Bulletin n° 062 - La Voix des Sans Voix

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Bulletin n° 062 - La Voix des Sans Voix
B.P. 11.445 Kinshasa I R.D. CONGO (Ex-Zaïre)
TEL : 243 (0)998 322 387
E-mail: [email protected] & [email protected] - Site Web : www.vsv-rdc.com
BULLETIN
Bureau : Avenue des Ecuries n° 3858 (entre Kintambo et Séminaire Jean 23)
Quartier Joli Parc, Commune de Ngaliema /Kinshasa
R . D . C O N G O (Ex-Zaïre)
D’ I N F O R M A T I O N
POUR LA DEFENSE ET LA PROMOTION DES DROITS HUMAINS
N° 062 FÉVRIER - MARS - AVRIL - MAI 2010
PAS DE DEMOCRATIE SANS
LE RESPECT DE LA LIBERTE
DE LA PRESSE
Ont collaboré à la réalisation de ce rapport :
Peter Ntumba Mukulu, Dolly Ibefo Mbunga, Floribert Chebeya Bahizire, Rostin Manketa
Nkwahata, Honoré Kapuku Mushila, Timothé Dikuiza Benze, Fidèle Bazana Edadi, Lucrèce
Bawukabio Matondo, Justin Chiba Sengey, Léon Kasongo Omasumbu.
Bulletin d’information n° 062
VIOLATION DES DROITS CIVILS ET POLITIQUES
ATTEINTE À LA LIBERTE DE LA PRESSE
Le directeur de publication du quotidien «Le journal» transféré au CPRK
Mardi 13 avril 2010, monsieur
Jullson Eninga, directeur de publication du quotidien « Le Journal »,
paraissant à Kinshasa, RDCongo,
fait l’objet d’arrestation et le
transfert vendredi 16 avril 2010,
au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK, ex
Prison Centrale de Makala). Ces
représailles interviennent après la
fermeture du quotidien depuis le
14 septembre 2009, sur ordre du
ministre de la Communication et
des Médias, monsieur Lambert
Mende Omalanga, porte-parole du
gouvernement de la RDCongo.
En effet, suite à la publication,
dans l’édition n° 748 du 11 septembre 2009, du quotidien « Le
Journal », d’un communiqué tiré
du site internet Africa Time.com
intitulé : « Les FDLR condamnent
l’assassinat des réfugiés rwandais, par l’APR et les FARDC »,
le ministre de la Communication
et des Médias, par sa correspondance référencée M-CM/LMO/
1236/MIN/09 du 14 septembre
2009, a frappé, à titre conservatoire d’interdiction de aparaître le
quotidien « Le Journal ».
Pour le ministre, le communiqué
fait de la propagande du groupe
terroriste dénommé Forces Démocratiques pour la Libération du
Rwanda (FDLR), jetant ainsi le
discrédit et l’opprobre sur les Forces Armées de la RDCongo
(FARDC), engagées dans des
opérations de guerre contre cette
force négative à l’Est du pays.
Quelques jours après cette mesure d’interdiction, l’éditeur du
quotidien « Le Journal », M. Pa-
trice Booto et son directeur de publication, M. Jullson Eninga ont été
invités à deux reprises par l’Avocat
général de la république.
Au moment où les responsables du
quotidien « Le Journal » s’attendaient à la réouverture de leur organe de presse, ils assistent, par
contre, au revers de la médaille. Le
directeur de publication reçoit une
troisième invitation, vendredi 09 avril
2010, l’enjoignant de se présenter
au cabinet de l’Avocat général de
la république, mardi 13 avril 2010,
pour le même dossier. Arrivé sur
les lieux, M. Jullson Eninga est appréhendé et transféré, vendredi 16
avril 2010, au Centre Pénitentiaire
et de Rééducation de Kinshasa
(CPRK, ex Prison centrale de
Makala) où il est placé en détention
au pavillon 8.
Arrestation du technicien de la radio communautaire de Muanda
Lundi 03 mai 2010, monsieur
Etienne LUDILA MALUKA,
technicien à la radio communautaire de Muanda, province du BasCongo fait l’objet d’arrestation
consécutivement à la diffusion,
dimanche 02 mai 2010, à 9h45,
d’une chanson à la radio communautaire de Muanda. Ladite chanson de neuf (9) minutes en langue
portugaise, diffusée lors de la détente musicale à la Radio aurait
contenu des paroles injurieuses à
l’égard de monsieur Edouardo
Dos Santos, Président de l’Angola
et encouragerait « les partisans du
Front de Libération de l’Etat du
Cabinda (FLEC) dans leur vision
de l’indépendance du Cabinda ».
Suivie par plusieurs auditeurs à
Muanda en République Démocratique du Congo (RDCongo), à
Muanda, Soyo et Cabinda en Angola, la chanson a été interrompue après près de 3 minutes sur
demande d’un auditeur qui com-
prend la langue portugaise.
En vue de s’expliquer sur la diffusion de la chanson, messieurs
Etienne LUDILA MALUKA et
MBOLO MAVINGA, directeur
ad interim à la Radio ont été convoqués à l’Agence Nationale des
Renseignements
(ANR)/
Muanda, lundi 03 mai 2010. Après
avoir passé toute la journée dans
les locaux de l’ANR/Muanda, M.
MBOLO MAVINGA a été libéré. Quant à M. Etienne
LUDILA MALUKA, il a été conduit au cachot du Territoire de
Muanda où il a été gardé en détention.
Les étudiants de l’Institut Supérieur de Navigation et de Pêche
et M. Jean Ndombasi, directeur
de la radio qui se sont rendus, ce
mercredi 05 mai 2010, respectivement au Territoire pour réclamer la libération de la victime et
à l’ANR pour la verbalisation ont
appris sur les lieux que M.
Etienne LUDILA MALUKA a été
transféré à l’ANR/Matadi par les
autorités territoriales pour la suite de
l’instruction du dossier, et ce, sans
autre explication sur ce transfert.
La VSV attire l’attention des autorités sur ses craintes quant à la sécurité et l’intégrité physique et psychologique de M. Etienne LUDILA
MALUKA exposé aux risques de
mauvais traitements vu l’intérêt et
l’acheminement précipité de la victime à Matadi.
La VSV demande instamment aux
autorités provinciales du Bas-Congo
de :
- Déférer, dans le délai légal, le dossier de M. Etienne LUDILA
MALUKA vers les instances judiciaires compétentes pour y être
traité en toute impartialité et objectivité ;
- garantir l’intégrité physique et psychologique de M. Etienne LUDILA
MALUKA.
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Bulletin d’information n° 062
La vérité toujours enchaînée à l’issue des procès en RDCongo : cas du
journaliste Didace NAMUJIMBO
A l’occasion du verdict rendu,
mardi 04 mai 2010, par le Tribunal militaire de garnison de Bukavu, province du Sud-Kivu sur
l’affaire assassinat du journaliste
Didace
NAMUJIMBO
MUNYIGARI, la Voix des Sans
Voix pour les Droits de l’Homme
(VSV) exprime, de nouveau, ses
vives inquiétudes relatives aux
parodies de procès ayant pour
seul but d’enchaîner et d’étouffer la manifestation de la vérité
dont pourtant la population
RDCongolaise a besoin.
L’opinion nationale est, une fois
de plus, déçue par le verdict susdit d’autant plus qu’il n’a nullement fait la lumière sur les circonstances réelles et le vrai
mobile de l’assassinat de monsieur Didace NAMUJIMBO.
Pour rappel, monsieur Didace
NAMUJIMBO, journaliste reporter à la radio Okapi/Bukavu
(radio parrainée par la Mission
de l’Organisation des Nations
Unies
en
RDCongo
« MONUC » et la Fondation
suisse Hirondelles), chef-lieu de
la province du Sud-Kivu a été
abattu, vendredi 21 novembre
2008, à Bukavu, vers 21h30, par
un homme armé, non loin de son
domicile alors qu’il rentrait de
son travail.
Dans son communiqué n° 051/
RDC/VSV/CD/2008, la VSV a
relevé que M. Didace
NAMUJIMBO a été abattu dans
les mêmes circonstances que son
collègue de Radio Okapi, monsieur Serge MAHESHE le 13
juin 2007, dont il a couvert le procès. Il aurait également, avant
son assassinat, mené plusieurs
enquêtes et interviews sur la situation d’insécurité à l’Est de la
RDCongo.
Il est étonnant de constater que
toutes les pistes, entre autres, la
curieuse coïncidence entre la recherche d’un ordinateur portable
et la rencontre des tueurs avec
la victime porteuse de l’ordinateur portable recherché, qui
auraient pu conduire à la manifestation de la vérité aient été
banalisées au profit d’une affaire
liée à la détention par la victime
d’un ordinateur portable.
A l’issue du procès, trois (3) personnes ont été condamnées à la
peine de mort. Il s’agit de l’adjudant Oscar, major Seba
TANDEMA et de monsieur
M U S H A M U K A
MASHENGEZI (civil) ; d’autres
prévenus militaires ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de 12 mois à 5 ans.
Il s’agit de Sergent KINI
BAGABO, caporal BAHATI
ZOZO, caporal MABODO
ELENGA, lieutenant MAZONA
KASONGO, adjudant en chef
MULUNGU KAPER ELENGA
et lieutenant SATULUNGU Ro-
ger.
Les procès similaires d’assassinat ci-après ont connu l’étouffement de la vérité. Il s’agit de cas
Serge MAHESHE, Pascal
KABUNGULU KIBEMBI,
Franck NGYKE et son épouse,
Louis BAPUWA MWAMBA,
Bruno KOKO CIRAMBIZA…
à l’issue desquels, la vérité a été
également étouffée.
Force est de relever que la banalisation de la manifestation de
la vérité encourage la commission des actes criminels, vols,
viols, assassinats des paisibles
citoyens sous la barbe des autorités RDCongolaises faisant parfois semblant de compatir avec
les proches et membres de famille des victimes.
L’assujettissement de la justice
ouvre grandement la porte à
l’impunité et aux parodies de procès dont le seul but est de protéger les commanditaires des
meurtres, assassinats de hautes
personnalités, des journalistes,
défenseurs des droits humains et
d’autres RDCongolaises et
RDCongolais.
Réaffirmant l’impossibilité de
rendre justice sans l’éclatement
de la vérité et l’indépendance de
l’appareil judiciaire, la VSV encourage la justice RDCongolaise
à se libérer afin de dire le droit
et appliquer équitablement la loi,
et cela, en toute impartialité.
REPRESSION DES MANIFESTATIONS PACIFIQUES
Treize (13) membres de l’UDPS arrêtés lors de la répression par la Police de
leur marche pacifique à Kinshasa/Gombe
Lundi 12 avril 2010, à Kinshasa/
Gombe, treize (13) membres du
parti politique de l’opposition
« Union pour la Démocratie et le
Progrès Social (UDPS) » ont été
appréhendés par des policiers dépêchés à des fins répressives sur
les lieux de la marche. Celle-ci
avait pour itinéraire l’avenue KasaVubu à son croisement avec l’avenue du commerce jusqu’au RondPoint Victoire, dans la commune de
Kalamu.
Il
s’agit
de :
Raphaël
KAPAMBU ; Président Fédéral/
Tshangu, Clément BEYA, Prési-
dent fédéral/Mont Amba, Raymond MUSANGU ; Aimé-Pierre
BANTU ; Médard IMPATA ;
Etienne ILUNGA ; Cléophas
NGUDIA ; Evariste MBUNGU ;
LISASU EKUTSU ; BETUEDI
Victor ; Joseph BWA MBOSHO ;
MAKENGO TULUMBETE ;
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Bulletin d’information n° 062
Nathanaël
KAMBAYI ;
MBEME MABANKAMA ; Isidore NDONGO ; KAVENA
MBUTAKO ;
MWAMBA
PUNA ;
Augustin
MUKOKOLO ;
John
MUTOMBO ; BONGEYE
Francklin ;
Marcel
TSHISAMBO ;
Alain
MUBENGA KAY ; Jérémy
KALONJI ;
Héribert
NATUMBULA, 1er Vice-Président
Fédéral/Lukunga ;
MANZENGELE Ruffin ; Isidore
DUNGU ; Charles NGONGO,
MWAKA TSUMBU.
Cette marche pacifique avait
comme objectif entre autres :
- Dire non à la tentative de prolongation du mandat du Chef de l’Etat
par le Parlement ;
- Exiger le recensement de la population et l’identification des nationaux avec octroi de la carte nationale d’identité par le ministère de
l’Intérieur ;
- La mise en place de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) par le parlement en
vue d’assurer l’enrôlement pour les
élections 2011.
Les treize (13) victimes ont été
conduites et placées en détention
au camp Lufungula où ils sont soumises aux traitements cruels, inhumains et dégradants et obligées de
couper les herbes qui poussent
dans la Cour Intérieure du terrain
du camp Lufungula, par coupecoupe avant d’obtenir leur libération.
Ils ont recouvré la liberté 24 heures après leur arrestation.
Libération des membres de l’UDPS arrêtés lors de la répression par la
police de la marche pacifique à Kinshasa/Gombe
Mardi 13 avril 2010, quatorze (14)
membres du parti politique de
l’opposition « Union pour la Démocratie et le Progrès Social
(UDPS) ». recouvrent leur liberté.
Il s’agit de messieurs Raphaël
KAPAMBU (Président de la
Fédération de la Tshangu), Pierre
SAMANDA (membre du Comité National), Yves LESAMBO,
(Président du Bureau de l’Assemblée à Funa), Aimé-Pierre
BANTU (membre), Médard
MPATA (Président du « Parlement-Débout » de l’UDPS, place
de la Victoire), Jérémie
KALONJI (membre), Jean-Marie NZUZI (Président du « Parlement-Débout » Marché Central), Brintch BADIBANGA
(Vice-Président du « Parlement
D ébout » Marché Central),
Dieudonné MATADI (membre),
NZINGA NSILULU (membre),
Freddy MBIYA (membre),
ABANGA Henry (membre),
BAELONGADI KABANGU
(membre) et LUMUMBA
TSHISEKEDI (membre du
« Parlement-Débout », Marché
Central).
Les 14 membres de l’UDPS ont
été appréhendés, lundi 12 avril
2010, par des policiers, dépêchés
à des fins répressives, et agissant
sur ordre du colonel Célestin
KANYAMA, commandant po-
lice, district de la Lukunga.
Pour rappel, par sa lettre référencée n° 023/UDPS/FEDKIN/2010
du 30 mars 2010, l’UDPS a informé
au préalable les autorités gouvernementales et de la ville de Kinshasa de l’organisation d’une marche pacifique visant à :
- dire non à toute tentative de prolongation du mandat du Chef de
l’Etat, monsieur Joseph KABILA,
à travers une révision constitutionnelle, par l’Assemblée Nationale et
le Sénat, en violation de l’article
220 de la Constitution, synonyme
de prolongation du pillage du pays,
de la misère et des souffrances du
peuple RDCongolais déjà clochardisé ;
- exiger le recensement de la population et l’identification des nationaux avec octroi de la carte nationale d’identité par le ministère de
l’Intérieur ainsi que la mise en place
rapide de la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI),
par le parlement en vue de l’enrôlement pour les élections de 2011.
L’Hôtel de ville avait convaincu les
responsables de l’UDPS de changer l’itinéraire de la marche, prévue initialement sur le boulevard du
30 juin à Kinshasa/Gombe, pour la
tenir sur l’avenue du Commerce,
commune de Gombe (croisement
avec l’avenue Bokassa), en empruntant l’avenue Kasa-Vubu, jusqu’au Rond-Point Victoire, dans la
commune de Kalamu.
Juste au début de la procession,
vers 10h00, les membres de
l’UDPS ont été surpris par un déploiement massif des forces de la
police qui ont commencé à chasser les journalistes et cameraman
venus couvrir la marche avant de
procéder à l’arrestation des manifestants en commençant par M.
Raphaël KAPAMBU.
Le bilan fait état de plusieurs manifestants blessés et des biens confisqués par des policiers.
Un membre de l’UDPS, qui aurait
reçu un coup à la nuque puis acheminé au Centre Médical de Kinshasa (CMK), aurait succombé des
suites de sa blessure lors de son
transfert à l’Hôpital Général de
Référence de Kinshasa (ex Hôpital Mama Yemo).
Embarqués dans des jeeps de la police, les quatorze (14) militants de
l’UDPS ont été acheminés au
camp Lufungula de la police, dans
la commune de Lingwala.
Poursuivies pour « perturbation de
l’ordre public », les victimes, dépouillées de leurs chaussures, ceintures, téléphones cellulaires et
autres biens personnels ont fait
l’objet d’une audition de 12h00 à
17h00. Les détenus ont été ensuite
jetés dans une cellule surpeuplée,
de 1,5m à 2m, non éclairée, mal
aérée. Obligés de se tenir débout
durant toute la durée de la détention, les 14 membres de l’UDPS y
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Bulletin d’information n° 062
ont été exposés aux moustiques,
punaises, chaleur, odeurs nauséabondes avec contrainte de faire
leurs besoins physiologiques sur
place dans des sachets… à l’instar de quelques autres 106 détenus trouvés sur les lieux et arrêtés
pour d’autres motifs.
Le lendemain, vers 9h30, les membres de l’UDPS sont évacués de
leur cellule par groupe pour effectuer des travaux forcés, consistant
à couper les herbes dans la cour
extérieure du camp Lufungula.
Vers 15h00, les membres de
l’UDPS recouvrent la liberté.
Tous les biens confisqués ont été
restitués à l’exception des drapeaux et banderoles de l’UDPS qui
demeurent gardés au camp
Lufungula.
Arrestation des leaders de l’opposition politique
Samedi 24 avril 2010, des leaders
de l’opposition politique et des
manifestants pacifiques ont fait
l’objet d’une dispersion et d’arrestation sur le boulevard Triomphal
dans la commune de Kasa-Vubu
par des policiers agissant sous ordre du colonel Kanyama, commandant police, district de Lukunga à
Kinshasa, alors que la manifestation se déroulait en dehors de sa
juridiction dans le district de la
Funa.
Par cette manifestation, l’opposition politique RDCongolaise voulait commémorer le vingtième anniversaire de l’ouverture de la
RDCongo au processus démocratique, le 24 avril 1990, par le Maréchal Mobutu Sese Seko.
A travers une correspondance
adressée au gouverneur de la ville
de Kinshasa, monsieur André
KIMBUTA YANGO, le 14 avril
2010, l’Union pour la Nation (UN),
structure de l’opposition politique
RDCongolaise, a au préalable informé l’autorité de la ville sur la
tenue de ladite activité samedi 24
avril 2010.
A la veille, l’autorité urbaine aurait
adressé une lettre à l’opposition
politique portant interdiction de
l’activité pour des « raisons
sécuritaires ».
La même soirée, plusieurs policiers ont été déployés sur les lieux
et le lendemain, tôt dans la matinée, ils se mirent à déboulonner et
démonter la tribune érigée par
l’UN à cet effet.
Quelques responsables de l’opposition politique et des manifestants
qui ont voulu opposer une résis-
tance contre l’arbitraire du pouvoir
en place ont été purement et simplement dispersés et d’autres appréhendés.
Il s’agit notamment du député
Martin FAYULU, député provincial/ville de Kinshasa et Président
de « l’Engagement Citoyen pour le
Développement (ECIDE) » et
monsieur Albert MOLEKA, porteparole et assistant du Président
National du parti politique UDPS,
M. Etienne TSHISEKEDI wa
MULUMBA, ainsi qu’une cinquantaine des manifestants.
Ils sont libérés le même jour dans
la soirée tandis que la cinquantaine
des manifestants appréhendés et
gardés dans divers cachots de la
police, sont libérés deux jours
après.
Pour avoir sensibilisé la population dans un taxi-bus, un « parlementaire
debout » de l’UDPS appréhendé par des officiers des FARDC
Jeudi 06 mai 2010 dans la matinée, de monsieur Jean-Marie
NZUZI SEKIMAMBA, président
du « Parlement-Débout » MarchéCentral du parti politique d’opposition « Union pour la Démocratie
et le Progrès Social (UDPS) » est
interpellé à bord d’un véhicule de
transport en commun par un officier des renseignements, lieutenant
KABAMBA KAPIAMBA Benjamin de l’Etat-Major des Renseignements Militaires des Forces
Armées de la RDCongo (EMDRM-FARDC) agissant sur ordre
d’un officier supérieur des
FARDC, colonel KASONGO du
Comité de Sécurité de l’Etat
(CSE). L’interpellation a eu lieu au
moment où le membre de l’UDPS
sensibilisait la population sur les
enjeux politiques de l’heure dans
un taxi-bus effectuant la ligne Cité
Salongo, commune de Lemba vers
le Marché Central à Kinshasa,
Gombe.
Arrivés au croisement des avenues FUNA et BOKASA dans la
commune de BARUMBU, les
deux officiers FARDC ont fait
descendre de force du taxi-bus le
membre de l’UDPS et l’ont acheminé au sous-commissariat de
Police FUNA II, district de
LUKUNGA, commune de
BARUMBU où M. Jean-Marie
NZUZI a été consigné sous billet
d’écrou signé par lieutenant
KABAMBA KAPIAMBA Benjamin pour « Insultes à la personne
du Chef de l’Etat, Incitation à la
révolte et Diffamation… ».
Les efforts fournis par la VSV pour
obtenir la relaxation de la victime
ont buté au refus du lieutenant
KABAMBA qui a prétexté atten-
dre les consignes venant de son
supérieur, colonel KASONGO, qui
aurait ordonné l’arrestation de la
victime.
Vers 13h00, M. Jean-Marie
NZUZI SEKIMAMBA a été
transféré au commissariat de la
police situé à la maison communale de Barumbu où il a été placé
en détention.
Auparavant, M. Jean-Marie
NZUZI SEKIMAMBA avait été
appréhendé, lundi 12 avril 2010, en
compagnie de treize (13) autres
membres de l’UDPS, par des policiers dépêchés à des fins répressives et agissant sur ordre du colonel Célestin KANYAMA, commandant police, district de la
LUKUNGA pour disperser une
marche pacifique du parti politique
UDPS sur l’avenue Kasa-Vubu,
au croisement avec l’avenue du
La Voix des Sans Voix 5
Bulletin d’information n° 062
Commerce dans la commune de
Gombe. Les quatorze (14) victimes ont été libérées mardi 13 avril
2010.
La VSV fustige avec véhémence
la persistance de la violation du
droit de la population à la liberté
d’opinion et d’expression, et ce, en
violation de la loi référencée 07/
088 du 04 décembre 2007, portant
statut de l’opposition politique, spécialement en son article 15 qui stipulé : « Aucun membre de l’oppo-
sition politique ne peut être enlevé,
interpellé, poursuivi, recherché,
détenu ou jugé en raison de ses
opinions politiques exprimées dans
le respect de la Constitution, des
lois et règlements de
la
RDCongo ».
Répression sanglante du sit-in des fidèles du prophète Paul-Joseph
MUKUNGUBILA MUTOMBO devant l’ex DEMIAP
Mardi 11 mai 2010, vers 14h30, il
est fait état de répression d’un sitin des adeptes de l’ « Eglise du
Seigneur Jésus-Christ » du prophète
Paul
Joseph
MUKUNGUBILA MUTOMBO
par des militaires de l’ex
DEMIAP devant l’Etat-Major des
Renseignements Militaires (EMDRM, ex Détection Militaire des
Activités Anti-Patrie, DEMIAP),
à Kinshasa Kintambo.
Une cinquantaine d’adeptes de l’
« Eglise du Seigneur Jésus Christ »
sont venus solliciter la libération de
leur prophète, monsieur Paul Joseph Mukungubila Mutombo, qui
serait placé en détention à l’ex
DEMIAP suite à des déclarations
faites, à Kinshasa, une semaine
auparavant, sur une chaine de télévision privée où il critiquait le
pouvoir en place en République
Démocratique du Congo
(RDCongo).
Regroupés devant l’entrée principale de l’ex DEMIAP, les adeptes
sont réprimés avec violence par
des militaires de garde de l’ex
DEMIAP, en tirant à bout portant
dans la foule, sans aucune sommation.
Le bilan fait état de plusieurs fidèles arrêtés, des blessés par balles
et de la mort d’un manifestant au
cours de son acheminement par
ses collègues, dans une poussepousse, vers l’hôpital « Ngaliema
Médical Center », situé près du
rond-point Kintambo/Magasin.
Selon les témoins de l’horreur militaire, la fusillade a occasionné une
panique généralisée au sein de la
population jusqu’au niveau de
Kintambo/Magasin.
INSECURITÉ
Proches et membres de famille d’un cadre de l’opposition politique MLC
victimisés par des agents de sécurité
Lundi 19 avril 2010, vers 18H30,
monsieur BEBETO NGOTO
DUDADI TEGU, marié, âgé de
31 ans et gérant de la « M.H » sise
avenue Lubudi, N° 05 bis, quartier
de l’Ecole, Lemba Sous-Région, à
Kisnhasa, a été enlevé devant la
terrasse « M.H » par cinq (5) hommes armés en civil, venus à bord
d’une jeep de marque Toyota
Prado.
Embarqué de force dans la jeep,
sous menaces d’armes à feu, M.
BEBETO NGOTO DUDADI
TEGU a été placé en position allongée dans l’espace situé entre
les sièges devant et arrières puis
immobilisé par les pieds de trois de
ses ravisseurs assis sur le siège
arrière. Ceux-ci lui proféraient des
menaces de mort immédiate au
cas où il refuserait de leur indiquer
l’adresse d’habitation de madame
Marie-Helène BINDA KOLE
MATUMONA, Vice-Présidente
du parti politique « Mouvement de
Libération du Congo, (MLC) » du
sénateur Jean-Pierre BEMBA
GOMBO.
Le lendemain à l’aube vers 5h30,
les ravisseurs de M. BEBETO
NGOTO DUDADI TEGU,
n’ayant reçu de lui aucune indication sur l’adresse exacte de Mme
Marie-Helène BINDA, après concertation en swahili entre eux, ne
savait pas s’il fallait, dans un premier temps, acheminer ou non M.
BEBETO NGOTO DUDADI
TEGU chez le « TZ » avant de
l’abandonner sur le pont Makelele
situé sur l’avenue Kasa-Vubu à la
limite entre les communes de
Bandalungwa et Kintambo, et ce,
après lui avoir arraché ses chaussures neuves (ketch). Le T-shirt
que la victime portait s’est totalement déchiré lors des brutalités et
violences au moment de son embarquement forcé à bord de la jeep
Toyota par des agents de sécurité.
Il sied de relever que quelques
jours avant l’enlèvement de M.
BEBETO NGOTO DUDADI
TEGU, la terrasse « MH » et ses
abords ont connu une série des visites insolites de la part des hommes non autrement identifiés qui
approchaient moyennant même
remise d’au moins, dollars américains deux cent cinquante (USD
250), les habitants des avenues et
barmen de Mme Marie-Helène
BINDA en vue d’obtenir l’adresse
domiciliaire de la propriétaire.
Bourrés des billets de dollars américains, ils en ont fait étalage en
les déposant sur la table en vue
d’épater les barmen.
La Voix des Sans Voix 6
Bulletin d’information n° 062
Lâche assassinat de M. Jacques KAZADI MBAYO, propriétaire des
établissements Jacques Business, dans la commune de Kintambo
Vendredi 23 avril 2010, des tirs
nourris sont entendus, vers 21h00
et il est fait état de l’assassinat par
des hommes armés, de monsieur
Jacques KAZADI MBAYO,
homme d’affaires, propriétaire des
établissements « Jacques Business ».
En effet, voulant répondre à un
appel téléphonique en provenance
d’un ami, M. Jacques KAZADI
MBAYO, au volant de la jeep de
marque Infinitif de couleur grise a
été intercepté au croisement des
avenues Kivu et Bangala ya
Mabele, près du celèbre Bar
Dekindar, dans la commune de
Kintambo, à Kinshasa, par un
groupe d’hommes armés non
autrement identifiés. Ces derniers
qui apparemment, voulaient s’entretenir avec lui l’ont stoppé et sans
aucune sommation, l’un d’eux lui
a tiré à bout portant une balle au
front et l’autre lui a criblé trois balles dont deux au niveau du cœur
et la dernière à la main gauche.
Acheminé d’urgence à la Clinique
Ngaliema par des personnes accourues sur le lieu, M. Jacques
KAZADI MBAYO succombe en
cours de route et son corps a été
gardé à la morgue de la Clinique
Ngaliema.
M. Claude KOLOKADI des établissements SHOLOK arrêté sur ordre du directeur de
cabinet du ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants
Mercredi 28 avril 2010, M. Claude
KOLOKADI SHONDA, propriétaire des établissements SHOLOK
à Kisnhasa/Ngaliema est appréhendé au moment où il se rend au
ministère de la Défense Nationale
et des Anciens Combattants sis
commune de Ngaliema pour y rencontrer
le
colonel
MATUTEZUELA, Directeur de
cabinet dudit ministère, sur proposition d’un officier supérieur militaire, Avocat Général de la République, afin de voir comment régler à l’amiable sa créance.
A son arrivée sur les lieux, M.
Claude KOLOKADI SHONDA,
serait idenfié par le directeur de
cabinet qui l’appelle par son nom
et ce, avant d’ordonner par la
même occasion à ses services de
se saisir de la victime.
Par la suite, il est conduit manu
militari au cachot de l’Auditorat
Militaire de Garnison de Ngaliema
où il est placé en détention.
Jeudi 28 avril 2010, vers 13h00, M.
Claude KOLOKADI SHONDA
est transféré au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de
Kisnhasa (CPRK), rebaptisé Prison Centrale de Makala), pavillon
4.
Il lui est reproché d’avoir fait
outrage au ministre de la défense
nationale et des anciens combattants,
monsieur
Charles
MWANDO NSIMBA, et cela, par
le simple fait d’avoir adressé plusieurs correspondances aux autorités congolaises pour réclamer le
paiement de la dette des produits
alimentaires réquisitionnés par
l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo
(AFDL) en 1997.
La victime demeure en détention
sans autre forme de procès.
Enlèvement de M. Blaise BOLEMBA NGUNDA et tracasseries contre M.
MULONGO NKULU, proche de M. KOLOKADI SHONDA en détention à
la prison centrale de Makala
Jeudi 06 mai 2010, vers 5h45,
monsieur Blaise BOLEMBA
NGUNDA, chauffeur du député
national Jean-Claude Vuemba et
originaire de la province de l’Equateur, domicilié sur avenue Kitega,
dans la commune de Lingwala a
fait l’objet d’enlèvement de la part
d’un groupe de quelque sept (7)
personnes en civil, dont une munie
d’une arme et en pantalon militaire
de la Garde République (GR) et
en T-shirt de couleur noire. M.
Blaise BOLEMBA NGUNDA est
enlevé au moment où il s’apprêtait à prendre son bain.
Les ravisseurs l’ont immédiatement saisi et menotté ses mains
avant de l’embarquer à bord de
leur jeep.
M.
André
BOLEMBA
NGUNDA, frère ainé de la victime qui voulait s’interposer et
s’enquérir de la situation a été battu
par les hommes armés et blessé
au menton par un coup de crosse
d’un fusil.
La victime est acheminée vers une
destination inconnue.
Deux semaines plus tard, la famille
aurait appris que M. Blaise
BOLEMBA NGUNDA serait
gardé dans un cachot au camp
militaire GR Tshatshi où sa vie serait en danger.
Sur un autre registre, la VSV est
saisie de la persécution dont fait
l’objet, depuis quelque temps, monsieur MULONGO NKULU,
beau-frère
de
monsieur
KOLOKADI SHONDA, propriétaire des Etablissements Sholok, en
détention à la Prison Centrale de
Makala. Un mandat d’amener lui
a été adressé, en date du samedi
22 mai 2010, par l’Auditorat Militaire de Garnison de Ngaliema.
Terrassé par la maladie et la paralysie, M. KOLOKADI SHONDA
avait, par procuration, mandaté M.
MULONGO NKULU de mener
des démarches en son nom aux fins
de rentrer dans ses droits.
Il serait reproché à M.
KOLOKADI SHONDA et son
beau-frère d’avoir dénoncé le détournement au ministère de la Défense Nationale et des Anciens
Combattants des créances du premier cité.
La Voix des Sans Voix 7
Bulletin d’information n° 062
DROITS ECONOMIQUES, SOCIAUX ET CULTURELS
La Garde Républicaine (GR) inflige, torture et menace la
population à Masina/Kinshasa, quartier Matadi
Mardi 02 février 2010, monsieur
ALENGI Dieu, âgé de 32 ans,
marié et père d’une fillette de 5
mois a fait l’objet des sévices corporels, menaces et intimidations de
la part des militaires de la GR, curieusement impliqués au bornage
de la concession par la Régie des
Voies Ariennes (RVA) à l’aide des
poteaux revêtis des treillis et fils
barbelés.
M. ALENGI Dieu se tenait débout
dans la parcelle familiale au moment où des mamans du quartier
manifestaient pacifiquement par
des cris de protestation adressés
aux agents commis anarchiquement à l’opération du bornage par
la Régie de voies aériennes.
Cette entreprise publique cherche
de temps à autre sans titre ni droit,
à spolier la concession légalement
lotie et occupée par la population.
Sur ces entrefaites, un lieutenant
de la GR répondant au nom de
MANEX a réagi immédiatement
en infligeant des coups de crosse
à la nuque et au dos de M.
ALENGI Dieu, furieusement tabassé. Le jeune homme a été aussitôt enlevé et acheminé à l’Aéroport de N’djili, dans la concession
de Air Force où d’autres coups lui
ont été administrés.
La victime est restée exposée aux
intempéries pendant toute la pluie
qui s’est abattue sur la ville de
Kinshasa jusqu’à 17h00, l’heure à
laquelle lieutenant MANEX lui a
intimé l’ordre de vider rapidement
les lieux en courrant.
Sur le même registre, il convient
également de relever que de nombreux cas d’arrestations arbitraires, de menaces de mort et même
de viol ont été déplorés dans la
même période.
Le lotissement du quartier Matadi
à Kinshasa/Masina par les ministres des Affaires Foncières qui se
sont succédés est l’aboutissement
de la volonté exprimée par feu Président de la République, monsieur
Laurent Désiré KABILA pour
mettre fin à l’insécurité qui avait
élu domicile dans cette partie de la
capitale jadis inhabité où l’on retrouvait souvent des cadavres de
temps à autre.
RDCongo : Parlementaires et députés provinciaux victimisés dans l’exercice
de leurs fonctions
En mars 2010, monsieur PEMBE
BASA, agent de l’Etat au Service
de l’Urbanisme et Habitat dans la
province du Kasaï Occidental est
décédé de par manque de moyens
financiers susceptibles de l’aider
à subvenir à ses besoins vitaux notamment les soins médicaux.
Cette situation résulte de
l’impaiement depuis septembre
2009, dont les fonctionnaires et
agents de l’Etat du territoire de
Dekese dans la province du Kasaï Occidental sont victimes de la
part du gouverneur Trésor
KAPUKU pendant sept (7) mois
de gel des salaires.
Ce contexte difficile était consécutif à une décision du précité gouverneur de la province qui aurait
reçu l’injonction de l’honorable
Evariste BOSHAB MABUJ, Président de l’Assemblée Nationale
et élu de Mweka. Ce dernier
n’aurait pas toléré que Docteur
TABOUL KONGOLO, originaire
de la même contrée soit passé à
tabac par un groupe d’individus à
Dekese.
Tout est parti d’un soulèvement
orchestré par un groupe de jeunes
de Dekese contre M. Jaboul
KONGOLO, médecin-chef de
zone de santé de Dekese y affecté
par le gouvernement provincial du
Kasaï Occidental. Pour cause,
certains jeunes de Dekese reprocheraient au médecin l’incompétence, la mégestion, le manque de
considération vis-à-vis des agents
locaux de santé ainsi que le détournement des fonds.
Invité par certains habitants à se
mettre momentanément à l’abri
pour sa sécurité, Dr Jaboul
KONGOLO se serait résolu de
faire appel aux agents de la police
du Commissariat de Dekese pour
assurer sa protection.
Arrivés sur place, les policiers se
sont mis à tirer de balle en l’air et
à bout portant. Le bilan fait état
de la désertion de la cité par plusieurs habitants et une personne
non autrement identifiée, blessée
par balle à la jambe gauche.
En réaction à cette escalade de répression policière, quelques habitants de Dekese auraient passé à
tabac, un des policiers et le médecin Jaboul KONGOLO.
Informé de la situation, M. Trésor
KAPUKU, gouverneur du Kasaï
Occidental aurait chargé l’Admi-
nistrateur du Territoire de Dekese,
monsieur Jean LUMALIZA de
mener une enquête en vue d’établir des responsabilités. Les conclusions du rapport envoyé aux
autorités provinciales et une plainte
déposée pour les faits ci-haut, au
Parquet Général de Kananga par
Dr Jadoul KONGOLO, demeurent
sans suite.
En lieu et place des poursuites judiciaires à l’endroit des présumés:
coupables et commanditaires, le
gouverneur de la province a pris la
décision verbale en ordonnant à la
Banque Centrale, succursale de
Kananga, le gel systématique des
salaires de plus de trois cent vingt
(320) fonctionnaires et agents de
l’Etat du Territoire de Dekese dont
l’enveloppe salariale s’élèverait à
plus de 12000 0000 FC (soit environ 16 500,00 USD) le mois.
Les conséquences néfastes qui en
résultent sont inhumaines. C’est le
cas, entre autres, du retour de deux
cent treize (213) étudiants originaires du Territoire de Dekese, de
Kananga vers leur territoire d’origine à cause du non paiement des
frais académiques consécutivement à l’impaiement de salaires
dont leurs parents font l’objet.
La Voix des Sans Voix 8
Bulletin d’information n° 062
Gel de salaire des 320 agents de l’Etat à Dekese : la victimisation continue
Depuis septembre 2009, des salaires des fonctionnaires et
agents de l’Etat du territoire de
Dekese, province du Kasaï Occidental ont totalisé huit mois de
gel de leurs salaires sur ordre de
monsieur Trésor Kapuku, gouverneur de province.
Tout est parti d’un soulèvement
orchestré par un groupe de jeunes de Dekese contre monsieur
Jadoul Kongolo, médecin chef de
zone de santé de Dekese affecté
par le gouvernement provincial
du Kasaï Occidental. Pour
cause, certains jeunes de
Dekese reprocheraient au médecin l’incompétence, la mégestion,
le manque de considération visà-vis des agents de santé et le
détournement des fonds.
Invité par certains habitants à se
mettre momentanément à l’abri
pour sa sécurité, Dr Jadoul
Kongolo se serait résolu de faire
appel aux agents de la police du
Commissariat de Dekese pour
assurer sa protection.
Arrivés sur place, les policiers se
sont mis à tirer de balle en l’air
et à bout portant. Le bilan de ces
tirs fait état de la désertion de la
cité par plusieurs de ses habitants
et une personne, non autrement
identifiée, blessée par balle à la
jambe gauche.
En réaction à cette escalade de
répression policière, quelques
habitants de Dekese auraient
passé à tabac un des policiers et
le médecin Jadoul Kongolo qui
aurait perdu l’œil gauche.
Informé de la situation, monsieur
Trésor Kapuku, gouverneur de la
province du Kasaï Occidental,
aurait chargé l’Administrateur du
Territoire de Dekese, monsieur
Jean Lumaliza de mener une enquête en vue d’établir les responsabilités. Les conclusions du
rapport envoyé aux autorités provinciales et une plainte déposée,
pour les faits ci-haut, au parquet
général de Kananga par Dr
Jadoul Kongolo demeurent sans
suite.
En lieu et place des poursuites
judiciaires à l’endroit des présumés coupables et commanditaires cités dans le rapport de l’Administrateur du Territoire, le gouverneur de province a pris la
décision verbale d’un suicide
collectif en ordonnant, à la succursale de Kananga de la Banque Centrale du Congo, le gel
systématique des salaires de plus
de trois cent vingt (320) fonctionnaires et agents de l’Etat du Territoire de Dekese, dont l’enveloppe salariale s’élèverait à plus
de 12 000 0000 FC (soit environ
16500 USD) le mois, et ce, sous
de fallacieux prétexte d’insécurité dans le territoire de Dekese.
Depuis septembre 2009, les
fonctionnaires et agents de l’Etat
du territoire Dekese, responsables de familles ont totalisé huit
mois d’impaiement de leurs salaires. A ce jour, les conséquences néfastes qui en résultent sont
inhumaines. C’est le cas, entre
autres, du retour de deux cent
treize (213) étudiants originaires
du territoire de Dekese, de Kananga vers leur territoire d’origine à cause de non paiement
des frais académiques consécutivement à l’impaiement de salaires dont leurs parents font
l’objet.
En outre, il est fait état de la
mort de neuf fonctionnaires et
agents de l’Etat ainsi que des
membres de leurs familles par
manque de moyens financiers
pour subvenir aux besoins vitaux,
notamment les soins médicaux.
A titre illustratif, ci-après, les cas
de décès: monsieur Pembe Basa,
agent de l’Etat au service de
l’Urbanisme et Habitat, mort en
mars
2010 ;
monsieur
Bampembe Bakita Léon, agent
de l’Etat au service de Santé ;
monsieur Iyake, agent de l’Etat
au service des Finances.
La solution à ce problème de gel
de salaire serait conditionnée par
la désignation d’un comptable
d’Etat en remplacement de l’ancien comptable, monsieur
BELEMBE ISONGO, détenu à
la Prison Centrale de Kananga
pour présomption de détournement de fonds.
Eu égard au caractère arbitraire
du gel salarial et la précarité des
conditions de vie frappant les familles des fonctionnaires et
agents de l’Etat du territoire de
Dekese, la VSV exige :
- Le dégel immédiat par le gouverneur de province, M. Trésor
Kapuku, de salaires des 320
fonctionnaires et agents de l’Etat
victimisés ;
- La restitution au Trésor public
de la totalité du montant de gel
salarial pour la réaffectation à la
paie des 320 fonctionnaires et
agents de l’Etat ;
- La saisine d’office par l’Assemblée provinciale au travers
d’une motion de déchéance contre M. Trésor Kapuku pour la
violation gravissime des droits
sociaux et économiques des
fonctionnaires et agents de
l’Etat, alors qu’il a l’obligation
d’œuvrer pour leurs protection et
promotion ;
- La mise en place d’une commission d’enquête indépendante
ad hoc afin de faire toute la lumière sur l’affaire, d’établir les
responsabilités en vue de poursuivre en justice les personnes
mises en cause et les sanctionner conformément à la loi et d’indemniser les victimes ou de leurs
membres de famille pour les préjudices subis.
A la suite des actions initiées et
menées par la VSV auprès des
autorités des gouvernements
central et provincial, les agents
et fonctionnaires de l’Etat du
territoire de Dekese ont pu percevoir les arriérés de leurs salaires indûment bloqués sur ordre du gouverneur de la province
du Kasaï Occidental.
La Voix des Sans Voix 9
Bulletin d’information n° 062
Recrudescence de violence contre les équipes RDCongolaises
dans les stades africains
A travers son communiqué de
presse N° 028/RDC/CD/2010,
la Voix des Sans-Voix pour les
droits de l’homme (VSV) exprime ses préoccupations consécutives au déferlement d’actes
de violence dans les stades de
certains pays africains contre les
joueurs RDCongolais, principalement ceux de l’équipe du Tout
Puissant
Mazembe
(TP
Mazembe) et de l’Association
Sportive Vita Club (AS V. Club).
En effet, lors du match retour dimanche 09 mai 2010 de la 8ème
des finales de la 7ème coupe de
la Confédération Africaine de
Football entre l’AS V. Club de
la RDCongo et l’équipe nigériane Enyimba FC à Aba, au sud
du Nigeria, des officiels, joueurs,
journalistes reporters, cameraman, encadreurs techniques, dirigeants de l’équipe AS V. Club
et autres membres de la délégation RDCongolaise ont été molestés par les supporters nigérians, et ce, avant le début du
match, retardé de vingt minutes.
Les officiels RDCongolais, installés dans une tribune d’honneur
aux côtés du gouverneur de la
ville d’Aba, ont été molestés au
vu et au su de l’autorité nigériane
présente en ce lieu.
Une vingtaine de policiers commise à la sécurité du stade
Enyimba aurait fait semblant
d’empêcher l’agression sans
pour autant dissuader les supporters nigérians à commettre leur
forfait.
Les informations parvenues à la
VSV indiquent que ces policiers
ont appuyé malicieusement l’action menée par la foule des supporters nigérians visiblement
hostile aux ressortissants
RDCongolais présents au stade.
Parmi ceux qui sont tombés victimes de la barbarie, il y a lieu
de citer, à titre illustratif, mon-
sieur Aboubacar Watara (directeur technique de V. Club) qui a
reçu un coup de crosse de fusil
à la tête, deux téléphones cellulaires arrachés par les assaillants,
lesquels lui ont vidé ses poches
en emportant son argent (en devises américaines et en monnaie
locale nigériane, le naira) ; monsieur Do Grégoire Ediba Elonga,
Directeur Général, faisant office
de Secrétaire Général de la Fédération Congolaise de Football
Association (FECOFA) a reçu
un coup à l’œil droit au niveau
de l’arcade sourcilière et la septième (7ème) côte fracturée ;
deux envoyés spéciaux et journalistes de Digital Congo, en l’occurrence, messieurs Papy Ali
Kumba Kisaka et Jean Louis
Kapend s’en sont sortis l’un avec
des lésions au bras droit et l’autre
séquestré dans un local du stade
pendant quelques minutes. Leur
caméra de service emporté. Les
joueurs de V. Club comme Nelson Lukong, Mbangi Ndaya,
Chico Bafuta, Pambani Makiadi,
Romaric Rogombe, Serge Lofo,
Ebunga Ndaya… ont payé aussi
les frais de la furie manifeste des
supporters nigérians.
La colonie RDCongolaise vivant
au Nigeria qui a effectué le déplacement jusqu’à Aba a été
auparavant « installée et isolée »
intentionnellement dans une partie du pourtour du stade avec injonction de ne pas chanter, crier
ni soutenir l’équipe V. Clubienne.
Leurs téléphones auraient été
confisqués pour éviter tout contact avec l’extérieur.
Il ya lieu de noter que la veille,
samedi 08 mai 2010, les joueurs
de V. Club ont été empêchés
d’accéder à l’aire du jeu pour
effectuer la reconnaissance du
terrain, tel que le prévoit le règlement de la CAF.
Sur le même volet, il sied de re-
lever l’injustice dont a fait l’objet l’équipe du Tout-Puissant
Mazembe à Kigali, au Rwanda,
samedi 22 mai 2010, lors de son
match retour contre l’équipe de
l’Armée Patriotique Rwandaise
(APR) au stade Amahoro.
Après égalisation par TP
Mazembe (1-1) à la 36ème minute
de la première mi-temps, l’arbitre a invalidé le but de l’équipe
RDCongolaise en vue de favoriser l’équipe rwandaise qui, sur
le plan de goal average, était
ainsi en position de disqualification car le TP Mazembe avait +8
contre +4 à l’APR.
Un des joueurs RDCongolais de
TP Mazembe, monsieur Trésor
Mputu qui voulait réclamer
auprès de l’arbitre s’est vu attribuer un carton rouge sans
aucun management.
Révoltés par l’arbitraire, les
joueurs RDCongolais ont préféré
arrêter de jouer ; ils ont été obligés, par les autorités rwandaises,
de quitter, illico presto, le territoire rwandais.
La VSV condamne le comportement « hooliganesque » des
supporters nigérians réputés récidivistes et rwandais ainsi que
l’indifférence des officiels.
Aussi, la VSV invite les encadreurs et dirigeants sportifs de
tout mettre en œuvre afin de véhiculer des messages de fair-play
et de convivialité, de non violence en direction des populations
et supporters au niveau local,
national, régional et international.
Somme toute, la VSV invite, par
conséquent, les dirigeants de la
CAF de diligenter une enquête
indépendante sur les incidents
survenus à Kigali et à Aba afin
d’établir les responsabilités des
parties mises en cause en vue de
les sanctionner et les obliger à
réparer tous les préjudices.
La Voix des Sans Voix 10
Bulletin d’information n° 062
PROCESSUS POLITIQUE EN RDCONGO
CENI : l’exclusion de la Société Civile, un déficit de garanties au processus
électoral en RDCongo
Vendredi 07 mai 2010, a eu lieu
l’adoption de la loi portant création, organisation des élections et
fonctionnement de la Commission
Electorale Nationale et Indépendante (CENI) par l’Assemblée
Nationale de la RDCongo.
Cependant, force est de relever les
divergences profondes apparues
lors des travaux de la Commission
paritaire entre les deux chambres,
le Sénat et l’Assemblée Nationale.
Cette dernière a exclu la Société
Civile de la composition de la
CENI en maintenant à sept (7)
l’effectif de membres de cette institution d’appui à la démocratie.
Personne n’ignore le rôle combien
important joué par la Société Civile dans la lutte en faveur de la
démocratie et de l’avènement d’un
Etat de droit en RDCongo.
Son exclusion de la CENI est la
conséquence logique de la politisation de la « Société Civile » par
la classe politique à des fins partisanes.
Et ce, aux risques d’engendrer de
graves conséquences, notamment
le manque d’indépendance, de neutralité ou d’impartialité dans l’exercice de sa mission, et, ainsi, favoriser la tricherie ou la fraude aux
élections prochaines.
L’opinion s’insurge contre la création par la classe politique d’une
Société Civile colorée, utilisée abusivement, ces dernières années,
pour le besoin de la cause, afin de
desservir, discréditer et d’exclure
« intelligemment » la Vraie Société
Civile, fidèle aux idéaux universels
positifs aux côtés de la population
RDCongolaise, longtemps assoiffée de la démocratie, de la bonne
gouvernance, bref d’un Etat de
droit.
Beaucoup d’observateurs constatent, non sans étonnement, le paradoxe anachronique de la survivance de la Commission Electorale Indépendante (CEI) à quelques mois d’élections prévues en
2011, alors que cette institution,
mise en place par la loi n°04/009/
du 05 juin 2004, en application de
la Constitution de la Transition,
aujourd’hui abrogée, continue de
gérer sans assise légale et par défi
le processus électoral, jusqu’à ce
jour, avec, entre autres, les opérations de révision du fichier électoral en violation de la Constitution
de la république, actuellement en
vigueur.
En plus, des allégations de mauvaise gestion et d’indélicatesses
financières qui pèseraient sur la
CEI, et sont à la base de la paralysie administrative, opérationnelle et
la crise observées au sommet de
cette institution sont de nature à
conduire à la compromission et à
l’entrave sans précédent de l’avenir de la démocratie en RDCongo.
Il est à craindre que l’exclusion de
la Société Civile de la CENI ne soit
une manœuvre visant à maintenir
une mainmise des hommes politiques pour le contrôle de l’appareil
électoral et, partant, de tout le processus politique en RDCongo afin
de conserver à tout prix le pouvoir
et de ravaler davantage la population dans la misère et la pauvreté.
Terreur à l’Assemblée Nationale en RDCongo
Mercredi 19 mai 2010, la terreur
est orchestrée à l’Assemblée Nationale, par le gouvernement
RDCongolais
par
l’instrumentalisation des partisans
du parti politique « Parti
Lumumbiste Unifié (PALU) »
auquel appartient le Premier Ministre, monsieur Adolphe
MUZITO.
De prime abord, vendredi 14 mai
2010, le bureau de l’Assemblée
Nationale a reçu une motion de
censure signée, à l’initiative du
député Jean-Lucien BUSSA
TONGBA de l’opposition, par des
députés nationaux, toutes tendances confondues, contre le gouvernement MUZITO II.
Réunis, mercredi 19 mai 2010, au
Palais du Peuple, siège de l’Assemblée Nationale en vue de pro-
céder à l’examen de la motion de
censure, les députés nationaux ont
été surpris d’être envahis par des
foules furieuses des partisans violents et acharnés du PALU venus,
certains à bord de plusieurs véhicules pris en location, soutenir le
Premier Ministre et empêcher
coûte que coûte le vote en faveur
de la motion de censure contre le
gouvernement dirigé par un de leur.
Plusieurs personnes et personnalités dont le Président de l’Assemblée Nationale, monsieur Evariste
BOSHAB ont fait l’objet de bousculades de la part de partisans déchaînés du PALU qui ont même
causé des dégâts matériels à l’Assemblée Nationale.
En outre, des députés nationaux,
signataires de la motion auraient
fait l’objet de menaces de la part
des services de sécurité en vue de
les contraindre à retirer leurs signatures ou à les renier en plénière.
Plusieurs autres auraient été corrompus pour le même motif.
Bien qu’ayant réussi dans tous ses
stratagèmes, le gouvernement a
jugé bon d’instrumentaliser les partisans du PALU pour perturber le
climat de travail et le fonctionnement normal de l’Assemblée Nationale.
De telles pratiques frisant le
gangstérisme politique ne riment
guère avec la démocratie et ne
contribuent nullement à la consolidation de la jeune démocratie
RDCongolaise.
Pour l’opinion nationale, il est plus
que temps de mettre fin à l’intolérance politique, au non respect de
la liberté d’opinion et à tout comLa Voix des Sans Voix 11
Bulletin d’information n° 062
portement susceptible de mettre en
péril la démocratie en RDCongo.
Point n’est besoin de rappeler aux
dirigeants RDCongolais que sous
d’autres cieux un homme d’Etat
est celui qui est capable de renoncer à ses propres intérêts, à la
course effrénée au pouvoir pour
son honneur, sa dignité et l’intérêt
supérieur de la nation.
Ce qui s’est passé à l’Assemblée
Nationale ressemble à la situation
de l’Assemblée Provinciale du
Katanga, où des militantes et militants ainsi que d’autres milices du
parti politique Union des Nationalistes et Fédéralistes du Congo
« UNAFEC », dont monsieur
Gabriel
KYUNGU
WA
KUMWANZA, Président de l’Assemblée Provinciale est le Président, ont agressé et passé à tabac
quatre (4) députés provinciaux.
entraver le fonctionnement d’une
institution.
D’aucuns se demandent si le gouvernement, la police et les services de sécurité auraient agi de la
même manière si c’était les partisans d’un parti politique de l’opposition sans qu’il y ait bain de sang
ou mort d’hommes.
Le spectacle désolant auquel a été
livrée l’opinion nationale et internationale semble être érigée en
pratique quotidienne du gouvernement national, des exécutifs provinciaux et des bureaux des Assemblées Provinciales qui n’hésitent pas à instrumentaliser des
membres de leurs formations politiques, des députés, et ce, chaque
fois que les questions sensibles
sont inscrites à l’ordre du jour des
plénières de l’Assemblée Nationale et des Assemblées Provinciales.
rendre le tablier afin de permettre
à la justice de se saisir du dossier
et d’enquêter sur ces allégations.
En définitive, les autorités
RDCongolaises devraient cesser
d’instrumentaliser la police et les
services de sécurité pour servir
des intérêts égoïstes et inavoués.
La VSV demande à l’Assemblée
Parlementaire de la Francophonie,
l’Union Interparlementaire… de
diligenter une enquête indépendante sur les graves incidents survenus, mercredi 19 mai 2010, à
l’Assemblée Nationale de la
RDCongo en vue de sanctionner
les coupables et les commanditaires des diverses entraves empêchant le bon fonctionnement du
Parlement RDCongolais afin de
permettre à ce dernier de fonctionner conformément aux standards
parlementaires du monde (indépendance…).
L’opinion craint que les autres
Assemblées Provinciales ne puissent être contaminées par cette
gangrène où chaque parti politique
serait amené à faire recours à ses
membres et autres miliciens pour
Aussi, face aux allégations gravissimes (fondées ou pas) d’enrichissement illicite répandues au sein
de l’opinion nationale dont il est
accusé, le Premier Ministre, M.
Adolphe MUZITO ferait mieux de
La VSV interpelle l’opposition
RDCongolaise pour qu’elle mette,
dorénavant, du sérieux dans son
travail et d’éviter les coups de
théâtre lors des plénières de l’Assemblée Nationale.
REVUE DE QUELQUES ACTIVITES DE LA VSV
Pour assurer la promotion et la
défense des droits humains en
RDCongo aux fins de contribuer
à l’édification d’un Etat de droit et
à la consolidation de la démocratie, la Voix des Sans Voix pour les
Droits de l’Homme (VSV) a réalisé, de février à mai 2010, les activités ci-après :
1. Sensibilisation et mobilisation aux droits de l’homme et
à la démocratie
· Vendredi 02 avril 2010, la VSV
en collaboration avec l’Observatoire Congolais des Droits de
l’Homme (OCDH) basé en République du Congo organise à son
siège un point de presse sur le
thème « Restitution du 5ème Congrès ordinaire de l’Union
Interafricaine des droits de
l’homme, UIDH tenu à Ouagadougou, Burkina Faso du 18 au 20
mars 2010 ».
· Samedi 17 avril 2010, la VSV
participe au lancement de l’Entité
de Liaison des droits humains organisé par le Ministère de la Justice et des Droits Humains. Le
meeting a lieu au CEPAS à Kinshasa/Gombe
· Dimanche 18 avril 2010, la VSV
prend part à la réunion de la délégation du Conseil de Sécurité en
mission à Kinshasa, RDC. Au
menu de la rencontre se trouve la
situation socio-politique et des
droits de l’homme, de la paix et
surtout de la sécurité.
· Le même jour dans la soirée, la
VSV par le biais de M. Floribert
CHEBEYA BAHIZIRE participe
au dîner de travail organisé par
l’Ambassade du Canada à Kinshasa à l’occasion de la visite de la
Gouverneure Générale du Canada,
madame Michaelle Jean. L’objet
de la rencontre est l’échange sur
la situation des droits de l’homme.
· Jeudi 29 avril 2010, la VSV fait
devant la presse la restitution du
monitoring sur l’impact du travail
des parlementaires et députés provinciaux en RDCongo. La restitution a lieu au siège de la VSV.
· Dimanche le 02 mai 2010, la VSV
reçoit à son siège une délégation
du département d’Etat des USA.
Au menu de la rencontre réside la
situation politique, économique et
des enfants dans les mines.
· Jeudi 06 mai 2010, la VSV tient
un point de presse à son siège pour
dénoncer et condamner le gel des
salaires de trois cent vingt (320)
fonctionnaires de l’Etat du territoire de Dekese, province du Kasaï Occidental.
· Vendredi 07 mai 2010, la VSV
reçoit à son siège le 1er Secrétaire
d’Ambassade des Pays-Bas.
L’échange tourne autour de la situation des droits de l’homme en
RDCongo.
· Mardi 11 mai 2010, madame
La Voix des Sans Voix 12
Bulletin d’information n° 062
REVUE DE QUELQUES ACTIVITES DE LA VSV
Christelle de l’Ambassade Britannique visite la VSV à son siège et
s’informe sur le programme de la
VSV relatif à l’accueil, information et observation des congolais
expulsés d’Europe et d’ailleurs.
2. Monitoring sur les violations des droits humains et actions de lobbying auprès des
autorités publiques, nationales
et internationales
Pendant la période sous examen,
plusieurs missions d’enquêtes et
d’investigations pour vérifier et
documenter les violations des
droits humains ont été menées par
la VSV. Les conclusions de ces
enquêtes ont été rendues publiques
à travers la diffusion de vingt-neuf
(29) communiqués de presse, trois
cent nonante et un (391) lettres
d’informations et/ou de pression
adressées aux autorités congolaises et aux missions diplomatiques
et organismes des Nations-Unies
installés en RDCongo, la tenue des
conférences de presse.
La VSV a également eu des
échanges téléphoniques et des entrevues de tête à tête avec les
autorités congolaises et les diplomates en faveur des victimes de
violations des droits humains.
La VSV a mené des actions de
lobbying à l’extérieur de la
RDCongo. C’est ainsi que monsieur Floribert CHEBEYA
BAHIZIRE, Directeur Exécutif a
effectué une mission de lobbying
en Suisse, Belgique, Allemagne et
France du 23 février au 10 mars
2010 et à la Commission Africaine
des Droits de l’Homme et des
Peuples (CADHP) à Banjul, République de Gambie.
Le lobbying à l’extérieur du pays
s’est effectué particulièrement aux
ministères des Affaires Etrangères des pays étrangers notamment
ceux de Belgique, France, Suisse
et Allemagne.
Au niveau du continent africain, la
VSV a participé à la CADHP où
le représentant de l’organisation a
du conférer avec les délégués des
Etats auprès de cette institution du
continent.
3. Visites des prisons et autres
lieux de détention.
Dans le but de vérifier les conditions et la régularité de détention,
durant la période allant de février
à mai 2010, la VSV a visité ou s’est
informée des cas de violations des
droits humains dans les prisons et
les cachots ci-après :
- la prison centrale de Makala
- la prison de Kasongo Lunda
(Bandundu)
- les cachots de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR)
situés en face de la Primature et
sur l’avenue du Haut Commandement
- le cachot de l’Etat-Major des
renseignements militaires (ex
DEMIAP)
- Le cachot des services spéciaux
de la police.
Les visites ont permis d’apporter
un réconfort moral aux victimes
des violations des droits humains
privées de liberté.
La VSV a en outre rendu visite
aux proches des victimes pour les
réconforter moralement et les encourager.
DISONS NON A LA
CORRUPTION, A
LA CONCUSSION
ET AUX
DETOURNEMENTS
DES DENIERS
PUBLICS DE LA
RDCONGO
La Voix des Sans Voix 13
Bulletin d’information n° 062
La Voix des Sans Voix 14
DISONS NON A LA
CORRUPTION, A LA
CONCUSSION ET AUX
DETOURNEMENTS
DES DENIERS
PUBLICS DE LA
RDCONGO