Bulletin n° 062 - La Voix des Sans Voix
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Bulletin n° 062 - La Voix des Sans Voix
B.P. 11.445 Kinshasa I R.D. CONGO (Ex-Zaïre) TEL : 243 (0)998 322 387 E-mail: [email protected] & [email protected] - Site Web : www.vsv-rdc.com BULLETIN Bureau : Avenue des Ecuries n° 3858 (entre Kintambo et Séminaire Jean 23) Quartier Joli Parc, Commune de Ngaliema /Kinshasa R . D . C O N G O (Ex-Zaïre) D’ I N F O R M A T I O N POUR LA DEFENSE ET LA PROMOTION DES DROITS HUMAINS N° 062 FÉVRIER - MARS - AVRIL - MAI 2010 PAS DE DEMOCRATIE SANS LE RESPECT DE LA LIBERTE DE LA PRESSE Ont collaboré à la réalisation de ce rapport : Peter Ntumba Mukulu, Dolly Ibefo Mbunga, Floribert Chebeya Bahizire, Rostin Manketa Nkwahata, Honoré Kapuku Mushila, Timothé Dikuiza Benze, Fidèle Bazana Edadi, Lucrèce Bawukabio Matondo, Justin Chiba Sengey, Léon Kasongo Omasumbu. Bulletin d’information n° 062 VIOLATION DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES ATTEINTE À LA LIBERTE DE LA PRESSE Le directeur de publication du quotidien «Le journal» transféré au CPRK Mardi 13 avril 2010, monsieur Jullson Eninga, directeur de publication du quotidien « Le Journal », paraissant à Kinshasa, RDCongo, fait l’objet d’arrestation et le transfert vendredi 16 avril 2010, au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK, ex Prison Centrale de Makala). Ces représailles interviennent après la fermeture du quotidien depuis le 14 septembre 2009, sur ordre du ministre de la Communication et des Médias, monsieur Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement de la RDCongo. En effet, suite à la publication, dans l’édition n° 748 du 11 septembre 2009, du quotidien « Le Journal », d’un communiqué tiré du site internet Africa Time.com intitulé : « Les FDLR condamnent l’assassinat des réfugiés rwandais, par l’APR et les FARDC », le ministre de la Communication et des Médias, par sa correspondance référencée M-CM/LMO/ 1236/MIN/09 du 14 septembre 2009, a frappé, à titre conservatoire d’interdiction de aparaître le quotidien « Le Journal ». Pour le ministre, le communiqué fait de la propagande du groupe terroriste dénommé Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR), jetant ainsi le discrédit et l’opprobre sur les Forces Armées de la RDCongo (FARDC), engagées dans des opérations de guerre contre cette force négative à l’Est du pays. Quelques jours après cette mesure d’interdiction, l’éditeur du quotidien « Le Journal », M. Pa- trice Booto et son directeur de publication, M. Jullson Eninga ont été invités à deux reprises par l’Avocat général de la république. Au moment où les responsables du quotidien « Le Journal » s’attendaient à la réouverture de leur organe de presse, ils assistent, par contre, au revers de la médaille. Le directeur de publication reçoit une troisième invitation, vendredi 09 avril 2010, l’enjoignant de se présenter au cabinet de l’Avocat général de la république, mardi 13 avril 2010, pour le même dossier. Arrivé sur les lieux, M. Jullson Eninga est appréhendé et transféré, vendredi 16 avril 2010, au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK, ex Prison centrale de Makala) où il est placé en détention au pavillon 8. Arrestation du technicien de la radio communautaire de Muanda Lundi 03 mai 2010, monsieur Etienne LUDILA MALUKA, technicien à la radio communautaire de Muanda, province du BasCongo fait l’objet d’arrestation consécutivement à la diffusion, dimanche 02 mai 2010, à 9h45, d’une chanson à la radio communautaire de Muanda. Ladite chanson de neuf (9) minutes en langue portugaise, diffusée lors de la détente musicale à la Radio aurait contenu des paroles injurieuses à l’égard de monsieur Edouardo Dos Santos, Président de l’Angola et encouragerait « les partisans du Front de Libération de l’Etat du Cabinda (FLEC) dans leur vision de l’indépendance du Cabinda ». Suivie par plusieurs auditeurs à Muanda en République Démocratique du Congo (RDCongo), à Muanda, Soyo et Cabinda en Angola, la chanson a été interrompue après près de 3 minutes sur demande d’un auditeur qui com- prend la langue portugaise. En vue de s’expliquer sur la diffusion de la chanson, messieurs Etienne LUDILA MALUKA et MBOLO MAVINGA, directeur ad interim à la Radio ont été convoqués à l’Agence Nationale des Renseignements (ANR)/ Muanda, lundi 03 mai 2010. Après avoir passé toute la journée dans les locaux de l’ANR/Muanda, M. MBOLO MAVINGA a été libéré. Quant à M. Etienne LUDILA MALUKA, il a été conduit au cachot du Territoire de Muanda où il a été gardé en détention. Les étudiants de l’Institut Supérieur de Navigation et de Pêche et M. Jean Ndombasi, directeur de la radio qui se sont rendus, ce mercredi 05 mai 2010, respectivement au Territoire pour réclamer la libération de la victime et à l’ANR pour la verbalisation ont appris sur les lieux que M. Etienne LUDILA MALUKA a été transféré à l’ANR/Matadi par les autorités territoriales pour la suite de l’instruction du dossier, et ce, sans autre explication sur ce transfert. La VSV attire l’attention des autorités sur ses craintes quant à la sécurité et l’intégrité physique et psychologique de M. Etienne LUDILA MALUKA exposé aux risques de mauvais traitements vu l’intérêt et l’acheminement précipité de la victime à Matadi. La VSV demande instamment aux autorités provinciales du Bas-Congo de : - Déférer, dans le délai légal, le dossier de M. Etienne LUDILA MALUKA vers les instances judiciaires compétentes pour y être traité en toute impartialité et objectivité ; - garantir l’intégrité physique et psychologique de M. Etienne LUDILA MALUKA. La Voix des Sans Voix 2 Bulletin d’information n° 062 La vérité toujours enchaînée à l’issue des procès en RDCongo : cas du journaliste Didace NAMUJIMBO A l’occasion du verdict rendu, mardi 04 mai 2010, par le Tribunal militaire de garnison de Bukavu, province du Sud-Kivu sur l’affaire assassinat du journaliste Didace NAMUJIMBO MUNYIGARI, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) exprime, de nouveau, ses vives inquiétudes relatives aux parodies de procès ayant pour seul but d’enchaîner et d’étouffer la manifestation de la vérité dont pourtant la population RDCongolaise a besoin. L’opinion nationale est, une fois de plus, déçue par le verdict susdit d’autant plus qu’il n’a nullement fait la lumière sur les circonstances réelles et le vrai mobile de l’assassinat de monsieur Didace NAMUJIMBO. Pour rappel, monsieur Didace NAMUJIMBO, journaliste reporter à la radio Okapi/Bukavu (radio parrainée par la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RDCongo « MONUC » et la Fondation suisse Hirondelles), chef-lieu de la province du Sud-Kivu a été abattu, vendredi 21 novembre 2008, à Bukavu, vers 21h30, par un homme armé, non loin de son domicile alors qu’il rentrait de son travail. Dans son communiqué n° 051/ RDC/VSV/CD/2008, la VSV a relevé que M. Didace NAMUJIMBO a été abattu dans les mêmes circonstances que son collègue de Radio Okapi, monsieur Serge MAHESHE le 13 juin 2007, dont il a couvert le procès. Il aurait également, avant son assassinat, mené plusieurs enquêtes et interviews sur la situation d’insécurité à l’Est de la RDCongo. Il est étonnant de constater que toutes les pistes, entre autres, la curieuse coïncidence entre la recherche d’un ordinateur portable et la rencontre des tueurs avec la victime porteuse de l’ordinateur portable recherché, qui auraient pu conduire à la manifestation de la vérité aient été banalisées au profit d’une affaire liée à la détention par la victime d’un ordinateur portable. A l’issue du procès, trois (3) personnes ont été condamnées à la peine de mort. Il s’agit de l’adjudant Oscar, major Seba TANDEMA et de monsieur M U S H A M U K A MASHENGEZI (civil) ; d’autres prévenus militaires ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de 12 mois à 5 ans. Il s’agit de Sergent KINI BAGABO, caporal BAHATI ZOZO, caporal MABODO ELENGA, lieutenant MAZONA KASONGO, adjudant en chef MULUNGU KAPER ELENGA et lieutenant SATULUNGU Ro- ger. Les procès similaires d’assassinat ci-après ont connu l’étouffement de la vérité. Il s’agit de cas Serge MAHESHE, Pascal KABUNGULU KIBEMBI, Franck NGYKE et son épouse, Louis BAPUWA MWAMBA, Bruno KOKO CIRAMBIZA… à l’issue desquels, la vérité a été également étouffée. Force est de relever que la banalisation de la manifestation de la vérité encourage la commission des actes criminels, vols, viols, assassinats des paisibles citoyens sous la barbe des autorités RDCongolaises faisant parfois semblant de compatir avec les proches et membres de famille des victimes. L’assujettissement de la justice ouvre grandement la porte à l’impunité et aux parodies de procès dont le seul but est de protéger les commanditaires des meurtres, assassinats de hautes personnalités, des journalistes, défenseurs des droits humains et d’autres RDCongolaises et RDCongolais. Réaffirmant l’impossibilité de rendre justice sans l’éclatement de la vérité et l’indépendance de l’appareil judiciaire, la VSV encourage la justice RDCongolaise à se libérer afin de dire le droit et appliquer équitablement la loi, et cela, en toute impartialité. REPRESSION DES MANIFESTATIONS PACIFIQUES Treize (13) membres de l’UDPS arrêtés lors de la répression par la Police de leur marche pacifique à Kinshasa/Gombe Lundi 12 avril 2010, à Kinshasa/ Gombe, treize (13) membres du parti politique de l’opposition « Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) » ont été appréhendés par des policiers dépêchés à des fins répressives sur les lieux de la marche. Celle-ci avait pour itinéraire l’avenue KasaVubu à son croisement avec l’avenue du commerce jusqu’au RondPoint Victoire, dans la commune de Kalamu. Il s’agit de : Raphaël KAPAMBU ; Président Fédéral/ Tshangu, Clément BEYA, Prési- dent fédéral/Mont Amba, Raymond MUSANGU ; Aimé-Pierre BANTU ; Médard IMPATA ; Etienne ILUNGA ; Cléophas NGUDIA ; Evariste MBUNGU ; LISASU EKUTSU ; BETUEDI Victor ; Joseph BWA MBOSHO ; MAKENGO TULUMBETE ; La Voix des Sans Voix 3 Bulletin d’information n° 062 Nathanaël KAMBAYI ; MBEME MABANKAMA ; Isidore NDONGO ; KAVENA MBUTAKO ; MWAMBA PUNA ; Augustin MUKOKOLO ; John MUTOMBO ; BONGEYE Francklin ; Marcel TSHISAMBO ; Alain MUBENGA KAY ; Jérémy KALONJI ; Héribert NATUMBULA, 1er Vice-Président Fédéral/Lukunga ; MANZENGELE Ruffin ; Isidore DUNGU ; Charles NGONGO, MWAKA TSUMBU. Cette marche pacifique avait comme objectif entre autres : - Dire non à la tentative de prolongation du mandat du Chef de l’Etat par le Parlement ; - Exiger le recensement de la population et l’identification des nationaux avec octroi de la carte nationale d’identité par le ministère de l’Intérieur ; - La mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) par le parlement en vue d’assurer l’enrôlement pour les élections 2011. Les treize (13) victimes ont été conduites et placées en détention au camp Lufungula où ils sont soumises aux traitements cruels, inhumains et dégradants et obligées de couper les herbes qui poussent dans la Cour Intérieure du terrain du camp Lufungula, par coupecoupe avant d’obtenir leur libération. Ils ont recouvré la liberté 24 heures après leur arrestation. Libération des membres de l’UDPS arrêtés lors de la répression par la police de la marche pacifique à Kinshasa/Gombe Mardi 13 avril 2010, quatorze (14) membres du parti politique de l’opposition « Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ». recouvrent leur liberté. Il s’agit de messieurs Raphaël KAPAMBU (Président de la Fédération de la Tshangu), Pierre SAMANDA (membre du Comité National), Yves LESAMBO, (Président du Bureau de l’Assemblée à Funa), Aimé-Pierre BANTU (membre), Médard MPATA (Président du « Parlement-Débout » de l’UDPS, place de la Victoire), Jérémie KALONJI (membre), Jean-Marie NZUZI (Président du « Parlement-Débout » Marché Central), Brintch BADIBANGA (Vice-Président du « Parlement D ébout » Marché Central), Dieudonné MATADI (membre), NZINGA NSILULU (membre), Freddy MBIYA (membre), ABANGA Henry (membre), BAELONGADI KABANGU (membre) et LUMUMBA TSHISEKEDI (membre du « Parlement-Débout », Marché Central). Les 14 membres de l’UDPS ont été appréhendés, lundi 12 avril 2010, par des policiers, dépêchés à des fins répressives, et agissant sur ordre du colonel Célestin KANYAMA, commandant po- lice, district de la Lukunga. Pour rappel, par sa lettre référencée n° 023/UDPS/FEDKIN/2010 du 30 mars 2010, l’UDPS a informé au préalable les autorités gouvernementales et de la ville de Kinshasa de l’organisation d’une marche pacifique visant à : - dire non à toute tentative de prolongation du mandat du Chef de l’Etat, monsieur Joseph KABILA, à travers une révision constitutionnelle, par l’Assemblée Nationale et le Sénat, en violation de l’article 220 de la Constitution, synonyme de prolongation du pillage du pays, de la misère et des souffrances du peuple RDCongolais déjà clochardisé ; - exiger le recensement de la population et l’identification des nationaux avec octroi de la carte nationale d’identité par le ministère de l’Intérieur ainsi que la mise en place rapide de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), par le parlement en vue de l’enrôlement pour les élections de 2011. L’Hôtel de ville avait convaincu les responsables de l’UDPS de changer l’itinéraire de la marche, prévue initialement sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa/Gombe, pour la tenir sur l’avenue du Commerce, commune de Gombe (croisement avec l’avenue Bokassa), en empruntant l’avenue Kasa-Vubu, jusqu’au Rond-Point Victoire, dans la commune de Kalamu. Juste au début de la procession, vers 10h00, les membres de l’UDPS ont été surpris par un déploiement massif des forces de la police qui ont commencé à chasser les journalistes et cameraman venus couvrir la marche avant de procéder à l’arrestation des manifestants en commençant par M. Raphaël KAPAMBU. Le bilan fait état de plusieurs manifestants blessés et des biens confisqués par des policiers. Un membre de l’UDPS, qui aurait reçu un coup à la nuque puis acheminé au Centre Médical de Kinshasa (CMK), aurait succombé des suites de sa blessure lors de son transfert à l’Hôpital Général de Référence de Kinshasa (ex Hôpital Mama Yemo). Embarqués dans des jeeps de la police, les quatorze (14) militants de l’UDPS ont été acheminés au camp Lufungula de la police, dans la commune de Lingwala. Poursuivies pour « perturbation de l’ordre public », les victimes, dépouillées de leurs chaussures, ceintures, téléphones cellulaires et autres biens personnels ont fait l’objet d’une audition de 12h00 à 17h00. Les détenus ont été ensuite jetés dans une cellule surpeuplée, de 1,5m à 2m, non éclairée, mal aérée. Obligés de se tenir débout durant toute la durée de la détention, les 14 membres de l’UDPS y La Voix des Sans Voix 4 Bulletin d’information n° 062 ont été exposés aux moustiques, punaises, chaleur, odeurs nauséabondes avec contrainte de faire leurs besoins physiologiques sur place dans des sachets… à l’instar de quelques autres 106 détenus trouvés sur les lieux et arrêtés pour d’autres motifs. Le lendemain, vers 9h30, les membres de l’UDPS sont évacués de leur cellule par groupe pour effectuer des travaux forcés, consistant à couper les herbes dans la cour extérieure du camp Lufungula. Vers 15h00, les membres de l’UDPS recouvrent la liberté. Tous les biens confisqués ont été restitués à l’exception des drapeaux et banderoles de l’UDPS qui demeurent gardés au camp Lufungula. Arrestation des leaders de l’opposition politique Samedi 24 avril 2010, des leaders de l’opposition politique et des manifestants pacifiques ont fait l’objet d’une dispersion et d’arrestation sur le boulevard Triomphal dans la commune de Kasa-Vubu par des policiers agissant sous ordre du colonel Kanyama, commandant police, district de Lukunga à Kinshasa, alors que la manifestation se déroulait en dehors de sa juridiction dans le district de la Funa. Par cette manifestation, l’opposition politique RDCongolaise voulait commémorer le vingtième anniversaire de l’ouverture de la RDCongo au processus démocratique, le 24 avril 1990, par le Maréchal Mobutu Sese Seko. A travers une correspondance adressée au gouverneur de la ville de Kinshasa, monsieur André KIMBUTA YANGO, le 14 avril 2010, l’Union pour la Nation (UN), structure de l’opposition politique RDCongolaise, a au préalable informé l’autorité de la ville sur la tenue de ladite activité samedi 24 avril 2010. A la veille, l’autorité urbaine aurait adressé une lettre à l’opposition politique portant interdiction de l’activité pour des « raisons sécuritaires ». La même soirée, plusieurs policiers ont été déployés sur les lieux et le lendemain, tôt dans la matinée, ils se mirent à déboulonner et démonter la tribune érigée par l’UN à cet effet. Quelques responsables de l’opposition politique et des manifestants qui ont voulu opposer une résis- tance contre l’arbitraire du pouvoir en place ont été purement et simplement dispersés et d’autres appréhendés. Il s’agit notamment du député Martin FAYULU, député provincial/ville de Kinshasa et Président de « l’Engagement Citoyen pour le Développement (ECIDE) » et monsieur Albert MOLEKA, porteparole et assistant du Président National du parti politique UDPS, M. Etienne TSHISEKEDI wa MULUMBA, ainsi qu’une cinquantaine des manifestants. Ils sont libérés le même jour dans la soirée tandis que la cinquantaine des manifestants appréhendés et gardés dans divers cachots de la police, sont libérés deux jours après. Pour avoir sensibilisé la population dans un taxi-bus, un « parlementaire debout » de l’UDPS appréhendé par des officiers des FARDC Jeudi 06 mai 2010 dans la matinée, de monsieur Jean-Marie NZUZI SEKIMAMBA, président du « Parlement-Débout » MarchéCentral du parti politique d’opposition « Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) » est interpellé à bord d’un véhicule de transport en commun par un officier des renseignements, lieutenant KABAMBA KAPIAMBA Benjamin de l’Etat-Major des Renseignements Militaires des Forces Armées de la RDCongo (EMDRM-FARDC) agissant sur ordre d’un officier supérieur des FARDC, colonel KASONGO du Comité de Sécurité de l’Etat (CSE). L’interpellation a eu lieu au moment où le membre de l’UDPS sensibilisait la population sur les enjeux politiques de l’heure dans un taxi-bus effectuant la ligne Cité Salongo, commune de Lemba vers le Marché Central à Kinshasa, Gombe. Arrivés au croisement des avenues FUNA et BOKASA dans la commune de BARUMBU, les deux officiers FARDC ont fait descendre de force du taxi-bus le membre de l’UDPS et l’ont acheminé au sous-commissariat de Police FUNA II, district de LUKUNGA, commune de BARUMBU où M. Jean-Marie NZUZI a été consigné sous billet d’écrou signé par lieutenant KABAMBA KAPIAMBA Benjamin pour « Insultes à la personne du Chef de l’Etat, Incitation à la révolte et Diffamation… ». Les efforts fournis par la VSV pour obtenir la relaxation de la victime ont buté au refus du lieutenant KABAMBA qui a prétexté atten- dre les consignes venant de son supérieur, colonel KASONGO, qui aurait ordonné l’arrestation de la victime. Vers 13h00, M. Jean-Marie NZUZI SEKIMAMBA a été transféré au commissariat de la police situé à la maison communale de Barumbu où il a été placé en détention. Auparavant, M. Jean-Marie NZUZI SEKIMAMBA avait été appréhendé, lundi 12 avril 2010, en compagnie de treize (13) autres membres de l’UDPS, par des policiers dépêchés à des fins répressives et agissant sur ordre du colonel Célestin KANYAMA, commandant police, district de la LUKUNGA pour disperser une marche pacifique du parti politique UDPS sur l’avenue Kasa-Vubu, au croisement avec l’avenue du La Voix des Sans Voix 5 Bulletin d’information n° 062 Commerce dans la commune de Gombe. Les quatorze (14) victimes ont été libérées mardi 13 avril 2010. La VSV fustige avec véhémence la persistance de la violation du droit de la population à la liberté d’opinion et d’expression, et ce, en violation de la loi référencée 07/ 088 du 04 décembre 2007, portant statut de l’opposition politique, spécialement en son article 15 qui stipulé : « Aucun membre de l’oppo- sition politique ne peut être enlevé, interpellé, poursuivi, recherché, détenu ou jugé en raison de ses opinions politiques exprimées dans le respect de la Constitution, des lois et règlements de la RDCongo ». Répression sanglante du sit-in des fidèles du prophète Paul-Joseph MUKUNGUBILA MUTOMBO devant l’ex DEMIAP Mardi 11 mai 2010, vers 14h30, il est fait état de répression d’un sitin des adeptes de l’ « Eglise du Seigneur Jésus-Christ » du prophète Paul Joseph MUKUNGUBILA MUTOMBO par des militaires de l’ex DEMIAP devant l’Etat-Major des Renseignements Militaires (EMDRM, ex Détection Militaire des Activités Anti-Patrie, DEMIAP), à Kinshasa Kintambo. Une cinquantaine d’adeptes de l’ « Eglise du Seigneur Jésus Christ » sont venus solliciter la libération de leur prophète, monsieur Paul Joseph Mukungubila Mutombo, qui serait placé en détention à l’ex DEMIAP suite à des déclarations faites, à Kinshasa, une semaine auparavant, sur une chaine de télévision privée où il critiquait le pouvoir en place en République Démocratique du Congo (RDCongo). Regroupés devant l’entrée principale de l’ex DEMIAP, les adeptes sont réprimés avec violence par des militaires de garde de l’ex DEMIAP, en tirant à bout portant dans la foule, sans aucune sommation. Le bilan fait état de plusieurs fidèles arrêtés, des blessés par balles et de la mort d’un manifestant au cours de son acheminement par ses collègues, dans une poussepousse, vers l’hôpital « Ngaliema Médical Center », situé près du rond-point Kintambo/Magasin. Selon les témoins de l’horreur militaire, la fusillade a occasionné une panique généralisée au sein de la population jusqu’au niveau de Kintambo/Magasin. INSECURITÉ Proches et membres de famille d’un cadre de l’opposition politique MLC victimisés par des agents de sécurité Lundi 19 avril 2010, vers 18H30, monsieur BEBETO NGOTO DUDADI TEGU, marié, âgé de 31 ans et gérant de la « M.H » sise avenue Lubudi, N° 05 bis, quartier de l’Ecole, Lemba Sous-Région, à Kisnhasa, a été enlevé devant la terrasse « M.H » par cinq (5) hommes armés en civil, venus à bord d’une jeep de marque Toyota Prado. Embarqué de force dans la jeep, sous menaces d’armes à feu, M. BEBETO NGOTO DUDADI TEGU a été placé en position allongée dans l’espace situé entre les sièges devant et arrières puis immobilisé par les pieds de trois de ses ravisseurs assis sur le siège arrière. Ceux-ci lui proféraient des menaces de mort immédiate au cas où il refuserait de leur indiquer l’adresse d’habitation de madame Marie-Helène BINDA KOLE MATUMONA, Vice-Présidente du parti politique « Mouvement de Libération du Congo, (MLC) » du sénateur Jean-Pierre BEMBA GOMBO. Le lendemain à l’aube vers 5h30, les ravisseurs de M. BEBETO NGOTO DUDADI TEGU, n’ayant reçu de lui aucune indication sur l’adresse exacte de Mme Marie-Helène BINDA, après concertation en swahili entre eux, ne savait pas s’il fallait, dans un premier temps, acheminer ou non M. BEBETO NGOTO DUDADI TEGU chez le « TZ » avant de l’abandonner sur le pont Makelele situé sur l’avenue Kasa-Vubu à la limite entre les communes de Bandalungwa et Kintambo, et ce, après lui avoir arraché ses chaussures neuves (ketch). Le T-shirt que la victime portait s’est totalement déchiré lors des brutalités et violences au moment de son embarquement forcé à bord de la jeep Toyota par des agents de sécurité. Il sied de relever que quelques jours avant l’enlèvement de M. BEBETO NGOTO DUDADI TEGU, la terrasse « MH » et ses abords ont connu une série des visites insolites de la part des hommes non autrement identifiés qui approchaient moyennant même remise d’au moins, dollars américains deux cent cinquante (USD 250), les habitants des avenues et barmen de Mme Marie-Helène BINDA en vue d’obtenir l’adresse domiciliaire de la propriétaire. Bourrés des billets de dollars américains, ils en ont fait étalage en les déposant sur la table en vue d’épater les barmen. La Voix des Sans Voix 6 Bulletin d’information n° 062 Lâche assassinat de M. Jacques KAZADI MBAYO, propriétaire des établissements Jacques Business, dans la commune de Kintambo Vendredi 23 avril 2010, des tirs nourris sont entendus, vers 21h00 et il est fait état de l’assassinat par des hommes armés, de monsieur Jacques KAZADI MBAYO, homme d’affaires, propriétaire des établissements « Jacques Business ». En effet, voulant répondre à un appel téléphonique en provenance d’un ami, M. Jacques KAZADI MBAYO, au volant de la jeep de marque Infinitif de couleur grise a été intercepté au croisement des avenues Kivu et Bangala ya Mabele, près du celèbre Bar Dekindar, dans la commune de Kintambo, à Kinshasa, par un groupe d’hommes armés non autrement identifiés. Ces derniers qui apparemment, voulaient s’entretenir avec lui l’ont stoppé et sans aucune sommation, l’un d’eux lui a tiré à bout portant une balle au front et l’autre lui a criblé trois balles dont deux au niveau du cœur et la dernière à la main gauche. Acheminé d’urgence à la Clinique Ngaliema par des personnes accourues sur le lieu, M. Jacques KAZADI MBAYO succombe en cours de route et son corps a été gardé à la morgue de la Clinique Ngaliema. M. Claude KOLOKADI des établissements SHOLOK arrêté sur ordre du directeur de cabinet du ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants Mercredi 28 avril 2010, M. Claude KOLOKADI SHONDA, propriétaire des établissements SHOLOK à Kisnhasa/Ngaliema est appréhendé au moment où il se rend au ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants sis commune de Ngaliema pour y rencontrer le colonel MATUTEZUELA, Directeur de cabinet dudit ministère, sur proposition d’un officier supérieur militaire, Avocat Général de la République, afin de voir comment régler à l’amiable sa créance. A son arrivée sur les lieux, M. Claude KOLOKADI SHONDA, serait idenfié par le directeur de cabinet qui l’appelle par son nom et ce, avant d’ordonner par la même occasion à ses services de se saisir de la victime. Par la suite, il est conduit manu militari au cachot de l’Auditorat Militaire de Garnison de Ngaliema où il est placé en détention. Jeudi 28 avril 2010, vers 13h00, M. Claude KOLOKADI SHONDA est transféré au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kisnhasa (CPRK), rebaptisé Prison Centrale de Makala), pavillon 4. Il lui est reproché d’avoir fait outrage au ministre de la défense nationale et des anciens combattants, monsieur Charles MWANDO NSIMBA, et cela, par le simple fait d’avoir adressé plusieurs correspondances aux autorités congolaises pour réclamer le paiement de la dette des produits alimentaires réquisitionnés par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) en 1997. La victime demeure en détention sans autre forme de procès. Enlèvement de M. Blaise BOLEMBA NGUNDA et tracasseries contre M. MULONGO NKULU, proche de M. KOLOKADI SHONDA en détention à la prison centrale de Makala Jeudi 06 mai 2010, vers 5h45, monsieur Blaise BOLEMBA NGUNDA, chauffeur du député national Jean-Claude Vuemba et originaire de la province de l’Equateur, domicilié sur avenue Kitega, dans la commune de Lingwala a fait l’objet d’enlèvement de la part d’un groupe de quelque sept (7) personnes en civil, dont une munie d’une arme et en pantalon militaire de la Garde République (GR) et en T-shirt de couleur noire. M. Blaise BOLEMBA NGUNDA est enlevé au moment où il s’apprêtait à prendre son bain. Les ravisseurs l’ont immédiatement saisi et menotté ses mains avant de l’embarquer à bord de leur jeep. M. André BOLEMBA NGUNDA, frère ainé de la victime qui voulait s’interposer et s’enquérir de la situation a été battu par les hommes armés et blessé au menton par un coup de crosse d’un fusil. La victime est acheminée vers une destination inconnue. Deux semaines plus tard, la famille aurait appris que M. Blaise BOLEMBA NGUNDA serait gardé dans un cachot au camp militaire GR Tshatshi où sa vie serait en danger. Sur un autre registre, la VSV est saisie de la persécution dont fait l’objet, depuis quelque temps, monsieur MULONGO NKULU, beau-frère de monsieur KOLOKADI SHONDA, propriétaire des Etablissements Sholok, en détention à la Prison Centrale de Makala. Un mandat d’amener lui a été adressé, en date du samedi 22 mai 2010, par l’Auditorat Militaire de Garnison de Ngaliema. Terrassé par la maladie et la paralysie, M. KOLOKADI SHONDA avait, par procuration, mandaté M. MULONGO NKULU de mener des démarches en son nom aux fins de rentrer dans ses droits. Il serait reproché à M. KOLOKADI SHONDA et son beau-frère d’avoir dénoncé le détournement au ministère de la Défense Nationale et des Anciens Combattants des créances du premier cité. La Voix des Sans Voix 7 Bulletin d’information n° 062 DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS La Garde Républicaine (GR) inflige, torture et menace la population à Masina/Kinshasa, quartier Matadi Mardi 02 février 2010, monsieur ALENGI Dieu, âgé de 32 ans, marié et père d’une fillette de 5 mois a fait l’objet des sévices corporels, menaces et intimidations de la part des militaires de la GR, curieusement impliqués au bornage de la concession par la Régie des Voies Ariennes (RVA) à l’aide des poteaux revêtis des treillis et fils barbelés. M. ALENGI Dieu se tenait débout dans la parcelle familiale au moment où des mamans du quartier manifestaient pacifiquement par des cris de protestation adressés aux agents commis anarchiquement à l’opération du bornage par la Régie de voies aériennes. Cette entreprise publique cherche de temps à autre sans titre ni droit, à spolier la concession légalement lotie et occupée par la population. Sur ces entrefaites, un lieutenant de la GR répondant au nom de MANEX a réagi immédiatement en infligeant des coups de crosse à la nuque et au dos de M. ALENGI Dieu, furieusement tabassé. Le jeune homme a été aussitôt enlevé et acheminé à l’Aéroport de N’djili, dans la concession de Air Force où d’autres coups lui ont été administrés. La victime est restée exposée aux intempéries pendant toute la pluie qui s’est abattue sur la ville de Kinshasa jusqu’à 17h00, l’heure à laquelle lieutenant MANEX lui a intimé l’ordre de vider rapidement les lieux en courrant. Sur le même registre, il convient également de relever que de nombreux cas d’arrestations arbitraires, de menaces de mort et même de viol ont été déplorés dans la même période. Le lotissement du quartier Matadi à Kinshasa/Masina par les ministres des Affaires Foncières qui se sont succédés est l’aboutissement de la volonté exprimée par feu Président de la République, monsieur Laurent Désiré KABILA pour mettre fin à l’insécurité qui avait élu domicile dans cette partie de la capitale jadis inhabité où l’on retrouvait souvent des cadavres de temps à autre. RDCongo : Parlementaires et députés provinciaux victimisés dans l’exercice de leurs fonctions En mars 2010, monsieur PEMBE BASA, agent de l’Etat au Service de l’Urbanisme et Habitat dans la province du Kasaï Occidental est décédé de par manque de moyens financiers susceptibles de l’aider à subvenir à ses besoins vitaux notamment les soins médicaux. Cette situation résulte de l’impaiement depuis septembre 2009, dont les fonctionnaires et agents de l’Etat du territoire de Dekese dans la province du Kasaï Occidental sont victimes de la part du gouverneur Trésor KAPUKU pendant sept (7) mois de gel des salaires. Ce contexte difficile était consécutif à une décision du précité gouverneur de la province qui aurait reçu l’injonction de l’honorable Evariste BOSHAB MABUJ, Président de l’Assemblée Nationale et élu de Mweka. Ce dernier n’aurait pas toléré que Docteur TABOUL KONGOLO, originaire de la même contrée soit passé à tabac par un groupe d’individus à Dekese. Tout est parti d’un soulèvement orchestré par un groupe de jeunes de Dekese contre M. Jaboul KONGOLO, médecin-chef de zone de santé de Dekese y affecté par le gouvernement provincial du Kasaï Occidental. Pour cause, certains jeunes de Dekese reprocheraient au médecin l’incompétence, la mégestion, le manque de considération vis-à-vis des agents locaux de santé ainsi que le détournement des fonds. Invité par certains habitants à se mettre momentanément à l’abri pour sa sécurité, Dr Jaboul KONGOLO se serait résolu de faire appel aux agents de la police du Commissariat de Dekese pour assurer sa protection. Arrivés sur place, les policiers se sont mis à tirer de balle en l’air et à bout portant. Le bilan fait état de la désertion de la cité par plusieurs habitants et une personne non autrement identifiée, blessée par balle à la jambe gauche. En réaction à cette escalade de répression policière, quelques habitants de Dekese auraient passé à tabac, un des policiers et le médecin Jaboul KONGOLO. Informé de la situation, M. Trésor KAPUKU, gouverneur du Kasaï Occidental aurait chargé l’Admi- nistrateur du Territoire de Dekese, monsieur Jean LUMALIZA de mener une enquête en vue d’établir des responsabilités. Les conclusions du rapport envoyé aux autorités provinciales et une plainte déposée pour les faits ci-haut, au Parquet Général de Kananga par Dr Jadoul KONGOLO, demeurent sans suite. En lieu et place des poursuites judiciaires à l’endroit des présumés: coupables et commanditaires, le gouverneur de la province a pris la décision verbale en ordonnant à la Banque Centrale, succursale de Kananga, le gel systématique des salaires de plus de trois cent vingt (320) fonctionnaires et agents de l’Etat du Territoire de Dekese dont l’enveloppe salariale s’élèverait à plus de 12000 0000 FC (soit environ 16 500,00 USD) le mois. Les conséquences néfastes qui en résultent sont inhumaines. C’est le cas, entre autres, du retour de deux cent treize (213) étudiants originaires du Territoire de Dekese, de Kananga vers leur territoire d’origine à cause du non paiement des frais académiques consécutivement à l’impaiement de salaires dont leurs parents font l’objet. La Voix des Sans Voix 8 Bulletin d’information n° 062 Gel de salaire des 320 agents de l’Etat à Dekese : la victimisation continue Depuis septembre 2009, des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat du territoire de Dekese, province du Kasaï Occidental ont totalisé huit mois de gel de leurs salaires sur ordre de monsieur Trésor Kapuku, gouverneur de province. Tout est parti d’un soulèvement orchestré par un groupe de jeunes de Dekese contre monsieur Jadoul Kongolo, médecin chef de zone de santé de Dekese affecté par le gouvernement provincial du Kasaï Occidental. Pour cause, certains jeunes de Dekese reprocheraient au médecin l’incompétence, la mégestion, le manque de considération visà-vis des agents de santé et le détournement des fonds. Invité par certains habitants à se mettre momentanément à l’abri pour sa sécurité, Dr Jadoul Kongolo se serait résolu de faire appel aux agents de la police du Commissariat de Dekese pour assurer sa protection. Arrivés sur place, les policiers se sont mis à tirer de balle en l’air et à bout portant. Le bilan de ces tirs fait état de la désertion de la cité par plusieurs de ses habitants et une personne, non autrement identifiée, blessée par balle à la jambe gauche. En réaction à cette escalade de répression policière, quelques habitants de Dekese auraient passé à tabac un des policiers et le médecin Jadoul Kongolo qui aurait perdu l’œil gauche. Informé de la situation, monsieur Trésor Kapuku, gouverneur de la province du Kasaï Occidental, aurait chargé l’Administrateur du Territoire de Dekese, monsieur Jean Lumaliza de mener une enquête en vue d’établir les responsabilités. Les conclusions du rapport envoyé aux autorités provinciales et une plainte déposée, pour les faits ci-haut, au parquet général de Kananga par Dr Jadoul Kongolo demeurent sans suite. En lieu et place des poursuites judiciaires à l’endroit des présumés coupables et commanditaires cités dans le rapport de l’Administrateur du Territoire, le gouverneur de province a pris la décision verbale d’un suicide collectif en ordonnant, à la succursale de Kananga de la Banque Centrale du Congo, le gel systématique des salaires de plus de trois cent vingt (320) fonctionnaires et agents de l’Etat du Territoire de Dekese, dont l’enveloppe salariale s’élèverait à plus de 12 000 0000 FC (soit environ 16500 USD) le mois, et ce, sous de fallacieux prétexte d’insécurité dans le territoire de Dekese. Depuis septembre 2009, les fonctionnaires et agents de l’Etat du territoire Dekese, responsables de familles ont totalisé huit mois d’impaiement de leurs salaires. A ce jour, les conséquences néfastes qui en résultent sont inhumaines. C’est le cas, entre autres, du retour de deux cent treize (213) étudiants originaires du territoire de Dekese, de Kananga vers leur territoire d’origine à cause de non paiement des frais académiques consécutivement à l’impaiement de salaires dont leurs parents font l’objet. En outre, il est fait état de la mort de neuf fonctionnaires et agents de l’Etat ainsi que des membres de leurs familles par manque de moyens financiers pour subvenir aux besoins vitaux, notamment les soins médicaux. A titre illustratif, ci-après, les cas de décès: monsieur Pembe Basa, agent de l’Etat au service de l’Urbanisme et Habitat, mort en mars 2010 ; monsieur Bampembe Bakita Léon, agent de l’Etat au service de Santé ; monsieur Iyake, agent de l’Etat au service des Finances. La solution à ce problème de gel de salaire serait conditionnée par la désignation d’un comptable d’Etat en remplacement de l’ancien comptable, monsieur BELEMBE ISONGO, détenu à la Prison Centrale de Kananga pour présomption de détournement de fonds. Eu égard au caractère arbitraire du gel salarial et la précarité des conditions de vie frappant les familles des fonctionnaires et agents de l’Etat du territoire de Dekese, la VSV exige : - Le dégel immédiat par le gouverneur de province, M. Trésor Kapuku, de salaires des 320 fonctionnaires et agents de l’Etat victimisés ; - La restitution au Trésor public de la totalité du montant de gel salarial pour la réaffectation à la paie des 320 fonctionnaires et agents de l’Etat ; - La saisine d’office par l’Assemblée provinciale au travers d’une motion de déchéance contre M. Trésor Kapuku pour la violation gravissime des droits sociaux et économiques des fonctionnaires et agents de l’Etat, alors qu’il a l’obligation d’œuvrer pour leurs protection et promotion ; - La mise en place d’une commission d’enquête indépendante ad hoc afin de faire toute la lumière sur l’affaire, d’établir les responsabilités en vue de poursuivre en justice les personnes mises en cause et les sanctionner conformément à la loi et d’indemniser les victimes ou de leurs membres de famille pour les préjudices subis. A la suite des actions initiées et menées par la VSV auprès des autorités des gouvernements central et provincial, les agents et fonctionnaires de l’Etat du territoire de Dekese ont pu percevoir les arriérés de leurs salaires indûment bloqués sur ordre du gouverneur de la province du Kasaï Occidental. La Voix des Sans Voix 9 Bulletin d’information n° 062 Recrudescence de violence contre les équipes RDCongolaises dans les stades africains A travers son communiqué de presse N° 028/RDC/CD/2010, la Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV) exprime ses préoccupations consécutives au déferlement d’actes de violence dans les stades de certains pays africains contre les joueurs RDCongolais, principalement ceux de l’équipe du Tout Puissant Mazembe (TP Mazembe) et de l’Association Sportive Vita Club (AS V. Club). En effet, lors du match retour dimanche 09 mai 2010 de la 8ème des finales de la 7ème coupe de la Confédération Africaine de Football entre l’AS V. Club de la RDCongo et l’équipe nigériane Enyimba FC à Aba, au sud du Nigeria, des officiels, joueurs, journalistes reporters, cameraman, encadreurs techniques, dirigeants de l’équipe AS V. Club et autres membres de la délégation RDCongolaise ont été molestés par les supporters nigérians, et ce, avant le début du match, retardé de vingt minutes. Les officiels RDCongolais, installés dans une tribune d’honneur aux côtés du gouverneur de la ville d’Aba, ont été molestés au vu et au su de l’autorité nigériane présente en ce lieu. Une vingtaine de policiers commise à la sécurité du stade Enyimba aurait fait semblant d’empêcher l’agression sans pour autant dissuader les supporters nigérians à commettre leur forfait. Les informations parvenues à la VSV indiquent que ces policiers ont appuyé malicieusement l’action menée par la foule des supporters nigérians visiblement hostile aux ressortissants RDCongolais présents au stade. Parmi ceux qui sont tombés victimes de la barbarie, il y a lieu de citer, à titre illustratif, mon- sieur Aboubacar Watara (directeur technique de V. Club) qui a reçu un coup de crosse de fusil à la tête, deux téléphones cellulaires arrachés par les assaillants, lesquels lui ont vidé ses poches en emportant son argent (en devises américaines et en monnaie locale nigériane, le naira) ; monsieur Do Grégoire Ediba Elonga, Directeur Général, faisant office de Secrétaire Général de la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) a reçu un coup à l’œil droit au niveau de l’arcade sourcilière et la septième (7ème) côte fracturée ; deux envoyés spéciaux et journalistes de Digital Congo, en l’occurrence, messieurs Papy Ali Kumba Kisaka et Jean Louis Kapend s’en sont sortis l’un avec des lésions au bras droit et l’autre séquestré dans un local du stade pendant quelques minutes. Leur caméra de service emporté. Les joueurs de V. Club comme Nelson Lukong, Mbangi Ndaya, Chico Bafuta, Pambani Makiadi, Romaric Rogombe, Serge Lofo, Ebunga Ndaya… ont payé aussi les frais de la furie manifeste des supporters nigérians. La colonie RDCongolaise vivant au Nigeria qui a effectué le déplacement jusqu’à Aba a été auparavant « installée et isolée » intentionnellement dans une partie du pourtour du stade avec injonction de ne pas chanter, crier ni soutenir l’équipe V. Clubienne. Leurs téléphones auraient été confisqués pour éviter tout contact avec l’extérieur. Il ya lieu de noter que la veille, samedi 08 mai 2010, les joueurs de V. Club ont été empêchés d’accéder à l’aire du jeu pour effectuer la reconnaissance du terrain, tel que le prévoit le règlement de la CAF. Sur le même volet, il sied de re- lever l’injustice dont a fait l’objet l’équipe du Tout-Puissant Mazembe à Kigali, au Rwanda, samedi 22 mai 2010, lors de son match retour contre l’équipe de l’Armée Patriotique Rwandaise (APR) au stade Amahoro. Après égalisation par TP Mazembe (1-1) à la 36ème minute de la première mi-temps, l’arbitre a invalidé le but de l’équipe RDCongolaise en vue de favoriser l’équipe rwandaise qui, sur le plan de goal average, était ainsi en position de disqualification car le TP Mazembe avait +8 contre +4 à l’APR. Un des joueurs RDCongolais de TP Mazembe, monsieur Trésor Mputu qui voulait réclamer auprès de l’arbitre s’est vu attribuer un carton rouge sans aucun management. Révoltés par l’arbitraire, les joueurs RDCongolais ont préféré arrêter de jouer ; ils ont été obligés, par les autorités rwandaises, de quitter, illico presto, le territoire rwandais. La VSV condamne le comportement « hooliganesque » des supporters nigérians réputés récidivistes et rwandais ainsi que l’indifférence des officiels. Aussi, la VSV invite les encadreurs et dirigeants sportifs de tout mettre en œuvre afin de véhiculer des messages de fair-play et de convivialité, de non violence en direction des populations et supporters au niveau local, national, régional et international. Somme toute, la VSV invite, par conséquent, les dirigeants de la CAF de diligenter une enquête indépendante sur les incidents survenus à Kigali et à Aba afin d’établir les responsabilités des parties mises en cause en vue de les sanctionner et les obliger à réparer tous les préjudices. La Voix des Sans Voix 10 Bulletin d’information n° 062 PROCESSUS POLITIQUE EN RDCONGO CENI : l’exclusion de la Société Civile, un déficit de garanties au processus électoral en RDCongo Vendredi 07 mai 2010, a eu lieu l’adoption de la loi portant création, organisation des élections et fonctionnement de la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI) par l’Assemblée Nationale de la RDCongo. Cependant, force est de relever les divergences profondes apparues lors des travaux de la Commission paritaire entre les deux chambres, le Sénat et l’Assemblée Nationale. Cette dernière a exclu la Société Civile de la composition de la CENI en maintenant à sept (7) l’effectif de membres de cette institution d’appui à la démocratie. Personne n’ignore le rôle combien important joué par la Société Civile dans la lutte en faveur de la démocratie et de l’avènement d’un Etat de droit en RDCongo. Son exclusion de la CENI est la conséquence logique de la politisation de la « Société Civile » par la classe politique à des fins partisanes. Et ce, aux risques d’engendrer de graves conséquences, notamment le manque d’indépendance, de neutralité ou d’impartialité dans l’exercice de sa mission, et, ainsi, favoriser la tricherie ou la fraude aux élections prochaines. L’opinion s’insurge contre la création par la classe politique d’une Société Civile colorée, utilisée abusivement, ces dernières années, pour le besoin de la cause, afin de desservir, discréditer et d’exclure « intelligemment » la Vraie Société Civile, fidèle aux idéaux universels positifs aux côtés de la population RDCongolaise, longtemps assoiffée de la démocratie, de la bonne gouvernance, bref d’un Etat de droit. Beaucoup d’observateurs constatent, non sans étonnement, le paradoxe anachronique de la survivance de la Commission Electorale Indépendante (CEI) à quelques mois d’élections prévues en 2011, alors que cette institution, mise en place par la loi n°04/009/ du 05 juin 2004, en application de la Constitution de la Transition, aujourd’hui abrogée, continue de gérer sans assise légale et par défi le processus électoral, jusqu’à ce jour, avec, entre autres, les opérations de révision du fichier électoral en violation de la Constitution de la république, actuellement en vigueur. En plus, des allégations de mauvaise gestion et d’indélicatesses financières qui pèseraient sur la CEI, et sont à la base de la paralysie administrative, opérationnelle et la crise observées au sommet de cette institution sont de nature à conduire à la compromission et à l’entrave sans précédent de l’avenir de la démocratie en RDCongo. Il est à craindre que l’exclusion de la Société Civile de la CENI ne soit une manœuvre visant à maintenir une mainmise des hommes politiques pour le contrôle de l’appareil électoral et, partant, de tout le processus politique en RDCongo afin de conserver à tout prix le pouvoir et de ravaler davantage la population dans la misère et la pauvreté. Terreur à l’Assemblée Nationale en RDCongo Mercredi 19 mai 2010, la terreur est orchestrée à l’Assemblée Nationale, par le gouvernement RDCongolais par l’instrumentalisation des partisans du parti politique « Parti Lumumbiste Unifié (PALU) » auquel appartient le Premier Ministre, monsieur Adolphe MUZITO. De prime abord, vendredi 14 mai 2010, le bureau de l’Assemblée Nationale a reçu une motion de censure signée, à l’initiative du député Jean-Lucien BUSSA TONGBA de l’opposition, par des députés nationaux, toutes tendances confondues, contre le gouvernement MUZITO II. Réunis, mercredi 19 mai 2010, au Palais du Peuple, siège de l’Assemblée Nationale en vue de pro- céder à l’examen de la motion de censure, les députés nationaux ont été surpris d’être envahis par des foules furieuses des partisans violents et acharnés du PALU venus, certains à bord de plusieurs véhicules pris en location, soutenir le Premier Ministre et empêcher coûte que coûte le vote en faveur de la motion de censure contre le gouvernement dirigé par un de leur. Plusieurs personnes et personnalités dont le Président de l’Assemblée Nationale, monsieur Evariste BOSHAB ont fait l’objet de bousculades de la part de partisans déchaînés du PALU qui ont même causé des dégâts matériels à l’Assemblée Nationale. En outre, des députés nationaux, signataires de la motion auraient fait l’objet de menaces de la part des services de sécurité en vue de les contraindre à retirer leurs signatures ou à les renier en plénière. Plusieurs autres auraient été corrompus pour le même motif. Bien qu’ayant réussi dans tous ses stratagèmes, le gouvernement a jugé bon d’instrumentaliser les partisans du PALU pour perturber le climat de travail et le fonctionnement normal de l’Assemblée Nationale. De telles pratiques frisant le gangstérisme politique ne riment guère avec la démocratie et ne contribuent nullement à la consolidation de la jeune démocratie RDCongolaise. Pour l’opinion nationale, il est plus que temps de mettre fin à l’intolérance politique, au non respect de la liberté d’opinion et à tout comLa Voix des Sans Voix 11 Bulletin d’information n° 062 portement susceptible de mettre en péril la démocratie en RDCongo. Point n’est besoin de rappeler aux dirigeants RDCongolais que sous d’autres cieux un homme d’Etat est celui qui est capable de renoncer à ses propres intérêts, à la course effrénée au pouvoir pour son honneur, sa dignité et l’intérêt supérieur de la nation. Ce qui s’est passé à l’Assemblée Nationale ressemble à la situation de l’Assemblée Provinciale du Katanga, où des militantes et militants ainsi que d’autres milices du parti politique Union des Nationalistes et Fédéralistes du Congo « UNAFEC », dont monsieur Gabriel KYUNGU WA KUMWANZA, Président de l’Assemblée Provinciale est le Président, ont agressé et passé à tabac quatre (4) députés provinciaux. entraver le fonctionnement d’une institution. D’aucuns se demandent si le gouvernement, la police et les services de sécurité auraient agi de la même manière si c’était les partisans d’un parti politique de l’opposition sans qu’il y ait bain de sang ou mort d’hommes. Le spectacle désolant auquel a été livrée l’opinion nationale et internationale semble être érigée en pratique quotidienne du gouvernement national, des exécutifs provinciaux et des bureaux des Assemblées Provinciales qui n’hésitent pas à instrumentaliser des membres de leurs formations politiques, des députés, et ce, chaque fois que les questions sensibles sont inscrites à l’ordre du jour des plénières de l’Assemblée Nationale et des Assemblées Provinciales. rendre le tablier afin de permettre à la justice de se saisir du dossier et d’enquêter sur ces allégations. En définitive, les autorités RDCongolaises devraient cesser d’instrumentaliser la police et les services de sécurité pour servir des intérêts égoïstes et inavoués. La VSV demande à l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie, l’Union Interparlementaire… de diligenter une enquête indépendante sur les graves incidents survenus, mercredi 19 mai 2010, à l’Assemblée Nationale de la RDCongo en vue de sanctionner les coupables et les commanditaires des diverses entraves empêchant le bon fonctionnement du Parlement RDCongolais afin de permettre à ce dernier de fonctionner conformément aux standards parlementaires du monde (indépendance…). L’opinion craint que les autres Assemblées Provinciales ne puissent être contaminées par cette gangrène où chaque parti politique serait amené à faire recours à ses membres et autres miliciens pour Aussi, face aux allégations gravissimes (fondées ou pas) d’enrichissement illicite répandues au sein de l’opinion nationale dont il est accusé, le Premier Ministre, M. Adolphe MUZITO ferait mieux de La VSV interpelle l’opposition RDCongolaise pour qu’elle mette, dorénavant, du sérieux dans son travail et d’éviter les coups de théâtre lors des plénières de l’Assemblée Nationale. REVUE DE QUELQUES ACTIVITES DE LA VSV Pour assurer la promotion et la défense des droits humains en RDCongo aux fins de contribuer à l’édification d’un Etat de droit et à la consolidation de la démocratie, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a réalisé, de février à mai 2010, les activités ci-après : 1. Sensibilisation et mobilisation aux droits de l’homme et à la démocratie · Vendredi 02 avril 2010, la VSV en collaboration avec l’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) basé en République du Congo organise à son siège un point de presse sur le thème « Restitution du 5ème Congrès ordinaire de l’Union Interafricaine des droits de l’homme, UIDH tenu à Ouagadougou, Burkina Faso du 18 au 20 mars 2010 ». · Samedi 17 avril 2010, la VSV participe au lancement de l’Entité de Liaison des droits humains organisé par le Ministère de la Justice et des Droits Humains. Le meeting a lieu au CEPAS à Kinshasa/Gombe · Dimanche 18 avril 2010, la VSV prend part à la réunion de la délégation du Conseil de Sécurité en mission à Kinshasa, RDC. Au menu de la rencontre se trouve la situation socio-politique et des droits de l’homme, de la paix et surtout de la sécurité. · Le même jour dans la soirée, la VSV par le biais de M. Floribert CHEBEYA BAHIZIRE participe au dîner de travail organisé par l’Ambassade du Canada à Kinshasa à l’occasion de la visite de la Gouverneure Générale du Canada, madame Michaelle Jean. L’objet de la rencontre est l’échange sur la situation des droits de l’homme. · Jeudi 29 avril 2010, la VSV fait devant la presse la restitution du monitoring sur l’impact du travail des parlementaires et députés provinciaux en RDCongo. La restitution a lieu au siège de la VSV. · Dimanche le 02 mai 2010, la VSV reçoit à son siège une délégation du département d’Etat des USA. Au menu de la rencontre réside la situation politique, économique et des enfants dans les mines. · Jeudi 06 mai 2010, la VSV tient un point de presse à son siège pour dénoncer et condamner le gel des salaires de trois cent vingt (320) fonctionnaires de l’Etat du territoire de Dekese, province du Kasaï Occidental. · Vendredi 07 mai 2010, la VSV reçoit à son siège le 1er Secrétaire d’Ambassade des Pays-Bas. L’échange tourne autour de la situation des droits de l’homme en RDCongo. · Mardi 11 mai 2010, madame La Voix des Sans Voix 12 Bulletin d’information n° 062 REVUE DE QUELQUES ACTIVITES DE LA VSV Christelle de l’Ambassade Britannique visite la VSV à son siège et s’informe sur le programme de la VSV relatif à l’accueil, information et observation des congolais expulsés d’Europe et d’ailleurs. 2. Monitoring sur les violations des droits humains et actions de lobbying auprès des autorités publiques, nationales et internationales Pendant la période sous examen, plusieurs missions d’enquêtes et d’investigations pour vérifier et documenter les violations des droits humains ont été menées par la VSV. Les conclusions de ces enquêtes ont été rendues publiques à travers la diffusion de vingt-neuf (29) communiqués de presse, trois cent nonante et un (391) lettres d’informations et/ou de pression adressées aux autorités congolaises et aux missions diplomatiques et organismes des Nations-Unies installés en RDCongo, la tenue des conférences de presse. La VSV a également eu des échanges téléphoniques et des entrevues de tête à tête avec les autorités congolaises et les diplomates en faveur des victimes de violations des droits humains. La VSV a mené des actions de lobbying à l’extérieur de la RDCongo. C’est ainsi que monsieur Floribert CHEBEYA BAHIZIRE, Directeur Exécutif a effectué une mission de lobbying en Suisse, Belgique, Allemagne et France du 23 février au 10 mars 2010 et à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) à Banjul, République de Gambie. Le lobbying à l’extérieur du pays s’est effectué particulièrement aux ministères des Affaires Etrangères des pays étrangers notamment ceux de Belgique, France, Suisse et Allemagne. Au niveau du continent africain, la VSV a participé à la CADHP où le représentant de l’organisation a du conférer avec les délégués des Etats auprès de cette institution du continent. 3. Visites des prisons et autres lieux de détention. Dans le but de vérifier les conditions et la régularité de détention, durant la période allant de février à mai 2010, la VSV a visité ou s’est informée des cas de violations des droits humains dans les prisons et les cachots ci-après : - la prison centrale de Makala - la prison de Kasongo Lunda (Bandundu) - les cachots de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR) situés en face de la Primature et sur l’avenue du Haut Commandement - le cachot de l’Etat-Major des renseignements militaires (ex DEMIAP) - Le cachot des services spéciaux de la police. Les visites ont permis d’apporter un réconfort moral aux victimes des violations des droits humains privées de liberté. La VSV a en outre rendu visite aux proches des victimes pour les réconforter moralement et les encourager. DISONS NON A LA CORRUPTION, A LA CONCUSSION ET AUX DETOURNEMENTS DES DENIERS PUBLICS DE LA RDCONGO La Voix des Sans Voix 13 Bulletin d’information n° 062 La Voix des Sans Voix 14 DISONS NON A LA CORRUPTION, A LA CONCUSSION ET AUX DETOURNEMENTS DES DENIERS PUBLICS DE LA RDCONGO