La critique élégante
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La critique élégante
Ce Dvar Torah est déjà distribué à Jérusalem, Paris, Strasbourg, Lyon, Marseille, Londres, Montréal, Los Angeles, ...aidez à sa diffusion : [email protected] La critique élégante Émettre une critique ou un reproche n’est pas chose aisée. Rapidement, on peut vexer, froisser, et parvenir à l’effet inverse de celui que l’on recherchait. Dans la sidra de cette semaine, Yossef nous montre le chemin d’une critique positive et élégante… Cette semaine, nous lirons la sidra de Vayigach, certainement la paracha la plus émouvante des cinq livres de la Torah. Yossef, en effet, et comme nous l’avons rapporté la semaine dernière, avait été vendu par ses frères, et par une Providence très particulière, est devenu vice-roi d’Égypte. Après des années, par une nouvelle circonstance singulière, les frères de Yossef sont amenés à rencontrer celui qu’ils pensent être l’homme le plus puissant de l’État après Pharaon, et qui n’est autre que leur frère. Quand Yossef voit le petit Binyamin, ainsi que tous ses autres frères, il ne peut se contenir. Il demande à l’assistance présente de bien vouloir sortir et, ne pouvant plus longtemps retenir son émotion, il s’exclame : « C’est moi, Yossef. Mon père est-il encore en vie ? » (cf. Genèse 45 ; 3) Parachat Vayigach Devant cette révélation, par laquelle Yossef fait connaître à ses frères sa véritable identité, ces deniers restent muets, sous le choc de la surprise. Le Midrach, curieusement, commente ce verset par ces mots célèbres : « Oï lanou mi yom hadin, oï lanou mi yom hato‘ha’ha », ce qui signifie : « Maudit soit le jour du jugement, maudit soit le jour de la réprimande ! » (Béréchith Raba 93 ; 11). Mais une question se pose, que tous les commentateurs soulèvent: Yossef ne leur a fait aucune réprimande. Il leur a juste révélé son identité et leur a posé la question de savoir si son père vivait encore. Yossef ne leur a parlé ni du terrible épisode Désormais, retrouvez les cours de la semaine au 0 811 147 663 (coût d’un appel local). Rejoignez notre conférence téléphonique pour un cours de pensée juive en direct de Jérusalem tous le mercredis à 19h30 (heure française) au 01 70 36 50 85 puis 86724 # (torah#) où ses frères l’ont jeté dans un puits, cherchant à le tuer, ni du moment où ils l’ont finalement vendu comme esclave. Pourquoi le Midrach parle-t-il donc de réprimande ? C’est sans doute qu’il existe bien un reproche dans les mots de Yossef. Mais dans la mesure où nous ne possédons plus la même délicatesse que Yossef pour exprimer nos reproches, nous ne percevons même pas la critique dans la remarque de Yossef. Et c’est une autre question qui va nous prouver que Yossef avait bien l’intention de suggérer à ses frères leur erreur. Yossef venait juste de demander à ses frères si leur père était en vie. Quelle raison a-t-il donc de reposer encore une fois la même question, alors qu’il vient de recevoir une réponse positive de la bouche de ses frères (Genèse 43 ; 28) ? mon père que j’étais mort, Yaakov est resté vivant. » Ainsi, avec élégance, Yossef renvoie ses frères à leur passé douloureux, les mettant face à leur erreur. Voir, écouter et lire la Torah avec MPTorah Pour permettre d'étudier à tous ceux qui le désirent, le site MPTorah propose des cours écrits, audio et vidéo gratuitement. En écoute directe ou en téléchragement, MPTorah offre un moyen simple et rapide pour se connecter à la torah. 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Que ce soit envers un enfant ou un adulte, lui faire prendre conscience de ses erreurs représente déjà un reproche. Cette critique éveille en lui un sentiment désagréable, il ressent de la honte pour ses actes passés. Le Talmud (Bera’hoth 12b) explique que dans le Ciel, dès qu’une personne ressent de la honte pour une faute commise, on la lui pardonne. Les mots justes Yossef, immédiatement après la révélation de son identité qui, comme on l’a compris, est une critique élégamment suggérée, leur dit : « Je suis votre frère. Ne soyez La douleur du père pas affligés. Ce n’est pas vous qui Nos Sages d’expliquer que m’avez fait descendre en Égypte dans sa question, Yossef Venez nous rejoindre sur mais c’est D.ieu qui en décida ainsi leur dit la chose suivante: www.mptorah.net afin que je devienne souverain dans « Vous me demandez ce pays et de tous nous sauver de la de relâcher Binyamin. Et famine. » (Genèse 45 ; 5-8) quelle raison avancezQue par ces paroles, nous puissions vous ? Vous prétendez que si Binyamin ne toujours aimer notre prochain, et savoir que retourne pas chez notre père Yaacov, ce lorsqu’on veut faire part de ses sentiments dernier pourrait en mourir. Pourtant, je suis et de ses sensations, de ses critiques et des Yossef, celui qui était chéri et choyé par son ses reproches, il faut le faire avec élégance. père et pourtant, malgré cette douleur, notre Que ce soit avec un enfant ou avec un adulte, père est resté en vie. Si vous vous préoccupez émettre une critique constructive, ce n’est pas véritablement de la douleur de notre père, de dire des mots durs mais dire des mots justes, son déchirement s’il venait à perdre un enfant faire prendre conscience à l’autre que ce qu’il qu’il aime particulièrement, peut-être devriezfait n’est pas bon. Et il suffit bien souvent de vous réfléchir à vos actes passés, à votre lui faire entrevoir l’image de ses actes pour histoire personnelle. Car dans le passé, vous obtenir le meilleur résultat. avez agit contre moi, le fils que votre père Chabbat Chalom aimait tant. Et malgré le fait que vous m’ayez vendu et jeté dans ce puits, faisant croire à Par le Rav Morde’haï Bendrihem A l'occasion d'une joie ou pour le souvenir d'un proche votre dédicace ici. Pour dédicacer un Dvar Torah : [email protected] - 06.07.31.27.14 Nous vous remercions de ne pas jeter ce Dvar Torah, ni de l’introduire dans des endroits ne correspondant pas à son contenu, ni de le transporter à l’extérieur pendant chabbat.