Une avancée dans le Match des salaires

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Une avancée dans le Match des salaires
Une avancée dans le Match des salaires
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Publié le 29 avril 2011.
Une trentaine de salariés de Match ont manifesté devant Cora à Mundolsheim, hier matin. G.
Varela / 20 Minutes
Social Des employés des entrepôts Match de Haguenau
sont en grève depuis le 18 avril
En grève depuis le 18 avril pour obtenir une hausse de salaires, les employés des entrepôts
Match à Haguenau doivent voter, aujourd'hui, la poursuite ou non de leur mouvement. Rompu
depuis une semaine, le dialogue a été renoué, hier, avec la direction du groupe. « En échange
de la levée du blocage de l'entrepôt, elle a promis une revalorisation des salaires relative au
taux d'inflation, à partir du 1er janvier 2012, précisait, hier soir, Josiane Rihn, déléguée
centrale CFDT. Elle promet aussi qu'une seconde augmentation interviendra ensuite en
fonction des chiffres de progression de l'entreprise. Enfin, elle est d'accord pour que 100 %
des heures de grève soient récupérés. » Malgré cette « avancée », la syndicaliste déplore que
les questions sur le retrait de caméras de surveillance dans les bâtiments et les conditions de
travail n'aient pas encore été tranchées.
Pénibilité au travail
Après 10 et 17 ans de carrière chez Match, Cathy et Alain touchent environ 1 100 € par mois.
« Nous gagnons peu alors que notre travail à l'entrepôt est physique. La direction dit qu'on a
juste des numéros et des colis à prendre, mais ce n'est pas aussi simple. On lève cinq tonnes
par jour », racontaient-ils, hier matin, à l'occasion d'une action de sensibilisation des clients de
Cora, à Mundolsheim. L'hypermarché fait partie, comme Match, du groupe Louis Delhaize,
dont « le président appartient à la famille Bouriez, la 13e fortune de France », pointe Josiane
Rihn.
Dans les points de vente aussi, les conditions de travail se sont dégradées, à en croire Christel,
Anny, Marie-Claude et Nathalie. Employées à Reichshoffen, Bouxwiller et Wasselonne, elles
se sont jointes, hier, à la grogne des salariés des entrepôts. « On nous demande tout le temps
d'être plus polyvalentes, disent-elles. Aux caisses, les congés maladies ne sont même plus
compensés. Il faut toujours en faire plus mais sans jamais aucune reconnaissance. »
Contactée, la direction générale de Match n'a pas donné suite à nos demandes d'interview.
Philippe Wendling