Littérature australienne – En vue du 17 avril 2015

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Littérature australienne – En vue du 17 avril 2015
Littérature australienne – En vue du 17 avril 2015
Liz nous avait proposé de faire une réunion chez elle dans son grand appartement près de la Tour Eiffel (qui va avec son travail à
l'ambassade d'Australie). Nous avions donc envisagé de lire un roman australien à cette occasion, aucun auteur de ce continent
n'ayant été lu antérieurement dans le groupe. La date est fixée pour tenir compte des possibilités de Liz : 17 avril. Mais le choix
est très difficile. En effet, des œuvres intéressantes ne sont pas traduites, d'autres (nombreuses) ne sont plus disponibles, d'autres
risquent de n'être pas assez "littéraires", d'autres ne mentionnent pas suffisamment la société australienne que nous aurions quand
même envie de voir évoquée à l'occasion de cette lecture, d'autres sont des nouvelles et pour un premier australien on a envie de
roman, d'autres ne sont pas en poche, d'autres livres sont très très gros… (nous avons 3 semaines entre la séance précédente et
celle du 17 avril).
Après de nombreuses recherches, voici des possibilités avec la présentation de l'éditeur (les livres sont disponibles) :
PATRICK WHITE (1912-1990)
Prix Nobel de littérature en 1973 (le seul Nobel
australien), il est en Australie le représentant de la
grande tradition anglo-saxonne du "stream of
consciousness". Il est le grand classique de la littérature
australienne. L'académie suédoise lors de la remise du
Nobel a cité "son art de la narration psychologique et
épique qui a fait entrer un nouveau continent dans le
monde de la littérature". Les prises de position politique
de l'auteur, notamment contre la guerre du Viêt Nam, ses
origines rurales, sa critique acerbe d'une société
australienne violente, hypocrite et fruste ou encore son
refus du conservatisme l'ont privé dans son pays du
succès d'estime et de la popularité dont il a joui à
l'international.
Une Ceinture de feuilles (1976)
Imaginaire Gallimard, 430p
Dans ce roman, un gentleman anglais et sa femme font
naufrage, vers 1830, sur les côtes de l'Australie. Seule la
femme échappe à un massacre par les indigènes, mais
c'est pour devenir esclave de la tribu. Elle partage
pendant des mois la vie des sauvages, vêtue d'une
ceinture de lianes avant d'être sauvée par un forçat
évadé.
Éden-Ville (1939)
Imaginaire Gallimard, 448p.
Le premier roman de cet auteur.
Éden-ville, tel est le nom que les chercheurs d'or, jadis,
donnèrent à une petite ville d'Australie. Aujourd'hui, la vie
à Éden-ville se développe sur un rythme imposé par le
retour des saisons : hiver glacé - été torride. Avec l'été
un esprit de folie anime les habitants. Le docteur néglige
sa femme phtisique et découvre l'amour avec une
couturière professeur de piano, l'instituteur étrangle sa
femme qui le trompe avec le régisseur de riches colons.
Mais à l'approche de l'hiver, chacun se calme et la vie de
la petite ville reprend son train accoutumé. Cependant un
peu de connaissance a pénétré l'esprit des habitants. Ce
roman de Patrick White est un roman de l'évasion - de
l'évasion manquée. La puissance et la passion avec
lesquelles il retrace le destin de ses personnages, leur
soumission au devoir ou leur lâcheté évoquent D. H.
Lawrence et James Joyce.
MILES FRANKLIN (1879-1954)
Ma brillante carrière
Éd. Aube (11,20€), 457p.
La suite de Ma brillante carrière qu'elle écrit a été interdit
par la censure jusqu’en 1946, l’ouvrage étant jugé trop
Voix au chapitre
subversif. Elle fait partie des pionnières du féminisme à
l’australienne."
Une saga foisonnante et tumultueuse. Le style de Miles
Franklin, fleuri et plein d'impétuosité, témoigne de la
personnalité exemplaire de cette jeune femme qui voici
près d'un siècle a décidé de prendre son destin en main
et de réussir sa carrière de femme et d'écrivain. Miles
Franklin est une rebelle, et rien ne manque à ce récit
passionnant. "Frédérique Maupu Flament, Le Quotidien
de Paris. "Un témoignage féministe paru en 1901,
devenu un best-seller." (Libération). "Voici un roman
frais comme un ruisseau, et pourtant il se passe en
Australie. Avec un personnage féminin inoubliable. C'est
aussi l'histoire d'un amour raté, et pourtant, ce n'est pas
triste. D'un mot, c'est diablement moderne !" (M.-O. D.,
Le nouveau Politis). "Un classique australien. Intense et
déchirant."(Anne Robin, VSD).
BRUCE CHATWIN (1940-1989)
britannique, écrivain voyageur
Le chant des pistes
Livre de poche, 416 p.
(Liz rapporte que c'est le choix de son professeur de
français parce que c’est une exploration de la culture et
la vie des aborigènes australiens.)
Admirable récit sur l'homme, sa solitude et sa
condition, Le Chant des pistes explore les tréfonds de
l'âme humaine grâce à une évocation de ses origines,
chez les aborigènes australiens. Perdu dans l'immensité
du bush australien, l'auteur se retrouve face à lui-même,
retrouvant ce que les aborigènes appellent le chant des
pistes, dont le mystère provient des racines du monde
selon leur cosmogonie. Ce songline est une sorte de
mimétisme qui lui permet de marcher sur les chemins de
vie invisibles comme les aborigènes qui y guettent les
empreintes de leurs ancêtres. À la croisée du récit de
voyage, du rêve à ciel ouvert - la nuit étoilée et ses
mystères veillant sur lui au cœur du continent australien et de l'autobiographie, ce livre est l'expression d'un
homme et de ses doutes. Sans tomber dans
l'œcuménisme
moralisateur,
Chatwin,
l'écrivainvoyageur, cerne les protagonistes, réels, de son récit à
travers des tranches de vie souvent surprenantes. Dans
une langue fluide, il vagabonde dans les méandres du
nomadisme aborigène. En outre, on retrouve ici d'autres
évocations de ses voyages, en Orient ou en Afrique
notamment, son propos ne variant guère, sage et
émouvant. Les anecdotes personnelles abondent, et
aventureux et passionnant, il atteint en toute sérénité ce
dont Renoir parlait quand il disait que "plus c'est local,
plus c'est universel", la pierre angulaire de la condition
humaine.
Site : http://www.voixauchapitre.com/
13 février 2015 1
KENNETH COOKE (1929-1987)
Cinq matins de trop
Le livre de poche, 224p
Jeune instituteur dans l’Outback, au cœur de l’Australie,
John Grant doit passer la nuit à Bundanyabba avant de
s’envoler pour Sydney. Il dépose ses valises à l’hôtel, va
boire un verre et jouer dans l’un des nombreux pubs de
cette petite ville torride et poussiéreuse, où tout le monde
s’ennuie... Cinq matins de trop nous fait vivre le
cauchemar éveillé d’un homme ordinaire, qui devient peu
à peu accro à l’alcool, au jeu, au sexe, à la violence,
jusqu’à l’autodestruction. "D’une violence et d’une force
peu communes, ce court roman ne se laisse pas oublier.
S’y frotter, c’est s’y brûler."(A. F., Lire)"Cinq matins de
trop vous feront passer un vrai, un super sale
moment"(Christophe Donner, Le Monde 2)."Récit miamer, mi- émerveillé qui se savoure comme une bière,
d’un trait, et sans modération"(Astrid de Larminat, Le
Figaro littéraire)
Par-dessus bord
Le livre de Poche, 216p
Jack Foster, pêcheur australien, saisit la chance
d'acquérir un bateau de pêche plus grand que le sien.
Mais pour cela, il doit s'endetter au maximum de ses
possibilités...
À coups redoublés
Le livre de poche, 144p
Que s'est-il passé le samedi 17 juin au Calpe, l'hôtel-bardiscothèque, où viennent s'amuser les jeunes
Australiens ? Par quel enchaînement en est-on arrivé à
ce "tableau d'ignominie, d'effroi et de confusion" décrit
par le procureur ? Les frustrations de John Verdon, après
une dure semaine de travail aux abattoirs, ont sans
doute pesé lourd... Mais il n'est pas le seul à s'être laissé
entraîner par ses pulsions vers l'issue fatale. "À coups
redoublés est une incursion foudroyante dans un univers
de violence, une fin du monde annoncée. Pas de pathos,
pas de compassion, rien que des faits. L’auteur casse sa
narration de courts chapitres d’audiences au tribunal : qui
est mort ? Qui a tué ?" (Martine Laval, Télérama).
"Kenneth Cook savait mener une histoire. Celle-ci déjoue
à chaque page les prévisions du lecteur, jusques et y
compris au dénouement, totalement inattendu" (Richard
Sourgnes, Le Républicain lorrain)
TIM WINTON (né en 1960)
Tim Winton décide à l'âge de 10 ans de devenir écrivain.
Neuf ans plus tard, il publie son premier roman. Il signe
aussi bien des livres pour adultes que des romans pour
la jeunesse. Il est actuellement "l'enfant chéri" de la
littérature australienne moderne.
Les ombres de l'hiver
Rivages poche, 194p.
Dans une vallée isolée d'Australie, quatre personnes
s'apprêtent à passer une soirée tranquille : un couple de
fermiers, Maurice et Ida Stubbs, une ex-hippie enceinte,
Ronnie, et un retraité, Murray Jacob. Tout à coup, dans
la nuit, une ombre surgit, un chien hurle, des cris
retentissent. Effrayés, les voisins se réunissent. C'est la
première fois…
Voix au chapitre
"Le romancier australien écrit sec. Précis et juste. Ses
personnages titubent de panique dans l'immensité de la
nature sauvage. Définitivement perdus en eux-mêmes.
Car, chez Tim Winton, le monde n'existe pas en dehors
de notre regard."(Marie-Laure Delorme, Le Journal du
dimanche). "Tim Winton ne raconte pas une histoire. Il
l'offre en pâture à nos tripes." (Martine Laval, Télérama)
Par-dessus le bord du monde
Rivages poche, 496p.
Georgie Jutland est une femme chancelante. À quarante
ans, sa carrière d’infirmière en miettes, elle vit isolée à
White Point aux côtés de Jim, un pêcheur de langoustes.
Le village est à la fois riche et fruste, aberrant dans le
paysage éblouissant. Georgie passe ses nuits à naviguer
sur Internet en buvant de la vodka. Un matin, elle
aperçoit une ombre sur la plage en contrebas. Luther Fox
vient d’entrer dans sa vie. Braconnier des mers, timide et
musicien, il est précédé d’une réputation de malheur et
de malchance. Leur rencontre improbable, contrariée par
la colère des langoustiers, se transforme en odyssée et
leur amour fou en road-movie initiatique.
Cloudstreet
Rivages Poche, 544 p. (GROS !)
Cloudstreet : tel est le nom donné à la maison dans
laquelle deux familles modestes jetées par-dessus bord
suite à divers revers se retrouvent un beau jour. Les
Lamb, menés à la baguette par Oriel, véritable
commandant en chef, s’adonnent avec ferveur à la prière
et au labeur, seule façon pour eux de sortir de la misère
et du drame qui fit perdre la raison à Fish l’enfant rieur.
Les Pickles, rêveurs impénitents, vivent dans un total
désordre et maugréent lorsque le père, Sam, joue aux
courses la paye de la semaine et le plus souvent la
perd. Bon an mal an, au milieu des rires et des drames,
les enfants vont grandir et s’émanciper sans vouloir pour
autant s’éloigner du nid. Car Cloudstreet est une maison
comme on les aime passionnément : immense, de
guingois, remplie de vacarme et de sentiments. Et pour
les treize membres des familles Pickles et Lamb, l’endroit
du monde où ils ont enfin trouvé leur place. Tendre et
exubérante, cette saga tragi-comique aux personnages
inoubliables a remporté le très prestigieux Miles Franklin
Award en 1992.
Respire
Rivages poche, 302 p.
Bruce Pike dit "Pikelet" grandit dans une petite ville où, la
nuit, le mugissement des vagues de l’océan indien au
loin sur la côte attise ses rêves. Fasciné par l’eau, ni son
père ni sa mère, dont il est l’enfant unique, ne lui
autorisent le rivage. Un jour, alors qu’il court vers ses
treize ans, il se lie avec Loonie, le mauvais garçon du
coin. Les deux garçons plongent dans la rivière, même
en hiver, et jouent à retenir leur respiration jusqu’à
épuisement de leur souffle. Très vite, ils s’aventurent
jusqu’à l’océan et deviennent les deux surfeurs les plus
dépenaillés, les plus jeunes et les plus trompe-la-mort de
la plage. Fascinés par la puissance de l’eau et leur
propre endurance, les deux garçons découvrent l’extase
de la suffocation, pulvérisent les règles, bravent le
danger et se trouvent un mentor dont l’addiction les
mènera à courir des risques qu’ils n’auraient jamais
imaginés.
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13 février 2015 2
RICHARD FLANAGAN (né en 1961)
La fureur et l'ennui
10/18, 352p.
Gina, alias "la Poupée", est strip-teaseuse au Chairman's
Lounge, un club de Sydney. Fille simple et un peu
paumée, elle rêve de quitter ce job dégradant et de se
ranger. De modestes mirages qui la font tenir, jusqu'à sa
rencontre d'une nuit avec Tariq, un bel étranger. Au petit
matin, l'homme a disparu et cinq bombes sont
découvertes dans la ville. À grand renfort de flashs infos,
les télés diffusent toutes la même image : Tariq et Gina.
La chute de la Poupée est proche. Au cœur d'une
"chasse au terroriste", elle sombre, impuissante, dans
une spirale infernale. Sur fond de paranoïa collective et
de peur, Richard Flanagan brosse le portrait saisissant
d'une Australie au bord de la crise de nerf. "La Fureur et
l'Ennui est un exercice de vigilance. Précieux et
salutaire."(André Clavel, Lire)
CHRISTOS TSIOLKA (né en 1965)
La gifle
10/18, 593p.
("best seller" pas pour le groupe d'après Lisa, placé
dans cette liste par acquis de conscience…)
Lors d'un barbecue entre amis, un adulte gifle un enfant
qui n'est pas le sien. Cet incident déclenche une réaction
en chaîne, explosive, qui fait voler en éclats les fauxsemblants et révèle avec la violence d'un boomerang le
tableau implacable d'une société en pleine confusion.
Provocant, urgent, impitoyable, un roman coup de poing,
une révélation. « Une "gifle" ? Le mot est faible. Plutôt
une grande claque, sonore et à répétition.» (Philippe
Chevilley, Les Échos)
Jesus Man
10/18, 450p
Frappé par la malédiction de ses ancêtres, Tommy
vagabonde au cœur des eighties, dans une existence qui
le laisse en marge. Licencié, il se mure bientôt dans la
violence et la pornographie, sondant le fond de l'abîme
ou il ne lui reste qu'une question à résoudre : jusqu'ou
pousser le sacrifice pour expier la société
moderne ? Tommy Stefano n'a jamais trouvé sa place. Ni
dans sa famille où il ne parvient pas à sortir de l'ombre
de ses frères, ni dans son boulot d'employé de bureau
dépassé par la révolution informatique. Le jour où son
chef lui signifie son licenciement, Tommy bascule.
Désormais reclus, il sombre dans la pornographie, la
violence et bientôt la folie. Un chemin de croix qui le
mènera au sacrifice ultime. Comment en est-il arrivé là ?
À qui la faute ? À la famille ? À cette malédiction qui
semble frapper les fils Stefano de génération en
génération ? À la télévision qui déverse ses torrents
d'images ? À Dieu lui-même ? Quelques années plus
tard, en quête de réponses, le plus jeune frère, Lou, va
entamer un voyage initiatique, sur les traces de la terrible
histoire des Stefano..."Un sacré coup de poing. [...] De
l'enfer du sexe au cocon familial, Tsiolkas réussit un
périlleux grand écart, dans un récit à plusieurs voix, qui
mêle subtilement dit et non-dit."(Philippe Chevilley, Les
Échos)
Voix au chapitre
CRAIG SILVEY (né en 1982)
Le secret de Jasper Jones
Livre de poche, 456p.
Une nuit de 1965, Jasper Jones, le paria de la petite ville
minière de Corrigan, le gamin à moitié aborigène, frappe
à la fenêtre de Charlie Bucktin, treize ans. Il n’a
confiance en personne, il a besoin d’aide, aussi Charlie
accepte-t-il de le suivre jusqu’à cette jolie clairière
enfouie dans le bush où l’attend une terrible découverte.
Cette nuit-là, Jasper Jones lui fait jurer de garder le
silence. Mais ce secret bien trop lourd à porter pour des
enfants n’est pas le seul qui lézarde la ville de Corrigan…
CHLOE HOOPER (née en 1963)
Grand Homme
10/18, 377p.
19 novembre 2004 à Palm Island, une île édénique au
nord du Queensland : l’Aborigène Cameron Doomadgee
décède dans sa cellule. Il a été roué de coups.
Journaliste, Chloe Hooper suit l’instruction du procès qui
acquittera le brigadier-chef Chris Hurley. Restitués dans
un roman-reportage minutieux et fascinant, ces deux ans
d’enquête racontent, à l’aune d’un seul homme, le crime
colonial de l’Australie.
Son premier roman, Un vrai crime pour livre d'enfant (en
français, éd. Christian Bourgois 2002 et, en poche,
Points) avait reçu un excellent accueil critique. Le
deuxième, Grand Homme, est une entreprise beaucoup
plus périlleuse. Elle y prend le risque de la comparaison
avec le magistral De sang-froid, de Truman Capote. Car,
après avoir suivi pour plusieurs journaux australiens
l'affaire Doomadgee - la mort d'un aborigène dans un
commissariat de police -, elle a décidé d'enquêter plus
avant et de tenter de comprendre "tout ce que l'Australie
blanche ne veut pas savoir sur l'Australie noire".
(Josyane Savigneau - Le Monde du 11 septembre 2009)
"Journaliste, Chloe Hooper sait faire trois choses :
enquêter, observer, relater. Romancière, elle compose et
donne sa puissance à un monde en état d'enchantement
par désespoir et d'apesanteur morale. Sa simplicité le
prend et le suspend, comme un bœuf écorché, aux
crochets des sensations et des lois."(Philippe Lançon Libération du 17 septembre 2009)"Dans un livre-enquête
minutieux, l'Australienne Chloe Hopper dresse le terrible
constat de la condition des Aborigènes. Le lent déclin
d'un peuple à force d'humiliations... Le reportage de
Chloe Hopper est triste, parce qu'il témoigne de la fin des
chants. En 1850, jusqu'à cent langues aborigènes
différentes étaient parlées dans le seul Queensland. Il en
resterait moins de vingt à présent. Ces chants, qui
pouvaient autrefois guérir les malades, ne sont plus
opérants. Les rythmes du monde moderne les auront
recouverts, sans offre d'échappatoire. Sauf à risquer
l'emprunt des toutes dernières pistes où nous guide
l'auteur. Celles de la politique de "réconciliation" initiée il
y a dix ans dans le pays. En 2008, le premier ministre
australien a présenté les excuses officielles du pays aux
générations aborigènes pour les souffrances infligées par
les déportations. Une voix d'aujourd'hui pour apaiser les
plaies et redonner l'estime."(Stéphane Bataillon - La
Croix du 4 novembre 2009)"Un livre obsédant et
absolument essentiel, que l'on dévore comme un polar
instructif et passionnant qui n'est pas sans rappeler le
Truman Capote de De sang-froid."(L’Express)
Site : http://www.voixauchapitre.com/
13 février 2015 3