LA SANTÉ, UNE PRISON DANS PARIS

Transcription

LA SANTÉ, UNE PRISON DANS PARIS
LA SANTÉ, UNE PRISON DANS PARIS
un film de
Stan
Neumann
Architectures
Architecture
Architecture
Avec : François Marthouret
Auteur : Richard Copans & Stan Neumann
Image : Richard Copans & Nina Bernfeld
Son : Sylvain Copans
Directeur de production : Clémentine Noël
Montage : Juliette Garcias & Marie-Pascale Dubé
Producteur : Arte France
Producteur exécutif : Clementine Noel
Partenaires : Centre National Du Cinema Et De L’image Animee
Distribution en salle : Arte France Distribution
Version originale : Français
Version Disponible : Français & Anglais
Diffuseurs : Arte France
Durée : 26'
Format : HDCAM
ISAN : 0000-0001-9CE2-0045-F-0000-0000-T
L’architecture du XIXe siècle est riche en
inventions : les gares de chemin de fer, les usines,
les bourses, les passages couverts, les musées et
les prisons : des prisons monumentales, conçues
selon des principes nouveaux, à la fois utopiques
et brutalement fonctionnelles. Elles sont la
traduction en pierre des peurs et des aspirations
des nouvelles classes dominantes.La peine
d’emprisonnement elle-même est une idée neuve.
Apparue au milieu du dix huitième siècle, elle est,
pour ses partisans, plus humaine, plus rationnelle
que les châtiments corporels qui prévalaient
jusqu’à lors. Un progrès, la peine moderne par
excellence, qui permet à la fois de « surveiller et
punir », selon les mots du philosophe Michel
Foucault.A la nouvelle peine correspond un
programmé architectural nouveau : la prison
cellulaire où les détenus sont enfermés en cellule
individuelle, outil de punition et, veut-on croire, de
rédemption morale. Ainsi l’architecte remplace le
bourreau, et devient, comme le dit un texte de
l’époque, « le premier exécuteur de la peine, le
premier fabricateur de l’instrument de supplice ».A
la pointe de la réflexion théorique sur
l’enfermement, la Prison de la Santé, fut construite
à Paris entre 1861 et 1867 par Emile Vaudremer.
Prison modèle, obsédée d’hygiène physique et
morale, prison moderne, disposant des
équipements les plus avancées de son temps, elle
montre une face sombre de l’architecture : une
architecture d’où tout plaisir est absent, où seule
compte l’efficacité, le contrôle. Ici, il n’y pas de
place pour l’imaginaire ou la fantaisie d’un
architecte. C’est le corps social qui parle.
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