points principaux du cours sur le rachis cervical rachis cervical

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points principaux du cours sur le rachis cervical rachis cervical
POINTS PRINCIPAUX DU COURS SUR LE RACHIS CERVICAL
RACHIS CERVICAL
GÉNERALITÉS
CARACTÉRISTIQUES
ARTHROLOGIE
MYOLOGIE
SPLANCHNOLOGIE
NERFS RACHIDIENS
PHYSIOLOGIE
ARTICULAIRE
DYSFONCTIONS
SOMATIQUES
PATHOLOGIE
CERVICALE
DIAGNOSTIC
OSTÉOPATHIQUE
DES VERTÈBRES
PLEXUS
BRACHIAL
CHAÎNE
SYMPATHIQUE
RACHIS CERVICAL
GÉNÉRALITÉS
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
Le rachis cervical requiert une grande mobilité, pour situer les organes des sens en divers plans de
mouvement, pour protéger les organes nobles (moelle épinière, bulbe rachidien), il donne également la stabilité
et le soutien a une structure au poids conséquent, la tête (compter 10% du poids corporel, entre 6 et 7 kilos). Il
remplit ces responsabilités antagonistes avec un système de glissement multiple (7 vertèbres articulées entre
elles) et un système de brides musculaires complexe. Nous différencions le rachis cervical inférieur de sa partie
supérieure par ses différences anatomiques et biomécaniques caractéristiques.
CARACTÉRISTIQUES DES VERTÈBRES
CERVICALES
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
Nous considérons le rachis cervical inférieur en partant de la partie inférieure du visage axis jusqu’à la partie
supérieure du visage de la 1ère dorsale.
La vertèbre cervicale est constituée par:
•
Le corps vertébral.
•
Les apophyses transverses.
•
Les apophyses articulaires inférieures et supérieures.
•
L’apophyse unciforme (visage supérieur).
•
Les pédoncules vertébraux (partie postérieure du visage latéral)
•
Arc postérieur.
•
Les trous de conjugaison (nerf cervical)
•
Trou transverse (artère vertébrale).
•
Tubercules antérieurs, postérieurs (où s’insèrent les scalènes moyen et postérieur).
Le nerf cervical sort du canal rachidien par le trou de conjonction, il remonte le canal de l’apophyse transverse
et croise perpendiculairement l’artère vertébrale pour ressortir entre les tubercules de l’apophyse transverse.
Les apophyses articulaires se trouvent derrière les corps vertébraux. L’arc postérieur est complété par les
lames vertébrales, qui se rejoignent au niveau de la partie postérieure formant l’apophyse épineuse bifide.
ORIENTATION DES FACES ARTICULAIRES
•
•
Les faces supérieures regardent en arrière et vers le haut.
Les faces inférieures regardent en avant et vers le bas.
TROU DE CONJUGAISON
Il a une forme triangulaire
ARTHROLOGIE
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
L’union des corps vertébraux débouche sur une amphiarthrose et les faces articulaires arthrodies.
Les lames se rejoignent entre elles par une syndesmose (ligament jaune), et le corps vertébral dans la partie
antérieure constitue une autre syndesmose (LCVA)
Le LCVP adhère au bord antérieur du grand foramen et à la Dure-mère crânienne. Il se rétrécit vers le bas en
une bande qui se fixe sur la base du coccyx. Ses bords latéraux forment des festons dont les arrêtes
correspondent aux disques intervertébraux. Ce ligament se trouve très innervé et, par conséquent, est
responsable des douleurs cervicales (la même chose ne se produit pas avec le LCVA)
Les épineuses se rejoignent entre elles par le biais des ligaments inter-épineux, prolongés vers l’arrière par le
ligament supra-épineux. Dans la région cervicale, celui-ci acquiert une identité propre, constituant ligament
cervical postérieur. Il s’étend depuis la protubérance occipitale externe jusqu’au processus épineux de la 7ème
cervicale.
Les apophyses transverses, avec leurs tubercules antérieures et postérieures, sont unies entre elles par les
ligaments inter-transversaux.
MYOLOGIE
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
Nous pouvons distinguer deux groupes musculaires
PLAN ANTERIEUR
• Long du cou
• Grand droit postérieur de la tête
• Petit droit postérieur de la tête
• Droit latéral
• Intertransverses
 Antérieurs
 Postérieurs
• Scalène antérieur
• Scalène moyen
• Scalène postérieur
PLAN POSTERIEUR
Ils se composent de quatre plans musculaires
PLAN PROFOND
•
Grand droit postérieur de la tête
•
Petit droit postérieur de la tête
•
Grand et petit obliques
•
Transverse épineux (portion cervicale)
•
Inter-épineux
PLAN DES COMPLEXES
•
Muscle semi-épineux de la tête (grand complexus)
•
Muscle long du cou (Petit complexus)
Dans le même plan situé plus vers l’extérieur se trouve le transversaire du cou, le long dorsal et la partie
supérieure du sacro-lombaire.
PLAN DU SPLENIUS ET DE L’ANGULAIRE
• Splénius de la tête
• Splénius du cou
• Angulaire de l’omoplate
PLAN SUPERFICIEL
• Les fibres supérieures du trapèze
• Muscle sterno-cléido-mastoïdien
NERF SINUS VERTÉBRAL DE LUSCHKA AU
NIVEAU CERVICAL
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
Il naît de la racine antérieure et reçoit les fibres orthosympathiques : il passe entre le bord postérieur du corps
vertébral et la partie antérieure de la Dure-mère.
Eléments innervés:
•
•
•
•
•
•
La partie postérieure du disque intervertébral.
L.C.V.P.
La partie postérieure du corps vertébral
Articulation uncovertébrale
Artères du trou de conjugaison et de la moelle.
Au niveau C1-C2-C3, la partie supérieure de la Dure-mère de la fosse crânienne (migraines)
LES NERFS RACHIDIENS
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
LE 3ème NERF CERVICAL
Le bras postérieur donne deux branches
• Une anastomose pour le bras postérieur de C2
• Le troisième nerf occipital pour le cuir chevelu.
• Les deux anses anastomotiques qui unissent les bras postérieurs des trois premiers nerfs
cervicaux forment le plexus cervical postérieur de CRUVEILHIER.
LE 4ème NERF CERVICAL
•
•
•
Les branches antérieures participent à la formation du plexus cervical et du plexus brachial
Les branches postérieures innervent les téguments de la nuque
Il innerve la partie supérieure des scalènes antérieur et moyen.
LES NERFS CERVICAUX 5°-6°-7°:
•
Les branches antérieures forment le plexus brachial, les bras postérieurs innervent la peau de
la nuque.
LE NERF PHRENIQUE:
•
•
C’est le nerf du diaphragme :
Il naît d’une racine principale et de deux racines secondaires :
o La racine principale sort du bras antérieur de C4
o Les deux racines secondaires naissent des bras antérieurs de C3 et C5.
PLEXUS BRACHIAL
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
Entrelacement nerveux que forment, avant leur distribution périphérique, les branches antérieures des quatre
paires cervicales et de la première dorsale.
Leur représentation schématique (assez éloignée de la réalité) fait référence à des troncs primaires, de branches
antérieures et postérieures qui constituent les troncs secondaires de ceux qui unissent les racines des nerfs
périphériques : muscle cutané, moyen, radial, cubital, circonflexe et brachial cutané interne.
En ce qui concerne ses relations anatomiques, il est important de prendre en compte son intime relation avec le
canal des apophyses transverses, les muscles scalènes antérieur et moyen, ainsi qu’avec la première côte et le
ganglion stellaire.
Le plexus, à proprement parler, est encapsulé entre les feuilles des aponévroses cervicales profonde, moyenne
et superficielle. Pour parvenir au sommet du creux axillaire, il passe en dessous de la clavicule. De par sa
trajectoire en destination du membre supérieur, il rejoint l’artère sous-clavière. Le défilé des scalènes oblige à
une évaluation minutieuse du tonus des ces muscles qui en sont bien souvent à l’origine, par leurs spasmes de
compressions des racines mentionnées.
CHAÎNE ORTHOSYMPATHIQUE CERVICALE
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
Se extiende desde la base del cráneo hasta la abertura superior del tórax. Está representada
a ambos lados por un cordón fino que se ensancha en tres ganglios: superior, medio
(inconstante) e inferior.
El ganglio cervical inferior se fusiona generalmente con el primer ganglio torácico
constituyendo el ganglio estrellado.
Este ganglio puede ocupar 3 posiciones:
•
•
•
POSICIÓN BAJA: (la más frecuente) Por delante del cuello de la 1ª costilla.
POSICIÓN MEDIA: corresponde al primer espacio intercostal y su polo inferior está en
contacto con la 2º costilla.
POSICIÓN ALTA: (excepcional) se sitúa levemente por encima del cuello de la costilla.
Lo importante en lo que hace a sus relaciones es que se halla en la encrucijada
CERVICOTORÁCICA, en la unión de la región prevertebral y del orificio superior del tórax.
Elle s’étend à partir de la base du crâne jusqu’à l’ouverture supérieure du thorax. Elle est représentée à
chaque extrémité par un cordon fin qui s’agrandit sur trois ganglions : supérieur, moyen (inconstant) et
inférieur. Le ganglion cervical inférieur fusionne généralement avec le premier ganglion thoracique, constituant
le ganglion stellaire.
Ce ganglion peut occuper trois positions :
•
POSITION BASSE: (la plus fréquente) Au-delà du cou de la 1ère côte.
•
POSITION MOYENNE: elle correspond au premier espace intercostal et à son pôle inférieur, en contact
avec la 2ème côte.
•
POSITION HAUTE: (exceptionnelle) il se situe légèrement au-dessus de cou de la côte.
La chose importante dans ce qu’elle fait aux parties en relation avec elle est qu’elle de situe au croisement
CERVICO-THORACIQUE, où se rejoignent la région prévertébrale et l’orifice supérieur du thorax.
Sa situation exacte se trouve dans le compartiment supra-retro-pleural constitué: par le flanc du corps de C7,
à l’arrière, l’apophyse transverse C7 et D1 qui prolonge le cou de la 1ère côte; devant et en-dessous, la coupole
pleurale forme la couche du compartiment, également l’artère sous-clavière et les ligaments suspenseurs de la
plèvre ; à l’intérieur, le ligament vertébral pleural.
Se reposant sur le cou de la côté, le ganglion stellaire entre en intime relation avec l’artère et les veines
vertébrales. Le tronc artériel cervico-intercostal, les deux racines inférieures du plexus brachial et à gauche,
avec le conduit thoracique. L’artère vertébrale en un point de référence fondamental à la recherche du ganglion.
Parmi les nombreuses branches efférentes, on doit distinguer la branche destinée au 5ème nerf cervical, les
branches communicantes des 1er, 7ème et 8ème nerfs cervicaux, la branche du 1er nerf dorsal; le nerf
vertébral, qui constitue un plexus qui enveloppe l’artère du même nom pour pénétrer dans l’encéphale. Il y a
des filets qui constituent les racines sympathiques du nerf sinus vertébral, dont les racines cerebro-spinales
proviennent des nerfs rachidiens. Important également, la branche anastomotique du phrénique.
PHYSIOLOGIE ARTICULAIRE
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
MOUVEMENT DE FLEXION
Il se réalise avec un axe transversal sur un plan sagittal. Un glissement se produit vers l’avant de la vertèbre
sus-jacente. Les faces articulaires postérieures se séparent (désimbrication). Le noyau pulpeux est expulsé
vers l’arrière, ce qui produit une augmentation de la tension de la partie supérieure de l’anneau fibreux. Les
éléments articulaires qui limitent ce mouvement sont :
•
•
•
•
•
La tension de la capsule
L.V.C.P.
Le ligament supra-épineux et inter-épineux.
Les éléments capsulo-ligamentaires de l’articulation inter-apophysaire
Les ligaments jaunes.
MOUVEMENT D’EXTENSION
Il se réalise avec un axe transversal sur un plan sagittal. Un glissement se produit vers l’arrière de la vertèbre
sus-jacente. Les faces articulaires postérieures se rapprochent (imbrication). Le noyau pulpeux est expulsé
vers l’avant, ce qui provoque une tension des fibres antérieures de l’anneau fibreux.
Les éléments articulaires qui limitent ce mouvement sont :
•
•
•
•
La tension du L.V.C.A.
Les fibres antérieures de l’anneau discal
L’imbrication des faces articulaires postérieures
Le choc / collision des apophyses épineuses
Dans le rachis cervical, l’amplitude de la flexo-extension es de 130° (100° à 110° sont réalisés dans le rachis
cervical inférieur, les 20°-30° restants dans le rachis cervical supérieur)
MOUVEMENT D’INCLINAISON LATERALE OU LATEROFLEXION
Il est réalisé avec un axe antéropostérieur sur un plan frontal. Le corps de la vertèbre supérieure s’incline vers
le côté de la convexité, la face articulaire du côté concave s’imbrique et celle du côté convexe se désimbrique.
Les éléments articulaires qui limitent ce mouvement sont :
•
•
La tension des ligaments inter transversaux
Le ligament jaune de la capsule articulaire interapophysaire du côté de la convexité.
Dans le rachis cervical, l’amplitude du mouvement est de 45° (8° en occipito-atloïdienne)
MOUVEMENT DE ROTATION
Elle est réalisée avec un axe vertical sur un plan horizontal. Le corps de la vertèbre sus-jacente tourne vers
côté. Un cisaillement se produit sur le disque intervertébral. Les éléments articulaires qui limitent ce
mouvement sont l’orientation et la tension des renforts que possèdent les faces articulaires et la tension des
fibres de l’anneau.
Dans le rachis cervical, la rotation est de 80° à 90° (12° sont réalisés au niveau de l’articulation occipitoatloïdienne et autant d’autres à l’articulation atloïdo-axoïdienne selon Kapandji. Selon Panjabi-White,
l’amplitude dans le segment C1-C2 est de 47°)
LES LOIS DE FRYETTE
Dans le rachis cervical inférieur s’accomplit la 2º loi de Fryette (ERS / FRS).
E/F: extension / flexion. R: rotation. S: inclinaison latérale.
Quand une vertèbre ou un groupe de vertèbres est en hyperflexion ou en hyperextension, cette vertèbre ou
ce groupe de vertèbres est obligé, pour réaliser une latéroflexion (S) d'un côté, d'effectuer dans un premier
temps une rotation (R) du même côté.
BIOMECANIQUE ERS ou FRS DROITE
1er TEMPS: La vertèbre, au préalable placée en hyperflexion (F) ou en hyperextension, effectue une rotation
(R) à droite.
2ème TEMPS: Un glissement latéral se produit dans la convexité à gauche
3ème TEMPS: La vertèbre effectue une latéroflexion (S) droite.
Les trois temps s’effectuent de façon simultanée et automatique, provoquant le déplacement du noyau vers
la convexité (controlatérale à la latérofléxion). Nous ne pouvons omettre de signaler que les mouvements
dans notre rachis ne sont pas dissociés, comme des mouvements que nos leviers corporels effectuent durant
les différentes activités auxquelles nous nous livrons quotidiennement, mais nous devons comprendre que
toutes ces situations dynamiques et statiques sollicitent différents segments de notre rachis à un même
moment et de différente façon, tandis qu’un autre le fait en E ou FRS. Bien que les lois de FRYETTE soient
applicables à la biomécanique articulaire normale d’un segment vertébral ou d’un groupe vertébral, il
convient de noter que l’apparition de lésions répond également à un comportement mais de forme différente.
DYSFONCTIONS SOMATIQUES CERVICALES
ANTERIOR
INICIO
SIGUIENTE
Il s’agit d’une altération du mouvement à l’intérieur des paramètres tridimensionnels, qui peuvent être en
hypermobilité ou en hypomobilité.
Compte tenu du fait que les hypomobilités vont provoquer des
hypermobilités réactionnelles, nous devons établir notre traitement sur les zones de fixation. Celles-ci se
produisent par processus musculaires (hypertonie), ligamentaire (changements histologiques), intraarticulaires (altération de la synovie ou de la pression intra-auriculaire).
CHRONOLOGIE DANS LA FORMATION DES LESIONS
LESION PRIMAIRE
Elle correspond au premier STRESS dans la chronologie qui intervient dans l’organisme.
La lésion peut être :
•
•
TRAUMATIQUE: (chocs, chutes, etc.) Elle n’obéit à aucune loi.
PHYSIOLOGIQUE: en F ou ERS, en affectant un segment vertébral.
FRYETTE.
Lésion non-neutre, 2° loi de
LESION SECONDAIRE
Il s’agit d’une adaptation produit de la nécessité d’une accommodation à une situation donnée, par exemple: à
une lésion primaire d’un segment vertébral, ou à la lésion primaire d’un autre segment corporel (par exemple
astragale, iliaque, etc.) L’adaptation, en conséquence, peut être proche ou éloignée de la lésion primaire, étant
dynamiquement réversible, c’est à dire qu’en corrigeant la lésion primaire, l’adaptation disparaît. Toutefois, la
persistance dans le temps de la lésion primaire provoquera des changements structurels au niveau de la lésion
secondaire, qui cessera d’être une adaptation pour se transformer en une compensation, et donc la correction
de la lésion primaire ne sera pas accompagnée par la disparition spontanée de la lésion secondaire
(compensation) qui requerra un traitement direct et spécifique. Ces lésions répondent à la 1ère loi de FRYETTE
au niveau dorsal et lombaire.
DYSFONCTION SOMATIQUE
Elle correspond à une disparité tridimensionnelle de mobilité dans un élément conjonctif. Elle se caractérise
par une restriction de mobilité (HYPOMOBILITE) pratiquement toujours douloureuse en un ou plusieurs
paramètres physiologiques de mouvement.
Cette dysfonction est en relation avec :
•
•
•
Les récepteurs sensitifs capsulo-ligamentaires
Les fuseaux neuromusculaires
Centres médullaires
Se produit ensuite un phénomène neurologique (hyperactivité gamma) qui maintient le spasme des muscles
monoarticulaires responsables de la FIXATION ARTICULAIRE. A ceux-ci s’ajoutent d’autres facteurs qui
expliquent la chronicité de la lésion.
•
•
•
•
Sympathicotonie locale
Lésion neurovasculaire
Facilitation médullaire
Altération des éléments métamériques
REPERCUTIONS DE LA DYSFONCTION SOMATIQUE
•
•
•
•
•
•
Articulaire et osseuse.
Capsule ligamentaire.
De la Dure-mère.
Faciales
Musculaires
Nerveuses
HYPERMOBILITE ET HYPOMOBILITE
Dans les lésions vertébrales, on peut observer, en se livrant à une analyse sur une vertèbre isolée, des zones
d’hypomobilité et hypermobilité. Nous pouvons décrire trois combinaisons possibles.
1. Fixation de la face articulaire d’un côté qui provoque l’hypermobilité (réactionnelle) douloureuse du côté
opposé.
2. Fixation de la face articulaire avec hypermobilité réactionnelle du disque somatique. Dans ce cas, le disque
intervertébral dégénère, ce à quoi on peut assister face à une hernie discale.
3. Fixation de l’espace disco-somatique (dans le cas de la discarthrose) avec hypermobilité réactionnelle dans la
partie postérieure de la vertèbre (articulations interapophysaires)
CLASSIFICATION DES LESIONS
LESION D’ANTERIORITE UNILATERALE: FRS
Sur les lésions d’antériorité, la vertèbre s’hyperfléchie, s’incline et tourne vers le même côté. Dans cette
position, la face articulaire qui se trouve désimbriquée et antérieure se fixe. Se produit alors une grande
élongation des éléments intra et périarticulaires. Le noyau pulpeux glisse vers le côté contraire de l’inclinaison
latérale susceptible de compromettre les structures nerveuses.
Le nerf sinus vertébral de Luschka qui se trouve intimement lié à la chaîne ganglionnaire, la capsule articulaire
et el ligament intertransverse (parmi d’autres structures) devient irrité par l’élongation des faces articulaires et
le glissement du disque.
Celui-ci peut se déplacer postérieurement ou posterolatéralement où se trouve le soutien du L.V.C.P. (par sa
forme festonnée), ce qui dans les cas les plus graves, peut produire une protrusion ou une hernie discale avec
une grande irritation et une forte douleur. Ce type de lésions se présente généralement au cabinet
quotidiennement avec une douleur de type irradié. Les muscles fléchisseurs, intertransverse et transverse
épineux fixent la lésion.
LESION DE POSTERIORITE : ERS
Sur les lésions de postériorité, la vertèbre reste fixe en un mouvement d’hyperextension, inclinaison et rotation
vers le même côté. L’apophyse articulaire se présente de façon très imbriquée (postériorité). Dans ce type de
lésions, il est très rare de trouver une douleur de type irradié du côté contraire. Les muscles extenseurs et le
transverse épineux fixent la lésion. Le noyau pulpeux glisse vers l’avant et se trouve retenu par le L.C.V.A., qui
parce qu’il se trouve innervé, n’est pas source de douleur.
LESION DE LATERALITE : FRS
Les lésions de latéralité se produisent au niveau de l’articulation unco-vertébrale.
Les intertransversaires fixent la lésion.
Dans le rachis cervical inférieur, ce type de lésions est associé aux lésions plus anciennes.
PATHOLOGIE MÉDICALE CERVICALE
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
TORTICOLIS
I– LES CERVICALGIES AIGUES TRAUMATIQUES: WHIPLASH INJURIES
A – DEFINITION:
Selon HARAKAL et MACNAB, le whiplash se définit de la manière suivante « Il s’agit d’une expérience
traumatique de court délai produisant un mouvement articulaire excessif dans deux directions, en dehors des
limites anatomiques et physiologiques, dû à un changement brusque dans l’inertie où les vecteurs de forces
affectent les systèmes intégraux du corps. »
B - LESIONS CERVICALES BASSES SELON ALLAN:
1) LESIONS PAR HYPERFLEXION
a) Fractures par compression
L’hyperfléxion affecte la partie antérieure du corps vertébral.
* DEGRE 1 :
‐
‐
‐
légère compression aplatissement antérieur.
Absence de signes neurologiques.
Diminution d’amplitude et douleur constante.
* DEGRE 2:
‐
‐
compression-aplatissement de l’angle antéroinférieur de la vertèbre.
Lésion discal postérieure.
* DEGRE 3 :
Fracture détachant l’angle anteroinférieur de la vertèbre.
Instabilité due à une lésion du complexe ligamenteux postérieur.
Fracture de l’épineuse.
* DEGRE 4 :
‐
La même fracture avec glissement postérieur de 3 mm du fragment à l’intérieur du canal médullaire.
* DEGRE 5 :
- Augmentation du déplacement postérieur
- Signes neurologiques
b) Lesions des elements posterieurs:
* DEGRE 1:
‐
‐
Subluxation antérieure des faces avec fracture
Compression du bord antérosupérieur de la vertèbre sous-jacente. La luxation antérieure incluse un
élément de rotation, flexion et compression (c’est le degré de compression qui produit la fracture).
* DEGRE 2:
‐
‐
‐
Luxation antérieure unilatérale d’une face unique par al rotation cervicale: déplacement de 25% de la
taille du corps vertébral.
Déchirure de la capsule et des ligaments interépineux.
Lésion discale postérieure avec bâillement postérieur associé à une sous-luxation de la vertèbre sousjacente.
* DEGRE 3:
‐
‐
‐
Luxation antérieure bilatérale d’environ 50% de la taille du corps vertébral.
Rupture du ligament interépineux, du LCVP, du disque et des capsules: le LCVA seul est intact.
Il s’associe parfois à une fracture d’une face (C5-C6++)
* DEGRE 4:
‐
NIVEAU
luxation vertébrale complète: le LCVA est déchiré également.
LCVA
LCVP
6,3mm/82N
LIGAMENTS
JAUNES 8,9mm/81N
C2 jusqu’à C7
6,4 mm/116N C7-T1
T6 jusqu’à T12
T12 jusqu’à S1
7,7mm/153N
14mm/325N
16mm/391N
CAPSULES
10,8mm/224N
LIGAMENTS
INTEREPINEUX 7,3mm/32N
4,6mm/90N
4,2mm/112N
7,2mm/95N
8,2mm/159N
9,6mm/246N
10,3mm/223N
6,1mm/204N
7 mm/202N
12,1mm/284N
8mm/52N
7,5mm/75N
12,8mm/122N
Force lésionnelle nécessaire pour déchirer les ligaments vertébraux selon PINTAR-MYKEBUST-YOGANANDA-MAIMAN-SAUCES
(1986).
2) LÉSIONS PAR HYPEREXTENSION :
a) Lésions par compression-extension :
• Les facettes représentent un point d'appui pour ouvrir la partie
antérieure et pour rompre le disque et le LCVA.
Il y a entorse grave, luxation antérieure de C6, fracture de
l’épineuse de C6 et fracture de la partie supérieure du corps de C7.
•
•
•
•
DEGRÉ 1 : Fracture unilatérale de la lame ou de la
facette (Hidden fracture) : on ne peut pas la diagnostiquer
dans 87% des cas
DEGRÉ 2 : même lésion sur plusieurs étages
DEGRÉS 3 ET 4 : subluxation antérieure avec rupture du
LCVA
DEGRÉ 5 : rare, luxation complète par rupture des
ligaments antérieur et postérieur.
TYPE
MÉCANISME
Fracture de l'angle antéro-inférieur
du corps vertébral
Flexion
Tear drops Fractures en flexion
Flexion
Facette articulaire
Extension-rotation
Burst Fracture de C2 jusqu'à C7
Fracture de JEFFERSON de C1
Compression vertébrale
Tear drops Fractures en extension
Extension
Fracture de l'arc postérieur de
l'atlas
Extension
Fracture de Hangman
(Apophyse odontoïde de l'axis)
Extension
Fracture de l'apophyse unciforme
Latéroflexion
Mécanismes des fractures cervicales selon harris 1978.
•
•
•
•
•
•
Fracture de l'apophyse odontoïde
Fracture du condyle occipital
Compression de l'artère vertébrale (flèche noire)
Rupture de la capsule (flèche blanche)
Désinsertion musculaire sur l'arc postérieur de l'atlas
Compression du nerf C2 (flèche ouverte).
b) Lésions par traction-extension :
•
DEGRÉ 1 :
-
•
Lésion du LCVA et de la partie antérieure du disque
: LUCENT CLEFT antérieur ou phénomène de vide
discal antérieur sur un cliché de profil.
Fracture par avulsion de l'angle antéro-interne dans
65% des cas
DEGRÉ 2 :
-
Identique à l’antérieure, plus glissement postérieur
de 3 mm de la vertèbre.
C - CLASSIFICATION DES WHIPLASH SELON CROFT 1994
•
TYPE DE CHOC.
* Type 1 : Choc postérieur
* Type 2 : Choc antérieur
* Type 3 : Choc latéral
•
DEGRÉ DE GRAVITÉ.
* DEGRÉ 1
- minimum, absence de limitation de mouvement.
- absence de lésion ligamentaire ou neurologique.
* DEGRÉ 2 :
- léger, restriction de mouvements
- absence de lésion ligamentaire ou neurologique
* DEGRÉ 3 :
- modéré, restriction de mouvement
- lésion ligamentaire
- lésion neurologique périphérique possible
* DEGRÉ 4 :
-
de modérée jusqu' à grave, restriction de mouvement
instabilité ligamentaire
troubles neurologiques
fracture ou lésion discale
* DEGRÉ 5 :
- Grave, nécessité d'une stabilisation chirurgie
ÉTAPES DE LA RÉCUPÉRATION :
•
*
*
*
*
ÉTAPE
ÉTAPE
ÉTAPE
ÉTAPE
1
2
3
4
:
:
:
:
aiguë, phase inflammatoire jusqu'à 8 jours
subaiguë, phase de réparation jusqu'à 14 semaines
phase de restructuration, de 14 semaines jusqu'à 12 mois
chronique, permanente
REMARQUE : Diagnostic et instabilité de la colonne cervicale moyenne et inférieur.
Pour cette zone a été proposée l'évaluation quantitative suivante :
* Éléments antérieurs détruits ou non fonctionnels : 2 points.
* Éléments postérieurs détruits ou non fonctionnels : 2 points
* Test d'étirement positif : 2 points
* Critères radiographiques (à choisir une option A ou B) :
A) Rayons X en flexion-extension, 4 points, avec la distribution suivante :
- Déplacement relatif de la flexion à l'extension entre les vertèbres dans le plan
sagittal >3,5mm, ou de 20% du diamètre antéro-postérieur du corps vertébral : 2
points.
- Rotation dans le plan sagittal, de flexion à extension >20% : 2 points.
Rayons X en repos, 4 points, avec la distribution suivante :
- Déplacement entre les vertèbres >3,5mm ou de 20% du diamètre du corps vertébral : 2 points.
- Angulation relative dans le plat sagittal >11º qui les vertèbres adjacentes : 2 points
* Rétrécissement anormal du disque : 1 point.
* Rétrécissement du canal médullaire, mesurable par :
Diamètre sagittal <13mm ou bien par le coefficient de Paulov <0,8 : 1 point
* Lésion de la moelle épinière : 2 points
* Lésion des racines nerveuse : 1 point
* Surcharge prévisible des structures : 1 point
Si la somme totale de ce barème, appliqué à chaque cas particulier, dépasse 5
POINTS, la colonne cervicale est instable.
D - LE WHIPLASH CRÂNIO-SACRÉ :
1) GÉNÉRALITÉS :
Tout le mécanisme crânio-sacré est perturbé avec des répercussions sur
les axes nerveux, vasculaires, glandulaires, viscéraux et psychique.
Dans le choc antéro-postérieur la colonne vertébrale et le sacrum sont
tirés vers le haut entre les iliaques maintenus par la ceinture de sécurité
ou par l'inertie.
Dans un second temps, le sacrum se déplace vers le bas avec force,
comme un coin, entre les iliaques, habituellement dans un état
d'extension (base antérieure).
L'extension cervicale brusque impose une extension de l'occiput sur
l'atlas, et un encastrement entre les temporaux entraînés en extension.
Ce phénomène crânien, est accompagné d'une compression de la
synchondrose sphéno-basilaire.
L'encastrement de l'occiput entre les temporaux, favorise la fermeture
des trous déchirés postérieurs, ce qui perturbe le IX - nerf glossopharyngien, le X- nerf pneumogastrique, le XI - nerf spinal et aussi la
veine jugulaire et le drainage veineux crânien. Le facteur le plus
perturbateur est la perte du synchronisme de flexion-extension entre
occiput et sacrum.
Dans le choc latéral, l'appui des pieds sur les pédales (de frein surtout)
produit une torsion du bassin.
Les lésions vertébraux sont en convexité du côté du choc, ce qui oblige le
sacrum à descendre du le même côté et aussi secondairement à l'occiput
du même côté par la tension de la dure-mère.
Le psoas étiré se spasme, ce qui peut produire une dysfonction de T11T12 par ses insertions supérieures. Il s’installe un déséquilibre de toutes
les vertèbres par rapport aux lignes de gravité.
L'occiput est souvent bas du côté de la concavité, influencé par la
descente du sacrum ; la synchondrose sphéno-basilaire présente une
lésion de type latéroflexion - rotation dans la concavité (cette mécanique
peu physiologique produit d'importants troubles fonctionnels :
céphalées, tension oculaire, troubles de l'audition, dépression)
L'occiput s'encastre unilatéralement sur l'atlas avec plus ou moins de
rotation. En outre l'atlas réalise une latéralité.
L'anarchie de la succession des processus lésionnels empêche le corps
de s'adapter, ce qui produit un syndrome aigu.
Quand l'intensité de l'agression dépassera notre capacité de
neutralisation du stress, celui-ci s’installe de manière durable, en
perturbant l'ensemble des fonctions de l'organisme.
2) SIGNES CLINIQUES :
* Ce syndrome réunit souvent :
-
torticolis
céphalées, irritation du nerf d'Arnold
névralgie cervicobrachiale
paresthésies
vertiges, vomissements, vertiges
bourdonnements, baisse de l'audition
douleurs oculaires
dépression, agressivité, insomnie
troubles de la mémoire et du caractère.
D - LE WHIPLAH (choc antérieur) :
•
PHASE 1 :
* Il se caractérise par :
-
Flexion de hanches
Flexion lombaire et sacrée
Traction verticale du tronc qui lève le sacrum par rapport aux
iliaques maintenus par la ceinture de sécurité.
En position neutre, le tronc est fixé postérieurement.
•
PHASE 2 :
Une force de compression cervicale se produit, ensuite se produit après le
début de l'extension qui produit l'étirement axial. Le disque est affecté dans
80% des cas.
L'extension cervicale est freinée par le repose-tête du dossier du siège de la
voiture ; en même temps suit l'étirement axial du tronc. Celui-ci est projeté
vers l'avant par le rebond contre le siège.
Il peut se produit :
-
Un encastrement de l'occiput vers l'avant entre les deux os
temporaux ce qui ferme les trous déchirés postérieurs. Une
compression de la sphéno-basilaire se produit.
Lésion de l'ATM (projection antérieure de l'ensemble condyle ménisque), par la position bouche ouverte. Il y a spasme du
ptérygoïdien externe et inhibition du temporal et du masséter.
Lésions d'antériorité de cervicales masses et les dorsales
moyennes.
Lésion de la zone cervico-thoracique.
Fracture des facettes articulaires ou de la lame (Hidden Fracture
dans 87% des cas).
Entorses du LCVA et de la partie antérieure du disque.
PHASE 3 :
•
Tête et tronc sont arrivés au « maximum » de l'accélération, ils sont
projetés vers l'avant.
Le sacrum s'antériorise entre les iliaques : le sacrum est en extension et
l'occiput en flexion. Il y a perte du synchronisme de flexion-extension
crânio-sacrée et fortes tensions durales vertébrales.
PHASE 4 :
•
Tête et cou sont en décélération complète, le tronc est fixé par la ceinture de
sécurité sur le siège. La tête ralentit en arc de cercle vers l'avant par son
inertie propre.
Il est produit :
-
Lésions de flexion cervicale et cervico-thoracique.
Lésions ligamentaires et musculaires postérieures.
Lésion discale postérieure.
-
Fractures de la partie antérieure du corps vertébral et de l'épineuses
par la traction musculaire postérieure.
Subluxation antérieure des facettes
REMARQUE :
- Au « maximum » d'accélération la force est de 47.8 G selon EWING (1972), ce qui
représente une force de traction de 1.600 à 2.000 N sur C1.
- Selon JACKSON (1977) :
* C4-C5 est la zone de plus grand stress en hyperextension
* C5-C6 est la zone de plus grand stress en hyperflexion.
- Selon ROSNER (1982) il se produit des lésions lombaires dans 42% des cas dans
tout les cas de choc latéral.
Il y a étirement myofascial dans la convexité et compression dans la concavité
surtout aux étages T12.L1 et L5-S1.
- Selon HARAKAL (1972) tout le mécanisme crâ nio-sacré est perturbé.
E - TRAITEMENT DU WHIPLASH :
* Le traitement du whiplash est un traitement global et holistique qui
comporte :
-
le traitement du rachis cervical et ses divers degrés lésionnels
depuis la dysfonction somatique jusqu'à la fracture, en passant par
l'entorse et la luxation.
le traitement du rachis thoracique et lombaire
le traitement du bassin
Libérer le crâne et harmoniser la flexion-extension crânio- sacrée.
II - TORTICOLIS NON TRAUMATIQUE :
Le torticolis peut indiquer une malformation congénitale, un désordre mécanique
articulaire, ou aussi la conséquence d'une affection à distance : le torticolis est un
signe clinique non spécifique.
A-TORTICOLIS CONGÉNITAL :
1) TORTICOLIS MUSCULAIRE :
Il est présent chez 0.4% des nouveaux- nés : au bout de 8-10 jours
apparaît une masse sur un des sterno-cléido-mastoïdiens. Cette tumeur
persiste 2 à 3 mois et ensuite disparaît progressivement. Vers l'âge de 34 ans, quand le cou de l'enfant grandit, le torticolis apparaît du côté de
la masse néonatale.
L'origine, inconnue, pourrait être une mal position intra-utérine, un
traumatisme obstétrique responsable de l'hématome dans le sternocléido-mastoïdien, une myosite infectieuse, une nécrose musculaire, une
ischémie.
REMARQUE : D'un point de vue ostéopathique, on retrouve une
affectation du trou déchirée postérieur consécutif à une dysfonction de
la base du crâne ou bien de l'union crânio-cervical.
2) TORTICOLIS POSTURAL:
Au contraire du cas précédent, celui-ci est déjà présent à la naissance :
il pourrait résulter d'une mal position fœtale.
On ne détecte pas de masse dans le sterno-cléïdo-mastoïdien, ni de
douleur : le torticolis est transitoire et disparaît avec le temps.
3) ALTÉRATION ARTICULAIRE ATLAS-AXIS :
Le torticolis peut résulter d'une dysfonction somatique secondaire à une
anomalie osseuse (fusion, hémi-vertèbre, syndrome de Klippel-Feil)
4) ABSENCE DE LIGAMENT TRANSVERSE :
Cette anomalie est rare et elle est accompagnée d'une subluxation
antérieure spontanée de C1 sur C2 : il y a instabilité +++.
B - TORTICOLIS AQUIS :
1) TORTICOLIS SPASMODIQUE :
L'étiologie est inconnue, il apparaît chez la femme vers l'âge de 40 ans.
Fréquemment il est douloureux et se caractérise par des contractions
intermittentes et asymétriques des muscles du cou : ces mouvements
rythmiques tendent à porter la tête de forme répétitive dans une
direction déterminée. Ce torticolis paraît être un tic psychonévrotique,
expression d'un conflit émotionnel non résolu.
REMARQUE : D'un point de vue ostéopathique, ce
répond parfois aux techniques somato-émotionnelles.
type de torticolis
2) TORTICOLIS OCULAIRE :
Tout strabisme ou toute parésie des muscles de l'œil, peut provoquer un
torticolis : c'est le cas, par exemple, quand il existera une affectation du
V- nerf trijumeau, lorsque le sujet cherche corriger une diplopie : en
phase aiguë le torticolis disparaît quand on placera un cache sur l'œil.
3) TORTICOLIS NÉOPLASIQUE :
Toute néoplasie qui affecte les structures osseuses, musculaires,
lymphatiques, vasculaires ou nerveuses de la tête ou du cou, peut
provoquer un torticolis.
4) TORTICOLIS INFECTIEUX :
Des affections comme la pharyngite, la sinusite, les oreillons, peuvent
produire une inflammation des ganglions lymphatiques profonds du cou
et un spasme douloureuse du sterno-cléïdo-mastoïdien du côté affecté :
dans quelques cas l'inflammation unilatérale entraîne une dysfonction
ostéopathique vertébrale. Dans l'otite moyenne il peut y avoir une
dysfonction labyrinthique, dans l'ulcère pharyngien une érosion des
ligaments transverses, dans l'abcès rétro-pharyngé un œdème des
ligaments de C1 et de C2.
On peut donner d'autres étiologies comme les aponévrites, l'abcès
cervical, la méningite.
5) TORTICOLIS NEUROLOGIQUE :
On peut des trouver un déséquilibre des sterno-cléïdo-mastoïdiens du à
une
hernie discale cervicale, une syringomyélie, un syndrome
dystonique.
6) TORTICOLIS FONCTIONNELS :
L'exposition aux courants d'air, au vent ou à l'air froid peut suffire pour
déclencher un torticolis en agissant sur un niveau médullaire dans un
état de facilitation chronique (en d'autres termes,
il y avait
préalablement une dysfonction somatique).
Quelques unes des affections gastro-intestinales peuvent se manifester
par un torticolis (hernie hiatale, spasme de pylore…) : ceci se produit
probablement en relation avec l'innervation sensitive du diaphragme au
niveau cervical (C3-C4-C5).
Le syndrome du scalène antérieure ou bien une côte cervicale peuvent
être accompagnés d'un torticolis.
LES NEURALGIES CERVICOBRACHIALES
La névralgie cervicobrachiale essentielle est une algie radiculaire d'origine vertébrale qui
peut être comparée à la névralgie sciatique : quelques auteurs l'ont appelée la « sciatique du
bras ».
Selon Y. Chaouat nous pouvons distinguer 3 types de névralgie cervicobrachiale :
-
LES NEURALGIES CERVICOBRACHIALES À LA SUITE D'UN PROCESSUS
INFLAMMATOIRE QUI AFFECTE LA RACINE SENSITIVE : cette des algies ne sont
pas associées à pathologie discale.
-
LES NEURALGIES CERVICOBRACHIALES À LA SUITE D'UNE AFFECTATION
DISCALE : ces lésions sont imputables à un « nodule disco- ostéophytique ». La
racine paraît être comprimée dans le trou de conjonction, dans son orifice interne
(fente unco-vertébrale). Au niveau cervical, le disque intervertébral ne peut pas
directement comprimer la racine postérieure sans comprimer avant la moelle
épinière et pour cette raison le tableau clinique créé par une hernie discal vraie est
plus celui d'une affection médullaire ou radiculo-médullaire qu'une affectation
radiculaire isolée.
Dans cette pathologie il y a un conflit radiculaire qui paraît associé à :
-
une hernie discale
une ostéophytose unco-vertébrale
Ces deux facteurs peuvent créer une cause mécanique d'inflammation de la racine
sensitive par la formation d'un œdème réactionnel : il se produit une crise
hyperalgique.
NOTE : Nécessité de créer par la manipulation un arc réflexe neuro-vasculaire ++.
Avec cette étiologie il est fréquent de rencontrer des problèmes comme un torticolis
aigu ou chronique. L'importance de la vascularisation explique la recrudescence des
douleurs en décubitus : selon de Sèze la circulation de retour dans les veines
cervico-céphaliques est facilitée par la station debout. Au contraire elle est plus
lente lors du décubitus prolongé ce qui favorise l'installation d'une stase et d'une
congestion veineuse qui aggrave l'état congestif de la racine inflammée.
-
LES NEVRALGIES CERVICOBRACHIALES ASSOCIÉES À UNE MYÉLOPATHIE
CERVICALE PAR STÉNOSE VERTÉBRALE CONGÉNITALE ET ARTHROSE :
La souffrance de la racine postérieure se situe dans ce cas, à l' origine médullaire et
à son arrivée dans le canal de conjugaison.
MORPHOLOGIE PALPATOIRE
Pour pouvoir évaluer correctement les vertèbres cervicales, nous devons connaître leur
localisation morphologique et leurs relations topographiques.
o ATLAS : localisée entre l'apophyse mastoïde et l'angle de la mandibule ;
l'apophyse transverse de C1, la mastoïde et l’angle de la mandibule forment un
triangle isocèle. Le bord postérieur se palpe quand l'individu porte la tête vers
la flexion et le menton vers le cou.
o AXIS : il possède l'apophyse épineuse la plus longue ; les apophyses
transverses de l'axis sont situées en dessous et en dedans de la mastoïde. À
partir de C2 chaque vertèbre occupe l’espace d'un travers de doigt.
o C3 : à deux travers de doigt de la mastoïde ; son apophyse épineuse est difficile
à palper, parce que c'est celle qui est la plus courte et la plus profonde.
o C4 : à trois travers de doigt en dessous de la mastoïde ; situé au niveau de la
flèche cervicale ; son apophyse épineuse est très courte.
o C5 : à quatre travers de doigt en dessous de la mastoïde ; à un travers de doigt
en dessous de l'angle de la mandibule.
o C6 : à cinq travers de doigt en dessous de la mastoïde ; à deux travers de doigt
en dessous de l'angle de la mandibule. Située à l'horizontale du cartilage
cricoïde. Lors de la flexion C6 va vers l'avant, C7 reste proéminente.
o C7 : situé à la base du cou (épineuse longue, mais de moins que celle de T1).
Dans l'extension C7 va vers l'avant, D1 est proéminente.
RELATIONS DES VERTÈBRES CERVICALES
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
OCCIPUT : base des fosses nasales.
ATLAS : pôle supérieur du ganglion cervical supérieur sympathique.
ATLAS-AXIS : voile du palais, amygdales palatines.
AXIS : fente labiale.
C3 : pôle inférieur du ganglion sympathique cervical supérieur.
C4 : Hyoïdes, glande sous-maxillaire.
C5 : bord supérieur du cartilage thyroïde.
C4 - C5 : épiglottes.
C6 : ventricule laryngé, ganglion cervical moyen sympathique.
C7 : Cricoïdes, début de la trachée et de l’œsophage.
C7 - D1 : ganglion stellaire.
C7 - D2 : thyroïdes.
DIAGNOSTIC OSTÉOPATHIQUE
ANÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT
ANAMNÈSE
Elle doit être exhaustive, faire référence à l'ancienneté de la lésion (aigue, chronique, etc.),
au type de douleur, etc.
INSPECTION
On recherche des indicateurs sur l'état général de l'individu ; est ensuite dirigée vers des
régions plus ponctuelles.
On étudie la statique vertébrale, le port de la tête, les courbures rachidiennes.
EXAMEN STATIQUE : attitudes antalgiques (hernie discale), torticolis (dégénératif ou
traumatique) etc.
EXAMEN DYNAMIQUE : on examine de manière globale les mouvements du tronc, et
avec le patient assis les mouvements de la colonne cervicale : flexion-extension,
latéroflexion, rotations.
Rappeler qu'au niveau cervical les mouvements simples ont une amplitude de : extension 80
degrés, flexion 70 degrés, rotation 50 degrés.
Les mouvements composés : flexion-rotation 70 degrés, latéroflexion 45 degrés. Les
résultats de l'évaluation sont annotés sur le graphique de l'étoile, de la même manière les
mouvements douloureux. Si apparaissent une angulation segmentaire de la colonne
traduisant une fixation vertébrale.
PALPATION
Elle est dirigée aux articulations et
muscles).
tissus mous (peau, tissu cellulaire, sous-cutané,
OBJECTIF : trouver des changements de texture dans les tissus qui entourent la lésion et
mettre en évidence les manifestations douloureuses qui peuvent avoir différente origine.
o DOULEUR MUSCULAIRE : elle se manifeste lors de la contraction musculaire, il
peut exister une douleur référée et des points triggers.
o DOULEUR LIGAMENTAIRE : elle apparaît dans les positions longtemps
maintenues ou à la fin du mouvement ; c'est une douleur à type brûlure.
o DOULEUR NERVEUSE : douleur filiforme qui peut être indiqué avec le doigt.
o DOULEUR OSSEUSE : elle est précise, sur la vertèbre lésée, elle l augmente
avec le mouvement.
o DOULEUR DISCALE : douleur aiguë qui se manifeste quand le poids du corps
est mis en charge sur le disque lésé.
o DOULEUR VASCULAIRE : elle est ischémique, sourde, diffuse, elle augmente
avec la contraction répétée.
PALPATION DU SCLÉROTOME :
Elle se réalise au niveau des facettes articulaires et des épineuses On la réalise en
décubitus. Au niveau vertébral on évalue par des pressions sur les apophyses épineuses
(facilitation métamérique médullaire), au niveau de l'espace inter-épineux dont la distance
entre les apophyses épineuses peut indiquer une lésion en flexion.
Au niveau de l'apophyse transverse la douleur dans sa partie postérieure est témoin d’une
lésion de postériorité. La palpation de l'extrémité des apophyses transverses peut évaluer
les dysfonctions en latéralité cervicale.
o POSTÉRIORITÉ : zone dure et douloureuse au niveau de l'apophyse articulaire
postérieure. La lésion est du côté douloureux (plus bas et postérieur).
o LATÉRALITÉ : l'apophyse transverse est plus latérale du côté douloureux.
o ANTÉRIORITÉ : on palpe le tubercule antérieur des apophyses transverses, ce
qui peut déclencher la douleur d'une névralgie cervicobrachiale. Les douleurs
périostiques sont difficiles à faire disparaître, il faut attendre entre un et deux
mois.
PALPATION DU MYOTOME :
Il faut se rappeler que le plexus brachial est formé par les quatre derniers nerfs cervicaux et
D1. Il va innerver la ceinture scapulaire et le membre supérieur.
On peut trouver une hypotonie ou hypertonie ; dans une hypotonie il existe un déséquilibre
postural et articulaire ; dans l'hypertonie il existe une restriction du jeu articulaire dont la
conséquence va être la douleur. Dans les hypotonies la douleur est due à l’étirement. Dans
l’hypertonie la douleur est due à l'ischémie.
-
POINTS TRIGGERS MUSCULAIRES :
Ils sont responsables de douleurs référées et du maintien de la chronicité de l'arc réflexe
pathologique qui maintient la facilitation nerveuse.
o POINTS DE VALLEIX :
Ses points douloureux sont en rapport avec la racine affectée (semblables aux
points gâchette).
 C1 : au-dessus du sourcil dans sa partie interne.
 C2 : au niveau de l'os temporal.
 C3 : au niveau de l'os pariétal.
 C5 : au niveau de l'os occipital.
 C6 : au niveau de la mastoïde.
 C7 : au niveau du trapèze.
PALPATION DU DERMATOME :
Objectif : Mettre en évidence une cellulalgie réflexe. Les zones de dermalgies réflexes sont en
rapport avec l'irritation des branches cutanées sensitives des nerfs rachidiens.
Au niveau de la face antérieure et postérieure du tronc elles correspondent aux dermatomes
(exceptions C5-C6 et T1-T2, qui provoquent des douleurs inter-scapulaires dans la zone de
T5. Ces zones sont cherchées avec la technique de palpé-roulé, au niveau du cuir chevelu il
est remplacé par le signe de la friction.
o
o
o
o
o
o
o
o
C1
C2
C3
C4
C5
C6
C7
C8
:
:
:
:
:
:
:
:
apex du crâne.
partie latérale du crâne.
mandibule et cou.
face antérieure du thorax et de l'épaule.
partie antérieure et externe du bras.
partie antérieure et externe de l'avant-bras et les doigts pouce et indexe.
majeur.
bord cubital et main.
 CELLULALGIE RÉFLEXE : Elle se traduit par un épaississement et une douleur de la
peau, dans le dermatome correspondant au segment en lésion.
EXPLORATION NEUROLOGIQUE
Elle se divise deux phases :
•
•
Tests musculaires des muscles intrinsèques de la colonne cervicale.
Tests musculaires de toute l'extrémité supérieure par niveaux neurologiques.
TESTING MUSCULAIRE :
Les muscles intrinsèques s’évaluent par groupes fonctionnels, ils indiquent s'il y a ou non
faiblesse motrice.
• ÉVALUATION EN FLEXION :
-
Patient : assis.
Thérapeute : avec une main stabilise la partie supérieure du thorax, l'autre main
contre le front du patient. On demande au patient de faire une flexion de cou
contre résistance.
Fléchisseurs primaires : sterno-cléido-mastoïdien.
-
Fléchisseurs secondaires : Scalènes et pré-vertébraux.
• ÉVALUATION DE L'EXTENSION.
-
Le thérapeute stabilise la partie supérieure du thorax et les omoplates du patient
; la résistance est appliquée dans la région occipitale du crâne.
Extenseurs primaires : masses paravertébrales, trapèze.
Extenseurs secondaires : petits muscles intrinsèques du cou.
• ÉVALUATION DE LA ROTATION.
-
Le professionnel de face stabilise l'épaule contraire à la rotation. On demande au
patient de faire un mouvement comme s'il disait "NON", la résistance est
appliquée au niveau de la mandibule du côté homolatéral à la rotation.
Rotateurs primaires : sterno-cléido-mastoïdien.
Rotateurs secondaires : petits muscles intrinsèques du cou.
• ÉVALUATION DE LA LATÉROFLEXION.
-
Le thérapeute stabilise l'épaule homolatérale du côté de l'inclination de la tête du
patient ; résistance homolatérale.
Fléchisseurs latéraux primaires : scalènes, cervicales basses
Fléchisseurs latéraux secondaires : muscles intrinsèques du cou.
RÉFLEXES :
•
•
•
Bicipital : C5.
Stylo-radial : C6.
Tricipital : C7.
SENSIBILITÉ.
Étude de la sensibilité des différents dermatomes.
ANTÉRIEUR
DÉBUT
SUIVANT