L`intermédiation locative en Moselle
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L`intermédiation locative en Moselle
L’intermédiation locative en Moselle Audition de Véronique SANDRO, Directrice - ADIL 57 17 avril 2014 L’ADIL 57 anime le PDALPD de la Moselle depuis 2010. Une douzaine d’ADIL en France animent des PDALPD. L’ADIL 57 est atypique et, selon la DHUP, exemplaire. • Diverses missions confiées à l’ADIL 57 L’ADIL57 assure le secrétariat de la Commission, des diverses réunions des groupes de travail, … Elle est chargée de l’élaboration des documents-types (contrats de sous-location, etc.), du volet communication (newsletter et page web dédiée : espace partenaires du PDALPD) mais aussi de l’observation et de l’évaluation. . • Un groupe de travail mis en place depuis 2010 La Moselle en quelques chiffres 1 044 898 Mosellans (INSEE 2009) 80 % de la population domiciliée dans le sillon mosellan (de Thionville à Metz) + 2.1 % Mosellans en 10 ans (1999/2009) + 10 % de ménages en 10 ans Beaucoup de ménages de petite taille 30 % en 2009 contre 25 % en 1999 8.8 % de familles monoparentales (+0.6 point en 10 ans) 28 % de couples sans enfant 17 % de Mosellans sous le seuil de pauvreté en 2009 ème Dans le cadre du 6 PDALPD, en 2010, un groupe de travail partenarial a été constitué sur le thème de l’intermédiation locative. 2 fiches-actions du PDALPD s’y rapportent. GLA (Fiche action n° 5 relative au mandat de gestion) 121 logements relèvent de la Gestion Locative Adaptée via une convention avec Habitat & Humanisme. Cette offre en GLA est à développer car insuffisante pour répondre aux demandes de sécurisation des bailleurs privés. 47 845 résidences principales 14.1 % de 1-2 pièces 46.9 % de 3-4 pièces 39 % de 5-6 pièces Une augmentation du coût des loyers et des charges (Clameur 2012) 9.1 € en moyenne à Metz métropole 9.5 € dans l’agglomération de Thionville, proche du Luxembourg Territoire tendu où les petits logements sont chers Sous-location (Fiche-action n°20) dans les parcs publics et privés en vue de fluidifier les parcours résidentiels Bien que la Moselle ne figure pas parmi les départements prioritaires, une ligne budgétaire a été obtenue. Deux dispositifs ont ainsi été mis en place en Moselle selon le statut du parc : Solibail dans le parc privé depuis l’automne 2011 et sous-location avec glissement de bail dans le parc social depuis mi 2012. Des objectifs communs, une grille commune d’évaluation et d’orientation Ces 2 dispositifs ont pour objectifs de : Etre une 1ère étape dans le parcours résidentiel d’un ménage par l’accès dans un logement autonome Permettre au ménage d’acquérir progressivement son autonomie en étant accompagné En outre, ils ont les mêmes publics : Ménages sortant de CHRS ou centre de stabilisation Ménages accueillis en chambre d’hôtel Ménages présentant un parcours de vie difficile Jeunes en rupture familiale La grille d’évaluation (grille « Un Toit ») est identique pour favoriser la transversalité en relation avec les structures d’hébergement. Des documents-types ont été établis, disponibles dans l’espace dédié aux partenaires du PDALPD. La demande provient des travailleurs sociaux, pas des territoires. 7 commissions ont eu lieu en 2013 qui ont examiné 77 dossiers dont 25 ont été orientés vers le dispositif Solibail et 14 fléchés vers le parc social. 23 dossiers ont été rejetés, 15 dossiers ajournés. Solibail piloté par la DDCS L’enveloppe comporte 25 logements finançables. Il s’agit surtout de logements dans le parc ancien en copropriété. Un seul opérateur intervient sur l’accompagnement Solibail et assure le lien avec les structures d’hébergement et les agences immobilières : l’Association pour l'Accompagnement le Mieux Etre et le Logement des personnes Isolées (AMLI), association locale (réseau Batigère). Les logements proposés correspondent à la taille du ménage, contrairement à certaines pratiques franciliennes où la taille du logement est volontairement inférieure aux besoins du ménage pour favoriser le déménagement ultérieur. Pour les bailleurs, il bénéficie de multiples avantages mis en avant pour les inciter à inscrire leurs logements dans ce dispositif : L’association est locataire : elle prend donc à sa charge le loyer et la vacance intermédiaire L’association assure le relais avec le bailleur. • Résultats En 2014, 22 logements en sous-location sur les 25 finançables. La durée moyenne de la sous-location est de 12 mois avec une amplitude de 4 à 17 mois. 2 • Des difficultés récurrentes : vacance des logements loués, difficile mobilisation des bailleurs privés, prix des loyers • Des pistes d’amélioration à explorer La qualité du diagnostic social (argumentation) à améliorer pour apprécier la situation en commission ème Un travail à mener avec l’Anah dans le cadre du 7 PDALPD pour mobiliser les logements conventionnés En outre, l’élargissement du public est envisagé : femmes victimes de violences conjugales, publics au mode de vie « atypique ». Sous location bail glissant – parc public, piloté par le Conseil général 3 opérateurs interviennent en matière de baux glissants (3 associations). La prospection s’effectue en lien avec les bailleurs sociaux. • Accès aux aides du FSL Pour les ménages o Accompagnement des ménages : Mesure d’ASLL, tout au long de la période de souslocation o Aides de droit commun du FSL – 1er loyer, dépôt de garantie, 1ère assurance locative… o Garantie de paiement des loyers étendue sur la période de sous-location Pour les associations agréées Financement de 500€/logement/an à l’opérateur, au titre de la Gestion Locative Adaptée • Des résultats significatifs 34 situations ont reçu un accord de la commission depuis juin 2012 (bilan mars 2014) 12 sous-locations effectives Durée moyenne de la sous-location avant glissement de bail : 9 mois • Des améliorations à apporter La définition d’un projet adapté personnalisé prend un temps important… … sans disposer forcément d’un logement disponible à l’instant « T » 3 Le diagnostic social n’est pas toujours suffisamment bien argumenté : impression que la souslocation est un dispositif sollicité parmi plusieurs solutions de logement. Des ménages ayant obtenu un accord de la commission ne donnent pas suite. Le dispositif est mobilisé sur le Sillon Mosellan actuellement : le développer sur l’Est du département. 2014-2018 : 7ème PDALPD ème Dans le cadre du 7 PDALPD 20142018, les dispositifs visant au développement de l’intermédiation locative ont été reconduits. En matière de prévention des impayés, la CCAPEX dysfonctionnant, une nouvelle démarche se met en place progressivement en vue d’acquérir une culture commune opérationnelle préventive d’accompagnement des ménages. Une répartition des publics est en cours d’organisation : les travailleurs sociaux orientent les publics vers les services du département s’ils sont bénéficiaires du RSA, vers la CAF s’ils sont allocataires de prestations familiales, vers l’Etat dans les autres cas. Un vade-mecum est à l’écriture. Une rencontre de mobilisation des partenaires est prévue à l’automne avec pour ambition de redéfinir les engagements d’une charte précisant le rôle de chacun. Malgré l’existence du Pôle Départemental de Lutte contre l’Habitat Indigne (PDLHI), piloté par la Caf de Moselle en partenariat avec l’ARS-DT 57 depuis 2008, de nombreuses situations signalées restent sans solution. Face à la diversité des formes d’habitat indigne dans le département, souvent difficiles à repérer, à quantifier et à qualifier, et face aux difficultés de suivi des situations repérées, il s’agirait de renforcer le dispositif partenarial au travers des actions possibles du PDLHIN (programme départemental de lutte contre l'habitat indigne et non décent). Les travaux d’évaluation du 6ème PDALPD ont mis en évidence un besoin continu de formations et d’informations complétant les outils existants (guide à destination des élus locaux, plaquettes ème insalubrité, Le Qui Loge n°8…). L’objectif du 7 Plan est de créer les conditions favorables de repérage, de suivi et de traitement de la LHIND (lutte contre l'habitat indigne et non décent). 4