Merci d`avoir répondu à notre invitation ce matin. Je suis
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Merci d`avoir répondu à notre invitation ce matin. Je suis
CONFÉRENCE DE PRESSE SUIVI DES PLAINTES DE RALENTISSEMENTS DE CHANTIERS 1er NOVEMBRE 2011 NOTES POUR L’ALLOCUTION DE DIANE LEMIEUX Merci d'avoir répondu à notre invitation ce matin. Je suis accompagnée de Me François Charette, secrétaire général de la Commission et vice-président aux affaires juridiques, à qui j’ai confié il y a quelques mois la responsabilité de l’Unité des enquêtes spéciales, et de Jean-Guy Gagnon, conseiller spécial aux enquêtes qui est depuis peu à l’emploi de la CCQ. Je veux faire le point ce matin sur les événements de la semaine dernière sur les chantiers du Québec. Nous avons reçu plus de 300 appels en lien avec ces événements. Dès vendredi, nous avons eu un contact avec toutes ces personnes. De ces appels, nous avons recueilli plus de 170 plaintes, qui concernent plus de 200 chantiers, de tous les 1 secteurs d’activités. Face aux gestes d’intimidation et d’arrêts de travail survenus sur des chantiers de construction du Québec, la CCQ avait une obligation de prendre les moyens nécessaires. Il est de notre devoir d’assurer aux personnes qui ont porté plainte auprès de notre organisation un traitement efficace, rigoureux et diligent de leur plainte. Et je suis fière de dire que c’est ce que nous nous employons à faire. Il s'agit d'un nombre sans précédent de plaintes de cette nature. Cela témoigne d’un désir profond d'un changement de culture dans l'industrie de la construction. Vous comprenez que la CCQ garantit la confidentialité de ce processus, je serai donc prudente quant aux informations que je vais donner pour protéger les personnes qui ont formulé ces plaintes. Je comprends que les plaignants souhaitent que l'intimidation cesse et que leurs droits soient respectés. Je suis consciente que c'est le gagne-pain de plusieurs familles dont il est question. Il est du devoir de la Commission de la construction du Québec de répondre à cet appel et d'assurer aux plaignants un traitement efficace et rigoureux de ces plaintes. 2 Dès le 5 octobre dernier, devant la machine à rumeurs de perturbations des chantiers, une équipe de veille stratégique de haut niveau a été mise en place au sein de la CCQ. Cela nous a permis de valider ces rumeurs et de faire les interventions qui s’imposaient en collaboration avec les autorités policières. Toutes ces informations, peu importe leur provenance, ont été consignées, vérifiées et communiquées aux autorités policières en simultané. Devant un « volume » aussi important de plaintes, j'ai confié à M. Jean-Guy Gagnon, conseiller spécial aux enquêtes, le mandat de coordonner les opérations pour la suite des choses. Nous avons revu dès la semaine dernière le processus pour mener à terme les dossiers. Ce processus comprend trois étapes essentielles : la cueillette d'informations, l'analyse et l'enquête. La cueillette des informations est en voie d’être complétée. Nous procédons actuellement à l'analyse des données et des informations reçues. Cette étape est cruciale, car elle nous permet de prioriser le traitement de certains dossiers, notamment ceux où il y a agressivité et où des contrevenants sont clairement identifiés. 3 Nous sommes en mesure d’indiquer que cette première analyse nous a permis de prioriser une quinzaine d’enquêtes. Déjà deux d’entre elles sont pratiquement complétées et seront transmises incessamment à la Direction des poursuites criminelles et pénales. À ce sujet, dès la semaine dernière, j’ai communiqué avec Me Louis Dionne, directeur des poursuites criminelles et pénales, qui m’a assurée de son entière collaboration. J’ai fait le point hier en fin de soirée avec Me Dionne sur la priorisation des dossiers. 21 personnes membres du personnel de la CCQ sont affectées à cette démarche, soit quatre fois plus que ce que nous avions auparavant. Cette nouvelle configuration nous permettra de fonctionner avec des délais d'enquête plus courts. De plus, si des éléments de nature criminelle étaient en cause, nous nous assurons de transmettre ces informations aux autorités policières et de coordonner nos enquêtes avec les leurs. La population du Québec a été choquée des événements de la semaine dernière, l’industrie de la construction a été profondément perturbée et des gens, qu’ils soient travailleurs ou employeurs, ont été secoués. 4 Je veux que tous comprennent que les gestes posés par la Commission de la construction du Québec s’appuient sur deux convictions claires : 1. Ceux qui posent des gestes illégaux doivent s’attendre à en subir les conséquences; 2. Les plaignants peuvent compter sur un traitement diligent de leur plainte. Je souhaite également faire le point sur les manifestations qui ont perturbé le travail des employés de la CCQ récemment. Nous avons été la cible de manifestants à deux reprises, c'est-à-dire lors de la semaine du 11 octobre et lundi dernier le 24 octobre. Lors des premières manifestions du 11 et 12 octobre, plusieurs régions ont été touchées. Nous avons compilé les coûts de ces incidents pour la CCQ et une facture de 80 000 $ a été envoyée aux associations responsables des événements ainsi qu'à certains manifestants qui ont été identifiés. La semaine dernière, en présence d’une agitation encore plus grande, nous avons pris la décision d'évacuer le siège social et le bureau régional de Montréal afin d'assurer la sécurité des 700 5 employés qui y travaillent. Il nous a fallu obtenir une injonction pour permettre au personnel de la CCQ de travailler en toute quiétude le lendemain. De plus, d'autres actes de vandalisme ont été commis, notamment au chantier du nouveau siège social de la CCQ. Nous documentons présentement les coûts engendrés par ces événements en vue d’y apporter les suites appropriées. En plus de s'assurer de l'application des conventions collectives et d'être le lieu de convergence des parties, la CCQ a la responsabilité de faire respecter la Loi R-20 qui régit l'industrie de la construction. Notre régime particulier ne peut fonctionner qu'avec le respect de règles du jeu. C'est pourquoi nous entendons être vigilants afin de mieux jouer notre rôle d'arbitre de l'industrie C'est en agissant ainsi que la CCQ pourra être crédible face aux acteurs de l'industrie, qu’ils soient travailleurs, entrepreneurs ou représentants d’associations. Et c'est aussi de cette manière que la population pourra reprendre confiance en l'industrie de la construction. 6