Féminisation des titres : l`UMP s`enfonce dans l`archaïsme et le

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Féminisation des titres : l`UMP s`enfonce dans l`archaïsme et le
Paris, le 10 octobre 2014,
Communiqué de Catherine Coutelle
Députée de la Vienne
Présidente de la Délégation aux droits des femmes de l'Assemblée Nationale
Féminisation des titres : l'UMP s'enfonce dans l'archaïsme et le sexisme
Dans un courrier adressé aujourd'hui au Président de l'Assemblée Nationale, Claude
Bartolone, et à l'initiative de l'ancien Premier ministre François Fillon et d'Henri
Guaino, 140 députés de l'UMP exigent l'annulation de la sanction infligée à Julien
Aubert, député du Vaucluse.
Mardi, celui-ci s'adressait dans l'Hémicycle à Sandrine Mazetier, qui présidait alors la
séance, en l'appelant « Madame le Président » à plusieurs reprises et malgré les
demandes de l'intéressée. Le règlement de l'Assemblée Nationale permet de
sanctionner ce type de comportement non respectueux de la présidence de séance.
En tant que Présidente de la Délégation aux droits des femmes, j'apporte tout mon
soutien au Président de l'Assemblée Nationale, Claude Bartolone ainsi qu'à Sandrine
Mazetier.
Cette insistance d'une certaine droite à ne pas féminiser délibérément les titres
dénote un archaïsme et un sexisme qui s'abritent indûment derrière l'Académie
française. Elle dit surtout leur refus de voir des femmes accéder aux plus hautes
responsabilités.
Pourtant, la circulaire du Premier ministre, Laurent Fabius, du 11 mars 1986,
instaurait déjà la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre. Elle faisait
suite à la mise en place par Mme Yvette Roudy, ministre des droits des femmes, en
1984, d'une commission de terminologie chargée de la féminisation des noms de
métier et de fonction, présidée par Mme Benoîte Groult. Et en 1988, la circulaire
Jospin demandait à ses administrations de recourir aux appellations féminines pour
les noms de métiers, de fonction, de grade ou de titre dès lors qu'il s'agit de termes
dont le féminin est d'usage courant.
Le sujet est essentiel. Comment se projeter dans un métier ou dans une fonction qui
n'existent qu'au masculin ? Féminiser permet de rendre visible, et ce qui n'est pas
nommé est invisible. Il ne faut pas se relâcher : le combat doit se poursuivre.
Contact presse : Jérôme Picaud - 06 75 86 04 69