l 1 - Entre 9.13 m

Transcription

l 1 - Entre 9.13 m
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
ENTRETIEN DU LUNDI
L 1 : LILLE
REPREND
SES HABITUDES
TENNIS
HENIN
SE JOUE
DE
MAURESMO
THIERRY
HENRY :
« À ARSENAL
POUR
LA VIE »
(Page 6)
(Pages 18 à 20)
(Page 12)
LILLE. – En s’imposant (1-0) face à l’OM dans le dernier match
de la 13e journée de Ligue 1, Lille, emmené par Bodmer (12)
et Keita, a repris la place de dauphin à 10 points de Lyon.
(Photo Pierre Lahalle)
*61 ANNÉE - N 19 129 1,00 /
e
o
France métropolitaine
MADRID. – La Belge, nouvelle
numéro 1 mondiale, a remporté
hier le Masters aux dépens
de la Française (6-4, 6-3).
(Photo Jean-Marc Pochat)
(Photo Corinne Dubreuil/L’Équipe)
www.lequipe.fr
Lundi 13 novembre 2006
T 00105 - 1113 - F: 1,00 E
3:HIKKLA=ZUVUU\:?l@b@b@n@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
IL FAUT SE RELEVER
Après la gifle historique subie à Gerland face aux
All Blacks (3-47), le quinze de France a cinq jours pour
retrouver des couleurs. Un sursaut d’orgueil qui passe
par une profonde autocritique avant le deuxième test,
à guichets fermés, samedi au Stade de France.
(Pages 2 à 4)
NATATION
MANAUDOU,
UN RETOUR
PROMETTEUR
(Page 16)
SKI ALPIN
RAICH
DOMINE DÉJÀ
(Page 15)
LYON. – Il fallait pas moins de trois Français pour tenter de stopper, samedi soir, Rokocoko (11), le percutant trois-quarts aile gauche néo-zélandais. Yannick Jauzion, Julien Laharrague
et Elvis Vermeulen (de gauche à droite) ont défendu en vain : la machine all black était bien trop puissante.
(Photo Pierre Lahalle)
ECOSSAIS ET GÉNÉREUX ?!
*
YES SIR !!
*
RCS Bordeaux B 301 711 461
L ’ A B U S
LEVI. – L’Autrichien Benjamin
Raich a remporté le premier slalom de la saison, épreuve au
cours de laquelle le Français Stéphane Tissot a pris la 4e place.
(Photo Sven Nackstrand/AFP)
*Sir Edward’s, l’un des blends les plus riches en malt du marché. Oui Monsieur !
D ’ A L C O O L
E S T
D A N G E R E U X
P O U R
L A
S A N T É ,
C O N S O M M E Z
A V E C
M O D É R A T I O N .
L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,20 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ; BELGIQUE, 1,6 / ; ESPAGNE, 2,1 / ; GRÈCE, 2,2 / ; ITALIE, 1,9 / ; LUXEMBOURG, 1,6 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 2 /.
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(Page 14)
Bleu
Rouge
MONTPELLIER
RATE
SON CENTIÈME
Jaune
Bleu
Jaune
HANDBALL
Noir
Noir
BORDEAUX. – La recordwoman
du monde du 400 m a réalisé,
hier, un excellent chrono
(4’7’’49) pour sa rentrée sur sa
distance de prédilection.
(Photo Nicolas Luttiau)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY NOUVELLE-ZÉLANDE
L’HUMEUR
La loi des Blacks
Maîtres du contre, les All Blacks dominent aujourd’hui largement la planète rugby,
d’abord par leur intelligence tactique, puis par leur vitesse et leur qualités techniques.
L’ÉDITO
FOOTBALL
CALENDES
GRECQUES
I
TOUS LES DIMANCHES DE 19 H 30 À 20 H 30.
LA QUESTION D’HIER
Le quinze de France trouvera-t-il
les solutions pour battre les Blacks,
samedi prochain au Stade de France ?
OUI ............................................................................................. 22 %
NON ........................................................................................... 78 %
(nombre de votants : 72 824)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
Plus une question
de physique
On ne citera qu’un exemple. Celui de
Rodney So’oialo, le troisième-ligne
centre : 1,90 m, 107 kg. Samedi, il ne
s’est pourtant servi que deux fois de sa
puissance balle en main. Ensuite, c’est
par la qualité de sa défense, de ses
passes, de ses courses, et même de son
jeu au pied qu’il a contribué à faire des
différences. Utilisant toutes les dimensions. Il est vrai qu’il a débuté sa carrière à l’arrière et fut un des membres
éminents de l’équipe de NouvelleZélande de rugby à 7. Il serait dommage d’expliquer une fois encore la
déroute de samedi par une infériorité
de puissance physique, car les Blacks
ne se sont servis d’un éventuel avantage dans ce domaine qu’en défense,
pas en attaque, où ils avaient choisi le
mouvement et le rythme pour parvenir
à leurs fins.
Souvent, les Blacks ont semblé courir
beaucoup plus vite que les Français.
Mais c’est aussi la vitesse de translation du ballon, la capacité à jouer lancés qui nourrirent cette impression, qui
ne serait pas forcément confirmée à
tout coup par le chronomètre.
En 2003, déjà, la Nouvelle-Zélande
possédait cette capacité à être dangereuse de loin, terriblement efficace en
contres. On l’a oublié, mais le 26 juillet
2003, à Sydney, sur leur terrain, dans le
cadre du Tri Nations, les Australiens
avaient encaissé 50 points et sept
essais (50-21), soit le même total que
les Français samedi. Quatre mois
après, on sait que les Wallabies prirent
la plus douce des revanches (22-10,
demi-finale de la Coupe du monde).
Mais ne rêvons pas trop, car, depuis, la
Nouvelle-Zélande s’est renforcée sur
ses points supposés moins forts. La
mêlée fermée tout d’abord où, à l’intelligence, elle a ajouté la technique et la
puissance. En travaillant énormément.
La touche également, où elle traita
d’égal à égal avec les Tricolores. Mais
aussi la défense, où elle a su rectifier le
tir, ne serait-ce que par rapport à
Twickenham où elle avait encaissé
trois essais (41-20). Là, la tonicité de
ses plaqueurs lui permet de ne pas gaspiller trop d’énergie, et surtout de ne
pas mobiliser trop d’hommes, lui assurant un avantage dans le replacement.
Qui battra les Blacks ? L’équipe qui
pourra leur tenir tête dans la dimension physique, et il en existe, mais qui
saura aussi rivaliser avec elle sur le
plan du jeu. Et pour l’heure, c’est dans
ce secteur le grand désert… Plus que
dix mois pour y parvenir.
Une cadence
infernale
Un bilan
toujours positif
(Depuis la fiin
in de la Coupe du mo
monde
onde 2003
20
les stats dess All Blacks)
34 matches disput
p és
(Depuuis la fiin de la Coupe du mo
monde
onde 2003
2003,
les staatss dess Bleus)
30 matches disput
p és
ddééffait
faites
aaites
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ttes
ess
défaites 7
4
1 nul
nu
nu
30 victoires
22
victoires
Score moyen : 34-16
Nombre moyen d’essais marqu
par match : 3,85
3 85
Score moyen : 29-20
Nombre
m moyen d’essais marqués
par match : 3,2
32
Nombre moyen d’essais encais
par match : 1,61
Nom
mbre moyen d’essais encaissés
par match : 1,9
Âge moyen du quinze de dépa
samedi soir à Lyon : 25 ans
Nombre moyen de sélections
du quinze de départ : 28
Âge moyen du quinze de départ
sam
medi soir à Lyon : 28 ans
Nom
mbre moyen de sélections
du qquinze de départ : 34
HENRI BRU
Opération « barbelés »
Comblés, les Néo-Zélandais mettent d’abord en exergue la qualité de leur performance défensive.
IL Y A HUIT JOURS, à Twickenham, Graham
Henry était contrarié. Les Néo-Zélandais avaient
certes infligé aux Anglais la défaite la plus lourde
de l’histoire à domicile (41-20), mais ils avaient
aussi encaissé trois essais. Un détail qui n’était
pas passé inaperçu pour le très pointilleux entraîneur principal des All Blacks. « Notre défense a
été décevante, avait-il lâché. Et il va falloir que je
mette les choses au point avec l’entraîneur chargé de la défense. » Le technicien en question,
chargé de l’organisation défensive de la sélection
néo-zélandaise, n’est autre que Graham Henry
lui-même. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que,
hier matin à Lyon, celui-ci avait le sourire.
À Gerland, la défense néo-zélandaise a réalisé
une performance défensive monstrueuse.
À savoir 203 plaquages effectués, pour seulement 18 ratés, alors que le quinze de France en
effectua à peine la moitié, 102 plaquages, pour
17 ratés. À eux trois, les troisième-ligne Jerry Collins (24), Rodney So’oialo (23) et Richie McCaw
(14) ont assuré un total invraisemblable de
61 plaquages, sans parler des 11 réalisés par
Jason Eaton, rentré à la 60e minute, ou des 19
dont a été crédité le deuxième-ligne James Ryan.
Le jour de l’Armistice, ces exploits défensifs amenèrent d’ailleurs Henry à évoquer la dette éternelle aux « Diggers » (Poilus) néo-zélandais de la
Grande Guerre. « Les joueurs ont fait preuve d’un
courage et d’une ténacité immenses. Ils ont joué
pour leur pays, ils ont joué pour tous ceux, y compris Dave Gallaher, notre premier capitaine des
All Blacks, qui ont fait l’ultime sacrifice. Et ça s’est
vu surtout en défense. »
« Seuls McCaw et Carter
pourront dormir tranquilles »
Moins emphatique, le capitaine Richie McCaw
s’est aussi félicité de la manière dont les Blacks
avaient étouffé les attaques françaises, limitant
les Bleus au seul drop de Fritz. « La plupart de nos
essais sont venus grâce à notre défense, que ce
ARGENTINE
Les Pumas piqués à vif
Les relations entres les joueurs, vainqueurs samedi de l’Angleterre,
et les dirigeants argentins sont toujours aussi tendues.
TWICKENHAM –
de notre envoyé spécial
SAMEDI, après la victoire historique des Pumas sur les
Anglais (25-18), il régnait dans le vestiaire argentin une
ambiance assez particulière. Derrière le sourire sincère
des joueurs se cachait en effet une rancœur tenace contre
les dirigeants argentins : « On a passé une semaine très
difficile, car l’UAR (Union argentine de rugby) a une nouvelle fois brillé par son incompétence. Rien n’est organisé. Lundi, par exemple, nous avons attendu plus de deux
heures à l’aéroport que quelqu’un vienne nous chercher.
On nous traite mal. On avait donc à cœur de prouver que
lorsqu’on nous blesse, c’est tout un groupe qui réagit »,
fulminait Agustin Pichot.
Le capitaine argentin n’était d’ailleurs pas le seul à critiquer ouvertement les dirigeants. Mario Ledesma, l’un des
autres leaders du groupe, s’est quand à lui montré « très
surpris » de l’absence du président de l’UAR, Alejandro
Risler, dans les vestiaires : « C’est honteux. On réalise un
exploit, quelque chose d’historique pour nous, et il n’est
même pas venu nous féliciter. Je suis plus que fatigué de
l’attitude de nos dirigeants. » La crise qui oppose les
Pumas et leurs dirigeants semble donner un surplus de
motivation aux joueurs argentins. Après cette victoire
face à de pâles Anglais, l’Argentine occupe la cinquième
place du classement de l’IRB. « Ce qui prouve que l’on
mériterait vraiment de participer à une compétition internationale comme le Tournoi des Six Nations. On a le
niveau », notait Marcelo Loffreda.
La délégation argentine s’est envolée hier pour Rome,
sans Gonzalo Tiesi (blessure cuisse droite), ni Manuel
Contepomi (obligé de retourner en Irlande pour suivre ses
cours de médecine). Les deux joueurs ont d’ores et déjà
déclaré forfait pour le match de samedi contre l’Italie.
Tous les deux ont également fait savoir qu’ils rejoindraient le groupe à Paris en début de semaine prochaine,
pour préparer le match du 25 novembre contre la France.
Martin Durand, le flanker de Montpellier, a fait le chemin
inverse, en rejoignant ses compagnons samedi matin. Sa
blessure à la cuisse gauche semble être un mauvais souvenir, il devrait donc postuler pour une place de titulaire
samedi prochain, à Rome.
ALEXANDRE JUILLARD
PAGE 2
soit sur les phases statiques ou dans notre propre
camp. C’était notre meilleure performance défensive depuis très longtemps. »
Un sentiment partagé par son compère Jerry Collins. « Pour moi, les trois dernières minutes,
lorsque les Français sont venus tout près de notre
ligne, ont été les plus importantes de tout le
match. Parce que, même si nous avions une
marge confortable, nous n’avons jamais craqué.
C’était comme quand tu es gamin, lorsque tu
joues avec tes copains et avant la tombée de la
nuit, tu décides que le dernier qui marque gagnera le match. Et on ne voulait pas qu’ils marquent. »
Même si le camp néo-zélandais n’a cessé de répéter, hier, qu’il fallait garder les pieds sur terre
avant le deuxième test, Graham Henry et ses
adjoints sont désormais dans une situation à la
fois cocasse et enviable.
Car, après deux victoires historiques sur le sol
européen en l’espace de deux semaines, lesquels
des trente-deux noms faut-il rayer de la liste pour
former la « meilleure équipe » pour le match du
centenaire à Saint-Denis ? « Richie (McCaw) et
Dan (Carter) pourront dormir tranquilles. Mais,
pour tous les autres postes, la concurrence sera
rude », confie Steve Hansen, l’entraîneur adjoint.
Les choix les plus difficiles porteront sans doute
sur la paire de centres et le duo de deuxièmeligne. Mauger ou McAlister, Smith ou Nonu ?
Jack et Robinson comme à Twickenham, ou Williams et Ryan comme à Gerland, ou un mélange
des deux ?
Et, après l’ampleur de la victoire samedi, le staff
néo-zélandais prendra-t-il l’option de mettre au
repos les deux meilleurs piliers, Hayman et Woodcock, afin de lancer Dermody et Tialata dans le
grand bain ? « Il y aura des choix difficiles, glisse
Henry. C’est un problème, mais le genre de problème qu’on est très contents d’avoir. »
IAN BORTHWICK
I NOUVELLE-ZÉLANDE : LE LOUVRE
OU EURODISNEY. – Arrivée en fin
d’après-midi par TGV à la gare de Lyon, la
délégationnéo-zélandaise a pris ses quartiers dans son lieu de résidence habituelle,
l’hôtel Warwick, à deux pas des ChampsÉlysées. Une douzaine de titulaires de
Gerland sont allés faire une séance de
récupérationà la piscine Champerret,tandis que les autres ont eu quartier libre.
Aujourd’hui, quartier libre pour tous les
joueurs, sauf pour ceux qui souhaitent
faire de la musculation ou une séance en
piscine. Une partie du groupe se rendra à
Eurodisney, d’autres préférant visiter le
Louvre, avant de reprendre les entraînements, demain. – I. B.
I UNE « ALLÉE DES PRINCES » À
MARCOUSSIS ET DES PHOTOS AU
STADE DE FRANCE.– À l’occasion du
match du centenaire France - NouvelleZélande, samedi prochain au Stade de
France, la FFR a convié, à 11 heures, les
grands capitaines du quinze de France, à
la façon des stars américaines sur Hollywood Boulevard, à laisser leur empreinte
sur une allée du Centre National du Rugby
à Marcoussis (Essonne). D’autre part, la
FFR a associé les clubs centenaires de
l’Hexagone en montant une grande
rétrospective de quatre-vingts photos
grand format qui se tiendra, du 16 au 26
novembre, sur le parvis du Stade de
France. Un spectacle son et lumière précédera le coup d’envoi du match.– X. A.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
G Bernard LAPASSET (rugby, président de la Fédération française) :
« Après cette défaite face aux All Blacks, je ressens beaucoup de déception.
On attendait beaucoup mieux. La vérité du combat a parlé, et le résultat, c’est
que le quinze de France n’a pas été à la hauteur. Maintenant, il faut prendre un
peu de recul et repartir d’un bon pied. On a l’habitude, on n’est jamais prêts
contre les Blacks, on a toujours besoin d’un match pour se roder. En 1999, à
Wellington, on prend près de 60 points (54-7) et, trois mois plus tard, on les
bat à Twickenham (43-31 en demi-finale de la Coupe du monde). Le quinze de
France répond toujours présent dans les grands rendez-vous. »
G Franck MESNEL (rugby, ancien international) : « Ce qui m’a surpris, c’est
à quel point les Néo-Zélandais ont été précis. Nos petits Français vont passer
une sale semaine. Mais, curieusement, j’ai confiance pour la revanche de
samedi. Quand on est passés au travers comme ça, on a une sacrée envie
derrière. Les Blacks sont forts mais si, individuellement, chaque Français réussit son match, on peut faire quelque chose. Il ne faut pas se laisser dépasser
par le mythe. »
G Grégory COUPET (football, gardien de l’Olympique Lyonnais) : « Mon
père a toujours regardé le rugby, j’ai aussi un ami qui m’a inculqué les valeurs
de ce sport. Alors j’ai mordu moi aussi. Mes premières images, c’est Rives en
sang. Après, j’ai été fan de Sella, Blanco… Pour ce qui est de ce match contre
les Blacks, j’avoue que j’ai été un peu sur le cul. Quand j’ai rencontré les
joueurs du quinze de France, je les ai trouvés très impressionnants physiquement. Et quand on voit comment ils ont morflé hier… Ça laisse un sentiment
d’impuissance. »
G Philippe LUCAS (natation, entraîneur de Laure Manaudou qui effectuait
hier sa rentrée sur 400 m) : « 4’10, ça n’aurait pas été un bon temps, mais 4’7,
c’est bien. Une fois par semaine, si je peux le faire, je fais un cadeau à Laure, je
lui laisse une grasse matinée. Mais demain matin, à 6 h 15, on sera à la piscine. »
« EN DIRECT DE L’ÉQUIPE » SUR RTL,
des qualités individuelles des joueurs,
immenses, notamment dans le
domaine de la technique individuelle.
Mais d’un travail accompli à l’entraînement et appliqué en match qui
semble avoir levé tous les tabous. Un
ballon est bon à jouer dans leurs
propres 22 mètres ? Ils s’y lancent sans
appréhension. C’est actuellement la
seule équipe au monde à le faire, parce
que ce n’est pas une prise de risque
dans la mesure où tous les joueurs se
sentent concernés et savent lire les
situations. Cinq fois en première
période, alors que le score n’était pas
creusé, les Blacks se dégagèrent ainsi
sans utiliser le pied, dévalant le terrain
et donnant un sévère coup au moral
des Français. La qualité des soutiens,
la disponibilité de tous les individus au
bénéfice du collectif, la compréhension du jeu, sont ainsi élevés à des hauteurs rarement atteintes.
Bleu
HIER, ILS ONT DIT
COMBIEN DE FOIS les All Blacks
sont-ils venus dans les 22 mètres français en deuxième période ? Quatre
exactement, à chaque fois pour marquer un essai. C’est une statistique
effrayante, qui explique pourquoi la
Nouvelle-Zélande est actuellement la
meilleure équipe du monde, et de loin.
Elle se montre d’une efficacité exceptionnelle, d’une intelligence collective
formidable, capable de décrypter en
un instant toute phase de jeu, offensive et défensive, de se réorganiser en
un clin d’œil, d’absorber la pression
pour mieux l’inverser.
Samedi, à Gerland, ne vous y trompez
pas, les All Blacks n’ont pas fait exploser les Tricolores en les pilonnant sans
cesse, en leur marchant dessus, en les
faisant exploser sur les impacts. Un
seul essai sur les sept inscrits nécessita
deux temps de jeu, d’ailleurs en rien
décisifs, le premier (Sivivatu). Deux
seulement (le premier et le dernier) prirent leur source dans une conquête
directe néo-zélandaise. Les cinq
autres ? Simplement des coups de rugby magnifiquement joués, dans la
vision, l’exécution, la vitesse, des
fautes de l’adversaire exploitées sans
aucune pitié. Pour employer un terme
qui fit débat, l’exposition au grand jour
de ce qu’est « l’intelligence situationnelle », autrement connue parfois
dans ces contrées sous le nom de
« French flair ».
La clé du rugby moderne, d’après la
plupart des entraîneurs, réside dans la
capacité à passer immédiatement de la
défense à l’attaque. C’est là que les All
Blacks sont pour l’instant incomparables. Il fut un temps, déjà lointain, où
ils enchaînaient les temps de jeu pour
parvenir à déstabiliser une défense. Ils
n’en sont plus là, gardant leur énergie
pour mieux l’utiliser dans une défense,
hier, féroce et la capacité à être disponibles dès qu’un ballon est récupéré,
une brèche ouverte.
Même s’ils ne la négligent pas lorsque
le besoin s’en fait sentir, l’occupation
du terrain adverse ne semble plus leur
souci majeur. En seconde mi-temps
samedi, ils passèrent au moins trente
minutes dans leur propre portion de
territoire (aucune pénalité en leur
faveur dans le camp français), ce qui ne
les empêcha pas d’inscrire quatre
essais.
Forcément, ce résultat n’est ni le seul
fruit du hasard, ni uniquement celui
Jaune
Rouge
Jaune
EN DIRECT DE L’ÉQUIPE SUR
LYON. – Polyvalence des joueurs, habileté balle en main, vitesse d’exécution : les All Blacks ont fait une démonstration samedi, à l’image de l’ailier Joe Rokocoko qui
mobilise deux Bleus – Dominici et Vermeulen – et parvient à servir son deuxième-ligne Ali Williams devant Szarzewski (2).
(Photo Pierre Lahalle)
Noir
Bleu
Noir
L PARAÎT que Jean-Pierre Escalettes, le président de la
Fédération française de football, reproche à la presse son
manque d’enthousiasme pour annoncer, à grand renfort de
plumes et de trompes, la cérémonie organisée en l’honneur
des vainqueurs de la Coupe du monde 1998 et de l’Euro 2000,
événement prévu après-demain au Stade de France, avant le
coup d’envoi du match amical France-Grèce…
Pour justifier son ire, le président argue notamment du fait
que, depuis les succès en question, nous fûmes quelques-uns
en effet à réclamer avec insistance cet hommage, au motif
qu’il ne semblait pas superflu dans un pays où l’on parade
volontiers sur les Champs-Élysées ou place de la Concorde
après une finale perdue.
Il se peut bien qu’après six ans d’impatience la ferveur se soit
un peu perdue en route, au fil des retraites internationales qui
les ont jalonnés. Ou que l’on se soit habitué à voir cette fête
programmée aux calendes grecques, ce qui, chacun le sait,
signifie « jamais » puisque seul le calendrier romain nommait
ainsi le premier jour du mois.
Mais, à la Fédération, on a réussi l’exploit peu banal d’en
inventer, pour l’occasion, de ces introuvables calendes ! C’est
même la preuve d’une grande délicatesse que d’avoir, après
toutes ces années de réflexion, fixé la fameuse
commémoration avant un match contre l’équipe de Grèce,
équipe dont on sait qu’elle élimina celle de France lors de
l’Euro 2004, marquant de la sorte la fin d’une période dorée
pour les Bleus.
Cependant, comme il n’est jamais trop tard, on fera donc
bonne figure au quart d’heure de son et lumière prévu au
Stade de France, comme on le fait dans nos campagnes pour
faire surgir du passé les monuments historiques. Il semble
pourtant que tous les joueurs concernés ne seront pas du
banquet – dont on les a informés il y a seulement trois
semaines – pour des motifs variés. Ainsi, Stéphane Guivarc’h,
parti en vacances. Ainsi, peut-être, Robert Pires, qui a aussi
été convoqué dans la foulée par le président Escalettes, qui lui
réclame une vieille amende de 50 000 euros : ce genre de
lendemain de fête peut donner la gueule de bois.
On ne savait pas, en tout cas, le président si tatillon, voire
procédurier, lui qui s’interroge aussi, selon ses déclarations à
notre confrère le Journal du dimanche, sur la possibilité de
soumettre l’affaire Higuain à la Fédération internationale. Du
moins n’aura-t-on pas, dans cette éventualité, attendu six ans.
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Nuage noir sur les Bleus
La déroute subie à Lyon soulève beaucoup d’interrogations sur l’écart qui sépare l’équipe de France des maîtres néo-zélandais.
Au lendemain d’une
raclée historique (3-47),
les questions ne
manquent pas sur les
Bleus. Se sont-ils – et
nous avec – leurrés sur
leur potentiel ? Ont-ils
déjoué tactiquement ?
Paient-ils la médiocrité
du Top 14 depuis le
début de la saison ? Mais
surtout peuvent-ils se
relever samedi prochain
et d’ici à la Coupe
du monde ?
LYON. –
Implacable
image des
lacunes que les
Bleus ont
affichées
samedi soir
contre les All
Blacks.
L’attaque
lancée par
Dimitri Yachvili
(no 9) semble
vouée à
l’échec. De
Villiers est bien
esseulé alors
que plusieurs
Bleus sont
encore dans le
regroupement.
En revanche,
les
Néo-Zélandais,
en surnombre,
attendent les
Français de
pied ferme.
(Photo
Pierre Lahalle)
SURESTIMATION
DES BLEUS
DES CHANGEMENTS,
POUR QUOI FAIRE ?
On voulait voir Dusautoir et on a vu
Dusautoir. « Lui et Julien (Laharrague) reviendront avec nous pour le
Tournoi », promet le manager, Jo
Maso. « Ce n’est pas une sanction
contre eux », ajoute Laporte. Ces
d’orgueil : « Il y en a eu à Lyon, ça ne
suffit pas contre les Blacks. » Il écarte
la référence sauvage à Nantes 1986 :
« Le rugby a changé, si tu te permets
certains gestes, tu prends un carton
rouge et tu ne joues plus. » Alors ?
Même si une victoire paraît difficile à
envisager, d’autant que les Blacks
présenteront, cette fois, leur équipe
type, une meilleure maîtrise tactique,
en s’appuyant sur l’ossature des
anciens, pourrait permettre aux Bleus
de sortir du néant de Gerland.
EST-CE GRAVE
POUR LA COUPE
DU MONDE ?
Le plus inquiétant, samedi, n’est
peut-être pas la lourde défaite de
Lyon mais les victoires des Argentins
face aux Anglais (25-18) et des Irlandais face aux Sud-Africains (32-15).
Les deux adversaires des Français,
dans la poule D du Mondial, constitueront une menace crédible pour
l’équipe du pays hôte.
Quant à l’hégémonie actuelle des All
Blacks, le passé nous a appris qu’elle
pouvait s’effondrer en Coupe du
monde.
En juin 1999, à Wellington, les NéoZélandais avaient terrassé les Français (54-7) avant de s’incliner face à
eux en demi-finale du Mondial
(31-43). Et rebelote en 2003 avec
écrabouillage des Australiens, fin juillet à Sydney (21-50), avant la
revanche (22-10), encore en demifinale.
CHRISTIAN JAURENA
MOD. DG 1110 01
www.dolcegabbana.it
BATTRE LES BLACKS,
EST-CE POSSIBLE ?
Pascal Papé y croit. « Je suis sûr qu’on
a les moyens de les faire douter,
déclare-t-il, samedi soir après la
déroute. Les vingt-deux joueurs retenus auront la chance inouïe de pouvoir les choper. » Dimitri Yachvili promet, lui, de « relever la tête, travailler
et défendre le maillot ».
Laporte donne la tendance du programme à Marcoussis : « Retrouver la
solidarité et la lucidité sur le plan
défensif. » Il évacue la réaction
Les 22 pour France - Nouvelle-Zélande
Samedi 18 novembre, à Saint-Denis, Stade de France, 21 heures, France 2.
Les avants
Ils rentrent
12
PPiliiliers : Marconnet
M
t (St
(Stade
d Français, 30 ans /66 sélections),
DDe Villiers (Stade Français, 34/57), Milloud (Bourgoin, 30/36).
Taalonneurs : Szarzewski (Stade Français, 23/11), Ibanez (Wasps,
AANG, 33/81).
Deuxième-ligne : Pelous (Toulouse, cap., 32/110), Nallet (Castres,
30/20), Papé (Castres, 25/13).
Trroisième-ligne : Bonnaire (Bourgoin, 28/22), Vermeulen (Clermont,
27 Martin (Stade Français, 27/14), Betsen (Biarritz, 30/49).
27/4),
Les arrières
10
DDemisi de
d mêlée : Yachvili
Y h il (Biarritz, 26/30), Élissalde (Toulouse, 28/18).
DDemi d’ouverture : Traille (Biarritz, 27/47).
CCentres : Marty (Perpignan, 24/7), Jauzion (Toulouse, 28/35),
F (Toulouse, 22/10).
Fritz
AAiliers : Rougerie (Clermont, 26/43), Heymans (Toulouse, 28/24).
A
Ailier-arri
ère : Dominici (Stade Français, 34/53).
A ère : Elhorga (Agen, 28/15).
Arri
N.B. : l’équipe qui débutera le match sera annoncée mercredi
à 9 heures. Le troisième et dernier test de novembre aura lieu
à Saint-Denis, au Stade de France, samedi 25 contre l’Argentine.
PPepito
it ELHORGA (A
(Ageen)
28 ans, né le 6 janvier 1978
à Agboville (Côte d’Ivoire)
1,78 m ; 80 kg
Arrière
15 sélections (15 points, 3 essais)
Première sélection :
• Nouvelle-Zélande - France (37-12),
le 30 juin 2001 à Wellington.
Dernière sélection :
• Angleterre - France (17-18),
le 13 février 2005 à Twickenham.
Ils sortent
Serrge BETSEN (Biarritz)
(Bi i )
32 ans, né le 25 mars 197
à Kumba (Cameroun)
1,82 m ; 96 kg
Troisième-ligne aile
49 sélections (45 points, 9 essais)
Première sélection :
France - Italie (32-40),
le 22 mars 1997 à Grenoble.
Dernière sélection :
Afrique du Sud - France (26-36),
le 24 juin 2006 au Cap.
Palmarès :
champion de France (2002, 2005, 2006),
Grand Chelem (2002 et 2004).
Dusautoir (troisi
(troisiè
ième-ligne,
iè
èm
èm
Toulouse, 24 ans /3 sélections)
J. Laharrague (arrière, Perpignan, 28 ans/11 sélections)
Betsen et Elhorga, le retour
Les sélectionneurs ont rappelé le troisième-ligne aile biarrot et l’arrière agenais pour le match de samedi.
LYON –
de notre envoyé spécial
HIER MATIN, un peu après l’heure
du petit déjeuner, Bernard Laporte et
Jo Maso, les sélectionneurs du quinze
de France, ont dévoilé le groupe
appelé à défier les All Blacks samedi
prochain au Stade de France. En procédant à deux changements, le troisième-ligne aile biarrot Serge Betsen à
la place du Toulousain Thierry Dusautoir et l’arrière agenais Pepito Elhorga
en remplacement du Perpignanais
Julien Laharrague, les sélectionneurs
ont fait évoluer leur groupe sans le
révolutionner. « Avec les blessés, et
compte tenu de nos forces vives du
moment, nous ne pouvions pas tout
changer », concède Jo Maso.
Comme un aveu d’impuissance qui,
ajouté à celui des Bleus sur la pelouse
de Gerland, laisse craindre le pire pour
le match de samedi prochain. Betsen et
Elhorga ne peuvent être les sauveurs
de la nation. « Dusautoir et Laharrague ne sortent pas du groupe parce
qu’ils ont été plus mauvais que les
autres, commente Bernard Laporte.
Simplement, on a besoin d’un plaqueur gratteur comme Serge et on
voulait voir quelqu’un d’autre à
l’arrière. Pour l’instant, on a un arrière,
Julien, il faut qu’on puisse élargir notre
choix. »
D’autres postes ont posé problème. La
performance en deuxième ligne de
Fabien Pelous a fait débat. Mais Bernard Laporte a apporté un soutien sans
faille à son capitaine. « Bien sûr, il y a
ce carton jaune qui nous crève. C’est
sévère mais justifié, explique-t-il.
Mais samedi, Fabien n’a pas été plus
mauvais que ses coéquipiers. Pascal
Papé n’a pas avancé sur ses ballons
offensifs et a souvent été en retard sur
les points de rencontre. Dans l’affrontement, seul Elvis Vermeulen est parvenu à rivaliser. » Suivre l’exemple du
numéro 8 de Clermont, voilà ce que les
sélectionneurs aimeraient voir dans
cinq jours. « Il faut retrouver un collectif plus agressif, plus homogène,
conclut Bernard Laporte. Nous
n’accomplirons pas de miracles mais
commençons par gommer nos imperfections du match de Lyon. Avec 60 %
d’occupation du terrain et 60 % de
possession du ballon, on encaisse sept
essais, dont six en contre ! » Il a
promis de faire tourner l’effectif. On
peut imaginer que Nallet, Milloud,
Ibanez, voire Heymans, débuteront la
rencontre.
GILLES NAVARRO
I INFIRMERIE : IRM POUR PELOUS ET ROUGERIE. – Le match de samedi à
Gerland, s’il laissera des traces dans les esprits, a aussi marqué les corps. Ainsi, le
deuxième-ligne et capitaine Fabien Pelous se plaignait-il d’un coup dans les côtes.
Il devait passer une IRM dès son arrivée sur Paris. Aurélien Rougerie souffrait d’une
contusion sur la cuisse gauche. Thierry Dusautoir, touché au latéral interne du
genou droit, Florian Fritz (épaule douloureuse) et Pascal Papé, victime d’un coup
sur le genou droit, seront aux soins dès ce soir au CNR. – G. N.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La leçon est cruelle mais limpide. Les
relances à la main des Néo-Zélandais,
dans leurs propres vingt-deux mètres,
contrastent avec tout ce qu’on voit,
semaine après semaine, dans les rencontres du Top 14 où le ballon est tapé
au pied par l’ouvreur ou le premier
centre. Idem pour l’absence d’initiative de Traille qu’on a vu confiné dans
l’alternance jeu au pied ou redoublement avec Jauzion pour provoquer un
premier regroupement.
On peut certes invoquer le manque
d’homogénéité d’un groupe qui
s’était séparé fin juin à son retour
d’Afrique du Sud et qui n’a eu que
quatre jours pour retrouver ses automatismes. Mais on peut aussi voir
dans le jeu de l’équipe de France la
confirmation du niveau insatisfaisant
qu’on observe, chaque samedi, en
Championnat.
deux-là vont être suppléés par Betsen
et Elhorga. Le premier pour ses qualités de « plaqueur gratteur » et son
expérience. Le second pour sa forme
actuelle, sans doute meilleure que
celle de Laharrague.
Mais des changements se dessinent
aussi en interne avec les probables
titularisations d’Ibanez et Milloud en
première ligne et de Nallet en deuxième, voire Heymans à l’aile. Le reste
ne devrait pas évoluer et bénéficiera,
outre d’une semaine supplémentaire
de travail en commun, de l’expérience
chèrement acquise à Lyon. Sera-ce
suffisant pour envisager une défaite
plus honorable ou une incroyable
revanche ?
Bleu
Les Bleus ont certes été malheureux
au début du match, où ils se sont
retrouvés menés 0-8 sur des fautes
individuelles (deux plaquages à un
contre un manqués sur Sivivatu et
pénalité sur jeu au sol). Donner ainsi
l’avantage au score à une équipe si
redoutable en contre était tout ce
qu’ils s’étaient promis d’éviter. Avertis de la redoutable efficacité des
Blacks en contre, ils n’en ont pas
moins conservé leur stratégie d’offensives grand côté et multiplié les
risques. Ils se sont heurtés non seulement à des défenseurs acharnés – la
sensation de buter sur un mur –, mais
aussi à des attaquants forcenés qui,
dès le ballon récupéré, cherchaient la
brèche. En seconde période, certes
largement menés (30-3), ils ont également négligé de tenter des pénalités qui auraient ramené le score à des
proportions moins gigantesques.
On revoit Raphaël Ibanez, dépité,
s’interroger : « Cela fait deux ans
qu’on travaille le physique comme
des ânes et on se retrouve au même
point. » Fabien Pelous, lui aussi, fait
« le même constat qu’en 2004. Nous
avons été pris physiquement, même
en multipliant les temps de jeu, nous
n’avancions pas… » Pourtant, le président Bernard Lapasset, intrigué,
raconte être allé dans le vestiaire néozélandais. « Je voulais me rendre
compte mais, à part deux ou trois gros
bébés, je n’ai pas vu de gabarits
exceptionnels. » Bernard Laporte
constate qu’« une des rares satisfactions est que nos joueurs ont terminé
le match moins fracassés qu’il y a
deux ans ». Le travail des ânes dont
parle Ibanez a en effet payé et ça n’est
certainement pas dans le domaine de
la force athlétique que les Blacks ont
été le plus dominateurs. Et ils l’ont
même le plus souvent évité à l’image
de leur surpuissant no 8, So’oialo, qui
a fait plus de passes avant contact
que de percussions balle en main sur
le défenseur. Paradoxalement, Vermeulen est sans doute l’avant (Bleus
et Blacks confondus) qui a, après percussion, parcouru le plus de mètres
au-delà de la ligne d’avantage.
MANQUE DE JEU
OU D’HOMOGÉNÉITÉ ?
Jaune
Jaune
Rouge
MAUVAISE
GESTION TACTIQUE
LE PHYSIQUE A BON DOS
Noir
Bleu
Noir
Ou sous-estimation des Blacks ? Dès
son rassemblement, une semaine
avant le match, on a senti le camp tricolore confiant. Quand on les interrogeait sur le cruel souvenir de 2004
(défaite 6-45 au Stade de France avec
cinq essais encaissés), les joueurs
français et leurs entraîneurs estimaient pareil scénario impossible. La
façon dont, par exemple, Dimitri Szarzewski et Pascal Papé ont toisé leurs
adversaires à l’entrée des équipes
comme lors de l’exécution du haka,
renforce cette sensation que les Bleus
voulaient broyer du noir au sens
propre. Ils se sentaient « bien physiquement », confortés dans leur jeu
par les victoires dans le Tournoi et en
Afrique du Sud, et par la façon dont
les Anglais, le dimanche précédent,
avaient marqué quatre essais aux
Blacks, même si le premier a été
refusé.
« On ne peut pas sous-estimer les
Blacks, répond Bernard Laporte, mais
on s’est sans doute surestimés. On
pensait être plus compétitifs. » Jusqu’à samedi, les Bleus croyaient (et
avaient réussi à faire croire) dur
comme fer au pacte, scellé entre eux
un an plus tôt : gagner tous leurs
matches à domicile jusqu’à la Coupe
du monde !
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Des mots sur les maux
TOP 14 (13e journée)
de la journ
j
ée
aveeec
Atteints dans leur orgueil après la déroute de Lyon, les Bleus ne s’épargneront pas l’autocritique
pour espérer rebondir.
L nombre
Le
b de
d points
i t iinscrits
it par
N b
Narbonne
ceetttt
tte saison
i
après treize
t i
journées.
LYON –
de notre envoyé spécial
« C’EST UNE CHANCE INOUÏE de
les rejouer samedi. J’ai beaucoup de
haine en moi. » Mâchoires crispées,
Pascal Papé est en colère. Une heure
à peine avoir quitté la pelouse du
stade de Gerland, samedi soir, le
deuxième-ligne ne digère pas
d’avoir essuyé, pour la seconde fois
en deux ans, une nouvelle humiliation contre les All Blacks. « Je passe
par tous les sentiments : la frustration, la honte, l’énervement. Mais
surtout la haine, insiste-t-il. Ce soir
(samedi soir), on s’est fait prendre
sur tout ce sur quoi on a travaillé pendant la semaine à l’entraînement.
Les Blacks se sont nourris de toutes
nos conneries. »
À l’image de Papé, le quinze de
France est vexé. Ses certitudes nées
de onze succès contre une défaite
depuis un an sont chamboulées.
« On a gagné le dernier Tournoi des
Six Nations, on s’est imposés en
Afrique du Sud (36-26, le 24 juin), et
voilà… », râle Damien Traille.
Le fiasco de Lyon (3-47), le plus lourd
jamais concédé par le quinze de
France à domicile, est un loupé
magistral que les Bleus semblent se
reprocher d’abord à eux-mêmes.
« On s’est peut-être surestimés.
Nous pensions que nous serions plus
compétitifs », confesse Jo Maso.
Traits tirés, le manager général des
Bleus a passé la moitié de sa nuit à
revoir le match avec Bernard
Laporte. « On y est restés jusqu’à
4 heures du matin. »
Dominici :
« Il va falloir appuyer
là où ça fait mal »
avec 61 % des points de son équipe.
En 2003-2004, il obtenait en fin d’exercice un bilan de 50 % pile. Même
chose ou presque pour le petit ailier
international : en 2004-2005, il
s’écroulait 11 fois dans l’en-but (pour
22 matches), soit 25 % du capital essai
narbonnais, tout comme en
2003-2004 (12 essais et 23 % du capital). Les deux joueurs sont indispensables à la belle mécanique orange,
quel que soit le projet de jeu, ou les
entraîneurs.
FRANÇOIS DUBOISSET
(*) Ancien numéro 8 de Brive
(1992-2000), François Duboisset, collaborateur de L’Équipe et de l’hebdomadaire Rugby, analyse dans nos
colonnes un chiffre ou un fait marquant des sept matches de la dernière
journée.
13e journée
L’équipe type
Bomati
(Perpignan)
Floch
(Clermont)
Audrin
(Bayonne)
(o) B. James
(Clermont)
Nyanga
(Toulouse)
Labit
(Narbonne)
2004 et remplaçant samedi, ne
songe qu’à replonger dans le boulot :
« Samedi, ce n’était pas la finale de
la Coupe du monde, juste une évaluation. On en aura une nouvelle
samedi. » « On a tous les nerfs, notre
orgueil est touché », tempête Olivier
Milloud. Le pilier berjallien veut laver
l’affront sur le champ : « J’ai envie de
les retrouver tout de suite, de
prendre le taureau par les cornes.
Sinon… » Gare à la gamberge ?
XAVIER AUDEBERT
(avec H. I. et F. D.)
Affluence moyenne
177 B. James (CClermont)
175 Rosalen (Narbonne)
130 Boyet (Bourgoin)
8 614 60 000 spect. en 7 matches
Saison dernièière
èr (hors phase finale) : 9 795
Le nombre moyen d’
d’essais
Meilleurs marqueurs (essais)
2,71
, 19 essais en 7 matches
7 Candelon (Narbonne)
Saison dernière (hors phase finale) : 4,3
5 Rougerie (Clermont)
4 Vainqueur (Agen), Serre (Albi), Bidabé (Biarritz), Boussès (Bourgouin).
RÉSULTATS
I ANGLETERRE (7e journée). – VENDREDI : Bristol - Sale, 15-9 ; Newcastle - Harlequins,
3-14 ; London Irish - Gloucester, 11-22. SAMEDI : Worcester - Northampton, 18-23. HIER :
London Wasps - Bath, 47-18 ; Saracens - Leicester, 22-16. Classement : 1. Gloucester, 26 ; 2.
Bristol, 26 ; 3. Wasps, 25 ; 4. Sale, 22 ; 5. Leicester, 21 ; 6. Saracens, 17 ; 7. Northampton, 14 ; 8.
London Irish, 13 ; 9. Harlequins, 11 ; 10. Bath, 11 ; 11. Newcastle, 10 ; 12. Worcester, 3.
AGENDA
MERCREDI 15 NOVEMBRE
SAMEDI 18 NOVEMBRE
I ÉQUIPEDE FRANCE. – Annonce à 9 heures de la composition du quinze de France pour le test contre la Nouvelle-Zélande, samedi au Stade de France.
VENDREDI 17 NOVEMBRE
I MATCHES INTERNATIONAUX : France - NouvelleZélande (à 21 heures au Stade de France, en direct sur
France 2) ; Angleterre- Afrique du Sud ; Écosse - Sélection
du Pacifique ; Italie - Argentine.
I COUPE DU MONDE
(qualifications) : Japon - Hongkong.
I TOP 14 (14e journée). – Clermont - Biarritz (15 h 10,
en direct sur Canal +) ; Bourgoin - Agen, Bayonne - Albi,
Toulouse - Brive, Narbonne - Montauban (18 h 30) ;
Castres - Perpignan (18 h 45, en direct sur Canal + Sport).
I PRO D 2 (10e journée). – Pau - Colomiers, Mont-de-
I MATCH INTERNATIONAL. – Pays de Galles - Canada.
I TOP 14 (14e journée). – Montpellier - Stade Français
(20 h 30, en direct sur Canal + Sport).
I ANGLETERRE (8e journée). – Harlequins - Worcester, Sale - Newcastle.
ATHLÉTISME
Marsan - Oyonnax, Auch - Limoges, Union BordeauxBègles - Gaillac, Grenoble - Béziers, Lyon OU - Tarbes,
La Rochelle - Dax (18 h 30).
I ANGLETERRE (8e journée). – Northampton - Saracens, Leicester - London Irish, Gloucester - Wasps, Bath Bristol.
I LIGUE CELTIQUE. – Cardiff - Connacht.
DIMANCHE 19 NOVEMBRE
I PRO D 2 (10e journée). – Racing-Métro 92 - Toulon
(15 heures).
I MATCH INTERNATIONAL. – Irlande - Australie.
ATHLÈTE DE L’ANNÉE
La reine Richards
Sacrée championne de l’année par l’IAAF, la jeune Américaine, invaincue sur
400 m cet été, vise désormais le record du monde.
MONACO –
de notre envoyé spécial
« WAOUUUU ! » Le cri de Sanya
Richards a retenti dans tout l’hôtel
où étaient réunis les athlètes présents hier à Monaco pour le gala de
l’IA AF . L’Am éric aine v enait
d’apprendre, non pas qu’elle était
sacrée championne de l’année,
mais qu’elle allait recevoir en plus
une prime de 100 000 dollars (environ 80 000 euros). « J’ai suffisamment dépensé cette année, aussi je
crois que cet argent-là, je vais le placer », confia-t-elle. Prodigue côté
finances, l’Américaine d’origine
jamaïquaine l’a également été côté
efforts cet été, un peu à la manière
du recordman du monde du 100 m,
Asafa Powell, distingué chez les
hommes : treize finales de 400 m
sans défaite et un record national
porté à 48’’70, le meilleur chrono
depuis les 48’’25 de Marie-José
Pérec à Atlanta il y a dix ans, de quoi
la hisser au septième rang de l’histoire. « Mais j’ai encore des choses
à faire, je n’ai pas gagné de grand
titre », dit-elle humblement.
Richards sera évidemment la grandissime favorite des Mondiaux
d’Osaka l’été prochain. À tel point
qu’elle pourrait prendre quelques
risques : « Si le programme me le
permet, je me verrais bien doubler
avec le 200 m. Mais ma priorité restera le 400 m. » Les quarts de finale
du 200 m sont actuellement prévus
une heure et dix minutes avant la
finale du 400 m, le 29 août, et les
demi-finales le lendemain. Faudra
voir. Tout comme son programme
hivernal, encore flou. « Je viens
juste de reprendre l’entraînement et
je ne sais pas encore si je ferai de la
salle. Si c’est le cas, ce sera pour un
ou deux 400 m. »
« J’ai étudié
les courses de Koch »
Pour l’heure, Richards savoure. Elle
a croisé hier pour la première fois de
sa vie l’Allemande (jadis de l’Est),
Marita Koch, toujours recordwoman du monde de la distance
(47’’60 en 1985). Koch ne parlant
pas anglais, l’échange a été succinct, mais l’Allemande y est allée
de son commentaire sur sa cadette :
« Pour ce que j’en sais, elle
s’entraîne dans le même esprit que
moi. Elle est rapide et si elle améliore encore sa vitesse sur 100 m et
Powell au-dessus du lot
LE DERNIER SPRINT ne lui a pas plus échappé que les précédents. Asafa
Powell a accueilli sans surprise le titre de champion de l’année 2006 qui lui a
été décerné hier. Quand on égale deux fois le record du monde du 100 m
(9’’77) et qu’on descend douze fois sous les 10’’, c’est le genre d’honneur
auquel on s’attend. Plutôt que de s’attarder sur la saison écoulée, le Jamaïquain préfère donc se tourner vers celle qui arrive. Avec le même but que
Sanya Richards : « Remporter enfin un grand titre. » Sur 100 m bien entendu.
Le doublé 100 m-200 m ne l’attire guère : « On verra. Le 200 m est une distance
que je n’aime pas trop car ça fait mal. Et disputer quatre 100 m en deux jours
est quelque chose de suffisamment éprouvant. Mon principal rival devrait être
l’Américain Tyson Gay mais d’autres peuvent surgir d’ici là. » Seule certitude :
on ne verra pas le Jamaïquain en salle cet hiver. « C’est trop dangereux pour
moi et il fait trop froid. » Powell préfère le soleil de son île natale. On peut le
comprendre. – M. V.
PAGE 4
200 m, elle pourra encore progresser. Un des secrets de mes résultats
sur le tour de piste était, au fond,
que je disputais assez peu de 400 m
tout au long de l’année. Quand on
me laissait le choix, je faisais plutôt
des 100 m et des 200 m, ce qui me
laissait plus de jus pour mes 400 m.
Pour pouvoir prétendre aller vite sur
le tour de piste, il faut posséder une
bonne vitesse de base, de l’ordre de
22’’ au 200 m. Mais, à son âge (21
ans), Sanya doit surtout rester prudente si elle veut durer. »
Sanya a beau être jeune, elle a descendu son record personnel sur
200 m de 22’’53 à 22’’17 (en Finale
mondiale à Stuttgart), le 9 septembre dernier. Et cette fan inconditionnelle de Pérec connaît également Koch. « J’ai étudié ses courses
sur vidéo, avoue-t-elle. Mais je n’ai
pas vraiment d’informations sur la
manière dont elle s’entraînait. Ceci
dit, j’ai confiance en mon coach,
Clyde Hart. Il a été l’entraîneur de
Michael Johnson, il est celui de
Jeremy Wariner, c’est le meilleur sur
la distance. » Elle partage en tout
cas l’analyse sur la vitesse de base
nécessaire à tout exploit : « Le
record du monde est maintenant un
de mes objectifs, mais il faut que
j’aille plus vite que 24’’ dans la deuxième moitié de course. » Lors de
son record US, en Coupe du monde
à Athènes, Hart l’avait chronométrée en 23’’2, 23’’3 à mi-parcours,
Richards bouclant le deuxième
200 m en plus de 25’’…
Malgré la priorité accordée au titre
mondial, l’Américaine entend ainsi
continuer sa progression chronométrique la saison prochaine. « Je
ne pense pas qu’une grande
épreuve au calendrier soit un facteur réducteur de performance, ditelle. De toute manière, la préparation est la même et on s’entraîne
toujours pour être au maximum. »
Celui de Richards est sans doute loin
d’être atteint. Son couronnement
monégasque d’hier n’est peut-être
pas le dernier du genre.
MARC VENTOUILLAC
Leur année 2006
Asafa POWELL
24 ans (JAM, 100 m)
0 défaite en Golden League
1 défaite (disqualifié à Yokohama)
2 records du monde égalés (9’’77)
7 chronos en moins de 9’’9
12 chronos sous les 10’’
17 victoires de rang (finales)
Sanya RICHARDS
21 ans (USA, 400 m)
0 défaite en Golden League
1 défaite
(éliminée en demies des CM indoor)
1 record des États-Unis (48’’70)
9 chronos sous les 50’’
13 victoires de rang (finales)
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Décidés à se dire les choses entre
quatre yeux, les Bleus veulent évacuer au plus vite le traumatisme.
« Cette déroute survient en début de
tournée, on a cinq jours pour réagir,
se persuade Raphaël Ibanez. C’est
très peu mais en même temps c’est
une bonne opportunité de démontrer notre capacité de rébellion. »
Yannick Jauzion n’envisage pas
d’autre issue : « Il faut positiver.
Pour gagner la Coupe du monde, il
faudra progresser encore et toujours. » Comme son coéquipier toulousain, Cédric Heymans, titulaire en
Meilleurs ré
réalisateurs (points)
Chobet
(Perpignan)
Bleu
Un peu plus loin, Christophe Dominici annonce aussi des heures douloureuses. Pour l’ailier parisien, qui
confiait mercredi dernier que la
défaite du 27 novembre 2004 à
Saint-Denis (6-45) « avait été très
lourde à évacuer, très difficile,
comme la demi-finale de Coupe du
monde 2003 » (perdue 7-24 contre
l’Angleterre), l’heure est venue de
« faire le constat, il y a deux rugbys
aujourd’hui : eux et les autres. On est
abattus, malheureux et tristes, et on
se pose beaucoup de questions. Il va
falloir appuyer là où ça fait mal. »
Bru
(Toulouse)
Jaune
Jaune
Rouge
pillés, qui sur les tables de massage
des kinés, qui à la piscine. Avant de
se retrouver, à 18 h 30, pour une
séance de vidéo en forme de thérapie
de groupe. Indispensable pour David
Ellis, l’entraîneur en charge de la
défense : « Maintenant, c’est le
mental qui compte. Il faut vite revenir sur ce match, l’analyser, le décortiquer. Le plus tôt est le mieux. »
Peu de confidences sur l’intimité des
Bleus. Pascal Papé promet cependant fermement qu’« il faut qu’on
arrête de se mentir ».
Betsen
(Biarritz)
Gaston
(Perpignan)
Poux
(Toulouse)
Gerland continuent l’aventure. Avec
en ligne de mire la revanche, samedi
soir au Stade de France. « Changer
pour changer notre équipe n’est pas
un cadeau à faire à qui que ce soit,
justifie Laporte. Cette semaine, il va
falloir gommer toutes nos lacunes. Si
ce soir (hier) et demain, nous nous
concentrerons sur la récupération,
nous aurons aussi une séance de
vidéo. Il va falloir relever les
manches et relever les têtes surtout. »
De retour à Marcoussis hier en début
d’après-midi, les Bleus se sont épar-
Candelon
(Narbonne)
(m) J. Dupuy
(Biarritz)
Couzinet
(Biarritz)
LYON. – À sept reprises, les Bleus de Pieter De Villiers, Lionel Nallet, Pascal Papé, Jean-Baptiste Élissalde et Damien Traille (de g. à dr.) ont
gagné leur en-but dans l’attente des transformations des essais all blacks. Humiliés, les Français veulent réagir.
(Photo Marc Francotte)
Marsh
(Clermont)
Noir
Bleu
Noir
Les deux hommes énumèrent la longue liste des carences constatées :
« Une trop grande vulnérabilité en
défense, la faillite des duels en un
contre un, l’indiscipline en première
période » (sept pénalités concédées
et un carton jaune pour Pelous)…
Quelques instants auparavant dans
la matinée d’hier, le comité de sélection réuni à l’hôtel Sofitel Bellecour à
Lyon, a tranché : « Nous avons décidé de faire revenir Serge Betsen et
Pepito Elhorga. » Thierry Dusautoir
et Julien Laharrague quittent les
Bleus. Les vingt autres naufragés de
NARBONNE BRILLE par son attaque.
Avec 307 points marqués, soit 24 par
match, les Orange pointent dans le
haut du tableau, juste derrière les
ténors du Stade Français (379 points)
et Clermont (374 points). Pas mal, sauf
que le RCNM est neuvième au classement avec huit défaites… Comme si
les Narbonnais étaient soumis à la
dépendance de leur duo Rosalen-Candelon, le pied et les jambes de cette
formation. Lorsqu’ils sont absents ou
en manque de réussite, Narbonne
tousse. Avec son triplé de samedi,
Julien Candelon est aujourd’hui le
meilleur marqueur du Top 14. Il a inscrit 7 des 23 essais de son club. Rosalen ? Plus fort encore, il a marqué
175 points à ce jour soit 57 % des
points du Racing. Cette dépendance
n’est pas récente : l’an dernier,
l’ouvreur présentait une belle majorité
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ANGLETERRE
Les zéros de la Couronne
Battus par les Argentins, les Anglais sont au plus mal, et Andy Robinson, leur entraîneur,
est désormais la cible de la presse, qui exige sa démission.
AUSTRALIE
ARGENTINE
L’ombre
de Gregan
Un mental
d’acier
Les Australiens ont toujours une
grosse conquête, notamment en
touche, où ils sont très bien organisés. Les Italiens ont pris un essai en contre sur
cette phase de jeu. Leur collectif reste dynamique, avec des individualités de grand
talent au niveau des arrières, tels que Mortlock et Tuqiri, qui pèsent beaucoup sur les
défenses.
Même si Giteau est capable de
s’improviser bon demi de mêlée,
l’absence de Gregan se fait ressentir dans l’organisation générale. Donc, les
Australiens prennent des essais. Or, Larkham, au centre, n’a pas le même rendement
qu’à l’ouverture. Gregan manque à son poste
pour diriger la manœuvre.
Leur programme. Dimanche
19 novembre : Écosse-Australie. Samedi
25 novembre : IrlandeAustralie.
IRLANDE
Dans
le désordre
En gros
progrès
L’absence des Matfield, Bakkies
Botha, Du Randt, Van Niekerk et
Burger se fait sentir dans le pack,
qui a perdu, temporairement, en agressivité.
Cela se ressent également dans le désordre
de l’organisation défensive, les absences de
Du Preez, Barry, Fourie, James, Montgomery
pesant derrière. À force de chambouler
régulièrement leur équipe, les Sud-Africains
n’arrivent pas à bâtir une véritable structure
en dur. Notamment au niveau des demis, où
ils cherchent toujours des patrons.
Le programme. – Samedi 18 novembre :
An glete rr e - Afriq ue d u Sud. S am edi
25 novembre : Angleterre - Afrique du Sud.
Jamais les Irlandais n’avaient marqué plus de 18 points aux Springboks en 18 matches. Et cette troisième victoire a démontré les progrès de
l’Irlande, déjà nettement entrevus en Nouvelle-Zélande cet été (34-23 et 27-17).
L’équipe irlandaise dégage une véritable
homogénéité, à l’image de sa province du
Munster, championne d’Europe. Cinq de
devant solide, troisième ligne complémentaire, des demis lucides et une défense bien
au point. Et également un réservoir de très
bons joueurs qui s’agrandit.
L’interrogation concerne la capacité des Irlandais à maintenir la performance dans la continuité. Que
ce soit dans la conquête, notamment en
touche, ou dans les prises d’initiatives. Il faudra voir comment elle réagira sous une forte
pression dans le combat, si elle sera capable
de limiter les fautes.
Le programme. Dimanche 19 novembre :
Irlande - Australie. Dimanche 26 novembre :
Irlande - Sélection du Pacifique.
CYCLISME
Landis parle
mais n’explique rien
L’Américain, contrôlé positif à la testostérone l’été dernier lors de son Tour
de France victorieux, campe sur ses positions.
APRÈS S’ÊTRE EXPRIMÉ à de multiples reprises dans les médias américains depuis la révélation de son
contrôle positif à la testostérone sur le
dernier Tour de France, Floyd Landis
s’est expliqué hier pour la première
fois en Europe lors de l’émission
Stade 2. La défense de l’Américain, qui
a accueilli chez lui, à San Diego, les
caméras de France 2, sous le contrôle
de ses avocats et conseillers en communication, n’a pas varié d’un iota. Il
n’a pas d’explication : « Je suis aussi
surpris et troublé que les gens. Je dois
me reposer sur mes avocats et mes
conseillers scientifiques parce que,
pour être honnête, je suis un coureur
cycliste et j’aime faire du vélo. C’est la
seule chose que je sache faire et que je
fais bien. »
Landis revient notamment sur la première explication qu’il avait donnée,
sa consommation d’alcool au soir du
19 juillet, après sa défaillance dans
l’étape de La Toussuire : « À ce
moment-là je n’essayais pas de faire le
lien entre l’alcool et le test positif.
J’essayais de raconter ce qui s’était
passé en espérant que quelqu’un,
peut-être, aurait une explication. »
Il raconte aussi le jour où il apprend son
contrôle positif : « Je ne trouve pas de
mot pour exprimer ce que j’ai ressenti.
C’était terrible parce que je ne pouvais
pas expliquer ce qui était en train de se
passer. » Landis remet en cause le
laboratoire de Châtenay-Malabry, qui
a contrôlé l’échantillon incriminé :
« Même les meilleurs font des erreurs
et ce laboratoire n’est pas toujours un
mauvais laboratoire, mais dans mon
cas, il a commis des erreurs. »
Car l’Américain campe sur ses positions : il assure ne pas avoir pris de testostérone. « J’attends que les experts
scientifiques le prouvent », dit-il,
espérant que « tout le monde gardera
un esprit ouvert à (son) égard et examinera toutes les preuves ». La rumeur
selon laquelle il aurait subi une transfusion sanguine dans laquelle il y avait
des restes de testostérone ? « Je ne
peux pas me défendre parce que je n’ai
pas d’informations. » Il affirme n’avoir
reçu, pendant le Tour, qu’« une piqûre
pour soulager une douleur à la hanche.
Toute la procédure a été faite dans les
règles et en toute légalité. Il n’y avait
pas de testostérone mais des corticostéroïdes. »
Visiblement touché par le visionnage
du plan final de la rétrospective offi-
cielle du Tour 2006 où un miroir se
brise sur son image, il se dit « déçu que
le film (le) montre de cette façon ».
Mais comprend qu’« ASO (organisateur du Tour) soit dans une position
délicate. Si j’étais juste un fan de
cyclisme, je serais désabusé. Et je suis
un fan de cyclisme. Cette situation ternit l’image de ce sport, mais je n’ai rien
fait pour créer ce problème et il doit y
avoir des solutions à l’avenir. »
Landis qui, après des « mois difficiles », affirme que les « choses vont
mieux » (il se remet d’une opération à
la hanche droite et s’entraîne deux
heures par jour) martèle encore qu’il a
fait le Tour « en étant propre ». « Mon
expérience en France a été l’une des
meilleures de ma vie. C’est un endroit
merveilleux. Et si je peux revenir et
refaire le Tour, cela serait un rêve pour
moi », affirme-t-il.
Enfin, à la question de savoir si Lance
Armstrong lui a donné des conseils, il
répond : « Il est l’une des seules personnes qui peut comprendre ma situation. Ses conseils : sois clair dans ce
que tu peux dire et n’attends pas des
gens qu’ils t’accordent le bénéfice du
doute. » – Gh. M
CYCLO-CROSS – COUPE DU MONDE
Mourey confirme
DÉCIDÉMENT, FRANCIS MOUREY a de la suite dans les
idées. En ce début de saison de cyclo-cross, le coureur de la
Française des Jeux, très en verve, est en train de devenir le
principal adversaire de l’omnipotent Sven Nijs. Hier, à Pijnacker (Pays-Bas), il a rejoué le scénario de Kalmthout, il y a
trois semaines, en se classant deuxième derrière le Belge,
qu’il avait battu la semaine dernière à Trévise. Le Français,
en tête en début de course, a été rejoint dans le deuxième
tour par son grand rival, techniquement supérieur sur ce circuit difficile, balayé par le vent et la pluie. Les deux coureurs
ont bouclé le deuxième tour avec dix secondes d’avance sur
leurs poursuivants, réduits à deux après une accélération des
Néerlandais De Knegt et Groenendaal. Mais le Belge, qui a
appris à connaître, à ses dépens, la pointe de vitesse du Français, démarrait avant le final. Surpris, Mourey cédait aussitôt
dix secondes et préférait gérer sa deuxième place, parvenant
à contenir le duo néerlandais. Le Français, vingt-cinq ans,
injoignable hier, qui est monté pour la troisième fois sur le
podium d’une Coupe du monde cette saison, va aborder dès
demain deux semaines de travail intensif interrompu par le
cyclo-cross de la Française des Jeux, le 18 novembre prochain, à Moussy-le-Vieux (Seine-et-Marne).
Avec toujours en tête ses objectifs : récupérer le 7 janvier
prochain à Lanarvilly son titre de champion de France cédé à
John Gadret (7e hier) l’an dernier et surtout remporter le
Mondial, le 28 janvier prochain à Hooglede-Gits (Belgique).
Enfin, continuer en Coupe du monde à faire presque jeu égal
avec Sven Nijs, auquel il laissera le champ libre le 25
novembre prochain (il ne courra pas à Koksjide, privilégiant
la deuxième manche du Challenge National) et qu’il retrouvera à Igorre en Espagne, le 3 décembre. – Gh. M.
CLASSEMENTS
I CYCLO-CROSS – COUPE DU MONDE (5e manche, Pijnacker
[HOL], 12 novembre). – HOMMES. 1.Nijs (BEL, Rabobank), en
1 h 6’55’’ ; 2. Mourey (Française des jeux), à 30’’ ; 3. De Knegt (HOL),
à 40’’ ; 4 . Groenendaal (HOL), à 43’’ ; 5. Vervecken (BEL), à 57’’ ; ...
7. Gadret (AG2R Prévoyance), à 1’24’’. FEMMES. 1. Van Den Brand
(HOL), en 41’8’’ ; 2. Vos (HOL), à 33’’ ; 3. Kupfernagel (ALL), à 1’20’’ ;
4. Triquet, à 1’38’’ ; 5. Leboucher, à 1’42’’ ; 6. Salvetat, à 2’.
Prochaine manche : le 25 novembre à Koksijde [BEL].
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
BENJAMIN MASSOT
Bleu
Rouge
boks, l’autre homme malade du circuit international. Avant le match, il
faudra ressouder un groupe meurtri
par les huées de Twickenham.
« C’est le pire jour de ma vie de rugbyman. À la fin du match, j’avais
honte de marcher sur la pelouse », a
lâché, dépité, Lewis Moody, un des
cinq survivants de la finale de 2003
(avec Lewsey, Cohen, Corry et Balshaw). Certains évoquent la possibilité de faire revenir les héros de 2003
comme Jason Robinson, Vickery,
Dawson ou Dallaglio en attendant
l’improbable retour de Wilkinson
dont les infortunes (blessures à répétition) symbolisent un peu la chute et
le désarroi du champion anglais.
Jaune
Bleu
Jaune
nouveau commis une litanie de
fautes, gâchant des occasions
d’essai, à l’image d’un cinq contre
deux massacré par le capitaine Martin Corry. Andy Robinson avait tenté
quelques paris en lançant de jeunes
joueurs. Las, le centre Anthony Allen
(20 ans) s’est fait intercepter contre
les Blacks, tout comme Toby Flood
(21 ans) samedi contre les Pumas.
L’Angleterre n’a pas les hommes
pour rivaliser au plus haut niveau, et
possède désormais un faible réservoir de joueurs, un constat dur à
accepter pour le pays qui compte le
plus de licenciés au monde (1,2 million selon l’IRB). Désormais l’objectif
est d’éviter une huitième défaite
samedi prochain contre les Spring-
Le programme. – Samedi 11 novembre :
Italie-Argentine. Le 25 novembre : FranceArgentine.
AFRIQUE DU SUD
Comme les Australiens, les SudAfricains effectuent des tests un
peu à tous les niveaux. Ils intègrent
des jeunes qui vont vite. Ils essaient de donner plus d’amplitude à leur jeu, du mouvement sur le large avec le soutien d’une troisième ligne coureuse. On sent une envie de
ne pas rester figés sur de vieilles habitudes,
même si ça passe quelquefois par des
réflexes trop individuels.
TWICKENHAM. – Le ciel est tombé sur la tête des Anglais samedi, après leur première défaite à domicile contre l’Argentine (18-25) :
rien ne va plus pour Perry (pris ici par les Pumas Albacete, à gauche, et Avramovic) et ses coéquipiers.
(Photo Adrien Dennis/AFP)
Arrivés en Angleterre dans des
conditions peu favorables (voir
page 2), les hommes de Loffreda
ont affiché contre l’Angleterre (18-25) leur
unité surtout en défense. Ajouter à cela la
réussite au pied de Todeschini et le retour de
Pichot, très en vue après quatre mois
d’absence – il fut d’ailleurs élu meilleur
joueur du match selon la télé anglaise –, et la
recette des Pumas semble au point.
On a pu constater leur manque
d’automatisme dans certaines
phases de jeu. Mais les occasions
de travailler ensemble sont pour eux peu fréquentes. Avec bon nombre de joueurs blessés
(Rimas Alvarez, Roncero, Borges, MartinAramburu et Gaitan), les Argentins risquent
de souffrir avec l’enchaînement des matches.
Noir
Noir
« LE PRIVILÈGE des grands, c’est
de voir les catastrophes d’une terrasse. » Andy Robinson n’a pas
attendu la fin du calvaire anglais et
les sifflets d’un Twickenham excédé
pour regagner en toute hâte son vestiaire. Alors que ses joueurs avaient
la dignité de réserver une haie d’honneur à leurs valeureux vainqueurs
argentins (25-18), l’entraîneur du
quinze de la Rose affichait, lui, moins
de fair-play. Et quand on lui posa la
question que tout le royaume attendait – « Allez-vous démissionner ? » –, il répondit sèchement :
« Je veux bien parler du match mais
je ne répondrai pas à cette question.
O.K. ? Je suis l’entraîneur de l’Angleterre et je le suis toujours. O.K. ? »
Mais pour combien de temps ?
On espère pour Andy Robinson qu’il
n’est pas habitué à lire la presse
dominicale lors de son brunch.
Comme attendu, un feu nourri s’est
abattu sur l’ancien assistant de Clive
Woodward. « Jeers to you
Mr. Robinson » (« Vous êtes la risée,
M. Robinson »), tance le Sunday
Times, pastichant la chanson de Paul
Simon. « World Chumps » (champions du monde des nigauds), titre le
Sunday Times, faisant un jeu de mots
avec « World Champs » (champions
du monde). « Robinson doit partir
avant que Rob Andrew ne prenne la
première mesure radicale de son
nouveau poste en le débarquant.
Continuer serait un déshonneur de
plus. L’agonie du rugby anglais doit
cesser », lance l’ancien international
Stuart Barnes. « Tout ceci est inacceptable, poursuit Paul Ackford dans
le Sunday Telegraph. Il est difficile de
savoir par où commencer le catalogue de la honte. En aucun cas, Robinson ne peut rester à la barre. »
Parmi les solutions envisagées, mais
qui n’interviendraient qu’à l’issue de
la double confrontation contre
l’Afrique du Sud, figure la promotion
de Brian Ashton, actuel membre du
staff en charge des trois-quarts et
ancien mentor de Robinson à Bath.
Il est difficile de défendre le bilan de
« Robbo ». Depuis sa prise de fonction en novembre 2004, l’Angleterre
n’a remporté que huit matches en
vingt rencontres. Elle reste sur sept
défaites de rang (record de
1971-1972 égalé). Il y a une
semaine, elle a connu la plus cinglante défaite sur son sol en 135 ans
d’histoire (41-20 contre la NouvelleZélande). Et samedi, pour la première fois, une équipe ne faisant partie ni du Tournoi des Six Nations ni du
Tri Nations s’est imposée chez elle
(l’Argentine).
Contre les Pumas, les Anglais ont à
LE TOUR DES TESTS
6
FOOTBALL LIGUE 1 (13 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LILLE - MARSEILLE : 1-0
Lille enfonce Marseille
Désormais seul deuxième, le LOSC est venu à bout d’un OM courageux, mais qui a perdu pour la quatrième fois de suite en L 1.
Excellente opération
pour Lille, qui grimpe à la
deuxième place, à dix
longueurs de l’OL, grâce
à un but superbe de
Bodmer. Cruelle
désillusion en revanche
pour un OM courageux,
mais qui court toujours
après un résultat positif
depuis maintenant cinq
rencontres, toutes
compétitions
confondues. Si ce n’est
toujours pas la crise à
Marseille, un nouveau
faux pas face à VA
pourrait la précipiter la
semaine prochaine.
VILLENEUVE-D’ASCQ –
de notre envoyé spécial
L’éclair de Bodmer
LA QUESTION DU JOUR
Après les quatre défaites consécutives de l’OM
en L 1, son coach, Albert Émon, est-il menacé ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS
au 61008 (0,34 euro + coût de un SMS).
VENDREDI
LILLE - MARSEILLE : 1-0 (1-0)
####$$
LYON
Temps froid. Pelouse en bon état. 17 351 spectateurs. Arbitre : M. Duhamel.
VALENCIENNES
2-1
Cris (85e)
Squillaci (86e)
Savidan (76e)
SAMEDI
Tafforeau
forea
Boccaly
M. Robai
Robail
cap., non nnoté
ccap
NNasri
44,55
5
55
5,5
Makoun
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Maaoulida
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6,5
6,5
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5
Schhm
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itz
Bodm
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6
7
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A. Keita
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5,5
Taï
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aï
ïwo
ïw
Chhalmé
almé
6
6,55
6,5
,
e
Remplacements. – 46 : Tafforeau par
LICHTSTEINER (note : 6) ; 75e : Odemwingie
par DEBUCHY ; 88e : Bodmer par FAUVERGUE.
Non utilisés : Malicki (g.), Tavlaridis, Bastos,
Mirallas.
Entraîneur : C. Puel.
73e
Remplacements. –
: Bocaly par
BAMOGO et Maoulida par PAGIS ; 85e : Nasri
par DERUDA.
Non utilisés : Hamel (g.), Cesar, Valbuena,
Olembé.
Entraîneur : A. Émon.
BORDEAUX
0-0
AUXERRE
LE MANS
1-1
PARIS-SG
Lucau (38e)
Kalou (11e s.p.)
LENS
0-0
RENNES
LORIENT
2-0
NANCY
Le Pen (67e)
Namouchi (89e)
NANTES
2-2
Cubilier (39e)
Boukhari (87e)
NICE
0-0
TOULOUSE
3-1
Pujol (45e + 2 c.s.c.)
Elmander (50e, 72e)
SOCHAUX
SEDAN
Boutabout (66e)
HIER
TROYES
0-4
MONACO
Gakpé (21e)
Meriem (73e s.p.)
Y. Touré (83e)
Di Vaio (90e + 2)
LE BUT
1-0 : BODMER (45e + 2, passe de Makoun). – Dos au but à l’entrée de la surface, Odemwingie bataille avec Cana. Le ballon gicle pour Bodmer, qui sollicite le une-deux avec Makoun.
Le meneur de jeu lillois se décale d’un pas et décoche un tir du pied droit qui, à une vingtaine de
mètres, termine dans la lucarne droite de Carrasso.
SAINT-ÉTIENNE
Feindouno (45e + 1)
Hognon (90e + 4)
LILLE
1-0
MARSEILLE
Bodmer (45e + 2)
LES CARTONS
2 AVERTISSEMENTS. – Lille : A. Keita (86e, antijeu) ; Marseille : Beye (32e, tacle irrégulier sur
A. Keita).
Sylva est un grand
LILLE
LOCATIONS :
0 892 702 803*
www.fnac.com
Fnac - Carrefour - Géant - Virgin - Auchan
Points de vente habituels
Camus & Camus Productions - 6, rue Daubigny - 75017 Paris - Siret 328 115 787 000 25 - Lic. min. 7930 & 7934 - S.A. 38 112 € - Création graphique : www.comquest.fr - * (0,34€/min)
PAGE 6
BODMER (7) : a très bien commencé, avec des déviations précises et
utiles, a souffert ensuite avant de
resurgir d’une frappe monumentale
en fin de première période. Puis il a
été un meneur de jeu très utile, parfois lumineux. Remplacé par FAUVERGUE (87e).
M. ROBAIL (5) : disponible et accrocheur mais encore un ton en-dessous
dans le dernier geste.
ODEMWINGIE (5) : a eu quelques
interventions utiles mais aussi des
contrôles mal orientés qui ont trahi
son manque de confiance du
moment.
MARSEILLE
CARRASSO (7) : il n’y avait rien à
faire contre la frappe phénoménale
de Bodmer. Mais il réalisa de beaux
arrêts face à des tirs d’Abdulkader
Keita (62e, 64e) et de Cabaye (75e).
BOCALY (4,5) : en difficulté dans le
placement et la relance. Souvent pris
dans son dos. Remplacé par BAMOGO (73e), arrière droit d’un soir.
BEYE (6) : pas grand-chose à se
reprocher, d’autant qu’il devait garder un œil attentif sur son flanc droit.
Costaud. Patron de l’axe.
CIVELLI (5) : un énorme cafouillage
aurait pu donner un but à Bodmer
d’entrée. Ensuite, il fut parfois en difficulté, même s’il sut aussi intervenir
à propos.
TAIWO (6,5) : une seule fois pris par
Abdulkader Keita, en première
c.
—
10
12
14
9
15
17
17
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Diff.
—
+19
+8
+5
+3
+2
+4
+2
+6
0
-1
-1
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-2
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-7
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-3
-7
-8
-9
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
18 novembre, 17 h 15 : Sochaux-Lille
(Canal +) ; 20 h 30 : Lens-Nantes,
Monaco-Lorient,Nancy-Troyes, Paris-SG Bordeaux, Rennes - Le Mans, SaintÉtienne - Nice, Sedan-Lyon (ces sept
matches sur Foot + et en multiplex sur
Canal +). Dimanche 19 novembre,
18 heures : Auxerre-Toulouse (Canal +
Sport) ; 21 heures : Marseille-Valenciennes (Canal +).
ILS ONT DIT
LES JOUEURS. – Le gardien lillois a, comme d’habitude, tout arrêté
avec une sérénité extraordinaire.
SYLVA (8) : a chapardé tous les ballons qui s’approchaient de son but, a
été décisif devant Maoulida (56e) ou
Pagis (84e) et impressionnant dans
l’ensemble. Une mauvaise relance
au pied (51e).
CHALMÉ (6,5) : maître de son couloir, à droite, puis à gauche en deuxième période.
PLESTAN (7) : énorme présence
dans chaque duel, une assurance qui
grandit de match en match.
SCHMITZ (6) : d’excellentes interventions défensives. En revanche, il
a égaré trop de passes simples.
TAFFOREAU (non noté) : jusqu’à
sa sortie sur blessure (pommette
droite), le capitaine lillois avait
confirmé son haut rendement des
dernières semaines. Remplacé par
un LICHTSTEINER (46e) très saignant (note : 6).
MAKOUN (6,5) : ce n’est pas toujours voyant mais le Camerounais
travaille très dur. Il est impliqué dans
l’ouverture du score, ce n’est pas par
hasard.
CABAYE (6,5) : présent à la récupération du ballon, précis dans la
construction. Une « roulette
kabyle » qui amena une grosse occasion pour Robail (50e).
A. KEITA (6) : n’est pas souvent passé pendant une heure avant de
retrouver son infernal impact en fin
de rencontre.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
34 13 11 1 1 29
2. Lille
24 13 7 3 3 20
3. Lens
22 13 6 4 3 19
4. Nancy
22 13 6 4 3 12
5. Sochaux 22 13 6 4 3 17
6. Saint-Étienne 21 13 6 3 4 21
7. Toulouse 21 13 6 3 4 19
8. Marseille 20 13 6 2 5 19
9. Lorient 19 13 5 4 4 13
10. Bordeaux 19 13 6 1 6 16
11. Le Mans 18 13 4 6 3 17
12. Paris-SG 16 13 4 4 5 15
13. Rennes 16 13 4 4 5 10
14. Auxerre 14 13 3 5 5 13
15. Valenciennes 14 13 4 2 7 13
16. Nice
12 13 3 3 7 11
17. Monaco 11 13 3 2 8 13
18. Nantes 11 13 2 5 6 11
19. Troyes 10 13 2 4 7 12
20. Sedan
9 13 1 6 6 16
période, il fut ensuite très solide et
précieux par ses longs changements
de côté. Une grosse présence physique.
CANA (6,5) : seul devant la défense,
il s’occupa bien de Bodmer en première période. Un peu juste dans
l’action du but, toutefois, et son duel
avec Odemwingie.
NASRI (5,5) : à la récupération du
ballon, il boucha les trous et évolua
avec une certaine maîtrise technique. Mais il baissa de rythme et ne
fit pas de réelles différences.
ORUMA (5,5) : parfois bon dans ses
transmissions, il eut aussi du déchet
et du mal à trouver Ribéry notamment. Présent toutefois à la récupération.
MAOULIDA (5) : sa volonté de toujours se projeter vite vers l’avant n’a
pas suffi. Il ne prit pas souvent
l’avantage sur les défenseurs. Il rata
un face-à-face avec Sylva, même si
son contrôle originel fut superbe
(56e).
RIBÉRY (5) : meneur de jeu placé
derrière ses attaquants, il a réussi
une première période prometteuse
en jouant plus vite vers l’avant.
Moins en vue en deuxième période.
NIANG (6) : sans s’économiser sur
le plan défensif, il ne cessa de provoquer et se procura deux belles occasions. D’où, peut-être, son déchet
dans le dernier geste.
RÉGIS DUPONT et HERVÉ PENOT
G Albert ÉMON (entraîneur de Marseille) : « C’est un scénario catastrophique. Ce but, dû à quelques
secondes d’inattention, nous a fait très
mal moralement. Mais il y a des choses
à retenir de ce match car j’ai vu une
bonne équipe de l’OM, qui n’a rien à
voir avec celle qui s’est inclinée face à
Lorient (0-1). Je n’ai rien à reprocher à
mes joueurs et je veux qu’ils se souviennent de ce qu’ils ont fait ce soir, car
il faudra qu’ils le refassent. Je pense
que nous méritions largement le
match nul. » – M. Bo.
G Claude PUEL (entraîneur de Lille) :
« Pour réussir à faire un résultat, on se
devait de hausser notre niveau de jeu.
Pour battre l’OM, il fallait cette
concentration, cette intensité mais
aussi de la qualité de jeu. La première
période était trop indécise, sans trop
d’espaces. Avant de remplacer Tafforeau, je voulais m’assurer qu’il était
sérieusement touché. C’était donc un
risque calculé mais, comme on a réussi
à marquer à dix contre onze, c’est finalement du bon coaching (sourire). La
deuxième place à ce moment de la saison n’a pas beaucoup de valeur, elle
est davantage symbolique. Il est beaucoup plus important d’avoir su prendre
trois points et de se détacher un petit
peu. Car on affronte pas mal de prétendants européens jusqu’à la trêve. » –
S. K.
G Mathieu BODMER (Lille) :
« C’était important de prendre cette
deuxième place, surtout contre l’OM,
contre qui ça s’était plutôt mal passé
ces dernières saisons. Ça n’a pas été
facile du tout, mais on a bien tenu. On a
marqué à un moment où personne ne
s’y attendait trop, même nous. On était
à dix contre onze et on était un peu
attentistes. Moi, j’étais placé milieu
gauche, je cherchais plus à assurer à la
couverture qu’à monter. » – R. D.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
LILLE. – Lorik Cana n’a pas ménagé sa peine face à
Mathieu Bodmer, au premier plan. Mais le superbe
but du milieu lillois, juste avant la mi-temps, a
permis au LOSC de prendre les trois points et la
deuxième place au classement.
(Photo Alain de Martignac)
Bleu
STÉPHANE KOHLER
I TAFFOREAU HOSPITALISÉ. –
Touché à la pommette droite en fin
de première mi-temps, dans un duel
aérien avec Franck Ribéry, le capitaine lillois Grégory Tafforeau a été
conduit pendant la seconde mitemps à l’hôpital, où il devait passer
un scanner pour écarter tout risque
de fracture.
Jaune
Jaune
Rouge
L’OM fut souvent l’équipe la plus
consistante, ne laissant guère
d’espace aux Lillois, avec Cana à la
base d’un milieu très vigilant et prenant souvent le dessus sur son
homologue. Carrasso dut bien sortir
à la rencontre d’Odemwingie (9e),
puis Civelli cafouilla devant sa surface, ce dont ne profita pas Bodmer
(18e), mais Marseille traversait cette
première mi-temps plutôt sereinemen t. Ke it a et O demwi ngi e
n’étaient guère en réussite ballon au
pied, et les couloirs étaient bien bloqués par l’OM, qui allait progressivement porter le danger sur le but lillois. Sur un lointain coup franc de
Nasri côté gauche, Chalmé dévia de
la tête un ballon que Sylva réussit à
sortir d’une belle claquette (28e).
Ribéry, positionné derrière Niang et
Maoulida, cherchait à glisser
quelques ouvertures plein axe,
Niang faillit réussir un joli slalom
dans la surface (40e) et l’on sentait
Lille à la recherche d’un second
souffle.
Le LOSC joua même les quatre dernières minutes de la première
période à dix, car Tafforeau, touché à
la pommette droite dans un choc
avec Ribéry, fut évacué sur une
civière sans que Claude Puel ne le
remplace. Un choix osé mais, contre
tout attente, Lille réussit à marquer
face à onze Marseillais. Sur un ballon
mal ressorti par la défense de l’OM,
Bodmer sollicita un une-deux avec
Makoun et plaça une frappe magistrale de plus de vingt-cinq mètres
dans la lucarne de Carrasso
(45e + 2).
Revenus des vestiaires à onze avec
l’entrée de Lichtsteiner, les Lillois
faillirent doubler la mise sur une percée côté droit de Cabaye, dont le
centre au second poteau ne put être
converti par Robail (50e). L’OM eut
ensuite une bonne réaction. Très
actif, même défensivement, Keita fut
d’abord obligé de reprendre in extremis Niang après une mauvaise
relance au pied de Sylva (52e), puis le
gardien du LOSC se racheta parfaitement en stoppant Maoulida, bien
lancé par Taiwo (56e).
De plus en plus rythmé et intense
physiquement, le match tournait à
l’avantage du LOSC. Par deux fois,
Carrasso réussit de magnifiques
interventions face à Keita, lancé
idéalement par Makoun (62e, 64e), et
Marseille semblait sur le point de
rompre. C’était ensuite au tour de
Cabaye, alerté par Bodmer, de tester
les réflexes de Carrasso, encore
impeccable (74e).
L’OM, fatigué physiquement, tentait
de jouer un peu plus haut, et Ribéry
ne parvenait pas à faire la différence
individuellement. Les duels restaient
d’une étonnante vigueur, et Marseille insistait, courageusement.
Pagis lançait idéalement Niang,
mais le Sénégalais perdait son duel
face à Sylva, aussi irréprochable que
Carrasso (84e). Les derniers changements opérés par les deux entraîneurs ne changèrent rien, malgré
une ultime tentative de Fauvergue
(88e) et un siège en règle du but lillois
dans le temps additionnel. Le LOSC
tenait sa deuxième place.
Noir
Bleu
Noir
QUE REPROCHER aux Marseillais
après leur prestation d’hier soir au
Stadium Nord ? Les joueurs d’Albert
Émon ont perdu pour la cinquième
fois de suite, la quatrième en Ligue 1,
mais la froideur de ce désastreux
bilan comptable traduit mal leur
comportement face à Lille. Hormis
sur un éclair de Bodmer en fin de première période, ils n’ont jamais perdu
pied et ont même souvent proposé
un jeu intéressant, cohérent et qui
obligea Sylva à plusieurs arrêts décisifs. Bien sûr, Carrasso fut aussi mis
régulièrement à contribution, au
cours d’un match de haut niveau et
spectaculaire par l’intensité de ses
duels physiques. Cela ne suffira évidemment pas à consoler les Marseillais et à repousser l’atmosphère de
crise que ses derniers résultats
engendrent logiquement.
L’OM est ce matin huitième de la
Ligue 1, loin de ses ambitions de
l’été. Les écarts ne sont évidemment
pas irrémédiables, mais la réception
de Valenciennes la semaine prochaine dégage un évident caractère
d’urgence. Quant à Lille, auteur
d’une très bonne seconde période,
sa victoire lui permet de s’installer à
la deuxième place – certes à dix lon-
gueurs de Lyon –, confirmant ainsi sa
très bonne passe actuelle.
Depuis leur défaite à Gerland (1-4),
les joueurs de Claude Puel viennent
de prendre quatorze points sur dixhuit possibles, et leur solidité défensive, ajoutée à la montée en puissance de Cabaye, Bodmer et
Makoun, leur a une nouvelle fois permis de « survivre » à la panne d’efficacité d’Odemwingie. De Sylva à
Keita, difficile de trouver un point
faible dans ce bloc lillois parfaitement organisé, qui semble taillé
pour rester longtemps sur le podium.
Toujours en mesure de se qualifier
pour les huitièmes de finale de la
Ligue des champions, le LOSC
confirme encore une fois sa permanence dans le haut niveau français.
Mais la densité constatée en tête du
classement de L 1 – derrière Lyon,
évidemment – interdit tout relâchement aux Dogues, qui iront la
semaine prochaine à Sochaux,
l’autre équipe en forme. Un nouveau
test d’envergure avant de recevoir
Anderlecht en C 1, mardi 21.
La première mi-temps ressembla
longtemps à un duel très tactique,
pour tout dire fermée et peu fertile en
situations chaudes. Pas désagréable
à suivre avec de bons mouvements
collectifs jusqu’au trente derniers
mètres de part et d’autre, mais la
densité des défenses et une certaine
maladresse des attaquants laissèrent les gardiens en paix.
7
Bleu
Rouge
Noir
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Les vraies
réussites
sont celles que
l’on partage.
Xavier Huillard
Administrateur-directeur général de VINCI
Nous sommes fiers d’être le premier groupe mondial de construction
et de concessions. Ecoles, hôpitaux, logements, bureaux, routes,
ponts, aménagements urbains, réseaux de télécommunications et
d’énergie, autoroutes et parkings : le métier de nos 142 000 collaborateurs
est de concevoir, financer, construire et gérer des équipements pour
améliorer la vie de chacun. Nous croyons qu’une réussite économique
durable est indissociable d’un projet humain ambitieux. Voilà pourquoi
nous nous engageons.
Créer des emplois durables.
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de l’immigration, recrutement de handicapés, nous avons un devoir
d’exemplarité.
> Nous nous engageons à former nos managers aux bonnes pratiques,
à combattre toute discrimination à l’embauche et dans l’entreprise,
et à publier chaque année un audit réalisé par un organisme indépendant.
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62 000 collaborateurs de VINCI détiennent 8,7 % du capital du Groupe.
Ils en sont déjà le premier actionnaire et sont ainsi associés à sa
performance.
> Nous nous engageons à faciliter l’accès de nos salariés au capital de VINCI
en versant à chacun jusqu’à 3 500 euros d’abondement par an en 2007.
Encourager l’engagement citoyen de nos collaborateurs.
La Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité aide des associations
et des entreprises d’insertion parrainées par des salariés du Groupe.
Son objectif est de favoriser les initiatives solidaires dans les banlieues.
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à soutenir 150 associations en 2007.
LUNDI
13 NOVEMBRE
2006
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Promouvoir la diversité et garantir l’égalité des chances.
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La formation est un droit pour nos collaborateurs, partout dans
le monde. Entre 2004 et 2006, notre budget formation a progressé
de 50% pour atteindre 2 millions d’heures.
> Nous nous engageons à proposer un projet personnalisé de formation
à chacun de nos collaborateurs dans les deux ans et à augmenter
l’investissement en formation pour que tous puissent en bénéficier.
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Proposer une formation à chacun.
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Nous avons recruté 9 000 personnes en France en 2005, 11 000 en
2006. Nous embauchons et nous formons des jeunes sans qualification.
> Nous nous engageons à recruter 12 000 collaborateurs en contrat
à durée indéterminée en 2007.
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FOOTBALL LIGUE 1 (13 journée)
e
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TROYES - MONACO : 0-4
Le réveil a-t-il sonné ?
À dix contre onze pendant une heure, Monaco, très solidaire, s’est largement imposé à Troyes. À confirmer.
TROYES –
de notre envoyé spécial
DANS SON GENRE, le passage à
Troyes semble s’imposer comme un
pèlerinage indispensable aux rémissions monégasques. La saison dernière, à neuf contre onze, sous la
conduite de l’intérimaire Jeannot Petit,
Monaco avait entamé l’ère post-Deschamps en s’imposant au courage
(2-1). Hier, réduite à dix après seulement trente-deux minutes, pour un
deuxième avertissement sévère infligé
à Diego Perez, l’ASM a refait le coup,
dans de plus amples proportions
encore, offrant à Laurent Banide, le
successeur de Lazslo Bölöni, des raisons d’espérer en un destin plus
conforme à la réputation du personnel.
Au bout, les Troyens n’auront pas tort
de trouver la pilule amère mais leur
impuissance à bousculer vraiment une
défense dominatrice dans les duels et
le jeu aérien aura été fatale. Les vingt
dernières minutes dessinèrent même
un authentique calvaire lorsque, poussés vers l’avant par un Yaya Touré
impressionnant, les coéquipiers de
Gaël Givet s’engouffrèrent dans des
boulevards. Ils passèrent alors trois
buts au très malheureux gardien
aubois, Kevin Grau, qui aura vécu une
bien vilaine journée. Finalement, les
Monégasques auront marqué en
quatre-vingt-dix minutes et des
brouettes deux fois plus de buts que
lors de leurs six déplacements précédents. Le verdict de ce « match catastrophe » (Jean-Marc Furlan) : Monaco
a gagné son premier match à l’extérieur et quitté la zone des relégables.
Troyes s’y est enfoncé quant à lui, glissant à l’avant-dernière place du classement avant de se rendre à Nancy puis
de recevoir l’OM.
pas. Et quand ce fut le cas (tête de
Saganowski, 68e), Leko sauva sur la
ligne.
C’est donc un Monaco au front uni et,
semble-t-il, dans un meilleur état
général qui a plié l’affaire. Pour Gaël
Givet, « tout le monde était au maximum. J’espère que c’est un résultat sur
lequel on va pouvoir s’appuyer. Mais
attendons. On n’a pas encore le droit
de croire que ça y est, tout va bien. »
Un signal a peut-être été envoyé toutefois : pour diverses raisons, Cufré,
Monsoreau, Bernardi, Di Vaio, Koller
ou Menez ne figuraient pas dans
l’équipe de départ. « C’est une bonne
nouvelle pour le coach en matière de
concurrence, souriait Givet. Il me
semble aussi que le travail physique
que nous a imposé le nouveau staff
commence à payer. »
Malgré les entrées en jeu de Jaziri,
Saganowski et Lacourt, Monaco n’a
pas plié devant la multiplication des
venue de Lorient, le tombeur de Nancy,
à Louis-II. « Il est encore trop tôt pour
dire qu’on est guéris », confiait un
Banide soulagé mais prudent.
JEAN-MARC BUTTERLIN
TROYES - MONACO : 0-4 (0-1)
####$$
Temps frais. Pelouse en bon état. 11 436 spectateurs. Arbitre : M. Piccirillo.
Enzza Yamissi
amiss
5,55
Grau
3
Meriem
Merie
5
Amzine
Am
zine
4
4,5
Modesto
Mod
6
Daaanic
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D. Perez
D.
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5
4,,5
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6 5 Rom
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4
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4
Y. La
Lachueer
Dos Santos
S s
Santo
Plasiiill
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rbosa
5
6
5
5
Remplacements. – 46e : Enza Yamissi par
JAZIRI (note : 4) ; 57e : Ib. Bangoura par
SAGANOWSKI ; 70e : Danic par LACOURT.
Non utilisés : Westberg (g.), Sanz.
Entraîneur : J.-M. Furlan.
Remplacements. – 36e : Vargas par LEKO
(note : 6) ; 64e : Plasil par MENEZ ; 88e : Gakpé par DI VAIO.
Non utilisés : Ruffier (g.), Sambou, Mangani,
Grax.
Entraîneur : L. Banide.
LES BUTS
0-1 : GAKPÉ (21e, passe de Plasil). – Suite à un ballon perdu par les Troyens au milieu de terrain, Plasil lance Gakpé en profondeur. Ce dernier devance la sortie de Grau et pique le ballon de
l’extérieur du droit au-dessus du gardien troyen. Le ballon entre dans le but vide malgré le retour
de Faye.
0-2 : MERIEM (73e s.p.). – Sur un contre, Touré décale côté droit Meriem, qui est déséquilibré
dans la surface par Faye. L’arbitre siffle penalty. Meriem le transforme d’une frappe en force de
l’intérieur du droit qui prend Grau à contre-pied sur sa gauche.
0-3 : Y. TOURÉ (83e). – À vingt-cinq mètres, Touré élimine Kouassi d’un grand pont, avant
d’entrer dans la surface et de marquer d’un tir croisé de l’intérieur du droit qui passe entre les
jambes de Grau, sorti à sa rencontre.
0-4 : DI VAIO (90e + 2). – Sur un contre, Di Vaio passe à Leko, côté gauche, qui entre dans la
surface et frappe de l’intérieur du droit. Grau ne parvient qu’à repousser le ballon dans les pieds
de Di Vaio, qui a suivi et marque à bout portant de l’intérieur du droit.
LES CARTONS
6 AVERTISSEMENTS. – Troyes : I. Faye (34e, charge sur Vargas), Saganowski (75e, antijeu) ;
Monaco : D. Perez (23e, tirage de maillot sur Nivet et 32e, main volontaire), Leko (63e, obstruction
sur Jaziri), Roma (73e, gain de temps).
1 EXPULSION. – Monaco : D. Perez (32e, second avertissement).
Givet : « Attendons »
ILS ONT DIT
Furlan : « Un match catastrophe »
Découvrez l’Académie Albatros
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AMZINE (4,5) : il a beaucoup bougé, touché du bois
(10e) et manqué une reprise à 10 mètres. Pas de réussite.
Ib. BANGOURA (4) : de la volonté mais rien au bout.
Remplacé par SAGANOWSKI (57e).
DANIC (5) : apparemment du jus mais lui non plus n’a
pas réussi à conclure. Remplacé par LACOURT (70e).
MONACO
ROMA (5,5) : serein dans les périodes où Troyes a
poussé. Pas de grands arrêts à effectuer pourtant.
MODESTO (6) : solide au poste, il a lutté sans relâche.
BOLIVAR (6,5) : présent dans le domaine aérien, il
s’est concentré avec brio sur ses tâches défensives
quand l’ASM fut réduit à dix joueurs.
GIVET (6,5) : on a retrouvé quelque chose de l’abnégation et de l’esprit de lutte du capitaine monégasque.
DOS SANTOS (6) : Troyes est beaucoup venu le chatouiller sur son côté. Il s’en est assez bien sorti.
D. PEREZ (non noté) : le deuxième avertissement
qui lui coûta sa place sur le terrain (32e) a semblé
sévère. Il avait bien commencé son match.
Y. TOURÉ (7) : il a grandi au fur et à mesure que le
match avançait et donné l’élan sur les contre-attaques,
à dix contre onze, couronnant son match par un but
(83e).
MERIEM (5) : il n’a pas semblé très à l’aise comme
milieu excentré, à droite. Mais décisif pour finir en se
faisant justice lui-même sur penalty.
PLASIL (5) : on retiendra sa bonne première demiheure et la passe décisive vers Gakpé. Puis il a souffert
physiquement. Remplacé par MENEZ (64e).
GAKPÉ (5,5) : le passeur est devenu buteur pour la
première fois. Il a pesé comme il a pu durant le période
d’infériorité numérique, seul en pointe. Remplacé par
DI VAIO (88e) qui s’est offert son petit but.
VARGAS (non noté) : a fait les frais du réaménagement tactique après l’expulsion de Perez. Et donc remplacé (36e) par LEKO (6) qui a été très précieux par son
impact physique. – J.-M. B.
LES CHIFFRES DE LA 13e JOURNÉE
LES NOTES
L’équipe type
8
Sylva
7
Plestan
Pl
7
J
Jallet
(Lille)
(Lille)
(
(Lorient)
LES GARDIENS
7
Pierre
Pi
(
(Nantes)
7,5
Ewolo
7
Is. Bangoura
(Lorient)
(Le Mans)
7
Bodmer (Lille)
6,5
Elmander (Toulouse)
Affluences
Son école
200 tapis dont 22 couverts et éclairés
Une pédagogie très adaptée à tous les niveaux permet aux
2800 m2 de putting green
individus et aux groupes de progresser rapidement.
7000 m2 de zones d’approche
16 enseignants animent cette école, qui est actuellement la
Pitch and Putt de neuf trous
4ème de France (classement FFG).
Un parcours de neuf trous, 2713 m Par 35
Elle regroupe aujourd’hui plus de 600 enfants de 5 à 15 ans.
Trois trous d’école
Une section Elite a été créée qui regroupe des enfants ayant
font de cet ensemble l’Académie d’Enseignement
atteint un handicap inférieur à 8 en moins de trois ans.
la plus performante d’Europe
Dix d’entre eux ont été qualifiés pour les championnats de
6,5
Payet
LES JOUEURS DE CHAMP
(Nantes)
Buts
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
20
316
257
2,43
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
Moyenne l’an passé
2 837 120
2 848 977
21 824
22 085
Penalties
Réussis cette saison
Accordés cette saison
Accordés l’an passé
2
31
38
35
Avertissements
Total cette saison
Total l’an passé
Moyenne par match
pour le Doral à Miami aux Etats-Unis.
1
1
Le Manceau Ibrahima Camara a disputé son premier match en Ligue 1 contre
Paris (1-1). Éric Cubilier (Nantes,
109 matches) et Hamed Namouchi
(Lorient, 6 matches) ont, eux, inscrit
leur premier but dans l’élite.
50
David Rozehnal (Paris-SG, 1 but) a disputé son 50e match dans le Championnat de France.
200
Contre Nantes (2-2), Pascal Feindouno
(Saint-Étienne, 37 buts) a fêté son
200e match de L 1 par un but.
PAGE 8
(Monaco)
39 833
32 404
32 214
22 025
17 351
14 461
12 983
12 233
11 436
10 688
France individuels et quatre d’entre eux ont été sélectionnés
Contacts - Tél : 01 47 71 39 22 [email protected]
(Marseille)
Lyon - Valenciennes
Nantes - Saint-Étienne
Lens - Rennes
Bordeaux - Auxerre
Lille - Marseille
Toulouse - Sedan
Le Mans - Paris-SG
Lorient - Nancy
Troyes - Monaco
Nice - Sochaux
Expulsions
p
Total cette saison
Total l’an passé
À 10 minutes de l’Étoile...
6,5
Taiwo
7
Y. Touré
Total (estimation) : 205 628
Ses installations
1. Janot (Saint-Étienne), 6,46 ; 2. Coupet (Lyon), 6,10 ; 3. Carrasso (Marseille), 6,00 ; 4. Richert (Sochaux),
5,96 ; 5. Douchez (Toulouse), 5,88 ; 6.
Roma (Monaco), 5,81 ; 7. Y. Pelé (Le
Mans), 5,78 ; 8. Audard (Lorient),
5,70 ; 9. Sylva (Lille), 5,67 ; 10. Pouplin
(Rennes), 5,65…
Sur coup de pied arrêté
Sur penalty
Sur coup franc direct
Sur coup franc indirect
À la suite d’un corner
Sur corner direct
3
2
0
1
0
0
1. Malouda (Lyon), 6,28 ; 2. Gignac
(Lorient), 6,19 ; 3. Juninho (Lyon),
6,17 ; 4. Savidan (Valenciennes),
6,15 ; 5. Mensah (Rennes), 6,13 ; 6.
Cris (Lyon), 6,10 ; 7. A. Keita (Lille),
Niang (Marseille), 6,08 ; 9. Belhadj
(Sedan), 6,04 ; 10. Armand (Paris-SG),
5,96 ; 11. Jemmali (Bordeaux), Bodmer (Lille), Piquionne (Saint-Étienne),
Squillaci (Lyon), 5,95 ; 15. Is. Bangoura (Le Mans), 5,91 ; 16. Romaric (Le
Mans), Plestan (Lille), 5,90 ; 18. Camara (Saint-Étienne), 5,88 ; 19. Ilan
(Saint-Étienne), 5,86 ; 20. Källström
(Lyon), 5,83…
LES MEILLEURS PAR ÉQUIPE
38
46
14
551
562
4,24
AUXERRE : Be. Cheyrou, 5,65 ; BORDEAUX : Jemmali, 5,95 ; LE MANS : Is.
Bangoura, 5,91 ; LENS : Kovacevic,
5,72 ; LILLE : A. Keita, 6,08 ; LORIENT :
Gignac, 6,19 ; LYON : Malouda, 6,28 ;
MARSEILLE : Niang, 6,08 ; MONACO :
Roma, 5,81 ; NANCY : Diakhaté, 5,68 ;
NANTES : Payet, 5,83 ; NICE : Bellion,
5,63 ; PARIS-SG : Armand, 5,96 ;
RENNES : Mensah, 6,13 ; SAINTÉTIENNE : Janot, 6,46 ; SEDAN : Belhadj, 6,04 ; SOCHAUX : Richert, 5,96 ;
TOULOUSE : Douchez, 5,88 ; TROYES :
Nivet, 5,73 ; VALENCIENNES : Savidan, 6,15.
BUTEURS
1. Is. Bangoura (Le Mans) ; Aruna (Lens),
7 buts.
3. Pauleta (Paris-SG), 6 buts.
4. Darcheville (Bordeaux) ; Bodmer (+ 1),
Odemwingie (Lille) ; Fred, Juninho
(Lyon) ; Pagis (Marseille) ; P. Feindouno
(+ 1) (Saint-Étienne) ; Savidan (+ 1)
(Valenciennes), 5 buts.
12. Jussiê (Lens) ; Gignac (Lorient) ; Benzema, Malouda (Lyon) ; Niang (Marseille) ; Ilan, Piquionne (Saint-Étienne) ;
Alvaro Santos, Ziani (Sochaux) ; Batlles
(Toulouse), 4 buts.
PASSEURS
1. Gakpé (Monaco), 5 passes.
2. Malouda (Lyon) ; Niang (Marseille) ;
Piquionne (Saint-Étienne) ; Elmander
(Toulouse) ; Lachuer (Troyes), 4 passes.
7. Matsui (Le Mans) ; A. Keita (Lille) ;
Le Pen (Lorient) ; Källström, Juninho
(Lyon) ; Ribéry (Marseille) ; Kalou (ParisSG) ; Monterrubio (Rennes) ; Landrin
(Saint-Étienne) ; Lachor (Sedan) ; Birsa
(Sochau x) ; M an saré (Toulou se),
3 passes.
Les résultats, le classement général ainsi que la prochaine
journée sont en page 6.
TROPHÉE DU JOUEUR DU MOIS UNFP - CANAL + - L’ÉQUIPE
Juninho récompensé
LES LYONNAIS SEMBLANT manquer d’adversaires en L 1, ils croisent
le fer entre eux pour les podiums
mensuels. Privilège de l’ancienneté ? Pour le mois d’octobre, c’est
Juninho qui a été désigné par les lecteurs de L’Équipe, les internautes fréquentant le site de l’UNFP et les
téléspectateurs de Canal +. Il a
recueilli 38 % des suffrages alors
que Cris et Källström obtiennent respectivement 33 % et 29 %. Le coup
Le podium d’octobre
franc de « Juni » au Vélodrome face
à l’OM (4-1) – son 30e depuis son
arrivée à Lyon, en 2001 – a-t-il particulièrement pesé ? Sans doute,
d’autant qu’il a aussi marqué le
3e but des siens à un quart d’heure de
la fin. Le Brésilien retrouve un trophée auquel il n’avait plus eu droit
depuis mars 2005. À cette occasion,
il avait réalisé un doublé, puisqu’il
avait été couronné en février. – C. C.
Cris
Lyon
33 %
Källström
Lyon
29 %
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TROYES
GRAU (3) : déjà court sur une intervention aérienne
(16e), il est sorti à retardement sur l’ouverture du score
de Gakpé et a relâché bêtement la balle du 0-4.
BARBOSA (5) : titulaire de dernière minute, il s’est
acquitté honnêtement de sa tâche.
KOUASSI (4) : très, très hésitant pour commencer, il a
eu du mal à se refaire.
I. FAYE (4,5) : un peu plus à son affaire que son compère de la défense centrale, mais responsable du
penalty (72e). Une fin de match difficile.
ENZA YAMISSI (5,5) : il a pris le dessus sur Meriem et
bien participé au jeu offensif de son équipe. Remplacé
à la mi-temps par JAZIRI (4), qu’on a peu vu.
MATUIDI (5,5) : plus de bonnes choses que de mauvaises, il a souvent bien écarté le jeu.
Y. LACHUER (5) : pas une énorme influence sur le jeu
au début, plus incisif par la suite.
NIVET (5,5) : on l’a trouvé à la base de la plupart des
attaques troyennes.
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Yaya Touré, le roc
Jaune
TROYES. – Yaya Touré (à droite), à la lutte avec Nivet, aura été le grand bonhomme du match pour l’AS Monaco, son but, le troisième des
hommes de Banide dans ce match, couronnant sa prestation et la première victoire à l’extérieur de son équipe cette saison. (Photo Fred Mons)
G Jean-Marc FURLAN (entraîneur de Troyes) : « C’est un match catastrophe.
Nous avons fourni des efforts et nous avions envie de réaliser une grande partie
mais à 0-1 ça devient compliqué pour nous. On fait attaque-défense mais on ne
parvient pas à transformer nos occasions. C’est un scénario catastrophe, mais je
n’ai pas de reproches à faire à mes joueurs. Il faut que nous restions solidaires. »
G Laurent BANIDE (entraîneur de Monaco) : « Nous avions besoin de cette victoire pour respirer. Les joueurs ont tout donné. À dix contre onze, cela leur a fourni
l’occasion de montrer nos valeurs, même si le score est lourd pour Troyes. C’est
une belle victoire, mais il nous faut cependant continuer à travailler. » – J.-P. K.
Noir
Bleu
Noir
L’impression générale sera que Troyes
a passé l’essentiel de son temps dans
la moitié de terrain de Monaco, mais
sans jamais vraiment mettre à l’agonie
un adversaire ayant réalisé son meilleur match sur le thème de la combativité et de l’esprit collectif. Au fond,
Roma n’eut pas d’exploits à réaliser,
derrière une défense de marbre. Une
frappe d’Amzine (poteau extérieur,
10e), une autre de Danic de peu à côté
(43e), une tête de Nivet au-dessus
(50e), une volée manquée par Amzine
à dix mètres (59e) ont marqué les
limites dominicales : Troyes n’a pas
cadré ses frappes et ça ne pardonne
joueurs offensifs. L’équipe a consenti
une humilité dont elle avait bien
besoin mais le bon point obtenu hier
reste à valider. On en saura sans doute
un peu plus samedi prochain avec la
9
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FOOTBALL LIGUE 1
Une journée noire
Les Merlus
aiment les dauphins
Les performances de Lorient font les affaires
de Lyon : après Marseille la semaine passée,
les Bretons ont battu Nancy, un autre dauphin.
La 13e journée de Championnat a été émaillée de nombreuses blessures.
LORIENT –
HIER SOIR, la blessure à la pommette du Lillois Grégory Tafforeau
aura été la dernière avanie d’une
journée placée sous le signe du brancard. Rarement en effet un week-end
aura été aussi cruel pour autant de
joueurs. Tout a commencé à Lyon
vendredi, où, après seulement dix
minutes de jeu contre Valenciennes
(2-1), Karim Benzema a compris qu’il
devrait repousser à plus tard sa première sélection avec les Bleus. Une
douleur derrière la cuisse gauche et,
deux courses plus tard, le champion
d’Europe des 17 ans ne pouvait déjà
plus courir. Avant l’heure de jeu,
c’est Sidney Govou qui renonçait à
poursuivre en raison d’une élongation à la cuisse gauche. Sélectionné
lui aussi, il se rendra aujourd’hui au
rassemblement des Bleus. Commentaire du sélectionneur Raymond
Domenech, hier, dans l’émission
Téléfoot : « J’avais établi une liste de
24 joueurs (au lieu de 21 habituellement) car il faut toujours prévoir plus
dans ces périodes-là (de blessures).
C’était déjà le cas l’année dernière
(23 sélectionnés pour affronter le
Costa Rica, puis l’Allemagne). »
En novembre, le type de blessures
qui ont frappé les deux Lyonnais est,
en effet, assez courant. Les muscles
sont fragilisés par quatre mois de
compétition, plus encore pour ceux
engagés en Ligue des champions.
de notre correspondant
permanent
IL Y A LES COACHES qui frappent
leurs séances du sceau du secretdéfense. Ces petits cachottiers-là
prennent les matches les uns après les
autres, persuadés que leur réussite
viendra du non-dit. À l’opposé, Christian Gourcuff, l’entraîneur lorientais,
dit ce qu’il fait. Et quand ses joueurs
font ce qu’il dit, Lorient devient une
équipe suffisamment redoutable pour
faire trembler, Lyon mis à part,
n’importe quelle formation de L 1. Les
Merlus, neuvièmes, ont rencontré cinq
des sept équipes calées entre eux et
l’OL. Ils n’ont perdu que face à Lille
(0-1), sur un penalty discutable. Leur
bilan fait aussi état de nuls à Lens (1-1)
et Toulouse (0-0), et de victoires à Marseille (1-0) et contre Nancy (2-0), ce
week-end.
Jeudi donc, Gourcuff avait détaillé le
plan de bataille qui lui avait permis de
planter sur leur pelouse l’OM, mais
aussi le Paris-SG (3-2). D’abord, faire
déjouer et douter l’adversaire en lui
imposant un gros pressing. Puis profiter de son désarroi et de la confiance
accumulée pour marquer. Enfin, tenir
le score en revenant à l’option de
départ. C’est évidemment plus simple
à dire qu’à faire. C’est pourtant ce
qu’ont réussi les Merlus contre Valenciennes (1-0), à dix, et à Marseille.
C’est ce qu’ils ont encore réalisé,
samedi. Parce qu’il craignait le potentiel athlétique des Nancéiens, Gourcuff avait demandé à ses joueurs d’éviter les duels : « À l’extérieur, notre
Mathis indisponible
trois à cinq mois
LILLE. – Le capitaine lillois Grégory Tafforeau, qui sort ici juste avant la mi-temps après un choc au visage contre Marseille, a rejoint
l’infirmerie de la L 1, comme les Lyonnais Karim Benzema et Sidney Govou ou le Lensois Aruna Dindane.
(Photo Alain de Martignac)
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Nice-Sochaux ont ainsi accouché
d’un score vierge. Le public bordelais
a même sifflé son équipe à la mitemps. Attitude que le Girondin Rio
Mavuba a jugé « prématurée ».
« Leurs encouragements nous
auraient fait du bien, a-t-il dit. Mais
on ne va pas jouer les pleureuses, on
sait qu’on peut faire beaucoup
mieux. »
À Lens, Les 30 000 supporters sang
et or ont quitté Bollaert frustrés par
l’absence de jeu, même si le classement de leurs chéris les a consolés.
Pour vivre des émotions positives, il
fallait assister à Nantes - SaintÉtienne (2-2), où le gardien forézien
Jérémie Janot s’est fendu, dans le
temps additionnel, d’une passe
décisive à Hognon dans la surface
nantaise (!).
JEAN-LUC GATELLIER
I PUEL ET LES BLEUS. – Philippe Bergeroo est le dernier Lillois à avoir été
appelé chez les Bleus, en 1980, et, depuis, l’attente continue. Dans la liste de
Raymond Domenech, nulle trace de Lillois. « C’est une très bonne chose pour
nous, a expliqué Puel avec le sourire. On va pouvoir travailler toute la
semaine prochaine ensemble. Mais que certains continuent comme ça et ils
seront récompensés un jour. Je ne pense pas qu’il y ait le moindre blocage du
sélectionneur par rapport à Lille. » – S. K.
I PIERRE-FANFAN N’IRA PAS À NICE. – Les dirigeants niçois ont démenti
hier l’éventuelle venue de José Pierre-Fanfan (voir L’Équipe d’hier). « Il ne
nous intéresse pas, a dit Roger Ricort, le directeur sportif. Nous sommes
parés en défense centrale et, si on doit se renforcer au mercato, ce ne sera
pas dans ce secteur-là. » – J.-P. Riv.
PAGE 9 P
Bleu
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Noir
Jaune
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Il ne faut surtout pas tirer de conclusions hâtives puisque, depuis le
début de la saison, la moyenne est
l’une des plus élevées de ces dernières années avec environ 2,5 buts
par match. Mais la trentaine de blessés chez les attaquants et joueurs à
vocation offensive, recensés au sein
des vingt clubs de L 1, n’incite pas
forcément à l’optimisme.
Auxerre-Bordeaux, Lens-Rennes et
I ESPOIRS : DUCASSE ET BONNET CONVOQUÉS. – Pierre Ducasse et
Alexandre Bonnet remplacent les blessés Yoann Gourcuff et Dimitri Payet
(adducteurs) pour le match amical des Espoirs en Suède, mardi à Hässleholm.
Bleu
Mathis, opéré hier à Lyon d’une fracture du péroné droit et d’un arrachement du ligament latéral de la cheville. Le chirurgien qui a pratiqué
l’intervention a estimé la durée de
l’indisponibilité du joueur « entre
trois et cinq mois ».
Presque autant que le physique, le
spectacle a également souffert lors
de cette journée noire, où seulement
vingt buts ont été marqués.
I MESSI INDISPONIBLE DEUX À TROIS MOIS. – L’attaquant du
FC Barcelone Lionel Messi s’est cassé hier le cinquième métatarse du pied
gauche lors de la victoire de son club contre le Real Sarragosse (3-1). Le jeune
international argentin du Barça (19 ans) devrait être éloigné des terrains de
deux à trois mois selon le staff médical du club catalan.
Jaune
Jaune
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l’Ivoirien avant l’année prochaine.
Pour ce genre de blessure, le diagnostic est généralement de deux
mois. Il y a deux semaines, à Bollaert
aussi, l’Auxerrois Kahlenberg avait
subi la même mésaventure.
L’AJA est particulièrement accablée
par les événements. Déjà privée de
son meneur danois et son attaquant
polonais Jelen, voilà que la treizième
journée a porté malheur à Lionel
RAPHAËL RAYMOND
Noir
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Mais on ne pourra pas cette fois stigmatiser la mauvaise qualité des terrains. L’automne est clément dans la
majeure partie du pays et la souplesse des pelouses ménage les articulations. Comme Govou, le Parisien
Dramé a subi une élongation à la
cuisse droite, dès l’échauffement,
samedi, au Mans. Le Manceau
Fischer, lui, est sorti après avoir reçu
un coup sur le genou droit (ligament
latéral externe touché).
Contre Saint-Étienne (2-2), le Nantais Dimitri Payet a été touché aux
adducteurs. Il manquera SuèdeFrance Espoirs demain. Plus sérieuse
est la blessure du Lensois Aruna
(sept buts en L 1), dont l’entraîneur
Francis Gillot estimait qu’il sera
« absent au moins trois semaines ».
Si le ligament latéral interne du
genou est touché, on ne reverra pas
organisation est remarquable. À domicile, il y a autre chose. En seconde
période, on a réussi à mettre le ballon
au sol et à le faire circuler. Ça nous a
permis de faire la différence. »
Et de signer un troisième succès d’affilée. Une série inédite dans l’histoire du
club en Ligue 1. « Trois victoires de
suite, c’est énorme, se réjouit le
tonique latéral droit Christophe Jallet.
On ne dira pas que nous sommes surpris mais nous n’étions vraiment pas
sur la bonne pente. Valenciennes nous
a relancés. On avait peut-être perdu un
peu notre état d’esprit. » Après un
mois d’août prometteur, Les Lorientais
avaient piqué du nez. Auraient-ils
retrouvé leurs jambes ? « Il ne faut
jamais dissocier le mental et le physique, estime Gourcuff. La victoire au
Vélodrome a constitué un bonus
incroyable pour notre confiance. »
Avec huit longueurs d’avance sur le
premier relégable, Lorient peut envisager sereinement son déplacement à
Monaco, le week-end prochain. « On a
eu une période noire, en septembreoctobre, rappelle Jallet. On sait ce que
c’est. Il ne faut pas retomber dans nos
travers. Sinon, ça peut aller aussi très
vite dans l’autre sens. » L’émulation
interne pourrait aider Gourcuff à garder tout son petit monde en éveil. En
début de semaine, Fiorèse, dont il
attend beaucoup, reprend avec le
groupe. Ce week-end, Namouchi a
marqué son premier but en L 1.
Derrière, Genton et Medjani ont parfaitement assuré l’intérim de la paire
Marchal-Ciani. Chez les coupeurs de
tête aussi, la concurrence existe.
10
FOOTBALL ANGLETERRE (12 journée)
e
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ARSENAL - LIVERPOOL : 3-0
Arsenal se relance
SAMEDI
MANCHESTER C.
0-0
NEWCASTLE
CHELSEA
4-0
WATFORD
0-1
ASTON VILLA
Drogba (27e, 36e, 69e)
Chevtchenko (52e)
EVERTON
Sutton (42e)
Des buts de Mathieu Flamini et William Gallas ont remis Arsenal dans le bon sens aux dépens d’un Liverpool décevant.
MIDDLESBROUGH
WEST HAM
1-0
Maccarone (74e)
ARSENAL - LIVERPOOL : 3-0 (1-0)
PORTSMOUTH
Temps pluvieux. Très bon terrain. Arbitre : M. Clattenburg. 60 110 spectateurs. Buts :
Flamini (41e), K. Touré (56e), Gallas (80e). Avertissements. – Arsenal : Van Persie (2e,
mainvolontaire),Flamini(41e, célébrationexcessive aprèsson but). Liverpool : Carragher (33e, tacle à retardement sur Henry) ; Xabi Alonso (68e, tacle dangereux sur K.
Touré) ; Pennant (77e, tacle par-derrière sur Clichy).
ARSENAL:Almunia–Eboué,K.Touré,Gallas,Clichy–GilbertoSilva –Hleb,Fabregas, Flamini, Van Persie (Adebayor, 86e) – Henry (cap.). Entraîneur : A. Wenger.
LIVERPOOL : Reina – Finnan, Carragher, Hyypiä (Agger, 82e), Riise – Gerrard (cap.),
Xabi Alonso, Zenden, M. Gonzalez (Pennant, 61e) – Crouch (Bellamy, 71e), Kuyt.
Entraîneur : R. Benitez.
SHEFFIELD U.
FULHAM
1-1
An. Cole (74e)
Knight (57e)
BOLTON
2-2
Hulse (70e)
Kazim-Richards (73e)
Diouf (34e)
K. Davies (59e)
WIGAN
CHARLTON
3-2
McCullouch (13e)
H. Camara (41e)
Jackson (78e)
D. Bent (52e)
M. Bent (90e)
BLACKBURN
MANCHESTER U.
0-1
Saha (64e)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
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19.
20.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
Manchester U. ... 31 12 10 1 1 27 5 +22
Chelsea .......... 28 12 9 1 2 22 7 +15
Arsenal ........... 21 11 6 3 2 19 6 +13
Aston Villa ..... 21 12 5 6 1 15 9 +6
Bolton ............. 21 12 6 3 3 12 11 +1
Portsmouth ... 20 12 6 2 4 17 10 +7
Everton ........... 17 12 4 5 3 16 11 +5
Wigan ............. 17 11 5 2 4 16 13 +3
Liverpool ........ 17 12 5 2 5 14 15 -1
Fulham ........... 17 12 4 5 3 13 16 -3
Reading .......... 16 12 5 1 6 13 18 -5
Tottenham ..... 15 12 4 3 5 9 14 -5
Middlesbrough ... 14 12 4 2 6 10 16 -6
Manchester C. ... 13 12 3 4 5 7 14 -7
Blackburn ...... 12 12 3 3 6 10 16 -6
West Ham ..... 11 12 3 2 7 9 15 -6
Sheffield U. ... 10 12 2 4 6 7 16 -9
Newcastle ...... 9 12 2 3 7 7 14 -7
Watford .......... 9 12 1 6 5 9 17 -8
Charlton ......... 8 12 2 2 8 9 18 -9
HIER
de notre envoyé spécial
ARSENAL A RETROUVÉ le chemin
de l’efficacité et Arsène Wenger celui
de la parole. On s’en doutait : de retour
devant la presse après une semaine de
silence, le Français a moins été interrogé sur la performance de son équipe
que sur les événements du dimanche
précédent et sa virulente altercation
avec Alan Pardew, son collègue de
West Ham (voir L’Équipe d’hier). « J’ai
été provoqué (par Pardew) et j’ai eu
une réaction hors de proportions, a-t-il
admis. Je ne me suis pas bien conduit,
je le regrette mais c’est pour moi de
l’histoire ancienne. La vie continue. »
Elle s’annonce plutôt belle pour les
occupants de l’Emirates Stadium et
leurs Français. Entre deux candidats au
titre nettement distancés par Manchester United et Chelsea, ce choc
dominical était déjà un tournant de la
saison. Arsenal l’a parfaitement négocié : revenu dans le trio de tête à
10 points du leader Manchester (avec
un match de plus à disputer, contre
Wigan), l’équipe de Wenger a encore
des raisons de croire au titre, surtout si
elle continue à démontrer autant de
qualités, y compris défensives, car la
voilà plus imperméable que Chelsea
(6 buts encaissés contre 7).
En revanche, à Liverpool, la méthode
Benitez montre pour la troisième saison d’affilée ses limites en Premier
League. Le club dix-huit fois champion
d’Angleterre, qui n’a plus été sacré
depuis 1990, a enregistré hier sa cinquième défaite d’affilée à l’extérieur,
où il n’a marqué qu’une fois en six sorties ! On ne nous enlèvera pas de l’idée
qu’aligner Gerrard en milieu droit nuit
considérablement au rendement du
capitaine des Reds, essentiel aux siens.
Mais Benitez n’en démord pas et en
l’absence (très préjudiciable) de
« Momo » Sissoko, voilà maintenant
qu’il lui préfère Zenden dans l’axe. Voilà le résultat : enfoui dans le ventre
mou (9e), Liverpool pointe à quatorze
points de MU et au vu du match d’hier,
il ne mérite guère mieux.
READING
LONDRES. – Les Français d’Arsenal ont fait la différence,
hier. Pour une fois, ce n’est pas Thierry Henry (à gauche),
mais William Gallas (au centre) et Mathieu Flamini
(qui l’enlace) qui ont marqué, ainsi que Kolo Touré
(entre Henry et Gallas). Alexander Hleb (à droite) a adoré.
(Photo Alain Mounic / L’Équipe)
première fois de la saison en Premier
League, se jeta sur le centre de son coéquipier catalan et libéra les siens avec
le troisième but de sa carrière londonienne, le deuxième de la saison après
celui inscrit contre le Dinamo Zagreb
(2-1), en tour préliminaire de la Ligue
des champions (1-0, 41e).
Les vagues londoniennes arrivaient
dès lors de partout et c’est aussi en
finisseur que l’intraitable défenseur
qu’est Kolo Touré doubla la mise à la
reprise après une succession de passes
entre Henry, Fabregas puis Van Persie,
lequel profita de la lenteur de Hyypiä
pour lancer l’Ivoirien (2-0, 56e) !
L’arbitre, M. Clattenburg, épargna
ensuite à Carragher un deuxième carton jaune pour un tacle désespéré sur
Van Persie (60e) mais moins méchant
que ceux de Xabi Alonso sur Touré, le
roi du terrain (68e), et de Pennant sur
Clichy, l’un des quatre Français, très en
vue sur la pelouse (77e).
Henry fut en effet l’exemplaire capitaine d’une équipe bonifiée par
l’apport de Gallas. Une nouvelle fois
quasiment parfait dans son rôle
retrouvé de défenseur central, ce dernier, laissé seul aux six mètres à la
réception d’un corner de Van Persie,
transforma le succès en triomphe (3-0,
80e). Il y avait une éternité qu’Arsenal
n’avait plus marqué à la suite d’un corner mais il y a bien longtemps aussi que
Liverpool avait manifesté aussi peu de
talent et de caractère.
JEAN-MICHEL ROUET
Mutu (26e)
Pazzini (90e, 90e + 4)
AC MILAN
Migliaccio (25e)
AS ROME
1-2
Brocchi (56e)
Totti (7e, 83e)
HIER
ASCOLI
EMPOLI
0-1
Buscé (7e)
CATANE
LIVOURNE
3-2
Spinesi (35e)
Caserta (61e)
Corona (90e)
Bakayoko (48e)
Paulinho (60e)
LAZIO ROME
UDINESE
5-0
Rocchi (32e, 82e)
Mauri (40e, 73e)
Oddo (78e)
MESSINE
CAGLIARI
2-2
Cordova (35e)
Rigano (63e)
Esposito (53e)
Conti (90e + 2)
PALERME
TORINO
3-0
Corini (43e)
Di Michele (68e)
Amauri (78e)
BUTEURS. – 1. Rigano (Messine),
8 buts, etc.
SAMPDORIA
3-0
CHIEVO VÉRONE
(19e)
Bonazzoli
Quagliarella (27e, 34e)
SIENNE
REGGINA
0-1
Bianchi (70e s.p.)
PARME
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
- - - - - - - 1. Palerme ............ 27 11 9 0 2 26 15 +11
2. Inter Milan ....... 27 11 8 3 0 24 13 +11
3. AS Rome ........... 23 11 7 2 2 19 8 +11
4. Catane ............... 16 11 4 4 3 16 17 -1
5. Sienne ............... 16 11 4 5 2 12 10 +2
6. Atalanta Bergame .... 16 11 4 4 3 17 16 +1
7. Livourne .......... 16 11 4 4 3 10 11 -1
8. Empoli ............. 15 11 3 6 2 11 9 +2
9. Messine .......... 14 11 3 5 3 15 15 0
10. Sampdoria ...... 13 11 3 4 4 17 16 +1
11. Udinese ........... 13 11 3 4 4 10 12 -2
12. Lazio Rome .... 12 11 4 3 4 15 10 +5
13. Cagliari ........... 11 11 1 8 2 10 11 -1
14. Parme ............. 8 11 2 2 7 12 22 -10
15. Torino .............. 8 11 1 5 5 6 16 -10
16. AC Milan ......... 7 11 4 3 4 11 12 -1
17. Ascoli .............. 4 11 0 4 7 5 15 -10
18. Fiorentina ....... 3 11 6 0 5 18 13 +5
19. Chievo Vérone ........ 3 11 0 3 8 7 17 -10
20. Reggina .......... 0 11 4 3 4 12 15 -3
INTER MILAN
1-2
Budan (26e)
Ibrahimovic (15e)
J. Cruz (90e+ 2)
À la suite de l’affaire des matches truqués,
la Fiorentina et la Reggina comptent
chacune 15 points de pénalité, l’AC Milan
8 points et la Lazio 3 points. Par ailleurs,
Sienne a été sanctionnépar la commission
de discipline de la Ligue italienne de
1 point de pénalité en raison d’un retard
dans le paiement d’impôts.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 18 novembre : Empoli - AC Milan, CagliariPalerme. Dimanche 19 novembre : Chievo Vérone - Atalanta Bergame, Inter Milan Reggina, Livourne-Parme, Messine - Lazio Rome, AS Rome - Catane, Udinese-Sienne,
Ascoli-Fiorentina, Torino - Sampdoria Gênes.
(1-1). Contre Lille (0-1), hier soir, le Marseillais Franck
RIBÉRY a été en manque de solutions et d’inspiration.
À l’étranger, aligné avec un Patrice EVRA sérieux en
défense, Louis SAHA a inscrit le but de la victoire de Manchester (1-0) à Blackburn. Avec Arsenal, Thierry HENRY a
mené ses troupes au succès contre Liverpool (3-0). William
GALLAS s’est illustré en marquant le troisième but. Face à
Watford (4-0), Claude MAKELELE, sobre, a été remplacé à
la 74e. À l’origine du but de Davies (59e), Nicolas ANELKA a
décroché avec Bolton le nul sur le terrain de Sheffield United
(2-2). En Allemagne, Willy SAGNOL a disputé l’intégralité
de la rencontre à Leverkusen (3-2), délivrant une passe décisive. En Espagne, Julien ESCUDÉ et Séville ont été tenus en
échec à Santander (0-0). Lilian THURAM (Barcelone) n’a
pas été utilisé face à Saragosse (3-1). En battant Parme (2-1),
Patrick VIEIRA et l’Inter restent en tête de la Serie A.
Affaire Higuain : le ton monte
BUENOS AIRES –
de notre envoyé spécial
PERDU DANS SES PENSÉES,
Gonzalo Higuain n’a fait aucune
déclaration après la défaite, samedi
soir, de River Plate sur le terrain
d’Estudiantes (1-3). Mais, en coulisses, la question de son avenir chez
les Bleus, la menace de suspension
brandie par Jean-Pierre Escalettes et
un nouvel imbroglio entre la famille
Higuain, les dirigeants de « River » et
le Real Madrid font des vagues.
D’abord, Jorge Higuain, le père, est
revenu sur le communiqué de
Raymond Domenech, qui s’était déclaré « surpris par la non-décision (de
Higuain) », avant d’ajouter : « Il s’est
revendiqué français, il doit répondre
présent quand il est convoqué. » Jorge
Higuain n’a guère apprécié : « Il
(Domenech) a découvert l’existence
de “Pipita” après ses buts contre Boca.
C’est vrai que nous sommes fiers qu’il
soit français. Mais il a passé dix-huit
ans ici et dix mois en France. C’est aussi en Argentine qu’il s’est fait footballeur. J’ai écrit à votre Fédération pour
expliquer tout cela, la remercier et
demander un délai de réflexion. Je
crois que le convoquer dans ces conditions, cinq jours avant un match international, ne me semble pas correct. »
Jean-Pierre Escalettes, lui, n’a pas
aimé les manières de l’ancien Brestois.
« On peut se demander s’il n’y a pas
d’arrière-pensées, si le père ne fait pas
de la publicité pour voir ce qu’il peut en
tirer », a déclaré, dans un entretien au
Journal du dimanche, le président de la
Fédération française (FFF), qui veut
porter l’affaire devant la Fédération
internationale (FIFA) dès aujourd’hui.
Titulaire d’un passeport communautaire européen, Higuain intéresse en
effet beaucoup de monde. Le Real
Madrid s’est manifesté mais est-il le
seul ? River Plate, qui semble décider à
faire monter les enchères, prétend que
non. « “River” dira ce qu’il veut,
reprend Jorge Higuain. Je maintiens
que la seule offre concrète et sérieuse
vient du Real. À partir de lundi
(aujourd’hui), il devrait y avoir du nouveau. (...) L’équipe de France, c’est
autre chose. J’aimerais sincèrement en
discuter avec les responsables. Avec
moi, il n’y aura pas de magouilles. »
VENDREDI 17 NOVEMBRE
DIMANCHE 19 NOVEMBRE
GUY ROGER
AGENDA
DEMAIN
I ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS
(match amical)
18 HEURES
Suède - France (à Hässleholm)
I LIGUE 1
(14e journée, matches décalés)
Voir page 6.
I LIGUE 2
(17e journée, match décalé)
Voir page 13.
I LIGUE 2 (17 journée)
Voir page 13.
I NATIONAL (15e journée)
Voir page 13.
e
MERCREDI 15 NOVEMBRE
SAMEDI 18 NOVEMBRE
I ÉQUIPE DE FRANCE
(match amical)
21 HEURES
France - Grèce (au Stade de France, TF 1)
I LIGUE 1 (14e journée)
Voir page 6.
I NATIONAL (15e journée, suite)
Voir page 13.
LUNDI 20 NOVEMBRE
I LIGUE 2
(17e journée, match décalé)
Voir page 13.
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LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
YOANN RIOU
ATALANTA
3-1
VICTIME D’UNE DÉCHIRURE à la cuisse gauche face à
Valenciennes (2-1), Karim BENZEMA n’honorera pas sa
première convocation. Son coéquipier Sidney GOVOU,
victime d’une élongation à la cuisse gauche, a également
renoncé. Philippe MEXÈS, lui, a quitté le terrain avant la
fin du match face à l’AC Milan (2-1). Il sera tout de même
présent à Gouvieux, où le staff médical jugera son état.
Sébastien SQUILLACI, qui a reçu sa convocation hier
après-midi, vient en renfort. Alors que ses camarades Éric
ABIDAL, François CLERC, Jérémy TOULALAN et Sylvain WILTORD ont proposé une prestation en dents de
scie, le Varois, qui a inscrit le deuxième but lyonnais, a été
providentiel, comme Grégory COUPET et Florent
MALOUDA, passeur décisif. Alou DIARRA n’est pas rentré en jeu. Le milieu girondin Rio MAVUBA, déterminé, a
disputé un match complet face à Auxerre (0-0). Mickaël
LANDREAU a permis au Paris-SG d’assurer le nul au Mans
Bleu
Ancelotti confirmé
Malgré cette crise qui secoue le Milan,
Berlusconi a assuré qu’il n’entendait
pas virer l’entraîneur. « Malheur à
ceux qui touchent à Carlo Ancelotti ! »
a-t-il même asséné.
La semaine dernière, la presse transalpine avait pronostiqué un départ
d’Ancelotti à l’été 2007, à un an de la
fin de son contrat. Adriano Galliani,
l’administrateur délégué, excédé par
toutes les rumeurs, avait même fait
une mise au point : « Je vous annonce
de manière officielle et définitive : Car-
SAMEDI
FIORENTINA
Squillaci en renfort
Jaune
Rouge
Jaune
LE 29 OCTOBRE, alors qu’il tapait
quelques ballons avant un tout petit
match amateur entre l’Arconatese et
Pregnana, le patron de l’AC Milan, Silvio Berlusconi, s’est assez sérieusement blessé au genou droit et a dû être
opéré. L’ancien président du Conseil
s’est donc rendu, avant et après la
défaite de son équipe contre l’AS Rome
(1-2), dans le vestiaire rossonero aidé
de béquilles. Un vestiaire qui, comme
lui, boite bas.
Les partenaires de Pirlo ont en effet
encaissé samedi leur troisième revers
d’affilée en Championnat (3-4 contre
l’Inter le 28 octobre, 0-2 face à l’Atalanta Bergame le 5 novembre). Le
Milan n’avait plus connu pareille série
depuis la saison… 1997-1998. Lors
des cinq dernières rencontres de
Championnat, les Rossoneri ont perdu
quatre fois, pour un seul succès, aux
dépens du Chievo Vérone (1-0). Cette
victoire est d’ailleurs la seule des Milanais lors des huit dernières journées et
ils pointent désormais à la… 16e place,
à vingt points de la tête. En revanche,
les Lombards n’ont que quatre petits
points d’avance sur la Fiorentina, premier relégable.
Bien entendu, il y a ces huit points de
pénalité infligés par la justice sportive
au Milan pour son implication dans le
scandale des matches arrangés que
lo sera encore l’entraîneur du Milan en
2007-2008. »
Pourtant, ses propos n’ont pas
convaincu grand monde. Ainsi, les
noms de Lippi, Rijkaard, Van Basten et
Spalletti circulent encore pour
prendre, tôt ou tard, le relais d’Ancelotti, qui a entamé sa sixième saison en
tant que coach du Milan, un record
sous Berlusconi. « Carletto » refuse
toujours de s’emporter contre son
équipe, qui présente une différence de
buts négative. Le Milan n’a marqué
qu’onze fois en onze matches – une
misère. Inzaghi, Gilardino et Oliveira,
les trois attaquants, n’ont trouvé le
chemin des filets qu’une fois chacun.
Alors, même si Chevtchenko ne brille
pas vraiment à Chelsea, Milan regrette
son départ.
Le club est fébrile, comme le prouve
l’évocation, plus ou moins explicite
– après la défaite face à l’Atalanta Bergame – d’un complot qui se tramerait
contre lui. Même si le club lombard
n’est pas verni avec les décisions arbitrales, il ne peut pourtant s’en prendre
qu’à lui-même. Nesta, par exemple,
n’est plus que l’ombre du grand défenseur qu’il était encore il y a peu.
L’espoir de remporter le Scudetto au
printemps prochain définitivement
envolé, l’AC Milan va tenter de sauver
sa saison en s’illustrant en Ligue des
champions (il est 1er du groupe H avec
10 points, devant Lille, 5). Bon
courage !
ÉQUIPE DE FRANCE
Noir
Bleu
Noir
Après avoir démarré en trombe, le club rossonero (16e) a subi sa troisième défaite d’affilée. Et s’approche
de la crise.
traînent comme un boulet les hommes
d’Ancelotti. Mais, même sans cette
pénalisation, Maldini and Co. ne
sera ient que neuv ièmes a vec
15 points. La saison passée, au même
stade de la saison, ils en avaient déjà
empoché… 28. Ce Milan est-il parti
pour faire pire que celui de la saison
1996-1997, 11e au final, le plus mauvais classement des Rossoneri depuis
le début de l’ère Berlusconi, en 1986 ?
Le patron ne le pense pas. Samedi soir,
malgré la défaite, il est resté calme :
« Nous n’avons pas été mauvais. Loin
de là, même. Nous n’avons malheureusement pas eu de chance. » Il est
vrai que le Milan, par Clarence Seedorf
et Ricardo Oliveira, a trouvé deux fois
la transversale. Mais Totti a aussi tiré
sur un poteau. En fait, la Roma a mérité
sa victoire et le bilan est implacable : le
Milan a perdu logiquement contre les
trois premiers du classement.
BUTEURS. – 1. Drogba (Chelsea),
8 buts ; 2. D. Bent (Charlton) ; Kanu
(Portsmouth), 7 buts ; 4. A. Johnson
(Everton), 6 buts ; 5. Henry (Arsenal) ;
Lampard (Chelsea) ; Cahill (Everton) ;
Kuyt (Liverpool) ; Rooney, Saha (Manchester U.) ; K. Doyle (Reading) ; Zamora
(West Ham), 5 buts, etc.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 18 novembre : Manchester C. - Fulham, Arsenal Newcastle,Chelsea - West Ham, Everton - Bolton, Portsmouth - Watford, Reading - Charlton, Sheffield U. - Manchester U., Middlesbrough - Liverpool. Dimanche 19
novembre : Wigan - Aston Villa, Blackburn - Tottenham.
MATCH EN RETARD (2e journée). – Mercredi 13 décembre : Wigan - Arsenal.
L’AC Milan n’avance plus
de notre correspondant
permanent
LIVERPOOL
3-0
Flamini (41e)
K. Touré (56e)
Gallas (80e)
ITALIE (11e journée)
MILAN –
Keane (24e s.p.)
ARSENAL
Flamini…
avant-centre
Avec un seul point pris lors de ses deux
derniers matches, Arsenal manifesta
très rapidement son intention de se
relancer dans le 4-1-4-1 qui lui avait si
bien réussi la saison dernière en Ligue
des champions. Mais les Reds – hier en
jaune – pressaient haut, bloquaient les
couloirs, notamment pour empêcher
les dédoublements entre Hleb et
Eboué à droite, Van Persie et Clichy à
gauche, et le jeu d’Arsenal s’était un
peu délité au fil des minutes. Soudain,
il retrouva sa magie : une magnifique
combinaison entre Hleb et Fabregas
trouva Flamini en improbable avantcentre. Malgré le marquage de Carragher, l’ex-Marseillais, titulaire pour la
TOTTENHAM
3-1
Shorey (38e)
Sidwell (46e)
K. Doyle (79e)
* Bilan d’Aptitude Délivré par les Grandes Écoles
LONDRES –
11
Bleu
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LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
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PROLONGATIONS
« A ARSENAL POUR LA VIE »
ENTRETIEN DU LUNDI
THIERRY HENRY, candidat au Ballon d’Or « France Football », réaffirme son attachement aux Gunners et son ambition pour les Bleus.
Ce vendredi, à l’hôtel Landmark, nous ne sommes pas
les seuls à attendre Thierry Henry. Antoine, son père, est
assis à l’écart, fraîchement débarqué des Antilles.
« Pour voir ma petite-fille », nous annonce-t-il.
« Ta petite-fille ? C’est MA petite fille », dit, amusé,
l’avant-centre, qui s’apprête à se livrer à propos de sa
passion pour son sport, son club et les Bleus, qu’il
retrouve aujourd’hui à midi avant de rencontrer la Grèce
mercredi. Après deux heures de conversation, Antoine
intervient pour remuer un souvenir vieux de quinze ans :
« Titi jouait à Viry-Châtillon. Son équipe avait gagné
6-0. Il avait inscrit les six buts. Après le match, je le
revois, tout joyeux. “Papa, on les a tués”, me dit-il. “Tu
astué qui ? Tu as marqué six fois, et alors ? C’est normal,
tu es plus fort qu’eux.” Lui : “Mais papa, t’es jamais
content ?” » À l’approche du Ballon d’Or France Football (décerné le 27 novembre), le père de Thierry Henry
avoue : « S’il l’obtient, ce sera un grand joueur. » Et son
fils conclut : « Sans papa, je ne serais rien. Si j’ai cette
chance, j’irai le chercher avec toi. »
LONDRES –
de nos envoyés spéciaux
(Photo Corinne Dubreuil / L’Équipe)
Si Arsenal ne la gagne
pas cette saison,
je vois Lyon gagner
la Champions League.
Le seul truc
qui leur manque,
c’est d’y croire
''
sein d’une équipe qui fait le jeu.
Quand on doit contrer en 4-5-1, c’est
plus facile. Mais, là, j’essaye de faire
sortir l’adversaire, d’anticiper ses
déplacements, de conserver le ballon, de décaler les gars. J’accepte
d’être passif ou de ne pas être à la
finition. C’est ce qui se passe avec
Nico (Anelka) à Bolton. Il est utile à
son équipe. Mais je le répète, jouer
tout seul devant n’est pas évident.
En C 1, au moins, les équipes
sortent.
– Comment expliquez-vous les
débuts difficiles d’Arsenal en
Premier League (lire également le compte rendu du
match contre Liverpool
page 10) ? Manquez-vous de
repères dans votre nouveau
stade ?
– Je ne pense pas. Sans attaquer qui
que ce soit, quand on doit marquer
du plat du pied devant la ligne
(Fabregas contre Moscou) et que le
ballon revient sur le gardien, ce n’est
pas à cause du stade. Parfois, il y a
des jours sans pour les joueurs. Les
trois fois où nous avons fait match
nul à domicile en Championnat
(1-1), ce sont trois fois où nous avons
été menés 1-0, avant de revenir au
score (contre Aston Villa, Middlesbrough et Everton). On n’a donc
jamais eu le temps d’exploiter les
espaces que nous offre notre nouvelle pelouse. Ce n’est pas une
excuse. C’est vrai qu’il est plus compliqué sur un grand terrain de
défendre, mais cela offre à nos
adver sair es , en retour, p lus
d’espaces pour nous contrer. Maintenant, il est vrai que les repères
moyens. Ce n’est jamais évident
après une Coupe du monde quand,
en plus, tu vas en finale de la C 1.
Mais, bon, on est toujours là, avec les
Bleus, en C 1 et en Championnat.
Mais c’est vrai que je ne suis pas
encore rayonnant. Je n’ai fait aucune
préparation foncière. J’ai attaqué
tout de suite. Je paie ça en ce
moment. Aucun joueur qui est allé
loin en Coupe du monde ne rayonne
aujourd’hui. Les supporters attendent plus de moi, et moi aussi. J’ai
l’impression d’avoir tout évacué sur
le plan émotionnel, mais peut-être
que mon corps n’a pas tout évacué.
– Vous avez notamment choisi
de continuer avec Arsenal sur
la foi de promesses de recrutement qui vous ont été faites.
Compte tenu des renforts qui
sont arrivés, avez-vous été
trahi ?
– Non. Je me suis posé des questions. Les arrivées de Julio Baptista,
que nous n’avons pas encore pu utiliser, et de William Gallas, m’ont
réconforté. Quand je vois jouer les
autres, nous n’avons rien à envier à
qui que ce soit. La saison dernière,
nous avions commencé à jouer en
équipe à partir du match contre le
Real Madrid (1-0, 0-0). Certes, on n’a
pas l’effectif de MU, de Liverpool ou
de Chelsea. Mais on n’a pas le même
portefeuille que
les autres.
L’équipe a été
renforcée en
défense et physiquement
devant avec les
moyens qui
sont les nôtres.
Après, le banc,
c’est du ressort
de mes dirigeants. Mais,
pour répondre à votre question, on
ne m’a pas fait de fausses promesses.
– Avec le recul, regrettez-vous
d’avoir prolongé avec Arsenal
jusqu’en 2010 ?
– Non, je suis parti pour rester à vie
à Arsenal. Je suis bien ici. Je ne pourrai jamais jouer pour une autre
équipe anglaise. Si une opportunité
comme Barcelone se représentait,
avec tout le respect que j’ai pour ce
club, ce serait non. C’était l’une des
dernières décisions de ma carrière. Je
n’ai pas l’impression d’avoir perdu
quoi que ce soit. Je n’ai pas de regret.
Arsenal “matche” les mêmes ambitions que moi. Ça va en faire sourire
quelques-uns, mais il y a ici, en
Angleterre, une vraie culture,
l’amour du maillot. Les joueurs restent plusieurs années dans leurs
clubs. Une fois que vous êtes adoptés par les supporters, ils vous témoignent une vraie reconnaissance à
vie.
– Vous êtes constant dans vos
performances depuis votre
arrivée à Arsenal. Estimezvous que le couronnement de
ce travail serait de recevoir le
Ballon d’Or France Football ?
– Le Ballon d’Or est l’une des plus
prestigieuses récompenses individuelles. On ne peut pas l’ignorer.
Mais, sans manquer de respect à personne, la reconnaissance de mes
pairs m’importe plus. Faire une saison, c’est facile. Pour rester en haut,
il faut se lever de bonne heure. On
t’attend toujours au tournant. Plus
tu prouves, plus c’est dur. Mais il faut
rester en haut. Moi, je suis venu au
football pour gagner des titres, pas
pour le Ballon d’Or. Même si la
récompense est énorme et que je
serais très content de la recevoir.
– Vous considérez-vous
favori ?
– Je n’attends rien. On verra bien.
Mardi (lors d’une soirée organisée
par son équipementier), j’ai vu que
les journalistes – pas tous – et les
gens en France avaient envie que je
''
Je ne suis pas encore
rayonnant. Je n’ai fait
aucune préparation
foncière. J’ai attaqué
tout de suite. Je paie ça
en ce moment
''
l’aie. Moi, si n’importe quel joueur
français était favori, je le soutiendrais. À Paris, j’ai vu que les gens
avaient envie que j’obtienne cette
récompense.
– Platini et Papin ont exprimé
le souhait que Buffon soit
sacré…
– De leur part, glisser le nom d’un
Français qui peut l’avoir n’aurait pas
été mentir. Mais chacun a ses raisons...
– Cela peut s’expliquer parce
que vous ne faites pas l’unanimité. Par exemple, on ne comprend pas toujours la façon
dont vous célébrez vos buts…
– Mon père m’a appris à ne pas
m’arrêter à ce que j’avais réussi. Sou-
vent, dans un match, même après
avoir marqué, je pense aux actions
que j’ai ratées. Je veux toujours faire
du mieux possible. J’ai grandi avec
Michael Jordan, qui célébrait ses
paniers au buzzer le poing rageur, le
visage fermé. Je ne l’ai jamais vu
rigoler sur un parquet. Avec un Américain, ça passe mieux, on dit : “Lui, il
peut.” Avec moi, quoi que je fasse…
– C’est le même genre
d’incompréhension qui vous
oppose actuellement aux
arbitres ?
– À un moment donné, les arbitres
se plaignaient de ne pas faire partie
du jeu. Aujourd’hui, on les critique et
ça fait partie du jeu. Les journalistes,
les présidents, les entraîneurs, les
joueurs, les supporters se font critiquer. Pourquoi les arbitres ne le supporteraient-ils pas ? Si, à chaque fois
que je suis critiqué, je ne viens pas
jouer… Leur travail est difficile.
Même avec les ralentis, je n’arbitrerai pas un match. On a besoin d’eux.
Mais il ne faut pas qu’ils demeurent
écorchés vifs. Déjà, on ne peut plus
leur parler. Je suis capitaine et,
quand je vais parler à un arbitre, il
menace de me mettre un jaune. C’est
normal qu’un match soit arrêté
quand un arbitre reçoit un projectile
sur la tête. Qu’on le fasse quand un
joueur est victime du même incident.
On fait partie du même jeu, non ?
L’autre jour, je regardais Nice-Marseille (2-1). J’étais sans mot. J’avais
honte pour mon sport. J’étais gêné
pour ce jeune pompier (blessé par un
explosif lancé des tribunes). J’ai
l’impression que, quand tu rentres
dans un stade, tout est permis.
– À propos d’arbitrage, est-il
logique que votre carton jaune
reçu pour une main imaginaire
à Moscou en C 1 (0-1) ait été
maintenu ?
– Les superviseurs ont confirmé que
j’avais touché le ballon de la main. À
partir de là, on ne peut plus avancer
dans le débat. Si je reprends un jaune
lors du prochain match, je serai suspendu. On peut se tromper, mais il
faut aussi savoir reconnaître son
erreur. Là, pour mon cas à Moscou,
ce serait d’admettre que le but était
valable. Et, aujourd’hui, il pèse lourd
dans la balance. En rugby, l’arbitre
accepte le dialogue. D’ailleurs, il
appelle les joueurs pour leur expliquer ses décisions. Je crois que le
foot devrait s’en inspirer. »
Entretien réalisé par
JOËL DOMENIGHETTI
et JEAN-MICHEL ROUET
REPÈRES
Thierry HENRY a vingt-neuf ans. Il est né
le 17 août 1977 aux Ulis (Essonne). Il
mesure 1,88 m et pèse 83 kg. Après des
débuts aux Ulis, il intègre l’INF
Clairefontaine en 1990. Les recruteurs
monégasques le contactent alors qu’il
évolue au FC Versailles avec Jérôme
Rothen. Arrivé à Monaco en juillet 1993, il
débute avec les pros sous la conduite
d’Arsène Wenger le 31 août 1994
(Nice-Monaco, 0-2). Sous les ordres de
Jean Tigana, il devient champion de
France en 1997.
Il tape vite dans l’œil des sélectionneurs.
Champion d’Europe des 18 ans en 1996, il
est appelé chez les A par Aimé Jacquet le
11 octobre 1997 contre l’Afrique du Sud à
PAGE 12
Lens (2-1). Il remporte la Coupe du monde
1998, où il est le meilleur réalisateur des
Bleus avec trois buts.
Il quitte Monaco (total en D 1 :
105 matches, 20 buts) en janvier 1999
pour la Juventus Turin (16 matches, 3 buts
en Serie A). Six mois plus tard, il est
transféré à Arsenal. En Angleterre, il
décroche quatre fois le titre de meilleur
buteur du Championnat, en 2002
(24 buts), 2004 (30), 2005 (25) et 2006
(27), deux titres de champion (2002 et
2004) et deux Coupes d’Angleterre (2002,
2003). Il compte 169 buts en 246 matches
de Premier League. En Coupe d’Europe, il
a inscrit 50 buts en 106 matches (dont 42
en 83 matches de C 1).
Avec les Gunners, il est battu en finale de
Ligue des champions 2006 par le FC
Barcelone (1-2) au Stade de France, avant
de prolonger son bail jusqu’en 2010,
devenant le joueur le mieux payé de
l’histoire du club.
Auparavant, il était devenu champion
d’Europe avec les Bleus, en 2000, où, avec
trois buts, il était le meilleur buteur
français de la compétition. Lors de la
Coupe du monde 2002, il est expulsé face
à l’Uruguay lors du deuxième match du
premier tour (0-0). En 2003, il remporte la
Coupe des Confédérations en France,
inscrivant le but en or de la finale contre
le Cameroun (1-0). Cet été en Allemagne,
il atteint avec les Bleus la finale de la
Coupe du monde (perdue contre l’Italie,
1-1, 3-5 aux t.a.b.), marquant trois buts.
Depuis son arrivée à Arsenal, il a inscrit
220 buts toutes compétitions confondues,
soit le record absolu de l’histoire du club,
devant Ian Wright (185), et reste, toutes
équipes confondues depuis 1999, sur une
moyenne de 35,29 buts par saison, hors
2006-2007.
En équipe de France, il totalise
90 sélections pour 38 buts, ce qui le place
à trois longueurs du record de buts de
Michel Platini (41), qu’il a déjà dépassé en
phase finale de Coupe du monde (6 buts
contre 5), restant seulement derrière
Fontaine (13 buts). Henry est l’un des
favoris du prochain Ballon d’Or France
Football qui sera remis le 27 novembre.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
''
visuels sont différents. Il y a des buts
que j’ai inscrits à Highbury que je n’ai
pas forcément tentés à l’Emirates
Stadium. Dos au but, je ne sais pas
encore avec certitude où je me
trouve. Il va falloir y jouer longtemps
pour trouver nos marques.
– Comme la saison passée,
Arsenal domine ses adversaires, se crée de nombreuses
occasions mais peine parfois à
les concrétiser…
– Ce n’est pas comme l’année dernière. À chaque fois qu’on perd des
points, cela arrive lors d’une rencontre qu’on aurait dû largement
gagner, compte tenu justement de
nos nombreuses occasions. La saison passée, surtout au début, on
méritait plus de perdre ces matches.
– Pourtant, comme vous l’avez
fait à Manchester (1-0), vous
dominez techniquement vos
adversaires…
– Sans manquer de respect à qui
que ce soit, c’est tous les matches
comme ça. C’était plus facile contre
MU, car ils sont sortis de leur camp,
ils ont joué. L’aisance technique,
c’est notre marque de fabrique.
– Alors, comment expliquer
votre relative inefficacité ?
– J’ai déjà inscrit 5 buts en Championnat, Robbie (Van Persie), 4. On
est tous les deux dans le haut du classement des buteurs (dominé par
Drogba). Il est vrai qu’on a pêché lors
des derniers matches (CSKA Moscou, Everton, West Ham). Mais ce
serait plus inquiétant si on ne se
créait plus d’occasions. Le seul truc
qui a changé en Premier League,
c’est l’approche tactique. Comme la
pression est de plus en plus forte, les
autres équipes jouent désormais
pour ne pas perdre. Je ne critique
pas, je fais seulement un constat.
– Avec Manchester leader
devant Chelsea, le Championnat est-il plus clair cette
saison ?
– On verra plus clair en janvier, à
une période où on joue énormément.
On saura à peu près si on est toujours
en mesure d’être champions ou pas.
Je vois que Chelsea est toujours
solide et gagne. Ils ont créé un esprit
et une âme qu’il faut respecter. Ils
jouent à fond toutes les compétitions, même en Carling Cup (Coupe
de la Ligue). Quant à Manchester
United, ils ont reçu les gros chez eux.
Il faut attendre les matches retour.
– Comment jugez-vous votre
saison sur un plan personnel ?
– Mi-figue, mi-raisin. Je ne suis pas
en pleine possession de mes
Bleu
Rouge
din. Maintenant, la difficulté de la
C 1, c’est que, même si vous êtes la
meilleure équipe du monde, il faut
être présent le jour J.
– Comme avec les Bleus en
Allemagne, vous évoluez seul
en pointe avec Arsenal. Comment le vivez-vous ?
– Ce que j’ai dû faire en Coupe du
monde, je le fais dans un 4-5-1 au
Jaune
Bleu
Jaune
la meilleure équipe du monde,
comme l’avait affirmé William
Gallas…
– William dit ce qu’il veut. Je ne dirai
jamais ça.
– En France, on estime que
Lyon est actuellement la meilleure équipe européenne du
moment. Est-ce également
votre avis ?
– Lyon démontre sur
les deux derniers exercices que c’est une
bonne équipe européenne. La saison passée, seul un manque de
chance à Milan leur a
coûté l’élimination en
quarts de finale (0-0,
1-3). Ça s’est joué sur un
ballon dévié par Éric
(Abidal). À Milan, Lyon
devait passer. Si Arsenal
ne la gagne pas cette
saison, je vois cette équipe gagner la
Ligue des champions. Ils sont
solides. Le seul truc qui leur manque,
c’est d’y croire. C’est bien que tout le
monde pousse Lyon. Cela donne un
allant à l’équipe. Pour une fois
qu’une équipe française peut remporter la C 1… Neuf Lyonnais en
équipe de France, ce n’est pas ano-
Noir
Noir
« M E R CR E D I S O I R , a v a n t
Fra nce- Grèce, v ou s f erez
l’objet d’un hommage aux
vainqueurs de la Coupe du
monde 1998. Cette cérémonie
est-elle de nature à réparer un
oubli ?
– Je ne rentre pas dans ce genre de
considérations. Ça va être fait. Moi,
je n’attendais rien parce que je joue
encore. Mais c’est bien qu’on y ait
pensé. J’ai demandé au président (de
la Fédération) s’il fallait que je
vienne en costard ou en tenue de
match. Ça va me faire bizarre. Toute
cette génération a arrêté de jouer. Je
sais que le temps passe vite, mais je
réaliserai encore plus mercredi. Je ne
dis pas que ça fait peur, mais bon…
– Quelle incidence peut avoir
votre récente défaite en
Écosse (0-1) ?
– Ça fera du bien à tout le monde.
Certains rigolaient de l’Écosse. Moi,
je savais très bien où on allait. On n’a
pas tout fait pour se mettre à l’abri.
Je joue tous les week-ends ce type de
match-là. Si on gagne en Lituanie (fin
mars 2007) et qu’on enchaîne par
une victoire à la maison contre
l’Ukraine (début juin 2007), on peut
reprendre le large. À nous d’être
rigoureux et performants.
– Comprenez-vous la colère
d’Arsène Wenger, qui avait
déploré que Raymond Domenech vous fasse jouer quatrevingt-dix minutes en BosnieHerzégovine (2-1 en août) ?
– Je ne vais pas dire que j’en ai plus
qu’assez, mais, depuis que je suis en
sélection, on m’a toujours parlé de ce
problème. Chacun défend son bout
de pain et nous, les joueurs, on est au
milieu. J’avais envie de jouer et j’ai
joué en Bosnie. Comment voulezvous que Lyon ne soit pas énervé
avec neuf joueurs retenus ? Si les
joueurs sont bons, il faut les prendre
en sélection. Maintenant, un match
de l’équipe de France, même amical,
reste un moment à part. Les gens
veulent voir du spectacle. Cela restera toujours une fête. Et comme
d’habitude, après la Grèce, ce ne
sera pas la première fois que j’aurai
un match couperet à disputer le
week-end suivant en Championnat
(contre Newcastle).
– Que vous inspire la convocation de Karim Benzema
(l’entretien a été réalisé avant
la blessure du Lyonnais, vendredi soir) ?
– C’est un bon joueur. J’aime beaucoup. J’ai toujours demandé à Éric
(Abidal) ce qu’il en pensait. Il m’a
toujours répondu qu’il allait faire
très mal. Ce qui m’a frappé, c’est
qu’avant de jouer le Mexique au
Stade de France (1-0, fin mai) il est
venu disputer la finale de la Coupe
Gambardella. Cela veut tout dire.
Bien que champion de France, professionnel, il s’est battu sur tous les
ballons. Quand il joue devant, tu n’as
pas l’impression qu’il manque quelqu’un à Lyon. Ça fait plaisir de voir
des jeunes qui arrivent comme ça,
des gars qui écoutent.
– Votre but à Dublin (1-0, en
septembre 2005) a-t-il été un
moment crucial pour l’équipe
de France de Domenech ?
– Dans ma carrière, je n’ai pas toujours été à 100 % de mes moyens
physiques. À Dublin, j’étais loin
d’être bien. Mais j’ai serré les dents
une dernière fois. Je jouais avec la
douleur alors que mon corps n’en
pouvait plus. Le lendemain, j’ai arrêté un mois et demi (pubalgie). C’était
mon dernier petit coup de collier.
Zizou n’était pas bien non plus. Tutu
(Thuram) ne devait jamais jouer.
Mais c’est un guerrier. Pat (Vieira)
commençait à avoir ses problèmes.
Ils ont continué en voulant aller jouer
en Suisse (1-1). J’ai eu la chance de
marquer alors que j’avais été plus
que passif. Mais il y avait un esprit à
respecter. C’était important d’être
là. Si j’étais blasé, je serais resté à la
maison. Parfois, il faut juste rafraîchir la mémoire des gens. Leur expliquer que ce n’est pas toujours facile,
qu’on n’est pas toujours au top.
– C’est donc en partie dans ces
moments difficiles que s’est
construit l’avenir de l’équipe
de France ?
– Depuis Domenech, à part l’Italie
au Stade de France (3-1), tous les
matches ont été disputés au couteau. Ça forge le moral d’une équipe.
Déjà, on l’a cherchée, cette équipe.
On n’alignait jamais le même onze
de départ, à la Benitez (entraîneur de
Liverpool). Pour trouver des automatismes, ce n’était pas la meilleure des
choses. Quand on a trouvé la formation type, on a récupéré une assise.
Le jeu a commencé à venir. On ressemblait à une équipe.
– De là à penser que vous étiez
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL
LIGUE 2 (16e journée)
NATIONAL (14e journée)
VENDREDI
AC AJACCIO
BASTIA
0-1
Née (58e)
GUEUGNON
CAEN
0-1
Gouffran (45e)
STRASBOURG
LIB.-ST-SEURIN
2-1
Cohade (73e s.p.)
Tum (90e + 4)
CRÉTEIL
Deranja (66e s.p.)
DIJON
1-1
Baha (15e s.p.)
Avezac (34e)
GRENOBLE
REIMS
5-1
e
e
Yanev (13 )
Giraudon (33e c.s.c.)
C. Chapuis (37e, 52e)
Kermorgant (84e)
CHÂTEAUROUX
Féret (68 )
0-1
MONTPELLIER
Malm (26e s.p.)
GUINGAMP
AMIENS
2-3
Haquin (42e)
Soumah (76e)
Casartelli (21e)
Leye (58e)
Heitzmann (83e)
ISTRES
Bigné (34e)
TOURS
c.
—
6
12
11
15
19
14
13
19
21
21
18
19
24
17
20
21
19
24
21
23
Diff.
—
+16
+14
+11
+5
+6
+9
+4
+1
-1
+2
-3
0
-10
-3
-4
-6
-10
-13
-6
-12
BREST
1-1
Viale (86e)
1. Metz
2. Caen
3. Strasbourg
4. Dijon
5. Grenoble
6. Le Havre
7. Reims
8. Châteauroux
9. Amiens
10. Bastia
11. AC Ajaccio
12. Montpellier
13. Gueugnon
14. Brest
15. Libourne-St-S.
16. Niort
17. Créteil
18. Istres
19. Guingamp
20. Tours
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
38 15 12 2 1 22
33 16 9 6 1 26
32 16 9 5 2 22
29 16 8 5 3 20
26 16 7 5 4 25
25 15 6 7 2 23
25 16 7 4 5 17
25 16 7 4 5 20
24 16 7 3 6 20
22 16 6 4 6 23
20 16 5 5 6 15
18 16 5 3 8 19
18 16 5 3 8 14
16 16 3 7 6 14
16 16 4 4 8 16
15 16 3 6 7 15
15 16 3 6 7 9
13 16 3 4 9 11
11 16 2 5 9 15
11 16 3 2 11 11
NIORT
0-0
AUJOURD'HUI
LE HAVRE
METZ
(20 h 30, Eurosport)
BUTEURS
1. Lesage (Le Havre), 10 buts.
2. B. Gueye (Metz), 8 buts...
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 17
novembre, 20 heures : Amiens-Tours, Bastia-Grenoble, Dijon - Le Havre, Libourne-SaintSeurin - Gueugnon, Montpellier-Créteil, NiortGuingamp, Reims-Istres ; 20 h 30 : CaenChâteauroux (Eurosport) ; dimanche
19 novembre, 16 heures : Metz - AC Ajaccio
(Eurosport) ; lundi 20 novembre, 20 h 30 :
Brest - Strasbourg (Eurosport).
LE HAVRE - METZ
AUJOURD’HUI, 20 H 30, STADE JULES-DESCHASEAUX
LE HAVRE : Mandanda – Medaci, Ducrocq (cap.), Digard, Bedimo – Gauvin, Aït Ben
Idir, Davidas – Fouret, K. Traoré, Lesage. Remplaçants : Blondel (g.), Baca, Devaux,
Martot, Alassane. Entraîneur : T. Uvenard.
METZ : Marichez (cap.) – C. Gueye, Bassong, P. M. Diop, Leoni, Delgado – Cardy, J.
François, Aguazi – B. Gueye, P. Cissé. Remplaçants : Mayebi (g.), Mangane, D.
Gomez, Mom. N’Diaye, Lanteri. Entraîneur : F. De Taddeo.
Arbitre : B. Coué.
CFA (12e journée)
GROUPE A
GROUPE C
HIER
Sochaux B - Épernay........................... 3-1
Levallois - Lille B ................................. 1-2
MetzB - Saint-Quentin....................... 2-0
Lesquin - Épinal ................................. 0-0
Classement : 1. Lille B, 38 pts ; 2. Besançon,
35 ; 3. Sochaux B, 35 ; 4. Calais, 31 ; 5. Metz B,
30 ; 6. Compiègne, 29 ; 7. Épinal, 28 ; 8. Lesquin, 28 ; 9. Nancy B, 28 ; 10. Dunkerque, 28 ;
11. Mulhouse, 27 ; 12. Lens B, 26 ; 13. Épernay,
25 ; 14. Strasbourg B, 24 ; 15. Schiltigheim,
22 ; 16. Levallois, 21 ; 17. Vesoul, 21 ; 18. SaintQuentin, 20.
GROUPE B
HIER
Nantes B - Albi ................................... 2-0
Balma - Saint-Georges-les-Ancizes ... 2-0
ToulouseB - BordeauxB..................... 0-0
Classement : 1. Bayonne, 36 pts ; 2. Rodez,
34 ; 3. Bordeaux B, 34 ; 4. Stade Bordelais, 34 ;
5. Albi, 31 ; 6. Balma, 31 ; 7. Anglet, 30 ; 8. Toulouse B, 30 ; 9. Le Mans B, 30 ; 10. Moulins, 29 ;
11. Montluçon, 29 ; 12. Nantes B, 27 ; 13. SaintGeorges-les-Ancizes, 26 ; 14. Orléans, 25 ; 15.
Aurillac, 25 ; 16. Luzenac, 24 ; 17. Les Herbiers,
19 ; 18. Brive, 14.
GROUPE D
HIER
CFA 2 (10e journée)
Rouge
Jaune
GROUPE A
HIER
Sedan B - Taissy .................................. 1-0
Marck- Noisy-le-Sec ........................... 0-1
ReimsSte-Anne - Créteil B ................. 2-0
Classement : 1. Valenciennes B, 32 pts ; 2.
Sedan B, 29 ; 3. Marck, 26 ; 4. Noisy-le-Sec,
25 ; 5. Armentières, 25 ; 6. Créteil B, 24 ; 7.
Wasquehal, 24 ; 8. Cambrai, 24 ; 9. Feignies,
24 ; 10. Arras, 24 ; 11. Saint-Omer, 23 ; 12.
Taissy, 22 ; 13. Roye, 22 ; 14. Reims Ste-Anne,
20 ; 15. Laon, 18 ; 16. Reims B, 15.
GROUPE B
HIER
GROUPE D
HIER
Saint-Chinian- Saint-Raphaël ............ 0-1
Le match Consolat Marseille - AS Minguettes a été reporté à une date ultérieure.
Classement : 1. Hyères, 34 pts ; 2. Menton,
30 ; 3. Bastia B, 27 ; 4. L'Île-Rousse, 27 ; 5.
Consolat-Marseille, 26 ; 6. Marseille B, 24 ; 7.
Lyon-la-Duchère, 24 ; 8. Marignane, 23 ; 9.
Saint-Raphaël, 22 ; 10. Draguignan, 22 ; 11.
Saint-Chinian, 22 ; 12. AS Minguettes, 21 ; 13.
Borgo, 19 ; 14. La Valette-du-Var, 19 ; 15.
Rhône-Vallées, 18 ; 16. EF Bastia, 16.
Algrange- Belfort ............................... 0-0
Jarville - Illzach ................................... 4-3
GROUPE F
Classement : 1. Troyes B, 32 pts ; 2. Selongey,
31 ; 3. Vauban-Strasbourg, 29 ; 4. Belfort, 28 ;
5. Dijon B, 27 ; 6. Amnéville, 25 ; 7. Illzach, 24 ;
8. Saint-Dié, 24 ; 9. Colmar, 22 ; 10. Pont-deRoide, 22 ; 11. La Chapelle-St-Luc, 20 ; 12. Jarville, 19 ; 13. Pontarlier, 19 ; 14. Haguenau, 18 ;
15. Algrange, 17 ; 16. Besançon B, 15.
AngersB - Sens ................................... 1-0
AuxerreC - Racing CF92 .................... 0-2
GROUPE C
HIER
Clermont B - Andrézieux ..................... 1-2
NîmesB - Chalon-sur-S. ...................... 1-0
Classement : 1. Gueugnon B, 34 pts ; 2. Andrézieux, 32 ; 3. Grenoble B, 29 ; 4. Bourg-Peronnas,
28 ; 5. Nîmes B, 27 ; 6. Manosque, 26 ; 7. ImphyDecize,25 ; 8. Villefranche-sur S., 24 ; 9. AC Ajaccio,
22 ; 10. Chasselay-Mts-d'or, 22 ; 11. Échirolles,
22 ; 12. Clermont B, 21 ; 13. Corte, 20 ; 14. Montélimar, 19 ; 15. Chalon-sur-S, 15 ; 16. Porto-Vecchio,
15.
HIER
Classement : 1. Racing CF 92, 33 pts ; 2. Carquefou, 30 ; 3. Arménienne Issy, 29 ; 4. Châteauroux B, 28 ; 5. Châtellerault B, 25 ; 6. Blois,
24 ; 7. St-Pryvé-St-Hil., 23 ; 8. Angers B, 23 ; 9.
Thouars, 22 ; 10. Avoine-Beaumont, 22 ; 11.
Orléans B, 22 ; 12. Auxerre C, 21 ; 13. Viry-Châtillon, 21 ; 14. Sens, 21 ; 15. Dreux, 20 ; 16. Vierzon, 15.
GROUPE H
HIER
Oissel - Dives ....................................... 4-0
LeHavre B - CherbourgB ..................... 1-1
Classement : 1. Caen B, 36 pts ; 2. Le Havre B,
30 ; 3. Dives, 30 ; 4. Ivry, 29 ; 5. Amiens B, 25 ;
6. Les Lilas, 25 ; 7. Entente SSG B, 24 ; 8.
Amiens AC, 23 ; 9. Oissel, 21 ; 10. Mondeville,
21 ; 11. Mantes, 20 ; 12. Abbeville, 20 ; 13. Quevilly B, 19 ; 14. Cherbourg B, 19 ; 15. Evreux,
17 ; 16. Ouistreham, 16.
Martigues- Angers ......................... 0-0
ParisFC - Châtellerault .................... 2-1
Vannes- Cannes ............................. 0-1
Cherbourg- Pau .............................. 1-1
Nîmes- Romorantin ........................ 1-1
Toulon- Raon-l’Étape ..................... 0-0
Beauvais- Clermont ........................ 2-3
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
17 novembre, 20 heures : LouhansCuiseaux - Toulon, Entente SSG - Sète,
Boulogne-sur-Mer - Beauvais, Pau Paris FC, Angers - Yzeure ; samedi
18 novembre, 18 heures : Romorantin - Cherbourg ; 20 heures : Raonl’Étape - Vannes, Clermont - Laval, Châtellerault - Martigues, Cannes - Nîmes.
Pts J.
— —
1. Boulogne ......... 29 14
2. Paris FC ........... 27 14
3. Angers............... 26 14
4. Laval.................. 25 14
5. Nîmes................ 24 14
6. Clermont .......... 22 14
7. Louhans-C. ...... 22 14
8. Sète ................... 21 14
9. Beauvais .......... 19 14
10. Cannes ............. 19 14
11. Toulon .............. 18 14
12. Romorantin ..... 18 14
13. Raon-l'Étape... 16 14
14. Entente SSG ... 16 14
15. Châtellerault ... 15 14
16. Vannes ............. 15 14
17. Pau .................... 15 14
18. Yzeure .............. 13 14
19. Martigues ........ 12 14
20. Cherbourg ....... 9 14
G.
—
9
8
8
7
7
6
7
6
5
5
4
5
3
3
4
5
3
3
2
1
N.
—
2
3
2
4
3
4
1
3
4
4
6
3
7
7
3
0
6
4
6
6
P.
—
3
3
4
3
4
4
6
5
5
5
4
6
4
4
7
9
5
7
6
7
p.
—
30
20
16
22
15
29
15
23
18
15
17
16
12
18
16
13
16
16
5
9
c. Diff.
— —
18 +12
10 +10
11 +5
13 +9
11 +4
22 +7
15 0
22 +1
18 0
15 0
13 +4
25 -9
13 -1
20 -2
20 -4
22 -9
17 -1
25 -9
12 -7
19 -10
En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts
particulière.
J YZEURE - BOULOGNE-SUR-MER : 3-2
(0-2)
1 201 spectateurs. Arbitre : M. Mussotte. Buts.
– YZEURE : Bouzin (51e), Dief (80e), Mekadim
(90e + 3) ; BOULOGNE-SUR-MER : Thil (41e,
43es.p.). Avertissements. – Boulogne-sur-Mer :
Ducatel (34e), K. Sankaré (84e). Expulsion. –
Boulogne-sur-Mer : Ducatel (57e).
YZEURE : Guy – Chavrondier, Mekadim, Kari
(Bouchoucha, 67e), Bouzin – Reynaud, Maltrait – Dief, Trolliet, Sammaritano (Nicot, 59e)
– Deniaud (Maupas, 77e ). Entraîneur :
P. Dupuis.
BOULOGNE-SUR-MER : Ménétrier – Périnelle, Louiron, K. Sankaré, Elie – Ducatel, Ramaré, Puig, M. Sankaré – Thil (Liri, 87e), Ehouman
(Heyman, 74e). Entraîneur : P. Montanier.
J PARIS FC - CHÂTELLERAULT : 2-1 (2-1)
514 spectateurs. Arbitre : M. Husset. Buts. –
PARIS FC : Vigier (6e), Chendri (12e) ; CHÂTELLERAULT : Moukila (22e). Avertissements.
– Paris FC : Vigier (89e) ; Châtellerault : Tréguer (56e), Devin (90e + 2).
PARIS FC : Lucas – Mimpo, Zarour, Valéri,
Modeste – Vigier, Haderbache, Chendri
(Bouabdallah, 68e), Debray – J.-M. David
(Batomenila, 81e ), Mendy. Entraîneur :
J.-M. Pilorget.
CHÂTELLERAULT : Colard – Pallier, Dubois,
Lepicier, Chauveau – Tréguer (Devin, 69e),
Paul, Hazem, Freitas (Noto, 88e) – Ouattara,
Moukila (Regnier, 82 e ). Entraîneur :
P.-Y. David.
J MARTIGUES - ANGERS : 0-0
700 spectateurs environ. Arbitre : M. Remy.
Avertissement. – Martigues : Mangara (37e).
Expulsion. – Martigues : N’Diaye (37e).
MARTIGUES : Gibert – Di Maria, Erceau,
Fournier, Belloumou – N’Diaye, Cissé, Manelli,
Franceschi – Millereau (Souyeux, 70e), Mangara (Gharibian, 83e). Entraîneur : P. Eyraud.
ANGERS : Padovani – Djellabi, Makuma,
Rosay (Clavier, 76e), Ahou – Stephan, Moussi,
Planus (Bourgaud, 82e), Vaugeois – Tangeaoui
(Biakolo, 73e), Do Marcolino. Entraîneur :
J.-L. Garcia.
J LAVAL - ENTENTE SSG : 2-2 (0-0)
3 428 spectateurs environ. Arbitre : M. Varela.
Buts. – LAVAL : Arbaud (47e, 53e) ; ENTENTE
SSG : Guedioura (51e), Alo’o Efoulou (57e).
Avertissements. – Laval : Mienniel (50e) ;
Entente SSG : Diompy (62e).
LAVAL : Balijon – Buzaré, Mienniel, Adam,
Leroy – Lopez-Peralta, Gomis (Simon, 46e),
Diarra, Belaud (Demba, 76e) – Watier, Arbaud.
Entraîneur : D. Troch.
ENTENTE SSG : Maté – Outrebon, Lupède,
Sow, Diompy – Dinet (Guedioura, 48e), Choplin, Benounes (Padovani, 76e), Wellington
(N’Singi, 69e) – Alo’o Efoulou, Fortunat. Entraîneur : K. Djabour.
J NÎMES - ROMORANTIN : 1-1 (0-1)
5 609 spectateurs. Arbitre : M. Djouzi. Buts. –
Nîmes : Zoko (76e) ; ROMORANTIN : Fabien
(9e). Avertissements. – Nîmes : Quintin (20e),
Alicarte (66e) ; Romorantin : Delavier (16e),
Germann (77e), Fabien (79e).
NÎMES : Duchesne – Fédèle, Poulain, Alicarte,
Rabuel – Gelly, Horjak (Chavas, 50e), Rouvière,
Quintin – Beyrac (Langil, 65e), Zoko. Entraîneur : R. Brouard.
ROMORANTIN : Ardeois – Ravaux, Durpes,
Da Cunha, Gibert – Delavier, Delonglée, Zrnjevic (Hadjères, 57e), Germann – Sampil, Fabien.
Entraîneur : L. Lidon.
J BEAUVAIS - CLERMONT : 2-3 (1-3)
1 279 spectateurs. Arbitre : M. Bien. Buts. –
BEAUVAIS : Arroub (28e), Berrier (85e s.p.) ;
CLERMONT : Lesoimier (7e, 34e), Ouejdide
(40e). Avertissements. – Beauvais : Cvitkovic
(62e) ; Clermont : Abdoulaye (59e), Diaw
(65e), Coué (75e). Expulsion. – Clermont :
Coué (83e).
BEAUVAIS : Lovergne – Mortoire, Cvitkovic,
Roland, Rey - Sylva, Bourabia – Berrier, Arroub
(Coplo, 82e), Akouzar – Bétremieux. Entraîneur : B. Roux.
FC Bruges - Charleroi.......................... 2-0
Roulers - FC Brussels .......................... 1-1
Anderlecht - Cercle Bruges ................ 2-0
Beveren - La Gantoise ........................ 1-0
Mouscron - Lokeren ........................... 1-1
Saint-Trond - Lierse ............................ 4-0
GB Anvers - Zulte-Waregem .............. 1-1
HIER
Mons - Standard de Liège ................... 2-3
Classement : 1. Genk, 32 pts ; 2. Anderlecht,
27 ; 3. FC Bruges, 23 ; 4. Standard de Liège,
21 ; 5. Westerlo, 20 ; 6. Charleroi, 19 ; 7. La
Gantoise, 18 ; 8. GB Anvers, 16 ; 9. Mouscron,
16 ; 10. FC Brussels, 14 ; 11. Lokeren, 14 ; 12.
Beveren, 14 ; 13. Roulers, 13 ; 14. Zulte-Waregem, 13 ; 15. Mons, 13 ; 16. Cercle Bruges, 11 ;
17. Saint-Trond, 10 ; 18. Lierse, 2.
VENDREDI
1-3 BOR. DORTMUND
Klose (29e)
Frei (7e)
Tinga (53e)
Kruska (85e s.p.)
SAMEDI
HAMBOURG
M'GLADBACH
1-1
Ljuboja (65e)
Neuville (84e)
SCHALKE 04
HERTHA BERLIN
F. Fuentes (14e)
VALENCE CF
Llorente (90e)
HIER
1-1
Diaz De Cerio (32e)
2-3
BAYERN MUNICH
BETIS SÉVILLE
Salihamidzic (33e)
Demichelis (83e)
C. Pizarro (86e)
Edu (6e)
Capi (90e + 1)
BOCHUM
3-3
Pantelic (9e)
Van Burik (58e)
Neuendorf (80e)
Gekas (39e)
Misimovic (45e + 1, 47e)
EINTR. FRANCFORT 0-3
BIELEFELD
Wichniarek
Zuma (63e)
Ndjeng (84e)
VENDREDI
NAC Breda- Heerenveen..................... 1-1
SAMEDI
WOLFSBURG
Roda JC - Waalwijk ............................. 1-1
AZAlkmaar - Heracles Almelo ............ 5-0
Exc. Rotterdam- NEC Nimègue .......... 1-1
HIER
HANOVRE
Ajax Amsterdam- PSV Eindhoven ...... 0-1
Willem II - Feyenoord .......................... 3-5
Sparta Rotterdam- ADO La Haye ........ 2-1
Twente- Groningue ............................ 7-1
Vitesse Arnhem- Utrecht .................... 4-2
Plasshenrich (90e)
Classement : 1. PSV Eindhoven, 31 pts ; 2. Ajax
Amsterdam, 30 ; 3. AZ Alkmaar, 29 ; 4. Twente,
24 ; 5. Feyenoord, 23 ; 6. Groningue, 21 ; 7.
Roda JC, 18 ; 8. Heerenveen, 17 ; 9. NAC Breda,
15 ; 10. Utrecht, 14 ; 11. Vitesse Arnhen, 13 ;
12. Exc. Rotterdam, 13 ; 13. NEC Nimègue, 12 ;
14. Heracles Almelo, 11 ; 15. Willem II, 10 ; 16.
Waalwijk, 8 ; 17. Sparta Rotterdam, 7 ; 18. ADO
La Haye, 5.
ÉCOSSE (14e journée)
SAMEDI
Aberdeen - Motherwell...................... 2-1
DundeeU. - Kilmarnock ..................... 1-0
Hibernian - Inverness ......................... 2-0
GlasgowRangers - Dunfermline ........ 2-0
HIER
SaintMirren - Celtic Glasgow ............ 1-3
AUJOURD’HUI
Falkirk - Heart of Midlothian
Classement : 1. Celtic Glasgow, 37 pts ; 2.
Glasgow Rangers, 22 ; 3. Aberdeen, 22 ; 4.
Heart of Midlothian, 21 ; 5. Hibernian, 19 ; 6.
Inverness, 19 ; 7. Kilmarnock, 19 ; 8. Falkirk,
17 ; 9. Saint Mirren, 16 ; 10. Dundee U., 14 ; 11.
Motherwell, 12 ; 12. Dunfermline, 9.
COTTBUS
0-0
HIER
1-2
Rosenthal (13e)
AIX-LA-CHAPELLE
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
VfB Stuttgart ....
Werder Brême ...
Schalke 04 ....
Bayern Munich ...
Bielefeld ................
Hertha Berlin .....
Bor. Dortmund ......
Wolfsburg ......
Cottbus ..........
Eintr. Francfort .....
Leverkusen ....
Nuremberg ....
Aix-la-Chapelle .....
M'Gladbach ...
Hambourg ......
Hanovre ..........
Bochum .........
Mayence ........
Hitzlsperger (49e)
Cacau (54e)
NUREMBERG
1-1
Galasek (29e)
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
24 12 7 3 2 25 17 +8
23 12 7 2 3 31 16 +15
23 12 7 2 3 19 13 +6
20 12 6 2 4 19 15 +4
19 12 5 4 3 22 14 +8
18 12 4 6 2 21 17 +4
18 12 4 6 2 16 13 +3
17 12 4 5 3 9 10 -1
16 12 4 4 4 14 14 0
16 12 3 7 2 13 14 -1
15 12 4 3 5 19 18 +1
14 12 2 8 2 14 12 +2
14 12 4 2 6 18 22 -4
13 12 4 1 7 11 17 -6
10 12 1 7 4 11 15 -4
10 12 2 4 6 11 22 -11
9 12 2 3 7 13 23 -10
8 12 1 5 6 10 24 -14
BUTEURS. – 1. Pantelic (Hertha Berlin),
8 buts ; 2. M. Gomez (VfB Stuttgart),
7 buts…
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi
17 novembre : Bochum - Eintracht
Francfort ; samedi 18 novembre :
Bayern Munich - VfB Stuttgart, Bor. Dortmund - Hertha Berlin, Nuremberg-Leverkusen, Mayence-Hambourg, Aix-la-Chapelle - Werder Brême, Cottbus - Schalke
04 ; dimanche 19 novembre : M’Gladbach-Hanovre, Bielefeld-Wolfsburg.
LEVANTE
2-1
Mustapha (63e)
GETAFE
1-0
MAJORQUE
TARRAGONE
0-0
LA COROGNE
CELTA VIGO
1-2
Nacho (60e)
Guayre (82e)
SANTANDER
0-0
OSASUNA
1-4
Valdo (64e)
FC SÉVILLE
REAL MADRID
V. Nistelrooy (12e, 27e, 45e, 84e)
3-1
Ronaldinho (31e, 86e)
Saviola (90e + 6)
1. FC Barcelone ...
2. FC Séville .........
3. Real Madrid .....
4. Saragosse .........
5. Getafe ................
6. Valence CF .......
7. Atletico Madrid ...
8. La Corogne ....
9. Rec. Huelva ...
10. Villarreal .........
11. Majorque ........
12. Celta Vigo .......
13. Levante ...........
14. Santander .......
15. Esp. Barcelone ......
16. Athletic Bilbao
17. Osasuna ..........
18. Betis Séville ...
19. Tarragone .......
20. Real Sociedad
REC. HUELVA
Sinama-Pongolle (49e)
Uche (57e)
FC BARCELONE
VfB STUTTGART
ESP. BARCELONE
Luis Garcia (54e)
(26e)
PAYS-BAS (12e journée)
ATHL. BILBAO
1-1
Morientes (44e)
REAL SOCIEDAD
Kiessling (48e)
Athirson (80e)
VILLARREAL
3-1
Ze Castro (36e)
Fernando Torres
(45e + 2 s.p.)
Aguero (63e)
MAYENCE
4-0
Kuranyi (13e, 32e)
Hal. Altintop (23e, 67e)
LEVERKUSEN
SAMEDI
ATL. MADRID
SARAGOSSE
G. Milito (17e)
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
23 10 7 2 1 23 9 +14
22 10 7 1 2 19 10 +9
20 10 6 2 2 18 7 +11
19 10 6 1 3 21 14 +7
19 10 6 1 3 10 7 +3
18 10 5 3 2 15 8 +7
17 10 5 2 3 13 8 +5
16 10 4 4 2 10 8 +2
16 10 5 1 4 13 13 0
15 10 4 3 3 11 12 -1
13 10 3 4 3 5 6 -1
13 10 4 1 5 14 16 -2
12 10 3 3 4 10 14 -4
11 10 2 5 3 7 10 -3
9 10 1 6 3 6 10 -4
8 10 1 5 4 8 16 -8
8 10 2 2 6 6 14 -8
7 10 2 1 7 12 16 -4
5 10 1 2 7 9 20 -11
3 10 0 3 7 6 18 -12
En casd’égalité de points, les équipes sontdépartagées par la différence de buts particulière.
BUTEURS. – 1. Ronaldinho (FC Barcelone) ; Van Nistelrooy (Real Madrid) ;
D. Milito (Saragosse) ; Kanouté (FC
Séville), 8 buts…
PR O C H AI N E J OU R N É E . – S a .
18 novembre : Real Madrid - Santander,
FCSéville - Valence CF ; di. 19 novembre:
Real Sociedad - Betis Séville, Levante - Atletico Madrid, Villarreal-Getafe, Majorque - FC
Barcelone, Saragosse-Tarragone, La
Corogne - Celta Vigo, Rec. Huelva - Osasuna,
Esp. Barcelone - Athletic Bilbao.
DIVISION 1 FEMMES
(7e journée)
SAMEDI
CNFE Clairefontaine- Saint-Brieuc ..... 1-2
HIER
Condé-sur-Noireau- Montpellier ....... 0-4
Juvisy- Compiègne ............................. 1-0
Hénin-Beaumont- La Roche-sur-Yon . 2-3
Soyaux- Toulouse ............................... 2-0
Lyon - Paris-SG .................................... 4-1
Classement : 1. Montpellier, 26 pts ; 2. Juvisy,
25 ; 3. Lyon, 25 ; 4. Soyaux, 20 ; 5. Saint-Brieuc,
19 ; 6. La Roche-sur-Yon, 16 ; 7. Condé-surNoireau, 14 ; 8. CNFE Clairefontaine, 14 ; 9.
Compiègne, 13 ; 10. Paris-SG, 12 ; 11. HéninBeaumont, 11 ; 12. Toulouse, 11.
I SUISSE (Coupe, huitièmes de
finale). – SAMEDI, GRASSHOPPER
ZURICH - Thoune : 1-0 ; Yverdon (D 2) FC ZURICH : 2-5 ; HIER, YOUNG BOYS
BERNE - Sion : 3-0 ; Chiasso (D 2) - WIL
(D 2) : 2-2 (2-4 aux t.a.b.) ; LUCERNE Schaffhouse : 2-0 ; Winterthur (D 2) AARAU : 1-2 ; Delémont (D 2) - SAINTGALL : 1-3 ; Beaulmes (D 2) - FC BÂLE :
2-3 a.p.
MÉDIAS
La mort de Didier Romain
DIDIER ROMAIN, grand reporter au
service des sports du quotidien le Parisien-Aujourd’hui en France, s’est
éteint vendredi dernier, à l’âge de quarante-sept ans, à la clinique des Tournelles de L’Haÿ-les-Roses (Val-deMarne), sans être sorti du coma dans
lequel un accident cardiaque, survenu
le 17 juin, l’avait plongé. Ce jour-là, en
compagnie de deux confrères, Didier
Romain se rendait à Leipzig, en Allemagne, où l’équipe de France de football devait affronter, le lendemain, la
Corée du Sud, à la faveur de son deuxième match de la Coupe du monde
2006. Il a été victime d’un arrêt cardiaque alors qu’il conduisait sur l’autoroute. La prévenance de ses passagers
et l’intervention rapide des secours
n’auront pas permis de le ranimer et
c’est dans le coma qu’il a été hospitalisé en Allemagne avant d’être rapatrié
en France.
C’est au service des sports du quotidien l’Humanité que ce fils d’une
famille de tradition communiste, fit, en
1983, ses débuts de journaliste, dans
les rangs de la rubrique Football, un jeu
qu’il aimait presque autant que les
motos de grosse cylindrée et auquel il
devait consacrer l’essentiel de sa vie
professionnelle.
En 1987, il se lança dans l’aventure du
Sport, cet éphémère quotidien qui,
sous la houlette de Patrick Blain,
Jérôme Bureau et Gérard Ejnès, anima
la presse sportive française et révéla
bon nombre de talents. Un peu d’irré-
vérence et beaucoup d’énergie : de
quoi plaire à Didier Romain, qui trouvait là l’occasion de satisfaire son goût
pour le reportage et son souci de la
quête d’informations inédites.
Au sein de la rédaction de la version
hebdomadaire – et folklorique – de
Sport, lancée en 1989, dont il fut un
des leaders avant de devenir, brièvement, un des chefs, il fit preuve d’une
opiniâtreté bonhomme qui le conduisait à donner et à exiger le meilleur
sans jamais renoncer ni à ses convictions ni à ce rire saccadé dont les cloisons très mobiles des locaux du no 141
de l’avenue de Verdun à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) résonnent
encore. Pour des raisons que l’histoire
de la presse n’a pas retenu, il avait
gagné à Sport hebdomadaire le surnom de « Doundar », traduction
turque de Didier.
Après avoir participé à la création de
deux magazines – Mondial basket et
Planète foot –, il décidait de rejoindre,
en 1997, le service des sports du Parisien-Aujourd’hui en France, alors dirigé par son ami Jean-Louis Pierrat,
complice des deux versions de Sport.
Là, il su donner libre cours à sa passion
de l’information, exploitant au mieux
celles qu’il dénichait et celles qui lui
étaient confiées. La mort de Jean-Louis
Pierrat, le 24 décembre 2005, l’avait
profondément atteint. Et c’est en se
plongeant plus encore dans le travail,
lui qui n’a jamais compté ses heures,
que Didier Romain avait choisi de
De grandes économies pour les petites entreprises
Programme businessflyerTM de oneworld®. Un programme qui offre les mêmes avantages aux petites
et moyennes entreprises qu’aux multinationales. Un programme qui vous donne immédiatement
(Photo Le Parisien)
saluer la mémoire de ce compagnon
des bons et des mauvais jours.
À l’annonce de sa disparition, nombreux sont les acteurs du sport français, de Jean-Claude Killy, ancien
champion olympique et membre du
Comité international olympique (CIO),
à Raymond Domenech, sélectionneur
national de l’équipe de France de football, ou d’Arnaud Lagardère, le patron
du groupe Lagardère, à Jean-Michel
Aulas, le président de l’Olympique
Lyonnais, qui ont manifesté leur émotion. Celle de L’Équipe, où de nombreux journalistes ont bien connu
Didier Romain, est encore plus grande.
À sa femme Danielle et à ses deux
filles, Sarah et Mary-Lou, L’Équipe présente ses condoléances.
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l'alliance oneworld se réserve le droit de modifier les règles, réglementations, primes de voyage et offres spéciales de son programme de fidélisation et de mettre un terme à ce programme, conformément au
règlement en vigueur. Les miles et les points ne peuvent être crédités que pour des billets payés à des tarifs publiés et qualifiants.
MICHEL DALLONI
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Classement : 1. Villemomble, 39 pts ; 2. BoisGuillaume, 35 ; 3. Auxerre B, 34 ; 4. Pacy-surEure, 31 ; 5. Sénart-Moissy, 31 ; 6. Rennes B,
30 ; 7. Sainte-Geneviève-des-Bois, 29 ; 8.
Dieppe, 28 ; 9. Guingamp B, 28 ; 10. Plabennec,
26 ; 11. Red Star, 26 ; 12. Paris-SG B, 25 ;
13. AS Vitré, 24 ; Poissy, 24 ; 15. Concarneau,
23 ; 16. Rouen, 22 ; 17. Pontivy, 21 ; 18. Quevilly, 20.
Classement : 1. Fréjus, 37 pts ; 2. Monaco B,
33 ; 3. Gap, 32 ; 4. Saint-Priest, 31 ; 5. Arles,
31 ; 6. Croix-de-Savoie, 31 ; 7. CA Bastia, 27 ; 8.
Cassis-Carnoux, 27 ; 9. Lyon B, 27 ; 10. Nice B,
27 ; 11. Jura Sud, 27 ; 12. Agde, 27 ; 13. Le
Pontet, 25 ; 14. Montceau, 25 ; 15. GFCO Ajaccio, 24 ; 16. Saint-Étienne B, 22 ; 17. Endoume,
21 ; 18. Montpellier B, 20.
Sète - Louhans-Cuiseaux ................ 1-2
Yzeure- Boulogne-sur-Mer ............ 3-2
Laval - Entente SSG ......................... 2-2
SAMEDI
CLERMONT : Fabre – Bockhorni (Coué, 53e),
Haaby, Abdoulaye – Diers, Grougi, Cordonnier,
Mazeyrat, Diaw – Lesoimier (Gas, 78e), Ouejdide. Entraîneur : D. Ollé-Nicole.
J SÈTE - LOUHANS-CUISEAUX : 1-2 (0-0)
1 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Falcone. Buts. – SÈTE : Benon (68e) ; LOUHANSCUISEAUX : Cherfa (61e), Maïga (77e). Avertissements. – Sète : Calabuig (11e ) ;
Louhans-Cuiseaux : Chavériat (78e), Mairet
(87e). Expulsions. – Sète : Mostefa (90e + 4) ;
Louhans-Cuiseaux : Diallo (90e + 4).
SÈTE : Hiaumet – Mostefa, Congio, Gathuessi,
Lecossais (Benon, 54e) – Cami, Calabuig
(Benhamou, 36e), Gervais, Ech-Chergui – AïtOuarab (Garny, 66e), Verschave. Entraîneur :
C. Sarramagna.
LOUHANS-CUISEAUX : Daguet – Zanoni,
Cherfa, Mairet, Genot (Camara, 64e) – Allart
(Zanina, 76e), Romao, N’Gosso (Diallo, 58e),
Bessat – Chaveriat, Maïga. Entraîneur :
S. Crucet.
J VANNES - CANNES : 0-1 (0-1)
1909 spectateurs. Arbitre : M. Vileo. But :
Esparza (20e). Avertissement. – Cannes :
Traoré (90e).
VANNES : Revel – Barru, Garin, Bamba, Besnard – Macé (Rjillo, 60e), Auvray, Lebouc
(Haguy, 75e), Le Roux – Le Lay (Jacuzzi, 62e),
Eveno. Entraîneur : S. Le Mignan.
CANNES : Benhamou – Cerielo, Losilla,
Paulle, Gazeau – Assous, Traoré – Poté, Kadir
(Touré, 68e), Esparza (Angulo, 68e) – Perrin.
Entraîneur : M. Dussuyer.
J TOULON - RAON-L’ÉTAPE : 0-0
2 500 spectateurs. Arbitre : M. Berges. Avertissements. – Toulon : Fall (35e), Kehiha
(90e + 3) ; Raon-l’Étape : Billoir (23e), Faye
(84e). Expulsion. – Raon-l’Étape : Billoir (87e).
TOULON : Chaigneau – Poggi, Savry, Fall,
Lescure – Ettori, Boumilat, N’Dri, Boulanger
(Noto, 80e) – Kehiha, Guei (Rettab, 70e).
Entraîneur : H. Velud.
RAON-L’ÉTAPE : Lambay – Da Rocha, A.
Benkajjane, Fall, Billoir – Deplanche (Taboubi,
62e), Souchard, Toraman, Faye – Genghini
(Balde, 23e), H. Benkajjane (Caldieri, 78e).
Entraîneur : F. Touileb.
J CHERBOURG - PAU : 1-1 (0-0)
1 115 spectateurs. Arbitre : M. Turpin. Buts. –
CHERBOURG : Cicut (89e) ; PAU : Moreno
(90e + 3). Avertissement. – Cherbourg :
Kabran (18e).
CHERBOURG : Deneuve – Hérauville, N’Diaye,
Barré, Sanches-Leal – Kabran (Berber, 62e),
Gambillon, Tanguy, Miranda (Binet, 73e) –
Robinet (Kuku, 67e), Cicut. Entraîneur :
H. Renard.
PAU : Leglib – Lacome, Vigier, Di Bartolomeo,
Gardan – Costa, Bikoyoï, N’Zif, Daoudi (Lousteau, 85e) – Tandia, Moreno. Entraîneur :
J.-L. Girard.
WERDER BRÊME
Bleu
Nice B - Montceau .............................. 2-3
VENDREDI
VENDREDI
Westerlo - Genk ................................. 0-1
SAMEDI
ESPAGNE (10e journée)
Jaune
Rennes B - Auxerre B .......................... 2-1
Boulogne piégé
ALLEMAGNE (12e journée)
Noir
Bleu
Noir
HIER
BELGIQUE (12e journée)
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (6 journée)
e
MONTPELLIER - VALLADOLID : 29-29
En échec sur le fil
Un partage des points plutôt cruel à trois secondes du terme contraint Montpellier à un huitième de finale compliqué.
MONTPELLIER –
MONTPELLIER
de notre envoyé spécial
GOLF
HSBC CHAMPIONS (Circuit européen 2007, hommes)
L’Asie
y prend goût
On attendait Goosen, mais c’est le Sud-Coréen Yang
Yong-eun qui l’a emporté, juste devant Woods.
SHANGHAI – (CHN)
de notre envoyé spécial
MONTPELLIER. – L’ailier gauche Michaël Guigou
se démène mais Montpellier a coincé sur la fin
face à Valladolid. « Au final les Espagnols
négocient mieux que nous les ballons importants »
regrette le Montpelliérain.
(Photo Stéphane Mantey)
Le retour qui fait souci
MONTPELLIER –
TÉLÉVISION
ASSIS DOS AU MUR, Michaël Guigou remâche une minute, un but de
trop, un nul qui semble soudain peser
des tonnes sur le destin européen de
Montpellier. Car, tout compte fait,
quatre clubs espagnols, trois allemands et un danois – Kolding – s’aligneront comme à la parade, premiers
de leur poule et assurés du retour sur
leur parquet en huitièmes de finale,
mardi lors du tirage au sort à Vienne,
au siège de l’EHF. Manière de dire :
l’Europe, la vraie, c’est nous…
Michaël soupèse les dégâts : « Prendre
un premier de poule, c’est déjà pas évident, mais c’est surtout le retour à
l’extérieur qui complique les choses.
D’autant que c’est une situation que
l’on n’a pas trop bien gérée dans le
passé. Il suffit de voir Veszprem l’an
dernier, on doit tuer le match à la maison et on n’a pas su le faire (23-21 en
quarts aller). Il va falloir progresser,
gérer notamment beaucoup mieux ces
situations de fin de match. »
Et s’il faut vraiment choisir entre une
peste et un choléra ? « Bien sûr, il faudra éviter Ciudad Real, Kiel, Pampelune et Barcelone… » Un temps. Il
ajoute : « Et après, malheureusement,
le reste est tout aussi fort… » Frédéric
Dole, lui, se passerait d’aller « à Ciudad Real, Kiel ou Barcelone… ».
Daouda Karaboué offre un contre-pied
optimiste à l’argumentaire de Guigou :
« Réussir un gros match d’entrée ici,
c’est une chose que l’on sait et qu’on
peut faire… même si on n’y est pas
arrivé aujourd’hui (hier). » Sobhi Sioud
aussi veut positiver même si la centième européenne de Montpellier, il
vite récupérer les forces vives. Sans
Cédric Burdet, avec un Wissem
Hmam très peu utilisé malgré son
infiltration, un Franck Junillon à
l’infirmerie (adducteurs) et un
Geoffroy Krantz victime d’une
contracture à un mollet, le champion de France a fini par manquer
de fraîcheur. À s’exposer à ce cruel
dénouement. Pour espérer rivaliser
avec la crème début décembre,
Montpellier aura, c’est sûr, besoin
de tous ses atouts. Et de bien
d’autres choses encore. De l’assurance, de la confiance. Et aussi de
joueurs capables d’assumer des
responsabilités dans le fort vent…
PHILIPPE PAILHORIES
Groupe G. SAMEDI : Barcelone (ESP) - Athènes (GRE), 34-24 ; HIER :
Kozina (SLV) - Hammarby (SUE) 30-28. Classement : 1. Barcelone, 12
points ; 2. Kozina, 6 ; 3. Athènes (– 2), 4 ; 4. Hammarby, 2.
Groupe H. SAMEDI : Yuzhny (UKR) - Bregenz (AUT), 27-24 ; HIER :
Montpellier-Valladolid (ESP), 29-29. Classement : 1. Valladolid, 10
points ; 2. Montpellier, 9 ; 3. Yuzhny, 4 ; 4. Bregenz, 1.
Les deux premiers qualifiés. Les premiers de chaque groupe affrontent
un second avec retour à domicile. Deux équipes d’un même groupe ne
peuvent s’affronter en huitièmes.
I COUPE DE L’EHF HOMMES (3e tour retour). – HIER : Hafnarfjördur (ISL) - Paris, 19-29 (aller : 24-34). Paris qualifié.
Huitièmes de finale programmés les week-ends des 2-3 et
9-10 décembre dans les trois Coupes. Tirages au sort mardi à Vienne.
que vous êtes pressés mais on vient
d’être élimi… – pardon – on vient de
prendre un match nul qui fait mal, et
vous me demandez déjà un commentaire sur ce qu’on va jouer… » Ce qu’il
veut bien dire, en revanche, c’est que
la production de son équipe n’appelle
« aucune remise en cause ».
JEAN-LUC THOMAS
Les adversaires possibles
des Français en 8es de finale
(tiragg au sort
(tirage
ort dem
main à Vienne)
Vi )
Vienn
Chambéry
Kolding (DAN)
Montpellier
Gummersbach (ALL)
Veszprem (HON)
Kiel (ALL)
Szeged (HON)
Flensburg (ALL)
Tchekhov (RUS)
Pampelune (ESP)
Celje (SLV)
Ciudad Real (ESP)
Kozina (SLV)
Barcelone (ESP)
Gudme (DAN)
Valladolid (ESP)
N.B. : Chambéry et Montpellier ne peuvent pas rencontrer respectivement Kolding
et Valladolid qui étaient dans leur poule.
Objectif Majeurs
en 2007
Venue conquérante en Chine, l’amicale des vainqueurs de Grand Chelem – qui comptait aussi Jim Furyk,
hors du coup toute la semaine – a été
terrassée par un Sud-Coréen de
trente-quatre ans, Yang Yong-eun.
En quatre jours, ce quasi-inconnu a
gagné quatre fois plus d’argent
(655 883 /) que lors de ses cinq saisons passées sur le circuit asiatique
entre 1999 et 2003. « Tout ce qui
m’arrive est incroyable, avouait le
tombeur du “Tigre” qui, depuis
2004, tourne sur le circuit japonais
où il a remporté quatre titres. Jeudi,
si quelqu’un m’avait prédit la victoire j’aurais éclaté de rire. J’étais
déjà bien heureux qu’il n’y ait pas de
cut sur ce tournoi. Je vais pouvoir
maintenant jouer sur le circuit européen et essayer de me qualifier pour
les Grands Chelems comme en
2005. »
C’est samedi, sous la bourrasque,
que Yang Yong-eun a construit sa
victoire. Résident sur l’île ouverte
aux quatre vents de Jeju, habitué à
jouer au Japon sous de violents
UGO VIANNEY
HSBC CHAMPIONS (Shanghai [CHN], Sheshan International Golf Club, Circuit européen
2007 hommes, 3 935 423 /, 9-12 novembre).
– Classement final (par 288) : 1. Yang Yongeun (CDS), 274 (66 + 72 + 67 + 69) ; 2. Woods
(USA), 276 (72 + 64 + 73 + 67) ; 3. Goosen
(AFS), 277 (68 + 67 + 69 + 73) et M. Campbell
(NZL), 277 (66 + 70 + 77 + 64) ; 5. Warren
(ECO), 278 (66 + 71 + 70 + 71) ; 6. Casey
(ANG), 280 (73 + 68 + 68 + 71) et Harrington
(IRL), 280 (67 + 70 + 73 + 70) … 14. Montgomerie (ECO), 282 (69 + 70 + 76 + 67) ; 39. Van
de Velde, 295 (74 + 71 + 77 + 73) et Bourdy,
295 (73 + 68 + 76 + 78)…
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
HANDBALL
TENNIS
Eurosport 135 min
RUGBY
20.30
Sport + 105 min
Rediff. demain à 12 h
DOCUMENTAIRE
20.45
Sport + 105 min
« Bagdad Turf »,
de M.-A Poyet et L.-A. Morand. Voir article.
ESPN Classic 30 min
« Les spécialistes »
MAGAZINE
15.00
Equidia 52 min
20.45
Canal + Sport 55 min
Rediff. à 20 h 30
DOCUMENTAIRE
16.45
« Carnets secrets d’un passionné »,
de John Tate.
NASN 150 min
Major League Soccer Cup. Finale.
Houston Dynamo - New England Revolution. À Frisco (USA).
Sport + 120 min
Rediff. demain à 15 h 45
19.40
Canal + Sport 65 min
02.30
NHL.
Carolina Hurricanes - Tampa Bay Lightning.
Cinécinéma Famiz 111 min
À voir.
NASN 180 min
Rediff. demain à 10 h 30
ZAP
Intéressant.
19.45
Eurosport 30 min
20.00
L’Équipe TV 26 min
Rediff. à 21 h
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
donc, sur cet hippodrome de terre et
de sable où les chevaux courent les
mercredis, vendredis et dimanches
neuf mois par an et où l’on vient se distraire quelques heures, c’est toujours
temps de paix. Créé en 1920, pillé et
saccagé en 2001 après la chute de
Saddam Hussein (un de ses fils en était
le gérant), l’hippodrome de Bagdad a
été reconstruit deux mois après. Grâce
à la volonté et aux dons de propriétaires de chevaux locaux. Plus qu’un
champ de courses, c’est un champ
d’espoir qu’ils ont rebâti où des milliers d’Irakiens peuvent venir oublier
Ce soir 18 : 30
LA GRANDE ÉDITION
> AMÉLIE MAURESMO
Invitée sur le plateau d’Olivier Ménard.
> TENNIS
Triste glisse
CINECINEMA FAMIZ. 18 h50. La Nuit de la glisse : l’instant parfait
(2003). 111’.
NBA TV (Sport +) 150 min
HOCKEY SUR GLACE
18.50
Sport + 105 min
01.30
NBA.
New York Knicks - Cleveland Cavaliers.
Rediff. demain à 7 h 30
« Ligue 2 Mag »
22.15
BASKET
18.30
L’EQUESTRIAN CLUB de Bagdad
n’est pas dans Bagdad. Il faut, la peur
au ventre, emprunter une route forcément dangereuse pour s’y rendre,
mais sur place domine une impression
de sécurité totale. Comme le dit
Marie-Ange Poyet, la coréalisatrice
(avec Pierre-Louis Morand et Mondir
Madfai) de ce surprenant documentaire, l’endroit est « un espace de
liberté, atypique » sis dans la banlieue
de cette ville meurtrie dont les grands
journaux télévisés français ne relatent
même plus tous les attentats qui s’y
commettent quotidiennement. Ici
AB Moteurs 60 min
FOOTBALL
Rediff. jeudi à 5 h 30
« La nuit de la glisse », de T. Donard (2003).
Voir article.
21.00
Sport + 105 min
18.00
Masters Cup. 2 e jour.
À Shanghai (CHN).
DOCUMENTAIRE
Championnat d’Angleterre. 7 e journée.
Newcastle-Harlequins.
15.00
NFL.
Oakland Raiders - Denver Broncos.
TENNIS
Sport + 105 min
Rediff. demain à 22 h 15
NBA.
Los Angeles Lakers - Memphis Grizzlies.
FOOT US
20.15
Ligue 2. 16 e journée.
Le Havre - Metz.
12.45
2 e test-match 1994.
Nouvelle-Zélande - France. Résumé.
BASKET
FOOTBALL
Eurosport 90 min
Chevaux de paix à Bagdad
EQUIDIA. 20 h 45. Doc. Bagdad turf (2006). 52’.
20.10
France 3 5 min
12.00
Open de Chine.
À Guangzhou.
RUGBY
Rediff. demain à 10 h 30
Canal + Sport 225 min
Tournoi Euro-Pacifique. Finale.
Angleterre-Tonga. À Widnes (ANG).
BADMINTON
Eurosport 2 90 min
TOUT LE SPORT
12.00
Coupe du monde.
Slalom. 2 e manche. À Levi (FIN).
RUGBY À XIII
20.00
Championnat d’Espagne. 8 e journée.
Real Madrid - Estudiantes Madrid.
Sport + 75 min
Masters. 2 e jour.
À Shanghai (CHN).
SKI ALPIN
BASKET
11.30
Ligue des champions H. 1 re phase. 6 e journée.
Montpellier - Valladolid (ESP).
MATCH RETOUR
l’avait rêvée autrement : « Rien n’est
impossible, maintenant faut qu’on
bosse pour se préparer à jouer des
bons matches à l’extérieur. »
Et Patrice Canayer relance les mécaniques : « Déjà, il faut voir comment on
aura récupéré pour jouer Toulouse
mercredi… » Le reste en son temps. Il
renâcle à tirer des plans : « Je sais bien
de notre envoyé spécial
LA PRÉSENCE TEMPORAIRE à
ses côtés de Rafael Nadal, sans
doute avide de devenir lui aussi, à
l’instar de Roger Federer, son
« super ami », n’a pas suffi. Après six
victoires consécutives en stroke play,
Tiger Woods a chuté. Mais de bien
peu. Pointé à six coups du leader à
trois trous du club-house, il est venu
finalement échouer à deux misérables longueurs. Mais, plus encore
que sa défaite, c’est le pedigree de
son vainqueur du jour qui surprend.
On attendait Retief Goosen, idéalement placé le matin – cinq coups
d’avance sur le « Tigre » –, avec son
backswing tout neuf, ciselé par son
nouveau coach. Las, l’Afrikaner, en
panne de victoire en 2006, n’a pas
tenu la distance, visitant les bunkers,
les bosquets et même les plans
d’eau. On a cru un moment en
Michael Campbell, de son propre
aveu « inspiré par la victoire des All
Blacks face à la France », qui égalait
le record du parcours (64). Mais cela
n’a pas suffi.
zéphyrs, il fut alors un des rares à driver correctement. Hier, sur un parcours devenu plus sélectif avec des
greens durs et des drapeaux à la
limite du jouable, ses nerfs et sa
capacité à réussir des birdies impossibles (quatre à l’aller) lui ont permis
de résister à la meute. Malgré
quelques frayeurs (deux bogeys au
16 et au 17) et des mains en coton au
18, il a tenu bon.
Après la victoire de KJ Choi, cet
automne au Chrysler Championships, la première d’un Sud-Coréen
sur le circuit PGA, et celle de Jeev
Milkha Sing au Volvo Masters il y a
deux semaines, l’Asie confirme
qu’elle regorge d’habiles manieurs
de fers. « Un jour, et plus vite que
vous ne le pensez, un golfeur venu
d’Asie gagnera un Majeur », assurait Yang Yong-eun.
Si la moitié de son sang est asiatique,
Tiger Woods reste, lui, un Américain
pur jus. Et un Américain, ça positive.
« Aujourd’hui, partout dans le
monde, des gars d’Europe, d’Asie ou
d’Océanie peuvent gagner, commentait-il. Ce n’était pas le cas voilà
quinze ans. J’ai eu ma chance ici et je
ne l’ai pas saisie hier (samedi). J’étais
trop loin pour revenir et aujourd’hui
(hier) encore j’ai démarré trop
tard. »
En trois tentatives, le numéro 1 mondial, qui a laissé planer des doutes
sur sa venue à Shanghai en 2007, n’a
donc toujours pas gagné en Chine.
Mais après cinq semaines de repos, il
ne va pas chômer. Dès la semaine
prochaine, il s’alignera à Miyazaki,
au Japon, où il est double tenant du
titre, avant d’enchaîner la semaine
suivante avec Kauai à Hawaii puis le
Target World Challenge en Californie. De quoi reprendre sa marche victorieuse avant les vacances de Noël.
INTITULÉ « L’instant parfait », l’opus 2003 de la Nuit de la glisse se veut, conformément à l’esprit de la série, une ode aux riders et aux innombrables plaisirs de la
glisse. Selon ses goûts, on appréciera diversement le passage au petit écran de ce
documentaire, conçu à l’origine dans le cadre d’une tournée itinérante diffusée
dans les salles de cinéma. Inconvénient : les images sont moins impressionnantes.
Avantage : on peut couper le son. Cet « instant parfait » est en effet affligé d’un
commentaire au lyrisme ampoulé qui gâche un peu le plaisir de l’amateur de glissades échevelées. « Dans le bonheur immense de ces instants récompensés, il faut
savoir retenir sa fougue », s’enflamme par exemple le réalisateur Thierry Donard.
D’autre part, la quête mystique de l’instant parfait, sensée servir de fil conducteur
au commentaire, fait surtout office de prétexte pour agréger de jolies images filmées aux quatre coins du monde, du Cap-Vert au Mont-Blanc. À part ça, il paraît
que la Nuit de la glisse se fixe comme objectif, sans rire, de réconcilier le monde de
la glisse et celui du septième art…
FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON
PAGE 14
leur drame (malgré la présence de
gardes du corps protégeant le directeur de l’hippodrome, qui reste un
homme à abattre pour les partisans de
l’ancien régime). Ces athlètes que
sont les chevaux de course sont ici,
comme le dit l’écrivain Jean-Louis
Gouraud, des animaux de paix : « On
parle souvent du cheval comme animal de guerre, on oublie d’évoquer le
cheval de paix. » Ce documentaire,
proche du grand reportage, vient au
galop réparer cet oubli.
BERNARD DOLET
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La Grande Édition. 20. Match
retour (rediff. toutes les heures jusqu’à
22., et à 0.15). 21.30 Édition de la nuit.
1. Un jour avec… Frantz Granvorka.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL.
Sports. 5.48 Europe 1. Le journal des
sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal
des sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio.
Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis
attaque (rediff. à 23.). 18.53 RTL. Mégasports. 19.30 RMC. Le 30’ d’RMC Sport.
20. RTL. On refait le match. 20. RMC.
Direct Laporte. 20. Europe 1. Bienvenue
au club. 21. RTL. Les supporters ont
la parole. 22. RMC. TP Show. 22. RTL.
Tirs au but.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Dole. Celui, encore, mal maîtrisé
par Daouda Karaboué sur le tir de
Garabaya. « Tout le monde a sa
responsabilité dans ce résultat,
assume le gardien. Moi le premier. »
Au bout du compte, ce premier
point abandonné à Bougnol depuis
le 11 novembre 2000 et le rendezvous avec Barcelone (25-25), souligne la marge de progression d’un
groupe une nouvelle fois en difficulté face à un des cadors du continent. « Sur un tir, une balle perdue,
on perd l’occasion de songer aux
quarts de finale, regrette Sobhi
Sioud. Il faut se remettre au boulot,
améliorer notre niveau de jeu. » Et
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (6e et dernière journée). –
Groupe C. JEUDI : Plock (POL) - Chambéry, 32-31 ; HIER : Kolding
(DAN) - ER Belgrade (SER) 33-22. Classement : 1. Kolding, 11 pts ; 2.
Chambéry, 7 ; 3. Plock, 4 ; 4. ER Belgrade, 2.
Groupe D. SAMEDI : Tchekhov (RUS) - Flensburg-Handewitt (ALL),
33-27. HIER : Zagreb (CRO) - Skopje (MCD) 32-24. Classement :
1. Flensburg-Handewitt, 10 pts ; 2. Tchekhov, 8 ; 3. Zagreb, 6 ; 4.
Skopje, 0.
Groupe E. AUJOURD’HUI : Kiel (ALL) - Constanta (ROU) 47-30 ; Karvina (RTC) - Gudme (DAN) 32-37. Classement : 1. Kiel, 12 points ; 2.
Gudme, 6 ; 3. Constanta, 5 ; 4. Karvina, 1.
Groupe F. SAMEDI : Celje (SLV) - Gummersbach (ALL), 31-29 ; Reykjavik (ISL) - Sandefjord (NOR) 28-31. Classement : 1. Gummersbach
(+ 1), 10 points ; 2. Celje (– 1), 10 ; 3. Sandefjord, 4 ; 4. Reykjavik, 0.
MAGAZINE
Gardiens : Sierra (60 min., 18 arrêts dt 0/1 pen.) ;
Lorger
Entraîneur : J.-C. Pastor
Interceptions : 3
Balles Perdues : 16
Evolution du score : 1-2 (3e) ; 5-2 (6e) ; 8-6 (15e) ; 11-6 (23e) ; 13-9 (27e) ; 13-11 (29e) ; 15-14 (35e) ; 19-14 (39e) ;
20-15 (41e) ; 24-20 (50e) ; 28-25 (57e) ; 29-27 (59e)
Spectateurs : 3500 Arbitres : MM. Abrahamsen et Kristiansen (NOR)
RÉSULTATS
JOUR DE SPORT
29(12)
Tirs Pen. P.dèc. Exc.
1/2 1
3/8 1/2 1
e
3/3 - 28 ,48e
4/5 4/6 - 10 R 59e
1/3 4/5 36e
2/2 21e
6/10 3
28/44 1/2 15
5
Bleu
Sans doute de la naïveté. Patrice
Canayer regrette aussi le relâchement de l’intensité physique des
derniers instants. Naïveté tactique
dans ce satané final, naïveté en
défense. Naïveté dans la gestion
des ballons les plus bouillants.
Celui bêtement abandonné par
Mladen Bojinovic, juste avec la disqualification de Chema Rodriguez
pour un mauvais coup sur Frédéric
Krantz
Tej
Accambray
Anquetil
Dole
Guigou (c)
Honrubia
Juricek
Sioud
Caucheteux
Bojinovic
Hmam
TOTAL
Gardiens : Maggaiz (0 arrêt dt 0/1 pen.) ; Karaboué
(60 min., 17 arrêts dt 0/1 pen.)
Entraîneur : P. Canayer
Interceptions : 6
Balles Perdues : 9
Buts
Fernandez Roura Asier
Velasco
1
Gull
4
Rentero
3
Lopez Romero
Garabaya
4
Rodriguez (c)
4
Avila
1
Ugalde
4
Garcia Parondo 2
Muratovic
6
TOTAL
29
Jaune
Rouge
Jaune
« Tout le monde
a sa responsabilité »
Tirs Pen. P.déc. Exc.
0/2 3
11e
5/7 1/1 27e
5/7 59e
4/8 7
5/5 7/13 2
1/6 1/1 5
30e
0/1 24e
28/50 1/1 17
5
Noir
Bleu
Noir
C’ÉTAIT LEUR MANIÈRE à eux de
s’associer à la célébration. En enfilant l’habit de l’hôte, en arrachant
une égalisation miraculeuse à trois
secondes du terme, en mettant tout
leur cœur dans cette partie particulière, les Espagnols de Valladolid
ont laissé une trace profonde dans
le centième match européen de
l’histoire du Montpellier Handball... Drôle de cadeau, en vérité,
que ce but de Ruben Garabaya,
l’impeccable pivot, bizarrement
isolé sur la ligne des 9 mètres. Un
but lourd et déterminant, puisqu’il
permet à Valladolid de conserver sa
première place. Et promet donc
l’enfer à des Montpelliérains qui
menaient encore de deux buts à
l’entame de la dernière minute.
L’enfer, c’est cette perspective
d’affronter un mastodonte en huitièmes de finale. Avec match retour
à l’extérieur… « C’est frustrant,
rumine Frédéric Dole, un peu énervant même. On leur offre les ballons pour nous crucifier. Sans doute
ont-ils plus l’habitude que nous de
ce type de rencontre. Maintenant,
ils ont mis toute leur âme, n’ont
jamais paniqué, même à – 5. Alors
que, chez eux, nous nous étions
affolés plus que de raison. »
Pas hier. Pas jusqu’à ces ultimes
minutes. Montpellier avait même
maîtrisé son affaire avec aplomb,
dominé le débat et parfois pris ses
aises (20-15, 41e, encore 24-20,
50e). L’unique faiblesse d’une première période chatoyante avait
résidé dans l’incapacité des arrières
à marquer des buts. Sobhi Sioud
prit alors ses responsabilités dans
le deuxième acte : six buts pour le
Tunisien survolté. « Je connais le
jeu des Espagnols, consent-il. Et je
sais bien qu’ils jouent jusqu’à leur
dernier souffle. J’ai fait mon boulot,
oui, mais je ne peux pas me satisfaire de ce résultat. »
Personne ne le peut. Surtout pas
Michaël Guigou, en échec sur José
Manuel Sierra en contre-attaque à
28-26 et moins de deux minutes au
compteur. « Si tu veux exister à ce
niveau de compétition, il ne faut
pas passer à côté de telles occasions, plaide-t-il. Ce sont des situations franches. La mienne notamment. Au final, ils négocient mieux
que nous les ballons importants. »
29(14) VALLADOLID
Buts
0
5
1
5
4
5
7
2
0
29
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
SKI ALPIN COUPE DU MONDE – SLALOM HOMMES
Le phénomène Raich
Coupe du monde
2006-2007 Hommes
Général
Après sa victoire d’hier, l’Autrichien pose déjà sa spatule dans une trace que personne ne semble pouvoir suivre.
LEVI – (FIN)
de notre envoyé spécial
QUAND MARLIES SCHILD a enfin
pu retrouver son Benni, dans l’aire
d’arrivée, les effusions ont été brèves
et discrètes. Chez ces gens-là, monsieur, on ne s’épanche pas. Mais il
n’est pas interdit d’évoquer l’amour en
interview : « La veille, Marlies avait
gagné, sur la même piste. J’étais heureux pour elle, bien sûr, ça m’a motivé,
se réjouit Raich. Mais surtout, elle a pu
me donner de bonnes infos ! »
Voilà la famille Raich dans toute sa
richesse domestique, quand, du matin
autour du muesli jusqu’au soir devant
la cheminée, on ne parle que de ski. À
croire que Benjamin a aussi choisi Marlies pour compagne en raison de ses
qualités de skieuse.
« Le secret de Benni ? C’est que toute
son existence est centrée sur son sport.
Il ne pense qu’à ça ! » Hans Pum, le
directeur de l’équipe d’Autriche, a
l’explication toute trouvée. « Et techniquement, il est parfait ! Plus qu’un
surdoué, un modèle ! On a rarement
chez un même athlète la conjonction
d’un génie inné et d’une capacité de
travail illimitée. Lui possède les deux à
la fois. »
Mais qu’est-ce qui rend le style de
Raich si fluide, si limpide et si efficace ?
« C’est sa mentalité perfectionniste et
rationnelle à l’extrême qui, dès son
jeune âge, l’a conduit à se construire
étape par étape, en ajoutant un étage
seulement quand le précédent était
solide et étayé, explique Rudi Huber, le
responsable de la compétition chez
Atomic, la marque qui équipe le champion. Alors, en dix ans de carrière
maintenant, à force de bosser systé-
matiquement ses points faibles et de
se donner de nouveaux challenges,
vous pensez qu’il a monté un sacré édifice ! Il s’est, par exemple, toujours
assuré qu’il ne perdrait rien de ses qualités de slalomeur en “ montant ” dans
les disciplines de vitesse. Ce n’est pas
un aventureux. Et puis Benni est toujours resté exactement le même, les
pieds sur terre, le succès ne lui est
jamais monté à la tête, à la différence
de tant d’autres… »
Si personne ne conteste que le bonhomme est la sobriété même, qu’il n’a
aucun geste parasite entre les piquets,
qu’il a un toucher de neige et des quali-
tés de proprioception inégalées, que
son gabarit (1,81 m pour 85 kg) solide
mais pas surdimensionné est idéal
pour la pratique de l’alpin, chacun
tient à nous ramener, invariablement,
vers sa nature profonde… « Il a de la
marge, comme Tomba à son époque,
glisse Yves Dimier, directeur technique
alpin des Bleus et ancien slalomeur. Et
il en a conscience. Là où les autres
prennent tous les risques, lui peut
encore assurer. » Ce n’est pas une tête
brûlée, façon Miller, mais « une bête
de course, aux trajectoires étudiées et
ajustées, dont on voit qu’il tire le meilleur parti de son matériel, qui ne force
jamais les choses, constate Thierry
Meynet, entraîneur des slalomeurs
français. En début de saison, à une
date éloignée de ses autres échéances,
il peut être à son maximum, le contexte
est taillé pour lui ! »
Le plus fort
de tous les temps ?
Si l’on se tourne vers l’intéressé, les
évidences tombent dru : « Quand les
conditions sont idéales, comme ici, je
peux tout lâcher, avance Benni. Je
gagne les deux manches, je crois que
ça veut tout dire… » On s’en tiendra
donc, une fois encore, à des considéra-
tions mentales : « Mes deux titres
olympiques à Sestrières (géant et slalom) m’ont libéré. Je démarre cette saison sans pression. »
Giorgio Rocca, son compagnon d’écurie chez Atomic, a une explication plus
basique : « Les Atomic sont les meilleurs sur piste très glacée, comme à
Levi. » Avant de remonter au cerveau :
« L’avantage de Benni, c’est de transformer sa nervosité en agressivité. Ce
matin, nous avons discuté de notre
trac près de la cabane de départ : lui, ça
l’a transcendé ; moi, ça m’a gêné. »
Raich serait donc une sorte de monstre
à sang froid, qui fonce sans émotion
PATRICK LAFAYETTE
Tissot est là !
de notre envoyé spécial
L’AMBIANCE ÉTAIT à la satisfaction
du travail accompli, côté français, hier
dans la glacière de Levi. « C’est
conforme à ce que nous attendions »,
disait le tout frais DTA (directeur technique alpin) Yves Dimier. « Sans ses
petites hésitations dans le mur, Stéphane (Tissot) prenait le podium,
constatait le coach Thierry Meynet.
Mais il a su les rattraper sans paniquer,
il a été avec les grands, sur une piste
bien plus difficile qu’annoncé, il a surmonté une situation encore nouvelle
pour lui, partir avec un petit dossard
et parmi les derniers en seconde
manche. »
La vidéo ne lève
pas le doute
100
80
60
50
45
40
36
32
29
26
22. Bourgeat, 9 ; 25. Missillier, 6.
Prochaine course : descente,
samedi 25 novembre, à Lake Louise (CAN).
Slalom (1 / 9)
Idem que classement général.
Deuxième slalom : dimanche 3 décembre,
à Beaver Creek (USA).
demain s’entraîner, pendant quatre
jours, sur le glacier de Tignes.
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LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
PAGE 15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
ENGAGEMENT N°9
Une garantie étendue de tous les terminaux.
Bleu
Jaune
Rouge
I DEUX NOUVEAUTÉS. –
Les responsables de la Coupe du
monde ont confirmé hier que les
épreuves de super-combiné, plus
nombreuses (quatre chez les
messieurs, trois chez les dames) et
que la FIS veut valoriser, donneront
désormais lieu à un classement à
part entière et à la délivrance d’un
globe de cristal chez les hommes
comme chez les femmes. Quant au
géant masculin des prochains
Championnats du monde (14 février
à Are), devant l’afflux prévisible
d’engagés (plus de 150 inscrits
attendus), il sera limité à
75 partants : les 50 premiers du
classement mondial plus 25 skieurs
issus d’une course de qualification
disputée le 12 février. C’est une
première.
Jaune
LEVI. – Le style fluide et efficace de Raich est un modèle du genre. Et un mental à toute épreuve fait du solide
Autrichien (1,81 m et 85 kg) le grand favori de cette saison.
(Photo Zoom)
I LES FRANÇAIS
OUTRE-ATLANTIQUE. – C’est
le groupe vitesse masculin qui, ce
matin, ouvre la grande
transhumance des équipes de France
vers l’Amérique du Nord, où seront
disputées les prochaines étapes de
la Coupe du monde (Lake Louise
[CAN] pour les hommes
[25-26 novembre] et les femmes
[1er-3 décembre] ; Aspen [USA] pour
les femmes [25-26 novembre] ;
Beaver Creek [USA] pour les hommes
[28 novembre-3 décembre]). Les
descendeurs s’envolent pour
Panorama (Canada), où leurs
homologues féminines les
rejoindront à partir du 18 novembre.
Le groupe technique
(slalom + géant) filles partira lui
demain pour Keystone (États-Unis),
où débarqueront ensuite, le 22,
slalomeurs et géantistes messieurs.
Ces derniers, en attendant, montent
Noir
Bleu
Noir
L’intéressé avait un franc sourire au
moment de la remise des prix : « Quatrième, c’est parfait pour commencer,
lançait-il. Je n’ai aucun regret. Certes,
ça peut paraître moins bien que ma
deuxième place à Beaver Creek, en
début de saison passée, mais pour
moi, c’est bien mieux : le contexte était
différent, j’étais là pour confirmer, sur
deux manches. Je suis en plein dans
l’objectif. »
Avec deux autres qualifiés (Bourgeat
en demi-teinte et Missillier prometteur) et le meilleur temps intermédiaire
– gâché par une erreur sur le bas du
premier tracé – pour Grange, les Bleus
se sont donné du grain à moudre.
À la différence des Américains Miller,
jamais dans le rythme, à deux
secondes de la tête et éliminé, et
Ligety, dont la fracture de la main
droite est vraiment très handicapante.
Reste à clore le débat que les ralentis
télé avaient lancé pour un passage de
porte litigieux de Larsson (2e) sur le
premier parcours. Pour Jean-Pierre
Vidal, consultant d’Eurosport, « à la
loupe, l’image prouve que l’une des
spatules du Suédois n’est pas passée
du bon côté du piquet comme l’impose
le règlement ». Saisi par les équipes, le
jury a visionné et revisionné les vidéos,
dont celles, sous un autre angle, réalisées par l’encadrement autrichien, et
n’a pu lever le doute, qui profite logiquement à l’accusé. « On a l’impression qu’une partie de la spatule passe,
explique Yves Dimier, et comme le
règlement ne précise pas si ce doit être
la spatule en entier… »
Chacun, dans un bel esprit, a refermé
le dossier sans chicaner. Y compris
Vidal, bien sûr : « De toute façon, Larsson, sportivement, mérite sa seconde
place. » Tout est bien qui finit bien.
– P. Laf.
RAICH (AUT)
Larsson (SUE)
Rocca (ITA)
Tissot
Schönfelder (AUT)
Byggmark (SUE)
Janyk (CAN)
Grandi (CAN)
Pranger (AUT)
Zurbriggen (SUI)
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE HOMMES (Levi [FIN], 12 novembre). – Températures : – 13 oC au départ ;
– 12 oC à l’arrivée. Temps nuageux, neige dure. Slalom : 1. Raich (AUT), 1’42’’13 ; 2. Larsson
(SUE), 1’42’’75 ; 3. Rocca (ITA), 1’42’’90 ; 4. Tissot, 1’43’’25 ; 5. Schönfelder (AUT), 1’43’’45 ;
6. Byggmark (SUE), 1’43’’47 ; 7. Janyk (CAN), 1’43’’57 ; 8. Grandi (CAN), 1’43’’58 ; 9. Pranger
(AUT), 1’43’’63 ; 10. Zurbriggen (SUI), 1’43’’69 ; 11. Palander (FIN), 1’43’’77 ; 12. Matt (AUT),
1’43’’86 ; 13. Minagawa (JAP), 1’43’’87 ; 14. Baumann (AUT), 1’43’’93 ; 15. Cochran (USA),
1’44’’08 ; 16. Hansson (SUE), 1’44’’12 ; 17. Leino (FIN), 1’44’’20 ; 18. Neureuther (ALL), 1’44’’25 ;
19. Biggs (CAN), 1’44’’35 ; 20. Svindal (NOR), 1’44’’39 ; 21. Vogl (ALL), 1’44’’49 ; 22. Bourgeat,
1’44’’59 ; 23. Deville (ITA), 1’44’’66 ; 24. Vajdic (SLV), 1’44’’83 ; 25. Missilier, 1’44’’87 ;
26. Buraas (NOR), 1’45’’14 ; 27. Gorza (SLV), 1’45’’36 ; 28. Mölgg (ITA), 1’51’’31. – Vingt-huit
classés.
Abandons : Kostelic (CRO), 1re manche ; Myhrer (SUE), 2e manche.
1re manche : 1. Raich, 51’’47 ; 2. Rocca, 51’’50 ; 3. Larsson, 51’’73 ; 4. Tissot, 51’’79 ; 5. Myhrer
(SUE), 52’’04 ; … 21. Missilier, 52’’83 ; 30. Bourgeat, 53’’18 ; 39. Miller (USA), 53’’47 ;
48. Llorach, 53’’84 ; 58. Grange, 55’’11.
2e manche : 1. Raich, 50’’66 ; 2. Byggmark, 50’’82 ; 3. Palander, 50’’86 ; 4. Larsson, 51’’02 ;
5. Cochran, 51’’05 ; … 14. Bourgeat, 51’’41 ; 16. Tissot, 51’’46 ; 24. Missilier, 52’’04.
LA COURSE
LEVI –
vers ses objectifs. Markus Larsson, le
pur spécialiste suédois, compatriote
de Stenmark, rapprochait son nombre
de jours d’entraînement entre les
piquets (une soixantaine), durant
l’intersaison, à celui du polyvalent
Raich (vingt) : « Moi, ça me confirme
que Benni est l’un des plus beaux
skieurs de tous les temps, peut-être le
plus fort. »
Stéphane Tissot souscrit. Mais sans en
nourrir un complexe : « Raich est fort,
c’est le plus fort. Mais il n’est pas
imprenable… »
Le Megévan lance sur la neige tout le
sel de cet hiver qui s’ouvre.
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
(1 épreuve sur 41)
16
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION MEETING DE BORDEAUX (grand bassin)
Ça promet !
Laure Manaudou n’avait jamais été aussi rapide
pour sa rentrée sur 400 m (4’7’’49). Un signe
fort pour l’avenir... et la concurrence.
BORDEAUX –
de notre envoyé spécial
IL PLANAIT SUR BORDEAUX un
parfum d’Australie ! Un avant-goût
d’ors et d’épopées. Comme si les Mondiaux, en mars prochain à Melbourne,
commençaient avec ce dimanche en
Gironde, avec ce premier bain sur
400 m. Un moment clé dans la saison
qui donnerait le ton de l’aventure à
venir. Et la suite promet d’être belle !
Un raté n’aurait évidemment pas
hypothéqué sa semaine mondialiste,
mais il suffisait de voir la concentration et l’application de Laure Manaudou à l’heure d’aborder ses retrouvailles avec sa course de cœur pour en
mesurer l’importance ; il suffisait aussi de l’écouter et de la regarder sourire
après pour comprendre que son histoire d’amour avec l’épreuve de tous
ses bonheurs ne s’était pas, loin de là,
arrêtée à Budapest.
Ni le titre européen, ni son mémorable
record du monde (4’2’’13) n’ont en
effet asséché l’insondable ambition
de la championne olympique et du
monde. Mais une confirmation chronométrique est toujours la bienvenue.
Et celle postée hier a valeur de message fort. En 4’7’’49, Manaudou a ainsi signé son onzième meilleur temps
sur 400 m. Surtout, elle effectue le
meilleur début de saison de sa carrière. Et de loin.
4’7’’49, c’est en effet 2’’11 de mieux
que ses 4’9’’58 du 28 janvier dernier à
Chamalières, marchepied vers ses
deux records du monde (les 4’3’’03 de
mai, puis les 4’2’’13 de Budapest). Les
amoureux de statistiques – la natation
n’est-elle pas un sport de chiffres ? –
et d’anticipation noteront d’ailleurs
qu’en ôtant en mars prochain à Melbourne 2’’11 à son meilleur temps
Laure flirterait alors avec la mythique
barre des 4’ (4’0’’01). Le raccourci est
un peu facile mais tellement tentant.
Comme l’est celui décrit par l’infographie ci-dessous sur sa progression
moyenne durant la saison et qui, là
encore, rapproche sérieusement la
Française des quatre minutes…
« Mais c’est tellement difficile de se
projeter », coupe Philippe Lucas, qui
préfère s’attarder sur la satisfaction de
l’instant.
Laure et la manière
Car l’intransigeant coach, plus souvent impassible qu’emballé, ne cache
pas être séduit. Par le temps d’abord
– « C’est très correct » –, mais surtout
par la manière. « Sa démarche m’a
plu », tranche-t-il. Dès l’échauffement, quand il a senti sa prodige
concernée, bien plus par exemple que
pour le 1 500 m vendredi. « Il y avait
de l’engagement », décrit Lucas à propos des scènes d’avant plongeon
comme de la course. Et quand Laure a
l’envie… Elle recule comme personne
ou presque le seuil de ses douleurs,
elle puise au plus profond de son
potentiel. Celui du moment est évidemment limité. La faute aux lourdes
charges d’entraînement quotidiennes
de rigueur à cette période de l’année
(66 km en quatre jours la semaine dernière). La faute, aussi, au manque de
courses qui, selon Lucas, « l’empêche
d’assurer une meilleure allure » au
cœur de son 400 m. « Elle n’a pas le
rythme », dit-il. Laure fait donc au
mieux avec ses moyens du moment.
« Elle part vite, puis se dépouille, tu
sens qu’elle est présente », félicite
Lucas.
Pas facile, dans ces conditions, de
juger de progrès concrets. Notamment sur ce travail de force affiné au
quotidien depuis la rentrée qui doit à
terme lui offrir un premier 200 m
moins douloureux et une seconde partie de course plus rapide. Son 400 m de
Bordeaux reste ainsi équilibré comme
celui de Budapest, à un niveau
moindre évidemment (2’1’’58, puis
2’5’’91 ici, contre 1’59’’11 et 2’3’’02
en Hongrie). Lucas, qui la connaît par
cœur, note cependant : « Elle est puissante, surtout au niveau des
jambes. » Il veut aussi garder cette
BORDEAUX. – En 4’7’’49, Laure Manaudou a effectué, hier à Bordeaux, le meilleur début de saison de sa carrière sur 400 m. Un temps très
prometteur pour la saison à venir. « C’est plutôt bon signe... », reconnaît-elle.
(Photo Nicolas Luttiau)
image du dernier 50 m, au plus fort de
la souffrance. « Elle accélère quand
même et, là, elle nage beaucoup
mieux, elle s’allonge plus et est beaucoup plus efficace. » C’est définitivement une promesse…
BENOÎT LALLEMENT
LAURE MANAUDOU, satisfaite de ce 400 m très attendu, affichait hier une belle sérénité.
« Contente et débarrassée »
BORDEAUX –
de notre envoyé spécial
Si Laurre Manaudou progresse autant cette saison que les précédentes entre sonn 400 m
d renttrée et son meilleur chrono sur la distance, elle devrait flirter avec les myt
de
mythiques
thiques
thiques
4’ en mars prochain à Melbourne lors des Championnats du monde. Car, en moyenne,
elle a amélioré, chaque année depuis 2002, son temps de presque sept secondes
(6’’79) entre son premier et son meilleur 400 m.
Chrono de rentrée
Meilleur chrono
Progression
Saison 2002
4’ 24” 56
4’ 24” 56
5” 22
le 15 juin 2002 à Melun (meeting), le premier le 27 juillet 2002 à Dunkerque
(Championnats de France juniors)
400 m en grand bassin de sa carrièière
èr
Saison 2003
4’ 16” 89
le 8 féfévrier
év 2003 à Saint-Germain-en-Laye
(Coupe de France)
Saison 2004
4’ 14” 34
le 21 dé
décembre
éc
2003 à Lyon
(Coupe de France)
Saison 2005
4’ 12” 52
le 18 dé
décembre
éc
2004 à Lyon
(Coupe de France)
Saison 2006
4’ 9” 58
4’
7” 49
21
4’ 5” 34
9” 00
record d’Europe,
’E
le 15 août 2004
à Athèn
ènes (Jeux Olympiques)
4’ 6” 44
6” 08
le 24 juillet à Montrréal
é
éa
(Championnats du monde)
4’ 2”
13
7” 45
record du monde, le 6 aoûtût 2006
à Budapest (Championnats d’Europe)
’E
?
le 12 novembre 2006 à Bordeaux (meeting) le 25 mars 2007 à Melbourne
(Championnats du monde)
PASCAL GLO
TENNIS DE TABLE
SNOWBOARD
HOCKEY SUR GLACE
I CHILA GAGNE EN DOUBLE. – Associé à l’Autrichien Schlager, champion du monde 2003, Patrick Chila a remporté hier (4-3)
le double de l’Open d’Allemagne, à Bayreuth, devant la paire singapourienne Ning - Zi Yin.
I OPEN D’ALLEMAGNE (Bayreuth, 8-12 novembre). –
HOMMES. Simple. Finale : Boll (ALL, no 5) - Hou Yingchao
(CHN, no 8), 4-3. Demi-finales: Boll-Ning (SIN, no 21), 4-0 ; Hou
Yingchao- Karakasevic (SER, no 24), 4-1. FEMMES. Simple.
Finale : Yue Gu (SIN, no 3) - Jia Wei (SIN, no 6), 4-2. Demifinales : Jia Wei - Fukuhara (JAP, no 26), 4-1 ; Yue Gu- Jia (AUT,
no 13), 4-1.
I COUPE DU MONDE DE « BIG AIR ». – Le Slovène Petek a
remporté à Stockholm la première épreuve de la Coupe du monde
de snowboard « big air » (saut freestyle, discipline non olympique) devant les Finlandais Piiroinen et Mattila. Mathieu Crépel,
vainqueur de la Coupe du monde de half-pipe 2005, n’est que
dix-neuvième, et Raphaël Delfour quarantième.
Un week-end profitable
BADMINTON
I OPEN DES PAYS-BAS (’s-Hertogenbosch,8-12 novembre). –
HOMMES. Finale : Ayob (MLS, no 17) - Yunyong Wu (CHN,
no 166), 2-1. Demi-finales : Ayob - Tsuen Seng Lee (MLS,
no 34), 2-0 ; Yun Yong Wu - Palyama (HOL, no 14), 2-0. FEMMES.
Finale : Firdasari (IDN, no 46) - Wenyan Li (CHN, n.c.), 2-0. Demifinales : Wenyan Li - Chia Chi Huang (AUS, no 47), 2-0 ; Firdasari - Linling Wang (CHN, no 19), forfait.
ÉQUIPE DE FRANCE
Les Bleus ont engrangé de la confiance en remportant à Budapest leur deuxième
tournoi d’affilée.
AVIRON
I BONNE REPRISE POUR LES CHAMPIONS. – La tête de
rivière (course contre la montre, 5 800 m) disputée ce week-end à
Toul a permis aux rameurs internationaux de lancer véritablementleur saison 2006-2007.Les champions du monde de deux de
couple, Jean-Baptiste Macquet et Adrien Hardy, ont terminé deuxième et troisième en skiff derrière Cédric Berrest, tandis que
Sophie Balmary a remporté la course féminine. En deux sans barreur poids légers, l’équipage composé de Jean-Christophe Bette
et de Fabien Tilliet s’est imposé tandis que les deux autres champions du monde 2005 du quatre sans barreur, Jérémy Pouge et
Franck Solforosi, ont pris la deuxième place.
I MEETING DE TRAVAGLIATO (petit bassin, ITA, 12 novembre). – HOMMES. 400 m :
1. Busato (ITA), 3’44’’83. 100 m dos : 1. Bal
(USA), 51’’45. 100 m brasse : 1. Terrin (ITA),
1’0’’18 ; 2. Lisogor (UKR), 1’0’’46. 100 m
papillon : 1. Mankov (SLV), 52’’69 ; …
3. Bousquet, 54’’23. 100 m 4 nages :
1. Bovell (TRI), 53’’94. FEMMES. 400 m :
1. Isakovic (SLV), 4’6’’07. 100 m dos : 1. Zubkova (UKR), 59’’05. 200 m dos : 1. Amshennikova (UKR), 2’6’’87. 100 m brasse : 1. Khlistunova (UKR), 1’7’’44. 100 m papillon :
1. Dekker (HOL), 58’’16 ; 2. Veldhuis (HOL),
58’’24 ; 3. Kammerling (SUE), 58’’56. 100 m
I MEETING DE SAINT-DIZIER (petit bassin, 10-12 novembre). – HOMMES. 50 m :
1. Maitre, 22’’50. 200 m : 1. Isakov (UKR),
1’48’’37 ; 2. Horth, 1’48’’89. 100 m dos :
1. Oleynyk (UKR), 53’’92 ; … 3. Dufour,
55’’56. 100 m brasse : 1. Horth, 1’1’’70.
200 m 4 nages : 1. Galavtine, 2’1’’24.
FEMMES. 50 m : 1. Metella, 25’’56. 100 m
papillon : 1. Bui-Duyet, 58’’53 ; 2. Metella,
1’2’’19. 200 m 4 nages : 1. Shcherba,
2’15’’92.
Tous français sauf mention.
I INTERCLUBS ALLEMANDS (petit bassin,
Hannovre, 11-12 novembre). – HOMMES.
1 500 m : 1. Lurz, 14’54’’80. 100 m dos :
1. Rupprath, 51’’95. FEMMES. 50 m : 1. Steffen, 24’’56. 100 m : 1. Steffen, 53’’66.
200 m : 1. Steffen, 1’56’’72. 100 m dos :
1. Buschschulte, 59’’58. 200 m dos :
1. Buschschulte, 2’8’’25.
TRIATHLON
I PREMIER PODIUM DE MOULAI. – À l’occasion de la dernière manche de Coupe du
monde de la saison, samedi en Nouvelle-Zélande, Tony Moulai a signé la meilleure performance de sa carrière en montant sur la troisième marche du podium. Seul Français
dans le groupe de tête, le sociétaire de Poissy a ensuite bien géré sa course à pied pour
déposer le Néo-Zélandais Docherty, vice-champion olympique, dans le dernier kilomètre.
Grâce au troisième temps à pied, Cédric Fleureton s’offre une belle huitième place, une
semaine après avoir terminé cinquième à Cancun (Mexique).
COUPE DU MONDE (New Plymouth [NZL], 12 novembre). – Distance olympique
(1 500 m de natation, 40 km de cyclisme, 10 km de course à pied). – HOMMES. 1. Potts
(USA), 1 h 50’36’’ ; 2. Albert (EST), à 55’’ ; 3. Moulai, à 1’28’’ ; 4. Docherty (NZL), à
1’49’’ ; 5. Ospaly (RTC), à 2’7’’ ; ... 8. Fleureton, à 2’37’’ ; 16. Pierreclaud, à 3’18’’.
FEMMES. 1. Hill (AUS), 2 h 3’18’’ ; 2. Dittmer (ALL), à 6’’ ; 3. Bennett (USA), à 9’’ ; 4. Moffat (AUS), à 28’’ ; 5. Luxford (AUS), à 1’31’’ ; ... 11. Péon, à 2’1’’ ; 17. Harisson, à 3’12’’.
Coupe du monde 2006 (classement final). – HOMMES. 1. Gomez (ESP), 322 pts ;
2. Polikarpenko (UKR), 274 ; 3. Potts (USA), 258 ; 4. Kahlefeldt (AUS), 250 ; ...
7. Belaubre, 194 ; 20. Moulai, 106 ; 26. Poulat, 87 ; 35. Fleureton, 56 ; 42. Pierreclaud, 48. FEMMES. 1. Fernandes (POR), 388 pts ; 2. Franzmann (ALL), 319 ; 3. Dittmer
(ALL), 282 ; ... 13. Harisson, 130 ; 21. Péon, 103 ; 57. Cierpik, 24 ; 58. Jouve, 22.
VOLLEY
I MONDIAL FÉMININ : ITALIE-RUSSIE ET BRÉSIL - SERBIE-MONTÉNÉGRO EN DEMI-FINALES. – Le Brésil,
favori et seule équipe invaincue, retrouvera la Serbie- Monténégro, la surprise de
l’épreuve, en demi-finales du Championnat du monde féminin, mercredi, à Osaka.
L’Italie, tenante du titre, sera, elle, opposée à la Russie dans un dernier carré sous
domination européenne.
2e tour, 4 e journée. – Groupe E
(Nagoya). HIER : Corée du Sud - Turquie,
3-0 ; Cuba -Pologne, 3-0 ; Italie - Japon,
3-0 ; Serbie-Monténégro - Taïwan, 3-2.
Classement final : 1. Italie, 13 pts (19-4) ;
2. Serbie-Monténégro, 13 (20-7) ; 3. Cuba,
12 (17-7) ; 4. Japon, 11 (14-14) ; 5. Taïwan,
10 (12-16) ; 6. Turquie, 9 (7-16) ; 7. Corée
du Sud, 8 (8-18) ; 8. Pologne, 8 (5-20).
Groupe F (Osaka). HIER : Brésil - Russie,
3-1 ; États-Unis - Allemagne, 3-2 ; Pays-Bas
- Chine, 3-2 ; Azerbaïdjan - Porto Rico, 3-0.
Classement final : 1. Brésil, 14 pts
(21-5) ; 2. Russie, 13 (19-6) ; 3. Pays-Bas,
11 (16-13) ; 4. Chine, 10 (15-14) ; 5. Allemagne, 10 (14-13) ; 6. États-Unis, 10
(12-16) ; 7. Azerbaïdjan, 9 (8-17) ; 8. Porto
Rico, 7 (0-21). Matches de classement et
demi-finales mercredi à Osaka.
SKI DE FOND
BUDAPEST. – Le défenseur Vincent Bachet (3) se dresse sur la route du Hongrois Tamas
Groschl.
(Photo Tamas Kovacs/AP)
HONGRIE-FRANCE : 3-4 (1-0 ; 2-2 ; 0-1 ; 0-1)
Buts. – HONGRIE : 11’48 Vas (Ladanyi, Vaszjunyin) ; 23’53 Ladanyi (Palkovics, Vas) sup. num. ;
25’22 Kangyal (Svasznek, Holeczy) double sup. num. ; FRANCE : 34’14 Masson (Chauvel) ; 38’43
Desrosiers ; 42’07 Meunier (Amar) sup. num. ; 64’29 Desrosiers (Hecquefeuille, Besch).
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« S’HABITUER À GAGNER des
matches couperets, c’est important
dans la tête des Français. » Pierre
Pousse, l’entraîneur adjoint des Bleus,
a trouvé la juste formule pour résumer
l’humeur de son équipe après sa troisième victoire dans le tournoi EIHC de
Budapest, cette fois-ci face au pays
hôte jusque là invaincu (4-3 a.p.), et
après être revenu de nulle part.
L’équipe de France était en effet
menée 0-3 après vingt-cinq minutes de
jeu. Un but en prolongation de Julien
Desrosiers, l’homme du week-end
(4 buts, 2 passes) lui permet de garder
son bilan de début de saison immaculé : deux victoires contre des
membres de l’élite mondiale à Pontebba en septembre (Norvège, Italie) pour
un match nul face au Danemark ; trois
succès face à des pensionnaires de
Division 1, comme elle (Lituanie, Slovénie, Hongrie). « C’est un bonus de
confiance énorme, commentait Dave
Henderson, un coach heureux. Gagner
en revenant au score contre une
équipe aussi bien en place que la Hongrie confirme notre excellent début de
saison. Nous n’avions pas l’habitude
de gagner des tournois et nous en rem-
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portons deux à la suite ! » Le weekend magyar a permis au staff de se forger quelques débuts de certitudes à
cinq mois du rendez-vous de Qiqihar,
en Chine, pour la remontée en Élite
(15-21 avril). La première est que
l’attaque bleue, avec 17 buts, a été
prolifique, notamment en supériorité
numérique (5 b.), son habituel point
faible. La seconde tient aux « très
bonnes prestations » (Pousse) d’Eddy
Fehri dans les cages, en l’absence de
Fabrice Lhenry, blessé. La troisième
tient aux joueurs expatriés que les
Bleus retrouvaient à Budapest, les
deux « Suisses » du Servette Laurent
Meunier (1 b., 2 p.) et Yorick Treille
(1 p.), ainsi que le « Suédois » de Leksand, Pierre-Édouard Bellemare (2 p.).
« Les Genevois apportent un impact
physique dont nous avions besoin audelà des statistiques, explique Pierre
Pousse. Leur association avec Laurent
Gras en première ligne est une réussite. Quant à notre deuxième block,
avec Desrosiers, Hecquefeuille et Bellemare, il a montré sa virtuosité technique. Ces joueurs seront évidemment
du voyage en Chine. »
Pour le reste, le groupe Bleu est
« encore ouvert », a précisé Pousse.
« Hier, Clément Masson marque son
premier but au niveau international. »
Le prochain rendez-vous est un tournoi
au Japon (15-17 décembre) où les
Bleus affronteront, en plus du pays
organisateur, le Danemark et la Norvège. De quoi tester à nouveau les
capacités d’un groupe tout entier tourné vers un objectif qui lui échappe
depuis 2004.
OLIVIER JOYARD
RÉSULTATS
À Budapest. – VENDREDI : France-Lituanie,
8-2 ; Hongrie-Slovénie, 7-1 ; SAMEDI :
France-Slovénie, 5-1 ; Hongrie-Lituanie,
10-2 ; HIER : Slovénie-Lituanie, 5-2 ; Hongrie-France, 3-4 a.p.
I NHL : HUET SUPPLÉE AEBISCHER.– David Aebischer était titulaire dans les buts de
Montréal, samedi à Toronto. Mais à 17’33 dans le deuxième tiers, après 4 buts encaissés
en 28 tirs, Guy Carbonneau a lancé Cristobal Huet. Le Français a réalisé 13 arrêts sur
14 tirs, sans empêcher la défaite des siens (5-1).
SAMEDI : Boston - Ottawa 4-3 ; Carolina - Pittsburgh 6-2 ; Toronto - Montréal 5-1 ;
Washington- NYRangers 3-1 ; Philadelphie- Buffalo 4-5 (a.p.) ; New Jersey - Florida4-2 ;
Nashville - Colorado 1 - 0 ; Tampa Bay - Atlanta 5-3 ; Phoenix - San Jose 1-2 ; Vancouver Calgary 2-3 ; Los Angeles - Minnesota 2-3 (t.a.b.).
I GAILLARD À GALLIVARE. – Pierre Mignerey, le nouveau directeur des équipes de
France, a constitué la sélection pour les deux premières épreuves de Coupe du monde de
la saison. En Suède, à Gallivare les 18 et 19 novembre, les hommes alignés sur un 15 km
en style libre le samedi et en relais (4 × 10 km) le dimanche seront emmenés par Vincent
Vittoz suivi d’Emmanuel Jonnier, d’Alexandre Rousselet, de Christophe Perrillat et de
Jean-Marc Gaillard très en forme en ce début de saison. L’équipe féminine sera elle composée de Karine Philippot – elle aussi en verve cet automne –, de Cécile Storti et de
Coraline Hugue qui participeront, avec quelques ambitions, pour Philippot, à un 10 km
libre mais sans être alignées le dimanche en relais. Les 25 et 26 novembre, à Kuusamo,
pour des épreuves en style classique (sprint, 10 km pour les filles et 15 km pour les
hommes), Gaillard cédera sa place à Benoit Chauvet et l’équipe de sprint de Roddy Darragon sera en lice dès le samedi avec le vice-champion olympique et Sylvain Fanjas Claret.
Chez les filles, seule Karine Philippot sera du voyage en Finlande.
WATER-POLO
ÉQUITATION
I ÉLITE HOMMES. – 4e journée : Aix-lesBains - Montpellier, 12-13 ; Taverny-Sète, 5-15 ;
Noisy-le-Sec - Reims, 9-9 ; Strasbourg-Marseille, 5-15 ; Nice - Livry-Gargan, 16-5. Classement : 1. Marseille, 12 pts ; 2. Nice, 11 (+ 28) ; 3.
Montpellier, 11 (+ 16) ; 4. Sète, 10 ; 5. Reims, 8 ; 6.
Strasbourg, 7 (– 8) ; 7. Noisy-le-Sec, 7 (– 14) ;
8. Taverny, 6 ; 9. Aix-les-Bains, 4 (– 15) ; 10. LivryGargan, 4 (– 29).
I LEN TROPHY. – Contrairement à ce que nous
écrivions à l’issue du deuxième tour, Montpellier
ne disputera pas les huitièmes de finale, ayant
perdu le match face à Porto sur décision réglementaire (équipe non conforme) et étant relégué
à la troisième place de son groupe.
I COUPE DU MONDE (Vérone
[ITA], 12 novembre). – Grand
Prix : 1. Schröder (HOL), Milano,
0 pt, 40’’09 ; 2. Van Asten (HOL),
Flèche rouge, 0, 41’’02 ;
3. Michaels-Beerbaum(ALL), Shutterfly, 0, 41’’51 ; 4. Ligresti-Bonomelli (ITA), Nanta, 0, 45’’03 ; 5.
Zoer (HOL), Oki Doki, 4, 39’’55.
Avant barrage : 13. Delestre,
Inédite de Balme, 4 pts.
Prochaine étape : Stuttgart (ALL),
le 19 novembre.
PATINAGE ARTISTIQUE
I GRAND PRIX 2006. – HOMMES : 1. Lysacek (USA), 28 pts ; 2. Davydov (BLR), 20 ; 3.
Oda (JAP), 15 ; 4. Lambiel (SUI), 15 ; 5. Smith (USA), 14 ; ... 7. Préaubert, 11 ; 10. Ponséro, 9. FEMMES : 1. E. Hughes, 18 pts ; 2. Ando (JAP), Rochette (CAN) et Sebestyen
(HON), 15. COUPLES : 1. Shen Xue-Zhao Hongbo (CHN), Zhang Dan-Zhang Hao (CHN) et
Inoue-Baldwin(USA), 15 pts. DANSE : 1. Denkova-Staviski (BUL), Dubreuil-Lauzon (CAN)
et Domnina-Shabalin (RUS), 15 pts ; ... 8. Péchalat-Bourzat, 11 ; 14. Carron-Jost, 7.
Prochaine épreuve : Trophée Bompard, 17-18 novembre.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Saison 2007
6”
4 nages : 1. Alshammar (SUE), 1’14’’46.
200 m 4 nages : 1. Klochkova (UKR),
2’13’’10.
Bleu
le 28 janvier 2006 à Chamaliières
è
èr
(Coupe de France)
4’ 10” 68
record de France, le 13 avril 2003
à Saint--Étienne
ÉtÉ
(Championnats de
I MEETING DE SAN ANTONIO (petit bassin, USA, 10-12 novembre). – HOMMES.
50 yards : 1. Jones, 19’’19 ; 2. Crocker,
19’’87. 200 yards : 1. Peirsol, 1’35’’68 ;
2. Crocker, 1’35’’73. 200 yards brasse :
1. Hansen, 1’57’’75. FEMMES. 50 yards :
1. Wagner, 22’’97. Tous américains.
Jaune
Rouge
Jaune
les compétitions, je suis capable de faire de bonnes
choses à l’entraînement et ça me servira aussi.
– Avez-vous ressenti les effets de votre gain
de puissance ?
– Surtout à l’échauffement et ça m’a mise en
confiance.
– Qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
– Le fait de ne pas voir mon temps de passage. Sans
chrono, je n’arrive pas vraiment à savoir à quelle
allure je vais, parce que j’ai l’habitude de le regarder à
l’entraînement et en compétition. Sur un meeting
comme ça, j’en aurais eu besoin pour savoir où j’en
suis. Mais aux Championnats du monde ou aux Jeux,
c’est moins grave parce que c’est la place qui compte.
– Les Mondiaux, vous y êtes déjà ?
– Il y a d’abord les Championnats de France et
d’Europe en petit bassin (en décembre) et ensuite la
préparation pour Melbourne. C’est encore loin. »
MEETING DE BORDEAUX (grand bassin, 10-12 novembre). – HOMMES. 50 m : 1. Sicot, 23’’78.
200 m : 1. Leveaux, 1’51’’86 ; 2. Rostoucher, 1’53’’33. 100 m dos : 1. Stasiulis, 57’’52. 50 m
brasse : 1. Duboscq, 29’’02 ; 2. Lafosse, 29’’76. 200 m brasse : 1. Duboscq, 2’15’’17 ; 2. Nicolardot, 2’15’’87.100 m papillon : 1. Leveaux, 55’’19. 200 m 4 nages : 1. Rostoucher, 2’6’’09.
FEMMES. 100 m : 1. Couderc, 56’’89 ; 2. Muffat, 57’’29 ; 3. Etienne, 58’’80. 400 m : 1. Manaudou,
4’7’’49 ; 2. Balmy, 4’13’’68 ; 3. Muffat, 4’21’’89 ; 4. Etienne, 4’22’’07. 50 m dos : 1. Mongel,
31’’71. 200 m dos : 1. Baron, 2’15’’19. 100 m brasse : 1. Babou, 1’12’’97. 100 m papillon : 1.
Mongel, 1’0’’88.
Noir
Bleu
Noir
« VOUS ÊTEZ CONTENTE d’avoir nagé ce premier 400 ?
– Je suis contente… et en même temps un peu débarrassée. J’étais un peu stressée cinq minutes avant la
course. Je voyais tous les gens qui me regardaient, les
enfants qui venaient me voir. Tout le monde m’attendait pour ma première compétition. Ils ne viennent
pas me voir pour rien. Je dois faire de bons résultats
pour eux et aussi pour montrer où j’en suis à la
concurrence.
– Vous en êtes à 4’7’’49...
– C’est ce que je voulais. Philippe (Lucas) me l’avait
demandé. Et comme je n’avais pas fait tous les temps
qu’il m’avait réclamés samedi, il fallait au moins que
je fasse un bon 400. Et puis j’avais une motivation
supplémentaire, j’avais parié sur 4’7’’. Mais pas avec
lui…
– Il y a en moyenne sept secondes entre votre
temps de rentrée et votre meilleure performance de l’année sur 400 m…
– C’est plutôt bon signe… Samedi, j’ai dit à Philippe :
“Demain, je serai forte”, et j’ai été capable de le faire.
Comme quoi, tout se passe vraiment dans la tête.
– Comment vous êtes-vous sentie pendant la
course ?
– Ç’a été très dur sur le deuxième 200. Je pense que
c’est le manque de courses qui fait que j’ai eu du mal à
finir. Je n’ai pas nagé le matin et pas fait beaucoup de
courses dans le week-end parce que je n’ai pas
encore l’habitude d’enchaîner. Maintenant, je me dis
qu’en nageant dix-huit kilomètres par jour à l’entraînement je peux faire 4’7. Alors, quand je serai préparée…
– À propos du manque de courses, il n’y en
aura pas beaucoup d’ici les Mondiaux.
– Ça ne m’inquiète pas, parce que, même si je préfère
RÉSULTATS
Lees 4 minutes en vue
17
BASKET PRO A (10 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
DIJON - ASVEL : 86-69
Dijon reprend son souffle Parker : dites 33 !
NBA
Désormais doté d’un shoot fiable, Tony Parker
a inscrit 33 points face à New York.
Après quatre défaites d’affilée, la JDA a dominé une ASVEL en chute libre.
DIJON –
DIJON
ASVEL
de notre envoyé spécial
L’UN REJAILLIT, l’autre chute. Instantané d’un Championnat de séries,
où les valeurs, les tendances pour la
majorité sont précaires, éphémères.
Voyez Dijon, secoué par quatre revers
successifs et requinqué par un match
d’Eurocoupe FIBA remporté mardi
(85-68) avec un effectif ultraréduit
(cinq pros), avant de confirmer ce
regain hier devant un public enamouré
et un adversaire essoufflé.
Voyez l’ASVEL, parti dans les starts
(cinq succès d’affilée) et désormais en
chute libre, un quatrième revers en
cinq matches, le plus lourd de
l’automne (69-86), avec un groupe
amputé de trois de ses huit joueurs
majeurs, puisqu’aux absences pour
blessures du meneur international
Aymeric Jeanneau et du meilleur marqueur Brian Greene s’ajoutait cette
semaine celle du scoreur canadien
Rowan Barrett (entorse acromio-claviculaire), imposant à Yves Baratet une
rotation squelettique, notamment à
l’extérieur.
« Ce n’est plus l’équipe construite à
l’intersaison. On serre les dents.
Depuis quelques semaines, on est
dominés dans les duels et au rebond.
Et notre attaque est une incidence de
notre défense », constatait l’entraîneur villeurbannais, qui assurait :
« Dans ce Championnat, beaucoup
d’équipes traversent des périodes
fastes et néfastes. Il n’y pas de ver dans
la pomme, ni de raison de ne pas trouver de remède. »
Les retours programmés de Barrett
cette semaine, de Jeanneau (fin du
mois) et de Greene (début décembre)
aideront probablement à soigner une
équipe qui a perdu pied dans le troisième quart-temps hier, sur un 12-2
dijonnais (65-50, 27e) inspiré par une
défense de zone villeurbannaise
poreuse, notamment dans la garde
d’un rebond défensif que Mario Bennett puis TJ Lux annexèrent.
Bennett,
chef d’orchestre
DIJON. – Le pivot Mario
Bennett, avec
15 rebonds à son
compteur, a contribué
à la domination
dans les airs d’une JDA
Dijon qui espère être
sortie d’une mauvaise
passe. (Photo Mao)
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Romain
1 - - - - - N’Doye
37 17 7/15 2/5 1/2 0-3 1
Lux
36 15 6/13 - 3/4 4-4 5
Bradford
13 0 0/3 0/1 - 0-3 T. Johnson
29 22 9/14 4/6 - 0-1 Natsvlishvili
10 7 1/2 - 5/5 0-1 1
Bennett
34 12 6/11 0/1 0/2 7-8 2
Sciarra
40 13 2/9 2/6 7/8 0-2 13
TOTAL
200 86 31/67 8/19 16/21 11-22 22
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
A. Sy
32 4 2/9 0/2 - 2-1 1
Foirest
32 13 4/10 2/7 3/4 1-8 3
Troutman
23 6 3/8 - - 3-2 Moors
20 8 3/7 1/2 1/2 1-1 Masingue
31 13 6/6 - 1/2 3-4 Diakité
5 2 1/1 - - 0-1 Melzer
21 12 5/8 1/1 1/1 0-2 Sangaré
36 11 5/14 0/3 1/2 0-5 3
TOTAL
200 69 29/63 4/15 7/11 10-24 7
86-69 (19-15, 26-25, 28-20, 13-9)
Écarts. - DIJ : +17 (score final) ; ASV : +2 (1e)
Spect. : 3 900. Arb. : Gasperin, Chambon et Graffin
VENDREDI
Le Havre - Gravelines .......... 96-75
SAMEDI
Cholet - Reims .................... 83-52
Pau-Orthez - Roanne .......... 81-94
Paris - Le Mans ................... 60-64
Nancy - Orléans .................. 81-86
Chalon - Bourg ................... 79-53
Besançon - Hyères-Toulon.. 95-88
Clermont - Strasbourg ........ 83-85
HIER
Dijon - ASVEL ..................... 86-69
Classement
Pts J. G.
— — —
1. Roanne ................... 19 10 9
2. Chalon .................... 18 10 8
Nancy ..................... 18 10 8
4. ASVEL ..................... 16 10 6
Le Havre ............... 16 10 6
6. Dijon ....................... 15 10 5
Gravelines ............. 15 10 5
Hyères-Toulon .... 15 10 5
Orléans ............. 15 10 5
Paris .................. 15 10 5
11. Besançon ......... 14 10 4
Bourg-en-Bresse ........ 14 10 4
Cholet ............... 14 10 4
Le Mans ........... 14 10 4
Pau .................... 14 10 4
Strasbourg ....... 14 10 4
17. Clermont .......... 13 10 3
18. Reims ................ 11 10 1
troisième place de Lega (5 victoires, 2 défaites) grâce
à son succès dans les dernières minutes (91-85) face à
la Fortitudo Bologne de Vasco EVTIMOV, très discret hier soir (2 points à 1/2, 3 rebonds et 2 passes en
17 minutes). Victoire précieuse de Naples sur Rome
(70-63) avec un Michel MORANDAIS correct
(9 points, 4 rebonds et 1 passe). Enfin, Mickaël
MOKONGO (3 points, 3 rebonds et 3 passes) et Hervé TOURÉ (10 points, 4 rebonds, 1 passe en 17 min)
se sont inclinés de justesse avec Capo d’Orlando sur
leur parquet face au promu Scafati (77-78).
La stat
SAMEDI 11 NOVEMBRE
40
L’évaluation
Cyril JULIAN (Nancy) : 29 points (12 sur 14 aux tirs, 5/7 aux lancers
francs), 14 rebonds, 1 passe décisive, 2 contres et 6 fautes provoquées
en 36 minutes.
40
Les leaders (à la moyenne par match)
1. SPENCER (Roanne), 22,9 ; 2. Harper (Roanne), 19 ; 3. Gregory (Le Mans),
17,8 ; 4. Lux (Dijon), 17,2 ; 5. Banks (Nancy), 17 ; 6. Salyers (Roanne), 16,5 ;
7. Greene (ASVEL), 16,2 ; 8. Julian (Nancy), 16 ; 9. Wilson (Bourg), 15,9 ; 10. B. Brown
(Hyères-Toulon), 15,6.
Les meilleurs de la journée : Nissim (Strasbourg) et Stanley (Le Havre), 31.
Points
1. JULIAN (Nancy), 11 ; 2. Bennett (Dijon), 10,6 ; 3. Lewin (Reims), 9 ;
4. Campbell (Le Mans), 8,7 ; 5. Lear (Chalon), 8,4 ; 6. Dials (Orléans), 8 ;
7. Kirksay (Nancy), 7,5 ; 8. Sanders (Strasbourg), 7,4 ; 9. Johnsen (Pau-Orthez), 7,1 ;
10. Edwards (Cholet) et Nsonwu-Amadi (Gravelines), 7.
Le meilleur de la journée : Bennett (Dijon), 15.
Rebonds
1. SCIARRA (Dijon), 6,8 ; 2. Pellin (Roanne), 5,7 ; 3. Linehan (Nancy), 5,3 ;
4. Fellah (Orléans), 5 ; 5. A. Owens (Bourg), 4,8 ; 6. Cooper (Strasbourg),
4,7 ; 7. Everett (Chalon), Carr (Reims) et R. Greer (Pau-Orthez), 4,6 ; 10. Essart
(Gravelines) et Kirksay (Nancy), 4,4.
Le meilleur de la journée : Sciarra (Dijon), 13.
Passes
Challes - Saint-Amand ................ 72-71
Arras - Clermont .......................... 56-68
Bourges- Mourenx...................... 88-56
Valenciennes- Mondeville ......... 60-59
HIER
Tarbes - Villeneuve-d’Ascq ......... 82-85
Calais- Montpellier ..................... 58-67
Aix- Nice ..................................... 72-64
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi
18 novembre, à 20 heures : NiceCalais ; Mondeville-Challes ; Valenciennes-Mourenx ; Montpellier-Arras ;
Saint-Amand - Tarbes ; ClermontBourges. Dimanche 19, 16 heures :
Villeneuve-d’Ascq - Aix.
Classement
Pts J. G. P.
— — — —
1. Aix .......................... 13 7 6 1
2. Valenciennes ........ 12 7 5 2
3. Villeneuve-d'Ascq.12 7 5 2
4. Mondeville............. 12 7 5 2
5. Bourges ................. 12 7 5 2
6. Montpellier............ 12 7 5 2
7. Challes ................... 11 7 4 3
8. Clermont................ 10 7 3 4
9. Calais ..................... 10 7 3 4
10. Arras ...................... 9 7 2 5
11. Saint-Amand......... 9 7 2 5
12. Mourenx ................ 9 7 2 5
13. Tarbes.................... 9 7 2 5
14. Nice ........................ 7 7 0 7
p.
—
508
468
501
522
502
469
475
520
414
428
420
486
512
440
c.
—
450
406
453
413
415
451
480
556
476
472
452
540
520
581
Saison régulière jusqu’au 7 avril 2007. Les quatre premiers qualifiés pour le Tournoi de la
Fédération (14 et 15 avril) et les quarts des play-offs (19 avril-20 mai). Les équipes de 5 à
12 jouent des « pré-quarts ». Le 14e relégué en N 1 F.
AIX-EN-PROVENCE - NICE : 72-64 (17-18 ; 18-20 ; 22-10 ; 15-16)
AIX-EN-PROVENCE : Sharp (9), Maloca (15), M. Lopez (10), Joens (13), Lacroix (14), Gérard
(1), Sene (6), Zubak (4).
NICE : Traoré (15), K. Lelas (19), Desert, Piccin (5), J. Gomis (3), Barennes (13), Hardy (9).
CALAIS - MONTPELLIER : 58-67 (18-17 ; 18-9 ; 14-24 ; 8-17)
CALAIS : N’Diaye (14), Obama (4), Margeviciute (8), Dia (6), Le Leuch (3), Brazdeikyte (9), Paige
(4), Bremont (10).
MONTPELLIER : K. Miller (12), Perotto, Basko (14), Jouandon (6), Dijon (18), Skrela (9),
Reghaïssia (3), E. Bertal (5).
TARBES - VILLENEUVE-D’ASCQ : 82-85 (20-24 ; 18-21 ; 21-18 ; 23-22)
TARBES : Tomaszewski (2), Savasta (24), Zlatanova, Beikes (9), Bonnan (4), Slavcheva (19),
Yacoubou (8), Walker (16).
VILLENEUVE-D’ASCQ : Dieme, Fombonne (7), Marcauskaite (20), T. Brown (8), Robert (14),
Wambe (17), Sacko (10), Drljaca (9).
L E S É Q U I P E S T Y P E S D E N O T R E R É D A C T I O N V O N T S E R V I R , L O R S D E S 1 4 P R E M I È R E S J O U R N É E S D E P R O A , À L ’ É L A B O R AT I O N D E S C I N Q M A J E U R S D U A L L - S TA R G A M E 0 6 .
Les cinq majeurs
Étrangers
ET
PRÉSENTENT
Français
Julian
(Nancy)
Bercy, 29 décembre 2006
Les joueurs retenus pour
le All-Star Game 06 seront connus
le lundi 11 décembre 2006.
57 points pour Redd
LES RÉSULTATS
Atlanta-Seattle, 112-113 a.p. ; Cleveland-Boston, 94-93 ;
San Antonio - New York, 100-92 ; Minnesota-Orlando,
98-109 ; Chicago-Indiana, 89-80 ; Milwaukee-Utah,
111-113 ; Phoenix-Memphis, 96-87 ; Golden State - Detroit, 111-79.
Amagou
(Le Mans)
Tchicamboud
(Cholet)
Sciarra
(Dijon)
Nissim
(Strasbourg)
I LOCKHART À BOURG. – La JL Bourg a engagé jusqu’à la fin décembre Ian
Lockhart (2,04 m, 39 ans). Le Bahamien, qui remplacera temporairement
Kelvin Howell (dos), avait déjà effectué une pige médicale à Hyères-Toulon
durant trois matches (5,3 pts et 6 rbds) cette saison. – P. Sev.
I CHALON : LAURE OUT. – Victime d’un coup aux cervicales samedi contre
Bourg, l’intérieur chalonnais Willem Laure a passé des examens dans les
hôpitaux de Chalon et Dijon dans la nuit de samedi à dimanche et souffre
d’une dissection de l’artère vertébrale. Son absence est évaluée à six
semaines au minimum. L’Élan s’est mis en quête d’un pigiste. – P. Des.
BOXE
Marquer n’est pas gagner. Michael Redd, le shooteur de Milwaukee, se l’est vu rappeler lors de la rencontre perdue par les Bucks
face à Utah. Auteur avec 57 points (18/32 aux tirs, 6/12 à trois
points, 15/17 aux l.f.) de la meilleure performance offensive de ce
début de saison, l’arrière des Bucks n’a pas permis de contrer le jeu collectif du
Jazz. Redd bat le record de points du club, détenu jusqu’alors par Kareem AbdulJabbar (55 pts), mais ses 39 points après la pause n’ont pas été suffisants pour
combler les 24 points de retard de la mi-temps. De plus, Utah, l’équipe surprise de
la saison (6 v.-1 d.), a dominé largement au rebond (44 à 29) et s’est appuyé sur la
domination de Carlos Boozer à l’intérieur (32 pts, 10 rbds) et la montée en puissance de son jeune meneur, Deron Williams (27 pts, 15 p.d., 5 int.).
LES FRANÇAIS
Petite performance de Johan PETRO (4 pts à 2/7, 2 rbds en
17 min) lors de la victoire des Sonics à Atlanta. Mickaël GELABALE n’a pas joué. Boris DIAW a retrouvé un semblant de
rythme contre Memphis (9 pts à 4/6, 6 rbds, 5 p.d., 1 ctre, 2 b.p. en
29 min). Même si Phoenix s’est imposé en frissonnant, victorieux du troisième
quart 35-15, avant de concéder le dernier 29-7 dans sa salle… Les Warriors de
Mike PIETRUS (13 pts à 4/6, dont 2/3 à trois points, 3/4 aux l.f., 2 rbds, 1 p.d.,
1 ctre, 1 b.p. en 20 min) ont ridiculisé Detroit (111-79).
LES NEWS
Jermaine O’Neal, l’intérieur d’Indiana, ne fera pas partie de
la sélection américaine. Malgré ses appels du pied, celui-ci a reçu
un non catégorique de Jerry Colangelo, le manager de USA Basketball : « Il ne sera pas là. Il avait été invité l’an dernier et il a décliné
(raison officielle : blessure aux adducteurs). Nous voulions des gens impliqués sur
trois ans. Il n’y a pas de passe-droit. Vous ne pouvez pas arriver en retard au bal. »
CHAMPIONNAT IBF DES LOURDS
Klitschko impressionne
L’Ukrainien a conservé son titre en battant l’Américain Calvin Brock par arrêt de l’arbitre
au septième round, samedi à New York.
LIGUE FÉMININE (7e journée)
Le record
NBA EXPRESS
Koné
(Chalon)
Bennett
(Dijon)
Dewar
(Orléans)
Stanley
(Le Havre)
Spencer
(Roanne)
Julian et Spencer direction Bercy
(5e et 3e sélections). Bennett et Dewar
récidivent (2e fois).
RENDEZ-VOUS LUNDI PROCHAIN POUR LES CINQ MAJEURS DE L A 11 e JOURNÉE
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
APRÈS AVOIR été longtemps considéré comme peu
résistant aux coups et manquant de fond, l’Ukrainien
Vladimir Klitschko est en train de s’affirmer comme le
meilleur lourd actuel. Pour sa cinquième victoire
d’affilée, il a en effet conservé son titre IBF en battant
l’invaincu Américain Calvin Brock (31 ans,
101,800 kg, 1,88 m, 29 victoires, dont 22 avant la
limite) par arrêt de l’arbitre au septième round, samedi devant 14 260 spectateurs au Madison Square
Garden de New York.
« Pour l’instant, je ne suis pas un vrai champion,
estime Klitschko (30 ans, 109,300 kg, 1,98 m, 47 victoires, dont 42 avant la limite, 3 défaites). Muhammad Ali, Joe Louis, Lennox Lewis et Rocky Marciano,
eux étaient de vrais champions. Moi, je ne suis que
l’un des quatre champions actuels. Comme eux, je
veux devenir champion du monde unifié des lourds.
Malheureusement, les autres champions ne veulent
pas m’affronter. Alors, en attendant, je combattrai
les meilleurs, comme Brock qui était invaincu. »
Klitschko, qui partirait favori face aux autres tenants
de la catégorie (l’Américain d’origine kazakhe Oleg
Maskaev en WBC, l’invaincu géant russe Nikolai
Valuev en WBA et l’Américain Shannon Briggs en
WBO), a impressionné face à Brock.
Ali au bord du ring
D’entrée, Klitschko protégeait soigneusement son
menton derrière ses gants. Brock décidait de changer
de stratégie et, du deuxième au quatrième round,
donnait espoir à ses supporters en travaillant au
corps, mais l’Ukrainien construisait sa victoire avec
son interminable direct du gauche. Dans le cinquième
round, il percutait fréquemment la tête de son challenger. Toutefois, un choc de crânes ouvrait nettement Klitschko à l’arcade sourcilière gauche. Dans la
septième reprise, le champion IBF déstabilisait son
adversaire avec une droite au visage, enchaînant
avec une gauche et une autre droite qui envoyait
Brock à terre. L’Américain se relevait difficilement à 7
et l’arbitre Wayne Kelly préférait l’arrêter après 2’10’’
du round. « Il avait un meilleur direct du gauche que
je pensais, regrettait Brock. J’ai vu le coup fatal venir,
mais je n’ai pas pu l’éviter. » Klitschko menait pour
les trois juges à la fin du sixième round. « Il m’a fallu
un peu de temps avant de trouver mon rythme et la
bonne distance, remarquait Klitschko, car Brock est
bon défensivement. Quand j’ai été coupé, j’avais le
combat en main mais je savais qu’il ne fallait plus que
je perde de temps. »
Au même programme, la toujours invaincue Laila Ali
(28 ans, 23 victoires, dont 20 avant la limite) a
conservé ses titre WIBA et WBC des super-moyens en
battant sa compatriote Shelley Burton (30 ans, 8 victoires, 1 nul, 3 défaites) par arrêt de l’arbitre au quatrième round. En montant sur le ring, Ali avait envoyé
des baisers à son père. L’ex-champion du monde des
lourds (64 ans), qui souffre de la maladie de Parkinson, était arrivé dans une petite voiture de golf, avant
de suivre le combat de sa plus jeune fille aux côtés de
l’acteur Dustin Hoffman. – A.-A. F.
RÉSULTATS
I RÉUNION DE NEW YORK (11 novembre). – Demi-finale IBF des
super-plume (12 × 3) : Manuel Medina (MEX) b. Kevin Kelley (USA) aux
points. Championnat WIBA-WBC des super-moyens femmes
(10 × 2) : Laila Ali (USA, championne) b. Shelley Burton (USA, challenger),
arrêt de l’arbitre au 4e round. Championnat IBF des lourds (12 × 3) :
Klitschko (UKR, champion) b. Brock (USA), arrêt de l’arbitre au 7e round.
I RÉUNION DE DUBLIN (IRL, 11 novembre). Championnat d’Europe
des super-coq (12 × 3) : Bernard Dunne (IRL, co-challenger) b. Esham
Pickering (ANG, co-challenger) aux points (117-111, 117-111, 115-113).
BATEAUX
I RÉUNION DE CIUDAD REAL (ESP, 11 novembre). – Championnat
d’Europe des légers (12 × 3) : Yuri Romanov (BLR, challenger) b.
Juan Carlos Diaz Melero (ESP, champion), K.-O. au 3e round.
I RÉUNION DE GIEN (11 novembre). – Super-plume (6 × 3) :
Mohamed Benbiou b. Banciu (ROU), arrêt de l’arbitre au 2e round.
Super-welters (6 × 3) : Michel Mothmora b. Florin Pavel (ROU) aux
points. Super-légers (6 × 3) : Abendi Aalam b. Marian Cazacu (ROU)
aux points. Super-welters (4 × 3) : Ludovic Guimard b. Florel (ROU)
aux points.
I MBAYE EN ESPAGNE. –
Champion WBA des super-légers,
Souleymane MBaye est arrivé
vendredi à Alicante (Espagne). « J’ai
l’habitude de m’y entraîner, précise
le Français. Mais, avant de croiser
les gants avec un sparring-partner,
j’attends de savoir si, comme je
l’espère, je défendrai mon titre le
16 décembre à Levallois. »
ROUTE DU RHUM
Les explications de Lemonchois
REVENANT sur les circonstances de sa victoire record dans la Route du Rhum (7 j
17 h 19’6’’), Lionel Lemonchois a livré
quelques réflexions intéressantes à son
équipe à terre : « Au 4e jour (après les
Açores), il fallait traverser un front mais sans
réelle bascule de vent, pour passer de la
dépression à l’anticyclone. C’est là que j’ai
décidé de marquer l’avantage en “allumant”
dans une mer encore dure : je suis passé de 30
à 100 milles d’avance sur Bidégorry et j’ai
commencé à larguer le reste de la flotte. Le
fait d’avoir récupéré quatre heures de sommeil (un peu involontairement, la veille) était
bien vu. J’ai pris l’ascendant psychologique
sur mes concurrents ; il devenait clair que
j’étais le leader. Le vent est rentré assez fort
et j’ai bien tiré sur Gitana 11, en restant prudent sous deux ris. Yann (Guichard, son
retour) m’encourageait dans cette démarche
accélération-sécurité, il a toujours bien perçu
mon état et les moments cruciaux où il fallait
allumer. (…) Ensuite, la situation météo a été
plus favorable pour moi que pour mes
concurrents au fil des jours. Il fallait être
devant et dessous la flotte dès le premier
jour. Il a fallu prendre des risques en restant
plus sud, mais ensuite ma position permettait
d’augmenter l’avance si je gardais un rythme
soutenu. Psychologiquement, j’avais aussi
l’avantage d’avoir navigué sur plusieurs trimarans (Groupama 2, Banque-Populaire IV,
Sopra-Group, Région-Guadeloupe) et donc
de bien connaître aussi l’état d’esprit et le
comportement des autres solitaires. C’était
un plus incontestable d’appréhender à la fois
les qualités des bateaux et des skippers. Cela
m’a permis de marquer des points aux
moments les plus importants. » – S. B.
RÉSULTATS
I ROUTE DU RHUM (St-Malo - Pointe-à-Pitre, départ le 29 octobre). – Positions hier, 20 heures.
Monocoques IMOCA : 1. Jourdain (Sill-&-Veolia), 12 j 11 h 58’58’’ ; 2. Le Cam
(VM-Matériaux), 12 j 12 h 26’58’’ ; 3. Dick (Virbac-Paprec), 12 j 20 h 27’58’’ ; 4. Le
Cléac’h (Brit-Air), 13 j 3 h 57’17’’ ; 5. Wavre (SUI, Temenos), 13 j 9 h 20’3’’ ;
6. Thompson (GBR, Artemis), 13 j 17 h 32’20’’. Encore en mer : 7. Liardet (Roxy),
à 327,1 m. de l’arrivée ; 8. Guillemot (Safran), à 342,1 m. de l’arrivée ; 9. Dejeanty
(Maisonneuve-Basse-Normandie), à 621,7 m. ; 10. Fiston (Adriana-KarembeuParis), à 1 077,1 m. Abandons : Riou (PRB) et Beyou (Delta-Dore).
Multicoques ORMA. Encore en mer : 11. Lamiré (Madinina), à 931,6 m. de
l’arrivée. Abandon : Ravussin (Orange-Project).
Multis classe 2 : 1. Escoffier (Crêpes-Whaou !), 11 j 17 h 28’11’’ ; etc.
Multis classe 3 : 1. Antoine (Imagine-Institut-des-Maladies-Génétiques) ; à
952,4 m. de l’arrivée ; etc.
Monos Classe 40 : 1. Sharp (Philsharpracing.com), à 567,3 m. de l’arrivée ; etc.
Monos classe 1 : 1. Guennec (Jeunes-Dirigeants), à 1 211,6 m. de l’arrivée ; etc.
Monos classe 2 : 1. Stone (GBR, Artforms), à 562,7 m. de l’arrivée ; etc.
Monos classe 3 : 1. Kleinjans (BEL, Roaring-Forty), à 1 285,6 m. de l’arrivée ; etc.
PAGE 17
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
une équipe de Bilbao en grand danger au classement
après ce revers (51-60). La défaite enregistrée par
Joseph GOMIS (6 points), en revanche, n’a rien de
honteux puisque Valladolid affrontait l’équipe
d’Euroligue de Badalone (89-92).
En Italie, la Virtus Bologne d’Ilian EVTIMOV
(1 rebond et 1 passe décisive), qui était encore invaincue, a dû s’incliner sur son parquet face à Trévise
(59-64). Elle est du coup rejointe par Sienne, large
vainqueur de Livourne (101-76) et Éric MICOUD
(6 points et 3 passes décisives). Milan a pris seul la
L’évaluation énorme réalisée par Cyril Julian, samedi face à Orléans,
malgré une défaite du SLUC (81-86). Le MVP 2005-2006 de Pro A a
rendu la meilleure copie de sa carrière, la précédente datant du mois
dernier (35 lors de la 4e journée contre Clermont). Lors de son cours
passage en Espagne, Julian avait aussi sorti un 37 d’évaluation lorsqu il évoluait à
Gérone. Son coéquipier Maxime Zianveni était le dernier Français à avoir passé la barre
des 40 avec 44, le 27 avril 2004 face au Havre.
OLIVIER PHEULPIN
Bleu
Rouge
PROCHAINE JOURNÉE.
– Sam edi 18 n ovembr e
(20 heures) : Orléans-Dijon ;
Reims-Chalon ; Bourg-Le Havre ;
Gravelines-Clermont ; RoanneBe sa n ç on ; A S V E L- Ch o l e t ;
Hyères - Nancy ; Le Mans-Strasbourg. Dimanche
19 novembre : Paris - Pau
(15 heures, en direct sur TPS Star).
Malaga se reprend
1
c.
—
780
741
710
714
730
727
770
789
735
728
795
741
704
728
797
785
708
783
LE FAIT DU JOUR
LES BLEUS DE L’ÉTRANGER
Bourg, déj
éjà dernière formatioon en termes de rebonds offensifs (6,7), n’a pas
arrangé son cas samedi sur le parquet de Chalon. La Jeu, privée de deux
intérieurs (Sindjelic, Howell), n’a
n capté qu’un seul ballon sous le panier adverse
face aux Bourguignons,
Bourguignons battant
battan un record de faiblesse qu’elle détenait déjà (2)
depuis la huitième journée et une victoire contre Dijon.
p.
—
911
785
808
759
741
733
774
777
740
724
746
645
686
729
770
800
681
656
Les huit premiers sont qualifiés
pour les play-offs. Les sept premiers à mi-parcours plus Nancy ou
les huit premiers sont qualifiés
pour la Semaine des As. Les trois
derniers sont relégués en Pro B.
ARNAUD LECOMTE
LES CHIFFRES DE LA 10e JOURNÉE
P.
—
1
2
2
4
4
5
5
5
5
5
6
6
6
6
6
6
7
9
IL EST PARFOIS BON de ne pas
savoir pourquoi. De se contenter
d’avancer sans se poser de questions,
en acceptant le cadeau reçu. Tony Parker n’est pas un faussaire. Il n’a pas
volé ce début de saison euphorique.
Loin s’en faut. Mais il ne l’avait pas
prévu non plus. Pas après un doigt cassé avec les Bleus durant l’été. Pas avec
une cheville tordue quelques jours seulement avant le coup d’envoi de la saison. À bonne fortune, bon cœur donc.
Car le meneur des Spurs est absolument écœurant de talent et de facilité
pour le moment, avec une adresse
extérieure venue compléter sa panoplie de meneur All-Star de la NBA. Derniers spectateurs horrifiés, les New
York Knicks d’un certain Stephon Marbury, autrefois la bête noire de « TP »
et aujourd’hui, au mieux, son ombre
enrhumée. Le souvenir d’antan n’avait
plus force ni vigueur après les 33 points
(à 5 longueurs de son record en carrière de 38) à 12 sur 17 aux tirs et 9 sur
12 aux lancers francs, 6 passes et
2 balles perdues en trente-quatre
minutes) d’un Parker proprement diabolique. « Il joue admirablement bien,
constatait sans ambages un entraîneur ravi, Gregg Popovich, sans plus
craindre de voir ses propos venir perturber le rythme de son élève. Il joue en
confiance. Il a travaillé dur sur ce shoot
et c’est ce qui le rend si différent de l’an
dernier, lorsque l’adversaire préférait
le laisser shooter sur pick and roll. Il
leur fait payer désormais. Et il n’avait
pas cette arme l’an dernier. Idem aux
lancers francs (72,1 %). » Déjà solide
lors des trois premiers matches
(19,6 pts à 47,7 % aux tirs) en dépit
d’une cheville droite jugée à 80 %, le
numéro 9 des Spurs a haussé le ton sur
les trois derniers (28,6 points de
moyenne à 61,8 % aux tirs !), retrouvant graduellement son accélération
et sa cheville. De quoi envisager un
titre de joueur NBA de la semaine,
alors qu’il s’affiche même à la
14e place des marqueurs, avec
24,2 points par match, 55,6 % aux tirs,
66,7 % à trois points (certes seulement 4/6) et 5,3 passes de moyenne.
« Je suis plus sélectif dans mes choix,
admet-il. Je prends beaucoup moins de
tirs à trois points. Mais je suis en
confiance et avoir ce tir me permet de
pénétrer plus facilement. C’est de plus
en plus dur de défendre sur moi… »
Ce doux pléonasme n’amuse personne
en NBA. Surtout pas les meneurs et les
défenseurs adverses, pour l’heure sans
solution devant le casse-tête Parker.
Extraordinaire d’efficacité en pénétration l’an passé, Tony Parker marquait
la majorité de ses points à proximité du
panier. Après six matches, dont quatre
terminés comme meilleur marqueur
des Spurs, 32 de ses 55 paniers ont été
le résultat de tirs en suspension…
Jaune
Bleu
Jaune
(13 passes) et Lux finissait en trombe,
prenant le relais du shooteur Terrance
Johnson, aussi indomptable en
première mi-temps (17 pts à 7/10 en
première mi-temps) qu’inconstant
depuis le début de la saison.
« On était dans l’urgence après quatre
défaites. Il fallait réagir. Et cette fois,
on n’a pas laissé le match s’échapper », appréciait l’imprévisible Mario
Bennett, quelques instants après
s’être improvisé chef d’orchestre du
ban bourguignon qui saluait ce succès
salutaire.
Tombée à domicile face à Bourg puis à
Reims, la JDA devait réagir. Mais elle
demeure fragile, même si la polyvalence du pigiste médical (pour Ali Bouziane), Nick Bradford, devrait aider à
soulager un effectif homogène mais
riquiqui, lorsque les jeunes ne sont pas
sollicités, comme hier. « On est courts
à l’arrière, c’est clair et on peut être
attaqués sur ce poste-là », admettait
Jacques Monclar. « J’hésite à sortir
Laurent (Sciarra) à sa troisième et à sa
quatrième fautes, ou encore à passer
en zone. Et j’aurais pu faire rentrer
Mathieu Evert ou Olivier Romain à +7,
+10... Mais cette victoire nous remet
en route », ajoutait le coach d’une
équipe qui, comme sa victime dominicale, n’a pas le temps de souffler.
Aujourd’hui, les deux clubs, engagés
en Eurocoupe, font route vers deux
cathédrales du jeu européen, la Virtus
Bologne pour l’ASVEL et Estudiantes
Madrid pour la JDA. Où il s’agira aussi
de gérer les hommes, dans la perspective d’un Championnat marécageux.
AUTEUR D’UN DÉBUT de saison catastrophique, le
champion d’Espagne vient d’enregistrer sa troisième
victoire d’affilée et s’est replacé dans le ventre mou
du classement. Victorieux à Alicante avec les Malaguenos (77-59), Florent PIETRUS a été moins
transcendant qu’en Euroligue jeudi dernier (1 rebond
et 1 passe décisive seulement) face à un Mous SONKO un peu plus inspiré (4 points, 2 rebonds et 2
passes décisives). Stéphane RISACHER (4 points
et 3 rebonds) et Murcie ont pris le dessus sur un
consistant Frédéric WEIS (7 points et 6 rebonds) et
de notre correspondant
Noir
Noir
« Le rebond est notre problème depuis
le début de la saison et cela se ressent
énormément en ce moment. On doit
tous faire un effort car on arrête de
défendre quand la balle est en l’air »,
déplorait le meneur décathlonien
Yohann Sangaré, qui, par quelques
actions de classe, a évité à l’ASVEL de
plonger en début de quatrième quart
(67-75, 33e). Mais Dijon maîtrisait trop
les événements pour en perdre le fil.
Bennett régnait, Sciarra régalait
SAN ANTONIO – (USA)
86
69
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS SHANGHAI (ATP Masters, indoor)
Les nerfs de la guerre
Mené d’un set par Nalbandian pour son entrée dans le tournoi, Federer a su renverser la vapeur.
SHANGHAI – (CHN)
reurs, les gros serveurs, les serveursvolleyeurs, les contre-attaquants... Au
début, on tâtonne. Il est évident que
chaque joueur adore affronter tel ou
tel type d’adversaire. Mais le plus dur,
c’est de battre tous les profils qui vous
font face. Dans une année, il y a peutêtre quelques matches, un par mois ou
un par trimestre, qui vous apprennent
vraiment quelque chose sur vousmême et sur vos lacunes. Il faut savoir
les identifier et les analyser. Parce que
c’est comme ça que l’on progresse. »
Quelques victoires clés (Federer cite
volontiers son premier titre en Grand
Chelem à Wimbledon, en 2003, et son
premier succès sur Agassi, au Masters
cette année-là), et le tour est joué. La
route des triomphes s’ouvre alors en
grand.
de notre envoyé spécial
L’OUTRAGEUSE DOMINATION de
Roger Federer et son extrême fluidité
gestuelle font parfois oublier qu’un
homme se dissimule sous le champion.
Pourtant, qu’on se le dise, tout n’est
pas toujours facile pour le numéro 1
mondial. S’il soulève les trophées les
plus prestigieux beaucoup plus souvent que ses pairs, il le doit aussi à son
énorme volonté et à une capacité, forgée au fil du temps, à calmer ses palpitations internes. Hier, maltraité un set
durant par les retours et les frappes
lourdes de David Nalbandian, le Suisse
est parvenu à renverser la vapeur (3-6,
6-1, 6-1) et à remporter son treizième
match (sur treize !) disputé dans une
phase préliminaire de Masters. En
apprenant progressivement à gérer
ses émotions, Federer est entré dans
une autre dimension. Inaccessible,
depuis trois ans, à ses rivaux les plus
acharnés.
Lancé sous le signe de la revanche de la
finale de l’an dernier, gagnée en cinq
sets par l’Argentin, le choc FedererNalbandian fut d’abord un choc…
pour le numéro 1 mondial. Au bout de
trente-sept minutes, il se retrouvait à
la traîne, mené 6 jeux à 3, mais surtout
sonné par la crânerie et le punch de son
adversaire. Le Suisse avait cédé trois
jeux de service sur cinq et gagné seulement 17 % des points joués sur sa deuxième balle. Pis, il subissait comme
rarement à l’échange. Pour un joueur
réputé pour la qualité de son déplacement et son timing de frappe, le
tableau tirait moins sur le clair que sur
l’obscur.
Le goût de l’analyse
En d’autres temps, la frustration
aidant, sa raquette aurait subi les pires
sévices. Mais Federer n’est plus en
phase d’apprentissage : désormais, il
ne disperse plus, il ne ventile plus, il
pense. Et soigne sa panique par l’analyse de la situation. « Il y a quelques
SHANGHAI. – Battu en finale du Masters 2005 par David Nalbandian, Roger Federer a pris, hier, sa revanche et
reçu l’hommage de l’Argentin : « Son attitude est parfaite, son jeu est sans faille. »
(Photo Aly Song/Reuters)
années, je me serais sûrement dit : je
ne sais plus quoi faire, je ne trouve pas
la clé pour m’en sortir, avoua-t-il après
sa victoire. Et j’aurais commencé à me
laisser miner par les questions : je ne
suis pas assez fort en fond de court,
mon service n’est pas assez puissant,
etc. J’aurais commencé à jouer servicevolée, ou bien à faire chip and charge,
bref, à faire n’importe quoi. Dieu
merci, je n’ai plus besoin de ça aujour-
d’hui ! » Hier, il trouva son salut dans
la patience.
« Je me suis rendu compte que je perdais trop de points bêtement, dit-il.
J’essayais trop souvent de réussir un
point gagnant à l’échange, alors que je
me tenais placé trop loin derrière la
ligne de fond de court. Alors, je me suis
dit que je pourrais peut-être faire durer
l’échange plus longtemps, que je pourrais gagner sur le physique. Je me suis
dit que, comme en demi-finale de
Roland-Garros cette année, j’allais me
battre et que lui ferait peut-être des
erreurs. C’est ce qui s’est passé. En fait,
je suis revenu dans la partie par le
jeu. » Federer tire ses certitudes de
deux éléments pas nécessairement
imbriqués. Le premier tient aux qualités propres qu’il s’est forgées, notamment aux côtés de son préparateur
physique, Pierre Paganini. « Je suis
bien plus costaud mentalement et physiquement qu’avant, reconnaît-il. J’ai
dépassé ces problèmes. Apprendre à
me calmer (sous-entendu : en devenant un grand athlète) est la meilleure
décision que j’ai jamais prise en tennis. » Le second vient de l’énorme
expérience emmagasinée depuis ses
débuts sur le circuit pro. « Jouer contre
tous les types de joueurs m’a beaucoup appris, explique-t-il. Il y a les cou-
Son prochain adversaire à Shanghai,
Andy Roddick, vit aujourd’hui cette
phase d’apprentissage. Revenu aux
affaires grâce aux injonctions et au discours de Jimmy Connors (présent à ses
côtés cette semaine en Chine), le
numéro 5 mondial est redevenu un
adversaire de premier plan. Hier, il a
dominé en trois sets le grand duel des
serveurs qui l’opposait à Ivan Ljubicic
(6-4, 6-7, 6-1). Fatigué par sa longue
saison et un problème sanguin, le
Croate plia sa longue carcasse dans un
troisième set à sens unique. Mais
l’Américain a du peps à revendre. Il y a
deux mois, il livra une farouche bataille
à Federer en finale de l’US Open. Un set
et demi durant, il l’accula même dans
les cordes en l’agressant sur chaque
point. Mais il finit asphyxié par son
propre rythme. En tennis aussi, gérer
c’est durer. L’exemple vient de haut.
VINCENT COGNET
RÉSULTATS
Dotation : 3 700 000 dollars
GROUPE ROUGE. – Federer (SUI) b. Nalbandian (ARG), 3-6, 6-1, 6-1 ; Roddick (USA) b.
Ljubicic (CRO), 6-4, 6-7 (9-11), 6-1.
« En pleine
forme »
RAFAEL NADAL s’estime remis à cent pour cent
de sa déchirure intercostale. Et se trouve costaud
à l’entraînement.
SHANGHAI –
de notre envoyé spécial
« COMMENT VOUS SENTEZ-VOUS
physiquement ?
– Je suis en pleine forme. Ma blessure
(une déchirure intercostale intervenue
la semaine avant Bercy, fin octobre)
est oubliée. J’ai recommencé à taper
dans la balle il y a une dizaine de jours,
à Majorque. Et j’ai augmenté progressivement les doses. Ici, je m’entraîne
normalement, je trouve que je joue à
un haut niveau, tout va bien.
– Vous avez connu une deuxième partie de saison difficile…
– Ce n’était pas si mauvais. Mais je
me suis beaucoup entraîné pour améliorer mon service et développer mon
jeu pour le rendre plus agressif. La vérité, c’est que j’ai très mal joué à Toronto
et à Cincinnati. Mais j’ai fait un bon
US Open, j’ai failli mener deux sets à un
en quart de finale (contre Youzhny), je
ne suis pas passé loin d’une demifinale. Pour moi, ça aurait été un résultat incroyable. Ensuite, j’ai perdu
contre Joachim Johansson (à Stockholm) et Berdych (à Madrid), mais tous
les deux ont joué ce jour-là un tennis
fantastique. Aujourd’hui, je joue bien
mieux que lorsque j’ai remporté
Madrid, l’an dernier. Mon coup droit et
mon service sont plus agressifs. On en
avait parlé avec Toni (Nadal, son
coach) et Carlos (Costa, son agent) et
on est tous conscients qu’il faut en passer par là pour progresser.
– Que pensez-vous de la saison
réussie par Roger Federer ?
– Je trouve qu’il est en train de se
développer un “effet Federer”. Pour
des joueurs comme Juan Carlos Ferrero, Andy Roddick ou même James
Blake, c’est difficile parce qu’il est en
train de les priver de titres du Grand
Chelem. Ils ont à peu près le même âge
que lui et il est certain qu’ils auraient
remporté d’autres titres majeurs si
Federer n’était pas là. » – V. C.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – À partir de
7 heures, heure française : deux
doubles, dont Knowles-Nestor (BAHCAN) - Santoro-Zimonjic (SER).
Pas avant 12 heures, heure française : Blake (USA) - Nadal (ESP) ;
Davydenko (RUS) - Robredo (ESP).
ILS ONT DIT
G David NALBANDIAN (battu par
Federer, 3-6, 6-1, 6-1) : « Je n’ai pas
assez bien servi pour lutter à armes
égales. Pourtant, je me sentais costaud en fond de court. J’ai un peu faibli
aux deuxième et troisième sets mais,
sans mon service, c’était dur de m’en
sortir. Lui par contre s’est amélioré au
service en cours de match. Tout son jeu
s’en est ressenti. Roger est le meilleur
aujourd’hui parce qu’il est le plus complet. Son attitude est parfaite, son jeu
est sans faille. Il peut faire des coups
gagnants de n’importe quelle partie du
court. (…) Je ne suis pas encore éliminé. À moi de bien travailler pour
gagner les deux prochains matches. »
AUTOMOBILE
G Andy RODDICK (vainqueur de
Ljubicic, 6-4, 6-7, 6-1) : « J’estime que
j’ai très bien servi (20 aces) et très bien
retourné. Je suis souvent venu au filet
(60 fois) parce que je ne voulais pas le
laisser s’installer dans une filière longue à l’échange. Je lui ai coupé l’herbe
sous le pied. Son service est très
impressionnant. C’est grâce à lui qu’il
a sauvé des balles de break, puis deux
balles de match, dans le deuxième set.
On m’a dit qu’on appelait notre groupe
le “groupe de la mort”. En fait, deux
joueurs seulement vont “mourir”,
mais je ferai tout pour ne pas être l’un
d’entre eux. » – V. C.
CHAMPCAR – GRAND PRIX DE MEXICO
IL JOUAIT À QUITTE ou double.
Quand, en mars, Simon Pagenaud laissa derrière lui la petite ville de Montmorillon, près de Poitiers, pour s’insta lle r d a ns l a b a nl ieu e n o rd
d’Indianapolis, il n’avait pas droit à
l’erreur. « Il allait falloir que ça
marche, rappelait-il ce week-end à
Mexico. Ou alors, à vingt-deux ans,
c’était sûr, je tirais un trait sur la monoplace. »
Jusque-là sur une trajectoire classique
plutôt réussie, passant d’abord par la
Campus et la Formule Renault, il
n’avait pas brillé, ensuite, dans les
World Series by Renault. « L’an dernier, j’étais dans l’équipe de Serge
Saulnier, mais mes budgets étaient
justes et la fin de parcours difficile. »
Bilan, une quinzième place, quelques
propositions en GP 2, « mais je ne voulais y aller que si je pouvais entrer chez
ART, le meilleur team », et l’idée d’un
exil aux États-Unis.
« L’Atlantic Championship, expliquet-il, m’intéressait surtout parce que le
gagnant reçoit un bonus de deux millions de dollars, qu’il doit impérativement réinvestir la saison suivante dans
une équipe de ChampCar. Sébastien
Bourdais, avec qui j’ai été en contact,
m’a bien orienté. »
« Simon est un bosseur, avec la tête
sur les épaules, confirme le triple
champion en titre. Il avait dans l’idée
de faire avec le budget dont il disposait, mais je lui ai conseillé de viser plus
haut et de rejoindre l’une des meilleures équipes. Avec le Team Australia, il a dépensé plus d’argent que prévu, mais c’est tant mieux puisqu’il a
décroché le titre. »
Au volant de sa Swift à moteur MazdaCosworth de 300 chevaux, accrochant
une pole-position et une victoire,
Pagenaud cultiva la constance pour
(FRA)
né le 18 mai 1984 à Poitiers
Prémat et Moreau
également candidats
1994-1999 : karting
2000 : Volant ACO
2001 : Renault Campus, 2e
2002 : Formule Renault française, 3e
2003 : Formule Renault Masters, 3e
2004 : Formule Renault européenne, 2e
2005 : World Series by Renault, 15e
2006 : ChampCar Atlantic
Championship, 1er
contenir les assauts de Graham Rahal,
le fils de Bobby Rahal, qui cumula
quatre poles et cinq victoires. « J’ai
aussi perdu des courses à cause de
soucis mécaniques, mais, admet-il,
comme il fallait absolument que je
gagne ce Championnat, je l’ai souvent
joué conservateur. »
À Mexico, agréablement lesté de ses
deux millions de dollars, il a donc fait la
tournée des équipes de ChampCar
pour la saison à venir. « J’ai envie de
+ RAPI
+ LONGUE !
IRE !
+ SPECTACULA
Pagenaud a l’assurance de faire un ou
plusieurs tests d’ici au 15 décembre
avant de se déterminer pour 2007,
objectif que cultivent aussi deux autres
Français mais, à l’exemple de ce qui se
passa l’an dernier pour Franck Montagny, sans aucune certitude d’avenir.
Après avoir, en vain, espéré courir pour
Rocketsports à Mexico, Alexandre Prémat, 3e en GP 2 cette année, devrait
accomplir des essais pour Forsythe et
Conquest. Disputant depuis deux saisons les F 3 Euro Séries, Guillaume
Moreau s’est accordé avec Conquest
pour rouler le 29 novembre.
« J’ai peur que beaucoup soient déçus,
prévient toutefois Bourdais. Ils ont l’air
de voir le ChampCar comme un eldorado, mais des pilotes bien payés, dans
ma situation, il y en quatre, et encore !
Derrière, ce sont de tout petits salaires,
pour quelques-uns, et le reste apporte
de l’argent. Vue de loin, l’herbe paraît
plus verte qu’elle ne l’est. » Mur de
l’Atlantic franchi, l’avantage est à
Pagenaud.
DIDIER BRAILLON
Bourdais en patron
SÉBASTIEN BOURDAIS a remporté hier la dernière course de la saison, sur le
circuit de Mexico. Le triple champion de ChampCar, déja titré depuis trois
semaines, a signé là sa septième victoire de la saison. Une victoire pleine de
panache puisqu’il prit le meilleur sur Justin Wilson dans le dernier tour sur une
attaque incisive – les deux monoplaces se sont d’ailleurs touchées. L’Anglais, qui
avait signé la pole et qui fut longtemps le leader de cette épreuve disputée en
partie sous la pluie, a terminé 2e. Le deuxième Français, Nelson Philippe, a fini 7e.
Au terme de ce Championnat, Sébastien Bourdais (354 pts) devance Allmendinger
(285), Justin Wilson (270) et Nelson Philippe (214). – R. W.
I A1 GP : LE MEXIQUE EN TÊTE. – Changement de
leader à l’issue de la troisième épreuve, disputée hier à
Pékin, en Chine, puisque le Mexique devance désormais
l’Allemagne, avec 2 points de plus. Alors que les Pays-Bas
remportaient la course sprint et que l’Italie s’imposait
dans l’épreuve longue, la France, avec Nicolas Lapierre,
terminait 17e puis 4e, pour pointer au classement général
provisoire en 10e position. Prochain rendez-vous, en
Malaisie le 26 novembre.
PISTE :
NOUVELLE DE
!
continuer avec le Team Australia, mais
d’autres opportunités se présentent et
il faut réfléchir. Mon but est de signer
un contrat sur deux ans, avec l’idée
d’être champion la seconde saison.
Quand on est dans ce métier, c’est
logique ! »
Simon PAGENAUD
I RALLYE-RAID : DE MEVIUS CRÉE SON ÉCURIE. – Le
pilote belge change de casquette en créant son propre
team : Overdrive Racing. Lors du prochain Dakar
(6-20 janvier), Grégoire de Mevius engagera deux Nissan
pickup pour le Polonais Krzysztof Holowczyc navigué par
le Belge Jean-Marc Fortin et l’équipage français Benoît
Rousselot-Gilles Mondésir, champion de France des
rallyes en 2002. – M.-F. E.
MOTO SUPERCROSS DE BERCY
Pourcel roi de Bercy
DÈS SA SECONDE APPARITION à
Bercy, Christophe Pourcel s’est affirmé
comme le leader de la nouvelle génération a et confirmé qu’il était aussi
rapide sur une piste de Supercross qu’il
le fut cette saison dans le mondial
MX 2 de motocross ! Vainqueur de la
première soirée puis dauphin de David
Vuillemin le lendemain, Christophe n’a
pu se battre pour la victoire hier lors de
l’ultime soirée après avoir chuté au
départ. Reparti dernier et revenu en
cinquième position, il coiffe néanmoins le titre de « King of Bercy »
devant la révélation de l’épreuve,
Pierre Alexandre Renet.
www.raceofchampions.com
PAGE 18
Toujours placé aux avant-postes,
Renet confirme le potentiel du réservoir français en prenant la seconde
place de l’épreuve derrière Pourcel et
devant Vuillemin, handicapé par sa
casse moteur du premier jour. Vainqueur de deux des trois soirées, ce dernier a parfaitement rempli son contrat
pour ce retour ponctuel en 250 et
retrouvé avec plaisir l’ambiance de
Bercy.
Grâce à ce trio de choc, les Français
battent les Américains pour la première fois depuis l’apparition d’un
classement internations. Favori de
l’épreuve, Josh Grant a justifié son sta-
tut mais n’a pas tenu le choc en chutant à plusieurs reprises lors de ses
duels avec Pourcel et Vuillemin. Les
Américains sont d’ailleurs complètement passés à côté de cette édition,
Alessi et Brown multipliant les erreurs
et laissant à leur compatriote Justin
Brayton l’honneur de se classer premier étranger… derrière quatre Français !
PASCAL HAUDIQUERT
CLASSEMENT GÉNÉRAL : 1. C. Pourcel,
8 points ; 2. Renet, 10 ; 3. Vuillemin, 17 ;
4. Sorby, 18 ; 5. Brayton (USA), 19 ; etc.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Bleu
Rouge
MEXICO –
Jaune
Bleu
Jaune
Champion de la série Atlantic, le Français rejoindra ses compatriotes
Sébastien Bourdais et Nelson Philippe en ChampCar l’an prochain.
Noir
Noir
Pagenaud franchit l’Atlantic
19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS MADRID (Masters, WTA Tour, indoor)
« J’ai réussi à m’étonner »
JUSTINE HENIN, tout juste remise d’une blessure, ne s’attendait pas à finir l’année aussi brillamment.
MADRID –
de notre envoyée spéciale
ELLE EST BIZARRE, Justine Henin.
Juste avant le début de la compétition, elle expliquait qu’on ne pouvait
pas comparer le Masters aux tournois du Grand Chelem, parce qu’il ne
réunissait que des joueuses fatiguées, et que « situé comme ça en
toute fin de saison, alors que toutes
les filles ne rêvent que de vacances,
le niveau ne pouvait atteindre les
sommets des Grands Chelems ».
Absente de l’épreuve lors des deux
dernières années, elle gardait un
mauvais souvenir de sa prestation
2003, et il y a encore quinze
jours – « pour tout dire, le soir du
concert de Johnny Hallyday à Bruxelles » –, elle n’était pas du tout
sûre de pouvoir disputer cinq
matches en six jours, remporter le
Masters pour la première fois et coiffer Sharapova et Mauresmo sur la
ligne d’arrivée, d’une courte poitrine, sur le court et au classement
final.
Or, que ne trouva-t-elle à dire après
sa victoire ? « Le Masters est un
tournoi qui ne m’a jamais fait vibrer,
mais maintenant que je l’ai accroché
à mon palmarès, j’éprouve un sentiment exceptionnel, en particulier
parce que je me suis prouvé beaucoup de choses à moi-même. »
Notamment qu’elle pouvait être à la
fois anxieuse et agressive, exigeante
et tolérante. « Je reviens de loin et
à l’heure actuelle, c’est aussi beau
qu’un Grand Chelem. Si j’avais dû
choisir entre la place de numéro 1 et
une victoire ici, j’aurais choisi la victoire ici. Le numéro 1 est la récompense de nombreux sacrifices, mais
les émotions sur le terrain, c’est
exceptionnel. »
À propos du numéro 1 reconquis, la
Belge n’eut aucun complexe à exprimer qu’elle le méritait, compte tenu
du fait qu’elle avait disputé cinq
finales en cinq tournois majeurs et
pour avoir au total disputé dix finales
sur les treize malheureux tournois
que sa « santé fragile » lui a laissé
disputer. « Tout le monde travaille
dur. Amélie et Maria ont réussi une
belle saison. Mais j’ai été constante
tout au long de l’année. Je peux me
retourner sur ma saison et dire qu’à
Wimbledon (contre Mauresmo) et à
l’US Open (contre Sharapova), je n’ai
pas pu atteindre mon meilleur
niveau. Mais j’estime avoir réussi
cette année la meilleure saison de
ma carrière. »
Pas un mot sur la finale d’Australie
où elle avait jeté l’éponge face à
Amélie Mauresmo, au début du deuxième set, abandon qui est à l’origine de la brouille entre elle et la
Française. Mais tandis qu’Amélie
Mauresmo envoyait quelques tacles
bien sentis à l’adresse de la Belge
(voir page 20) – « J’ai le droit, c’est
« Une marge de
progression énorme »
Sur le match, elle expliqua : « J’étais
plus fatiguée que vendredi, où j’étais
un cran au-dessus, mais je n’avais
pas su conclure. Aujourd’hui, je suis
arrivée avec énormément de détermination, plus de tension, plus de
nervosité, mais par contre, à partir
de 3-3 au deuxième set, j’ai joué le
meilleur tennis de ma semaine.
J’avais décidé de mettre plus de pression du fait qu’Amélie est une
joueuse qui a tendance à m’endormir, et qui aurait été dominatrice si
j’avais accepté les rallyes au lieu
d’utiliser mon jeu vers l’avant. J’ai
encore réussi à m’étonner. »
Même si elle voulait surtout apprécier la joie de l’instant présent, et la
perspective de la partager avec son
cher entourage, Justine Henin n’eut
aucun mal à se projeter dans l’avenir : « Ici, je n’étais pas à cent pour
cent de mes capacités. J’ai encore
une marge de progression énorme.
C’est ça qui est encourageant. Le fait
d’y croire, c’est ça la base. J’ai énormément d’ambition. Rien n’est
jamais parfait. Je peux mieux faire.
J’ai beaucoup grandi. J’ai travaillé
beaucoup sur moi, et dans le fait
d’aller chercher les points au lieu
d’attendre qu’on me les donne. Il
peut encore m’arriver d’être sur la
défensive dans les moments où ma
nervosité prend le dessus, mais avec
mon mètre soixante-six et demi,
c’est quand même pas mal ce que je
fais ! Ce n’est pas évident, il faut
avoir le courage d’aller vers l’avant.
Je dois persister sur cette voie
l’année prochaine. »
DOMINIQUE BONNOT
1
C’est la première fois que Henin s’impose au Masters en quatre
participations. Elle s’était arrêtée en quarts de finale en 2001 et 2002, puis
en demi-finales en 2003, avant de déclarer forfait ces deux dernières
annéées pou
pour des raisons de santé.
2
C’est la deuxième fois qu’une joueuse s’impose au Masters en dominant en
f
finale
une adversaire qui l’a battue lors des matches de poule. L’an dernier,
déj
éjà, Amélie Mauresmo avait dominé Mary Pierce en finale après s’être
inclin
clinéée en ppoule. Précisons toutefois que le Masters féminin s’est longtemps déroulé
par élimination directe avant d’adopter la formule des poules en 2003.
5
6
HHenin s’est qualifiée cette année pour la finale des cinq tournois majeurs,
où elle compte deux succès (Roland-Garros et donc Masters) et trois
défaites (Open d’Australie, Wimbledon et US Open). Une performance
jamais
mais ré
réalis
alisée sur le circuit féminin depuis Steffi Graf en 1993.
MADRID. – Justine Henin a montré que sa toute fraîche
place de numéro 1 mondiale n’était pas usurpée.
Finaliste des cinq tournois majeurs de l’année, elle a
accroché hier son premier titre au Masters pour
conclure la saison en beauté.
(Photo Jean-Marc Pochat)
ALAIN DEFLASSIEUX
Les mots du clan
Les quatre piliers de l’entourage de Mauresmo reviennent sur la performance
de la Française et se projettent déjà dans le futur.
Michel Franco
Loïc Courteau
(son kiné)
(son coach)
« Merci au docteur
Parra »
« Tombée sur plus forte qu’elle »
« ALORS QU’ELLE ÉTAIT arrivée à
Madrid en ressentant encore des douleurs à l’épaule et que sur son premier
match sa première balle ne dépassait
pas les 150 km/h, Amélie ne s’est
ensuite plus posé de problème. Elle a
été capable de servir à 180 km/h jusqu’à la finale. Si nous n’avions pas fait
appel au docteur Francesco Parra (qui
soigne notamment le Croate Ljubicic),
elle n’aurait pas pu jouer comme elle
l’a fait cette semaine. Le docteur Parra,
c’est un Italien qui a mis au point un
appareil laser à triple faisceau, qu’il
transporte dans une petite valise et qui permet de traiter les inflammations
plus en profondeur qu’un simple laser ou les ultrasons. Amélie l’avait déjà
sollicité à Wimbledon et là, quand elle l’a appelé en catastrophe, il est venu
tout de suite à Madrid. C’est quelqu’un de très fiable, pas un “sorcier” qui
soigne n’importe quoi. »
« AMÉLIE EST TOUT simplement
tombée sur plus forte qu’elle. Il faut
reconnaître que Justine a fait un très
grand match. Elle a bien servi et, en
retour, elle a toujours mis Amélie sous
pression. Du côté d’Amélie, j’ai noté
un petit coup de moins bien sur le plan
physique, elle a payé les trois fois trois
sets qu’elle a joués en trois jours. Mais
il y a tout de même eu un vrai match
avec de très bons passages lorsque les
deux joueuses sortaient leurs meilleurs coups en même temps. Je dis
donc bravo aux deux et surtout, à l’adresse d’Amélie, qu’il n’y a pas de honte à
perdre contre une Justine de ce niveau. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à
revenir sur cette saison qui a été fantastique et où, en même temps, Amélie a
connu des moments difficiles à cause de multiples petites blessures. »
Xavier Moreau
(son préparateur physique)
« Se refaire une caisse »
Guy Forget
(son « grand frère »)
« Roland-Garros, pourquoi pas ? »
« LE FAIT QU’ELLE SOIT arrivée en
finale est déjà une énorme satisfaction,
tout comme l’ensemble de la saison.
Maintenant, le programme, c’est
vacances : recto verso sur la plage ! Il
faut vraiment qu’elle coupe complètement pendant quinze jours. Ensuite,
elle va revenir pour une semaine de
reprise et de tests à Paris, fin
novembre, puis nous partons à l’Alped’Huez du 3 au 15 décembre, pour se
refaire une caisse qui sera utile pour les
six mois à venir. On va bosser sur les
détails. À l’Alpe, où beaucoup de
joueurs et entraîneurs français vont tenter de relever le défi des vingt et un
virages à vélo, on va bien s’amuser. L’année dernière, il y avait eu quelques
petits exercices ludiques dans le stage, mais cette année – sincèrement, il ne
faut pas lui dire –, il n’y aura rien de ludique du tout ! »
« AUJOURD’HUI, ON ÉTAIT tous
venus encourager Amélie. J’avais suivi
tous ses matches à la télé. Elle a eu
face à elle une Justine Henin très
impressionnante, au niveau de la percussion. Justine a pris beaucoup de
risques dès le début. Elle a fait
quelques petites erreurs, mais dans
l’ensemble plus de points gagnants
que de fautes : un très beau tennispourcentage. Elle s’est imposée physiquement. Je suis là ce soir (hier) avec
Amélie et son équipe. Il y a un château
latour à déguster. On va dîner tous ensemble, ça va être très sympa. Cela fait
quatre ou cinq ans qu’on se rencontre dans les tournois majeurs, et je constate
que, à chaque fois, elle progresse. Elle perd ici, mais avec les honneurs face à
une Justine au sommet de sa forme. Il y a une saison qui s’annonce, avec
– pourquoi pas ? – deux nouveaux titres en Grand Chelem : un à Roland-Garros, l’autre à l’US Open. » – A. D. et D. B.
LUNDI 13 NOVEMBRE 2006
PAGE 19
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
– Que ressent-on à l’idée de jouer le dernier
match de la saison ?
– Déjà, c’est bien de se dire qu’on joue quoi qu’il
arrive le dernier match de la saison parce qu’on est en
finale du dernier tournoi. À part Justine et moi, les
autres joueuses présentes ici n’ont pas su en entrant
sur le court qu’elles jouaient leur dernier match. Mais
c’est agréable de se dire que, lorsque le match sera
fini, on passera une bonne soirée avec les amis,
l’entourage, pour fêter tout ce qui s’est passé durant
Bleu
« Ça va être bon (…)
de se baigner dans une eau
chaude et transparente »
la saison. On ouvre quelques bonnes bouteilles avant
de partir en vacances.
– Vous allez-vous accorder de bonnes
vacances ?
– Bonnes, je l’espère, mais elles ne seront pas longues, deux semaines, pas plus. Mais ça va être bon de
partir au soleil, de se baigner dans une eau chaude et
transparente, de dormir tant que je le voudrai et surtout, le plus important, de vivre toute une quinzaine
sans avoir la moindre obligation.
– Vous pensez déjà à la saison 2007 ?
– J’en ai déjà parlé avec mon entraîneur et le reste de
mon entourage. L’objectif sera de bien se programmer pour éviter les petites blessures qui ont empoisonné mon existence ces derniers mois. Il n’y a rien de
pire que d’arriver sur de grands rendez-vous insuffisamment préparée. Donc, on va sûrement alléger le
début de saison en renonçant aux tournois de Dubaï
et Doha, et puis nous allons essayer de bien nous
organiser pour la saison sur terre battue. Autrement,
les objectifs seront les mêmes, faire du mieux possible dans les tournois du Grand Chelem. Vous savez,
après ce que j’ai réalisé cette année, ça me donne
encore plus d’appétit pour 2007. »
60
HHenin a remporté hier sa 60e victoire de l’année (contre 8 défaites).
P
Parmi
les membres du top 10, seule Kuznetsova a fait aussi bien (mais
aavec 20 défaites). Elles sont suivies par Sharapova (59), Hingis (53) et
Mauresmo (51). Henin reste très loin du record établi par Margaret Court en 1970
(109 victoires).
Jaune
Rouge
Jaune
perdre en finale, ça fait mal. En même temps je sais
qu’il faut relativiser par rapport aux circonstances.
Mardi, après ma défaite contre Petrova, j’aurais payé
juste pour avoir une place en finale. Et puis, par rapport à l’ensemble de ma saison 2006, à ce que j’ai
gagné durant la première moitié, et à ce que j’ai
enduré la seconde avec cette succession de petites
blessures qui m’ont empêchée de bien préparer les
grands rendez-vous qui restaient à venir, je dois me
dire que ce n’est pas si mal d’avoir pu jouer les demifinales de l’US Open et la finale à Madrid.
AAvec six titres dans la poche (Sydney, Dubaï, Roland-Garros, Eastbourne,
N Haven et Masters), Henin est la joueuse qui a remporté le plus de
New
t ées cette année. C’est pourtant le plus faible nombre de titres
troph
remport
mportéés par
pa la meilleure joueuse de la saison de toute l’ère Open, à égalité avec 1998
(6 titres pour Davenport).
Noir
Bleu
Noir
« QUEL EST VOTRE SENTIMENT sur la finale ?
– Justine a fait un très bon match, elle a réussi à
m’agresser tout en jouant avec plus de sécurité que
deux jours plus tôt. Mais, même si elle mettait un peu
moins de puissance dans ses coups, ça allait très vite.
Elle a aussi beaucoup enchaîné services et volées,
bref, elle était difficile à prendre. Moi j’étais sans
doute un peu émoussée et je n’ai pas servi aussi bien
que les deux jours précédents. Il y a eu des hauts et
des bas dans mon jeu. Contre une Justine de ce
niveau-là, il aurait fallu plus de constance.
– Il faut dire que vous aviez joué trois
matches en trois sets les trois jours précédents…
– Oui, c’est vrai, mais je ne veux pas trouver
d’excuse, ne pas mettre ma défaite sur le compte
d’une défaillance physique.
– Sur le court après la défaite, on vous a vue
souriante. Vous n’étiez pas trop affectée ?
– Je vous répondrai que toute championne, et je
pense que j’en suis une, a horreur de la défaite. On a
envie d’aller chercher le titre à chaque fois, alors
n’enlève rien au respect qu’il y a
entre nous, que c’est une grande
joueuse de tennis, et qu’il faut ranger
le passé dans les tiroirs. »
1
AMÉLIE MAURESMO, loin d’être abattue par sa défaite, pensait déjà à donner une suite
à sa brillante saison.
de notre envoyé spécial
que cela ne l’était il y a quelques
mois. Il faut que ça continue comme
ça, parce que Amélie est quelqu’un
que j’apprécie énormément, dont
j’ai été assez proche. Les événements ont fait que l’on s’est un peu
éloignées. Il faut comprendre l’une
et l’autre, mais je pense que cela
Classée 3e mondiale avant le Masters, Justine Henin retrouve le rang de
numéro 1 au classement WTA publié aujourd’hui. Un honneur qu’elle a déjà
connu par le passé (45 semaines entre 2003 et 2004) mais plus jamais
depuis
uis le 112 septembre 2004. C’est la deuxième fois que la Belge termine une année au
rang suprême (après 2003).
« Encore plus d’appétit pour 2007 »
MADRID –
les vacances ! » –, Henin commenta
ainsi le geste qui l’avait poussée, à
l’issue de la finale, à embrasser son
adversaire et lui adresser quelques
mots : « Je l’ai félicitée pour son tournoi. Je pense que nos relations se
sont un peu… Tout est rentré dans
l’ordre. C’est beaucoup plus détendu
20
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS MADRID (Masters, WTA Tour, indoor)
Lundi 13 novembre 2006
Emportée par la bise
Amélie Mauresmo s’est inclinée face à une Justine Henin irrésistible (6-4, 6-3), qui a ensuite joué l’apaisement dans la brouille qui les oppose.
Après sa demi-finale de
feu face à Kim Clijsters,
Amélie Mauresmo n’a pas
réussi à jouer sur le
même registre en finale
contre Justine Henin.
Nouvelle numéro 1
mondiale, la Belge a, en
revanche, évolué à son
meilleur niveau de la
première à la dernière
balle et accompagné sa
victoire d’une double
bise à son adversaire
avec laquelle elle était
brouillée depuis le début
de l’année.
MADRID –
de notre envoyé spécial
UNE VILAINE double faute a mis un
terme à la saison 2006 d’Amélie Mauresmo. Une conclusion cruelle, en
finale du Masters, mais qui donnait la
victoire à Justine Henin après une
heure et vingt-sept minutes d’un
match plein pour la Belge et trop irrégulier pour la Française. Une fois la
partie terminée en queue de poisson,
les deux joueuses se dirigèrent vers le
filet et, après une bonne poignée de
main, Henin se pencha vers son adversaire tout en se grandissant du haut de
ses 166 centimètres pour l’embrasser
et lui adresser quelques mots. Neuf
mois après la finale de l’Open d’Australie avortée sur abandon de la Belge,
qui déclencha une brouille, la scène du
''
Sept années à douter
au point de se dire
qu’elle ne gagnerait
peut- être jamais un
Grand Chelem
''
LE FILM DU MATCH
Durée : 1 h 27
plus touchée par la qualité de votre
performance. »
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
ALAIN DEFLASSIEUX
Le tableau final
Demi-finales
Finale
Samedi
Hier
Mauresmo (1)
Mauresmo, 6-2, 3-6, 6-3
Clijsters (BEL, 6)
Henin, 6-4, 6-3
Sharapova (RUS, 2)
Henin, 6-2, 7-6 (7-5)
Henin (BEL, 3)
Entre parenthèses, la nationalité et le classement WTA.
Rouge
Jaune
Rouge
Mauresmo avait dix-neuf ans lorsqu’elle disputa sa première finale de
Grand Chelem lors de l’Open d’Australie 1999. Elle ne se doutait pas à cette
époque qu’il lui faudrait attendre sept
années de plus pour brandir le trophée
de ce même Open d’Australie. Sept
années durant lesquelles on la vit souvent douter au point de se dire parfois
qu’elle ne parviendrait jamais à
atteindre le dernier des trois objectifs
qu’elle s’était fixés dans sa carrière de
joueuse : au moins une victoire en
Grand Chelem, la Fed Cup et la place
de numéro 1 mondiale.
Avec ses qualités athlétiques, une
technique brillante sur certains coups
(le revers), suspecte sur d’autres (le
coup droit) et un mental difficile à cerner tant la volonté qu’elle met au service de sa carrière est souvent contrecarrée par des périodes de grande
fragilité, le résultat est remarquable
puisque, avant elle, pas une joueuse
française hormis Suzanne Lenglen
dans les années 20 n’avait réussi à
remporter deux tournois du Grand
Chelem la même année.
Bleu
2006 par cet ultime duel entre les deux
joueuses qui en avaient animé le premier acte lors de l’Open d’Australie.
Victorieuse de deux tournois du Grand
Chelem à moins de six mois d’intervalle, Mauresmo a enfin obtenu la
consécration qu’elle recherchait
depuis de longues années. « Vous
savez, lorsque vous commencez à
jouer au tennis et que vous rêvez de
vous voir un jour gagner un de ces tournois, que vous n’êtes pas la joueuse la
plus précoce de votre génération, le
jour où ça arrive, vous êtes d’autant
J PREMIER SET. – HENIN, 6-4 (50’)
Le premier break intervient à 2-2 sur un
passing de revers à la Henin. Amélie
Mauresmo avait déjà dû sauver deux
balles de break au premier jeu, et deux
autres au troisième (la Française en
sauvera dix sur seize au total), tandis
que la Belge, très agressive, gagnait
ses services très facilement. Mais, revigorée par deux échanges prodigieux,
Mauresmo reprend la main et rejoint
Henin à 4-4. Malheureusement pour la
Française, elle est à nouveau victime
des retours agressifs de son adversaire, qui, ajoutés à ses propres fautes
en coup droit, lui coûtent à nouveau le
break (5-4), puis le set.
J DEUXIÈME SET. – HENIN, 6-3 (37’)
La Belge veille à enfoncer le clou en
breakant d’entrée de jeu. Mais aussitôt, Mauresmo réagit : 1-1. Le niveau
de jeu se fait plus inégal, les points
magnifiques alternant avec des fautes
dues à la fatigue de l’une ou de l’autre
après un gros échange. À 2-2, Mauresmo perd une nouvelle fois son service,
mais recolle encore au score. Mais, à
partir de 3-3, Henin devient injouable,
impitoyable au service comme en
retour, à la volée comme en revers de
fond de court. Et la Belge s’envole vers
la victoire. – D. B.
Jaune
Bleu
Noir
baiser était plus qu’inattendue. On
avait vu en effet les deux rivales face à
face à trois reprises par la suite, à Berlin, Wimbledon puis ici à Madrid, et en
chaque occasion, il n’y avait pas eu le
moindre sourire entre les deux ni de
mots échangés. Un peu plus tard, lors
MADRID. – En froid depuis
l’Open d’Australie, Justine
Henin et Amélie Mauresmo
se sont fendues d’une bise
en guise de poignée de
main. Image trompeuse :
leur différend n’est pas
totalement aplani, comme
en témoignent les propos
de la Française à l’issue
du match.
(Photo Jean-Marc Pochat)
Noir
de la cérémonie de remise des prix,
Amélie Mauresmo prit le micro et commença son speech en public ainsi : « Je
voudrais féliciter Justine non seulement pour sa victoire mais aussi pour
sa place de numéro 1. » Henin répliqua : « Je félicite Amélie pour son tournoi et sa grande saison. »
Les deux joueuses avaient-elles décidé
de faire la paix ? Si Henin sembla décidée à tourner la page (voir page 19),
Mauresmo se montra beaucoup plus
énigmatique : « C’est indiscret ce que
vous demandez là, répondit-elle sur un
ton grinçant. Ce n’est pas une question
de faire la paix ou non, chacune reconnaît les valeurs de l’autre. Je sais qui je
suis en tant que joueuse, je sais qui je
suis en tant que personne, je trouve
normal d’avoir fait ce que j’ai fait
aujourd’hui, cela n’a rien d’exceptionnel, et je suis en accord avec moimême. » Traduction : « Nous nous respectons comme championnes, je
trouve normal d’avoir eu des paroles
aimables pour la féliciter, mais nous ne
sommes pas copines. »
Hache de guerre enterrée ou non, les
deux joueuses qui ont le plus marqué la
saison 2006 n’ont laissé à personne
d’autre le soin de disputer la dernière
finale. Le fait que la Française n’ait pas
évolué à un niveau aussi élevé que
contre Kim Clijsters, la veille, constitue
une déception, mais comme le disait
l’intéressée, sur ce match, Henin
s’était montrée sous son meilleur jour,
ayant retenu les leçons de sa défaite de
l’avant-veille. Au lieu de démarrer
comme une fusée, la Belge resta sur le
registre de l’attaque à tout va mais en
prenant plus de précautions. Elle
savait qu’à trop en faire au départ, elle
perdait généralement le contrôle de
son jeu au bout d’un set ou un set et
demi. Cette fois, la maîtrise de son
tempérament lui permit de
rester constante alors que,
face à elle, Mauresmo ne
parvenait pas toujours à
mettre en pratique ses
bonnes intentions. En fait,
elle joua cette finale sur un
registre plus proche de son
niveau de deuxième partie
de saison que de la première. Ce n’était peut-être
plus la vraie numéro 1 mondiale qui
évoluait face à Henin dans ce match de
transmission de pouvoir, mais une
joueuse qui, même lorsqu’elle n’est
pas au top, se montre tout de même
capable de tenir les premiers rôles.
Le rideau est donc tombé sur la saison