position des ONGDH sur l`interdiction de la diffusion du film

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position des ONGDH sur l`interdiction de la diffusion du film
POSITION DES ONGDH FACE A LA MESURE DU MINISTRE DE LA JUSTICE ET DES
DROITS HUMAINS PORTANT INTERDICTION DE DIFFUSION DU FILM « L’AFFAIRE
CHEBEYA, UN CRIME D’ETAT ? »
Nous, Organisations Non Gouvernementales de Promotion et Défense des Droits de l’Homme (ONGDH) réunies
ce lundi 09 avril 2012 au siège de la Voix des sans Voix pour les droits de l’homme (VSV), condamnons et
dénonçons fermement la mesure portant interdiction de diffusion, sur l’ensemble du territoire de la RDCongo,
du film « L’Affaire CHEBEYA, un crime d’Etat ? » réalisé par le journaliste cinéaste Thierry Michel, prise par le
ministre de la Justice et des Droits Humains, monsieur Luzolo Bambi Lessa, dans sa lettre numéro 410/JPM
0241/DA/CAB/MIN/J&DH/2012 du 27 mars 2012 adressée au Président de la Commission Nationale de
Censure.
Les ONGDH relèvent que la mesure sus évoquée viole non seulement la liberté d’expression, mais également le
droit à l’information garanti à la population par la Constitution de la RDCongo et les instruments juridiques tant
régionaux qu’internationaux.
Les ONGDH notent qu’à travers l’interdiction de la diffusion de ce film dont le réalisateur n’a fait que reprendre
des extraits du procès et les différentes réactions de la population bouleversée et choquée par cet ignoble
assassinat.
Avec le refus du gouvernement d’autoriser une enquête internationale en 2010, le refus de donner suite à la
plainte de la veuve CHEBEYA contre général John Numbi, la lenteur concernant l’examen de l’affaire en appel à
la Haute Cour Militaire et l’interdiction de la diffusion du film en RDCongo prouve à suffisance la volonté
délibérée des autorités congolaise d’étouffer la vérité et leur implication dans cette affaire.
Les ONGDH estiment que si le contenu de ce film contenait des imputations dommageables contre la personne
du Chef de l’Etat et portait atteinte à l’honneur et à la dignité de ce dernier, il appartiendrait donc au Président
de la République de s’en plaindre auprès de la justice RDCongolaise.
Pour les ONGDH, la seule et unique façon de sauvegarder l’image de la RDCongo et l’honneur du Président de
la République est de :
-
Pousser la juridiction d’appel à organier le procès et de rendre justice aux victimes en disant la vérité
et en déterminant les circonstances réelles de l’assassinat de Floribert CHEBEYA et de Fidèle BAZANA ;
Laisser libre la diffusion du film « L’Affaire CHEBEYA, un crime d’Etat ? ».
Eu égard à ce qui précède, les ONGDH signataires jugent la décision du ministre de la justice te des droits
humains, injustes, inique, vexatoire manifestement illégale et liberticide et par conséquent lui demandent de la
retirer sans délai.
Fait à Kinshasa, le 09 avril 2012.
Les Organisations de promotion et défense des droits de l’homme signataires :
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8.
La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV)
Association Africaine pour la défense des Droits de l’Homme (ASADHO)
Amis de Nelson Mandela Pour les Droits Humains (ANMDH)
Œuvres Sociales pour le développement (OSD)
Nouvelle Société Civile Congolaise (NSCC)
Toges Noires (TN)
Observatoire Congolaise des Droits de l’Homme (OCDH)
Ligue des Electeurs (LE)
Pour tout contact :
VSV : +243999930233 & +243995814266 ; NSCC : +243999999519 ; TN : +243 9999 23 161 ; ASADHO : +243811729908

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