Le bodybuldé fan de Johnny Philippe Lucas est mon entraîneur, des

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Le bodybuldé fan de Johnny Philippe Lucas est mon entraîneur, des
Alizée, dans la cage, veut doubler sa médaille d'or avec celle de l’improbable 1500m libre des
prochains JO. 8 minutes, c'est le temps qu'il faut à cette nouvelle Manaudou pour courir un
800, ce 800 où elle va jouer sa vie. Elle raconte...
Ils voulaient tous mon bonheur, même mes parents… le mien ?
Le bodybuldé fan de Johnny Philippe Lucas est mon entraîneur, des couches de
débardeurs, de muscles et de bracelets, fort de ses certitudes :
Le feu au cul, ça n'a jamais fait avancer personne, pas besoin de lire les bouquins
pour le savoir.
Si tu ne sais pas serrer les dents, vaut mieux que tu reprennes tout de suite ton
balluchon et que tu retournes barboter avec les trempe-fesses de Saint-Villiers (mon
ancien club, j'étais entraînée alors par Monsieur Baptista).
Il est juste maître-nageur, même pas diplômé d’entraînement, à peine nageur,
brasseur lent et laborieux, n’ayant jamais ouvert un bouquin, ni d’écrivain, ni de
natation, ni de rien, tout ça, pour lui étant de la flûte…
Les ventres mous de la fédération française de natation veulent m'aider aussi,
ces foireux, recordman de d'avant-guerre, techniciens, fonctionnaires d'élite. Sous
leurs grands airs, je les trouve bien tracassés et inutiles. Philippe non plus ne les
porte pas spécialement dans son coeur, des tringles et planqués tout juste bons à
siphonner le travail des autres et à brandouiller dans leurs burlingues pendant que
je trime chaque jour de l’aube jusqu’à minuit dans mon Moulins, des ronds de cuir et
de mange-merde défrisés de se faire torcher par un petit maître nageur.

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