A Paris, les prix de l`immobilier poursuivent leur lente tendance

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A Paris, les prix de l`immobilier poursuivent leur lente tendance
A Paris, les prix de l'immobilier poursuivent leur lente
tendance baissière. La situation est plus complexe en
province.
Les prix de l’immobilier parisien ont continué leur lente
décrue au cours du mois de juin, baissant de 0,2% en 30
jours d’après le dernier baromètre de MeilleursAgents.
Depuis le début de l’année, les prix à Paris ont baissé de
1,2%, et de 3,5% sur les 12 derniers mois selon la même
source.
Au mois de juin, les prix n’ont pas seulement baissé à Paris (-0,2% en moyenne), mais dans
l’ensemble de l’Île-de-France d’après MeilleursAgents. Cette baisse s’échelonne d’un petit 0,1% dans les Hauts-de-Seine (92) à un plus significatif -0,6% en Seine-et-Marne (77). Sur 12
mois, la baisse des prix dans tous les départements d’Île-de-France se situe autour de -3%.
« En ce début d’été, le marché immobilier à Paris, en Île-de-France et dans les grandes villes
répond à des dynamiques très contrastées », explique Sébastien de Lafond, président et
cofondateur de MeilleursAgents. « De nombreux acteurs du marché ont cédé à l’autopersuasion en se félicitant d’une reprise d’activité qui s’accompagnerait d’une augmentation
des prix. Certes, nous constatons un raffermissement de la demande mais il ne faut pas pour
autant se réjouir trop rapidement. Les acheteurs sont un peu plus présents sur les marchés. Ils
ont compris que le niveau historique des taux, couplé aux baisses de prix de ces derniers mois,
a boosté leur pouvoir d’achat (…). Il ne faut pas non plus négliger l’impact de la saison qui
oblige bon nombre de familles à conclure des ventes avant l’été pour commencer la rentrée
dans leur nouveau logement ».
Reprise de la demande
En effet, malgré la lente baisse des prix à Paris, MeilleursAgents observe une légère reprise de
la demande, y compris en province.
« La reprise de la demande s’intensifie dans la plupart des grandes villes de France à
l’exception notable de Marseille et de la Grande Couronne de la région parisienne (…). Sous
l’impulsion d’une demande plus forte, les prix augmentent dans les villes les plus dynamiques
et les plus attractives : Nantes, Montpellier, Toulouse, Bordeaux », résume la note de
MeilleursAgents publiée en matinée.
Quelle évolution pour les taux de crédit immobilier ?
« Le niveau des taux d’intérêt immobilier est probablement le facteur principal du retour des
acheteurs. Malgré une hausse récente, les taux restent très bas pour ceux qui peuvent
emprunter.
Le président du réseau d’agences s’interroge néanmoins : « Mais quelle sera la situation après
l’été ? Les taux d’emprunt immobilier ne baissent plus et ont même remonté en juin (+0,2%
en un mois sur les emprunts à 20 ans) en réaction à la hausse des taux sur les obligations
d’État (le taux de l’OAT à 10 ans est passé de 0,3% en avril à 1,2% en juin). Le feuilleton à
rebondissements de la dette grecque crée beaucoup d’incertitudes dans les marchés financiers,
mais ceux-ci se comportent majoritairement comme si la crise allait être réglée. Si ce n’était
pas le cas, les taux pourraient remonter beaucoup plus haut et casser, au moins à court terme,
la dynamique positive du marché immobilier. Mais nous n’en sommes pas là ».
Evolutions en province
En province, les variations de prix sur un an restent très variables. « Les villes de province qui
montrent un grand dynamisme en matière d’emploi et d’économie attirent de plus en plus de
Français et voient leurs prix augmenter, parfois de façon sensible : +0,8% en deux mois à
Toulouse, +1,2% à Nantes, ou encore +0,9% à Montpellier ou Bordeaux sur la même
période », explique Sébastien de Lafond.
« Nous pouvons établir deux groupes de villes de province », poursuit-il. Ainsi, à Marseille,
Nice et Strasbourg par exemple, les prix poursuivent une tendance baissière. « Les villes
ayant connu des hausses de prix importantes jusqu’en 2011 corrigent encore leurs excès et
continuent de voir leurs prix baisser. C’est le cas à Paris et en Île-de-France ainsi qu’à
Marseille », explique-t-il. « Le second groupe (Toulouse, Nantes, Montpellier, Bordeaux et
Lille) voient leurs prix augmenter (+0,3% à +0,5% en un mois ; jusqu’à + 3,5% depuis janvier
pour Nantes). C’est très probablement le résultat du dynamisme local avec des économies et
des marchés de l’emploi qui attirent de nouveaux habitants au moins autant que la qualité de
vie revendiquée par ces cités ».

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