Mireille ARMISEN-MARCHETTI (Università di Toulouse

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Mireille ARMISEN-MARCHETTI (Università di Toulouse
Mireille ARMISEN-MARCHETTI
(Università di Toulouse-Le Mirail)
Fac tibi ante oculos proponas: exercice moral
et maîtrise des représentations mentales chez Sénèque
Conformément à une conviction commune aux diverses philosophies antiques,
Sénèque considère que l’enseignement théorique de la morale ne suffit pas à réaliser la
sagesse, mais qu’il y faut un entraînement, la meditatio, dont Sénèque énonce les
principes au début de la Lettre 16. Cette meditatio consiste en des exercices quotidiens,
de nature diverse, mais qui revêtent le plus souvent la forme d’un discours adressé à
soi-même, silencieusement ou à haute voix, ou encore par écrit mais sans intention de
publicatiion. L’un des buts de ce discours est d’apprendre à se donner des
représentations mentales correctes, c’est-à-dire conformes au dogme éthique; et lorsque
ces représentations sont erronées et donc créatrices de passions, le discours intérieur
s’applique à les corriger au moyen d’un certain nombre de procédés de type rhétorique.
Bibliographie de M. Armisen-Marchetti sur le sujet:
«Sapientiae facies. Etude sur les images de Sénèque», Paris, Belles-Lettres, 1989.
«La notion d’imagination chez les Anciens. I - Les philosophes», Pallas 26, 1979, p.
11-51.
«La notion d’imagination chez les Anciens. II - La rhétorique», Pallas 27, 1980, p. 337.
«L’orientation de l’espace imaginaire chez Sénèque: remarques sur l’image du
chemin», Pallas 28, 1981, p. 31-43.
«Imagination et méditation chez Sénèque: l’exemple de la praemeditatio», R.E.L. 64,
1986, p. 185-195.
«Histoire des notions rhétoriques de métaphore et de comparaison, des origines à
Quintilien. I -Première partie: Aristote et la période hellénistique», Bulletin de
l’Association Guillaume Budé, Lettres d’humanité, 49, 1990, 4, p. 333-344.
«Histoire des notions rhétoriques de métaphore et de comparaison, des origines à
Quintilien. II - Deuxième partie: la période romaine», Bulletin de l’Association
Guillaume Budé, 1991, 1.