La plume de l`oie N°13
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La plume de l`oie N°13
Le triticale peut être remplacé par d’autres céréales. Le maïs, très énergétique, permet en particulier de rattraper le déficit de consommation des premières semaines. Les oies boudent un peu au début l’aliment fermier présenté en farine. Les trois formules présentées ici ont donné des résultats équivalents. Une alimentation comme ça... Ferme Auberge de l’Oie Menu Le grain d’or de pays Nos céréales selon arrivage : Le froment des pharaons ou La chiffonnade de froment et de seigle du Causse ou La nougatine de barbue à six rangs Nos protéines du jardin : Les graines de loup en papillon La fève des rois, la reine des fèves Les petits pois de la princesse Nos suppléments : Assortiment de vitaminéraux et acides animés. ...Ça se boude pas, ça s’mange ! Aliments fermiers Diversifier les formules epuis que l’on sait que l’on peut réduire le taux de MAT dans les rations d’élevage (cf Plume 8, 12 et 13), l’aliment fermier, moins cher et plus authentique, est à portée de l’éleveur. Les premiers essais avaient été faits sur des associations de protéagineux (pois, lupin, féverole) et de triticale. Ce dernier peut-il être remplacé par d’autres céréales ? Intérêt : mieux utiliser le potentiel agronomique de l’exploitation, et répartir les risques de mauvaises récoltes en quantité ou en qualité. Enfin, certains cahiers des charges imposent l’incorporation de maïs local dans la ration (15 % pour l’IGP oie). D Protocole Test de trois aliments incorporant les trois protéagineux et trois mélanges de céréales à base de maïs, broyés en farine : - maïs + triticale, - maïs + blé, - maïs + orge. La composition est calculée pour aboutir à 2 300 kcal et 13,7 % de MAT. - de 0 à 6 semaines : aliment du commerce. - de 7 à 14 semaines : aliment fermier, en rationnement horaire (2 h/jour). - 15e semaine : relâchement du rationnement horaire (3h/jour). Les trois aliments sont comparés à un aliment témoin, granulé du commerce. Tableau 1 - L e s 3 a l i m e n t s f e r m i e r s Alim.1 Maïs Triticale Blé Orge Pois Lupin Féverole AMV + AA EMV (kcal/kg) MAT Lysine Méth. cystine Alim.2 Résultats Elevage : les indices de consommation(1) sont assez homogènes, autour de 4,5 de même que les poids vifs à 15 semaines. Tableau 2 - E v o l u t i o n d u p o i d s v i f * Alim.1 Alim.2 Alim.3 Témoin 8 sem. 4,37 a 4,33 a 4,36 a 4,58 b 10 sem. 5,10 a 5,06 a 5,07 a 5,21 b 12 sem. 5,56 ab 5,48 a 5,56 ab 5,62 B 15 sem. 6,36 b 6,46 b 6,32 Ab 6,23 a Les trois aliments fermiers nécessitent un temps d’adaptation les deux premières semaines, sans doute dû à la présentation en farine. Mais la présence de maïs permet de bien compenser la moindre consommation des deux premières semaines. Pas de différence sur les poids vifs, les carcasses, les magrets et l’engraissement. (cf tableau 2) Tableau 3 - C o m p o s i t i o n c o r p o r e l l e * Alim.1 Alim.2 Alim.3 Témoin Foie (g) 126 ab 137 b 137 b 118 a Gésier 216 ab 204 a 227 b 205 a Tube dig. 376 b 349 a 360 ab 343 a Les aliments 1 (maïs + triticale) et 3 (maïs + orge) semblent donner un tube digestif et un gésier plus développés, ce qui devrait faciliter le gavage. Gavage : Pas de différence entre les quatre aliments, malgré les observations faites ci-dessus. Alim.3 30 % 25 % 49 % 39 % 39 % 17 % 8% 23 % 5% 7% 4% 8% 14 % 4,5 % 14,5 % 4,06 % 4,08 % 4,08 % 2 667 2 670 2 672 13,49 % 13,45 % 13,45 % 0,66 % 0,67 % 0,66 % 0,44 % 0,42 % 0,42 % Conclusion Le maïs permet de rattraper le déficit de consommation des premières semaines d’adaptation. L’aliment fermier semble solliciter davantage l’appareil digestif. Les améliorations observées ne se sont pourtant pas répercutées sur les performances de gavage. A suivre : Il faudra préciser les résultats sur de plus grands effectifs d’animaux. ■ (1) Rapport de l’aliment consommé sur le gain de poids vif. * Ensemble jars et femelles Médiocrité du sol, mauvaise implantation, surpiétinement... les pâtures ont souvent mauvaise mine. Or un bon parcours ne peut être que bénéfique, pour la santé des oies comme de la nature. A condition qu’il soit mis assez tôt à la disposition des animaux. Environnement et affouragement Des parcours sans faute ? a dégradation rapide des parcours présente deux inconvénients : - pour les animaux : les priver d’une alimentation fraîche en période chaude, qui pourrait palier le déficit de consommation d’aliments secs, - pour l’environnement : mauvaise image pour le citadin-consommateur, sur le paysage, sur les conditions de vie des animaux, accumulation des minéraux rejetés par les fientes, lessivage et risques de pollution. L Protocole L’essai 65, a permis de tester l’appétence de la fétuque et du dactyle, et de leur association. Un troupeau de 430 oies jars et femelles de 8 semaines est réparti en dix parquets avec accès à un parcours empierré et plan d’alimentation classique : rationnement horaire, aliment croissance-finition. L’affouragement est servi en vert. (cf ci-contre) L’affouragement est distribué à volonté dans des rateliers en bois. Quatre régimes pour quatre lots : - dactyle seul, - fétuque seule, - dactyle et fétuque, en mangeoires séparées, - témoin sans affouragement. Les quantités consommées sont mesurées tous les jours, ainsi que la matière sèche. Résultats Consommation de matière fraîche : Peu de différence en semaines 10 et 11. Ensuite le dactyle seul est plus consommé que la fétuque. Sur les 3 semaines le mélange dactyle-fétuque est largement plus consommé. Mêmes observations pour la matière sèche. Consommation d’aliment sec : elle semble supérieure lorsqu’il y a apport de fourrage vert, mais la différence est peu significative. Croissance et volume du jabot : aucune incidence sur les performances de croissance. Les oies consommant du dactyle ont un jabot légèrement plus développé. Performances de gavage : identiques au témoin tant en consommation de maïs qu’en poids de foie. Conclusion L’affouragement en vert semble ici n’avoir que peu d’incidence sur les performances des animaux. Des essais antérieurs où l’affouragement était pratiqué dès la septième semaine semblaient plus concluants ; les trois semaines de l’essai 65 correspondaient en fait à une période d’adaptation au vert. Un essai à reprendre sur une plus longue période. ■ Tableau 4 - C o n s o m m a t i o n d e v e r d u r e p a r l e s o i e s ( g d e m a t i è r e s è c h e ) Fourrages associés Fourrages séparés Dactyle Fétuque Dact-fétuque Dactyle Fétuque 20 a 18 a 32 b 16 15 11 semaines 17 a 24 a 36 b 14 20 12 semaines 26 b 16 a 35 c 20 13 10 semaines Gavage Le retour du bon grain A vec l’apparition de nouvelles gaveuses permettant de préparer et d’acheminer le maïs en grains entiers, on devrait pouvoir à nouveau gaver au maïs grain dans des conditions correctes de mécanisation. Ce qui, entre autres, permettrait de respecter certaines chartes de qualité imposant le grain entier. Retour à la cage départ : gavage au grain, ou hydraulique ? En 2004 un essai donnait un avantage au grain, avec un poids de foie supplémentaire de 100 à 120 g, mais avec apport de complément. Protocole L’essai 64 de 2005 analyse l’incidence de cet apport de complément. Deux lots de 120 jars sont gavés à 15 semaines en 18 jours avec 2 repas et 2 repasses, l’un au maïs grain entier, l’autre au mélange mais grain (42 %) et maïs broyé (58 %). Ils sont divisés en 2 pour tester l’effet du complément gavage Palmipède gavage plus solide à raison de 2 % de la matière sèche. (suite en dernière page) Reproduction Le poids des œufs, très hétérogène, conditionne-t-il toute la vie de l’animal, jusqu’aux facilités de gavage ? Cela se pourrait bien. Dans ce cas, pour avoir des lots plus homogènes d’oisons, le mieux est d’agir sur la température d’élevage et sur leur alimentation en première semaine. Du poids de l’œuf aux résultats de gavage a variabilité du poids des oies à la mise en gavage - de l’ordre de 12 % - rend plus difficile le gavage. Les producteurs gaveurs reçoivent des lots d’oisons issus de troupeaux reproducteurs d’âges différents, de plusieurs cycles de ponte, et de semaines de ponte différentes. Or les seuls critères de tri des œufs sont le poids minimum (130 g) et la qualité de la coquille. L Protocole L’essai 68 a permis de tester l’incidence du poids de l’œuf et de l’âge de la reproductrice sur les performances d’élevage et de gavage. Quatre lots d’œufs - 2 246 au total - issus d’élevages et de rangs de ponte différents sont pesés et répartis par troupeau selon cinq classes de poids : de 120 à 177 g, 183 g, 194 g, 206 g, 230 g. A la sortie de l’éclosion, les oisons sont sexés, pesés et répartis en quatre parquets. Sur ces lots, 264 jars et femelles sont mises en gavage à 13 semaines (gavage hydraulique en 16,5 jours, sexes différenciés). Résultats Le nombre d’oisons par œufs incubés est plus faible dans les deux classes de poids extrêmes. Pour les plus petits œufs (classe 1) il est deux fois inférieur en première ponte aux autres rangs de ponte. Le poids de l’œuf influe nettement sur le poids de l’oison à un jour, avec une très forte corrélation. L’effet de sa grande variabilité peut être réduit en agissant sur les conditions d’élevage au début de la vie de l’oison, et ceci dès les premières heures. L’hétérogénéité des oisons se retrouve encore en 13e semaine. (cf tableau 5) Au gavage les résultats sont beaucoup plus homogènes. Mais c’est justement le résultat de l’intervention du gaveur, qui passe trop de temps à corriger cette hétérogénéité, ce qui a motivé cet essai. A suivre : Tester à l’avenir l’incidence des différentes conduites d’élevage dans les premières heures de la vie de l’oison. ■ Croissance des jars Poids vif (kg) Croissance des femelles 6,00 5,00 4,00 C’est l’oie qui fait l’œuf ?... 3,00 C’est l’œuf qui fait l’oie !... Cl 1 Cl 2 Cl 3 Cl 4 Cl 5 2,00 1,00 0 13 1j Tableau 5 - P o i d s d e l ’ œ u f , c r o i s s a n c e e t p e r f o r m a n c e s d e g a v a g e Les résultats complets des essais présentés peuvent être demandés à la station de Coulaures. Classe Poids de l’œuf (g) Poids à 13 semaines Poids de foie (g) 1 140 à 177 2 177 à 183 3 183 à 194 4 194 à 206 5 206 à 230 5,44 a 5,64 b 5,75 bc 5,83 cd 5,96 cd 948 898 939 971 - Reproduction Rationnement et performances de ponte Le manque de maîtrise technique en production d’oisons pénalise la filière. Le rationnement alimentaire suivi d’un relâchement permet d’accroître la période de ponte et par là le nombre d’œufs produits. n début de cycle un pic de consommation suivi d’une chute brutale peut perturber la ponte. D’où l’idée de mettre en place un rationnement quantitatif. de l’aliment et la température, raccourcissant la période de ponte. A retester dans de meilleures conditions. ■ E Consommation d’aliments Protocole Energie consommée (Kcal/oie/j) Deux lots Maxipalm de 257 jars et 91 femelles élevés ensemble sont soumis en 41° semaine d’élevage à un allongement de l’éclairement de 7 à 9 heures. Ils reçoivent un aliment ponte : - lot 1 (témoin) : à volonté - lot 2 : en rationnement quantitatif évolutif, relâché après atteinte de 35 % de ponte. 900 800 700 600 500 400 300 200 100 0 Lot rationné Lot témoin Intensité de ponte Intensité (%) 50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Résultats • Si le taux de ponte du lot rationné baisse de 10 % pendant le rationnement, il remonte à 45 % ensuite, pour rester supérieur au lot témoin. On gagne ainsi deux semaines de ponte et 32 % d’œufs par oie. • Le poids des œufs du lot rationné est plus faible de 10 à 15 g au début, et revient à niveau à la 6e semaine. • Poids vifs identiques en fin de parcours. Mais Les résultats des deux lots sont médiocres. En cause : le faible taux de MAT Compostage : En L’essai renouvelé en période hivernale a confirmé les bons résultats de la technique même en période froide. Et deux retournements suffisent. Tableau 6 - R é s u l t a t s d e p o n t e Témoin Rationné Sem. de ponte Œufs / oie 11 19,9 13 26,3 Ecart +2 + 32 % toutes saisons (cf Plume 2004) a été repris en hiver, avec la même composition, et des résultats très satisfaisants. Le troisième a peu d’effets sur l’activité microbienne. ■ éussir un bon compost c’est favoriser R l’activité microbienne, en retournant le tas pour une bonne oxygénation, qui se traduit par une température élevée. L’essai démarré durant la période estivale Température Lot rationné Lot témoin Température du compost à 20 cm et à cœur - effet du retournement Zone ermophile t 65 20 m c cœur cœur eto r urné 60 55 50 45 40 Rappel courb e estivale 35 30 25 20 1er etou r rnement (tot alité du as) t 15 10 24/2 23/3 20/4 18/5 15/6 2ème etou r rnement (1/2 tas niquemen u t) 13/7 10/8 7/9 5/10 2/11 3ème etou r rnement (les deux 2 tas) 1/ 30/11 28/12 25/1 22/2 Date (suite en dernière page) Résultats L’incorporation de complément de gavage, à consommation de maïs équivalent, accentue le gain de poids et les performances en poids de foie. (cf tableau 7) La présence ou non de complément a plus d’effet que le choix de la technique de gavage entre maïs grain et gavage hydraulique au mélange maïs grain + maïs broyé. Après pasteurisation, les foies obtenus en gavage hydraulique avec complémentation sont sensiblement plus clairs. Conclusion Le grain entier donne de bons résultats. Mais avec cette machine, bien adaptée au jabot du canard mulard, la difficulté de gaver l’oie reste au niveau des gaveuses traditionnelles. Le gavage hydraulique apporte tout de même plus de facilité. ■ Tableau 7 - E f f e t s d e l a t e c h n i q u e d e g a v a g e e t d u c o m p l é m e n t Complément Gavage Grain Hydraulique Avec Sans Poids entrée en gavage (kg) 6,07 6,02 6,05 6,04 Poids vif abattage (kg) 8,80 8,64 8,81 8,62 Gain de poids (kg) 2,73 2,62 2,76 2,59 Poids saigné plumé (kg) 8,11 7,98 8,12 7,98 870 ns 837 ns 897 a 809 b 14 14 14 14 Foie (g) Encadrement scientifique Zootechnie Professeur René Babilé Alain Auvergne Michel Bouillier-Oudot Xavier Fernandez Laboratoire de zootechnie et qualité des produits animaux Ensat (USC Inra). Environnement Michel Kæmmerer Laboratoire Sol et environnement - Ensat. Génétique - repro Ensat, Sepalm S.A. Inra Artiguères. Les essais en 2006 Démarrage : températures, type d'aliment (suite 2007) ● 3 essais courbes de gavage, objectif "zéro mort" ● Conditions antemortem et qualité ● Types génétiques lourds ● Repro : alimentation interponte et ponte ● Effet des enzymes alimentaires (xylanases) ● Agroforesterie (suite) ● Résistance et productivité des espèces fourragères (suite) ● Classement manuel grain Classement manuel texture 6 6 5 6 Rendement de pasteurisation (%) 86 88 86 88 La vie de la Ferme Communications scientifiques 7e Journées de la recherche sur les palmipèdes gras Alain Auvergne, René Babilé, Michel BouillierOudot, Jean-Pierre Dubois, Xavier Fernandez, Michel Kæmmerer. • Comparaison gavage au grain et gavage au mélange grain-farine. • Températures de démarrage des oisons. • Amélioration du volume des jabots. • Alimentation protéique des oisons. • Microvacuoles et macrovacuoles : effet sur la qualité des foies. • Mise en œuvre de rations fermières. • Rationnement des oies reproductrices en début de ponte. • Systèmes pour la narcose avant abattage. • Compostage du lisier d’oies gavées et du fumier d’oies d’élevage. Stéphane Leprettre ingénieur de recherche, a trouvé... le bonheur en s’installant comme conserveur artisan dans le Lot, à Montet-et-Bouxals. Après 13 années de travaux et d’expérimentation dans la production et la transformation du foie gras, il va pouvoir tester lui-même les techniques et ses produits.Visite obligatoire ! Stéphane Leprettre à la station La Plume de l'Oie Edition : ASSELDOR - La Ferme de l'Oie Impression : imprimerie Fanlac Alain Auvergne, docteur vétérinaire, ingénieur de recherche à l’ENSA de Toulouse au laboratoire de zootechnie et de la qualité des produits animaux succède pour une partie de son temps à Stéphane. Formation Nous avons participé à trois journées : - pour les producteurs de l’Association pour la défense de l’oie du Gers, - dans le Lot sur gavage et qualité des foies, - en Dordogne sur la qualité de l’oison, homogénéité et croissance. Un hectare de noyeraie supplémentaire a été planté, pour arriver à 2,2 ha dans le cadre d’un projet agroforestier : comportement des animaux sur parcours et effets sur l’environnement. ■ La Ferme de l'Oie Adresse La Tour de Glane 24420 Coulaures Tél : 05 53 05 37 62 Siège ASSELDOR - 4, place Francheville 24000 Périgueux - Tél : 05 53 35 88 99 Financement Union européenne CEPSO ASSELDOR N° 14 Juin 2006 Ce que l’oie oit... Aliments fermiers Parcours Poids des œufs Rationnement en début de ponte CIFOG Gavage au grain entier Compostage Les coulisses du plaisir plaisir... Vacuoles : quelques bulles de finesse... ...dans un monde de brut Les vacuoles telles qu’elles apparaissent au microscope Le foie gras d’oie est réputé pour ses meilleurs rendements technologiques et sa texture. Cette finesse particulière qui lui confère ses qualités gustatives est due vraisemblablement à sa structure histologique et au stockage des graisses en « microvacuoles » L’observation au microscope d’un nombre important d’échantillons de foies révèle aussi la présence de nombreuses macrovacuoles, plutôt typiques du foie de canard. Vérifier s’il y a vraiment une corrélation entre le goût, la texture et la composition tissulaire semblait s’imposer. De même, y aurait-il des relations avec les techniques de production ? En particulier avec la durée et l’intensité du gavage et la durée du jeûne. Pour répondre, il fallait imaginer et mettre au point une technique d’analyse d’image pour quantifier l’état d’engraissement des cellules hépatiques, avec comptages automatisés et détermination des lieux de prélèvement. L’essai sur l’interaction histologie-goût-texture a montré que les foies à microvacuoles renfermaient moins de lipides, plus d’eau, fondaient moins et étaient plus légers. Mais il y a une grande variabilité des poids de foies à structure microvacuolaire. Ce que l’on vise c’est un foie très bien engraissé qui aurait une structure microvacuolaire. Il faut donc continuer à chercher des explications. Les essais sur l’incidence de la durée du jeûne et de l’intensité du gavage sont en cours d’interprétation. ■