Repérer une entreprise soucieuse du bien-être de
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Repérer une entreprise soucieuse du bien-être de
Repérer une entreprise soucieuse du bien-être de ses salariés Pour développer son bien-être en entreprise, le salarié devra, avant tout, bien choisir son employeur. Car ce dernier est l’élément essentiel pour entretenir ce bonheur en entreprise. Pour repérer la bonne organisation, il existe des labels, mais aussi des cultures managériales. Par Gwenole Guiomard. u’on se le dise. Le bien-être en entreprise n’est pas une préoccupation française. Mais nos employeurs hexagonaux se soignent. Les uns pour attirer les « talents ». Les autres pour préserver leur image de marque. Une minorité a aussi compris que ce bien-être pouvait être source de productivité, de qualité au travail, de développement économique. Reste à repérer ces « happy fews » plaçant la qualité de vie au travail au centre de leur préoccupation. C’est, par exemple, le cas de la société de conseil en technologie Ippon (210 salariés en France pour 80 recrutements prévus en 2016). Cet employeur a élaboré plusieurs politiques pour entretenir le bien-être de ses salariés. « Le premier est celui de l’entreprise apprenante, commente sa responsable du marketing Victoria de Belilovsky. Notre société multiplie ainsi les occasions de les former. Elle favorise aussi la prise de parole des salariés via des blogs, des conférences, des rencontres dans et en dehors de l’entreprise (soirée apéritive, sessions de sport, théâtre). Elle améliore enfin leur cadre de travail. » Crédit photo : DR Q « Le bien-être au travail est un ressenti, commente Pierre-Marie Burgat, responsable de la formation et du coaching pour la société de conseil sur la qualité de vie au travail “Capital santé”. C’est donc très subjectif. On y mêle aussi rémunération et reconnaissance. ». « 7 BESOINS CLÉS » Pour détecter ce type d’employeur, il faut alors « s’attacher à vérifier s’il permet de développer 7 besoins clés du salarié, poursuit PierreMarie Burgat, responsable de la formation et du coaching pour la société de conseil sur la qualité de vie au travail “Capital santé” et auteur de manager avec l’intelligence émotionnelle – Pour concilier efficacité et bien-être au travail, InterEditions. Trois concernent le niveau d’engagement. Il s’agit du sens au travail (mon entreprise me permet-elle d’assouvir ce besoin ?), la reconnaissance et le besoin de cadre. Viennent ensuite 4 autres besoins primaires que sont la peur, la colère, la tristesse et la joie ». Pour repérer une entreprise où l’on pourra développer un bien-être, il faudra alors s’assurer que son employeur met en place un système où la peur n’est pas omniprésente. Qui permet aussi de développer sa colère, sa joie ou sa tristesse. Existe-t-il des réseaux sociaux internes pour cela ? Des rencontres pour exprimer cela lors des pots de départ, les fêtes de fin de projet, les Noël… « UN CONSENSUS DE TOUTE L’ORGANISATION » On mesurera enfin une entreprise où le bien-être est plébiscité en évaluant les taux de turn-over ou d’absentéisme. Pour ce dernier critère, si le taux dépasse les 5 à 6 %, il faudra passer son chemin. Il est également important de privilégier les entreprises ayant signé des accords de qualité de vie au travail et de responsabilité sociale des entreprises, la charte de la parentalité, une crèche, des horaires décalés, du télétravail. « Les employeurs favorisant le bien-être au travail ont implanté une culture du bien-être en leur sein, conclut Célia Badet, directrice régionale Rhône-Alpes–Auvergne du cabinet Psya, spécialisé dans les risques psychosociaux et l’amélioration de la qualité de la vie au travail. Cela signifie que les employés peuvent en parler et les ressources humaines le mettent en avant lors des entretiens d’embauche. Si personne n’en parle, c’est donc mauvais signe. ». Les conseils pour développer soi-même son bien-être en entreprise Crédit photo : DR Anne-Malouine Corbin est directrice de l’organisme de formation AMC Ressources. Cette société forme des stagiaires pour améliorer leur bien-être au travail et en dehors du travail. Anne-Malouine Corbin. « Pour développer son bien-être en entreprise, le salarié doit tout d’abord définir ses priorités. Pour cela, il doit prendre du recul. Travaillet-il pour atteindre un poste de haut niveau ? Pour gagner de l’argent ? S’agit-il d’avoir du temps pour soi ? Selon sa réponse, il organise et se fixe des priorités, un agenda en gardant, toujours, des plages libres pour ses imprévus. Cet agenda défini, le salarié doit être capable de refuser de nouvelles demandes. Il faut oser dire non si la charge de travail demandée est irréalisable dans son planning. Le salarié pourra alors argumenter et proposer des solutions pour que la demande soit, tout de même, satisfaite. Cela nécessite aussi de déléguer. Il faut le faire au travail. Il faut le faire chez soi. Cela permet de responsabiliser sa famille et son entourage professionnel. Enfin, il faut se réserver du temps pour soi, pour se ressourcer. Sans cela, on finit par s’user. »