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1 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ENTRETIEN DU LUNDI L 1 : LILLE REPREND SES HABITUDES TENNIS HENIN SE JOUE DE MAURESMO THIERRY HENRY : « À ARSENAL POUR LA VIE » (Page 6) (Pages 18 à 20) (Page 12) LILLE. – En s’imposant (1-0) face à l’OM dans le dernier match de la 13e journée de Ligue 1, Lille, emmené par Bodmer (12) et Keita, a repris la place de dauphin à 10 points de Lyon. (Photo Pierre Lahalle) *61 ANNÉE - N 19 129 1,00 / e o France métropolitaine MADRID. – La Belge, nouvelle numéro 1 mondiale, a remporté hier le Masters aux dépens de la Française (6-4, 6-3). (Photo Jean-Marc Pochat) (Photo Corinne Dubreuil/L’Équipe) www.lequipe.fr Lundi 13 novembre 2006 T 00105 - 1113 - F: 1,00 E 3:HIKKLA=ZUVUU\:?l@b@b@n@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE IL FAUT SE RELEVER Après la gifle historique subie à Gerland face aux All Blacks (3-47), le quinze de France a cinq jours pour retrouver des couleurs. Un sursaut d’orgueil qui passe par une profonde autocritique avant le deuxième test, à guichets fermés, samedi au Stade de France. (Pages 2 à 4) NATATION MANAUDOU, UN RETOUR PROMETTEUR (Page 16) SKI ALPIN RAICH DOMINE DÉJÀ (Page 15) LYON. – Il fallait pas moins de trois Français pour tenter de stopper, samedi soir, Rokocoko (11), le percutant trois-quarts aile gauche néo-zélandais. Yannick Jauzion, Julien Laharrague et Elvis Vermeulen (de gauche à droite) ont défendu en vain : la machine all black était bien trop puissante. (Photo Pierre Lahalle) ECOSSAIS ET GÉNÉREUX ?! * YES SIR !! * RCS Bordeaux B 301 711 461 L ’ A B U S LEVI. – L’Autrichien Benjamin Raich a remporté le premier slalom de la saison, épreuve au cours de laquelle le Français Stéphane Tissot a pris la 4e place. (Photo Sven Nackstrand/AFP) *Sir Edward’s, l’un des blends les plus riches en malt du marché. Oui Monsieur ! D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É , C O N S O M M E Z A V E C M O D É R A T I O N . L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ; BELGIQUE, 1,6 / ; ESPAGNE, 2,1 / ; GRÈCE, 2,2 / ; ITALIE, 1,9 / ; LUXEMBOURG, 1,6 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 2 /. Bleu Rouge Noir Jaune Rouge (Page 14) Bleu Rouge MONTPELLIER RATE SON CENTIÈME Jaune Bleu Jaune HANDBALL Noir Noir BORDEAUX. – La recordwoman du monde du 400 m a réalisé, hier, un excellent chrono (4’7’’49) pour sa rentrée sur sa distance de prédilection. (Photo Nicolas Luttiau) 2 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY NOUVELLE-ZÉLANDE L’HUMEUR La loi des Blacks Maîtres du contre, les All Blacks dominent aujourd’hui largement la planète rugby, d’abord par leur intelligence tactique, puis par leur vitesse et leur qualités techniques. L’ÉDITO FOOTBALL CALENDES GRECQUES I TOUS LES DIMANCHES DE 19 H 30 À 20 H 30. LA QUESTION D’HIER Le quinze de France trouvera-t-il les solutions pour battre les Blacks, samedi prochain au Stade de France ? OUI ............................................................................................. 22 % NON ........................................................................................... 78 % (nombre de votants : 72 824) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. Plus une question de physique On ne citera qu’un exemple. Celui de Rodney So’oialo, le troisième-ligne centre : 1,90 m, 107 kg. Samedi, il ne s’est pourtant servi que deux fois de sa puissance balle en main. Ensuite, c’est par la qualité de sa défense, de ses passes, de ses courses, et même de son jeu au pied qu’il a contribué à faire des différences. Utilisant toutes les dimensions. Il est vrai qu’il a débuté sa carrière à l’arrière et fut un des membres éminents de l’équipe de NouvelleZélande de rugby à 7. Il serait dommage d’expliquer une fois encore la déroute de samedi par une infériorité de puissance physique, car les Blacks ne se sont servis d’un éventuel avantage dans ce domaine qu’en défense, pas en attaque, où ils avaient choisi le mouvement et le rythme pour parvenir à leurs fins. Souvent, les Blacks ont semblé courir beaucoup plus vite que les Français. Mais c’est aussi la vitesse de translation du ballon, la capacité à jouer lancés qui nourrirent cette impression, qui ne serait pas forcément confirmée à tout coup par le chronomètre. En 2003, déjà, la Nouvelle-Zélande possédait cette capacité à être dangereuse de loin, terriblement efficace en contres. On l’a oublié, mais le 26 juillet 2003, à Sydney, sur leur terrain, dans le cadre du Tri Nations, les Australiens avaient encaissé 50 points et sept essais (50-21), soit le même total que les Français samedi. Quatre mois après, on sait que les Wallabies prirent la plus douce des revanches (22-10, demi-finale de la Coupe du monde). Mais ne rêvons pas trop, car, depuis, la Nouvelle-Zélande s’est renforcée sur ses points supposés moins forts. La mêlée fermée tout d’abord où, à l’intelligence, elle a ajouté la technique et la puissance. En travaillant énormément. La touche également, où elle traita d’égal à égal avec les Tricolores. Mais aussi la défense, où elle a su rectifier le tir, ne serait-ce que par rapport à Twickenham où elle avait encaissé trois essais (41-20). Là, la tonicité de ses plaqueurs lui permet de ne pas gaspiller trop d’énergie, et surtout de ne pas mobiliser trop d’hommes, lui assurant un avantage dans le replacement. Qui battra les Blacks ? L’équipe qui pourra leur tenir tête dans la dimension physique, et il en existe, mais qui saura aussi rivaliser avec elle sur le plan du jeu. Et pour l’heure, c’est dans ce secteur le grand désert… Plus que dix mois pour y parvenir. Une cadence infernale Un bilan toujours positif (Depuis la fiin in de la Coupe du mo monde onde 2003 20 les stats dess All Blacks) 34 matches disput p és (Depuuis la fiin de la Coupe du mo monde onde 2003 2003, les staatss dess Bleus) 30 matches disput p és ddééffait faites aaites ites ttes ess défaites 7 4 1 nul nu nu 30 victoires 22 victoires Score moyen : 34-16 Nombre moyen d’essais marqu par match : 3,85 3 85 Score moyen : 29-20 Nombre m moyen d’essais marqués par match : 3,2 32 Nombre moyen d’essais encais par match : 1,61 Nom mbre moyen d’essais encaissés par match : 1,9 Âge moyen du quinze de dépa samedi soir à Lyon : 25 ans Nombre moyen de sélections du quinze de départ : 28 Âge moyen du quinze de départ sam medi soir à Lyon : 28 ans Nom mbre moyen de sélections du qquinze de départ : 34 HENRI BRU Opération « barbelés » Comblés, les Néo-Zélandais mettent d’abord en exergue la qualité de leur performance défensive. IL Y A HUIT JOURS, à Twickenham, Graham Henry était contrarié. Les Néo-Zélandais avaient certes infligé aux Anglais la défaite la plus lourde de l’histoire à domicile (41-20), mais ils avaient aussi encaissé trois essais. Un détail qui n’était pas passé inaperçu pour le très pointilleux entraîneur principal des All Blacks. « Notre défense a été décevante, avait-il lâché. Et il va falloir que je mette les choses au point avec l’entraîneur chargé de la défense. » Le technicien en question, chargé de l’organisation défensive de la sélection néo-zélandaise, n’est autre que Graham Henry lui-même. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que, hier matin à Lyon, celui-ci avait le sourire. À Gerland, la défense néo-zélandaise a réalisé une performance défensive monstrueuse. À savoir 203 plaquages effectués, pour seulement 18 ratés, alors que le quinze de France en effectua à peine la moitié, 102 plaquages, pour 17 ratés. À eux trois, les troisième-ligne Jerry Collins (24), Rodney So’oialo (23) et Richie McCaw (14) ont assuré un total invraisemblable de 61 plaquages, sans parler des 11 réalisés par Jason Eaton, rentré à la 60e minute, ou des 19 dont a été crédité le deuxième-ligne James Ryan. Le jour de l’Armistice, ces exploits défensifs amenèrent d’ailleurs Henry à évoquer la dette éternelle aux « Diggers » (Poilus) néo-zélandais de la Grande Guerre. « Les joueurs ont fait preuve d’un courage et d’une ténacité immenses. Ils ont joué pour leur pays, ils ont joué pour tous ceux, y compris Dave Gallaher, notre premier capitaine des All Blacks, qui ont fait l’ultime sacrifice. Et ça s’est vu surtout en défense. » « Seuls McCaw et Carter pourront dormir tranquilles » Moins emphatique, le capitaine Richie McCaw s’est aussi félicité de la manière dont les Blacks avaient étouffé les attaques françaises, limitant les Bleus au seul drop de Fritz. « La plupart de nos essais sont venus grâce à notre défense, que ce ARGENTINE Les Pumas piqués à vif Les relations entres les joueurs, vainqueurs samedi de l’Angleterre, et les dirigeants argentins sont toujours aussi tendues. TWICKENHAM – de notre envoyé spécial SAMEDI, après la victoire historique des Pumas sur les Anglais (25-18), il régnait dans le vestiaire argentin une ambiance assez particulière. Derrière le sourire sincère des joueurs se cachait en effet une rancœur tenace contre les dirigeants argentins : « On a passé une semaine très difficile, car l’UAR (Union argentine de rugby) a une nouvelle fois brillé par son incompétence. Rien n’est organisé. Lundi, par exemple, nous avons attendu plus de deux heures à l’aéroport que quelqu’un vienne nous chercher. On nous traite mal. On avait donc à cœur de prouver que lorsqu’on nous blesse, c’est tout un groupe qui réagit », fulminait Agustin Pichot. Le capitaine argentin n’était d’ailleurs pas le seul à critiquer ouvertement les dirigeants. Mario Ledesma, l’un des autres leaders du groupe, s’est quand à lui montré « très surpris » de l’absence du président de l’UAR, Alejandro Risler, dans les vestiaires : « C’est honteux. On réalise un exploit, quelque chose d’historique pour nous, et il n’est même pas venu nous féliciter. Je suis plus que fatigué de l’attitude de nos dirigeants. » La crise qui oppose les Pumas et leurs dirigeants semble donner un surplus de motivation aux joueurs argentins. Après cette victoire face à de pâles Anglais, l’Argentine occupe la cinquième place du classement de l’IRB. « Ce qui prouve que l’on mériterait vraiment de participer à une compétition internationale comme le Tournoi des Six Nations. On a le niveau », notait Marcelo Loffreda. La délégation argentine s’est envolée hier pour Rome, sans Gonzalo Tiesi (blessure cuisse droite), ni Manuel Contepomi (obligé de retourner en Irlande pour suivre ses cours de médecine). Les deux joueurs ont d’ores et déjà déclaré forfait pour le match de samedi contre l’Italie. Tous les deux ont également fait savoir qu’ils rejoindraient le groupe à Paris en début de semaine prochaine, pour préparer le match du 25 novembre contre la France. Martin Durand, le flanker de Montpellier, a fait le chemin inverse, en rejoignant ses compagnons samedi matin. Sa blessure à la cuisse gauche semble être un mauvais souvenir, il devrait donc postuler pour une place de titulaire samedi prochain, à Rome. ALEXANDRE JUILLARD PAGE 2 soit sur les phases statiques ou dans notre propre camp. C’était notre meilleure performance défensive depuis très longtemps. » Un sentiment partagé par son compère Jerry Collins. « Pour moi, les trois dernières minutes, lorsque les Français sont venus tout près de notre ligne, ont été les plus importantes de tout le match. Parce que, même si nous avions une marge confortable, nous n’avons jamais craqué. C’était comme quand tu es gamin, lorsque tu joues avec tes copains et avant la tombée de la nuit, tu décides que le dernier qui marque gagnera le match. Et on ne voulait pas qu’ils marquent. » Même si le camp néo-zélandais n’a cessé de répéter, hier, qu’il fallait garder les pieds sur terre avant le deuxième test, Graham Henry et ses adjoints sont désormais dans une situation à la fois cocasse et enviable. Car, après deux victoires historiques sur le sol européen en l’espace de deux semaines, lesquels des trente-deux noms faut-il rayer de la liste pour former la « meilleure équipe » pour le match du centenaire à Saint-Denis ? « Richie (McCaw) et Dan (Carter) pourront dormir tranquilles. Mais, pour tous les autres postes, la concurrence sera rude », confie Steve Hansen, l’entraîneur adjoint. Les choix les plus difficiles porteront sans doute sur la paire de centres et le duo de deuxièmeligne. Mauger ou McAlister, Smith ou Nonu ? Jack et Robinson comme à Twickenham, ou Williams et Ryan comme à Gerland, ou un mélange des deux ? Et, après l’ampleur de la victoire samedi, le staff néo-zélandais prendra-t-il l’option de mettre au repos les deux meilleurs piliers, Hayman et Woodcock, afin de lancer Dermody et Tialata dans le grand bain ? « Il y aura des choix difficiles, glisse Henry. C’est un problème, mais le genre de problème qu’on est très contents d’avoir. » IAN BORTHWICK I NOUVELLE-ZÉLANDE : LE LOUVRE OU EURODISNEY. – Arrivée en fin d’après-midi par TGV à la gare de Lyon, la délégationnéo-zélandaise a pris ses quartiers dans son lieu de résidence habituelle, l’hôtel Warwick, à deux pas des ChampsÉlysées. Une douzaine de titulaires de Gerland sont allés faire une séance de récupérationà la piscine Champerret,tandis que les autres ont eu quartier libre. Aujourd’hui, quartier libre pour tous les joueurs, sauf pour ceux qui souhaitent faire de la musculation ou une séance en piscine. Une partie du groupe se rendra à Eurodisney, d’autres préférant visiter le Louvre, avant de reprendre les entraînements, demain. – I. B. I UNE « ALLÉE DES PRINCES » À MARCOUSSIS ET DES PHOTOS AU STADE DE FRANCE.– À l’occasion du match du centenaire France - NouvelleZélande, samedi prochain au Stade de France, la FFR a convié, à 11 heures, les grands capitaines du quinze de France, à la façon des stars américaines sur Hollywood Boulevard, à laisser leur empreinte sur une allée du Centre National du Rugby à Marcoussis (Essonne). D’autre part, la FFR a associé les clubs centenaires de l’Hexagone en montant une grande rétrospective de quatre-vingts photos grand format qui se tiendra, du 16 au 26 novembre, sur le parvis du Stade de France. Un spectacle son et lumière précédera le coup d’envoi du match.– X. A. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge G Bernard LAPASSET (rugby, président de la Fédération française) : « Après cette défaite face aux All Blacks, je ressens beaucoup de déception. On attendait beaucoup mieux. La vérité du combat a parlé, et le résultat, c’est que le quinze de France n’a pas été à la hauteur. Maintenant, il faut prendre un peu de recul et repartir d’un bon pied. On a l’habitude, on n’est jamais prêts contre les Blacks, on a toujours besoin d’un match pour se roder. En 1999, à Wellington, on prend près de 60 points (54-7) et, trois mois plus tard, on les bat à Twickenham (43-31 en demi-finale de la Coupe du monde). Le quinze de France répond toujours présent dans les grands rendez-vous. » G Franck MESNEL (rugby, ancien international) : « Ce qui m’a surpris, c’est à quel point les Néo-Zélandais ont été précis. Nos petits Français vont passer une sale semaine. Mais, curieusement, j’ai confiance pour la revanche de samedi. Quand on est passés au travers comme ça, on a une sacrée envie derrière. Les Blacks sont forts mais si, individuellement, chaque Français réussit son match, on peut faire quelque chose. Il ne faut pas se laisser dépasser par le mythe. » G Grégory COUPET (football, gardien de l’Olympique Lyonnais) : « Mon père a toujours regardé le rugby, j’ai aussi un ami qui m’a inculqué les valeurs de ce sport. Alors j’ai mordu moi aussi. Mes premières images, c’est Rives en sang. Après, j’ai été fan de Sella, Blanco… Pour ce qui est de ce match contre les Blacks, j’avoue que j’ai été un peu sur le cul. Quand j’ai rencontré les joueurs du quinze de France, je les ai trouvés très impressionnants physiquement. Et quand on voit comment ils ont morflé hier… Ça laisse un sentiment d’impuissance. » G Philippe LUCAS (natation, entraîneur de Laure Manaudou qui effectuait hier sa rentrée sur 400 m) : « 4’10, ça n’aurait pas été un bon temps, mais 4’7, c’est bien. Une fois par semaine, si je peux le faire, je fais un cadeau à Laure, je lui laisse une grasse matinée. Mais demain matin, à 6 h 15, on sera à la piscine. » « EN DIRECT DE L’ÉQUIPE » SUR RTL, des qualités individuelles des joueurs, immenses, notamment dans le domaine de la technique individuelle. Mais d’un travail accompli à l’entraînement et appliqué en match qui semble avoir levé tous les tabous. Un ballon est bon à jouer dans leurs propres 22 mètres ? Ils s’y lancent sans appréhension. C’est actuellement la seule équipe au monde à le faire, parce que ce n’est pas une prise de risque dans la mesure où tous les joueurs se sentent concernés et savent lire les situations. Cinq fois en première période, alors que le score n’était pas creusé, les Blacks se dégagèrent ainsi sans utiliser le pied, dévalant le terrain et donnant un sévère coup au moral des Français. La qualité des soutiens, la disponibilité de tous les individus au bénéfice du collectif, la compréhension du jeu, sont ainsi élevés à des hauteurs rarement atteintes. Bleu HIER, ILS ONT DIT COMBIEN DE FOIS les All Blacks sont-ils venus dans les 22 mètres français en deuxième période ? Quatre exactement, à chaque fois pour marquer un essai. C’est une statistique effrayante, qui explique pourquoi la Nouvelle-Zélande est actuellement la meilleure équipe du monde, et de loin. Elle se montre d’une efficacité exceptionnelle, d’une intelligence collective formidable, capable de décrypter en un instant toute phase de jeu, offensive et défensive, de se réorganiser en un clin d’œil, d’absorber la pression pour mieux l’inverser. Samedi, à Gerland, ne vous y trompez pas, les All Blacks n’ont pas fait exploser les Tricolores en les pilonnant sans cesse, en leur marchant dessus, en les faisant exploser sur les impacts. Un seul essai sur les sept inscrits nécessita deux temps de jeu, d’ailleurs en rien décisifs, le premier (Sivivatu). Deux seulement (le premier et le dernier) prirent leur source dans une conquête directe néo-zélandaise. Les cinq autres ? Simplement des coups de rugby magnifiquement joués, dans la vision, l’exécution, la vitesse, des fautes de l’adversaire exploitées sans aucune pitié. Pour employer un terme qui fit débat, l’exposition au grand jour de ce qu’est « l’intelligence situationnelle », autrement connue parfois dans ces contrées sous le nom de « French flair ». La clé du rugby moderne, d’après la plupart des entraîneurs, réside dans la capacité à passer immédiatement de la défense à l’attaque. C’est là que les All Blacks sont pour l’instant incomparables. Il fut un temps, déjà lointain, où ils enchaînaient les temps de jeu pour parvenir à déstabiliser une défense. Ils n’en sont plus là, gardant leur énergie pour mieux l’utiliser dans une défense, hier, féroce et la capacité à être disponibles dès qu’un ballon est récupéré, une brèche ouverte. Même s’ils ne la négligent pas lorsque le besoin s’en fait sentir, l’occupation du terrain adverse ne semble plus leur souci majeur. En seconde mi-temps samedi, ils passèrent au moins trente minutes dans leur propre portion de territoire (aucune pénalité en leur faveur dans le camp français), ce qui ne les empêcha pas d’inscrire quatre essais. Forcément, ce résultat n’est ni le seul fruit du hasard, ni uniquement celui Jaune Rouge Jaune EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR LYON. – Polyvalence des joueurs, habileté balle en main, vitesse d’exécution : les All Blacks ont fait une démonstration samedi, à l’image de l’ailier Joe Rokocoko qui mobilise deux Bleus – Dominici et Vermeulen – et parvient à servir son deuxième-ligne Ali Williams devant Szarzewski (2). (Photo Pierre Lahalle) Noir Bleu Noir L PARAÎT que Jean-Pierre Escalettes, le président de la Fédération française de football, reproche à la presse son manque d’enthousiasme pour annoncer, à grand renfort de plumes et de trompes, la cérémonie organisée en l’honneur des vainqueurs de la Coupe du monde 1998 et de l’Euro 2000, événement prévu après-demain au Stade de France, avant le coup d’envoi du match amical France-Grèce… Pour justifier son ire, le président argue notamment du fait que, depuis les succès en question, nous fûmes quelques-uns en effet à réclamer avec insistance cet hommage, au motif qu’il ne semblait pas superflu dans un pays où l’on parade volontiers sur les Champs-Élysées ou place de la Concorde après une finale perdue. Il se peut bien qu’après six ans d’impatience la ferveur se soit un peu perdue en route, au fil des retraites internationales qui les ont jalonnés. Ou que l’on se soit habitué à voir cette fête programmée aux calendes grecques, ce qui, chacun le sait, signifie « jamais » puisque seul le calendrier romain nommait ainsi le premier jour du mois. Mais, à la Fédération, on a réussi l’exploit peu banal d’en inventer, pour l’occasion, de ces introuvables calendes ! C’est même la preuve d’une grande délicatesse que d’avoir, après toutes ces années de réflexion, fixé la fameuse commémoration avant un match contre l’équipe de Grèce, équipe dont on sait qu’elle élimina celle de France lors de l’Euro 2004, marquant de la sorte la fin d’une période dorée pour les Bleus. Cependant, comme il n’est jamais trop tard, on fera donc bonne figure au quart d’heure de son et lumière prévu au Stade de France, comme on le fait dans nos campagnes pour faire surgir du passé les monuments historiques. Il semble pourtant que tous les joueurs concernés ne seront pas du banquet – dont on les a informés il y a seulement trois semaines – pour des motifs variés. Ainsi, Stéphane Guivarc’h, parti en vacances. Ainsi, peut-être, Robert Pires, qui a aussi été convoqué dans la foulée par le président Escalettes, qui lui réclame une vieille amende de 50 000 euros : ce genre de lendemain de fête peut donner la gueule de bois. On ne savait pas, en tout cas, le président si tatillon, voire procédurier, lui qui s’interroge aussi, selon ses déclarations à notre confrère le Journal du dimanche, sur la possibilité de soumettre l’affaire Higuain à la Fédération internationale. Du moins n’aura-t-on pas, dans cette éventualité, attendu six ans. 3 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Nuage noir sur les Bleus La déroute subie à Lyon soulève beaucoup d’interrogations sur l’écart qui sépare l’équipe de France des maîtres néo-zélandais. Au lendemain d’une raclée historique (3-47), les questions ne manquent pas sur les Bleus. Se sont-ils – et nous avec – leurrés sur leur potentiel ? Ont-ils déjoué tactiquement ? Paient-ils la médiocrité du Top 14 depuis le début de la saison ? Mais surtout peuvent-ils se relever samedi prochain et d’ici à la Coupe du monde ? LYON. – Implacable image des lacunes que les Bleus ont affichées samedi soir contre les All Blacks. L’attaque lancée par Dimitri Yachvili (no 9) semble vouée à l’échec. De Villiers est bien esseulé alors que plusieurs Bleus sont encore dans le regroupement. En revanche, les Néo-Zélandais, en surnombre, attendent les Français de pied ferme. (Photo Pierre Lahalle) SURESTIMATION DES BLEUS DES CHANGEMENTS, POUR QUOI FAIRE ? On voulait voir Dusautoir et on a vu Dusautoir. « Lui et Julien (Laharrague) reviendront avec nous pour le Tournoi », promet le manager, Jo Maso. « Ce n’est pas une sanction contre eux », ajoute Laporte. Ces d’orgueil : « Il y en a eu à Lyon, ça ne suffit pas contre les Blacks. » Il écarte la référence sauvage à Nantes 1986 : « Le rugby a changé, si tu te permets certains gestes, tu prends un carton rouge et tu ne joues plus. » Alors ? Même si une victoire paraît difficile à envisager, d’autant que les Blacks présenteront, cette fois, leur équipe type, une meilleure maîtrise tactique, en s’appuyant sur l’ossature des anciens, pourrait permettre aux Bleus de sortir du néant de Gerland. EST-CE GRAVE POUR LA COUPE DU MONDE ? Le plus inquiétant, samedi, n’est peut-être pas la lourde défaite de Lyon mais les victoires des Argentins face aux Anglais (25-18) et des Irlandais face aux Sud-Africains (32-15). Les deux adversaires des Français, dans la poule D du Mondial, constitueront une menace crédible pour l’équipe du pays hôte. Quant à l’hégémonie actuelle des All Blacks, le passé nous a appris qu’elle pouvait s’effondrer en Coupe du monde. En juin 1999, à Wellington, les NéoZélandais avaient terrassé les Français (54-7) avant de s’incliner face à eux en demi-finale du Mondial (31-43). Et rebelote en 2003 avec écrabouillage des Australiens, fin juillet à Sydney (21-50), avant la revanche (22-10), encore en demifinale. CHRISTIAN JAURENA MOD. DG 1110 01 www.dolcegabbana.it BATTRE LES BLACKS, EST-CE POSSIBLE ? Pascal Papé y croit. « Je suis sûr qu’on a les moyens de les faire douter, déclare-t-il, samedi soir après la déroute. Les vingt-deux joueurs retenus auront la chance inouïe de pouvoir les choper. » Dimitri Yachvili promet, lui, de « relever la tête, travailler et défendre le maillot ». Laporte donne la tendance du programme à Marcoussis : « Retrouver la solidarité et la lucidité sur le plan défensif. » Il évacue la réaction Les 22 pour France - Nouvelle-Zélande Samedi 18 novembre, à Saint-Denis, Stade de France, 21 heures, France 2. Les avants Ils rentrent 12 PPiliiliers : Marconnet M t (St (Stade d Français, 30 ans /66 sélections), DDe Villiers (Stade Français, 34/57), Milloud (Bourgoin, 30/36). Taalonneurs : Szarzewski (Stade Français, 23/11), Ibanez (Wasps, AANG, 33/81). Deuxième-ligne : Pelous (Toulouse, cap., 32/110), Nallet (Castres, 30/20), Papé (Castres, 25/13). Trroisième-ligne : Bonnaire (Bourgoin, 28/22), Vermeulen (Clermont, 27 Martin (Stade Français, 27/14), Betsen (Biarritz, 30/49). 27/4), Les arrières 10 DDemisi de d mêlée : Yachvili Y h il (Biarritz, 26/30), Élissalde (Toulouse, 28/18). DDemi d’ouverture : Traille (Biarritz, 27/47). CCentres : Marty (Perpignan, 24/7), Jauzion (Toulouse, 28/35), F (Toulouse, 22/10). Fritz AAiliers : Rougerie (Clermont, 26/43), Heymans (Toulouse, 28/24). A Ailier-arri ère : Dominici (Stade Français, 34/53). A ère : Elhorga (Agen, 28/15). Arri N.B. : l’équipe qui débutera le match sera annoncée mercredi à 9 heures. Le troisième et dernier test de novembre aura lieu à Saint-Denis, au Stade de France, samedi 25 contre l’Argentine. PPepito it ELHORGA (A (Ageen) 28 ans, né le 6 janvier 1978 à Agboville (Côte d’Ivoire) 1,78 m ; 80 kg Arrière 15 sélections (15 points, 3 essais) Première sélection : • Nouvelle-Zélande - France (37-12), le 30 juin 2001 à Wellington. Dernière sélection : • Angleterre - France (17-18), le 13 février 2005 à Twickenham. Ils sortent Serrge BETSEN (Biarritz) (Bi i ) 32 ans, né le 25 mars 197 à Kumba (Cameroun) 1,82 m ; 96 kg Troisième-ligne aile 49 sélections (45 points, 9 essais) Première sélection : France - Italie (32-40), le 22 mars 1997 à Grenoble. Dernière sélection : Afrique du Sud - France (26-36), le 24 juin 2006 au Cap. Palmarès : champion de France (2002, 2005, 2006), Grand Chelem (2002 et 2004). Dusautoir (troisi (troisiè ième-ligne, iè èm èm Toulouse, 24 ans /3 sélections) J. Laharrague (arrière, Perpignan, 28 ans/11 sélections) Betsen et Elhorga, le retour Les sélectionneurs ont rappelé le troisième-ligne aile biarrot et l’arrière agenais pour le match de samedi. LYON – de notre envoyé spécial HIER MATIN, un peu après l’heure du petit déjeuner, Bernard Laporte et Jo Maso, les sélectionneurs du quinze de France, ont dévoilé le groupe appelé à défier les All Blacks samedi prochain au Stade de France. En procédant à deux changements, le troisième-ligne aile biarrot Serge Betsen à la place du Toulousain Thierry Dusautoir et l’arrière agenais Pepito Elhorga en remplacement du Perpignanais Julien Laharrague, les sélectionneurs ont fait évoluer leur groupe sans le révolutionner. « Avec les blessés, et compte tenu de nos forces vives du moment, nous ne pouvions pas tout changer », concède Jo Maso. Comme un aveu d’impuissance qui, ajouté à celui des Bleus sur la pelouse de Gerland, laisse craindre le pire pour le match de samedi prochain. Betsen et Elhorga ne peuvent être les sauveurs de la nation. « Dusautoir et Laharrague ne sortent pas du groupe parce qu’ils ont été plus mauvais que les autres, commente Bernard Laporte. Simplement, on a besoin d’un plaqueur gratteur comme Serge et on voulait voir quelqu’un d’autre à l’arrière. Pour l’instant, on a un arrière, Julien, il faut qu’on puisse élargir notre choix. » D’autres postes ont posé problème. La performance en deuxième ligne de Fabien Pelous a fait débat. Mais Bernard Laporte a apporté un soutien sans faille à son capitaine. « Bien sûr, il y a ce carton jaune qui nous crève. C’est sévère mais justifié, explique-t-il. Mais samedi, Fabien n’a pas été plus mauvais que ses coéquipiers. Pascal Papé n’a pas avancé sur ses ballons offensifs et a souvent été en retard sur les points de rencontre. Dans l’affrontement, seul Elvis Vermeulen est parvenu à rivaliser. » Suivre l’exemple du numéro 8 de Clermont, voilà ce que les sélectionneurs aimeraient voir dans cinq jours. « Il faut retrouver un collectif plus agressif, plus homogène, conclut Bernard Laporte. Nous n’accomplirons pas de miracles mais commençons par gommer nos imperfections du match de Lyon. Avec 60 % d’occupation du terrain et 60 % de possession du ballon, on encaisse sept essais, dont six en contre ! » Il a promis de faire tourner l’effectif. On peut imaginer que Nallet, Milloud, Ibanez, voire Heymans, débuteront la rencontre. GILLES NAVARRO I INFIRMERIE : IRM POUR PELOUS ET ROUGERIE. – Le match de samedi à Gerland, s’il laissera des traces dans les esprits, a aussi marqué les corps. Ainsi, le deuxième-ligne et capitaine Fabien Pelous se plaignait-il d’un coup dans les côtes. Il devait passer une IRM dès son arrivée sur Paris. Aurélien Rougerie souffrait d’une contusion sur la cuisse gauche. Thierry Dusautoir, touché au latéral interne du genou droit, Florian Fritz (épaule douloureuse) et Pascal Papé, victime d’un coup sur le genou droit, seront aux soins dès ce soir au CNR. – G. N. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge La leçon est cruelle mais limpide. Les relances à la main des Néo-Zélandais, dans leurs propres vingt-deux mètres, contrastent avec tout ce qu’on voit, semaine après semaine, dans les rencontres du Top 14 où le ballon est tapé au pied par l’ouvreur ou le premier centre. Idem pour l’absence d’initiative de Traille qu’on a vu confiné dans l’alternance jeu au pied ou redoublement avec Jauzion pour provoquer un premier regroupement. On peut certes invoquer le manque d’homogénéité d’un groupe qui s’était séparé fin juin à son retour d’Afrique du Sud et qui n’a eu que quatre jours pour retrouver ses automatismes. Mais on peut aussi voir dans le jeu de l’équipe de France la confirmation du niveau insatisfaisant qu’on observe, chaque samedi, en Championnat. deux-là vont être suppléés par Betsen et Elhorga. Le premier pour ses qualités de « plaqueur gratteur » et son expérience. Le second pour sa forme actuelle, sans doute meilleure que celle de Laharrague. Mais des changements se dessinent aussi en interne avec les probables titularisations d’Ibanez et Milloud en première ligne et de Nallet en deuxième, voire Heymans à l’aile. Le reste ne devrait pas évoluer et bénéficiera, outre d’une semaine supplémentaire de travail en commun, de l’expérience chèrement acquise à Lyon. Sera-ce suffisant pour envisager une défaite plus honorable ou une incroyable revanche ? Bleu Les Bleus ont certes été malheureux au début du match, où ils se sont retrouvés menés 0-8 sur des fautes individuelles (deux plaquages à un contre un manqués sur Sivivatu et pénalité sur jeu au sol). Donner ainsi l’avantage au score à une équipe si redoutable en contre était tout ce qu’ils s’étaient promis d’éviter. Avertis de la redoutable efficacité des Blacks en contre, ils n’en ont pas moins conservé leur stratégie d’offensives grand côté et multiplié les risques. Ils se sont heurtés non seulement à des défenseurs acharnés – la sensation de buter sur un mur –, mais aussi à des attaquants forcenés qui, dès le ballon récupéré, cherchaient la brèche. En seconde période, certes largement menés (30-3), ils ont également négligé de tenter des pénalités qui auraient ramené le score à des proportions moins gigantesques. On revoit Raphaël Ibanez, dépité, s’interroger : « Cela fait deux ans qu’on travaille le physique comme des ânes et on se retrouve au même point. » Fabien Pelous, lui aussi, fait « le même constat qu’en 2004. Nous avons été pris physiquement, même en multipliant les temps de jeu, nous n’avancions pas… » Pourtant, le président Bernard Lapasset, intrigué, raconte être allé dans le vestiaire néozélandais. « Je voulais me rendre compte mais, à part deux ou trois gros bébés, je n’ai pas vu de gabarits exceptionnels. » Bernard Laporte constate qu’« une des rares satisfactions est que nos joueurs ont terminé le match moins fracassés qu’il y a deux ans ». Le travail des ânes dont parle Ibanez a en effet payé et ça n’est certainement pas dans le domaine de la force athlétique que les Blacks ont été le plus dominateurs. Et ils l’ont même le plus souvent évité à l’image de leur surpuissant no 8, So’oialo, qui a fait plus de passes avant contact que de percussions balle en main sur le défenseur. Paradoxalement, Vermeulen est sans doute l’avant (Bleus et Blacks confondus) qui a, après percussion, parcouru le plus de mètres au-delà de la ligne d’avantage. MANQUE DE JEU OU D’HOMOGÉNÉITÉ ? Jaune Jaune Rouge MAUVAISE GESTION TACTIQUE LE PHYSIQUE A BON DOS Noir Bleu Noir Ou sous-estimation des Blacks ? Dès son rassemblement, une semaine avant le match, on a senti le camp tricolore confiant. Quand on les interrogeait sur le cruel souvenir de 2004 (défaite 6-45 au Stade de France avec cinq essais encaissés), les joueurs français et leurs entraîneurs estimaient pareil scénario impossible. La façon dont, par exemple, Dimitri Szarzewski et Pascal Papé ont toisé leurs adversaires à l’entrée des équipes comme lors de l’exécution du haka, renforce cette sensation que les Bleus voulaient broyer du noir au sens propre. Ils se sentaient « bien physiquement », confortés dans leur jeu par les victoires dans le Tournoi et en Afrique du Sud, et par la façon dont les Anglais, le dimanche précédent, avaient marqué quatre essais aux Blacks, même si le premier a été refusé. « On ne peut pas sous-estimer les Blacks, répond Bernard Laporte, mais on s’est sans doute surestimés. On pensait être plus compétitifs. » Jusqu’à samedi, les Bleus croyaient (et avaient réussi à faire croire) dur comme fer au pacte, scellé entre eux un an plus tôt : gagner tous leurs matches à domicile jusqu’à la Coupe du monde ! 4 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Des mots sur les maux TOP 14 (13e journée) de la journ j ée aveeec Atteints dans leur orgueil après la déroute de Lyon, les Bleus ne s’épargneront pas l’autocritique pour espérer rebondir. L nombre Le b de d points i t iinscrits it par N b Narbonne ceetttt tte saison i après treize t i journées. LYON – de notre envoyé spécial « C’EST UNE CHANCE INOUÏE de les rejouer samedi. J’ai beaucoup de haine en moi. » Mâchoires crispées, Pascal Papé est en colère. Une heure à peine avoir quitté la pelouse du stade de Gerland, samedi soir, le deuxième-ligne ne digère pas d’avoir essuyé, pour la seconde fois en deux ans, une nouvelle humiliation contre les All Blacks. « Je passe par tous les sentiments : la frustration, la honte, l’énervement. Mais surtout la haine, insiste-t-il. Ce soir (samedi soir), on s’est fait prendre sur tout ce sur quoi on a travaillé pendant la semaine à l’entraînement. Les Blacks se sont nourris de toutes nos conneries. » À l’image de Papé, le quinze de France est vexé. Ses certitudes nées de onze succès contre une défaite depuis un an sont chamboulées. « On a gagné le dernier Tournoi des Six Nations, on s’est imposés en Afrique du Sud (36-26, le 24 juin), et voilà… », râle Damien Traille. Le fiasco de Lyon (3-47), le plus lourd jamais concédé par le quinze de France à domicile, est un loupé magistral que les Bleus semblent se reprocher d’abord à eux-mêmes. « On s’est peut-être surestimés. Nous pensions que nous serions plus compétitifs », confesse Jo Maso. Traits tirés, le manager général des Bleus a passé la moitié de sa nuit à revoir le match avec Bernard Laporte. « On y est restés jusqu’à 4 heures du matin. » Dominici : « Il va falloir appuyer là où ça fait mal » avec 61 % des points de son équipe. En 2003-2004, il obtenait en fin d’exercice un bilan de 50 % pile. Même chose ou presque pour le petit ailier international : en 2004-2005, il s’écroulait 11 fois dans l’en-but (pour 22 matches), soit 25 % du capital essai narbonnais, tout comme en 2003-2004 (12 essais et 23 % du capital). Les deux joueurs sont indispensables à la belle mécanique orange, quel que soit le projet de jeu, ou les entraîneurs. FRANÇOIS DUBOISSET (*) Ancien numéro 8 de Brive (1992-2000), François Duboisset, collaborateur de L’Équipe et de l’hebdomadaire Rugby, analyse dans nos colonnes un chiffre ou un fait marquant des sept matches de la dernière journée. 13e journée L’équipe type Bomati (Perpignan) Floch (Clermont) Audrin (Bayonne) (o) B. James (Clermont) Nyanga (Toulouse) Labit (Narbonne) 2004 et remplaçant samedi, ne songe qu’à replonger dans le boulot : « Samedi, ce n’était pas la finale de la Coupe du monde, juste une évaluation. On en aura une nouvelle samedi. » « On a tous les nerfs, notre orgueil est touché », tempête Olivier Milloud. Le pilier berjallien veut laver l’affront sur le champ : « J’ai envie de les retrouver tout de suite, de prendre le taureau par les cornes. Sinon… » Gare à la gamberge ? XAVIER AUDEBERT (avec H. I. et F. D.) Affluence moyenne 177 B. James (CClermont) 175 Rosalen (Narbonne) 130 Boyet (Bourgoin) 8 614 60 000 spect. en 7 matches Saison dernièière èr (hors phase finale) : 9 795 Le nombre moyen d’ d’essais Meilleurs marqueurs (essais) 2,71 , 19 essais en 7 matches 7 Candelon (Narbonne) Saison dernière (hors phase finale) : 4,3 5 Rougerie (Clermont) 4 Vainqueur (Agen), Serre (Albi), Bidabé (Biarritz), Boussès (Bourgouin). RÉSULTATS I ANGLETERRE (7e journée). – VENDREDI : Bristol - Sale, 15-9 ; Newcastle - Harlequins, 3-14 ; London Irish - Gloucester, 11-22. SAMEDI : Worcester - Northampton, 18-23. HIER : London Wasps - Bath, 47-18 ; Saracens - Leicester, 22-16. Classement : 1. Gloucester, 26 ; 2. Bristol, 26 ; 3. Wasps, 25 ; 4. Sale, 22 ; 5. Leicester, 21 ; 6. Saracens, 17 ; 7. Northampton, 14 ; 8. London Irish, 13 ; 9. Harlequins, 11 ; 10. Bath, 11 ; 11. Newcastle, 10 ; 12. Worcester, 3. AGENDA MERCREDI 15 NOVEMBRE SAMEDI 18 NOVEMBRE I ÉQUIPEDE FRANCE. – Annonce à 9 heures de la composition du quinze de France pour le test contre la Nouvelle-Zélande, samedi au Stade de France. VENDREDI 17 NOVEMBRE I MATCHES INTERNATIONAUX : France - NouvelleZélande (à 21 heures au Stade de France, en direct sur France 2) ; Angleterre- Afrique du Sud ; Écosse - Sélection du Pacifique ; Italie - Argentine. I COUPE DU MONDE (qualifications) : Japon - Hongkong. I TOP 14 (14e journée). – Clermont - Biarritz (15 h 10, en direct sur Canal +) ; Bourgoin - Agen, Bayonne - Albi, Toulouse - Brive, Narbonne - Montauban (18 h 30) ; Castres - Perpignan (18 h 45, en direct sur Canal + Sport). I PRO D 2 (10e journée). – Pau - Colomiers, Mont-de- I MATCH INTERNATIONAL. – Pays de Galles - Canada. I TOP 14 (14e journée). – Montpellier - Stade Français (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). I ANGLETERRE (8e journée). – Harlequins - Worcester, Sale - Newcastle. ATHLÉTISME Marsan - Oyonnax, Auch - Limoges, Union BordeauxBègles - Gaillac, Grenoble - Béziers, Lyon OU - Tarbes, La Rochelle - Dax (18 h 30). I ANGLETERRE (8e journée). – Northampton - Saracens, Leicester - London Irish, Gloucester - Wasps, Bath Bristol. I LIGUE CELTIQUE. – Cardiff - Connacht. DIMANCHE 19 NOVEMBRE I PRO D 2 (10e journée). – Racing-Métro 92 - Toulon (15 heures). I MATCH INTERNATIONAL. – Irlande - Australie. ATHLÈTE DE L’ANNÉE La reine Richards Sacrée championne de l’année par l’IAAF, la jeune Américaine, invaincue sur 400 m cet été, vise désormais le record du monde. MONACO – de notre envoyé spécial « WAOUUUU ! » Le cri de Sanya Richards a retenti dans tout l’hôtel où étaient réunis les athlètes présents hier à Monaco pour le gala de l’IA AF . L’Am éric aine v enait d’apprendre, non pas qu’elle était sacrée championne de l’année, mais qu’elle allait recevoir en plus une prime de 100 000 dollars (environ 80 000 euros). « J’ai suffisamment dépensé cette année, aussi je crois que cet argent-là, je vais le placer », confia-t-elle. Prodigue côté finances, l’Américaine d’origine jamaïquaine l’a également été côté efforts cet été, un peu à la manière du recordman du monde du 100 m, Asafa Powell, distingué chez les hommes : treize finales de 400 m sans défaite et un record national porté à 48’’70, le meilleur chrono depuis les 48’’25 de Marie-José Pérec à Atlanta il y a dix ans, de quoi la hisser au septième rang de l’histoire. « Mais j’ai encore des choses à faire, je n’ai pas gagné de grand titre », dit-elle humblement. Richards sera évidemment la grandissime favorite des Mondiaux d’Osaka l’été prochain. À tel point qu’elle pourrait prendre quelques risques : « Si le programme me le permet, je me verrais bien doubler avec le 200 m. Mais ma priorité restera le 400 m. » Les quarts de finale du 200 m sont actuellement prévus une heure et dix minutes avant la finale du 400 m, le 29 août, et les demi-finales le lendemain. Faudra voir. Tout comme son programme hivernal, encore flou. « Je viens juste de reprendre l’entraînement et je ne sais pas encore si je ferai de la salle. Si c’est le cas, ce sera pour un ou deux 400 m. » « J’ai étudié les courses de Koch » Pour l’heure, Richards savoure. Elle a croisé hier pour la première fois de sa vie l’Allemande (jadis de l’Est), Marita Koch, toujours recordwoman du monde de la distance (47’’60 en 1985). Koch ne parlant pas anglais, l’échange a été succinct, mais l’Allemande y est allée de son commentaire sur sa cadette : « Pour ce que j’en sais, elle s’entraîne dans le même esprit que moi. Elle est rapide et si elle améliore encore sa vitesse sur 100 m et Powell au-dessus du lot LE DERNIER SPRINT ne lui a pas plus échappé que les précédents. Asafa Powell a accueilli sans surprise le titre de champion de l’année 2006 qui lui a été décerné hier. Quand on égale deux fois le record du monde du 100 m (9’’77) et qu’on descend douze fois sous les 10’’, c’est le genre d’honneur auquel on s’attend. Plutôt que de s’attarder sur la saison écoulée, le Jamaïquain préfère donc se tourner vers celle qui arrive. Avec le même but que Sanya Richards : « Remporter enfin un grand titre. » Sur 100 m bien entendu. Le doublé 100 m-200 m ne l’attire guère : « On verra. Le 200 m est une distance que je n’aime pas trop car ça fait mal. Et disputer quatre 100 m en deux jours est quelque chose de suffisamment éprouvant. Mon principal rival devrait être l’Américain Tyson Gay mais d’autres peuvent surgir d’ici là. » Seule certitude : on ne verra pas le Jamaïquain en salle cet hiver. « C’est trop dangereux pour moi et il fait trop froid. » Powell préfère le soleil de son île natale. On peut le comprendre. – M. V. PAGE 4 200 m, elle pourra encore progresser. Un des secrets de mes résultats sur le tour de piste était, au fond, que je disputais assez peu de 400 m tout au long de l’année. Quand on me laissait le choix, je faisais plutôt des 100 m et des 200 m, ce qui me laissait plus de jus pour mes 400 m. Pour pouvoir prétendre aller vite sur le tour de piste, il faut posséder une bonne vitesse de base, de l’ordre de 22’’ au 200 m. Mais, à son âge (21 ans), Sanya doit surtout rester prudente si elle veut durer. » Sanya a beau être jeune, elle a descendu son record personnel sur 200 m de 22’’53 à 22’’17 (en Finale mondiale à Stuttgart), le 9 septembre dernier. Et cette fan inconditionnelle de Pérec connaît également Koch. « J’ai étudié ses courses sur vidéo, avoue-t-elle. Mais je n’ai pas vraiment d’informations sur la manière dont elle s’entraînait. Ceci dit, j’ai confiance en mon coach, Clyde Hart. Il a été l’entraîneur de Michael Johnson, il est celui de Jeremy Wariner, c’est le meilleur sur la distance. » Elle partage en tout cas l’analyse sur la vitesse de base nécessaire à tout exploit : « Le record du monde est maintenant un de mes objectifs, mais il faut que j’aille plus vite que 24’’ dans la deuxième moitié de course. » Lors de son record US, en Coupe du monde à Athènes, Hart l’avait chronométrée en 23’’2, 23’’3 à mi-parcours, Richards bouclant le deuxième 200 m en plus de 25’’… Malgré la priorité accordée au titre mondial, l’Américaine entend ainsi continuer sa progression chronométrique la saison prochaine. « Je ne pense pas qu’une grande épreuve au calendrier soit un facteur réducteur de performance, ditelle. De toute manière, la préparation est la même et on s’entraîne toujours pour être au maximum. » Celui de Richards est sans doute loin d’être atteint. Son couronnement monégasque d’hier n’est peut-être pas le dernier du genre. MARC VENTOUILLAC Leur année 2006 Asafa POWELL 24 ans (JAM, 100 m) 0 défaite en Golden League 1 défaite (disqualifié à Yokohama) 2 records du monde égalés (9’’77) 7 chronos en moins de 9’’9 12 chronos sous les 10’’ 17 victoires de rang (finales) Sanya RICHARDS 21 ans (USA, 400 m) 0 défaite en Golden League 1 défaite (éliminée en demies des CM indoor) 1 record des États-Unis (48’’70) 9 chronos sous les 50’’ 13 victoires de rang (finales) LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Décidés à se dire les choses entre quatre yeux, les Bleus veulent évacuer au plus vite le traumatisme. « Cette déroute survient en début de tournée, on a cinq jours pour réagir, se persuade Raphaël Ibanez. C’est très peu mais en même temps c’est une bonne opportunité de démontrer notre capacité de rébellion. » Yannick Jauzion n’envisage pas d’autre issue : « Il faut positiver. Pour gagner la Coupe du monde, il faudra progresser encore et toujours. » Comme son coéquipier toulousain, Cédric Heymans, titulaire en Meilleurs ré réalisateurs (points) Chobet (Perpignan) Bleu Un peu plus loin, Christophe Dominici annonce aussi des heures douloureuses. Pour l’ailier parisien, qui confiait mercredi dernier que la défaite du 27 novembre 2004 à Saint-Denis (6-45) « avait été très lourde à évacuer, très difficile, comme la demi-finale de Coupe du monde 2003 » (perdue 7-24 contre l’Angleterre), l’heure est venue de « faire le constat, il y a deux rugbys aujourd’hui : eux et les autres. On est abattus, malheureux et tristes, et on se pose beaucoup de questions. Il va falloir appuyer là où ça fait mal. » Bru (Toulouse) Jaune Jaune Rouge pillés, qui sur les tables de massage des kinés, qui à la piscine. Avant de se retrouver, à 18 h 30, pour une séance de vidéo en forme de thérapie de groupe. Indispensable pour David Ellis, l’entraîneur en charge de la défense : « Maintenant, c’est le mental qui compte. Il faut vite revenir sur ce match, l’analyser, le décortiquer. Le plus tôt est le mieux. » Peu de confidences sur l’intimité des Bleus. Pascal Papé promet cependant fermement qu’« il faut qu’on arrête de se mentir ». Betsen (Biarritz) Gaston (Perpignan) Poux (Toulouse) Gerland continuent l’aventure. Avec en ligne de mire la revanche, samedi soir au Stade de France. « Changer pour changer notre équipe n’est pas un cadeau à faire à qui que ce soit, justifie Laporte. Cette semaine, il va falloir gommer toutes nos lacunes. Si ce soir (hier) et demain, nous nous concentrerons sur la récupération, nous aurons aussi une séance de vidéo. Il va falloir relever les manches et relever les têtes surtout. » De retour à Marcoussis hier en début d’après-midi, les Bleus se sont épar- Candelon (Narbonne) (m) J. Dupuy (Biarritz) Couzinet (Biarritz) LYON. – À sept reprises, les Bleus de Pieter De Villiers, Lionel Nallet, Pascal Papé, Jean-Baptiste Élissalde et Damien Traille (de g. à dr.) ont gagné leur en-but dans l’attente des transformations des essais all blacks. Humiliés, les Français veulent réagir. (Photo Marc Francotte) Marsh (Clermont) Noir Bleu Noir Les deux hommes énumèrent la longue liste des carences constatées : « Une trop grande vulnérabilité en défense, la faillite des duels en un contre un, l’indiscipline en première période » (sept pénalités concédées et un carton jaune pour Pelous)… Quelques instants auparavant dans la matinée d’hier, le comité de sélection réuni à l’hôtel Sofitel Bellecour à Lyon, a tranché : « Nous avons décidé de faire revenir Serge Betsen et Pepito Elhorga. » Thierry Dusautoir et Julien Laharrague quittent les Bleus. Les vingt autres naufragés de NARBONNE BRILLE par son attaque. Avec 307 points marqués, soit 24 par match, les Orange pointent dans le haut du tableau, juste derrière les ténors du Stade Français (379 points) et Clermont (374 points). Pas mal, sauf que le RCNM est neuvième au classement avec huit défaites… Comme si les Narbonnais étaient soumis à la dépendance de leur duo Rosalen-Candelon, le pied et les jambes de cette formation. Lorsqu’ils sont absents ou en manque de réussite, Narbonne tousse. Avec son triplé de samedi, Julien Candelon est aujourd’hui le meilleur marqueur du Top 14. Il a inscrit 7 des 23 essais de son club. Rosalen ? Plus fort encore, il a marqué 175 points à ce jour soit 57 % des points du Racing. Cette dépendance n’est pas récente : l’an dernier, l’ouvreur présentait une belle majorité 5 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ANGLETERRE Les zéros de la Couronne Battus par les Argentins, les Anglais sont au plus mal, et Andy Robinson, leur entraîneur, est désormais la cible de la presse, qui exige sa démission. AUSTRALIE ARGENTINE L’ombre de Gregan Un mental d’acier Les Australiens ont toujours une grosse conquête, notamment en touche, où ils sont très bien organisés. Les Italiens ont pris un essai en contre sur cette phase de jeu. Leur collectif reste dynamique, avec des individualités de grand talent au niveau des arrières, tels que Mortlock et Tuqiri, qui pèsent beaucoup sur les défenses. Même si Giteau est capable de s’improviser bon demi de mêlée, l’absence de Gregan se fait ressentir dans l’organisation générale. Donc, les Australiens prennent des essais. Or, Larkham, au centre, n’a pas le même rendement qu’à l’ouverture. Gregan manque à son poste pour diriger la manœuvre. Leur programme. Dimanche 19 novembre : Écosse-Australie. Samedi 25 novembre : IrlandeAustralie. IRLANDE Dans le désordre En gros progrès L’absence des Matfield, Bakkies Botha, Du Randt, Van Niekerk et Burger se fait sentir dans le pack, qui a perdu, temporairement, en agressivité. Cela se ressent également dans le désordre de l’organisation défensive, les absences de Du Preez, Barry, Fourie, James, Montgomery pesant derrière. À force de chambouler régulièrement leur équipe, les Sud-Africains n’arrivent pas à bâtir une véritable structure en dur. Notamment au niveau des demis, où ils cherchent toujours des patrons. Le programme. – Samedi 18 novembre : An glete rr e - Afriq ue d u Sud. S am edi 25 novembre : Angleterre - Afrique du Sud. Jamais les Irlandais n’avaient marqué plus de 18 points aux Springboks en 18 matches. Et cette troisième victoire a démontré les progrès de l’Irlande, déjà nettement entrevus en Nouvelle-Zélande cet été (34-23 et 27-17). L’équipe irlandaise dégage une véritable homogénéité, à l’image de sa province du Munster, championne d’Europe. Cinq de devant solide, troisième ligne complémentaire, des demis lucides et une défense bien au point. Et également un réservoir de très bons joueurs qui s’agrandit. L’interrogation concerne la capacité des Irlandais à maintenir la performance dans la continuité. Que ce soit dans la conquête, notamment en touche, ou dans les prises d’initiatives. Il faudra voir comment elle réagira sous une forte pression dans le combat, si elle sera capable de limiter les fautes. Le programme. Dimanche 19 novembre : Irlande - Australie. Dimanche 26 novembre : Irlande - Sélection du Pacifique. CYCLISME Landis parle mais n’explique rien L’Américain, contrôlé positif à la testostérone l’été dernier lors de son Tour de France victorieux, campe sur ses positions. APRÈS S’ÊTRE EXPRIMÉ à de multiples reprises dans les médias américains depuis la révélation de son contrôle positif à la testostérone sur le dernier Tour de France, Floyd Landis s’est expliqué hier pour la première fois en Europe lors de l’émission Stade 2. La défense de l’Américain, qui a accueilli chez lui, à San Diego, les caméras de France 2, sous le contrôle de ses avocats et conseillers en communication, n’a pas varié d’un iota. Il n’a pas d’explication : « Je suis aussi surpris et troublé que les gens. Je dois me reposer sur mes avocats et mes conseillers scientifiques parce que, pour être honnête, je suis un coureur cycliste et j’aime faire du vélo. C’est la seule chose que je sache faire et que je fais bien. » Landis revient notamment sur la première explication qu’il avait donnée, sa consommation d’alcool au soir du 19 juillet, après sa défaillance dans l’étape de La Toussuire : « À ce moment-là je n’essayais pas de faire le lien entre l’alcool et le test positif. J’essayais de raconter ce qui s’était passé en espérant que quelqu’un, peut-être, aurait une explication. » Il raconte aussi le jour où il apprend son contrôle positif : « Je ne trouve pas de mot pour exprimer ce que j’ai ressenti. C’était terrible parce que je ne pouvais pas expliquer ce qui était en train de se passer. » Landis remet en cause le laboratoire de Châtenay-Malabry, qui a contrôlé l’échantillon incriminé : « Même les meilleurs font des erreurs et ce laboratoire n’est pas toujours un mauvais laboratoire, mais dans mon cas, il a commis des erreurs. » Car l’Américain campe sur ses positions : il assure ne pas avoir pris de testostérone. « J’attends que les experts scientifiques le prouvent », dit-il, espérant que « tout le monde gardera un esprit ouvert à (son) égard et examinera toutes les preuves ». La rumeur selon laquelle il aurait subi une transfusion sanguine dans laquelle il y avait des restes de testostérone ? « Je ne peux pas me défendre parce que je n’ai pas d’informations. » Il affirme n’avoir reçu, pendant le Tour, qu’« une piqûre pour soulager une douleur à la hanche. Toute la procédure a été faite dans les règles et en toute légalité. Il n’y avait pas de testostérone mais des corticostéroïdes. » Visiblement touché par le visionnage du plan final de la rétrospective offi- cielle du Tour 2006 où un miroir se brise sur son image, il se dit « déçu que le film (le) montre de cette façon ». Mais comprend qu’« ASO (organisateur du Tour) soit dans une position délicate. Si j’étais juste un fan de cyclisme, je serais désabusé. Et je suis un fan de cyclisme. Cette situation ternit l’image de ce sport, mais je n’ai rien fait pour créer ce problème et il doit y avoir des solutions à l’avenir. » Landis qui, après des « mois difficiles », affirme que les « choses vont mieux » (il se remet d’une opération à la hanche droite et s’entraîne deux heures par jour) martèle encore qu’il a fait le Tour « en étant propre ». « Mon expérience en France a été l’une des meilleures de ma vie. C’est un endroit merveilleux. Et si je peux revenir et refaire le Tour, cela serait un rêve pour moi », affirme-t-il. Enfin, à la question de savoir si Lance Armstrong lui a donné des conseils, il répond : « Il est l’une des seules personnes qui peut comprendre ma situation. Ses conseils : sois clair dans ce que tu peux dire et n’attends pas des gens qu’ils t’accordent le bénéfice du doute. » – Gh. M CYCLO-CROSS – COUPE DU MONDE Mourey confirme DÉCIDÉMENT, FRANCIS MOUREY a de la suite dans les idées. En ce début de saison de cyclo-cross, le coureur de la Française des Jeux, très en verve, est en train de devenir le principal adversaire de l’omnipotent Sven Nijs. Hier, à Pijnacker (Pays-Bas), il a rejoué le scénario de Kalmthout, il y a trois semaines, en se classant deuxième derrière le Belge, qu’il avait battu la semaine dernière à Trévise. Le Français, en tête en début de course, a été rejoint dans le deuxième tour par son grand rival, techniquement supérieur sur ce circuit difficile, balayé par le vent et la pluie. Les deux coureurs ont bouclé le deuxième tour avec dix secondes d’avance sur leurs poursuivants, réduits à deux après une accélération des Néerlandais De Knegt et Groenendaal. Mais le Belge, qui a appris à connaître, à ses dépens, la pointe de vitesse du Français, démarrait avant le final. Surpris, Mourey cédait aussitôt dix secondes et préférait gérer sa deuxième place, parvenant à contenir le duo néerlandais. Le Français, vingt-cinq ans, injoignable hier, qui est monté pour la troisième fois sur le podium d’une Coupe du monde cette saison, va aborder dès demain deux semaines de travail intensif interrompu par le cyclo-cross de la Française des Jeux, le 18 novembre prochain, à Moussy-le-Vieux (Seine-et-Marne). Avec toujours en tête ses objectifs : récupérer le 7 janvier prochain à Lanarvilly son titre de champion de France cédé à John Gadret (7e hier) l’an dernier et surtout remporter le Mondial, le 28 janvier prochain à Hooglede-Gits (Belgique). Enfin, continuer en Coupe du monde à faire presque jeu égal avec Sven Nijs, auquel il laissera le champ libre le 25 novembre prochain (il ne courra pas à Koksjide, privilégiant la deuxième manche du Challenge National) et qu’il retrouvera à Igorre en Espagne, le 3 décembre. – Gh. M. CLASSEMENTS I CYCLO-CROSS – COUPE DU MONDE (5e manche, Pijnacker [HOL], 12 novembre). – HOMMES. 1.Nijs (BEL, Rabobank), en 1 h 6’55’’ ; 2. Mourey (Française des jeux), à 30’’ ; 3. De Knegt (HOL), à 40’’ ; 4 . Groenendaal (HOL), à 43’’ ; 5. Vervecken (BEL), à 57’’ ; ... 7. Gadret (AG2R Prévoyance), à 1’24’’. FEMMES. 1. Van Den Brand (HOL), en 41’8’’ ; 2. Vos (HOL), à 33’’ ; 3. Kupfernagel (ALL), à 1’20’’ ; 4. Triquet, à 1’38’’ ; 5. Leboucher, à 1’42’’ ; 6. Salvetat, à 2’. Prochaine manche : le 25 novembre à Koksijde [BEL]. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge BENJAMIN MASSOT Bleu Rouge boks, l’autre homme malade du circuit international. Avant le match, il faudra ressouder un groupe meurtri par les huées de Twickenham. « C’est le pire jour de ma vie de rugbyman. À la fin du match, j’avais honte de marcher sur la pelouse », a lâché, dépité, Lewis Moody, un des cinq survivants de la finale de 2003 (avec Lewsey, Cohen, Corry et Balshaw). Certains évoquent la possibilité de faire revenir les héros de 2003 comme Jason Robinson, Vickery, Dawson ou Dallaglio en attendant l’improbable retour de Wilkinson dont les infortunes (blessures à répétition) symbolisent un peu la chute et le désarroi du champion anglais. Jaune Bleu Jaune nouveau commis une litanie de fautes, gâchant des occasions d’essai, à l’image d’un cinq contre deux massacré par le capitaine Martin Corry. Andy Robinson avait tenté quelques paris en lançant de jeunes joueurs. Las, le centre Anthony Allen (20 ans) s’est fait intercepter contre les Blacks, tout comme Toby Flood (21 ans) samedi contre les Pumas. L’Angleterre n’a pas les hommes pour rivaliser au plus haut niveau, et possède désormais un faible réservoir de joueurs, un constat dur à accepter pour le pays qui compte le plus de licenciés au monde (1,2 million selon l’IRB). Désormais l’objectif est d’éviter une huitième défaite samedi prochain contre les Spring- Le programme. – Samedi 11 novembre : Italie-Argentine. Le 25 novembre : FranceArgentine. AFRIQUE DU SUD Comme les Australiens, les SudAfricains effectuent des tests un peu à tous les niveaux. Ils intègrent des jeunes qui vont vite. Ils essaient de donner plus d’amplitude à leur jeu, du mouvement sur le large avec le soutien d’une troisième ligne coureuse. On sent une envie de ne pas rester figés sur de vieilles habitudes, même si ça passe quelquefois par des réflexes trop individuels. TWICKENHAM. – Le ciel est tombé sur la tête des Anglais samedi, après leur première défaite à domicile contre l’Argentine (18-25) : rien ne va plus pour Perry (pris ici par les Pumas Albacete, à gauche, et Avramovic) et ses coéquipiers. (Photo Adrien Dennis/AFP) Arrivés en Angleterre dans des conditions peu favorables (voir page 2), les hommes de Loffreda ont affiché contre l’Angleterre (18-25) leur unité surtout en défense. Ajouter à cela la réussite au pied de Todeschini et le retour de Pichot, très en vue après quatre mois d’absence – il fut d’ailleurs élu meilleur joueur du match selon la télé anglaise –, et la recette des Pumas semble au point. On a pu constater leur manque d’automatisme dans certaines phases de jeu. Mais les occasions de travailler ensemble sont pour eux peu fréquentes. Avec bon nombre de joueurs blessés (Rimas Alvarez, Roncero, Borges, MartinAramburu et Gaitan), les Argentins risquent de souffrir avec l’enchaînement des matches. Noir Noir « LE PRIVILÈGE des grands, c’est de voir les catastrophes d’une terrasse. » Andy Robinson n’a pas attendu la fin du calvaire anglais et les sifflets d’un Twickenham excédé pour regagner en toute hâte son vestiaire. Alors que ses joueurs avaient la dignité de réserver une haie d’honneur à leurs valeureux vainqueurs argentins (25-18), l’entraîneur du quinze de la Rose affichait, lui, moins de fair-play. Et quand on lui posa la question que tout le royaume attendait – « Allez-vous démissionner ? » –, il répondit sèchement : « Je veux bien parler du match mais je ne répondrai pas à cette question. O.K. ? Je suis l’entraîneur de l’Angleterre et je le suis toujours. O.K. ? » Mais pour combien de temps ? On espère pour Andy Robinson qu’il n’est pas habitué à lire la presse dominicale lors de son brunch. Comme attendu, un feu nourri s’est abattu sur l’ancien assistant de Clive Woodward. « Jeers to you Mr. Robinson » (« Vous êtes la risée, M. Robinson »), tance le Sunday Times, pastichant la chanson de Paul Simon. « World Chumps » (champions du monde des nigauds), titre le Sunday Times, faisant un jeu de mots avec « World Champs » (champions du monde). « Robinson doit partir avant que Rob Andrew ne prenne la première mesure radicale de son nouveau poste en le débarquant. Continuer serait un déshonneur de plus. L’agonie du rugby anglais doit cesser », lance l’ancien international Stuart Barnes. « Tout ceci est inacceptable, poursuit Paul Ackford dans le Sunday Telegraph. Il est difficile de savoir par où commencer le catalogue de la honte. En aucun cas, Robinson ne peut rester à la barre. » Parmi les solutions envisagées, mais qui n’interviendraient qu’à l’issue de la double confrontation contre l’Afrique du Sud, figure la promotion de Brian Ashton, actuel membre du staff en charge des trois-quarts et ancien mentor de Robinson à Bath. Il est difficile de défendre le bilan de « Robbo ». Depuis sa prise de fonction en novembre 2004, l’Angleterre n’a remporté que huit matches en vingt rencontres. Elle reste sur sept défaites de rang (record de 1971-1972 égalé). Il y a une semaine, elle a connu la plus cinglante défaite sur son sol en 135 ans d’histoire (41-20 contre la NouvelleZélande). Et samedi, pour la première fois, une équipe ne faisant partie ni du Tournoi des Six Nations ni du Tri Nations s’est imposée chez elle (l’Argentine). Contre les Pumas, les Anglais ont à LE TOUR DES TESTS 6 FOOTBALL LIGUE 1 (13 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune LILLE - MARSEILLE : 1-0 Lille enfonce Marseille Désormais seul deuxième, le LOSC est venu à bout d’un OM courageux, mais qui a perdu pour la quatrième fois de suite en L 1. Excellente opération pour Lille, qui grimpe à la deuxième place, à dix longueurs de l’OL, grâce à un but superbe de Bodmer. Cruelle désillusion en revanche pour un OM courageux, mais qui court toujours après un résultat positif depuis maintenant cinq rencontres, toutes compétitions confondues. Si ce n’est toujours pas la crise à Marseille, un nouveau faux pas face à VA pourrait la précipiter la semaine prochaine. VILLENEUVE-D’ASCQ – de notre envoyé spécial L’éclair de Bodmer LA QUESTION DU JOUR Après les quatre défaites consécutives de l’OM en L 1, son coach, Albert Émon, est-il menacé ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût de un SMS). VENDREDI LILLE - MARSEILLE : 1-0 (1-0) ####$$ LYON Temps froid. Pelouse en bon état. 17 351 spectateurs. Arbitre : M. Duhamel. VALENCIENNES 2-1 Cris (85e) Squillaci (86e) Savidan (76e) SAMEDI Tafforeau forea Boccaly M. Robai Robail cap., non nnoté ccap NNasri 44,55 5 55 5,5 Makoun akoun Maaoulida M 6,5 6,5 Beeye Be ye 5 Schhm mitz itz Bodm mer caaap ap., p., 6 6 7 SSyyylva l Ca na Ribéry r CCarra arraas ass sso so Odem mwinggiee mw 8 Cabbaye 65 6,5 5 7 5 6 ,5 , C ive elli e lli Plesstan a Ni Niang 5 7 6 O ma Orum A. Keita 55 5,5 Taï Ta aïwo aï ïwo ïw Chhalmé almé 6 6,55 6,5 , e Remplacements. – 46 : Tafforeau par LICHTSTEINER (note : 6) ; 75e : Odemwingie par DEBUCHY ; 88e : Bodmer par FAUVERGUE. Non utilisés : Malicki (g.), Tavlaridis, Bastos, Mirallas. Entraîneur : C. Puel. 73e Remplacements. – : Bocaly par BAMOGO et Maoulida par PAGIS ; 85e : Nasri par DERUDA. Non utilisés : Hamel (g.), Cesar, Valbuena, Olembé. Entraîneur : A. Émon. BORDEAUX 0-0 AUXERRE LE MANS 1-1 PARIS-SG Lucau (38e) Kalou (11e s.p.) LENS 0-0 RENNES LORIENT 2-0 NANCY Le Pen (67e) Namouchi (89e) NANTES 2-2 Cubilier (39e) Boukhari (87e) NICE 0-0 TOULOUSE 3-1 Pujol (45e + 2 c.s.c.) Elmander (50e, 72e) SOCHAUX SEDAN Boutabout (66e) HIER TROYES 0-4 MONACO Gakpé (21e) Meriem (73e s.p.) Y. Touré (83e) Di Vaio (90e + 2) LE BUT 1-0 : BODMER (45e + 2, passe de Makoun). – Dos au but à l’entrée de la surface, Odemwingie bataille avec Cana. Le ballon gicle pour Bodmer, qui sollicite le une-deux avec Makoun. Le meneur de jeu lillois se décale d’un pas et décoche un tir du pied droit qui, à une vingtaine de mètres, termine dans la lucarne droite de Carrasso. SAINT-ÉTIENNE Feindouno (45e + 1) Hognon (90e + 4) LILLE 1-0 MARSEILLE Bodmer (45e + 2) LES CARTONS 2 AVERTISSEMENTS. – Lille : A. Keita (86e, antijeu) ; Marseille : Beye (32e, tacle irrégulier sur A. Keita). Sylva est un grand LILLE LOCATIONS : 0 892 702 803* www.fnac.com Fnac - Carrefour - Géant - Virgin - Auchan Points de vente habituels Camus & Camus Productions - 6, rue Daubigny - 75017 Paris - Siret 328 115 787 000 25 - Lic. min. 7930 & 7934 - S.A. 38 112 € - Création graphique : www.comquest.fr - * (0,34€/min) PAGE 6 BODMER (7) : a très bien commencé, avec des déviations précises et utiles, a souffert ensuite avant de resurgir d’une frappe monumentale en fin de première période. Puis il a été un meneur de jeu très utile, parfois lumineux. Remplacé par FAUVERGUE (87e). M. ROBAIL (5) : disponible et accrocheur mais encore un ton en-dessous dans le dernier geste. ODEMWINGIE (5) : a eu quelques interventions utiles mais aussi des contrôles mal orientés qui ont trahi son manque de confiance du moment. MARSEILLE CARRASSO (7) : il n’y avait rien à faire contre la frappe phénoménale de Bodmer. Mais il réalisa de beaux arrêts face à des tirs d’Abdulkader Keita (62e, 64e) et de Cabaye (75e). BOCALY (4,5) : en difficulté dans le placement et la relance. Souvent pris dans son dos. Remplacé par BAMOGO (73e), arrière droit d’un soir. BEYE (6) : pas grand-chose à se reprocher, d’autant qu’il devait garder un œil attentif sur son flanc droit. Costaud. Patron de l’axe. CIVELLI (5) : un énorme cafouillage aurait pu donner un but à Bodmer d’entrée. Ensuite, il fut parfois en difficulté, même s’il sut aussi intervenir à propos. TAIWO (6,5) : une seule fois pris par Abdulkader Keita, en première c. — 10 12 14 9 15 17 17 13 13 17 18 17 12 18 20 15 16 18 20 25 Diff. — +19 +8 +5 +3 +2 +4 +2 +6 0 -1 -1 -2 -2 -5 -7 -4 -3 -7 -8 -9 PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 18 novembre, 17 h 15 : Sochaux-Lille (Canal +) ; 20 h 30 : Lens-Nantes, Monaco-Lorient,Nancy-Troyes, Paris-SG Bordeaux, Rennes - Le Mans, SaintÉtienne - Nice, Sedan-Lyon (ces sept matches sur Foot + et en multiplex sur Canal +). Dimanche 19 novembre, 18 heures : Auxerre-Toulouse (Canal + Sport) ; 21 heures : Marseille-Valenciennes (Canal +). ILS ONT DIT LES JOUEURS. – Le gardien lillois a, comme d’habitude, tout arrêté avec une sérénité extraordinaire. SYLVA (8) : a chapardé tous les ballons qui s’approchaient de son but, a été décisif devant Maoulida (56e) ou Pagis (84e) et impressionnant dans l’ensemble. Une mauvaise relance au pied (51e). CHALMÉ (6,5) : maître de son couloir, à droite, puis à gauche en deuxième période. PLESTAN (7) : énorme présence dans chaque duel, une assurance qui grandit de match en match. SCHMITZ (6) : d’excellentes interventions défensives. En revanche, il a égaré trop de passes simples. TAFFOREAU (non noté) : jusqu’à sa sortie sur blessure (pommette droite), le capitaine lillois avait confirmé son haut rendement des dernières semaines. Remplacé par un LICHTSTEINER (46e) très saignant (note : 6). MAKOUN (6,5) : ce n’est pas toujours voyant mais le Camerounais travaille très dur. Il est impliqué dans l’ouverture du score, ce n’est pas par hasard. CABAYE (6,5) : présent à la récupération du ballon, précis dans la construction. Une « roulette kabyle » qui amena une grosse occasion pour Robail (50e). A. KEITA (6) : n’est pas souvent passé pendant une heure avant de retrouver son infernal impact en fin de rencontre. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 34 13 11 1 1 29 2. Lille 24 13 7 3 3 20 3. Lens 22 13 6 4 3 19 4. Nancy 22 13 6 4 3 12 5. Sochaux 22 13 6 4 3 17 6. Saint-Étienne 21 13 6 3 4 21 7. Toulouse 21 13 6 3 4 19 8. Marseille 20 13 6 2 5 19 9. Lorient 19 13 5 4 4 13 10. Bordeaux 19 13 6 1 6 16 11. Le Mans 18 13 4 6 3 17 12. Paris-SG 16 13 4 4 5 15 13. Rennes 16 13 4 4 5 10 14. Auxerre 14 13 3 5 5 13 15. Valenciennes 14 13 4 2 7 13 16. Nice 12 13 3 3 7 11 17. Monaco 11 13 3 2 8 13 18. Nantes 11 13 2 5 6 11 19. Troyes 10 13 2 4 7 12 20. Sedan 9 13 1 6 6 16 période, il fut ensuite très solide et précieux par ses longs changements de côté. Une grosse présence physique. CANA (6,5) : seul devant la défense, il s’occupa bien de Bodmer en première période. Un peu juste dans l’action du but, toutefois, et son duel avec Odemwingie. NASRI (5,5) : à la récupération du ballon, il boucha les trous et évolua avec une certaine maîtrise technique. Mais il baissa de rythme et ne fit pas de réelles différences. ORUMA (5,5) : parfois bon dans ses transmissions, il eut aussi du déchet et du mal à trouver Ribéry notamment. Présent toutefois à la récupération. MAOULIDA (5) : sa volonté de toujours se projeter vite vers l’avant n’a pas suffi. Il ne prit pas souvent l’avantage sur les défenseurs. Il rata un face-à-face avec Sylva, même si son contrôle originel fut superbe (56e). RIBÉRY (5) : meneur de jeu placé derrière ses attaquants, il a réussi une première période prometteuse en jouant plus vite vers l’avant. Moins en vue en deuxième période. NIANG (6) : sans s’économiser sur le plan défensif, il ne cessa de provoquer et se procura deux belles occasions. D’où, peut-être, son déchet dans le dernier geste. RÉGIS DUPONT et HERVÉ PENOT G Albert ÉMON (entraîneur de Marseille) : « C’est un scénario catastrophique. Ce but, dû à quelques secondes d’inattention, nous a fait très mal moralement. Mais il y a des choses à retenir de ce match car j’ai vu une bonne équipe de l’OM, qui n’a rien à voir avec celle qui s’est inclinée face à Lorient (0-1). Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs et je veux qu’ils se souviennent de ce qu’ils ont fait ce soir, car il faudra qu’ils le refassent. Je pense que nous méritions largement le match nul. » – M. Bo. G Claude PUEL (entraîneur de Lille) : « Pour réussir à faire un résultat, on se devait de hausser notre niveau de jeu. Pour battre l’OM, il fallait cette concentration, cette intensité mais aussi de la qualité de jeu. La première période était trop indécise, sans trop d’espaces. Avant de remplacer Tafforeau, je voulais m’assurer qu’il était sérieusement touché. C’était donc un risque calculé mais, comme on a réussi à marquer à dix contre onze, c’est finalement du bon coaching (sourire). La deuxième place à ce moment de la saison n’a pas beaucoup de valeur, elle est davantage symbolique. Il est beaucoup plus important d’avoir su prendre trois points et de se détacher un petit peu. Car on affronte pas mal de prétendants européens jusqu’à la trêve. » – S. K. G Mathieu BODMER (Lille) : « C’était important de prendre cette deuxième place, surtout contre l’OM, contre qui ça s’était plutôt mal passé ces dernières saisons. Ça n’a pas été facile du tout, mais on a bien tenu. On a marqué à un moment où personne ne s’y attendait trop, même nous. On était à dix contre onze et on était un peu attentistes. Moi, j’étais placé milieu gauche, je cherchais plus à assurer à la couverture qu’à monter. » – R. D. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge LILLE. – Lorik Cana n’a pas ménagé sa peine face à Mathieu Bodmer, au premier plan. Mais le superbe but du milieu lillois, juste avant la mi-temps, a permis au LOSC de prendre les trois points et la deuxième place au classement. (Photo Alain de Martignac) Bleu STÉPHANE KOHLER I TAFFOREAU HOSPITALISÉ. – Touché à la pommette droite en fin de première mi-temps, dans un duel aérien avec Franck Ribéry, le capitaine lillois Grégory Tafforeau a été conduit pendant la seconde mitemps à l’hôpital, où il devait passer un scanner pour écarter tout risque de fracture. Jaune Jaune Rouge L’OM fut souvent l’équipe la plus consistante, ne laissant guère d’espace aux Lillois, avec Cana à la base d’un milieu très vigilant et prenant souvent le dessus sur son homologue. Carrasso dut bien sortir à la rencontre d’Odemwingie (9e), puis Civelli cafouilla devant sa surface, ce dont ne profita pas Bodmer (18e), mais Marseille traversait cette première mi-temps plutôt sereinemen t. Ke it a et O demwi ngi e n’étaient guère en réussite ballon au pied, et les couloirs étaient bien bloqués par l’OM, qui allait progressivement porter le danger sur le but lillois. Sur un lointain coup franc de Nasri côté gauche, Chalmé dévia de la tête un ballon que Sylva réussit à sortir d’une belle claquette (28e). Ribéry, positionné derrière Niang et Maoulida, cherchait à glisser quelques ouvertures plein axe, Niang faillit réussir un joli slalom dans la surface (40e) et l’on sentait Lille à la recherche d’un second souffle. Le LOSC joua même les quatre dernières minutes de la première période à dix, car Tafforeau, touché à la pommette droite dans un choc avec Ribéry, fut évacué sur une civière sans que Claude Puel ne le remplace. Un choix osé mais, contre tout attente, Lille réussit à marquer face à onze Marseillais. Sur un ballon mal ressorti par la défense de l’OM, Bodmer sollicita un une-deux avec Makoun et plaça une frappe magistrale de plus de vingt-cinq mètres dans la lucarne de Carrasso (45e + 2). Revenus des vestiaires à onze avec l’entrée de Lichtsteiner, les Lillois faillirent doubler la mise sur une percée côté droit de Cabaye, dont le centre au second poteau ne put être converti par Robail (50e). L’OM eut ensuite une bonne réaction. Très actif, même défensivement, Keita fut d’abord obligé de reprendre in extremis Niang après une mauvaise relance au pied de Sylva (52e), puis le gardien du LOSC se racheta parfaitement en stoppant Maoulida, bien lancé par Taiwo (56e). De plus en plus rythmé et intense physiquement, le match tournait à l’avantage du LOSC. Par deux fois, Carrasso réussit de magnifiques interventions face à Keita, lancé idéalement par Makoun (62e, 64e), et Marseille semblait sur le point de rompre. C’était ensuite au tour de Cabaye, alerté par Bodmer, de tester les réflexes de Carrasso, encore impeccable (74e). L’OM, fatigué physiquement, tentait de jouer un peu plus haut, et Ribéry ne parvenait pas à faire la différence individuellement. Les duels restaient d’une étonnante vigueur, et Marseille insistait, courageusement. Pagis lançait idéalement Niang, mais le Sénégalais perdait son duel face à Sylva, aussi irréprochable que Carrasso (84e). Les derniers changements opérés par les deux entraîneurs ne changèrent rien, malgré une ultime tentative de Fauvergue (88e) et un siège en règle du but lillois dans le temps additionnel. Le LOSC tenait sa deuxième place. Noir Bleu Noir QUE REPROCHER aux Marseillais après leur prestation d’hier soir au Stadium Nord ? Les joueurs d’Albert Émon ont perdu pour la cinquième fois de suite, la quatrième en Ligue 1, mais la froideur de ce désastreux bilan comptable traduit mal leur comportement face à Lille. Hormis sur un éclair de Bodmer en fin de première période, ils n’ont jamais perdu pied et ont même souvent proposé un jeu intéressant, cohérent et qui obligea Sylva à plusieurs arrêts décisifs. Bien sûr, Carrasso fut aussi mis régulièrement à contribution, au cours d’un match de haut niveau et spectaculaire par l’intensité de ses duels physiques. Cela ne suffira évidemment pas à consoler les Marseillais et à repousser l’atmosphère de crise que ses derniers résultats engendrent logiquement. L’OM est ce matin huitième de la Ligue 1, loin de ses ambitions de l’été. Les écarts ne sont évidemment pas irrémédiables, mais la réception de Valenciennes la semaine prochaine dégage un évident caractère d’urgence. Quant à Lille, auteur d’une très bonne seconde période, sa victoire lui permet de s’installer à la deuxième place – certes à dix lon- gueurs de Lyon –, confirmant ainsi sa très bonne passe actuelle. Depuis leur défaite à Gerland (1-4), les joueurs de Claude Puel viennent de prendre quatorze points sur dixhuit possibles, et leur solidité défensive, ajoutée à la montée en puissance de Cabaye, Bodmer et Makoun, leur a une nouvelle fois permis de « survivre » à la panne d’efficacité d’Odemwingie. De Sylva à Keita, difficile de trouver un point faible dans ce bloc lillois parfaitement organisé, qui semble taillé pour rester longtemps sur le podium. Toujours en mesure de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, le LOSC confirme encore une fois sa permanence dans le haut niveau français. Mais la densité constatée en tête du classement de L 1 – derrière Lyon, évidemment – interdit tout relâchement aux Dogues, qui iront la semaine prochaine à Sochaux, l’autre équipe en forme. Un nouveau test d’envergure avant de recevoir Anderlecht en C 1, mardi 21. La première mi-temps ressembla longtemps à un duel très tactique, pour tout dire fermée et peu fertile en situations chaudes. Pas désagréable à suivre avec de bons mouvements collectifs jusqu’au trente derniers mètres de part et d’autre, mais la densité des défenses et une certaine maladresse des attaquants laissèrent les gardiens en paix. 7 Bleu Rouge Noir Jaune Les vraies réussites sont celles que l’on partage. Xavier Huillard Administrateur-directeur général de VINCI Nous sommes fiers d’être le premier groupe mondial de construction et de concessions. Ecoles, hôpitaux, logements, bureaux, routes, ponts, aménagements urbains, réseaux de télécommunications et d’énergie, autoroutes et parkings : le métier de nos 142 000 collaborateurs est de concevoir, financer, construire et gérer des équipements pour améliorer la vie de chacun. Nous croyons qu’une réussite économique durable est indissociable d’un projet humain ambitieux. Voilà pourquoi nous nous engageons. Créer des emplois durables. Féminisation de nos effectifs, promotion des personnes issues de l’immigration, recrutement de handicapés, nous avons un devoir d’exemplarité. > Nous nous engageons à former nos managers aux bonnes pratiques, à combattre toute discrimination à l’embauche et dans l’entreprise, et à publier chaque année un audit réalisé par un organisme indépendant. Aider chaque salarié à devenir actionnaire. 62 000 collaborateurs de VINCI détiennent 8,7 % du capital du Groupe. Ils en sont déjà le premier actionnaire et sont ainsi associés à sa performance. > Nous nous engageons à faciliter l’accès de nos salariés au capital de VINCI en versant à chacun jusqu’à 3 500 euros d’abondement par an en 2007. Encourager l’engagement citoyen de nos collaborateurs. La Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité aide des associations et des entreprises d’insertion parrainées par des salariés du Groupe. Son objectif est de favoriser les initiatives solidaires dans les banlieues. > Après avoir doublé le budget de la Fondation, nous nous engageons à soutenir 150 associations en 2007. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 lequipe_356x520.indd 1 PAGE 7 10/11/06 15:31:20 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Promouvoir la diversité et garantir l’égalité des chances. Bleu Rouge La formation est un droit pour nos collaborateurs, partout dans le monde. Entre 2004 et 2006, notre budget formation a progressé de 50% pour atteindre 2 millions d’heures. > Nous nous engageons à proposer un projet personnalisé de formation à chacun de nos collaborateurs dans les deux ans et à augmenter l’investissement en formation pour que tous puissent en bénéficier. Jaune Bleu Jaune Proposer une formation à chacun. Noir Noir Nous avons recruté 9 000 personnes en France en 2005, 11 000 en 2006. Nous embauchons et nous formons des jeunes sans qualification. > Nous nous engageons à recruter 12 000 collaborateurs en contrat à durée indéterminée en 2007. 8 FOOTBALL LIGUE 1 (13 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune TROYES - MONACO : 0-4 Le réveil a-t-il sonné ? À dix contre onze pendant une heure, Monaco, très solidaire, s’est largement imposé à Troyes. À confirmer. TROYES – de notre envoyé spécial DANS SON GENRE, le passage à Troyes semble s’imposer comme un pèlerinage indispensable aux rémissions monégasques. La saison dernière, à neuf contre onze, sous la conduite de l’intérimaire Jeannot Petit, Monaco avait entamé l’ère post-Deschamps en s’imposant au courage (2-1). Hier, réduite à dix après seulement trente-deux minutes, pour un deuxième avertissement sévère infligé à Diego Perez, l’ASM a refait le coup, dans de plus amples proportions encore, offrant à Laurent Banide, le successeur de Lazslo Bölöni, des raisons d’espérer en un destin plus conforme à la réputation du personnel. Au bout, les Troyens n’auront pas tort de trouver la pilule amère mais leur impuissance à bousculer vraiment une défense dominatrice dans les duels et le jeu aérien aura été fatale. Les vingt dernières minutes dessinèrent même un authentique calvaire lorsque, poussés vers l’avant par un Yaya Touré impressionnant, les coéquipiers de Gaël Givet s’engouffrèrent dans des boulevards. Ils passèrent alors trois buts au très malheureux gardien aubois, Kevin Grau, qui aura vécu une bien vilaine journée. Finalement, les Monégasques auront marqué en quatre-vingt-dix minutes et des brouettes deux fois plus de buts que lors de leurs six déplacements précédents. Le verdict de ce « match catastrophe » (Jean-Marc Furlan) : Monaco a gagné son premier match à l’extérieur et quitté la zone des relégables. Troyes s’y est enfoncé quant à lui, glissant à l’avant-dernière place du classement avant de se rendre à Nancy puis de recevoir l’OM. pas. Et quand ce fut le cas (tête de Saganowski, 68e), Leko sauva sur la ligne. C’est donc un Monaco au front uni et, semble-t-il, dans un meilleur état général qui a plié l’affaire. Pour Gaël Givet, « tout le monde était au maximum. J’espère que c’est un résultat sur lequel on va pouvoir s’appuyer. Mais attendons. On n’a pas encore le droit de croire que ça y est, tout va bien. » Un signal a peut-être été envoyé toutefois : pour diverses raisons, Cufré, Monsoreau, Bernardi, Di Vaio, Koller ou Menez ne figuraient pas dans l’équipe de départ. « C’est une bonne nouvelle pour le coach en matière de concurrence, souriait Givet. Il me semble aussi que le travail physique que nous a imposé le nouveau staff commence à payer. » Malgré les entrées en jeu de Jaziri, Saganowski et Lacourt, Monaco n’a pas plié devant la multiplication des venue de Lorient, le tombeur de Nancy, à Louis-II. « Il est encore trop tôt pour dire qu’on est guéris », confiait un Banide soulagé mais prudent. JEAN-MARC BUTTERLIN TROYES - MONACO : 0-4 (0-1) ####$$ Temps frais. Pelouse en bon état. 11 436 spectateurs. Arbitre : M. Piccirillo. Enzza Yamissi amiss 5,55 Grau 3 Meriem Merie 5 Amzine Am zine 4 4,5 Modesto Mod 6 Daaanic nicc II. Faaye ye GGakp Ga akpé Boooliiivar var D. Perez D. Per 5 4,,5 4,5 5,5 ,5 6 5 Rom 6,5 non on not no é ma ma Nivvet Mat attuidi 5,55 cap., 55,55 cap 5 5,5 G vvet et Kouuassssi Y Tou Y. T é Giv Tour Ibb. Ib. b Ban BBangoura Vargaas caap., p.,, 6,5 4 7 noon nooté oté 4 Y. La Lachueer Dos Santos S s Santo Plasiiill Barbosa rbosa 5 6 5 5 Remplacements. – 46e : Enza Yamissi par JAZIRI (note : 4) ; 57e : Ib. Bangoura par SAGANOWSKI ; 70e : Danic par LACOURT. Non utilisés : Westberg (g.), Sanz. Entraîneur : J.-M. Furlan. Remplacements. – 36e : Vargas par LEKO (note : 6) ; 64e : Plasil par MENEZ ; 88e : Gakpé par DI VAIO. Non utilisés : Ruffier (g.), Sambou, Mangani, Grax. Entraîneur : L. Banide. LES BUTS 0-1 : GAKPÉ (21e, passe de Plasil). – Suite à un ballon perdu par les Troyens au milieu de terrain, Plasil lance Gakpé en profondeur. Ce dernier devance la sortie de Grau et pique le ballon de l’extérieur du droit au-dessus du gardien troyen. Le ballon entre dans le but vide malgré le retour de Faye. 0-2 : MERIEM (73e s.p.). – Sur un contre, Touré décale côté droit Meriem, qui est déséquilibré dans la surface par Faye. L’arbitre siffle penalty. Meriem le transforme d’une frappe en force de l’intérieur du droit qui prend Grau à contre-pied sur sa gauche. 0-3 : Y. TOURÉ (83e). – À vingt-cinq mètres, Touré élimine Kouassi d’un grand pont, avant d’entrer dans la surface et de marquer d’un tir croisé de l’intérieur du droit qui passe entre les jambes de Grau, sorti à sa rencontre. 0-4 : DI VAIO (90e + 2). – Sur un contre, Di Vaio passe à Leko, côté gauche, qui entre dans la surface et frappe de l’intérieur du droit. Grau ne parvient qu’à repousser le ballon dans les pieds de Di Vaio, qui a suivi et marque à bout portant de l’intérieur du droit. LES CARTONS 6 AVERTISSEMENTS. – Troyes : I. Faye (34e, charge sur Vargas), Saganowski (75e, antijeu) ; Monaco : D. Perez (23e, tirage de maillot sur Nivet et 32e, main volontaire), Leko (63e, obstruction sur Jaziri), Roma (73e, gain de temps). 1 EXPULSION. – Monaco : D. Perez (32e, second avertissement). Givet : « Attendons » ILS ONT DIT Furlan : « Un match catastrophe » Découvrez l’Académie Albatros au Paris Golf & Country Club AMZINE (4,5) : il a beaucoup bougé, touché du bois (10e) et manqué une reprise à 10 mètres. Pas de réussite. Ib. BANGOURA (4) : de la volonté mais rien au bout. Remplacé par SAGANOWSKI (57e). DANIC (5) : apparemment du jus mais lui non plus n’a pas réussi à conclure. Remplacé par LACOURT (70e). MONACO ROMA (5,5) : serein dans les périodes où Troyes a poussé. Pas de grands arrêts à effectuer pourtant. MODESTO (6) : solide au poste, il a lutté sans relâche. BOLIVAR (6,5) : présent dans le domaine aérien, il s’est concentré avec brio sur ses tâches défensives quand l’ASM fut réduit à dix joueurs. GIVET (6,5) : on a retrouvé quelque chose de l’abnégation et de l’esprit de lutte du capitaine monégasque. DOS SANTOS (6) : Troyes est beaucoup venu le chatouiller sur son côté. Il s’en est assez bien sorti. D. PEREZ (non noté) : le deuxième avertissement qui lui coûta sa place sur le terrain (32e) a semblé sévère. Il avait bien commencé son match. Y. TOURÉ (7) : il a grandi au fur et à mesure que le match avançait et donné l’élan sur les contre-attaques, à dix contre onze, couronnant son match par un but (83e). MERIEM (5) : il n’a pas semblé très à l’aise comme milieu excentré, à droite. Mais décisif pour finir en se faisant justice lui-même sur penalty. PLASIL (5) : on retiendra sa bonne première demiheure et la passe décisive vers Gakpé. Puis il a souffert physiquement. Remplacé par MENEZ (64e). GAKPÉ (5,5) : le passeur est devenu buteur pour la première fois. Il a pesé comme il a pu durant le période d’infériorité numérique, seul en pointe. Remplacé par DI VAIO (88e) qui s’est offert son petit but. VARGAS (non noté) : a fait les frais du réaménagement tactique après l’expulsion de Perez. Et donc remplacé (36e) par LEKO (6) qui a été très précieux par son impact physique. – J.-M. B. LES CHIFFRES DE LA 13e JOURNÉE LES NOTES L’équipe type 8 Sylva 7 Plestan Pl 7 J Jallet (Lille) (Lille) ( (Lorient) LES GARDIENS 7 Pierre Pi ( (Nantes) 7,5 Ewolo 7 Is. Bangoura (Lorient) (Le Mans) 7 Bodmer (Lille) 6,5 Elmander (Toulouse) Affluences Son école 200 tapis dont 22 couverts et éclairés Une pédagogie très adaptée à tous les niveaux permet aux 2800 m2 de putting green individus et aux groupes de progresser rapidement. 7000 m2 de zones d’approche 16 enseignants animent cette école, qui est actuellement la Pitch and Putt de neuf trous 4ème de France (classement FFG). Un parcours de neuf trous, 2713 m Par 35 Elle regroupe aujourd’hui plus de 600 enfants de 5 à 15 ans. Trois trous d’école Une section Elite a été créée qui regroupe des enfants ayant font de cet ensemble l’Académie d’Enseignement atteint un handicap inférieur à 8 en moins de trois ans. la plus performante d’Europe Dix d’entre eux ont été qualifiés pour les championnats de 6,5 Payet LES JOUEURS DE CHAMP (Nantes) Buts Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match 20 316 257 2,43 Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match Moyenne l’an passé 2 837 120 2 848 977 21 824 22 085 Penalties Réussis cette saison Accordés cette saison Accordés l’an passé 2 31 38 35 Avertissements Total cette saison Total l’an passé Moyenne par match pour le Doral à Miami aux Etats-Unis. 1 1 Le Manceau Ibrahima Camara a disputé son premier match en Ligue 1 contre Paris (1-1). Éric Cubilier (Nantes, 109 matches) et Hamed Namouchi (Lorient, 6 matches) ont, eux, inscrit leur premier but dans l’élite. 50 David Rozehnal (Paris-SG, 1 but) a disputé son 50e match dans le Championnat de France. 200 Contre Nantes (2-2), Pascal Feindouno (Saint-Étienne, 37 buts) a fêté son 200e match de L 1 par un but. PAGE 8 (Monaco) 39 833 32 404 32 214 22 025 17 351 14 461 12 983 12 233 11 436 10 688 France individuels et quatre d’entre eux ont été sélectionnés Contacts - Tél : 01 47 71 39 22 [email protected] (Marseille) Lyon - Valenciennes Nantes - Saint-Étienne Lens - Rennes Bordeaux - Auxerre Lille - Marseille Toulouse - Sedan Le Mans - Paris-SG Lorient - Nancy Troyes - Monaco Nice - Sochaux Expulsions p Total cette saison Total l’an passé À 10 minutes de l’Étoile... 6,5 Taiwo 7 Y. Touré Total (estimation) : 205 628 Ses installations 1. Janot (Saint-Étienne), 6,46 ; 2. Coupet (Lyon), 6,10 ; 3. Carrasso (Marseille), 6,00 ; 4. Richert (Sochaux), 5,96 ; 5. Douchez (Toulouse), 5,88 ; 6. Roma (Monaco), 5,81 ; 7. Y. Pelé (Le Mans), 5,78 ; 8. Audard (Lorient), 5,70 ; 9. Sylva (Lille), 5,67 ; 10. Pouplin (Rennes), 5,65… Sur coup de pied arrêté Sur penalty Sur coup franc direct Sur coup franc indirect À la suite d’un corner Sur corner direct 3 2 0 1 0 0 1. Malouda (Lyon), 6,28 ; 2. Gignac (Lorient), 6,19 ; 3. Juninho (Lyon), 6,17 ; 4. Savidan (Valenciennes), 6,15 ; 5. Mensah (Rennes), 6,13 ; 6. Cris (Lyon), 6,10 ; 7. A. Keita (Lille), Niang (Marseille), 6,08 ; 9. Belhadj (Sedan), 6,04 ; 10. Armand (Paris-SG), 5,96 ; 11. Jemmali (Bordeaux), Bodmer (Lille), Piquionne (Saint-Étienne), Squillaci (Lyon), 5,95 ; 15. Is. Bangoura (Le Mans), 5,91 ; 16. Romaric (Le Mans), Plestan (Lille), 5,90 ; 18. Camara (Saint-Étienne), 5,88 ; 19. Ilan (Saint-Étienne), 5,86 ; 20. Källström (Lyon), 5,83… LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE 38 46 14 551 562 4,24 AUXERRE : Be. Cheyrou, 5,65 ; BORDEAUX : Jemmali, 5,95 ; LE MANS : Is. Bangoura, 5,91 ; LENS : Kovacevic, 5,72 ; LILLE : A. Keita, 6,08 ; LORIENT : Gignac, 6,19 ; LYON : Malouda, 6,28 ; MARSEILLE : Niang, 6,08 ; MONACO : Roma, 5,81 ; NANCY : Diakhaté, 5,68 ; NANTES : Payet, 5,83 ; NICE : Bellion, 5,63 ; PARIS-SG : Armand, 5,96 ; RENNES : Mensah, 6,13 ; SAINTÉTIENNE : Janot, 6,46 ; SEDAN : Belhadj, 6,04 ; SOCHAUX : Richert, 5,96 ; TOULOUSE : Douchez, 5,88 ; TROYES : Nivet, 5,73 ; VALENCIENNES : Savidan, 6,15. BUTEURS 1. Is. Bangoura (Le Mans) ; Aruna (Lens), 7 buts. 3. Pauleta (Paris-SG), 6 buts. 4. Darcheville (Bordeaux) ; Bodmer (+ 1), Odemwingie (Lille) ; Fred, Juninho (Lyon) ; Pagis (Marseille) ; P. Feindouno (+ 1) (Saint-Étienne) ; Savidan (+ 1) (Valenciennes), 5 buts. 12. Jussiê (Lens) ; Gignac (Lorient) ; Benzema, Malouda (Lyon) ; Niang (Marseille) ; Ilan, Piquionne (Saint-Étienne) ; Alvaro Santos, Ziani (Sochaux) ; Batlles (Toulouse), 4 buts. PASSEURS 1. Gakpé (Monaco), 5 passes. 2. Malouda (Lyon) ; Niang (Marseille) ; Piquionne (Saint-Étienne) ; Elmander (Toulouse) ; Lachuer (Troyes), 4 passes. 7. Matsui (Le Mans) ; A. Keita (Lille) ; Le Pen (Lorient) ; Källström, Juninho (Lyon) ; Ribéry (Marseille) ; Kalou (ParisSG) ; Monterrubio (Rennes) ; Landrin (Saint-Étienne) ; Lachor (Sedan) ; Birsa (Sochau x) ; M an saré (Toulou se), 3 passes. Les résultats, le classement général ainsi que la prochaine journée sont en page 6. TROPHÉE DU JOUEUR DU MOIS UNFP - CANAL + - L’ÉQUIPE Juninho récompensé LES LYONNAIS SEMBLANT manquer d’adversaires en L 1, ils croisent le fer entre eux pour les podiums mensuels. Privilège de l’ancienneté ? Pour le mois d’octobre, c’est Juninho qui a été désigné par les lecteurs de L’Équipe, les internautes fréquentant le site de l’UNFP et les téléspectateurs de Canal +. Il a recueilli 38 % des suffrages alors que Cris et Källström obtiennent respectivement 33 % et 29 %. Le coup Le podium d’octobre franc de « Juni » au Vélodrome face à l’OM (4-1) – son 30e depuis son arrivée à Lyon, en 2001 – a-t-il particulièrement pesé ? Sans doute, d’autant qu’il a aussi marqué le 3e but des siens à un quart d’heure de la fin. Le Brésilien retrouve un trophée auquel il n’avait plus eu droit depuis mars 2005. À cette occasion, il avait réalisé un doublé, puisqu’il avait été couronné en février. – C. C. Cris Lyon 33 % Källström Lyon 29 % LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge TROYES GRAU (3) : déjà court sur une intervention aérienne (16e), il est sorti à retardement sur l’ouverture du score de Gakpé et a relâché bêtement la balle du 0-4. BARBOSA (5) : titulaire de dernière minute, il s’est acquitté honnêtement de sa tâche. KOUASSI (4) : très, très hésitant pour commencer, il a eu du mal à se refaire. I. FAYE (4,5) : un peu plus à son affaire que son compère de la défense centrale, mais responsable du penalty (72e). Une fin de match difficile. ENZA YAMISSI (5,5) : il a pris le dessus sur Meriem et bien participé au jeu offensif de son équipe. Remplacé à la mi-temps par JAZIRI (4), qu’on a peu vu. MATUIDI (5,5) : plus de bonnes choses que de mauvaises, il a souvent bien écarté le jeu. Y. LACHUER (5) : pas une énorme influence sur le jeu au début, plus incisif par la suite. NIVET (5,5) : on l’a trouvé à la base de la plupart des attaques troyennes. Bleu Rouge Jaune Yaya Touré, le roc Jaune TROYES. – Yaya Touré (à droite), à la lutte avec Nivet, aura été le grand bonhomme du match pour l’AS Monaco, son but, le troisième des hommes de Banide dans ce match, couronnant sa prestation et la première victoire à l’extérieur de son équipe cette saison. (Photo Fred Mons) G Jean-Marc FURLAN (entraîneur de Troyes) : « C’est un match catastrophe. Nous avons fourni des efforts et nous avions envie de réaliser une grande partie mais à 0-1 ça devient compliqué pour nous. On fait attaque-défense mais on ne parvient pas à transformer nos occasions. C’est un scénario catastrophe, mais je n’ai pas de reproches à faire à mes joueurs. Il faut que nous restions solidaires. » G Laurent BANIDE (entraîneur de Monaco) : « Nous avions besoin de cette victoire pour respirer. Les joueurs ont tout donné. À dix contre onze, cela leur a fourni l’occasion de montrer nos valeurs, même si le score est lourd pour Troyes. C’est une belle victoire, mais il nous faut cependant continuer à travailler. » – J.-P. K. Noir Bleu Noir L’impression générale sera que Troyes a passé l’essentiel de son temps dans la moitié de terrain de Monaco, mais sans jamais vraiment mettre à l’agonie un adversaire ayant réalisé son meilleur match sur le thème de la combativité et de l’esprit collectif. Au fond, Roma n’eut pas d’exploits à réaliser, derrière une défense de marbre. Une frappe d’Amzine (poteau extérieur, 10e), une autre de Danic de peu à côté (43e), une tête de Nivet au-dessus (50e), une volée manquée par Amzine à dix mètres (59e) ont marqué les limites dominicales : Troyes n’a pas cadré ses frappes et ça ne pardonne joueurs offensifs. L’équipe a consenti une humilité dont elle avait bien besoin mais le bon point obtenu hier reste à valider. On en saura sans doute un peu plus samedi prochain avec la 9 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Une journée noire Les Merlus aiment les dauphins Les performances de Lorient font les affaires de Lyon : après Marseille la semaine passée, les Bretons ont battu Nancy, un autre dauphin. La 13e journée de Championnat a été émaillée de nombreuses blessures. LORIENT – HIER SOIR, la blessure à la pommette du Lillois Grégory Tafforeau aura été la dernière avanie d’une journée placée sous le signe du brancard. Rarement en effet un week-end aura été aussi cruel pour autant de joueurs. Tout a commencé à Lyon vendredi, où, après seulement dix minutes de jeu contre Valenciennes (2-1), Karim Benzema a compris qu’il devrait repousser à plus tard sa première sélection avec les Bleus. Une douleur derrière la cuisse gauche et, deux courses plus tard, le champion d’Europe des 17 ans ne pouvait déjà plus courir. Avant l’heure de jeu, c’est Sidney Govou qui renonçait à poursuivre en raison d’une élongation à la cuisse gauche. Sélectionné lui aussi, il se rendra aujourd’hui au rassemblement des Bleus. Commentaire du sélectionneur Raymond Domenech, hier, dans l’émission Téléfoot : « J’avais établi une liste de 24 joueurs (au lieu de 21 habituellement) car il faut toujours prévoir plus dans ces périodes-là (de blessures). C’était déjà le cas l’année dernière (23 sélectionnés pour affronter le Costa Rica, puis l’Allemagne). » En novembre, le type de blessures qui ont frappé les deux Lyonnais est, en effet, assez courant. Les muscles sont fragilisés par quatre mois de compétition, plus encore pour ceux engagés en Ligue des champions. de notre correspondant permanent IL Y A LES COACHES qui frappent leurs séances du sceau du secretdéfense. Ces petits cachottiers-là prennent les matches les uns après les autres, persuadés que leur réussite viendra du non-dit. À l’opposé, Christian Gourcuff, l’entraîneur lorientais, dit ce qu’il fait. Et quand ses joueurs font ce qu’il dit, Lorient devient une équipe suffisamment redoutable pour faire trembler, Lyon mis à part, n’importe quelle formation de L 1. Les Merlus, neuvièmes, ont rencontré cinq des sept équipes calées entre eux et l’OL. Ils n’ont perdu que face à Lille (0-1), sur un penalty discutable. Leur bilan fait aussi état de nuls à Lens (1-1) et Toulouse (0-0), et de victoires à Marseille (1-0) et contre Nancy (2-0), ce week-end. Jeudi donc, Gourcuff avait détaillé le plan de bataille qui lui avait permis de planter sur leur pelouse l’OM, mais aussi le Paris-SG (3-2). D’abord, faire déjouer et douter l’adversaire en lui imposant un gros pressing. Puis profiter de son désarroi et de la confiance accumulée pour marquer. Enfin, tenir le score en revenant à l’option de départ. C’est évidemment plus simple à dire qu’à faire. C’est pourtant ce qu’ont réussi les Merlus contre Valenciennes (1-0), à dix, et à Marseille. C’est ce qu’ils ont encore réalisé, samedi. Parce qu’il craignait le potentiel athlétique des Nancéiens, Gourcuff avait demandé à ses joueurs d’éviter les duels : « À l’extérieur, notre Mathis indisponible trois à cinq mois LILLE. – Le capitaine lillois Grégory Tafforeau, qui sort ici juste avant la mi-temps après un choc au visage contre Marseille, a rejoint l’infirmerie de la L 1, comme les Lyonnais Karim Benzema et Sidney Govou ou le Lensois Aruna Dindane. (Photo Alain de Martignac) LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Nice-Sochaux ont ainsi accouché d’un score vierge. Le public bordelais a même sifflé son équipe à la mitemps. Attitude que le Girondin Rio Mavuba a jugé « prématurée ». « Leurs encouragements nous auraient fait du bien, a-t-il dit. Mais on ne va pas jouer les pleureuses, on sait qu’on peut faire beaucoup mieux. » À Lens, Les 30 000 supporters sang et or ont quitté Bollaert frustrés par l’absence de jeu, même si le classement de leurs chéris les a consolés. Pour vivre des émotions positives, il fallait assister à Nantes - SaintÉtienne (2-2), où le gardien forézien Jérémie Janot s’est fendu, dans le temps additionnel, d’une passe décisive à Hognon dans la surface nantaise (!). JEAN-LUC GATELLIER I PUEL ET LES BLEUS. – Philippe Bergeroo est le dernier Lillois à avoir été appelé chez les Bleus, en 1980, et, depuis, l’attente continue. Dans la liste de Raymond Domenech, nulle trace de Lillois. « C’est une très bonne chose pour nous, a expliqué Puel avec le sourire. On va pouvoir travailler toute la semaine prochaine ensemble. Mais que certains continuent comme ça et ils seront récompensés un jour. Je ne pense pas qu’il y ait le moindre blocage du sélectionneur par rapport à Lille. » – S. K. I PIERRE-FANFAN N’IRA PAS À NICE. – Les dirigeants niçois ont démenti hier l’éventuelle venue de José Pierre-Fanfan (voir L’Équipe d’hier). « Il ne nous intéresse pas, a dit Roger Ricort, le directeur sportif. Nous sommes parés en défense centrale et, si on doit se renforcer au mercato, ce ne sera pas dans ce secteur-là. » – J.-P. Riv. PAGE 9 P Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Il ne faut surtout pas tirer de conclusions hâtives puisque, depuis le début de la saison, la moyenne est l’une des plus élevées de ces dernières années avec environ 2,5 buts par match. Mais la trentaine de blessés chez les attaquants et joueurs à vocation offensive, recensés au sein des vingt clubs de L 1, n’incite pas forcément à l’optimisme. Auxerre-Bordeaux, Lens-Rennes et I ESPOIRS : DUCASSE ET BONNET CONVOQUÉS. – Pierre Ducasse et Alexandre Bonnet remplacent les blessés Yoann Gourcuff et Dimitri Payet (adducteurs) pour le match amical des Espoirs en Suède, mardi à Hässleholm. Bleu Mathis, opéré hier à Lyon d’une fracture du péroné droit et d’un arrachement du ligament latéral de la cheville. Le chirurgien qui a pratiqué l’intervention a estimé la durée de l’indisponibilité du joueur « entre trois et cinq mois ». Presque autant que le physique, le spectacle a également souffert lors de cette journée noire, où seulement vingt buts ont été marqués. I MESSI INDISPONIBLE DEUX À TROIS MOIS. – L’attaquant du FC Barcelone Lionel Messi s’est cassé hier le cinquième métatarse du pied gauche lors de la victoire de son club contre le Real Sarragosse (3-1). Le jeune international argentin du Barça (19 ans) devrait être éloigné des terrains de deux à trois mois selon le staff médical du club catalan. Jaune Jaune Rouge l’Ivoirien avant l’année prochaine. Pour ce genre de blessure, le diagnostic est généralement de deux mois. Il y a deux semaines, à Bollaert aussi, l’Auxerrois Kahlenberg avait subi la même mésaventure. L’AJA est particulièrement accablée par les événements. Déjà privée de son meneur danois et son attaquant polonais Jelen, voilà que la treizième journée a porté malheur à Lionel RAPHAËL RAYMOND Noir Bleu Noir Mais on ne pourra pas cette fois stigmatiser la mauvaise qualité des terrains. L’automne est clément dans la majeure partie du pays et la souplesse des pelouses ménage les articulations. Comme Govou, le Parisien Dramé a subi une élongation à la cuisse droite, dès l’échauffement, samedi, au Mans. Le Manceau Fischer, lui, est sorti après avoir reçu un coup sur le genou droit (ligament latéral externe touché). Contre Saint-Étienne (2-2), le Nantais Dimitri Payet a été touché aux adducteurs. Il manquera SuèdeFrance Espoirs demain. Plus sérieuse est la blessure du Lensois Aruna (sept buts en L 1), dont l’entraîneur Francis Gillot estimait qu’il sera « absent au moins trois semaines ». Si le ligament latéral interne du genou est touché, on ne reverra pas organisation est remarquable. À domicile, il y a autre chose. En seconde période, on a réussi à mettre le ballon au sol et à le faire circuler. Ça nous a permis de faire la différence. » Et de signer un troisième succès d’affilée. Une série inédite dans l’histoire du club en Ligue 1. « Trois victoires de suite, c’est énorme, se réjouit le tonique latéral droit Christophe Jallet. On ne dira pas que nous sommes surpris mais nous n’étions vraiment pas sur la bonne pente. Valenciennes nous a relancés. On avait peut-être perdu un peu notre état d’esprit. » Après un mois d’août prometteur, Les Lorientais avaient piqué du nez. Auraient-ils retrouvé leurs jambes ? « Il ne faut jamais dissocier le mental et le physique, estime Gourcuff. La victoire au Vélodrome a constitué un bonus incroyable pour notre confiance. » Avec huit longueurs d’avance sur le premier relégable, Lorient peut envisager sereinement son déplacement à Monaco, le week-end prochain. « On a eu une période noire, en septembreoctobre, rappelle Jallet. On sait ce que c’est. Il ne faut pas retomber dans nos travers. Sinon, ça peut aller aussi très vite dans l’autre sens. » L’émulation interne pourrait aider Gourcuff à garder tout son petit monde en éveil. En début de semaine, Fiorèse, dont il attend beaucoup, reprend avec le groupe. Ce week-end, Namouchi a marqué son premier but en L 1. Derrière, Genton et Medjani ont parfaitement assuré l’intérim de la paire Marchal-Ciani. Chez les coupeurs de tête aussi, la concurrence existe. 10 FOOTBALL ANGLETERRE (12 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune ARSENAL - LIVERPOOL : 3-0 Arsenal se relance SAMEDI MANCHESTER C. 0-0 NEWCASTLE CHELSEA 4-0 WATFORD 0-1 ASTON VILLA Drogba (27e, 36e, 69e) Chevtchenko (52e) EVERTON Sutton (42e) Des buts de Mathieu Flamini et William Gallas ont remis Arsenal dans le bon sens aux dépens d’un Liverpool décevant. MIDDLESBROUGH WEST HAM 1-0 Maccarone (74e) ARSENAL - LIVERPOOL : 3-0 (1-0) PORTSMOUTH Temps pluvieux. Très bon terrain. Arbitre : M. Clattenburg. 60 110 spectateurs. Buts : Flamini (41e), K. Touré (56e), Gallas (80e). Avertissements. – Arsenal : Van Persie (2e, mainvolontaire),Flamini(41e, célébrationexcessive aprèsson but). Liverpool : Carragher (33e, tacle à retardement sur Henry) ; Xabi Alonso (68e, tacle dangereux sur K. Touré) ; Pennant (77e, tacle par-derrière sur Clichy). ARSENAL:Almunia–Eboué,K.Touré,Gallas,Clichy–GilbertoSilva –Hleb,Fabregas, Flamini, Van Persie (Adebayor, 86e) – Henry (cap.). Entraîneur : A. Wenger. LIVERPOOL : Reina – Finnan, Carragher, Hyypiä (Agger, 82e), Riise – Gerrard (cap.), Xabi Alonso, Zenden, M. Gonzalez (Pennant, 61e) – Crouch (Bellamy, 71e), Kuyt. Entraîneur : R. Benitez. SHEFFIELD U. FULHAM 1-1 An. Cole (74e) Knight (57e) BOLTON 2-2 Hulse (70e) Kazim-Richards (73e) Diouf (34e) K. Davies (59e) WIGAN CHARLTON 3-2 McCullouch (13e) H. Camara (41e) Jackson (78e) D. Bent (52e) M. Bent (90e) BLACKBURN MANCHESTER U. 0-1 Saha (64e) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. Manchester U. ... 31 12 10 1 1 27 5 +22 Chelsea .......... 28 12 9 1 2 22 7 +15 Arsenal ........... 21 11 6 3 2 19 6 +13 Aston Villa ..... 21 12 5 6 1 15 9 +6 Bolton ............. 21 12 6 3 3 12 11 +1 Portsmouth ... 20 12 6 2 4 17 10 +7 Everton ........... 17 12 4 5 3 16 11 +5 Wigan ............. 17 11 5 2 4 16 13 +3 Liverpool ........ 17 12 5 2 5 14 15 -1 Fulham ........... 17 12 4 5 3 13 16 -3 Reading .......... 16 12 5 1 6 13 18 -5 Tottenham ..... 15 12 4 3 5 9 14 -5 Middlesbrough ... 14 12 4 2 6 10 16 -6 Manchester C. ... 13 12 3 4 5 7 14 -7 Blackburn ...... 12 12 3 3 6 10 16 -6 West Ham ..... 11 12 3 2 7 9 15 -6 Sheffield U. ... 10 12 2 4 6 7 16 -9 Newcastle ...... 9 12 2 3 7 7 14 -7 Watford .......... 9 12 1 6 5 9 17 -8 Charlton ......... 8 12 2 2 8 9 18 -9 HIER de notre envoyé spécial ARSENAL A RETROUVÉ le chemin de l’efficacité et Arsène Wenger celui de la parole. On s’en doutait : de retour devant la presse après une semaine de silence, le Français a moins été interrogé sur la performance de son équipe que sur les événements du dimanche précédent et sa virulente altercation avec Alan Pardew, son collègue de West Ham (voir L’Équipe d’hier). « J’ai été provoqué (par Pardew) et j’ai eu une réaction hors de proportions, a-t-il admis. Je ne me suis pas bien conduit, je le regrette mais c’est pour moi de l’histoire ancienne. La vie continue. » Elle s’annonce plutôt belle pour les occupants de l’Emirates Stadium et leurs Français. Entre deux candidats au titre nettement distancés par Manchester United et Chelsea, ce choc dominical était déjà un tournant de la saison. Arsenal l’a parfaitement négocié : revenu dans le trio de tête à 10 points du leader Manchester (avec un match de plus à disputer, contre Wigan), l’équipe de Wenger a encore des raisons de croire au titre, surtout si elle continue à démontrer autant de qualités, y compris défensives, car la voilà plus imperméable que Chelsea (6 buts encaissés contre 7). En revanche, à Liverpool, la méthode Benitez montre pour la troisième saison d’affilée ses limites en Premier League. Le club dix-huit fois champion d’Angleterre, qui n’a plus été sacré depuis 1990, a enregistré hier sa cinquième défaite d’affilée à l’extérieur, où il n’a marqué qu’une fois en six sorties ! On ne nous enlèvera pas de l’idée qu’aligner Gerrard en milieu droit nuit considérablement au rendement du capitaine des Reds, essentiel aux siens. Mais Benitez n’en démord pas et en l’absence (très préjudiciable) de « Momo » Sissoko, voilà maintenant qu’il lui préfère Zenden dans l’axe. Voilà le résultat : enfoui dans le ventre mou (9e), Liverpool pointe à quatorze points de MU et au vu du match d’hier, il ne mérite guère mieux. READING LONDRES. – Les Français d’Arsenal ont fait la différence, hier. Pour une fois, ce n’est pas Thierry Henry (à gauche), mais William Gallas (au centre) et Mathieu Flamini (qui l’enlace) qui ont marqué, ainsi que Kolo Touré (entre Henry et Gallas). Alexander Hleb (à droite) a adoré. (Photo Alain Mounic / L’Équipe) première fois de la saison en Premier League, se jeta sur le centre de son coéquipier catalan et libéra les siens avec le troisième but de sa carrière londonienne, le deuxième de la saison après celui inscrit contre le Dinamo Zagreb (2-1), en tour préliminaire de la Ligue des champions (1-0, 41e). Les vagues londoniennes arrivaient dès lors de partout et c’est aussi en finisseur que l’intraitable défenseur qu’est Kolo Touré doubla la mise à la reprise après une succession de passes entre Henry, Fabregas puis Van Persie, lequel profita de la lenteur de Hyypiä pour lancer l’Ivoirien (2-0, 56e) ! L’arbitre, M. Clattenburg, épargna ensuite à Carragher un deuxième carton jaune pour un tacle désespéré sur Van Persie (60e) mais moins méchant que ceux de Xabi Alonso sur Touré, le roi du terrain (68e), et de Pennant sur Clichy, l’un des quatre Français, très en vue sur la pelouse (77e). Henry fut en effet l’exemplaire capitaine d’une équipe bonifiée par l’apport de Gallas. Une nouvelle fois quasiment parfait dans son rôle retrouvé de défenseur central, ce dernier, laissé seul aux six mètres à la réception d’un corner de Van Persie, transforma le succès en triomphe (3-0, 80e). Il y avait une éternité qu’Arsenal n’avait plus marqué à la suite d’un corner mais il y a bien longtemps aussi que Liverpool avait manifesté aussi peu de talent et de caractère. JEAN-MICHEL ROUET Mutu (26e) Pazzini (90e, 90e + 4) AC MILAN Migliaccio (25e) AS ROME 1-2 Brocchi (56e) Totti (7e, 83e) HIER ASCOLI EMPOLI 0-1 Buscé (7e) CATANE LIVOURNE 3-2 Spinesi (35e) Caserta (61e) Corona (90e) Bakayoko (48e) Paulinho (60e) LAZIO ROME UDINESE 5-0 Rocchi (32e, 82e) Mauri (40e, 73e) Oddo (78e) MESSINE CAGLIARI 2-2 Cordova (35e) Rigano (63e) Esposito (53e) Conti (90e + 2) PALERME TORINO 3-0 Corini (43e) Di Michele (68e) Amauri (78e) BUTEURS. – 1. Rigano (Messine), 8 buts, etc. SAMPDORIA 3-0 CHIEVO VÉRONE (19e) Bonazzoli Quagliarella (27e, 34e) SIENNE REGGINA 0-1 Bianchi (70e s.p.) PARME Classement Pts J. G. N. P. p. c. Diff. - - - - - - - 1. Palerme ............ 27 11 9 0 2 26 15 +11 2. Inter Milan ....... 27 11 8 3 0 24 13 +11 3. AS Rome ........... 23 11 7 2 2 19 8 +11 4. Catane ............... 16 11 4 4 3 16 17 -1 5. Sienne ............... 16 11 4 5 2 12 10 +2 6. Atalanta Bergame .... 16 11 4 4 3 17 16 +1 7. Livourne .......... 16 11 4 4 3 10 11 -1 8. Empoli ............. 15 11 3 6 2 11 9 +2 9. Messine .......... 14 11 3 5 3 15 15 0 10. Sampdoria ...... 13 11 3 4 4 17 16 +1 11. Udinese ........... 13 11 3 4 4 10 12 -2 12. Lazio Rome .... 12 11 4 3 4 15 10 +5 13. Cagliari ........... 11 11 1 8 2 10 11 -1 14. Parme ............. 8 11 2 2 7 12 22 -10 15. Torino .............. 8 11 1 5 5 6 16 -10 16. AC Milan ......... 7 11 4 3 4 11 12 -1 17. Ascoli .............. 4 11 0 4 7 5 15 -10 18. Fiorentina ....... 3 11 6 0 5 18 13 +5 19. Chievo Vérone ........ 3 11 0 3 8 7 17 -10 20. Reggina .......... 0 11 4 3 4 12 15 -3 INTER MILAN 1-2 Budan (26e) Ibrahimovic (15e) J. Cruz (90e+ 2) À la suite de l’affaire des matches truqués, la Fiorentina et la Reggina comptent chacune 15 points de pénalité, l’AC Milan 8 points et la Lazio 3 points. Par ailleurs, Sienne a été sanctionnépar la commission de discipline de la Ligue italienne de 1 point de pénalité en raison d’un retard dans le paiement d’impôts. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 18 novembre : Empoli - AC Milan, CagliariPalerme. Dimanche 19 novembre : Chievo Vérone - Atalanta Bergame, Inter Milan Reggina, Livourne-Parme, Messine - Lazio Rome, AS Rome - Catane, Udinese-Sienne, Ascoli-Fiorentina, Torino - Sampdoria Gênes. (1-1). Contre Lille (0-1), hier soir, le Marseillais Franck RIBÉRY a été en manque de solutions et d’inspiration. À l’étranger, aligné avec un Patrice EVRA sérieux en défense, Louis SAHA a inscrit le but de la victoire de Manchester (1-0) à Blackburn. Avec Arsenal, Thierry HENRY a mené ses troupes au succès contre Liverpool (3-0). William GALLAS s’est illustré en marquant le troisième but. Face à Watford (4-0), Claude MAKELELE, sobre, a été remplacé à la 74e. À l’origine du but de Davies (59e), Nicolas ANELKA a décroché avec Bolton le nul sur le terrain de Sheffield United (2-2). En Allemagne, Willy SAGNOL a disputé l’intégralité de la rencontre à Leverkusen (3-2), délivrant une passe décisive. En Espagne, Julien ESCUDÉ et Séville ont été tenus en échec à Santander (0-0). Lilian THURAM (Barcelone) n’a pas été utilisé face à Saragosse (3-1). En battant Parme (2-1), Patrick VIEIRA et l’Inter restent en tête de la Serie A. Affaire Higuain : le ton monte BUENOS AIRES – de notre envoyé spécial PERDU DANS SES PENSÉES, Gonzalo Higuain n’a fait aucune déclaration après la défaite, samedi soir, de River Plate sur le terrain d’Estudiantes (1-3). Mais, en coulisses, la question de son avenir chez les Bleus, la menace de suspension brandie par Jean-Pierre Escalettes et un nouvel imbroglio entre la famille Higuain, les dirigeants de « River » et le Real Madrid font des vagues. D’abord, Jorge Higuain, le père, est revenu sur le communiqué de Raymond Domenech, qui s’était déclaré « surpris par la non-décision (de Higuain) », avant d’ajouter : « Il s’est revendiqué français, il doit répondre présent quand il est convoqué. » Jorge Higuain n’a guère apprécié : « Il (Domenech) a découvert l’existence de “Pipita” après ses buts contre Boca. C’est vrai que nous sommes fiers qu’il soit français. Mais il a passé dix-huit ans ici et dix mois en France. C’est aussi en Argentine qu’il s’est fait footballeur. J’ai écrit à votre Fédération pour expliquer tout cela, la remercier et demander un délai de réflexion. Je crois que le convoquer dans ces conditions, cinq jours avant un match international, ne me semble pas correct. » Jean-Pierre Escalettes, lui, n’a pas aimé les manières de l’ancien Brestois. « On peut se demander s’il n’y a pas d’arrière-pensées, si le père ne fait pas de la publicité pour voir ce qu’il peut en tirer », a déclaré, dans un entretien au Journal du dimanche, le président de la Fédération française (FFF), qui veut porter l’affaire devant la Fédération internationale (FIFA) dès aujourd’hui. Titulaire d’un passeport communautaire européen, Higuain intéresse en effet beaucoup de monde. Le Real Madrid s’est manifesté mais est-il le seul ? River Plate, qui semble décider à faire monter les enchères, prétend que non. « “River” dira ce qu’il veut, reprend Jorge Higuain. Je maintiens que la seule offre concrète et sérieuse vient du Real. À partir de lundi (aujourd’hui), il devrait y avoir du nouveau. (...) L’équipe de France, c’est autre chose. J’aimerais sincèrement en discuter avec les responsables. Avec moi, il n’y aura pas de magouilles. » VENDREDI 17 NOVEMBRE DIMANCHE 19 NOVEMBRE GUY ROGER AGENDA DEMAIN I ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS (match amical) 18 HEURES Suède - France (à Hässleholm) I LIGUE 1 (14e journée, matches décalés) Voir page 6. I LIGUE 2 (17e journée, match décalé) Voir page 13. I LIGUE 2 (17 journée) Voir page 13. I NATIONAL (15e journée) Voir page 13. e MERCREDI 15 NOVEMBRE SAMEDI 18 NOVEMBRE I ÉQUIPE DE FRANCE (match amical) 21 HEURES France - Grèce (au Stade de France, TF 1) I LIGUE 1 (14e journée) Voir page 6. I NATIONAL (15e journée, suite) Voir page 13. LUNDI 20 NOVEMBRE I LIGUE 2 (17e journée, match décalé) Voir page 13. F O R M A T I O N T E C H N I C I E N S TECHNICIENS ASCENSEUR H/F FRANCE ENTIÈRE De formation technique, vous êtes jeune diplômé ou expérimenté, autonome et engagé. Venez rejoindre dès maintenant le N°1 mondial des ascenseurs ! 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Sébastien SQUILLACI, qui a reçu sa convocation hier après-midi, vient en renfort. Alors que ses camarades Éric ABIDAL, François CLERC, Jérémy TOULALAN et Sylvain WILTORD ont proposé une prestation en dents de scie, le Varois, qui a inscrit le deuxième but lyonnais, a été providentiel, comme Grégory COUPET et Florent MALOUDA, passeur décisif. Alou DIARRA n’est pas rentré en jeu. Le milieu girondin Rio MAVUBA, déterminé, a disputé un match complet face à Auxerre (0-0). Mickaël LANDREAU a permis au Paris-SG d’assurer le nul au Mans Bleu Ancelotti confirmé Malgré cette crise qui secoue le Milan, Berlusconi a assuré qu’il n’entendait pas virer l’entraîneur. « Malheur à ceux qui touchent à Carlo Ancelotti ! » a-t-il même asséné. La semaine dernière, la presse transalpine avait pronostiqué un départ d’Ancelotti à l’été 2007, à un an de la fin de son contrat. Adriano Galliani, l’administrateur délégué, excédé par toutes les rumeurs, avait même fait une mise au point : « Je vous annonce de manière officielle et définitive : Car- SAMEDI FIORENTINA Squillaci en renfort Jaune Rouge Jaune LE 29 OCTOBRE, alors qu’il tapait quelques ballons avant un tout petit match amateur entre l’Arconatese et Pregnana, le patron de l’AC Milan, Silvio Berlusconi, s’est assez sérieusement blessé au genou droit et a dû être opéré. L’ancien président du Conseil s’est donc rendu, avant et après la défaite de son équipe contre l’AS Rome (1-2), dans le vestiaire rossonero aidé de béquilles. Un vestiaire qui, comme lui, boite bas. Les partenaires de Pirlo ont en effet encaissé samedi leur troisième revers d’affilée en Championnat (3-4 contre l’Inter le 28 octobre, 0-2 face à l’Atalanta Bergame le 5 novembre). Le Milan n’avait plus connu pareille série depuis la saison… 1997-1998. Lors des cinq dernières rencontres de Championnat, les Rossoneri ont perdu quatre fois, pour un seul succès, aux dépens du Chievo Vérone (1-0). Cette victoire est d’ailleurs la seule des Milanais lors des huit dernières journées et ils pointent désormais à la… 16e place, à vingt points de la tête. En revanche, les Lombards n’ont que quatre petits points d’avance sur la Fiorentina, premier relégable. Bien entendu, il y a ces huit points de pénalité infligés par la justice sportive au Milan pour son implication dans le scandale des matches arrangés que lo sera encore l’entraîneur du Milan en 2007-2008. » Pourtant, ses propos n’ont pas convaincu grand monde. Ainsi, les noms de Lippi, Rijkaard, Van Basten et Spalletti circulent encore pour prendre, tôt ou tard, le relais d’Ancelotti, qui a entamé sa sixième saison en tant que coach du Milan, un record sous Berlusconi. « Carletto » refuse toujours de s’emporter contre son équipe, qui présente une différence de buts négative. Le Milan n’a marqué qu’onze fois en onze matches – une misère. Inzaghi, Gilardino et Oliveira, les trois attaquants, n’ont trouvé le chemin des filets qu’une fois chacun. Alors, même si Chevtchenko ne brille pas vraiment à Chelsea, Milan regrette son départ. Le club est fébrile, comme le prouve l’évocation, plus ou moins explicite – après la défaite face à l’Atalanta Bergame – d’un complot qui se tramerait contre lui. Même si le club lombard n’est pas verni avec les décisions arbitrales, il ne peut pourtant s’en prendre qu’à lui-même. Nesta, par exemple, n’est plus que l’ombre du grand défenseur qu’il était encore il y a peu. L’espoir de remporter le Scudetto au printemps prochain définitivement envolé, l’AC Milan va tenter de sauver sa saison en s’illustrant en Ligue des champions (il est 1er du groupe H avec 10 points, devant Lille, 5). Bon courage ! ÉQUIPE DE FRANCE Noir Bleu Noir Après avoir démarré en trombe, le club rossonero (16e) a subi sa troisième défaite d’affilée. Et s’approche de la crise. traînent comme un boulet les hommes d’Ancelotti. Mais, même sans cette pénalisation, Maldini and Co. ne sera ient que neuv ièmes a vec 15 points. La saison passée, au même stade de la saison, ils en avaient déjà empoché… 28. Ce Milan est-il parti pour faire pire que celui de la saison 1996-1997, 11e au final, le plus mauvais classement des Rossoneri depuis le début de l’ère Berlusconi, en 1986 ? Le patron ne le pense pas. Samedi soir, malgré la défaite, il est resté calme : « Nous n’avons pas été mauvais. Loin de là, même. Nous n’avons malheureusement pas eu de chance. » Il est vrai que le Milan, par Clarence Seedorf et Ricardo Oliveira, a trouvé deux fois la transversale. Mais Totti a aussi tiré sur un poteau. En fait, la Roma a mérité sa victoire et le bilan est implacable : le Milan a perdu logiquement contre les trois premiers du classement. BUTEURS. – 1. Drogba (Chelsea), 8 buts ; 2. D. Bent (Charlton) ; Kanu (Portsmouth), 7 buts ; 4. A. Johnson (Everton), 6 buts ; 5. Henry (Arsenal) ; Lampard (Chelsea) ; Cahill (Everton) ; Kuyt (Liverpool) ; Rooney, Saha (Manchester U.) ; K. Doyle (Reading) ; Zamora (West Ham), 5 buts, etc. PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 18 novembre : Manchester C. - Fulham, Arsenal Newcastle,Chelsea - West Ham, Everton - Bolton, Portsmouth - Watford, Reading - Charlton, Sheffield U. - Manchester U., Middlesbrough - Liverpool. Dimanche 19 novembre : Wigan - Aston Villa, Blackburn - Tottenham. MATCH EN RETARD (2e journée). – Mercredi 13 décembre : Wigan - Arsenal. L’AC Milan n’avance plus de notre correspondant permanent LIVERPOOL 3-0 Flamini (41e) K. Touré (56e) Gallas (80e) ITALIE (11e journée) MILAN – Keane (24e s.p.) ARSENAL Flamini… avant-centre Avec un seul point pris lors de ses deux derniers matches, Arsenal manifesta très rapidement son intention de se relancer dans le 4-1-4-1 qui lui avait si bien réussi la saison dernière en Ligue des champions. Mais les Reds – hier en jaune – pressaient haut, bloquaient les couloirs, notamment pour empêcher les dédoublements entre Hleb et Eboué à droite, Van Persie et Clichy à gauche, et le jeu d’Arsenal s’était un peu délité au fil des minutes. Soudain, il retrouva sa magie : une magnifique combinaison entre Hleb et Fabregas trouva Flamini en improbable avantcentre. Malgré le marquage de Carragher, l’ex-Marseillais, titulaire pour la TOTTENHAM 3-1 Shorey (38e) Sidwell (46e) K. Doyle (79e) * Bilan d’Aptitude Délivré par les Grandes Écoles LONDRES – 11 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 11 Noir Noir LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 12 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS « A ARSENAL POUR LA VIE » ENTRETIEN DU LUNDI THIERRY HENRY, candidat au Ballon d’Or « France Football », réaffirme son attachement aux Gunners et son ambition pour les Bleus. Ce vendredi, à l’hôtel Landmark, nous ne sommes pas les seuls à attendre Thierry Henry. Antoine, son père, est assis à l’écart, fraîchement débarqué des Antilles. « Pour voir ma petite-fille », nous annonce-t-il. « Ta petite-fille ? C’est MA petite fille », dit, amusé, l’avant-centre, qui s’apprête à se livrer à propos de sa passion pour son sport, son club et les Bleus, qu’il retrouve aujourd’hui à midi avant de rencontrer la Grèce mercredi. Après deux heures de conversation, Antoine intervient pour remuer un souvenir vieux de quinze ans : « Titi jouait à Viry-Châtillon. Son équipe avait gagné 6-0. Il avait inscrit les six buts. Après le match, je le revois, tout joyeux. “Papa, on les a tués”, me dit-il. “Tu astué qui ? Tu as marqué six fois, et alors ? C’est normal, tu es plus fort qu’eux.” Lui : “Mais papa, t’es jamais content ?” » À l’approche du Ballon d’Or France Football (décerné le 27 novembre), le père de Thierry Henry avoue : « S’il l’obtient, ce sera un grand joueur. » Et son fils conclut : « Sans papa, je ne serais rien. Si j’ai cette chance, j’irai le chercher avec toi. » LONDRES – de nos envoyés spéciaux (Photo Corinne Dubreuil / L’Équipe) Si Arsenal ne la gagne pas cette saison, je vois Lyon gagner la Champions League. Le seul truc qui leur manque, c’est d’y croire '' sein d’une équipe qui fait le jeu. Quand on doit contrer en 4-5-1, c’est plus facile. Mais, là, j’essaye de faire sortir l’adversaire, d’anticiper ses déplacements, de conserver le ballon, de décaler les gars. J’accepte d’être passif ou de ne pas être à la finition. C’est ce qui se passe avec Nico (Anelka) à Bolton. Il est utile à son équipe. Mais je le répète, jouer tout seul devant n’est pas évident. En C 1, au moins, les équipes sortent. – Comment expliquez-vous les débuts difficiles d’Arsenal en Premier League (lire également le compte rendu du match contre Liverpool page 10) ? Manquez-vous de repères dans votre nouveau stade ? – Je ne pense pas. Sans attaquer qui que ce soit, quand on doit marquer du plat du pied devant la ligne (Fabregas contre Moscou) et que le ballon revient sur le gardien, ce n’est pas à cause du stade. Parfois, il y a des jours sans pour les joueurs. Les trois fois où nous avons fait match nul à domicile en Championnat (1-1), ce sont trois fois où nous avons été menés 1-0, avant de revenir au score (contre Aston Villa, Middlesbrough et Everton). On n’a donc jamais eu le temps d’exploiter les espaces que nous offre notre nouvelle pelouse. Ce n’est pas une excuse. C’est vrai qu’il est plus compliqué sur un grand terrain de défendre, mais cela offre à nos adver sair es , en retour, p lus d’espaces pour nous contrer. Maintenant, il est vrai que les repères moyens. Ce n’est jamais évident après une Coupe du monde quand, en plus, tu vas en finale de la C 1. Mais, bon, on est toujours là, avec les Bleus, en C 1 et en Championnat. Mais c’est vrai que je ne suis pas encore rayonnant. Je n’ai fait aucune préparation foncière. J’ai attaqué tout de suite. Je paie ça en ce moment. Aucun joueur qui est allé loin en Coupe du monde ne rayonne aujourd’hui. Les supporters attendent plus de moi, et moi aussi. J’ai l’impression d’avoir tout évacué sur le plan émotionnel, mais peut-être que mon corps n’a pas tout évacué. – Vous avez notamment choisi de continuer avec Arsenal sur la foi de promesses de recrutement qui vous ont été faites. Compte tenu des renforts qui sont arrivés, avez-vous été trahi ? – Non. Je me suis posé des questions. Les arrivées de Julio Baptista, que nous n’avons pas encore pu utiliser, et de William Gallas, m’ont réconforté. Quand je vois jouer les autres, nous n’avons rien à envier à qui que ce soit. La saison dernière, nous avions commencé à jouer en équipe à partir du match contre le Real Madrid (1-0, 0-0). Certes, on n’a pas l’effectif de MU, de Liverpool ou de Chelsea. Mais on n’a pas le même portefeuille que les autres. L’équipe a été renforcée en défense et physiquement devant avec les moyens qui sont les nôtres. Après, le banc, c’est du ressort de mes dirigeants. Mais, pour répondre à votre question, on ne m’a pas fait de fausses promesses. – Avec le recul, regrettez-vous d’avoir prolongé avec Arsenal jusqu’en 2010 ? – Non, je suis parti pour rester à vie à Arsenal. Je suis bien ici. Je ne pourrai jamais jouer pour une autre équipe anglaise. Si une opportunité comme Barcelone se représentait, avec tout le respect que j’ai pour ce club, ce serait non. C’était l’une des dernières décisions de ma carrière. Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu quoi que ce soit. Je n’ai pas de regret. Arsenal “matche” les mêmes ambitions que moi. Ça va en faire sourire quelques-uns, mais il y a ici, en Angleterre, une vraie culture, l’amour du maillot. Les joueurs restent plusieurs années dans leurs clubs. Une fois que vous êtes adoptés par les supporters, ils vous témoignent une vraie reconnaissance à vie. – Vous êtes constant dans vos performances depuis votre arrivée à Arsenal. Estimezvous que le couronnement de ce travail serait de recevoir le Ballon d’Or France Football ? – Le Ballon d’Or est l’une des plus prestigieuses récompenses individuelles. On ne peut pas l’ignorer. Mais, sans manquer de respect à personne, la reconnaissance de mes pairs m’importe plus. Faire une saison, c’est facile. Pour rester en haut, il faut se lever de bonne heure. On t’attend toujours au tournant. Plus tu prouves, plus c’est dur. Mais il faut rester en haut. Moi, je suis venu au football pour gagner des titres, pas pour le Ballon d’Or. Même si la récompense est énorme et que je serais très content de la recevoir. – Vous considérez-vous favori ? – Je n’attends rien. On verra bien. Mardi (lors d’une soirée organisée par son équipementier), j’ai vu que les journalistes – pas tous – et les gens en France avaient envie que je '' Je ne suis pas encore rayonnant. Je n’ai fait aucune préparation foncière. J’ai attaqué tout de suite. Je paie ça en ce moment '' l’aie. Moi, si n’importe quel joueur français était favori, je le soutiendrais. À Paris, j’ai vu que les gens avaient envie que j’obtienne cette récompense. – Platini et Papin ont exprimé le souhait que Buffon soit sacré… – De leur part, glisser le nom d’un Français qui peut l’avoir n’aurait pas été mentir. Mais chacun a ses raisons... – Cela peut s’expliquer parce que vous ne faites pas l’unanimité. Par exemple, on ne comprend pas toujours la façon dont vous célébrez vos buts… – Mon père m’a appris à ne pas m’arrêter à ce que j’avais réussi. Sou- vent, dans un match, même après avoir marqué, je pense aux actions que j’ai ratées. Je veux toujours faire du mieux possible. J’ai grandi avec Michael Jordan, qui célébrait ses paniers au buzzer le poing rageur, le visage fermé. Je ne l’ai jamais vu rigoler sur un parquet. Avec un Américain, ça passe mieux, on dit : “Lui, il peut.” Avec moi, quoi que je fasse… – C’est le même genre d’incompréhension qui vous oppose actuellement aux arbitres ? – À un moment donné, les arbitres se plaignaient de ne pas faire partie du jeu. Aujourd’hui, on les critique et ça fait partie du jeu. Les journalistes, les présidents, les entraîneurs, les joueurs, les supporters se font critiquer. Pourquoi les arbitres ne le supporteraient-ils pas ? Si, à chaque fois que je suis critiqué, je ne viens pas jouer… Leur travail est difficile. Même avec les ralentis, je n’arbitrerai pas un match. On a besoin d’eux. Mais il ne faut pas qu’ils demeurent écorchés vifs. Déjà, on ne peut plus leur parler. Je suis capitaine et, quand je vais parler à un arbitre, il menace de me mettre un jaune. C’est normal qu’un match soit arrêté quand un arbitre reçoit un projectile sur la tête. Qu’on le fasse quand un joueur est victime du même incident. On fait partie du même jeu, non ? L’autre jour, je regardais Nice-Marseille (2-1). J’étais sans mot. J’avais honte pour mon sport. J’étais gêné pour ce jeune pompier (blessé par un explosif lancé des tribunes). J’ai l’impression que, quand tu rentres dans un stade, tout est permis. – À propos d’arbitrage, est-il logique que votre carton jaune reçu pour une main imaginaire à Moscou en C 1 (0-1) ait été maintenu ? – Les superviseurs ont confirmé que j’avais touché le ballon de la main. À partir de là, on ne peut plus avancer dans le débat. Si je reprends un jaune lors du prochain match, je serai suspendu. On peut se tromper, mais il faut aussi savoir reconnaître son erreur. Là, pour mon cas à Moscou, ce serait d’admettre que le but était valable. Et, aujourd’hui, il pèse lourd dans la balance. En rugby, l’arbitre accepte le dialogue. D’ailleurs, il appelle les joueurs pour leur expliquer ses décisions. Je crois que le foot devrait s’en inspirer. » Entretien réalisé par JOËL DOMENIGHETTI et JEAN-MICHEL ROUET REPÈRES Thierry HENRY a vingt-neuf ans. Il est né le 17 août 1977 aux Ulis (Essonne). Il mesure 1,88 m et pèse 83 kg. Après des débuts aux Ulis, il intègre l’INF Clairefontaine en 1990. Les recruteurs monégasques le contactent alors qu’il évolue au FC Versailles avec Jérôme Rothen. Arrivé à Monaco en juillet 1993, il débute avec les pros sous la conduite d’Arsène Wenger le 31 août 1994 (Nice-Monaco, 0-2). Sous les ordres de Jean Tigana, il devient champion de France en 1997. Il tape vite dans l’œil des sélectionneurs. Champion d’Europe des 18 ans en 1996, il est appelé chez les A par Aimé Jacquet le 11 octobre 1997 contre l’Afrique du Sud à PAGE 12 Lens (2-1). Il remporte la Coupe du monde 1998, où il est le meilleur réalisateur des Bleus avec trois buts. Il quitte Monaco (total en D 1 : 105 matches, 20 buts) en janvier 1999 pour la Juventus Turin (16 matches, 3 buts en Serie A). Six mois plus tard, il est transféré à Arsenal. En Angleterre, il décroche quatre fois le titre de meilleur buteur du Championnat, en 2002 (24 buts), 2004 (30), 2005 (25) et 2006 (27), deux titres de champion (2002 et 2004) et deux Coupes d’Angleterre (2002, 2003). Il compte 169 buts en 246 matches de Premier League. En Coupe d’Europe, il a inscrit 50 buts en 106 matches (dont 42 en 83 matches de C 1). Avec les Gunners, il est battu en finale de Ligue des champions 2006 par le FC Barcelone (1-2) au Stade de France, avant de prolonger son bail jusqu’en 2010, devenant le joueur le mieux payé de l’histoire du club. Auparavant, il était devenu champion d’Europe avec les Bleus, en 2000, où, avec trois buts, il était le meilleur buteur français de la compétition. Lors de la Coupe du monde 2002, il est expulsé face à l’Uruguay lors du deuxième match du premier tour (0-0). En 2003, il remporte la Coupe des Confédérations en France, inscrivant le but en or de la finale contre le Cameroun (1-0). Cet été en Allemagne, il atteint avec les Bleus la finale de la Coupe du monde (perdue contre l’Italie, 1-1, 3-5 aux t.a.b.), marquant trois buts. Depuis son arrivée à Arsenal, il a inscrit 220 buts toutes compétitions confondues, soit le record absolu de l’histoire du club, devant Ian Wright (185), et reste, toutes équipes confondues depuis 1999, sur une moyenne de 35,29 buts par saison, hors 2006-2007. En équipe de France, il totalise 90 sélections pour 38 buts, ce qui le place à trois longueurs du record de buts de Michel Platini (41), qu’il a déjà dépassé en phase finale de Coupe du monde (6 buts contre 5), restant seulement derrière Fontaine (13 buts). Henry est l’un des favoris du prochain Ballon d’Or France Football qui sera remis le 27 novembre. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge '' visuels sont différents. Il y a des buts que j’ai inscrits à Highbury que je n’ai pas forcément tentés à l’Emirates Stadium. Dos au but, je ne sais pas encore avec certitude où je me trouve. Il va falloir y jouer longtemps pour trouver nos marques. – Comme la saison passée, Arsenal domine ses adversaires, se crée de nombreuses occasions mais peine parfois à les concrétiser… – Ce n’est pas comme l’année dernière. À chaque fois qu’on perd des points, cela arrive lors d’une rencontre qu’on aurait dû largement gagner, compte tenu justement de nos nombreuses occasions. La saison passée, surtout au début, on méritait plus de perdre ces matches. – Pourtant, comme vous l’avez fait à Manchester (1-0), vous dominez techniquement vos adversaires… – Sans manquer de respect à qui que ce soit, c’est tous les matches comme ça. C’était plus facile contre MU, car ils sont sortis de leur camp, ils ont joué. L’aisance technique, c’est notre marque de fabrique. – Alors, comment expliquer votre relative inefficacité ? – J’ai déjà inscrit 5 buts en Championnat, Robbie (Van Persie), 4. On est tous les deux dans le haut du classement des buteurs (dominé par Drogba). Il est vrai qu’on a pêché lors des derniers matches (CSKA Moscou, Everton, West Ham). Mais ce serait plus inquiétant si on ne se créait plus d’occasions. Le seul truc qui a changé en Premier League, c’est l’approche tactique. Comme la pression est de plus en plus forte, les autres équipes jouent désormais pour ne pas perdre. Je ne critique pas, je fais seulement un constat. – Avec Manchester leader devant Chelsea, le Championnat est-il plus clair cette saison ? – On verra plus clair en janvier, à une période où on joue énormément. On saura à peu près si on est toujours en mesure d’être champions ou pas. Je vois que Chelsea est toujours solide et gagne. Ils ont créé un esprit et une âme qu’il faut respecter. Ils jouent à fond toutes les compétitions, même en Carling Cup (Coupe de la Ligue). Quant à Manchester United, ils ont reçu les gros chez eux. Il faut attendre les matches retour. – Comment jugez-vous votre saison sur un plan personnel ? – Mi-figue, mi-raisin. Je ne suis pas en pleine possession de mes Bleu Rouge din. Maintenant, la difficulté de la C 1, c’est que, même si vous êtes la meilleure équipe du monde, il faut être présent le jour J. – Comme avec les Bleus en Allemagne, vous évoluez seul en pointe avec Arsenal. Comment le vivez-vous ? – Ce que j’ai dû faire en Coupe du monde, je le fais dans un 4-5-1 au Jaune Bleu Jaune la meilleure équipe du monde, comme l’avait affirmé William Gallas… – William dit ce qu’il veut. Je ne dirai jamais ça. – En France, on estime que Lyon est actuellement la meilleure équipe européenne du moment. Est-ce également votre avis ? – Lyon démontre sur les deux derniers exercices que c’est une bonne équipe européenne. La saison passée, seul un manque de chance à Milan leur a coûté l’élimination en quarts de finale (0-0, 1-3). Ça s’est joué sur un ballon dévié par Éric (Abidal). À Milan, Lyon devait passer. Si Arsenal ne la gagne pas cette saison, je vois cette équipe gagner la Ligue des champions. Ils sont solides. Le seul truc qui leur manque, c’est d’y croire. C’est bien que tout le monde pousse Lyon. Cela donne un allant à l’équipe. Pour une fois qu’une équipe française peut remporter la C 1… Neuf Lyonnais en équipe de France, ce n’est pas ano- Noir Noir « M E R CR E D I S O I R , a v a n t Fra nce- Grèce, v ou s f erez l’objet d’un hommage aux vainqueurs de la Coupe du monde 1998. Cette cérémonie est-elle de nature à réparer un oubli ? – Je ne rentre pas dans ce genre de considérations. Ça va être fait. Moi, je n’attendais rien parce que je joue encore. Mais c’est bien qu’on y ait pensé. J’ai demandé au président (de la Fédération) s’il fallait que je vienne en costard ou en tenue de match. Ça va me faire bizarre. Toute cette génération a arrêté de jouer. Je sais que le temps passe vite, mais je réaliserai encore plus mercredi. Je ne dis pas que ça fait peur, mais bon… – Quelle incidence peut avoir votre récente défaite en Écosse (0-1) ? – Ça fera du bien à tout le monde. Certains rigolaient de l’Écosse. Moi, je savais très bien où on allait. On n’a pas tout fait pour se mettre à l’abri. Je joue tous les week-ends ce type de match-là. Si on gagne en Lituanie (fin mars 2007) et qu’on enchaîne par une victoire à la maison contre l’Ukraine (début juin 2007), on peut reprendre le large. À nous d’être rigoureux et performants. – Comprenez-vous la colère d’Arsène Wenger, qui avait déploré que Raymond Domenech vous fasse jouer quatrevingt-dix minutes en BosnieHerzégovine (2-1 en août) ? – Je ne vais pas dire que j’en ai plus qu’assez, mais, depuis que je suis en sélection, on m’a toujours parlé de ce problème. Chacun défend son bout de pain et nous, les joueurs, on est au milieu. J’avais envie de jouer et j’ai joué en Bosnie. Comment voulezvous que Lyon ne soit pas énervé avec neuf joueurs retenus ? Si les joueurs sont bons, il faut les prendre en sélection. Maintenant, un match de l’équipe de France, même amical, reste un moment à part. Les gens veulent voir du spectacle. Cela restera toujours une fête. Et comme d’habitude, après la Grèce, ce ne sera pas la première fois que j’aurai un match couperet à disputer le week-end suivant en Championnat (contre Newcastle). – Que vous inspire la convocation de Karim Benzema (l’entretien a été réalisé avant la blessure du Lyonnais, vendredi soir) ? – C’est un bon joueur. J’aime beaucoup. J’ai toujours demandé à Éric (Abidal) ce qu’il en pensait. Il m’a toujours répondu qu’il allait faire très mal. Ce qui m’a frappé, c’est qu’avant de jouer le Mexique au Stade de France (1-0, fin mai) il est venu disputer la finale de la Coupe Gambardella. Cela veut tout dire. Bien que champion de France, professionnel, il s’est battu sur tous les ballons. Quand il joue devant, tu n’as pas l’impression qu’il manque quelqu’un à Lyon. Ça fait plaisir de voir des jeunes qui arrivent comme ça, des gars qui écoutent. – Votre but à Dublin (1-0, en septembre 2005) a-t-il été un moment crucial pour l’équipe de France de Domenech ? – Dans ma carrière, je n’ai pas toujours été à 100 % de mes moyens physiques. À Dublin, j’étais loin d’être bien. Mais j’ai serré les dents une dernière fois. Je jouais avec la douleur alors que mon corps n’en pouvait plus. Le lendemain, j’ai arrêté un mois et demi (pubalgie). C’était mon dernier petit coup de collier. Zizou n’était pas bien non plus. Tutu (Thuram) ne devait jamais jouer. Mais c’est un guerrier. Pat (Vieira) commençait à avoir ses problèmes. Ils ont continué en voulant aller jouer en Suisse (1-1). J’ai eu la chance de marquer alors que j’avais été plus que passif. Mais il y avait un esprit à respecter. C’était important d’être là. Si j’étais blasé, je serais resté à la maison. Parfois, il faut juste rafraîchir la mémoire des gens. Leur expliquer que ce n’est pas toujours facile, qu’on n’est pas toujours au top. – C’est donc en partie dans ces moments difficiles que s’est construit l’avenir de l’équipe de France ? – Depuis Domenech, à part l’Italie au Stade de France (3-1), tous les matches ont été disputés au couteau. Ça forge le moral d’une équipe. Déjà, on l’a cherchée, cette équipe. On n’alignait jamais le même onze de départ, à la Benitez (entraîneur de Liverpool). Pour trouver des automatismes, ce n’était pas la meilleure des choses. Quand on a trouvé la formation type, on a récupéré une assise. Le jeu a commencé à venir. On ressemblait à une équipe. – De là à penser que vous étiez 13 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 2 (16e journée) NATIONAL (14e journée) VENDREDI AC AJACCIO BASTIA 0-1 Née (58e) GUEUGNON CAEN 0-1 Gouffran (45e) STRASBOURG LIB.-ST-SEURIN 2-1 Cohade (73e s.p.) Tum (90e + 4) CRÉTEIL Deranja (66e s.p.) DIJON 1-1 Baha (15e s.p.) Avezac (34e) GRENOBLE REIMS 5-1 e e Yanev (13 ) Giraudon (33e c.s.c.) C. Chapuis (37e, 52e) Kermorgant (84e) CHÂTEAUROUX Féret (68 ) 0-1 MONTPELLIER Malm (26e s.p.) GUINGAMP AMIENS 2-3 Haquin (42e) Soumah (76e) Casartelli (21e) Leye (58e) Heitzmann (83e) ISTRES Bigné (34e) TOURS c. — 6 12 11 15 19 14 13 19 21 21 18 19 24 17 20 21 19 24 21 23 Diff. — +16 +14 +11 +5 +6 +9 +4 +1 -1 +2 -3 0 -10 -3 -4 -6 -10 -13 -6 -12 BREST 1-1 Viale (86e) 1. Metz 2. Caen 3. Strasbourg 4. Dijon 5. Grenoble 6. Le Havre 7. Reims 8. Châteauroux 9. Amiens 10. Bastia 11. AC Ajaccio 12. Montpellier 13. Gueugnon 14. Brest 15. Libourne-St-S. 16. Niort 17. Créteil 18. Istres 19. Guingamp 20. Tours Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 38 15 12 2 1 22 33 16 9 6 1 26 32 16 9 5 2 22 29 16 8 5 3 20 26 16 7 5 4 25 25 15 6 7 2 23 25 16 7 4 5 17 25 16 7 4 5 20 24 16 7 3 6 20 22 16 6 4 6 23 20 16 5 5 6 15 18 16 5 3 8 19 18 16 5 3 8 14 16 16 3 7 6 14 16 16 4 4 8 16 15 16 3 6 7 15 15 16 3 6 7 9 13 16 3 4 9 11 11 16 2 5 9 15 11 16 3 2 11 11 NIORT 0-0 AUJOURD'HUI LE HAVRE METZ (20 h 30, Eurosport) BUTEURS 1. Lesage (Le Havre), 10 buts. 2. B. Gueye (Metz), 8 buts... PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 novembre, 20 heures : Amiens-Tours, Bastia-Grenoble, Dijon - Le Havre, Libourne-SaintSeurin - Gueugnon, Montpellier-Créteil, NiortGuingamp, Reims-Istres ; 20 h 30 : CaenChâteauroux (Eurosport) ; dimanche 19 novembre, 16 heures : Metz - AC Ajaccio (Eurosport) ; lundi 20 novembre, 20 h 30 : Brest - Strasbourg (Eurosport). LE HAVRE - METZ AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE JULES-DESCHASEAUX LE HAVRE : Mandanda – Medaci, Ducrocq (cap.), Digard, Bedimo – Gauvin, Aït Ben Idir, Davidas – Fouret, K. Traoré, Lesage. Remplaçants : Blondel (g.), Baca, Devaux, Martot, Alassane. Entraîneur : T. Uvenard. METZ : Marichez (cap.) – C. Gueye, Bassong, P. M. Diop, Leoni, Delgado – Cardy, J. François, Aguazi – B. Gueye, P. Cissé. Remplaçants : Mayebi (g.), Mangane, D. Gomez, Mom. N’Diaye, Lanteri. Entraîneur : F. De Taddeo. Arbitre : B. Coué. CFA (12e journée) GROUPE A GROUPE C HIER Sochaux B - Épernay........................... 3-1 Levallois - Lille B ................................. 1-2 MetzB - Saint-Quentin....................... 2-0 Lesquin - Épinal ................................. 0-0 Classement : 1. Lille B, 38 pts ; 2. Besançon, 35 ; 3. Sochaux B, 35 ; 4. Calais, 31 ; 5. Metz B, 30 ; 6. Compiègne, 29 ; 7. Épinal, 28 ; 8. Lesquin, 28 ; 9. Nancy B, 28 ; 10. Dunkerque, 28 ; 11. Mulhouse, 27 ; 12. Lens B, 26 ; 13. Épernay, 25 ; 14. Strasbourg B, 24 ; 15. Schiltigheim, 22 ; 16. Levallois, 21 ; 17. Vesoul, 21 ; 18. SaintQuentin, 20. GROUPE B HIER Nantes B - Albi ................................... 2-0 Balma - Saint-Georges-les-Ancizes ... 2-0 ToulouseB - BordeauxB..................... 0-0 Classement : 1. Bayonne, 36 pts ; 2. Rodez, 34 ; 3. Bordeaux B, 34 ; 4. Stade Bordelais, 34 ; 5. Albi, 31 ; 6. Balma, 31 ; 7. Anglet, 30 ; 8. Toulouse B, 30 ; 9. Le Mans B, 30 ; 10. Moulins, 29 ; 11. Montluçon, 29 ; 12. Nantes B, 27 ; 13. SaintGeorges-les-Ancizes, 26 ; 14. Orléans, 25 ; 15. Aurillac, 25 ; 16. Luzenac, 24 ; 17. Les Herbiers, 19 ; 18. Brive, 14. GROUPE D HIER CFA 2 (10e journée) Rouge Jaune GROUPE A HIER Sedan B - Taissy .................................. 1-0 Marck- Noisy-le-Sec ........................... 0-1 ReimsSte-Anne - Créteil B ................. 2-0 Classement : 1. Valenciennes B, 32 pts ; 2. Sedan B, 29 ; 3. Marck, 26 ; 4. Noisy-le-Sec, 25 ; 5. Armentières, 25 ; 6. Créteil B, 24 ; 7. Wasquehal, 24 ; 8. Cambrai, 24 ; 9. Feignies, 24 ; 10. Arras, 24 ; 11. Saint-Omer, 23 ; 12. Taissy, 22 ; 13. Roye, 22 ; 14. Reims Ste-Anne, 20 ; 15. Laon, 18 ; 16. Reims B, 15. GROUPE B HIER GROUPE D HIER Saint-Chinian- Saint-Raphaël ............ 0-1 Le match Consolat Marseille - AS Minguettes a été reporté à une date ultérieure. Classement : 1. Hyères, 34 pts ; 2. Menton, 30 ; 3. Bastia B, 27 ; 4. L'Île-Rousse, 27 ; 5. Consolat-Marseille, 26 ; 6. Marseille B, 24 ; 7. Lyon-la-Duchère, 24 ; 8. Marignane, 23 ; 9. Saint-Raphaël, 22 ; 10. Draguignan, 22 ; 11. Saint-Chinian, 22 ; 12. AS Minguettes, 21 ; 13. Borgo, 19 ; 14. La Valette-du-Var, 19 ; 15. Rhône-Vallées, 18 ; 16. EF Bastia, 16. Algrange- Belfort ............................... 0-0 Jarville - Illzach ................................... 4-3 GROUPE F Classement : 1. Troyes B, 32 pts ; 2. Selongey, 31 ; 3. Vauban-Strasbourg, 29 ; 4. Belfort, 28 ; 5. Dijon B, 27 ; 6. Amnéville, 25 ; 7. Illzach, 24 ; 8. Saint-Dié, 24 ; 9. Colmar, 22 ; 10. Pont-deRoide, 22 ; 11. La Chapelle-St-Luc, 20 ; 12. Jarville, 19 ; 13. Pontarlier, 19 ; 14. Haguenau, 18 ; 15. Algrange, 17 ; 16. Besançon B, 15. AngersB - Sens ................................... 1-0 AuxerreC - Racing CF92 .................... 0-2 GROUPE C HIER Clermont B - Andrézieux ..................... 1-2 NîmesB - Chalon-sur-S. ...................... 1-0 Classement : 1. Gueugnon B, 34 pts ; 2. Andrézieux, 32 ; 3. Grenoble B, 29 ; 4. Bourg-Peronnas, 28 ; 5. Nîmes B, 27 ; 6. Manosque, 26 ; 7. ImphyDecize,25 ; 8. Villefranche-sur S., 24 ; 9. AC Ajaccio, 22 ; 10. Chasselay-Mts-d'or, 22 ; 11. Échirolles, 22 ; 12. Clermont B, 21 ; 13. Corte, 20 ; 14. Montélimar, 19 ; 15. Chalon-sur-S, 15 ; 16. Porto-Vecchio, 15. HIER Classement : 1. Racing CF 92, 33 pts ; 2. Carquefou, 30 ; 3. Arménienne Issy, 29 ; 4. Châteauroux B, 28 ; 5. Châtellerault B, 25 ; 6. Blois, 24 ; 7. St-Pryvé-St-Hil., 23 ; 8. Angers B, 23 ; 9. Thouars, 22 ; 10. Avoine-Beaumont, 22 ; 11. Orléans B, 22 ; 12. Auxerre C, 21 ; 13. Viry-Châtillon, 21 ; 14. Sens, 21 ; 15. Dreux, 20 ; 16. Vierzon, 15. GROUPE H HIER Oissel - Dives ....................................... 4-0 LeHavre B - CherbourgB ..................... 1-1 Classement : 1. Caen B, 36 pts ; 2. Le Havre B, 30 ; 3. Dives, 30 ; 4. Ivry, 29 ; 5. Amiens B, 25 ; 6. Les Lilas, 25 ; 7. Entente SSG B, 24 ; 8. Amiens AC, 23 ; 9. Oissel, 21 ; 10. Mondeville, 21 ; 11. Mantes, 20 ; 12. Abbeville, 20 ; 13. Quevilly B, 19 ; 14. Cherbourg B, 19 ; 15. Evreux, 17 ; 16. Ouistreham, 16. Martigues- Angers ......................... 0-0 ParisFC - Châtellerault .................... 2-1 Vannes- Cannes ............................. 0-1 Cherbourg- Pau .............................. 1-1 Nîmes- Romorantin ........................ 1-1 Toulon- Raon-l’Étape ..................... 0-0 Beauvais- Clermont ........................ 2-3 PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 novembre, 20 heures : LouhansCuiseaux - Toulon, Entente SSG - Sète, Boulogne-sur-Mer - Beauvais, Pau Paris FC, Angers - Yzeure ; samedi 18 novembre, 18 heures : Romorantin - Cherbourg ; 20 heures : Raonl’Étape - Vannes, Clermont - Laval, Châtellerault - Martigues, Cannes - Nîmes. Pts J. — — 1. Boulogne ......... 29 14 2. Paris FC ........... 27 14 3. Angers............... 26 14 4. Laval.................. 25 14 5. Nîmes................ 24 14 6. Clermont .......... 22 14 7. Louhans-C. ...... 22 14 8. Sète ................... 21 14 9. Beauvais .......... 19 14 10. Cannes ............. 19 14 11. Toulon .............. 18 14 12. Romorantin ..... 18 14 13. Raon-l'Étape... 16 14 14. Entente SSG ... 16 14 15. Châtellerault ... 15 14 16. Vannes ............. 15 14 17. Pau .................... 15 14 18. Yzeure .............. 13 14 19. Martigues ........ 12 14 20. Cherbourg ....... 9 14 G. — 9 8 8 7 7 6 7 6 5 5 4 5 3 3 4 5 3 3 2 1 N. — 2 3 2 4 3 4 1 3 4 4 6 3 7 7 3 0 6 4 6 6 P. — 3 3 4 3 4 4 6 5 5 5 4 6 4 4 7 9 5 7 6 7 p. — 30 20 16 22 15 29 15 23 18 15 17 16 12 18 16 13 16 16 5 9 c. Diff. — — 18 +12 10 +10 11 +5 13 +9 11 +4 22 +7 15 0 22 +1 18 0 15 0 13 +4 25 -9 13 -1 20 -2 20 -4 22 -9 17 -1 25 -9 12 -7 19 -10 En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. J YZEURE - BOULOGNE-SUR-MER : 3-2 (0-2) 1 201 spectateurs. Arbitre : M. Mussotte. Buts. – YZEURE : Bouzin (51e), Dief (80e), Mekadim (90e + 3) ; BOULOGNE-SUR-MER : Thil (41e, 43es.p.). Avertissements. – Boulogne-sur-Mer : Ducatel (34e), K. Sankaré (84e). Expulsion. – Boulogne-sur-Mer : Ducatel (57e). YZEURE : Guy – Chavrondier, Mekadim, Kari (Bouchoucha, 67e), Bouzin – Reynaud, Maltrait – Dief, Trolliet, Sammaritano (Nicot, 59e) – Deniaud (Maupas, 77e ). Entraîneur : P. Dupuis. BOULOGNE-SUR-MER : Ménétrier – Périnelle, Louiron, K. Sankaré, Elie – Ducatel, Ramaré, Puig, M. Sankaré – Thil (Liri, 87e), Ehouman (Heyman, 74e). Entraîneur : P. Montanier. J PARIS FC - CHÂTELLERAULT : 2-1 (2-1) 514 spectateurs. Arbitre : M. Husset. Buts. – PARIS FC : Vigier (6e), Chendri (12e) ; CHÂTELLERAULT : Moukila (22e). Avertissements. – Paris FC : Vigier (89e) ; Châtellerault : Tréguer (56e), Devin (90e + 2). PARIS FC : Lucas – Mimpo, Zarour, Valéri, Modeste – Vigier, Haderbache, Chendri (Bouabdallah, 68e), Debray – J.-M. David (Batomenila, 81e ), Mendy. Entraîneur : J.-M. Pilorget. CHÂTELLERAULT : Colard – Pallier, Dubois, Lepicier, Chauveau – Tréguer (Devin, 69e), Paul, Hazem, Freitas (Noto, 88e) – Ouattara, Moukila (Regnier, 82 e ). Entraîneur : P.-Y. David. J MARTIGUES - ANGERS : 0-0 700 spectateurs environ. Arbitre : M. Remy. Avertissement. – Martigues : Mangara (37e). Expulsion. – Martigues : N’Diaye (37e). MARTIGUES : Gibert – Di Maria, Erceau, Fournier, Belloumou – N’Diaye, Cissé, Manelli, Franceschi – Millereau (Souyeux, 70e), Mangara (Gharibian, 83e). Entraîneur : P. Eyraud. ANGERS : Padovani – Djellabi, Makuma, Rosay (Clavier, 76e), Ahou – Stephan, Moussi, Planus (Bourgaud, 82e), Vaugeois – Tangeaoui (Biakolo, 73e), Do Marcolino. Entraîneur : J.-L. Garcia. J LAVAL - ENTENTE SSG : 2-2 (0-0) 3 428 spectateurs environ. Arbitre : M. Varela. Buts. – LAVAL : Arbaud (47e, 53e) ; ENTENTE SSG : Guedioura (51e), Alo’o Efoulou (57e). Avertissements. – Laval : Mienniel (50e) ; Entente SSG : Diompy (62e). LAVAL : Balijon – Buzaré, Mienniel, Adam, Leroy – Lopez-Peralta, Gomis (Simon, 46e), Diarra, Belaud (Demba, 76e) – Watier, Arbaud. Entraîneur : D. Troch. ENTENTE SSG : Maté – Outrebon, Lupède, Sow, Diompy – Dinet (Guedioura, 48e), Choplin, Benounes (Padovani, 76e), Wellington (N’Singi, 69e) – Alo’o Efoulou, Fortunat. Entraîneur : K. Djabour. J NÎMES - ROMORANTIN : 1-1 (0-1) 5 609 spectateurs. Arbitre : M. Djouzi. Buts. – Nîmes : Zoko (76e) ; ROMORANTIN : Fabien (9e). Avertissements. – Nîmes : Quintin (20e), Alicarte (66e) ; Romorantin : Delavier (16e), Germann (77e), Fabien (79e). NÎMES : Duchesne – Fédèle, Poulain, Alicarte, Rabuel – Gelly, Horjak (Chavas, 50e), Rouvière, Quintin – Beyrac (Langil, 65e), Zoko. Entraîneur : R. Brouard. ROMORANTIN : Ardeois – Ravaux, Durpes, Da Cunha, Gibert – Delavier, Delonglée, Zrnjevic (Hadjères, 57e), Germann – Sampil, Fabien. Entraîneur : L. Lidon. J BEAUVAIS - CLERMONT : 2-3 (1-3) 1 279 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Buts. – BEAUVAIS : Arroub (28e), Berrier (85e s.p.) ; CLERMONT : Lesoimier (7e, 34e), Ouejdide (40e). Avertissements. – Beauvais : Cvitkovic (62e) ; Clermont : Abdoulaye (59e), Diaw (65e), Coué (75e). Expulsion. – Clermont : Coué (83e). BEAUVAIS : Lovergne – Mortoire, Cvitkovic, Roland, Rey - Sylva, Bourabia – Berrier, Arroub (Coplo, 82e), Akouzar – Bétremieux. Entraîneur : B. Roux. FC Bruges - Charleroi.......................... 2-0 Roulers - FC Brussels .......................... 1-1 Anderlecht - Cercle Bruges ................ 2-0 Beveren - La Gantoise ........................ 1-0 Mouscron - Lokeren ........................... 1-1 Saint-Trond - Lierse ............................ 4-0 GB Anvers - Zulte-Waregem .............. 1-1 HIER Mons - Standard de Liège ................... 2-3 Classement : 1. Genk, 32 pts ; 2. Anderlecht, 27 ; 3. FC Bruges, 23 ; 4. Standard de Liège, 21 ; 5. Westerlo, 20 ; 6. Charleroi, 19 ; 7. La Gantoise, 18 ; 8. GB Anvers, 16 ; 9. Mouscron, 16 ; 10. FC Brussels, 14 ; 11. Lokeren, 14 ; 12. Beveren, 14 ; 13. Roulers, 13 ; 14. Zulte-Waregem, 13 ; 15. Mons, 13 ; 16. Cercle Bruges, 11 ; 17. Saint-Trond, 10 ; 18. Lierse, 2. VENDREDI 1-3 BOR. DORTMUND Klose (29e) Frei (7e) Tinga (53e) Kruska (85e s.p.) SAMEDI HAMBOURG M'GLADBACH 1-1 Ljuboja (65e) Neuville (84e) SCHALKE 04 HERTHA BERLIN F. Fuentes (14e) VALENCE CF Llorente (90e) HIER 1-1 Diaz De Cerio (32e) 2-3 BAYERN MUNICH BETIS SÉVILLE Salihamidzic (33e) Demichelis (83e) C. Pizarro (86e) Edu (6e) Capi (90e + 1) BOCHUM 3-3 Pantelic (9e) Van Burik (58e) Neuendorf (80e) Gekas (39e) Misimovic (45e + 1, 47e) EINTR. FRANCFORT 0-3 BIELEFELD Wichniarek Zuma (63e) Ndjeng (84e) VENDREDI NAC Breda- Heerenveen..................... 1-1 SAMEDI WOLFSBURG Roda JC - Waalwijk ............................. 1-1 AZAlkmaar - Heracles Almelo ............ 5-0 Exc. Rotterdam- NEC Nimègue .......... 1-1 HIER HANOVRE Ajax Amsterdam- PSV Eindhoven ...... 0-1 Willem II - Feyenoord .......................... 3-5 Sparta Rotterdam- ADO La Haye ........ 2-1 Twente- Groningue ............................ 7-1 Vitesse Arnhem- Utrecht .................... 4-2 Plasshenrich (90e) Classement : 1. PSV Eindhoven, 31 pts ; 2. Ajax Amsterdam, 30 ; 3. AZ Alkmaar, 29 ; 4. Twente, 24 ; 5. Feyenoord, 23 ; 6. Groningue, 21 ; 7. Roda JC, 18 ; 8. Heerenveen, 17 ; 9. NAC Breda, 15 ; 10. Utrecht, 14 ; 11. Vitesse Arnhen, 13 ; 12. Exc. Rotterdam, 13 ; 13. NEC Nimègue, 12 ; 14. Heracles Almelo, 11 ; 15. Willem II, 10 ; 16. Waalwijk, 8 ; 17. Sparta Rotterdam, 7 ; 18. ADO La Haye, 5. ÉCOSSE (14e journée) SAMEDI Aberdeen - Motherwell...................... 2-1 DundeeU. - Kilmarnock ..................... 1-0 Hibernian - Inverness ......................... 2-0 GlasgowRangers - Dunfermline ........ 2-0 HIER SaintMirren - Celtic Glasgow ............ 1-3 AUJOURD’HUI Falkirk - Heart of Midlothian Classement : 1. Celtic Glasgow, 37 pts ; 2. Glasgow Rangers, 22 ; 3. Aberdeen, 22 ; 4. Heart of Midlothian, 21 ; 5. Hibernian, 19 ; 6. Inverness, 19 ; 7. Kilmarnock, 19 ; 8. Falkirk, 17 ; 9. Saint Mirren, 16 ; 10. Dundee U., 14 ; 11. Motherwell, 12 ; 12. Dunfermline, 9. COTTBUS 0-0 HIER 1-2 Rosenthal (13e) AIX-LA-CHAPELLE 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. VfB Stuttgart .... Werder Brême ... Schalke 04 .... Bayern Munich ... Bielefeld ................ Hertha Berlin ..... Bor. Dortmund ...... Wolfsburg ...... Cottbus .......... Eintr. Francfort ..... Leverkusen .... Nuremberg .... Aix-la-Chapelle ..... M'Gladbach ... Hambourg ...... Hanovre .......... Bochum ......... Mayence ........ Hitzlsperger (49e) Cacau (54e) NUREMBERG 1-1 Galasek (29e) Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 24 12 7 3 2 25 17 +8 23 12 7 2 3 31 16 +15 23 12 7 2 3 19 13 +6 20 12 6 2 4 19 15 +4 19 12 5 4 3 22 14 +8 18 12 4 6 2 21 17 +4 18 12 4 6 2 16 13 +3 17 12 4 5 3 9 10 -1 16 12 4 4 4 14 14 0 16 12 3 7 2 13 14 -1 15 12 4 3 5 19 18 +1 14 12 2 8 2 14 12 +2 14 12 4 2 6 18 22 -4 13 12 4 1 7 11 17 -6 10 12 1 7 4 11 15 -4 10 12 2 4 6 11 22 -11 9 12 2 3 7 13 23 -10 8 12 1 5 6 10 24 -14 BUTEURS. – 1. Pantelic (Hertha Berlin), 8 buts ; 2. M. Gomez (VfB Stuttgart), 7 buts… PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17 novembre : Bochum - Eintracht Francfort ; samedi 18 novembre : Bayern Munich - VfB Stuttgart, Bor. Dortmund - Hertha Berlin, Nuremberg-Leverkusen, Mayence-Hambourg, Aix-la-Chapelle - Werder Brême, Cottbus - Schalke 04 ; dimanche 19 novembre : M’Gladbach-Hanovre, Bielefeld-Wolfsburg. LEVANTE 2-1 Mustapha (63e) GETAFE 1-0 MAJORQUE TARRAGONE 0-0 LA COROGNE CELTA VIGO 1-2 Nacho (60e) Guayre (82e) SANTANDER 0-0 OSASUNA 1-4 Valdo (64e) FC SÉVILLE REAL MADRID V. Nistelrooy (12e, 27e, 45e, 84e) 3-1 Ronaldinho (31e, 86e) Saviola (90e + 6) 1. FC Barcelone ... 2. FC Séville ......... 3. Real Madrid ..... 4. Saragosse ......... 5. Getafe ................ 6. Valence CF ....... 7. Atletico Madrid ... 8. La Corogne .... 9. Rec. Huelva ... 10. Villarreal ......... 11. Majorque ........ 12. Celta Vigo ....... 13. Levante ........... 14. Santander ....... 15. Esp. Barcelone ...... 16. Athletic Bilbao 17. Osasuna .......... 18. Betis Séville ... 19. Tarragone ....... 20. Real Sociedad REC. HUELVA Sinama-Pongolle (49e) Uche (57e) FC BARCELONE VfB STUTTGART ESP. BARCELONE Luis Garcia (54e) (26e) PAYS-BAS (12e journée) ATHL. BILBAO 1-1 Morientes (44e) REAL SOCIEDAD Kiessling (48e) Athirson (80e) VILLARREAL 3-1 Ze Castro (36e) Fernando Torres (45e + 2 s.p.) Aguero (63e) MAYENCE 4-0 Kuranyi (13e, 32e) Hal. Altintop (23e, 67e) LEVERKUSEN SAMEDI ATL. MADRID SARAGOSSE G. Milito (17e) Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 23 10 7 2 1 23 9 +14 22 10 7 1 2 19 10 +9 20 10 6 2 2 18 7 +11 19 10 6 1 3 21 14 +7 19 10 6 1 3 10 7 +3 18 10 5 3 2 15 8 +7 17 10 5 2 3 13 8 +5 16 10 4 4 2 10 8 +2 16 10 5 1 4 13 13 0 15 10 4 3 3 11 12 -1 13 10 3 4 3 5 6 -1 13 10 4 1 5 14 16 -2 12 10 3 3 4 10 14 -4 11 10 2 5 3 7 10 -3 9 10 1 6 3 6 10 -4 8 10 1 5 4 8 16 -8 8 10 2 2 6 6 14 -8 7 10 2 1 7 12 16 -4 5 10 1 2 7 9 20 -11 3 10 0 3 7 6 18 -12 En casd’égalité de points, les équipes sontdépartagées par la différence de buts particulière. BUTEURS. – 1. Ronaldinho (FC Barcelone) ; Van Nistelrooy (Real Madrid) ; D. Milito (Saragosse) ; Kanouté (FC Séville), 8 buts… PR O C H AI N E J OU R N É E . – S a . 18 novembre : Real Madrid - Santander, FCSéville - Valence CF ; di. 19 novembre: Real Sociedad - Betis Séville, Levante - Atletico Madrid, Villarreal-Getafe, Majorque - FC Barcelone, Saragosse-Tarragone, La Corogne - Celta Vigo, Rec. Huelva - Osasuna, Esp. Barcelone - Athletic Bilbao. DIVISION 1 FEMMES (7e journée) SAMEDI CNFE Clairefontaine- Saint-Brieuc ..... 1-2 HIER Condé-sur-Noireau- Montpellier ....... 0-4 Juvisy- Compiègne ............................. 1-0 Hénin-Beaumont- La Roche-sur-Yon . 2-3 Soyaux- Toulouse ............................... 2-0 Lyon - Paris-SG .................................... 4-1 Classement : 1. Montpellier, 26 pts ; 2. Juvisy, 25 ; 3. Lyon, 25 ; 4. Soyaux, 20 ; 5. Saint-Brieuc, 19 ; 6. La Roche-sur-Yon, 16 ; 7. Condé-surNoireau, 14 ; 8. CNFE Clairefontaine, 14 ; 9. Compiègne, 13 ; 10. Paris-SG, 12 ; 11. HéninBeaumont, 11 ; 12. Toulouse, 11. I SUISSE (Coupe, huitièmes de finale). – SAMEDI, GRASSHOPPER ZURICH - Thoune : 1-0 ; Yverdon (D 2) FC ZURICH : 2-5 ; HIER, YOUNG BOYS BERNE - Sion : 3-0 ; Chiasso (D 2) - WIL (D 2) : 2-2 (2-4 aux t.a.b.) ; LUCERNE Schaffhouse : 2-0 ; Winterthur (D 2) AARAU : 1-2 ; Delémont (D 2) - SAINTGALL : 1-3 ; Beaulmes (D 2) - FC BÂLE : 2-3 a.p. MÉDIAS La mort de Didier Romain DIDIER ROMAIN, grand reporter au service des sports du quotidien le Parisien-Aujourd’hui en France, s’est éteint vendredi dernier, à l’âge de quarante-sept ans, à la clinique des Tournelles de L’Haÿ-les-Roses (Val-deMarne), sans être sorti du coma dans lequel un accident cardiaque, survenu le 17 juin, l’avait plongé. Ce jour-là, en compagnie de deux confrères, Didier Romain se rendait à Leipzig, en Allemagne, où l’équipe de France de football devait affronter, le lendemain, la Corée du Sud, à la faveur de son deuxième match de la Coupe du monde 2006. Il a été victime d’un arrêt cardiaque alors qu’il conduisait sur l’autoroute. La prévenance de ses passagers et l’intervention rapide des secours n’auront pas permis de le ranimer et c’est dans le coma qu’il a été hospitalisé en Allemagne avant d’être rapatrié en France. C’est au service des sports du quotidien l’Humanité que ce fils d’une famille de tradition communiste, fit, en 1983, ses débuts de journaliste, dans les rangs de la rubrique Football, un jeu qu’il aimait presque autant que les motos de grosse cylindrée et auquel il devait consacrer l’essentiel de sa vie professionnelle. En 1987, il se lança dans l’aventure du Sport, cet éphémère quotidien qui, sous la houlette de Patrick Blain, Jérôme Bureau et Gérard Ejnès, anima la presse sportive française et révéla bon nombre de talents. Un peu d’irré- vérence et beaucoup d’énergie : de quoi plaire à Didier Romain, qui trouvait là l’occasion de satisfaire son goût pour le reportage et son souci de la quête d’informations inédites. Au sein de la rédaction de la version hebdomadaire – et folklorique – de Sport, lancée en 1989, dont il fut un des leaders avant de devenir, brièvement, un des chefs, il fit preuve d’une opiniâtreté bonhomme qui le conduisait à donner et à exiger le meilleur sans jamais renoncer ni à ses convictions ni à ce rire saccadé dont les cloisons très mobiles des locaux du no 141 de l’avenue de Verdun à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) résonnent encore. Pour des raisons que l’histoire de la presse n’a pas retenu, il avait gagné à Sport hebdomadaire le surnom de « Doundar », traduction turque de Didier. Après avoir participé à la création de deux magazines – Mondial basket et Planète foot –, il décidait de rejoindre, en 1997, le service des sports du Parisien-Aujourd’hui en France, alors dirigé par son ami Jean-Louis Pierrat, complice des deux versions de Sport. Là, il su donner libre cours à sa passion de l’information, exploitant au mieux celles qu’il dénichait et celles qui lui étaient confiées. La mort de Jean-Louis Pierrat, le 24 décembre 2005, l’avait profondément atteint. Et c’est en se plongeant plus encore dans le travail, lui qui n’a jamais compté ses heures, que Didier Romain avait choisi de De grandes économies pour les petites entreprises Programme businessflyerTM de oneworld®. Un programme qui offre les mêmes avantages aux petites et moyennes entreprises qu’aux multinationales. Un programme qui vous donne immédiatement (Photo Le Parisien) saluer la mémoire de ce compagnon des bons et des mauvais jours. À l’annonce de sa disparition, nombreux sont les acteurs du sport français, de Jean-Claude Killy, ancien champion olympique et membre du Comité international olympique (CIO), à Raymond Domenech, sélectionneur national de l’équipe de France de football, ou d’Arnaud Lagardère, le patron du groupe Lagardère, à Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, qui ont manifesté leur émotion. Celle de L’Équipe, où de nombreux journalistes ont bien connu Didier Romain, est encore plus grande. À sa femme Danielle et à ses deux filles, Sarah et Mary-Lou, L’Équipe présente ses condoléances. accès à des tarifs exclusifs, flexibles et abordables sur sept des meilleures compagnies au monde. Inscrivez-vous sur www.oneworld.com/france American Airlines British Airways Cathay Pacific Finnair Iberia LAN Qantas Tous les avantages offerts par oneworld sont réservés aux passagers des vols réguliers opérés et commercialisés par une compagnie aérienne membre de l'alliance oneworld («Commercialisé» signifiant qu'un numéro de vol d'une compagnie oneworld doit figurer sur votre billet). LAN Ecuador et LAN Argentina ne sont pas membres de oneworld et n'offrent aucun de ces avantages. Chaque compagnie aérienne de l'alliance oneworld se réserve le droit de modifier les règles, réglementations, primes de voyage et offres spéciales de son programme de fidélisation et de mettre un terme à ce programme, conformément au règlement en vigueur. Les miles et les points ne peuvent être crédités que pour des billets payés à des tarifs publiés et qualifiants. MICHEL DALLONI LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Classement : 1. Villemomble, 39 pts ; 2. BoisGuillaume, 35 ; 3. Auxerre B, 34 ; 4. Pacy-surEure, 31 ; 5. Sénart-Moissy, 31 ; 6. Rennes B, 30 ; 7. Sainte-Geneviève-des-Bois, 29 ; 8. Dieppe, 28 ; 9. Guingamp B, 28 ; 10. Plabennec, 26 ; 11. Red Star, 26 ; 12. Paris-SG B, 25 ; 13. AS Vitré, 24 ; Poissy, 24 ; 15. Concarneau, 23 ; 16. Rouen, 22 ; 17. Pontivy, 21 ; 18. Quevilly, 20. Classement : 1. Fréjus, 37 pts ; 2. Monaco B, 33 ; 3. Gap, 32 ; 4. Saint-Priest, 31 ; 5. Arles, 31 ; 6. Croix-de-Savoie, 31 ; 7. CA Bastia, 27 ; 8. Cassis-Carnoux, 27 ; 9. Lyon B, 27 ; 10. Nice B, 27 ; 11. Jura Sud, 27 ; 12. Agde, 27 ; 13. Le Pontet, 25 ; 14. Montceau, 25 ; 15. GFCO Ajaccio, 24 ; 16. Saint-Étienne B, 22 ; 17. Endoume, 21 ; 18. Montpellier B, 20. Sète - Louhans-Cuiseaux ................ 1-2 Yzeure- Boulogne-sur-Mer ............ 3-2 Laval - Entente SSG ......................... 2-2 SAMEDI CLERMONT : Fabre – Bockhorni (Coué, 53e), Haaby, Abdoulaye – Diers, Grougi, Cordonnier, Mazeyrat, Diaw – Lesoimier (Gas, 78e), Ouejdide. Entraîneur : D. Ollé-Nicole. J SÈTE - LOUHANS-CUISEAUX : 1-2 (0-0) 1 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Falcone. Buts. – SÈTE : Benon (68e) ; LOUHANSCUISEAUX : Cherfa (61e), Maïga (77e). Avertissements. – Sète : Calabuig (11e ) ; Louhans-Cuiseaux : Chavériat (78e), Mairet (87e). Expulsions. – Sète : Mostefa (90e + 4) ; Louhans-Cuiseaux : Diallo (90e + 4). SÈTE : Hiaumet – Mostefa, Congio, Gathuessi, Lecossais (Benon, 54e) – Cami, Calabuig (Benhamou, 36e), Gervais, Ech-Chergui – AïtOuarab (Garny, 66e), Verschave. Entraîneur : C. Sarramagna. LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Zanoni, Cherfa, Mairet, Genot (Camara, 64e) – Allart (Zanina, 76e), Romao, N’Gosso (Diallo, 58e), Bessat – Chaveriat, Maïga. Entraîneur : S. Crucet. J VANNES - CANNES : 0-1 (0-1) 1909 spectateurs. Arbitre : M. Vileo. But : Esparza (20e). Avertissement. – Cannes : Traoré (90e). VANNES : Revel – Barru, Garin, Bamba, Besnard – Macé (Rjillo, 60e), Auvray, Lebouc (Haguy, 75e), Le Roux – Le Lay (Jacuzzi, 62e), Eveno. Entraîneur : S. Le Mignan. CANNES : Benhamou – Cerielo, Losilla, Paulle, Gazeau – Assous, Traoré – Poté, Kadir (Touré, 68e), Esparza (Angulo, 68e) – Perrin. Entraîneur : M. Dussuyer. J TOULON - RAON-L’ÉTAPE : 0-0 2 500 spectateurs. Arbitre : M. Berges. Avertissements. – Toulon : Fall (35e), Kehiha (90e + 3) ; Raon-l’Étape : Billoir (23e), Faye (84e). Expulsion. – Raon-l’Étape : Billoir (87e). TOULON : Chaigneau – Poggi, Savry, Fall, Lescure – Ettori, Boumilat, N’Dri, Boulanger (Noto, 80e) – Kehiha, Guei (Rettab, 70e). Entraîneur : H. Velud. RAON-L’ÉTAPE : Lambay – Da Rocha, A. Benkajjane, Fall, Billoir – Deplanche (Taboubi, 62e), Souchard, Toraman, Faye – Genghini (Balde, 23e), H. Benkajjane (Caldieri, 78e). Entraîneur : F. Touileb. J CHERBOURG - PAU : 1-1 (0-0) 1 115 spectateurs. Arbitre : M. Turpin. Buts. – CHERBOURG : Cicut (89e) ; PAU : Moreno (90e + 3). Avertissement. – Cherbourg : Kabran (18e). CHERBOURG : Deneuve – Hérauville, N’Diaye, Barré, Sanches-Leal – Kabran (Berber, 62e), Gambillon, Tanguy, Miranda (Binet, 73e) – Robinet (Kuku, 67e), Cicut. Entraîneur : H. Renard. PAU : Leglib – Lacome, Vigier, Di Bartolomeo, Gardan – Costa, Bikoyoï, N’Zif, Daoudi (Lousteau, 85e) – Tandia, Moreno. Entraîneur : J.-L. Girard. WERDER BRÊME Bleu Nice B - Montceau .............................. 2-3 VENDREDI VENDREDI Westerlo - Genk ................................. 0-1 SAMEDI ESPAGNE (10e journée) Jaune Rennes B - Auxerre B .......................... 2-1 Boulogne piégé ALLEMAGNE (12e journée) Noir Bleu Noir HIER BELGIQUE (12e journée) 14 Bleu Rouge Noir Jaune HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (6 journée) e MONTPELLIER - VALLADOLID : 29-29 En échec sur le fil Un partage des points plutôt cruel à trois secondes du terme contraint Montpellier à un huitième de finale compliqué. MONTPELLIER – MONTPELLIER de notre envoyé spécial GOLF HSBC CHAMPIONS (Circuit européen 2007, hommes) L’Asie y prend goût On attendait Goosen, mais c’est le Sud-Coréen Yang Yong-eun qui l’a emporté, juste devant Woods. SHANGHAI – (CHN) de notre envoyé spécial MONTPELLIER. – L’ailier gauche Michaël Guigou se démène mais Montpellier a coincé sur la fin face à Valladolid. « Au final les Espagnols négocient mieux que nous les ballons importants » regrette le Montpelliérain. (Photo Stéphane Mantey) Le retour qui fait souci MONTPELLIER – TÉLÉVISION ASSIS DOS AU MUR, Michaël Guigou remâche une minute, un but de trop, un nul qui semble soudain peser des tonnes sur le destin européen de Montpellier. Car, tout compte fait, quatre clubs espagnols, trois allemands et un danois – Kolding – s’aligneront comme à la parade, premiers de leur poule et assurés du retour sur leur parquet en huitièmes de finale, mardi lors du tirage au sort à Vienne, au siège de l’EHF. Manière de dire : l’Europe, la vraie, c’est nous… Michaël soupèse les dégâts : « Prendre un premier de poule, c’est déjà pas évident, mais c’est surtout le retour à l’extérieur qui complique les choses. D’autant que c’est une situation que l’on n’a pas trop bien gérée dans le passé. Il suffit de voir Veszprem l’an dernier, on doit tuer le match à la maison et on n’a pas su le faire (23-21 en quarts aller). Il va falloir progresser, gérer notamment beaucoup mieux ces situations de fin de match. » Et s’il faut vraiment choisir entre une peste et un choléra ? « Bien sûr, il faudra éviter Ciudad Real, Kiel, Pampelune et Barcelone… » Un temps. Il ajoute : « Et après, malheureusement, le reste est tout aussi fort… » Frédéric Dole, lui, se passerait d’aller « à Ciudad Real, Kiel ou Barcelone… ». Daouda Karaboué offre un contre-pied optimiste à l’argumentaire de Guigou : « Réussir un gros match d’entrée ici, c’est une chose que l’on sait et qu’on peut faire… même si on n’y est pas arrivé aujourd’hui (hier). » Sobhi Sioud aussi veut positiver même si la centième européenne de Montpellier, il vite récupérer les forces vives. Sans Cédric Burdet, avec un Wissem Hmam très peu utilisé malgré son infiltration, un Franck Junillon à l’infirmerie (adducteurs) et un Geoffroy Krantz victime d’une contracture à un mollet, le champion de France a fini par manquer de fraîcheur. À s’exposer à ce cruel dénouement. Pour espérer rivaliser avec la crème début décembre, Montpellier aura, c’est sûr, besoin de tous ses atouts. Et de bien d’autres choses encore. De l’assurance, de la confiance. Et aussi de joueurs capables d’assumer des responsabilités dans le fort vent… PHILIPPE PAILHORIES Groupe G. SAMEDI : Barcelone (ESP) - Athènes (GRE), 34-24 ; HIER : Kozina (SLV) - Hammarby (SUE) 30-28. Classement : 1. Barcelone, 12 points ; 2. Kozina, 6 ; 3. Athènes (– 2), 4 ; 4. Hammarby, 2. Groupe H. SAMEDI : Yuzhny (UKR) - Bregenz (AUT), 27-24 ; HIER : Montpellier-Valladolid (ESP), 29-29. Classement : 1. Valladolid, 10 points ; 2. Montpellier, 9 ; 3. Yuzhny, 4 ; 4. Bregenz, 1. Les deux premiers qualifiés. Les premiers de chaque groupe affrontent un second avec retour à domicile. Deux équipes d’un même groupe ne peuvent s’affronter en huitièmes. I COUPE DE L’EHF HOMMES (3e tour retour). – HIER : Hafnarfjördur (ISL) - Paris, 19-29 (aller : 24-34). Paris qualifié. Huitièmes de finale programmés les week-ends des 2-3 et 9-10 décembre dans les trois Coupes. Tirages au sort mardi à Vienne. que vous êtes pressés mais on vient d’être élimi… – pardon – on vient de prendre un match nul qui fait mal, et vous me demandez déjà un commentaire sur ce qu’on va jouer… » Ce qu’il veut bien dire, en revanche, c’est que la production de son équipe n’appelle « aucune remise en cause ». JEAN-LUC THOMAS Les adversaires possibles des Français en 8es de finale (tiragg au sort (tirage ort dem main à Vienne) Vi ) Vienn Chambéry Kolding (DAN) Montpellier Gummersbach (ALL) Veszprem (HON) Kiel (ALL) Szeged (HON) Flensburg (ALL) Tchekhov (RUS) Pampelune (ESP) Celje (SLV) Ciudad Real (ESP) Kozina (SLV) Barcelone (ESP) Gudme (DAN) Valladolid (ESP) N.B. : Chambéry et Montpellier ne peuvent pas rencontrer respectivement Kolding et Valladolid qui étaient dans leur poule. Objectif Majeurs en 2007 Venue conquérante en Chine, l’amicale des vainqueurs de Grand Chelem – qui comptait aussi Jim Furyk, hors du coup toute la semaine – a été terrassée par un Sud-Coréen de trente-quatre ans, Yang Yong-eun. En quatre jours, ce quasi-inconnu a gagné quatre fois plus d’argent (655 883 /) que lors de ses cinq saisons passées sur le circuit asiatique entre 1999 et 2003. « Tout ce qui m’arrive est incroyable, avouait le tombeur du “Tigre” qui, depuis 2004, tourne sur le circuit japonais où il a remporté quatre titres. Jeudi, si quelqu’un m’avait prédit la victoire j’aurais éclaté de rire. J’étais déjà bien heureux qu’il n’y ait pas de cut sur ce tournoi. Je vais pouvoir maintenant jouer sur le circuit européen et essayer de me qualifier pour les Grands Chelems comme en 2005. » C’est samedi, sous la bourrasque, que Yang Yong-eun a construit sa victoire. Résident sur l’île ouverte aux quatre vents de Jeju, habitué à jouer au Japon sous de violents UGO VIANNEY HSBC CHAMPIONS (Shanghai [CHN], Sheshan International Golf Club, Circuit européen 2007 hommes, 3 935 423 /, 9-12 novembre). – Classement final (par 288) : 1. Yang Yongeun (CDS), 274 (66 + 72 + 67 + 69) ; 2. Woods (USA), 276 (72 + 64 + 73 + 67) ; 3. Goosen (AFS), 277 (68 + 67 + 69 + 73) et M. Campbell (NZL), 277 (66 + 70 + 77 + 64) ; 5. Warren (ECO), 278 (66 + 71 + 70 + 71) ; 6. Casey (ANG), 280 (73 + 68 + 68 + 71) et Harrington (IRL), 280 (67 + 70 + 73 + 70) … 14. Montgomerie (ECO), 282 (69 + 70 + 76 + 67) ; 39. Van de Velde, 295 (74 + 71 + 77 + 73) et Bourdy, 295 (73 + 68 + 76 + 78)… LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » HANDBALL TENNIS Eurosport 135 min RUGBY 20.30 Sport + 105 min Rediff. demain à 12 h DOCUMENTAIRE 20.45 Sport + 105 min « Bagdad Turf », de M.-A Poyet et L.-A. Morand. Voir article. ESPN Classic 30 min « Les spécialistes » MAGAZINE 15.00 Equidia 52 min 20.45 Canal + Sport 55 min Rediff. à 20 h 30 DOCUMENTAIRE 16.45 « Carnets secrets d’un passionné », de John Tate. NASN 150 min Major League Soccer Cup. Finale. Houston Dynamo - New England Revolution. À Frisco (USA). Sport + 120 min Rediff. demain à 15 h 45 19.40 Canal + Sport 65 min 02.30 NHL. Carolina Hurricanes - Tampa Bay Lightning. Cinécinéma Famiz 111 min À voir. NASN 180 min Rediff. demain à 10 h 30 ZAP Intéressant. 19.45 Eurosport 30 min 20.00 L’Équipe TV 26 min Rediff. à 21 h À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. donc, sur cet hippodrome de terre et de sable où les chevaux courent les mercredis, vendredis et dimanches neuf mois par an et où l’on vient se distraire quelques heures, c’est toujours temps de paix. Créé en 1920, pillé et saccagé en 2001 après la chute de Saddam Hussein (un de ses fils en était le gérant), l’hippodrome de Bagdad a été reconstruit deux mois après. Grâce à la volonté et aux dons de propriétaires de chevaux locaux. Plus qu’un champ de courses, c’est un champ d’espoir qu’ils ont rebâti où des milliers d’Irakiens peuvent venir oublier Ce soir 18 : 30 LA GRANDE ÉDITION > AMÉLIE MAURESMO Invitée sur le plateau d’Olivier Ménard. > TENNIS Triste glisse CINECINEMA FAMIZ. 18 h50. La Nuit de la glisse : l’instant parfait (2003). 111’. NBA TV (Sport +) 150 min HOCKEY SUR GLACE 18.50 Sport + 105 min 01.30 NBA. New York Knicks - Cleveland Cavaliers. Rediff. demain à 7 h 30 « Ligue 2 Mag » 22.15 BASKET 18.30 L’EQUESTRIAN CLUB de Bagdad n’est pas dans Bagdad. Il faut, la peur au ventre, emprunter une route forcément dangereuse pour s’y rendre, mais sur place domine une impression de sécurité totale. Comme le dit Marie-Ange Poyet, la coréalisatrice (avec Pierre-Louis Morand et Mondir Madfai) de ce surprenant documentaire, l’endroit est « un espace de liberté, atypique » sis dans la banlieue de cette ville meurtrie dont les grands journaux télévisés français ne relatent même plus tous les attentats qui s’y commettent quotidiennement. Ici AB Moteurs 60 min FOOTBALL Rediff. jeudi à 5 h 30 « La nuit de la glisse », de T. Donard (2003). Voir article. 21.00 Sport + 105 min 18.00 Masters Cup. 2 e jour. À Shanghai (CHN). DOCUMENTAIRE Championnat d’Angleterre. 7 e journée. Newcastle-Harlequins. 15.00 NFL. Oakland Raiders - Denver Broncos. TENNIS Sport + 105 min Rediff. demain à 22 h 15 NBA. Los Angeles Lakers - Memphis Grizzlies. FOOT US 20.15 Ligue 2. 16 e journée. Le Havre - Metz. 12.45 2 e test-match 1994. Nouvelle-Zélande - France. Résumé. BASKET FOOTBALL Eurosport 90 min Chevaux de paix à Bagdad EQUIDIA. 20 h 45. Doc. Bagdad turf (2006). 52’. 20.10 France 3 5 min 12.00 Open de Chine. À Guangzhou. RUGBY Rediff. demain à 10 h 30 Canal + Sport 225 min Tournoi Euro-Pacifique. Finale. Angleterre-Tonga. À Widnes (ANG). BADMINTON Eurosport 2 90 min TOUT LE SPORT 12.00 Coupe du monde. Slalom. 2 e manche. À Levi (FIN). RUGBY À XIII 20.00 Championnat d’Espagne. 8 e journée. Real Madrid - Estudiantes Madrid. Sport + 75 min Masters. 2 e jour. À Shanghai (CHN). SKI ALPIN BASKET 11.30 Ligue des champions H. 1 re phase. 6 e journée. Montpellier - Valladolid (ESP). MATCH RETOUR l’avait rêvée autrement : « Rien n’est impossible, maintenant faut qu’on bosse pour se préparer à jouer des bons matches à l’extérieur. » Et Patrice Canayer relance les mécaniques : « Déjà, il faut voir comment on aura récupéré pour jouer Toulouse mercredi… » Le reste en son temps. Il renâcle à tirer des plans : « Je sais bien de notre envoyé spécial LA PRÉSENCE TEMPORAIRE à ses côtés de Rafael Nadal, sans doute avide de devenir lui aussi, à l’instar de Roger Federer, son « super ami », n’a pas suffi. Après six victoires consécutives en stroke play, Tiger Woods a chuté. Mais de bien peu. Pointé à six coups du leader à trois trous du club-house, il est venu finalement échouer à deux misérables longueurs. Mais, plus encore que sa défaite, c’est le pedigree de son vainqueur du jour qui surprend. On attendait Retief Goosen, idéalement placé le matin – cinq coups d’avance sur le « Tigre » –, avec son backswing tout neuf, ciselé par son nouveau coach. Las, l’Afrikaner, en panne de victoire en 2006, n’a pas tenu la distance, visitant les bunkers, les bosquets et même les plans d’eau. On a cru un moment en Michael Campbell, de son propre aveu « inspiré par la victoire des All Blacks face à la France », qui égalait le record du parcours (64). Mais cela n’a pas suffi. zéphyrs, il fut alors un des rares à driver correctement. Hier, sur un parcours devenu plus sélectif avec des greens durs et des drapeaux à la limite du jouable, ses nerfs et sa capacité à réussir des birdies impossibles (quatre à l’aller) lui ont permis de résister à la meute. Malgré quelques frayeurs (deux bogeys au 16 et au 17) et des mains en coton au 18, il a tenu bon. Après la victoire de KJ Choi, cet automne au Chrysler Championships, la première d’un Sud-Coréen sur le circuit PGA, et celle de Jeev Milkha Sing au Volvo Masters il y a deux semaines, l’Asie confirme qu’elle regorge d’habiles manieurs de fers. « Un jour, et plus vite que vous ne le pensez, un golfeur venu d’Asie gagnera un Majeur », assurait Yang Yong-eun. Si la moitié de son sang est asiatique, Tiger Woods reste, lui, un Américain pur jus. Et un Américain, ça positive. « Aujourd’hui, partout dans le monde, des gars d’Europe, d’Asie ou d’Océanie peuvent gagner, commentait-il. Ce n’était pas le cas voilà quinze ans. J’ai eu ma chance ici et je ne l’ai pas saisie hier (samedi). J’étais trop loin pour revenir et aujourd’hui (hier) encore j’ai démarré trop tard. » En trois tentatives, le numéro 1 mondial, qui a laissé planer des doutes sur sa venue à Shanghai en 2007, n’a donc toujours pas gagné en Chine. Mais après cinq semaines de repos, il ne va pas chômer. Dès la semaine prochaine, il s’alignera à Miyazaki, au Japon, où il est double tenant du titre, avant d’enchaîner la semaine suivante avec Kauai à Hawaii puis le Target World Challenge en Californie. De quoi reprendre sa marche victorieuse avant les vacances de Noël. INTITULÉ « L’instant parfait », l’opus 2003 de la Nuit de la glisse se veut, conformément à l’esprit de la série, une ode aux riders et aux innombrables plaisirs de la glisse. Selon ses goûts, on appréciera diversement le passage au petit écran de ce documentaire, conçu à l’origine dans le cadre d’une tournée itinérante diffusée dans les salles de cinéma. Inconvénient : les images sont moins impressionnantes. Avantage : on peut couper le son. Cet « instant parfait » est en effet affligé d’un commentaire au lyrisme ampoulé qui gâche un peu le plaisir de l’amateur de glissades échevelées. « Dans le bonheur immense de ces instants récompensés, il faut savoir retenir sa fougue », s’enflamme par exemple le réalisateur Thierry Donard. D’autre part, la quête mystique de l’instant parfait, sensée servir de fil conducteur au commentaire, fait surtout office de prétexte pour agréger de jolies images filmées aux quatre coins du monde, du Cap-Vert au Mont-Blanc. À part ça, il paraît que la Nuit de la glisse se fixe comme objectif, sans rire, de réconcilier le monde de la glisse et celui du septième art… FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON PAGE 14 leur drame (malgré la présence de gardes du corps protégeant le directeur de l’hippodrome, qui reste un homme à abattre pour les partisans de l’ancien régime). Ces athlètes que sont les chevaux de course sont ici, comme le dit l’écrivain Jean-Louis Gouraud, des animaux de paix : « On parle souvent du cheval comme animal de guerre, on oublie d’évoquer le cheval de paix. » Ce documentaire, proche du grand reportage, vient au galop réparer cet oubli. BERNARD DOLET L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La Grande Édition. 20. Match retour (rediff. toutes les heures jusqu’à 22., et à 0.15). 21.30 Édition de la nuit. 1. Un jour avec… Frantz Granvorka. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. Sports. 5.48 Europe 1. Le journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis attaque (rediff. à 23.). 18.53 RTL. Mégasports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport. 20. RTL. On refait le match. 20. RMC. Direct Laporte. 20. Europe 1. Bienvenue au club. 21. RTL. Les supporters ont la parole. 22. RMC. TP Show. 22. RTL. Tirs au but. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Dole. Celui, encore, mal maîtrisé par Daouda Karaboué sur le tir de Garabaya. « Tout le monde a sa responsabilité dans ce résultat, assume le gardien. Moi le premier. » Au bout du compte, ce premier point abandonné à Bougnol depuis le 11 novembre 2000 et le rendezvous avec Barcelone (25-25), souligne la marge de progression d’un groupe une nouvelle fois en difficulté face à un des cadors du continent. « Sur un tir, une balle perdue, on perd l’occasion de songer aux quarts de finale, regrette Sobhi Sioud. Il faut se remettre au boulot, améliorer notre niveau de jeu. » Et LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (6e et dernière journée). – Groupe C. JEUDI : Plock (POL) - Chambéry, 32-31 ; HIER : Kolding (DAN) - ER Belgrade (SER) 33-22. Classement : 1. Kolding, 11 pts ; 2. Chambéry, 7 ; 3. Plock, 4 ; 4. ER Belgrade, 2. Groupe D. SAMEDI : Tchekhov (RUS) - Flensburg-Handewitt (ALL), 33-27. HIER : Zagreb (CRO) - Skopje (MCD) 32-24. Classement : 1. Flensburg-Handewitt, 10 pts ; 2. Tchekhov, 8 ; 3. Zagreb, 6 ; 4. Skopje, 0. Groupe E. AUJOURD’HUI : Kiel (ALL) - Constanta (ROU) 47-30 ; Karvina (RTC) - Gudme (DAN) 32-37. Classement : 1. Kiel, 12 points ; 2. Gudme, 6 ; 3. Constanta, 5 ; 4. Karvina, 1. Groupe F. SAMEDI : Celje (SLV) - Gummersbach (ALL), 31-29 ; Reykjavik (ISL) - Sandefjord (NOR) 28-31. Classement : 1. Gummersbach (+ 1), 10 points ; 2. Celje (– 1), 10 ; 3. Sandefjord, 4 ; 4. Reykjavik, 0. MAGAZINE Gardiens : Sierra (60 min., 18 arrêts dt 0/1 pen.) ; Lorger Entraîneur : J.-C. Pastor Interceptions : 3 Balles Perdues : 16 Evolution du score : 1-2 (3e) ; 5-2 (6e) ; 8-6 (15e) ; 11-6 (23e) ; 13-9 (27e) ; 13-11 (29e) ; 15-14 (35e) ; 19-14 (39e) ; 20-15 (41e) ; 24-20 (50e) ; 28-25 (57e) ; 29-27 (59e) Spectateurs : 3500 Arbitres : MM. Abrahamsen et Kristiansen (NOR) RÉSULTATS JOUR DE SPORT 29(12) Tirs Pen. P.dèc. Exc. 1/2 1 3/8 1/2 1 e 3/3 - 28 ,48e 4/5 4/6 - 10 R 59e 1/3 4/5 36e 2/2 21e 6/10 3 28/44 1/2 15 5 Bleu Sans doute de la naïveté. Patrice Canayer regrette aussi le relâchement de l’intensité physique des derniers instants. Naïveté tactique dans ce satané final, naïveté en défense. Naïveté dans la gestion des ballons les plus bouillants. Celui bêtement abandonné par Mladen Bojinovic, juste avec la disqualification de Chema Rodriguez pour un mauvais coup sur Frédéric Krantz Tej Accambray Anquetil Dole Guigou (c) Honrubia Juricek Sioud Caucheteux Bojinovic Hmam TOTAL Gardiens : Maggaiz (0 arrêt dt 0/1 pen.) ; Karaboué (60 min., 17 arrêts dt 0/1 pen.) Entraîneur : P. Canayer Interceptions : 6 Balles Perdues : 9 Buts Fernandez Roura Asier Velasco 1 Gull 4 Rentero 3 Lopez Romero Garabaya 4 Rodriguez (c) 4 Avila 1 Ugalde 4 Garcia Parondo 2 Muratovic 6 TOTAL 29 Jaune Rouge Jaune « Tout le monde a sa responsabilité » Tirs Pen. P.déc. Exc. 0/2 3 11e 5/7 1/1 27e 5/7 59e 4/8 7 5/5 7/13 2 1/6 1/1 5 30e 0/1 24e 28/50 1/1 17 5 Noir Bleu Noir C’ÉTAIT LEUR MANIÈRE à eux de s’associer à la célébration. En enfilant l’habit de l’hôte, en arrachant une égalisation miraculeuse à trois secondes du terme, en mettant tout leur cœur dans cette partie particulière, les Espagnols de Valladolid ont laissé une trace profonde dans le centième match européen de l’histoire du Montpellier Handball... Drôle de cadeau, en vérité, que ce but de Ruben Garabaya, l’impeccable pivot, bizarrement isolé sur la ligne des 9 mètres. Un but lourd et déterminant, puisqu’il permet à Valladolid de conserver sa première place. Et promet donc l’enfer à des Montpelliérains qui menaient encore de deux buts à l’entame de la dernière minute. L’enfer, c’est cette perspective d’affronter un mastodonte en huitièmes de finale. Avec match retour à l’extérieur… « C’est frustrant, rumine Frédéric Dole, un peu énervant même. On leur offre les ballons pour nous crucifier. Sans doute ont-ils plus l’habitude que nous de ce type de rencontre. Maintenant, ils ont mis toute leur âme, n’ont jamais paniqué, même à – 5. Alors que, chez eux, nous nous étions affolés plus que de raison. » Pas hier. Pas jusqu’à ces ultimes minutes. Montpellier avait même maîtrisé son affaire avec aplomb, dominé le débat et parfois pris ses aises (20-15, 41e, encore 24-20, 50e). L’unique faiblesse d’une première période chatoyante avait résidé dans l’incapacité des arrières à marquer des buts. Sobhi Sioud prit alors ses responsabilités dans le deuxième acte : six buts pour le Tunisien survolté. « Je connais le jeu des Espagnols, consent-il. Et je sais bien qu’ils jouent jusqu’à leur dernier souffle. J’ai fait mon boulot, oui, mais je ne peux pas me satisfaire de ce résultat. » Personne ne le peut. Surtout pas Michaël Guigou, en échec sur José Manuel Sierra en contre-attaque à 28-26 et moins de deux minutes au compteur. « Si tu veux exister à ce niveau de compétition, il ne faut pas passer à côté de telles occasions, plaide-t-il. Ce sont des situations franches. La mienne notamment. Au final, ils négocient mieux que nous les ballons importants. » 29(14) VALLADOLID Buts 0 5 1 5 4 5 7 2 0 29 15 Bleu Rouge Noir Jaune SKI ALPIN COUPE DU MONDE – SLALOM HOMMES Le phénomène Raich Coupe du monde 2006-2007 Hommes Général Après sa victoire d’hier, l’Autrichien pose déjà sa spatule dans une trace que personne ne semble pouvoir suivre. LEVI – (FIN) de notre envoyé spécial QUAND MARLIES SCHILD a enfin pu retrouver son Benni, dans l’aire d’arrivée, les effusions ont été brèves et discrètes. Chez ces gens-là, monsieur, on ne s’épanche pas. Mais il n’est pas interdit d’évoquer l’amour en interview : « La veille, Marlies avait gagné, sur la même piste. J’étais heureux pour elle, bien sûr, ça m’a motivé, se réjouit Raich. Mais surtout, elle a pu me donner de bonnes infos ! » Voilà la famille Raich dans toute sa richesse domestique, quand, du matin autour du muesli jusqu’au soir devant la cheminée, on ne parle que de ski. À croire que Benjamin a aussi choisi Marlies pour compagne en raison de ses qualités de skieuse. « Le secret de Benni ? C’est que toute son existence est centrée sur son sport. Il ne pense qu’à ça ! » Hans Pum, le directeur de l’équipe d’Autriche, a l’explication toute trouvée. « Et techniquement, il est parfait ! Plus qu’un surdoué, un modèle ! On a rarement chez un même athlète la conjonction d’un génie inné et d’une capacité de travail illimitée. Lui possède les deux à la fois. » Mais qu’est-ce qui rend le style de Raich si fluide, si limpide et si efficace ? « C’est sa mentalité perfectionniste et rationnelle à l’extrême qui, dès son jeune âge, l’a conduit à se construire étape par étape, en ajoutant un étage seulement quand le précédent était solide et étayé, explique Rudi Huber, le responsable de la compétition chez Atomic, la marque qui équipe le champion. Alors, en dix ans de carrière maintenant, à force de bosser systé- matiquement ses points faibles et de se donner de nouveaux challenges, vous pensez qu’il a monté un sacré édifice ! Il s’est, par exemple, toujours assuré qu’il ne perdrait rien de ses qualités de slalomeur en “ montant ” dans les disciplines de vitesse. Ce n’est pas un aventureux. Et puis Benni est toujours resté exactement le même, les pieds sur terre, le succès ne lui est jamais monté à la tête, à la différence de tant d’autres… » Si personne ne conteste que le bonhomme est la sobriété même, qu’il n’a aucun geste parasite entre les piquets, qu’il a un toucher de neige et des quali- tés de proprioception inégalées, que son gabarit (1,81 m pour 85 kg) solide mais pas surdimensionné est idéal pour la pratique de l’alpin, chacun tient à nous ramener, invariablement, vers sa nature profonde… « Il a de la marge, comme Tomba à son époque, glisse Yves Dimier, directeur technique alpin des Bleus et ancien slalomeur. Et il en a conscience. Là où les autres prennent tous les risques, lui peut encore assurer. » Ce n’est pas une tête brûlée, façon Miller, mais « une bête de course, aux trajectoires étudiées et ajustées, dont on voit qu’il tire le meilleur parti de son matériel, qui ne force jamais les choses, constate Thierry Meynet, entraîneur des slalomeurs français. En début de saison, à une date éloignée de ses autres échéances, il peut être à son maximum, le contexte est taillé pour lui ! » Le plus fort de tous les temps ? Si l’on se tourne vers l’intéressé, les évidences tombent dru : « Quand les conditions sont idéales, comme ici, je peux tout lâcher, avance Benni. Je gagne les deux manches, je crois que ça veut tout dire… » On s’en tiendra donc, une fois encore, à des considéra- tions mentales : « Mes deux titres olympiques à Sestrières (géant et slalom) m’ont libéré. Je démarre cette saison sans pression. » Giorgio Rocca, son compagnon d’écurie chez Atomic, a une explication plus basique : « Les Atomic sont les meilleurs sur piste très glacée, comme à Levi. » Avant de remonter au cerveau : « L’avantage de Benni, c’est de transformer sa nervosité en agressivité. Ce matin, nous avons discuté de notre trac près de la cabane de départ : lui, ça l’a transcendé ; moi, ça m’a gêné. » Raich serait donc une sorte de monstre à sang froid, qui fonce sans émotion PATRICK LAFAYETTE Tissot est là ! de notre envoyé spécial L’AMBIANCE ÉTAIT à la satisfaction du travail accompli, côté français, hier dans la glacière de Levi. « C’est conforme à ce que nous attendions », disait le tout frais DTA (directeur technique alpin) Yves Dimier. « Sans ses petites hésitations dans le mur, Stéphane (Tissot) prenait le podium, constatait le coach Thierry Meynet. Mais il a su les rattraper sans paniquer, il a été avec les grands, sur une piste bien plus difficile qu’annoncé, il a surmonté une situation encore nouvelle pour lui, partir avec un petit dossard et parmi les derniers en seconde manche. » La vidéo ne lève pas le doute 100 80 60 50 45 40 36 32 29 26 22. Bourgeat, 9 ; 25. Missillier, 6. Prochaine course : descente, samedi 25 novembre, à Lake Louise (CAN). Slalom (1 / 9) Idem que classement général. Deuxième slalom : dimanche 3 décembre, à Beaver Creek (USA). demain s’entraîner, pendant quatre jours, sur le glacier de Tignes. SFR - SA au capital de 1 343 454 771,15 € - RCS PARIS B 403 106 537 La garantie de tous nos terminaux Voix et Data est étendue à 24 mois. De plus, vous pouvez les remplacer sous 48 h maximum dans l’un des 100 espace SFR Entreprises de notre réseau en France Métropolitaine et dans l’un des 800 espace SFR pour les terminaux Voix. Ce sont deux des 10 engagements de « L’Alliance SFR Entreprises », la charte de notre réseau de distributeurs. Retrouvez-les sur notre site, rubrique « Distributeurs » ou appelez le 0 800 457 457 SOLUTIONS POUR UN MONDE MOBILE www.sfrentreprises.fr (appel gratuit depuis un poste fixe - du lundi au vendredi de 9 h à 19 h, hors jours fériés) LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge ENGAGEMENT N°9 Une garantie étendue de tous les terminaux. Bleu Jaune Rouge I DEUX NOUVEAUTÉS. – Les responsables de la Coupe du monde ont confirmé hier que les épreuves de super-combiné, plus nombreuses (quatre chez les messieurs, trois chez les dames) et que la FIS veut valoriser, donneront désormais lieu à un classement à part entière et à la délivrance d’un globe de cristal chez les hommes comme chez les femmes. Quant au géant masculin des prochains Championnats du monde (14 février à Are), devant l’afflux prévisible d’engagés (plus de 150 inscrits attendus), il sera limité à 75 partants : les 50 premiers du classement mondial plus 25 skieurs issus d’une course de qualification disputée le 12 février. C’est une première. Jaune LEVI. – Le style fluide et efficace de Raich est un modèle du genre. Et un mental à toute épreuve fait du solide Autrichien (1,81 m et 85 kg) le grand favori de cette saison. (Photo Zoom) I LES FRANÇAIS OUTRE-ATLANTIQUE. – C’est le groupe vitesse masculin qui, ce matin, ouvre la grande transhumance des équipes de France vers l’Amérique du Nord, où seront disputées les prochaines étapes de la Coupe du monde (Lake Louise [CAN] pour les hommes [25-26 novembre] et les femmes [1er-3 décembre] ; Aspen [USA] pour les femmes [25-26 novembre] ; Beaver Creek [USA] pour les hommes [28 novembre-3 décembre]). Les descendeurs s’envolent pour Panorama (Canada), où leurs homologues féminines les rejoindront à partir du 18 novembre. Le groupe technique (slalom + géant) filles partira lui demain pour Keystone (États-Unis), où débarqueront ensuite, le 22, slalomeurs et géantistes messieurs. Ces derniers, en attendant, montent Noir Bleu Noir L’intéressé avait un franc sourire au moment de la remise des prix : « Quatrième, c’est parfait pour commencer, lançait-il. Je n’ai aucun regret. Certes, ça peut paraître moins bien que ma deuxième place à Beaver Creek, en début de saison passée, mais pour moi, c’est bien mieux : le contexte était différent, j’étais là pour confirmer, sur deux manches. Je suis en plein dans l’objectif. » Avec deux autres qualifiés (Bourgeat en demi-teinte et Missillier prometteur) et le meilleur temps intermédiaire – gâché par une erreur sur le bas du premier tracé – pour Grange, les Bleus se sont donné du grain à moudre. À la différence des Américains Miller, jamais dans le rythme, à deux secondes de la tête et éliminé, et Ligety, dont la fracture de la main droite est vraiment très handicapante. Reste à clore le débat que les ralentis télé avaient lancé pour un passage de porte litigieux de Larsson (2e) sur le premier parcours. Pour Jean-Pierre Vidal, consultant d’Eurosport, « à la loupe, l’image prouve que l’une des spatules du Suédois n’est pas passée du bon côté du piquet comme l’impose le règlement ». Saisi par les équipes, le jury a visionné et revisionné les vidéos, dont celles, sous un autre angle, réalisées par l’encadrement autrichien, et n’a pu lever le doute, qui profite logiquement à l’accusé. « On a l’impression qu’une partie de la spatule passe, explique Yves Dimier, et comme le règlement ne précise pas si ce doit être la spatule en entier… » Chacun, dans un bel esprit, a refermé le dossier sans chicaner. Y compris Vidal, bien sûr : « De toute façon, Larsson, sportivement, mérite sa seconde place. » Tout est bien qui finit bien. – P. Laf. RAICH (AUT) Larsson (SUE) Rocca (ITA) Tissot Schönfelder (AUT) Byggmark (SUE) Janyk (CAN) Grandi (CAN) Pranger (AUT) Zurbriggen (SUI) RÉSULTATS COUPE DU MONDE HOMMES (Levi [FIN], 12 novembre). – Températures : – 13 oC au départ ; – 12 oC à l’arrivée. Temps nuageux, neige dure. Slalom : 1. Raich (AUT), 1’42’’13 ; 2. Larsson (SUE), 1’42’’75 ; 3. Rocca (ITA), 1’42’’90 ; 4. Tissot, 1’43’’25 ; 5. Schönfelder (AUT), 1’43’’45 ; 6. Byggmark (SUE), 1’43’’47 ; 7. Janyk (CAN), 1’43’’57 ; 8. Grandi (CAN), 1’43’’58 ; 9. Pranger (AUT), 1’43’’63 ; 10. Zurbriggen (SUI), 1’43’’69 ; 11. Palander (FIN), 1’43’’77 ; 12. Matt (AUT), 1’43’’86 ; 13. Minagawa (JAP), 1’43’’87 ; 14. Baumann (AUT), 1’43’’93 ; 15. Cochran (USA), 1’44’’08 ; 16. Hansson (SUE), 1’44’’12 ; 17. Leino (FIN), 1’44’’20 ; 18. Neureuther (ALL), 1’44’’25 ; 19. Biggs (CAN), 1’44’’35 ; 20. Svindal (NOR), 1’44’’39 ; 21. Vogl (ALL), 1’44’’49 ; 22. Bourgeat, 1’44’’59 ; 23. Deville (ITA), 1’44’’66 ; 24. Vajdic (SLV), 1’44’’83 ; 25. Missilier, 1’44’’87 ; 26. Buraas (NOR), 1’45’’14 ; 27. Gorza (SLV), 1’45’’36 ; 28. Mölgg (ITA), 1’51’’31. – Vingt-huit classés. Abandons : Kostelic (CRO), 1re manche ; Myhrer (SUE), 2e manche. 1re manche : 1. Raich, 51’’47 ; 2. Rocca, 51’’50 ; 3. Larsson, 51’’73 ; 4. Tissot, 51’’79 ; 5. Myhrer (SUE), 52’’04 ; … 21. Missilier, 52’’83 ; 30. Bourgeat, 53’’18 ; 39. Miller (USA), 53’’47 ; 48. Llorach, 53’’84 ; 58. Grange, 55’’11. 2e manche : 1. Raich, 50’’66 ; 2. Byggmark, 50’’82 ; 3. Palander, 50’’86 ; 4. Larsson, 51’’02 ; 5. Cochran, 51’’05 ; … 14. Bourgeat, 51’’41 ; 16. Tissot, 51’’46 ; 24. Missilier, 52’’04. LA COURSE LEVI – vers ses objectifs. Markus Larsson, le pur spécialiste suédois, compatriote de Stenmark, rapprochait son nombre de jours d’entraînement entre les piquets (une soixantaine), durant l’intersaison, à celui du polyvalent Raich (vingt) : « Moi, ça me confirme que Benni est l’un des plus beaux skieurs de tous les temps, peut-être le plus fort. » Stéphane Tissot souscrit. Mais sans en nourrir un complexe : « Raich est fort, c’est le plus fort. Mais il n’est pas imprenable… » Le Megévan lance sur la neige tout le sel de cet hiver qui s’ouvre. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 (1 épreuve sur 41) 16 Bleu Rouge Noir Jaune NATATION MEETING DE BORDEAUX (grand bassin) Ça promet ! Laure Manaudou n’avait jamais été aussi rapide pour sa rentrée sur 400 m (4’7’’49). Un signe fort pour l’avenir... et la concurrence. BORDEAUX – de notre envoyé spécial IL PLANAIT SUR BORDEAUX un parfum d’Australie ! Un avant-goût d’ors et d’épopées. Comme si les Mondiaux, en mars prochain à Melbourne, commençaient avec ce dimanche en Gironde, avec ce premier bain sur 400 m. Un moment clé dans la saison qui donnerait le ton de l’aventure à venir. Et la suite promet d’être belle ! Un raté n’aurait évidemment pas hypothéqué sa semaine mondialiste, mais il suffisait de voir la concentration et l’application de Laure Manaudou à l’heure d’aborder ses retrouvailles avec sa course de cœur pour en mesurer l’importance ; il suffisait aussi de l’écouter et de la regarder sourire après pour comprendre que son histoire d’amour avec l’épreuve de tous ses bonheurs ne s’était pas, loin de là, arrêtée à Budapest. Ni le titre européen, ni son mémorable record du monde (4’2’’13) n’ont en effet asséché l’insondable ambition de la championne olympique et du monde. Mais une confirmation chronométrique est toujours la bienvenue. Et celle postée hier a valeur de message fort. En 4’7’’49, Manaudou a ainsi signé son onzième meilleur temps sur 400 m. Surtout, elle effectue le meilleur début de saison de sa carrière. Et de loin. 4’7’’49, c’est en effet 2’’11 de mieux que ses 4’9’’58 du 28 janvier dernier à Chamalières, marchepied vers ses deux records du monde (les 4’3’’03 de mai, puis les 4’2’’13 de Budapest). Les amoureux de statistiques – la natation n’est-elle pas un sport de chiffres ? – et d’anticipation noteront d’ailleurs qu’en ôtant en mars prochain à Melbourne 2’’11 à son meilleur temps Laure flirterait alors avec la mythique barre des 4’ (4’0’’01). Le raccourci est un peu facile mais tellement tentant. Comme l’est celui décrit par l’infographie ci-dessous sur sa progression moyenne durant la saison et qui, là encore, rapproche sérieusement la Française des quatre minutes… « Mais c’est tellement difficile de se projeter », coupe Philippe Lucas, qui préfère s’attarder sur la satisfaction de l’instant. Laure et la manière Car l’intransigeant coach, plus souvent impassible qu’emballé, ne cache pas être séduit. Par le temps d’abord – « C’est très correct » –, mais surtout par la manière. « Sa démarche m’a plu », tranche-t-il. Dès l’échauffement, quand il a senti sa prodige concernée, bien plus par exemple que pour le 1 500 m vendredi. « Il y avait de l’engagement », décrit Lucas à propos des scènes d’avant plongeon comme de la course. Et quand Laure a l’envie… Elle recule comme personne ou presque le seuil de ses douleurs, elle puise au plus profond de son potentiel. Celui du moment est évidemment limité. La faute aux lourdes charges d’entraînement quotidiennes de rigueur à cette période de l’année (66 km en quatre jours la semaine dernière). La faute, aussi, au manque de courses qui, selon Lucas, « l’empêche d’assurer une meilleure allure » au cœur de son 400 m. « Elle n’a pas le rythme », dit-il. Laure fait donc au mieux avec ses moyens du moment. « Elle part vite, puis se dépouille, tu sens qu’elle est présente », félicite Lucas. Pas facile, dans ces conditions, de juger de progrès concrets. Notamment sur ce travail de force affiné au quotidien depuis la rentrée qui doit à terme lui offrir un premier 200 m moins douloureux et une seconde partie de course plus rapide. Son 400 m de Bordeaux reste ainsi équilibré comme celui de Budapest, à un niveau moindre évidemment (2’1’’58, puis 2’5’’91 ici, contre 1’59’’11 et 2’3’’02 en Hongrie). Lucas, qui la connaît par cœur, note cependant : « Elle est puissante, surtout au niveau des jambes. » Il veut aussi garder cette BORDEAUX. – En 4’7’’49, Laure Manaudou a effectué, hier à Bordeaux, le meilleur début de saison de sa carrière sur 400 m. Un temps très prometteur pour la saison à venir. « C’est plutôt bon signe... », reconnaît-elle. (Photo Nicolas Luttiau) image du dernier 50 m, au plus fort de la souffrance. « Elle accélère quand même et, là, elle nage beaucoup mieux, elle s’allonge plus et est beaucoup plus efficace. » C’est définitivement une promesse… BENOÎT LALLEMENT LAURE MANAUDOU, satisfaite de ce 400 m très attendu, affichait hier une belle sérénité. « Contente et débarrassée » BORDEAUX – de notre envoyé spécial Si Laurre Manaudou progresse autant cette saison que les précédentes entre sonn 400 m d renttrée et son meilleur chrono sur la distance, elle devrait flirter avec les myt de mythiques thiques thiques 4’ en mars prochain à Melbourne lors des Championnats du monde. Car, en moyenne, elle a amélioré, chaque année depuis 2002, son temps de presque sept secondes (6’’79) entre son premier et son meilleur 400 m. Chrono de rentrée Meilleur chrono Progression Saison 2002 4’ 24” 56 4’ 24” 56 5” 22 le 15 juin 2002 à Melun (meeting), le premier le 27 juillet 2002 à Dunkerque (Championnats de France juniors) 400 m en grand bassin de sa carrièière èr Saison 2003 4’ 16” 89 le 8 féfévrier év 2003 à Saint-Germain-en-Laye (Coupe de France) Saison 2004 4’ 14” 34 le 21 dé décembre éc 2003 à Lyon (Coupe de France) Saison 2005 4’ 12” 52 le 18 dé décembre éc 2004 à Lyon (Coupe de France) Saison 2006 4’ 9” 58 4’ 7” 49 21 4’ 5” 34 9” 00 record d’Europe, ’E le 15 août 2004 à Athèn ènes (Jeux Olympiques) 4’ 6” 44 6” 08 le 24 juillet à Montrréal é éa (Championnats du monde) 4’ 2” 13 7” 45 record du monde, le 6 aoûtût 2006 à Budapest (Championnats d’Europe) ’E ? le 12 novembre 2006 à Bordeaux (meeting) le 25 mars 2007 à Melbourne (Championnats du monde) PASCAL GLO TENNIS DE TABLE SNOWBOARD HOCKEY SUR GLACE I CHILA GAGNE EN DOUBLE. – Associé à l’Autrichien Schlager, champion du monde 2003, Patrick Chila a remporté hier (4-3) le double de l’Open d’Allemagne, à Bayreuth, devant la paire singapourienne Ning - Zi Yin. I OPEN D’ALLEMAGNE (Bayreuth, 8-12 novembre). – HOMMES. Simple. Finale : Boll (ALL, no 5) - Hou Yingchao (CHN, no 8), 4-3. Demi-finales: Boll-Ning (SIN, no 21), 4-0 ; Hou Yingchao- Karakasevic (SER, no 24), 4-1. FEMMES. Simple. Finale : Yue Gu (SIN, no 3) - Jia Wei (SIN, no 6), 4-2. Demifinales : Jia Wei - Fukuhara (JAP, no 26), 4-1 ; Yue Gu- Jia (AUT, no 13), 4-1. I COUPE DU MONDE DE « BIG AIR ». – Le Slovène Petek a remporté à Stockholm la première épreuve de la Coupe du monde de snowboard « big air » (saut freestyle, discipline non olympique) devant les Finlandais Piiroinen et Mattila. Mathieu Crépel, vainqueur de la Coupe du monde de half-pipe 2005, n’est que dix-neuvième, et Raphaël Delfour quarantième. Un week-end profitable BADMINTON I OPEN DES PAYS-BAS (’s-Hertogenbosch,8-12 novembre). – HOMMES. Finale : Ayob (MLS, no 17) - Yunyong Wu (CHN, no 166), 2-1. Demi-finales : Ayob - Tsuen Seng Lee (MLS, no 34), 2-0 ; Yun Yong Wu - Palyama (HOL, no 14), 2-0. FEMMES. Finale : Firdasari (IDN, no 46) - Wenyan Li (CHN, n.c.), 2-0. Demifinales : Wenyan Li - Chia Chi Huang (AUS, no 47), 2-0 ; Firdasari - Linling Wang (CHN, no 19), forfait. ÉQUIPE DE FRANCE Les Bleus ont engrangé de la confiance en remportant à Budapest leur deuxième tournoi d’affilée. AVIRON I BONNE REPRISE POUR LES CHAMPIONS. – La tête de rivière (course contre la montre, 5 800 m) disputée ce week-end à Toul a permis aux rameurs internationaux de lancer véritablementleur saison 2006-2007.Les champions du monde de deux de couple, Jean-Baptiste Macquet et Adrien Hardy, ont terminé deuxième et troisième en skiff derrière Cédric Berrest, tandis que Sophie Balmary a remporté la course féminine. En deux sans barreur poids légers, l’équipage composé de Jean-Christophe Bette et de Fabien Tilliet s’est imposé tandis que les deux autres champions du monde 2005 du quatre sans barreur, Jérémy Pouge et Franck Solforosi, ont pris la deuxième place. I MEETING DE TRAVAGLIATO (petit bassin, ITA, 12 novembre). – HOMMES. 400 m : 1. Busato (ITA), 3’44’’83. 100 m dos : 1. Bal (USA), 51’’45. 100 m brasse : 1. Terrin (ITA), 1’0’’18 ; 2. Lisogor (UKR), 1’0’’46. 100 m papillon : 1. Mankov (SLV), 52’’69 ; … 3. Bousquet, 54’’23. 100 m 4 nages : 1. Bovell (TRI), 53’’94. FEMMES. 400 m : 1. Isakovic (SLV), 4’6’’07. 100 m dos : 1. Zubkova (UKR), 59’’05. 200 m dos : 1. Amshennikova (UKR), 2’6’’87. 100 m brasse : 1. Khlistunova (UKR), 1’7’’44. 100 m papillon : 1. Dekker (HOL), 58’’16 ; 2. Veldhuis (HOL), 58’’24 ; 3. Kammerling (SUE), 58’’56. 100 m I MEETING DE SAINT-DIZIER (petit bassin, 10-12 novembre). – HOMMES. 50 m : 1. Maitre, 22’’50. 200 m : 1. Isakov (UKR), 1’48’’37 ; 2. Horth, 1’48’’89. 100 m dos : 1. Oleynyk (UKR), 53’’92 ; … 3. Dufour, 55’’56. 100 m brasse : 1. Horth, 1’1’’70. 200 m 4 nages : 1. Galavtine, 2’1’’24. FEMMES. 50 m : 1. Metella, 25’’56. 100 m papillon : 1. Bui-Duyet, 58’’53 ; 2. Metella, 1’2’’19. 200 m 4 nages : 1. Shcherba, 2’15’’92. Tous français sauf mention. I INTERCLUBS ALLEMANDS (petit bassin, Hannovre, 11-12 novembre). – HOMMES. 1 500 m : 1. Lurz, 14’54’’80. 100 m dos : 1. Rupprath, 51’’95. FEMMES. 50 m : 1. Steffen, 24’’56. 100 m : 1. Steffen, 53’’66. 200 m : 1. Steffen, 1’56’’72. 100 m dos : 1. Buschschulte, 59’’58. 200 m dos : 1. Buschschulte, 2’8’’25. TRIATHLON I PREMIER PODIUM DE MOULAI. – À l’occasion de la dernière manche de Coupe du monde de la saison, samedi en Nouvelle-Zélande, Tony Moulai a signé la meilleure performance de sa carrière en montant sur la troisième marche du podium. Seul Français dans le groupe de tête, le sociétaire de Poissy a ensuite bien géré sa course à pied pour déposer le Néo-Zélandais Docherty, vice-champion olympique, dans le dernier kilomètre. Grâce au troisième temps à pied, Cédric Fleureton s’offre une belle huitième place, une semaine après avoir terminé cinquième à Cancun (Mexique). COUPE DU MONDE (New Plymouth [NZL], 12 novembre). – Distance olympique (1 500 m de natation, 40 km de cyclisme, 10 km de course à pied). – HOMMES. 1. Potts (USA), 1 h 50’36’’ ; 2. Albert (EST), à 55’’ ; 3. Moulai, à 1’28’’ ; 4. Docherty (NZL), à 1’49’’ ; 5. Ospaly (RTC), à 2’7’’ ; ... 8. Fleureton, à 2’37’’ ; 16. Pierreclaud, à 3’18’’. FEMMES. 1. Hill (AUS), 2 h 3’18’’ ; 2. Dittmer (ALL), à 6’’ ; 3. Bennett (USA), à 9’’ ; 4. Moffat (AUS), à 28’’ ; 5. Luxford (AUS), à 1’31’’ ; ... 11. Péon, à 2’1’’ ; 17. Harisson, à 3’12’’. Coupe du monde 2006 (classement final). – HOMMES. 1. Gomez (ESP), 322 pts ; 2. Polikarpenko (UKR), 274 ; 3. Potts (USA), 258 ; 4. Kahlefeldt (AUS), 250 ; ... 7. Belaubre, 194 ; 20. Moulai, 106 ; 26. Poulat, 87 ; 35. Fleureton, 56 ; 42. Pierreclaud, 48. FEMMES. 1. Fernandes (POR), 388 pts ; 2. Franzmann (ALL), 319 ; 3. Dittmer (ALL), 282 ; ... 13. Harisson, 130 ; 21. Péon, 103 ; 57. Cierpik, 24 ; 58. Jouve, 22. VOLLEY I MONDIAL FÉMININ : ITALIE-RUSSIE ET BRÉSIL - SERBIE-MONTÉNÉGRO EN DEMI-FINALES. – Le Brésil, favori et seule équipe invaincue, retrouvera la Serbie- Monténégro, la surprise de l’épreuve, en demi-finales du Championnat du monde féminin, mercredi, à Osaka. L’Italie, tenante du titre, sera, elle, opposée à la Russie dans un dernier carré sous domination européenne. 2e tour, 4 e journée. – Groupe E (Nagoya). HIER : Corée du Sud - Turquie, 3-0 ; Cuba -Pologne, 3-0 ; Italie - Japon, 3-0 ; Serbie-Monténégro - Taïwan, 3-2. Classement final : 1. Italie, 13 pts (19-4) ; 2. Serbie-Monténégro, 13 (20-7) ; 3. Cuba, 12 (17-7) ; 4. Japon, 11 (14-14) ; 5. Taïwan, 10 (12-16) ; 6. Turquie, 9 (7-16) ; 7. Corée du Sud, 8 (8-18) ; 8. Pologne, 8 (5-20). Groupe F (Osaka). HIER : Brésil - Russie, 3-1 ; États-Unis - Allemagne, 3-2 ; Pays-Bas - Chine, 3-2 ; Azerbaïdjan - Porto Rico, 3-0. Classement final : 1. Brésil, 14 pts (21-5) ; 2. Russie, 13 (19-6) ; 3. Pays-Bas, 11 (16-13) ; 4. Chine, 10 (15-14) ; 5. Allemagne, 10 (14-13) ; 6. États-Unis, 10 (12-16) ; 7. Azerbaïdjan, 9 (8-17) ; 8. Porto Rico, 7 (0-21). Matches de classement et demi-finales mercredi à Osaka. SKI DE FOND BUDAPEST. – Le défenseur Vincent Bachet (3) se dresse sur la route du Hongrois Tamas Groschl. (Photo Tamas Kovacs/AP) HONGRIE-FRANCE : 3-4 (1-0 ; 2-2 ; 0-1 ; 0-1) Buts. – HONGRIE : 11’48 Vas (Ladanyi, Vaszjunyin) ; 23’53 Ladanyi (Palkovics, Vas) sup. num. ; 25’22 Kangyal (Svasznek, Holeczy) double sup. num. ; FRANCE : 34’14 Masson (Chauvel) ; 38’43 Desrosiers ; 42’07 Meunier (Amar) sup. num. ; 64’29 Desrosiers (Hecquefeuille, Besch). Ecoutez aussi Rire & Chansons sur : www.rireetchansons.fr Liste des fréquences au 08 92 68 52 52 (0,34€ la minute) « S’HABITUER À GAGNER des matches couperets, c’est important dans la tête des Français. » Pierre Pousse, l’entraîneur adjoint des Bleus, a trouvé la juste formule pour résumer l’humeur de son équipe après sa troisième victoire dans le tournoi EIHC de Budapest, cette fois-ci face au pays hôte jusque là invaincu (4-3 a.p.), et après être revenu de nulle part. L’équipe de France était en effet menée 0-3 après vingt-cinq minutes de jeu. Un but en prolongation de Julien Desrosiers, l’homme du week-end (4 buts, 2 passes) lui permet de garder son bilan de début de saison immaculé : deux victoires contre des membres de l’élite mondiale à Pontebba en septembre (Norvège, Italie) pour un match nul face au Danemark ; trois succès face à des pensionnaires de Division 1, comme elle (Lituanie, Slovénie, Hongrie). « C’est un bonus de confiance énorme, commentait Dave Henderson, un coach heureux. Gagner en revenant au score contre une équipe aussi bien en place que la Hongrie confirme notre excellent début de saison. Nous n’avions pas l’habitude de gagner des tournois et nous en rem- PAGE 16 portons deux à la suite ! » Le weekend magyar a permis au staff de se forger quelques débuts de certitudes à cinq mois du rendez-vous de Qiqihar, en Chine, pour la remontée en Élite (15-21 avril). La première est que l’attaque bleue, avec 17 buts, a été prolifique, notamment en supériorité numérique (5 b.), son habituel point faible. La seconde tient aux « très bonnes prestations » (Pousse) d’Eddy Fehri dans les cages, en l’absence de Fabrice Lhenry, blessé. La troisième tient aux joueurs expatriés que les Bleus retrouvaient à Budapest, les deux « Suisses » du Servette Laurent Meunier (1 b., 2 p.) et Yorick Treille (1 p.), ainsi que le « Suédois » de Leksand, Pierre-Édouard Bellemare (2 p.). « Les Genevois apportent un impact physique dont nous avions besoin audelà des statistiques, explique Pierre Pousse. Leur association avec Laurent Gras en première ligne est une réussite. Quant à notre deuxième block, avec Desrosiers, Hecquefeuille et Bellemare, il a montré sa virtuosité technique. Ces joueurs seront évidemment du voyage en Chine. » Pour le reste, le groupe Bleu est « encore ouvert », a précisé Pousse. « Hier, Clément Masson marque son premier but au niveau international. » Le prochain rendez-vous est un tournoi au Japon (15-17 décembre) où les Bleus affronteront, en plus du pays organisateur, le Danemark et la Norvège. De quoi tester à nouveau les capacités d’un groupe tout entier tourné vers un objectif qui lui échappe depuis 2004. OLIVIER JOYARD RÉSULTATS À Budapest. – VENDREDI : France-Lituanie, 8-2 ; Hongrie-Slovénie, 7-1 ; SAMEDI : France-Slovénie, 5-1 ; Hongrie-Lituanie, 10-2 ; HIER : Slovénie-Lituanie, 5-2 ; Hongrie-France, 3-4 a.p. I NHL : HUET SUPPLÉE AEBISCHER.– David Aebischer était titulaire dans les buts de Montréal, samedi à Toronto. Mais à 17’33 dans le deuxième tiers, après 4 buts encaissés en 28 tirs, Guy Carbonneau a lancé Cristobal Huet. Le Français a réalisé 13 arrêts sur 14 tirs, sans empêcher la défaite des siens (5-1). SAMEDI : Boston - Ottawa 4-3 ; Carolina - Pittsburgh 6-2 ; Toronto - Montréal 5-1 ; Washington- NYRangers 3-1 ; Philadelphie- Buffalo 4-5 (a.p.) ; New Jersey - Florida4-2 ; Nashville - Colorado 1 - 0 ; Tampa Bay - Atlanta 5-3 ; Phoenix - San Jose 1-2 ; Vancouver Calgary 2-3 ; Los Angeles - Minnesota 2-3 (t.a.b.). I GAILLARD À GALLIVARE. – Pierre Mignerey, le nouveau directeur des équipes de France, a constitué la sélection pour les deux premières épreuves de Coupe du monde de la saison. En Suède, à Gallivare les 18 et 19 novembre, les hommes alignés sur un 15 km en style libre le samedi et en relais (4 × 10 km) le dimanche seront emmenés par Vincent Vittoz suivi d’Emmanuel Jonnier, d’Alexandre Rousselet, de Christophe Perrillat et de Jean-Marc Gaillard très en forme en ce début de saison. L’équipe féminine sera elle composée de Karine Philippot – elle aussi en verve cet automne –, de Cécile Storti et de Coraline Hugue qui participeront, avec quelques ambitions, pour Philippot, à un 10 km libre mais sans être alignées le dimanche en relais. Les 25 et 26 novembre, à Kuusamo, pour des épreuves en style classique (sprint, 10 km pour les filles et 15 km pour les hommes), Gaillard cédera sa place à Benoit Chauvet et l’équipe de sprint de Roddy Darragon sera en lice dès le samedi avec le vice-champion olympique et Sylvain Fanjas Claret. Chez les filles, seule Karine Philippot sera du voyage en Finlande. WATER-POLO ÉQUITATION I ÉLITE HOMMES. – 4e journée : Aix-lesBains - Montpellier, 12-13 ; Taverny-Sète, 5-15 ; Noisy-le-Sec - Reims, 9-9 ; Strasbourg-Marseille, 5-15 ; Nice - Livry-Gargan, 16-5. Classement : 1. Marseille, 12 pts ; 2. Nice, 11 (+ 28) ; 3. Montpellier, 11 (+ 16) ; 4. Sète, 10 ; 5. Reims, 8 ; 6. Strasbourg, 7 (– 8) ; 7. Noisy-le-Sec, 7 (– 14) ; 8. Taverny, 6 ; 9. Aix-les-Bains, 4 (– 15) ; 10. LivryGargan, 4 (– 29). I LEN TROPHY. – Contrairement à ce que nous écrivions à l’issue du deuxième tour, Montpellier ne disputera pas les huitièmes de finale, ayant perdu le match face à Porto sur décision réglementaire (équipe non conforme) et étant relégué à la troisième place de son groupe. I COUPE DU MONDE (Vérone [ITA], 12 novembre). – Grand Prix : 1. Schröder (HOL), Milano, 0 pt, 40’’09 ; 2. Van Asten (HOL), Flèche rouge, 0, 41’’02 ; 3. Michaels-Beerbaum(ALL), Shutterfly, 0, 41’’51 ; 4. Ligresti-Bonomelli (ITA), Nanta, 0, 45’’03 ; 5. Zoer (HOL), Oki Doki, 4, 39’’55. Avant barrage : 13. Delestre, Inédite de Balme, 4 pts. Prochaine étape : Stuttgart (ALL), le 19 novembre. PATINAGE ARTISTIQUE I GRAND PRIX 2006. – HOMMES : 1. Lysacek (USA), 28 pts ; 2. Davydov (BLR), 20 ; 3. Oda (JAP), 15 ; 4. Lambiel (SUI), 15 ; 5. Smith (USA), 14 ; ... 7. Préaubert, 11 ; 10. Ponséro, 9. FEMMES : 1. E. Hughes, 18 pts ; 2. Ando (JAP), Rochette (CAN) et Sebestyen (HON), 15. COUPLES : 1. Shen Xue-Zhao Hongbo (CHN), Zhang Dan-Zhang Hao (CHN) et Inoue-Baldwin(USA), 15 pts. DANSE : 1. Denkova-Staviski (BUL), Dubreuil-Lauzon (CAN) et Domnina-Shabalin (RUS), 15 pts ; ... 8. Péchalat-Bourzat, 11 ; 14. Carron-Jost, 7. Prochaine épreuve : Trophée Bompard, 17-18 novembre. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Saison 2007 6” 4 nages : 1. Alshammar (SUE), 1’14’’46. 200 m 4 nages : 1. Klochkova (UKR), 2’13’’10. Bleu le 28 janvier 2006 à Chamaliières è èr (Coupe de France) 4’ 10” 68 record de France, le 13 avril 2003 à Saint--Étienne ÉtÉ (Championnats de I MEETING DE SAN ANTONIO (petit bassin, USA, 10-12 novembre). – HOMMES. 50 yards : 1. Jones, 19’’19 ; 2. Crocker, 19’’87. 200 yards : 1. Peirsol, 1’35’’68 ; 2. Crocker, 1’35’’73. 200 yards brasse : 1. Hansen, 1’57’’75. FEMMES. 50 yards : 1. Wagner, 22’’97. Tous américains. Jaune Rouge Jaune les compétitions, je suis capable de faire de bonnes choses à l’entraînement et ça me servira aussi. – Avez-vous ressenti les effets de votre gain de puissance ? – Surtout à l’échauffement et ça m’a mise en confiance. – Qu’est-ce qui a été le plus difficile ? – Le fait de ne pas voir mon temps de passage. Sans chrono, je n’arrive pas vraiment à savoir à quelle allure je vais, parce que j’ai l’habitude de le regarder à l’entraînement et en compétition. Sur un meeting comme ça, j’en aurais eu besoin pour savoir où j’en suis. Mais aux Championnats du monde ou aux Jeux, c’est moins grave parce que c’est la place qui compte. – Les Mondiaux, vous y êtes déjà ? – Il y a d’abord les Championnats de France et d’Europe en petit bassin (en décembre) et ensuite la préparation pour Melbourne. C’est encore loin. » MEETING DE BORDEAUX (grand bassin, 10-12 novembre). – HOMMES. 50 m : 1. Sicot, 23’’78. 200 m : 1. Leveaux, 1’51’’86 ; 2. Rostoucher, 1’53’’33. 100 m dos : 1. Stasiulis, 57’’52. 50 m brasse : 1. Duboscq, 29’’02 ; 2. Lafosse, 29’’76. 200 m brasse : 1. Duboscq, 2’15’’17 ; 2. Nicolardot, 2’15’’87.100 m papillon : 1. Leveaux, 55’’19. 200 m 4 nages : 1. Rostoucher, 2’6’’09. FEMMES. 100 m : 1. Couderc, 56’’89 ; 2. Muffat, 57’’29 ; 3. Etienne, 58’’80. 400 m : 1. Manaudou, 4’7’’49 ; 2. Balmy, 4’13’’68 ; 3. Muffat, 4’21’’89 ; 4. Etienne, 4’22’’07. 50 m dos : 1. Mongel, 31’’71. 200 m dos : 1. Baron, 2’15’’19. 100 m brasse : 1. Babou, 1’12’’97. 100 m papillon : 1. Mongel, 1’0’’88. Noir Bleu Noir « VOUS ÊTEZ CONTENTE d’avoir nagé ce premier 400 ? – Je suis contente… et en même temps un peu débarrassée. J’étais un peu stressée cinq minutes avant la course. Je voyais tous les gens qui me regardaient, les enfants qui venaient me voir. Tout le monde m’attendait pour ma première compétition. Ils ne viennent pas me voir pour rien. Je dois faire de bons résultats pour eux et aussi pour montrer où j’en suis à la concurrence. – Vous en êtes à 4’7’’49... – C’est ce que je voulais. Philippe (Lucas) me l’avait demandé. Et comme je n’avais pas fait tous les temps qu’il m’avait réclamés samedi, il fallait au moins que je fasse un bon 400. Et puis j’avais une motivation supplémentaire, j’avais parié sur 4’7’’. Mais pas avec lui… – Il y a en moyenne sept secondes entre votre temps de rentrée et votre meilleure performance de l’année sur 400 m… – C’est plutôt bon signe… Samedi, j’ai dit à Philippe : “Demain, je serai forte”, et j’ai été capable de le faire. Comme quoi, tout se passe vraiment dans la tête. – Comment vous êtes-vous sentie pendant la course ? – Ç’a été très dur sur le deuxième 200. Je pense que c’est le manque de courses qui fait que j’ai eu du mal à finir. Je n’ai pas nagé le matin et pas fait beaucoup de courses dans le week-end parce que je n’ai pas encore l’habitude d’enchaîner. Maintenant, je me dis qu’en nageant dix-huit kilomètres par jour à l’entraînement je peux faire 4’7. Alors, quand je serai préparée… – À propos du manque de courses, il n’y en aura pas beaucoup d’ici les Mondiaux. – Ça ne m’inquiète pas, parce que, même si je préfère RÉSULTATS Lees 4 minutes en vue 17 BASKET PRO A (10 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune DIJON - ASVEL : 86-69 Dijon reprend son souffle Parker : dites 33 ! NBA Désormais doté d’un shoot fiable, Tony Parker a inscrit 33 points face à New York. Après quatre défaites d’affilée, la JDA a dominé une ASVEL en chute libre. DIJON – DIJON ASVEL de notre envoyé spécial L’UN REJAILLIT, l’autre chute. Instantané d’un Championnat de séries, où les valeurs, les tendances pour la majorité sont précaires, éphémères. Voyez Dijon, secoué par quatre revers successifs et requinqué par un match d’Eurocoupe FIBA remporté mardi (85-68) avec un effectif ultraréduit (cinq pros), avant de confirmer ce regain hier devant un public enamouré et un adversaire essoufflé. Voyez l’ASVEL, parti dans les starts (cinq succès d’affilée) et désormais en chute libre, un quatrième revers en cinq matches, le plus lourd de l’automne (69-86), avec un groupe amputé de trois de ses huit joueurs majeurs, puisqu’aux absences pour blessures du meneur international Aymeric Jeanneau et du meilleur marqueur Brian Greene s’ajoutait cette semaine celle du scoreur canadien Rowan Barrett (entorse acromio-claviculaire), imposant à Yves Baratet une rotation squelettique, notamment à l’extérieur. « Ce n’est plus l’équipe construite à l’intersaison. On serre les dents. Depuis quelques semaines, on est dominés dans les duels et au rebond. Et notre attaque est une incidence de notre défense », constatait l’entraîneur villeurbannais, qui assurait : « Dans ce Championnat, beaucoup d’équipes traversent des périodes fastes et néfastes. Il n’y pas de ver dans la pomme, ni de raison de ne pas trouver de remède. » Les retours programmés de Barrett cette semaine, de Jeanneau (fin du mois) et de Greene (début décembre) aideront probablement à soigner une équipe qui a perdu pied dans le troisième quart-temps hier, sur un 12-2 dijonnais (65-50, 27e) inspiré par une défense de zone villeurbannaise poreuse, notamment dans la garde d’un rebond défensif que Mario Bennett puis TJ Lux annexèrent. Bennett, chef d’orchestre DIJON. – Le pivot Mario Bennett, avec 15 rebonds à son compteur, a contribué à la domination dans les airs d’une JDA Dijon qui espère être sortie d’une mauvaise passe. (Photo Mao) Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Romain 1 - - - - - N’Doye 37 17 7/15 2/5 1/2 0-3 1 Lux 36 15 6/13 - 3/4 4-4 5 Bradford 13 0 0/3 0/1 - 0-3 T. Johnson 29 22 9/14 4/6 - 0-1 Natsvlishvili 10 7 1/2 - 5/5 0-1 1 Bennett 34 12 6/11 0/1 0/2 7-8 2 Sciarra 40 13 2/9 2/6 7/8 0-2 13 TOTAL 200 86 31/67 8/19 16/21 11-22 22 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd A. Sy 32 4 2/9 0/2 - 2-1 1 Foirest 32 13 4/10 2/7 3/4 1-8 3 Troutman 23 6 3/8 - - 3-2 Moors 20 8 3/7 1/2 1/2 1-1 Masingue 31 13 6/6 - 1/2 3-4 Diakité 5 2 1/1 - - 0-1 Melzer 21 12 5/8 1/1 1/1 0-2 Sangaré 36 11 5/14 0/3 1/2 0-5 3 TOTAL 200 69 29/63 4/15 7/11 10-24 7 86-69 (19-15, 26-25, 28-20, 13-9) Écarts. - DIJ : +17 (score final) ; ASV : +2 (1e) Spect. : 3 900. Arb. : Gasperin, Chambon et Graffin VENDREDI Le Havre - Gravelines .......... 96-75 SAMEDI Cholet - Reims .................... 83-52 Pau-Orthez - Roanne .......... 81-94 Paris - Le Mans ................... 60-64 Nancy - Orléans .................. 81-86 Chalon - Bourg ................... 79-53 Besançon - Hyères-Toulon.. 95-88 Clermont - Strasbourg ........ 83-85 HIER Dijon - ASVEL ..................... 86-69 Classement Pts J. G. — — — 1. Roanne ................... 19 10 9 2. Chalon .................... 18 10 8 Nancy ..................... 18 10 8 4. ASVEL ..................... 16 10 6 Le Havre ............... 16 10 6 6. Dijon ....................... 15 10 5 Gravelines ............. 15 10 5 Hyères-Toulon .... 15 10 5 Orléans ............. 15 10 5 Paris .................. 15 10 5 11. Besançon ......... 14 10 4 Bourg-en-Bresse ........ 14 10 4 Cholet ............... 14 10 4 Le Mans ........... 14 10 4 Pau .................... 14 10 4 Strasbourg ....... 14 10 4 17. Clermont .......... 13 10 3 18. Reims ................ 11 10 1 troisième place de Lega (5 victoires, 2 défaites) grâce à son succès dans les dernières minutes (91-85) face à la Fortitudo Bologne de Vasco EVTIMOV, très discret hier soir (2 points à 1/2, 3 rebonds et 2 passes en 17 minutes). Victoire précieuse de Naples sur Rome (70-63) avec un Michel MORANDAIS correct (9 points, 4 rebonds et 1 passe). Enfin, Mickaël MOKONGO (3 points, 3 rebonds et 3 passes) et Hervé TOURÉ (10 points, 4 rebonds, 1 passe en 17 min) se sont inclinés de justesse avec Capo d’Orlando sur leur parquet face au promu Scafati (77-78). La stat SAMEDI 11 NOVEMBRE 40 L’évaluation Cyril JULIAN (Nancy) : 29 points (12 sur 14 aux tirs, 5/7 aux lancers francs), 14 rebonds, 1 passe décisive, 2 contres et 6 fautes provoquées en 36 minutes. 40 Les leaders (à la moyenne par match) 1. SPENCER (Roanne), 22,9 ; 2. Harper (Roanne), 19 ; 3. Gregory (Le Mans), 17,8 ; 4. Lux (Dijon), 17,2 ; 5. Banks (Nancy), 17 ; 6. Salyers (Roanne), 16,5 ; 7. Greene (ASVEL), 16,2 ; 8. Julian (Nancy), 16 ; 9. Wilson (Bourg), 15,9 ; 10. B. Brown (Hyères-Toulon), 15,6. Les meilleurs de la journée : Nissim (Strasbourg) et Stanley (Le Havre), 31. Points 1. JULIAN (Nancy), 11 ; 2. Bennett (Dijon), 10,6 ; 3. Lewin (Reims), 9 ; 4. Campbell (Le Mans), 8,7 ; 5. Lear (Chalon), 8,4 ; 6. Dials (Orléans), 8 ; 7. Kirksay (Nancy), 7,5 ; 8. Sanders (Strasbourg), 7,4 ; 9. Johnsen (Pau-Orthez), 7,1 ; 10. Edwards (Cholet) et Nsonwu-Amadi (Gravelines), 7. Le meilleur de la journée : Bennett (Dijon), 15. Rebonds 1. SCIARRA (Dijon), 6,8 ; 2. Pellin (Roanne), 5,7 ; 3. Linehan (Nancy), 5,3 ; 4. Fellah (Orléans), 5 ; 5. A. Owens (Bourg), 4,8 ; 6. Cooper (Strasbourg), 4,7 ; 7. Everett (Chalon), Carr (Reims) et R. Greer (Pau-Orthez), 4,6 ; 10. Essart (Gravelines) et Kirksay (Nancy), 4,4. Le meilleur de la journée : Sciarra (Dijon), 13. Passes Challes - Saint-Amand ................ 72-71 Arras - Clermont .......................... 56-68 Bourges- Mourenx...................... 88-56 Valenciennes- Mondeville ......... 60-59 HIER Tarbes - Villeneuve-d’Ascq ......... 82-85 Calais- Montpellier ..................... 58-67 Aix- Nice ..................................... 72-64 PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 18 novembre, à 20 heures : NiceCalais ; Mondeville-Challes ; Valenciennes-Mourenx ; Montpellier-Arras ; Saint-Amand - Tarbes ; ClermontBourges. Dimanche 19, 16 heures : Villeneuve-d’Ascq - Aix. Classement Pts J. G. P. — — — — 1. Aix .......................... 13 7 6 1 2. Valenciennes ........ 12 7 5 2 3. Villeneuve-d'Ascq.12 7 5 2 4. Mondeville............. 12 7 5 2 5. Bourges ................. 12 7 5 2 6. Montpellier............ 12 7 5 2 7. Challes ................... 11 7 4 3 8. Clermont................ 10 7 3 4 9. Calais ..................... 10 7 3 4 10. Arras ...................... 9 7 2 5 11. Saint-Amand......... 9 7 2 5 12. Mourenx ................ 9 7 2 5 13. Tarbes.................... 9 7 2 5 14. Nice ........................ 7 7 0 7 p. — 508 468 501 522 502 469 475 520 414 428 420 486 512 440 c. — 450 406 453 413 415 451 480 556 476 472 452 540 520 581 Saison régulière jusqu’au 7 avril 2007. Les quatre premiers qualifiés pour le Tournoi de la Fédération (14 et 15 avril) et les quarts des play-offs (19 avril-20 mai). Les équipes de 5 à 12 jouent des « pré-quarts ». Le 14e relégué en N 1 F. AIX-EN-PROVENCE - NICE : 72-64 (17-18 ; 18-20 ; 22-10 ; 15-16) AIX-EN-PROVENCE : Sharp (9), Maloca (15), M. Lopez (10), Joens (13), Lacroix (14), Gérard (1), Sene (6), Zubak (4). NICE : Traoré (15), K. Lelas (19), Desert, Piccin (5), J. Gomis (3), Barennes (13), Hardy (9). CALAIS - MONTPELLIER : 58-67 (18-17 ; 18-9 ; 14-24 ; 8-17) CALAIS : N’Diaye (14), Obama (4), Margeviciute (8), Dia (6), Le Leuch (3), Brazdeikyte (9), Paige (4), Bremont (10). MONTPELLIER : K. Miller (12), Perotto, Basko (14), Jouandon (6), Dijon (18), Skrela (9), Reghaïssia (3), E. Bertal (5). TARBES - VILLENEUVE-D’ASCQ : 82-85 (20-24 ; 18-21 ; 21-18 ; 23-22) TARBES : Tomaszewski (2), Savasta (24), Zlatanova, Beikes (9), Bonnan (4), Slavcheva (19), Yacoubou (8), Walker (16). VILLENEUVE-D’ASCQ : Dieme, Fombonne (7), Marcauskaite (20), T. Brown (8), Robert (14), Wambe (17), Sacko (10), Drljaca (9). L E S É Q U I P E S T Y P E S D E N O T R E R É D A C T I O N V O N T S E R V I R , L O R S D E S 1 4 P R E M I È R E S J O U R N É E S D E P R O A , À L ’ É L A B O R AT I O N D E S C I N Q M A J E U R S D U A L L - S TA R G A M E 0 6 . Les cinq majeurs Étrangers ET PRÉSENTENT Français Julian (Nancy) Bercy, 29 décembre 2006 Les joueurs retenus pour le All-Star Game 06 seront connus le lundi 11 décembre 2006. 57 points pour Redd LES RÉSULTATS Atlanta-Seattle, 112-113 a.p. ; Cleveland-Boston, 94-93 ; San Antonio - New York, 100-92 ; Minnesota-Orlando, 98-109 ; Chicago-Indiana, 89-80 ; Milwaukee-Utah, 111-113 ; Phoenix-Memphis, 96-87 ; Golden State - Detroit, 111-79. Amagou (Le Mans) Tchicamboud (Cholet) Sciarra (Dijon) Nissim (Strasbourg) I LOCKHART À BOURG. – La JL Bourg a engagé jusqu’à la fin décembre Ian Lockhart (2,04 m, 39 ans). Le Bahamien, qui remplacera temporairement Kelvin Howell (dos), avait déjà effectué une pige médicale à Hyères-Toulon durant trois matches (5,3 pts et 6 rbds) cette saison. – P. Sev. I CHALON : LAURE OUT. – Victime d’un coup aux cervicales samedi contre Bourg, l’intérieur chalonnais Willem Laure a passé des examens dans les hôpitaux de Chalon et Dijon dans la nuit de samedi à dimanche et souffre d’une dissection de l’artère vertébrale. Son absence est évaluée à six semaines au minimum. L’Élan s’est mis en quête d’un pigiste. – P. Des. BOXE Marquer n’est pas gagner. Michael Redd, le shooteur de Milwaukee, se l’est vu rappeler lors de la rencontre perdue par les Bucks face à Utah. Auteur avec 57 points (18/32 aux tirs, 6/12 à trois points, 15/17 aux l.f.) de la meilleure performance offensive de ce début de saison, l’arrière des Bucks n’a pas permis de contrer le jeu collectif du Jazz. Redd bat le record de points du club, détenu jusqu’alors par Kareem AbdulJabbar (55 pts), mais ses 39 points après la pause n’ont pas été suffisants pour combler les 24 points de retard de la mi-temps. De plus, Utah, l’équipe surprise de la saison (6 v.-1 d.), a dominé largement au rebond (44 à 29) et s’est appuyé sur la domination de Carlos Boozer à l’intérieur (32 pts, 10 rbds) et la montée en puissance de son jeune meneur, Deron Williams (27 pts, 15 p.d., 5 int.). LES FRANÇAIS Petite performance de Johan PETRO (4 pts à 2/7, 2 rbds en 17 min) lors de la victoire des Sonics à Atlanta. Mickaël GELABALE n’a pas joué. Boris DIAW a retrouvé un semblant de rythme contre Memphis (9 pts à 4/6, 6 rbds, 5 p.d., 1 ctre, 2 b.p. en 29 min). Même si Phoenix s’est imposé en frissonnant, victorieux du troisième quart 35-15, avant de concéder le dernier 29-7 dans sa salle… Les Warriors de Mike PIETRUS (13 pts à 4/6, dont 2/3 à trois points, 3/4 aux l.f., 2 rbds, 1 p.d., 1 ctre, 1 b.p. en 20 min) ont ridiculisé Detroit (111-79). LES NEWS Jermaine O’Neal, l’intérieur d’Indiana, ne fera pas partie de la sélection américaine. Malgré ses appels du pied, celui-ci a reçu un non catégorique de Jerry Colangelo, le manager de USA Basketball : « Il ne sera pas là. Il avait été invité l’an dernier et il a décliné (raison officielle : blessure aux adducteurs). Nous voulions des gens impliqués sur trois ans. Il n’y a pas de passe-droit. Vous ne pouvez pas arriver en retard au bal. » CHAMPIONNAT IBF DES LOURDS Klitschko impressionne L’Ukrainien a conservé son titre en battant l’Américain Calvin Brock par arrêt de l’arbitre au septième round, samedi à New York. LIGUE FÉMININE (7e journée) Le record NBA EXPRESS Koné (Chalon) Bennett (Dijon) Dewar (Orléans) Stanley (Le Havre) Spencer (Roanne) Julian et Spencer direction Bercy (5e et 3e sélections). Bennett et Dewar récidivent (2e fois). RENDEZ-VOUS LUNDI PROCHAIN POUR LES CINQ MAJEURS DE L A 11 e JOURNÉE LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 APRÈS AVOIR été longtemps considéré comme peu résistant aux coups et manquant de fond, l’Ukrainien Vladimir Klitschko est en train de s’affirmer comme le meilleur lourd actuel. Pour sa cinquième victoire d’affilée, il a en effet conservé son titre IBF en battant l’invaincu Américain Calvin Brock (31 ans, 101,800 kg, 1,88 m, 29 victoires, dont 22 avant la limite) par arrêt de l’arbitre au septième round, samedi devant 14 260 spectateurs au Madison Square Garden de New York. « Pour l’instant, je ne suis pas un vrai champion, estime Klitschko (30 ans, 109,300 kg, 1,98 m, 47 victoires, dont 42 avant la limite, 3 défaites). Muhammad Ali, Joe Louis, Lennox Lewis et Rocky Marciano, eux étaient de vrais champions. Moi, je ne suis que l’un des quatre champions actuels. Comme eux, je veux devenir champion du monde unifié des lourds. Malheureusement, les autres champions ne veulent pas m’affronter. Alors, en attendant, je combattrai les meilleurs, comme Brock qui était invaincu. » Klitschko, qui partirait favori face aux autres tenants de la catégorie (l’Américain d’origine kazakhe Oleg Maskaev en WBC, l’invaincu géant russe Nikolai Valuev en WBA et l’Américain Shannon Briggs en WBO), a impressionné face à Brock. Ali au bord du ring D’entrée, Klitschko protégeait soigneusement son menton derrière ses gants. Brock décidait de changer de stratégie et, du deuxième au quatrième round, donnait espoir à ses supporters en travaillant au corps, mais l’Ukrainien construisait sa victoire avec son interminable direct du gauche. Dans le cinquième round, il percutait fréquemment la tête de son challenger. Toutefois, un choc de crânes ouvrait nettement Klitschko à l’arcade sourcilière gauche. Dans la septième reprise, le champion IBF déstabilisait son adversaire avec une droite au visage, enchaînant avec une gauche et une autre droite qui envoyait Brock à terre. L’Américain se relevait difficilement à 7 et l’arbitre Wayne Kelly préférait l’arrêter après 2’10’’ du round. « Il avait un meilleur direct du gauche que je pensais, regrettait Brock. J’ai vu le coup fatal venir, mais je n’ai pas pu l’éviter. » Klitschko menait pour les trois juges à la fin du sixième round. « Il m’a fallu un peu de temps avant de trouver mon rythme et la bonne distance, remarquait Klitschko, car Brock est bon défensivement. Quand j’ai été coupé, j’avais le combat en main mais je savais qu’il ne fallait plus que je perde de temps. » Au même programme, la toujours invaincue Laila Ali (28 ans, 23 victoires, dont 20 avant la limite) a conservé ses titre WIBA et WBC des super-moyens en battant sa compatriote Shelley Burton (30 ans, 8 victoires, 1 nul, 3 défaites) par arrêt de l’arbitre au quatrième round. En montant sur le ring, Ali avait envoyé des baisers à son père. L’ex-champion du monde des lourds (64 ans), qui souffre de la maladie de Parkinson, était arrivé dans une petite voiture de golf, avant de suivre le combat de sa plus jeune fille aux côtés de l’acteur Dustin Hoffman. – A.-A. F. RÉSULTATS I RÉUNION DE NEW YORK (11 novembre). – Demi-finale IBF des super-plume (12 × 3) : Manuel Medina (MEX) b. Kevin Kelley (USA) aux points. Championnat WIBA-WBC des super-moyens femmes (10 × 2) : Laila Ali (USA, championne) b. Shelley Burton (USA, challenger), arrêt de l’arbitre au 4e round. Championnat IBF des lourds (12 × 3) : Klitschko (UKR, champion) b. Brock (USA), arrêt de l’arbitre au 7e round. I RÉUNION DE DUBLIN (IRL, 11 novembre). Championnat d’Europe des super-coq (12 × 3) : Bernard Dunne (IRL, co-challenger) b. Esham Pickering (ANG, co-challenger) aux points (117-111, 117-111, 115-113). BATEAUX I RÉUNION DE CIUDAD REAL (ESP, 11 novembre). – Championnat d’Europe des légers (12 × 3) : Yuri Romanov (BLR, challenger) b. Juan Carlos Diaz Melero (ESP, champion), K.-O. au 3e round. I RÉUNION DE GIEN (11 novembre). – Super-plume (6 × 3) : Mohamed Benbiou b. Banciu (ROU), arrêt de l’arbitre au 2e round. Super-welters (6 × 3) : Michel Mothmora b. Florin Pavel (ROU) aux points. Super-légers (6 × 3) : Abendi Aalam b. Marian Cazacu (ROU) aux points. Super-welters (4 × 3) : Ludovic Guimard b. Florel (ROU) aux points. I MBAYE EN ESPAGNE. – Champion WBA des super-légers, Souleymane MBaye est arrivé vendredi à Alicante (Espagne). « J’ai l’habitude de m’y entraîner, précise le Français. Mais, avant de croiser les gants avec un sparring-partner, j’attends de savoir si, comme je l’espère, je défendrai mon titre le 16 décembre à Levallois. » ROUTE DU RHUM Les explications de Lemonchois REVENANT sur les circonstances de sa victoire record dans la Route du Rhum (7 j 17 h 19’6’’), Lionel Lemonchois a livré quelques réflexions intéressantes à son équipe à terre : « Au 4e jour (après les Açores), il fallait traverser un front mais sans réelle bascule de vent, pour passer de la dépression à l’anticyclone. C’est là que j’ai décidé de marquer l’avantage en “allumant” dans une mer encore dure : je suis passé de 30 à 100 milles d’avance sur Bidégorry et j’ai commencé à larguer le reste de la flotte. Le fait d’avoir récupéré quatre heures de sommeil (un peu involontairement, la veille) était bien vu. J’ai pris l’ascendant psychologique sur mes concurrents ; il devenait clair que j’étais le leader. Le vent est rentré assez fort et j’ai bien tiré sur Gitana 11, en restant prudent sous deux ris. Yann (Guichard, son retour) m’encourageait dans cette démarche accélération-sécurité, il a toujours bien perçu mon état et les moments cruciaux où il fallait allumer. (…) Ensuite, la situation météo a été plus favorable pour moi que pour mes concurrents au fil des jours. Il fallait être devant et dessous la flotte dès le premier jour. Il a fallu prendre des risques en restant plus sud, mais ensuite ma position permettait d’augmenter l’avance si je gardais un rythme soutenu. Psychologiquement, j’avais aussi l’avantage d’avoir navigué sur plusieurs trimarans (Groupama 2, Banque-Populaire IV, Sopra-Group, Région-Guadeloupe) et donc de bien connaître aussi l’état d’esprit et le comportement des autres solitaires. C’était un plus incontestable d’appréhender à la fois les qualités des bateaux et des skippers. Cela m’a permis de marquer des points aux moments les plus importants. » – S. B. RÉSULTATS I ROUTE DU RHUM (St-Malo - Pointe-à-Pitre, départ le 29 octobre). – Positions hier, 20 heures. Monocoques IMOCA : 1. Jourdain (Sill-&-Veolia), 12 j 11 h 58’58’’ ; 2. Le Cam (VM-Matériaux), 12 j 12 h 26’58’’ ; 3. Dick (Virbac-Paprec), 12 j 20 h 27’58’’ ; 4. Le Cléac’h (Brit-Air), 13 j 3 h 57’17’’ ; 5. Wavre (SUI, Temenos), 13 j 9 h 20’3’’ ; 6. Thompson (GBR, Artemis), 13 j 17 h 32’20’’. Encore en mer : 7. Liardet (Roxy), à 327,1 m. de l’arrivée ; 8. Guillemot (Safran), à 342,1 m. de l’arrivée ; 9. Dejeanty (Maisonneuve-Basse-Normandie), à 621,7 m. ; 10. Fiston (Adriana-KarembeuParis), à 1 077,1 m. Abandons : Riou (PRB) et Beyou (Delta-Dore). Multicoques ORMA. Encore en mer : 11. Lamiré (Madinina), à 931,6 m. de l’arrivée. Abandon : Ravussin (Orange-Project). Multis classe 2 : 1. Escoffier (Crêpes-Whaou !), 11 j 17 h 28’11’’ ; etc. Multis classe 3 : 1. Antoine (Imagine-Institut-des-Maladies-Génétiques) ; à 952,4 m. de l’arrivée ; etc. Monos Classe 40 : 1. Sharp (Philsharpracing.com), à 567,3 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 1 : 1. Guennec (Jeunes-Dirigeants), à 1 211,6 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 2 : 1. Stone (GBR, Artforms), à 562,7 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 3 : 1. Kleinjans (BEL, Roaring-Forty), à 1 285,6 m. de l’arrivée ; etc. PAGE 17 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge une équipe de Bilbao en grand danger au classement après ce revers (51-60). La défaite enregistrée par Joseph GOMIS (6 points), en revanche, n’a rien de honteux puisque Valladolid affrontait l’équipe d’Euroligue de Badalone (89-92). En Italie, la Virtus Bologne d’Ilian EVTIMOV (1 rebond et 1 passe décisive), qui était encore invaincue, a dû s’incliner sur son parquet face à Trévise (59-64). Elle est du coup rejointe par Sienne, large vainqueur de Livourne (101-76) et Éric MICOUD (6 points et 3 passes décisives). Milan a pris seul la L’évaluation énorme réalisée par Cyril Julian, samedi face à Orléans, malgré une défaite du SLUC (81-86). Le MVP 2005-2006 de Pro A a rendu la meilleure copie de sa carrière, la précédente datant du mois dernier (35 lors de la 4e journée contre Clermont). Lors de son cours passage en Espagne, Julian avait aussi sorti un 37 d’évaluation lorsqu il évoluait à Gérone. Son coéquipier Maxime Zianveni était le dernier Français à avoir passé la barre des 40 avec 44, le 27 avril 2004 face au Havre. OLIVIER PHEULPIN Bleu Rouge PROCHAINE JOURNÉE. – Sam edi 18 n ovembr e (20 heures) : Orléans-Dijon ; Reims-Chalon ; Bourg-Le Havre ; Gravelines-Clermont ; RoanneBe sa n ç on ; A S V E L- Ch o l e t ; Hyères - Nancy ; Le Mans-Strasbourg. Dimanche 19 novembre : Paris - Pau (15 heures, en direct sur TPS Star). Malaga se reprend 1 c. — 780 741 710 714 730 727 770 789 735 728 795 741 704 728 797 785 708 783 LE FAIT DU JOUR LES BLEUS DE L’ÉTRANGER Bourg, déj éjà dernière formatioon en termes de rebonds offensifs (6,7), n’a pas arrangé son cas samedi sur le parquet de Chalon. La Jeu, privée de deux intérieurs (Sindjelic, Howell), n’a n capté qu’un seul ballon sous le panier adverse face aux Bourguignons, Bourguignons battant battan un record de faiblesse qu’elle détenait déjà (2) depuis la huitième journée et une victoire contre Dijon. p. — 911 785 808 759 741 733 774 777 740 724 746 645 686 729 770 800 681 656 Les huit premiers sont qualifiés pour les play-offs. Les sept premiers à mi-parcours plus Nancy ou les huit premiers sont qualifiés pour la Semaine des As. Les trois derniers sont relégués en Pro B. ARNAUD LECOMTE LES CHIFFRES DE LA 10e JOURNÉE P. — 1 2 2 4 4 5 5 5 5 5 6 6 6 6 6 6 7 9 IL EST PARFOIS BON de ne pas savoir pourquoi. De se contenter d’avancer sans se poser de questions, en acceptant le cadeau reçu. Tony Parker n’est pas un faussaire. Il n’a pas volé ce début de saison euphorique. Loin s’en faut. Mais il ne l’avait pas prévu non plus. Pas après un doigt cassé avec les Bleus durant l’été. Pas avec une cheville tordue quelques jours seulement avant le coup d’envoi de la saison. À bonne fortune, bon cœur donc. Car le meneur des Spurs est absolument écœurant de talent et de facilité pour le moment, avec une adresse extérieure venue compléter sa panoplie de meneur All-Star de la NBA. Derniers spectateurs horrifiés, les New York Knicks d’un certain Stephon Marbury, autrefois la bête noire de « TP » et aujourd’hui, au mieux, son ombre enrhumée. Le souvenir d’antan n’avait plus force ni vigueur après les 33 points (à 5 longueurs de son record en carrière de 38) à 12 sur 17 aux tirs et 9 sur 12 aux lancers francs, 6 passes et 2 balles perdues en trente-quatre minutes) d’un Parker proprement diabolique. « Il joue admirablement bien, constatait sans ambages un entraîneur ravi, Gregg Popovich, sans plus craindre de voir ses propos venir perturber le rythme de son élève. Il joue en confiance. Il a travaillé dur sur ce shoot et c’est ce qui le rend si différent de l’an dernier, lorsque l’adversaire préférait le laisser shooter sur pick and roll. Il leur fait payer désormais. Et il n’avait pas cette arme l’an dernier. Idem aux lancers francs (72,1 %). » Déjà solide lors des trois premiers matches (19,6 pts à 47,7 % aux tirs) en dépit d’une cheville droite jugée à 80 %, le numéro 9 des Spurs a haussé le ton sur les trois derniers (28,6 points de moyenne à 61,8 % aux tirs !), retrouvant graduellement son accélération et sa cheville. De quoi envisager un titre de joueur NBA de la semaine, alors qu’il s’affiche même à la 14e place des marqueurs, avec 24,2 points par match, 55,6 % aux tirs, 66,7 % à trois points (certes seulement 4/6) et 5,3 passes de moyenne. « Je suis plus sélectif dans mes choix, admet-il. Je prends beaucoup moins de tirs à trois points. Mais je suis en confiance et avoir ce tir me permet de pénétrer plus facilement. C’est de plus en plus dur de défendre sur moi… » Ce doux pléonasme n’amuse personne en NBA. Surtout pas les meneurs et les défenseurs adverses, pour l’heure sans solution devant le casse-tête Parker. Extraordinaire d’efficacité en pénétration l’an passé, Tony Parker marquait la majorité de ses points à proximité du panier. Après six matches, dont quatre terminés comme meilleur marqueur des Spurs, 32 de ses 55 paniers ont été le résultat de tirs en suspension… Jaune Bleu Jaune (13 passes) et Lux finissait en trombe, prenant le relais du shooteur Terrance Johnson, aussi indomptable en première mi-temps (17 pts à 7/10 en première mi-temps) qu’inconstant depuis le début de la saison. « On était dans l’urgence après quatre défaites. Il fallait réagir. Et cette fois, on n’a pas laissé le match s’échapper », appréciait l’imprévisible Mario Bennett, quelques instants après s’être improvisé chef d’orchestre du ban bourguignon qui saluait ce succès salutaire. Tombée à domicile face à Bourg puis à Reims, la JDA devait réagir. Mais elle demeure fragile, même si la polyvalence du pigiste médical (pour Ali Bouziane), Nick Bradford, devrait aider à soulager un effectif homogène mais riquiqui, lorsque les jeunes ne sont pas sollicités, comme hier. « On est courts à l’arrière, c’est clair et on peut être attaqués sur ce poste-là », admettait Jacques Monclar. « J’hésite à sortir Laurent (Sciarra) à sa troisième et à sa quatrième fautes, ou encore à passer en zone. Et j’aurais pu faire rentrer Mathieu Evert ou Olivier Romain à +7, +10... Mais cette victoire nous remet en route », ajoutait le coach d’une équipe qui, comme sa victime dominicale, n’a pas le temps de souffler. Aujourd’hui, les deux clubs, engagés en Eurocoupe, font route vers deux cathédrales du jeu européen, la Virtus Bologne pour l’ASVEL et Estudiantes Madrid pour la JDA. Où il s’agira aussi de gérer les hommes, dans la perspective d’un Championnat marécageux. AUTEUR D’UN DÉBUT de saison catastrophique, le champion d’Espagne vient d’enregistrer sa troisième victoire d’affilée et s’est replacé dans le ventre mou du classement. Victorieux à Alicante avec les Malaguenos (77-59), Florent PIETRUS a été moins transcendant qu’en Euroligue jeudi dernier (1 rebond et 1 passe décisive seulement) face à un Mous SONKO un peu plus inspiré (4 points, 2 rebonds et 2 passes décisives). Stéphane RISACHER (4 points et 3 rebonds) et Murcie ont pris le dessus sur un consistant Frédéric WEIS (7 points et 6 rebonds) et de notre correspondant Noir Noir « Le rebond est notre problème depuis le début de la saison et cela se ressent énormément en ce moment. On doit tous faire un effort car on arrête de défendre quand la balle est en l’air », déplorait le meneur décathlonien Yohann Sangaré, qui, par quelques actions de classe, a évité à l’ASVEL de plonger en début de quatrième quart (67-75, 33e). Mais Dijon maîtrisait trop les événements pour en perdre le fil. Bennett régnait, Sciarra régalait SAN ANTONIO – (USA) 86 69 18 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS SHANGHAI (ATP Masters, indoor) Les nerfs de la guerre Mené d’un set par Nalbandian pour son entrée dans le tournoi, Federer a su renverser la vapeur. SHANGHAI – (CHN) reurs, les gros serveurs, les serveursvolleyeurs, les contre-attaquants... Au début, on tâtonne. Il est évident que chaque joueur adore affronter tel ou tel type d’adversaire. Mais le plus dur, c’est de battre tous les profils qui vous font face. Dans une année, il y a peutêtre quelques matches, un par mois ou un par trimestre, qui vous apprennent vraiment quelque chose sur vousmême et sur vos lacunes. Il faut savoir les identifier et les analyser. Parce que c’est comme ça que l’on progresse. » Quelques victoires clés (Federer cite volontiers son premier titre en Grand Chelem à Wimbledon, en 2003, et son premier succès sur Agassi, au Masters cette année-là), et le tour est joué. La route des triomphes s’ouvre alors en grand. de notre envoyé spécial L’OUTRAGEUSE DOMINATION de Roger Federer et son extrême fluidité gestuelle font parfois oublier qu’un homme se dissimule sous le champion. Pourtant, qu’on se le dise, tout n’est pas toujours facile pour le numéro 1 mondial. S’il soulève les trophées les plus prestigieux beaucoup plus souvent que ses pairs, il le doit aussi à son énorme volonté et à une capacité, forgée au fil du temps, à calmer ses palpitations internes. Hier, maltraité un set durant par les retours et les frappes lourdes de David Nalbandian, le Suisse est parvenu à renverser la vapeur (3-6, 6-1, 6-1) et à remporter son treizième match (sur treize !) disputé dans une phase préliminaire de Masters. En apprenant progressivement à gérer ses émotions, Federer est entré dans une autre dimension. Inaccessible, depuis trois ans, à ses rivaux les plus acharnés. Lancé sous le signe de la revanche de la finale de l’an dernier, gagnée en cinq sets par l’Argentin, le choc FedererNalbandian fut d’abord un choc… pour le numéro 1 mondial. Au bout de trente-sept minutes, il se retrouvait à la traîne, mené 6 jeux à 3, mais surtout sonné par la crânerie et le punch de son adversaire. Le Suisse avait cédé trois jeux de service sur cinq et gagné seulement 17 % des points joués sur sa deuxième balle. Pis, il subissait comme rarement à l’échange. Pour un joueur réputé pour la qualité de son déplacement et son timing de frappe, le tableau tirait moins sur le clair que sur l’obscur. Le goût de l’analyse En d’autres temps, la frustration aidant, sa raquette aurait subi les pires sévices. Mais Federer n’est plus en phase d’apprentissage : désormais, il ne disperse plus, il ne ventile plus, il pense. Et soigne sa panique par l’analyse de la situation. « Il y a quelques SHANGHAI. – Battu en finale du Masters 2005 par David Nalbandian, Roger Federer a pris, hier, sa revanche et reçu l’hommage de l’Argentin : « Son attitude est parfaite, son jeu est sans faille. » (Photo Aly Song/Reuters) années, je me serais sûrement dit : je ne sais plus quoi faire, je ne trouve pas la clé pour m’en sortir, avoua-t-il après sa victoire. Et j’aurais commencé à me laisser miner par les questions : je ne suis pas assez fort en fond de court, mon service n’est pas assez puissant, etc. J’aurais commencé à jouer servicevolée, ou bien à faire chip and charge, bref, à faire n’importe quoi. Dieu merci, je n’ai plus besoin de ça aujour- d’hui ! » Hier, il trouva son salut dans la patience. « Je me suis rendu compte que je perdais trop de points bêtement, dit-il. J’essayais trop souvent de réussir un point gagnant à l’échange, alors que je me tenais placé trop loin derrière la ligne de fond de court. Alors, je me suis dit que je pourrais peut-être faire durer l’échange plus longtemps, que je pourrais gagner sur le physique. Je me suis dit que, comme en demi-finale de Roland-Garros cette année, j’allais me battre et que lui ferait peut-être des erreurs. C’est ce qui s’est passé. En fait, je suis revenu dans la partie par le jeu. » Federer tire ses certitudes de deux éléments pas nécessairement imbriqués. Le premier tient aux qualités propres qu’il s’est forgées, notamment aux côtés de son préparateur physique, Pierre Paganini. « Je suis bien plus costaud mentalement et physiquement qu’avant, reconnaît-il. J’ai dépassé ces problèmes. Apprendre à me calmer (sous-entendu : en devenant un grand athlète) est la meilleure décision que j’ai jamais prise en tennis. » Le second vient de l’énorme expérience emmagasinée depuis ses débuts sur le circuit pro. « Jouer contre tous les types de joueurs m’a beaucoup appris, explique-t-il. Il y a les cou- Son prochain adversaire à Shanghai, Andy Roddick, vit aujourd’hui cette phase d’apprentissage. Revenu aux affaires grâce aux injonctions et au discours de Jimmy Connors (présent à ses côtés cette semaine en Chine), le numéro 5 mondial est redevenu un adversaire de premier plan. Hier, il a dominé en trois sets le grand duel des serveurs qui l’opposait à Ivan Ljubicic (6-4, 6-7, 6-1). Fatigué par sa longue saison et un problème sanguin, le Croate plia sa longue carcasse dans un troisième set à sens unique. Mais l’Américain a du peps à revendre. Il y a deux mois, il livra une farouche bataille à Federer en finale de l’US Open. Un set et demi durant, il l’accula même dans les cordes en l’agressant sur chaque point. Mais il finit asphyxié par son propre rythme. En tennis aussi, gérer c’est durer. L’exemple vient de haut. VINCENT COGNET RÉSULTATS Dotation : 3 700 000 dollars GROUPE ROUGE. – Federer (SUI) b. Nalbandian (ARG), 3-6, 6-1, 6-1 ; Roddick (USA) b. Ljubicic (CRO), 6-4, 6-7 (9-11), 6-1. « En pleine forme » RAFAEL NADAL s’estime remis à cent pour cent de sa déchirure intercostale. Et se trouve costaud à l’entraînement. SHANGHAI – de notre envoyé spécial « COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS physiquement ? – Je suis en pleine forme. Ma blessure (une déchirure intercostale intervenue la semaine avant Bercy, fin octobre) est oubliée. J’ai recommencé à taper dans la balle il y a une dizaine de jours, à Majorque. Et j’ai augmenté progressivement les doses. Ici, je m’entraîne normalement, je trouve que je joue à un haut niveau, tout va bien. – Vous avez connu une deuxième partie de saison difficile… – Ce n’était pas si mauvais. Mais je me suis beaucoup entraîné pour améliorer mon service et développer mon jeu pour le rendre plus agressif. La vérité, c’est que j’ai très mal joué à Toronto et à Cincinnati. Mais j’ai fait un bon US Open, j’ai failli mener deux sets à un en quart de finale (contre Youzhny), je ne suis pas passé loin d’une demifinale. Pour moi, ça aurait été un résultat incroyable. Ensuite, j’ai perdu contre Joachim Johansson (à Stockholm) et Berdych (à Madrid), mais tous les deux ont joué ce jour-là un tennis fantastique. Aujourd’hui, je joue bien mieux que lorsque j’ai remporté Madrid, l’an dernier. Mon coup droit et mon service sont plus agressifs. On en avait parlé avec Toni (Nadal, son coach) et Carlos (Costa, son agent) et on est tous conscients qu’il faut en passer par là pour progresser. – Que pensez-vous de la saison réussie par Roger Federer ? – Je trouve qu’il est en train de se développer un “effet Federer”. Pour des joueurs comme Juan Carlos Ferrero, Andy Roddick ou même James Blake, c’est difficile parce qu’il est en train de les priver de titres du Grand Chelem. Ils ont à peu près le même âge que lui et il est certain qu’ils auraient remporté d’autres titres majeurs si Federer n’était pas là. » – V. C. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – À partir de 7 heures, heure française : deux doubles, dont Knowles-Nestor (BAHCAN) - Santoro-Zimonjic (SER). Pas avant 12 heures, heure française : Blake (USA) - Nadal (ESP) ; Davydenko (RUS) - Robredo (ESP). ILS ONT DIT G David NALBANDIAN (battu par Federer, 3-6, 6-1, 6-1) : « Je n’ai pas assez bien servi pour lutter à armes égales. Pourtant, je me sentais costaud en fond de court. J’ai un peu faibli aux deuxième et troisième sets mais, sans mon service, c’était dur de m’en sortir. Lui par contre s’est amélioré au service en cours de match. Tout son jeu s’en est ressenti. Roger est le meilleur aujourd’hui parce qu’il est le plus complet. Son attitude est parfaite, son jeu est sans faille. Il peut faire des coups gagnants de n’importe quelle partie du court. (…) Je ne suis pas encore éliminé. À moi de bien travailler pour gagner les deux prochains matches. » AUTOMOBILE G Andy RODDICK (vainqueur de Ljubicic, 6-4, 6-7, 6-1) : « J’estime que j’ai très bien servi (20 aces) et très bien retourné. Je suis souvent venu au filet (60 fois) parce que je ne voulais pas le laisser s’installer dans une filière longue à l’échange. Je lui ai coupé l’herbe sous le pied. Son service est très impressionnant. C’est grâce à lui qu’il a sauvé des balles de break, puis deux balles de match, dans le deuxième set. On m’a dit qu’on appelait notre groupe le “groupe de la mort”. En fait, deux joueurs seulement vont “mourir”, mais je ferai tout pour ne pas être l’un d’entre eux. » – V. C. CHAMPCAR – GRAND PRIX DE MEXICO IL JOUAIT À QUITTE ou double. Quand, en mars, Simon Pagenaud laissa derrière lui la petite ville de Montmorillon, près de Poitiers, pour s’insta lle r d a ns l a b a nl ieu e n o rd d’Indianapolis, il n’avait pas droit à l’erreur. « Il allait falloir que ça marche, rappelait-il ce week-end à Mexico. Ou alors, à vingt-deux ans, c’était sûr, je tirais un trait sur la monoplace. » Jusque-là sur une trajectoire classique plutôt réussie, passant d’abord par la Campus et la Formule Renault, il n’avait pas brillé, ensuite, dans les World Series by Renault. « L’an dernier, j’étais dans l’équipe de Serge Saulnier, mais mes budgets étaient justes et la fin de parcours difficile. » Bilan, une quinzième place, quelques propositions en GP 2, « mais je ne voulais y aller que si je pouvais entrer chez ART, le meilleur team », et l’idée d’un exil aux États-Unis. « L’Atlantic Championship, expliquet-il, m’intéressait surtout parce que le gagnant reçoit un bonus de deux millions de dollars, qu’il doit impérativement réinvestir la saison suivante dans une équipe de ChampCar. Sébastien Bourdais, avec qui j’ai été en contact, m’a bien orienté. » « Simon est un bosseur, avec la tête sur les épaules, confirme le triple champion en titre. Il avait dans l’idée de faire avec le budget dont il disposait, mais je lui ai conseillé de viser plus haut et de rejoindre l’une des meilleures équipes. Avec le Team Australia, il a dépensé plus d’argent que prévu, mais c’est tant mieux puisqu’il a décroché le titre. » Au volant de sa Swift à moteur MazdaCosworth de 300 chevaux, accrochant une pole-position et une victoire, Pagenaud cultiva la constance pour (FRA) né le 18 mai 1984 à Poitiers Prémat et Moreau également candidats 1994-1999 : karting 2000 : Volant ACO 2001 : Renault Campus, 2e 2002 : Formule Renault française, 3e 2003 : Formule Renault Masters, 3e 2004 : Formule Renault européenne, 2e 2005 : World Series by Renault, 15e 2006 : ChampCar Atlantic Championship, 1er contenir les assauts de Graham Rahal, le fils de Bobby Rahal, qui cumula quatre poles et cinq victoires. « J’ai aussi perdu des courses à cause de soucis mécaniques, mais, admet-il, comme il fallait absolument que je gagne ce Championnat, je l’ai souvent joué conservateur. » À Mexico, agréablement lesté de ses deux millions de dollars, il a donc fait la tournée des équipes de ChampCar pour la saison à venir. « J’ai envie de + RAPI + LONGUE ! IRE ! + SPECTACULA Pagenaud a l’assurance de faire un ou plusieurs tests d’ici au 15 décembre avant de se déterminer pour 2007, objectif que cultivent aussi deux autres Français mais, à l’exemple de ce qui se passa l’an dernier pour Franck Montagny, sans aucune certitude d’avenir. Après avoir, en vain, espéré courir pour Rocketsports à Mexico, Alexandre Prémat, 3e en GP 2 cette année, devrait accomplir des essais pour Forsythe et Conquest. Disputant depuis deux saisons les F 3 Euro Séries, Guillaume Moreau s’est accordé avec Conquest pour rouler le 29 novembre. « J’ai peur que beaucoup soient déçus, prévient toutefois Bourdais. Ils ont l’air de voir le ChampCar comme un eldorado, mais des pilotes bien payés, dans ma situation, il y en quatre, et encore ! Derrière, ce sont de tout petits salaires, pour quelques-uns, et le reste apporte de l’argent. Vue de loin, l’herbe paraît plus verte qu’elle ne l’est. » Mur de l’Atlantic franchi, l’avantage est à Pagenaud. DIDIER BRAILLON Bourdais en patron SÉBASTIEN BOURDAIS a remporté hier la dernière course de la saison, sur le circuit de Mexico. Le triple champion de ChampCar, déja titré depuis trois semaines, a signé là sa septième victoire de la saison. Une victoire pleine de panache puisqu’il prit le meilleur sur Justin Wilson dans le dernier tour sur une attaque incisive – les deux monoplaces se sont d’ailleurs touchées. L’Anglais, qui avait signé la pole et qui fut longtemps le leader de cette épreuve disputée en partie sous la pluie, a terminé 2e. Le deuxième Français, Nelson Philippe, a fini 7e. Au terme de ce Championnat, Sébastien Bourdais (354 pts) devance Allmendinger (285), Justin Wilson (270) et Nelson Philippe (214). – R. W. I A1 GP : LE MEXIQUE EN TÊTE. – Changement de leader à l’issue de la troisième épreuve, disputée hier à Pékin, en Chine, puisque le Mexique devance désormais l’Allemagne, avec 2 points de plus. Alors que les Pays-Bas remportaient la course sprint et que l’Italie s’imposait dans l’épreuve longue, la France, avec Nicolas Lapierre, terminait 17e puis 4e, pour pointer au classement général provisoire en 10e position. Prochain rendez-vous, en Malaisie le 26 novembre. PISTE : NOUVELLE DE ! continuer avec le Team Australia, mais d’autres opportunités se présentent et il faut réfléchir. Mon but est de signer un contrat sur deux ans, avec l’idée d’être champion la seconde saison. Quand on est dans ce métier, c’est logique ! » Simon PAGENAUD I RALLYE-RAID : DE MEVIUS CRÉE SON ÉCURIE. – Le pilote belge change de casquette en créant son propre team : Overdrive Racing. Lors du prochain Dakar (6-20 janvier), Grégoire de Mevius engagera deux Nissan pickup pour le Polonais Krzysztof Holowczyc navigué par le Belge Jean-Marc Fortin et l’équipage français Benoît Rousselot-Gilles Mondésir, champion de France des rallyes en 2002. – M.-F. E. MOTO SUPERCROSS DE BERCY Pourcel roi de Bercy DÈS SA SECONDE APPARITION à Bercy, Christophe Pourcel s’est affirmé comme le leader de la nouvelle génération a et confirmé qu’il était aussi rapide sur une piste de Supercross qu’il le fut cette saison dans le mondial MX 2 de motocross ! Vainqueur de la première soirée puis dauphin de David Vuillemin le lendemain, Christophe n’a pu se battre pour la victoire hier lors de l’ultime soirée après avoir chuté au départ. Reparti dernier et revenu en cinquième position, il coiffe néanmoins le titre de « King of Bercy » devant la révélation de l’épreuve, Pierre Alexandre Renet. www.raceofchampions.com PAGE 18 Toujours placé aux avant-postes, Renet confirme le potentiel du réservoir français en prenant la seconde place de l’épreuve derrière Pourcel et devant Vuillemin, handicapé par sa casse moteur du premier jour. Vainqueur de deux des trois soirées, ce dernier a parfaitement rempli son contrat pour ce retour ponctuel en 250 et retrouvé avec plaisir l’ambiance de Bercy. Grâce à ce trio de choc, les Français battent les Américains pour la première fois depuis l’apparition d’un classement internations. Favori de l’épreuve, Josh Grant a justifié son sta- tut mais n’a pas tenu le choc en chutant à plusieurs reprises lors de ses duels avec Pourcel et Vuillemin. Les Américains sont d’ailleurs complètement passés à côté de cette édition, Alessi et Brown multipliant les erreurs et laissant à leur compatriote Justin Brayton l’honneur de se classer premier étranger… derrière quatre Français ! PASCAL HAUDIQUERT CLASSEMENT GÉNÉRAL : 1. C. Pourcel, 8 points ; 2. Renet, 10 ; 3. Vuillemin, 17 ; 4. Sorby, 18 ; 5. Brayton (USA), 19 ; etc. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge de notre envoyé spécial Bleu Rouge MEXICO – Jaune Bleu Jaune Champion de la série Atlantic, le Français rejoindra ses compatriotes Sébastien Bourdais et Nelson Philippe en ChampCar l’an prochain. Noir Noir Pagenaud franchit l’Atlantic 19 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS MADRID (Masters, WTA Tour, indoor) « J’ai réussi à m’étonner » JUSTINE HENIN, tout juste remise d’une blessure, ne s’attendait pas à finir l’année aussi brillamment. MADRID – de notre envoyée spéciale ELLE EST BIZARRE, Justine Henin. Juste avant le début de la compétition, elle expliquait qu’on ne pouvait pas comparer le Masters aux tournois du Grand Chelem, parce qu’il ne réunissait que des joueuses fatiguées, et que « situé comme ça en toute fin de saison, alors que toutes les filles ne rêvent que de vacances, le niveau ne pouvait atteindre les sommets des Grands Chelems ». Absente de l’épreuve lors des deux dernières années, elle gardait un mauvais souvenir de sa prestation 2003, et il y a encore quinze jours – « pour tout dire, le soir du concert de Johnny Hallyday à Bruxelles » –, elle n’était pas du tout sûre de pouvoir disputer cinq matches en six jours, remporter le Masters pour la première fois et coiffer Sharapova et Mauresmo sur la ligne d’arrivée, d’une courte poitrine, sur le court et au classement final. Or, que ne trouva-t-elle à dire après sa victoire ? « Le Masters est un tournoi qui ne m’a jamais fait vibrer, mais maintenant que je l’ai accroché à mon palmarès, j’éprouve un sentiment exceptionnel, en particulier parce que je me suis prouvé beaucoup de choses à moi-même. » Notamment qu’elle pouvait être à la fois anxieuse et agressive, exigeante et tolérante. « Je reviens de loin et à l’heure actuelle, c’est aussi beau qu’un Grand Chelem. Si j’avais dû choisir entre la place de numéro 1 et une victoire ici, j’aurais choisi la victoire ici. Le numéro 1 est la récompense de nombreux sacrifices, mais les émotions sur le terrain, c’est exceptionnel. » À propos du numéro 1 reconquis, la Belge n’eut aucun complexe à exprimer qu’elle le méritait, compte tenu du fait qu’elle avait disputé cinq finales en cinq tournois majeurs et pour avoir au total disputé dix finales sur les treize malheureux tournois que sa « santé fragile » lui a laissé disputer. « Tout le monde travaille dur. Amélie et Maria ont réussi une belle saison. Mais j’ai été constante tout au long de l’année. Je peux me retourner sur ma saison et dire qu’à Wimbledon (contre Mauresmo) et à l’US Open (contre Sharapova), je n’ai pas pu atteindre mon meilleur niveau. Mais j’estime avoir réussi cette année la meilleure saison de ma carrière. » Pas un mot sur la finale d’Australie où elle avait jeté l’éponge face à Amélie Mauresmo, au début du deuxième set, abandon qui est à l’origine de la brouille entre elle et la Française. Mais tandis qu’Amélie Mauresmo envoyait quelques tacles bien sentis à l’adresse de la Belge (voir page 20) – « J’ai le droit, c’est « Une marge de progression énorme » Sur le match, elle expliqua : « J’étais plus fatiguée que vendredi, où j’étais un cran au-dessus, mais je n’avais pas su conclure. Aujourd’hui, je suis arrivée avec énormément de détermination, plus de tension, plus de nervosité, mais par contre, à partir de 3-3 au deuxième set, j’ai joué le meilleur tennis de ma semaine. J’avais décidé de mettre plus de pression du fait qu’Amélie est une joueuse qui a tendance à m’endormir, et qui aurait été dominatrice si j’avais accepté les rallyes au lieu d’utiliser mon jeu vers l’avant. J’ai encore réussi à m’étonner. » Même si elle voulait surtout apprécier la joie de l’instant présent, et la perspective de la partager avec son cher entourage, Justine Henin n’eut aucun mal à se projeter dans l’avenir : « Ici, je n’étais pas à cent pour cent de mes capacités. J’ai encore une marge de progression énorme. C’est ça qui est encourageant. Le fait d’y croire, c’est ça la base. J’ai énormément d’ambition. Rien n’est jamais parfait. Je peux mieux faire. J’ai beaucoup grandi. J’ai travaillé beaucoup sur moi, et dans le fait d’aller chercher les points au lieu d’attendre qu’on me les donne. Il peut encore m’arriver d’être sur la défensive dans les moments où ma nervosité prend le dessus, mais avec mon mètre soixante-six et demi, c’est quand même pas mal ce que je fais ! Ce n’est pas évident, il faut avoir le courage d’aller vers l’avant. Je dois persister sur cette voie l’année prochaine. » DOMINIQUE BONNOT 1 C’est la première fois que Henin s’impose au Masters en quatre participations. Elle s’était arrêtée en quarts de finale en 2001 et 2002, puis en demi-finales en 2003, avant de déclarer forfait ces deux dernières annéées pou pour des raisons de santé. 2 C’est la deuxième fois qu’une joueuse s’impose au Masters en dominant en f finale une adversaire qui l’a battue lors des matches de poule. L’an dernier, déj éjà, Amélie Mauresmo avait dominé Mary Pierce en finale après s’être inclin clinéée en ppoule. Précisons toutefois que le Masters féminin s’est longtemps déroulé par élimination directe avant d’adopter la formule des poules en 2003. 5 6 HHenin s’est qualifiée cette année pour la finale des cinq tournois majeurs, où elle compte deux succès (Roland-Garros et donc Masters) et trois défaites (Open d’Australie, Wimbledon et US Open). Une performance jamais mais ré réalis alisée sur le circuit féminin depuis Steffi Graf en 1993. MADRID. – Justine Henin a montré que sa toute fraîche place de numéro 1 mondiale n’était pas usurpée. Finaliste des cinq tournois majeurs de l’année, elle a accroché hier son premier titre au Masters pour conclure la saison en beauté. (Photo Jean-Marc Pochat) ALAIN DEFLASSIEUX Les mots du clan Les quatre piliers de l’entourage de Mauresmo reviennent sur la performance de la Française et se projettent déjà dans le futur. Michel Franco Loïc Courteau (son kiné) (son coach) « Merci au docteur Parra » « Tombée sur plus forte qu’elle » « ALORS QU’ELLE ÉTAIT arrivée à Madrid en ressentant encore des douleurs à l’épaule et que sur son premier match sa première balle ne dépassait pas les 150 km/h, Amélie ne s’est ensuite plus posé de problème. Elle a été capable de servir à 180 km/h jusqu’à la finale. Si nous n’avions pas fait appel au docteur Francesco Parra (qui soigne notamment le Croate Ljubicic), elle n’aurait pas pu jouer comme elle l’a fait cette semaine. Le docteur Parra, c’est un Italien qui a mis au point un appareil laser à triple faisceau, qu’il transporte dans une petite valise et qui permet de traiter les inflammations plus en profondeur qu’un simple laser ou les ultrasons. Amélie l’avait déjà sollicité à Wimbledon et là, quand elle l’a appelé en catastrophe, il est venu tout de suite à Madrid. C’est quelqu’un de très fiable, pas un “sorcier” qui soigne n’importe quoi. » « AMÉLIE EST TOUT simplement tombée sur plus forte qu’elle. Il faut reconnaître que Justine a fait un très grand match. Elle a bien servi et, en retour, elle a toujours mis Amélie sous pression. Du côté d’Amélie, j’ai noté un petit coup de moins bien sur le plan physique, elle a payé les trois fois trois sets qu’elle a joués en trois jours. Mais il y a tout de même eu un vrai match avec de très bons passages lorsque les deux joueuses sortaient leurs meilleurs coups en même temps. Je dis donc bravo aux deux et surtout, à l’adresse d’Amélie, qu’il n’y a pas de honte à perdre contre une Justine de ce niveau. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à revenir sur cette saison qui a été fantastique et où, en même temps, Amélie a connu des moments difficiles à cause de multiples petites blessures. » Xavier Moreau (son préparateur physique) « Se refaire une caisse » Guy Forget (son « grand frère ») « Roland-Garros, pourquoi pas ? » « LE FAIT QU’ELLE SOIT arrivée en finale est déjà une énorme satisfaction, tout comme l’ensemble de la saison. Maintenant, le programme, c’est vacances : recto verso sur la plage ! Il faut vraiment qu’elle coupe complètement pendant quinze jours. Ensuite, elle va revenir pour une semaine de reprise et de tests à Paris, fin novembre, puis nous partons à l’Alped’Huez du 3 au 15 décembre, pour se refaire une caisse qui sera utile pour les six mois à venir. On va bosser sur les détails. À l’Alpe, où beaucoup de joueurs et entraîneurs français vont tenter de relever le défi des vingt et un virages à vélo, on va bien s’amuser. L’année dernière, il y avait eu quelques petits exercices ludiques dans le stage, mais cette année – sincèrement, il ne faut pas lui dire –, il n’y aura rien de ludique du tout ! » « AUJOURD’HUI, ON ÉTAIT tous venus encourager Amélie. J’avais suivi tous ses matches à la télé. Elle a eu face à elle une Justine Henin très impressionnante, au niveau de la percussion. Justine a pris beaucoup de risques dès le début. Elle a fait quelques petites erreurs, mais dans l’ensemble plus de points gagnants que de fautes : un très beau tennispourcentage. Elle s’est imposée physiquement. Je suis là ce soir (hier) avec Amélie et son équipe. Il y a un château latour à déguster. On va dîner tous ensemble, ça va être très sympa. Cela fait quatre ou cinq ans qu’on se rencontre dans les tournois majeurs, et je constate que, à chaque fois, elle progresse. Elle perd ici, mais avec les honneurs face à une Justine au sommet de sa forme. Il y a une saison qui s’annonce, avec – pourquoi pas ? – deux nouveaux titres en Grand Chelem : un à Roland-Garros, l’autre à l’US Open. » – A. D. et D. B. LUNDI 13 NOVEMBRE 2006 PAGE 19 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge – Que ressent-on à l’idée de jouer le dernier match de la saison ? – Déjà, c’est bien de se dire qu’on joue quoi qu’il arrive le dernier match de la saison parce qu’on est en finale du dernier tournoi. À part Justine et moi, les autres joueuses présentes ici n’ont pas su en entrant sur le court qu’elles jouaient leur dernier match. Mais c’est agréable de se dire que, lorsque le match sera fini, on passera une bonne soirée avec les amis, l’entourage, pour fêter tout ce qui s’est passé durant Bleu « Ça va être bon (…) de se baigner dans une eau chaude et transparente » la saison. On ouvre quelques bonnes bouteilles avant de partir en vacances. – Vous allez-vous accorder de bonnes vacances ? – Bonnes, je l’espère, mais elles ne seront pas longues, deux semaines, pas plus. Mais ça va être bon de partir au soleil, de se baigner dans une eau chaude et transparente, de dormir tant que je le voudrai et surtout, le plus important, de vivre toute une quinzaine sans avoir la moindre obligation. – Vous pensez déjà à la saison 2007 ? – J’en ai déjà parlé avec mon entraîneur et le reste de mon entourage. L’objectif sera de bien se programmer pour éviter les petites blessures qui ont empoisonné mon existence ces derniers mois. Il n’y a rien de pire que d’arriver sur de grands rendez-vous insuffisamment préparée. Donc, on va sûrement alléger le début de saison en renonçant aux tournois de Dubaï et Doha, et puis nous allons essayer de bien nous organiser pour la saison sur terre battue. Autrement, les objectifs seront les mêmes, faire du mieux possible dans les tournois du Grand Chelem. Vous savez, après ce que j’ai réalisé cette année, ça me donne encore plus d’appétit pour 2007. » 60 HHenin a remporté hier sa 60e victoire de l’année (contre 8 défaites). P Parmi les membres du top 10, seule Kuznetsova a fait aussi bien (mais aavec 20 défaites). Elles sont suivies par Sharapova (59), Hingis (53) et Mauresmo (51). Henin reste très loin du record établi par Margaret Court en 1970 (109 victoires). Jaune Rouge Jaune perdre en finale, ça fait mal. En même temps je sais qu’il faut relativiser par rapport aux circonstances. Mardi, après ma défaite contre Petrova, j’aurais payé juste pour avoir une place en finale. Et puis, par rapport à l’ensemble de ma saison 2006, à ce que j’ai gagné durant la première moitié, et à ce que j’ai enduré la seconde avec cette succession de petites blessures qui m’ont empêchée de bien préparer les grands rendez-vous qui restaient à venir, je dois me dire que ce n’est pas si mal d’avoir pu jouer les demifinales de l’US Open et la finale à Madrid. AAvec six titres dans la poche (Sydney, Dubaï, Roland-Garros, Eastbourne, N Haven et Masters), Henin est la joueuse qui a remporté le plus de New t ées cette année. C’est pourtant le plus faible nombre de titres troph remport mportéés par pa la meilleure joueuse de la saison de toute l’ère Open, à égalité avec 1998 (6 titres pour Davenport). Noir Bleu Noir « QUEL EST VOTRE SENTIMENT sur la finale ? – Justine a fait un très bon match, elle a réussi à m’agresser tout en jouant avec plus de sécurité que deux jours plus tôt. Mais, même si elle mettait un peu moins de puissance dans ses coups, ça allait très vite. Elle a aussi beaucoup enchaîné services et volées, bref, elle était difficile à prendre. Moi j’étais sans doute un peu émoussée et je n’ai pas servi aussi bien que les deux jours précédents. Il y a eu des hauts et des bas dans mon jeu. Contre une Justine de ce niveau-là, il aurait fallu plus de constance. – Il faut dire que vous aviez joué trois matches en trois sets les trois jours précédents… – Oui, c’est vrai, mais je ne veux pas trouver d’excuse, ne pas mettre ma défaite sur le compte d’une défaillance physique. – Sur le court après la défaite, on vous a vue souriante. Vous n’étiez pas trop affectée ? – Je vous répondrai que toute championne, et je pense que j’en suis une, a horreur de la défaite. On a envie d’aller chercher le titre à chaque fois, alors n’enlève rien au respect qu’il y a entre nous, que c’est une grande joueuse de tennis, et qu’il faut ranger le passé dans les tiroirs. » 1 AMÉLIE MAURESMO, loin d’être abattue par sa défaite, pensait déjà à donner une suite à sa brillante saison. de notre envoyé spécial que cela ne l’était il y a quelques mois. Il faut que ça continue comme ça, parce que Amélie est quelqu’un que j’apprécie énormément, dont j’ai été assez proche. Les événements ont fait que l’on s’est un peu éloignées. Il faut comprendre l’une et l’autre, mais je pense que cela Classée 3e mondiale avant le Masters, Justine Henin retrouve le rang de numéro 1 au classement WTA publié aujourd’hui. Un honneur qu’elle a déjà connu par le passé (45 semaines entre 2003 et 2004) mais plus jamais depuis uis le 112 septembre 2004. C’est la deuxième fois que la Belge termine une année au rang suprême (après 2003). « Encore plus d’appétit pour 2007 » MADRID – les vacances ! » –, Henin commenta ainsi le geste qui l’avait poussée, à l’issue de la finale, à embrasser son adversaire et lui adresser quelques mots : « Je l’ai félicitée pour son tournoi. Je pense que nos relations se sont un peu… Tout est rentré dans l’ordre. C’est beaucoup plus détendu 20 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS MADRID (Masters, WTA Tour, indoor) Lundi 13 novembre 2006 Emportée par la bise Amélie Mauresmo s’est inclinée face à une Justine Henin irrésistible (6-4, 6-3), qui a ensuite joué l’apaisement dans la brouille qui les oppose. Après sa demi-finale de feu face à Kim Clijsters, Amélie Mauresmo n’a pas réussi à jouer sur le même registre en finale contre Justine Henin. Nouvelle numéro 1 mondiale, la Belge a, en revanche, évolué à son meilleur niveau de la première à la dernière balle et accompagné sa victoire d’une double bise à son adversaire avec laquelle elle était brouillée depuis le début de l’année. MADRID – de notre envoyé spécial UNE VILAINE double faute a mis un terme à la saison 2006 d’Amélie Mauresmo. Une conclusion cruelle, en finale du Masters, mais qui donnait la victoire à Justine Henin après une heure et vingt-sept minutes d’un match plein pour la Belge et trop irrégulier pour la Française. Une fois la partie terminée en queue de poisson, les deux joueuses se dirigèrent vers le filet et, après une bonne poignée de main, Henin se pencha vers son adversaire tout en se grandissant du haut de ses 166 centimètres pour l’embrasser et lui adresser quelques mots. Neuf mois après la finale de l’Open d’Australie avortée sur abandon de la Belge, qui déclencha une brouille, la scène du '' Sept années à douter au point de se dire qu’elle ne gagnerait peut- être jamais un Grand Chelem '' LE FILM DU MATCH Durée : 1 h 27 plus touchée par la qualité de votre performance. » Bleu Rouge Noir Jaune ALAIN DEFLASSIEUX Le tableau final Demi-finales Finale Samedi Hier Mauresmo (1) Mauresmo, 6-2, 3-6, 6-3 Clijsters (BEL, 6) Henin, 6-4, 6-3 Sharapova (RUS, 2) Henin, 6-2, 7-6 (7-5) Henin (BEL, 3) Entre parenthèses, la nationalité et le classement WTA. Rouge Jaune Rouge Mauresmo avait dix-neuf ans lorsqu’elle disputa sa première finale de Grand Chelem lors de l’Open d’Australie 1999. Elle ne se doutait pas à cette époque qu’il lui faudrait attendre sept années de plus pour brandir le trophée de ce même Open d’Australie. Sept années durant lesquelles on la vit souvent douter au point de se dire parfois qu’elle ne parviendrait jamais à atteindre le dernier des trois objectifs qu’elle s’était fixés dans sa carrière de joueuse : au moins une victoire en Grand Chelem, la Fed Cup et la place de numéro 1 mondiale. Avec ses qualités athlétiques, une technique brillante sur certains coups (le revers), suspecte sur d’autres (le coup droit) et un mental difficile à cerner tant la volonté qu’elle met au service de sa carrière est souvent contrecarrée par des périodes de grande fragilité, le résultat est remarquable puisque, avant elle, pas une joueuse française hormis Suzanne Lenglen dans les années 20 n’avait réussi à remporter deux tournois du Grand Chelem la même année. Bleu 2006 par cet ultime duel entre les deux joueuses qui en avaient animé le premier acte lors de l’Open d’Australie. Victorieuse de deux tournois du Grand Chelem à moins de six mois d’intervalle, Mauresmo a enfin obtenu la consécration qu’elle recherchait depuis de longues années. « Vous savez, lorsque vous commencez à jouer au tennis et que vous rêvez de vous voir un jour gagner un de ces tournois, que vous n’êtes pas la joueuse la plus précoce de votre génération, le jour où ça arrive, vous êtes d’autant J PREMIER SET. – HENIN, 6-4 (50’) Le premier break intervient à 2-2 sur un passing de revers à la Henin. Amélie Mauresmo avait déjà dû sauver deux balles de break au premier jeu, et deux autres au troisième (la Française en sauvera dix sur seize au total), tandis que la Belge, très agressive, gagnait ses services très facilement. Mais, revigorée par deux échanges prodigieux, Mauresmo reprend la main et rejoint Henin à 4-4. Malheureusement pour la Française, elle est à nouveau victime des retours agressifs de son adversaire, qui, ajoutés à ses propres fautes en coup droit, lui coûtent à nouveau le break (5-4), puis le set. J DEUXIÈME SET. – HENIN, 6-3 (37’) La Belge veille à enfoncer le clou en breakant d’entrée de jeu. Mais aussitôt, Mauresmo réagit : 1-1. Le niveau de jeu se fait plus inégal, les points magnifiques alternant avec des fautes dues à la fatigue de l’une ou de l’autre après un gros échange. À 2-2, Mauresmo perd une nouvelle fois son service, mais recolle encore au score. Mais, à partir de 3-3, Henin devient injouable, impitoyable au service comme en retour, à la volée comme en revers de fond de court. Et la Belge s’envole vers la victoire. – D. B. Jaune Bleu Noir baiser était plus qu’inattendue. On avait vu en effet les deux rivales face à face à trois reprises par la suite, à Berlin, Wimbledon puis ici à Madrid, et en chaque occasion, il n’y avait pas eu le moindre sourire entre les deux ni de mots échangés. Un peu plus tard, lors MADRID. – En froid depuis l’Open d’Australie, Justine Henin et Amélie Mauresmo se sont fendues d’une bise en guise de poignée de main. Image trompeuse : leur différend n’est pas totalement aplani, comme en témoignent les propos de la Française à l’issue du match. (Photo Jean-Marc Pochat) Noir de la cérémonie de remise des prix, Amélie Mauresmo prit le micro et commença son speech en public ainsi : « Je voudrais féliciter Justine non seulement pour sa victoire mais aussi pour sa place de numéro 1. » Henin répliqua : « Je félicite Amélie pour son tournoi et sa grande saison. » Les deux joueuses avaient-elles décidé de faire la paix ? Si Henin sembla décidée à tourner la page (voir page 19), Mauresmo se montra beaucoup plus énigmatique : « C’est indiscret ce que vous demandez là, répondit-elle sur un ton grinçant. Ce n’est pas une question de faire la paix ou non, chacune reconnaît les valeurs de l’autre. Je sais qui je suis en tant que joueuse, je sais qui je suis en tant que personne, je trouve normal d’avoir fait ce que j’ai fait aujourd’hui, cela n’a rien d’exceptionnel, et je suis en accord avec moimême. » Traduction : « Nous nous respectons comme championnes, je trouve normal d’avoir eu des paroles aimables pour la féliciter, mais nous ne sommes pas copines. » Hache de guerre enterrée ou non, les deux joueuses qui ont le plus marqué la saison 2006 n’ont laissé à personne d’autre le soin de disputer la dernière finale. Le fait que la Française n’ait pas évolué à un niveau aussi élevé que contre Kim Clijsters, la veille, constitue une déception, mais comme le disait l’intéressée, sur ce match, Henin s’était montrée sous son meilleur jour, ayant retenu les leçons de sa défaite de l’avant-veille. Au lieu de démarrer comme une fusée, la Belge resta sur le registre de l’attaque à tout va mais en prenant plus de précautions. Elle savait qu’à trop en faire au départ, elle perdait généralement le contrôle de son jeu au bout d’un set ou un set et demi. Cette fois, la maîtrise de son tempérament lui permit de rester constante alors que, face à elle, Mauresmo ne parvenait pas toujours à mettre en pratique ses bonnes intentions. En fait, elle joua cette finale sur un registre plus proche de son niveau de deuxième partie de saison que de la première. Ce n’était peut-être plus la vraie numéro 1 mondiale qui évoluait face à Henin dans ce match de transmission de pouvoir, mais une joueuse qui, même lorsqu’elle n’est pas au top, se montre tout de même capable de tenir les premiers rôles. Le rideau est donc tombé sur la saison