Garde à vue d`une directrice d`école maternelle : un nouveau pas

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Garde à vue d`une directrice d`école maternelle : un nouveau pas
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PARIS,
LE
23
MARS
2007
Garde à vue d’une directrice d’école maternelle : un nouveau pas est
franchi dans la chasse aux sans-papiers
COMMUNIQUÉ
lundi 26 mars 2007
Décidément, la chasse aux sans-papiers paraît justifier, aux yeux du ministère de l’Intérieur, toutes les pratiques d’intimidation et de
répression.
A l’occasion de l’interpellation mardi 19 mars d’un grand-père chinois sans-papiers aux alentours de l’école Rampal dans le 19ème
arrondissement de Paris, des incidents sont survenus entre des parents d’élèves et des policiers, ces derniers ayant, selon des
militants du RESF, fait usage de gaz lacrymogène, en présence d’enfants scolarisés. Lundi 18 mars, une interpellation d’une autre
personne sans-papiers devant cette même école avait échoué. La personne interpellée mardi a été remise en liberté le lendemain.
Ce matin, la directrice de cette école maternelle a été placée en garde à vue pour « outrage et dégradations de bien public en
réunion » et remise en liberté dans l’après-midi. Ceci relève à l’évidence d’une tentative d’intimidation intolérable à l’égard d’une
enseignante qui, d’après plusieurs témoins, n’a fait que tenter de protéger ses élèves pendant les incidents de mardi.
Le Syndicat de la magistrature s’alarme de ces évènements qui révèlent une volonté politique manifeste d’accélérer et de durcir la
chasse aux sans-papiers et de disqualifier et réprimer tous les citoyens qui s’y opposent pacifiquement. S’agissant de la garde à vue
d’une enseignante, un nouveau pas est franchi vers l’atteinte aux fondements de la République.

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