cardiff woods brasserie

Transcription

cardiff woods brasserie
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BRONZÉS EN AUSTRALIE
Fabien Gilot, Frédérick Bousquet, Julien Sicot et Alain Bernard (de gauche à droite)
ont offert hier à la France une deuxième médaille aux Mondiaux de natation.
Le bronze du 4 x 100 m. (Page 6)
e
o
France métropolitaine
ANELKA :
« JE VIS AVEC
LE FUTUR »
(Page 10)
(Photo Richard Martin)
*62 ANNÉE - N 19 262 1,00 /
ENTRETIEN
DU LUNDI
www.lequipe.fr
Lundi 26 mars 2007
T 00105 - 326 - F: 1,00 E
3:HIKKLA=ZUVUU\:?a@n@c@q@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
L’OR MANAUDOU
Laure Manaudou a parfaitement entamé les Championnats du monde de natation en grand bassin, hier à Melbourne, en Australie, en conservant son titre
sur 400 m. Cette pression évacuée, la championne olympique veut enrichir sa collection de médailles tout au long de la semaine. (Pages 2 à 4, et notre éditorial)
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ; BELGIQUE, 1,6 / ; ESPAGNE, 2,1 / ; GRÈCE, 2,2 / ; ITALIE, 1,9 / ; LUXEMBOURG, 1,6 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 2 /.
Bleu
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Jaune
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TOUS LES LUNDIS 1,80
Bleu
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RETROUVEZ UNE ANALYSE UNIQUE
SUR L’ACTUALITÉ DU RUGBY
Jaune
Bleu
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AUJOURD’HUI,
Noir
Noir
MELBOURNE. – Laure Manaudou est une championne heureuse et, surtout, soulagée d’avoir conservé son titre mondial sur 400 m, même si ses 4’2’’61 – soit le deuxième chrono de tous les temps, à 48 centièmes de son record – l’ont un peu
laissée sur sa faim. « J’aurais vraiment voulu ajouter un record à ma victoire. Il y a donc un peu de déception. Mais ce n’est pas grave, je le battrai l’année prochaine… Et aux Jeux, j’espère ! », a-t-elle souligné.
(Photo Richard Martin)
2
L’HUMEUR
Bleu
Rouge
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NATATION CHAMPIONNATS DU MONDE
« Un soulagement »
LAURE MANAUDOU, vainqueur du 400 m, a lancé sa semaine sur des bases élevées.
MELBOURNE – (AUS)
de notre envoyé spécial
« CETTE VICTOIRE est une joie
ou un soulagement ?
– Plutôt un soulagement ! Par rapport à mes difficultés d’il y a deux ans,
ce premier jour s’est bien mieux passé. J’en sors sereine et décontractée.
– La concurrence n’est-elle pas
pourtant de plus en plus dure ?
– Oui, c’est évident ! Aux Jeux de
2004, je gagne en 4’5’’34 ; ici, ça ne
ferait même pas une médaille !
Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de
nageuses de 400.
– Sous la pression, sans être
poussée dans vos retranchements, vous approchez votre
record du monde. Est-ce annonciateur d’une grande semaine ?
– C’est sûr, ça me rassure pour le reste
de mes Mondiaux. Mais je ne vais pas
tomber dans trop de confiance ! Sur le
800 m par exemple (vendredi et
samedi), il y a pas mal d’Américaines
de très haut niveau. Mais, comme sur
le 100 m dos, je n’y aurai pas de titre à
défendre, je n’ai plus aucune pression. Je suis beaucoup moins stressée. C’est important.
– Vous avez voulu assommer la
course ?
– Oui, c’était mon but, empêcher mes
rivales de me suivre. J’y suis parvenue, malgré un mauvais troisième
cent mètres, comme d’hab. J’avais un
peu mal aux jambes.
– On parle beaucoup de la pression autour de vous, de
l’attente des Français…
– (Elle coupe.) Pas des Français, des
journalistes ! Avec l’attente des journalistes, je n’ai pas le droit à l’erreur,
je ne peux pas manquer, même pas
arriver deuxième ! C’est vous qui me
stressez !
– Comment ça ?
– Quand je nage à Lyon en Coupe de
France (23-24 février), par exemple,
et que je réalise un temps moyen,
mais qui me satisfait, je suis critiquée,
j’ai l’impression que vous n’êtes
jamais contents. Moi, je ne peux pas
être toujours à fond, je nage 18 km
par jour, alors c’est difficile
L’ÉDITO
UNE FEMME
DE SON TEMPS
d’entendre ou de lire : “ Sur cette
course, elle n’était pas très bien… ”
– Vous ne croyez pas que la
presse se félicite de vos succès ?
– Je ne sais pas, je l’espère…
« Quand même déçue
de mon chrono »
– Vous avez esquissé une moue
en voyant votre temps…
– Oui, j’étais quand même déçue de
mon chrono. En Australie, au pays de
la natation, devant un tel public,
j’aurais vraiment voulu ajouter un
record à ma victoire. Il y a donc un peu
de déception. Mais ce n’est pas grave,
je le battrai l’année prochaine… Et
aux Jeux j’espère !
– L’or ne vous suffit plus ?
– L’important, dans les Championnats, c’est la victoire. J’aime y ajouter
la manière. Mais ce programme,
quand on termine à 14 heures (les
séries) pour réattaquer à 19 heures,
n’est pas propice aux grosses performances.
– Le relais 4 × 100 masculin
décroche le bronze juste après
votre or… Grâce à votre rôle de
locomotive ?
– C’est super que ce relais confirme
son podium de Barcelone (3e aux
Mondiaux 2003) ! Le 4 × 100, c’est
l’épreuve la plus relevée, il y a un
incroyable niveau ! Peut-être que
Nicolas Anelka mérite-t-il désormais
d’être titulaire en équipe de France ?
OUI ............................................................................................. 75%
NON ........................................................................................... 25%
(nombre de votants : 100 114)
Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS.
… le nombre dde records du monde du 400 m (grand basssin)
qu’elle a baattus.
5
… le nombree de ses titres majeurs sur 400 m (Jeuxx 2004,
Mondiaux 22005 et 2007, Europe 2004 et 2006).
M
6
… ans, l’âge dde ses débuts en natation.
7
… lee nombre dde ses médailles remportées aux Championnnats d’Europe
2 à Buddapest (dont quatre titres).
2006
17
… le nombre dde ses médailles européennes (petit et grannd bassin),
dont treize en or.
18
… ans, le temps qu’aura tenu le record du monde de l’Am
méricaine
Janet Evanss (4’3’’03) avant que Manaudou le batte, enn mai 2006
(4’2’’13).
20
… le nombre dde finales (en meetings et Championnats) sur
s 400 m
qu’elle a gaagnées consécutivement en grand bassin.
20
… ans, son âge.
g
46
… titres nationnaux (petit et grand bassin).
60
… rrecords de France battus, dont 33 en grand bassin.
64
… son poids een kilos
180
31 860
MELBOURNE. – Même si elle est habituée aux podiums et aux honneurs, avec désormais deux titres mondiaux
et un titre olympique (en grand bassin), Laure Manaudou peut légitimement arborer un joli sourire.
(Photo Richard Martin)
Encore loin de Hackett
EN RESTANT INVAINCUE pour son cinquième
grand rendez-vous d’affilée (en grand bassin) sur
400 m, Laure Manaudou établit une immense performance.
La Française ne bat pas pour autant un record, l’Australien Grant Hackett ayant réalisé l’exploit de remporter neuf titres consécutifs sur 1 500 m, série interrompue par son forfait (douleur à l’épaule) aux
derniers Championnats Panpacifiques.
J Grant HACKETT (AUS) – 1 500 m
9 titres consécutifs : PP 1997, CM 1998, PP 1999, JO
2000, CM 2001, PP 2002, CM 2003, JO 2004, CM 2005.
J Alexandre POPOV (RUS) – 100 m
8 titres consécutifs : CE 1991, JO 1992, CE 1993, CM
1994, CE 1995, JO 1996, CE 1997, CM 1998.
J Yana KLOCHKOVA (UKR) – 400 m 4 nages
8 titres consécutifs : CE 1999, JO 2000, CE 2000, CM
2001, CE 2002, CM 2003, CE 2004, JO 2004.
J Ian THORPE (AUS) – 400 m
7 titres consécutifs : CM 1998, PP 1999, JO 2000, CM
2001, PP 2002, CM 2003, JO 2004.
J Aaron PEIRSOL (USA) – 200 m dos
6 titres consécutifs (série en cours) : CM 2001, PP
2002, CM 2003, JO 2004, CM 2005, PP 2006.
J Vladimir SALNIKOV (URSS) – 1 500 m
6 titres consécutifs : CE 1977, CM 1978, JO 1980, CE
1981, CM 1982, CE 1983.
J Roland MATTHES (RDA) (*) – 100 m dos
6 titres consécutifs : JO 1968, CE 1970, JO 1972, CM
1973, CE 1974, CM 1975.
J Laure MANAUDOU (FRA) – 400 m
5 titres consécutifs (série en cours) : CE 2004, JO
2004, CM 2005, CE 2006, CM 2007.
JO = Jeux Olympiques ; CM : Championnats du monde ;
CE : Championnats d’Europe ; PP : Championnats Panpacifiques.
N.B. : l’Australienne Dawn Fraser a également dominé le
100 m sur une longue période ; championne olympique
sur la distance trois fois consécutivement (1956, 1960,
1964), elle avait également entre-temps remporté le
110 yards de l’autre seule grande compétition internationale de l’époque, les Jeux du Commonwealth, en
1958 et 1962.
(*) Les Championnats du monde sont créés en 1973. De
1968 à 1974 inclus, Matthes réalise à chaque fois le doublé 100-200 dos.
… euros, le montant des primes (FINA + FFN) pour sa
victoire d’hier.
Sa sema
semaine
ILS ONT DIT
G Francis LUYCE (président de la FFN) : « Je
vous ai dit qu’on doublerait le capital de Montréal
2005 (4 médailles) ! En une soirée, on a déjà
envoyé le premier étage de la fusée Ariane, il y a
encore six jours de compétition, il va faire grand
bleu sur Melbourne ! Nous avons eu la force de
croire en nous-mêmes, nous sommes en train de
construire le futur. Une Marseillaise par jour ne
serait pas pour me déplaire. Le 400 m de Laure,
c’est presque dans l’ordre des choses tellement
elle est forte… Mais le 4 × 100 masculin, c’est
une montée en puissance. Avec Claude Fauquet
(le DTN), tous les matins en se rasant, on rêve d’or
pour eux à Pékin en 2008, on rêve les yeux ouverts.
Il y a une tradition française du 4 × 100 m, il a
déjà été médaillé par le passé… Et je prédis une
très belle médaille aussi pour le 4 × 200 féminin,
ici même. »
G Claude FAUQUET (directeur technique national) : « C’est fabuleux ! C’est historique ! Philippe
(Lucas) avait prévenu que la concurrence serait à
la hausse, il avait raison. Elle s’en est encore sortie
de manière extraordinaire, avec sa marque de
fabrique : dire tout de suite aux autres qu’elle est
la patronne. Pour ce double titre mondial, je ne
trouve pas les mots, je dis seulement bravo ! »
… sa taille, enn centimètres.
HIER
Maatinn
Matin
A rèss-midi
Apr
Aprè
midii
midi
Série du 200 m 4 nages
forfait
Série du 400 m : 1re
Finale du 400 m : 1re
AUJJOU
AUJOURD
JOUURD’
URD’H
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HUUI Série du 100 m dos.
dos
Demi finale du 100 m dos.
dos
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DEMAIN
MAIN
MAIN
Série du 200 m.
Finale du 100 m dos.
Demi finale du 200 m.
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MERCREDI
RCRRED
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Série du 50 m dos.
Demi finale du 50 m dos.
Finale du 200 m.
JEUDI
Série du relais 4 x 200 m.
Finale du 50 m dos.
Finale du relais 4 x 200 m.
VENDREDI
Série du 800 m.
Repos.
SAM
SAMEDI
MEDDI
MED
Série
i ddu relais
l i 4 x 100
100 m
4 nages.
g
Fii l du
FFinale
d 8000 m
m.
Finale du relais 4 x 100 m 4 nages.
DIMANCHE
Repos.
Repos.
RÉSULTATS
FINALES
HOMMES
J 400 m
RM : 3’40’’08
RE : 3’43’’40
RF : 3’47’’04
1. PARK TAE-HWAN (CDS), 3’44’’30
2. MELLOULI (TUN), 3’45’’12
3. Hackett (AUS), 3’45’’43
4. Prilukov (RUS), 3’45’’47 ; 5. Vanderkaay
(USA), 3’46’’36 ; 6. Colbertaldo (ITA),
3’48’’01 ; 7. Stevens (AUS), 3’48’’26 ;
8. Fesenko (UKR), 3’48’’49.
J Relais 4 × 100 m
RM : 3’12’’46
RE : 3’14’’06
RF : 3’15’’66
1. ÉTATS-UNIS (Phelps, Walker, Jones,
Lezak), 3’12’’72
2. ITALIE (Rosolino, Calvi, Galenda, Magnini),
3’14’’04 (record d’Europe ; anc. rec. : 3’14’’06
par la Russie, le 20 juillet 2003 à Barcelone)
3. France (Gilot, Bousquet, Sicot, Bernard),
3’14’’68 (record de France ; anc. rec. :
3’15’’66 par Barnier, Sicot, Gilot, Bousquet, le
20 juillet 2003 à Barcelone)
4. Afrique du Sud, 3’14’’77 ; 5. Australie,
3’15’’89 ; 6. Suède, 3’16’’09 ; 7. Canada,
3’16’’91 ; 8. Brésil, 3’17’’03.
Meilleurs temps au départ : Phelps (USA),
48’’42 ; Hayden (CAN), 48’’55 ; Cielo (BRE),
48’’63.
Meilleurs temps lancés : Magnini (ITA),
47’’18 ; Lezak (USA), 47’’32 ; Schoeman
(AFS), 47’’98.
Temps de passage des relayeurs italiens :
Rosolino, 49’’35 ; Calvi, 1’38’’41 (49’’06 lancé) ; Galenda, 2’26’’86 (48’’45) ; Magnini,
3’14’’04 (47’’18).
CHRONOLOGIE DU RECORD D’EUROPE
DU RELAIS 4 × 100 M
1996 : Russie ............................................ 3’17’’06
(Yegorov, Popov, Predkin, Pyshnenko)
1997 : Russie ............................................ 3’16’’85
(Popov, Egorov, Primankov, Pyshnenko)
1999 : Pays-Bas ....................................... 3’16’’27
(Kenkhuis, Veens, Wouda, Van den Hoogenband)
2001 : Pays-Bas ....................................... 3’14’’56
(Veens, Kenkhuis, Zwering, Van den Hoogenband)
2003 : Russie ............................................ 3’14’’06
(Kapralov, Usov, Pimankov, Popov)
2007 : Italie ............................................... 3’14’’04
(Rosolino, Calvi, Galenda, Magnini)
CHRONOLOGIE DU RECORD DE FRANCE
DU RELAIS 4 × 100M
1989 : équipe nationale ......................... 3’19’’73
(Caron, Kalfayan, Neuville Gutzeit)
1992 : équipe nationale ......................... 3’19’’16
(Kalfayan, Schott, Lefèvre, Caron)
2003 : équipe nationale ......................... 3’17’’51
PAGE 2
(Barnier, Sicot, Gilot, Bousquet)
2003 : équipe nationale ......................... 3’15’’66
(Barnier, Sicot, Gilot, Bousquet)
2007 : équipe nationale ......................... 3’14’’68
(Gilot, Bousquet, Sicot, Bernard)
FEMMES
J 400 m
RM, RE et RF : 4’2’’13
1. MANAUDOU, 4’2’’61
2. JEDRZEJCZAK (POL), 4’4’’23
3. Shibata (JAP), 4’5’’19
4. Hoff (USA), 4’5’’65 ; 5. Pellegrini (ITA),
4’5’’79 ; 6. Ziegler (USA), 4’6’’99 ; 7. Jackson
(GBR), 4’7’’42 ; 8. Mackenzie (AUS), 4’7’’64.
J Relais 4 × 100 m
RM et RE : 3’35’’22
RF : 3’38’’83
1. AUSTRALIE (Lenton, Schlanger, Reese,
Henry), 3’35’’48
2. ÉTATS-UNIS (Coughlin, Nymeyer, Weir,
Joyce), 3’35’’68
3. Pays-Bas (Dekker, Kromowidjojo, Heemskerk, Veldhuis), 3’36’’81
4. Allemagne, 3’36’’94 ; 5. Suède, 3’39’’23 ;
6. France (Popchanka, Metella, Couderc,
Mongel), 3’40’’09 ; 7. Chine, 3’40’’48 ;
8. Grande-Bretagne, 3’40’’94.
Meilleurs temps au départ : Lenton (AUS),
53’’42 ; Coughlin (USA), 54’’13.
Meilleurs temps lancés : Steffen (ALL),
52’’65 ; Henry (AUS), 53’’21 ; Veldhuis (HOL),
53’’29.
DEMI-FINALES
(Les deux premiers de chaque demie, plus les
quatre meilleurs temps en finale.)
HOMMES
J 100 m brasse. – I : 1. Dale Oen (NOR),
1’0’’69 (q) ; 2. Rickard (AUS), 1’0’’87 (q) ;
3. Gibson (GBR) et Usher (USA), 1’1’’24 ;
5. Titenis (LIT), 1’1’’48 ; 6. Sludnov (RUS),
1’1’’50 ; 7. Van den Burgh (AFS), 1’1’’80 ;
8. Terrin (ITA), 1’1’’87.
II : 1. Kitajima (JAP), 1’0’’05 (en séries :
59’’96) (q) ; 2. Hansen (USA), 1’0’’13 (q) ;
3. Dymo (UKR), 1’0’’88 (q) ; 4. Lisogor (UKR),
1’0’’89 (q) ; 5. Alexandrov (BUL), 1’1’’08 (q) ;
6. Komornikov (RUS), 1’1’’11 (q) ; 7. Cook
(GBR), 1’1’’28 ; 8. Duboscq, 1’1’’93.
J 50 m papillon. – I : 1. Schoeman (AFS),
23’’18 (q) ; 2. Subirats (VEN), 23’’59 (q) ;
3. Frolander (SUE), 23’’82 (q) ; 4. Andkjaer
(DAN) et Ferns (AFS), 23’’99 (q) ; 6. Rajakyla
(FIN) et Pini (PAP), 24’’10 ; 8. Godec (SLV),
24’’26.
II : 1. Crocker (USA), 23’’42 (q) ; 2. Breus
(UKR), 23’’53 (q) ; 3. Mankoc (SLV), 23’’91
(q) ; 4. Cavic (SER), 23’’94 (q) ; 5. Takayasu
(JAP), 24’’03 ; 6. Serdinov (UKR), 24’’12 ;
7. Arnarson (ISL), 24’’34 ; 8. Welsh (AUS),
24’’41.
FEMMES
J 100 m papillon. – I : 1. Dekker (HOL),
57’’82 (q) ; 2. Coughlin (USA), 58’’11 (q) ;
3. Zhou Yafei (CHN), 58’’20 (q) ; 4. Popchanka, 58’’49 (q) ; 5. Tao Li (SIN), 59’’07 ;
6. Buschschulte (ALL), 59’’12 ; 7. Soutiagina
(RUS), 59’’17 ; 8. Samulski (ALL), 59’’35.
II : 1. Schipper (AUS), 57’’57 (q) ; 2. Lenton
(AUS), 57’’78 (q) ; 3. Komisarz (USA), 58’’39
(q) ; 4. Xu Yanwei (CHN), 58’’82 (q) ; 5. Bespalova (RUS), 59’’10 ; 6. Isakovic (59’’16 ;
7. Downing (CAN), 59’’61 ; 8. Shaw (AFS),
1’0’’50.
J 200 m 4 nages. – I : 1. Coventry (ZIM),
2’12’’50 (q) ; 2. Myers (USA), 2’13’’69 (q) ;
3. Reese (AUS), 2’14’10 (q) ; 4. Kitagawa
(JAP), 2’15’’79 ; 5. Shulgina (RUS), 2’16’’07 ;
6. Hosszu (HON), 2’16’’12 ; 7. De Ronchi,
2’16’’89 ; 8. Klinar (SLV), 2’17’’69.
II : 1. Hoff (USA), 2’11’’75 (q) ; 2. Rice (AUS),
2’12’’54 (q) ; 3. Hjorth-Hansen (DAN), 2’13’’14
(q) ; 4. Wilkinson (CAN), 2’14’’94 (q) ; 5. Bardach (ARG), 2’15’’08 (q) ; 6. Hetzer (ALL),
2’15’’69 ; 7. Verraszto (HON), 2’16’’26 ;
8. Choi Hye-ra (CDS), 2’17’’10.
PARCOURS DES FRANÇAIS
HOMMES
J 400 m
Sébastien ROUAULT : 3’49’’46 en séries,
14e temps, éliminé.
Nicolas ROSTOUCHER : 3’50’’65 en séries, 18e,
éliminé.
J 100 m brasse
Hugues DUBOSCQ : 1’1’’08 en séries, 9e ;
1’1’’93 en demi-finales, 16e, éliminé.
J 50 m papillon
Frédérick BOUSQUET : 24’’00 en séries, 11e ;
forfait en demi-finales.
J Relais 4 × 100 m
Fabien GILOT, Grégory MALLET, Julien SICOT,
Amaury LEVEAUX : 3’16’’51 en séries, 5e ;
Fabien GILOT, Frédérick BOUSQUET, Julien
SICOT, Alain BERNARD : 3’14’’68 (RF) en
finale, 3e.
FEMMES
J 400 m
Laure MANAUDOU : 4’5’’29 en séries, 1re ;
4’2’’61 en finale, 1re.
Sophie HUBER : 4’9’’80 en séries, 11e, éliminée.
J 100 m papillon
Alena POPCHANKA : 59’’14 en séries, 8e ;
58’’49 en demi-finales, 7e, qualifiée pour la
finale.
Aurore MONGEL : 1’0’’13 en séries, 21e, éliminée.
J 200 m 4 nages
Sophie DE RONCHI : 2’15’’47 en séries, 6e ;
2’16’’89, en demi-finales, 14e, éliminée.
J Relais 4 × 100 m
Céline COUDERC, Malia METELLA, Aurore
MONGEL, Alena POPCHANKA : 3’40’’81 en
séries, 7e ; Alena POPCHANKA, Malia METELLA, Céline COUDERC, Aurore MONGEL :
3’40’’09 en finale, 6e.
LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LA QUESTION D’HIER
2
Bleu
« EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR RTL », TOUS LES DIMANCHES
DE 19 H 30 À 20 H 30.
… la premièree Française championne
olympique een natation (2004).
Jaune
Rouge
Jaune
G Stephan CARON (natation, ex-champion de France et d’Europe, médaillé de bronze aux JO de 1988 et de 1992) : « Laure (Manaudou) a rempli son
contrat dès le premier jour. Ce n’est jamais facile de rentrer dans la compétition avec sa course favorite. Je pense que, maintenant, elle va être libérée pour
la suite de son programme. Ça va la mettre à l’aise, on peut attendre encore de
très belles performances. Elle n’a pas fini de nous étonner. »
G Philippe LUCAS (natation, entraîneur de Laure Manaudou) : « C’est un
soulagement car ce sont toujours des journées difficiles. Laure est partie sur
des bases très élevées mais elle n’avait pas le choix. Il n’y a rien à dire, c’est une
grande compétitrice. Pour la suite, il faut voir comment elle va récupérer mais
ça sera du bonus. »
G Esther BARON (natation, championne d’Europe du 200 m dos) : « On ne
me connaît pas en tant qu’Esther Baron mais en tant que “la copine de Laure
Manaudou”, ça n’est pas valorisant pour moi. Ça me dérange pas plus que ça,
je ne demande pas les projecteurs sur moi, mais au moins qu’on me reconnaisse pour ce que je suis. »
G Raymond DOMENECH (football, sélectionneur de l’équipe de France) :
« J’avais repris (Nicolas Anelka) pour le match en Martinique et il avait déjà
montré des choses à ce moment-là. Après, je l’ai dit et répété, c’était un problème de concurrence. Tous les joueurs ont montré quelque chose, lui, en plus,
dans son registre, puisqu’il marque. Je suis content pour lui, j’aime bien le voir
sourire. Qu’il continue, surtout ! »
G Willy SAGNOL (foot, défenseur de l’équipe de France, à propos de la banderole raciste déployée pendant le match en Lituanie) : « On m’en a parlé mais
je ne l’ai pas vue. Ce n’est pas nouveau, je ne sais plus ce qu’on peut faire pour
arrêter tout ça. Ce n’est pas forcément le rôle de l’arbitre d’arrêter le match
mais c’est plutôt à l’UEFA de faire quelque chose. L’UEFA a beaucoup de travail, mais la lutte contre le racisme en fait partie. »
G Aurélien ROUGERIE (trois-quarts aile de Clermont et du quinze de
France) : « Avec Clermont, on a su franchir un cap. Ce genre de matches
(29-26 contre Narbonne), on l’aurait perdu il y a deux ou trois ans. On a eu une
certaine frustration, moi et ceux qui n’ont pas joué (contre l’Écosse), ça fait
plaisir de retrouver le club. Pour le quinze de France, la concurrence est là. Il
faut donner le meilleur chaque week-end pour être à la Coupe du monde. Le
match Toulouse-Clermont (le 15 avril) fera prendre certaines décisions… »
1
Noir
Bleu
Noir
HIER, ILS ONT DIT
PATRICK LAFAYETTE
Manaudou en chiffres
C
HAMPIONNE olympique à Athènes en 2004,
championne du monde il y a deux ans à Montréal et
couronnée de nouveau hier à Melbourne, Laure Manaudou
est l’une des plus grandes championnes françaises de
l’histoire. C’est une affaire entendue. Ce qu’il adviendra
d’ici à la fin des Mondiaux de natation, samedi prochain, et
ce qui se produira dans seize mois, lors des Jeux de Pékin,
ne servira plus, au fond, qu’à dire où, la concernant, l’on
placera définitivement le curseur sur l’échelle nationale de
la gloire sportive éternelle. Avant même cette échéance,
quelque chose apparaît pourtant comme une évidence. Qui
dépasse le sport et touche à la vie même de cette France
qui n’aime rien tant que de se voir « si belle » dans le
miroir que lui tend l’une de ses femmes exceptionnelles,
surtout lorsque celles-ci paraissent lui ressembler et rester
suffisamment authentiques pour qu’elle puisse s’identifier
à elles. Aujourd’hui, Laure Manaudou n’est pas encore une
star. Ce n’est ni la Bardot de Et Dieu créa la femme, ni la
Deneuve des années 1970-80, ni la Pérec d’Atlanta 1996,
toutes « sublimes », « divines », donc inaccessibles, adulées
et, forcément, jalousées. Non, elle n’est encore « qu’ » une
jeune femme talentueuse, travailleuse, sérieuse, jolie,
préoccupée par les choses de son âge, heureuse dans son
boulot et dans sa vie, qui, dans les magazines ou à la
télévision, le dit et le montre lorsqu’elle en a envie,
c’est-à-dire assez pour être appréciée mais point trop pour
ne pas agacer. Une Française bien de son temps, en
somme, qui réussit et que l’on prend plaisir à voir faire.
D’autres, depuis un demi-siècle, ont, par un instant de
grâce ou des exploits répétés, attiré elles aussi un jour
l’attention sur leur personne. Dans des registres différents,
quelques-unes ont, d’une façon ou d’une autre, su donner
ce qu’il fallait d’elles-mêmes pour, depuis, faire partie du
patrimoine affectif de ce pays. Marielle Goitschel,
gouailleuse et nature, « Kiki » Caron, discrète collégienne
accomplie, Colette Besson, regrettée petite fiancée adorée,
Jeannie Longo, rouspéteuse et bagarreuse, Marie-Claire
Restoux, enthousiaste et spontanée, Laura Flessel,
gracieuse et persévérante, Amélie Mauresmo, sensible et
obstinée. Une brillante compagnie dont Laure Manaudou
est désormais membre à part entière.
m’avoir vue gagner a motivé les garçons. Je ne dis pas que je suis pour
20 % dans leur médaille, mais pourquoi pas pour 0,5 %, ce petit plus qui
fait parfois la différence. En tout cas,
je leur rends hommage : ce n’est pas
évident de réussir ce genre de gros
coup alors qu’ils ne se retrouvent
qu’un mois par an pour le préparer.
C’est vraiment bien. Ça montre qu’on
a quand même une grande équipe. Et
on commence bien la compète…
– Vous avouez quelques lacunes
à l’entraînement…
– Oui, je ne m’entraîne pas assez bien,
je ne suis pas assez constante et assidue. J’ai encore beaucoup d’aspects à
améliorer en ce domaine. Ce matin
(hier), en séries, je ne suis vraiment
pas facile pour réaliser 4’5’’. C’est la
preuve que je dois bosser plus.
– Vous êtes belle et adulée, une
icône. Comment le vivez-vous ?
– Je ne m’en soucie guère. Je n’ai rien
à dire sur ce point. Moi, j’aime bien
gagner et, quand je suis deuxième, je
ne suis pas contente. Je me motive à
la compétition, j’ai la passion du
sport.
– Votre programme maintenant ?
– Ce qui est sûr, c’est que je ne ferai
pas le 1 500 m. »
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION CHAMPIONNATS DU MONDE
La machine à gagner
Laure Manaudou a confirmé, hier sur 400 m, qu’elle est unique. Dans son sillage, les relayeurs français touchent du bronze.
Elle était attendue. Elle
n’a pas flanché. Malgré
une concurrence de plus
en plus pressante, Laure
Manaudou a survolé le
400 m pour signer
le deuxième chrono
de l’histoire (4’2’’61) et
doubler son titre mondial
de 2005. La
recordwoman du monde
confirme sur cette
discipline une mainmise
qui s’étire depuis 2004
et qu’elle ne devrait pas
relâcher de sitôt. La
France surfe déjà sur une
vague d’euphorie,
puisque les relayeurs du
4 × 100 m, Gilot,
Bousquet, Sicot
et Bernard, se sont parés
de bronze.
MELBOURNE – (AUS)
de notre envoyé spécial
Les dix meilleurs 400 m de l’histoire
Laure Manaudou
4’2”13
4’2”61
4’3”03
Janet Evans (USA) 4’3”85
Otylia Jedrzejczak 4’4”23
CE (finale), le 6 août à Budapest (R.M.)
Janet Evans (USA)
Championnats Panpacifiques (finale), le 19 août 1989 à Tokyo
CM (finale), le 25 mars 2007 à Melbourne
Championnats de France (finale), le 12 mai 2006 à Tours (R.M.)
JO (finale), le 22 septembre 1988 à Séoul (R.M.)
CM (finale), le 25 mars 2007 à Melbourne
(POL)
Chen Yan (CHN)
Ai Shibata (JAP)
Laure Manaudou
4’4”53
4’5”
4’5”19
4’5”29
4’5”34
Jeux Nationaux (finale), le 15 octobre 1997 à Shanghai
CM (finale), le 25 mars 2007 à Melbourne
CM (séries), le 25 mars 2007 à Melbourne
JO (finale), le 15 août 2004 à Athènes, (record d’Europe)
LE TITRE MONDIAL de Laure me fait penser inévitablement au mien il y a neuf ans, sur cette même
terre australe.
À la différence que la ligne rouge se déplaçant
aujourd’hui sur les écrans à la vitesse du record du
monde n’existait pas. J’aurais fini cinq bons mètres
derrière la marque que possède toujours Kristina
Egerszegi, triple championne olympique de la distance (200 m dos) et recordwoman du monde depuis
1991.
La Hongroise a mis fin à sa remarquable carrière
l’année de mes débuts en équipe de France. Arrivée
au sommet, je me suis souvent imaginé que ces
quatre chiffres – 2’6’’62 – prenaient vie. Personnellement, leschiffres m’inhibent alors que la rencontre de
l’autre me sublime. Identifier ce record à une concurrente aurait été la seule manière susceptible de me
faire aller plus haut. J’ai fait la connaissance de Kristina dans la vie. Mais ça n’a pas suffi.
Une fille comme Laure Manaudou a le talent, l’ambition et l’aisance pour se battre contre le chronomètre.
BENOÎT LALLEMENT
PROGRAMME
LA NUIT DERNIÈRE. – Séries à
2 heures : 100 m dos FEMMES, 200 m
HOMMES, 100 m brasse F, 100 m dos
H, 1 500 m F.
AUJOURD’HUI. – Demi-finales et
finales à partir de 11 heures.
11 h 5 : 100 m brasse H (finale).
11 h 12 : 100 m papillon F (finale).
11 h 20 : 100 m dos H (demi-finales).
11 h 36 : 100 m brasse F (demifinales).
11 h 53 : 50 m papillon H (finale).
12heures: 100 m dos F (demi-finales).
12 h 17 : 200 m H (demi-finales).
12 h 28 : 200 m 4 nages F (finale).
LA NUIT PROCHAINE. – Séries à
2 heures : 50 m brasse H, 200 m papillon H, 200 m D, 800 m H.
Pour l’heure locale, ajouter huit
heures.
FRANÇAIS ENGAGÉS
HOMMES
200 m : Fabien Gilot, Amaury Leveaux.
800 m : Nicolas Rostoucher, Sébastien
Rouault.
100 m dos : Simon Dufour.
50 m brasse : Hugues Duboscq.
200 m papillon : Christophe Lebon.
FEMMES
200 m : Laure Manaudou, Aurore Mongel
100 m dos : Esther Baron, Laure Manaudou.
100 m brasse : Anne-Sophie Le Paranthoën, Camille Muffat.
100 m papillon : Alena Popchanka.
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protecteur qui intègre désormais les clignotants, la face avant bénéficie d’un nouveau bloc phare double
optique, le feu arrière intègre les clignotants, le moteur à injection électronique PGM-FI répond aux
dernières normes EURO3 tout en préservant une consommation réduite.
Elle a su grignoter seule les secondes jusqu’à
finir bien plus fraîche
un autre record du monde mythique, celui de
qu’elle. Pour le moment,
Janet Evans. Depuis sa première victoire aux
cela ne suffit pas à être vraiJeux en 2004, elle mène ses courses loin
ment à la bagarre avec la
devant ses adversaires. Sa dernière stratégie
recordwoman du monde,
en date est d’améliorer sa vitesse de base de
mais c’est assez pour attirer
manière à renforcer son point fort : démarrer
son attention. Et donc
sa course à fond. Si cela a parfaitement abouti
détourner ses yeux de la
à cette magnifique victoire d’hier, elle a aussi
ligne rouge.
permis à ses adversaires de progresser. En
C’est pour cela qu’il faut être
mettant justement en évidence l’envers de la
médaille : une seconde partie de course qui ROXANA MARACINEANU* heureux de la moue déçue
devient de plus en plus difficile.
de Laure à la lecture de son
Pour la première fois depuis la révélation de Laure au
chrono. C’est le signe que la championne du monde
monde, deux de ses rivales se sont glissées dans la
s’efforce de regarder devant, tendue vers des objecbrèche. Shibata et Jedrzejczak ont eu hier un retour
tifs chiffrés. Elle ne gardera pas l’œil rivé sur le rétro,
plus rapide que la Française. La première sera encore
piège dans lequel les essais tactiques de ses poursuiplus dangereuse pour Manaudou sur 800 m, car elle
vantes tentent de la faire tomber. Pour tracer son avela pourchassera deux fois plus longtemps. La seconde
nir à l’horizon des records.
profite d’une vitesse de base plus rapide que celle de
Laure pour s’économiser sur les premiers 200 m et
(Photo Richard Martin)
d’un potentiel en genèse. Cette
médaille et ce record de France
(3’14’’68) constituent peut-être les
bases d’un exploit aux Jeux l’an prochain.
Malgré la déception Duboscq (éliminé
en demi-finales du 100 m brasse), ils
viennent rappeler que la bande à
Manaudou est taillée pour le grand
monde. Et que l’Australie, qui a joliment pleuré la défaite de son chouchou Grant Hackett, 3e d’un 400 m
remporté par Park Tae-hwan – surdoué de dix-sept ans qui offre à la
Corée du Sud son premier or –, a bien
tout d’une terre promise et abritera
d’autres grands soirs.
Sur la ligne rouge
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(*) Championne du monde du 200 m dos en 1998.
LUNDI 26 MARS 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
statut et pas totalement convaincu
dans l’eau, à Lyon lors de sa dernière
sortie et à l’entraînement régulièrement.
À ce sujet, sentir le souffle ardent
d’une meute affamée lors de l’ultime
longueur de bassin se révélera l’allié le
plus objectif de Lucas pour l’obliger à
plus de sérieux encore au quotidien. La
suite promet donc d’être belle. L’an
prochain à Pékin. Mais déjà dans les
jours à venir. Pas sur 1 500 m (elle a
annoncé y renoncer) mais sur 800 m,
100 m dos, 50 m dos et 200 m… Cette
semaine pourrait être la sienne. Celle,
aussi, d’une France qu’elle transcende.
Inspirés en effet par leur égérie, les
relayeurs du 4 × 100 m s’en allèrent
ainsi crânement ponctuer d’une
touche de bronze un dimanche de
rêves. Bien lancée par Fabien Gilot,
prolongée par Fred Bousquet et Julien
Sicot et achevée par Alain Bernard,
digne de son nouveau statut de patron
du 100 français, l’aventure, à laquelle
il faut joindre Amaury Leveaux et Grégory Mallet (à l’eau en séries), est une
juste récompense autant qu’un placement pour l’avenir. Bien sûr, l’Amérique d’un Phelps en transe (48’’42 au
départ) est encore loin (3’12’’72), mais
l’Italie que Magnini en verve (47’’18
lancé) a placée au-delà du record
d’Europe (3’14’’04) navigue à portée
Bleu
Bien sûr, sa série de titres internationaux (5) ne soutient pas encore la comparaison avec celles des plus grands
(voir par ailleurs), bien sûr elle ne dispute toujours pas à Ian Thorpe le rôle
de référence du 400 m, mais la Française est par exemple la première
femme à doubler un or mondial sur
cette distance. Exploit que Janet
Evans, despote longtemps indéboulonnable, n’a pas réussi… Et si Laure
Manaudou doit désormais cumuler les
lauriers aux Jeux pour rejoindre Evans,
sa course d’hier recèle un essaim de
promesses olympiques.
La championne et Philippe Lucas, son
indispensable guide, trouveront en
effet matière à réflexion et à progrès
dans l’analyse de cette course dominicale. Dans la sienne comme dans celle
de ses rivales, les deux sont d’ailleurs
intimement liés. Fidèle à sa tactique de
toujours, c’est pour écœurer une
adversité qu’elle pressentait à raison
plus dangereuse que jamais (ce fut le
400 m le plus dense de tous les temps)
que Laure Manaudou, déjà impressionnante en série (4’5’’29), attaqua
sa finale sur des bases folles. Elle passa
ainsi à mi-course – et avec deux longueurs d’avance sur toutes les autres –
en 1’58’’69 (contre 1’59’’11 lors de son
record du monde). C’était, ce coup-ci
du moins, trop ambitieux et elle ne put
tenir cette cadence infernale.
N’empêche, malgré le gros retour de la
Polonaise Jedrzejczak – sa dauphine
comme aux Jeux, qui en 4’4’’23
devient la troisième performeuse de
l’histoire –, de la Japonaise Shibata (3e
en 4’5’’19) et des autres, elle ne s’effrita pas.
Un brin plus d’équilibre dans son
400 m et elle retrouvera le chemin de la
progression chronométrique. Un peu
moins de nervosité et tout sera plus
facile. Car Laure afficha un stress légitime. Encombrée du souvenir douloureux de Montréal en 2005 (elle faillit
être éliminée dès les séries) et des
doutes sur sa capacité à bien appréhender son entrée dans la compétition
apparus sous les cendres de deux ratés
précédents (Montréal sur 400 m et
Budapest sur 400 m 4 nages). Elle
s’affranchit du second en zappant finalement la série du 200 m 4 nages (programmée juste avant celle du 400) et
du premier grâce à un gros chrono
matinal. Ne restait plus qu’à répondre
aux doutes nés au cours d’une saison
où elle a déménagé, changé encore de
Jaune
Rouge
Jaune
Park débarque
Hackett
MELBOURNE. – Pour conserver son titre mondial, Laure Manaudou a appliqué sa tactique de toujours : partir le plus vite possible et tenir.
Noir
Bleu
Noir
DANS L’AGRÉABLE FUREUR d’une
soirée à nouer les tripes et chambouler
les cœurs, elle vient de renvoyer à tous
cette cinglante vérité qu’elle se plaît à
cultiver depuis maintenant trois ans.
Comme d’habitude depuis 2004, Laure
Manaudou vient de mettre le monde à
ses pieds, infligeant à des adversaires
– reléguées sous son joug implacable
au rôle de faire-valoir – une nouvelle
face de sa domination. En cette terre
d’eau et d’ors, au creux d’une Australie
qui incarne tellement ce sport et
vénère les champions de tous les horizons, elle a choisi le plus bel endroit
pour continuer d’écrire sa légende. Et
pourtant…
À l’instant d’offrir son visage après
l’effort, Laure Manaudou ne put réprimer une petite moue en déchiffrant le
tableau électronique sur lequel elle
cherchait à découvrir son chrono plus
qu’à confirmer sa place. Oui, ces
4’2’’61 – deuxième chrono de l’histoire –, ne parvenaient pas à la combler. Comme à Budapest en août dernier lors des Championnats d’Europe,
l’ambitieuse désirait sertir son titre
d’un record du monde. Elle échoue
pour 48 maigres centièmes face à ses
4’2’’13 hongrois, et c’est le premier
message qu’elle fait passer. C’est fou.
Mais cette insatisfaction réflexe et
chronique, qui peut passer à tort pour
de la froideur ou du détachement,
témoigne surtout de son insondable
ambition. Elle est, avec son talent physiologique hors norme et sa capacité à
encaisser un entraînement plus
qu’indigeste, le fondement de cette
réussite inédite. Car, au-delà d’apporter à la France la seizième médaille de
son histoire (total porté à dix-sept un
peu plus tard grâce aux hommes du
relais 4 × 100 m), sa quatrième en or
seulement, « The Winning Machine »
(« la machine à gagner ») repousse
encore les bornes de son rayonnement.
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION CHAMPIONNATS DU MONDE
Manaudou stresse et gagne
Même sans record du monde, la victoire a été nette pour la française, mais la journée difficile .
MELBOURNE – (AUS)
de notre envoyé spécial
UNE MOUE. Presque imperceptible.
L’œil de Laure Manaudou vient de croiser le chrono à l’arrivée de son 400 m
(4’2’’61). La compétitrice ne peut se
satisfaire de buter sur son record du
monde. Mais la jeune femme sourit. Le
soulagement l’emporte à l’issue d’une
journée de stress. À l’heure d’entrer
dans ces Mondiaux et de défendre son
titre, la championne n’a vraiment été
sereine qu’en touchant le mur.
Premier signe de fébrilité, son forfait
sur 200 m 4 nages annoncé à la dernière minute : « J’avais un peu peur et
je ne savais pas comment j’étais dans
l’eau. Et puis le 200 m 4 nages aurait
pu me faire mal à l’épaule car je n’ai
plus l’habitude de faire du papillon. »
Elle commence donc par la série du
400 m. Et en la voyant scotchée au
plot, comme souvent, on imagine un
instant qu’elle va avoir du mal à lancer
la machine. Son temps de réaction
(0’’94) inspire Philippe Lucas : « Ça,
c’est un record du monde ! » Mais dès
les 25 mètres, le naturel et Manaudou
reviennent au galop jusqu’à une victoire tranquille (4’5’’29).
En apparence seulement. L’entraîneur
aux dix bracelets n’a pas trop aimé la
manière. À la voir nager les épaules à
plat, il l’a sentie « crispée ». Et puis il y
a ce déséquilibre entre les deux moitiés
de sa course : « 2’ dans le premier 200
et 2’5 après, c’est inquiétant, tu fais ça
dans une finale, tu te fais exploser. »
Ce que lui annonce Manaudou à sa
sortie de l’eau n’a rien de rassurant
non plus : un blocage du dos et des
jambes douloureuses. « S’il y avait eu
cent mètres de plus, ç’aurait été plus
dur… », analyse-t-elle avant de
rejoindre l’un des kinés, Christophe
Cozzolino, puis de filer à l’hôtel avec
Lucas.
« Les autres avaient
aussi mal que moi »
MELBOURNE –
Deux monstres sacrés, avant Laure Manaudou, ont dominé le 400 m. L’Australien
Ian Thorpe est évidemment le plus grand, en écrasant la distance sans partage
(7 titres intercontinentaux ou planétaires consécutifs) de 1998 à 2004, battant cinq fois
le record du monde. Chez les femmes, la Française se rapproche, avec sa série
ininterrompue de cinq succès depuis 2003, de l’Américaine Janet Evans, sept fois
sacrée aux Jeux Olympiques, Panpacifiques et Mondiaux, de 1987 à 1994. Evans le fut
cinq fois avant les JO 1992 (2e), et encore deux fois ensuite, établissant, comme
Manaudou, deux records du monde.
LA QUESTION DU JOUR
À Melbourne, l’équipe de France
de natation battra-t-elle son record
de quatre médailles mondiales ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS).
AVEC
de notre envoyé spécial
SI LE PREMIER TITRE international
de Laure Manaudou, sur 400 m, lors
des Championnats d’Europe à Madrid
en 2004, tient une place à part dans le
cœur de Philippe Lucas, le coach
évoque les cinq 400 qui ont marqué
l’histoire de la nageuse française :
« J’étais content, bien sûr, mais à
chaque fois ça n’a été que soulagement. »
« LE PLUS BEAU »
(15 août 2004,
Jeux Olympiques d’Athènes)
Pour aborder sa première finale olympique, Laure Manaudou a enchaîné
une nuit difficile avec un mal
d’épaule, les séries du 100 m dos et du
400 m et, à peine une heure et quart
avant de s’élancer, la demi-finale du
Bouygues Telecom
PARTENAIRE OFFICIEL
DE LA COUPE DE LA LIGUE
SUIVEZ EN DIRECT LA FINALE...........
dos. Les jambes lourdes, elle résiste
au retour de la Polonaise Otylia Jedrzejczak. À dix-sept ans, en 4’5’’34,
elle devient la première championne
olympique française en natation.
Lucas l’avait prédit à ses parents trois
ans plus tôt.
P.L. : « Les Jeux, c’était le plus beau.
Le plus grand. Laure était arrivée avec
le cinquième temps d’engagement et
la finale n’était que le cinquième
400 m de sa carrière en compétition
internationale. Et puis, une finale
olympique à la ligne 4 avec un tel
potentiel, ça peut ne pas se représenter… »
« LE PLUS
DOULOUREUX »
(24 juillet 2005, Championnats
du monde à Montréal)
Après une année post-olympique difficile à gérer, la championne olympique a failli boire le bouillon en
demies où elle n’a réalisé que le dernier temps qualificatif. Totalement
démoralisée avant la finale, elle envisage d’abandonner, mais Philippe
Lucas a trouvé les mots pour la remotiver. Isolée à la ligne 8, elle mène la
course de bout en bout et l’emporte
en 4’6’’44. Nerveusement vidée, elle
fond en larmes sur le podium.
P.L. : « C’est le plus douloureux. On
nous attendait sur ce 400 et on est
allés le chercher au fond de la grotte,
celui-là. On a partagé de sacrés
moments, comme l’attente entre la
série et la finale. On s’est beaucoup
isolés tous les deux. Ça nous a soudés.
On a vécu un truc rare. Quelque chose
d’exceptionnel. La manière dont ça
s’est passé a rendu les choses extraordinaires. »
« UN RECORD
MYTHIQUE »
(12 mai 2006, Championnats
de France à Tours)
Dans un bassin que l’on dit désuet,
voire dépassé, le record du monde est
presque annoncé tant Manaudou
semble forte à l’issue d’une saison où
elle a retrouvé la sérénité. En 4’3’’03,
elle efface la marque historique de
l’Américaine Janet Evans, vieille de
dix-huit ans. Pour marquer encore
plus les esprits, elle aurait préféré réaliser l’exploit dans un grand Championnat.
P.L : « C’était super, mais… c’est
moins fort que des titres. C’était un
beau moment, un record mythique.
C’était important parce que pendant
deux ans elle n’avait pas amélioré ses
temps du 400. Mais le record, je ne lui
en avais pas parlé. C’était justement
la grande erreur à ne pas commettre.
Je voulais qu’elle soit relâchée et se
fasse plaisir. »
« LA CERISE
SUR LE GÂTEAU »
(6 août 2006, Championnats
d’Europe à Budapest)
À l’issue d’une semaine où la Française a épaté l’Europe et est apparue
rayonnante, un nouveau record du
monde lui est promis. L’index coincé
dans une porte la veille à l’hôtel n’y
change rien. En 4’2’’13, elle conserve
son titre, récolte sa quatrième
médaille d’or des Championnats et
améliore son record du monde.
P.L. : « Il n’y a pas de 400 facile, mais,
là, elle était en fin de parcours, elle
avait fait beaucoup de courses, et elle
est bien dans ces moments-là. Et
comme elle avait fait un festival dans
la semaine et qu’elle était passée à
4’5’’ à la mi-course de son 800, elle
savait qu’elle allait faire un truc.
C’était la cerise sur le gâteau et la première fois qu’elle enchaînait autant
de courses au niveau international. »
« LE PLUS COMPLIQUÉ »
(25 mars 2007, Championnats
du monde à Melbourne)
Attendue sur l’obstacle de sa première course, si souvent délicate,
Manaudou arrive en favorite, mais
avec, à l’esprit, le couac finalement
rattrapé de Montréal. Malgré le
stress, un dos bloqué en séries et une
concurrence nouvelle, elle domine la
course en patronne et approche son
record en 4’2’’61.
P.L. : « De ses titres sur 400, c’est le
plus compliqué. C’était le premier
jour de la compétition, sur sa spécialité, alors elle a nagé avec beaucoup de
pression et a fait un très bon temps à
cette période de la saison. C’était une
très grosse finale. Le niveau du 400
mondial a évolué, l’année prochaine
ça sera encore pire. » – P. G.
Le dimanche de Park
HUGUES DUBOSCQ, seizième et dernier temps (1’1’’93) des demi-finales du
100 m brasse, n’a pas été à la hauteur de ses espoirs. Après la déception des
Europe 2006 (6e), l’ancien triple médaillé de bronze sur la distance (Europe 2002,
JO 2004 et Mondiaux 2005) a encore raté son grand rendez-vous annuel. Pourtant, malgré « une crispation sur les premiers mètres », le Havrais s’était offert
une qualification très correcte, le matin : « J’ai le neuvième temps (1’1’’08), se
rassurait-il alors. Il ne me reste qu’une petite place à gagner pour être en finale. »
Mais Duboscq a ensuite failli : « Je n’ai pas nagé, je n’avais pas d’appui sur les bras,
les jambes ne poussaient plus. Je suis parti relâché, cette fois, mais je passe à
travers. C’est que je ne m’éclate pas, je ne m’amuse pas en ce moment, alors que
j’en ai besoin pour sortir de la spirale. Là, à chaud, je me dis qu’il n’y a rien à
remettre en cause sur la préparation, que c’est à moi de retrouver mon côté rock
and roll. » À l’occasion du 50 m brasse, programmé mardi et mercredi ? « Pourquoi pas ? Mais ma meilleure chance, c’était dans le 100 m. Il s’agira d’être
explosif ! » – P. Laf.
de notre envoyé spécial
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LYON-BORDEAUX
Samedi 31 mars à 21 h 00
RENDEZ-VOUS
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« À SEIZE ANS, c’était une gamine qui enchaînait déjà énormément de
courses et passait tout son temps sur la table pour récupérer aussi de la
charge d’entraînement. C’était elle que je voyais le plus. C’est Philippe
(Lucas) qui me l’envoyait. À ses yeux, ç’a toujours été très important et ça
l’est devenu aux yeux de Laure. Elle est devenue plus professionnelle.
C’est quand même son gagne-pain. Mais elle n’est pas plus à l’écoute de
son corps que les autres. Elle est tellement habituée à nager en ayant mal
que ça devient normal. Et, dans la période de quinze jours qui précède un
Championnat, elle a moins mal puisqu’elle nage moins. Elle se sent mieux.
En compétition, elle vient au massage entre les séries et les finales pendant trois quarts d’heure, une heure. Mais elle reste vraiment dans sa
course et le massage est moins convivial. Des fois, elle arrive en me disant :
« Je suis morte, lessivée. » Je lui dis que c’est normal et, l’après-midi, c’est
oublié. Quand elle vient de faire une course de merde, Laure n’a pas trop
envie de parler, alors Philippe m’aiguille : « Elle m’a dit qu’elle avait du
mal à respirer. » Ça m’aide.
Elle n’a pas trop de courbatures sur le haut du corps, mais plus on avance
dans la semaine plus on travaille sur les jambes. Laure aime bien que je la
masse en faisant des vibrations. En revanche, tard le soir, pour faire descendre la pression, je lui fais de la récupération en ostéopathie crânienne.
Là, c’est le silence. Généralement, elle s’endort sur la table.
Jeune, elle était fine, grande, et avait déjà une belle corpulence. Elle a
toujours été taillée pour nager vite. Dans sa morphologie, c’est la musculature de ses épaules, de ses fixateurs d’omoplate qui a le plus évolué. On
sent qu’il y a eu du travail de renforcement, de technique. Il y a eu prise de
puissance pour la performance et ce travail de prévention qui fait partie
intégrante de la performance et qui sert à gainer le corps. Malgré tout, elle
est féminine. On est loin de la nageuse est-allemande. Elle est sportive,
pas baraquée. » – P. G.
Nouvel échec pour Duboscq
MELBOURNE –
®
« Elle est habituée
à nager en ayant mal »
400 M HOMMES
À dix-sept ans, le prodige sud-coréen a apporté le premier titre mondial à
son pays et déboulonné la statue Hackett, son modèle. Découverte.
.....SUR VOTRE MOBILE
Chaque jour, un proche de Laure Manaudou
évoque la championne. Aujourd’hui,
ARNAUD LECHEVALLIER, son kiné.
IL EST LE NOUVEAU ROI du 400 m et pourtant, sa voix
n’est que murmure. Il n’a pas quitté son bonnet, il porte sa
serviette autour du cou et tient son iPod (compagnon de
l’avant-course) à la main, et il faut tendre l’oreille pour
l’entendre dire sa « fierté d’être le premier champion du
monde coréen de l’histoire ». Hier, Park Tae-hwan était
tout en joie rentrée au moment de commenter ses huit
longueurs en or. Et il accueillit d’un discret sourire la tape
sur l’épaule de Grant Hackett et le pouce levé de l’ancien
champion du monde du 400 m, sa source d’inspiration
aquatique. Adoubé par le maître, troisième de la course,
qui déclara : « C’est quelqu’un avec qui il va falloir
compter. »
D’où vient ce poids plume de dix-sept ans, 1,75 m pour
58 kg ? Certainement pas de nulle part. À Melbourne, où
il s’est installé depuis un mois déjà pour effectuer sa préparation terminale, à l’écart du reste de la délégation sudcoréenne, Park n’avait pas débarqué sans référence. Il
avait envoyé un premier signal au mois d’août 2006 en
raflant le 400 m et le 1 500 m aux Championnats Panpacifiques, portant notamment son record personnel sur la
première des deux distances à 3’45’’72. Moins de six mois
plus tard, aux Jeux Asiatiques à Doha, il signait le triplé
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200 m-400 m-1 500 m avec, là encore, deux marques
améliorées sur 200 m (1’47’’12) et 1 500 m (14’55’’03).
Trois chronos qui l’érigeaient en candidat au podium sur
chacune de ces distances. Speedo, l’équipementier américain, mettait d’ailleurs le grappin dessus sans tarder : en
janvier, le jeune homme signait un contrat de 3,2 millions
de dollars sur deux saisons.
Ceux qui doutaient de sa capacité à évoluer dans le gotha
mondial tiennent leur réponse. Le temps est loin où Park
Tae-hwan escamotait ses Jeux par une disqualification
pour faux départ en série du 400 m à Athènes. En 2004, à
quatorze ans. Le temps est loin où le gamin de cinq ans
d’une famille modeste de Séoul se mettait à l’eau sur
prescription médicale, afin de soigner son asthme.
Aujourd’hui, sa routine est la suivante : premier entraînement à 4 h 30 au Centre national d’entraînement de Taenung, à l’est de Séoul, cours au lycée de Kyunggi jusqu’au
déjeuner, deuxième séance de trois heures l’après-midi.
Son père tient maintenant le rôle fourre-tout de « manager ». Park, lui, s’avouait hier « éprouvé mentalement »,
mais aussi « confiant pour la suite » au bout de ce 400 m
en forme de première. Le 200 m et le 1 500 m sont encore
au programme de ses Mondiaux. Cette fois, on ne pourra
pas dire qu’on ne savait pas.
JEAN-BAPTISTE RENET
I POPCHANKA EN FINALE DU 100 M PAPILLON. – Alena Popchanka a tenu
son pari de passer en finale du 100 m papillon. « Dès le matin, en séries, j’étais
bien, se réjouissait-elle. Le temps (59’’14), surtout, me convenait. D’habitude, j’ai
du mal à aller vite le matin. Là, les repères étaient bons. » La suite fut à la hauteur
de son ambition : « J’ai nagé vite (58’’49), je pourrai sans doute nager encore plus
vite demain (aujourd’hui) en finale, puisque j’aurai une matinée de repos. Mais j’ai
peur que ça reste un peu juste pour viser une médaille… » Hier, l’ex-Bélarusse est
déjà restée à distance du podium avec le relais 4 × 100 m : « Ce n’est pas si mal,
même si j’étais un peu trop fatiguée pour ne pas coincer un peu… » Mais la
6e place est synonyme de qualification pour les Jeux 2008, contrat rempli.
G SÉBASTIEN ROUAULT (14e temps
G NICOLAS ROSTOUCHER
des séries du 400 m, éliminé) : « Ce
(18e temps des séries du 400 m, élimin’est pas si mal, à six dixièmes de mon
né) : « Ce n’était pas terrible, je n’ai
record personnel (3’48’’84). Je me suis
pas pu accélérer, je n’en étais pas
retrouvé devant sans le vouloir, et sur
capable. Je serai mieux sur le 800 m
la fin j’étais “séché”, incapable
(mardi), car j’ai plus préparé les lond’accélérer. Je ne peux pas être déçu,
gues distances (800 et 1 500 m) que le
c’est même encourageant, je suis
400. Mais je ne suis pas déçu, j’ai fait
mieux qu’aux finales NCAA
ce que j’avais à faire. »
(15-17 mars). »
LUNDI 26 MARS 2007
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D’Athènes à Melbourne, retour, avec Philippe Lucas, sur les cinq exploits
de Laure Manaudou sur 400 m.
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Parmi les ogres du 400
Histoire en cinq actes
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PASCAL GLO
MELBOURNE. – Tout au long de la journée, le dialogue a été permanent entre Laure Manaudou et son entraîneur Philippe Lucas. « Dans ces moments-là, je dois calmer
les choses, être serein, par les mots et par mon attitude », explique Lucas.
(Photo Richard Martin)
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Dans la salle de restaurant des Bleus,
au Pacific International Suite, où
Esther Baron les a rejoints, le coach sait
que le stress est à l’origine du mal de
jambes. Il la rassure : Arnaud Lechevallier, le kiné qui la connaît si bien et qui
suivait les nageurs du 25 km ce matin,
va revenir en urgence s’occuper d’elle
à la piscine. « Dans ces moments-là,
explique Lucas, je n’ai pas le droit de
douter. Je dois calmer les choses, être
serein, par les mots et par mon attitude. » Mais il ne l’abreuve pas de
paroles. « Ça ne sert à rien. Il faut la
laisser souffler d’abord », justifie-t-il.
D’autant plus qu’aujourd’hui, prise par
le temps, elle n’a, à son grand regret,
« pas pu dormir beaucoup ».
En début de soirée, Lucas l’accompagne dans la première chambre
d’appel. C’est l’heure de l’ultime mise
au point : « J’avais bien observé toutes
les filles en série. On a regardé
ensemble leurs temps de passage, vu
qui était dangereuse comme Pellegrini
qui finit très fort, Ziegler qui n’avait
nagé que le dernier 50 mètres et la
Polonaise (Otylia Jedrzejczak) qui
s’était baladée. » Il en profite aussi
pour rafraîchir le mental de sa championne tendue. Manaudou raconte :
« Philippe m’a dit que les autres
avaient aussi mal que moi, peut-être
plus même. Et que ce n’était pas à moi
de craquer la première. » Pour la tactique, la consigne est claire : « Tuer la
course et après, tenir. » Inutile de l’inscrire, en antisèche, dans la paume de la
main gauche. De toute façon, il y a déjà
un « Love » pour son petit ami italien,
Luca Marin.
Après le premier virage, Manaudou a
une longueur d’avance. Et si elle était
partie trop vite et accusait le coup
comme le matin ? Lucas reste placide :
« Ça n’a rien de suicidaire. Il ne faut
pas aller contre nature. C’est une fille
qui a une vitesse de base, donc elle est
capable de partir. Après, avec l’entraînement, elle a la caisse, le mental et
voilà ! Je suis le seul au monde à savoir
ce qu’elle peut faire. Ça ne m’impressionne pas. C’est exactement ce qu’il
faut faire. J’ai aimé son engagement.
Et si elle s’investit plus à l’entraînement, ça fera très mal. »
Le record du monde en tremble déjà.
Mais ce n’était pas la préoccupation du
jour lorsque les yeux de Lucas faisaient
le va-et-vient entre le bassin et le
tableau où s’affichent les chronos :
« Je regardais les écarts entre la première et la deuxième et j’observais si
sa nage se détériorait. Un record…
Bien sûr, pour mon travail, c’est mieux
qu’une nageuse s’améliore d’année en
année, mais on n’est qu’au mois de
mars. »
Pas question donc de faire la fine
bouche. Le maestro sait trop ce qu’a
représenté la conquête du jour :
« C’était une journée très, très difficile
pour elle. C’est tellement difficile
d’être championne du monde. Garder
un titre, c’est encore plus dur. Maintenant, elle va nager pour le plaisir. »
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LUNDI 26 MARS 2007
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NATATION CHAMPIONNATS DU MONDE – RELAIS 4 × 100 M HOMMES
La première marche
En bronze hier, Gilot, Bousquet, Sicot et Bernard ne fixent aucune limite à leur horizon olympique.
MELBOURNE –(AUS)
MELBOURNE. – Le quatuor
français du 4 × 100 m réuni
dans le bonheur après
avoir décroché la médaille
de bronze. Julien Sicot
(de dos), Alain Bernard,
Fabien Gilot et Frédérick
Bousquet (de gauche à
droite) se sont placés sur
orbite olympique. En
battant le record de France
de près de une seconde
(3’14’’68 contre 3’15’’66),
ils n’ont échoué qu’à
64 centièmes de l’Italie
(nouveau record d’Europe)
pour la médaille d’argent.
(Photo Richard Martin)
de notre envoyé spécial
EAU LIBRE
Emportés
par le vent
d’arracher des larmes (de joie) à Grégory Mallet, remplaçant aligné le
matin en série.
voir commencer à le faire. » « On n’est
pas au bout de nos capacités », assurait Bernard, l’un des deux Français,
avec Bousquet, à être descendus sous
les 49’’ sur 100 m. Un ou deux autres
Bleus seraient bien inspirés de les
rejoindre dans ces eaux pour donner
corps à leurs ambitions olympiques,
maintenant que la qualification pour
les Jeux de Pékin a été obtenue. Du
talent plein les pognes, Leveaux en a
les moyens. Bernard a compté : « Il
nous reste un an et demi à travailler
dur. » Et le DTN Claude Fauquet en est
convaincu : « Une histoire est en train
de s’écrire. » En attendant, la médaille
est à déguster. Comme dit Gilot,
« c’est quand même les Championnats
du monde… »
JEAN-BAPTISTE RENET
RÉSULTATS
ÉCOU
J Eau libre
HOMMES. 25 km : 1. Kudinov (RUS), 5 h 16’45’’55 ; 2. Formentini (ITA),
5 h 18’36’’80 ; 3. Zanaty (EGY), 5 h 19’23’’23 ; 4. Warkentin (USA),
5 h 20’42’’01 ; 5. Santacaterina (AUS), 5 h 20’55’’89 ; 6. Stoychev
(BUL), 5 h 22’55’’82 ; 7. Volpini (ITA), 5 h 24’10’’62 ; 8. Gomez,
5 h 25’2’’19 ; 9. Sanachev (RUS), 5 h 28’34’’29 ; 10. Reijnen (HOL),
5 h 31’27’’02 ; 11. Capell (AUS), 5 h 32’41’’97 ; 12. Vitek (RTC),
5 h 32’43’’78 ; 13. Blaum (ARG), 5 h 32’48’’18 ; 14. Rondy,
5 h 54’19’’54 ; 15. Ivanchev (BUL), 5 h 56’35’’41.
FEMMES. 25 km : 1. Kamrau (ALL), 5 h 37’11’’66 ; 2. Keller (USA),
5 h 39’39’’62 ; 3. Popova (RUS), 5 h 39’51’’51 ; 4. Maurer (ALL),
5 h 40’0’’13 ; 5. Pankina (RUS), 5 h 40’1’’87 ; 6. Pechanova (RTC),
5 h 47’23’’28 ; 7. Clark (AUS), 5 h 47’24’’88 ; 8. La Piana (ITA),
6 h 7’21’’71 ; 9. Bukszowana (POL), 6 h 11’31’’54 ; 10. Sohl (HOL),
6 h 24’25’’82.
J Plongeon
HOMMES. Haut vol : 1. Galperin (RUS), 554,70pts ; 2. Zhou Luxin
ATHLÉTISME
(CHN), 519,15 ; 3. Lin Yue (CHN), 513,70 ; 4. Dobroskok (RUS),
499,90 ; 5. Pacheco (MEX), 488,05 ; 6. Guerra Oliva (CUB), 477,80 ; 7.
Lomas (MAS), 469,25 ; 8. Despatie (CAN), 453,75 ; 9. Kaptur (BLR),
428,05 ; 10. Waterfiled (GBR), 419,70 ; 11. McCormick (CAN), 405,30 ;
12. Dell’Uomo (ITA), 401,65.
FEMMES. 3 m : 1. Guo Jingjing (CHN), 381,75 pts ; 2. Wu Minxia (CHN),
368,80 ; 3. Cagnotto (ITA), 341,70 ; 4. Lindberg (SUE), 334,05 ; 5. Pakhalina (RUS), 320,10 ; 6. Foster (USA), 312,70 ; 7. Dieckow (ALL),
311,00 ; 8. Hartley (CAN), 301,35 ; 9. Sanchez (MEX), 300 ; 10. Bryant
(USA), 294,55 ; 11. Pozdyankova (RUS), 283,45 ; 12. Cole (AUS),
274,95.
J Water-polo
FEMMES. Matches de classement (*) : Chine - Porto Rico, 12-4 ;
Kazakhstan - Cuba, 10-7 ; Espagne - Brésil, 13-9 ; Allemagne - Canada,
10-14 ; Grèce - Nouvelle-Zélande, 9-5 ; Pays-Bas - Italie, 6-7.
(*) Entre les pays qui ne sont pas qualifiés directement pour les
quarts de finale à l’issue des éliminatoires.
CHAMPIONNATS DU MONDE DE CROSS
Le mystère Bekele
Le quintuple champion du monde a perdu sa couronne
dans des circonstances troublantes.
MOMBASA – (KEN)
RTL2 / Photo DR
de notre envoyé spécial
QU’ELLES ÉTAIENT TRISTES, les
mines des coureurs éthiopiens,
samedi soir. Pour la première fois
depuis douze ans, leur délégation est
rentrée à Addis-Abeba sans titre individuel. Personne n’avait prévu une
telle débandade. Surtout pas Bisrat
Gashawtena, la présidente de la
Fédération, qui vantait la faim de
médailles de ses champions. Mais
c’est davantage d’indigestion que
d’excès d’appétit qu’ont souffert les
petits hommes verts dans la fournaise du golf de Mombasa. Kostre
Woldemeskel, un des entraîneurs
nationaux, a d’ailleurs évoqué « des
maux d’estomac » pour justifier
l’abandon de son chef de file Kenenisa Bekele. Sans minimiser sa défaillance physique, l’athlète a aussi
reconnu hier dans un communiqué
de presse qu’il avait « douté du
nombre de tours qui restait à faire ».
Retour sur une journée très particulière.
UNE ÉQUIPE
SOUS TENSION ?
C’est dans une ambiance extrêmement tendue que l’équipe éthiopienne a préparé ses Championnats
du monde. Jeudi, veille de la course,
l’encadrement technique annonce
aux femmes le remplacement de
Mestawet Tufa, 2e des sélections, par
Ahaza Kiros, qui avait fini 5e de cette
même épreuve. Le choix n’a rien de
sportif, c’est un ordre qui vient de très
haut dans la hiérarchie de l’État.
Kiros, native de Mekele, est
tigréenne, comme le Premier
ministre Meles Zenawi. Le 1er mars,
lors de l’annonce de la sélection, les
dirigeants avaient déjà tenté une première manœuvre pour imposer Kiros
à la place de Burka. Quelques jours
plus tard, la championne du monde
www.thepolicetour.com
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PROGRAMME
LA NUIT DERNIÈRE. – Plongeon :
éliminatoires du 3 m synchronisé
femmes (2 heures) et du haut vol
synchronisé hommes (4 heures).
Water-polo : quarts de finale
hommes (1 heure).
AUJOURD’HUI. – Plongeon :
finales du 3 m synchronisé femmes
(7 h 30) et haut vol synchronisé
hommes (9 heures).
LA NUIT PROCHAINE. – Waterpolo : quarts de finale femmes
(1 heure).
Pour l’heure locale, ajouter huit
heures.
2006 sur cross court avait été réintégrée.
En revenant à la charge à Mombasa,
les dirigeants éthiopiens ont dû gérer
une mutinerie. Tufa en a d’abord saisi
un par le col et l’a copieusement
insulté sous le regard incrédule des
policiers kényans. Puis Bekele et ses
camarades de l’équipe masculine ont
menacé de ne pas courir. Devant
l’insurrection conduite par le quintuple champion du monde de cross
en personne, les coaches ont cédé.
Mais pour quel profit ? L’équipe masculine n’a pas été classée après
l’abandon de cinq athlètes, dont les
deux frères Bekele. Chez les femmes,
le trio majeur Dibaba-Burka-Melkamu n’a jamais fait l’effort nécessaire
pour répondre à l’attaque de Lornah
Kiplagat à l’amorce de l’avant-dernière boucle. Et la chaleur n’explique
pas tout.
UN EXCÈS
DE CONFIANCE ?
C’est une évidence, à Mombasa,
Bekele était attendu au coin du
« golf ». « C’est comme si tout le
monde souhaitait sa défaite »,
constatait à quelques minutes du
départ l’ex-fondeur anglais Richard
Nerurkar, aujourd’hui établi à AddisAbeba. Le tenant du titre s’est donc
évertué à déminer le terrain. Ayant
repéré l’étroitesse du parcours, il
s’est immédiatement positionné aux
avant-postes. Mais, comme un
boxeur qu’on coince dans les cordes,
ses adversaires n’ont pas hésité à le
tasser dans les multiples épingles à
cheveux. Dans un premier temps,
l’Éthiopien n’a pu que lever ses bras
au ciel en signe d’impuissance (ou de
nervosité ?). Ensuite, il a pris le dessus, notamment grâce au ménage
fait par Tadesse. Alors pourquoi avoir
attaqué si tôt et si sèchement l’Érythréen, réputé piètre finisseur ?
Spectateur attentif de ce combat des
chefs, Renato Canova, entraîneur du
steepler Shaheen, a son analyse :
« Bekele ne s’est pas trompé d’un
tour. À plusieurs reprises, il a regardé
sa montre et savait donc exactement
où il en était. Il a attaqué parce qu’à
force de dominer sur tous les terrains
inconsciemment tout lui semble
facile. Bekele n’était pas prêt au combat. Ce n’est pas la vitesse qui a donné la victoire à Tadesse et Kiplagat,
mais l’endurance. Tous les deux sont
des champions du monde du
20 km. »
LE REVERRA-T-ON
EN CROSS ?
Bekele s’est-il aussi usé ces derniers
mois dans le bras de fer qu’il a mené
avec la Fédération internationale au
sujet d’une prime pour son élection
comme « athlète de l’année » ? Sa
venue à Mombasa a longtemps été
directement liée à la réponse à cette
question. A-t-il eu gain de cause ? Un
entretien avec le président Lamine
Diack a été maintes fois repoussé.
Son manager, Jos Hermens, a toujours milité pour la présence de son
poulain aux Mondiaux. « C’est une
manière d’entrer dans l’histoire de
son sport », se justifiait-il. Pour
dépasser Tergat et Ngugi au nombre
des victoires (5), Bekele va devoir
repasser. « Je dois accepter ce qui
s’est passé, me reposer et tout
recommencer pour la saison estivale », promettait-il hier. « Cette
défaite peut le motiver pour la piste
affirme Canova. Mais s’il veut vraiment se relancer, il doit se tourner
soit vers les plus courtes distances et
s’attaquer au record de Komen sur
3 000 m (7’20’’67), soit monter pendant un temps sur semi-marathon.
Mais je pense qu’il reviendra en
cross. Six victoires, c’est un beau
record. »
HERVÉ GARCIA
Kiplagat arrête
le cross
La Néerlandaise d’origine kényane
Lornah Kiplagat, trente-deux ans,
sacrée championne du monde de
cross, samedi, a décidé de ne se
consacrer désormais qu’à sa carrière
de coureuse sur route, notamment
en marathon. Elle l’a annoncé après
son large succès (26 secondes
d’avance) devant Tirunesh Dibaba,
l’Éthiopienne qui l’avait battue l’an
passé aux Mondiaux de Fukuoka
(Japon), où elle avait dû se contenter
de l’argent. Kiplagat, naturalisée
néerlandaise en 2003 après son
mariage avec l’entraîneur Pieter
Langerhorst, ne défendra donc pas
son titre l’an prochain à Edimbourg.
Son prochain objectif sera le
marathon de Londres, le 22 avril.
Elle détient un record de 2 h 22’22’’
établi en 2003 à Osaka
(24e performance de tous les temps).
Kiplagat est retournée hier au centre
d’entraînement qu’elle a fait
construire à Iten, près de la vallée
du Rift, afin de peaufiner sa
préparation.
I CHALLENGE IAAF DE MARCHE. –
L’Espagnol Francisco Fernandez a
remporté les 20 km de Shenzhen
(CHN), samedi, en 1 h 18’51’’, devant
le Chinois Li Gaobo (à 12’’). Les cinq
Français qui étaient en stage en
Chine (Hervé Davaux, Eddy Riva,
Denis Langlois, Sébastien Biche et
Franck Delrée) avaient finalement
renoncé à s’aligner dans la
compétition. « On en a discuté entre
nous, raconte Denis Langlois. Hervé
a eu un début de stage un peu
difficile et nous avons décidé de
nous recentrer sur le Critérium
national à Saint-Berthevin (près de
Laval), le 8 avril. Il est plus
important pour nous parce que
qualificatif pour la Coupe d’Europe.
En nous alignant à Shenzhen, nous
aurions mis en péril notre
performance à Saint-Berthevin. Et
puis nous aurions sans doute couru
en 1 h 26’, loin derrière les
meilleurs. » Hier, les Chinois ont
dominé l’épreuve des 50 km,
remportée par Yu Chaohong en
3 h 49’27’’ devant Sun Chao (à
1’19’’). L’Espagnol Jésus Garcia a
terminé troisième. Chez les femmes,
victoire de la Chinoise Liu Hong aux
20 km (1 h 29’41’’).
LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La breloque est dans la poche. Bousquet l’en sortait et la montrait, amusé :
« Il y a des petits diamants, ça fait bling
l’expérience, on essaie des formules
différentes (aux Championnats
d’Europe à Budapest, Bernard était
parti en premier) pour être au top »,
relevait-il aussi, pas mécontent que
l’ensemble ait passé le cap des séries
sans abattre ses deux meilleures
cartes, Bernard et Bousquet : « C’est
comme ça que les grandes équipes
fonctionnent, on a la chance de pou-
Bleu
Les petits diamants
qui font bling bling
bling. » Mais à la question : « Aimeriez-vous la peindre en doré ? », il
répondait : « Exactement. Bientôt… »
Un podium mais pas d’effusion. Parce
que « au fond de (leur) cœur », ils
espéraient « peut-être un peu
mieux », avouait Gilot. Sans parader, il
argumentait : « Les Américains sont
encore un peu au-dessus du lot mais
d’année en année, on acquiert de
Jaune
Jaune
Rouge
pas mal de pression » pour son tout
premier bain mondial, « dans une piscine tellement grande qu’on s’y perdrait », il avait « envie de frapper un
grand coup ». 48’’18 : meilleure performance française de la soirée.
Quatre pièces d’un même puzzle.
L’œuvre est belle : hier à Melbourne,
les Français ont donc été médaillés de
bronze du relais 4 × 100 m, au point
LA HUITIÈME place de Stéphane
Gomez, hier sur 25 km, n’empêche
pas de dresser un bilan terne de la
semaine française du côté de SaintKilda. Trois fois médaillés aux Championnats d’Europe de Budapest, les
costauds de l’eau libre repartent de
Melbourne sans être montés sur le
podium et même sans qualification
directe pour les Championnats du
monde de la spécialité, au printemps
prochain à Séville, où seront distribués les billets pour le 10 km olympique de Pékin. Stéphane Gomez,
Gilles Rondy, Cathy Dietrich et les
autres Bleus devront passer par la
manche Coupe d’Europe de Francfort, le 28 juillet prochain, où ils
devront terminer parmi les deux premiers Français pour aller en Andalousie. Samedi, la violence du vent
avait provoqué l’interruption à micourse du 25 km femmes. Hier,
celles-ci ont achevé une épreuve
remportée par l’Allemande Kamrau,
mais les conditions étaient encore
très agitées. Les petits gabarits de
Gomez et Rondy (14e et toujours
diminué par une bronchite) ont été
ballottés par les vagues, alors que
Kudinov a construit son succès sur la
puissance de ses appuis. Les Russes
ont d’ailleurs épinglé quatre des six
titres en jeu, laissant les deux autres
à l’Allemagne. Et la France bredouille… – J.-B. R.
Noir
Bleu
Noir
UN BIJOU à quatre facettes. Quatre
nageurs, autant de caractères. Présentation par ordre d’apparition. À Fabien
Gilot l’honneur. Champion d’Europe
juniors du 100 m en 2002, formé à
Rouen par Guy et Éric Boissière, il
s’épanouit depuis un an sous le soleil
de Marseille. Mais son accent est du
Nord, de Denain. Bel athlète, garçon
bien élevé de vingt-deux ans, monsieur Le Paranthoën (Anne-Sophie, la
brasseuse) à la ville. Le gamin sur la
photo qui, sur le podium mondial du
4 × 100 m à Barcelone en 2003, serrait
la main au grand Popov en y croyant à
peine, le bronze autour du cou, c’était
lui. Presque quatre ans ont passé et,
hier, lancer le relais bleu avec Michael
Phelps à sa gauche, être secoué par les
vagues de la nouvelle perle brésilienne
Cesar Cielo, ne l’a pas chamboulé.
49’’18 : il voulait mieux mais n’a pas
flanché.
Au tour de Frédérick Bousquet, vingtcinq ans. Le « Captain », transcendé
par les défis collectifs, trace de ses
quatre années passées à porter les
couleurs de l’université américaine
d’Auburn. Il était lui aussi à Barcelone
et il s’était sublimé pour offrir un dernier 100 m supersonique (47’’03 lancé)
à ses trois potes. Il a depuis traversé
l’Atlantique pour rentrer à Marseille
mais gardé sa culture « no limit ». En
équipe, il ne craint personne. Hier, il a
glissé à l’oreille de Gilot : « Ils ont deux
bras et deux jambes comme toi, alors
éclate-les ! » 48’’48 pour Bousquet,
contrat rempli.
Et voici Julien Sicot. Sicot, c’est dix ans
d’équipe de France, depuis ses premiers Championnats d’Europe à
Séville et un bronze sur 50 m. Comme
Gilot, le costaud (1,92 m pour 85 kg) de
Fort-de-France était de l’aventure en
2003 et comme Gilot, il a mûri à l’école
de Guy Boissière – ancien entraîneur
de Stephan Caron – disparu en
décembre 2005. En public, le bonhomme compte ses mots. Pas ses
efforts, une fois suspendu au chronomètre : le matin, il a gagné sa place aux
dépens d’Amaury Leveaux (au prix
d’un départ à la limite de la disqualification) et le soir en finale, il est à nouveau passé sous les 49’’ (48’’84).
Alain Bernard pour finir. Le blond du
Sud, né à Aubagne, aujourd’hui à Marseille. Corps et têtes (très) bien faits.
Leader chronométrique de l’ensemble,
il a demandé à nager le dernier. « Avec
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LUNDI 26 MARS 2007
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SPECIALTRANSFERTS
DEMAIN
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FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
A la recherche du temps perdu
La rédemption internationale de Nicolas Anelka, samedi à Kaunas, peut changer sa fin de carrière.
Apaisé et décisif, Nicolas
Anelka, à vingt-huit ans,
a su faire basculer
le match des Bleus et
sa propre carrière
internationale,
par son match et son but
décisif, samedi
en Lituanie (1-0), le jour
où Henry était blessé
et Trezeguet écarté. Pour
ce talent particulier,
et contrairement à ce que
l’on a longtemps pensé,
il n’est peut-être pas
trop tard.
ses clubs et ses combats. De déclarations maladroites en ruptures de ban
mal choisies, il a semblé, longtemps,
diriger sa rébellion contre son propre
talent et ses intérêts profonds.
Il avait eu tort, en 1999, de quitter
Arsenal. Il n’a pas eu raison, après
son départ du Real Madrid, à l’été
2000, de hanter des clubs de deuxième rang européen, du PSG à Manchester City en passant par Fenerbahçe ou Bolton. Bien sûr, il lui a
forcément fallu choisir les clubs qui
l’avaient choisi, ce qui lui renvoyait
une vérité douloureuse : le Real avait
passé à l’Europe le mot d’une gestion
difficile du cas Anelka et de son environnement proche, Liverpool, où il
resta une saison (2001-2002), aura
tenu à peu près le même discours, et
la perte progressive de son statut
d’international français a abouti à ce
que son talent provoque plus de nostalgie que d’attente.
Face à cette tendance qui a semblé,
longtemps, irréversible, la rédemption internationale de Nicolas Anelka, samedi à Kaunas, est une belle
histoire. Lituanie-France (0-1) va
changer la fin de sa carrière internationale et, peut-être, la fin de sa carrière tout court.
KAUNAS. –
La prestation et
le but de Nicolas
Anelka en Lituanie
n’ont pas fait que
donner la victoire
à l’équipe de
France. Ils ont
aussi modifié
la hiérarchie
offensive
des Bleus.
(Photo Pierre Lahalle)
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qui comptent, en équipe de France,
sont remarquablement espacés : il y
a eu l’Écosse (0-1) en octobre, la
Lituanie (1-0) samedi, et il y aura la
Géorgie puis l’Ukraine, dans les premiers jours de juin.
Son grand retour comme attaquant
titulaire, près de huit ans après sa
dernière apparition dans une rencontre qualificative, en Ukraine
(0-0), en septembre 1999, est
d’abord une nouvelle décisive, alors
que l’absence de Thierry Henry pour
les deux matches de juin continue
d’apparaître comme très probable.
Mais il modifie aussi la hiérarchie
offensive en équipe de France et peut
faire évoluer l’idée de son organisation, peut-être, à terme, puisque,
comme Saha, Anelka peut alternativement être celui qui décroche et
offre de la profondeur dans une association avec Henry.
Dans la longue histoire du trio HenryTrezeguet-Anelka, attaquants
contemporains nés à dix-neuf mois
de distance, entre août 1977 et mars
1979, le match d’Anelka peut aussi
pousser Trezeguet à s’interroger sur
la suite de son histoire internationale. Mais autant on avait quelque
mal à croire, en gros depuis l’Euro
2004, qu’il puisse être titulaire par
principe, autant on a du mal à imaginer que le Turinois ne puisse pas être
un remplaçant. Comme à l’Euro
2000. Derrière Henry. Et Anelka.
LE BUT VAINQUEUR de Nicolas
Anelka, samedi, en Lituanie (1-0),
apparaît comme le rebondissement
ultime et peu attendu de l’histoire
parallèle de trois grands attaquants
français contemporains. Thierry
Henry, David Trezeguet et Nicolas
Anelka semblaient tous trois partis
pour dix années d’équipe de France
Une hiérarchie
en commun lorsque, dans la foulée
de leur Championnat du monde des
offensive modifiée
moins de 20 ans, à l’été 1997, en
Son match et son but attestent, au
Malaisie, ils avaient débuté sous le
moins, de deux phénomènes : il a su
maillot bleu au cours de la saison
pousser Raymond Domenech à
1997-1998.
changer d’avis à son sujet, une incliCes dix années, les deux premiers
naison née de son comportement
nommés les ont passées ensemble,
sportif et social lors de son retour en
au fil de cinq phases finales consécubleu, à l’automne 2005, et qui avait
tives, de 1998 à 2006. Nicolas Anelpeut-être arraché quelque interrogaka, lui, est régulièrement resté au
tion rétrospective au sélectionneur
bord de la route : depuis dix ans, le
pendant la Coupe du monde ; il a,
trio a disputé une seule phase finale
surtout, saisi sa chance le jour où elle
en commun, l’Euro 2000. Le constat
lui a été proposée, le jour où il fallait
ressortit à une forme de logique :
marquer et faire gagner les Bleus
tandis que d’autres attaquants trouautant que convaincre, le jour où
vaient grâce aux yeux des sélectionDavid Trezeguet, pour la première
neurs au gré de leur saison (Guifois depuis 1999, avait été invité à
varc’h en 1998, Cissé en 2002, Saha
rester chez lui sans l’ombre d’une
en 2004 et en 2006), il n’y avait pas
blessure autre que celle touchant
de la place pour tout le monde.
son amour-propre.
Mais ce bilan inattendu, pour qui se
Bien sûr, il n’est rien de plus fugace
souvient du grand coup de tonnerre
que la forme et la réussite d’un attaquant et le but d’Anelka, à Kaunas,
du doublé d’Anelka, un soir de
février 1999 à Wembley, face à
ne se situe pas exactement dans la
l’Angleterre (2-0), procède avant
continuité des deux buts qu’il a instout de la trajectoire cahoteuse d’un
crits au cours de ses trois derniers
03-equipe-1-4e-260x176-2-vecto.aPage
1
23/03/07
11:02:02
joueur surdoué
qui aura mal choisi
mois avec Bolton.
Mais les matches
VINCENT DULUC
Qui, avec Anelka ?
De Kaunas
France, le chemin du salut, parce que, quand il est redescendu pour se réintégrer à l’élaboration du jeu et servir
DANS LE MÉCANISME DE PRODUCTION du jeu de point d’appui, il n’a jamais tourné le dos à sa mission.
d’attaque, le joueur le plus en pointe de l’équipe arrive Il n’oublia jamais que c’était là-bas, dans les cornes de la
toujours en bout de chaîne. Ne parle-t-on pas, pour ce défense, comme aurait dit Aimé Jacquet, qu’il était
qui concerne sa zone d’intervention, de finition, comme attendu. Ayant les jambes et la tête pour y aller, et avec
si l’on évoquait la phase terminale de fabrication d’un les qualités de dribbleur (notamment ce crochet intéproduit livré au public ? Situé au terme de cette chaîne rieur court qu’il a exploité plusieurs fois samedi) qu’on
de production, il est obligatoirement dépendant de la lui connaissait déjà à treize ans à Clairefontaine, il put
solidité du travail fourni en amont et
aussi se comporter en véritable
de la qualité de la transmission du
attaquant de pointe. On eut donc
CHRONIQUE
DU
JEU
ballon censé lui parvenir. Dépendeux Anelka pour le prix de un, en 9
dant de la valeur de ce travail prépaet en 9 et demi.
ratoire, il en est aussi un élément
Le
4-3-3
mis
en
place
par Raymond Domenech posait le
constitutif, par son attitude et son implication, avant
problème
de
l’absence
d’un dernier passeur jouant dans
même qu’il soit directement impliqué dans l’action.
les intervalles et les petits espaces laissés par une
Ces messages qu’il envoie et qui influencent ses parte- défense lituanienne athlétique et opiniâtre. C’est pournaires, ce sont ses déplacements, ses appels de balle, ce quoi on ne fut pas surpris de voir, un moment, Nasri sur
qu’on appelle le jeu sans ballon, indispensable, même
le point d’entrer en jeu. Quand Anelka joua seul dans
si, par goût de la plaisanterie, le grand entraîneur Albert
l’axe, ses soutiens vinrent assez souvent de Govou et de
Batteux ajoutait toujours, à propos de jeu sans ballon :
Malouda. Mais, pour se rapprocher de lui, ils devaient se
« Et avec le ballon, qu’est-ce qu’on fait ? »
recentrer, avec le risque de renforcer la densité adverse.
À Kaunas, le comportement d’Anelka a été exemplaire, Quant aux passes axiales, elles venaient de Toulalan et
surtout dans les moments de grande solitude qu’il a de Diarra, dans des configurations telles qu’elles ne
connus au cœur de la défense lituanienne, où il ne voyait pouvaient pas être décisives.
pour ainsi dire aucun ballon exploitable lui parvenir, sur
des passes très longues qui le poussaient à aller au-delà Avec l’entrée de Cissé, Anelka trouva un nouvel allié
de la ligne de hors-jeu ou l’obligeaient à des duels correspondant bien à sa nature de deuxième avantimprobables. D’autres auraient pu se décourager, tem- centre. C’est dans cette période que les Tricolores
pêter, exiger plus de précision ou plus d’aide. Il ne bron- déclenchèrent des enchaînements de passes, du jeu à
cha pas. Il ne s’entêta pas non plus à se draper dans le trois, qu’ils n’avaient jamais créés avant. Malouda et
splendide isolement de l’attaquant qui reste, malgré Diarra furent clairement associés à ces mouvements
combinés qui permirent de bonnes opportunités de tir
tout, en première ligne, quitte à s’y perdre.
Comme il commençait à décrocher, ce qui correspond pour Anelka (passe de Cissé), Diarra (passe de Cissé) et
assez à sa nature de joueur, on craignit un moment que Cissé (centre court d’Anelka).
cela ressemble à un abandon de poste. Thierry Henry, L’Anelka de Kaunas aura donc enrichi le sempiternel
dans un mémorable entretien accordé à L’Équipe Maga- débat sur les attaquants de l’équipe de France, auquel
zine en 2000, avait dit : « La solution de facilité, quand celui sur la présence ou non d’un milieu « meneur de
on ne voit pas la balle pendant un moment, c’est d’aller jeu » est lié. Il a proposé une variété de réponses, lesla chercher. Savoir réprimer cette envie pour rester quelles ne mettront cependant pas un terme aux quesemmerder tes deux défenseurs, c’est peut-être ce qu’il y tions. Vous pariez que la prochaine pourrait être : qui,
a de plus dur, de plus collectif. »
avec Anelka ?
En Lituanie, ce fut, pour Anelka et pour l’équipe de
DIDIER BRAUN
Changements en vue
LA PHRASE de Willy Sagnol, placée
au détour d’un point presse, ouvre le
débat de milieu de semaine : « Je
suis à disposition de l’équipe de
France si le sélectionneur veut m’utiliser, mais il fera peut-être tourner
l’effectif. Un match amical peut permettre d’essayer d’autres choses. »
La réception de l’Autriche, mercredi,
semble le cadre idéal pour une petite
revue d’effectif. Les blessures à répétition de certains cadres (Henry, Vieira…), liées à un calendrier surchargé, la fin de saison palpitante qui se
présente pour d’autres et le nombre
important de nouveaux appelés préfigurent quelques titularisations surprises mercredi. « Bien sûr que je
suis fatigué », soulignait même
Claude Makelele, le milieu de Chel-
PAGE 8
sea, 43 matches depuis août et une
volonté d’éviter une crise de surmenage. S’avance-t-on vers une équipe
panachée où certains gamins (Nasri,
Benzema…) étrenneraient leur première titularisation ?
Raymond Domenech n’a dévoilé
aucune intention, simplement évoqué des pistes. Première certitude
énoncée : « Il n’y a pas d’essai en
équipe de France, pas d’expérience à
faire. » La sélection, même dans un
registre amical, s’accommode mal
de logique fantaisiste. Mais Domenech pourrait tenir compte du
contexte chargé du prochain weekend, avec la finale de la Coupe de la
Ligue entre Bordeaux et Lyon, samedi. Si Rio Mavuba est l’unique Girondin, neuf hommes composent
l’escouade des quintuples champions de France. Et le téléphone, si
souvent coupé avec d’autres entraîneurs (Wenger, Deschamps…) a,
cette fois, fonctionné avec Gérard
Houllier, celui de l’OL.
« Le match de mercredi est cependant le plus important à mes yeux,
assure le sélectionneur. L’équipe de
France ne se galvaude pas. Nous
sommes entre gens sensés, il faut
donc trouver un équilibre. Mais ma
priorité, je le répète, c’est l’équipe de
France. » Malouda ou Govou, voire
Abidal, pourraient laisser leur place.
Si l’heure n’est pas aux essais de
printemps, Domenech a une belle
occasion d’élargir sa palette. Il ne
devrait pas s’en priver. – H. P., G. D.
et P. Ly.
Groupe B
Classement
1
2
3
4
5
6
7
Écosse
France
Ukraine
Italie
Lituanie
Géorgie
Îles Féroé
Points
Joués
12
12
9
7
4
3
0
5
5
4
4
4
5
5
LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE
DE FRANCE EN 2007
J Mercredi 28 mars : France Autriche (amical), à Saint-Denis, Stade
de France.
J Samedi 2 juin : France - Ukraine
(qualifications Euro 2008), à SaintDenis, Stade de France.
J Mercredi 6 juin : France - Géorgie (qualifications Euro 2008), à
Auxerre, stade de l’Abbé-Deschamps.
J Mercredi 22 août : Slovaquie France (amical).
J Samedi 8 septembre : Italie France (qualifications Euro 2008).
J Mercredi 12 septembre :
France - Écosse (qualifications Euro
2008), à Paris, Parc des Princes.
J Samedi 13 octobre : îles Féroé France (qualifications Euro 2008).
J Mercredi 17 octobre : France Lituanie (qualifications Euro 2008), à
Nantes, stade de la Beaujoire.
J Mercredi 21 novembre : Ukraine
- France (qualifications Euro 2008).
LA LISTE DES 23 BLEUS
Pour France - Autriche (amical), mercredi 28 mars, à Saint-Denis, Stade de
France, 21 heures (TF 1).
J Gardiens : 23 Coupet (Lyon,
34 ans, 25 sélections), 1 Landreau
(Paris-SG, 27/4).
J Défenseurs : 3 Abidal (Lyon,
27/21/0 but), 13 Clerc (Lyon, 23/3/0),
21 Escudé (FC Séville [ESP], 27/2/0),
5 Gallas (Arsenal [ANG], 29/53/2),
17 Mexès (AS Rome [ITA], 24/6/0),
19 Sagnol (Bayern Munich [ALL],
30/53/0), 18 Squillaci (Lyon, 26/11/0),
15 Thuram (FC Barcelone [ESP],
35/127/2).
J Milieux défensifs : 2 Diaby (Arsenal [ANG], 20/1/0), 4 L. Diarra (Chelsea
[ANG], 22/1/0), 6 Makelele (Chelsea
[ANG], 34/56/0), 14 Mavuba (Bordeaux, 23/5/0), 8 Toulalan (Lyon,
23/2/0).
J Milieux offensifs : 10 Govou
(Lyon, 27/27/5), 7 Malouda (Lyon,
26/27/3), 22 Nasri (Marseille, 19/0/0),
11 Wiltord (Lyon, 32/92/26).
J Attaquants : 39 Anelka (Bolton
[ANG], 28/35/9), 20 Benzema (Lyon,
19/0/0), 9 D. Cissé (Marseille, 25/32/9),
12 Piquionne (Monaco, 28/0/0).
J Entraîneur : R. Domenech (bilan :
36 matches, 21 victoires, 12 nuls,
3 défaites, 55 buts marqués, 17 buts
encaissés).
LUNDI 26 MARS 2007
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Rouge
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PROLONGATIONS
« JE VIS AVEC LE FUTUR »
ENTRETIEN DU LUNDI
NICOLAS ANELKA, décisif en Lituanie (1-0), évoque son renouveau en bleu, après de longues années sombres.
L’ex-enfant terrible du foot français en est devenu
l’homme providentiel, avant-hier, en Lituanie, inscrivant l’unique but de la rencontre à la 74e minute.
Une performance sur laquelle Nicolas Anelka porte
un regard détaché de tout excès. Son parcours en
sélection, émaillé par plus de désillusions que de
jours de gloire, lui a appris à relativiser et à n’accorderd’importancequ’aulendemain.Àvingt-huitans,
l’ancien Parisien est un attaquant qui s’attache,
match après match, à affermir son statut en équipe
de France. Hier après-midi, pendant la demi-journée
de repos octroyée aux internationaux par Raymond
Domenech, Anelka s’est penché sur sa condition en
bleu, qui a rarement paru autant à son avantage.
peux pas revenir dessus. Je vis avec
le futur.
– Gagner en Lituanie était
indispensable lorsqu’on
obs er ve les résu lt at s de
l’Écosse et de l’Ukraine…
– Ce groupe est serré mais c’est
jouable. L’équipe de France possède
un potentiel et un groupe extraordinaires. Même les jeunes qui arrivent
sont costauds. Au fond, notre adversaire, c’est nous-mêmes. Si on respecte notre niveau, on devrait se
qualifier. L’équipe de France est
crainte par ses adversaires. Elle est
vice-championne du monde et,
même sans ça, elle inspirerait toujours le respect. Pour nos adversaires, chaque match est comme une
finale. Hier, il suffisait de voir les
mecs (les Lituaniens) : ils n’ont rien
lâché.
''
Je peux vous dire
que, chez les Bleus,
la relève est déjà
assurée, c’est clair
''
sans droit d’entrée , de jouer indifféremment
sur 4 parcours d’exception, toute l’année.
APREMONT Seulement 35 minutes de Paris - 20 minutes de Roissy-CDG - TÉL : +33 03 44 25 61 11
''
BÉTHEMONT Seulement 20 minutes de Paris - TÉL : +33 01 39 08 13 70
CÉLY Seulement 35 minutes de Paris - 15 minutes d’Orly - TÉL : +33 01 64 38 03 07
ROCHEFORT Seulement 40 minutes de Paris (Pont de Sèvres) - TÉL : +33 01 30 41 31 81
Cotisation membre individuel :
Cotisation couple : 3.900 €
2.500 €
Pour toutes informations et réservations de green fees en ligne,
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J’ai l’impression que
la communication
d’un joueur devient
plus importante
que ce qu’il produit
sur le terrain
Il y avait une vraie hiérarchie, celle
des champions du monde. Quand j’ai
débuté au PSG, aussi, c’était pareil.
Les Paul Le Guen, Alain Roche, Bernard Lama, on les regardait comme
des messieurs. D’ailleurs, on les
appelait “monsieur” quand on les
saluait. L’approche était complètement différente. Aujourd’hui, tu as
des jeunes qui arrivent et qui te
chambrent. C’est déjà des potes.
C’est mieux parce qu’ils seront meilleurs sur le terrain. Je peux vous
assurer qu’ils ont largement le
niveau de la sélection.
– Vous auriez tendance à leur
conseiller de rester en France
PAGE 10
''
– S’il y a un choix que vous ne
referiez pas dans votre carrière, lequel serait-il ?
– (Il réfléchit longuement.) De revenir au PSG. Quand tu joues à l’étranger, c’est difficile de revenir en
France. Les gens attendent de toi
tout le temps des exploits extraordinaires sur le terrain et ils n’aiment
pas les “stars” qui reviennent. C’est
ça, la mentalité. C’est bien de l’avoir
vécu. Comme ça, je sais.
– Votre rapport avec la France
est parfois compliqué. L’été
dernier, vous sembliez tenté, à
un moment, d’aller à Lyon…
– Oui. Mais même si Lyon est un
grand club d’Europe, le fait que ce
soit en France bloque beaucoup de
choses dans ma tête. L’idéal, c’est de
revenir en France pour la sélection,
pas d’y jouer toute la saison. Et
quand tu as vécu à l’étranger, surtout en Angleterre, c’est difficile de
revenir. Là-bas, tout est top : le
Championnat, l’ambiance des
stades, la vie. Il n’y a rien à changer.
– Quand vous vous retrouvez
en sélection, en profitez-vous
pour parler du Championnat de
France avec les internationaux
qui évoluent en L 1 ?
– Non. Je parle juste de la situation
du PSG avec “Micka” (Landreau).
– Et… ?
– Je ne pouvais pas imaginer qu’ils
en seraient là un jour. Il leur reste
neuf matches pour se réveiller. Là, ils
sont mal, ils sont dedans… Si Paris
descendait, ce serait un choc pour
moi. Ce qui est intéressant, c’est que
le public réagit bien. J’étais au Parc
pour le match contre Auxerre (0-1) et
les supporters se sont bien comportés alors qu’il est arrivé parfois que
certains viennent “fatiguer” les
joueurs après les matches. S’ils se
mettaient à réagir d’une telle façon,
la situation pourrait empirer.
– D’où vient cette volonté de
vous exprimer plus souvent
dans les médias ?
– Ce n’est pas quelque chose que
j’ai décidé. Ça s’est fait naturellement. À vingt ans, on me demandait
de faire des choses que je ne pouvais
pas faire. Avec l’âge, tu réfléchis
plus, tu mûris, tu maîtrises plus certaines situations. À vingt ans, on m’a
amené à faire des choses qui
n’étaient pas possibles. Moi, je voulais juste rester tranquille, ne pas
passer mon temps à me justifier.
Mais j’avais aussi un certain caractère. Cela dit, si je suis à nouveau
confronté à un problème, je parlerai,
sans langue de bois. Je sais que, dans
le foot, il y a beaucoup de langue de
bois. Parfois, j’ai même l’impression
que la communication d’un joueur
devient plus importante que ce qu’il
produit sur le terrain… En tout cas,
j’ai remarqué que depuis que je parle
un peu plus, les gens me “lâchent”
un peu plus. Tant mieux… »
JÉRÔME TOUBOUL
REPÈRES
Nicolas ANELKA a vingt-huit ans, il est né
le 14 mars 1979 à Versailles (Yvelines). Il mesure
1,84 m et pèse 77 kg.
Nicolas Anelka entre au centre de formation
du Paris-SG en 1994. Luis Fernandez le lance en
D 1, à Monaco, le 6 février 1996 (0-1), un peu avant
ses dix-sept ans. Peu utilisé ensuite, il rejoint
Arsenal en janvier 1997 pour 5 millions de francs
(762 000 euros). Dans l’ombre de Ian Wright, il ne
dispute que quatre matches la première saison.
Lors de la deuxième, il s’impose en pointe (6 buts
en 26 rencontres de Premier League), avec
un doublé Championnat-Cup à la clé. Il débute
en équipe de France contre la Suède (0-0),
le 22 avril 1998 à Stockholm, en match de
préparation à la Coupe du monde, mais n’est pas
retenu pour la compétition.
La saison suivante, Anelka explose (17 buts en
35 matches de Championnat) et réalise un doublé
sous le maillot bleu, contre l’Angleterre (2-0)
à Wembley. Il part au Real Madrid, en août 1999,
pour 220 millions de francs (33,5 M/). En Espagne,
il déçoit, même s’il permet au Real d’atteindre
la finale de la C 1 grâce à ses deux buts en
demi-finales contre le Bayern Munich. Un trophée
qu’il remporte le 24 mai 2000, arrachant ainsi
sa place en sélection pour l’Euro. Titulaire pour les
deux premiers matches et en demi-finales, il reste
sur le banc en finale contre l’Italie (2-1 b.e.o.). Il
revient au PSG à l’été 2000 pour 33 millions
d’euros. Ce retour est marqué par des tensions
avec Luis Fernandez, l’entraîneur. En décembre
2001, il est prêté à Liverpool puis transféré, à l’été
2002, pour 15 millions d’euros à Manchester City.
Vainqueur de la Coupe des Confédérations avec les
Bleus en 2001, Roger Lemerre lui préfère Djibril
Cissé pour la Coupe du monde 2002.
En novembre 2002, appelé pour FranceYougoslavie par Jacques Santini, il refuse la
sélection. Sanctionné par la FFF, il déclare ensuite
« qu’il (Santini) s’agenouille devant moi (…) et
après je réfléchirai ». En mars 2004, il présente
« des excuses publiques à M. Jacques Santini et à
l’équipe de France », mais n’est pas pris pour l’Euro
portugais.
Avec City, il inscrit 39 buts en 89 matches de
Championnat et rejoint Fenerbahçe en janvier 2005,
pour 12 millions d’euros. Il remporte le
Championnat de Turquie dans la foulée. Le
3 novembre 2005, il est de nouveau appelé en
sélection par Raymond Domenech, qui, pourtant, ne
le retiendra pas pour la Coupe du monde en
Allemagne. L’été dernier, il revient en Angleterre et
signe à Bolton pour quatre ans et 12 millions
d’euros. À ce stade de la saison, il a marqué neuf
buts en 27 rencontres de Premier League. Neuf,
c’est aussi son nombre de buts en 35 sélections
après sa réalisation décisive en Lituanie (1-0).
LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’Univers Albatros vous permet,
pour progresser ou à s’expatrier ?
– Pour progresser, quoi qu’il arrive,
tu es obligé de partir à l’étranger à un
moment donné pour être confronté à
d’autres adversaires et faire évoluer
ton jeu. C’est vrai qu’ils sont déjà
dans des gros clubs comme Marseille
et Lyon. Mais, quand ils partiront, ils
hisseront à la fois leur niveau et celui
de l’équipe de France. Quand je vois
Diarra (Chelsea) et Diaby (Arsenal),
qui sont déjà partis, ils ont un niveau
extraordinaire à seulement vingt
ans. Un mec comme Diarra, en Lituanie, il a joué comme s’il avait toujours évolué en équipe de France. Il
n’était pas paralysé par l’enjeu alors
que c’était sa première sélection…
Je peux vous dire que, chez les Bleus,
la relève est déjà assurée, c’est clair.
– Que vous a apporté votre
retour en Angleterre ?
– J’ai montré que je pouvais toujours évoluer au plus haut niveau. En
plus, on n’est pas trop mal classés
avec Bolton. Le fait d’être
visible chaque week-end
facilite le fait que je sois
sélectionné. À Bolton, on
a un coach (Sam Allardyce) qui sait ce qu’il fait.
Même si on est dans une
mauvaise passe, on reste
cinquièmes.
– En toile de fond, il y
a quand même
l’ambition de resigner dans un grand
club anglais ?
– Un sportif a toujours besoin
d’ambitions. Sinon, jouer au foot ne
sert à rien. Aujourd’hui, Bolton
représente un bon challenge. Mais si
je peux retrouver un jour un club qui
dispute régulièrement la Ligue des
champions, tant mieux. Pour y parvenir, je dois être très bon en club et
en sélection.
– Êtes-vous certain de rester à
Bolton la saison prochaine ?
– Je ne me pose pas la question vu
qu’il n’y a pas encore d’offres. Si j’ai
une proposition d’un gros club, j’y
réfléchirai de plus près. Pour l’instant, je me sens bien à Bolton.
Bleu
Rouge
Jouez au Golf à Paris
(Photo Franck Nataf)
– Les ar rivées de jeunes
comme Samir Nasri et Karim
Benzema vous ont-elles rappelé vos premiers pas chez les
Bleus ?
– C’est différent. Quand je suis arrivé, par rapport aux anciens, je ne
vais pas dire qu’il y avait beaucoup
plus de respect qu’aujourd’hui, mais
disons que c’était moins amical que
maintenant. Dans le groupe actuel,
même les anciens ont l’esprit jeune,
ce qui facilite l’intégration des nouveaux. Je me rappelle, quand je suis
arrivé chez les Bleus (en 1998), je ne
parlais à personne parce que j’étais
timide mais aussi parce que je
n’avais aucun sujet de conversation
avec les anciens. Les jeunes
d’aujourd’hui, on a l’impression
qu’ils sont là depuis longtemps ! On
est pratiquement de la même génération. On a les mêmes délires. On
parle de tout. Ils sortent des blagues
et rigolent tout le temps. Nous, à
l’époque, on n’aurait pas pu le faire.
Jaune
Bleu
Jaune
– Aviez-vous en tête l’idée de
montrer que l’équipe de France
peut être efficace même sans
Thierry Henry ?
– Moi, j’avais dans l’idée de sortir
un bon match et de revenir avec les
trois points. Le reste, ce sont des histoires pour les médias. Nous, on ne
calcule pas trop ça.
– Mais Henry n’est-il pas devenu indéboulonnable ?
– Vous savez, le football va tellement vite. Rien n’est acquis. C’est sur
le terrain qu’il faut parler. Le coach
gère bien la concurrence entre attaquants.
– Quand Raymond Domenech
déclare après le match, samedi, que vous êtes un “ candidat
permanent à l’équipe de
France”, estimez-vous que
votre statut chez les Bleus s’est
renforcé sensiblement ?
– J’ai toujours plaisir à être appelé
et à donner le maximum. C’est sûr
qu’avec des prestations comme
celle-là, ça augmente la confiance et
mes chances d’être rappelé la fois
suivante.
– Avez-vous été surpris par la
non-sélection de David Trezeguet ?
– Oui, un peu. C’est un des meilleurs
buteurs de la sélection. C’est dommage. J’aurais aimé jouer avec lui. Je
suis passé aussi par ce genre de
phases et je suis revenu. Donc, je sais
que David reviendra aussi.
– Pourquoi répétez-vous sou-
Noir
Noir
« CE BUT EN LITUANIE est-il le
plus important que vous ayez
marqué en équipe de France ?
– Franchement, non. J’espère qu’il y
en aura de plus importants. Pour
moi, mes deux buts à Wembley (2-0,
le 10 février 1999) ont beaucoup
compté, même si ce n’était qu’un
match amical. En même temps, je
n’ai pas beaucoup joué en équipe de
France. C’est peut-être ça qui fait
qu’on perçoit mon but en Lituanie
comme l’un des plus décisifs.
– Quel effet cela vous fait-il
d’être présenté comme le sauveur des Bleus à Kaunas ?
– Je n’ai rien écouté, rien lu. Je ne
suis pas au courant de ce qui est dit
sur moi et c’est mieux comme ça. De
toute façon, je sais par moi-même si
j’ai fait un bon match ou pas. Je sais
aussi que même si j’ai été bon en
Lituanie, je peux être super nul mercredi (contre l’Autriche). C’est le foot
qui veut ça. Il faut garder les pieds
sur terre. Maintenant, s’il y a un avis
qui compte beaucoup pour moi, ce
sera celui de mes parents. Ils vivent
en Martinique et je n’ai pas pu les
joindre après le match à cause du
décalage horaire. Mais j’aurai mon
père au téléphone aujourd’hui
(hier) !
– Au-delà de votre but, êtesvous ressorti avec l’impression
d’avoir livré votre match en
Bleu le plus accompli ?
– Oui, c’est l’un de mes meilleurs
matches. Par rapport aux précédentes fois où je jouais seul en
pointe, il y a sept ou huit ans, mon jeu
a évolué et mes performances sont
meilleures. Mais bon, c’était aussi
difficile pour les gens de savoir ce
que je valais, puisqu’on ne m’a pas
fait jouer pendant quatre ans… Mon
niveau international était devenu
impossible à juger.
– Avez-vous souffert de ces
années où vous étiez mis à
l’écart ?
– Non, parce que j’ai toujours eu
conscience de mes qualités. Je ne
veux pas relancer la polémique, mais
je reste persuadé que j’ai plus été
écarté à cause de mon caractère que
de mon jeu. Avec le temps, les gens
ont fini par me percevoir différemment car je m’exprime plus. Je
montre qui je suis vraiment. On me
comprend mieux.
– Votre but, samedi, marquet-il une petite revanche, à vos
yeux, sur les sélectionneurs qui
n’ont pas cru en vous ?
– Oui et non. C’est tant pis pour eux
s’ils ne m’ont pas pris. D’ailleurs, ils
n’ont rien gagné. Moi, j’ai tourné la
page. Ils ont fait leur choix, je ne
vent que vous n’êtes pas un
buteur alors que le début de
votre carrière laissait entendre
le contraire ?
– En fait, j’ai les qualités pour jouer
en pointe, mais ce n’est pas ce que je
préfère. Quand j’étais à Arsenal,
j’étais dans une équipe qui faisait
tout pour moi et j’avais juste à la
mettre au fond. C’était très facile.
Après, j’ai connu d’autres équipes,
d’autres pays, où le jeu était complètement différent. J’ai évolué.
Aujourd’hui, je préfère jouer en 9 et
demi.
– Dans quelle mesure votre
passage à Fenerbahçe a-t-il fait
évoluer votre jeu ?
– Parce que, là-bas, je jouais au
milieu. De toute ma carrière, c’est à
Fenerbahçe que j’ai livré mes meilleurs matches. C’est vrai que leur
Championnat n’est pas d’un niveau
extraordinaire mais il est d’un bon
niveau. En évoluant au milieu, j’ai
progressé dans la participation au
jeu, dans les prises de balle avant de
se retourner, dans la vision du jeu. Je
devais trouver des décalages pour
les attaquants. C’est ce qui me permet aujourd’hui d’être complet.
Dans le jeu dos au but, par exemple,
je suis plus fort aujourd’hui qu’à
vingt ans. J’arrive à gérer, à contrôler
le ballon, à le redonner. Je ne le faisais pas avant.
– Quel est l’attaquant que
vous admirez le plus
aujourd’hui ?
– Ronaldo. C’est le meilleur, tout
simplement. Il a tout. Les
feintes, les accélérations,
la capacité de faire un
exploit individuel. Je l’ai
toujours admiré.
– Au début de votre
carrière, vous aviez
parfois été comparé à
lui. Qu’en pensiezvous ?
– On est deux joueurs complètement différents ! À Arsenal, tout
allait bien pour moi mais lui était
déjà plus expérimenté et plus complet que moi.
– Pour vous, la réussite de
votre carrière internationale
passe-t-elle par votre présence
à l’Euro, puis au Mondial 2010 ?
– Non, je n’y pense pas.
Aujourd’hui, je pense à être bon avec
mon club. Beaucoup de choses peuvent se passer d’ici à ces échéances.
Quand je me penche sur ma trajectoire en sélection, je me dis que le
plus important est d’être costaud
mentalement. Tout ce qui m’est arrivé m’a mis beaucoup de pression.
Être revenu dans le groupe après
avoir raté plusieurs compétitions, ça
me rend assez satisfait.
– Quand Domenech vous rappe lle d an s le gr ou pe en
octobre, trois mois après la
Coupe du monde, aviez-vous le
sentiment que vous n’aviez
plus le droit à l’erreur ?
– Pas du tout. La plus grosse pression que j’aie jamais eue, c’était pour
le match face au Costa Rica (3-2, en
octobre 2005), parce qu’il avait lieu
en Martinique et que je n’avais plus
joué avec les Bleus depuis quatre
ans. Les autres matches, à côté, c’est
de la rigolade. Je ne subirai jamais
autant la pression que ce jour-là.
J’avais l’impression que tout le
monde me regardait.
11
Bleu
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Jaune
FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
Domenech content de son choix
Le dispositif en 4-3-3, qu’il utilise assez rarement, a donné satisfaction au sélectionneur en Lituanie.
« JE N’AI PAS d’a priori sur un système de jeu. Je ne suis pas figé. » Hier
midi à Marcoussis, fidèle à son discours récurrent, Raymond Domenech
est revenu sur l’utilisation, pour affronter la Lituanie (1-0), d’un 4-3-3 plutôt
prudent sur le papier avec la titularisation de trois joueurs à vocation offensive (Govou et Malouda dans les couloirs, Anelka en pointe.)
« Je n’ai pas composé une équipe pour
batailler mais pour gagner. C’est
l’adversaire qui nous a imposé une
bataille », a-t-il ajouté. Un 4-3-3 que le
sélectionneur a finalement assez peu
utilisé depuis sa nomination. La première fois, c’était en mars 2005, en
Israël, en qualifications pour la Coupe
du monde 2006 (1-1). Le contexte était
assez semblable. Les Bleus n’étaient
pas au mieux et avaient besoin de se
rassurer, et surtout de ne pas perdre.
Benoît Pedretti, Patrick Vieira et Alou
Diarra avaient débuté dans l’entrejeu,
le dernier en pointe basse. Deux mois
plus tard, à Metz, en amical face à la
Hongrie (2-1), Domenech avait de nouveau choisi un milieu à trois avec
Pedretti placé juste devant la défense,
Rothen à sa gauche, Dhorasoo à sa
droite. Deux joueurs plus à l’aise techniquement et tournés vers l’offensive.
Il n’a plus utilisé ce schéma avant le
déplacement en Lituanie samedi,
même s’il avait aligné trois milieux
derrière Zidane, lui-même derrière
deux attaquants (4-3-1-2), lors de la
phase de préparation à la Coupe du
monde 2006 face au Mexique (1-0), au
Danemark (2-0) et à la Chine (3-1).
Makelele évoluait alors dans l’axe,
Vieira à sa droite et Malouda à sa
gauche. Le système avait tout de
même tendance à déstabiliser Patrick
Vieira, peu à l’aise dans le couloir droit,
comme c’est le cas cette saison avec
l’Inter Milan.
Hier soir, les trois milieux (L. Diarra,
Makelele, Toulalan) avaient des profils
plus défensifs. L’idée de Domenech
était de gagner le combat du milieu, et
de ne surtout pas perdre le moindre
ballon dans cette partie du terrain,
quitte à rapidement transmettre vers
l’avant, sans combiner, pour éviter
l’interception.
Sagnol : « Différent
de nos habitudes »
« On a démarré comme ça (à trois
milieux défensifs), expliquait hier
matin Claude Makelele, sentinelle
devant la défense. Mais on savait que
le coach prendrait une option offensive dans la dernière demi-heure. » Ce
que Domenech a fait en remplaçant
Govou par Djibril Cissé (62e). Avec
deux attaquants de pointe, les Bleus
ont plus pesé sur la défense lituanienne. Après avoir visionné le match,
le sélectionneur dit même avoir eu la
confirmation de ce qu’il avait remarqué depuis son banc.
« Contrairement à ce qui a été dit, j’ai
Les 3 schémas tactiques utilisés
en qualifica
008
rarement vu autant de joueurs dans la
surface de réparation (adverse). Il n’y a
pas eu un (joueur) en pointe et les
autres derrière. Govou, Malouda, Diarra, Toulalan se sont retrouvés en position, sur des débordements, des
attaques, même dans l’axe. » Le système lui a donc plu. Et aux joueurs ?
Hier matin, seul Willy Sagnol a accepté
d’aborder et d’analyser le sujet :
« C’est le choix du sélectionneur, qui
avait ses sensations à ce moment-là.
On peut dire que c’est une bonne idée
car on a gagné. Les deux joueurs de
couloir devaient entrer rapidement
pour soutenir Nicolas Anelka. C’était
différent de nos habitudes. Ça n’a pas
dépaysé les Lyonnais. Moi un peu plus,
car je n’avais pas de joueur collé à la
ligne, devant moi, comme je l’aime.
Cela dit, vu l’état du terrain, je ne suis
pas certain que ç’aurait été bien. »
Mercredi, la pelouse sera meilleure.
L’enjeu nettement moins important.
GUILLAUME DUFY
KAUNAS. – Avec trois milieux à vocation plutôt défensive (ici Diarra et Makelele au centre), Raymond Domenech a affiché, samedi, contre la Lituanie, sa volonté de diversifier son milieu pour ne pas perdre le ballon dans
cette partie du terrain.
(Photo Pierre Lahalle)
Le 4-4-2 battu deux fois
LE DÉPART DE ZINÉDINE ZIDANE a laissé un vide dans l’animation axiale
que Raymond Domenech n’a pas cherché coûte que coûte à combler. D’où
l’instauration d’un ambitieux et classique 4-4-2 dans lequel Malouda et Ribéry
sont chargés d’alimenter les deux attaquants depuis leurs couloirs. Le système
a mieux fonctionné avec le tandem Henry-Saha qu’avec la paire Henry-Trezeguet (défaites 0-1 en Écosse et contre l’Argentine), d’où le débat autour de
l’utilisation de ce dernier. Trop statique ? Trop axial ? Prévisible dans son
organisation, le 4-4-2 requiert du mouvement, là aussi de la complicité dans
les couloirs et une bonne qualité de centre pour désorganiser l’adversaire. Il
requiert surtout un duo d’attaquants complémentaires qui tarde à se révéler
en bleu… – R. Te.
UEFA
Les statuts à l’étude
Les comités exécutifs extraordinaires se succèdent à l’UEFA depuis que Michel
Platini est arrivé à la présidence, le 27 janvier. Il est vrai que pour mettre ses
idées en place et lancer ses réformes le nouveau président a besoin de
modifier les statuts. La réunion d’aujourd’hui à Nyon a pour objectif essentiel
de préparer les aménagements statutaires, soumis à un congrès, lui aussi
extraordinaire, qui sera convoqué le 28 mai prochain à Zurich juste avant
celui de la FIFA (30 et 31 mai). Pour élargir éventuellement le comité exécutif,
créer certaines commissions, revoir les compétitions, il faut en effet, dans
plusieurs domaines, être en conformité avec les statuts. D’où ce travail
fastidieux et peu spectaculaire. Par ailleurs, le comité exécutif d’aujourd’hui
pourrait aussi aborder, entre autres, le problème des loteries et des sociétés
de jeux qui utilisent le football comme produit d’appel. Enfin, il sera question
des modalités de désignation, le 18 avril prochain à Cardiff, du pays
organisateur de l’Euro 2012, pour lequel les duos Pologne-Ukraine et
Hongrie-Croatie, d’une part, et l’Italie, d’autre part, sont candidats. – R. Po.
I TOGO : ADEBAYOR EXCLU DE
LA SÉLECTION. – L’attaquant
d’Arsenal Emmanuel Adebayor et
deux de ses coéquipiers (Cougbadja
et Daré) ont été exclus de la
sélection nationale par la Fédération
togolaise pour « comportements
d’indiscipline caractérisée avant et
après le match Togo - Sierra Leone
(3-1) » en éliminatoires de la Coupe
d’Afrique des nations. La guerre des
primes qui oppose les joueurs et
leurs dirigeants depuis plusieurs
mois serait à l’origine de cette
décision, les internationaux
réclamant chacun 30 millions de
francs CFA (45 734 euros). « Nous
n’avons pas les moyens et des
propos indécents ont été prononcés
à l’endroit des dirigeants », a
déclaré le manager de la fédération,
Zep Kuété. Avant le match,
Adebayor avait déclaré vouloir
réfléchir à son avenir en sélection,
après qu’il eut reçu, dans la semaine,
des menaces de mort : « Je dois
penser à ma vie et à ma famille. »
I MATCHES AMICAUX. – HIER, Salvador-Honduras (à Fort Lauderdale, USA) : 0-2. Buts : Oliva
(25e, 65e) ; Venezuela-Cuba : 3-1. Buts. – VENEZUELA : Arango (11e), Torrealba (33e), Gonzalez
(64e) ; CUBA : Alcantara (47e) ; Costa Rica - Nouvelle-Zélande : 4-0. Buts : Saborio (7e, 79e s.p.),
Solis (18e), Ruiz (57e) ; États-Unis - Équateur : 3-1. Buts. – ÉTATS-UNIS : Donovan (3e, 68e, 70e) ;
ÉQUATEUR : Caicedo (16e) ; Colombie-Suisse (à Miami, USA) : 3-1. Buts. – COLOMBIE : E.Perea
(5e), Viafara (57e), Chitiva (85e) ; SUISSE : Frei (39e. s.p.) ; Mexique-Paraguay : n.p. ; BermudesCanada : n.p. ; Barbade-Guatemala : n.p.
Si on vous dit environnement, vous voyez quoi ?
Vous voyez un arbre. Mais paradoxalement, il faut aussi y voir un défi industriel.
Aujourd’hui, il est essentiel de savoir concilier activité humaine et environnement.
L’augmentation de la consommation d’eau et d’énergie, de la production des
déchets et l’encombrement des villes nécessitent de concevoir et de mettre en
œuvre des solutions industrielles. Veolia Environnement en a fait son métier.
L’environnement est un défi industriel.
www.veolia.com
L ' É N E R G I E
LUNDI 26 MARS 2007
E S T
N O T R E
A V E N I R ,
É C O N O M I S O N S - L A
!
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Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LA FRANCE AURAIT DÛ COMMENCER la Coupe du monde dans un système en
4-3-1-2, avec Zidane en soutien de deux attaquants. Mais la blessure de Cissé, à
quelques jours du début de la phase finale face à la Chine (3-1), a contraint Raymond Domenech à passer en 4-2-3-1, avec Henry comme seul attaquant pour le
succès qu’on connaît. Depuis la retraite de Zidane, le système a été remis en place
contre l’Italie (3-1, en septembre 2006), avec une ligne de milieux offensifs Malouda-Ribéry-Govou. L’efficacité de ce système continuera de dépendre du rendement du meneur de jeu axial. À l’aise contre l’Italie, Franck Ribéry reste le favori
naturel au poste, mais Nicolas Anelka, s’il confirme son retour au plus haut niveau,
peut changer la donne. Il est en effet capable de tenir ce rôle d’attaquant de soutien, apte le cas échéant à proposer une solution de passe dos au but, puis à combiner, comme l’avait fait Zidane durant la Coupe du monde, lorsque le 4-2-3-1 des
Bleus s’est transformé en 4-4-1-1. Lorsque Thierry Henry sera rétabli, on pourrait
parfaitement voir les Bleus s’organiser dans la formule offensive suivante : Malouda, Anelka et Ribéry au milieu du terrain en soutien d’Henry en pointe. D’autant
que Vieira, avec le soutien défensif de Makelele, et comme il le faisait à Arsenal,
peut opportunément monter pour soutenir son camp dans l’axe. – R. Te.
LE CALENDRIER de l’équipe de
France pose de sérieux problèmes à
Raymond Domenech. Les deux
matches placés en juin (le 2 contre
l’Ukraine et le 6 contre la Géorgie, tous
les deux à domicile) surviennent très
longtemps après la fin des Championnats européens et le sélectionneur a
prévenu : « Les joueurs vont devoir
dire à leur femme qu’il n’y aura pas de
vacances à cette période. J’aurais
aimé, finalement, contrairement à l’an
passé (en raison de la Coupe du
monde), que beaucoup soient en finale
de la Ligue des champions... » Qui se
disputera le 23 mai à Athènes. Pas sûr
que ce souhait obtienne toutefois
l’assentiment général. William Gallas,
qui terminera le 13 mai avec Arsenal, a
déjà prévu : « J’envisage de prendre
une semaine de vacances. » Ce débat
devrait donc animer la fin de saison des
Bleus.
Bleu
Rouge
Le 4-2-3-1 de la Coupe du monde
Privés de
vacances ?
Jaune
Bleu
Jaune
UTILISÉ EN LITUANIE (1-0), avant-hier, ou en Israël (1-1), en mars 2005, ce
système, renforcé par un troisième milieu défensif axial, positionné légèrement
plus bas que ses deux autres collègues de l’entrejeu, est une alternative sécuritaire
en l’absence du tandem Makelele-Vieira. Dans ces conditions, l’animation offensive s’appuie notamment sur des associations par paires, puisqu’elle est confiée
aux joueurs de couloir épaulés par les montées des latéraux. Les premiers doivent
aussi bien soutenir l’avant-centre que se replier en soutien des arrières (de fait, on
passe alors en 4-5-1). Cela avait presque mieux fonctionné contre Israël que contre
la Lituanie. Car, à Kaunas, les défenseurs latéraux ont rarement pris leur couloir
alors que l’avant-centre, Anelka, a souvent déserté la pointe de l’attaque pour
décrocher afin de percuter en misant sur sa vitesse. Dans les deux cas, ce système
peut pallier les insuffisances techniques du moment en misant sur plus d’engagement. – R. Te.
LES JOUEURS de l’équipe de France
se sont couchés tard dans la nuit de
samedi à dimanche et ont peiné à
trouver le sommeil. Ils sont arrivés
vers 2 h 30 à Marcoussis, leur lieu de
résidence. À leur réveil, les titulaires
de Kaunas ne se sont pas entraînés.
Ils sont restés aux soins avec l’équipe
médicale du docteur Paclet. Les
autres ont travaillé, sur le terrain,
avec Pierre Mankowski. Diaby, qui
n’a joué que quelques minutes, était
de la partie. Raymond Domenech a
ensuite accordé à son groupe, qui ne
compte aucun blessé, la permission
de quitter le centre et de profiter de
l’après-midi. Lilian Thuram, Claude
Makelele et Willy Sagnol ont été
aperçus du côté de Bercy, où se
déroulait le tournoi de Futsal (voir
page 12). Quant à Nicolas Anelka, il
a passé sa journée de repos dans son
appartement de Boulogne-Billancourt. Aujourd’hui, les Bleus seront
au calme et à huis clos. Une séance
d’entraînement est prévue à
17 heures. Elle permettra très certainement au sélectionneur de dessiner
le onze qui débutera demain contre
l’Autriche. – G. D.
Noir
Noir
Le 4-3-3 « lyonnais »
I COUPE D’AFRIQUE DES NATIONS 2008
(qualifications, 3e journée)
J GROUPE 1, HIER, Madagascar - Côte
d’Ivoire : 0-3. Buts : Gohouri (28e), Aruna
(35e), Diané (82e). Classement. – 1. Côte
d’Ivoire, 6 pts (+ 8, 2 m.) ; 2. Gabon, 3 (– 1,
2 m.) ; 3. Madagascar, 0 (– 7, 2 m.). Dans ce
groupe, Djibouti est forfait.
J GROUPE 2, HIER, Égypte - Mauritanie :
3-0. Buts : Zidan (12e), Sidibe (23e c.s.c.),
Hossam Ghali (66e) ; Botswana - Burundi :
1-0. But : Siska (57e). Classement. –
1. Égypte, 7 pts (+ 6, 3 m.) ; 2. Botswana, 4
(– 3, 3 m.) ; 3. Mauritanie, 3 (– 1, 3 m.) ;
4. Burundi, 3 (– 2, 3 m.).
J GROUPE 3, SAMEDI, Nigeria - Ouganda :
1-0. But : Kanu (81e). HIER, Lesotho - Niger :
3-1. Buts. – LESOTHO : Potse (22e, 44e), Marai
(75e) ; NIGER : Kamilou (80e). Classement. –
1. Nigeria, 9 pts (+ 4, 3 m.) ; 2. Ouganda, 4
(+ 2, 3 m.) ; 3. Lesotho, 3 (– 2, 3 m.) ;
4. Niger, 1 (– 4, 3 m.).
J GROUPE 4, SAMEDI, Seychelles - Tunisie : 0-3. Buts : Jemaa (13e, 77e, 81e). HIER,
Île Maurice - Soudan : 1-2. Buts. - ÎLE MAURICE : Naboth (68e) ; SOUDAN : Ajab (42e,
85e). Classement. – 1. Tunisie, 7 pts (+ 4,
3 m.) ; 2. Soudan, 6 (+ 3, 3 m.) ; 3. Seychelles, 3 (– 5, 3 m.) ; 4. Île Maurice, 1 (– 2,
3 m.).
J GROUPE 5, SAMEDI, Cameroun - Liberia :
3-1. Buts. – CAMEROUN : Webo (12e, 24e),
Idrissou (86e) ; LIBERIA : Doe (38e). HIER,
Guinée équatoriale - Rwanda : 3-1. Buts. –
GUINÉE ÉQUATORIALE : Anderson (11e), Rondo (25e s.p.), Epitié (83e) ; RWANDA : Dihurasa (19e). Classement. – 1. Cameroun, 9 pts
(+ 8, 3 m.) ; 2. Guinée équatoriale, 6 (0,
3 m.) ; 3. Liberia, 3 (– 2, 3 m.) ; 4. Rwanda, 0
(– 6, 3 m.).
J GROUPE 6, HIER, Angola - Érythrée : 6-1.
Buts. – ANGOLA : Flavio Amado (26e, 70e),
Mantorras (35e), Ze Kalanga (41e), Mendonca
(47e), Figueiredo (83e) ; ÉRYTHRÉE : Shimongwe (61e) ; Kenya - Swaziland : 2-0.
Buts : Mariga (52e), Shikanda (76e). Classement. – 1. Angola, 9 pts (+ 9, 3 m.) ; 2. Érythrée, 4 (– 4, 3 m.) ; 3. Kenya, 3 (– 1, 3 m.) ;
4. Swaziland, 1 (– 4, 3 m.).
J GROUPE 7, SAMEDI, Sénégal - Tanzanie :
4-0. Buts : Niang (38e, 47e, 61e), Kamara
(46e) ; Burkina Faso - Mozambique : 1-1.
Buts. – BURKINA FASO : Pitroïpa (26e) ;
MOZAMBIQUE : Simomolé (2e). Classement.
– 1. Sénégal, 6 (+ 5, 3 m.) ; 2. Burkina, 4 (0,
3 m.) ; 3. Tanzanie, 4 pts (– 3, 3 m.) ;
4. Mozambique, 2 (– 2, 3 m.).
J GROUPE 8, SAMEDI, Algérie - Cap-Vert :
2-0. Buts : Daham (61e), Meniri (90e) ; Gambie - Guinée : 0-2. Buts : K. Diawara (51e),
P. Feindouno (65e). Classement. – 1. Algérie,
7 pts (+ 3, 3 m.) ; 2. Guinée, 4 (+ 1, 3 m.) ;
3. Gambie, 3 (– 1, 3 m.) ; 4. Cap-Vert, 3 (-3,
3 m.).
J GROUPE 9, SAMEDI, Togo - Sierra
Leone : 3-1. Buts. - TOGO : Adebayor (37e,
85e), Olufadé (62e) ; SIERRA LEONE : Kallon
(77e). HIER, Mali - Bénin : 1-1. Buts. – MALI :
Kanouté (53 s.p.) ; BÉNIN : Mduriola (40e).
Classement. – 1. Togo, 6 (+ 2, 3 m.) ; 2.
Mali, 5 pts (+ 1, 3 m.) ; 3. Bénin, 4 (+ 1,
3 m.) ; 4. Sierra Leone, 1 (– 4, 3 m.).
J GROUPE 10, HIER, Libye - Namibie : 2-1.
Classement. – 1. RD Congo, 4 pts (+ 1,
2 m.) ; 2. Libye, 4 (0, 3 m.) ; 3. Éthiopie, 3 (0,
2 m.) ; 4. Namibie, 3 (– 1, 3 m.).
République démocratique du Congo - Éthiopie
a été reporté pour des raisons de sécurité.
J GROUPE 11, SAMEDI, Tchad - Afrique du
Sud : 0-3. Buts : Moriri (32e), Buckley (44e),
Zuma (78e). HIER, Congo - Zambie : 0-0.
Classement. – 1. Afrique du Sud, 7 (+ 4,
3 m.) ; 2. Congo, 5 pts (+ 3, 3 m.) ; 3. Zambie, 4 (+ 1, 3 m.) ; 4. Tchad, 0 (– 8, 3 m.).
J GROUPE 12, HIER, Zimbabwe - Maroc :
1-1. Buts. – ZIMBABWE : Nyandoro (81e) ;
MAROC : Hadji (9e). Classement. – 1. Maroc,
4 pts (+ 2, 2 m.) ; 2. Malawi, 3 (– 1, 2 m.) ;
3. Zimbabwe, 1 (– 1, 2 m.).
Le premier de chaque groupe et les trois meilleurs deuxièmes seront qualifiés pour la phase
finale de la CAN au Ghana (qualifié d’office
comme pays organisateur) du 20 janvier au
10 février 2008.
I SAGNOL ÉGRATIGNE THIRIEZ.
– Interrogé sur la présence de quatre
nouveaux joueurs dans la sélection,
Willy Sagnol a expliqué qu’une page
s’était tournée depuis la Coupe du
monde : « Une page s’est tournée en
douceur et n’a pas eu d’incidence sur le
rendement de l’équipe de France. Ça
n’avait pas forcément été le cas après
l’Euro 2004. Cela avait été fait de
manière un peu trop maladroite et ça
répondait à une volonté des instances
du football français, qui était en pleine
renégociation de certains droits. À
mon avis, l’idée, à ce moment-là, était
qu’il fallait redonner du neuf aux Bleus
avec des joueurs du Championnat de
France, selon le souhait de Frédéric
Thiriez. Ça ne s’était pas très bien passé… » – G. D.
I 7 343 860 TÉLÉSPECTATEURS
POUR LITUANIE-FRANCE. – Le
match Lituanie-France, samedi à
18 heures sur TF 1, a rassemblé
7 343 860 téléspectateurs, soit
42,8 % de part d’audience selon
Médiamétrie.
Une journée
à huis clos
12
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL EURO 2008 (qualifications, groupe F)
L’Espagne sauve sa tête
La victoire sur le Danemark (2-1) a remis les Espagnols dans la course. Mais il est tout aussi important de battre l’Islande mercredi.
MADRID –
de notre envoyé spécial
AVEC DEUX DÉFAITES en trois
matches (face à l’Irlande du Nord,
2-3, et la Suède, 0-2), seul un succès
face au Danemark faisait l’affaire de
l’Espagne. Et elle l’a obtenu, grâce à
deux buts des Valencians Morientes
et Villa, sans doute l’une des meilleures paires d’attaquants d’Europe
actuellement – en tout cas, la plus
efficace. L’Espagne s’est sorti une
belle épine du pied.
Mais c’est une formation à deux
visages, séduisante en première
période, triste et fébrile en seconde,
qui a bouclé son affaire. Dix Danois
révoltés (expulsion de Niclas Jensen
au bout de vingt minutes) revenus à
un but grâce à leur stoppeur Gravgaard ont acculé onze Espagnols
dans leurs dix-huit mètres pendant
tout le dernier quart d’heure.
Et Tomasson, seul en pointe, qui
n’avait pas cadré une seule frappe de
tout le match, aurait enterré le rêve
de dizaines de milliers de supporters
si Marchena ne lui avait pas enlevé le
ballon à l’entrée de la surface, alors
qu’il était seul face à Casillas.
Luis Aragonés, le sélectionneur, qui
jouait sa tête – et il le savait, même
s’il prétendait le contraire –, ne décolérait pas après la rencontre : « Nous
sommes encore trop nerveux dans
les moments importants. On domine
toute une mi-temps et, tout à coup,
panne de lumière. On ne sait plus
garder un ballon, on le perd vite et on
se met en danger. Pendant les vingt
dernières minutes, j’ai vu des joueurs
méconnaissables. Finalement, on
s’en est sortis, mais il nous a fallu un
peu de chance… » Les raisons de ce
court-circuit ? Aragonés, qui avait
remplacé Xavi, Morientes et Villa à
l’heure de jeu, pour blinder son
milieu de terrain en incorporant Xabi
Alonso et Angulo, s’est peut-être
précipité. Le premier a été méconnaissable et a perdu trop de ballons,
le second n’est jamais entré dans le
match.
Quant à Torres, seul en pointe et qui
avait la lourde tâche de faire aussi
bien que Morientes et Villa, il a gaspillé ses rares ballons de contre. Il y
aurait aussi beaucoup à dire sur la
charnière centrale expérimentale,
Javi Navarro et Marchena qui, sous
la pression, a affiché des lacunes
inquiétantes. Bref, dans un moment
aussi délicat, l’Espagne aurait eu
davantage besoin de muscles et de
centimètres que de neurones ou de
penseurs.
MADRID. – Très actif
aux avant-postes
espagnols, Fernando
Morientes a ouvert
le score et libéré
les siens. Avant que
David Villa enfonce
le clou et confirme
la valeur de la paire
d’attaquants valencians.
(Photo Félix Ordonez/Reuters)
AGENDA
DEMAIN
I ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS
(match amical)
20 HEURES
France-Norvège, à Tours (Canal + Sport)
MERCREDI 28 MARS
Morientes
encore
sous infiltration
Elle a toutefois fait mieux que sauver
les apparences en préservant les
trois points indispensables à sa survie, mais il est évident qu’elle peut
mieux faire. Elle sort même du rendez-vous de Bernabeu confortée sur
plusieurs points.
Le premier concerne évidemment la
paire Morientes-Villa. Coéquipiers
en club et en sélection, les deux
joueurs ont marqué trente-six buts à
eux deux, toutes compétitions
confondues, cette saison. Dix-sept
pour l’ancien Monégasque, dix-neuf
pour son jeune partenaire. C’est la
paire la plus prolifique d’Europe.
Fernando Morientes, qui n’avait plus
I ÉQUIPE DE FRANCE (match amical)
21 HEURES
France-Autriche, à Saint-Denis, Stade de
France (TF 1)
VENDREDI 30 MARS
marqué en sélection depuis le
12 novembre 2005 (5-1, contre la
Slovaquie en barrage aller de la
Coupe du monde 2006), toujours
aussi percutant et généreux parce
qu’il sait faire jouer les autres, préférait s’en tenir au seul résultat : « Oui,
il y a encore du travail mais, si nous
parvenons à jouer vite et bien pendant plus d’une heure, on peut aller
plus loin. Le plus important pour
nous était de gagner ce “match de
Coupe”. On y est arrivés, maintenant, on va se reconcentrer pour
FUTSAL
NATIONAL (29e journée)
Zidane, roi de Bercy
Toulon
en danger
PARTOUT OÙ IL PASSE, c’est la
même rengaine : « I’ll survive »,
pour commencer, « Zizou, Zizou »,
pour finir et, au passage, quelques
« Et un et deux et trois zéro ». Le
public de Bercy, hier, n’a pas dérogé
à la tradition, et a entonné pour Zinédine Zidane ses refrains favoris. Les
apparitions de l’ancien capitaine des
Bleus ont pimenté une après-midi de
futsal pas franchement passionnante, mais sauvée par sa technique
intacte. « Il est imprenable, admirait
Laurent Blanc. Vu comment il manie
le ballon, le futsal est fait pour lui. »
Zidane l’avait bien compris, et au
milieu des champions du monde
1998 enchaînait les roulettes devant
12 000 spectateurs comblés, partagés entre nostalgie et admiration.
Une fois l’idole rentrée au vestiaire,
l’ambiance avait une fâcheuse tendance à retomber. L’après-midi avait
pourtant commencé par une belle
surprise, avec la victoire des joueurs
du PSG, relégables en L 1 et chaleureusement accueillis par une foule
bienveillante, sur les spécialistes de
l’équipe de France de futsal. Ça ne
saute pas aux yeux cette saison, mais
les joueurs du PSG sont eux aussi de
fins techniciens. Si Paul Le Guen, parti voir jouer la réserve, n’était pas là
pour saluer la performance, Sylvain
Armand accordait à ce succès des
vertus inespérées : « Même si c’est
CFA (25e journée)
CFA 2 (22e journée)
GROUPE A
GROUPE A
une petite victoire, ça peut nous
aid er pour le match à Lens
dimanche. » Le renouveau par le futsal ? Alors qu’ils traversent une
situation « vraiment pénible au quotidien », selon Jérôme Rothen, les
Parisiens s’accrochent à ce qu’ils
peuvent, et ont bien fini la journée
avec un match nul contre l’équipe de
Zidane. Ce dimanche fut donc beau
pour le PSG, 19e de Ligue 1, mais
champion de futsal. On ne peut pas
être bon partout... – M. Go.
LES RÉSULTATS. – Au Palais omnisports de
Paris-Bercy : PSG - équipe de France de futsal :
3-2 ; CIF - France 98 : 0-5 ; CIF - équipe de
France de futsal : 2-8 ; PSG - France 98 : 5-5.
J CHERBOURG - BOULOGNE-SUR-MER :
1-3 (0-2)
1 658 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Buts.
– CHERBOURG : Adnane (54e) ; BOULOGNESUR-MER : Thil (15e s.p.), Robail (28e), Ducatel (90e). Avertissements. – Boulogne-surMer : Louiron (66e), Robail (82e).
CHERBOURG : Aubin – Robinet, Barré,
Hérauville, Forson – Binet (Taïbi, 46e), Guyonnet, Tanguy, Sanches-Leal (Cicut, 78e) – Firquet (Kuku, 88e), Adnane. Entraîneur :
H. Renard.
BOULOGNE-SUR-MER : Bénédik – Louiron,
Perrinelle, K. Sankaré, Elie (Labbé, 55e) –
Robail (Loseille, 86e), Mayuma, Ramaré, Ducatel – Ehouman (Puig, 89e), Thil. Entraîneur :
P. Montanier.
J PARIS FC - CLERMONT : 1-2 (0-1)
650 spectateurs. Arbitre : M. Tavelet. Buts.
– PARIS FC : Debray (82e) ; CLERMONT : Haa-
GROUPE D
GROUPE H
HIER
HIER
HIER
HIER
Taissy - ValenciennesB ...................... 3-1
Consolat Marseille - Saint-Chinian .... 0-0
Classement : 1. Valenciennes B, 67 pts ;
2. Roye, 57 ; 3. Créteil B, 56 ; 4. Marck, 56 ;
5. Wasquehal, 56 ; 6. Arras, 56 ; 7. Feignies,
55 ; 8. Sedan B, 53 ; 9. Reims B, 52 ; 10. Armentières, 52 ; 11. Taissy, 49 ; 12. Noisy-le-Sec,
49 ; 13. Cambrai, 46 ; 14. Saint-Omer, 45 ;
15. Reims Ste-Anne, 40 ; 16. Laon, 39.
Classement : 1. Hyères, 68 pts ; 2. Bastia B,
62 ; 3. Marignane, 62 ; 4. L'Île-Rousse, 59 ;
5. Lyon-La Duchère, 57 ; 6. Saint-Raphaël, 55 ;
7. Consolat-Marseille, 55 ; 8. Menton, 54 ;
9. Marseille B, 52 ; 10. AS Minguettes, 48 ;
11. Saint-Chinian, 46 ; 12. EF Bastia, 45 ;
13. Draguignan, 44 ; 14. Rhône-Vallées, 42 ;
15. Borgo, 41 ; 16. La Valette-du-Var, 41.
Ouistreham - Ivry ............................... 1-1
QuevillyB - Mondeville ...................... 1-2
CherbourgB - Oissel........................... 1-2
GROUPE C
HIER
Nantes B - Saint-Georges-les-Ancizes. 1-2
Luzenac - Montluçon a été reporté.
Classement : 1. Rodez, 75 pts ; 2. Bayonne,
67 ; 3. Albi, 64 ; 4. Moulins, 63 ; 5. Le Mans B,
62 ; 6. Orléans, 62 ; 7. Toulouse B, 61 ; 8.
Anglet, 60 ; 9. Nantes B, 60 ; 10. Bordeaux B,
59 ; 11. Aurillac, 58 ; 12. Stade Bordelais, 58 ;
13. Montluçon, 54 ; 14. Luzenac, 54 ; 15. Balma,
52 ; 16. Saint-Georges-les-Ancizes, 51 ; 17. Les
Herbiers, 49 ; 18. Brive, 37.
GROUPE D
HIER
AuxerreB - Red Star ............................ 1-3
RennesB - Paris-SGB .......................... 2-2
Classement : 1. Rennes B, 70 pts ; 2. Villemomble, 68 ; 3. Auxerre B, 65 ; 4. Bois-Guillaume, 65 ; 5. Rouen, 62 ; 6. Pacy-sur-Eure,
61 ; 7. Sénart-Moissy, 61 ; 8. Guingamp B, 61 ;
9. Quevilly, 58 ; 10. Poissy, 58 ; 11. Red Star,
57 ; 12. Sainte-Geneviève-des-Bois, 57 ; 13.
Plabennec, 53 ; 14. AS Vitré, 52 ; 15. Pontivy,
50 ; 16. Dieppe, 50 ; 17. Paris-SG B, 50 ; 18.
Concarneau, 43.
GROUPE B
HIER
Troyes B - Dijon B ............................... 2-1
BesançonB - Pontarlier ...................... 1-0
Vauban-Strasbourg - Saint-Dié, BelfortJarville et Pont-de-Roide - Algrange ont
été reportés.
Classement : 1. Troyes B, 72 pts ; 2. Selongey,
67 ; 3. Belfort, 64 ; 4. Colmar, 59 ; 5. VaubanStrasbourg, 59 ; 6. Dijon B, 54 ; 7. Amnéville,
54 ; 8. Illzach, 48 ; 9. Besançon B, 47 ;
10. Saint-Dié, 47 ; 11. Jarville, 45 ; 12. La Chapelle-St-Luc, 44 ; 13. Pont-de-Roide, 42 ;
14. Haguenau, 42 ; 15. Algrange, 38 ; 16. Pontarlier, 35.
HIER
Chasselay-Mts d’Or - Chalon-sur-S.... 0-1
Classement : 1. Gueugnon B, 66 pts ; 2. Grenoble B, 62 ; 3. Andrézieux, 62 ; 4. Nîmes B, 59 ;
5. Manosque, 59 ; 6. Bourg-Peronnas, 53 ;
7. Villefranche-sur-S., 51 ; 8. Corte, 49 ; 9. Échirolles, 49 ; 10. AC Ajaccio, 47 ; 11. ChasselayMts d'Or, 46 ; 12. Montélimar, 46 ; 13. ImphyDecize, 45 ; 14. Chalon-sur-S, 44 ; 15. Clermont
B, 44 ; 16. Porto-Vecchio, 38.
Classement : 1. Le Havre B, 68 pts ; 2. Caen B,
68 ; 3. Ivry, 59 ; 4. Abbeville, 57 ; 5. Dives, 56 ;
6. Mantes, 56 ; 7. Les Lilas, 53 ; 8. Amiens B,
52 ; 9. Entente SSG B, 51 ; 10. Oissel, 49 ;
11. Amiens AC, 47 ; 12. Mondeville, 45 ;
13. Évreux, 44 ; 14. Cherbourg B, 41 ; 15. Ouistreham, 38 ; 16. Quevilly B, 36.
GROUPE E
HIER
Aurillac B - Tarbes .............................. 2-0
Classement : 1. Niort B, 63 pts ; 2. Fontenayle-C., 63 ; 3. Luçon, 58 ; 4. Libourne-St-Seurin
B, 56 ; 5. Mont-de-Marsan, 56 ; 6. Tarbes, 56 ;
7. Les Sables-d'O., 55 ; 8. Blagnac, 52 ; 9. Carcassonne, 51 ; 10. FC Bas. Arcachon, 51 ;
11. Toulouse Font., 51 ; 12. Agen, 46 ;
13. Cugnaux, 45 ; 14. Cognac, 45 ; 15. Limoges,
43 ; 16. Aurillac B, 35.
GROUPE F
D 1 FEMMES
(17e journée)
HIER
Racing CF 92 - Thouars ....................... 4-4
OrléansB - Angers B ........................... 0-0
GROUPE C
En cas d’égalité de points, les équipes sont
départagées par la différence de buts particulière.
by (15e), Cordonnier (80e). Avertissements. –
Paris FC : Boulila (90e) ; Clermont : Abdoulaye
(34e). Expulsion. – Clermont : Fabre (48e).
PARIS FC : Lucas – Zarour, Ekani (Haderbache, 59e), Mimpo, Modeste – Vigier, Valéri,
Aubameyang (David, 67e), Debray – Mendy,
Ndiefi (Boulila, 74e). Entraîneur : J.-M. Pilorget.
CLERMONT : Fabre – Bockorni, Haaby,
Abdoulaye, Coué – Cordonnier, Chaussidière,
Lesoimier (Mazeyrat, 85e), Diers – Darchy
(Enjolras, 49e), Ouejdide. Entraîneur : D. OlléNicolle.
J ROMORANTIN - ANGERS : 1-1 (1-1)
1 100 spectateurs. Arbitre : M. Bonfils. Buts.
– ROMORANTIN : Sampil (12e) ; ANGERS : Do
Marcolino (42e). Avertissements. – Romorantin : Gibert (39e), Dudoit (50e), Delonglée
(79e), Germann (90e + 3) ; Angers : Tangeaoui (47e), Pinault (56e).
ÉQUITATION
Lesquin - Calais ................................... 0-2
Strasbourg B - Lens B, Besançon - Lille B et
Sochaux B - Levallois ont été reportés.
Classement : 1. Calais, 74 pts ; 2. Besançon,
68 ; 3. Lille B, 68 ; 4. Dunkerque, 64 ; 5. Metz B,
64 ; 6. Épinal, 63 ; 7. Compiègne, 61 ; 8. Nancy
B, 57 ; 9. Mulhouse, 57 ; 10. Sochaux B, 56 ; 11.
Lens B, 55 ; 12. Vesoul, 54 ; 13. Lesquin, 54 ;
14. Strasbourg B, 52 ; 15. Schiltigheim, 48 ; 16.
Saint-Quentin, 48 ; 17. Épernay, 47 ; 18. Levallois, 38.
c. Diff.
— —
31 +19
36 +20
26 +17
25 +18
24 +11
28 +10
33 +4
35 +1
35 +5
45 -15
42 -6
39 -5
33 0
30 -1
34 -4
40 -13
25 -10
44 -17
37 -12
59 -22
Classement : 1. Racing CF 92, 66 pts ; 2. Châteauroux B, 64 ; 3. Carquefou, 59 ; 4. Arménienne Issy, 58 ; 5. Angers B, 55 ; 6. Viry-Châtillon, 55 ; 7. Dreux, 52 ; 8. St-Pryvé-St-Hil., 50 ;
9. Châtellerault B, 49 ; 10. Orléans B, 48 ;
11. Blois, 48 ; 12. Auxerre C, 47 ; 13. Thouars,
46 ; 14. Avoine-Beaumont, 46 ; 15. Sens, 43 ;
16. Vierzon, 39.
HIER
Saint-Brieuc - CNFE Clairefontaine .... 1-3
Montpellier - Condé-sur-Noireau ...... 3-0
Compiègne - Juvisy ............................ 1-3
La Roche-sur-Yon - Hénin-Beaumont . 1-0
Toulouse - Soyaux .............................. 0-0
Paris-SG - Lyon .................................. 1-2
Classement : 1. Lyon, 59 pts ; 2. Montpellier,
59 ; 3. Juvisy, 58 ; 4. Soyaux, 44 ; 5. CNFE Clairefontaine, 39 ; 6. Saint-Brieuc, 39 ; 7. ParisSG, 34 ; 8. Toulouse, 34 ; 9. Compiègne, 32 ;
10. La Roche-sur-Yon, 30 ; 11. Hénin-Beaumont, 28 ; 12. Condé-sur-Noireau, 27.
PAGE 12
845 spectateurs. Arbitre : M. Moreira. Buts. –
YZEURE : Zanoni (70e c.s.c.), Denquin (88e) ;
LOUHANS-CUISEAUX : Allart (19e). Avertissements. – Yzeure : Chavrondier (10e), Bouzin
(45e), Maupas (64e) ; Louhans-Cuiseaux :
Zanoni (41e), Roux (87e).
YZEURE : Guy – Chavrondier, Maupas, Reynaud, Bouzin (Fournel, 76e) – Sammaritano,
Trolliet (Bouchoucha, 68e), Maltrait, Diarra,
Alvarez (Meriem, 76e) – Denquin. Entraîneur :
P. Dupuis.
LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Zanoni,
Roux, Joinville, Bessat – Diallo, Niang, N’Gosso
(Goiset, 76e), Roufosse (Chtira, 63e) – Allart,
Chavériat (Morlot, 84e). Entraîneur : S. Crucet.
J BEAUVAIS - RAON-L’ÉTAPE : 0-3 (0-1)
1 783 spectateurs. Arbitre : M. Lecellier. Buts :
Bottelin (38e), H. Benkajjane (86e), Carvigan
(88e). Avertissement. – Raon-l’Étape : Sekour
(79e).
BEAUVAIS : Lovergne – Dikaba, Denz, Cvitkovic, Roland – Dembelé, Sylva, Bourabia (Coplo,
63e), Berrier, Duhamel (Felsina, 75e) – Da
Costa (Bétremieux, 63e). Entraîneur : B. Roux.
RAON-L’ÉTAPE : Lambay – Michon,
Deplanche, Toraman, Sekour – Taboubi, Houri,
Faye, Baldé, Genghini (Carvigan, 68e) – Bottelin (H. Benkajjane, 83e). Entraîneur : R. Deziré.
J PAU - CHÂTELLERAULT : 2-1 (0-0)
500 spectateurs environ. Arbitre : M. Djouzi.
Buts. – PAU : Aristouy (63e), N’Zif (67e) ;
CHÂTELLERAULT : Noto (90e + 1). Avertissements. – Pau : Bikoyoï (30e), Gardan (58e),
Bertrand (89e) ; Châtellerault : Noto (88e).
PAU : Bell – Vigier, Di Bartolomeo, Bertrand,
Gardan – N’Zif, Bikoyoï, Costa, Aristouy (Keita,
73e) – Moreno, Dia. Entraîneur : J.-L. Girard.
CHÂTELLERAULT : Colard – Pallier, Champaux, Dubois, Lépicier – Freitas, Tréguer
(Bebien, 67e), Hazem, Devin (Noto, 60e) –
Ouattara, Régnier (Bailly, 88e). Entraîneur :
P.-Y. David.
J MARTIGUES - ENTENTE SSG : 0-1
(0-0)
300 spectateurs environ. Arbitre : M. Beaujeaud. But : Alo’o Efoulou (50e).
MARTIGUES : Gibert – Guillou, Erceau, Fournier, Vellas – N’Diaye, Cissé – Manelli, Boronad
(Dutil, 59e), Franceschi – Mangara (Souyeux,
73e). Entraîneur : P. Eyraud.
ENTENTE SSG : Lacroix – Choplin, Lupède,
Sow, Fabien – Dinet – Gamiette (Franchi, 89e),
Maïa, Guedioura (Wellington, 68e), N’Singi –
Alo’o Efoulou (Padovani, 82e). Entraîneur :
K. Djabour.
Caen (2) - Strasbourg (3) (Eurosport)
I NATIONAL (30e journée)
SAMEDI 31 MARS
I COUPE DE LA LIGUE (finale)
20 H 50
Lyon - Bordeaux, à Saint-Denis, Stade de
France (France 2)
I LIGUE 1 (30e journée,match avancé)
17 H 10
Lorient - Marseille (Canal +)
DIMANCHE 1er AVRIL
I LIGUE 1 (30e journée [*], suite)
14 HEURES
Nantes - Sedan (Canal + Sport)
16 HEURES
Le Mans - Auxerre
Lille - Valenciennes
Nice - Monaco
Toulouse - Saint-Étienne
Troyes - Sochaux
(Ces cinq matches sur Foot +)
21 HEURES
Lens - Paris-SG (Canal +)
(*) Bordeaux-Nancy et Lyon-Rennes
auront lieu mercredi 18 avril à 19 heures
en raison de la finale de la Coupe de la
Ligue (voir ci-dessus).
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
65 29 20 5 4 54
2. Lens
49 29 13 10 6 42
3. Bordeaux 44 29 13 5 11 31
4. Lille
43 29 11 10 8 36
5. Sochaux 43 29 11 10 8 35
6. Toulouse 43 29 12 7 10 33
7. Saint-Étienne 42 29 12 6 11 46
8. Marseille 42 29 12 6 11 35
9. Le Mans 41 29 10 11 8 35
10. Auxerre 41 29 10 11 8 32
11. Rennes 40 29 10 10 9 25
12. Monaco 38 29 10 8 11 34
13. Lorient 37 29 9 10 10 25
14. Nancy
36 29 9 9 11 26
15. Valenciennes 33 29 9 6 14 29
16. Nice
31 29 7 10 12 25
17. Troyes 30 29 7 9 13 29
18. Nantes 29 29 6 11 12 25
19. Paris-SG 28 29 6 10 13 27
20. Sedan
27 29 5 12 12 37
c.
—
23
31
30
27
34
33
39
29
33
33
24
30
29
34
40
30
44
36
36
46
Diff.
—
+31
+11
+1
+9
+1
0
+7
+6
+2
-1
+1
+4
-4
-8
-11
-5
-15
-11
-9
-9
LUNDI 2 AVRIL
I LIGUE 2 (30e journée, match décalé)
20 H 30
Reims (11) - Le Havre (4) (Eurosport)
CONCOURS COMPLET – COUPE DU MONDE
Touzaint régale
Sur son extraordinaire « Galan de Sauvagère », Nicolas Touzaint a remporté
sa première étape de Coupe du monde, hier à Fontainebleau.
UN DERNIER vertical, et la libération.
Nicolas Touzaint peut lâcher les rênes,
lever les bras et laisser exploser sa joie
sous un soleil enfin revenu après la
pluie discontinue sur le cross, samedi.
En tête avec une marge de deux barres
avant d’attaquer le parcours d’obstacles bellifontain, le champion olympique par équipes et champion
d’Europe 2003 a ajouté le panache.
Auteur d’un sans-faute, il a ponctué
victorieusement quatre jours intenses
avec quatre chevaux sur les trois disciplines du complet. Une réelle performance sportive de haut niveau, tant
physique que mentale.
C’est logiquement avec Galan de Sauvagère, son cheval de tête qui fit tant
défaut à l’équipe de France lors des
derniers Mondiaux (il revenait de blessure et n’était pas suffisamment préparé), qu’il s’est offert, à bientôt vingtsept ans, son premier succès sur une
étape « ordinaire » du circuit mondial,
six mois après avoir remporté la finale
de cette Coupe du monde. « Ce cheval,
c’est n’importe quoi, commente le
cavalier à la recherche de superlatifs
sur son hongre selle français gris qu’il
chouchoute depuis huit ans mainte-
nant. C’est de la folie. Je savais que
c’était un très bon, mais là, à ce point,
c’est fabuleux. Je n’en reviens pas.
Quand il est bien comme en ce
moment, il est capable de gagner
n’importe quel concours. »
Au regard du plateau présent avec sept
membres du top 10 mondial venus au
Grand Parquet de Fontainebleau avec
leurs meilleurs chevaux, à commencer
par l’Australien Andrew Hoy, no 1 planétaire, la performance de Touzaint,
par ailleurs quatrième avec Hethi Bey
et vingtième avec Hidalgo de l’Île, est
particulièrement significative. « J’ai la
sensation d’un accomplissement,
confie-t-il. C’est mon métier à plein
temps et je me défonce pour de tels
moments. Ça récompense tous les
gens qui se sont investis avec moi, mes
parents, mes grooms… C’est un bonheur total. »
Thierry Touzaint, son oncle mais surtout l’entraîneur national du complet,
savoure lui aussi cet instant. « Nous
étions un peu sous le choc de “l’accident” d’Aix-la-Chapelle, souligne
l’entraîneur national, par ailleurs satisfait de voir émerger quelques jeunes
chevaux. Mais, depuis que le cheval a
repris le travail, il n’a jamais déçu.
C’est un phénomène, il gagne tout tout
le temps depuis qu’il a six ans. On tient
vraiment un crack. Il en faudrait dix
comme ça ! »
Le prochain rendez-vous du jeune
Français avec Galan de Sauvagère est
désormais fixé dans un mois à Pratoni
del Vivaro, près de Rome, sur le parcours des prochains Championnats
d’Europe, en septembre, qui constitueront le principal rendez-vous de sa saison. Après la démonstration de ce
week-end, Touzaint fait d’ores et déjà
parti des prétendants.
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
RÉSULTATS
CIC*** – COUPE DU MONDE DE FONTAINEBLEAU (22-25 mars). – Classement
final : 1. Touzaint, Galan de Sauvagère,
46,4 pts ; 2. L. Fredericks (AUS), Headley Britannia, 57,7 ; 3. C. Fredericks (AUS), Nullabor,
59,6 ; 4. Touzaint, Hethi Bey, 59,8 ; 5. A. Hoy
(AUS), Master Monarch, 60,2 ; 6. Le Roux,
Fidji de Magne, 61,1 ; 7. Bigot, Icare d’Auzay,
61,9 ; 8. Ostholt (ALL), Air Jordan, 62 ;
9. Donckers (BEL), Gazelle de la Brasserie,
63,3 ; 10. Dhenin, Ismène du Temple, 64,3 ;
11. Adde, Haston d’Elpegere, 64,5 ;
Championnat de France (après 2 épreuves
sur 5) : 1. Touzaint, Galan de Sauvagère,
32 pts ; 2. Boiteau, Expo du Moulin, 13 ;
3. Lyard, Jolly Hope de Treille, 12 ; 4. Le Roux,
Fidji de Magne, 10 ; 5. Teulère, Espoir de la
Mare, et Touzaint, Tatchou, 8.
Prochaine étape : Pompadour
(30 avril-1er mai).
I SAUT D’OBSTACLES : COUPE DU MONDE. – Le Suédois Royne Zetterman,
sur Showjumpers, a remporté hier le Grand Prix Coupe du monde de
’s-Hertogenbosch (Pays-Bas), dernière étape qualificative pour la finale de Las
Vegas (19-22 avril). Il devance Albert Zoer (HOL) et Marco Kutscher (ALL).
Seule Française engagée, Eugénie Angot, auteur d’une faute au premier tour,
a pris la 15e place avec Cigale du Taillis. Déjà qualifiée pour Las Vegas, elle y
sera la seule représentante tricolore.
Coupe du monde 2007 (classement final) : 1. Ahlmann (ALL), 98 pts ; 2. MichaelsBeerbaum (ALL), 91 ; 3. Zoer (HOL), 73 ; 4. Mändli (SUI), 64 ; 5. Whitaker (GBR), 59 ; … 8.
E. Angot, 48 ; 23.Robert, 34 ; 38. Hécart, 17 ; 44. Delestre, 15.
LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PARIS-BERCY. – Au milieu des champions du monde 1998, Zinédine Zidane a rappelé de bons
souvenirs aux spectateurs du tournoi de Bercy.
(Photo Franck Nataf)
p.
—
50
56
43
43
35
38
37
36
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30
36
34
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29
30
27
15
27
25
37
GUY ROGER
Bleu
Rouge
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
30 mars, 20 heures : Louhans-Cuiseaux Beauvais, Entente SSG - Yzeure, Raonl’Étape - Laval, Clermont-Martigues,
Cannes-Sète, Boulogne-sur-Mer - Paris FC,
Vannes-Toulon, Angers-Cherbourg, Châtellerault-Romorantin, Pau-Nîmes.
Classement
Pts J. G. N. P.
— — — — —
1. Boulogne ......... 57 29 17 6 6
2. Clermont .......... 57 29 16 9 4
3. Angers............... 56 29 16 8 5
4. Laval.................. 53 29 15 8 6
5. Paris FC ........... 48 29 13 9 7
6. Nîmes................ 48 29 13 9 7
7. Sète ................... 47 29 13 8 8
8. Louhans-C. ...... 46 29 14 4 11
9. Beauvais .......... 44 29 13 5 11
10. Romorantin ..... 34 29 9 7 13
11. Pau .................... 34 29 8 10 11
12. Cannes ............. 33 29 9 9 11
13. Entente SSG ... 32 29 7 11 11
14. Raon-l'Étape... 30 29 6 12 11
15. Toulon .............. 30 29 7 9 13
16. Cherbourg ....... 28 29 6 10 13
17. Martigues ........ 27 29 5 12 12
18. Vannes ............. 26 29 8 5 16
19. Châtellerault ... 23 29 5 11 13
20. Yzeure .............. 23 29 5 8 16
ROMORANTIN : Wolska – Ravaux, Delonglée,
Villatte, Gibert – Hadjères, Dudoit, Germann,
Delavier – Sampil, Fabien. Entraîneur :
L. Lidon.
ANGERS : Padovani – Pinault, Makuma, Carlier, Djellabi – Obbadi (Biakolo, 90e + 2), Stéphan, Moussi, Sola (Planus, 75e) – Do Marcolino, Tangeaoui. Entraîneur : J.- L. Garcia.
J LAVAL - CANNES : 4-1 (1-1)
4 483 spectateurs. Arbitre : M. Turpin. Buts. –
LAVAL : Ben Khalfallah (39e), Watier (55e,
70e), Lamy (75e) ; CANNES : Perrin (17e).
Avertissements. – Laval : Leroy (36e), Lopez
Peralta (77e), Simon (83e) ; Cannes : Perrin
(25e), Losilla (29e), Esparza (77e).
LAVAL : Balijon – Billy, Lamy, De Magalhaes,
Leroy – Lopez Peralta, Gomis, Ben Khalfallah,
Diarra (Simon, 80e) – Arbaud (Kiaku, 80e),
Watier (Buzaré, 86e). Entraîneur : D. Troch.
CANNES : Benhamou – Cériélo, Losilla,
Paulle, Gazeau – Traoré, Kadir, Poté, Connel
(Braizat, 80e) – Perrin (Scaramozzino, 80e),
Esparza (Badaoui, 80e). Entraîneur : M. Dussuyer.
J NÎMES - TOULON : 4-1 (2-1)
4 970 spectateurs. Arbitre : M. Husset. Buts. –
NÎMES : Psaume (18e), Colloredo (41e, 63e),
Horjak (56e) ; TOULON : Rabuel (6e c.s.c.).
Avertissements. – Toulon : Boumilat (41e),
Brando (65e).
NÎMES : Gimenez – Roumégous, Poulain, Alicarte, Rabuel – Horjak (Petitjean, 74e), Rouvière, Chavas – Beyrac (Zoko, 83e) – Psaume,
Colloredo (Langil, 88 e ). Entraîneur :
R. Brouard.
TOULON : Chaigneau – Poggi, Lescure, Ettori,
Gimenez – Boumilat – Kehiha, Fall, Brando,
Boulanger (Lamache, 46e) – Noto (Rettab,
74e). Entraîneur : H. Velud.
J SÈTE - VANNES : 1-0 (0-0)
800 spectateurs. Arbitre : M. Rémy. But : Cami
(78e). Avertissements. – Sète : Congio (73e),
Cami (84e) ; Vannes : Eveno (87e), Jacuzzi
(90e + 2).
SÈTE : Hiaumet – Congio, Gathuessi, Massot,
Rambier – Mostefa (Gervais, 53e), Calabuig,
Cami, Rouve (Descamps, 58e) – Garny (AïtOuarab, 72e), Ech Chergui. Entraîneur : C. Sarramagna.
VANNES : Revel – Talmont, Garin, Bamba,
Barru – Haguy (Eveno, 63e), Hervé, Lebouc,
Macé (Rjillo, 72e) – Le Roux, Jacuzzi. Entraîneur : S. Le Mignan.
J YZEURE - LOUHANS-CUISEAUX : 2-1
(0-1)
podium des meilleurs marqueurs de
l’histoire de la Seleccion.
Mieux qu’Emilio Butragueño (26), à
deux longueurs de Fernando Hierro
(29), mais encore très loin de son ami
Raul (44).
Jaune
Bleu
Jaune
1-3
1-2
1-1
4-1
4-1
1-0
2-1
0-3
2-1
0-1
d’affilée, sous infiltration, en raison
d’une douleur au gros orteil du pied
gauche qui se révèle insupportable
crampons aux pieds.
Il était heureux, le « Moro » ! À près
de trente et un ans (dans dix jours), le
voilà installé, avec 27 buts, sur le
Noir
Noir
VENDREDI
Cherbourg - Boulogne-sur-Mer ....
ParisFC - Clermont ........................
Romorantin- Angers .....................
Laval - Cannes ...............................
Nîmes- Toulon ..............................
Sète - Vannes ................................
Yzeure- Louhans-Cuiseaux ..........
Beauvais- Raon-l’Étape ...............
Pau - Châtellerault ........................
Martigues- Entente SSG ...............
affronter l’Islande, qu’il nous faut
battre absolument (mercredi à Palma de Majorque), et ne pas oublier
qu’ensuite il nous restera sept autres
matches, tous aussi importants. »
Morientes en oubliait même qu’il
avait dû jouer, pour la cinquième fois
I LIGUE 2 (30e journée)
20 HEURES
Dijon (8) - Amiens (5)
Metz (1) - Guingamp (14)
Bastia (6) - Tours (20)
Montpellier (16) - Niort (17)
Istres (19) - AC Ajaccio (12)
Brest (15) - Châteauroux (7)
Gueugnon (9) - Grenoble (10)
Libourne-Saint-Seurin (13) - Créteil (18)
20 H 30
13
Bleu
Rouge
Noir
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Bleu
Rouge
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Jaune
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LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
ASSURANCE INTERNATIONALE
GESTION D'ACTIFS
Jaune
Bleu
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BANQUE ET
ASSURANCE
SERVICES FRANCE
Noir
Noir
Pour fêter l'Europe,
Groupama décroche les étoiles
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RUGBY TOP 14
Brunel à
Perpignan
L’entraîneur adjoint des Bleus deviendra
le manager de l’USAP après le Mondial.
C’ÉTAIT dans l’air du temps. Ou plutôt dans le souffle de la tramontane.
Depuis hier, c’est certain : Jacques
Brunel, cinquante-trois ans, l’entraîneur assistant de Bernard Laporte
depuis 2001, rejoindra Perpignan
pour trois ans, après la Coupe du
monde. La nouvelle a été officialisée
par un communiqué de presse laconique du club : « M. Jacques Brunel
sera le manager entraîneur de l’USAP
à l’issue de la Coupe du monde, soit le
1er novembre 2007. »
Le fax, envoyé à toutes les rédactions
hier à 10 h 40, était prêt depuis vendredi 23 mars à 16 h 31. Mais Marcel
Dagrenat, le président catalan, s’était
accordé un délai pour que l’information ne paraisse qu’aujourd’hui dans
la presse. Ce fax précise que Jacques
Brunel sera assisté de Franck Azéma,
actuel entraîneur des trois-quarts, du
préparateur physique Didier Plana et
de Bernard Goutta, qui mettra un
terme à sa carrière de joueur à la fin de
la saison pour diriger les avants. Ce
choix personnel de Jacques Brunel
réjouit l’emblématique capitaine
catalan (34 ans), qui s’est confié à
l’hebdomadaire Rugby Hebdo
d’aujourd’hui : « C’est une belle
reconnaissance pour moi. Je vais
beaucoup apprendre au contact d’un
homme aussi expérimenté. C’est une
belle opportunité et je ne pouvais que
la saisir. Brunel est un homme de
valeurs qui me ressemble. Et qu’il ait
choisi de venir entraîner Perpignan
est une bonne chose pour le club.
Mon rôle me sera précisé, mais je
serai en charge des avants. »
À Brive, samedi soir, Perpignan a
manqué de consistance en fin de rencontre pour être rejoint à l’ultime
seconde (22-22), alors qu’il menait
22-9 à l’heure de jeu et que l’issue du
match en sa faveur ne souffrait pas la
moindre contestation. Marcel Dagrenat n’était pas dans les tribunes. S’il
n’a pas vu, il a écouté. La radio et les
retours qui lui parviennent par la voix
d’informateurs avisés. Et il n’a pas
apprécié la déstabilisation de son
équipe dans les dernières minutes.
Trop de fautes, mauvais coaching,
manque de discipline. Autant de
griefs tournés vers Philippe Boher,
dont la collaboration avec l’USAP
arrive à terme en fin de saison.
Pour franchir
un palier
Et Dagrenat argumente sa confiance
en Brunel. « Il faut que le groupe
change de mentalité. La combativité,
c’est bien. L’altruisme, on en a.
L’orgueil, O.K. Mais j’en ai marre
d’entendre que l’USAP est favori et ne
gagne rien. Et toujours pour les
mêmes raisons, l’indiscipline, le
manque de rigueur. Je veux que l’on
franchisse un palier. Et ce palier on ne
pourra le franchir qu’avec un entraîneur de la trempe de Jacques Brunel. »
Collaborant en équipe de France avec
Bernard Laporte depuis 2001,
Jacques Brunel, injoignable hier, a
d’abord entraîné Auch pendant six
saisons, de 1989 à 1995. Puis il est
allé donner l’envie de gagner à Colomiers de 1995 à 1999 avec une finale
de Coupe d’Europe perdue contre
l’Ulster (21-6) à Dublin en 1999. De
son passage à la Section Paloise, de
1999 à 2001, dans un contexte vicié,
on trouve trace d’une demi-finale en
2000, perdue (24-22) à la dernière
minute de la prolongation contre
Colomiers.
C’est tout autant pour ses qualités
humaines que pour ses compétences
reconnues que Marcel Dagrenat a flashé. Il reste qu’en raison de sa présence à la C oupe du monde
(7 septembre-20 octobre), le futur
patron sportif ne sera présent à AiméGiral qu’au début du mois de
novembre. La préparation à la reprise
du Top 14 le 27 octobre se fera donc
sans lui. Ce qui ne diminue pas
l’enthousiasme du président : « Nous
avons longuement évoqué ces treize
semaines de préparation d’été au
cours desquelles Jacques sera absent.
C’est en connaissance de cause qu’il a
tenu à être assisté de Bernard Goutta
dont il connaît la valeur. Je ne suis pas
inquiet. » Et Dagrenat de souffler, en
rappelant les finales perdues en 1998
et 2004 : « Je ne veux plus que l’on me
rappelle que le dernier titre de champion de l’USAP remonte à 1955. Je
suis persuadé que Jacques va nous
amener la forme de rigueur, la discipline qui nous permettra de franchir
un cap. »
SERGE TYNELSKI
« Mon avenir, c’est par là », semble dire
Jacques Brunel. Après la Coupe du monde,
l’entraîneur adjoint de l’équipe de France en
charge des avants rejoindra Perpignan,
où il a signé un contrat de trois saisons.
(Photo Alain de Martignac)
« Un gros challenge ! »
AURÉLIEN ROUGERIE, auteur de trois essais avec Clermont
à Narbonne, exprime ses ambitions pour la fin de saison.
t t de la journ
journéée
avecc
ts pris à l’extérieur par Narbonne
APRÈS PARIS, BOURGOIN et Perpignan, Clermont est
venu s’imposer dans l’Aude, ce week-end. Une certitude
donc : cette saison, Narbonne ne se sauvera pas uniquement
grâce à ses résultats à domicile, comme il avait su le faire en
2005-2006. Sur les six dernières journées, le RCNM va se
déplacer quatre fois, à Agen, Albi, Bayonne et Bourgoin.
Pour se maintenir, outre deux victoires à domicile, Narbonne
devra remporter au moins un succès à l’extérieur. Or cela ne
lui est plus arrivé depuis le 19 février 2005 et une victoire
16-17 à Grenoble. Pis, depuis la création du Top 14, lors de la
saison 2005-2006, Narbonne n’a pris que quatre points en
22 déplacements : deux bonus défensifs la saison passée et
deux cette saison, à Toulouse et Brive. À titre d’exemple, sur
la même période, le Stade Toulousain, recordman en la
matière, a récupéré 55 points lors de ses matches à l’exté-
rieur. Même Montpellier, réputé pour perdre ses moyens
hors de Sabathé, a fait mieux avec 7 points. Quant à Albi et
Montauban, ils ont pris plus de points loin de leur base sur
cette seule saison – respectivement 10 et 16 – que Narbonne
en deux ans.
Pourtant, en 2004-2005, le Racing s’était imposé lors d’un
déplacement sur trois en moyenne ! Pour survivre, Narbonne devra connaître au moins la même réussite.
MAXIME MALET (*)
(*) Nommé directeur général du CA Brive en milieu de semaine
dernière, François Duboisset, collaborateur de Rugby Hebdo et
de L’Équipe, a abandonné ses fonctions de journaliste et n’assurera plus l’analyse de chaque journée du Top 14 à travers un fait
ou une statistique. C’est Maxime Malet, collaborateur de Rugby
Hebdo, qui assurera désormais le suivi de cette rubrique.
VENDREDI
ALBI
BIARRITZ
10-23
20e journée
SAMEDI
BOURGOIN
19-19
STADE FRANÇAIS
TOULOUSE
28-10
MONTPELLIER
BAYONNE
19-12
CASTRES
NARBONNE
26-29
CLERMONT
MONTAUBAN
22-12
AGEN
BRIVE
22-22
PERPIGNAN
Pts J. G.
———
1. Stade Français . 67 20 14
2. Clermont . 64 20 14
3. Toulouse . 58 20 12
4. Perpignan. 57 20 12
5. Biarritz..... 56 20 12
6. Bourgoin.. 47 20 9
7. Montauban. 46 20 9
8. Agen........ 41 20 9
10. Castres.... 40 20 7
9. Albi .......... 40 20 9
11. Narbonne . 35 20 7
12. Bayonne.. 35 20 8
13. Brive........ 34 20 7
14. Montpellier . 33 20 6
légende le sport.
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N. P.
——
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c.
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430
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498
413
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B.
—
9
6
4
7
8
8
7
5
8
2
6
3
4
6
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
6 avril : Montpellier - Bourgoin (20 h 30,
en direct sur Canal + Sport). Samedi
7 avril : Castres - Toulouse (15 h 10, en
direct sur Canal +) ; Clermont - Bayonne,
Perpignan - Albi, Agen - Narbonne, Stade
Français - Brive (18 h 30) ; Biarritz - Montauban (20 heures, en direct sur Canal +
Sport).
Corleto
(Stade Franç
Frannç
nçais)
çais)
ça
R g
Rougerie
Mazars
(Cl rm t)
(Clermont)
(N b )
(Narbonne)
Betsen
(o) Petitjean
(Brive)
(Biarritz)
Smith
Manas
(Montauban) (Perpignan)
(m) Mignoni
(Clermont)
Rabadan
(Stade Français)
Dusautoir
(Toulouse)
Linde
Albacete
(Toulouse) P.
CCapdevielle
d i ll (Bayonne) M.
M LLedesma
d
P Balan
Bl
( e)
(Brive)
(C e o t)
(Clermont)
Meilleurs ré
réalisateurs (points)
296 B. James (Clermont)
(
)
(
)
264 Rosalen (Narbonne)
207 Teulet (Castres)
(
)
Meilleurs marqueurs (essais)
10 Candelon (Narbonne)
9 Rougerie (Clermont)
7 Milford (Castres), Bidabé (Biarritz)
( a t)
(Biarritz)
Affluence moyenne (estimation)
11 100
en 7 matches
Saison dernièière
èr (hors phase finale) : 9 795
Nombre moyen d’
d’essais
2,9
, 20 essais en 7 matches
Saison dernière (hors phase finale) : 4,3
RÈGLEMENT
4 points pour une victoire, 2 pour un nul, 0 pour une défaite. Un point de bonus pour
chaque équipe qui inscrit au moins 4 essais et/ou perd par 7 points ou moins d’écart. Les
quatre premiers en demi-finales. Les 13e et 14e relégués en Pro D 2. Les six premiers
qualifiés pour la Coupe d’Europe. En cas de victoire d’un club français en Coupe d’Europe,
sept clubs sont qualifiés.
LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’an dernier déjà, il avait inscrit trois
essais à Toulon. Mais voilà le genre de
réussite dont il ne tire aucune fierté
particulière : « Le rugby est avant tout
un sport collectif. Ces trois essais, je les
dois surtout au bon travail de mes
avants ainsi qu’à Anthony (Floch, qui
Bleu
Rouge
« Je joue avant tout
pour mon club »
m’a donné de bons ballons. » Il reste
que, dans la période pré-Coupe du
monde actuelle, alors que chaque
match de club a valeur de test pour les
postulants au Mondial, ce genre de
performance ne passe pas inaperçu.
« Évidemment, c’est toujours bien de
se montrer. Il semble que nous soyons
au moins quatre ailiers en concurrence
et que l’on ne sait pas ce que comptent
faire les sélectionneurs. Mais, de toute
façon, le passé compte aussi. J’ai
quelques capes et ils me connaissent. »
Avant la Coupe du monde, il y a une fin
de saison à bien négocier avec Clermont. « Je joue avant tout pour mon
club. Et j’ai bien noté la date du 15 avril
avec un match à Toulouse qui va être
déterminant. » Au plan collectif bien
sûr. Et au niveau individuel aussi, avec
un match qui mettra également en
scène Clerc et Heymans. « Ce sera plus
que de la concurrence, ce sera de
l’affrontement, rigole-t-il. Mais je ne
vais en faire ni une priorité ni une fixation. C’est un beau challenge, et c’est
très excitant ! » – H.I.
Jaune
Bleu
Jaune
L
nat. « C’est sûr qu’au terme de ces
sept semaines passées avec le groupe
sans jouer, j’étais frustré. Toute la
semaine dernière, je me suis donc rendu aux entraînements avec un gros
enthousiasme, l’envie de rejouer. »
Mais, il l’assure, pas la moindre envie
de revanche à prendre sur qui ou quoi
que ce soit. « De toute façon, la
concurrence est rude en équipe de
France. J’aurais aimé jouer plus dans
le Tournoi, ça n’a pas été le cas mais
c’est du passé. Là, je savoure le présent. » Et forcément ce triplé personnel qui le hisse au rang de second
meilleur marqueur du Top 14 (9
essais).
Noir
Noir
IL AVAIT QUITTÉ le Top 14 sur une
fausse note, le 27 janvier dernier à
Agen. Samedi, à Narbonne, Aurélien
Rougerie, auteur de trois essais, a
frappé un grand coup pour son retour
dans la compétition. Oubliés l’expulsion et les deux cartons jaunes reçus
dans le Lot-et-Garonne (faute au sol
et en-avant volontaire), ainsi que la
suspension qui le priva du début de
Tournoi à Rome. Place aux sourires et
à la joie personnelle et collective.
Clermont, vainqueur dans l’Aude
(29-26), marche en ordre vers les
demi-finales, et son capitaine s’en
réjouit. « On peut dire qu’on a fait un
pas de plus vers les demi-finales, mais
il faut rester humbles », corrige aussitôt l’ailier international (44 sélections, 19 essais).
Une semaine après la clôture du Tournoi des Six Nations, qu’il a essentiellement vécu comme spectateur – il était
remplaçant contre Galles mais n’était
pas entré en jeu –, Rougerie ne cache
pas qu’il avait une grosse faim de rugby pour cette reprise du Champion-
15
Bleu
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RUGBY COUPE DU MONDE
Le Portugal tourne ovale
Derniers qualifiés pour la Coupe du monde aux dépens de l’Uruguay, les Lusitaniens s’éveillent en grande pompe aux choses du rugby.
MONTEVIDEO –
de notre envoyé spécial
« Arriver forts
comme jamais »
I BADO SUSPENDU TROIS SEMAINES. – Expulsé dès la première minute de
jeu pour avoir marché sur le crâne du Portugais Vasco Uva, Juan-Carlos Bado a
écopé d’une suspension de trois semaines. Le deuxième-ligne de Montauban sera
requalifié le dimanche 15 avril et manquera les matches Biarritz-Montauban (7
avril) et Montauban- Perpignan (14 avril).
I CLASSEMENT IRB : L’IRLANDE GRIMPE. – La
deuxième place lors du Tournoi a permis aux Irlandais de
dépasser les Sud-Africains et de se placer quatrièmes
selon le classement mondial établi par l’IRB (Fédération
internationale). À noter que trois des six meilleures
équipes mondiales (France, Argentine, Irlande) se
trouvent dans la poule D lors de la prochaine Coupe du
monde. Classement : 1. Nouvelle-Zélande ; 2. France ;
3. Australie ; 4. Irlande ; 5. Afrique du Sud ; 6. Argentine ;
7. Angleterre ; 8. Galles ; 9. Italie ; 10. Écosse.
I MONTAUBAN : SCOTT MURRAY EN RENFORT. – Le
deuxième-ligne et capitaine de l’équipe d’Écosse Scott
Murray (31 ans, 84 sélections, 1,98 m, 115 kg) s’est
engagé avec Montauban pour deux ans. Le recordman de
sélections écossais, en provenance du club d’Édimbourg,
a signé son contrat samedi soir, à l’issue de la victoire
montalbanaise sur Agen (22-12). Par ailleurs, le
deuxième-ligne Matthias Rolland (27 ans, 1,98 m, 115 kg)
vient de prolonger son contrat de deux saisons
supplémentaires. – R. B.
I CLERMONT : ALEXANDRE ARRIVE. – Le
troisième-ligne de l’US Dax, Fabien Alexandre, vingt ans,
1,86 m, 98 kg, a signé pour deux ans. Formé à Grenoble,
il portait les couleurs dacquoises depuis 2005 et faisait
partie de l’équipe de France des moins de 21 ans (16
sélections) championne du monde l’an dernier à
Clermont-Ferrand. – J.-P. M.
PRO D 2 (24e journée)
La Rochelle- Limoges ............... 44-20
Grenoble- Colomiers ................ 30-23
Dax- Toulon ................................ 29-3
Bordeaux-Bègles- Oyonnax ..... 16-12
Béziers - Tarbes ......................... 34-16
Pau - Gaillac .............................. 32-17
Auch- Lyon OU .......................... 16-21
Racing-Métro 92 - Mont-de-M. ..... 13-14
Bonus : Auch (1), Béziers (1), Colomiers (1), La Rochelle (1), Oyonnax (1),
Pau (1), Racing-Métro 92 (1).
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
31 mars (18 h 30) : Colomiers - Pau,
Oyonnax - Mont-de-Marsan, Toulon Racing-Métro 92, Limoges - Auch,
Béziers - Grenoble, Tarbes - Lyon, Dax La Rochelle. Dimanche 1er avril
(15 heures) : Gaillac - Stade BordelaisBègles.
9€
I STADE FRANÇAIS : GOMEZ EUROPÉEN. – Le pilier
argentin Juan Francisco Gomez (23 ans, 1,83 m, 115 kilos,
1 sélection), arrivé comme joker médical pour remplacer
Sylvain Marconnet, indisponible à cause d’une fracture de
la jambe gauche, est qualifié pour le quart de finale de la
Coupe d’Europe contre Leicester, dimanche prochain.
L’autre pilier argentin Pedro Ledesma et le
troisième-ligne sud-africain Frans Viljoen sont également
qualifiés.
I PARIS : BERTRAND DELANOË TOUJOURS DÉTERMINÉ POUR LA
RÉNOVATION DU STADE JEAN-BOUIN. – En visite au Camp des Loges chez
les joueurs de football du PSG, le maire de Paris Bertrand Delanoë, interpellé
sur le projet de réaménagement du stade Jean-Bouin, qui accueille le Stade
Français, et sur l’intention de certaines associations de riverains de déposer
une demande de classification en monument historique du site, a réaffirmé
son désir de voir le projet aboutir : « C’est n’importe quoi, et comptez sur moi
pour donner à Paris le grand stade de rugby qu’il mérite. »
SAMEDI
PACK
NOKIA E61
Classement
Pts J. G. N. P.
—————
1. Auch .............. 87 24 20 1 3
2. La Rochelle... 73 24 16 2 6
3. Béziers .......... 70 24 15 1 8
4. Dax ............... 69 24 14 0 10
5. Toulon ........... 69 24 15 0 9
6. Lyon .............. 68 24 14 1 9
7. Oyonnax ....... 57 24 12 2 10
8. Bord. Bègles .... 52 24 11 0 13
9. Pau ............... 49 24 9 0 15
10. Grenoble ....... 49 24 9 2 13
11. Mt-de-Marsan... 48 24 10 1 13
12. Racing-M. 92 ... 48 24 9 0 15
13. Gaillac ........... 48 24 10 0 14
14. Tarbes........... 43 24 9 0 15
15. Limoges ........ 39 24 8 0 16
16. Colomiers...... 29 24 6 0 18
p.
—
559
471
544
542
494
445
374
382
429
408
409
453
424
421
463
369
c. B.
— —
330 5
338 5
399 8
403 13
421 9
331 10
391 5
452 8
471 13
452 9
525 6
489 12
499 8
533 7
583 7
570 5
RÈGLEMENT. – Quatre points pour une victoire, deux pour un nul, zéro pour une
défaite. Un point de bonus pour chaque équipe qui inscrira au moins quatre essais
et/ou perdra par sept points ou moins. Le club classé premier à l’issue de la phase
préliminaireaccède au Top 14. Après des demi-finalesentre les clubs classés de 2 à 5,
le vainqueur de la finale (27 mai) est aussi promu en Top 14. Les équipes classées 15e
et 16e sont reléguées en Fédérale 1.
RÉSULTATS
I ANGLETERRE (matches en retard). – VENDREDI : London Irish - Saracens, 7-22.
SAMEDI : Gloucester-Newcastle, 24-18. HIER : Bristol-Northampton, 31-19.
Classement (tous 19 matches) : 1. Gloucester, 63 pts ; 2. Leicester, 62 ; 3. Saracens, 57 ;
4. Bristol, 56 ; 5. Wasps, 52 ; 6. London Irish, 47 ; 7. Harlequins, 41 ; 8. Bath, 38 ; 9. Sale, 37 ;
10. Newcastle, 36 ; 11. Worcester, 29 ; 12. Northampton, 28.
49 € 149
AGENDA
VENDREDI 30 MARS
I COUPE D’EUROPE (quarts de
finale). – 20 h 30 (heure française, en
direct sur Canal + Sport) : Llanelli (GAL) Munster (IRL).
I CHALLENGE EUROPÉEN (quarts
de finale). – 18 heures (en direct sur
France 4) : Clermont - Newcastle (ANG).
I SUPER 14 (9e journée). – Otago
Highlanders (NZL) - Cheetahs (AFS), Force
(AUS) - Sharks (AFS).
SAMEDI 31 MARS
I COUPE D’EUROPE (quarts de
finale). – 18 h 45 (heure française, en
direct sur Sport +) : London Wasps
(ANG) - Leinster (IRL).
I CHALLENGE EUROPÉEN (quarts
de finale). – 13 heures (heurefrançaise) :
Bath (ANG) - Bristol (ANG) ; 16 heures
(heure française, en direct sur France 4) :
Newport Gwent Dragons (GAL) - Brive.
I PRO D 2 (25e journée). – Colomiers Pau, Oyonnax - Mont-de-Marsan, Toulon - Racing Métro 92, Limoges - Auch,
Béziers - Grenoble, Tarbes - Lyon OU (en
direct sur Alegria), Dax - La Rochelle
(18 h 30).
I SUPER 14 (9e journée). – Wellington
Hurricanes (NZL) - Bulls (AFS), Waikato
Chiefs (NZL) - Auckland Blues (NZL),
Waratahs (AUS) - Canterbury Crusaders
(NZL), Lions (AFS) - Brumbies (AUS).
DIMANCHE 1er AVRIL
I COUPE D’EUROPE (quarts de
finale). – 14 heures (en direct sur
France 3) : Biarritz - Northampton
(ANG) ; 16 h 30 (heure française, en direct
sur France 2) : Leicester (ANG) - Stade
Français.
I CHALLENGE EUROPÉEN (quarts
de finale). – 16 heures (heurefrançaise) :
Saracens (ANG) - Glasgow (ECO).
I PRO D 2 (25e journée). – Gaillac Stade Bordelais-Bègles (15 heures).
99 €
PACK
SAMSUNG SGH-i600v
SFR - S.A. au capital de 1 343 454 771,15 € - RCS Paris 403 106 537 - Photographies © Corbis.
I ACCORD LNR - ITALIE - ARGENTINE. – La Ligue
nationale de rugby a passé un accord avec les
fédérations d’Italie et d’Argentine afin que les joueurs de
ces équipes restent à la disposition des clubs français au
moment des phases finales (2 et 9 juin). En effet, à cette
période, ces pays disputent des test-matches. En échange
de quoi, les clubs ouvrent leurs portes aux sélectionneurs
concernés – c’est ainsi qu’en début de saison Pierre
Berbizier a passé plusieurs jours dans quelques clubs du
Championnat comme Toulouse ou Biarritz – et offrent les
services de leur staff médical. Si l’Argentine et l’Italie
jouent le jeu, en revanche aucun accord n’a été trouvé
avec les équipes de Roumanie, de Géorgie et des Fidji.
En conséquence, « nous avons donné comme consigne
que les clubs ne libèrent pas les joueurs de ces équipes
pour les phases finales », a expliqué Serge Blanco, en
marge du comité directeur de la Ligue vendredi. – J.-C. C.
€
PACK
SFR s300+
99 € 199
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PDA : Personal Digital Assistant = Assistant Personnel Électronique
Prix de vente maximum conseillé du 28/03/07 au 10/04/07 pour l’achat des packs Samsung SGH-i600v, Nokia E61 ou SFR s300+, pour toute souscription, lors de l’achat de
ces packs, d’un forfait EVOLUTION PRO, Ajustement Pro, ou d’une Série Limitée Professionnelle 8 heures pour une durée minimale de 12 mois. Ce prix est différent en cas de
renouvellement de mobile ou en cas de souscription, lors de l’achat, des offres SFR Essentiel, SFR Accès ou Forfaits Bloqués SFR, ou pour l’achat d’un Kit SFR La Carte. Prix
des mobiles et conditions des offres en point de vente. Mobiles utilisables exclusivement sur le réseau GSM/GPRS/3G+ de SFR. Services 3G/3G+ disponibles entre réseaux et
mobiles compatibles 3G/3G+.
LUNDI 26 MARS 2007
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ALEXANDRE JUILLARD
(avec MANUEL QUEIROZ)
Bleu
Rouge
MONTEVIDEO. – La joie
des rugbymen portugais,
amateurs pour la
plupart, dit la portée
de l’exploit : loin d’être
favori face à l’Uruguay,
le Portugal a arraché
samedi la qualification
pour sa première Coupe
du monde.
(Photo Bertrand Mahé/
L’Équipe)
Jaune
Bleu
Jaune
Pour en arriver là, malgré le niveau très
modeste d’un Championnat national
qui regroupe huit équipes et qui est
principalement basé autour de Lisbonne, Tomaz Morais a rapidement
compris que son équipe devait se trouver une propre identité pour espérer
exister sur le devant de la scène de la
planète ovale. « J’ai toujours été un
fervent adepte du jeu de mouvement.
Pour cela il faut être rapide, résistant et
posséder une bonne technique. On a
donc mis en place un système simple :
durant la semaine, chaque joueur du
groupe doit suivre un programme physique. Certains, parce qu’ils travaillent, se lèvent donc à 6 heures du
matin pour pouvoir s’entraîner. Ils
s’autoresponsabilisent. Ensuite, on
essaie de se voir au moins deux mercredis soir par mois pour travailler le
jeu avec ballon. Avec notre qualification pourtant, on va accélérer les
cadences pour arriver forts comme
jamais. Il va surtout falloir que l’on soit
irréprochables physiquement, car je
peux vous garantir aujourd’hui qu’on
va attaquer tous les ballons. Que nos
adversaires soient les All Blacks ou
pas. » Mais avant le choc des extrêmes
à Lyon le 15 septembre, il y aura la
grande entrée en lice contre l’Écosse le
9 septembre à Saint-Étienne.
« On va les jouer en France, dans un
pays qui possède une très forte communauté portugaise, se réjouit Diogo
Mateus, le centre trapu du Munster.
On va pouvoir compter sur beaucoup
de supporters tout au long de la compétition. On a le droit de penser à ce
genre de choses maintenant, avant on
se l’interdisait. Je vous rassure, on ne
pense pas gagner face aux Blacks,
mais juste faire bonne figure et surtout
démontrer que le Portugal existe
désormais sur la planète ovale, pas
seulement sur celle du ballon rond. »
Noir
Noir
LA NUIT A ÉTÉ très courte. À peine
ont-ils eu le temps de fêter leur première qualification pour la Coupe du
monde que les Portugais se sont envolés, hier à l’aube, vers Lisbonne où la
presse dominicale a salué, hier, leur
performance uruguayenne. « Un Portugal historique », titrait en une le
quotidien sportif O Jogo, qui a également consacré deux pages intérieures
à l’exploit. Du jamais-vu pour un sport
très confidentiel dans ce pays. Même
la presse généraliste a rendu compte
de l’événement. Comme le quotidien
populaire Correio da manha qui a
accordé une demi-page au rugby, alors
que le quotidien de référence Publico
évoquait « la plus brillante page du
rugby portugais en cent trois ans d’histoire ».
Et hier soir, le journal télévisé de
20 heures de la RTP a fait l’immense
honneur aux « Loups » de consacrer
l’un de ses trois titres d’ouverture à
leur exploit. Sitôt les pieds dans
l’avion, les Loups ont dû fermer les
yeux pour se reposer après une journée
historique que même le président de la
République, Anibal Cavaco Silva, a
saluée dans un message adressé aux
héros, qui ont certes perdu 18-12, mais
ont su conserver leur avance de sept
points obtenue au match aller le
10 mars à Lisbonne (12-5).
De quoi avoir envie de savourer une
« énorme fête pendant une
semaine », selon les prédictions de
Tomaz Morais. L’entraîneur national
ne sera pas des festivités et repart dès
aujourd’hui pour Hongkong où se produira l’équipe nationale engagée sur le
circuit mondial à sept. « Je ne m’arrête
jamais, toutes mes journées sont
basées sur le rugby », souffle le seul
homme à vivre du rugby dans le pays,
véritable chef de meute et grand cerveau d’un rugby portugais fort de
4 000 licenciés. Car cette qualification,
c’est avant tout la sienne, selon Daniel
Hourcade, son entraîneur adjoint
d’origine argentine : « Il y a cinq ans,
lorsque Tomaz est arrivé à la Fédé, les
“Lobos” n’étaient pas au top. Et puis il
a décidé de professionnaliser tout ça,
de mettre en place un plan avec, pour
grand objectif, la Coupe du monde
2007. Tout le monde l’a suivi. »
À peine est-il arrivé à la tête des Loups
qu’ils ont remporté le Tournoi des Six
Nations B (Russie, Géorgie, Roumanie,
Espagne, République tchèque) en
2003-2004. Et dire que le professeur
Morais n’a sous ses ordres que des
amateurs… « Enfin, pas tout à fait,
reprend David Penalva, le deuxièmeligne de Blagnac (Fédérale 1). Penalva
est l’un des quatre joueurs évoluant à
l’étranger avec Uva (Montpellier), Da
Silva (Nîmes, Fédérale 1) et Mateus
(Munster/IRL). Si les 95 % des joueurs
portugais sont amateurs, ils s’entraînent fort avec une vraie mentalité de
professionnels. On suit une grosse préparation physique, un menu diététique, des exercices techniques. Ça,
c’est le côté rugby. Mais sinon, c’est
vrai que tous les gars qui évoluent au
pays étudient ou travaillent. Le rugby
n’est pas leur activité principale. On
est les premiers des amateurs. La vingtième équipe nationale de la planète. »
16
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Rouge
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TENNIS MIAMI (ATP Masters Series et WTA Tour, dur)
Petit miracle pour Henin
La numéro 1 mondiale a frôlé la défaite face à Virginie Razzano, qui a mené 5-1 au troisième set !
MIAMI –
de notre envoyée spéciale
IL N’Y A PLUS de Françaises dans le
tableau, mais il s’en est fallu d’un rien
pour que la dernière en course – Virginie Razzano (71e WTA) – ne réalise
face à Justine Henin un exploit capable
de balayer tous les regrets et frustrations laissés par Amélie Mauresmo,
opérée de l’appendicite avant le tournoi, et par la défaite de Golovin (17e),
la régionale de « l’épate » – pour
reprendre le bon mot d’Antoine Blondin.
Malgré un début assez lent qui lui coûta le premier set (6-2), Razzano parvint
dès l’entame du deuxième set à mettre
en place un tennis très agressif du fond
du court, audacieux à la volée, servi
par des jambes extrêmement véloces
et une position à l’intérieur du court
qui lui permit de mener les échanges
presque à sa guise.
En face, Henin semblait souffrir du
punch de la Française : « J’ai une allergie qui m’empêche de bien respirer.
J’ai le cœur qui "pompe" plus vite,
confiait-elle après coup. Mais ce n’est
pas une excuse. À ce moment-là, Virgi-
nie s’est mise à très bien jouer, et moi,
je me suis compliqué la tâche. J’ai joué
en cadence alors qu’elle adore ça. »
Henin :
« Un bon match
à la Justine ! »
Un break ouvrit à Razzano les voies de
l’espérance, et menant 5-2 elle arracha
le deuxième set sur le service de la
Belge par un jeu blanc terminé sur une
double faute. Le troisième set s’annonçait ouvert, incertain, entre une
joueuse qui tournait à plein régime et
une numéro 1 mondiale qui n’est
jamais aussi féroce que lorsqu’elle sent
son honneur en péril. Sans compter
que la Belge restait sur une série de dix
victoires, dont plusieurs acquises à
l’arrachée à Dubaï et Doha, qui devait
la conforter dans son rôle de favorite.
En fait, ce dernier set tourna très vite
en faveur de Razzano qui continuait à
imposer ses frappes aussi lourdes que
chirurgicales. Elle fit de son jeu un festival, une véritable envolée lyrique. Ce
qui lui permit de se détacher pour
mener 5-1 au troisième set, service à
suivre.
À trois reprises, elle se trouva à 30-30,
qui égalisa à 5-5 grâce à un bon jeu de
service conclu sur un revers d’enfer,
comme elle seule est capable d’en faire
sur le circuit féminin : « À 5-1, déclara
Henin, j’ai retrouvé calme et sérénité.
Parce que tant qu’il y a de l’espoir il y a
crispation. Mais passé un cap, avec
l’expérience, on se détend, et l’on peut
rejouer normalement. Elle jouait très
bien, mais j’ai eu le mérite de m’accrocher, de faire encore un bon match à la
pas du tout ça. Ceux qui aiment sont ceux
qui frappent très fort et ont une technique
propre. Agassi était très bon dans les bourrasques. Contre Carlos, je ne savais pas
toujours comment m’engager sur la balle,
c’était délicat. »
Programmé initialement samedi, Santoro
ne se plaignait surtout pas des averses proverbiales de Miami qui avaient conduit au
report de son deuxième tour sur le coup de
21 heures. En ce moment, il n’est pas
contre jouer la montre le temps que ses
bronches se dégagent. « Samedi, je ne respirais pas très bien. Aujourd’hui (hier),
c’était mieux, même si cet air chaud n’est
pas idéal pour guérir. Je tiens cette espèce
de grippe depuis que je suis arrivé ici. » Au
troisième tour aujourd’hui, il monte d’un
cran dans la difficulté. Ivan Ljubicic est septième mondial et frais comme un gardon
qui aurait eu le temps de jouer son match
samedi. Entre les gouttes. – F. Be.
Suivez les résultats en direct sur
www.lequipe.fr
Coupe Davis, le casse-tête
Pour défier la Russie, Guy Forget est confronté à plusieurs cas de conscience. Qui se discutent.
J–11 avant le quart de finale à Moscou contre les tenants du titre.
Le capitaine peut jouer la sécurité ou oser la nouveauté. Cette
question alimente toutes les conversations à Miami où Forget est
venu en observateur. Demain, à 13 heures, il devra annoncer sa
sélection officielle, après avoir longuement cogité devant la difficulté du choix.
MIAMI –
de nos envoyés spéciaux
GASQUET EST-IL
INDISCUTABLE
EN SIMPLE ?
Personne, ni parmi les joueurs ni parmi
l’encadrement, n’est saisi d’un doute
sur le statut de Richard Gasquet dans
cette équipe. Numéro 1 français à la
fois au classement ATP (16e) et à la
Race (18e), il a creusé le trou. « Il y a
douze Français entre, disons, la 40e et
la 100e place mondiale (de Simon, 38e
à Mahut, 101e), condense Fabrice Santoro. Et il y en a un, Richard, qui est 16e.
Il est au-dessus, c’est clair, net. »
QUI A LE DOSSARD
No 2 ?
Dans le logiciel de l’ATP aujourd’hui,
le dauphin s’appelle Gilles Simon,
vainqueur à Marseille, numéro 2 à la
fois au classement ATP (38e) et à la
Race (23e). Mais la valeur absolue d’un
titulaire en Coupe Davis est sujette à
d’autres influences : le passé dans
l’épreuve, la capacité à bien figurer sur
telle surface, le potentiel dudit joueur
hors variations saisonnières…
Il y a plusieurs écoles. Si l’expérience,
couplée au potentiel, prime, Sébastien
Grosjean jouit d’une priorité devant
Paul-Henri Mathieu, suivi de Julien
Benneteau qui précède Gaël Monfils,
Gilles Simon, Arnaud Clément et Florent Serra.
« Je considère que j’ai un statut particulier, dit Grosjean. Je suis le seul à
avoir gagné cette épreuve (2001) et à
avoir disputé deux autres finales (1999
et 2002). » Pourtant, sa courbe de
résultats depuis le début de l’année ne
plaide pas en sa faveur. Blessé au premier tour, en février contre la Roumanie (déchirure à une cuisse), le Marseillais a perdu du temps et du rythme.
Paul-Henri Mathieu tient à peu de
chose près le même discours. Lui aussi
a été ralenti par une blessure (cheville
à l’Open d’Australie), lui aussi n’a donc
ni un classement ni de récents résultats
très émoustillants. « Sur le papier,
je ne suis pas au plus haut. J’ai déconné en fin d’année dernière et me suis
pété à Melbourne. Mais pour une
sélection, il y a le vécu et j’ai quand
même un peu tout vécu, une finale, des
cinquièmes matches… et sur terre
(surface choisie par la Russie), je peux
battre n’importe qui. Séb n’est pas à
son meilleur et je ne serais pas surpris
s’il n’était pas retenu ; comme je comprendrais qu’il le soit. »
Si on se fixe sur un double cylindre
« récentes perfs-surface », Gilles
Simon, auteur d’une bonne saison de
terre l’an dernier, et Julien Benneteau,
quart-finaliste à Roland-Garros en
2006, tombeur de Gonzalez et Blake
ces derniers mois, se replaceraient à
l’avant. Pourtant, après sa défaite
d’entrée contre Delic à Miami, Benneteau avait le sentiment que ce couac
tombait au plus mal et craignait qu’il
lui coûte sa sélection. « En sortant du
court, il m’a dit : “C’est mort pour la
Coupe Davis” », confiait son coach
Olivier Soulès. « Oui, j’ai peur que
cette défaite laisse une mauvaise
impression », complétait celui qui a
été appelé deux fois (en 2004) sans
jamais jouer.
EST-CE LE MOMENT
DE TENTER DU NEUF ?
Résumons : depuis la fin de la campagne 2004 et la « tricardisation » de
Santoro à Alicante, Forget a utilisé
quatre hommes pour les simples à
enjeu. Gasquet (7 fois), Grosjean et
Mathieu (4) et Clément (1). Ce carré
constitue son noyau dur. Mais
aujourd’hui que le classement de Grosjean – voire de Mathieu – s’est décoté, certains s’interrogent sur l’opportunité de poursuivre dans cette voie.
« On vient de perdre deux ans de suite
contre ces Russes, rappelle Olivier
Delaitre, coach de Monfils. Si on ne
change pas quelque chose, on risque
d’y avoir droit une troisième fois. Si on
veut surprendre la Russie, il faut oser
de nouveaux choix. Il est temps,
je trouve, de bâtir l’avenir de cette
équipe. » De cette remarque, naissent
plusieurs constats. Oui, Mathieu a perdu ses deux simples contre les Russes
en 2005, dont le dernier sèchement
contre Andreev. Mais, sur terre, il reste
un de nos meilleurs atouts. Oui, Grosjean n’est plus tout jeune (28 ans), oui,
il n’a pas été à son avantage sur terre
depuis longtemps (ceci inclut ses deux
défaites contre la Suède il y a deux
ans), mais il n’était pas sur le court
contre la Russie ces deux dernières
années. Notons enfin que Gasquet n’a
gagné qu’un de ses quatre simples
contre ces Russes en 2005 et 2006…
Capitaine conservateur, Guy Forget a
deux options pour le simple : l’une
sécuritaire (Gasquet-Grosjean ou
Mathieu, voire Clément), l’autre novatrice (Gasquet-Benneteau ou Simon ou
Monfils). « Il y a des Français plus en
forme que Séb en ce moment, dit
Simon. On est là, quoi. Je pense à Benneteau, Monfils, moi… S’il y a bien un
moment où Guy peut me lancer, c’est
aujourd’hui. Si on ne nous donne pas
notre chance, comment on fait pour
avoir de l’expérience ? Est-ce qu’il faut
attendre qu’un numéro 2 au-dessus
des autres se dégage ? On va jouer une
grosse équipe et j’ai peur que la sécurité ne marche pas. Il faut faire un choix
d’avant-centre. » Sondé samedi sur la
PAGE 16
question, Gasquet a dévoilé sa tendance : « Séb a une longueur
d’avance. »
QUI N’EST PLUS
DANS LA COURSE
POUR LA RUSSIE ?
Brièvement numéro 2 français il n’y a
pas si longtemps, Marc Gicquel traverse depuis une période basse. Il n’est
pas un candidat émergent. On peut
dresser un constat assez voisin concernant Gaël Monfils, qui reste sur quatre
vestes au premier tour sur le grand circuit. Mais, lui, voit les choses différemment : « Je suis un autre joueur sur
terre battue et la Coupe Davis, c’est
être capable de sortir un match de feu à
tout moment. J’ai le profil. »
Arnaud Clément n’est pas non plus le
mieux placé pour cette fameuse place
en simple (6 victoires, 8 défaites cette
année). Malgré son succès contre
Blake ici, Florent Serra sort peut-être
un peu tard d’une période moyenne.
Pour d’autres raisons (extra-sportives), Fabrice Santoro est au placard.
Alors même qu’il est actuellement
numéro 3 français à la Race, toujours
aussi performant en double et désireux
de jouer.
CLÉMENT-LLODRA,
INDÉBOULONNABLES
EN DOUBLE ?
Si on s’en tient au passé récent et au
bilan de ce duo, la réponse est affirmative. Llodra-Clément ont formé la dou-
blette lors des six dernières rencontres,
pour un ratio positif de 4 victoires-2 défaites. Ils ont l’avantage
d’avoir battu la paire russe ces deux
dernières années. « Depuis un
moment, dit Clément, l’équipe type,
c’est nous. » Nicolas Mahut adopte
une autre forme de raisonnement. « Je
pense que Mika, tout seul, est incontournable en double. Il pourrait l’être
avec plusieurs partenaires. Guy a peutêtre intérêt à choisir pour Mika quelqu’un capable de jouer aussi en
simple. » Cette option des « trois
joueurs de simple » ferait l’affaire de
Benneteau, bon en double et qui est
dans une meilleure passe en simple
que Clément. Mais peut-on lancer une
équipe qui n’a jamais fonctionné
ensemble ? « Moi, je ne le sens pas
comme ça, tranche Gasquet, d’autant
que le point du double sera crucial
à Moscou. »
FRÉDÉRIC BERNES
et DOMINIQUE BONNOT
I LES CLASSEMENTS DES FRANÇAIS À L’ATP… – Gasquet, 16e ;
Simon, 38e ; Benneteau, 40e ; Gicquel,
41e ; Monfils, 46e ; Clément, 51e ; Santoro, 56e ; Grosjean, 57e ; Mathieu,
61e ; Serra, 64e ; Llodra, 76e.
I … ET À LA RACE.– Gasquet, 18e ;
Simon, 23e ; Santoro, 32e ; Benneteau,
41e ; Serra, 55e ; Gicquel et Mathieu,
58es ; Clément, 61e ; Monfils et Mahut,
70es ; Devilder, 79e ; Grosjean, 82e.
DOMINIQUE BONNOT
(Photo Carlos Barria/Reuters)
HANDBALL
DIVISION 1 HOMMES
Toulouse,
l’espoir renaît…
TOULOUSE –
de notre correspondant
SAMEDI, À CRÉTEIL, les Toulousains, douzièmes de D 1, ont arraché, au buzzer et après avoir été
menés de quatre buts à trois minutes
de la fin, un nul plein de promesses
(25-25) dans la lutte pour le maintien. Une opération doublement
positive, puisqu’elle met fin à une
série de trois défaites consécutives,
tandis que, dans le même temps, les
concurrents directs (Villeurbanne,
Vernon et Sélestat) se sont tous inclinés. « C’est bien pour le moral mais il
reste encore six matches et il nous
faut au moins deux victoires, voire
trois, selon le parcours des autres »,
estime Laurent Bezeau, l’entraîneur.
La fin de saison sera chaude, même si
c’est chaud… depuis le début.
Car, malgré un gardien énorme (Ploquin est en tête au nombre d’arrêts à
14,1 de moyenne et au pourcentage
de 40,5 %), une défense solide (cin-
quième de D 1, moins de 26 buts
encaissés de moyenne), une nouvelle salle parmi les plus belles de
France, un projet sur trois ans qui
promet l’Europe, le club n’a jamais
pu s’éloigner durablement de la zone
rouge. La faute à des prestations trop
souvent limitées de ses joueurs
cadres (Kempe, Merz, Ayed, Beliandjou), à une attaque en berne (treizième attaque sur quatorze, 24 buts
marqués de moyenne), mais aussi à
l’absence de banc, criarde depuis
trois mois et l’absence de deux titulaires indiscutables, blessés (Calvel
et Meunier). Un grand souffle
d’espoir balaie d’ailleurs la Ville rose
avec l’arrivée du joker médical déniché en fin de semaine dernière : Alexander Buchmann, demi-centre
international norvégien, déjà vu à
Ivry et qui devrait y retourner cet été.
En provenance d’Altea, il signera
demain soir pour une pige de six
matches. – J. Ca.
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (demi-finales aller)
Kiel se place
KIEL, QUI COURT après une première victoire en Ligue des champions, peut
croire à sa place en finale, après sa courte défaite en demi-finales aller à Pampelune (28-30). Le gardien français Thierry Omeyer, avec notamment cinq arrêts
(dont un sur penalty) dans les six premières minutes de jeu, a été décisif une heure
durant. Retour vendredi en Allemagne. À noter qu’il n’y a plus le moindre club
français sur la scène européenne puisque Dijon, en Challenge Cup féminine,
a rendu les armes face aux Roumaines de Roman Neamt.
VENDREDI : Flensburg-Handewitt (ALL) - Valladolid (ESP), 32-30. Retour 1er avril. HIER : Pampelune (ESP) - Kiel (ALL), 30-28. Retour 30 mars.
I COUPE DE L’EHF HOMMES (demi-finales aller). – HIER : Magdebourg (ALL) - Zürich
(SUI), 32-24 ; Skjern (DAN) - BM Aragon (ESP), 29-25. Retour les 31 mars et 1er avril.
I COUPE DES COUPES HOMMES (demi-finales aller). – SAMEDI : Sarajevo (BOS) - Hambourg (ALL), 20-18. HIER : Zagreb (CRO) - Leon (ESP), 26-20. Retour 31 mars et 1er avril. Finales
les 21-22 (aller) et 28-29 avril (retour).
I LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (quarts de finale retour). – VENDREDI : NIEDERÖSTERREICH (AUT) - Aalborg (DAN), 31-19 (aller : 24-34). SAMEDI : Ljubljana (SLV) - SLAGELSE
(DAN), 26-28 (aller : 23-30). HIER : Larvik (NOR) - GYÖR (HON), 23-27 (aller : 22-28) ; TOGLIATTI (RUS) - Viborg (DAN), 33-31 (aller : 32-32).
I CHALLENGE CUP FEMMES (quart de finale retour). – HIER : Dijon - ROMAN NEAMT
(ROU), 23-23 (aller : 18-24).
En capitales, les qualifiés pour les demi-finales les 14-15 (aller) et 21-22 avril (retour). Tirage au
sort demain à Vienne (AUT).
DIVISION 1 FEMMES (17e journée)
VENDREDI : Nîmes - Fleury-les-Aubrais, 23-22. SAMEDI : Besançon-Mios, 26-26 ; Yutz - Issyles-Moulineaux, 26-27 ; Plan-de-Cuques - Bègles, 24-33. HIER : Le Havre - Metz, 24-18. MERCREDI 28 : 20 heures, Mérignac-Dijon.
Classement : 1. Metz, 45 pts ; 2. Le Havre, 42 pts ; 3. Mios, 39 pts ; 4. Dijon, 36 pts ; 5. Nîmes,
35 pts ; 6. Issy-les-Moulineaux, 35 pts ; 7. Besançon, 34 pts ; 8. Bègles, 33 pts ; 9. Mérignac,
32 pts ; 10. Fleury-les-Aubrais, 27 pts ; 11. Yutz, 25 pts ; 12. Plan-de-Cuques, 21 pts.
LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
son chic pour saouler les gros bras. Hier,
c’était au tour de Carlos Moya. Fatigué de
voir revenir ses grands coups droits décroisés, déprimé de tous ces chips rase-mottes
sur lesquels il devait se baisser, l’Espagnol,
tête de série no 27, finit par accepter son
impuissance (7-6, 6-2). Pourtant, lorsque le
Français ne capitalisa ni ses balles de 5-1 ni
celles de 5-2 au premier set et fut poussé à
un tie-break qui ne sentait pas bon du tout,
Moya a dû y croire. « Si j’avais perdu cette
manche, ça m’aurait fait mal, admit Santoro. J’avais fait beaucoup de chemin en
défense... En plus, ce tie-break, je ne le
mérite pas. Je suis mené 4-1, il va servir
deux fois et le vent tourne. » Parlons-en, du
vent. Dans la soufflerie du central, Moya
parut énormément importuné au service.
Mais le filou d’en face tenait à faire savoir
que, lui aussi, avait souffert des conditions.
« Les gens pensent que je suis moins gêné
que les autres par le vent. Moi, je n’aime
IL AVAIT ce doux pressentiment depuis plusieurs jours. Paul-Henri Mathieu devinait
qu’il avait dans le bras en ce moment de quoi
éteindre un autre sacré cogneur, Fernando
Gonzalez, finaliste du dernier Open d’Australie. Ce qui fut à moitié dit avant-hier, fut tout
à fait réalisé hier, avec, en prime, une épatante assurance (6-3, 7-6). Dominateur à
l’échange, plus patient, « PHM » domina la
première manche avant d’être breaké tôt
dans la seconde. Il recolla mais fut ensuite
mené 6-2 dans le tie-break. C’est alors que le
Chilien, 5e mondial, commit des erreurs
fatales (dont une double faute), permettant à
l’Alsacien de refermer le couvercle pour de
bon. Vainqueur aisé du Belge Vliegen
d’entrée ici (6-1, 6-1) puis de l’Autrichien
Melzer (6-0, 7-5), Mathieu sera opposé en
huitième de finale à l’Écossais Andy Murray
(12e), qu’il n’a jamais rencontré avant. Jusqu’ici très facile, le protégé de Brad Gilbert
n’a, lui non plus, pas encore perdu un seul set
en route. – F. Be.
RÉSULTATS
Dotation : 3 450 000 $ (ATP) et 3 450 000 (WTA)
HOMMES. – Deuxième tour : Federer (SUI) b. Querrey (USA), 6-4,
6-3 ; Cañas (ARG) b. Ferrero (ESP), 6-7 (5-7), 6-3, 7-5 ; Robredo (ESP)
b. Kim (USA), 6-2, 6-4 ; Delic (USA) b. Acasuso (ARG), 6-0, 6-3 ; Almagro (ESP) b. Starace (ITA), 7-6 (7-2), 6-3 ; Davydenko (RUS) b. Greul
(ALL), 6-4, 6-0 ; Mayer (ALL) b. Verdasco (ESP), 7-6 (7-4), 6-1 ; Santoro b. Moya (ESP), 7-6 (7-5), 6-2 ; Stepanek (SLQ) b. Gaudio (ARG),
6-3, 6-2.
Troisième tour : Murray (GBR) b. Kendrick (USA), 6-3, 6-1 ; Nadal
(ESP) b. O. Rochus (BEL), w.o. ; Djokovic (SER) b. Llodra, 6-4, 6-1 ; F.
Lopez (ESP) b. Serra, 7-6 (7-4), 6-3 ; Ferrer (ESP) b. Bolelli, (ITA) 7-6
(7-0), 6-2 ; Roddick (USA) b. Simon, 6-4, 6-4 ; Mathieu b. Gonzalez
(CHL), 6-3, 7-6 (8-6).
FEMMES. – Deuxième tour : Peer (ISR) b. Castaño (COL), 6-2, 6-1 ; V.
Williams (USA) b. Kirilenko (RUS), 6-3, 6-3 ; S. Williams (USA) b. Rodionova (RUS), 6-3, 6-3 ; Shvedova (RUS) b. Ivanovic (SRB), 7-5, 6-4 ;
Kuznetsova (RUS) b. K. Bondarenko (UKR), 7-6 (7-4), 6-7 (5-7), 6-3.
Troisième tour : Li Na (CHN) b. Srebotnik (SLV), 6-0, 6-1 ; Safina
(RUS) b. Sugiyama (JAP), 6-4, 3-6, 6-1 ; Chakvetadze (RUS) b. Golovin, 6-1, 6-3 ; Clijsters (BEL) b. Stosur (AUS), 6-4, 6-2 ; Petrova (RUS)
b. Bychkova (RUS), 6-1, 6-1 ; A. Radwanska (POL) b. Hingis (SUI), 4-6,
6-3, 6-2 ; Henin (BEL) b. Razzano, 6-2, 2-6, 7-6 (7-5) ; Santangelo
(ITA) b. Jankovic (SER), 2-6, 7-6 (7-3), 6-4 ; Douchevina (RUS) b.
Kanepi (EST), 6-1, 6-1 ; Zvonareva (RUS) b. Hantuchova (SLQ), 6-2,
6-4.
un peu crispée, c’est vrai, mais elle a
été plus expérimentée, elle a couru
partout. Et sur la balle qui lui donne
balle de match, elle m’envoie un coup
droit avec un tel volume de lift, que j’ai
dû reculer, et je l’ai prise derrière moi,
sur la tranche de ma raquette. La balle
a giclé hors limites. C’est ça, l’expérience ! Je suis déçue, mais je ne veux
retenir que le positif. »
Bleu
Rouge
L’HISTOIRE DIRA si Rémi Barbarin s’est
acquitté de son pari. Hier, dans les vestiaires, l’ancien coach de Clément et Monfils avait taquiné Fabrice Santoro juste
avant son entrée sur le central. Son tort ?
Le vétéran portait une chemisette panachée de couleurs (du vert, du rouge…), le
tout sur fond de bonnes vieilles rayures. « Il
y avait aussi Arnaud (Clément), Mika (Llodra) et tous ricanaient, s’amusait hier Santoro. Ils m’ont dit que je n’étais pas chiche
de jouer avec. Rémi a même parié qu’il rentrerait en footing à l’hôtel si j’osais. » Bad
luck, messieurs. Santoro a risqué le polo
bariolé et, renseignements pris, Barbarin
avait devant lui une petite heure et demie
de petites foulées jusqu’à l’hôtel.
Ce que l’histoire sait déjà, c’est que ce Santoro nouvelle collection n’a rien perdu de
son coach et fiancé Stéphane Vidal, je
voudrais féliciter Justine, parce qu’elle
a justifié sa place de no1 mondiale… »
La voix troublée, mais avec une grande
dignité dans la déception, « Mademoiselle Nini » ajouta : « Je ne suis pas
passée loin de gagner. Je me félicite
parce que j’ai très bien joué. Que dire
de plus ? »
Peut-être désigner le moment qui lui
laissait le plus de regrets ? « Je me suis
Jaune
Bleu
Jaune
Mathieu croque
Gonzalez
Habile dans les rafales de vent, le Français, guéri de sa bronchite, a écœuré Carlos
Moya (7-6, 6-2) et fonce vers Ljubicic.
de notre envoyé spécial
l’une que l’autre, chacune dans son
registre. Henin fut la première à
prendre le large et mena 5 points à 2.
Cette fois, c’était elle qui se trouvait à
deux points du bonheur. Mais, courageusement, la Française revint à 5-5.
Plus que deux petits points à gagner !
Mais c’est finalement Justine Henin
qui les marqua (7-5).
« Tout d’abord, déclara Razzano,
accompagnée comme d’habitude de
MIAMI. – Justine Henin, tout numéro 1 mondiale qu’elle soit, a souffert sous le feu roulant des coups agressifs de Virginie Razzano.
Santoro reprend des couleurs
MIAMI –
Justine !» Razzano ne se démonta pas
pour autant. Et après avoir tranquillement écarté une balle de break qui lui
aurait sans doute été fatale, elle se
détacha 6-5. Une troisième fois, sur
son service, Henin entrevit le ravin, à
30-30, mais sans broncher, elle égalisa
à 6-6.
L’heure de vérité avait sonné. Un tiebreak allait désigner une gagnante
entre deux joueuses aussi méritantes
Noir
Noir
TRÈS COURTS. – Roger FEDERER, malgré le vent et l’attente due aux nombreuses averses samedi soir, a dominé sans tracas Sam Querrey (6-4, 6-3). À cette
heure tardive (début de la partie à 22 h 30), Tiger Woods a assisté à tout le match
de son ami, à la veille de son dernier tour du WGC Championship à Miami. « Je l’ai
appelé avant, raconta le Suisse. Je lui ai dit : “ Hey, il pleut ici, je vais jouer très tard,
ne viens pas, concentre-toi pour ton tournoi. ” Il m’a dit : “ Non, j’ai dit que je
viendrai te voir jouer, je viens. ” » … À la fête vendredi, Florent SERRA et
Michaël LLODRA, qui avaient refroidi Blake et Hrbaty, avaient des soupirs plein
la voix hier. Le premier regrettait en priorité ses légers flottements au tie-break du
premier set contre Feliciano Lopez, vainqueur 7-6, 6-3 : « Il y avait moyen de passer. J’ai donné un peu trop de points aussi. C’est typiquement le match sur ciment
qui bascule sur pas grand-chose. Il a bien servi, ne m’a donné aucun rythme du
fond et ça a suffi. » Issu des qualifications, le gaucher espagnol, 84e mondial,
croisera en huitièmes de finale Novak Djokovic, l’autre tourmenteur du dimanche.
Le Serbe a écarté Llodra (6-4, 6-1) qui avait bien résisté jusqu’à 4-4 au premier set
avant d’être très ennuyé par le vent et dépassé par la qualité de Djokovic… Même
sentiment d’inachevé pour Gilles SIMON, écarté sans démériter par Andy Roddick (6-4, 6-4)… Richard GASQUET affrontera aujourd’hui au troisième tour
Guillermo Cañas qui a souffert énormément samedi soir pour passer l’obstacle
Ferrero et a laissé pas mal d’énergie dans cette bataille gagnée 7-5 au troisième set
(près de 3 heures de jeu)… Olivier ROCHUS a déclaré forfait avant son match
prévu hier soir contre Rafael Nadal en raison d’une blessure au pied gauche.
L’Espagnol affrontera en huitièmes de finale le vainqueur du match Youzhny (sa
bête noire du moment)-Del Potro… Tatiana GOLOVIN est passée complètement à côté de son match (6-1, 6-3), contre une des dernières arrivées dans le
top 10, la Russe Anna Chakvetadze qu’elle avait battue à l’US Open. « Je suis
vraiment déçue parce que j’aime bien jouer ici, regrettait « Tati ». Mais,
aujourd’hui, j’ai fait beaucoup de fautes en coup droit, alors que c’est mon arme.
Cela partait dans tous les sens. Mais bon, Georges (Goven) et Loïc (Courteau) sont
là. Loïc va m’entraîner à la maison une semaine et, après, je jouerai à Amelia Island
et Charleston, sur terre battue américaine »… Martina HINGIS a disparu du
tableau hier, victime de la petite terreur Agnieszka Radwanska (4-6, 6-3, 6-2).
Victorieuse de Roland-Garros juniors l’an dernier, la Polonaise, dix-huit ans et
49e mondiale, n’en revenait presque pas : « C’était mon idole quand j’étais plus
jeune, je ne pensais pas la battre un jour. » Plus sombre, la Suissesse expliqua
qu’elle se sentait « lasse de perdre des matches qu’elle est supposée gagner » et
qu’elle avait « besoin d’un break pour se vider la tête »… Victorieuse à Indian
Wells, Daniela HANTUCHOVA ne réalisera pas le doublé. Elle a été battue hier
par la Russe Vera Zvonareva, tombeuse de Sharapova en Californie. – F. Be. et D. B.
soit à deux points du match. La première fois, la Belge rafla la mise en jeu
de Razzano sur une unique occasion de
break. À 2-5, sur son propre service,
Henin se retrouva à nouveau au bord
du précipice. Mais une seconde fois,
elle enleva le jeu, sans que Razzano
n’ait grand-chose à se reprocher. Ce
qui ne fut pas le cas au jeu suivant, où
la Française servit très mal, ce qui
constitua un tremplin pour la Belge,
17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME COUPE DE FRANCE – CHOLET - PAYS DE LOIRE
Augé prend du galon
Basso de retour
Vainqueur hier, le Béarnais est devenu, à trente-deux ans, l’une des pièces maîtresses de Cofidis.
CHOLET –
de notre envoyée spéciale
CHOLET. – Adepte de l’offensive, Stéphane Augé n’a pas été souvent récompensé. Hier, le Palois a su provoquer le destin pour s’extirper de
l’échappée et se jouer au sprint de Stéphane Pétilleau.
(Photo Jean-Christian Biville)
Une méthode qui a parfaitement réussi
hier. « J’étais venu à Cholet avec une
petite idée derrière la tête, soulignaitil. C’est pour ça que j’ai attaqué dans le
final. Je craignais un retour du peloton
et une arrivée au sprint. » Au moment
de franchir la ligne d’arrivée, malgré
ses lunettes qui cachaient son regard,
l’émotion, intense, était palpable.
« C’est la première fois que je remporte une course d’un jour et c’est une
grande satisfaction. Gagner une étape
au terme d’une longue échappée parce
que je suis suffisamment loin au général et que le peloton me laisse partir,
j’en avais fait un peu le tour. Je commençais à m’ennuyer dans ce registre.
Une course d’un jour, c’est tactiquement une approche différente et je suis
quelqu’un qui a besoin de me fixer des
petits challenges. J’ai toujours envie
de me prouver des choses. » Nouveau
leader de la Coupe de France, Stéphane Augé a donc probablement,
depuis hier, un nouveau défi.
BARBARA RUMPUS
LE FILM DE LA COURSE
Le panache de Pétilleau
BICHOT L’INITIATEUR. – À l’approche de la
première côte (km 13), Bichot (Agr) porte la première attaque. Peu de temps après, un groupe
de vingt-deux coureurs se constitue. Parmi eux :
Augé (Cof) ; Brochard, Rous, Labbe (Btl) ; Roy,
Lindgren (Fdj), Charteau, Halgand (CA) ; Voigt
(CSC) ; Bichot, Feillu (Agr) ; Duret, Pétilleau,
Zielinski (Bal) ; Galland (Aub) ; Larpe (Rlm) ;
Loubet (A2r).
CHAVANEL TENTE UN RETOUR. – Cofidis,
représentée seulement par Augé, mène la poursuite, mais l’écart stagne autour de la minute.
Sylvain Chavanel (Cof) sort alors du peloton
pour essayer de rejoindre les vingt-deux échappés. Accompagné pendant quelques kilomètres de Patour (Tsl), puis tout seul, il revient à
27’’ puis perd du terrain avant de se relever (km
82).
DE 22 À 13. – Après avoir stagné autour de la
minute, l’avance des échappés augmente un
peu (3’30’’ maximum). Au km 150, sur une
attaque de Kuyckx (Lan), six coureurs, bientôt
rejoints par sept autres, se détachent : Augé,
Roy, Brochard, Rous, Halgand, Voigt, Kuyckx,
Bichot, Feillu, Tombak (Jar), Duret, Pétilleau,
Ljungblad (Can). Voigt, amoindri par un virus
intestinal, est lâché, peu avant l’arrivée sur le
circuit final.
LE DUO GAGNANT. – À 13 km de l’arrivée,
Augé attaque, suivi par Pétilleau. Au premier
passage sur la ligne (8,8 km du but), les deux
hommes passent avec 18’’ sur leurs poursuivants et 1’20’’ sur le peloton, une avance qu’ils
parviennent à consolider. À 200 mètres de la
ligne, Augé lance le sprint et s’impose. « Je
savais que Stéphane était meilleur que moi au
sprint et j’aurais peut-être dû économiser un
peu mes efforts, mais je voulais aussi assurer
une place », déclare Pétilleau. – B. R.
ESCRIME
CHAMPIONNATS DE FRANCE
C’est déjà demain
CLASSEMENTS
CHOLET - PAYS DE LOIRE (1.1, CF, 25 mars). – 1. Augé (Cofidis), les
195,2 km en 4 h 47’39’’ (moy. : 40,716 km/h) ; 2. Pétilleau (BretagneArmor Lux), à 3’’ ; 3. Tombak (EST, Jartazi), à 36’’ ; 4. Feillu (Agritubel) ; 5.
Halgand (Crédit Agricole) ; 6. Kuyckx (BEL, Landbouwkrediet) ; 7. Bichot
(Agr) ; 8. Roy (Française des Jeux) ; 9. Ljungblad (SUE, Canyon) ; 10. Duret
(Bal) ; 11. Brochard (Bouygues Télécom), t.m.t. ; … 14. Fédrigo (Btl), à
48’’ ; 42. Sy. Chavanel (Cof) ; 53. Le Mével (CA) ; 96. Rous (Btl), à 1’28’’ ;
101. Charteau (CA), à 2’10’’ ; 105. Joly (Fdj), à 4’48’’. – 107 classés.
27 abandons dont : Casar (Fdj) ; McGee (AUS, Fdj) ; Voigt (ALL, CSC). 3
non partants dont : Jalabert (Agr).
COUPE DE FRANCE 2007 (après 2 manches) : 1. Augé (Cofidis), 50 pts ;
2. Pétilleau (Bretagne-Armor Lux), Gerrans (AUS, AG2R Prévoyance), 35 ; 4.
Feillu (Agritubel), 20 ; 5. Halgand (Crédit Agricole), 18. Jeunes : 1. Feillu
(Agritubel), 20 pts ; 2. Roy (Française des Jeux), 12. Par équipes : 1. Bouygues Télécom, 17 pts ; 2. AG2R Prévoyance, 16 ; 3. Agritubel, 15 ; 4. Crédit
Agricole, 15 ; 5. Bretagne-Armor Lux, 14 ; 6. Cofidis, 13 ; 7. Française des
Jeux, 9 ; 8. Roubaix-Lille Métropole, 6 ; 9. Auber 93, 5.
Prochaine manche : Route Adélie, le 6 avril.
COUPE DE FRANCE FEMMES – CHOLET - PAYS DE LOIRE (1re manche,
25 mars). – 1. Jaunatre (Vienne Futuroscope), les 79,2 km en 2 h 5’44’’
(moy. : 37,794 km/h) ; 2. Leboucher (Sarthe-Gasseau), à 4’’ ; 3. Normak
(ESP, Chambéry CC) ; 4. Gautard (Vienne), t.m.t. ; 5. Creux (Chambéry), à
1’17’’.
Prochaine manche : Prix de la Ville de Pujols, le 9 avril.
I TOXOPLASMOSE POUR DESSEL.
– Fatigué depuis le début de la
saison – « J’avais beaucoup de mal à
récupérer au niveau musculaire » –,
Cyril Dessel a passé des examens
sanguins qui ont décelé une
toxoplasmose, une maladie
parasitaire bénigne qui se transmet
en général par l’alimentation ou un
contact avec des chats. Le coureur
d’AG2R Prévoyance a donc déclaré
forfait pour la Semaine
Internationale, qu’il devait disputer
en Italie à partir de demain, et
observe actuellement une période de
repos de dix jours sans vélo.
D’autres examens, en fin de
semaine, détermineront s’il doit
entreprendre ou non un traitement
antibiotique. « Ma deuxième partie
de saison ne devrait pas être
hypothéquée, explique-t-il. J’avais de
toute façon prévu, comme la saison
dernière, une coupure en avril et je
devrais normalement reprendre la
compétition au Tour de Romandie
(1er-6 mai). » – D. I.
Une Flessel record
LAURA FLESSEL est en train de réaliser une
grande année. Victorieuse en ce début de saison à Budapest et à Saint-Maur, la Française
vient de s’imposer de nouveau en Coupe du
monde hier à Luxembourg. Et de quelle
manière ! L’entraîneur national de l’épée,
Jean-François Di Martino, en est resté baba :
« Elle m’a impressionné, s’enthousiasme « Di
Mar ». Elle a dominé tous ses matches de bout
en bout. Tout au long de la journée, elle a produit un jeu magnifique, très créatif. »
Ce succès prend d’autant plus d’importance
qu’il s’agit pour la Guadeloupéenne d’un
« record de France ». En s’imposant en terre
luxembourgeoise, Laura a remporté le 21e succès de sa carrière à ce niveau, soit un de plus
que le total du champion olympique 1996, Éric
Srecki, un autre épéiste de Levallois, comme
elle. « Je savais que j’avais battu ce record
parce que, quand j’avais gagné à Saint-Maur,
Éric m’avait envoyé un message en me disant
que j’étais à égalité avec lui. Aussitôt après ma
victoire je lui ai expédié un SMS en écrivant :
C’EST UN RECORD, un temps qui
entre dans la légende. Locale. Avaline. Samedi dernier, la performance
de Firmin Mattis sur la piste de descente de Solaise a été effacée, pulvérisée par Adrien Théaux qui concluait
le parcours en 1’19’’60 lors des
entraînements hommes. Le champion de France de super-G améliorait
de vingt-quatre secondes le chrono
de Mattis, qui tenait depuis… 1948.
« Après-guerre, chaque dimanche
avait lieu la “Standard”, j’y participais avec Henri Oreiller, qui est allé
plus lentement que moi (1’48’’
contre 1’44’’) ! Entre le départ et
l’arrivée, il n’y avait que cinq portes
dans la forêt. Il y avait aussi les
“Aigles de piste” et “Elle et lui”, une
course mixte. Après, dans ses premières années, le Critérium s’est disputé là-bas et puis ensuite plus
rien », se remémore Mattis, âgé de
soixante-dix-sept ans, double champion de France de slalom et premier
entraîneur de nombreuses gloires
avalines. À l’instar de Jean-Claude
Killy, de Patrice Bianchi ou encore
des sœurs Goitschel, Ingrid Jacquemod a suivi ses traces. « De quatre à
dix ans, il m’a entraînée. Avec Firmin, c’est simple, on allait toujours
sur Solaise, précise la descendeuse
avant de s’élancer pour la séance de
ski libre organisée sur Solaise. Mais
aujourd’hui, ce n’est plus un boulevard vertical. »
Depuis le 1er juillet dernier, Solaise,
futur théâtre des épreuves de vitesse
femmes, est en cours de réaménagement en vue des Mondiaux 2009.
Naturellement, elle est le miroir de
Bellevarde, qui lui fait face, et qui,
après avoir accueilli les Jeux Olympiques en 1992, sera dédié lors du
Des modifications
envisagées
Sur le tracé de Solaise conçu par
Bernhard Russi, champion du monde
(en 1970) et olympique de descente
(en 1972), les portes sont désormais
au nombre de trente-trois. Plus question de « faire ce qu’on voulait »,
comme Mattis. « On est obligé de
suivre la forêt, ce qui ne laisse pas
beaucoup de liberté de traçage »,
commentait Sylvianne Berthod,
venue à Val-d’Isère avec une partie
du groupe vitesse helvétique découvrir la prochaine piste des Mondiaux.
Dans la première partie du parcours
(départ de la descente à 2 536 m
d’altitude), les skieurs arrivent très
vite sur les portes avant l’entrée en
forêt, où tout se complique. Place à
la technique. La piste est « plus
étroite et plus raide », selon Jacquemod et « la vitesse n’est plus très élevée, rajoutait Berthod. Et cela jusqu’à l’arrivée (située à 2 227 m
d’altitude). » Mais Solaise n’est-elle
pas trop dure, trop engagée pour des
skieuses habituées ces dernières
années sur les grands événements à
affronter des pistes avec peu de
caractère ? « Sans vouloir paraître
misogyne, oui », répondait Pierre
Paquin, le champion de France de
descente et de super-combiné. Berthod abondait dans ce sens tout en
se réjouissant de la donne : « Elle est
difficile mais tant mieux ! Depuis
quelque temps, les nouvelles pistes
sont inintéressantes. La partie la plus
difficile est le virage Russi avant le
Déjà, ce vendredi, les organisateurs
ont été contraints de contourner les
deux dernières bosses de la nouvelle
piste pour des raisons de sécurité – l’avant-dernière provoquait des
bonds trop longs. Mais les Crêtes du
Coq devraient malgré tout rester au
programme des Mondiaux. Quelles
options pour préserver ce final ?
Tout dépendra du sort réservé aux
fétuques du Valay, ces fleurs protégées qui, déjà l’été dernier, avaient
empêché le rabotage de la bosse
incriminée. À l’issue des Championnats de France qui s’achèveront ce
jeudi, un point sera fait sur les modifications à porter et de nouveaux travaux débuteront cet été avec un
retour dans les parages de Bernhard
Russi. Le prochain Critérium de la
Première Neige (15-16 décembre)
fera office de nouveau test grandeur
nature.
BÉATRICE PARRINO
RÉSULTATS
HOMMES. – Super combiné : 1. Paquin (Vald’Isère), 2’15’’17 ; 2. Bouillot (Val-d’Isère),
2’15’’53 ; 3. Lizeroux, 2’16’’21.
FEMMES. – Géant : 1. Alcott (équipe de
Grande-Bretagne), 2’4’’89 ; 2. Jacquemod *
(Val-d’Isère), 2’5’’23 ; 3. Barthet (Courchevel),
2’5’27.
* Le titre de champion de France ne pouvant
être attribué à un athlète étranger revient à
Ingrid Jacquemod.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. HOMMES. – Géant
(Bellevarde) : 1re manche, à 9 h 30 ; 2e,
à 11 h30.
FEMMES. – Super-G (Solaise), à
10 h 30.
I LE TOUR DE L’AVENIR PARTIRA
DE BRETAGNE. – Le Tour de
l’Avenir, qui change cette année de
formule (il constituera la finale de la
Coupe des nations lancée par l’Union
cycliste internationale et regroupant
sept épreuves réservées aux
coureurs de moins de 23 ans et
disputées par équipes nationales),
s’élancera le 6 septembre de
Belle-Île (Morbihan). L’arrivée aura
lieu dix jours plus tard au
Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire).
COUPE DU MONDE– ÉPÉE FEMMES
VAL-D’ISÈRE –
dernier mur. Je trouve ça un peu
limite. Mais certainement que cela
va changer. »
I JÉGOU : RETOUR EN AVRIL. –
Lilian Jégou, qui s’était fracturé le
métacarpe gauche en février au Tour
de Langkawi, devrait retrouver la
compétition à la Route Adélie
(6 avril).
I CIRCUIT DU CŒUR VERT (1.1 [HOL], 25 mars). – 1. Weylandt (BEL, Quick Step), les 203 km
en 4 h 23’58’’; 2. Brown (AUS, Rabobank) ; 3. Van Avermaet (BEL, Predictor-Lotto) ; 4. Radochla
(ALL, Wiesenhof) ; 5. Vierhouten (HOL, Skil-Shimano), t.m.t.
En obtenant le 21e succès de sa carrière en Coupe du monde, hier à Luxembourg,
Laura Flessel s’est offert un record.
prochain événement planétaire aux
courses de vitesse hommes et aux
épreuves techniques. Ces deux
faces, distantes de 100 m, partageront leur aire d’arrivée dans le village
de Val-d’Isère. Et cela a déjà son petit
charme…
I HOJ RECHUTE. – Franck Hoj qui
s’était coupé le tendon de l’orteil
gauche suite à un accident
domestique, début février, était
soucieux de revenir au plus vite pour
espérer figurer dans les classiques.
Mais il a trop forcé à l’entraînement.
Résultat : le tendon a de nouveau
lâché en début de semaine. Le
Danois de Cofidis est cette fois
contraint à quatre semaines d’arrêt
complet. Geoffroy Lequatre, opéré
de la clavicule après sa chute à
Tirreno, a déjà repris le travail sur
home-trainer.
RÉSULTATS
Les skieuses ont emprunté hier pour la première fois la piste de
Solaise, qui accueillera la descente lors des Mondiaux de 2009.
de notre envoyée spéciale
I RABOBANK ESPOIRS FAVORITE
EN NORMANDIE. – Le Tour de
Normandie (2.2) se déroule à partir
d’aujourd’hui (prologue à
Mondeville, dans le Calvados)
jusqu’à dimanche. Parmi les vingt
équipes en lice (dont 16
Continentale), Rabobank Espoirs
tentera, après Dekker (2004) et Reus
(2005 et 2006), la passe de quatre
notamment face à Moscou Stars
(Trofimov), Bretagne-Armor Lux
(Pétilleau, Guilbert, Le Lay) et
Auber 93 (Brouzes, Drujon, Médérel).
– P. M.
21 ! C’est vrai que ça fait plaisir, mais je suis
surtout contente par rapport au jeu que j’ai
développé ici. »
Le parcours de Flessel hier est d’autant plus
beau qu’il se double de succès symboliques.
« J’étais face à des filles qui m’avaient dominée
ces derniers temps, explique la double championne du monde. Il fallait donc faire attention.
Et elles restaient sur l’avantage psychologique
de nos dernières rencontres. »
Une finale
de rêve
Parmi celles-ci figurait en quarts de finale la
Russe Ermakova, tombeuse de la revenante
Maureen Nisima en seizièmes de finale. Flessel
ne connut guère de problèmes pour lui infliger
un sérieux 15-9. Puis, en demi-finale, elle n’a
pas fait plus de détail (15-11) face à la Chinoise
Zhong Weiping, laquelle pose d’habitude de
gros problèmes aux Tricolores par équipes.
Enfin, en finale, ce fut au tour de la Russe Strogonova de goûter aux flèches de Flessel (15-8).
« Ce fut un match serré au début, se souvient
Flessel. 1-1 ; 2-2, puis 4-2 en ma défaveur, je
me suis trouvée obligée de créer. C’est une fille
au jeu rapide, tout aussi “bavarde” (comprendre créative) que moi sur la piste. C’était
plaisant, ça construisait des deux côtés. » Un
régal, on vous dit, même si Flessel estime que
son plus beau succès de la saison fut le premier,
en janvier à Budapest. En partie parce que ce
furent des matches très durs et en partie aussi
parce que cela mettait fin à deux années sans
victoire.
Là, Flessel a passé la surmultipliée. Trois victoires en une saison, c’est autant qu’en 2003 et
2004, années où elle avait remporté la Coupe
du monde d’épée. À croire qu’à trente-cinq ans
elle est forte comme jamais. « Au niveau des
sensations, j’ai déjà connu des périodes
comme ça, dit-elle. Mais avec le temps, j’ai
l’impression de me bonifier. Mon point faible,
c’est la patience et, là, ça marche. Depuis le
début de la saison, le travail que je fais en la
matière paie. »
COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES – FLEURET FEMMES
Avertissement sans frais
Les Françaises se classent huitièmes d’un tournoi remporté par l’Italie.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
LE QUART DE FINALE à peine terminé,
l’entraîneur national Olivier Lambert a réuni
ses quatre fleurettistes. À chaud, le discours est
mieux retenu. Adeline Wuillème, Corine Maitrejean, Christina Cerny et Mélanie Moumas
viennent de perdre 23-18 face à une équipe
américaine théoriquement inférieure. Emily
Cross a infligé en trois relais un 17-1 (touches
données contre touches reçues) à ses trois
adversaires qui a fait la différence. Lambert
montre du doigt ses deux leaders Maitrejean et
Wuillème, qui ont pris l’eau (respectivement
LUNDI 26 MARS 2007
4-0 et 8-1) face à Cross. « Ce n’est pas une
question d’escrime, mais de confiance, de
concentration, note le coach. Il leur fallait gérer
l’hémorragie, mais elles ont fait comme s’il leur
fallait à tout prix rattraper une erreur. »
L’avertissement est sans frais pour les Tricolores, les tournois pour la qualification olympique ne débutant qu’en mai. Mais à partir de
ce moment, une huitième place comme celle
d’hier se paiera cash.
La finale a été la revanche des derniers Championnats du monde. Battue à domicile en
octobre dernier, l’Italie de Valentina Vezzali a
pris le meilleur sur la Russie, s’imposant 25-21.
– M. V.
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE PAR ÉQUIPES – FLEURET
FEMMES. – Huitièmes de finale : France (Cerny, Maitrejean, Wuillème)-Canada, 38-30. Quarts de finale : Russie-Roumanie, 39-28 ; Hongrie-Pologne, 45-32 ; États-Unis
(Cross, Thompson, Zimmermann) - France (Cerny, Maitrejean, Moumas, Wuillème), 23-18 ; Italie - Corée du Sud,
29-24. Matches de classement pour la 5e place : Corée
du Sud - France (Cerny, Maitrejean, Wuillème), 26-25 ;
Roumanie-France (Cerny, Maitrejean, Moumas, Wuillème),
35-25. Demi-finales : Russie-Hongrie, 27-26 ; Italie États-Unis, 39-24. Match pour la 3e place : Hongrie États-Unis, 43-32. Finale : Italie (Vezzali, Di Franscisca,
Trillini)-Russie (Lamonova, Rouzavina, Chanaeva), 25-21.
Classement : 1. Italie ; 2. Russie ; 3. Hongrie ; 4. ÉtatsUnis ; 5. Pologne ; 6. Corée du Sud ; 7. Roumanie ;
8. France.
Elle se félicite aussi de la manière dont elle programme sa préparation sous la houlette d’Hervé Faget, son entraîneur de club. « J’arrive à
bien doser la semaine avant la compétition
pour ne pas être en état de surentraînement en
arrivant sur les tournois », analyse Flessel.
C’est essentiel vu la succession de rencontres
importantes qui s’annoncent à partir du mois
de mai après une courte période de repos.
En effet, quand la deuxième partie de la saison
débutera, le 20 mai à Nankin (Chine), les
épreuves changeront de dimension : tous les
tournois compteront alors pour la qualification
olympique. L’enjeu sera d’autant plus grand
que chaque nation ne pourra envoyer au maximum que deux individualités pour l’épreuve de
l’épée féminine aux Jeux de Pékin. Flessel
compte bien être de ces deux-là. Au vu de son
début de saison, on se demande qui pourrait
l’en empêcher.
La Française ne voit pas cette deuxième partie
de saison comme un nouveau départ, mais plus
simplement comme « une continuité. C’est
vrai que ça va compter pour les Jeux, mais moi
je pense d’abord à cette saison : les Championnats d’Europe (2-7 juillet à Gand) d’abord, les
C h a m p i o n n a t s d u m o n d e ( 2 8 s e ptembre-6 octobre à Saint-Pétersbourg)
ensuite. »
Depuis 1999, Flessel court en effet après une
troisième couronne mondiale. Histoire de
dépasser encore une fois Éric Srecki.
MARC VENTOUILLAC
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE ÉPÉE FEMMES (Luxembourg,
25 mars). – Quarts de finales : Flessel - Ermakova
(RUS), 15-9 ; Zhong Weiping (CHN) - Markovic (ALL),
15-9 ; Stroganova (RUS) - Del Carretto (ITA), 15-14 ;
Bokel (ALL) - Bereza (POL). Demi-finales : Flessel Zhong Weiping (CHN), 15-11 ; Stroganova (RUS) - Bokel
(ALL), 7-6. Finale : Flessel - Stroganova (RUS), 15-8.
Classement des Françaises : 1. Flessel ; 13. Descouts ;
18. Kiraly-Picot ; 23. Soiron ; 26. Nisima ; 31. Daninthe ;
72. Baradji-Duchêne.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
SKI ALPIN
I L’APPEL DE CAHORS CONNU
AUJOURD’HUI. – La cour d’appel de
Bordeaux rendra aujourd’hui son
arrêt dans le cadre de l’affaire dite
de Cahors (un trafic de pot belge). Il
concerne sept prévenus, dont le
fournisseur, le Belge Freddy Sergant,
condamné en première instance à
quatre ans de prison ferme,
Christophe Dupouey, ancien
champion du monde de VTT, et
Laurent Biondi, le directeur sportif
d’AG2R Prévoyance, suspendu de ses
fonctions depuis le début de
l’affaire. L’annulation de sa peine
(trois mois de prison avec sursis) lui
permettrait de retrouver son emploi.
Sauf que l’avocat général Jacques
Dallest s’était prononcé à la
mi-janvier en faveur de la
confirmation des condamnations
pour l’ensemble des prévenus.
Bleu
Rouge
Jaune
À trente-trois ans, Augé semble avoir
pris une nouvelle dimension, ce qui
s’était déjà ressenti il y a deux
semaines dans Paris-Nice, lorsqu’il
s’était échappé en compagnie de
Voeckler, Fischer et Gilbert sur la route
de Limoges. Un mélange de maturité
physique et d’épanouissement personnel (son épouse et ses deux enfants
étaient présents hier, car « c’est
important qu’ils voient ce qu’est mon
métier », dit-il). « J’ai terminé ParisNice fatigué mais pas cramé, expliquet-il. Dans ces cas-là, sur la course
d’après, c’est quitte ou double. Ou
bien tu marches sur l’acquis ou bien tu
es scotché. Alors, cette semaine, je me
suis contenté d’un entraînement léger,
avec une sortie derrière scooter vendredi. »
Non retenue pour Paris-Roubaix (15 avril), l’équipe Unibet, qui s’est
rebaptisée pour les épreuves françaises Canyon.com (du nom de la marque de
cycles qui l’équipe), avec un nouveau maillot (afin de contourner la loi
française qui interdit la publicité des sites de paris en ligne sur le territoire
français), demande des explications à Amaury Sport Organisation,
l’organisateur de la classique du Nord. « Nous pensions avoir fait le
nécessaire pour être sélectionné, a déploré Koen Terryn, le manager de
l’équipe suédoise. Que devons-nous faire de plus pour montrer notre bonne
volonté ? De nouveaux maillots et cuissards ont été conçus. Le nom
d’Unibet.com n’est plus apparent. Pourtant, nous restons de côté. Cette
affaire tourne à la catastrophe. J’aimerais pouvoir m’asseoir à une table avec
M. Clerc, le grand patron d’ASO. J’aimerais entendre ce qu’il veut
précisément. Le fait est que nous sommes victimes d’une lutte de pouvoir. »
Jaune
« J’ai toujours envie
de me prouver
des choses »
Unibet
veut parler à ASO
Noir
Bleu
Noir
ILS SONT TOUS autour de lui.
Quelques mètres après la ligne, les
maillots rouges de Cofidis ont fondu
sur Stéphane Augé. Ils ont le sourire,
commentent la course, se réjouissent
de la victoire de leur capitaine de
route. Une belle complicité qu’on
n’aurait sans doute pas observée il y a
quelques années. « C’est vrai,
l’ambiance est devenue plus familiale,
constate Augé, arrivé dans l’équipe
nordiste il y a trois ans. Nous, les
anciens, avons fait l’effort d’aller vers
les jeunes pour les intégrer. Il y a maintenant un vrai échange. » Le verrou
des générations a sauté. Et Augé y est
pour beaucoup.
Passé professionnel sur le tard (à vingtcinq ans, en 2000, chez Festina) après
avoir commencé le vélo à seize ans, le
Palois a toujours abordé son métier
avec un regard différent, celui d’un
bienheureux. Sa carrière de coureur, ce
fils d’agriculteurs la vit comme un
cadeau. Dès qu’il agrafe un dossard,
ses yeux noisette pétillent et un perpétuel sourire barre son visage. Il contribue à mettre du liant dans la vie du
groupe et, à une époque où les Pro
Teams s’apparentent à de véritables
PME, avec jusqu’à trente coureurs par
effectif, réussir à conserver de la convivialité devient une notion essentielle.
« Les jeunes sont à mon écoute et cela
me pousse à bien faire, à rester performant. Mais une victoire comme celle
d’aujourd’hui est importante. Elle
vient apporter du crédit à mon discours. »
Mais Augé n’est pas que le gai luron
embauché pour sa bonne humeur.
C’est aussi un coureur généreux dans
l’effort et un bosseur qui a intelligemment su faire évoluer sa carrière en
fonction de ses qualités. Après avoir
débuté dans le registre du grimpeur, il
avait ensuite basculé vers les échappées au long cours. Une période en
passe d’être révolue. Le coureur de
Cofidis veut en effet noircir cette année
une nouvelle page sur son livre de
route. « Ma victoire d’étape sur le Tour
du Limousin l’an dernier (suivie dans la
foulée d’une au Tour de Pologne) a
constitué un déclic, explique-t-il, avec
son accent chantant. Le fait de gagner
à nouveau m’a fait passer un cap. »
Comme chaque année, le Tour de Castille et Leon, qui débute aujourd’hui par
un contre-la-montre individuel de dix kilomètres, peut se prévaloir d’un très
beau plateau. D’abord Carlos Sastre, quatrième du dernier Tour de France,
dont c’est la reprise après sa chute dans le Tour de Murcie au début du mois
(blessé au coude et au dos). Ivan Basso reprendra, lui aussi, la compétition
après sa chute dans Tirreno-Adriatico et son forfait à Milan-San Remo.
L’Italien de la Discovery Channel, qui ne souffre plus du poignet, sera entouré
de ses coéquipiers Alberto Contador, vainqueur de Paris-Nice, et Levi
Leipheimer. Denis Menchov et Michael Rasmussen, les duettistes de la
Rabobank, seront là aussi.
Enfin, Florent Brard, le champion de France, qui avait fait l’impasse sur
Paris-Nice après avoir enchaîné le Tour Méditerranéen et le Tour de Valence,
dont il est sorti affaibli et refroidi, sera aux côtés de son leader de la Caisse
d’Épargne, Oscar Pereiro, deuxième du Tour de France, dont ce sera la
rentrée. Ils auront tous l’occasion de se jauger, jeudi, lors de la 4e étape
conclue au sommet de la Navacerrada.
18
GOLF
BOXE
I POPULAIRE KESSLER. – Devant
près de 25 000 spectateurs présents
au stade couvert Parken, samedi à
Copenhague, le Danois Mikkel Kessler
(28 ans, 39 victoires, dont 29 avant la
limite) a conservé ses titres WBC-WBA
des super-moyens en surclassant aux
points (120-108 pour les trois juges),
dans un duel d’invaincus, son challenger officiel WBC, le Mexicain Librado
Andrade (28 ans, 24 victoires).
I ISMAEL TOUJOURS INVAINCU.
– Ancien champion de France amateurs, Jean-Marc Ismael a battu aux
points (58-57 arbitre-juge unique)
Christopher Rebrasse (entraîné par
Albert Mauriac, lequel conteste sa
défaite) dans un duel d’invaincus, en
demi-finales du tournoi de France des
moyens, vendredi dernier à Condom
(Gers).
I RÉUNION DE CHAUMONT (23 mars). –
Demi-finales du Critérium (4 × 3) : Joël
Durand b. Sylvain Chapelle aux points (superplume) ; Teddy Leyzour b. Lloyd Hollard aux
points (super-welters).
I RÉUNION DE CHÂTEAUROUX (23 mars). –
Demi-finales de la Coupe de la Ligue
(8 × 3) : Nadjib Mohammedi b. Achille Omang
aux points (mi-lourds) ; Abdel Berghal b. Mehdi Bouadla, jet de l’éponge au 6e round (supermoyens). Demi-finales du Critérium des
super-welters (4 × 3) : Ousmane Kone b.
Besnik Dushi aux points.
I RÉUNION DE TOURS (24 mars). – Supercoq (6 × 3) : Daniel Kodjo b. Samir Boukarara aux points. Welters (6 × 3) : Nicolas
Guisset b. Belaïd Yahiaoui aux points.
Moyens (6 × 3) : Hassan N’Dam b. Vepkhia
Tchilaia (GEO), arrêt de l’arbitre au 5e round.
Super-welters (6 × 3) : Alban Mothie b.
Stan Eugene (ROU) aux points. Mouche
femmes (6 × 3) : Aziza Oubaita b. Talatesvili
(GEO) aux points.
HOCKEY SUR GAZON
I ÉLITE HOMMES. – 13e journée. HIER :
Racing CF - Le Touquet, 2-2 ; Montrouge Saint-Germain, 0-3 ; Paris Jean-Bouin Amiens, 3-6 ; Lyon - Lille, 1-4. Classement :
1. Racing CF, 30 pts ; 2. Saint-Germain, 27 ;
3. Lille, 25 ; 4. Montrouge, 24 ; 5. Le Touquet,
12 ; 6. Lyon, 10 ; 7. Paris Jean-Bouin, 7 ;
8. Amiens, 7.
I ÉLITE FEMMES. – Play-off titre (2e journée). HIER : Stade Français - Lille, 1-6 ; Cambrai - Saint-Germain, 0-1. Classement :
1. Saint-Germain, 6 pts ; 2. Lille, 4 ; Cambrai,
1 ; 4. Stade Français, 0. Play-off maintien
(2e journée). HIER : Mérignac - Abbeville, 1-2 ;
Montrouge - Paris Jean-Bouin, 2-2. Classement : 1. Abbeville, 4 pts ; 2. Montrouge, Paris
Jean-Bouin, 2 ; 4. Mérignac, 1.
LUTTE
I LIBRE : CINQ BLEUS À L’EURO. – Entraîneur de l’équipe de France de lutte
libre, Thierry Bourdin emmènera à l’Euro (17-22 avril à Sofia, Bulgarie) Didier Pais
(60 kg), Vadim Guigolaev (66 kg), Luca Lampis (74 kg), Nodari Bokhashvili (84 kg)
et Vincent Aka (96 kg). Hier, au tournoi de Martigny (Suisse), qui rassemblait vingtsix pays, dont Cuba, Pais a battu 2-0 l’Indien Kripa Shanka pour la troisième place.
La veille, Pais avait été défait 1-2 en quarts de finale par le Bulgare Didea. Guigolaev, qui évoluait à 74 kg, avait dominé 2-0 Lampis, avant d’être battu en quarts de
finale. Bokhashvili n’avait pas dépassé le premier tour, tandis qu’Aka avait été
battu en quarts de finale. La France affrontera Cuba le 4 avril, à Clermont-Ferrand,
avant d’arriver dès le 9 avril à Sofia.
I LEGRAND RASSURÉE. – Victime d’une subluxation de la rotule mardi dernier, Lise Legrand a passé une IRM en fin de semaine dernière. « Il n’y a pas
d’inquiétude au niveau des ligaments, précise l’entraîneur Gérard Santoro, juste
un petit bobo à l’aileron rotulien. Comme le reste de l’équipe, elle va se reposer
toute cette semaine et, lors du stage en Ukraine, à partir du 1er avril, nous ferons
attention les premiers jours, mais Lise disputera bien l’Euro. »
SAUT À SKIS
COUPE DU MONDE (Cottbus [ALL], 24-25 mars). – HOMMES. Saut : 1. Wei Du (CHN), 16,200 pts ;
2. Bouhail, 16,112 ; 3. Wammes (HOL), 16,037. Barres parallèles : 1. Haibin Teng (CHN),
16,000 pts ; 2. Zhe Feng (CHN), 15,825 ; 3. Goncharov (UKR), 15,725 ; … 7. Da Silva, 14,925. Barre
fixe : 1. Maras (GRE), 15,575 pts ; 2. Tanaka (JAP), 15,350 ; 3. Rodriguez (PRI), 15,350. FEMMES.
Poutre : 1. Ye Fan (CHN), 15,650 pts ; 2. Krasnyanska (UKR), 15,250 ; 3. Bismpikov (GRE), 15,050.
Sol : 1. Garcia (MEX), 15,125 pts ; 2. Scherbatych (14,775) ; 3. Kozich (UKR), 14,625.
TRIATHLON
TAEKWONDO
I COUPE DU MONDE : L’AUSTRALIE
À L’HONNEUR. – Dans la nuit de samedi
à dimanche, à l’occasion de la première
des seize épreuves de la Coupe du monde
2007, à Mooloolaba, en Australie, ce sont
les locaux qui se sont imposés. Chez les
hommes, la victoire est revenue à Brad
Kahlefeldt (1 h 49’22’’) devant le jeune
Espagnol Javier Gomez, à quatre petites
secondes. Du côté des femmes, c’est
Emma Snowsill (1 h 59’20’’), la championne du monde en titre, qui est montée
sur la plus haute marche du podium, sa
compatriote Erin Densham et la Portugaise Vanessa Fernandes complétant ce
dernier. Tony Moulai, Laurent Vidal et
Pierre Dorez, les trois Français en lice, se
sont respectivement classés 23e, 25e
et 42e. Prochaine étape le 15 avril à Ishigaki, au Japon.
I OPEN DES PAYS-BAS : LES BLEUS
BRILLENT. – Samedi, à Eindhoven, trois
Français se sont imposés, au terme d’une
interminable journée achevée à plus de
minuit. Victorieux de Firmin Zokou (12-6)
en demi-finale, Mickaël Borot (+ 84 kg)
s’est offert un troisième succès d’affilée
aux Pays-Bas en dominant (7-5), lors de
son ultime combat, le Cubain Gonzalez
Gerardo Ortiz. Autre lauréat de l’épreuve,
Bruno Ntep (– 84 kg) a remporté sa finale
(5-2) aux dépens du Turc Bahri Tanrikulu.
À l’honneur également Glawdys Epangué
(– 67 kg), en or à l’issue de sa confrontation avec l’Australienne Morgan (6-1).
Une très belle moisson tricolore complétée par l’argent de Caroline Graffe
(+ 72 kg) et les troisièmes places de JeanFrançois Sarr (– 67 kg) et Firmin Zokou.
TÉLÉVISION
PLONGEON
NATATION
NATATION
HOCKEY SUR GLACE
NATATION
L’Open de Madère réussit à Christian Cévaër : quatrième
hier, il avait déjà terminé deuxième en 1995 alors
qu’il débutait sur le Tour européen.
(Photo Pierre Lahalle)
RÉSULTATS
Classement final (par 288) : 1. Vancsik (ARG), 270 (68 + 66 + 68 + 68) ; 2. Frost (AFS),
277 (72 + 65 + 72 + 68) et Luna (ESP), 277 (69 + 67 + 72 + 69) ; 4. Cévaër, 279
(70 + 65 + 72 + 72), Little (ECO), 279 (73 + 66 + 69 + 71) et Vibe-Hastrup (DAN), 279
(68 + 70 + 68 + 73) ; 7. Bourdy, 280 (74 + 67 + 68 + 71) ; … 12. Havret, 283
(71 + 69 + 73 + 70) ; 25. Delamontagne, 285 (74 + 68 + 70 + 73) ; 32. Van de Velde,
286 (75 + 67 + 74 + 70) ; 37. Gonnet, 287 (78 + 67 + 70 + 72) ; 43. Remésy, 288
(71 + 74 + 69 + 74) ; 67. Mörk, 223 (73 + 72 + 78 + 81).
CHAMPIONNATS D’EUROPE
Laurie
Phaï-Pang a
remporté le
point français,
en dominant
Kostromina
malgré un
écart de
122 places au
classement.
(Photo
Hubert Gueriau)
FEMMES. Premier tour : France-Bélarus, 3-1. Xian Yi Fang (no 71 mondiale)-Ve. Pavlovich (no 81), 3-1 (7-11, 14-12, 11-7, 12-10) ; Vi. Pavlovich
(no 37)-Grundisch (no 87), 3-2 (9-11, 11-9, 9-11, 11-9, 11-5) ; PhaïPang (no 195)-Kostromina (no 70), 3-0 (11-9, 11-9, 11-8) ; Xian Yi Fang
(no 71)-Vi. Pavlovich (no 37), 3-2 (5-11, 11-8, 2-11, 11-6, 11-8). Quarts de
finale : France-Allemagne, 3-1. Wu Jiaduo (no 33)-Xian Yi Fang (no 71),
3-0 (11-8, 11-8, 11-9) ; Nicole Struse (no 31)- Grundisch (no 87), 3-1
(14-12, 11-9, 7-11, 11-9) ; Phaï-Pang (no 195)-Silbereisen (no 73),
(11-7, 11-6, 11-6) ; Nicole Struse (no 31)-Xian Yi Fang (no 71), 3-1 (4-11,
11-5, 11-7, 11-4).
TOUT LE SPORT
20.10
France 3 8 min
MAGAZINE
RÉSULTATS
I CA CHAMPIONSHIP (CHAMPIONNATS DU MONDE WGC) (Floride, Miami, Doral Golf
Resort & Spa, circuits américain et européen hommes, 8 000 000$, 22-25mars). – Troisième
tour (par 216): 1. Woods (USA) 205 (71 + 66 + 68) ; 2. Wetterich (USA) 209
(72 + 70 + 67) ; 3. O’Hern (AUS) 210 (72 + 72 + 66) ; 4. V. Singh (FIJ) 211
(74 + 68 + 69), Els (AFS) 211 (70 + 70 + 71), Björn (DAN) 211 (68 + 72 + 71), Howell III
(USA) 211 (69 + 71 + 71), Pernice Jr (USA) 211 (71 + 70 + 70) et Baddeley (AUS) 211
(69 + 71 + 71) ; 10. Casey (ANG) 212 (76 + 70 + 66) et Garcia (ESP) 212
(71 + 70 + 71) ; … 40. Mickelson (USA) 219 (77 + 72 + 70).
I SAFEWAY INTERNATIONAL (Arizona, Superstition Mountain Golf & Country Club, circuit
américain femmes, 1 500 000 $, 22-25 mars). – Troisième tour (par 216): 1. Ochoa (MEX) 202
(69 + 64 + 69) ; 2. Jang Jeong (CDS) 206 (68 + 70 + 68) et Pettersen (NOR) 206
(69 + 68 + 69) ; 4. Ahn Shi-hyun (CDS) 208 (72 + 68 + 68) ; 5. A. Sörenstam (SUE) 210
(73 + 68 + 69), Gustafson (SUE) 210 (75 + 66 + 69), Chung Il-mi (CDS) 210
(74 + 69 + 67) et Matthew (ECO) 210 (68 + 68 + 74).
I WOODS VISE LA PASSE DE TROIS. – Apparemment, Tiger Woods s’est
bien remis de sa sortie de route du Palmer Invitational, la semaine dernière
(22e malgré un premier tour à 64 !). Sur le parcours de Doral, qu’il affectionne
tant, le numéro 1 mondial a serré le jeu, sortant de sa poche un eagle et trois
birdies pour prendre le large au leaderboard. Il comptait quatre coups
d’avance avant le dernier tour, qui se disputait la nuit dernière, reléguant
même Singh et Els à six coups et aspirant légitimement au triplé après ses
succès en 2005 et 2006. Surtout quand on connaît le peu d’habitude de
l’Américain de flancher lorsqu’il est en tête…
SKI DE FOND
COUPE DU MONDE
Le relais français
troisième
TRÈS BELLE CONCLUSION de weekend et de Coupe du monde, hier à Falun,
en Suède. La France s’est offert son
onzième podium de l’année, vingt-quatre
heures après avoir placé trois de ses représentants parmi les huit premiers de la
poursuite en individuel (dont notamment
Emmanuel Jonnier, troisième). Grâce au
relais 4 × 10 km hommes (Perrillat, Gaillard, Vittoz, Jonnier), troisième derrière la
Norvège, championne du monde en titre,
et la Russie, avec laquelle elle a été dépar-
tagée à la photo-finish. Au terme d’une
course qui ne s’est véritablement décantée que dans les deux derniers kilomètres.
« C’est tout simplement très bien, résumait Pierre Mignerey, le directeur des
équipes, à l’issue de la remise des récompenses. Cette nouvelle performance nous
regonfle et nous donne envie de travailler
encore un peu plus en vue de la saison
prochaine. Nous avons une nouvelle fois
prouvé que nous faisions partie des meilleurs au monde. »
COUPE DU MONDE (Falun [SUE], 24-25 mars). – HOMMES. Relais 4 × 10 km (2 relais classique
+ 2 relais libre) : 1. Norvège, 1 h 49’10’’ ; 2. Russie, à 0’’05 ; 3. France (Perrillat, Gaillard, Vittoz,
Jonnier), à 0’’05 ; 4. Norvège II, à 12’’09 ; 5. Suisse, à 13’’. Coupe du monde de relais (classement
final) : 1. Norvège, 5 488 pts ; 2. Russie, 3 073 ; 3. Allemagne, 2 933 ; … 5. France, 1 439.
FEMMES. Relais 4 × 5 km (2 relais classique + 2 relais libre) : 1. Allemagne, 57’12’’ ; 2. Finlande, à
0’’09 ; 3. Suède, à 29’’06 ; 4. Norvège, à 30’’09 ; 5. Norvège II, à 1’01’’ ; … 8. France (Philippot, Vina,
Hugue, Bourgeais Pin), à 2’24’’. Coupe du monde de relais (classement final) : 1. Finlande,
3 947 pts ; 2. Norvège, 3 282 ; 3. Allemagne, 2 444 ; … 9. France, 603.
I CHAMPIONNAT DE FRANCE :
ESTANGUET ASSURE. – Treignac, en
Corrèze, accueillait, ce week-end, les
deux premières étapes du Championnat
de France. Une compétition qui s’achèvera au mois de juillet, à Bourg-Saint-Maurice en Savoie, à l’issue de six autres rendez-vous. Rentré du Brésil il y a six jours,
où il a disputé les pré-Mondiaux de slalom, Tony Estanguet s’est montré à son
avantage malgré la fatigue liée à son
voyage et au décalage horaire. Le double
champion olympique de canoë monoplace a survolé les débats, samedi, avant
de s’incliner d’un rien, hier, face à Pierre
Labarelle.
I LEFÈVRE : ARRÊT PROLONGÉ. –
Fabien Lefèvre n’a pu reprendre, comme
prévu, la navigation la semaine dernière.
Le trait de fracture dont le double champion du monde de K 1 a été victime, fin
janvier, était en effet plus marqué qu’un
premier examen l’avait diagnostiqué et a
nécessité la pose d’un second plâtre qui
devrait être retiré dans deux semaines
environ. Le Palois effectuera donc sa rentrée directement lors des courses de sélection en équipe de France (15-18 mai).
RUGBY À XIII
I CHAMPIONNAT DE FRANCE ÉLITE
(20e journée). – VENDREDI : Carcassonne Pia, 10-16. SAMEDI : UTC - Villefranche-deRouergue/Cahors, 44-10. HIER : Limoux Lézignan, 4-26 ; Carpentras - Lyon-Villeurbanne, 44-12. AUJOURD’HUI : Toulouse - Villeneuve-sur-Lot (20 heures). Exempt : SaintGaudens.
Classement : 1. Pia, 48 pts (18 matches) ;
2. Toulouse, 47 (18 m.) ; 3. Lézignan, 43
(18 m.) ; 4. Saint-Gaudens, 43 (18 m.) ;
5. UTC, 40 (19 m.) ; 6. Carcassonne, 39
(18 m.) ; 7. Limoux, 37 (18 m.) ; 8. Villeneuve-sur-Lot, 29 (16 m.) ; 9. Villefranche-deRouergue/Cahors, 24 (18 m.) ; 10. Carpentras, 22 (18 m.) ; 11. Lyon-Villeurbanne, 20
(17 m.).
I SUPERLEAGUE (7e journée). – VENDREDI : Hull FC - Wigan, 20-30 ; Leeds - Harlequins, 28-16 ; Saint-Helens - Hull KR, 42-14.
HIER : Wakefield - Warrington, 30-24 ; Bradford - Dragons Catalans, 22-29 ; Huddersfield - Salford, 16-18.
Classement : 1. Bradford, 10 pts (+ 57) ;
2. Wakefield, 10 (+ 47) ; 3. Leeds, 10
(+ 30) ; 4. St Helens, 8 (+ 57) ; 5. Wigan, 8
(+ 15) ; 6. Warrington, 8 (– 26) ; 7. Hull KR,
8 (– 38) ; 8. Dragons Catalans, 7 ; 9. Harlequins, 5 (– 13) ; 10. Hull FC, 5 (– 22) ;
11. Salford, 5 (– 61) ; 12. Huddersfield, 0.
BASE-BALL
I CHAMPIONNAT DE FRANCE. – 1re journée : La Guerche - Rouen 0-10 et 0-6 ; Montpellier - Savigny 0-16 et 2-11 ; Toulouse Saint-Lô 22-1 et 8-7 (11 manches) ; PUC Sénart 1-11 et 1-11.
Classement : 1. Rouen, Savigny, Sénart et
Toulouse 2 v ; 5. La Guerche, Montpellier,
Paris, Saint-Lô 2 d.
France 3 55 min
Eurosport 120 min
Euro 2008. Eliminatoires. Groupe C.
Grèce-Turquie. À Athènes (GRE).
20.45
Eurosport 45 min
FOOTBALL
21.30
Rediff. à 4 h
Euro 2008. Eliminatoires. Groupe C.
Norvège-Bosnie. À Oslo (NOR).
France 2 55 min
« Moto Critiques ».
Eurosport 45 min
MAGAZINE
11.55
22.30
Eurosport 60 min
TENNIS
12.00
23.30
Tournoi WTA de Miami (USA).
Quarts de finale.
Sport + 210 min
Eurosport 105 min
01.00
Eurosport 2 150 min
Championnat AFL. Saison régulière.
Orlando Predators - Dallas Desperados.
HOCKEY SUR GLACE
17.00
Sport + 480 min
NATATION
19.00
Eurosport 105 min
Rediff. demain à 6 h
19.40
Canal + Sport 65 min
À voir.
« CHÉRI(E), ce soir, on se fait une soirée foot ou une sortie au théâtre ? » Pour
aider les couples à résoudre ce dilemme cornélien et éviter de vaudevillesques
éclats de voix et autres bris de vaisselle, Arte a la bonne idée de jeter, samedi soir,
un pont entre ces deux rives sous lequel coule la scène. Metropolis s’intéresse, en
effet, à trois créations culturelles qui se sont emparées du ballon rond : le Mental
de l’équipe, pièce mise en scène par Denis Podalydès et Frédéric Bélier-Garcia ;
Numéro 10, performance de l’artiste Massimo Furlan, et Arrêts de jeu, spectacle de
danse chorégraphié par Pierre Rigal, ancien athlète de 400 m. « Que ce soit Michel
Platini, Superman ou Mike Brant, ce sont des figures héroïques », raconte Furlan.
L’été dernier, il a revêtu le Bleu de l’enfant de Jœuf pour rejouer pendant cent
vingt minutes, seul – et sans ballon ! –, sur la pelouse du Parc des Princes, la
partition de Platini lors de la demi-finale du Mondial 1982. Enfant, Rigal avait
pleuré devant l’épique défaite sévillane, une émotion qu’il revisite dans Arrêts de
jeu. « Il y a toute une gamme de sentiments qui appartient au sportif, explique-t-il.
Dans ce match, le joueur passe par toutes les émotions, que ce soit la joie, l’espérance, la tristesse, la colère, l’injustice… » Le lendemain, Canal + proposera une
séance de rattrapage, avec la 30e étape de la tournée du PSG, à Lens. Pour un
nouvel opéra-bouffe ?
Eurosport 165 min
Rediff. demain à 7 h 45
03.00
NBA.
Utah Jazz - Washington Wizards.
NASN 180 min
NASN 150 min
02.00
BASKET
NBA TV 120 min
ZAP
Intéressant.
20.00
L’Équipe TV 26 min
20.00
Eurosport 2 90 min
Rediff. demain à 10 h
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 20 : 00
MATCH RETOUR
> OLIVIER KAPO, attaquant du club espagnol de Levante
Invité sur le plateau de Vincent Couëffé.
> FOOTBALL
Du vert sous le rideau rouge
ARTE. Samedi, 20 heures. Mag. Metropolis. 43’.
Rediff. demain à 22 h
Championnats du monde 2007.
3e jour. À Melbourne (AUS).
19.00
l’espace d’une heure, de
« construire » son émission. C’est le
maestro lui-même qui a choisi ses acolytes, parmi lesquels Laurent Paganelli, Jean Fernandez, Christophe Dugarry
et sans doute deux membres de
l’équipe de France 1998. « Nous avons
dérushé toutes les images que nous
avions sur lui, poursuit Linette. Nous
avons choisi, avec lui, plusieurs
modules, comme son meilleur match,
son geste préféré, des séquences techniques… » Au programme, donc, un
Rediff. demain à 11 h
01.00
NHL.
Detroit Red Wings - Anaheim Mighty Ducks.
Rediff. demain à 12 h
DANS LE FEU DE L’ACTION à l’occasion du RTL Futsal à Bercy, Zinédine
Zidane sera, ce soir, dans l’arène des
Spécialistes, l’émission hebdomadaire
de Canal + Sport. Un numéro forcément original. « Nous prenons généralement appui sur les images et les événements de L 1 mais, pendant les
trêves internationales, il nous faut
trouver des sujets un peu plus originaux », développe Cyril Linette, présentateur de l’émission. Les spécialistes ont donc permis à Zidane,
Eurosport 60 min
FOOT US
16.45
Championnat MLB.
Cincinnati Reds - Boston Red Sox.
Canal + Sport 55 min
FOOTBALL
Zizou sur le gril
CANAL + SPORT. 20 h 45. Mag. Les spécialistes. 55’.
20.45
« Les spécialistes ».
Invité : Zinedine Zidane. Voir article.
NASN 120 min
Tournoi WTA de Miami (USA).
Huitièmes de finale.
Ligue ACB espagnole. 26e journée.
Gérone - Tau Vitoria.
CANOË-KAYAK
CHAMPIONNATS D’EUROPE (Belgrade [SRB], 25 mars-1er avril),
épreuve par équipes. – HOMMES. Premier tour : France-Allemagne, 3-0.
Ovtcharov (no 72 mondial)-Éloi (no 31), 3-2 (9-11, 11-8, 11-7, 9-11,
11-2) ; Boll (no 4)-Legoût (no 61), 3-0 (11-4, 11-9, 11-4) ; Suss
(no 50)-Chila (no 42), 3-1 (5-11, 12-10, 11-9, 11-6). Match pour les
places 9 à 16 : France-Belgique, 3-0. Chila (no 42)-J.-M. Saive (no 31),
3-2 (11-9, 12-14, 12-10, 10-12, 11-2) ; Éloi (no 31)-Vostes (no 235), 3-1
(5-11, 11-9, 11-8, 12-10) ; Lebesson (no 228)-Bratanov (no 156), 3-0
(11-9, 11-9, 11-9). La France est assurée du maintien en Superdivision.
11.30
Masters Series de Miami (USA).
6e jour.
BASKET
I OPEN FEMMES DE CRÉTEIL. – L’Italienne Manuela Manetta (no 33 mondiale)
s’est imposée (9-3, 9-5, 4-9, 9-7), hier, en
finale de l’Open de Créteil (Val-deMarne), face à l’Irlandaise Aisling Blake
(no 39). Plus belle chance française,
Camille Serme (no 51) avait été éliminée,
samedi, en quarts de finale.
CHEZ LES FILLES comme chez les
garçons, l’Allemagne a anéanti les
espoirs tricolores : dès le premier tour
pour les Mousquetaires Éloi, Chila et
Legoût, sèchement battus par Ovtcharov, Boll et Suss, et en quarts de finale
pour l’équipe de France féminine. Les
Bleues auront surtout réussi l’exploit de
battre le Bélarus, médaillé de bronze
aux Mondiaux 2006, un succès acquis
en grande partie grâce à la Montpelliéraine Laurie Phaï-Pang, qui a dominé
Kostromina en dépit des quelque
120 places qui les séparent au classement. Cerise sur le gâteau, « Pan-pan »
a remporté le point français contre les
Allemandes. « Laurie, c’est la super surprise, se réjouit Rozenn Jacquet-Yquel.
Et, collectivement, il s’est passé un truc.
C’est très positif pour ce groupe que l’on
construit depuis deux ans. » – R. Ri.
Rediff. à 18 h 30
Championnats d’Europe. Demi-finales par équipes H.
À Belgrade (SER).
MATCH RETOUR
SQUASH
Le mur allemand
11.00
Masters Series de Miami (USA).
5e jour.
JOUR DE SPORT
I HALF-PIPE : CHAMPIONNATS DE
FRANCE. – Avoriaz (Haute-Savoie)
accueille aujourd’hui les Championnats
de France de half-pipe (finales prévues à
partir de 12 h 45). Gittler, Baisamy,
Ducourtil, chez les hommes, et Thovex,
Pellissier, chez les femmes, seront les
favoris de l’épreuve en l’absence des leaders de la discipline.
TENNIS DE TABLE
11.00
Championnats du monde 2007. 2e jour.
À Melbourne (AUS).
BASE-BALL
SNOWBOARD
Rediff. à 10 h 30
NHL.
New York Islanders - New York Rangers.
TENNIS
L’OCCASION ÉTAIT BELLE. Avec
un seul des trente-cinq premiers à
l’ordre du Mérite sur la liste de
départ, la colonie française était partie en nombre à Madère, tout heureuse de voir les plus illustres figures
du Tour européen s’en aller jouer les
faire-valoir de Tiger Woods de
l’autre côté de l’Atlantique.
En plaçant trois des leurs aux avantpostes (Cévaër 4e, Bourdy 7e, Havret
12e), ils ont réalisé un tir groupé
séduisant. Mais, au final, seul Christian Cévaër a pu espérer un instant
reprendre le flambeau de Jean Van
de Velde, vainqueur sur l’archipel
portugais l’année dernière. Placé à
cinq coups du leader hier matin, le
Néo-Calédonien se devait de rééditer une perf digne de celle de vendredi, où il avait transformé tous ses
putts en or pour signer sa meilleure
carte de la saison (65).
Parti le mors aux dents, Cévaër allait
bien vite hypothéquer ses chances
pour la gagne, la faute à un vilain
double bogey au trou no 3 suivi d’un
bogey. « J’ai mal exécuté mon coup
pour attaquer le green en deux,
expliquait-il. Résultat, je finis dans
l’eau et derrière je prends trois putts.
C’est ça le golf : t’es avec les mecs de
tête et en un rien de temps tu peux te
retrouver à terre… »
Mais, au lieu de sombrer, le Français
allait se ressaisir pour prendre une
honorable quatrième place qui le
satisfait pleinement, alors qu’il
revient après un mois de break.
« Quand les mecs reviennent sur toi,
tu as vite fait de lâcher, assurait-il.
Là, je me suis accroché. Mais je n’ai
aucun regret : si je voulais partir avec
le trophée je devais attaquer. Et puis,
j’aurais terminé à deux, trois coups
de Vancsik, j’aurais eu des regrets,
mais là, non. »
Car, dans le même temps, le surprenant leader, ledit Daniel Vancsik, ne
tremblait pas : un quatrième tour
bouclé à 68 ou moins lui permettait
d’empocher tranquillement son premier trophée sur le Tour européen.
Pas mal pour un joueur qui n’avait
jamais tutoyé les hauteurs du leaderboard et qui avait sauvé sa peau parmi l’élite européenne lors de
l’épreuve de cartes de novembre dernier. En voilà un qui aura bien profité
du plateau dégarni… – J. Ba.
Eurosport 180 min
Championnats du monde 2007. 2e jour.
À Melbourne (AUS).
TENNIS
Le Néo-Calédonien, quatrième, n’a pu déloger le leader Vancsik. Joli tir groupé français.
07.30
Championnats du monde 2007. 2e jour.
À Melbourne (AUS).
TENNIS DE TABLE
Cévaër s’en satisfait
I CHAMPIONNATS DU MONDE
FEMMES : LE CANADA SACRÉ. –
Vainqueur (8-4) du Danemark en
finale, le Canada est monté, hier, à
Aomori au Japon, sur la plus haute
marche du podium des Mondiaux.
L’Écosse termine à la troisième place,
tandis que les Suédoises, championnes olympiques en titre et lauréates des deux précédentes éditions,
se sont classées à une décevante
sixième place. Les Championnats du
monde hommes auront lieu à Edmonton (CAN) du 31 mars au 8 avril,
l’Écosse remettant sa couronne en jeu
face à onze autres équipes, dont la
France.
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Championnats du monde 2007.
À Melbourne (AUS).
TENNIS
CURLING
OPEN DE MADÈRE (circuit européen hommes)
JOCELYN LERMUSIEAUX
PAGE 18
portrait complet de l’artiste, et sans
complaisance. « Si l’on fait une émission sur Zizou et autour de Zizou, on ne
peut évidemment pas faire l’impasse
sur ses cartons rouges. Nous en avons
discuté avec lui pour ne pas le prendre
en traître et il a accepté de jouer le
jeu. » Nul doute que l’ancien
numéro 10 se fera gentiment chambrer
par ses potes du ballon rond.
NICOLAS ROUÉ
L’ÉQUIPE TV
1. Un jour avec… Robert Pires. 6. Édition
du matin. 10. Édition de la journée. 18.30
La Grande Édition. 20. Match retour
(rediff. à 21., 22. et 0.15). 21.30 Édition
de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL.
Sports. 5.48 Europe 1. Le Journal des
sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal
des sports. 8.50 RTL. On ne pouvait pas le
rater : Sandra Laoura. 16. RMC. DKP. 18.
Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.
RMC. Luis attaque (rediff. à 23.). 18.53
RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu.
Journal des sports. 19.30 RMC. Le 30’
d’RMC Sport. 20. RTL. On refait le match.
20. Europe 1. Bienvenue au club. 20.
RMC. Viril mais correct. 21. RTL. Prolongation. 22. RTL. Tirs au but. 22. RMC.
Tony Parker Show.
LUNDI 26 MARS 2007
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Rouge
Noir
Jaune
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I BOUHAIL SUR LE PODIUM. – Médaillé d’argent au saut, il y a une semaine, lors des
Internationaux de France, à Bercy, Thomas Bouhail, vingt ans, a confirmé son excellente
forme du moment, hier, en Allemagne, en montant une nouvelle fois sur la deuxième
marche du podium.
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GYMNASTIQUE
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215 pts (220 m) ; 2. Ammann (SUI), 212
(217,5) ; 3. Koch (AUT), 211,8 (216,5) ; 4. Pettersen (NOR), 210,7 (218,5) ; 5. Morgenstern
(AUT), 207,4 (209,5) ; 6. Hautamaeki (FIN),
205,5 (212,5) ; 7. Olli (FIN), 204,6 (210,5) ;
8. Jacobsen (NOR), 202,6 (208) ; 9. Hilde
(NOR), 202 (210) ; 10. Ljoekelsoey (NOR),
201,7 (206). Pas de Français qualifié.
Coupe du monde (classement final) :
1. Malysz (POL), 1 453 pts ; 2. Jacobsen (NOR),
1 319 ; 3. Ammann (SUI), 1 167 ; 4. Schlierenzauer (AUT), 956 ; 5. Küttel (SUI), 804 ; 6. Morgenstern (AUT), 756 ; 7. Kofler (AUT), 727 ;
8. Ahonen (FIN), 539 ; 9. Hautameaki (FIN),
526 ; 10. Uhrmann (GER), 524 ; ... 44. Lazzaroni, 56 ; 60. Descombes Sevoie, 26 ; 70. Chedal, 13.
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I COUPE DU MONDE : LE GLOBE
POUR MALYSZ. – Vainqueur hier à
Planica, en Slovénie, le Polonais Adam
Malysz s’est imposé pour la quatrième
fois de sa carrière au classement général de la Coupe du monde, à l’issue de
la dernière épreuve de la saison
(réduite à une seule manche en raison
des conditions météorologiques).
Champion du monde sur petit tremplin, le mois dernier à Sapporo (Japon),
Malysz, vingt-neuf ans, compte désormais trente-huit succès en Coupe
du monde.
COUPE DU MONDE (Planica [SLV],
23-25 mars). – HS 215 : 1. Malysz (POL),
Bleu
19
Bleu
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CARRIERES
TOUS LES LUNDIS
NOS OFFRES D’EMPLOI :
M E T I E R S
La mairie de Paris
recrute par contrat
DES EDUCATEURS DES ACTIVITÉS
PHYSIQUES ET SPORTIVES (H/F)
Option natation
De mi-juin à mi-septembre 2007
Titulaire du Brevet d’Etat d’Educateur Sportif des activités de la natation
(BEESAN), vous êtes à jour du CAEP MNS (Certificat d’Aptitude à l’Exercice
de la Profession de Maître-nageur Sauveteur). Vous avez en outre suivi la
formation au défibrillateur semi-automatique(DSA) et la révision annuelle
des diplômes de secourisme.
Rémunération mensuelle nette : indice brut 382 environ 1500 €
DES SURVEILLANTS
DE BAIGNADES (H/F)
De mi-juin à mi-septembre 2007
Vous êtes titulaire du brevet national de secours et de sauvetage aquatique
(BNSSA)
Rémunération mensuelle nette : indice brut 281 environ 1100 €
Les candidat(e)s devront être à jour dans leurs vaccinations (DTP de
moins de 10 ans et intradermo positive de moins d’un an si BCG négatif)
et adresser, avant le 7 mai 2007, une lettre de motivation, un CV et une
copie des diplômes, attestations nécessaires, ainsi que de leur carte vitale
à : La Direction de la Jeunesse et des Sports
Service Ressources Humaines
25 Boulevard Bourdon 75004 Paris
01 42 76 30 03 - 01 42 76 39 22
D U
TÉL. : 01 40 10 53 27
TÉL. : 01 40 10 52 15
FAX : 01 40 10 52 93
S P O R T
es-Atlantique
des Pyréné
s recru
néral
il gé r la Direction de l’Éducation, de la te par voie d
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C
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Le titud
des Sports
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v
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p
, service des Ressources Sport s, u
d’a
Gestionnaire de programmes
d’animation sportive
Educateur territorial des APS
Filière sportive - Catégorie B - h/f
Sous l’autorité du Chef de Service des Ressources Sportives, vous avez pour mission
d’instruire les dossiers relatifs à l’animation sportive, d’accompagner et de développer les projets sportifs scolaires et périscolaires. Vous assurez également : • la
gestion des dossiers de financement de manifestations sportives : instruction, rédaction des rapports, suivi du partenariat, établissement de tableaux de bord • la mise en
application des dispositions contractualisées avec les associations de sport scolaire
et les sections sportives de collège • l’accompagnement des projets périscolaires :
sorties sport nature, itinéraires découverte • l’organisation des animations sportives
départementales • le suivi budgétaire des programmes d’intervention relevant de
ces missions.
Merci d’adresser
Possédant une bonne connaissance de la réglementation du sport, des activités
sportives, de l’organisation du mouvement sportif et des principales disciplines sportives pratiquées dans le département, vous savez appréhender les modes de
fonctionnement des partenaires institutionnels (DDJS, Education Nationale, Conseil
régional) et connaissez les règles de fonctionnement du Conseil général en terme
d’organisation administrative et financière.
Doté du sens relationnel, de l’échange et de la communication,vous avez l’esprit d’initiative et êtes capable d’impulser, d’encadrer ou de coordonner des animations
sportives. Par ailleurs, vous maîtrisez l’outil informatique et avez une aisance
rédactionnelle. Réactif et ouvert , vous faites preuve de rigueur et d’autonomie dans
l’organisation du travail. Une grande disponibilité est demandée à cause des horaires
irréguliers et des déplacements sur le département.
candidature
votre candidature
avant le
15 avril 2007,
soit sur notre site :
<http://www.cg64.fr>
services pratiques offres d’emploi spontanée en ligne ;
soit par courrier
(lettre de motivation et
CV) à M. le Président
du Conseil général,
DRH, 64 avenue
Jean Biray,
64058 Pau CEDEX 9.
MAIRIE DE PARIS
LA VILLE DE MAISONS-LAFFITTE
Yvelines • 22 500 habitants • 17 kms Ouest de Paris • RER
recrute pour son
SERVICE DES SPORTS/ PISCINE MUNICIPALE
6 EDUCATEURS
SPORTIFS (h/f)
DIPLOMES BEESAN
MAÎTRE-NAGEUR/SAUVETEUR SAISONNIER
Chargé de l’accueil et de la surveillance du
public, vous assurez également la surveillance des bassins extérieurs et intérieurs de
la piscine municipale.
Titulaire du BESAAN, vous faites preuve
d’une grande rigueur dans l’activité de
surveillance des bassins et êtes capable
d’appliquer le POSS et le règlement
intérieur. Outre vos qualités relationnelles et
votre sens du Service public, vous faites
preuve de ponctualité.
Vous êtes rémunéré au 8 ème échelon de la
grille de rémunération indiciaire du cadre
d’emplois des Educateurs des Activités
Physiques et Sportives et vous n’avez ni
leçon de natation ou autres activités à
dispenser.
Poste à temps complet.
Merci d’adresser votre candidature (lettre manuscrite, CV et photo) en
précisant vos disponibilités, à : Monsieur le Député-maire, 48 avenue de
Longueuil, 78600- MAISONS-LAFFITTE. Mail : [email protected]
AGGLOMERATION BORDELAISE
Val de Marne - 46 600 habitants
Métro ligne 1 - RER A
Budget 2006 : 94 M€ - 907 agents
Recrute selon conditions statutaires
un Adjoint au responsable du service des sports h/f
(catégorie A de la filière sportive ou administrative souhaitée)
Au sein de la Direction Générale Adjointe en charge de l'animation, sous l'autorité du responsable du service des
sports vous assurez la gestion administrative du service et animez une équipe de 3 personnes.Vous participez aux
manifestations sportives organisées par la commune et à la mise en œuvre des dispositions relatives à l'accueil du
public dans les ERP.
Vos missions :
Organiser la planification des activités dans les équipements 앫 Participer à l'exécution budgétaire, superviser son
suivi et sa mise en œuvre 앫 Rédiger les notes et délibérations du service pour les instances municipales 앫 Mettre
en œuvre les conventions et les décisions 앫 Suivre les relations avec les partenaires et les entreprises prestataires 앫 Gérer les demandes de subventions 앫 Remplacer le responsable du service en son absence.
Votre profil :
Vous justifiez d'une expérience similaire, de compétences managériales et relationnelles, et d'un véritable esprit
d'initiative.Vous avez une bonne connaissance des milieux sportifs, des procédures administratives et de la comptabilité publique (M14).Vous maîtrisez parfaitement l'outil informatique et êtes doté de grandes qualités rédactionnelles. Sérieux, efficace, ayant le goût de la relation avec le public, vous faites preuve de disponibilité et du sens
de la mesure.
Rémunération statutaire + régime indemnitaire + prime d'assiduité.
Maîtres-Nageurs
Sauveteurs
Saisonniers (h/f)
Période du 2 mai
au 9 septembre 2007 inclus
Merci d’adresser lettre manuscrite et CV à M. le Député-Maire
de Palaiseau, Service des Ressources Humaines, 91 rue de Paris,
B.P. n°6, 91125 Palaiseau Cedex.
www.ville-palaiseau.fr
E V E N E M E N T
- Maîtrise des traitements et produits phytosanitaires
- Maîtrise de la gestion de l'eau (connaissance de l'arrosage intégré appréciée)
- Maîtrise des règles d'hygiène et de sécurité
- Connaissance en petite mécanique appréciée
- Capacité à travailler en équipe (savoir rendre des comptes, régulations au sein de l'équipe, relations avec les
autres services de la collectivité…)
- Expérience professionnelle indispensable dans ce type de poste
- Etre titulaire du permis B (+ permis E ou C souhaité)
- Capacité d'analyse
Contraintes climatiques - Horaires parfois irréguliers.
Grade : Adjoint technique 1re classe / principal
Adresser lettre de motivation manuscrite avec CV et photo avant
le 23 mars 2007 à : Monsieur le Maire - Direction des Ressources Humaines
Hôtel de Ville - BP 123 - 94304 VINCENNES Cedex
www.mairie-vincennes.fr - mél : [email protected]
ADRESSER VOS CANDIDATURES (CV et lettre de motivation) à : Monsieur le Maire de Blanquefort
BP 117 - 33 294 BLANQUEFORT CEDEX
A V A N T
L E
2 0
A V R I L
2 0 0 7
F O R M A T I O N
BEESAN : Éducateur APS au 7e échelon + Indemnité de résidence
BNSSA : Éducateur APS au 3e échelon + Indemnité de résidence
Leçons particulières -Possibilité de logement (environ 70 € / mois).
Pour obtenir des informations supplémentaires veuillez contactez Adrien GUIOT,
Responsable Unité Sports ou Jean-François LESOT, Responsable de la piscine au
01.69.31.50.60 et/ ou par courriel aux adresses suivantes :
[email protected]
[email protected]
PROFIL :
Centre d’Expertise de la Performance de Dijon
DIPLOME UNIVERSITAIRE
de Préparateur Physique
organisé par Gilles Cometti
sous forme de 5 stages de 2 jours (vitesse, musculation,
pliométrie, endurance, planification)
et un stage de 5 jours.
(Coût de la formation 2800€)
Renseignements : CEP Dijon, UFR STAPS Dijon, BP 27877, 21078 DIJON
cedex Tél. : 0380 39 67 39 (40) / Fax : (33) (0)380 39 67 02
Mail : [email protected]
http://www.u-bourgogne.fr/EXPERTISE-PERFORMANCE/
COACHING ET
PERFORMANCE MENTALE
DIPLOME UNIVERSITAIRE
UFR STAPS de Dijon
Ouvert aux milieux du sport et de l’entreprise
7 séquences de 3 jours avec les meilleurs praticiens professionnels (oct. 2007 à avril 2008)
TOUS LES SAVOIR-FAIRE ET LES STRATEGIES DE LA PREPARATION MENTALE
Nombre de places limité : 30 앫 (Coût de la formation 2 500 €)
Inscriptions avant le 8 juillet
Pas de niveau d'études universitaires minimum exigé
Renseignements : http://www.u-bourgogne.fr/ufr-staps
Tél. : 03 80 39 67 11 / Fax : 03 80 39 67 02 / E-mail : [email protected]
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Il mérite toute votre attention.
Nous rappelons à nos lecteurs que tous ces postes sont
accessibles sans discrimination de sexe ou d’âge.
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Renseignements : Jean Claude Poidevin - Tél. : 01 40 10 53 27
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LUNDI 26 MARS 2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
recrute des
Titulaires du BEESAN et / ou BNSSA et justifiant d’une expérience
similaire, vous possédez le D.S.A. + Révision secourisme. Vous êtes à jour de
la C.A.E.P.M.N.S. et possédez des qualités pédagogiques. Outre votre sens du
service public et du travail en équipe, vous faites preuve de disponibilité.
- Planifier, organiser et participer à l'entretien des terrains et des abords (selon les priorités, les conditions
climatiques, techniques et matérielles) et à l'entretien ménager des vestiaires
- Coordonner l'accueil et le gardiennage sur les sites
- Mettre en place les plans de fertilisation et de l'entretien mécanique des terrains
- Encadrer, animer et piloter avec participation active une équipe de 4 personnes à plein temps et d'un agent
supplémentaire lors des périodes de fortes activités
- Mettre en œuvre et appliquer les règles de sécurité dans le cadre de l'utilisation des matériels, des outils et
des divers produits
- Gestion du matériel et des équipements du service (tracteurs, tondeuses hélicoïdales, débroussailleuses,
aérateur, vertidrains…)
Bleu
Rouge
Jaune
30 000 habitants,
Sous-Préfecture de l'Essonne,
membre de la communauté
d’agglomération
du plateau de Saclay
30 minutes de Châtelet,
Au sein de la piscine découverte de Palaiseau (50 m), vous
êtes chargé d’enseigner la natation de Mai à Juin, de surveiller et
d’assurer la surveillance et la sécurité des utilisateurs et ce dans le
respect des règles d’hygiène.
Rattaché(e) au Service des Sports, vous assurerez les missions suivantes :
Jaune
VINCENNES, vivre en harmonie
Palaiseau,
RECRUTE
UN CHEF D'EQUIPE ENTRETIEN DES TERRAINS SPORTIFS (H/F)
Noir
Bleu
Noir
Poste à pourvoir dans les meilleurs délais
LA VILLE DE BLANQUEFORT
GIRONDE
(14 OOO HABITANTS) - 120 ha D'ESPACES VERTS
20
BASKET NCAA (tournoi final, quarts de finale)
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FLORIDA - OREGON : 85-77
Florida
au rendez-vous
SAINT LOUIS. –
Après une
première
mi-temps
difficile,
Joakim Noah
a dominé
dans les airs
face à Malik
Hairston,
réussissant
un beau
double-double
à 14 points
et 14 rebonds.
(Photo Brian
Snyder/Reuters)
Vainqueur d’Oregon en finale régionale, la bande à Noah, championne en titre,
défendra son bien à Atlanta le week-end prochain.
FLORIDA - OREGON : 85-77 (40-38)
FLORIDA : Humphrey (23), T. Green (21), J. Noah (14), Brewer (14), Horford (6),
Richard (3), Hodge (4), Werner.
OREGON : Brooks (27), Hairston (18), Taylor (7), Leunen (9), Porter (10), Shafer (2),
Zahn (1), Catron, Oguchi (3).
SAINT LOUIS – (USA)
de notre envoyé spécial
Humphrey,
assassin silencieux
Pourtant, le sentiment de domination s’instillait doucement en faveur
de Florida. Les « gros », Noah, Horford et Richard, usaient et compres-
UCLA à nouveau
LE LÉGENDAIRE PROGRAMME californien, UCLA, sera présent au Final
Four pour la deuxième année d’affilée. Finaliste malheureux l’an passé, battu
par Florida, UCLA, la plus titrée des universités (11 titres NCAA), aspire donc à
une douce revanche. Pour se hisser jusqu’à Atlanta, les Bruins ont usé la tête
de série no 1, Kansas (68-55), au prix d’un travail défensif remarquable, laissant les Jayhawks à 41 % de réussite. Le héros californien aura été l’arrière
Arron Afflalo, auteur de 24 points, mais surtout d’une deuxième mi-temps
tonitruante (15 pts), où, avec son compère Darren Collison, ils rentraient
notamment deux paniers primés en fin de possession, qui firent très mal à
Kansas.
Dans la finale du tableau Sud, le numéro de la saison régulière, Ohio State, a
tenu son rang face à Memphis (92-76) et fut même bien plus fringant que lors
de ses dernières sorties. Il le doit évidemment à la présence lourde de son pivot
star, Greg Oden (17 pts, 9 rbds), mais aussi à son tandem d’arrières électriques, Mike Conley Jr., fils de l’ancien triple sauteur champion olympique
en 1992, et Ron Lewis (41 pts à eux deux dont 19 sur 20 aux lancers francs !).
Ohio State n’était plus revenu au Final Four depuis 1999. Le retour des
Buckeyes s’accompagne cette fois de l’étiquette de favoris. – D. L.
G Joakim NOAH (Florida) : « C’est un feeling
incroyable de retourner
au Final Four. Le rêve
n’est pas fini, la saison
n’est pas finie. On s’est
battus toute l’année pour
arriver là. Ce soir, tout le
monde a fait l’effort. Un
match se gagne de différentes façons. Tout le
monde est à féliciter et
pas seulement les scoreurs. » – D. L.
Les
champions
de retour
au Final Four
NBA EXPRESS
COUPE DE FRANCE (16es de finale)
Et que voguent les Clippers !
Nanterre cherche de l’air
LE FAIT DU JOUR
LES RÉSULTATS
La saison a été rude pour les Los Angeles Clippers. Après
leur belle aventure en play-offs l’an passé, continuer
l’ascension s’est révélé un objectif des plus délicats pour
l’autre équipe de Los Angeles. Mais il y a encore de l’espoir,
puisque les Clippers ont remporté devant Washington, samedi soir, leur
quatrième victoire d’affilée, derrière les 29 points de Corey Maggette.
« On ne veut pas regarder le classement, mais on est un peu obligés, car
chaque match est important désormais », admettait Elton Brand, un leader retrouvé après avoir eu bien du mal à digérer son état chargé avec
l’équipe américaine. « On surveille ce que font les autres équipes, mais on
doit aussi faire ce qu’on a à faire. »
Huitièmes de la Conférence Ouest avec 34 victoires et 36 défaites, les Clippers ne sont toutefois assurés de rien, car Golden State (33-37) a aussi le
vent en poupe et ne veut rien lâcher après treize ans sans play-offs.
SAMEDI : Charlotte - New
Jersey, 107-113 a.p. ; Miami-Philadelphie, 85-93 ;
Utah-Memphis, 118-108 ;
LA Clippers - Washington, 111-105.
HIER : Atlanta-Dallas, 97-104.
LES NEWS
D’après les indiscrétions de
plusieurs de ses coéquipiers, Ron Artest, le défenseur de Sacramento, envisage de prendre sa retraite à la fin de la
saison afin de passer plus de temps avec sa
famille. Il a vingt-sept ans.
LES BLEUS DE L’ÉTRANGER
Morandais n’a pas suffi
EN DÉPLACEMENT dans la capitale italienne, Naples a
pris l’eau (54-71) malgré la très bonne partie de Michel
MORANDAIS (19 pts à 3/5 à 3 pts, 5 rbds). Les Napolitains, septièmes, devront encore se battre pour assurer
leur place en play-offs.
Les Romains se rapprochent, eux, de la deuxième place
du classement. Nouvelle déconvenue pour Bologne qui a
perdu son troisième match d’affilée à domicile, cette fois
face à Milan (77-79). Les deux Français de la Fortitudo,
Alain DIGBEU (3 pts, 4 rbds et 1 p.d. en 30 min) et
Jérôme MOÏSO (1 rbd en 6 min), ont affiché des statistiques discrètes.
Hervé TOURÉ (7 pts, 4 rbds et 3 p.d.) et Mickaël
MOKONGO (4 pts, 3 rbds et 5 p.d.) ont vécu un cauchemar avec Capo d’Orlando sur le terrain de Scafati (63-92).
Quant à Ilian EVTIMOV, il n’a pas eu le temps de faire
des miracles (1 rbd en 2 min) lors du naufrage de la Virtus
Bologne à Trévise (65-89).
En Espagne, si son équipe de Murcie a dû plier de justesse
face à Estudiantes (83-85), Stéphane RISACHER n’en
est pas le premier responsable. Avec une ligne de statistiques complète (19 pts, 6 rbds et 2 p.d.), le Français a une
nouvelle fois été tranchant.
Florent PIETRUS a eu beaucoup moins l’occasion de
briller, ne foulant le parquet que pendant 5 minutes (2 pts
et 1 rbd) lors du revers de Malaga à Badalone (74-88).
Bilbao a assuré l’essentiel contre Grenade (77-69) et solidifie un peu plus son maintien malgré un petit match de
Frédéric WEIS (4 pts et 4 rbds en 25 min). Valladolid a
réalisé la bonne opération de la semaine en raflant la mise
dans la salle d’Alicante (73-61). Mous SONKO n’est pas
entré en jeu chez les locaux. Dans le camp des vainqueurs,
Joseph GOMIS est passé à côté (1 rbd en 24 min), Vasco EVTIMOV a joué dans son registre (6 pts et 10 rbds en
19 min). – N. R.
Malgré des résultats probants, l’avenir du club des Hauts-de-Seine est incertain.
EN THÉORIE, UN CLUB qui squatte la
deuxième place de Pro B à neuf journées de la fin et vient de mettre
20 points à un pensionnaire de Pro A
en Coupe de France (97-77 contre
Hyères-Toulon) devrait dresser des
plans sur la comète et s’enivrer de
rêves de grandeur. En théorie, son président devrait s’emballer, promettre
une équipe compétitive pour la saison
suivante et l’Euroligue pour dans trois
ans. En théorie….
Mais Nanterre n’est pas un club
comme un autre. Alors que l’équipe vit
la plus belle saison de son histoire, les
résultats sportifs ne font que mettre en
exergue l’inadéquation entre ce qui se
passe sur les parquets et le décor d’un
club de banlieue aux moyens limités.
« Dans l’état actuel des choses, c’est
clair, on ne peut pas monter en Pro A,
regrette Jean Donnadieu, président du
club où il est licencié depuis cinq
décennies. Ce n’est que mon avis et
je ne suis pas seul à faire le basket à
Nanterre, mais il faut être réaliste. »
Avec un budget qui n’atteint pas
1,3 million d’euros et un palais des
sports de 1 200 places, bien loin des
standards exigés à l’échelon supérieur,
le club, qui a grimpé dix divisions en
quinze ans, est confronté à la fois à une
crise de croissance personnelle et à la
difficulté de trouver des partenaires
économiques en banlieue parisienne.
Subventionné à hauteur de 850 000 /
par la ville, Nanterre n’est financé qu’à
8 % par des investisseurs privés, sûrement le plus petit ratio national pour
un club pro de sport collectif. « Comment se fait-il que Levallois, le PBR et
même Vanves (en N 1) aient plus de
financements privés que nous ?
s’interroge Jean Donnadieu. Peut-être
qu’on est mauvais, mais en tout cas
il va falloir changer ça. Sinon, il faudra
HOCKEY SUR GLACE
revoir nos objectifs sportifs à la baisse.
S’il le faut, on repartira plus bas. »
Club formateur par excellence, Nanterre, qui a le projet d’ouvrir son centre
de formation, ne veut pas non plus
perdre son âme dans une course à
l’armement qui se termine souvent
mal. « On pourrait mettre tous nos
moyens sur l’équipe pro pour avoir une
vitrine et délaisser les amateurs,
explique Jean Donnadieu. Mais on
n’est pas programmés pour cela. Ce
n’est pas notre rôle. » Il sait aussi que
les cimetières sont pleins de ces clubs
de banlieue qui se sont perdus en poursuivant des chimères (Rueil, Sceaux,
Bondy, Poissy…).
Dans cette lutte pour la survie, la
concentration des forces est souvent
un atout. Mais la fusion avec le voisin
de Levallois, lui aussi en Pro B et qui
possède des infrastructures plus adaptées au haut niveau, n’est pas envisageable pour des raisons historiques et
Brillant sur la glace et en dehors, l’arrière international
grenoblois a pris une nouvelle dimension en play-offs.
de notre envoyé spécial
LORS DE L’ÉLECTION du joueur
français de l’année, deux tours ont
été nécessaires pour départager
Jonathan Zwikel, l’attaquant de
Morzine-Avoriaz en pleine renaissance, et Baptiste Amar, leader de la
meilleure défense du Championnat,
Grenoble. Si le premier a fini par
l’emporter, le second pourrait bien
se rattraper en étant le joueur des
play-offs, si son équipe gagnait le
titre (1-1, troisième match demain).
Car, depuis quelques rencontres,
Baptiste Amar joue un hockey
magnifique, ajoutant à la sûreté
défensive dont il fait preuve depuis
plusieurs années (à vingt-sept ans, il
est l’un des plus capés parmi les
Bleus retenus pour la Chine, avec
135 sélections dont 56 en matches
officiels) une implication offensive
en hausse (4 buts, 3 passes en
10 matches de play-offs).
« Je me découvre un shoot, s’amuset-il. Je n’ai pas spécialement travaillé, c’est une question de confiance. Il
est vrai que je fais une bonne saison.
Pourtant, l’efficacité d’une défense
ne dépend pas des hommes en parti-
PAGE 20 P
culier, mais de tout le groupe, jusqu’aux attaquants. »
Trop humble, le barbu des Alpes, né
et formé à Gap ? L’entraîneur adjoint
de l’équipe de France, Pierre Pousse,
dit les choses clairement : « Pour
Dave Henderson (entraîneur principal) et moi, Baptiste Amar est le
meilleur défenseur français. C’est
d’autant plus intéressant de l’avoir
qu’il est historiquement plus difficile
ici de trouver de bons arrières que de
bons attaquants. Cette saison, il a
passé un cap, notamment dans la
prise d’initiative. Il n’hésite plus à
lancer au but, tandis qu’il est toujours aussi intraitable sur l’homme.
En plus, c’est un patineur hors
pair… »
Ingénieur
en génie mécanique
En dehors de la glace, Amar sait aussi prendre ses responsabilités. Président du syndicat des joueurs, il a validé, en parallèle à sa carrière, un
diplôme très solide à l’INSA de Lyon
en 2005 (ingénieur en génie mécanique). « J’ai débuté en Élite à dixsept ans, à Lyon, en ayant la chance
qu’on me donne des responsabilités.
Ma maturité vient peut-être de là.
J’ai toujours voulu assurer mes
MATTHIEU BARBEROUSSE
PAU-ORTHEZ - ORLÉANS : 95-71
(19-18 ; 22-12 ; 24-19 ; 30-22)
PAU-ORTHEZ : Fauthoux (8), C.C. Harrison
(6), D’Almeida (9), Greer (9), Johnsen (15),
Ferchaud (12), Miles (7), Rupert (2), Vaty (5),
Wright (6), M. Sanders (16).
ORLÉANS : Fellah (3), Poupet (5), Boyette
(10), W. Aka (14), Dewar (7), Cope (3), Gordon (10), Dials (18), Gilbert (1).
LIGUE MAGNUS (finale)
Amar à maturité
MORZINE –
politiques (Levallois est à droite et
Nanterre à gauche). Au milieu de ce
flou, l’équipe se démène sans savoir
vraiment si ses efforts déboucheront
sur une récompense. « On est presque
coincés par la situation, regrette Pascal Donnadieu, entraîneur de l’équipe
première et fils du président. Mais,
avec les joueurs, on y pense le moins
possible. Sportivement, on fait de
notre mieux. »
Samedi soir, contre Hyères-Toulon, les
joueurs, dont six étaient déjà au club la
saison dernière, ont une nouvelle fois
prouvé que leur mieux n’était pas mal
du tout, avec un jeu très porté sur
l’offensive et franchement emballant.
Maintenant, ils rêvent de prendre Pau
ou le voisin parisien pour trouver un
peu de cette exposition qui leur fait
défaut. Et prouver à tout le monde que
Nanterre a le droit de vivre.
RÉSULTATS
SEIZIÈMES DE FINALE. – MERCREDI.
Besançon-Clermont : 70-86. VENDREDI.
Le Havre - Roanne : 83-79 ; Mulhouse
(Pro B) - Dijon : 76-80 a.p. ; Levallois
(Pro B) - Chalon : 71-93 ; Saint-Étienne
(Pro B) - Cholet : 60-81 ; Bordeaux
(N 1) - Reims : 71-80. SAMEDI : Antibes
(Pro B) - Rouen (Pro B) : 95-86 ; Le Portel
(N 1) - Brest (Pro B) : 80-78 ; Quimper
(Pro B) - Le Mans : 82-80 ; Poitiers (Pro B) Strasbourg : 70-85 ; Limoges (Pro B) - Nancy : 69-63 ; Nanterre (Pro B) - Hyères-Toulon : 97-77 ; Bourg-ASVEL : 74-84 ; Trappes
(N 1) - Paris : 73-81 ; Liévin
(N 1) - Gravelines : 50-79. HIER. PauOrthez - Orléans : 95-71.
Huitièmes de finale le 11 avril (tirage au sort à
Paris au siège de la Fédération le mercredi
28 mars à 11 h 30).
études en plus du hockey, c’est pourquoi je me suis exilé deux ans à l’université de Mass-Lowell
(2001-2003). »
Là-bas, Amar a retrouvé deux autres
Français aventureux, ses amis Yorick
Treille et Laurent Meunier, avec qui il
ira le mois prochain en Chine
(15-22 avril) tenter de faire remonter
l’équipe de France dans le groupe A
mondial. Alors qu’il recherche une
entreprise pour travailler à temps
partiel la saison prochaine (« Afin de
ne pas dévaloriser mon diplôme »)
tout en poursuivant sa carrière au
plus haut niveau, Baptiste Amar saura se faire plaisir, quoi qu’il arrive aux
Isérois en cette fin de Championnat.
Car tel est son credo. Quand on lui
demande ce qu’il préfère dans le
hockey, on imagine une réponse carrée… mais le pilier des Brûleurs de
Loups réplique du tac au tac : « Mon
premier plaisir est la sensation de
glisse... C’est un peu décevant
comme réponse, non ? » Pas du
tout, monsieur Amar : c’est l’essence
du jeu.
OLIVIER JOYARD
FINALE : Morzine-Avoriaz - Grenoble : série à
égalité 1-1 (1-7, 5-4 a.p.). 3e et 4e matches
demain et après-demain à Grenoble (20 heures,
Sport +). 5e match (éventuel) : samedi 31 mars
à Avoriaz (20 h 30).
I ÉQUIPE DE FRANCE : AVEC BORDELEAU. – Le staff de l’équipe de France
a communiqué la liste des 22 joueurs sélectionnés pour le Championnat du
monde en Chine (15-21 avril). L’attaquant de Berne, Sébastien Bordeleau,
victime d’une fracture du métatarse, y figure, même si l’état de sa guérison et
l’évolution de la finale du Championnat du Suisse Berne-Langnau, qui peut se
terminer le 10 avril en cas de 7e match, conditionneront sa présence. Le
sélectionneur Dave Henderson a rappelé le défenseur de Villard, Stéphane
Barin, qui avait pourtant annoncé sa retraite internationale, « mais on a
besoin de quelqu’un de son expérience et avec ses qualités offensives », et
l’attaquant François Rozenthal, écarté lors du tournoi du Mont-Blanc, mais
« qui a fait ses preuves durant les play-offs et le premier stage de
préparation ». Outre ces 22 joueurs, le troisième gardien, Landry Macrez, fera
aussi le déplacement en Chine. Une liste de remplaçants a été communiquée.
Cristobal Huet en fait partie, mais sa présence avec les Bleus reste très
hypothétique. Le stage de préparation débutera le 1er avril à Albertville et
sera agrémenté de deux matches amicaux contre la Norvège (5 et 6 avril).
L’équipe de France décollera pour la Chine le 9 avril. – M. Ba.
LA SÉLECTION. – Gardiens : Lhenry (Esbjerg, DAN) ; Ferhi (Grenoble).
Défenseurs : B. Amar (Grenoble) ; Barin (Villard) ; V. Bachet (Amiens) ; Besch
(Rouen) ; Bonnard (Grenoble) ; Pousset (Morzine) ; Quessandier (Rouen).
Attaquants : P.-E. Bellemare (Leksand, SUE) ; Bordeleau (Berne) ; Desrosiers
(Rouen) ; Gras (Amiens) ; Hecquefeuille (Grenoble) ; F. Rozenthal (Amiens) ;
Masson (Chamonix) ; Meunier (Genève, SUI) ; Tardif (Villard) ; Y. Treille (Bâle) ;
S. Treille (Grenoble) ; Zwikel (Morzine). Entraîneur : D. Henderson. Troisième
gardien : Macrez (Rouen).
I LA COUPE À BERCY UN DIMANCHE. – Le président de la Fédération
française, Luc Tardif, et les présidents des clubs de Ligue Magnus ont arrêté
diverses mesures pour la saison prochaine, dont la suppression des matches
nuls durant la saison régulière. Des séries de trois tirs au but auront
désormais lieu après les prolongations. Le Championnat se jouera à 14
pendant au moins trois ans. Par ailleurs, la finale de la Coupe de France aura
lieu pour la deuxième année consécutive à Bercy, mais cette fois un dimanche
après-midi, le 17 février 2008, et non le soir de la Saint-Valentin, comme
c’était le cas le mois dernier... Impressionné par le succès de la première
édition, France 3 a fait part de son intérêt pour diffuser l’événement. – O. J.
I ANGLET RELÉGUÉ. – Le club basque d’Anglet est relégué en Division 1
après avoir perdu la série de poule de maintien face à Dijon (4 manches à 1).
Les Bourguignons devront maintenant battre le deuxième de Division 1 pour
se maintenir en Ligue Magnus.
I NHL : MONTRÉAL SE RAPPROCHE. – Grâce à son succès sur Washington (4-1), Montréal
revient à la 9e place de la Conférence Est, juste derrière Carolina, le tenant du titre. SAMEDI. –
NY Islanders-Philadelphie, 4-3 ; Pittsburgh-Atlanta, 2-1 ; NY Rangers-Boston, 2-1 a.p. ;
Saint Louis-Detroit, 3-2 a.p. ; Carolina-San Jose, 6-4 ; Toronto-Buffalo, 4-1 ; Montréal-Washington, 4-1 ; Ottawa-Tampa Bay, 7-2 ; New Jersey-Florida, 4-3 a.p. ; Minnesota-Los Angeles, 4-1 ;
Nashville-Edmonton, 4-0 ; Phoenix-Dallas, 3-4 a.p.
LUNDI 26 MARS 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
DAVID LORIOT
Bleu
Rouge
EN REVENANT au Final
Four NCAA l’année suivant son titre, l’université
de Florida a réussi une
performance déjà accomplie dans un passé récent,
sans parler de la domination d’UCLA dans les
années 60-70. Mais seul
Duke a réussi à conserver
son titre, en 1992, depuis
UCLA, en 1973. Voici les
précédents depuis vingt
ans :
Florida : champion
2006, Final Four 2007 (?).
Michigan State : champion 2000, Final Four
2001 (demi-finaliste).
Kentucky : champion
1996, Final Four 1997
(finaliste).
Arkansas : champion
1994, Final Four 1995
(finaliste).
Duke : champion 1991,
Final Four 1992 (champion).
UNLV : champion 1990,
Final Four 1991 (demifinaliste).
Jaune
Bleu
Jaune
RÉSULTATS
QUARTS DE FINALE
J OUEST (à San Jose) : Kansas-UCLA, 55-68.
J SUD (à San Antonio) : Ohio State - Memphis, 92-76.
J CENTRE-OUEST (à Saint Louis) : Florida-Oregon, 85-77.
LA NUIT DERNIÈRE
J EST (à Rutherford) : North Carolina - Georgetown.
Final Four le 31 mars (demi-finales Florida-UCLA et Ohio State - Georgetown ou North Carolina) et
le 2 avril au Georgia Dome d’Atlanta.
saient, pendant que Humphrey et
Green profitaient des espaces et alimentaient l’escarcelle (7 sur 12 à
3 pts à la pause eux deux !). Mais à
mi-parcours (40-38), Florida n’avait
guère avancé dans sa quête d’un
quatrième Final Four (1994, 2000,
2006), alors que Oregon était toujours aussi loin de son deuxième.
Mais Florida est un champion.
Quinze matches couperets de suite
gagnés, vingt et une victoires sur
vingt-deux sur le fil de trois mois de
mars cumulés depuis 2005 : ça vous
tanne un mental et un cuir d’Alligator ! « Peut-être que tous ces
matches joués sous pression nous
aident effectivement », disait doucement Billy Donovan, le coach.
Alors, les Gators ne lâchaient pas le
match, dévidaient la bobine à leur
rythme. Oregon était saoulé de
coups, trop petit, trop frêle. Les
fautes pleuvaient en averse. Pas une
échappatoire, pas un filet d’air. Les
Canards étaient dans l’entonnoir
jusqu’au cou. Et forcément, l’équipe
dominée, à un moment, paye les
efforts. Et hier soir, c’est Lee Humphrey (23 pts et 7/13 à 3 pts) qui a
présenté l’addition. Le shooteur,
diplômé de physiologie appliquée et
de kinésologie, parfait étudiant, élu
dans la première équipe Academic
All-American, dégainait comme
dans un rêve. L’écart gonflait, les
portes du Final Four s’entrouvraient
(67-57, 32e).
Florida le touchait du bout des
doigts. Noah (14 pts, 14 rbds) se
tapait sur le cœur après une interception. La folie de mars coulait à
plein dans leurs veines. À quatre
minutes de la fin, la cinquième faute
de Hairston était comme un coup de
poignard dans les illusions des
Ducks, même si la tremblote de
Green aux lancers francs et le sursaut
de Porter laissait planer un léger
doute (78-74, 39e). Mais ce ne fut
qu’un effleurement. Florida était au
rendez-vous. Le rêve s ’ éc rit
encore…
Noir
Noir
L’ÉTOILE BRILLE TOUJOURS.
Peut-être plus encore. Et l’aventure
est belle de mille émotions, de sourires complices, de papas heureux et
fiers de leur fils chéri dans les tribunes. Pour avoir dominé en muscles
et en adresse Oregon hier en finale
régionale (Midwest), Florida, le
champion en titre, est à deux chapitres de boucler l’un des plus
incroyables livres du basket universitaire américain. Quand d’aucuns ont
pris les Noah, Brewer, Horford,
galonnés l’an passé, pour des zélés
un peu tordus, refusant les appels
NBA pour des querelles d’écoliers,
voilà les amis pour la vie sur le point
de parvenir au bout de leurs rêves.
« On est exactement là où on voulait
être, on vit ce que l’on voulait vivre,
mais on n’est pas encore satisfait. Il
nous manque quelque chose »,
répétait Noah, inlassablement.
Les deux marches restantes seront
certainement les plus dures à gravir.
En demi-finales, samedi prochain,
Florida retrouvera la légende UCLA
(11 titres NCAA) qu’il avait dominée
en finale l’an passé. La Californie
veut sa revanche, Florida, une deuxième bague de champion consécutive, à l’instar de l’UCLA de Lew
Alcindor (Kareem Abdul-Jabbar) et
Bill Walton au début des années 70,
puis plus récemment des Dukies de
Grant Hill et Christian Laettner, titrés
en 1991 et en 1992.
Dans les travées du Edward Jones
Dome, un bout de la tribu Noah a
vécu cela, en éveil, le sang chaud,
cœur battant. La sœur de « Jooks »
(le surnom de Joakim Noah) semblait
à l’aise avant la rencontre, détendue
en surface, ainsi que Cecilia, la
maman. Yannick, le papa, lunettes
fumées, calot gavroche et polo du
fiston sur le dos, avait les traits fixes,
la mine fermée. À l’issue du match, le
sourire était revenu, il était beau, il
était vrai. Son fils a croisé son regard.
Tout était dit…
Florida savait que l’histoire devait
s’écrire ici d’abord, à Saint Louis,
dans cette chasse aux Canards
d’Oregon. Alors les Gators y ont mis
tout leur art. Ce n’était pas spectaculaire, mais c’était coriace, tenace,
musclé. Les deux équipes ne
s’étaient jamais jouées cette saison.
Donovan avait prévenu : « Il y a forcément un temps pour se jauger mais
on sait qu’Oregon est une équipe qui
court et qui shoote vite. » Alors Flori-
da a peaufiné le repli défensif, limité
les chevauchées et saupoudré
l’ouvrage de quelques séquences de
défense de zone.
Dans le combat, comme prévu, les
Floridiens s’impatronisaient très
vite. Le rebond était leur affaire
(39-24 au final) et les Canards boitaient sous leur cercle, abandonnant
onze rebonds offensifs à la pause !
Mais Oregon avait du talent. Si le
Caneton Tajuan Porter était loin du
show de l’avant-veille (33 pts et 8/12
à 3 pts, contre… 0/5 à la pause hier),
l’impact de Malik Hairston et la vista
d’Aaron Brooks maintenaient les
Ducks dans la mare (27-24, 14e).
21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
VOLLEY-BALL COUPE DE FRANCE HOMMES (finale)
CANNES - TOURCOING : 3-2
Cannes songe déjà à demain
Qualifié pour la Ligue des champions grâce à sa victoire en Coupe contre Tourcoing, le club azuréen affirme de grandes ambitions.
CANNES –
de notre envoyé spécial
VU DE LOIN, cela peut paraître normal, presque naturel. Grâce à son
histoire prestigieuse (voir palmarès
ci-contre) et à sa culture du succès,
Cannes ne pouvait pas laisser échapper ce succès en finale de « sa »
Coupe de France contre Tourcoing
(TLM). À y regarder d’un peu plus
près, on pouvait également se dire
qu’il n’y avait aucune raison pour
que le club nordiste, qui restait sur
sept échecs en finale – Championnat
(2) et Coupes (5) confondus –, puisse
réussir à tordre le cou à cette
incroyable malédiction. Et pourtant,
il faudrait être sacrément bigleux
pour ne pas voir combien la formation azuréenne a dû s’employer pour
venir à bout du TLM qui, s’il continue
à jouer ainsi, devrait bien finir par
accrocher, prochainement, un premier trophée. C’est, en tout cas, tout
le mal qu’on lui souhaite.
Mais au cœur d’une finale haletante,
Cannes a su, lui, déjouer tous les
maux du jour et le piège tendu, résistant à la pression de l’événement et à
ses ambitions inhérentes. Car l’idée,
plus que de remporter une septième
Coupe de France, était bien d’obtenir
le fameux sésame de la Ligue des
champions, la plus prestigieuse des
compétitions européennes.
Bientôt le Final Four
de Ligue
des champions ?
CANNES. –
Le capitaine
et passeur Loïc
Le Marrec soulève
le trophée
de la Coupe
de France devant
le public azuréen.
Cannes est
resté maître
dans son palais
des Victoires
et a obtenu
un billet pour
la prochaine Ligue
des champions.
(Photo
Stéphane
Pillaud/Sportissimo)
LES DIX DERNIERS
VAINQUEURS
2007 ...................... Cannes
2006 ......................... Tours
2005 ......................... Tours
2004 .......................... Paris
2003 ......................... Tours
2002 ...................... Poitiers
2001 .......................... Paris
2000 .......................... Paris
1999 .......................... Paris
1998 ...................... Cannes
GUILLAUME DEGOULET
I PALMARÈS DE CANNES. – 1 Coupe de la
CEV (1981) ; 1 Coupe des Coupes (1999) ;
9 Championnats (1981, 82, 83, 86, 90, 91, 94,
95, 2005) ; 7 Coupes de France (1980, 81, 85,
93, 95, 98, 2007).
LE MATCH
LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (finale)
Milushev a tout changé
CANNES
Le pointu bulgare de Cannes a fait basculer le tie-break.
CANNES –
de notre envoyé spécial
Fautes : 32 dont 14 au service.
Entraîneur : M. Fronckowiack
BERGAME - D. MOSCOU : 3-2 (25-18 ; 19-25 ; 25-14 ; 22-25 ; 15-11)
2 900 spectateurs environ. Arbitres : MM. Hobor (HON) et Gaupp (FRA).
BERGAME : Lo Bianco (5) ; Grün (30) ; Paggi (cap., 11) ; Secolo (14) ; Piccinini (16) ; Poljak
(9). Libero : Croce. Puis : Barazza. Entraîneur : M. Fenoglio.
D. MOSCOU : Gracheva (1) ; Gamova (cap., 23) ; Borodakova (8) ; Belikova (13) ; Godina (16) ;
Hakinoglu. Libero : Ezhova. Puis : Makhno (11) ; Kurnosova. Entraîneur : L. Zayko.
I DIX DERNIERS VAINQUEURS. – 2007 : Bergame (ITA) ; 2006 : Pérouse (ITA) ;
2005 : Bergame ; 2004 : Tenerife (ESP) ; 2003 : Cannes ; 2002 : Cannes ; 2001 :
Modène (ITA) ; 2000 : Bergame ; 1999 : Bergame ; 1998 : Dubrovnik (CRO).
Arbitres : MM. Collados et Chaladay.
Spectateurs : 3700
En gras les six de départ, passeur (p), libero (l), capitaine (c).
BATEAUX
ENDURANCE – LMS
LE TROPHÉE EUROPÉEN le plus prestigieux reste en Italie. Bergame a en effet
succédé à Pérouse en remportant (3-2) hier, à Zurich, la cinquième Ligue des champions de son histoire (après 1997, 1999, 2000 et 2005) face au Dynamo Moscou.
Les Transalpines ont fait la différence grâce à leur percussion offensive (67 points à
45 % de réussite contre 51 points à 35 % pour le Dynamo), symbolisée par une
Angelina Grün en état de grâce. L’attaquante allemande, désignée meilleure
joueuse du tournoi, s’est fendue de 30 points : 25/55 à l’attaque et 5 contres
gagnants. Tenerife a pris la troisième place face à Zurich (3-0). – M. E.
TROPHÉE BPE
Peugeot, le poids des maux
Rendez-vous galant
Face aux soucis de fiabilité qui affectent encore sa 908, le constructeur français adopte un discours très prudent.
Les vingt-sept Figaro ont attaqué hier une transat en solo de 3 436 milles.
Marie-Galante, aux Antilles, les attend.
LE CASTELLET –
BELLE-ÎLE EN MER –
de notre envoyé spécial
DEPUIS quelques semaines, déjà,
Peugeot répétait que 2007 serait une
année d’apprentissage. Mais on avait
tendance à prendre cela pour de la
fausse modestie. Hier, à l’issue de la
première des deux journées d’essais
d’avant saison du Championnat
Le Mans Series organisées au Castellet, l’état-major de l’équipe française a
tenu un discours qui ne laissait plus
beaucoup de place à l’ambiguïté.
« Aujourd’hui, il est utopique pour
nous d’envisager une victoire au Mans
cette année, a lancé sans détour Bruno
Famin, le directeur technique. Nous ne
sommes pas en mesure de nous poser
en challengers d’Audi. Au Mans, notre
objectif sera de faire le maximum
d’heures de course. Vingt-quatre,
ce serait bien… »
Après cinq séances d’essais de trois ou
quatre jours chacune, soit plus de
4 500 kilomètres, la 908 HDi n’a pas le
niveau de fiabilité espéré. « Il y a
quinze jours, nous avons réalisé une
tentative de simulation des 24 Heures.
Nous avons dû l’interrompre à cause
d’une météo exécrable, mais surtout
en raison de problèmes techniques au
niveau de la boîte de vitesses et du
moteur, révèle Michel Barge, le directeur de Peugeot Sport. Notre objectif
pour cette séance d’essais et pour les
deux premières manches du Championnat Le Mans Series, à Monza
(15 avril) et à Valence (6 mai), sera
donc de fiabiliser la voiture. »
Audi hors de portée
« Nous visions la barre des 6 000 kilomètres en vingt-quatre heures et nous
en avons fait 1 500 avant de devoir
arrêter. Nous sommes donc loin du
compte, détaille Bruno Famin. Les
problèmes rencontrés, relativement
importants, ne sont néanmoins pas
anormaux car la voiture est très jeune.
Le point positif est que ce ne sont pas
des problèmes fondamentaux, qui
nous auraient obligés à revoir la
conception de la voiture. Monza et
Valence seront, pour nous, deux
séances d’essais car nous n’avons pas,
de notre envoyé spécial
LE CASTELLET. –
À défaut de pouvoir
rivaliser avec Audi
lors des prochaines
24 Heures du Mans,
Peugeot s’est lancé
dans une course
contre le temps
pour fiabiliser
son proto 908 HDi.
(Photo Denis Lambert /
le Maine libre / PQR)
pour l’heure, la preuve que nous pouvons tenir 1 000 kilomètres en conditions de course. »
Pas de langue de bois donc du côté de
l’encadrement. Mais une bonne
gueule de bois du côté des pilotes, qui
essaient malgré tout de rester positifs.
« La voiture a un bon potentiel, mais il
faut encore travailler. Nous, les
pilotes, serons au départ des 24 Heures
pour faire la course devant. Si ça ne le
fait pas, on patientera et on se mettra
au boulot », observe Stéphane Sarrazin. Sébastien Bourdais partage ce
point de vue : « Le programme a pris
d’entrée trois semaines de retard que
nous traînons encore comme un boulet. Il faut fiabiliser la voiture pour pouvoir ensuite hausser le rythme car nous
ne sommes pas là où nous espérions
être. En tant que pilotes, nous irons au
Mans pour essayer de gagner car nous
sommes des compétiteurs, mais un
grand constructeur comme Peugeot
doit rester humble et réaliste par rapport à son niveau actuel. Ce n’est pas
RÉSULTATS
ESSAIS LE MANS SERIES (Le Castellet, 25-26 mars). – Meilleurs chronos (hier soir, à
18 heures) : 1. Peugeot 908 HDi, 1’44’’382 ; 2. Lola-Judd Charouz, 1’44’’766 ; 3. Pescarolo-Judd
Rollcentre, 1’45’’308 ; 4. Pescarolo-Judd, 1’45’’877 ; 5. Dome-Judd Racing For Holland,
1’46’’746 ; 6. Courage-AER, 1’46’’843 ; etc.
perdu d’avance non plus, et nous
savions tous, lorsque nous avons
signé, que le défi était ambitieux et que
le programme serait chargé. Peugeot
ne nous a jamais promis que nous remporterions les 24 Heures 2007. »
Auteur du meilleur chrono de la journée hier matin, Sébastien Bourdais
aurait pourtant eu des raisons de positiver. Mais l’impression donnée par les
chiffres était trompeuse. Avec déjà
quatre séances d’essais dans les
jambes au Castellet, Peugeot était en
effet arrivé, hier matin, avec pas mal de
repères et des réglages adaptés,
contrairement à une concurrence qui
se rapprocha du chrono de la 908 dans
l’après-midi. « Notre meilleur temps
(1’44’’382) n’a rien d’exceptionnel car
il est un dixième de seconde moins
rapide que le meilleur temps signé ici
l’an dernier. Et aujourd’hui (hier), les
autres ne sont pas si loin que ça de
nous, confirme Bruno Famin. Or, la
barre risque d’être placée beaucoup
plus haut face à Audi. » « Si Audi
arrive aujourd’hui, ils nous atomisent !
assure Bourdais. Aux 12 Heures de
Sebring, en qualifications, ils ont
I FIA-GT : PREMIÈRE POUR LAMBORGHINI. – Disputée
hier à Zhuhai, en Chine, la manche d’ouverture
du Championnat FIA-GT a vu l’équipage Bouchut-Mucke
offrir à Lamborghini sa première victoire dans
la discipline. Ce succès a notamment été obtenu grâce
à un joli coup tactique, compte tenu du nouveau format
de deux heures des épreuves : effectuant leur premier
ravitaillement très tôt dans la course, les futurs
vainqueurs ont ensuite profité d’une neutralisation sous
la voiture de sécurité pour hisser leur Murcielago en tête
et ne plus la quitter. Sous le drapeau à damier, le duo
Bouchut-Mucke s’imposait avec 2’’453 d’avance sur
la Corvette de Peter-Hines et 4’’110 sur l’autre
Corvette de Kumpen-Longin. En GT 2, succès de la Ferrari
430 de Muller-Vilander après que la Porsche 997
de Collard-Malucelli a été déclassée.
gagné cinq dixièmes de seconde par
rapport à l’an dernier sans même avoir
été poussés dans leurs retranchements
par la concurrence. » Serge Saulnier, le
team-manager, fait pour sa part
remarquer qu’« Audi aussi a connu
de gros soucis sur l’une de ses deux
voitures à Sebring ».
Reste qu’à moins de trois mois des
24 Heures du Mans (16 et 17 juin) on
doit probablement dormir beaucoup
plus tranquillement du côté d’Ingolstadt que du côté de Vélizy.
JÉRÔME BOURRET
I IRL : WHELDON À L’OUVERTURE. – Avec Dan
Wheldon vainqueur devant son équipier Scott Dixon,
l’écurie Ganassi a signé le doublé ce week-end sur l’ovale
de Homestead, près de Miami, lors de la première
manche du Championnat 2007. Tenant du titre, Sam
Hornish (Penske) a complété le podium de cette manche
inaugurale.
I A 1 GP : LE SPRINT POUR YOONG. – Première des
deux courses du rendez-vous de Mexico, la manche sprint
a été remportée hier par Alex Yoong (Malaisie). Pour ses
débuts dans la série, le Français Jean-Karl Vernay a dû
renoncer à dix tours de la fin, terminant néanmoins
classé à la dix-neuvième place. Compte tenu du décalage
horaire avec le Mexique, vous retrouverez le résultat de
la course principale dans notre édition de demain.
LUNDI 26 MARS 2007
FIGARISTE ON EST, figariste on
reste. Hier, en hors-d’œuvre de la Transat en solo qui les mène de Belle-Île en
mer à Marie-Galante, les vingt-sept
Figaro engagés disputaient, à partir de
13 heures, un parcours côtier de seize
milles à l’intention des spectateurs.
Dans un premier temps, l’affaire parut
mal engagée tant le plafond était bas
et le vent glacial. Mais, par un heureux
hasard ou par un tour de passe-passe
des organisateurs, les nuages se déchirèrent à l’heure de l’envoi de la procédure et, à l’instant précis où les Figaro
coupaient la ligne de départ, le soleil
les éclaira.
On eut droit alors à l’une de ces
bagarres dont les figaristes, régatiers
dans l’âme, ont le secret. Le passage
de la première bouée de dégagement
fut tumultueux. Laurent Pellecuer la
vira en tête à la barre de Docteur-Valnet-Aromathérapie. Le Montpelliérain
avait pourtant été le dernier à quitter
les pontons dans la matinée, disant
dans une ultime interview : « Je vais y
aller, enfin. Il y a encore un gars qui pianote sur mon ordinateur, et ça ira. »
La satisfaction que traduisait le petit
geste qu’il adressa aux photographes
était donc réelle. Le suivirent en rafale
I POSITIONS (hier à 18 heures) : 1. Pellecuer (Docteur-Valnet-Aromathérapie), à
3 412,7 milles de l’arrivée ; 2. Troussel
(Financo), à 0,3 mille du leader ; 3. Morvan
(Cercle-Vert), à 0,5 m. ; 4. Drouglazet (Luisina), à 1,3 m. ; 5. De Broc (Les Mousquetaires), à 2 m. ; 6. Mahé (Le Comptoir-Immobilier), à 2,1 m. ; 7. Caudrelier (Bostik), à
2,1 m. ; 8. Rouxel (Défi Mousquetaires), à
2,1 m. ; 9. Péron (France-Soir), à 2,2 m. ;
10. Nagy (Theolia), à 2,2 m. ; etc. Abandon :
S. Escoffier (Brossard).
I SERVANE ESCOFFIER ABANDONNE. – Pour sa deuxième course en
Figaro, la petite dernière de la tribu Escoffier n’aura pas été loin. Son bateau, Brossard, fut heurté par celui de Yannig Livory
(Défi-Transat 1) alors qu’elle était prioritaire lors du passage d’une bouée. Dans le
choc, le tangon de Brossard se brisa et vint
heurter l’épaule gauche de Servane Escoffier. Rentrée au port, celle-ci se trouva
contrainte à l’abandon. « J’ai une entorse
de l’épaule et il faut l’immobiliser pendant
trois semaines », confia-t-elle. Livory, lui,
put poursuivre sa route malgré un pontet
abîmé. – A.-J. D.
autour de la bouée Troussel (Financo),
Mahé (Le Comptoir-Immobilier), Caudrelier (Bostik), Drouglazet (Luisina),
Morvan (Cercle-Vert) et tous les
autres.
La suite fut moins emballante. Le vent
tomba soudain. Une pétole de premier
ordre en résulta. À 17 heures, quatre
heures après le départ, tout un groupe
de voiliers était encore visible depuis
les ferries qui quittaient le Palais. La
tête de course, elle, ne passa la pointe
des Poulains qu’après 18 heures,
emmenée par le trio Pellecuer-Troussel-Morvan à la vitesse vertigineuse
de… 2 nœuds !
Contents dans la matinée de ne pas
partir dans des conditions agitées, les
skippers ne s’attendaient cependant
pas à tomber dans l’exact contraire.
À en croire les prévisions météo, les
affaires devaient cependant reprendre
sans traîner. Pour aujourd’hui, le spécialiste météo de la course, Louis
Bodin, prévoyait un vent « tournant au
nord-est entre 15 et 20 nœuds. Les premières options se dessineront puisque
l’anticyclone des Açores sera parfaitement à sa place sur la route directe ».
Ces options, Louis Bodin les résumait
ainsi : « Ceux qui prendront la route
sud mettront le spi dès le départ et ne
l’enlèveront qu’à l’arrivée, après avoir
bénéficié de vents au portant. Cette
route est un peu plus longue, mais ces
gens-là sont des régatiers qui n’aiment
pas faire trop de chemin. Tous ne prendront donc pas la route directe. » Sur
celle-là, passant plus à l’ouest, les
marins pourront rencontrer des vents
défavorables. Mais, comme le disait
Charles Caudrelier peu avant le départ,
« il faudra rapidement choisir son
camp ».
À vue de nez, et à condition que la
pétole inattendue d’hier ne s’impose
pas exagérément, les bateaux les plus
rapides devraient mettre dix-huit à
vingt et un jours pour atteindre MarieGalante, sœur antillaise de Belle-Ile
en mer. Vainqueur de l’épreuve 2005,
alors disputée entre Saint-Nazaire et
Cuba, Éric Drouglazet disait en quittant le ponton : « Salut, à dans vingt
jours à peu près. » Pour sa petite fille,
Pauline, qui pleurait en criant « moi,
je vais avec papa », le plus tôt sera le
mieux.
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
Fondateur : Jacques GODDET
Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-les-Moulineaux
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SAS INTRA-PRESSE
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Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
LU
Tirage du Dimanche 25 Mars 2007 : 432 548 exemplaires
PAGE 21
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Fautes : 20 dont 7 au service.
Entraîneur : L. Tillie
Ctr.
1
3
2
2
1
9
Bergame, puissance cinq
Bleu
AUTOMOBILE
23-25 (26’); 25-19 (25’); 22-25 (26’); 25-16 (22’); 15-13 (16’)
Pts Att. Aces. Ctr.
Pts Att. Aces
Le Marrec (p) (c) 2
1/2
1
Krnic (p)
4
1/1
2
Grapentine
12 7/11 1
4
V. Montméat
5
5/10
Milushev
29 25/37 1
3
Ateljevic
22 19/38 Trommel
16 14/21 1
1
Duhagon
12 10/21 O. Kunnari
2
2/8
Barca-Cysique
18 18/27 Hotulevs
7
4/6
2
1
Tolar
15 12/20 1
Exiga (l)
Paulinho (l)
Takaniko (p)
Weick (p)
Schneider
2
2/3
J.-C. Monneraye
0/1
Pourtalet
L. Capet (c)
Sikiric
8
7/17
1
Maréchal
2
1/1
Hilaire
Songolo
TOTAL
78 62/105 5
11
TOTAL
78 66/119 3
2
Jaune
Rouge
Jaune
MORIBOND en Championnat, Tourcoing a livré, ce weekend à Cannes, deux prestations de haut vol, qui aurait pu le
conduire à remporter le premier trophée de son histoire.
Comme pour mieux faire mentir ses détracteurs, le pointu
serbe Milos Ateljevic (17 points contre Poitiers en demie) a
encore parfaitement tenu le choc en finale (22 pts). Mais le
grand bonhomme, côté nordiste, s’appelle Philippe BarcaCysique, véritable patron sur le terrain. Avec 7/8 en attaque
au premier set (66 % d’efficacité au final) pour lancer les
siens et une grosse prise de risques en réception, l’ex-Cannois a longtemps retardé l’échéance, tandis que le central
international, Vincent Montméat, connaissait un jour sans
(4 fautes, aucun contre).
L’équipe de Marcelo Fronckowiack tint ainsi la dragée haute
à Cannes jusqu’à 10 partout au tie-break. Le moment choisi
par le pointu bulgare Danaïl Milushev pour sortir de sa boîte,
s’offrir 2 blocks consécutifs sur Ateljevic, avant de sceller
définitivement le sort d’une excellente finale, en y ajoutant
5 attaques surpuissantes. « Cela s’est joué à trois fois rien,
pestait Barca-Cysique. On peut être heureux, néanmoins,
car on voulait vivre des moments comme celui-là. Mais bon,
ils étaient grave à notre portée… »
Très crispé par l’importance de l’enjeu, Cannes ne sombra
pourtant jamais, bien aidé par la profondeur de son banc.
« On a gagné là-dessus. Chaque entrée a apporté un petit
plus. Tous les détails ont compté », soufflait le capitaine Loïc
Le Marrec. Battu mais digne, Marcelo avait, lui, une autre
analyse : « Cannes est fort, mais, en ce moment, Le Marrec
est absolument impérial à la passe ! » – G. De.
3 TOURCOING
Noir
Bleu
Noir
Dès la fin de saison dernière, après la
défaite lors du match d’appui des
demi-finales à Paris, le président Éric
Harson et l’entraîneur Laurent Tillie
parlaient déjà de rebondir vite, de
revenir au plus haut niveau. Moins
d’un an après, l’objectif est atteint
avec une équipe renouvelée et des
ambitions forcément grandissantes.
« Désormais le plus dur commence,
souriait ainsi Laurent Tillie, dont
l’équipe est également leader de
Pro A. On veut aller chercher le titre
de champion. » Le doublé est pourtant une denrée rare, utopie de Tours
ces dernières saisons, plus réalisée
depuis 2001 et le grand Paris Volley
de Glenn Hoag.
« On a vocation à le viser pourtant,
abondait Éric Harson, ravi de ce
week-end réussi sous tous les
aspects. Tout comme on a vocation,
grâce au palais des Victoires, à abriter de grands tournois. L’an passé,
les filles du Racing organisaient le
Final Four de la Ligue des champions.
Cette année, nous venons d’y remporter celui de la Coupe de France. Si
on pouvait échanger de compétitions avec les filles sur les deux pro-
chaines saisons, ce serait parfait. »
Pas besoin de décodeur, ici. Le message est clair et net : Cannes compte
bien faire entendre, de nouveau, sa
voix sur la scène continentale et
renouer le fil d’une glorieuse histoire
européenne, dont le dernier coup
d’éclat remonte à 1999 et la fameuse
victoire en Coupe des Coupes. À
l’époque, sur les photos, les stars
étaient françaises : Philippe Blain,
Alain Fabiani…
Désormais, elles sont aussi étrangères, à l’image du Canadien Murray
Grapentine, solide comme un roc
hier, ou du pointu Danaïl Milushev
(25 points en attaque à 67 %).
« L’an passé on perd la Coupe (1-3)
en finale à cause d’un Bulgare (Nikolov), cette fois, on la gagne grâce à
un Bulgare, reprenait Tillie, qui doit
se féliciter, ce matin, d’avoir fait des
pieds et des mains à l’intersaison
auprès des Italiens de Macerata pour
obtenir le prêt de cette force de la
nature.
Abonné aux finales depuis quatre
ans – le Championnat en 2004
et 2005, la Coupe en 2006 et donc
en 2007 –, Cannes, comprenez la
ville de Cannes avec ses deux clubs
professionnels, les garçons de Laurent Tillie et les copines de Victoria
Ravva, est donc bien redevenu la
capitale du volley français. Et franchement, il n’y a pas beaucoup
de raisons pour que cela change.
Du moins pas avant la saison
prochaine…
22
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
MOTO MOTOGP – GRAND PRIX D’ESPAGNE
Lundi 26 mars 2007
Rossi reprend le pouvoir
Sorti vainqueur de son duel avec Pedrosa, le champion italien a mis fin à cinq courses sans succès et pris la tête du Championnat.
Sur un circuit de Jerez
qui compte parmi ses
préférés, Valentino Rossi
a quasiment dominé de
bout de bout le Grand
Prix d’Espagne, hier.
Auteur de la pole,
Pedrosa n’a jamais été
en mesure d’inquiéter le
septuple champion du
monde. Troisième,
Edwards a confirmé la
bonne santé retrouvée
de la Yamaha M 1.
JEREZ –
de notre envoyé spécial
LE PATRON est de retour ! Pour célébrer son premier succès de la saison, le
premier depuis le Grand Prix de Malaisie 2006, Valentino Rossi renoua avec
la tradition en gratifiant les quelque
138 000 spectateurs massés autour du
circuit de Jerez d’un de ses fameux
gags. Dans son tour d’honneur, il
mima une partie de bowling avec la
complicité des fidèles de son fan-club
de Tavullia transformés pour l’occasion en quilles qu’il coucha dans un
strike impeccable.
Le champion italien entendait ainsi
illustrer le coup parfait qu’il venait de
réaliser sur les vingt-sept tours du GP
d’Espagne : la victoire et la prise de
pouvoir au Championnat. Ce quarante-sixième succès en MotoGP le fait
à nouveau entrer dans le grand livre
des records puisqu’il est devenu le premier pilote à s’être imposé à la fois en
500, en 990 et en 800 cm3 dans la catégorie phare.
Mais plus que ce record, ce fut la
manière dont le « Doctor » soigna
l’ordonnance de ses adversaires. En
tête dès le premier tour, il tint en respect tous ses rivaux et en particulier
Dani Pedrosa qui s’était pourtant élancé en pole-position et rêvait d’un
triomphe devant son public. Le jockey
espagnol reçut hier une belle leçon de
pilotage et de détermination de la part
d’un Rossi revenu enfin à son meilleur
niveau : un départ canon, un rythme de
folie durant les premiers passages et,
surtout, pas la moindre faute, ni le
moindre regard derrière lui pour
constater l’étendue des dégâts.
Sûr de lui comme à ses plus
beaux jours, Rossi effectua
une impressionnante
démonstration de force et
Pedrosa fut déjà tout heureux
d’être le seul pilote à avoir
résister au jeu de massacre
imposé par le septuple champion du monde. « Je suis très
content de ce deuxième
podium de suite, confia le
protégé d’Alberto Puig. Le
rythme du début de course était si
rapide que j’ai été obligé d’attaquer
très fort pour ne pas perdre trop de terrain sur Valentino. Mais j’ai finalement
dû lâcher prise vers la mi-course et,
ensuite, je me suis simplement
concentré pour ne pas commettre de
fautes. En fait, je n’ai jamais été en
mesure de me battre pour la victoire. »
Cet aveu d’impuissance de la part du
plus sérieux rival de Rossi dans la
course au titre mondial en dit long sur
la performance réalisée hier par le phénomène de Tavullia, qui eut aussi une
autre bonne raison de se réjouir avec la
troisième place de Colin Edwards, son
équipier. Ce tir groupé des Yamaha
boys vint confirmer la bonne forme
affichée cette saison par la M 1 qui
s’était déjà montrée très performante
lors des tests hivernaux. « Je suis vraiment très content pour Colin qui m’a
bien aidé cet hiver dans la mise au
point de notre moto. Mettre nos deux
Yamaha sur le podium signifie que
nous avons tous travaillé dans le bon
sens et que nous sommes en très
bonne forme pour ce qui s’annonce
une très longue saison. Pour moi, il
était important de quitter Jerez en tête
du Championnat du monde. »
Après seulement deux Grands Prix,
une première sélection s’est déjà opérée dans le haut du classement du
Championnat. Derrière Rossi, on
retrouve donc Pedrosa à égalité de
points avec Casey Stoner, qui avait illuminé le GP du Qatar au guidon de sa
''
Pour moi, il
était important de
quitter Jerez en tête
du Championnat
du monde
''
véloce Ducati. Sur un circuit où la puissance n’était pas aussi décisive, le
jeune Australien a cette fois marqué le
pas, n’obtenant qu’une cinquième
place qui lui permet toutefois de rester
au contact des leaders. Son coéquipier
Loris Capirossi (12e) n’a guère brillé
non plus, sans doute plus préoccupé
par sa future paternité.
Plus inquiétante en revanche fut la
nouvelle contre-performance de Nicky
Hayden, à la peine durant tout le weekend et crédité d’une modeste septième
place. Son titre de champion du monde
semble être devenu un fardeau trop
lourd à porter pour le Kid du Kentucky
puisqu’il pointe déjà à la sixième place
au Championnat et aura sans doute
beaucoup de mal à conserver sa couronne. D’autant que Valentino Rossi
lui a bien fait comprendre qu’il était
plus que jamais déterminé à la lui
reprendre.
PIERRE-HENRI POTHERAT
JEREZ. – Seul au monde hier, Valentino Rossi pouvait se retourner au moment de franchir la ligne du Grand Prix d’Espagne : après vingt-sept
tours de course, Dani Pedrosa pointait loin derrière la Yamaha du champion italien.
(Photo Anton Meres/Reuters)
VALENTINO ROSSI, qui n’avait plus gagné depuis septembre 2006,
ne cachait pas sa joie d’avoir retrouvé le chemin de la victoire, hier.
I BONS POINTS POUR DE
PUNIET. – Treizième hier, Randy De
Puniet a assuré l’essentiel, ses premiers points au Championnat, et respecté le mot d’ordre de Kawasaki, qui
était de finir la course après sa chute au
Qatar. Le Parisien aurait même pu
entrer dans le top 10 s’il n’avait pas
commis deux petites erreurs vers la micourse et perdu du temps pour éviter
Kenny Roberts Jr. ralenti par un problème de transmission. « J’ai coupé
pour l’éviter et Capirossi est revenu sur
moi. Le côté positif de ce Grand Prix est
que la performance de la Kawasaki
s’est améliorée », confia Randy. Mauvais week-end en revanche pour Olivier Jacque qui a terminé 18e et avantdernier.
temps le commandement avant de
céder à la pression des deux Espagnols. Course difficile pour Jules Cluzel
(16e) confronté à de gros soucis de partie-cycle sur son Aprilia.
I 250 : LORENZO EN PATRON. –
Deuxième succès de suite pour Jorge
Lorenzo qui conforte sa position de
leader au Championnat. Dans ce qui
fut la plus belle course de la journée,le
tenant du titre s’est imposé devant son
compatriote Alvaro Bautista, champion du monde 125 l’an denier, et l’Italien Andrea Dovizioso qui occupa long-
I 125 : TALMACSI AU FINISH. –
Duel de feu entre Gabor Talmacsi et
Lukas Pesek. Le Hongrois, qui souffla
la victoire au Tchèque sur la ligne
d’arrivée, réussit le coup double puisqu’il s’empare des commandes du
Championnat. Chute d’Alexis Masbou
peu avant la mi-course alors qu’il occupait la 13e place.
RÉSULTATS
GRAND PRIX D’ESPAGNE (Jerez, 23-25 mars). – Deuxième manche
du Championnat du monde 2007.
J MOTOGP. – 1. Rossi (ITA, Yamaha), les 27 tours (119,421 km) en
45’53’’340 (moy. : 156,143 km/h) ; 2. Pedrosa (ESP, Honda), à 1’’246 ;
3. Edwards (USA, Yamaha), à 2’’701 ; 4. Elias (ESP, Honda), à 4’’351 ;
5. Stoner (AUS, Ducati), à 4’’993 ; 6. Checa (ESP, Honda), à 10’’0 ;
7. Hayden (USA, Honda), à 14’’146 ; 8. Melandri (ITA, Honda), à
19’’969 ; 9. Vermeulen (AUS, Suzuki), à 24’’786 ; 10. Nakano (JAP, Honda), à 24’’955 ; 11. Barros (BRE, Ducati), à 25’’008 ; 12. Capirossi (ITA,
Ducati), à 25’’852 ; 13. De Puniet (Kawasaki), à 26’’445 ; 14. Tamada
(JAP, Yamaha), à 36’’653 ; 15. Guintoli (Yamaha), à 36’’744 ;
16. Roberts Jr (USA, KR 212 V), à 48’’911 ; 17. Akiyoshi (JAP, Suzuki),
à 50’’784 ; 18. Jacque (Kawasaki), à 1’0’’901 ; 19. Hopkins (USA, Suzuki), 1’3’’371. Exclu : Hofmann (ALL, Ducati). Drapeau noir.
J 250 cm3. – 1. Lorenzo (ESP, Aprilia), les 26 tr (114,998 km) en
45’35’’846 (moy. : 151,321 km/h) ; 2. Bautista (ESP, Aprilia), à 0’’218 ;
3. Dovizioso (ITA, Honda), à 0’’478 ; 4. De Angelis (RSM, Aprilia), à
8’’156 ; 5. Debon (ESP, Aprilia), à 14’’747 ; … 16. Cluzel (Aprilia), à
1’32’’684 ; etc.
Championnat du monde (après 2 GP) : 1. Lorenzo, 50 pts ; 2. De
Angelis, 33 ; 3. Dovizioso, 27 ; 4. Bautista, 20 ; 5. Takahashi (JAP, Honda), etc.
J 125 cm3. – 1. Talmacsi (HON, Aprilia), les 23 tr (101,729 km) en
41’52’’149 (moy. : 145,781 km/h) ; 2. Pesek (RTC, Derbi), à 0’’014 ;
3. Faubel (ESP, Aprilia), à 5’’720 ; 4. Espargaro (ESP, Aprilia), à 6’’489 ;
5. Gadea (ESP, Aprilia), à 6’’867. Principal abandon : Masbou (Honda), chute. Forfait : Di Meglio (Honda).
Championnat du monde (après 2 GP) : 1. Talmacsi, 45 pts ; 2. Faubel,
41 ; 3. Pesek, 36 ; 4. Espargaro, 22 ; 5. P. Nieto, 17 ; … 15. Masbou,
6 ; … 21. Di Meglio, 2 ; etc.
Prochaine épreuve : GP de Turquie (Istanbul, 20-22 avril).
TOTAL
Qatarr (10 mars)
(25 mars)
Turquie (22 avril)
Chine (6 mai)
France (20 mai)
Italie (3 juin)
Catalogne (10 juin)
Gde-Bretagne (24 juin)
Pays-Bas (30 juin)
Allemagne (15 juillet)
États-Unis (22 juillet)
Rép. tchèque (19 août)
Saint-Marin (2 septembre)
Portugal (16 septembre)
Japon (23 septembre)
Australie (14 octobre)
Malaisie (21 octobre)
Valence (4 novembre)
Championnat du m
monde 2007 (après 2 GP)
Barème des points :
25 au 1err ; 20 au 2e ;
16 au 3e ; 13 au 4e ;
puis de point en point
(11 au 5e à 1 au 15e).
45 20 25 - - - - - - - - - - - - - 1. ROSSI
2 Stoner
2.
36 25 11 - - - - - - - - - - - - - 3. Pedrosa
36 16 20 - - - - - - - - - - - - - 4 Edwards
4.
26 10 16 - - - - - - - - - - - - - 5. Melandri
19 11 8 - - - - - - - - - - - - - 17 8 9 - - - - - - - - - - - - - 6. Hayden
7. Vermeulen 16 9 7 - - - - - - - - - - - - - 8. Elias
15 2 13 - - - - - - - - - - - - - 9. Hopkins
13 13 - - - - - - - - - - - - - - 10. Barros
12 7 5 - - - - - - - - - - - - - 11. Nakano, 12 ; 12. Checa, 10 ; 13. Hofmann, 5 ; 14. Capirossi, 4 ; 15. Jacque, 4 ;
16. De Puniet, 3 ; 17. Roberts Jr., 3 ; 18. Tamada, 2 ; 19. Guintoli, 2.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
-
-
I RALLYE-RAID : ISIDRE
ESTEVE-PUJOL GRAVEMENT
BLESSÉ. – Grand animateur du
Dakar, Isidre Esteve-Pujol a
violemment chuté, samedi, au cours
de la Baja Almanzora (Alméria) à
laquelle il participait. Transporté
dans un premier temps au centre
hospitalier de Torrecardenas, le
pilote espagnol a été transféré, hier
matin, au centre médical Vall
d’Hebron de Barcelone. Il souffre
d’un sérieux traumatisme au thorax,
avec contusions au poumon droit
nécessitant l’adjonction d’un drain,
et de fractures aux côtes. Les
vertèbres D 7 et D 8 ont également
été touchées. Très prudents, les
médecins préféraient attendre les
résultats d’examens plus complets
avant de se prononcer sur la gravité
des blessures d’Esteve-Pujol. –
M.-F. E.
Rouge
Rouge
Jaune
« QUEL EST VOTRE SENTIMENT, après avoir renoué
avec le succès ?
– Je suis super heureux de cette victoire. C’est vrai que cela
faisait longtemps que je n’avais plus gagné, en fait depuis
Sepang, l’année dernière. Bien sûr, j’ai fait quelques bonnes
places sur le podium mais je peux vous dire que la victoire a
un goût complètement différent et celle-ci, je l’apprécie particulièrement.
– On vous a senti très motivé tout le week-end.
Était-ce important de gagner à Jerez ?
– Oui, très important et nous avons travaillé dans ce sens
durant toutes les séances d’essais. Nous avons, en particulier, concentré nos efforts sur le choix des pneus, qui a été dur
à faire. Grâce aux efforts de Michelin, on a pu trouver une
bonne solution pour la course lors du warm-up. Alors, même
si j’ai raté ma seconde pole de suite, l’important pour moi
était d’abord d’être placé en première ligne. Jerez figure parmi mes circuits préférés, je m’y suis imposé plusieurs fois
(avec un cinquième succès à Jerez, il a battu le record de victoires que détenait jusque-là Michael Doohan sur le tracé
andalou). Je savais donc que j’avais une très bonne carte à
jouer.
– On s’attendait à un duel avec Dani Pedrosa et,
finalement, vous avez mené toute la course. Vous
attendiez-vous à une telle domination ?
– Vous savez, la bataille avec Dani a été très intense. J’ai
poussé très fort dès le départ pour prendre le commandement le plus vite possible. Ensuite, j’ai imposé un rythme très
élevé durant toute la course pour le tenir à distance. Mais je
savais aussi que je n’avais pas le droit à la moindre erreur car
Dani aurait immédiatement saisi l’occasion. En temps normal, quand vous êtes en tête d’un Grand Prix, les derniers
tours vous paraissent interminables. Mais cette fois, c’est
passé à toute allure. Dans les trois derniers tours, je pouvais
entendre la clameur du public, c’était une ambiance
incroyable.
– L’autre bonne nouvelle pour Yamaha, c’est la
troisième place de votre équipier, Colin Edwards.
Cela vous rassure-t-il pour la suite du Championnat ?
– Aujourd’hui (hier), les Yamaha volaient ! Et le fait que
Colin soit avec moi sur le podium prouve que nous avons
tous travaillé dans le bon sens pour assurer le développement de la M 1. Avec Colin, nous collaborons pleinement et
je suis heureux pour lui qu’il monte aussi sur le podium. C’est
une belle récompense pour toute l’équipe qui nous entoure
et travaille dur pour nous fournir le meilleur matériel.
– Vous voilà en tête du Championnat, comment
voyez-vous la suite de la saison ?
– J’ai pris quarante-cinq points en deux courses sur un
maximum de cinquante et ça, c’est vraiment bien si l’on compare à la saison dernière, où j’avais accumulé les ennuis lors
des premiers Grands Prix. Mais attention, le Championnat
ne fait que commencer. Avec dix-huit courses au programme, la saison sera très, très longue et il y a beaucoup de
prétendants cette année. Les deux prochaines épreuves, en
Turquie et en Chine, risquent d’être plus difficiles pour nous.
Mais je sais où l’on peut encore s’améliorer. Donc je suis très
confiant pour la suite. » – P.-H. P.
Bleu
de notre envoyé spécial
Jaune
JEREZ –
Noir
Bleu
Noir
« Cela faisait longtemps »

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