Yirawala - Collège Les Marronniers Condrieu

Transcription

Yirawala - Collège Les Marronniers Condrieu
BILLY YIRAWALA ou IRVALA
KANGOUROU FEMELLE
1963
écorce d'eucalyptus, pigments
73 x 7o x 4 cm, Paris
musée du quai Branly
ART OCÉANIEN -ART ABORIGÈNE
CONTEMPORAIN
Ce Kangourou femelle est une peinture sur écorce exécutée par Billy
Yirawala, un aborigène australien, en 1963.
on appelle ça aujourd'hui de « l'art du rayon X », car seul l'intérieur de
l'animal est révélé. Regardez, on voit les organes et le squelette. Qr,
comme tous les artistes aborigènes, Billy Yirawala s'est inspiré des
peintures préhistoriques de ses ancêtres de la Terre d'Arnhem, au nord
de l'Australie. On pense qu'il y a plus de 50 000 ans, longtemps donc
avant la grotte de Lascaux et très longtemps avant l'invention du
rayon X par le physicien allemand Wilhelm Röntgen en 1895, les
aborigènes de la Terre d'Arnhem dessinaient déjà des espèces de
radiographies des kangourous ! C'étaient des aide -mémoire plus que des
oeuvres d'art à proprement parler. Les aborigènes peignaient des
animaux, des êtres humains, des signes abstraits, des f igures
spirituelles, comme le faisaient nos ancêtres à Lascaux, mais eux, ce
n'était pas une ode à la chasse, ils les racontaient, les expliquaient, les
enseignaient aux générations futures. Et durant des millénaires, les
peuplades aborigènes d'Australie se sont transmis leurs croyances, leur
savoir, leur mythologie, leur conception du monde, ce qu'ils nomment «
le Temps du rêve », à travers leurs peintures. Billy Yirawala fait partie
de cette chaîne ininterrompue. Son appartenance à un groupe de
filiation, le groupe Kunwinjku, et à la moitié Dua, transmise par héritage
patrilinéaire, a déterminé le choix des thèmes auxquels il a eu accès
en tant que peintre et les droits sur un rêve dont il a hérité.

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