activité des juridictions est contrôlée par la hiérarchie judiciaire ellemême et par le Ministère de la justice - Il existe, au Ministère de la justice, une inspection générale de l'administrati on judiciaire et pénitentiaire dirigée par un inspecteur général assisté par quatre inspecteurs adjoints. MONACO Par les citoyens qui peuvent adresser leur plainte au procureur de la République Par le institutions étatiques. Les faits pouvant motiver une poursuite contre les magistrats sont dénoncés par le Ministre de la justice devant le Conseil Supérieur de la Magistrature. La décision de ce conseil est sans appel, sans recours possible. Existe. Il n'existe pas d syndicat de magistrats. - - Contrôle hiérarchique par les juridictions supérieures. Il n'y a pas d'inspection. Les statistiques sont établies dans un esprit de documentati on. La responsabilité professionnelle des magistrats peut être mise en cause par les citoyens. En règle générale, c'est le service de la justice qui est attaqué. Toutefois, les juges et les magistrats du ministère public pourront être poursuivis en dommagesintérêts par le biais de la prise à partie. - Il existe un statut Syndicat de la contenant les Magistrature droits et les obligations du Magistrat NIGER Il y a un contrôle hiérarchique : compte rendu d'audience, notice des affaires entrées au parquet, rapport annuel des juridictions, notice des affaires à l'instruction. La responsabilité professionnelle des magistrats peut être mise en cause : - Par les citoyens, par la procédure de prise à partie et par la récusation - Par les institutions étatiques, par des poursuites pénales. NOUVEAU-BRUNSWICK Les peines disciplinaires les plus faibles peuvent être prononcées par le Directeur des services judiciaires. Les autres peines disciplinaires sont prononcées par la cour de révision, la dernière ne pouvant être mise en exécution qu'avec l'approbation du Prince. La révocation peut être proposée au Prince par la cour de révision. Notification des faits au Magistrat Recueil des observations par un Magistrat plus gradé Transmission des pièces au Conseil Supérieur pour avis de poursuite. Ces droits et obligations se trouvent dans les différentes lois canadiennes et néobrunswickoises. - Conseil canadien de la Magistrature (pour les juges des cours supérieures). Association des juges de la cour provinciale. Les différents juges en chef, sont chargés de répartir et de coordonner le travail des juges dans leur cour respective. Les juges doivent observer les directives et les ordonnances des juges en chef. Le principe de l'indépendance judiciaire est fondamental dans la constitution canadienne. Nonobstant ce fait, les décisions des juges peuvent être soumises à une cour d'appel. Si le juge est dans l'erreur, sa décision sera renversée. QUEBEC Pour les juges nommés par le fédéra, la Constitution prévoit une procédure de démolition pour motif de conduite indigne. Les conseils de la Magistrature , fédéral et provincial, ont des comités de discipline, chargés d'analyser les plaintes déposées. Existe. - - Conseil de la magistrature du Québec Conférence des juges Conférences des juges municipaux. Contrôle hiérarchique. Il diffère d'un tribunal à l'autre, chacun d'entre eux étant indépendant. La loi sur les privilèges des magistrats édicte que « nulle action ne peut être intentée contre un juge de la cour du Québec, juge de paix ou officier remplissant les devoirs publics... » - Le conseil de la magistrature du Québec reçoit, examine, fait enquête et décide des plaines qui sont logées devant lui. Toute personne physique ou morale peut déposer une plainte au conseil pour tout motif tendant à démontrer qu'une des dispositions du code de déontologie a été enfreinte. Existe Association des Magistrats de Roumanie. ROUMANIE - Contrôle hiérarchique : • Juridictionnel pour les juges • Hiérarchique administrative pour les procureurs - Inspection par le Ministère de la justice. Des inspecteurs assimilés aux magistrats et des juges inspecteurs de la cour d'appel sont chargés de ce contrôle. La responsabilité professionnelle des magistrats ne peut pas être mise en cause. - - - Le Conseil Supérieur de la Magistrature a aussi le rôle de Conseil de discipline pour les magistrats du siège La commission de discipline du parquet général, pour les procureurs L'action disciplinaire est prononcée par le Ministre de la justice pour les juges de siège et par le procureur général pour les procureurs Les recours est possible auprès de la cour Suprême de justice. Il en existe. Il n'en existe pas. - - - - RWANDA Contrôle hiérarchique par voie de recours devant les juridictions supérieures Surveillance des juridictions inférieures par des juridictions supérieures Inspection des cours et tribunaux par des inspecteurs nommés par le Ministre de la justice Statistiques sur base des rapports d'activité des juridictions. Etatiques (poursuite pénale par le ministère de la justice, poursuite disciplinaire par les supérieurs hiérarchiques. - Retenue sur le traitement par le ministère de la justice Suspension Révocation et rétrogradation par l'autorité de nomination Les O.M.P. Existe L'union des Magistrats. - - SENEGAL - Contrôle hiérarchique par le supérieur hiérarchique qui attribue des notes en fonction des capacités intellectuelles, morales et physiques - Inspection générales : • Des cours et des tribunaux • Des parquets. - Inspection centrale des services judiciaires. SEYCHELLES - L'article 755 bis du code de procédure pénale prévoit la mise en cause de la responsabilit é professionne lle des magistrats. La saisine de l'inspection centrale semble être organisée de manière large. Cette mise en cause peut être faite par les citoyens ou par les institutions étatiques. - Le CSM fait fonction de conseil de discipline. Il est saisi en principe par le Garde des sceaux, après rapport de l'inspection centrale. Il n'y a pas de voies de recours contre les décisions du CSM. - Existe, à Genève - - Association Suisse des Magistrats Association cantonales des magistrats (seulement dans quelques cantons). - - - - Existe. Ordonnance COS./PRMJdu 12 fév. 1991./ - Syndicat des magistrats Conseil Supérieur de la Magistrature. - - SUISSE Contrôle hiérarchique : L'activité juridictionne lle peut être contrôlée par les instances supérieures lorsqu'elles sont appelées à statuer sur un recours. L'existence d'un double degré de juridictions cantonales assure automatique ment un contrôle de l'activité juridictionne lle. Inspection, statistique, etc. TCHAD Contrôle hiérarchique pour les magistrats du parquet L'inspection des services judiciaires Le Conseil de discipline. - Par les citoyens à Genève, un citoyen peut se plaindre des agissements d'un magistrat auprès du CSM. - Par les institutions étatiques : A Genève, le CSM peut intervenir, par exemple, lorsqu'un juge a trop de retard. A Genève, le CSM a un pouvoir disciplinaire qui lui permet de prononcer des sanctions comme l'avertissement et le blâme et même de proposer des retenues salariales ou la destitution en cas de fautes très graves. - Par les Devant le Conseil citoyens : Supérieur de la Procédure de Magistrature. prise à partie Plainte contre magistrat Par les institutions étatiques : procédures disciplinaire s. • • - Existe. - - TOGO Association Contrôle Nationale des hiérarchique : Magistrats Attribution des (ANM) notes. Syndicat des magistrats. - - Par les citoyens par la procédure de prise à partie en cas de fraude, corruption et faute professionne lle lourde Par le Conseil Supérieur de la Magistrature . TUNISIE - - Le Ministre de la justice dénonce le faits Le conseil de discipline prend une décision qui n'est susceptible d'aucune opposition mais peut faire l'objet d'un recours gracieux auprès du Président de la République. Existe. L'Association des - Contrôle Magistrats hiérarchique : Tunisiens. • Le président du tribunal et le procureur de la République exercent un contrôle hiérarchique au niveau du tribunal de première instance. • Le premier président et l'avocat général exercent un contrôle hiérarchique au niveau de la cour d'appel. • Le même principe s'applique en cassation • Inspection par l'inspection générale du Ministère de la justice qui contrôle l'activité générale des différents tribunaux. VANUATU Il n'en existe pas. Il n'en existe pas. - Contrôle hiérarchique - Inspection, statistiques. Tableaux II La responsabilité professionnelle des magistrats peut être engagée par les citoyens par le biais de la procédure de mise à partie, du ressort exclusif de la Cour de Cassation. - - - Par les citoyens Par les institutions (ombusman) - LE Ministre de la justice saisit le CSM entant que Conseil disciplinaire Le magistrat est entendu par le Conseil et peut se faire assister par un avocat La décision du conseil doit être motivée et n'est susceptible d'aucun recours Le président de la République peut lever la sanction prononcée à l'encontre du magistrat. Réduction de salaire Rétrograde. La faute doit être grave. A/ GARANTIES POUR UNE INDEPENDANCE PLUS AFFIRMEE DE LA MAGISTRATURE Inscription solennelle Organe chargé de la Principe dans la constitution sauvegarde de d'inamovibilité l'indépendance et du contrôle de discipline BELGIQUE Oui pour les Conseil supérieur de Oui (art. 152 de la magistrats du siège la Justice (qui veille constitution) également au bon fonctionnement du pouvoir judiciaire, et sert d'organe de liaison entre le pouvoir judiciaire et les autres pouvoirs) BENIN Oui (art. 125,126 et Conseil supérieur de Projet de loi (1998) 127 de la constitution) la Magistrature Oui Oui Oui BULGARIE Haut conseil judiciaire Oui (ou de la magistrature) BRUNSWICK (Nouveau) Oui Réunion, tous les 3 ans, comme dans toutes les autres provinces du Canada, d'une Commission sur la rémunération, la Cour suprême fédérale considérant que la sécurité financière est l'un des critères essentiels (avec l'inamovibilité et l'indépendance administrative) de l'indépendance des juges. BURUNDI Conseil supérieur de Oui la magistrature Existence d'un statut de la magistrature - Oui - Quant au Parquet, un Collège des procureurs généraux a été créé pour améliorer la coordination du ministère public Projet de loi (1998) Oui Oui Oui Pas disponible d'information Oui Oui CAMBODGE Conseil supérieur de Oui la magistrature CAMEROUN Conseil supérieur de Oui la magistrature pour les magistrats du siège. Commission de classement des magistrats pour le Parquet CAP VERT Conseil supérieur de Oui (art. 243 et s. de la magistrature. la constitution) Le Procureur général est chargé de la gestion de la carrière des membres du Parquet. CANADA Oui + Charte Conseil canadien de la Oui canadienne des droits magistrature et libertés + Arrêts de En projet : création principe de la Cour Suprême sur d'un « Comité l'indépendance de la aviseur » pour les magistrature et les questions déontologiques principes de déontologie judiciaire. Oui, mais c'est le Président de COMORES Oui (existence Oui théorique) la République qui est garant de cette indépendance Projet de loi non encore voté en 1997 (quid aujourd'hui ) Oui pour les magistrats du siège Préparation d'un projet pour le Parquet Oui (art. 243 et s. de la constitution + lois de 1995 et 1998 renforçant l'indépendance des magistrats) Oui L'exercice de la fonction est soumis au Président de la République CONGO La constitution qui proclame le principe de l'indépendance de la justice a été suspendue et remplacée le 24 octobre 1997 par un Acte fondamental Oui (art. 57 de la constitution) COTE D'IVOIRE Conseil supérieur de Oui la magistrature + Commi ssion d'avancement des magistrats DJIBOUTI Indépendance garantie Conseil supérieur de Oui par le Président de la la magistrature République EGYPTE Oui (art. 65, 165 et Conseil supérieur de Oui 166 de la constitution) la magistrature Oui FRANCE Conseil supérieur de Oui la magistrature (compétent pour les magistrats du siège et pour les membres du Parquet). Réformes touchant à : la composition du Conseil tendant au renforcement de sa légitimité ; la discipline des membres du Parquet (renforcement de leur indépendance) GABON Conseil supérieur de Oui la magistrature Oui En projet Oui Oui GUINEE Conseil supérieur de Oui la magistrature Oui (loi du 8 mai 1998) Oui (art. 95bis de la constitution) + Cour constitutionnelle - Oui - L'instauration d'un pouvoir judiciaire implique un «budget judiciaire autonome » (les tribunaux déterminent leurs besoins). Oui Oui (art. 82 de la constitution) Oui Oui (art. 89 de la constitution) Oui HAITI Conseil supérieur de la magistrature LUXEMBOURG Oui (art. 91 de la constitution) Oui MACEDOINE Le Conseil républicain Les juges sont élus judiciaire est le garant sans limitation de la de l'indépendance du durée de leur mandat pouvoir judiciaire, (la décision de leur gère la carrière des révocation appartient magistrats, est leur à l'Assemblée organe de discipline. nationale sur proposition du Conseil républicain judiciaire). Ils ne peuvent être révoqués que dans des cas déterminés par la constitution et/ou par la loi. MALI Conseil supérieur de Oui la magistrature + Commi ssion d'avancement + Conse il de discipline MAROC Conseil supérieur de Oui (art. 83 de la la magistrature constitution) MAURICE Pas d'information Pas d'information disponible disponible MAURITANIE Conseil supérieur de Oui (art. 8 loi la magistrature organique du Oui Oui Pas d'information disponible Oui 17 février 1994) MONACO Titre X de la Pas d'information Oui (art. 88 de la constitution : le disponible sur ce point constitution et art. de pouvoir judiciaire la loi du 15 juillet appartient au Prince 1965) qui en délègue le plein exercice aux cours et tribunaux Oui (constitution du 18 juillet 1999) Oui (cf. loi du 15 juillet 1965) NIGER Conseil supérieur de Oui la Magistrature ROUMANIE Oui théoriquement. Conseil supérieur de Oui théoriquement, Oui théoriquement, Mais, pas la Magistrature mais pas d'information mais pas d'information d'information précise précise précise Oui (art. 37 de la constitution de 1994 + Loi fondamentale) Oui RWANDA Conseil supérieur de Oui théoriquement, Oui la Magistrature mais pas d'information précise SENEGAL Conseil supérieur de Oui la Magistrature Oui SUISSE Les juges sont élus pour une durée limitée Oui TCHAD Conseil supérieur de la Magistrature Oui TUNISIE Conseil supérieur de Pas de précision la Magistrature Pas de précision TOGO En projet : création du Oui Conseil supérieur de En préparation Oui (art. 113 de la constitution) Oui + statut particulier du personnel des greffes (loi du 28 septembre 1995) la magistrature B/ PROGRAMMATION D'UNE POLITIQUE DE RECRUTEMENT, DE FORMATION ET DE DOTATION EN DOCUMENTATION POUR UN PERSONNEL JUDICIAIRE QUALIFIE ET DOTE DE MOYENS DE TRAVAIL ADEQUATS Relèvement du niveau de recrutement et renforcement des capacités nationales en matière de formation Situation satisfaisante Documentation, compilation et publication des textes, et existence de bibliothèques suffisamment documentées + bureautique BELGIQUE Situation satisfaisante Existence d'un système informatique de collecte, de banque de données et de leur diffusion Réforme de la structure informatique de la justice visant à : la généralisation, actualisation, approfondissement et harmonisation des applications informatiques existantes ; optimisation des flux de communications internes et externes BENIN Réouverture, cette année, de Dotation en ouvrages Pas d'information récente la Section judiciaire de l'Ecole juridiques (coopération disponible nationale française et des Paysd'Administration + séminaires Bas) + Projet de création d'un et formations diverses Centre de documentation (coopération française) juridique BULGARIE Existence d'une programmation en matière de formation à l'initiative de l'Inspection du ministère de la justice Réalisation en cours BURUNDI Ouverture d'une Ecole supérieure de la magistrature + stages à l'étranger pour les hauts magistrats + formation et renforcement de l'effectif du Parquet et de la Police + séminaires de formation pour l'ensemble du personnel judiciaire. Programme de recrutement de magistrats et de relèvement du niveau en cours (coopération française et Usaid). Points faibles : formation de la police judiciaire et du parquet CAMBODGE Développement du Centre de documentation du ministère de la justice + publication du Bulletin des arrêts de la Cour suprême CAMEROUN Réinstauration, en 1998, de la Pas d'informations récentes formation continue des disponible magistrats Depuis 1997, existence d'un programme de formation axé sur la connaissance des réalités sociales et assuré par l'Institut national de la magistrature Formation assurée au Portugal. Mais, projet de formation de formateurs nationaux CANADA Situation satisfaisante CAP VERT Actuellement : publication de la jurisprudence des tribunaux de première instance + création d'une bibliothèque juridique au ministère de la justice. Projet : publication de recueils de jurisprudence nationale et étrangère COMORES En projet : création d'une Commission chargée de réfléchir sur un système de collecte, de gestion et de diffusion du droit positif Situation satisfaisante En projet : mise en place d'un système informatique de collecte de données et de diffusion. Envoi en France et à Madagascar d'auditeurs de justice pour formation à l'ENM de ces pays + formation continue avec l'assistance de l'Ile Maurice. Niveau requis pour postuler à la fonction des magistrats : maîtrise en droit ; pour celle de juge de paix et d'auxiliaire de la justice : licence en droit Pas d'information disponible Plan de formation continue avec l'appui de l'ENM française Rénovation de la bibliothèque Pas d'information récente du palais de justice de disponible Moroni + dotation en matériel bureautique et informatique CONGO Pas d'information disponible COTE d'IVOIRE Pas d'information disponible EGYPTE Le Centre national d'études Le ministère de la justice a judiciaires forme magistrats et adopté plusieurs mesures auxiliaires de justices. tendant à doter les magistrats Diversification des d'une documentation adéquate programmes de formation, destinés aux magistrats du siège et du parquet, et assurés par le Centre national d'études judiciaires, en particulier dans le domaine des affaires et en matière économique et sociale, arbitrage, commerce international + sessions de formation en informatique + sessions de formation de formateurs Situation satisfaisante FRANCE Situation satisfaisante GABON Pas d'information disponible Centre national de documentation juridique (CNDJ) ouvert aux professionnels du droit et aux opérateurs économiques. Le Centre d'informatique judiciaire s'est doté d'une banque de données de droit égyptien, traduit en français Situation satisfaisante Mise en place de 3 filières de formation à l'Ecole nationale de la magistrature : judiciaire (contentieux de droit privé) ; administrative ; et financière (comptes de l'État et des collectivités publiques) Création d'une revue En cours de réalisation ? (à judiciaire + création d'une vérifier) bibliothèque juridique + Informatisation du casier judiciaire. GUINEE Convention de formation avec Mise en place de commissions Existence d'une banque de l'ENM française et le Centre techniques en vue de la données informatisées (textes de formation judiciaire du refonte de certains textes et jurisprudence). Sénégal + création d'une Fondation pour l'étude et la promotion du droit (opérationnelle ?) Pas d'information disponible HAÏTI Pas d'information disponible Pas d'information disponible Pas d'information disponible LUXEMBOURG Pas d'information disponible Pas d'information disponible MACEDOINE Ce pays déclare vouloir se « conformer au droit européen et aux standards de l'Union européenne ». D'où : programme de réforme des textes (mais, pas informations disponibles à cet égard) Pas d'information disponible Reconduction du Plan initial de formation (mis en place en 1969 avec la création de l'Institut national d'études judiciaire) + partenariat avec la France, l'Egypte et l'Agence MALI Etude en cours, dans le cadre Pas d'information disponible de la réforme du droit des affaires, pour doter les greffes des tribunaux d'une documentation + bureautique + publication d'une revue de droit et jurisprudence MAROC Pas d'information disponible Un plan général d'informatisation est en cours d'exécution, aussi bien au niveau des juridictions qu'à celui de l'administration centrale. Pas d'information disponible MAURITANIE Publication d'un bulletin semestriel des arrêts de la Cour suprême Pas d'information disponible NIGER Pour la période 1998-2003: Oui, grâce à la coopération formation de 11 magistrats à multilatérale (Agence) et l'ENM de Paris et à l'Ecole bilatérale (Usaid, coopération Nationale d'Administration et française, coopération de la Magistrature de danoise) Ouagadougou (Burkina Faso) par an + financements multilatéraux (Agence) et bilatéraux (Usaid, coopération française, coopération allemande) ROUMANIE Renforcement des activités de l'Institut National de la Magistrature Politique de recrutement/formation de magistrats RWANDA En cours de réalisation SENEGAL Création en 1994 du CFJ, Dotation en documentation et Centre de Formation en matériel informatique des Judiciaire (pour magistrats et Services de Documentation greffiers) + programme de des hautes formation de formateurs, juridictions + publication de stages de perfectionnement et la jurisprudence + formation échanges avec la France des magistrats et du personnel des greffes à l'informatique à la Cellule Informatique du CFJ Pas d'information disponible SUISSE Pas d'information disponible TCHAD Pas d'information disponible Pas d'information disponible Pas d'information disponible TUNISIE De 1997 à 1999 : Formation Plan de modernisation et de 1000 magistrats et de 2000 d'informatisation du ministère personnels des greffes à de la justice l'informatique + Plan de modernisation et d'informatisation du ministère de la justice + renforcement des capacités de l'Institut supérieur de la Magistrature Pas d'information disponible TOGO Pas d'information disponible En 1996 : projet CEFOD de création d'une banque de données du droit tchadien Informatisation de la gestion des tribunaux et des services liés à l'administration de la justice Pas d'information disponible C/ UNE JUSTICE ACCESSIBLE ET EFFICACE Augmentation significative du nombre de tribunaux (1), du nombre de magistrats et personnel judiciaire (2) ainsi que des auxiliaires de justice (3) Proximité de la justice (1), adaptation. aux spécificités sociétales (2) et assistance juridique et judiciaire (3) Existence et caractéristiques d'un plan de modernisation de la justice BELGIQUE Renforcement du pouvoir d'intervention de la justice (1) et solutions adoptées pour remédier à l'ignorance ou à la mauvaise compréhension du droit (2) (1) Création de tribunaux spéciaux pour l'exécution des peines (avec intégration en leur sein des commissions de probation et des commissions de libération conditionnelle existantes) (2) Augmentation du nombre d'assistants de médiation des parquets + créatio n de Juges de Complément pour résorber l'arriéré judiciaire (1) Création de 3 cours d'appel, de 10 tribunaux de première instance et de 10 prisons (avec financement Banque Mondiale prévu) (1) Mise en place (cf. loi du 10 février 1994) d'une procédure de médiation pénale + création de maisons de justice. (3) Réforme en cours pour élargir l'accès + mise en place d'une « commission Aide Justice » dans chaque arrondissement judiciaire BENIN (3) En projet : mise en Oui. place d'un système d'assistance judiciaire + statut du Barreau (1) Réforme du Parquet (création d'un Collège des Procureurs généraux et d'un Magistrat national + restruct uration du Parquet fédéral placé sous l'autorité d'un Procureur général spécifique) + Polit ique de concertation systématique entre magistrats, avocats, ministère de la justice, greffiers et huissiers de justice pour améliorer et accélérer le fonctionnement de la justice + Création au sein des parquets d'un service d'accueil aux victimes et publication prochaine d'une « Charte de la Victime » + infor matisation renforcée de la justice au moyen d'une gestion décentralisée de l'information. (2) Réalisation, en 1998, d'un séminaire national sur la drogue et ses conséquence sur la jeunesse CANADA-NOUVEAU BRUNSWICK (1) Création de cours de petites créances !1999) + procédures sommaires pour les petits délits + extension de services juridiques et sociaux pour la résolution de certains conflits familiaux (1) voir tableau cicontre l'extrême gauche (2) Utilisation de la technologie moderne de communication (informatisation information par interne et intranet) pour l'information des justiciables + larg e diffusion de la Charte fédérale des droits et libertés BULGARIE (3) Adoption de lois (1) Amélioration du sur le Barreau (1991) fonctionnement et sur le Notariat des tribunaux de (1996) district juridiction de 1ère instance) (2) Mise en place de « cliniques juridiques » et d'un système d'assistance juridique BURUNDI (1) Institution d'un triple degré d'instances en matières civile et pénale (la Cour de cassation nouvellement créée emprunte au système français) + Procédure accélérée pour certains litiges civils et commerciaux (1) et (2) Revalorisation de la justice gracieuse, notamment par : la réhabilitation des conseils connus sous le système des « Bashingantahe » ; la possibilité de trancher les litiges par la médiation ou la conciliation. - Oui - Exécution sur 10 ans (1999-2009) - Axes principaux : remèdes aux dysfonctionnements des services judiciaire et pénitentiaire ; réforme de l'administration centrale ; renforcement de la magistrature, de la police et de l'administration pénitentiaire ; modernisation des instruments juridiques. (1) Réhabilitation de la justice + Luttes contre la criminalité, contre l'impunité, contre la corruption CAMBODGE 1) Accents mis sur la réhabilitation des tribunaux existants et sur la création de tribunaux de 1ère instance + voir tableau précédent pour ce pays. (3) Création du Barreau cambodgien (Oct. 1995) (1) Adoption de lois nouvelles pour lutter contre certains fléaux (réprimant le commerce et l'exploitation des êtres humains ; contrôle des drogues, …) CAMEROUN 1) Création et construction de juridictions d'arrondissement + cré ation de juridictions administratives (1) Nouvelle organisation des juridictions avec, en particulier, la création de tribunaux administratifs CANADA (1) et (2) Programme de sensibilisation des juges aux faits sociétaux avec création d'une structure comprenant des coordinateurs compétents dans le domaine des diversités sociales ; un « Comité aviseur » ouvert à la société civile ; un programme de formation de formateurs ; un système d'évaluation. (1) Programme de construction de tribunaux CAP VERT . Oui (1) Projet de . Plan triennal (1997dotation en 2000) équipement et . La plupart des informatisation projets est pas des tribunaux. réalisée faute de (2) Campagne de moyens financiers sensibilisation en droit et aux droits de l'Homme COMORES (2) Augmentation significative du nombre de magistrats (+ 50% au 31/12198) et installation dans chaque juridiction d'un Juge des Enfants + création d'un Centre de capacité en droit destiné à former une partie du personnel judiciaire + institution d'une chambre commerciale au sein du tribunal de 1 er instance de Moroni. (1) Réforme de la procédure civile en cours CONGO (1) Création de 3 nouveaux tribunaux de grande instance. (1) Décret, n° 97613 du 3/12197 : création de nouvelles juridictions de première instance. (2) Poursuite d'un programme de recrutement annuel de 50 nouveaux magistrats COTE d'IVOIRE (1) VI (1) ci-contre (1) Réformes des codes de procédure civile, commerciale et administrative + instit ution de la collégialité au niveau des juridictions du premier degré + champ de compétence élargi de la Cour suprême + mise en place d'instances arbitrales + institution d'un juge des référés au niveau des cours d'appel et de la Cour suprême DJIBOUTI (1) Instauration du double degré de juridiction EGYPTE (1) Augmentation généralisée du nombre des chambres dans les différentes juridictions. (2) En 1998 le nombre de magistrats est passé à 6.742 contre 5.629 en 1996 (+ 20% en 2 ans) ; en 1997 le nombre de membres du Conseil d'État est passé à 880 contre 503 en 1993 tandis que celui des membres de Parquet administratif est passé, dans la même période, de 915 à Accroissement significatif du % de dossiers traités grâce à l'augmentation généralisée du nombre des chambres des juridictions (cf. 1er tableau ci-contre). 1.257 FRANCE (2) création continue (1) Réforme de la de postes de carte judiciaire en cours magistrats (70 en 1998,140 en 1999) et d'élaboration + de personnels poursuit de la judiciaires (+ 230 déconcentration de la gestion emplois de greffe et + 400 postes des d'assistants de justice juridictions. en (2) Adoption d'une loi sur l'accès 1999) + Augmentatio n du nombre au droit et la d'avocats dans les résolution grands barreaux amiable des (Paris, Lyon, conflits Bordeaux, Lille) (18/12/98), favorisant le négociations précontentieus es et les solutions par voies amiable et de médiation. (3) Elargissement de l'aide judiciaire au domaine précontentieux. (1) Développement des maisons de justice et de droit (placées sous l'autorité des chefs de juridictions), qui concourent à la prévention de la délinquance et au développement du règlement amiable des litiges + Extension du champ d'intervention des tribunaux d'instance et de la liste des personnes habilitées représenter ou à assister les parties devant le tribunal d'instance + réforme des procédures d'urgence devant les juridictions administratives + gén éralisation de la mixité (juges professionnels/juges consulaires) dans les formations de jugement des tribunaux de commerce + Médiati on pénale et institution d'une nouvelle sanction pénale : la compensation judiciaire + Renforc ement du dispositif de lutte contre la délinquance économique et financière (création de Pôles économiques et financiers pour les cours d'appel de Paris, Bastia, Lyon et Marseille) + Renforce ment de la répression des infractions sexuelles + Lutte contre le racisme (Circulaire du 1617/98) + Renforce ment de la politique judiciaire en matière e lutte contre les atteintes aux personnes et aux biens dans le cadre de mouvements à caractère sectaire (Circulaire du 1er/12/98) + Loi renforçant la présomption d'innocence et les droits des victimes introduisant la qualité de « témoin assisté » ; instituant un juge de la détention provisoire ; et impliquant l'assistance de l'avocat dès la 1ère heure de garde à vue). GABON Mise en service de 3 cours d'appel (Port-Gentil, Libreville et Franceville) GUINEE Plan de recrutement de 10 magistrats par an à partir de 2000 jusqu'à 2005 (1) (2) Intervention de l'avocat dès l'enquête préliminaire. Développement de la« Cité de solidarité »,stru cture d'accueil et de formation pour les personnes défavorisées (1) Création de 104 tribunaux de paix et de 4 tribunaux de première instance. (2) Augmentation du nombre de magistrats dans certains tribunaux HAITI (1) Institution Une Commission d'audiences foraines préparatoire à la dans les sections réforme du droit et rurales les plus de la justice a été reculées. (3) Mise en instituée. Un plan place d'un système global et une politique d'assistance judiciaire générale en matière de réformes judiciaires est proposé par un rapport (nondisponible) LUXEMBOURG (1) Mise en place d'une médiation pénale (voir : tableau ci-contre, à droite) Publication d'un Lexique de termes juridiques françaiscréole. (1) Simplification de a procédure devant la Cour suprême et institution de délais stricts + institution d'une nouvelle juridiction administrative à double degré servie par des magistrats spécialisés + instituti on d'un juge de la mise en état devant le tribunaux de droit commun (objectif : réduire les délais de procédure. Cf. nouveau code de procédure civile entré en vigueur le 16/9/98) + faculté de plaider devant un Juge unique + Institution de la médiation pénale (1) Création de tribunaux de première instance et de tribunaux du travail + programme d'extension des juridictions commerciales à toutes les capitales régionales. (2) Campagne de recrutement de greffiers et d'auxiliaires de justice (notaire, huissiers, commisairespriseurs) + création d'un corps de surveillants et de techniciens de l'éducation surveillée de l'administration pénitentiaire MALI Achèvement des Lancement, le travaux du Centre 30/3/98 d Plan spécialisé de décennal de détention, de développement de la reéducation et de justice (PRODEJ) détention pour avec l'appui de la femmes et mineurs de coopération Bollé canadienne et française, incluant un programme d'équipement et de modernisation des juridictions et des services centraux. MAROC (1) Restauration, (3) Existence d'un Plan quinquennal rénovation et système d'assistance (1999-2003) : extension des judiciaire modernisation des tribunaux et juridictions cours d'appel (introduction d'outils (42 juridictions modernes de gestion : sont bureautique et concernées). informatisation des (2) Entre 1995 et procédures) 1997, 462 nouveaux magistrats et 680 nouveaux greffiers ont été recrutés. Poursuite de cette politique de recrutement pour suivre la progression des (2 ) Em i s s i o n rad i o p h o n i q u es , en langues nationales et en français, d'un programme de vulgarisation relatif au droit applicable et au fonctionnement de la justice + ouverture de bureaux d'accueil, d'information et d'orientation des justiciables au niveau de tribunaux de première instance de Bamako. (1) Nouvelle carte judiciaire qui comprend : 1 Cour suprême, 1 Cour spéciale de justice, 21 cours d'appel, 3 cours d'appel de. commerce, 66 tribunaux de 1ere instance, 7 tribunaux administratifs, 6 tribunaux de commerce, 183 centres de juges résidents, 706 juridictions communales et d'arrondissement + In formatisation des registres de litiges. commerce + réorganis ation de certaines professions juridiques + Mise à la disposition du public d'un site Web du ministère de la justice pour diffusion d'informations sur le droit et les procédures. MAURICE (1) Réforme du système judiciaire visant à faciliter l'accès aux juridictions de base et intermédiaires : institution d'un juge unique ; dispense de recours à un avocat pour certaines affaires mineures + Projet d'attribuer à la Cour suprême une compétence en matière de contrôle de la constitutionnalité des lois et de légalité des actes administratifs (à vérifier cependant). MAURITANIE (1) Adoption d'une loi instaurant la collégialité au niveau des cours d'appel et de la Cour de cassation + En projet : loi portant réorganisation judiciaire ; élaboration d'un code de procédure civile, commerciale et administrative ; code pénal pour mineurs. (1) Création en 1993 d'une Nlle. cour d'appel + 14 justices de paix en 1994 + 2 tribunaux régionaux (et, en projet : 2 tribunaux régionaux + 10 justices de paix) (2) Recrutement de 76 magistrats supplémentaire s pour la période 19982003 et de 90 agents des services judiciaires NIGER Plan pour la période (1) En projet : 1998-2003 création d'une juridiction pour Enfants (2) Diffusion du droit en milieu rural et en faveur des femmes par des ONG agréées par l'État (financements internationaux : Usaid + coopéra tion danoise) ROUMANIE (2) et (3) triplement du nombre des magistrats et avocats de 1990 à 1996 (2) : voir tableau B ci-dessus (3) Création du Barreau rwandais en 1997 Instauration de la fonction de Juge d'Instruction RWANDA (3) Mise en place d'une assistance judiciaire (1) Instauration de juridictions "Gacaca" introduisant le système traditionnel de conciliation et un système de jury populaire + ré forme de certains textes pour lutter contre le crime (en particulier loi organique de 1996 (2) (1) (2) Réfection de tribunaux, création (3) Oui SENEGAL Oui d'un vaste Palais de justice à Dakar recrutement de 100 magistrats en 1996-97 concernant les crimes de génocide et les crimes contre l'humanité) Création d'un Bureau permanent de sensibilisation au ministère de la justice pour pallier à l'ignorance ou à la mauvaise compréhension du droit (1) Modernisation des greffes (objectifs : traitement plus transparent et plus rapide des affaires + meilleure accessibilité aux usagers) of Loi donnant la possibilité aux avocats d'intervenir dès le stade de l'enquête préliminaire SUISSE (1) Conformément aux préconisations du rapport de la Commission d'experts de Juin 1997 : réorganisation de la justice fédérale (Loi sur le Tribunal fédéral : unification des voies de recours + procédure d'examen préalable de la recevabilité des recours + c o n t r ô l e de la constitutionnalité des lois et arrêtés fédéraux) + création d'un tribunal administratif centralisé (compétent pour les recours contre les décisions des autorités administratives de la Confédération) + cr éation d'une juridiction fédérale pénale + réformes en cours, au niveau des cantons, portant sur l'amélioration de l'efficacité et de la célérité de la justice. TCHAD (1) (2) Création de justices de paix au niveau de chaque arrondissement de N'Djamena Création et organisation en 1996 des professions d'Avocat et de Notaire (1) (2) Instauration en 1996 d'une Cour suprême Emission hebdomadaire radiotélévisée TOGO (1) Création d'1 nouvelle cour d'appel et de 5 tribunaux de première instance. D/. UNE JUSTICE GARANT DE L'ÉTAT DE DROIT Soumission de Existence d'un organe (1) Accessibilité du (1) Existence l'ensemble des organes juridictionnel de de l'État à la règle de contrôle de la droit constitutionnalité des lois (1) et de la légalité des actes administratifs (2) (2) justiciable aux voies de recours pour le contrôle de la constitutionnalit é des lois. Existence d'un Médiateur d'institutions et de mécanismes juridictionnels ou non juridictionnels pour l'instauration et la protection de l'Etat de droit et des droits de l'Homme. (2) Dispositions prises pour la réception en droit interne des instruments internationaux et pour l'intériorisation des valeurs proclamées et des mécanismes induits. BELGIQUE Oui (2) A la suite des arrêts « Borges » (1991), « Vermeulen » (1996), et « Orschoven » (1997) de la Cour européenne des droits de l'Homme, l'État a initié des réformes (code de procédures civile et pénale) tendant à se conformer à l'art. 6 de la Convention européenne des droits de l'Homme (procès équitable). BENIN (1) Création d'un Conseil National Consultatif des (2) Oui droits de l'Homme. Campagne de vulgarisation (notamment : par les médias + traduction des textes essentiels relatifs aux droits de l'Homme en 10 langues nationales) + séminaires et sessions de formation en droits de l'Homme et droits de l'Enfant + institution d'une journée nationale des droits de l'Homme (décret n° 97569 du 11/12/97). BULGARIE (2) Projet (1) Il est reconnu à d'instauration d'un tout citoyen le Ombudsman sur la droit d'agir en base des expériences réparation pour en cours dommage d'ombudsman dans 3 matériel ou municipalités du pays moral du fait d'actes, actions ou inaction illicites de l'administration (art. 121, al. 1 de 1 constitution) (2) Poursuite de l'exécution des engagements du pays résultant, notamment, de la ratification de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme, de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'Enfant CAMBODGE (1) Conseil constitutionnel (champ de compétence non précisé) (1) Commission des droits de l'Homme de l'Assemblée nationale ; Comité interministériel chargé de suivre le respect des droits de l'Homme présidé par le ministre de la justice. CAMEROUN (1) Adoption d'une loi contre la torture. (2) Politique de promotion pour une meilleure application de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'Enfant + séminaires et sessions de formation sur le même thème. CAP VERT Habeas corpus (art. 34 Reconnaissance du (1) Voir ci-contre à (3) de la constitution) principe gauche. (4) d'inconstitutionnalité (2) Instauration et du contrôle de la récente du constitutionnalité des Médiateur de la lois (art. 225 de la République. constitution), Projets en cours Le gouvernement déclare avoir fait ratifier les différentes conventions questions de la compétence du tribunal suprême de justice. internationales existantes en vue de mettre la législation interne en conformité. COMORES (1) Création en 1999 d'une Commission nationale des droits de l'Homme + Commissi on nationale aux droits de l'Enfant. CONGO (2) Instauration du Médiateur de la République (1997) (1) (2) (1) Création d'une Direction chargée des droits de l'Homme au sein du ministère de la justice COTE d'IVOIRE Conseil (2) Instauration d'un (1) Intervention de constitutionnel « organe présidentiel l'avocat dès l'enquête pour le contrôle de Médiation » préliminaire de la (OPREM) dont le constitutionnalit champ de compétence é; s'étend aux conflits Chambre entre personnes administrative de physiques ou morales la Cour suprême entre elles et à ceux pour le contrôle opposant des de la légalité des communautés actes urbaines ou administratifs. villageoises ou toutes autres entités DJIBOUTI EGYPTE (1) Cour suprême constitutionnelle a déjà rendu plusieurs arrêts d'inconstitutionnalité. FRANCE Oui (1) Conseil constitutionnel (2) Juridictions administratives (2) Médiateur de la République (au niveau national et régional). Ne peut intervenir qu'après épuisement des voies de recours judiciaires et administratives. (1) et (2) situation globalement satisfaisante. Toutefois, la France a déjà été condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme sur la base de l'art. 6 de la Convention (procès équitable ou délai déraisonnable) GUINEE (1) et (2) compétence de la Cour suprême HAITI (1) Création d'un Bureau de contrôle de la détention préventive (objectifs : débusquer les abus et éviter les délais excessifs de détention) + adopt ion de lois et mesures tendant à instituer un régime spécial pour les mineurs, infirmes, vieillards et les personnes frappées d'incapacité psychique. (2) Des enquêtes diligentées par la police ont déjà mis à jour de nombreuses violations des droits de l'Homme par des policiers (d'autres enquêtes sont en cours). MALI (2) Instauration du Médiateur de la République (1997) + loi (19/1/98) régissant les relations entre l'administration et les administrés. (2) Programme de concertations régionales sur la justice et les droits de l'Homme (avec la contribution financière et l'expertise de l'Agence) + Engageme nt de l'État à élaborer un rapport annuel sur l'état des droits de l'Homme, des libertés publiques et individuelles (devant être transmis à la Commission africaine des droits de l'Homme et des peuples et à la Commission des droits de l'Homme des Nations Unies). MAROC (2) assuré par les juridictions administratives (1) Humanisation des conditions de détention + Existence d'un Conseil consultatif des droits de l'Homme MAURITANIE (2) Réformes ayant abouti à la création, dans les prisons, de sections réservées respectivement aux mineurs et aux femmes. MONACO Monarchie héréditaire (1) et (2) Tribunal a le (1) Tribunal suprême : et constitutionnelle. pouvoir d'annuler peut être saisi, sans L'art. 1er de la toute disposition condition particulière, constitution du législative ou par tout justiciable. 17 décembre 1962 édicte que la Principauté est régie par les principes généraux du droit international et des conventions particulières signées avec la France (+ voir ci-contre) Oui Oui réglementaire, y compris les Ordonnances Souveraines, contraires à la constitution (arts. 90 et 91 de la constitution). NIGER Cour constitutionnelle (1) Pas de précision (2) instauration d'un Médiateur en 1996 (1) et (2) Cour suprême RWANDA Pas de précision (1) Création au sein du ministère de la justice d'une Direction des droits de l'Homme + institut ion en 1998 d'une Commission nationale des droits de l'Homme et des Libertés fondamentales + c réation d'un ministère chargé de la promotion de la Femme et des Enfants + Humani sation des prisons (2) Adhésion à plusieurs conventions internationales (1) Instauration d'une "Commission nationale des droits de l'Homme" + création au ministère de la justice d'une Division des droits de l'Homme + liberté provisoire pour les accusés gravement malades, physiquement affaiblis ou pénalement mineurs Oui Conseil constitutionnel SENEGAL Pas de précision Pas d'informations sur le sujet SUISSE (2) 1997 : ratification et entrée en vigueur des conventions des Nations Unies relative aux droits de l'Enfant et sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes ; des conventions européennes sur la protection des minorités nationales, des personnes à l'égard du traitement automatisé des données à caractère personnel ; et de la charte européenne sur les langues régionales ou minoritaires. TCHAD (3) Mise en place d'une assistance judiciaire (1) Instauration d'une Cour suprême (unicité de juridiction) + Création de tribunaux de commerce et d'une Cour des comptes E/ JUSTICE, FACTEUR DE DEVELOPPEMENT Mesures prises pour l'acquisition d'une expertise juridique en matière de droit Révision des textes applicables aux investissements pour être au niveau des Mesures prises pour faire émerger de nouveaux partenariats entre initiatives Mise en place de procédures d'arbitrage (1) ; accords et échanges économique (1), et pour le développement de banques de données juridiques spécialisées (2) normes internationales publiques et privées. (1), et mesures prises pour l'acquisition d'outils méthodologiques et de vulgarisation du droit à destination des opérateurs économiques (2) internationaux (2) BENIN (1) En projet : sessions de formation ou de recyclage en droit des affaires à l'Ecole régionale supérieure de la magistrature, dans le cadre de l'OHADA + actes uniformes de l'OHADA (1) Adoption d'un nouveau droit des affaires + sessions de formation (coopération française) + actes uniformes de l'OHADA (1) Adoption d'un nouveau code des investissements (appréciation impossible car texte non disponible) CAMEROUN (2) traduction en anglais des actes uniformes de l'OHADA + circulaire s relatives à l'application du nouveau droit bancaire et des asurances + séminaire international sur les investissements étrangers en Afrique, tenu le 1/1/98 à l'initiative du Barreau du cameroun et de l'Union internationale des avocats. COMORES (1) Adoption d'un Programme de code des privatisation en cours investissements (2) Compilation des (2) Etat membre de l'OHADA, impliquant la mise en place de procédures d'arbitrage (2) Etat membre de l'OHADA, impliquant la mise en place de procédures d'arbitrage (2) Etat membre de l'OHADA, impliquant la mise en place de procédures d'arbitrage textes sur le droit des affaires + projet de réforme du droit foncier. CONGO (2) Ratification du traité OHADA en cours ? COTE d'IVOIRE (1) Adoption des actes uniformes du traité OHADA relatifs aux droits des sociétés, des groupements d'intérêt économique, des sûretés, des procédures de recouvrement, des procédures collectives et des voies d'exécution. (2) Etat membre de l'OHADA, impliquant la mise en place de procédures d'arbitrage EGYPTE (1) Des Comités législatifs ont été mis en place pour éliminer les obstacles à la création d'un environnement juridique sécurisé et prévisible. Ainsi : adoption d'une série de lois, portant en particulier sur la création de codes relatifs : au commerce maritime, à la procédure civile et commerciale, au code pénal, à l'arbitrage commercial, et au renforcement de la lutte contre les stupéfiants et contre le terrorisme + projet de refonte du code de commerce. FRANCE Situation satisfaisante (1) et (2) Réforme en Situation satisfaisante cours d'élaboration (en particulier à pour la modernisation travers les chambres du droit des sociétés de commerce et (faciliter la création de chambres de métiers) société ; mieux délimiter les responsabilités des porteurs de parts ou d'actions et les organes d'administration et de direction ; améliorer la transparence et le suivi des comptes) GABON Adoption de certains actes uniformes du traité de l'OHADA (à préciser) (1) pays membre de l'OHADA GUINEE Adoption d'un code des activités économiques touchant tous les domaines relevant du droit des affaires (2) Mise en place d'une chambre d'arbitrage ? (à vérifier) HAITI (2) Réforme agraire i visant à faciliter l'accession à la propriété foncière et à favoriser le développement en milieu rural + création d'un Institut national de la réforme agraire + Programme de lutte contre l'enrichissement illicite, le trafic de drogue et le blanchiment de narcos dollars. MALI (1) (2) Création d'une Cellule de réflexion et de suivi de la réforme du droit des affaires + programme de formation des magistrats chargés de présider les juridictions commerciales et des juges consulaires + réf orme des greffes des tribunaux de commerce + adoption de textes harmonisés dans le cadre de l'OHADA et large diffusion de ces textes + mise en place d'une Commission OHADA chargée de veiller à l'application des actes uniformes par les tribunaux. des juridictions commerciales (2) Etat membre de l'OHADA, impliquant la mise en place de procédures d'arbitrage MAROC Refonte de nombreux Politique délibérée du (1) Pas textes et promulgation ministère de la justice d'information de nouveaux codes pour : accompagner disponible quant à la dans le but de moderniser l'arsenal de la législation économique les changements et mise en place de mutations procédures d'arbitrage économiques, politiques et sociales ; jouer un rôle moteur dans le développement ; encourager les investissements et « être au niveau de confiance du secteur privé, national et étranger ». MAURITANIE (1) Projet en cours de code de commerce (1) Projet en cours de code d'arbitrage NIGER Séminaires de formation et de perfectionnement dans le cadre des traités OHADA et UEMOA en droit des affaires (1) Actes uniformes de l'OHADA + Mise en place en 1994 d'un Comité de Réforme Juridique (concertation avec les administrations, les ordres (2) Etat membre de l'OHADA, impliquant la mise en place de procédures d'arbitrage SENEGAL Voit tableau ci-contre (2) Etat membre à gauche de l'OHADA, impliquant la mise en place de procédures d'arbitrage professionnels et les organisations du secteur privé pour l'élaboration de textes en matière économique) TCHAD (1) Actes uniformes de l'OHADA (2) Etat membre de l'OHADA, impliquant à terme la mise en place de procédures d'arbitrage TOGO (2) signataire du traité OHADA Agence intergouvernementale de la Francophonie Direction de la Coopération juridique et judiciaire 13, quai André Citroën - 75015 Paris - FRANCE Tél. : 01 44 37 32 63 - Télécopie : 01 44 37 32 05