antivirus contre virus christina aguilera

Transcription

antivirus contre virus christina aguilera
(Photo Pierre Lahalle)
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS
HANDBALL
RUGBY
BARTOLI : « JE JOUE
POUR MOI »
LES BLEUES
ONT FINI
PAR CRAQUER
BIARRITZ
N’A PLUS
LE DROIT
À L’ERREUR
(Page 10)
NATATION
(Photo Pierre Lahalle)
MUFFAT TITRÉE,
MANAUDOU PROMET
(Pages 17 et 18, et notre éditorial, page 2)
PARIS-BERCY. – Deux prolongations ont été fatales à Myriam Borg
(ici au tir) et aux Françaises, battues (31-34) en quarts de finale
du Championnat du monde par les Roumaines. (Photo Nicolas Luttiau)
(Page 12)
*62 ANNÉE - N 19 521 0,85 e
o
France métropolitaine
(Pages 8 et 9)
www.lequipe.fr
Vendredi 14 décembre 2007
T 00106 - 1214 - F: 0,85 E
3:HIKKLA=[UU]ZY:?l@m@b@e@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
L’ÉTOILE
BENZEMA
ANGLETERRE :
CAPELLO AUX
COMMANDES ?
(Page 7)
SUPPORTERS :
DES MESURES
RADICALES
(Page 5)
C1:
LES GRANDS
TOUJOURS AU
RENDEZ-VOUS
(Page 4)
GLASGOW. – « Karim est notre meilleur joueur. » L’hommage signé Juninho est venu mercredi saluer la performance du jeune attaquant lyonnais, héros de la qualification de l’OL à Ibrox.
Déjà auteur de vingt buts cette saison (toutes compétitions confondues), Benzema marche sur la trace des plus grands.
(Photo Bernard Papon)
Aujourd’hui
CONFESSIONS
INTIMES
Empêtré dans une nouvelle crise, le PSG vit une saison difficile. Rencontre avec Pauleta,
Bourillon, Landreau et Arnaud qui livrent leurs peurs, leurs doutes mais aussi leurs espoirs.
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ;
ANDORRE, 1,05 ; DOM, 1,4 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,75 ; IRLANDE, 2 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2,2 ; PORTUGAL CONT., 2 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
(Page 6)
Bleu
Rouge
LILLE : OÙ
S’ARRÊTERA
LA CHUTE ?
Jaune
Bleu
Jaune
(Photo Stéphane Mantey)
Noir
Noir
Deux jours après la qualification
lyonnaise chez les Rangers (0-3)
pour les huitièmes de finale
de la C 1, le match de Karim Benzema,
auteur de deux buts à Glasgow, est
toujours dans les esprits. Son ascension
est une aubaine pour l’OL comme pour
les Bleus, à six mois de l’Euro.
(Pages 3 et 4)
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA PAGE DEUX
,
ON EN PARLE AUJOURD HUI DANS «
144.2
Ibañez : « Clermont peut être
champion »
Rosberg : « Besoin d’apprendre »
AUTO. Une rumeur insistante annonçait Nico Rosberg partant, notamment depuis qu’Alonso avait laissé son baquet libre chez McLaren. Mais le jeune pilote (22 ans) a annoncé qu’il
prolongeait son contrat avec Williams jusqu’en 2009. « J’ai encore un peu
besoin d’apprendre », explique l’Allemand.
(Page 16)
L’ÉDITO
Issa, nouvel All-Star
Cuche au révélateur
BASKET. Meilleur atout défensif
de Vichy, surprise du Championnat,
Dounia Issa a bien mérité sa sélection
pour le All-Star Game (troisième rebondeur et meilleur contreurde Pro A). Mais
le petit intérieur (1,98 m, 26 ans) sait
qu’il doit encore progresser, notammentau shoot.
(Page10)
SKI ALPIN. Distancé par Benni
Raich au classement général de la
Coupe du monde, Didier Cuche doit
marquer des points ce week-end à
Val Gardena (ITA). La prestation du
descendeur suisse aujourd’hui en
super-G sera déterminante.
(Page 16)
(Photos Laurent Argueyrolles/L’Équipe et Gallo/Presse Sports)
Delobel-Schoenfelder
et les « petits couples »
PATINAGE ARTISTIQUE. Bénéficiant cette année du retrait de couples dominants du circuit, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder avaient a priori la voie
libre vers les titres européen et mondial en danse. Mais de nouveaux talents ont
émergé et tentent de leur contester leur leadership. « C’est vrai qu’ils nous ont
secoués. Mais on se doutait bien que ces " petits " couples perceraient »,
explique Schoenfelder, engagé aujourd’hui avec sa partenaire en
finale du Grand Prix, à Turin.
(Page 9)
FOOTBALL (Ligue 1)
JOURNÉE. – Demain, 15 heures : ParisSG - Toulouse (Foot +) ; 17 h 10 : Lyon Nice (Canal +) ; 20 heures : Le Mans Lorient, Lille - Saint-Étienne, Metz - Sochaux,
Monaco - Lens, Rennes - Caen, Valenciennes Auxerre (ces six matches sur Foot +) ;
dimanche, 18 heures : Strasbourg - Nancy
(Canal + Sport) ; 20 h 55 : Bordeaux - Marseille (Canal +).
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
37 17 12 1 4 37
2. Nancy
33 17 9 6 2 24
3. Bordeaux 29 17 8 5 4 24
4. Le Mans 29 17 9 2 6 26
5. Valenciennes 26 17 7 5 5 20
6. Saint-Étienne 25 17 7 4 6 20
7. Nice
25 17 6 7 4 18
8. Caen
25 17 7 4 6 19
9. Rennes
24 17 7 3 7 17
10. Strasbourg 23 17 6 5 6 18
11. Lorient
23 17 5 8 4 18
12. Monaco
22 17 6 4 7 20
13. Marseille 21 17 5 6 6 17
14. Toulouse 21 17 5 6 6 17
15. Lens
20 17 5 5 7 16
16. Auxerre
20 17 6 2 9 16
17. Paris-SG 19 17 4 7 6 14
18. Lille
18 17 3 9 5 15
19. Sochaux
13 17 2 7 8 13
20. Metz
7 17 1 4 12 8
1
0
Laa Rochelle
h lle
l
3
1
Biarrritz
6
-1
0
1
5
0
Toulouse
oulouse
1
-1
3
1
GOLF
2
-1
SKELETON
2
0
Monttpellier
10
5
9
2
Perpignann
9
2
Eurosport 75 min
15.00
Sport + 90 min
17.00
Sport + 60 min
HANDBALL
3
-3
12
9
20.15
LE COIN DES RADIOS
20.25
Championnat d’Allemagne. 17e journée.
Cottbus - Hanovre 96.
BASKET
Ajacccio
Aj
11
5
(L’Équipe) ; 10 h 30 : basket, spécial Pro A,
présentation d’ASVEL-Vichy et Nancy-Roanne,
; 11 h 30 : le journal de foot.
À midi, 14 h 30 et 17 h 15 : Rugby Hebdo
À 9 heures : Journal des sports.
passe à table.
De 10 heures à midi (et à 15 heures) :
À 17 heures : JT Équipe.
Carrément sport. Au sommaire : handball,
À 18 heures : RTL Soir.
retour sur le quart de finale mondial de
À 19 h 15 : On refait le monde.
l’équipe de France contre la Roumanie, avec le
De 20 heures à 23 heures : RTL Foot.
DTN, Philippe Bana, et Philippe Pailhories
Pour écouter RTL-L’Équipe, connectez-vous sur le site Internet www.rtl-lequipe.fr,
www.lequipe.fr ou www.rtl.fr et téléchargez, si besoin, le logiciel Windows Media Player 11
pour Windows ou le logiciel QuickTime.
RUGBY
TPS Foot 125 min
Rediff. demain à 13 h 10
20.30
Sport + 105 min
Rediff. demain à 10 h 45
20.55
Coupe d’Europe. 4e journée.
Biarritz-Glasgow (ECO).
BASKET
Canal + Sport 120 min
Rediff. demain à 8 h 55
01.00
NBA.
Indiana Pacers - Toronto Raptors.
HOCKEY SUR GLACE
NBA TV 150 min
BASKET
France Info. À .8 et à .38 de
chaque heure, chronique sportive. 5.16 et 6.48 Europe 1. Journal des sports. 5.30 et 6.45 RTL.
Sports. 16. RMC. Larqué Foot.
18. RMC. Moscato Show. Spécial
semaine olympique. 18.53 RTL.
Mégasports. 19. Sud Radio. Rugby & Co. 20. RMC. Intégrale Foot.
20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1.
Europe Sport.22.30 RMC. After.
01.00
NHL. Washington Capitals - Buffalo Sabres ;
Anaheim Mighty Ducks - Minnesota Wild à 4 heures.
NBA.
Dallas Mavericks - New Orleans Hornets.
6. La Matinale sport. 10. Le Journal en continu. 18. L’Édition du
soir. 22.30 L’Édition de la nuit.
Eurosport 135 min
Pro A. 12e journée.
Vichy-ASVEL.
Marseeille
INFOSPORT
France 2 45 min
D 1. 14e journée.
Nîmes-Montpellier.
Nice
6.30 Édition du matin. 10. Édition
de la journée. 11. La Page rugby
(rediff. à 14. et 16.). Avec Laurent Bénézech. 18.30 La Grande
Édition (rediff. à 19.30 et 20.30).
Invités : Brahim Asloum et Louis
Acariès. 19. Match après match
(rediff. à 20., 21., 22. et à 0.15).
21.30 Édition de la nuit.
Rediff. demain à 9 h 45
18.05
Championnats d’Europe en petit bassin. 2e jour.
À Debrecen (HON).
3
-1
Grren
Gr
renoble
bl
12.15
Coupe du monde. 2e manche H. À Lake Placid (USA).
2e manche F à 22 h 15.
Be çoon
Besan
NATATION
Lyonn
Eurosport 135 min
Circuit européen.
South African Airways Open. 2e jour. À Paarl (AFS).
FOOTBALL
3
-2
09.00
Coupe du monde.
Super-G H. À Val Gardena (ITA).
Metzz
Auxerrre
Châteaauroux
Clerm
montFFerrandd
Bordeaux
eaux
ux
Hier
SKI ALPIN
Nan
Nantes
5
1
DEMAIN
Perpignan - London Irish (16 h 30)
(France 2)
Gloucester - Bourgoin (16 heures)
Cardiff - Stade Français (14 h 35)
(Canal +)
London Wasps - Clermont (18 h 30)
(Sport +)
DIMANCHE
Toulouse - Leicester (16 heures)
(France 2)
CHALLENGE EUROPÉEN
HIER
Sale - Bayonne ..................................... 32-10
AUJOURD’HUI
Montauban - Bucarest (18 h 30)
Montpellier - Padoue (19 h 30)
DEMAIN
Auch - O. Parme (18 h 30)
Bath - Albi (15 h 15)
Dax - Castres (20 h 45)
(Eurosport)
DIMANCHE
El Salvador - Brive (12 h 30)
Le tableau final
Quarts de finale
NATATION
S raasbouurg
Strasbou
St
Stra
L Maans
Le
ns
Diff.
—
+22
+14
+3
+1
+4
+4
+4
+1
-4
0
-1
+2
-1
-3
-3
-7
-4
-3
-10
-19
AUJOURD’HUI
Biarritz - Glasgow (21 heures)
(Canal + Sport)
HANDBALL (Championnat du monde femmes)
Championnats d’Europe en petit bassin. 2e jour.
À Debrecen (HON). La suite à 16 h 30.
2
1
Paarisi
21
10
19
10
Rennes
Re
es
1
-2
Reeeims
im
ms
ms
c.
—
15
10
21
25
16
16
14
18
21
18
19
18
18
20
19
23
18
18
23
27
COUPE D’EUROPE
NORVÈGE - Corée du Sud
35-24
Angola
g - ALLEMAGNE
33-36
Hongrie
g - RUSSIE
35-36
ROUMANIE - France
34-31
Demi-finales
Finale
Demain
Dimanche 16 décembre,
16 h 30 (Sport +)
Norvège
Allemagne
(17 h 30,
Sport +)
Russie
Roumanie
(15 heures,
Sport +)
NASN 150 min
Rediff. demain à 13 h
02.30
Canal + 1260 min
Rediff. demain à 11 h Canal + Sport
À voir.
Intéressant.
À ne pas rater
Les cases bleues
correspondent aux
retransmissions
en direct.
3e place
Dimanche 16 dé
décembre,
cembre,
14 heures (Sport +)
AGENDA
Demain, demi-finales du Championnat
du monde de handball féminin
AUJOURD’HUI
BATEAUX
BARCELONA WORLD RACE, suite.
BASKET
PRO A (12e journée). – 20 heures : Strasbourg - Hyères-Toulon ; 20 h 30 : VichyASVEL (Sport +),Paris-Le vallois Le Havre.
BIATHLON
COUPE DU MONDE H et F, à Pokljuka
(SLV), jusqu’à dimanche.
GOLF
DUBAÏ LADIES MASTERS. – Circuit
européen féminin, dernière épreuve
2007, jusqu’à dimanche.
SOUTH AFRICAIN AIRWAYS OPEN.
– Circuit européen masculin, jusqu’à
dimanche (Sport +).
HANDBALL
CHAMPIONNATDU MONDE F, jusqu’à
dimanche.
HOCKEY SUR GLACE
TOURNOI INTERNATIONAL au Danemark, avec l’équipe de France, jusqu’à
samedi.
NATATION
CHAMPIONNATS D’EUROPE PETIT
BASSIN, à Debrecen (HON), jusqu’à
dimanche (Eurosport, France 2).
PATINAGE ARTISTIQUE
FINALE DU GRAND PRIX, à Turin (ITA),
jusqu’à samedi.
RUGBY
COUPE D’EUROPE (4 e journée).
– 21 heures : Biarritz-Glasgow (ECO)
(Canal + Sport).
CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée),
jusqu’à dimanche.
SAUT À SKIS
COUPE DU MONDE H, à Villach (AUT) :
HS 98.
SKI ALPIN
COUPE DU MONDE H, à Val Gardena
(ITA), jusqu’à samedi (Eurosport).
SKI FREESTYLE
COUPE DU MONDE DE BOSSES, à
Tignes.
DEMAIN
BASKET
PRO A (12e journée). – 20 heures :
Nancy-Roanne ; Châlon-Orléans ; DijonGravelines ; Cholet - Pau-Orthez.
COMBINÉ NORDIQUE
COUPE DU MONDE, à Remsau (AUT),
jusqu’à dimanche.
FOOTBALL
L 1 (18e journée). – Voir tableau de bord.
COUPE DE FRANCE (8e tour), avec les
clubs de L 2 et de National, jusqu’à
dimanche.
HANDBALL
CHAMPIONNATDU MONDE F, jusqu’à
dimanche. Demi-finales, à Bercy.
JUDO
COUPE D’EUROPE DES CLUBS :
finale, à Moscou.
RUGBY
COUPE D’EUROPE (4 e journée) :
14 h 35 : Cardiff (GAL)-Stade Français
(Canal +) ; 16 heures : Gloucester
(ANG)-Bourgoin ; 16 h 30 : Perpignan-London Irish (ANG) (France 2) ;
18 h 30 : London Wasps (ANG) Clermont (Sport +).
PRO D 2 (8e journée), jusqu’à dimanche.
SKI DE FOND
COUPE DU MONDE, à Rybinsk (RUS),
jusqu’à dimanche (Eurosport).
VOLLEY-BALL
PRO A (9e journée). Jusqu’à dimanche.
PRO F (13e journée).
DIMANCHE
AUTOMOBILE
COURSEDES CHAMPIONS, à Wembley
(ANG).
BASKET
PRO A (12e journée). – 16 heures :
Clermont-Le Mans.
CYCLISME
CHALLENGE NATIONAL DE CYCLOCROSS (3e et dernière manche), au Capd’Agde.
FOOTBALL
LIGUE 1 (18e journée, matches décalés).
Voir tableau de bord.
HANDBALL
CH AMP IO N N A T D U M O N D F .
– 17 heures : finale, à Bercy.
RUGBY
COUPE D’EUROPE (4 e journée).
– 16 heures : Toulouse–Leicester
(ANG) (France 2).
SNOWBOARD
COUPE DU MONDE, à Nendaz (SUI) :
slalom parallèle.
Demain.
LES FRENCHIES DE LA NBA
Tony Parker, Joakim Noah, Ian Mahinmi… ils sont neuf Français à évoluer en NBA.
L’Équipe Magazine les a suivis au jour le jour pendant une semaine, de Seattle à San Antonio.
PAGE 2
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Brest
avec
1
1
Amienss
Le Havre
Havre
RUGBY
18e
Bleu
Rouge
5
2
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Jaune
Bleu
Jaune
6
1
0
0
OUI .................................................. 39 %
NON ................................................ 59 %
Ne se prononcent pas .................... 2 %
TABLEAU DE BORD
LA TÉLÉVISION
1
-1
Lyon a-t-il les moyens
d’aller en finale
de la Ligue
des champions ?
Noir
Noir
Cherbbourgg
D’HIER
(a.p.)
LA MÉTÉO
Lillle
Pour voter, connectez-vous sur
www.lequipe.fr. entre 6 heures et 22 heures
ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008
(0,34 euro + coût de 1 SMS).
FOOTBALL. Sébastien Frey s’est blessé au genou gauche hier matin, lors de l’entraînement de la Fiorentina. Le gardien international, qui subira aujourd’hui une arthroscopie avant d’être opéré, sera absent entre trois et six semaines. « Sa saison n’est
absolument pas terminée », rassure Paolo Manetti, le médecin du club florentin. Frey
avait manqué une bonne partie de la saison 2005-2006 à la suite d’une grave blessure
au genou gauche.
(Page 4)
VITE, UNE
REVANCHE !
observé à travers le filtre du
« verre à moitié plein »,
pourrait être alors jugé comme
étant une très belle
performance pour des jeunes
femmes qui il y a seulement
deux ans avaient terminé
douzièmes de la même
compétition. Il présenterait
aussi l’avantage pour
Stéphanie Cano et ses
camarades d’avoir le droit de
jouer leur qualification pour
les Jeux Olympiques de Pékin
(8-24 août 2008) à l’occasion
d’un tournoi organisé chez
nous dans les premiers jours
du printemps prochain, ce qui
ne serait alors pas un mince
avantage. Le problème réside
toutefois en ce qu’il existe une
autre façon de voir les choses
Les handballeuses
françaises ont-elles raté
leur Mondial ?
Frey opéré
ce matin. Pour constater que
les Bleues sont passées hier
soir à côté d’un « truc
énorme » et que, cinquième
place ou pas dimanche, c’est
uniquement cela qui restera
dans leurs souvenirs quand les
lampions du Palais omnisports
de Bercy seront éteints. Sauf à
être parfaitement de glace,
elles se demanderont sans
doute longtemps comment,
après avoir mené de six buts à
la mi-temps et eu, dans les
dernières secondes de la première prolongation,
une balle de match en
leur faveur, elles ont
pu laisser échapper ce
quart de finale dont
elles n’étaient pas les
favorites et qu’elles ont
eu en main à un point tel qu’il
est arrivé à un moment où leur
prestation tourna à la démonstration. Ce qui, face à des Roumaines vice-championnes du
monde en 2005, en disait tout
de même long sur leur potentiel ! Ce n’était pourtant pas
faute d’avoir été prévenues,
elles qui, à Metz la semaine
dernière, avaient connu exactement la même mésaventure
face aux Angolaises… Et c’est
parce qu’elles ont été formidables hier soir pendant une
bonne partie de la rencontre
que, plutôt que de s’apitoyer
sur leur sort, on leur demande
vite la revanche qu’elles doivent à tous ceux qui continuent de croire en elles.
’OBJECTIF qu’avait fixé
Olivier Krumbholz à ses
joueuses à la veille du
Championnat du monde était
de terminer « dans les cinq
premières » ; de ce point de
vue-là, rien n’est encore perdu
pour les Françaises puisqu’elles
joueront demain contre les
Hongroises le premier des
deux matches qui, si elles les
remportent, leur permettront,
dimanche, de décrocher cette
fameuse cinquième place de ce
Mondial. Un tel résultat,
DU JOUR
FOOTBALL. Élu meilleur joueur de L 1 du mois d’octobre, dans un club ambitieux,
Jérôme Leroy est maintenant remplaçant d’une équipe mal en point. « À un
moment, il faut arrêter et se remettre en question », estime-t-il, reconnaissant sa
baisse de rendement. « Être remplaçant m’a permis de prendre du recul », avoue
l’ancien Parisien.
(Page 6)
HANDBALL
L
LES QUESTIONS
Le mea culpa de Leroy
ATHLÉTISME. C’est un petit article parmi d’autres dans les règlements de l’IAAF,
la Fédération internationale d’athlétisme : le 144.2. Voté en mars, cet article
pourrait interdire au champion paralympique du 200 m en 2004, Oscar Pistorius
(notre photo), de réaliser son rêve de disputer les JO avec les valides. Il bannit en
effet « les dispositifs techniques (…) qui
procurent un avantage sur tout athlète ne
les utilisant pas ». Or le Sud-Africain
(46’’56 sur 400 m) est soupçonné de retirer un bénéfice important de ses prothèses de jambes. Oscar Pistorius s’est donc
soumis à une batterie de tests, les 12 et 13 novembre, à l’Institut de biomécanique et
d’orthopédie de Cologne afin de déterminer si son handicap pouvait, paradoxalement, constituer…un avantage.
(Page16)
RUGBY. Battu par Clermont la semaine
dernière avec son équipe des Wasps
(27-37), Raphaël Ibañez (notre photo)
est séduit par le niveau de l’équipe
auvergnate, contre laquelle il jouera
demain une revanche décisive pour la
qualification en quarts de finale européens. « Cette équipe, au niveau du
Championnat français, est la plus complète, en termes de volume de jeu
notamment. Clermont a évolué par rapport à l’an dernier et son accession à la
finale : il a trouvé une certaine force de
maîtrise, qui peut lui permettre de
décrocher enfin un titre national de
champion », estime le talonneur.
(Page 9)
»
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS
Un destin en marche
Le doublé de Karim Benzema face aux Rangers, mercredi soir, a marqué les esprits. Rien ne semble pouvoir arrêter l’attaquant de l’OL.
Karim Benzema a encore
marqué les esprits,
mercredi, à Glasgow
(3-0), en provoquant
le premier but lyonnais
et en inscrivant les deux
autres. Ces dernières
années, il manquait
un grand avant-centre
à l’OL en Ligue
des champions. Il est là.
Il aura vingt ans
dans quelques jours.
« Karim est notre
meilleur joueur »,
c’est l’hommage
de Juninho.
LYON –
de notre envoyé spécial
(6 matches en
1 en Coupe de
4 en Peace Cu
ampi
0,59
34 matc
26 tit
b t par match
but
7
Un Zidane
avant-centre
Il aurait pu, donc, être un héros malheureux de la soirée de mercredi. Il
en est sorti avec deux buts et une
action décisive sur le premier but, en
suscitant quelque chose de la fascination d’un destin en marche. Il avait
avoué dans ces colonnes, au matin
du grand rendez-vous, qu’il adorait
cette pression et cette excitation,
exactement ce que les joueurs
n’osent pas dire, d’ordinaire. Mais
l’ordinaire ne semble pas à son
menu.
En venant livrer un peu de son bonheur, mercredi soir, à Ibrox, Juninho
a évoqué le cas extraordinaire de son
jeune coéquipier. Dans le bouquet
du capitaine brésilien, il n’y avait que
des fleurs : « Karim change quelque
chose dans l’équipe à lui tout seul.
Depuis que je suis à Lyon, c’est la première fois qu’un joueur est en position de marquer 25 buts dans la sai-
son. Aujourd’hui, il faut le dire,
Karim est notre meilleur joueur.
J’espère qu’il va continuer comme ça
jusqu’à la fin de la saison. »
L’unanimité est rare. Elle peut être
suspecte. Pas là. Benzema est largement en tête des notes de L’Équipe et
de France Football en Ligue 1, il a
déjà atteint la barre des vingt buts en
compétition officielle cette saison
(voir infographie), et, s’il est directement mais involontairement responsable des difficultés de Fred à revenir
ou du temps de jeu maigrichon de
Baros, le sentiment qui émerge de
cette demi-saison est que Lyon a
trouvé l’avant-centre qui manquait,
jusque-là, à ses désirs de conquête
européenne.
Il est possible qu’il arrive deux ans
trop tard, en regard de l’affaiblissement du pouvoir défensif de l’OL, et
qu’il compense ce que Lyon a perdu
plutôt que d’ajouter ce qui manquait
à son jeu. Mais il est possible, aussi,
qu’il n’ait pas réellement de limites
et que l’OL devienne définitivement,
sous son influence et celle de Ben
Arfa, une équipe différente. Sa carrière est en train de basculer. Bientôt, il ne sera plus jamais tranquille.
C’est son destin.
(Photo Stringer/Reuters)
Tout l’internet en version mobile.
S’amuser
Vibrer
VINCENT DULUC
« Je resterai jusqu’à ce
qu’on gagne la C 1»
em
mps de jeu
2 234
Glasgow Rangers
ers - Lyon
Lyon, 0-3 et îlîles Féro
roéé - Fran
France,
nce 00-6).
tz-Lyon, 1-5).
1, 1 en Coupe de la Ligue, 3 en C 1, 2 en Peace Cup
KARIM BENZEMA a indiqué hier sur RTL qu’il resterait à Lyon « jusqu’à ce qu’on
gagne la Ligue des champions. Pour l’instant, j’ai un contrat jusqu’en 2012. J’ai
toujours dit au président (Jean-Michel Aulas) que je resterai jusqu’à ce qu’on
gagne la Ligue des champions, on verra par la suite pour le transfert. J’ai encore
beaucoup, beaucoup de choses à faire à Lyon ».
SONNY ANDERSON, l’ancien buteur de l’OL, prédit une carrière digne
des plus grands à l’avant-centre lyonnais.
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Échanger
« Sur les traces de Ronaldo »
LYON –
de notre envoyé spécial permanent
« QUAND ON PARLE de phénomène à propos de Karim Benzema, comment l’appréciez-vous ?
– Ce n’est pas exagéré. Karim ne cesse de grandir.
À Glasgow, il a montré qu’il avait le niveau européen. Techniquement, il est très fort et il a l’art de
s’adapter à tous les adversaires. À son âge, c’est
impressionnant. Il marche sur les traces d’Henry ou
de Ronaldo. Il a tout pour devenir un grand joueur.
– Vous surprend-il ?
– Non, car il a toujours fait les choses dans la
continuité. Le club aussi a bien fait les choses avec
lui. Il a été bien géré, il est bien entouré.
Aujourd’hui, il est devenu indiscutable au centre
de l’attaque lyonnaise. Et plus il va jouer, plus il
sera fort.
– Vous rappelle-t-il un joueur en particulier ?
– L’idole de Karim, c’est Ronaldo. Il essaie de le
copier et c’est normal. C’est même très bien. Ballon au pied, Ronaldo était capable de déséquilibrer
les défenses adverses tout seul sans jamais douter.
Karim évolue aussi dans ce registre.
– Son point fort ?
– Son sens du but et son sang-froid. Et il sera de
plus en plus sûr de lui. Mais, déjà aujourd’hui, c’est
un costaud.
– Que peut-il encore améliorer ?
– L’aspect défensif de son jeu. Il ne s’agit pas de
lui demander d’aller récupérer le ballon dans les
pieds de l’adversaire, mais de gêner encore mieux
la relance des défenseurs adverses.
– Benzema est-il un vrai avant-centre ?
– Oui ! Mais il a l’avantage d’être capable de marquer des buts mais aussi de faire jouer l’équipe.
Comme moi, il aime venir chercher le ballon,
décrocher pour mieux plonger ensuite en direction
du but adverse.
– Depuis juillet dernier, il joue beaucoup.
Trop ?
– Plus il joue, plus il marque et plus il a envie de
marquer. C’est une force et pas un danger. À vingt
ans, ce serait même ennuyeux qu’il n’ait pas envie
de jouer tous les matches. Je ne suis pas du tout
inquiet par rapport à la cadence qui lui est imposée.
– La gloire peut-elle lui jouer des tours ?
– Notre rôle à nous, c’est de le protéger. C’est normal que les médias s’intéressent à lui. Aujourd’hui,
il est sur son nuage. Mais il a la tête sur les épaules
et il sait écouter ce qu’on lui dit. Avant le match à
Glasgow, on a discuté ensemble et il m’a confié
qu’il avait conscience de son devoir de marquer
mais aussi de jouer pour l’équipe. Vu son âge, ce
n’était pas évident de dire ça avant un tel match. Là
où je l’ai trouvé fort, c’est qu’il a raté une grosse
occasion de 2-0 à un quart d’heure de la fin, mais il
n’a pas douté pour autant. Et, derrière, il a marqué
deux buts. Sa force, c’est aussi ça : ne pas douter. À
l’image d’un Ronaldinho ou d’un Messi, sauf que
lui joue en pointe. Et, dans ce domaine, je crois
qu’il est actuellement le seul avant-centre à avoir
ce potentiel.
– On évoque déjà un éventuel transfert…
– Vous savez, le plus dur, c’est de rester à son
meilleur niveau. Vu de l’extérieur, si j’avais un
conseil à lui donner, ce serait d’attendre pour partir, de confirmer à Lyon pour pouvoir ensuite prétendre à être titulaire dans un grand club étranger.
Un jour, il partira de Lyon, bien sûr. Mais, à vingt
ans, il a le temps pour lui. »
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CLAUDE CHEVALLY
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La saison de Benzema e
de ses buts et de sa grâce qui a
aimanté le regard des téléspectateurs de Canal +. Le sentiment que
font naître son jeu et ses buts, d’un
Zidane qui serait avant-centre, est
plus fort que jamais ; il ne pourra
plus faire grand-chose contre ça.
Bleu
Rouge
Jaune
« Je m’en suis un peu voulu, mais je
n’ai pas eu le temps de douter. »
Juste trente secondes. À propos de
son doublé, il glissera d’ailleurs,
dans un sourire : « Il fallait que je me
fasse pardonner. »
Vu des tribunes d’Ibrox, pour dire la
vérité, Karim Benzema a confirmé
par son doublé tardif qu’il était déjà
un très grand joueur, à une semaine
de ses vingt ans (il les aura le
19 décembre), mais il serait excessif
d’avancer qu’il a livré un très grand
match. Il a déjà souvent fait mieux
cette saison, par exemple au ParisSG (3-2). Mais le mouvement est
lancé, irréversible : c’est le spectacle
Jaune
GLASGOW. – Sur cette frappe de la 88e minute qui clôt la marque (3-0) de la victoire de Lyon à Glasgow, Karim Benzema inscrit son vingtième but depuis le début de la saison.
Noir
Bleu
Noir
DANS LES ENTRAILLES d’Ibrox,
remuées par l’émotion, Karim Benzema et Jean-Claude Darcheville se
sont retrouvés, mercredi soir, un peu
après la victoire lyonnaise chez les
Rangers (3-0). Leur sac sur l’épaule
ne pesait pas tout à fait du même
poids, mais une complicité naturelle
traversait un couloir où se croisaient
la joie et la désolation. Il fallait sans
doute tout le don pour le bonheur de
Darcheville pour que ces deux-là
finissent par partager des rires, en
surplus du même agent (Karim Djaziri), au crépuscule d’une soirée qui
a vu leurs destins se frôler.
On a beau être vacciné par les
années et l’habitude, l’épaisseur de
ce qui sépare la gloire et les regrets,
dans ce jeu, continue d’être fascinante. Si Darcheville n’avait pas
manqué s on occ asion de la
78e minute, trompé par une motte de
terre qui lui a fait reprendre le ballon
du tibia, Karim Benzema, ce matin,
aurait des allures de coupable plus
que de génie, et porterait le fardeau
de son occasion ratée, quinze
secondes plus tôt, pendant que l’on
s’interrogerait sur le sens de l’élimination lyonnaise.
Ces deux attaquants savaient tout,
mercredi soir, dans ce couloir, de la
minceur des causes et de l’ampleur
des conséquences. « Si vous gagnez
la Ligue des champions, tu m’offres
la réplique des vainqueurs, la
petite », a lancé l’attaquant guyanais des Rangers. Karim Benzema a
promis. À l’heure de se repasser le
film de son occasion manquée, à 1-0,
au cœur de l’incertitude et de la pression des Rangers, le jeune Lyonnais
s’est vu dribbler McGregor « comme
Ronaldo », son modèle, la seule
idole qu’il ait jamais eue dans ce jeu,
se reprochant ensuite d’assurer plutôt que de frapper franchement le
ballon au sortir de son dribble. Il dira
un peu plus tard devant la presse :
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS
Lieu de naissance : Glasgow
En l’emportant à Ibrox, l’OL a repoussé l’échec qui s’annonçait et la pression qui escortait cette perspective.
GLASGOW –
de notre envoyé spécial
APRÈS SES DEUX DÉFAITES initiales, face à Barcelone (0-3) au
Camp Nou puis contre les Glasgow
Rangers (0-3) à Gerland, Lyon a déjà
relevé un défi majeur en survivant à
la phase de poules. Son succès à
Ibrox (3-0) a permis à ses joueurs de
ne pas briser l’élan européen de leur
club : en 2008, l’OL disputera son cinquième huitième de finale de Ligue
des champions d’affilée. Les coéquipiers de Juninho étaient fous de joie,
évidemment, mercredi soir, fiers
aussi, sans doute, de revenir de si
loin. Ce sentiment de bien-être, cette
sensation que l’inaccessible n’existe
pas peuvent connaître un prolongement sur le terrain dans les mois qui
viennent. Il le faudrait, car, en huitièmes de finale, l’OL devra être
encore meilleur qu’il ne l’a été à
Glasgow, où ni la force de caractère
démontrée par eux, ni l’inconsistance des Rangers ne sont à négliger
à l’heure du bilan.
AVEC COUPET
MAIS SANS CRIS ?
UNE VICTOIRE
FONDATRICE ?
GLASGOW. – Français (Jérémy Toulalan, à gauche), suédois (Kim Källström, à son côté) ou brésiliens (Juninho et Cleber Anderson, tout à fait à droite), ils fêtent en chœur
leur victoire d’Ibrox.
(Photo Bernard Papon)
pas encore imposés (Vercoutre, Benzema, Ben Arfa, Källström, Grosso,
Cleber Anderson). « Je crois que
cette équipe est en train de se découvrir », dit encore Lacombe. Juninho
croit déceler en elle un supplément
d’âme : « Jusqu’à maintenant, on
avait montré qu’on était bons sur la
durée d’un Championnat ou d’un
mini-Championnat. Mais il nous
manquait toujours quelque chose
dans les matches décisifs. Cette
année, peut-être qu’on a une équipe
de Coupe. »
SÉBASTIEN TARRAGO (avec C. C.)
Une Europe conservatrice
Comme toujours, l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie dominent l’Europe des clubs. Comme toujours depuis cinq ans,
Lyon assure la présence française.
AU MOMENT OÙ LE NIVEAU du
Championnat français nourrit un
débat entretenu par les producteurs
et les diffuseurs du spectacle, sur
fond d’enjeux financiers, le premier
tour d’une Ligue des champions propose un honnête outil d’évaluation.
L’exploit lyonnais évite à la France de
sombrer dans la sinistrose. Il a permis aussi à Jean-Michel Aulas, aussitôt terminé le match de Glasgow, de
remercier, avec quelque malice,
Canal + d’avoir choisi de diffuser
son match.
En arrachant sa qualification, Lyon a
remis la Ligue 1 à la place qu’elle
occupe régulièrement dans la compétition européenne. Depuis 2000,
la part de la France oscille généralement entre un et deux tickets, seule
la saison 2002-2003 l’ayant reléguée au rang de spectatrice. Lyon
continue de faire preuve d’une régularité digne d’éloge, aussi bien au
sommet de la hiérarchie française,
qu’il domine sans partage, que dans
le groupe restreint des clubs européens durablement présents en
Europe au moment où la Ligue des
champions aborde sa phase la plus
sélective.
À l’Est, le désert
Comme pour ce qui concerne la
représentation française, le bilan du
premier tour de la saison 2007-2008
est conforme au tableau offert par le
football européen des clubs des
années 2000.
Une fois de plus et sans surprise, trois
pays dominent largement la situation : l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie. Comme l’an dernier, comme en
2004-2005, l’Angleterre occupe le
premier rang. Elle a qualifié ses
quatre équipes : Arsenal, Chelsea,
Liverpool et Manchester United. Ces
quatre équipes totalisent dix-huit
qualifications sur vingt possibles
depuis 2004. La permanence de
cette bande des quatre est extraordinaire sur une période aussi longue.
L’Espagne et l’Italie ont abandonné
dans la bataille du premier tour
Valence et la Lazio, ce qui les
empêche de réaliser le sans-faute
qu’ont réussi les Anglais. Mais elles
aussi placent, comme toujours, des
clubs majeurs de l’Europe : le Real,
Barcelone, les deux clubs de Milan,
l’AS Rome.
Aucun autre pays ne place plus d’un
club en huitièmes. Régulièrement
aux prises l’une avec l’autre pour
suivre, de pas trop loin, le rythme du
trio de tête, France et Allemagne font
pratiquement jeu égal. Lyon fait
désormais partie des permanents de
la Ligue des champions, avec six
qualifications depuis 2001, et une
série en cours portant sur cinq ans.
On sait ce qui sépare l’OL de l’élite
supérieure qu’il rêve de rejoindre :
aller au moins au-delà des quarts de
finale, sur lesquels butent toujours
ses ambitions. L’Allemagne a compensé l’absence du Bayern Munich
par la première présence de
Schalke 04 à ce niveau. Mais la Bundesliga a perdu ses deux autres clubs
engagés, Stuttgart et Brême, ce dernier reversé en Coupe de l’UEFA,
comme Marseille dans le camp français.
L’équipe de Gelsenkirchen accompagne d’autres clubs qu’on n’avait
jamais vus se qualifier depuis le
début du XXIe siècle : le Séville FC,
Olympiakos, Fenerbahçe. Ces rares
innovations modifient peu un paysage européen très conservateur, ce
qui n’est pas une surprise tant le
déséquilibre est grand entre les
nations majeures et les autres.
Parmi les pays qui, eux aussi, tentent
de résister à l’empire des superpuissances, l’Écosse et le Portugal pla-
Le sans-faute
du Real
Les habitués des huitièmes
NG),
r U. (ANG).
ITA),
(ESP),
LL).
R),
NG).
e (2001), Belgique
cent un pion chacun, comme souvent, et ces pions-là sont des clubs
qui comptent dans l’histoire des
Coupes d’Europe, le Celtic et Porto.
Un seul pays représenté en 2007 disparaît du paysage en 2008 : les PaysBas, le PSV Eindhoven ayant cette
fois manqué la marche. La redistribution des places, très légèrement
modifiée, bénéficie à la Grèce et à la
Turquie, absentes depuis 2002.
Qui pour Lyon ?
En huitièmes de finale, les équipes ayant terminé la phase de poules à la première
place rencontrent des équipes classées deuxièmes. Les clubs d’un même pays ne
peuvent pas se rencontrer. Lyon rencontrera une des sept équipes suivantes : Manchester United, Inter Milan, FC Séville, FC Porto, Chelsea, Real Madrid, AC Milan.
Le tirage au sort aura lieu le 21 décembre. Les matches auront lieu les 19 et
20 février (aller, sur le terrain des équipes classées deuxièmes), puis les 4 et 5 mars
2008 (retour, chez les équipes classées premières).
1
Comme toujours depuis dix ans,
l’Europe des clubs penchera nettement vers l’ouest et le sud au printemps prochain. La Ligue des champions a reconstitué une Europe en
deux blocs calquée sur la géographie
d’avant la chute du mur de Berlin.
Pour la quatrième saison consécutivement, l’est du continent est un
vaste désert quand arrive le mois de
décembre, en dépit des efforts des
oligarques russes. Parmi les pays de
l’ancien bloc de l’Est présents dans la
première phase, seule la République
tchèque (Slavia Prague) sauve un
strapontin en Coupe de l’UEFA. Tous
les autres, ukrainiens, russes, roumains, ayant rejoint la cohorte des
disparus des tours préliminaires, ils
suivront la suite à la télé. Comme
chaque année ou presque.
(ITA),
ANG),
ITA).
DIDIER BRAUN
PAGE 4
La C 1 au goût
british
(répartition des qualifiés par pays
depuis 2000 sur 144 qualifiés)
Espagne
19
20
Italie
t
%
Autres
11
6
10
Portugal
g
France
Allemagne
g
« PEUT-ON PARLER de match
référence à propos de ce rendezvous gagnant de Glasgow ?
– On aime bien chercher des références en effet. Mais, même s’il était
passé un peu inaperçu à l’époque, j’ai
tendance à penser ce que l’équipe
avait réussi à faire à Stuttgart (2-0), à
l’occasion d’un autre match couperet
pour les deux clubs, pouvait déjà nous
servir de référence. Là-bas, il avait déjà
fallu réaliser un gros match. De toute
façon, c’est bien connu, ce sont les
grands matches qui font grandir, ceux
où il faut répondre au tempérament et
au combat proposés par l’adversaire.
– Qu’est-ce qui vous a spécialement plu à Ibrox ?
– L’équipe n’a pas été anesthésiée par
l’enjeu. Elle a répondu avec cœur et
intelligence au jeu de Glasgow. Dans le
comportement de ceux qui ont joué
mercredi soir, je peux vous dire qu’il
n’y a pas eu d’inattendu. Chacun a été
conforme à son profil. Et au top,
comme l’exigeait ce rendez-vous.
– Pour vous et pour l’OL, peuton parler d’un tournant à propos
de ce match gagné en Écosse ?
– Pas pour moi. Pour l’équipe, je préfère dire que nous sommes dans une
continuité de performances, en
n’oubliant jamais que le football est
parfois injuste, ce qui avait été le cas
pour nous lors du match aller contre les
Rangers.
– Juninho dit que Lyon est devenu une équipe de Coupe. Partagez-vous son avis ?
– Depuis le début de la saison,
j’observe qu’on a disputé pas mal de
“matches de Coupe”, en fin de
compte. Mais c’est formateur et fédérateur pour un groupe. Et je me réjouis
que, de ce côté-là aussi, nous soyons
sur la bonne voie. J’ai été formateur et
je sais donc qu’en France, on apprend
d’abord à bien jouer au football.
Disons que c’est un problème culturel.
Mais au niveau international, il faut
savoir que l’on rencontre des équipes
d’abord préoccupées par le résultat.
C’est donc pour ça que j’avais dit,
avant Glasgow, que j’en appelais moi
aussi à ce genre de préoccupation.
Cela s’adressait essentiellement à nos
plus jeunes joueurs, pas à Juninho ou à
Källström, bien sûr.
– Vous laissez entendre que peu
importe l’adversaire sur lequel
tombera Lyon en huitièmes.
Mais le fait d’aborder ce tour en
s i t u a ti o n d ’ o ut s i d e r v o us
convient-il alors qu’il y a un an, à
pareille époque, l’OL faisait un
peu figure d’épouvantail ?
– Pour en arriver là, on a dû livrer une
sorte de course à handicap, passer par
plusieurs oraux de rattrapage si vous
préférez. Mais, au départ, nous étions
censés courir pour la deuxième place
derrière Barcelone. Le véritable exploit
aurait été de finir premiers de notre
groupe. Nous n’y sommes pas parvenus. En revanche, nous avons su revenir de très loin pour arracher notre qualification le dernier soir. Et, à l’arrivée,
l’envie est là, chez chacun d’entre
nous, de continuer sur notre lancée. »
– C. C.
Coupet, ce sera pour 2008
Après en avoir discuté hier avec son entraîneur, Alain Perrin,
Grégory Coupet a finalement annoncé qu’il ne rejouerait pas
en 2007.
« Je m’estime grosso modo à 70 % de mes capacités physiques, a indiqué le gardien de l’OL. Je me rends compte que
je manque de vivacité, de vitesse d’exécution et d’amplitude
au niveau de mon genou gauche. Et, comme il n’y a aucune
urgence pour que je rentre, dès lors que Rémy (Vercoutre)
accomplit un super intérim, j’ai décidé de repousser ma ren-
trée à janvier 2008, c’est-à-dire à l’issue de la trêve. D’ici là,
je ne rejouerai pas en CFA (Championnat de France amateur)
car cela ne m’apporte rien en ce qui concerne les repères ou
l’intensité. J’estime avoir plus à gagner à m’entraîner avec le
collectif pro qu’à aller jouer en CFA. Je vais profiter des trois
semaines à venir pour continuer de bosser afin d’être opérationnel dès la reprise, ce qui devrait donc me permettre de
reprendre par un match de Coupe de France (5 ou 6 janvier). » – C. C.
ITALIE
17
17
C’est en fin d’après-midi, hier, quelques heures après que
l’avion, de retour de Glasgow, avait atterri à l’aéroport de
Saint-Exupéry– à 4 heures du matin –, qu’Alain Perrin est revenu sur l’exploit de la veille.
de notre envoyé spécial
permanent
d
ue
« Ce sont les grands matches
qui font grandir »
LYON –
(clubs les plus souvent
5 su
sur
ur 9
ALAIN PERRIN pense que le nouvel état d’esprit des Lyonnais
est né à Stuttgart, avant le grand soir de Glasgow.
Frey absent
entre trois et six semaines
SÉBASTIEN FREY, gardien international de la Fiorentina, s’est blessé hier
matin à l’entraînement au genou
gauche. Il sera opéré aujourd’hui à Florence. « Ce n’est pas une chose grave.
Il n’y a que le ménisque qui est touché,
nous a expliqué hier soir Paolo Manetti, médecin de la Fiorentina. Même s’il
faut attendre l’arthroscopie, qui dure-
ra une demi-heure, ce vendredi, Sébastien devrait être absent entre trois et
six semaines. Son retour devrait donc
se faire au pire fin janvier. En tout cas,
sa saison n’est absolument pas terminée. Il faut tranquilliser tout le
monde. »
Le Français, lui, n’a pas souhaité
s’épancher hier. « On va me nettoyer le
ménisque », s’est-il contenté de nous
répondre. Frey s’était déjà blessé au
genou gauche, mais de manière beaucoup plus grave (les ligaments avaient
alors été touchés), le 10 janvier 2006,
à Turin, contre la Juventus, en Coupe
d’Italie. Il n’avait plus rejoué de la saison 2005-2006. – Y. Ri. et J.-M. B.
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’équilibre d’une équipe est d’une
fragilité absolue. Dans un vestiaire,
les hommes se divisent parfois dans
la monotonie du quotidien et la lassitude des comportements. Mais ils se
rassemblent sur le terrain au cœur
des grands événements, des soirées
audacieuses ou inattendues. À Glasgow, l’Olympique Lyonnais a peutêtre vécu l’un de ces instants qui permettent de s’élever dans un élan
commun. « À Ibrox, il s’est passé
quelque chose, raconte Bernard
Lacombe. C’est comme ça que je l’ai
ressenti. J’ai passé deux jours aux
côtés des joueurs et on a senti monter quelque chose. Hier (mercredi),
c’était l’événement. Quand on
s’investit beaucoup pour un objectif
donné, ne pas le rater est capital.
C’est une équipe plus joueuse que
ses devancières et ce que tu gagnes
en qualité de jeu tu le perds peut-être
en rigueur défensive, mais elle peut
faire de belles choses. » C’est une
équipe nouvelle aussi. À Glasgow,
six des onze titulaires n’étaient pas à
l’OL la saison passée ou ne s’étaient
Bleu
Rouge
Jaune
Belhadj (suivi par Lens, notamment)
a déjà fait savoir qu’il souhaitait s’en
aller, et au moins l’un des deux attaquants pourrait l’imiter. Baros
semble le candidat le plus indiqué. Le
Tchèque veut jouer un minimum
avant le Championnat d’Europe et
son statut d’attaquant n°3 ne le lui
permettrait pas. Mais la hiérarchie
pourrait être chamboulée. L’OL
s’interroge sur l’investissement personnel de Fred. Sa blessure aux
adducteurs a laissé tout le monde
sceptique. Le Brésilien a-t-il pris
conscience que Benzema était intouchable ? En a-t-il conclu qu’il devait
partir ? Avec son agent, présent à
C’est l’une des bonnes nouvelles de
la prestation de l’OL à Ibrox. Mais si
Fabio Grosso a enfin réalisé un
match de très haut niveau, si Cleber
Anderson a su élever son niveau et
qu’il montra des qualités importantes dans le jeu aérien, les maux
lyonnais ne se sont pas envolés ainsi.
À 1-0, Darcheville a manqué une
occasion incroyable et Vercoutre a
commis une erreur qui lui aurait été
fatale sans l’intervention de Squillaci. L’aspect positif de la soirée écossaise se situe plutôt dans le comportement général de l’équipe. Cette
fois, tous les joueurs ont développé
une implication défensive remarquable.
Jaune
QUELS CHOIX
AU MERCATO ?
LA DÉFENSE A TENU BON
Noir
Bleu
Noir
En huitièmes de finale, l’OL peut
rêver de présenter une équipe enrichie des retours de Coupet et de Cris.
Mais si Coupet sera prêt (voir par ailleurs), le cas du Brésilien est plus
obscur. Ses dirigeants semblent
l’attendre pour la fin janvier 2008,
mais Alain Perrin n’y croit pas vraiment : « Pour les huitièmes, ça paraît
très difficile », a-t-il affirmé hier.
Avec ou sans Cris, le visage de l’OL
ne sera pas forcément le même. Et
après le mercato ? « Rien n’est décidé, affirme Bernard Lacombe. D’une
manière générale, je n’aime pas trop
ce marché d’hiver. On va se revoir
avec le staff et on arrêtera une décision. » Alain Perrin souhaiterait également conserver le groupe actuel :
« Même si certains ne sont pas
contents de leur temps de jeu, un
état d’esprit s’est créé. Il a fallu du
temps pour arriver à cela. Ce serait
bien de ne pas toucher au groupe.
Mais on va aussi dépendre des
départs. »
Lyon, il doit rencontrer les dirigeants
dans les jours qui viennent. De son
côté, Loïc Rémy, international
Espoirs, aimerait être prêté, même si
Alain Perrin lui a déjà fait savoir qu’il
aimerait le conserver. « “Kader”
(Keita) va partir pour la CAN (Coupe
d’Afrique des nations), dit Lacombe.
On se pose la question de savoir ce
qui est le mieux pour le gamin. » Si
un joueur offensif quittait le club,
Lyon pourrait tenter de recruter
César Delgado, milieu offensif
capable de jouer à droite comme à
gauche, international argentin de
vingt-six ans qui évolue à Cruz Azul,
au Mexique. Rémy Garde l’a supervisé. Il a été convaincu de son talent.
Par ailleurs, même si le club et le staff
aimeraient que Bodmer accepte de
s’impliquer dans la rotation défensive, l’OL pourrait aussi étudier la
piste d’un défenseur. « Entre les
blessures de Cris et de Müller, c’est à
ce poste qu’on a le plus de
manques », conclut Perrin.
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Un week-end à risques
Alors que deux groupes de supporters pourraient être dissous, Paris-SG - Toulouse et Lyon-Nice, demain, préoccupent les autorités.
UN AN APRÈS le décès de Julien Quemener aux abords du Parc des Princes
(le 23 novembre 2006, après ParisSG - Hapoël Tel-Aviv, en Coupe de
l’UEFA), le danger d’un nouveau dérapage de supporters violents n’a jamais
été aussi grand en France. Exprimée en
juin par Michel Lepoix, commissaire
chargé, au ministère de l’Intérieur, de
la lutte contre le hooliganisme, la
crainte de la multiplication des fights
se vérifie tous les week-ends. Organisées, en marge des matches, par des
supporters qui décident de s’affronter
à mains nues et à nombre égal, ces
bagarres concernent beaucoup de
clubs. La plupart du temps filmées
pour être diffusées ensuite sur Internet, elles appellent une revanche et
établissent des suprématies.
Le 24 novembre, avant le match Nancy-Lille (2-0), la police a déjoué, en
banlieue de Nancy, un fight impliquant
80 ultras nancéiens et lillois. « Les supporters nancéiens ont désormais un
standing à tenir car leur équipe est
deuxième du Championnat, ils proposent des fights à tous les visiteurs. La
plupart des équipes acceptent, généralement, on les en empêche », avait
déclaré Michel Ponsard-Chareyre,
directeur départemental de la sécurité
publique de Meurthe-et-Moselle.
Le lendemain, sur une plage d’Antibes,
des supporters violents du PSG et de
Nice se sont expliqués avec un degré
de violence sans précédent. La police a
procédé à une demi-douzaine d’interpellations dans les deux cas.
La banderole
de tous les dangers
a été publié le 9 décembre 2006. Toute
dissolution est prononcée par décret
après avis de la Commission nationale
des préventions des violences. Malgré
les nombreux faits constatés depuis un
an, celle-ci n’a jamais été saisie mais
devrait l’être rapidement.
Mal classé (17e), le PSG semble rebasculer dans une spirale dangereuse. Ses
supporters avaient boycotté le premier
quart d’heure de PSG-Caen (0-1), le
1er décembre. Ils ont prévu de renouveler l’opération demain, pour la venue
de Toulouse.
À Auxerre, dimanche dernier (0-1),
avant la rencontre, la police avait
repoussé une offensive de 150 supporters parisiens armés de projectiles, de
fumigènes et même d’une hache.
Dans ce contexte, « à la demande de la
préfecture de police et pour des raisons
de sécurité publique », PSG-Toulouse
a été avancé de 20 heures à 15 heures,
demain. Quatre-vingt-dix-sept supporters parisiens sont interdits de
stade par arrêté préfectoral et décision
de justice. Et Jérôme Rothen, menacé à
son domicile la semaine dernière, est
toujours placé sous protection policière.
Mais le danger le plus grand pèse sur le
match Lyon-Nice (demain à 17 h 10).
Un vol de banderole – ultime sacrilège
pour des ultras –, le 15 septembre, est
à l’origine d’un contentieux entre le
groupe Cosa Nostra de Lyon et celui de
la Brigade Sud de Nice. Depuis, ces derniers ont souligné ce rendez-vous à
l’encre rouge et marqué la date du
15 septembre sur des banderoles brandies au stade du Ray.
avec utilisation d’armes blanches.
Pour la première fois, il y a eu des blessés, dont un sérieusement. La violence
monte d’un cran. On redouble de vigilance.
– Ces bagarres sont-elles toujours inévitables ?
– La difficulté, c’est que des fights
pourraient se développer en décalage
avec le match, dans l’espace comme
dans le temps. C’est un système parallèle. On est dans le champ de la délinquance ordinaire, même si elle est liée
au foot. Ces supporters violents sont
très mobiles et très renseignés. Nous
n’avons pas toujours les moyens de
précéder les événements faute de
temps et d’informations en temps réel.
Chaque fois qu’on peut éviter un fight,
on l’évite, chaque fois qu’on peut
interpeller, on interpelle, mais les opérations de maintien de l’ordre ne sont
pas une science exacte, et on doit toujours attendre qu’une bagarre éclate
avant d’intervenir. Comme on l’a fait à
Nancy.
de supporters concernés vont-ils
être dissous ?
– C’est envisagé. Il y a deux groupes,
un de Lille, un de Nancy, qui pourraient
être concernés par une procédure. Si
celle-ci devait aboutir, ce serait la première fois. Il faut que ce soit juridiquement solide. Pas question de dissoudre
pour dissoudre.
– Quel danger présente le
match de Ligue 1 entre Lyon et
Nice, demain ?
– Les Niçois se sont fait voler une banderole par les Lyonnais, et les banderoles ont pour eux un caractère sacré.
C’est comme un drapeau. On pourrait
en rigoler. À leurs yeux, ça devient un
motif de guerre. Le dispositif policier
sera renforcé et présent dans les
endroits sensibles. Je sais qu’à Lyon,
Jean-Michel Aulas est très attentif aux
questions de sécurité.
– Avancer l’horaire de PSG-Toulouse à 15 heures, est-ce le signe
que les tensions resurgissent à
Paris ?
– À Paris, on était arrivé à une situation normalisée grâce à l’action de la
préfecture de police, des renseignements généraux (RG), du président
Alain Cayzac, de Jean-Philippe d’Halli-
villée (le directeur de la sécurité du
PSG) mais aussi de Paul Le Guen. Subitement, la situation sportive du PSG a
cristallisé la colère des supporters. Elle
a été tournée vers ceux avec lesquels
ils n’ont pas de dialogue direct : les
joueurs et les actionnaires. Dimanche
dernier, il y a eu un dérapage à
Auxerre. Trois personnes ont été interpellées. À Paris, il y a un nouveau
noyau dur, constitué de supporters
plus jeunes, âgés de quinze à vingtcinq ans. Un travail est mené pour les
identifier. Certains appartiennent à
des associations présentes tant dans le
deux axes de réflexion avec l’Union
européenne et l’Union européenne de
football (UEFA). Un : la volonté de
mettre en place des interdictions de
stade européennes, une idée qui m’est
chère. Deux : la création d’une police
européenne du sport. Une tendance se
dégage aussi : privilégier la prévention. On ne pourra pas faire avancer les
choses si on n’associe pas une répression ferme et la plus juste possible à un
dialogue constructif avec les supporters. »
MARC CHEVRIER
L’intervention de la police à Nancy a
permis d’identifier plusieurs supporters appartenant à deux associations,
l’une du LOSC, l’autre de l’AS NancyLorraine. Ces deux groupes, dont
l’identité n’a pas encore été révélée
officiellement, pourraient être les premiers à être dissous. Cette nouvelle
disposition est prévue dans la loi du
5 juillet 2006 relative à la prévention
de la violence lors des manifestations
sportives, dont le décret d’application
Le ministère de l’Intérieur
envisage d’engager une
procédure de dissolution à
l’encontre de deux
groupes de supporters,
l’un de Lille, l’autre de
Nancy. Les Dogues, qui
soutiennent le LOSC,
pourraient être
éventuellement concernés.
(Photo Didier Fèvre)
MICHEL LEPOIX, M. Antihooligans au ministère
de l’Intérieur, pointe la multiplication des fights.
« La violence
monte d’un cran »
Nommé depuis bientôt deux ans par Nicolas Sarkozy, alors
ministre de l’Intérieur, Michel Lepoix a fait le point pour
L’Équipe, hier soir à Paris, entre deux rendez-vous, sur le
hooliganisme, plus que jamais actif lors de matches du
Championnat français.
« LA SITUATION est-elle préoccupante ?
MARC CHEVRIER
et JÉRÔME TOUBOUL
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Bleu
Jaune
Rouge
– À propos de ce fight entre
Nancéiens et Lillois, les groupes
Jaune
« Un nouveau
noyau dur à Paris »
Noir
Bleu
Noir
– Il y a une relative accalmie sur le
front de la violence, en Ligue 1 comme
en Ligue 2, en dehors du phénomène
des fights et du Paris-SG. On observe
une recrudescence des batailles organisées entre supporters. On en a
dénombré une douzaine depuis le
début de la saison, notamment dans
l’Est. Le problème s’est étendu à la province. Ce qui s’est passé entre Niçois et
Parisiens sur la plage d’Antibes
indique une évolution. Ce ne sont plus
des combats codifiés mais des affrontements de plus en plus dangereux
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Lille coule doucement
Rennes piste
Berthod et lâche
Emerson
Relégable depuis le week-end passé, le LOSC a entamé sa dégringolade il y a dix mois. Explications.
MANCHESTER,
LA CASSURE
Le 27 janvier 2007, Lille s’impose
(1-0) à Bordeaux. Au soir de la
22e journée, il est deuxième de
Ligue 1 derrière Lyon. Mais, déjà, la
Ligue des champions occupe les
esprits, sape les fondations. Le succès acquis sur le terrain de
l’AC Milan en décembre (2-0) a
inversé les priorités chez certains. Et
créé, imperceptiblement, un début
de fêlure dans le vestiaire. La proximité du huitième de finale face à
Manchester United accentue la tendance. De février à mai, le LOSC ne
gagnera plus que trois matches de
Championnat, glanant seulement
douze points en seize journées pour
terminer en plein milieu du classement. L’élimination subie en C 1
début mars face aux Mancuniens
(0-1, 0-1) est aussi la fin d’une histoire. À la « dépression » logique
des jours suivants s’ajoutent des
intérêts divergents. De nombreux
éléments, notamment les leaders
offensifs (Bodmer, A. Keita, Odemwingie), savent que leur bail dans le
Nord s’achève. Ils ne parviennent
plus à s’impliquer autant en L 1.
Leur rendement faiblit. Et, comme le
triangle d’or Bodmer-CabayeMakoun a la mauvaise idée de se
blesser en même temps, Claude
Puel ne parvient plus à accrocher les
wagons lillois entre eux. Le printemps est une lente dégringolade.
Cela n’engendre pas de réelle crise :
le vestiaire, en dépit de résultats
très décevants, ne se transforme
pas en champ de mines. Seulement
il s’éparpille. Lille, déjà, marque peu
(18 buts en 18 matches de L 1, de
janvier à mai).
Depuis le 1er févier 2007, le LOSC n’a
récolté en moyenne que 0,91 point
par match de Ligue 1. Il a joué 33
matches, pour six victoires, douze nuls et
quinze défaites, soit 30 points pris.
cédente, ratée. En 2006, Youla était
arrivé pour instaurer une concurrence minimale avec Odemwingie.
Las, le Nigérian avait vite compris
que son rival guinéen naviguait loin
derrière et il ne marqua plus en
Championnat à partir du début septembre !
Claude Puel pensait avoir trouvé un
successeur avec André-Pierre
Gignac. Mais Toulouse s’est incrusté à l’ultime minute dans les négociations pour lui chiper la perle supposée ! Du coup, le LOSC s’est
replié, en fin de mercato, sur Patrick
Kluivert. Un pari pas encore perdu,
mais très loin d’être gagné. Le Néerlandais (31 ans) a marqué deux
buts, dont un sur action de jeu. Parfois, son apport est minimal,
comme le week-end passé à Toulouse (0-1).
Enfin, le Colombien Yanes, blessé
lors de la préparation de début de
saison, n’a été titularisé qu’une fois,
à Nancy (0-2). Et le week-end passé,
en équipe réserve, il a été remplacé
à la mi-temps, officiellement pour
cause de gastro-entérite. Maric et
Tahirovic, eux, sont hors du coup
depuis plusieurs semaines. À l’arrivée, Lille est loin d’avoir remplacé
les partants. Seul Béria s’est imposé
en défense.
À l’image de son équipe, Jean II Makoun (à gauche, trébuchant dans un duel face au Marseillais Karim Ziani, 1-1, 16e journée) tire la langue.
Jusqu’à présent, le milieu défensif avait pourtant prouvé sous les couleurs du LOSC qu’il était un monstre de régularité.
(Photo Panoramic)
(0-1), trois jours après un nul malheureux au Parc contre le PSG (1-1).
Les doutes ont alors pris l’ascendant
sur les certitudes. Les performances
ont chuté (après neuf journées, Lille
comptait une seule victoire). Les
petites blessures se sont multipliées.
Et, après avoir souffert du décalage
entre leur niveau de jeu et leurs
résultats, les Dogues ont fini par
mettre les deux en adéquation.
Depuis un mois et demi, l’équipe de
Claude Puel a perdu sa consistance.
Elle est inefficace devant (c’est la
dix-septième attaque de L 1 et le
meilleur buteur – 3 buts – est Bastos, un milieu). Elle pèse moins sur
les côtés, un point fort des saisons
passées. Enfin, dans l’axe, Cabaye,
Dumont et Makoun, après avoir été
dissociés par les blessures, sont
moins performants. Le Camerounais, par exemple, a plongé ces der-
nières semaines. Un vrai symbole
tant il est habituellement un
monstre de régularité. Lille ne règne
plus au milieu, ce qui le fragilise
considérablement.
Depuis le 1er février 2007, le LOSC
récolte en moyenne 0,91 point par
match de L 1, le tableau peut donc
inquiéter. D’autant que la CAN va
bientôt concerner Makoun, Sylva et
Chedjou. En début de semaine, le
président, Michel Seydoux, a
dénoncé dans la Voix du Nord un
« embourgeoisement » et expliqué
que le mercato pourrait être utile.
Son entraîneur, lui, dit que le club ne
recrutera pas forcément cet hiver…
Comme tout technicien, il sait sa
position fragilisée par la situation
comptable. Dans son cas, le phénomène demeure quand même très
relatif. Lille n’avait plus été relégable depuis le 14 septembre 2002,
lorsqu’une défaite à Montpellier
(0-1) avait fait croire à certains que
Claude Puel n’assumerait pas long-
temps l’héritage de Vahid Halilhodzic. Cinq ans et trois mois plus tard,
le Tarnais est le plus ancien technicien en poste en Ligue 1. Il est aussi
celui qui dispose des prérogatives
les plus étendues, au sein du club le
plus imperméable aux turbulences.
Le LOSC et Puel ont partie liée jusqu’en 2010, horizon d’un projet qui
n’envisage pas un passage en
Ligue 2.
RÉGIS DUPONT
AUXERRE
COUPE DE FRANCE (8e tour)
Traoré est-il indispensable ?
NIORT - CHÂTEAUROUX
Si le défenseur auxerrois était sélectionné par le Mali pour aller à la CAN, Jean Fernandez saurait se passer de lui.
INITIALEMENT, SON DÉPART pour le Ghana,
début janvier, avec la sélection du Mali entraînée
par Jean-François Jodar, n’était pas programmé.
Lorsqu’il a rejoint Auxerre en septembre pour stabiliser une défense auxerroise à l’agonie, Sammy
Traoré a assuré Jean Fernandez de sa présence
tout au long de la saison. Car entre l’ancien défenseur du Paris-SG, prêté sans option d’achat à
l’AJA, et l’actuel sélectionneur des Aigles du Mali,
le courant a cessé de passer. « C’est un petit
malentendu, soutient Traoré. J’ai été convoqué
pour un Mali-Togo, juste après un déplacement à
Saint-Étienne un dimanche soir et j’ai demandé
au coach de pouvoir partir seulement le mardi
parce que j’avais mal aux adducteurs et que
j’avais des affaires à régler à Paris. Il n’a pas
accepté alors qu’il a fait une exception pour deux
autres joueurs. Ensuite, il a dit qu’il ne me prendrait plus. Il est têtu, moi aussi. »
De Bamako, où il se trouve actuellement pour préparer les derniers préparatifs de la CAN et compléter la liste définitive des sélectionnés, JeanFrançois Jodar donne une autre version de
l’histoire : « Il m’a effectivement appelé le lundi,
à 13 heures, deux heures seulement avant le
départ du vol Paris-Bamako et m’a dit qu’il avait
des trucs à faire à Paris. Il m’a mis devant le fait
accompli. Cela ne se passe pas comme ça. Pourquoi ne m’a-t-il pas téléphoné le dimanche soir ?
Puisqu’il avait à faire à Paris, je lui ai dit d’y rester.
Il y a des règles à respecter. Elles sont les mêmes
pour tout le monde, contrairement à ce qu’il
affirme. S’il a perdu sa place en sélection, il ne
peut s’en prendre qu’à lui-même. »
Avant-hier, Jean-François Jodar a pourtant inscrit
le nom de Sammy Traoré sur la liste des vingt-huit
joueurs susceptibles de disputer la CAN. Mais le
Français précise aussitôt : « Je ne sais pas encore
si je vais le retenir. En tout cas, au départ, il ne sera
pas aligné. Je vais faire confiance à la charnière
centrale Coulibaly (Lens) - Kanté (Nice). Dans
mon esprit, il ne fait pas partie des titulaires indiscutables. »
Titulaire, le défenseur malien l’est sans discussion
à Auxerre où son expérience et une redéfinition
des rôles de chacun ont permis de solidifier la
défense. Sans lui, Auxerre a encaissé quinze buts
en sept matches. Depuis son arrivée, en septembre, les Bourguignons n’en ont pris que huit
en dix rencontres. « Nous sommes passés à trois
derrière dans l’axe, explique Jean Fernandez,
l’entraîneur d’Auxerre, et c’est un système qui
convient bien à Sammy. En fait, ça le valorise.
Maintenant, s’il devait partir à la CAN, nous trouverions d’autres solutions car on ne peut pas
empêcher un joueur de répondre à une sélection.
Il faut anticiper. Lors des entraînements, je fais
parfois évoluer Tamas en stoppeur droit, Grichting dans l’axe et Mignot stoppeur gauche. Marcos Antonio peut aussi jouer à droite. Mais bon,
Sammy nous a quand même permis de nous stabiliser. »
Reste à savoir si Traoré acceptera de quitter ses
partenaires auxerrois pendant plus d’un mois
pour simplement assurer un rôle de remplaçant
au Ghana.
Cela paraît peu probable !
JEAN-PHILIPPE COINTOT
RENNES
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
« Le foot est
un sport individuel »
PARIS-SG
Arnaud et Sankharé forfait
JÉRÔME LEROY, meilleur passeur rennais, en panne, livre
un éclairage singulier sur sa situation et celle de son équipe.
Jérôme Leroy parle rarement, mais quand il s’exprime, ce
n’est jamais pour ne rien dire. Hier, après l’entraînement,
le créateurrennais est revenu sur la mauvaisepasse de son
club, qui reste sur cinq défaites d’affilée en L 1. Il admet
également ne pas être au mieux. « À un moment, il faut
arrêter et se remettre en question », estime-t-il.
qu’ils courent autant que nous. Et
RENNES –
de notre envoyé spécial
permanent
« COMMENT LE VESTIAIRE rennais vit-il sa traversée du
désert ?
– Pas trop mal. On sait qu’avec un
déclic, c’est-à-dire une victoire, la
machine repart. Si on gagne nos
deux matches avant la trêve, on
sera relancés. Si on les perd, ce sera
inquiétant. Le Championnat est tellement serré que même Marseille
est relancé. Il y a un peu de pression.
C’est le moment de montrer ce que
l’on sait faire. Sinon, on risque de
dégringoler encore plus. On a
encore une chance de finir les
matches aller parmi les quatre premiers.
– Si l’on vous dit que la mauvaise série rennaise coïncide
avec votre baisse de régime et
celle de Wiltord…
– C’est trop. Entendre toujours
parler des mêmes joueurs, ça peut
agacer. Moi, ça m’agace car ça ne
correspond pas à la réalité. Je ne
sais pas si mes partenaires ont pu
être agacés. En tout cas, je sais
puis, si on était intouchables, on le
verrait en ce moment, non ?
– Vous avez été désigné meilleur joueur du mois d’octobre.
Mais ces derniers matches,
vous êtes remplaçant.
– Ce trophée, ça devait être un
cadeau empoisonné. Depuis, ça ne
va pas. J’ai toujours dit que le foot
était un sport individuel. Si vos performances sont bonnes, vous
apportez à l’équipe. Si elles ne le
sont pas, la sanction est immédiate.
Être remplaçant m’a permis de
prendre du recul. Ça m’a fait du bien
de pouvoir me remettre en question. Ça m’a remis les idées en
place. Je suis un peu effacé ces derniers temps. Et ce n’est pas dans
mon tempérament. J’ai envie de
montrer que dans les moments difficiles, je peux être là.
– Du banc, comment avezvous trouvé Rennes ?
– En début de saison, nos défauts,
on ne les voyait pas. Maintenant, ils
se voient. Ça se joue à pas grandchose. Globalement, nous avons
perdu de la fluidité. On se déplace
moins, on fait moins jouer nos partenaires. Il faut retrouver de la fluidité dans notre jeu, ce bon tempo
qui faisait notre force. Avec les
mauvais résultats, on a tendance à
vouloir en faire un peu plus. On en
fait peut-être un peu trop. Quand
tout allait bien, les adversaires se
montraient parfois maladroits. On
est dans une mauvaise passe et ils
sont plus adroits. À un moment, il
faut arrêter et se remettre en question.
– Y compris votre entraîneur ?
– Si nous n’avions pas été capables
de produire ce que l’on a produit en
début de saison, on pourrait dire
que des mauvais choix ont été faits.
Nous sommes surtout confrontés à
un problème collectif.
– Entre la Coupe de l’UEFA et
la L 1, est-ce que l’accumulation des matches vous a usés
plus vite que prévu ?
– Quand ça va, on dit qu’on veut
jouer tous les trois jours et quand ça
ne va pas, on dit que c’est le physique. Quand tout va bien, on ne se
sent pas fatigués, on veut en faire
plus. Peut-être n’a-t-on pas senti le
contrecoup.
– Votre équipe a-t-elle autant
de caractère qu’on le pensait ?
– Je répondrai après Caen. La pression arrive. On va voir si on est
capables d’y répondre. »
RAPHAËL RAYMOND
Touché à la cheville droite contre Auxerre (1-0), Arnaud est forfait pour la réception de
Toulouse, demain. Sankharé ne figurera pas non plus dans le groupe. Il doit être opéré
aujourd’hui du ménisque interne du genou droit et sera indisponible au moins trois
semaines. – D. Fi.
AUXERRE
NANCY
Mignot (cuisse) a repris l’entraînement et
est apte pour le match à Valenciennes.
– J.-P. G.
Kim (cheville) a repris l’entraînement. Il est
disponible pour le déplacement à Strasbourg. – L. D.
LENS
NICE
Kovacevic (mollet) et Si. Keita (tendon
d’Achille) sont forfait pour le déplacement
à Monaco. Comme Hilton, qui vient juste
de reprendre l’entraînement. – H. W.
LILLE
À l’exception de Franquart et de Maric
(reprise), Puel peut compter sur l’ensemble
de son l’effectif pour recevoir SaintÉtienne. – M. Bo.
Déjà forfait contre Bordeaux (1-1), Hognon
(genou) le sera aussi à Lyon. – Ja. G.
SAINT-ÉTIENNE
Après un mois d’absence pour un claquage
aux adducteurs, Varrault, testé dimanche
en CFA, est de nouveau opérationnel et
postule à une place dans le groupe stéphanois en déplacement à Lille, demain. – C. C.
SOCHAUX
LORIENT
Au Mans, Gourcuff reconduira le groupe
victorieux face à Sochaux (2-1). Boutruche
(mollet) ne reprendra qu’après la trêve.
– G. J.
LYON
Rentrés de Glasgow à cinq heures du matin
hier, les Lyonnais s’entraîneront cet aprèsmidi à huis clos. Fred pourrait réintégrer le
groupe, mais pas Fabio Santos, toujours
aux soins. – C. C.
METZ
Victime d’une lésion à une cuisse, Gygax
est arrêté pour trois semaines. En
revanche, Bessat et Babacar Gueye
s’entraînent désormais normalement.
– M. Tu.
MONACO
Absent à Marseille (0-2), Leko (cheville)
manquera aussi le match contre Lens,
comme Adriano, suspendu. Feu vert médical pour Diego Pérez (ischio-jambiers) et
Gakpé (genou). – E. Ba.
Comme la veille et comme aujourd’hui, les
Sochaliens se sont entraînés hier à huis
clos. Ruty, le nouvel entraîneur, qui souhaite pour l’instant travailler avec
l’ensemble du groupe pro, a pu compter sur
Daf, remis de son élongation à la cuisse
gauche, mais toujours pas sur Grax, qui a
dû se contenter d’une séance allégée.
– F. L. D.
STRASBOURG
Contre Nancy, Furlan devra faire sans
Abdessadki, qui vient d’en finir avec une
bronchite. Mouloungui (genou) est incertain. En revanche, Lacour est bon pour le
service. – Fr. N.
TOULOUSE
Déjà privé de dix joueurs (Paulo César,
Gignac, Congré, Mathieu, Dao, Jönsson,
Émana, Mansaré, Batlles et Mbengue)
pour le match de demain à Paris, Baup
pourrait être contraint de se passer Fofana
(adducteurs), qui n’a toujours pas repris
l’entraînement collectif. – N. S.
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AUJOURD’HUI, 19 HEURES, À NIORT,
STADE RENÉ-GAILLARD
NIORT : Klein – Vincelot, Da Silva, Couturier, Ferrier ou Randriana – Périatambée,
J.Chapuis(cap.),Tsoumou,Biger–J.-F.Rivière,Jacuzzi.Remplaçants:Pontdemé(g.),
Jamin, Konaté, Gastien, Nikiéma. Entraîneur : J. Bonnevay.
CHÂTEAUROUX : Deneuve – Kakou, L. Koné, Bates, Ateba – El-Jadeyaoui, Thiago,
D. Sidibé (cap.), Bedimo – Mauricio, Mathlouthi. Remplaçants : Fernandez (g.), Allegro, Kamara, Baby, Agrain. Entraîneur : C. Daury.
Arbitre : M. Vileo.
AUJOURD’HUI
L 2 ENTRE EUX
Niort - Châteauroux (19 heures)
DEMAIN
L 2 ENTRE EUX
Grenoble - Montpellier (18 h 15, Eurosport)
L 2 CONTRE NATIONAL
Romorantin (N) - Libourne-Saint-Seurin
(L 2) (19 heures)
L 2 CONTRE CFA
Marignane (CFA) - AC Ajaccio (L 2)
(15 heures)
L 2 CONTRE CFA 2
Colomiers (CFA 2) - Bastia (L 2)
(15 heures)
Dieppe (CFA 2) - Boulogne-sur-Mer
(L 2) (18 heures)
Tr oyes (L 2) - Jar vi lle (C FA 2)
(18 heures)
Pontivy (CFA 2) - Le Havre (L 2)
(19 heures)
Quimper (CFA 2) - Brest (L 2) (19 h 30)
Amiens (L 2) - Mantes-la-Ville (CFA 2)
(20 heures)
L 2 CONTRE DH
Saran (DH) - Nantes (L 2) (19 heures)
JA Drancy (DH) - Guingamp (L 2)
(14 heures)
L 2 CONTRE DHR
Marcq-en-Barœul (DHR) - Sedan (L 2)
(14 heures)
NATIONAL ENTRE EUX
Vannes - Cherbourg (19 h 30)
NATIONAL CONTRE CFA
Rouen (CFA) - Laval (N) (20 heures)
NATIONAL CONTRE CFA 2
Martigues (N) - Blagnac (CFA 2)
(17 heures)
Les Herbiers (CFA 2) - Tours (N)
(18 h 30)
NATIONAL CONTRE DH
Feurs (DH) - Paris FC (N) (20 heures)
Reipertswiller (DH) - Créteil (N)
(16 heures)
NATIONAL CONTRE OUTRE-MER
La Samaritaine (Martinique) - Arles (N)
(18 heures)
CFA ENTRE EUX
Raon-l’Étape - Mulhouse (18 heures)
Besançon - Vesoul (18 heures)
CFA CONTRE CFA 2
GFCO Ajaccio (CFA) - Toulouse Rodéo
(CFA 2) (14 h 30)
Montluçon (CFA) - Ivry-sur-Seine
(CFA 2) (18 heures)
Carquefou (CFA 2) - Anglet (CFA)
(18 h 30)
CFA CONTRE DSR
Lannion (DSR) - Quevilly (CFA) (14 h 30)
CFA CONTRE PH
Croix de Savoie (CFA) - Migennes (PH)
(20 heures)
CFA CONTRE DISTRICT
Chavanay (D) - Luzenac (CFA)
(15 heures)
CFA 2 ENTRE EUX
A v r an c h e s - L a M o n t ag n ar d e
(18 heures)
CFA 2 CONTRE DH
Lyon-la-Duchère (CFA 2) - Annecy (DH)
(18 heures)
Le Poirée-sur-Vie (CFA 2) - Mérignac SA
(DH) (18 heures)
Saint-Omer (DH) - Roye (CFA 2)
(18 heures)
Poitiers (DH) - Viry-Châtillon (CFA 2)
(19 h 30)
DH CONTRE PH
Guesnain (PH) - Maubeuge (DH)
(18 heures)
DIMANCHE
L 2 ENTRE EUX
Dijon - Clermont (20 h 30, Eurosport)
L 2 CONTRE NATIONAL
Reims (L 2) - Calais (N) (18 heures,
Eurosport)
L 2 CONTRE DHR
Magny (DHR) - Gueugnon (L 2)
(14 heures)
L 2 CONTRE OUTRE-MER
Angers (L 2) - Le Moule (Guadeloupe) (à
La Courneuve, 15 heures, France Ô)
NATIONAL CONTRE PH
Escaudœuvres (PH) - Beauvais (N)
(14 h 30)
CFA CONTRE DH
Lesquin (CFA) - Avion (DH) (14 heures)
CFA CONTRE OUTRE-MER
CSC Cayenne (Guyane) - Épinal (CFA)
(16 heures)
CFA CONTRE PHR
Saint-Julien-en-Genevois (PHR) - Fréjus
(CFA) (14 heures)
CFA 2 CONTRE DH
Selongey (CFA 2) - Toul (DH) (14 h 30)
DH ENTRE EUX
Coulaines - Pointede La Hague(14 h 30)
Les 32es de finale, avec l’entrée en lice des clubs de Ligue 1, auront lieu le week-end
des 5 et 6 janvier 2008. Le tirage au sort se tiendra lundi 17 décembre.
L 2 : Ligue 2 ; N : National ; CFA : Championnat de France Amateur ; CFA 2 : Championnat de France Amateur 2 ; DH : Division d’Honneur ; DSR : Division Supérieure
Régionale ; DHR : Division d’HonneurRégionale ; PH : Promotiond’Honneur ; PHR :
Promotion d’Honneur Régionale ; D : District.
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Les transferts ratés (ou à rendement
différé, si l’on épouse la vision optimiste des dirigeants) n’étaient pas
encore au cœur du débat cet été. À
cette époque, les Lillois accumulaient les bonnes prestations, le
triangle Cabaye-Dumont-Makoun
asphyxiait tous les milieux de
Ligue 1 et, si les résultats tardaient à
arriver, cela semblait n’être qu’une
question de temps. Mais, à force de
mener au score, de ne pas concrétiser ses occasions puis de se faire
rejoindre, le LOSC a lentement perdu ses repères. Le virage s’est amorcé avec la défaite contre Monaco
Bleu
Rouge
Face à ce constat, les dirigeants
adoptent une ligne claire :
l’été 2007 sera celui de la reconstruction. Cinq titulaires (Bodmer,
Chalmé, A. Keita, Odemwingie,
Tavlaridis) quittent le Nord.
L’hémorragie est autant accompagnée que subie. Ainsi le LOSC, qui a
fait des cas Makoun et Tafforeau
des priorités, parvient-il à retenir
ses deux cadres. Il n’empêche, Lille
entame la saison sans ses trois
moteurs offensifs, Bodmer, A. Keita
et Odemwingie. Et, si les ventes ont
garni les caisses, sa campagne
d’achats est, comme la saison pré-
Jaune
Bleu
Jaune
FIN AOÛT,
LA RECHUTE
Noir
Noir
TRANSFERTS,
LA RUPTURE
Interrogé hier sur les mouvements à
venir au sein de l’effectif rennais,
Pierre Dréossi n’a pas démenti les
pistes menant au Marseillais Ronald
Zubar et au latéral gauche
monégasque Jérémy Berthod. Ce
dernier, qui avait rejoint cet été
l’ASM en provenance de Lyon pour
quatre ans, moyennant 2 millions
d’euros d’indemnité de transfert, est
barré par le jeune Vincent Muratori
(20 ans). « J’ai l’impression de
perdre un peu mon temps,
commente Berthod. Je n’ai joué que
trois fois, à l’extérieur. Je n’ai pas pu
enchaîner et je n’ai pas l’impression
d’être réellement mis en
concurrence. » L’ancien Lyonnais, qui
n’a pas « spécialement envie de
partir » mais a « envie de jouer »,
reconnaît « une approche de
Rennes » qui ne le laisse pas
insensible. Saint-Étienne serait aussi
sur les rangs. Ricardo, lui, résume le
mercato monégasque à l’arrivée
d’un milieu défensif et à aucun
départ. D’autre part, Emerson était
absent hier. Dréossi a indiqué que
son attaquant brésilien, acheté
5 millions d’euros l’été dernier mais
jamais titularisé, « était en voyage
d’affaires à Paris ». Il traitait son
transfert avec un club qatarien et un
club des Émirats arabes unis. Enfin,
Fredrik Stromstad, un milieu offensif
international norvégien (25 ans)
appartenant à l’IK Start Kristiansand,
a débuté un essai d’une semaine.
– R. R. et J. Ri.
NICE : ABARDONADO VERS
NUREMBERG. – Très peu utilisé par
l’entraîneur niçois Frédéric
Antonetti, qui ne l’a titularisé que
quatre fois depuis cet été, Jacques
Abardonado a choisi de donner une
nouvelle orientation à sa carrière.
Lors du prochain mercato, il signera
pour deux ans et demi au FC
Nuremberg, 14e de Bundesliga.
« C’est mieux pour tout le monde,
explique “Pancho”. J’ai vécu une
période difficile. Mais je ne serais
pas parti dans un autre club français.
Ç’aurait été impossible pour moi de
revenir au stade du Ray avec un
autre maillot. Je suis ravi de
découvrir bientôt le Championnat
d’Allemagne et de rejouer
régulièrement. » Un départ regretté
par le coach niçois, Frédéric
Antonetti : « Jacques est quelqu’un
que j’apprécie énormément. Il avait
du mal à vivre cette situation.
Pancho malheureux, c’était difficile
pour lui et pour nous. » Privée
d’Apam et de Kanté, sélectionnés
pour la CAN, l’OGC Nice cherchera à
attirer non plus un mais deux
défenseurs axiaux au mercato.
– J.-P. Riv. et Ja. G.
PLESSIS DANS L’EXPECTATIVE. –
Deux jours après le remplacement
de Frédéric Hantz par Jean-Luc Ruty,
nommé entraîneur intérimaire de
Sochaux, Jean-Claude Plessis est
revenu, hier, sur ses choix. « Je ne
suis pas sûr d’avoir eu raison, mais,
à un moment donné, il fallait faire
quelque chose, a expliqué le
président doubien, qui a réaffirmé
n’avoir contacté que deux
personnes. Mais Guy Lacombe a
refusé et Francis Gillot n’est pas
libre pour l’instant. Pourquoi
j’hésite, aussi ? Parce que je ne suis
convaincu par personne, pour
l’instant. Je vais prendre mon temps
et je peux aussi continuer comme
ça… » – F. L.D.
RC LENS : LES JOUEURS
BOYCOTTENT LA PRESSE. –
Mécontents de la manière dont les
médias avaient relayé les
déclarations du capitaine Yohan
Demont sur les envies de départ de
certains de ses coéquipiers, les
joueurs du RC Lens ont décidé de
boycotter la presse jusqu’à la fin de
l’année. Comme l’exige le règlement,
deux d’entre eux ainsi que le
capitaine viendront s’exprimer à
l’issue des deux derniers matches de
l’année (Monaco et Lille).
S. DIAWARA PRÉCISE. –
Interpellé par la police dans la nuit
de lundi à mardi sur l’avenue des
Champs-Élysées devant une
discothèque (voir L’Équipe du
13 décembre), le défenseur de
Bordeaux Souleymane Diawara ne
dément pas. Il a souhaité cependant
apporter des précisions. « D’abord,
je n’ai pas pris part de près ou de
loin à la bagarre mentionnée, dit-il.
Je suis parti tranquillement et une
personne qui m’accompagnait a
proposé de me ramener à l’hôtel.
Comme elle logeait au même
endroit, j’ai accepté. J’ignorais
qu’elle n’avait pas de permis de
conduire et que le contrôle
d’alcoolémie serait positif (0,94 g/l
de sang). Les policiers nous ont
emmenés au poste mais je n’y suis
resté que deux heures avant que
tout s’arrange. » – J.-P. Riv.
DROITS TV : LE CONSEIL D’ÉTAT
AUDITIONNE LE 8 JANVIER. – Le
7 décembre, Canal + a saisi le
Conseil d’État et le tribunal de
grande instance (TGI) de Paris de
requêtes en référé visant à
suspendre l’appel d’offres sur les
droits de diffusion de la L 1 pour la
période 2008-2012. Le TGI a fixé
depuis plusieurs jours son audience,
qui aura lieu le 18 décembre
prochain. Le Conseil d’État vient, lui,
de programmer la sienne au
8 janvier 2008. En attendant,
vingt-cinq dossiers ont été retirés
par des opérateurs susceptibles de
répondre à la consultation. Tous les
grands groupes traditionnels de
télévision se sont manifestés ou
d’autres, plus récents, comme
Bolloré. À noter l’intérêt manifesté
par Microsoft, Yahoo ! ou Neuf
Cegetel. Sans oublier des agences de
marketing sportif telles que
Sportfive, IMG ou Infront. – E. M.
COMMISSION DE DISCIPLINE. –
Ligue 1. Un match de suspension
ferme et un avec sursis : Douchez
(Toulouse). Un match ferme : Juninho
(Lyon), Jemaa (Caen), Cana
(Marseille), Br. Cheyrou (Rennes)
Ligue 2. Deux matches ferme :
B. Kouassi (Angers). Un match ferme
et un avec sursis : B. Koné, R.
Soumah (Guingamp). Un match
ferme : Do Marcolino (Angers),
Loties (Dijon), Tsoumou (Niort),
L. Bah (Boulogne), Djoman
(Guingamp).
7
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FOOTBALL
Capello presque « anglais »
COUPE DU MONDE DES CLUBS
Milan-Boca Juniors
en finale
Fabio Capello sera nommé sélectionneur aujourd’hui et aura pour mission de relancer l’équipe d’Angleterre.
LONDRES –
de notre correspondant
Le bilan de Capello
(AC Milan, Real Madrid, AS Rome
et Juventus
entus en Championnat)
Sir Alex Ferguson :
« Le bon choix »
77
303
gagnés
(56,6 %)
perdus
((14,4 %))
155
nuls
(29 %)
Fabio Capello n’avait pas hésité à faire de Beckham un remplaçant au Real. Les fans anglais espèrent qu’il aura
la même poigne avec toutes leurs stars.
(Photo Pics United/Presse Sports)
ALEX HAYES
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
De Rehhagel le « Grec » à Hiddink le « Russe »
PARMI LES PRINCIPAUX PAYS d’Europe, quatre sont
dirigés actuellement par un sélectionneur étranger : le
Portugal, la Grèce, la Russie et la Pologne. Ces quatre
nations seront toutes présentes lors de l’Euro 2008 au
mois de juin en Suisse et en Autriche.
Le Brésilien Luiz Felipe Scolari entraîne la sélection portugaise depuis 2003. Il l’a conduite en finale du dernier Euro
et en demi-finales de la Coupe du monde 2006. En Grèce,
l’Allemand Otto Rehhagel est en place depuis 2001 et a
réalisé la performance de devenir champion d’Europe en
2004 avec une sélection qui n’avait jamais rien gagné
jusque-là.
Le Néerlandais Guus Hiddink a pris la Russie en main en
2006 après une expérience en Australie. Enfin, un autre
Batave voyageur, Léo Beenhakker, s’occupe, depuis
2006, du destin de la Pologne.
EURO 2008 : LA ROUMANIE
À SAINT-GALL. – La Roumanie, qui
affrontera la France le 9 juin
prochain dans la poule C de
l’Euro 2008, établira son camp de
base à Saint-Gall, en Suisse et sera
logée à l’hôtel Santis Parc (à 80 km
de Zurich). Auparavant la Roumanie
affrontera la Suède en amical à une
date encore indéterminée. Un match
amical avec l’équipe de France avait
été annulé en raison du tirage au
sort des éliminatoires de la Coupe
du monde 2010, qui réunissait les
deux équipes. Une règle de la FIFA
interdit toute rencontre amicale
entre deux sélections qui
s’affrontent en éliminatoires.
ALLEMAGNE (17e journée,
match avancé). – AUJOURD’HUI :
Cottbus (18)-Hanovre (5) (20 h 30,
TPS Foot).
PORTUGAL (13e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI : Paços
Ferreira (13)-Braga (6).
PAYS-BAS (15e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI : Roda JC
(5)-Sparta Rotterdam (17).
BELGIQUE (16e journée, match
avancé). – AUJOURD’HUI : Genk
(7)-Zulte Waregem (9).
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
le bon choix. « Capello est l’homme
qui s’impose, disait-il mardi en conférence de presse à Rome avant AS
Rome-Manchester United (1-1).
Maintenant que José Mourinho s’est
retiré de la course (lundi soir suite à
un entretien avec la FA), la seule vraie
option est Capello. Il a l’expérience et
le charisme nécessaires. »
GRANT, QUATRE ANS DE PLUS
À CHELSEA. – Les dirigeants de
Chelsea ont confirmé dans ses
fonctions l’entraîneur israélien
Avram Grant en lui faisant signer un
contrat de quatre ans. Arrivé au club
en tant que directeur technique en
juin dernier, Grant avait été nommé
entraîneur deux mois plus tard après
le départ de José Mourinho.
Bleu
Les supporters anglais, lassés par les
largesses accordées à certains internationaux, sont plutôt rassurés que
Capello n’ait pas hésité la saison dernière à renvoyer David Beckham en
équipe réserve. L’Angleterre, il est
vrai, a plus que jamais besoin d’un
homme fort.
Sir Alex Ferguson, l’entraîneur britannique en exercice le plus titré,
pense lui aussi que l’Angleterre a fait
ZIDANE DE RETOUR AU REAL ? –
« Il n’est pas impossible que je
revienne au Real Madrid. » Dans une
interview accordée hier à l’agence
de presse EFE, Zinédine Zidane n’a
pas exclu de retravailler un jour avec
son ancien club. « Mais pas dans un
bureau ou comme entraîneur mais
dans l’encadrement des jeunes, a-t-il
précisé. Je veux rendre au football
tout ce qu’il m’a donné. » Zizou a
aussi reconnu ne pas regretter avoir
pris sa retraite. – F. He.
Jaune
Jaune
Rouge
Capello, qui parle à peine trois mots
d’anglais, ne fait peut-être pas l’unanimité dans le pays, mais il jouit tout
de même d’une grosse popularité
chez les entraîneurs de Premier League et possède un palmarès hors
norme (lire ci-contre). « Brian Barwick (le président de la FA) a annoncé
qu’il voulait un candidat de classe
mondiale avec le statut requis pour
être le nouveau sélectionneur de
l’Angleterre, disait hier après-midi
Eriksson lors de la conférence de
presse de Manchester City, dont il est
l’entraîneur. Eh bien, avec Capello,
Brian a remplit son contrat. »
Marcel Desailly, brillant milieu défensif sous l’ère Capello à l’AC Milan, est
certain que les méthodes de l’Italien
seront gagnantes. « L’une de ses
meilleures qualités est sa discipline,
a-t-il rappelé hier au micro de la BBC.
Il est très rigoureux et préfère être
entouré de joueurs moins talentueux
mais travailleurs, plutôt que des
stars. Avec lui, laisse ton ego de
côté. »
Fabio CAPELLO
Italie
61 ans, né 23 juin 1946,
à Pieris (Frioul, Italie).
Carrière de joueur (milieu) : Spal
Ferrara (1964-1967), AS Rome
( 19 6 7- 1 9 69 ) , J u v e n t us T u r i n
(1969-1976), AC Milan (1976-1979).
Palmarès. – Champion d’Italie
1972, 1973, 1975, 1979. Vainqueur
de la Coupe d’Italie 1969, 1977. 32
sélections (8 buts).
Carrière d’entraîneur : AC Milan
(1982-1987, centre de formation),
AC Milan (1987, intérim de 5 matches,
puis 1991-1996), Real Madrid
(1996-97), AC Milan (1997-98),
AS Rome (1999-2004), Juventus Turin
(2004-06), Real Madrid (depuis juillet
2006).
Palmarès. – Champion (*) : Italie
1992, 1993, 1994, 1996, 2001 ;
Espagne 1997 et 2007. Vainqueur :
Supercoupe d’Italie 1992, 1993,
1994, 2001 ; Ligue des champions
1994 ; Supercoupe d’Europe 1994.
(*) Les titres de champion 2005 et
2006 ont été retirés à la Juventus à la
suite de l’affaire des matches truqués.
Noir
Bleu
Noir
POUR LA DEUXIÈME FOIS de son
histoire, après Sven-Goran Eriksson
(2001-2006), la Fédération anglaise
de football (FA) nommera
aujourd’hui un sélectionneur étranger. Dès que les derniers détails
contractuels seront réglés ce matin,
Fabio Capello, l’illustre entraîneur
italien, succédera à Steve McLaren,
licencié le mois dernier suite à la nonqualification de l’Angleterre pour
l’Euro 2008, et prendra en main la
première sélection nationale de sa
carrière.
Tard hier soir, le comité exécutif de la
FA a en effet ratifié l’arrivée de
l’entraîneur italien. Les deux parties
n’ont plus qu’à se mettre d’accord sur
le staff technique du nouveau sélectionneur. La FA insiste pour qu’il y ait
un coach anglais, peut-être l’exdéfenseur Stuart Pearce ou encore
l’ex-buteur Alan Shearer. Capello
n’est pas contre, mais il veut juste
s’assurer que son adjoint le plus
proche, Franco Baldini, avec qui il a
travaillé à l’AS Rome et au Real
Madrid, aura un rôle important. La
FA, de son côté, ne veut pas donner le
titre de directeur sportif à Baldini, car
sir Trevor Brooking, l’ancienne gloire
du football anglais, remplie déjà
cette tâche. « Quel que soit mon titre,
ne vous inquiétez pas, j’irais avec
Fabio (Capello) en Angleterre et le
deal se fera, a indiqué Baldini hier
soir sur l’antenne de la BBC. Ce n’est
pas un gros pépin dans les discussions. Tout est presque fait. »
Capello paraphera un contrat de
quatre ans et demi (avec l’option des
deux côtés de rompre après la Coupe
du monde 2010) moyennant un
salaire annuel de 6 M. Il deviendra
le quinzième sélectionneur de
l’Angleterre (si l’on compte Howard
Wilkinson et Peter Taylor, qui furent
responsables pendant trois matches
à eux deux) et donc le deuxième
étranger, après le Suédois Sven
Goran Eriksson.
« C’est un challenge magnifique,
expliquait “Il Mister” hier dans le
Times et le Sun. Je suis à l’âge idéal (à
61 ans, il devient le plus vieux sélectionneur de l’Angleterre) et je peux
apporter quelque chose de plus à
l’équipe. Je ne comprends pas pourquoi des garçons comme Beckham,
Owen ou Lampard ont un rendement
différent lorsqu’ils jouent pour leur
pays. Il est clair qu’ils ont un blocage
mental dès qu’ils portent le maillot
blanc, ce qui explique pourquoi
l’Angleterre ne va pas à l’Euro. Je
veux, et peux, changer tout ça. »
Malgré le joli coup de la Fédération,
beaucoup se demandent en Angleterre pourquoi le pays qui créa le
football et qui possède soi-disant le
meilleur Championnat au monde,
n’est pas capable d’offrir une alternative made in England crédible. Et
même la présence d’un Anglais dans
le staff national ne peut cacher le
mécontentement d’une grande partie de la famille du ballon rond outreManche. Interviewé par presque
toutes les télévisions anglaises hier
soir, John Barnwell, le président de la
Ligue des entraîneurs, s’est déclaré
« triste et inquiet pour le football
anglais si nous ne sommes pas
capables de trouver un seul Anglais
pour entraîner notre pays ». Et
Arsène Wenger, l’entraîneur d’Arsenal qui aurait été un choix très populaire pour le poste s’il ne s’était pas
lui-même retiré de la course, a toujours répété que « le sélectionneur de
l’Angleterre » devait « être un
Anglais ».
L’AC Milan s’est qualifié hier pour la
finale de la Coupe du monde des
clubs en battant le club japonais
d’Urawa Red Diamonds (1-0). Les
Lombards rencontreront dimanche
en finale Boca Juniors dans ce qui
sera une revanche de l’édition 2003,
gagnée par les Argentins (1-1, 3-1
aux t.a.b.). DEMI-FINALES. –
Mercredi : Étoile du Sahel
(TUN)-BOCA JUNIORS (ARG) : 0-1.
Hier : AC MILAN (ITA)-Urawa Red
Diamonds (JAP) : 1-0. But : Seedorf
(68e). FINALE. – Dimanche : Boca
Juniors (ARG)-AC Milan (ITA)
(11 h 30, heure française, Sport +).
Le match pour la troisième place
opposera le même jour (8 h, heure
française, Sport +) l’Étoile du Sahel
(TUN) à Urawa Red Diamonds (JAP).
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RUGBY COUPE D’EUROPE (4 journée)
e
Biarritz joue sa survie
Avec un triangle d’attaque 100 % français, le BO espère retrouver le chemin des essais qu’il doit absolument inscrire face à Glasgow.
Défait à Glasgow (9-6), le
BO n’a pas d’autre choix
que de s’imposer ce soir
face aux Écossais pour
préserver ses chances de
qualification pour les
quarts de finale. Cette
quatrième journée
constitue aussi un
tournant décisif pour
Clermont et le Stade
Français, qui se déplacent
chez les Wasps et à
Cardiff, et pour
Perpignan, qui accueille
demain les London Irish.
Dimanche, Toulouse doit
impérativement écarter
Leicester.
BIARRITZ - GLASGOW
AUJOURD'HUI, 21 HEURES, STADE AGUILERA
(en direct sur Canal + Sport)
BIARRITZ: 15 Brusque– 14 Ngwenya,13 Bidabé, 12Traille, 11 Thiery – 10 Peyrelongue,9 Cibray – 7 Harinordoquy,8 Cronje, 6 Betsen – 5 Dellapè,4 Thion(cap.) – 3 Avril,
2 Noirot, 1 Coetzee. Entraîneurs : P. Lagisquet, J. Delmas. Remplaçants : 16 B.
August, 17 Balan, 18 Hall, 19 Vahafolau, 20 Bosch, 21 Fa'afili, 22 Willemse.
GLASGOW:15Stortoni– 14Fa'atau,13Henderson,12Gibson,11O'Hare–10 Parks
(cap.),9 Pinder– 7 Barclay,8 Beattie, 6 Brown– 5 Turner,4 Newman– 3Low, 2 Thomson,1 Va'a.Entraîneur: S. Lineen.Remplaçants: 16 Milligan,17 Kalman,18Palepoi, 19 Eddie, 20 O'Young, 21 Barrow, 22 Morrison.
Arbitre : M. Owens (GAL).
Faute de s’être
suffisamment investi dans
le combat à Glasgow – ici
Coetzee, Vahafolau et
Dupuy tentent de bloquer
Turner –, Biarritz a concédé
un revers qui a plombé ses
chances de qualification.
(Photo Iconsport)
POULE 2
POULE 4
AUJOURD’HUI
de notre envoyé spécial
16 HEURES
(heure française)
Gloucester (ANG) - Bourgoin
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
1. Gloucester .... 14 2 3 3
2. Neath-Swansea ..... 9 1 3 2
3. Bourgoin ..... 5 1 3 1
4. Ulster ............. 1 1 3 0
Exit, donc, l’ouvreur centre argentin
Marcelo Bosch ou le centre fidjien
Henry Fa’afili, pour fil conducteur
d’attaque sans sous-titre, complété
par un duo à l’entente remarquée,
sur et hors le terrain, entre l’arrière
Nicolas Brusque et l’ailier gauche
Benjamin Thiéry. À droite, cependant, l’ailier Takudza Ngwenya,
chera à apporter ce qu’on lui
demande : de la vitesse dans les lancements de jeu. Contrairement aux
deux autres demis de mêlée biarrots,
Cibray n’est pas buteur, et c’est
Traille qui devrait se charger
d’envoyer la balle entre les perches :
« C’est fort possible que je bute,
confirme le centre, on va voir avec
Julien (Peyrelongue). »
Mais, dans un match qu’il convient
de gagner en marquant quatre
essais, le sujet des tirs au but n’est
pas celui qui préoccupe le plus
Traille. « Nous avons revu la vidéo
de notre match à Glasgow où nous
sommes passés complètement à travers… Nous avons tous envie de
montrer autre chose. Nous en avons
marre des semaines avec des réu-
nions où il faut s’expliquer. Nous
avons hâte de former un groupe avec
tous ces bons joueurs arrivés à
l’intersaison… Depuis le début de la
saison, on a beaucoup changé
d’équipe et j’espère qu’on aura ce
soir une ligne qui montrera
l’exemple pour intégrer tout le
monde. » Traille sait mettre les mots
sur les maux. On le sent emballé par
l’idée de retrouver ses compagnons
« d’avant », comme il dit. Il conclut :
« Ce qui nous manque, c’est la
confiance. Si on marque un essai, on
va se lâcher. On est en train de
reconstruire une équipe et un groupe
pour, on l’espère, retrouver le BO
d’avant. » Et plus d’en-avant.
CHRISTIAN JAURENA
Shaun SOWERBY (AFS)
(Toulouse)
DE LA CAPITALE
AU CAPITOLE
Cette tuile majuscule a non seulement
plombé sa fin de bail avec Paris, mais
elle a aussi remis en cause une prolongation pourtant souhaitée, à l’origine,
par les deux parties. « J’étais en train
de la négocier quand la nécessité
d’une seconde intervention (fin
mai 2007) s’est confirmée. Il y a alors
eu des doutes des deux côtés et c’est
devenu compliqué... », souffle
aujourd’hui Shaun Sowerby. Sans acrimonie. Seul un sourire pudique, doublé d’un fataliste “c’est comme ça…”,
étaye l’hypothèse d’un malentendu
printanier avec Max Guazzini, le président parisien, qui ne serait d’ailleurs
pas le dernier, six mois plus tard, à
regretter d’avoir laissé filer l’oiseau...
Une aubaine pour Toulouse, en
revanche, où l’on a, dixit Guy Novès,
« sauté sur l’occasion ».
UNE SANTÉ RECOUVRÉE
Et le manager général de préciser :
« La qualité du joueur, qui nous
avait séduits à chaque match contre
Paris, faisait l’unanimité dans le
staff. En même temps, il y avait une
part de risque liée aux suites de sa
grave blessure : c’était un peu quitte
ou double... Mais on s’est décidé à
tenter avec lui ce qu’on avait réussi
avec Patricio (Albacete) la saison
d’avant. À savoir, lui proposer un
bon contrat (deux ans plus un en
option) et l’aider à se relancer en
prenant le temps de bien se retaper. » Moyennant trois mois de préparation adaptée, à partir de la mijuillet et au sortir de huit semaines
de convalescence postopératoire,
Sowerby s’est effectivement refait la
santé. Et une belle. « Sans être
encore au top, je reviens bien physiquement », confirme-t-il.
RETOUR GAGNANT
Un soulagement ? « Il y a de ça,
ouais… », enchaîne ce Sudaf francophone, avec sa jolie pointe
d’accent anglais, avant de relativiser : « Onze mois d’arrêt, c’est très
long... On a le temps de se poser des
questions sur son avenir de rugbyman. Mais aussi de réfléchir sur le
jeu... J’ai choisi de positiver là-dessus, c’est mieux que de douter, et j’ai
bien fait... Cette blessure, je n’y
pense plus. Si elle est dans la tête,
c’est un problème. Ce qui compte,
c’est de regarder devant. » Vers le
Top 14 et la Coupe d’Europe, en
l’occurrence, deux fronts sur lesquels l’impétrant s’est déjà produit
six fois sur sept cette saison (quatre
matches complets, contre Dax, Biarritz, Leinster et Leicester, une heure
face à Paris et une demi-heure à
Édimbourg) pour cinq succès.
UN 8 COMPLET
Un scénario idéal pour la confiance.
« L’adaptation s’est bien passée, plus
facilement que je ne pensais, en vérité,
mais rejouer autant d’entrée est un
plus sans égal pour le moral », admetil en clin d’œil à un club et à un staff
auxquels il entend « rendre la monnaie » du « pari » pris sur lui. Pour Guy
Novès, l’apport de ce huit « intelligent
et complet », qui « court, saute,
relance, assure les soutiens et manie
bien le ballon », est déjà « au-delà des
espérances à ce stade de la saison ».
Sans les ennuis physiques (adducteurs) de Maka – « un profil complémentaire et non concurrent au
poste » –, Sowerby aurait été « moins
utilisé si tôt », précise Yannick Bru.
« Mais on lui accorde aussi une
confiance en rapport avec ce qu’il
donne : c’est du gagnant-gagnant »,
ajoute le coach des avants. À part un
29 ans,
né le
1er juillet
1978
à Vereeniging.
1,93 m ; 108 kg.
Troisième-ligne centre
Matches en Topp 14 : 52
Matches en Coupe
p d’Europe : 17.
Sélection : 1.
Clubs précédents
p
: Sharks (jusqu’en
2004), Stade Français (2004-2007).
Palmarès : néant.
registre défensif encore à étoffer, voilà
« le 8 de métier qu’il manquait chez
nous depuis les départs d’Isi (l’ainé de
Finau Maka) et de Christian (Labit) »,
conclut Jean Bouilhou. « En plus, c’est
un mec très sympa. On a fait bonne
pioche. » Sowerby aussi, à croire
l’intéressé : « Ici, je me régale… »
JÉRÔME LECLERC
N.
—
0
0
0
0
P. p. c.
— — —
1 125 60
1 81 70
1 47 41
3 49 131
DÉJA JOUÉS. – 1re journée : ViadanaBiarritz, 11-19 ; Saracens-Glasgow, 33-31.
2e journée : Glasgow-Viadana, 41-31 ;
Biarritz-Saracens, 22-21. 3e journée :
Saracens-Viadana, 71-7, Glasgow-Biarritz,
9-6
RESTENT À JOUER. – Du vendredi 11 au
dimanche 13 janvier 2008 : Saracens-Biarritz ; Viadana-Glasgow. Du vendredi 18 au
20 janvier 2008 : Biarritz-Viadana ; Glasgow-Saracens.
LA FORMULE. – Première phase : vingt-quatre équipes réparties en six poules
de 4. Le premier de chaque poule (six équipes) et les deux meilleurs deuxièmes qualifiés pour les quarts de finale.
LE DÉCOMPTE. – Quatre points pour une victoire, deux points pour un nul, zéro
point pour une défaite. Un point de bonus à toute équipe ayant inscrit au moins
quatre essais et/ou battue par un écart inférieur ou égal à 7 points.
PERPIGNAN
Montgomery, première
L’AMERTUME de la défaite à Reading (24-16) face aux London Irish dimanche
dernier a été longue à se dissiper dans les esprits catalans. Hier matin, ils ont été en
partie apaisés par une bonne nouvelle : la première titularisation de l’arrière champion du monde, Percy Montgomery (33 ans, 94 sélections). Arrivé le 1er décembre,
Montgomery qui avait été touché au ligament latéral interne d’un genou lors de la
finale contre l’Angleterre, avouait simplement lors de la conférence de presse,
« être content de jouer ». Il est attendu comme le régulateur du jeu de ligne par le
staff catalan. « Derrière, notre équipe manque actuellement de repères, précise
Franck Azéma, l’entraîneur des trois-quarts. Nous comptons sur l’expérience d’un
tel joueur pour apporter de la confiance. Mais il faudra attendre encore deux
matches pour qu’il retrouve la totalité de ses moyens. » Toujours est-il que, dans le
contexte actuel où Perpignan est amoindri en raison des nombreuses blessures,
Percy Montgomery doit s’avérer un précieux atout, par ses qualités offensives
comme par sa précision dans les tentatives de tirs au but.
D’autre part, le président de l’USAP, Paul Goze a écrit à l’ERC, sous pli recommandé, pour se plaindre de l’arbitrage de l’Écossais Changleng jugé bien trop complaisant à l’égard des Anglais. « Juste pour mettre en garde l’ERC que ce genre d’arbitrage ne grandit pas la compétition. » À Reading, les Perpignanais avaient été
sanctionnés notamment de trois cartons jaunes et d’un essai de pénalité et avaient
été privés du bonus défensif sur une pénalité sifflée à la dernière minute et contestée par les Catalans. – S. T.
BIARRITZ (1) : LIÈVREMONT RENCONTRE LE STAFF. – L’entraîneur de
l’équipe de France a effectué, hier, sa plus courte (en kilomètres) mission en
déjeunant à Aguiléra avec les trois entraîneurs du BO : Jacques Delmas, Jack
Isaac et Patrice Lagisquet. Venu en voisin (il habite à Anglet), Liévremont
reviendra ce soir à Aguiléra pour assister au match Biarritz-Glasgow.
BIARRITZ (2) : UN CENTRE AMÉRICAIN ARRIVE. – L’ailier Takudza
Ngwenya n’est pas revenu seul à Biarritz du tournoi de rugby à VII auquel il a
participé, la semaine dernière, en Afrique du Sud. Un beau bébé (19 ans,
1,90 m, 102 kg) l’accompagnait. Il s’agit du centre de l’équipe nationale
américaine Thretton Palamo, qui a signé un contrat le liant au BO jusqu’à la
fin de la saison 2009-2010.
COMMISSION DE DISCIPLINE : LABIT ET PENALVA SUSPENDUS. – Le
Montalbanais Laurent Labit a été suspendu trente jours pour le motif « insulte
à arbitre » à la suite de son comportement lors du match contre Brive le
24 novembre (43-13). En Pro D 2, David Penalva, du club de Blagnac, a été
suspendu pour une durée de dix jours après « deux cartons jaunes cumulés au
cours de la même rencontre (contre Mont-de-Marsan le 8 décembre, 9-19). »
Ces suspensions s’appliquent à compter de la date des faits incriminés.
CHALLENGE EUROPÉEN (4e journée). – HIER : Sale (ANG) - Bayonne, 32-10.
AUJOURD’HUI : Montauban - Bucarest (ROU), Montpellier - Padoue (ITA). DEMAIN : Bath
(ANG) - Albi, GRAN Parme (ITA) - Worcester (ANG), Auch - Overmach Parme (ITA), Dax Castres. DIMANCHE : El Salvador (ESP) - Brive, Calvisano (ITA) - Leeds (ANG), Newcastle (ANG)
- Connacht (IRL).
Bernard PAPON
Ce soir, 18 h 30
Le nouveau champion du monde WBA
Brahim Asloum et son entraîneur, Louis Acariès,
sont les invités de la rédaction.
Les experts de l’info sportive sont sur
Disponible sur
PAGE 8
, le câble, par ADSL et sur www.lequipe.fr
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Traille : « Marre
des semaines avec
des réunions où il faut
s’expliquer »
jouera enfin le rôle de vedette américaine. Révélation de la Coupe du
monde, il fera ce soir ses débuts dans
son nouveau club sans comprendre
un mot de français. Mais il parle avec
ses jambes de feu : « Il va très vite,
confirme Isaac, mais il a d’autres
qualités, comme celle de bien faire
jouer les autres. »
L’attaquant américain ne sera pas le
seul sujet de curiosité, ce soir à Aguilera, car le demi de mêlée Fabien
Cibray connaîtra également sa première titularisation en rouge et
blanc. Il la doit à la double indisponibilité de Dimitri Yachvili (entorse du
genou gauche) et de Julien Dupuy
(traumatisme du genou droit). Venu
de Pau à l’intersaison, le champion
du monde des moins de 21 ans cher-
Classement
Pts B. J. G.
— — — —
1. Saracens ....... 11 3 3 2
2. Glasgow ........ 10 2 3 2
3. Biarritz ........ 9 1 3 2
4. Viadana ......... 1 1 3 0
Bleu
Bidabé. Pour ce dernier, ce sera une
première à ce poste, cette saison.
« Les étrangers manquent un peu de
spontanéité, justifie Isaac. Avec Philippe et Julien, on a voulu mettre plus
de Français. »
Après une saison quasi blanche avec Paris à la suite d’une grave blessure, le 8 sud-africain ravit Toulouse avec son registre complet.
SIGNÉ POUR TROIS ANS par le Stade
Français en juin 2004, Shaun Sowerby
s’est tout de suite imposé au centre de la
troisième ligne parisienne, son poste de
prédilection. Ses statistiques, au long de
ses deux premières saisons dans le club
de la capitale, parlent d’elles-mêmes.
Quarante et un matches de Championnat et treize de Coupe d’Europe sur soixante-treize possibles : voilà bien un
« taux de participation » (74 %) de titulaire indiscutable. Ce statut, l’ancien
joueur des Natal Sharks (il y a passé cinq
ans et disputé une trentaine de rencontres en Super 12) l’a perdu sur un
coup du sort face à Biarritz, le 14 octobre
2006, dès la dixième journée du Top 14.
Une double fracture du péroné de la
jambe gauche, opérée deux fois, qui lui a
également valu double peine…
p. c.
— —
89 39
88 58
46 70
48 104
14 H 30
Viadana (ITA) - Saracens (ANG).
Jaune
Rouge
Jaune
partie, expliquée par sa capacité à
mieux communiquer avec les nouvelles recrues étrangères, étant luimême australien. Mais l’urgence des
résultats cadre mal avec le temps
lent de l’assimilation.
Alors, pour ce match de la dernière
chance européenne, on a ressorti les
bérets, la baguette et le camembert
pour reconstituer le triangle
d’attaque de la plus belle fin de saison du BO, celle du printemps 2006,
où le club basque disputa la finale de
la Coupe d’Europe (défaite 19-23
face au Munster) et celle du Top 14
(victoire face à Toulouse, 40-13). Ce
soir, face aux Warriors (les « guerriers ») de Glasgow, l’ouvreur Julien
Peyrelongue sera associé aux
centres Damien Traille et Philippe
Sowerby à la relance
de notre correspondant
P.
—
0
1
2
3
DÉJÀ JOUÉS. – 1re journée : Ulster- Gloucester, 14-32 ; Neath-Swansea - Bourgoin,
22-15. 2e journée : Gloucester-Ospreys,
26-18 ; Bourgoin-Ulster, 24-17. 3e journée : Bourgoin-Gloucester, 7-31 ; NeathSwansea - Ulster, 48-17.
RESTENT À JOUER. – Du vendredi 11 au
dimanche 13 janvier 2008 : Neath-Swansea - Gloucester ; Ulster-Bourgoin. Du
vendredi 18 au dimanche 20 janvier 2008 :
Gloucester-Ulster, Bourgoin - Neath-Swansea.
TOULOUSE
TOULOUSE –
N.
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0
0
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21 HEURES
(sur Canal + Sport)
Biarritz - Glasgow (ECO)
DEMAIN
Noir
Bleu
Noir
FRENCH FLAIR est une expression
décidément difficile à traduire sur la
pelouse d’Aguilera. L’attaque du
Biarrtiz Olympique est en effet en
panne depuis le début de cette saison avec un seul essai inscrit (à
Bayonne) en quatre journées de
Top 14 et deux marqués (un à Viadana, un face aux Saracens) en trois
rencontres de Coupe d’Europe. Ce
soir, face aux Écossais de Glasgow,
vainqueurs chez eux, dimanche dernier, des Biarrots (9-6), il s’agira
pourtant d’en marquer quatre pour
redonner vie à l’espoir de disputer un
quatrième quart de finale à Anoeta.
Pour l’heure, personne n’en parle à
Aguilera. Pas même le président
Marcel Martin, pourtant insistant,
ces trois années passées, pour dire
combien était nécessaire, à la santé
financière et morale du BO, ce passage printanier et festif de l’autre
côté de la frontière. Hier, il s’est
contenté d’un laconique « je n’ai pas
besoin de répéter l’importance d’un
quart de finale à Anoeta pour le club.
Les joueurs et les entraîneurs le
savent, et ce n’est pas parce que je
vais leur parler qu’ils vont arrêter de
faire des en-avant. Ce serait trop
simple… » Et le problème qui
affecte l’attaque du BO paraît compliqué.
Depuis la nouvelle désillusion écossaise, une nouvelle explication au
manque d’efficacité est avancée : il y
aurait, sur le terrain, trop d’incompréhension de langage entre les
joueurs. Trop de nouveaux étrangers, parlant mal le français, pour
saisir les codes et les transcrire en
passes ou en courses idoines sur le
terrain. La nomination de Jack Isaac
comme entraîneur chargé des lignes
arrière, voici trois semaines, a été, en
AUJOURD’HUI
21 HEURES
Ulster (IRL) - Neath-Swansea (GAL)
DEMAIN
BIARRITZ –
C’
fra
dé
club
l depuis plus de deux saisons.
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY COUPE D’EUROPE (4 journée)
TOUS SPORTS
« Plus de calcul à faire »
Gebreselassie
couronné
e
ACADÉMIE DES SPORTS
RAPHAËL IBAÑEZ, le talonneur des Wasps et capitaine des Bleus, se prépare à vivre
un duel décisif contre Clermont, dont il a pu mesurer les progrès.
sur des mauls notamment. Vous
êtes-vous faits prendre au piège
clermontois ?
– On a dans l’équipe des joueurs
comme Dallaglio, Shaw ou encore
Vickery assez expérimentés, et qui
savent jouer en permanence à la
limite, ou plutôt avec les règles. À
l’anglaise en somme. Et là, à juste titre,
on a souvent été sanctionnés. Pour le
match de retour, on doit trouver un
équilibre entre l’intensité qu’on doit
mettre dans le combat et une forme de
discipline, qui, de toute façon, est
indispensable à ce niveau-là.
– Un autre des aspects négatifs
de votre jeu samedi dernier a été
votre stratégie défensive. Les
deux premiers essais ont été
encaissés suite à des erreurs
grossières…
– C’est vrai que nous avons aussi travaillé notre défense cette semaine. La
marque de fabrique des Wasps, c’est
une défense à double tranchant, qui
peut parfois terroriser notre adversaire
ou qui, comme à Clermont, peut
mettre l’adversaire dans des situations
favorables. On a concédé trop de
points sur des lancements de jeu
direct. Un de nos essais est pris sur une
mêlée en milieu de terrain.
– Jouer deux fois la même
équipe, dans l’intervalle d’une
semaine, cela demande-t-il une
préparation différente ?
– Cela donne surtout un caractère
plus spécial à la seconde rencontre.
C’est tactiquement que cela se révèle
intéressant. Voir comment stratégiquement les coaches de chaque
équipe vont aborder la rencontre.
Pour Raphaël Ibañez,
Clermont et son équipe des
Wasps sont « rentrés dans
une phase éliminatoire »
mais, pour accrocher la
qualification, « il faudra être
précis ».
(Photo Laurent Argueyrolles/
L’Équipe)
GLOUCESTER - BOURGOIN
À BOURGOIN,Cardinali, Bryce Williams,
Michaël Forest, Frier, Laloo et Sylvain
Nicolas sont laissés au repos. Tchougong,
Monzeglio, Mandon, Viazzo, David et
Carmona font leur retour. – E. C.
À GLOUCESTER, Olly Morgan doit passer des examens aujourd’hui pour établir
la gravité de sa blessure au coude contracté le week-end dernier. Chris Paterson
(côtes), également touché lors du match
aller, est incertain.
LONDON WASPS - CLERMONT
À CLERMONT, Bonnaire (pied), Canale
(ischio), Zirakashvili (adducteurs), Floch
(épaule), Joubert (coude), James (cheville), Privat (cuisse) sont indisponibles.
Baby (cheville) est incertain. Un dernier
entraînement est prévu vendredi matin
pour la mise en place de l’équipe à huis
clos. Départ de la délégation cet aprèsmidi pour Londres. – J.-P. M.
CHEZ LES WASPS, le pilier international
Phil Vickery, cité pour un mauvais geste
lors du match aller, pourra être aligné
d em a i n : i l s e r a a ud i t io n né le
19 décembre. Contrairement à Clermont,
les Londoniens n’ont aucun blessé à
déplorer.
PERPIGNAN - LONDON IRISH
« Les clubs français
n’ont rien à envier
aux clubs anglais »
donnent l’impression de prendre
moins d’initiatives, de risques…
– Il faut voir dans quelles conditions
météo on a joué le week-end dernier.
La pluie nous convient davantage. Ce
qui est certain, c’est qu’on ne peut pas
rester dans un jeu pragmatique à tout
prix. Il faut conserver une part de créativité, qui fera la différence dans des
matches serrés. Mais, côté français, ni
Clermont ni Toulouse ne me semblent
en tout cas des équipes restrictives.
– Sur un plan personnel, votre
contrat chez les Wasps prend fin
en juin 2008. Selon certains, vous
pourriez rejoindre la DTN après
cela.
– Je suis très honoré qu’on se soucie
de mon avenir. Cela fait toujours plaisir. Je suis en effet en contrat jusqu’à
fin juin. Mais, avant cela, j’aurai une
discussion honnête et franche avec les
coaches ici, au mois de mars.
– Donc, il est possible que vous
prolongiez…
– Je considérerai les options. »
BÉATRICE PARRINO
(*) L’arbitrage de l’Écossais Changleng a été pointé du doigt par les
Catalans.
CARDIFF - STADE FRANÇAIS
À PARIS, le groupe n’est pas bouleversé.
Les entraîneurs parisiens n’ont pas bouleversé le groupe pour affronter Cardiff.
Élargi à vingt-quatre, l’effectif est amputé
de Hernandez (adducteurs) et Marchois,
et enregistre le retour de Du Plooy. Ledesma et Bastareaud figurent dans le groupe.
L’équipe de départ ne devrait pas subir de
modificationsmajeures par rapportà celle
alignée le week-end dernier.
FINALE DU GRAND PRIX
Face au péril jeune
www.peugeot.fr
En danse, les Français Delobel et Schoenfelder, qui visent les titres européen et mondial,
doivent prendre gare à une nouvelle génération.
TURIN – (ITA)
de notre envoyé spécial
EN D’AUTRES TEMPS, la question ne se serait pas
posée. Profitant du retrait de couples qui les précédaient dans la hiérarchie mondiale, Isabelle Delobel
et Olivier Schoenfelder auraient coulé une saison
tranquille, riche d’un deuxième titre européen d’affilée et d’un premier podium mondial, voire d’un sacre
légitime. Dans une manière de prime pour services
rendus sur le circuit, les juges leur auraient attribué
sans ciller les places laissées vacantes par les anciens
cadors. Mais les temps ont changé, à la faveur d’un
nouveau système de jugement capable de promouvoir des athlètes sans les faire mariner pendant des
siècles. Ainsi, malgré l’absence cette année des Bulgares Denkova et Staviski et des Canadiens Dubreuil
et Lauzon, la route qu’empruntent cet hiver Delobel
et Schoenfelder épouse davantage le profil d’une
étape pyrénéenne que de Paris-Tours. Car un peloton
de jeunes effrontés risque de les bousculer.
Le bilan comptable de ce début de saison n’a pourtant jamais été aussi reluisant. Les Lyonnais ont
gagné le droit de traverser les Alpes et de disputer
cette Finale à Turin en couvrant d’or leurs deux sorties
internationales, le Trophée Bompard mi-novembre et
le Trophée NHK il y a deux semaines. Leurs deux premiers succès en Grand Prix en dix-sept ans de vie
commune (sur la glace). Seulement, les Russes
Khokhlova et Novitski leur ont soufflé la victoire dans
la danse libre à Paris, alors que les Canadiens Virtue
et Moir les ont devancés dans l’originale et le libre au
Japon. Inquiétant ?
« Ça le serait si on n’avait pas gagné », modérait
hier, depuis les tribunes de la Palavela, Olivier
Schoenfelder, vêtu du survêtement blanc et marine
de l’équipe de France. Le blond débonnaire et l’explosive brunette l’avouent : « On n’est pas encore prêts.
Pas mal d’éléments n’ont pas été validés au niveau de
difficulté attendu (4, le maximum) et on a fait des
erreurs par-ci, par-là. » Ça tâtonne encore sur le plan
technique, au point que la pirouette du libre a subi
une sérieuse retouche avant les Championnats de
France, le week-end dernier, et que deux séries de
pas (la circulaire de l’originale et la médiane du libre)
ont été modifiées au début de cette semaine.
Schoenfelder :
« Ils nous ont secoués »
« Certains éléments leur ont coûté la victoire dans les
programmes libres », analyse Romain Haguenauer,
entraîneur des champions d’Europe au côté de Muriel
Zazoui. Le ton n’est pourtant pas alarmiste. Car ce
que le tandem a – provisoirement – perdu en assurance technique, il l’a gagné en rayonnement artistique. « On a eu cette saison des composantes (qualité de patinage, transitions, performance,
chorégraphie et interprétation) comme jamais on en
avait eues », note Schoenfelder. « Le soutien est là »,
enchérit Haguenauer. Traduction : les juges sont plutôt sensibles au style des Français.
Reste que le péril jeune n’est pas une vue de l’esprit.
Si les Russes Domnina et Shabalin, vice-champions
d’Europe, et les Américains Belbin et Agosto, médaillés de bronze olympiques et mondiaux, sont les
rivaux attendus, les Bleus devront composer, à Turin
mais surtout aux Championnats d’Europe (22-26 janvier à Zagreb) et aux Mondiaux (18-22 mars à Göteborg), avec une génération sans complexes. Celle de
Péchalat et Bourzat (deuxième couple français), de
Khokhlova et Novitski et de Virtue et Moir. Trois tandems de vingt-cinq, vingt-quatre et dix-neuf ans de
moyenne d’âge quand les champions d’Europe frôlent la trentaine. Y a plus de respect !
« C’est vrai qu’ils nous ont secoués, reconnaît
Schoenfelder. Mais on se doutait bien que ces
“petits” couples perceraient. On savait que ce serait
ni plus facile, ni plus cool cette année. » Sa partenaire
balaie : « Quand on commence à s’endormir, il vaut
mieux aller faire autre chose. » Sauf que les insolents
pratiquent l’ingérence dans le domaine qu’on croyait
réservé à leurs aînés : la technique. Que ce soit dans
un registre ultra athlétique pour Khokhlova et Novitski ou plus proche du ballet pour Virtue et Moir, l’exigence a grimpé de plusieurs crans. Delobel et Schoenfelder sauront-ils aller plus haut et plus fort ?
Haguenauer le croit : « Même si le calcul “tout le
monde arrête devant, alors on est tranquilles” ne
s’est jamais confirmé, ça devrait être leur année. »
JEAN-BAPTISTE RENET
C’est du sérieux !
À cinq semaines des Championnats d’Europe et trois mois des Mondiaux, dernier test
pour les meilleurs patineurs de la planète… sans Brian Joubert.
TURIN –
de notre envoyé spécial
PRESQUE DEUX ANS ont passé,
et la signalétique olympique ne survit que sur de rares pancartes. Pourtant, sitôt poussées les portes de la
Palavela, les images des Jeux de
Turin resurgissent en pleine face.
Evgueni Plushenko, Shizuka Arakawa, le couple Totmianina-Marinin
et les danseurs Navka-Kostomarov
avaient choisi pour décor du sacre
ultime une patinoire qui, aujourd’hui, n’a rien perdu de sa splendeur.
Grand perdant de ces Jeux (6e), Brian
Joubert aurait bien endossé le rôle
d’exorciste si un vilain virus ne l’avait
pas privé, le mois dernier, d’une participation au Trophée Bompard et du
même coup d’une très probable qualification pour cette Finale du Grand
Prix, réservée aux six meilleurs de
chaque catégorie.
En voie de rétablissement, comme
en témoigne sa prestation aux
Championnats de France le weekend dernier, le Poitevin suivra les
résultats sur Internet, mais il est bien
le grand absent d’une épreuve d’ailleurs désertée par tous les champions du monde en titre : la Japonaise Miki Ando paie un début de
saison raté, le couple chinois Shen
Xue-Zhao Hongbo s’est marié et mis
en réserve cette saison, alors que
l’avenir des danseurs bulgares Denkova-Staviski est suspendu au verdict du procès de ce dernier, impliqué
dans un accident de la route mortel.
Pour tous les autres, selon un format
qui rappelle celui des Masters au tennis, mieux vaut réussir ce dernier
test à cinq semaines des Champion-
nats d’Europe, à Zagreb (22-26 janvier), et du monde à Göteborg
(18-22 mars). Chez les hommes,
l’absence de Joubert laisse le champ
libre aux deux athlètes en forme de
ce début de saison, vainqueurs de
leurs deux Grands Prix : Daisuke
Takahashi et Johnny Weir. Si l’Américain n’est pas un grand téméraire, il
tient peut-être une occasion unique
d’imposer sa griffe. Car, si le double
champion du monde suisse Stéphane Lambiel et l’autre Américain,
Evan Lysacek, affichent un potentiel
plus enthousiasmant, tous deux sont
encore en rodage, comme en ont
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – À la Palavela de Turin : DANSE originale (folklore, 18 h 50), programme court HOMMES (20 heures), court FEMMES (21 h 15), court COUPLES
(22 h 15). DEMAIN : libre D (14 heures), libre H (15 h 20), libre C (20 heures), libre F
(21 h 25).
Qualifiés. – HOMMES: Lambiel (SUI) ; Takahashi(JAP) ; Lysacek,Weir (USA) ; Chan
(CAN) ; Van der Perren (BEL). FEMMES : Asada, Nakano (JAP) ; Kim Yu-na (CDS) ;
Meissner,Zhang(USA) ; Kostner (ITA). COUPLES: Zhang Dan-ZhangHao,Pang QingTong Jian (CHN) ; Savchenko-Szolkowy (ALL) ; Dubé-Davison (CAN) ; KawaguchiSmirnov (RUS) ; McLaughlin-Brubaker (USA). DANSE : Delobel-Schoenfelder,
Péchalat-Bourzat ; Belbin-Agosto (USA) ; Domnina-Shabalin, KhokhlovaNovitski (RUS) ; Virtue-Moir (CAN).
témoigné leurs entraînements
d’hier.
Ce dernier tour de chauffe n’a d’ailleurs fait qu’accroître l’impatience
de voir la Japonaise Mao Asada en
découdre avec la Sud-Coréenne Kim
Yu-na. Les deux poupées asiatiques
de dix-sept ans évoluent un ton audessus de la concurrence et, hier à
l’entraînement, elles tournaient
comme des horloges, enchaînant les
combinaisons triple-triple sans
effort apparent. Chargée de
défendre les intérêts italiens, Carolina Kostner, dont la forme va crescendo, accomplirait un petit exploit en
pointant son joli minois sur le
podium. Alors que la danse vaudra
notamment par la présence des deux
duos français (voir ci-dessus), les
champions d’Europe SavchenkoSzolkowy chercheront, en couples, à
se faufiler entre les Chinois Zhang
Dan-Zhang Hao et Pang Qing-Tong
Jian. À moins que les Canadiens
Dubé-Davison, respectivement âgés
de vingt ans et vingt et un ans, choisissent Turin pour leur entrée dans le
grand monde – J. B. R.
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Profitez en plus dès aujourd’hui du Bonus gouvernemental pour
l’achat d’une 207 HDi.
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(1) Soit 1 700 € TTC ajoutés à la valeur de reprise de votre ancien véhicule, d’une puissance réelle inférieure ou égale à celle du véhicule neuf
acheté. La valeur de reprise est calculée en fonction du cours de l’ArgusTM du jour de la reprise, applicable à la version du véhicule repris ou,
le cas échéant, à la moyenne des cours des versions les plus proches de celui-ci, ce cours, ou ladite moyenne, étant ajusté en fonction du
kilométrage, des éventuels frais de remise à l’état standard, et déduction faite d’un abattement de 15 % pour frais et charges professionnels.
(2) Offre de reprise TTC de 1 700 € pour votre véhicule de plus de 8 ans, quelles que soient sa marque et sa valeur. (1) (2)* Offres non
cumulables, réservées aux particuliers, valables du 1er au 22 décembre 2007 pour l’achat d’une Peugeot 207 berline 3 ou 5 portes ou d’une
207 CC neuve, identifiée, en stock, et livrée avant le 31 décembre 2007, dans le réseau Peugeot participant. Consommations mixtes (en l/100
km) : de 4,5 à 7,2. Émissions de CO2 (en g/km) : de 120 à 173.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
PATINAGE ARTISTIQUE
ont eu le temps de bien se préparer vu
que la saison a démarré plus tôt ici. Ils
arrivent avec un meilleur état de forme
en décembre. Les clubs français ont eu
davantage à récupérer des joueurs
marqués par la Coupe du monde. Le
travail d’intégration a commencé un
peu tard. Le pic de forme n’est pas
encore atteint. Mais si des équipes
comme Clermont ou Toulouse, qui brillent déjà en Championnat, arrive à
accrocher leur qualification, cela
devrait faire mal pour le reste de la
compétition.
– La plupart des clubs français
Bleu
reste seulement à travailler nos points
noirs détectés samedi dernier.
– Seul Clermont, le week-end
dernier, est arrivé à mater un
club anglais. Le Championnat
anglais prépare-t-il mieux à
l’intensité de la Coupe
d’Europe ?
– Les clubs français n’ont rien à envier
aux clubs anglais. Sincèrement. Toulouse est arrivé à prendre le point de
bonus à Leicester et il y aurait des
choses à redire aussi sur le match de
Perpignan contre les London Irish. Ce
qui est vrai, c’est que les clubs anglais
Grand Prix de l’Académie des
sports : Haile Gebreselassie (Éthiopie, athlétisme) ; Prix Henry
Deutsch de la Meurthe : Sébastien
Loeb (automobile) ; Prix Guy Wildenstein : Bixente Lizarazu (football) ; Prix Monique Berlioux :
Marilyne Salvetat (cyclisme) ; Prix de
la Ville de Paris : Brian Joubert (patinage artistique) ; Prix Henri Desgrange : Jacques Verdier (journaliste) ; Prix Roland Peugeot :
Stéphane Peterhansel (rallye-raid) ;
Prix Claude Foussier : Amélie Caze
(pentathlon moderne) ; Prix François Lafon : Teddy Riner (judo) ; Prix
Jean-Luc Lagardère : équipe de
France féminine de sabre ; Prix du
meilleur éducateur ou dirigeant sportif : Marcel Martin (rugby) ; Prix
André de Saint-Sauveur : Lewis
Gordon Pugh (Grande Bretagne,
natation) ; Prix Jean-Luc Chartier :
Tony O’Reilly (Irlande, rugby) ; Prix
Alain Danet : Jean-François Toussaint (volley-Ball). Médailles de
l’Académie des sports : Alain Bernard (natation), Cyrille Carré et Philippe Colin (canoë-kayak), Clémentine
Lucine (ski nautique), Steeve Guenot
(lutte greco-romaine), Romain Mesnil
(athlétisme). Diplôme de l’Académie des sports : Gérard Welter
(automobile).
Jaune
Jaune
Rouge
– À la différence des Wasps,
Clermont profite d’une plus
importante profondeur de banc.
Vern Cotter laisse planer des
doutes sur les joueurs qu’il alignera. Cela complique-t-il votre
tâche ?
– Respectons la méthode de chacun.
Vern Cotter a la chance de pouvoir
effectuer certaines rotations, de donner leur chance à d’autres joueurs tout
en ayant à disposition un joli effectif.
La composition d’équipe de Clermont
peut peser sur notre stratégie. Mais on
la connaîtra assez tard. Donc, il nous
À PERPIGNAN, grands débuts de Montgomery (voir par ailleurs) à l’arrière. Tuilagi (fracture côtes), Vaki (entorse cheville),
Hume (fracture pommette) et Marty (crête
iliaque) sont absents, comme les blessés
de longue durée N. Laharrague, Naulu,
Le Corvec, Perez et Tonita. Retour de Martin-Aramburu et Cusiter. Meyer sur le
banc après huit mois d’absence. – V. C.
De nombreux champions du monde
français ont été récompensés, comme
Maryline Salvetat (cyclocross), Brian
Joubert, Amélie Caze (pentathlon
moderne), Teddy Riner (judo) et
l’équipe de France féminine de sabre.
Le Britannique Lewis Gordon Pugh a
reçu un prix pour avoir nagé un kilomètre dans les eaux glacées du pôle
Nord pour attirer l’attention sur les
changements climatiques. Le Prix Henri Desgrange a, cette année, été décerné à Jacques Verdier, directeur de Midi
olympique. – A. L.
Noir
Bleu
Noir
« APRÈS votre défaite samedi
dernier face à Clermont (37-27),
la course à la première place
reste ouverte. Tout est remis à
plat ?
– C’est désormais une course à trois
avec le Munster. Llanelli s’est mis en
difficulté et pratiquement hors course.
Évidemment, on pouvait s’en douter
vu la qualité des équipes dans cette
poule. À titre personnel, cela donne
une motivation supplémentaire. Mais
l’enjeu de ce samedi est simple :
l’opportunité de rester dans la course
ou non. Il n’y a plus de calcul à faire : on
est pratiquement rentrés dans une
phase éliminatoire.
– Ian McGeechan, le directeur
technique des Wasps, vous a fixé
un objectif clair : prendre le
bonus et en priver Clermont…
– Oui. C’est très bien de le dire. Mais
entre le dire et le faire, cela demande
aussi beaucoup de concentration de la
part de l’équipe et autant d’engagement physique que lors du match aller.
Pour concrétiser ces ambitions, il faut
être précis dans la discipline et dans
certaines phases de jeu, où l’on a
péché le week-end dernier.
– Qu’est-ce qui est à craindre
chez Clermont ?
– Cette équipe de Clermont, au
niveau du Championnat français, est la
plus complète, en termes de volume de
jeu notamment. Elle arrive à alterner et
à porter du danger dans toutes les
lignes, ce qui fait sa force aujourd’hui.
Clermont a évolué par rapport à l’an
dernier et à son accession à la finale : il
a trouvé une certaine maîtrise, qui
peut lui permettre de décrocher enfin
un titre national de champion. Sur le
terrain, Clermont dégage désormais
une certaine sérénité.
– Quelles idées vous faites vous
de ce match retour ?
– Oh ! je n’ai aucun doute. Je ne me
fais aucune illusion sur le type de
match qu’on va vivre. Ce sera forcément toujours aussi engagé et physique. Mais, de notre côté, on a intérêt
à rectifier le tir côté discipline
(10 pénalités concédées contre 6 par
Clermont). À chaud, après la rencontre, je n’avais pas relevé cet élément-là. La discipline, normalement,
est une des qualités des Wasps, et, sur
ce match, cela nous a fait défaut.
– La plupart des pénalités ont
été concédées suite à des fautes
autour des regroupements, et
L’ÉTHIOPIEN Haile Gebreselassie,
qui aurait sans doute mérité depuis
très longtemps ce prix, a été élu Grand
Prix 2007 par l’Académie des sports.
Double médaillé d’or du 10 000 m des
Jeux Olympiques d’Atlanta et de
Sydney, détenteur de 23 records mondiaux depuis 1994, Haile Gebreselassie est considéré par beaucoup comme
le plus grand coureur de fond de l’histoire. Il l’a encore prouvé en 2007 en
battant coup sur coup le record du
monde de l’heure (21,285 km) et, à
Berlin en septembre, celui du marathon (2 h 4’26’’). Sébastien Loeb a été
récompensé pour son quatrième titre
mondial de suite tandis que Bixente
Lizarazu a été élu par les académiciens
pour l’ensemble de sa carrière.
10
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS
« Je joue pour moi »
MARION BARTOLI et son père, Walter, expliquent pourquoi la Fed Cup et les JO ne feront pas partie de leurs priorités en 2008.
Mercredi, dans le luxueux Country Club de Genève où elle prépare la saison 2008, Marion Bartoli s’est attablée au restaurant,
en compagnie de ses parents,
pour ouvrir le dossier Fed Cup.
Avecson franc-parler habituel,la
numéro 1 française a détaillé les
raisons pour lesquelles elle ne
serait pas en Chine, les 2 et
3 février 2008, pour le premier
tour de la compétition. La réunion initialement prévue le soir
même à Paris, dans le bureau de
Christian Bîmes, en compagnie
de Georges Goven, le capitaine,
et de Patrice Dominguez, le DTN,
afin de trouver un terrain
d’entente, n’avait plus lieu
d’être.
la FFT envers moi, je réponds : moi, je
viens dans ces conditions-là ou bien je
ne viens pas. Et ce sera pareil pour les
JO. Pour l’instant la balle est dans leur
camp, je n’ai pas la réponse. Je ne jouerai les JO que si mon père vient
m’entraîner. Ils (la FFT) ne sont pas
idiots, ils ne me sélectionneront que
dans la mesure où ils accepteront mes
conditions.
Walter Bartoli. – S’ils la sélectionnent et qu’elle refuse, elle n’aura pas le
droit de jouer les JO. Il y aurait sûrement moyen de s’arranger avec les
Comités olympiques pour les joueuses
qui seraient demandeuses, voire
même la WTA, mais, pour l’instant, ce
n’est pas le cas de Marion. L’objectif de
Marion, c’est le circuit WTA. Les
épreuves que sont la Fed Cup et les JO
ne font pas partie de ses objectifs
2008. C’est le choix le plus réaliste.
« Qu’est-ce qui
importe ? La médaille
d’or de Nicolas Massu
ou les douze Grands
Chelems de Federer ? »
– Résumons votre position, s’il
vous plaît…
W.B. – La Fédération est demandeuse. Mais, pour l’instant, la Fed Cup
n’est pas au programme de Marion, en
tout cas cette année, parce que l’on
considère que pour passer de 10e mondiale à 8e mondiale, cela fait deux
places, soit dix matches gagnés supplémentaires. Elle en a gagné 45 en
2007, il va falloir en gagner 55 en
2008. Sa charge de travail ne peut pas
se poursuivre à l’infini. On ne peut
essayer de gagner 10 matches supplémentaires et ajouter Fed Cup et JO
avec leur session d’entraînement de
dix jours. Elle ne peut pas l’assumer
seule, et même avec moi, cela nous
semble loin d’être acquis.
M.B. – En tout cas, pour la rencontre
contre la Chine, c’est non. Ensuite, il
faut étudier un processus qui ne va pas
se mettre en place en cinq minutes,
mais qui pourrait déboucher sur ma
participation ponctuellement.
W.B. – Nous faisons le même raisonnement que semble avoir fait Amélie
(Mauresmo), à savoir que disputer
l’Open d’Australie, puis aller en Chine,
puis revenir au Gaz de France est matériellement impossible ! Si Marion se
présente à Coubertin, c’est pour le
gagner. Or jouer cinq matches à Coubertin, en ayant disputé une Fed Cup
en Chine, après l’Open d’Australie,
avec le décalage horaire, aujourd’hui,
pour Marion, sans dopage, ce n’est pas
possible. On ne peut pas demander
d’avoir des athlètes propres et puis
ensuite leur rajouter n’importe quoi à
l’autre bout de la planète.
– Du coup, quel est votre programme ?
M.B. – Sydney, Open d’Australie, Gaz
de France, Doha, Dubaï, Indian Wells,
Miami, Amelia Island, Charleston.
W.B. – Marion doit se recentrer sur la
de notre envoyée spéciale
VICHY - ASVEL
Le décollage d’Issa
EUROLIGUE (8e journée)
QU’IL ÉCUME, gamin, les rues de
Toulouse, sa ville natale, ballon au
pied, ou s’éclate sous les panneaux
avec les potes de son quartier, Dounia
Issa a longtemps vécu le sport comme
l’expression d’un plaisir, de l’amitié
partagée. C’est ce qui le fait courir
quand il s’arrache avec son équipe, au
rendez-vous du Quai 54, grand-messe
du basket des rues où, l’été passé, « on
est allés en demi-finales, face à
l’équipe de Yakhouba Diawara ».
Longtemps, cette envie de sport en
liberté l’aura laissé réfractaire à toute
structure. En foot, son premier amour,
comme en basket, qu’il découvre en
1992, emporté par la vague de la
Dream Team. « C’était la folie. Dans
mon quartier, il y a eu une vraie migration. Tout le monde a glissé du foot au
basket », explique ce petit intérieur
(1,98 m, 26 ans) qui décolle
aujourd’hui au sein de la défense
vichyssoise vers les hautes sphères
défensives de la Pro A. À l’époque, il
essaye bien d’intégrer Colomiers, en
cadets 2e année, mais... « Mon coach
voulait que j’intègre les cadets nationaux, moi je voulais rester avec mes
potes, en régionaux. Alors j’ai refusé...
Du coup, on m’a fait comprendre que je
n’avais plus rien à faire au club. »
Drôles de débuts. Ensuite, il rencontre
Jean-Aymé Toupane. Mais, au bout de
deux ans avec Toulouse, il vit son premier dépôt de bilan, en 2001. C’est
alors son exode à Clermont, dans la
foulée du coach, où six saisons les
mèneront de N 1 en Pro A. Pas fou,
Jean-Aymé Toupane, extrémiste de la
défense, exploite à fond les qualités
athlétiques et verticales du garçon,
son altruisme, sa générosité dans
l’effort. Car si Dounia Issa est
aujourd’hui, dixit son coach Jean-Louis
Borg, « un des meilleurs défenseurs de
Pro A », cela n’a rien d’un hasard. « Il
lit bien le jeu, a une intelligence défensive et le sens du sacrifice », apprécie
le technicien de la JAV.
« Pas fini »
Qu’il soit le troisième rebondeur de
Pro A (9,1 rbds), le meilleur contreur
(2,3) n’est pas une révélation pour
ceux qui le connaissent. Qu’il soit le
cinquième joueur du Championnat à
l’évaluation (15,6) en ne scorant que...
4 points de moyenne (à 41 %) dit bien
l’ampleur de son abattage défensif.
À Clermont, Dounia, respectueux,
adhère au discours ultra-défensif de
Toupane, mais y perd aussi en route
toute velléité offensive. « C’est diffi-
Dounia ISSA
(Vi h )
(Vichy)
AUJOURD’HUI, 20 HEURES
Strasbourg - Hyères-Toulon
20 H 30
Paris-Levallois - Le Havre
Vichy - ASVEL (Sport +)
DEMAIN, 20 HEURES
26 ans,
né le 3 juin
1981
à Toulouse.
1,98 m.
Inté
térieur
ér
Nancy - Roanne
Chalon-sur-Saône - Orléans
Dijon - Gravelines
Cholet - Pau-Orthez
DIMANCHE, 16 HEURES
Clubs successifs : Toulouse (N 1,
2000-2001), Clermont (N 1, Pro B
puis Pro A, 2001-2007), Vichy (depuis
2007).
Palmarès : champion de France
de Pro B (2004).
Stats actuelles : 4,2 pts ; 9,1 rbds ;
2,3 contres en 29,5 min.
cile de faire autrement quand le coach
décrète que tu ne sais pas faire autre
chose... Du coup, ça ne me traversait
même plus l’esprit d’être agressif en
attaque. J’ai perdu ces réflexes à Clermont », explique ce titulaire d’un bac
scientifique. Et les défenses adverses
ont vite appris à faire quelques
impasses sur cet intérieur sans shoot,
et qui s’échine aux lancers (52 % de
réussite), un comble pour un joueur qui
provoque plus de trois fautes
par match !
C’est un peu là le chantier de JeanLouis Borg, désinhiber son défenseur.
Car « il lui faut progresser par sa prise
de responsabilités en attaque. Combler des lacunes individuelles et dans
l’approche mentale du jeu offensif ».
En tout cas, et même avec son mauvais
shoot, Dounia Issa renaît aujourd’hui,
au long de la belle épopée de la JAV,
aux valeurs de solidarité, de partage
qui, chez lui, donnent du sens au sport.
« Il s’épanouit ici, et j’en suis heureux,
parce que c’était un pari de prendre un
intérieur de moins de deux mètres »,
apprécie le président Jean-Christophe
Jonon, qui avait bien noté malgré tout
« une détente verticale étonnante et
2,25 m d’envergure ». Dounia pourrait-il donc encore grandir, dans le
contexte dynamique et passionné qui
propulse la JA Vichy sur le devant de la
scène ? « Je suis en progression, dans
un contexte propice pour développer
un jeu d’attaque, nuance-t-il. Je ne
shoote pas la peur au ventre. Mais je
suis conscient que je ne suis pas un
joueur fini. Être un All-Star, c’est
“big”, mais je ne suis pas un joueur
confirmé. »
LILIANE TRÉVISAN
Clermont - Le Mans
PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi 4 janvier (20h 30): ASVEL-Nancy (Sport +).
Samedi5 (20heures): Pau-Dijon ; OrléansStrasbourg ; Le Havre - Chalon ; RoanneClermont ; Cholet-Vichy ; Gravelines-Hyères.
Dimanche6 :Le Mans - Paris-Levallois.
Classement
Pts J. G.
— — —
1. ASVEL ..................... 20 11 9
2. Nancy ..................... 20 11 9
3. Le Mans ................ 19 11 8
4. Vichy ....................... 18 11 7
5. Roanne ................... 18 11 7
6. Hyères-Toulon ......... 17 11 6
7. Cholet ............... 17 11 6
8. Le Havre ........... 17 11 6
9. Orléans ............. 17 11 6
10. Paris-Levallois .......... 16 11 5
11. Strasbourg ....... 16 11 5
12. Gravelines ........ 15 11 4
13. Chalon ............... 14 11 3
14. Pau-Orthez ............. 14 11 3
15. Clermont .......... 13 11 2
16. Dijon .................. 13 11 2
Les Manceaux restent la seule équipe à ne compter
aucun succès en Euroligue.
P.
—
2
2
3
4
4
5
5
5
5
6
6
7
8
8
9
9
p.
—
958
921
835
738
920
905
833
889
772
805
822
817
811
782
750
833
c.
—
840
830
767
696
883
888
821
891
797
789
819
887
846
870
838
929
VICHY - ASVEL
AUJOURD’HUI, 20 H 30, GYMNASE COULON (Sport +).
Arbitres : Conderanne, Boué et Gueu.
VICHY : 5 Ball (1,78 m, USA) ; 7 Moss (2,01, USA) ; 8 R. Wright (1,96, USA) ; 9 Gradit
(1,97) ; 10 Melody (1,84) ; 11 Rambur (1,95) ; 12 Viviès (2,05) ; 13 S. Pekovic (2,03,
MTN) ; 14 Issa (1,98) ; 17 Karangwa (2,01, BUR-CAN). Entraîneur : J.-L. Borg.
ASVEL : 5 Nsonwu-Amadi (2,08 m, NGA) ; 6 L. Wilson (2,03, USA) ; 7 Foirest (1,97) ;
8 Troutman (2,02, USA) ; 9 Jeanneau (1,85) ; 10 Conley (2, USA) ; 14 Diakité (2,07) ;
15 Joss Rauze (1,88) ; 17 Cakarevic (2, SER) ; 18 E. Jackson (1,90) ; 20 Sangaré (1,93).
Entraîneur : Y. Baratet.
Vichy sera au complet « et cela ne sera pas de trop face à l’ASVEL », dit Jean-Louis
Borg. Sveto Pekovic, joker médical de Seth Scott, disputera son dernier match.
William Gradit, qui a repris contre Roanne, est de mieux en mieux. Les Villeurbannais
sont partis dès hier après-midi pour Vichy. Sans Jeff Varem, qui continue de soigner
une inflammation cartilagineuse au genou droit. – L. T. et C. C.
STRASBOURG - HYÈRES-TOULON
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, RHÉNUS. Arbitres : Viator, Jeanneau et Lepercq.
Strasbourg, qui reste sur trois succès en Pro A, devra peut-être se passer de son capitaine John McCord (douleur à un mollet), privé d’entraînement hier. Côté HTV, après
la résiliation à l’amiable du contrat de Silas Mills (parti à Saint-Quentin en Pro B), le
club devra faire, pour ce déplacement en Alsace, sans Legname (adducteurs) – qui a
toutefois repris l’entraînement– ni Ajinca dont l’entorse de la cheville stagne. Colson
(blessé au visage), lui, pourrait faire son retour sur les parquets. – R. Sch. et P. Sav.
PARIS-LEVALLOIS - LE HAVRE
AUJOURD’HUI, 20 H 30, COUBERTIN. Arbitres : Chambon, Greva et Blanc.
Souverain à domicile, le Paris-Levallois sera au complet à Coubertin avec une sixième
victoire en ligne de mire. Le Havre se présentera dans la capitale sans son ailier Wen
Mukubu (fracture du cinquième métatarse face à Clermont). – N. R. et P. Gob.
e
PRO B (14 journée)
AUJOURD’HUI, 20 HEURES
Saint-Étienne - Poitiers
Aix-Maurienne - Boulazac
Le Portel - Nantes
DEMAIN, 20 HEURES
Nanterre - Saint-Quentin
Quimper - Reims
Rouen - Évreux
Saint-Vallier - Limoges
Châlons - Besançon
Bourg-en-Bresse - Brest
LE MANS - M. TEL-AVIV : 91-99
Toujours bredouilles
L’intérieur de la JA Vichy Dounia Issa est un défenseur doué et aérien qui décolle en Pro A.
de notre envoyée spéciale
De son côté, George Goven s’est dit
« un peu déçu » d’apprendre qu’après
Amélie Mauresmo Marion Bartoli
allait à son tour faire l’impasse sur le
Classement : 1. Rouen, 23 pts ; 2. Poitiers et
Bourg, 22 ; 4. Brest et Saint-Étienne, 21 ; 6.
Nantes, Nanterre,Évreux, Limoges et Boulazac,
20 ; 11. Quimper et Aix-Maurienne, 19 ;
13. Besançon, Châlons et Le Portel, 18 ; 16. StQuentin et St-Vallier, 17 ; 18. Reims, 16.
PROCHAINE JOURNÉE. – Mardi 18 décembre
(20 heures) : Évreux-Bourg ; Nantes - Aix-Maurienne. Mercredi 19 : Reims-Rouen ; Brest-Châlons ; Limoges - Saint-Étienne. Vendredi 21
(20 heures) : Besançon-Nanterre ; Boulazac Saint-Vallier ; Poitiers-Quimper. Samedi 22
(20 heures) : Saint-Quentin - Le Portel.
PAGE 10
PAS DE MIRACLE à Antarès, mais le
MSB n’a pas abdiqué. Il est revenu aux
trousses du Maccabi (91-95 à
33 secondes de la fin), qui semblait
tranquillement installer dans une
domination sans partage. L’écurie
israélienne, mise sur orbite par un
super Bluthenthal (20 pts, 4/7 à trois
points), semblait promise à un vrai
cavalier seul (+ 23, 63-86, 32e). Le
baroud d’honneur des locaux était dirigé par Limonad (21 pts) et Ricci
(17 pts), mais il aboutissait comme
toujours cette saison sur une défaite.
Un super Batum (16 pts à 100 %,
24 pts au final à 33 d’évaluation) avait
permis de maintenir le bateau à flot
(44-50 au repos). La suite se dégageait
sur un festival Bluthenthal, bien aidé
par l’imposant Pizer (18 pts) et le vif
Morris (16 pts). L’écart se creusait
(60-79, 30e). La suite était écrite. La
rébellion mancelle ne suffisait
pas. – C. Lo.
LE MANS
M. TEL-AVIV
CSKA Moscou- Sopot (POL) ........ 99-67
Vitoria (ESP) - Olympiakos (GRE) .... 75-64
91
99
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
34 24 10/10 3/3 1/1 2-2 4
20 3 1/3 1/2 - 0-1 5
20 7 3/5 - 1/2 0-1 30 21 9/14 1/3 2/2 0-7 5
18 4 2/5 0/1 - 0-1 2
8 0 0/1 0/1 - - 1
22 4 0/4 0/3 4/4 0-2 1
22 17 6/9 0/1 5/6 2-1 2
26 11 3/7 - 5/6 3-5 4
200 91 34/58 5/14 18/21 8-20 24
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Bynum
20 8 3/10 1/6 1/2 0-1 4
Fizer
20 18 8/10 0/1 2/2 1-3 3
Sharp
25 7 2/6 1/3 2/2 0-3 3
Morris
31 16 7/9 2/3 - 1-3 1
Garcia
19 5 2/3 1/2 - - 2
Bluthenthal
30 20 7/11 4/7 2/2 2-3 Cummings
12 10 4/6 1/1 1/1 0-2 2
Batista
16 10 3/5 - 4/5 4-2 Halperin
27 5 2/5 1/4 - - 7
TOTAL
200 99 38/65 11/27 12/14 8-17 22
91-99 (25-24, 19-26, 16-29, 31-20) Spect. : 4 200.
Écart. – TEL-AVIV : + 22 (32e)
Arb. : Arteaga (ESP), Belosevic (SER), Radovic (CRO)
Batum
Diot
Koffi
Limonad
Bokolo
Leloup
Bogdanovic
Ricci
Clancy
TOTAL
FC BARCELONE - P. BELGRADE : 95-69
(28-14 ; 19-22 ; 18-15 ; 30-18)
FC BARCELONE : Basile (15), P. Sanchez (5), Trias (5), Marconato (4),
Lakovic (14), Moncasi (1), F. Vazquez (15), Ilyasova (2), Acker (2),
Kasun (13), Grimau (19).
P. BELGRADE : Palacio (8), Tepic (5), Kecman (7), Borovnjak (5), Tripkovic (16), Velickovic (13), Pekovic (7), Vitkovac (6), Bozic, Vranes (2).
LJUBLJANA - SIENNE : 80-86 (22-21 ; 17-15 ; 21-19 ; 20-31)
LJUBLJANA : Doncic (6), Mocnik, Dragic (22), Milic (21), Hukic (12),
M. Bailey, Zupan (8), R. Taylor (3), Rizvic (8).
SIENNE : McIntyre (20), Ilievski (3), Eze (4), Sato (10), Thornton (13),
K. Lavrinovic (10), Kaukenas (21), Ress (3), Stonerook (2).
GROUPE A
MERCREDI
HIER
Z. Kaunas (LIT) - V. Bologne (ITA) .... 102-82
Ljubljana(SLO) - Sienne(ITA) ...... 80-86
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi
19 décembre : Olympiakos-Ljubljana ;
Sopot-Kaunas ; Sienne - CSKA Moscou.
Jeudi 20 : V. Bologne - Vitoria.
GROUPE B
MERCREDI
EP Istanbul- C. Zagreb(CRO) .... 100-74
LR Vilnius (LIT) - Milan (ITA) ........ 75-62
Malaga (ESP) - A. Salonique (GRE) ..... 73-52
HIER
Le Mans - M. Tel-Aviv(ISR) ........ 91-99
Classement : 1. Malaga, LR Vilnius et
Tel-Aviv, 14 pts ; 4. EP Istanbul, 13 ;
5. A. Salonique, 12 ; 6. C. Zagreb, 11 ;
7. Milan, 10 ; 8. Le Mans, 8.
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi
19 décembre : Milan - EP Istanbul.
Jeudi 20 : C. Zagreb - Malaga ; M. Tel-Aviv
- LR Vilnius ; A. Salonique - Le Mans.
GROUPE C
MERCREDI
Roanne - Bamberg(ALL) ........... 84-81
HIER
Real Madrid - Fenerbahçe (TUR) ..... 87-77
Rome - Panathinaïkos(GRE) ....... 85-67
FC Barcelone - P. Belgrade (SER) ..... 95-69
R. MADRID - FENERBAHÇE : 87-77 (26-18 ; 21-15 ; 15-17 ; 25-27)
REAL MADRID : Pelekanos (6), C. Smith (5), Sekulic (6), F. Reyes
(17), Papadopoulos (9), Mumbru (4), Hervelle (8), Tunceri (12), Bullock
(9), Llull (4), R. Lopez (5), Aguilar (2).
FENERBAHÇE : White (14), Solomon (16), Turkçan (6), Onan (10),
Vidmar (4), H. Demirel (2), Savas (16), Preldzic (2), Asik (7).
ROME - PANATHINAÏKOS : 85-67 (20-23 ; 28-25 ; 20-9 ; 17-10)
ROME : Giachetti (8), Fucka (11), Stefansson (7), E. Lorbek (10),
Bagnoli, Ray (18), Hawkins (9), Gabini (9), Ukic (13).
PANATHINAÏKOS : Spanoulis (9), Becirovic (9), Batiste (10), Zizic (7),
Hatzivrettas (2), Dikoudis (9), Tsartsaris (3), Diamantidis (3), Winston
(2), Jasikevicius (13).
NBA
Classement : 1. Panathinaïkos,
15 pts ; 2. Real Madrid et Barcelone,14 ;
4. Fenerbahçe, 12 ; 5. Roanne et P. Belgrade, 11 ; 7. Rome, 10 ; 8. Bamberg, 9.
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi
19 décembre : Bamberg - Panathinaïkos.
Jeudi 20 : P. Belgrade - Roanne ; Fenerbahçe - FC Barcelone ; Rome - Real Madrid.
Z. KAUNAS - V. BOLOGNE : 102-82
(30-17 ; 21-15 ; 32-18 ; 19-32)
Z. KAUNAS : Jurak (6), M. Brown (31),
Maciulis (13), Kalnietis (2), Salenga (4),
E. Zukauskas (4), Milaknis (2), Jankunas
(10), M. Popovic (7), Collins (11), Motiejunas,
Bradley (12).
V. BOLOGNE : Holland (15), Spencer (22), A.
Anderson (2), Crosariol (15), Giovannoni (5),
Chiacig (5), Di Bella (8), Garri (5), Lestini (2),
McGrath (3).
EUROLIGUE FEMMES
(6e journée)
Morne France
Les Bleus de NBA ne sont pas fringants à l’approche des fêtes.
Joakim NOAH (9 pts à 2/5, 5/5 aux l.f., 4 rbds en 14 min) s’est
bien tiré d’affaire lors de la décevante défaite des Bulls chez les
Pacers. Les Knicks continuent à sombrer devant les Sonics du
rookie Kevin Durant (30 pts) et des deux Français du banc,
Mickaël GELABALE (2 pts, 3 min) et Johan PETRO (DNP).
Après trois matches sans jouer, Yakhouba DIAWARA a fait
un retour rapide contre les Hornets (2 rbds, 1 p. d. en 6 min).
Mickaël PIETRUS (5 pts à 2/5, 3 rbds en 9 min) a été tout
aussi discret à Portland. Critiqué de toutes parts à Phoenix
pour son manque d’engagement, Boris DIAW a secoué sa
torpeur pour aider les Suns à disposer d’Utah (8 pts à 3/7,
6 rbds, 2 p.d. en 22 min). Tony PARKER, ralenti par les restes
d’une entorse à la cheville droite, est, lui, incertain pour le
match de samedi contre Denver. Reste son coéquipier et pensionnaire des Ligues mineures, Ian MAHINMI, victorieux
avec Austin mercredi du choc au sommet de la NBDL contre Rio
Grande, 119-113. Le rookie français s’est fendu de 13 points,
4 rebonds et… 6 fautes en 29 minutes.
Classement : 1. CSKA Moscou, 15
pts ; 2. Sienne, 14 ; 3. Vitoria, 13 ;
4. Olympiakos et Kaunas, 12 ; 6. Ljubljana, 11 ; 7. V. Bologne, 10 ; 8. Sopot, 9.
BOSTON INTRAITABLE. – Les Celtics ont remporté
leur 11e succès à domicile en autant de matches, disposant
de Sacramento derrière les 16 points du rookie Glen Davis.
L’an passé, Boston n’avait gagné que 12 matches
dans sa salle.
RÉSULTATS
Philadelphie-Minnesota, 98-94 ; Indiana-Chicago, 117-102 ; TorontoDallas, 92-76 ; Charlotte-LA Clippers, 108-103 ; Boston-Sacramento,
90-78 ; New York - Seattle, 110-117 ; Houston-Detroit, 80-77 ; Milwaukee-Orlando, 100-86 ; Denver - New Orleans, 105-99 ; Portland Golden State, 105-95 ; Phoenix-Utah, 103-98.
GROUPE A. – MERCREDI : Sopron (HON)
- Villeneuve-d’Ascq, 65-61 ; Riga (LET) CSKA Moscou (RUS), 56-87. HIER : Naples
(ITA) - Fenerbahçe (TUR), 73-77.
Classement : 1. CSKA Moscou, 12 pts ;
2. Fenerbahçe, 10 ; 3. Riga et Sopron, 9 ;
5. Villeneuve-d’Ascq et Naples, 7.
GROUPE C. – MERCREDI : Kosice (SLV) Spartak Moscou Région (RUS), 62-84 ;
Valenciennes - Namur (BEL), 79-55. HIER :
Gdynia (POL) - Brno (RTC), 78-93.
Classement : 1. Spartak Moscou Région et
Brno, 11 ; 3. Valenciennes, 9 ; 4. Kosice et
Gdynia, 8 ; 6. Namur, 7.
GROUPE D. – MERCREDI : Mondeville Vilnius (LIT), 66-64 ; Faenza (ITA) - Valence
(ESP), 54-94. HIER : Pécs (HON) - Dynamo
Moscou (RUS), 86-92.
SUR
www. lequipe.fr
Retrouvez les résultats et résumés des matches
de la nuit dernière, ainsi que les stats détaillées
des joueurs français.
Classement : 1. Valence, 12 pts ; 2. Pécs et
Dynamo Moscou, 9 ; 4. Vilnius, Faenza et
Mondeville, 8.
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Depuis le début de sa carrière, Marion Bartoli n’a disputé que deux matches, en double, pour le compte de la Fed Cup. C’était en 2004 et,
compte tenu de la fermeté de sa position, il se pourrait bien qu’il n’y en ait pas d’autre.
(Photo Nicolas Luttiau)
Bleu
Rouge
Goven : « Triste
et dommage »
premier tour de Fed Cup : « Je peux
comprendre le choix d’Amélie, qui est
aujourd’hui 18e. Lui permettre de jouer
sa carte pour se repositionner au classement, c’est un geste de solidarité
envers une joueuse qui a beaucoup
donné, depuis des années, à l’équipe
de France. Mais j’espérais que la conuméro 1 française (au classement
national de la FFT), Marion Bartoli,
serait partante. D’ailleurs, il y a
quelque temps, dans ses déclarations,
j’avais cru comprendre qu’elle était
intéressée. Quand elle met en avant la
difficulté de faire levoyage Chine-Paris
pour le Gaz de France, je rappelle
qu’elle a fait ce genre de voyage plusieurs fois à titre privé, notamment l’an
dernier où elle a fait Japon-France,
exactement à la même période. Je
trouve ça triste et dommage, j’aurais
sincèrement aimé que Marion vienne
en Fed Cup, mais c’est son choix. Je le
regrette, mais je le dis sans animosité
contre elle, on ne peut pas faire venir
les gens à reculons. (…) Walter Bartoli
dans le staff ? Ce n’est pas possible.
Qu’il nous donne des conseils, des indications sur sa fille, bien sûr, mais nous
avons un entraîneur, Loïc Courteau,
qui en plus joue à deux mains des deux
côtés comme Marion et pourrait la préparer aussi bien que les autres. Certes,
il est aussi l’entraîneur privé d’Amélie,
mais c’est une situation qui a été
acceptée par l’ensemble des joueuses
qui, en revanche, ne sont pas prêtes à
accepter les conditions des Bartoli.
C’est aux joueuses de se mettre au service de l’équipe de France et non
l’inverse. » – D. B.
Jaune
Bleu
Jaune
DEPUIS MIAMI, où elle s’entraîne,
Tatiana Golovin a réagi au choix de
Marion Bartoli et d’Amélie Mauresmo
de renoncer au premier tour de Fed
Cup en Chine, en février prochain :
« Ma position par rapport à la Fed Cup,
elle est claire et nette. Si George Goven
me sélectionne, je réponds tout de
suite présent ! Je l’ai toujours dit, la
Fed Cup fait partie de mes priorités.
Alors, c’est vrai que les conditions ne
sont pas faciles ; aller en Chine après
l’Australie, et avant le Gaz de France,
demande un effort. Mais j’estime que
les joueuses françaises doivent faire
cet effort, quoi qu’il leur en coûte. Où
l’on s’adapte ou l’on ne s’adapte pas.
Moi aussi, j’aime jouer à Coubertin. J’y
ai fait de beaux résultats, j’y ai des
amis, des fans, mais, pour le moment,
je ne m’y suis pas inscrite. Priorité à la
Fed Cup. Je le regrette, mais c’est
comme ça. Même si c’est un super
tournoi, ce n’est pas un tour de Fed
Cup où l’on représente son pays. Que
des joueuses disent, un mois et demi
avant, qu’elles ne joueront pas, cela
me dépasse. Car, pour moi, jouer en
équipe de France, ce n’est pas un
choix, c’est un privilège. Cela dit, je
comprends qu’Amélie soit dans une
situation un peu difficile et qu’elle ait
déjà beaucoup fait pour l’équipe. En
foot, cela ne viendrait pas à l’idée d’un
joueur de refuser une sélection en
équipe de France, d’ailleurs si c’était le
cas, il serait sanctionné. »
PRO A (12e journée)
VICHY –
DOMINIQUE BONNOT
Noir
Noir
BASKET
vaises conditions, ça va lui rapporter
quoi à la France ? Si je perds au deuxième tour des Jeux Olympiques,
quelle importance pour la France ? Les
violons de jouer pour la France, les
hymnes, la cérémonie d’ouverture, ce
sont des choses qui concernent vraiment les sports olympiques. Une
médaille olympique en athlé, sans
dopage, oui, ça veut dire quelque
chose, mais en tennis, qu’est-ce qui
importe ? La médaille d’or de Nicolas
Massu ou les douze Grands Chelems
de Federer ? Si j’ai une telle avance de
points (WTA) que je peux me permettre d’aller aux JO, j’irai, mais je ne
vais pas le mettre à mon programme,
juste parce que ce sont les JO. »
Golovin :
« Je réponds présent! »
GENÈVE –
« QUELLE EST votre position par
rapport à l’équipe de France de
Fed Cup et aux JO ?
Marion Bartoli. – La décision est en
train d’être prise au niveau de la FFT.
Nous, nous avons exposé nos souhaits : que mon père soit une partie
intégrante de l’équipe de France de
Fed Cup, qu’il s’occupe de moi et me
prépare au mieux pour être prête le
jour J. On ne va pas se cacher pour aller
s’entraîner, mais je revendique la présence de mon père au sein du groupe.
Je serai intransigeante si mon père
n’est pas accepté ou seulement accepté en catimini. Mon père doit faire partie du staff, sinon je ne viens pas.
– N’êtes-vous pas assez grande
pour vous débrouiller sans votre
père une semaine ?
M.B. – Je ne vois pas pourquoi il y
aurait certaines joueuses qui viendraient avec leur encadrement et
d’autres qui devraient s’insérer dans le
groupe et prendre leur raquette pour
aller jouer le samedi et le dimanche
dans des conditions complètement différentes de celles qui leur réussissent à
l’année. Je ne veux pas me créer des
talents que je n’aie pas. Si je ne suis pas
préparée à la perfection, je ne joue pas
“top 10” mondial. Et pour être préparée à la perfection, j’ai besoin de mon
père. Il n’y a personne d’autre au
monde qui peut me préparer comme
mon père.
– C’est dommage…
M.B. – Je peux très bien vivre sans
jouer la Fed Cup. Ce n’est pas un problème pour moi ! Je ne ferai pas une
dépression si je ne joue pas. Je ne veux
plus aller sur le terrain si je ne me sens
pas bien. Je ne joue pas pour les autres,
je joue pour moi. Il y a une demande de
WTA dans la perspective des prochains
changements du calendrier 2009. Les
relations contractuelles avec la WTA
seront intéressantes pour les joueuses
du top 10, mais contraignantes. La
WTA garantira aux organisateurs de
tournois un “plateau” de joueuses
fortes, et celles-ci devront respecter
leurs engagements sur douze tournois.
Si elles sont blessées, ou mal préparées, elles perdront leur place qui sera
bien difficile à reconquérir par la suite.
– Donc pas de Fed Cup, sans
doute pas de JO. Que faites-vous
du plaisir de jouer pour la
France ?
M.B. – Je joue pour la France toute
l’année ! Quand je fais une finale de
Wimbledon, je représente la France.
Représenter la France dans de mau-
11
BATEAUX TRANSAT ECOVER B TO B
Peyron près du but
À QUELQUES DIZAINES de milles de
l’arrivée à Port-la-Forêt hier soir, Loïck
Peyron se dirigeait, sauf incident, vers sa
première victoire à la barre de Gitana 80.
Pour sa deuxième course en monocoque
60 pieds depuis son retour dans la classe
IMOCA, le skipper devait ainsi prendre la
nuit dernière une belle revanche sur sa
huitième place dans la Transat JacquesVabre en double. En tête depuis la sortie
du pot au noir, Peyron a parfaitement
contrôlé ses deux principaux adversaires,
Kito de Pavant (Groupe-Bel) et Michel
Desjoyeaux (Foncia). À une quarantaine
de milles du leader, les deux hommes se
bagarraient pour la deuxième place. À
moins d’un an du Vendée Globe, Peyron a
rappelé à ses petits camarades de jeu qu’il
fallait compter sur lui et sur le potentiel de
son Gitana 80 dessiné par le cabinet Farr,
sister-ship du Paprec-Virbac 2 de DickFoxall, actuel leader de la Barcelona
World Race.
Positions (hier, à 18 heures) : 1. Peyron (Gitana 80), à 76,6 milles de l’arrivée ; 2. De Pavant
(Groupe-Bel), à 38 m. du leader ; 3. Desjoyeaux (Foncia), à 47,8 m. ; 4. Eliès (Generali), à 108,8 m ;
5. Guillemot (Safran), à 207,4 m., etc. Abandon : Le Cléac’h (Brit-Air).
RECORD AUTOUR DU MONDE EN SOLO : PIÈGES ANTICYCLONIQUES.– Après
avoir affolé le chronomètre depuis son départ au large de Brest il y a vingt jours, Joyon se
préparait hier à ralentir la cadence en raison d’un anticyclone positionné en travers de sa
route dans l’océan Indien.
BARCELONA WORLD RACE (départ de Barcelone le 11 novembre). – Tour du monde sans escale
en double. Positions (hier, à 18 h 45) : 1. Dick-Foxall (IRL, Paprec-Virbac 2), à 15 645 milles de
l’arrivée ; 2. Jourdain-Nélias (Veolia-Environnement) à 144 m. des leaders ; 3. Thomson-Cape (GBRAUS,Hugo-Boss), à 222 m. ; 4. Wavre-Paret (SUI, Temenos 2), à 1 018 m. ; 5. Sanso-Rivero (ESP,
Mutua-Madrileña), à 1 739 m., etc. Abandons : Riou-Josse (PRB) ; Beyou-Gavignet (Delta-Dore).
GYMNASTIQUE
TEST AU FÉMININ. – À l’INSEP, la plupart des prétendantes à l’équipe qui disputera
les Jeux à Pékin, en août prochain, sont réunies cet après-midi (14 h 30) pour « évaluer les
progrès et donner de nouveaux objectifs », précise Yves Kieffer, l’entraîneur national.
Sous la forme d’un entraînement, et donc sans notation, les jeunes femmes convoquées
seront testéessur des éléments et des mouvementsréalisés par parties. On devine qu’Isabelle Severino et les jeunes Marine Petit et Pauline Morel sortiront déjà du lot. Elles
devraient même présenter quelques nouveautés. En plus du groupe qu’il supervise au
quotidien,Kieffer observera des gymnastes commeMagaly Hars ou les Marseillaisesdont
s’occupe Nellu Pop, Erika Morel et les moins expérimentées Lesly Garreau, Manon Erre et
AngélineSerre. En revanche, plusieurs absences sont à regretter : Cassy Vericel et Laetitia
Dugain poursuivent jusqu’au 22 décembre leur stage à Pékin ; Katheleen Lindor, après
avoir été opérée (fracture d’un métacarpe), vient de débuter la rééducation de sa main
droite, alors que sa jumelle Lindsay, embêtée par des périostites à répétition, bénéficie
d’une préparationallégée au niveau des jambes ; enfin, Julie Martinez est dispensée pour
avoir chuté en scooter et Rose-Éliandre Bellemare pour une luxation du coude. – C. L.
SAUT À SKIS
ET DE QUATRE POUR MORGENSTERN. – Cette quatrième épreuve de la Coupe du
monde a vu une… quatrième victoire de l’Autrichien Morgenstern. Il est seulement le
troisième sauteur de l’histoire à débuter la saison par quatre succès. Le meilleur Français
est à nouveau Emmanuel Chedal, 17e hier et désormais 22e de la Coupe du monde.
COUPE DU MONDE (Villach [AUT], 13-14 décembre). – HS 98 : 1. Morgenstern (AUT), 254,5 pts
(94,5 m + 96 m) ; 2. Ahonen (FIN), 243,5 (93 + 95) ; 3. Schlierenzauer (AUT), 242,5 (92 + 94,5) ;
4. Koudelka (RTC), 239 (90,5 + 94) ; 5. Loitzl (AUT) et Damjan (SLV), 238 (93 + 90,5) ;…
10. Malysz (POL), 232 (92 + 89,5) ; 17. Chedal, 220,5 (89,5 + 89) ; 24. Lazzaroni, 213,5
(86,5 + 88). Non qualifié en 2e manche : 41. Descombes Sevoie, 95,5 (83,5). Coupe du monde
(après 4 des 28 concours) : 1. Morgenstern (AUT), 400 pts ; 2. Schlierenzauer (AUT), 219 ; 3. Hilde
(NOR), 196 ; 4. Ahonen (FIN), 184 ; 5. Romören, (NOR), 170 ;… 22. Chedal, 38 ; 40. Lazzaroni, 9.
AUJOURD’HUI : HS 98 à partir de 16 h 30.
BOXE
Rouge
Noir
Jaune
SKI FREESTYLE
JUDO
COUPE DU MONDE DE BOSSES
Débuts en demi-teinte
Malgré un Guilbaut Colas au pied du podium, les performances des Bleus lors de cette première étape à Tignes sont plutôt décevantes.
TIGNES –
de notre envoyé spécial
« ON A PRIS UNE CLAQUE »,
assène Rémi Sella, le directeur sportif
du freestyle, dans l’aire d’arrivée
tignarde, alors que Guilbaut Colas
vient d’être évincé du podium par le
champion du monde canadien PierreAlexandre Rousseau, dernier partant
et vainqueur de cette étape inaugurale de la Coupe du monde. « Guilbaut
limite la casse avec cette quatrième
place, poursuit Sella, et le point positif
est qu’il a placé ses nouveaux sauts.
Mais on constate qu’il manque de ski.
À l’intersaison, on a mis l’accent sur
l’“acro”, mais désormais, avec les
nouveaux règlements, c’est vraiment
la vitesse qui prime. Et sur son run, il
doit gagner au moins une seconde. »
Le premier français derrière Colas,
Anthony Benna, n’est que dix-huitième. « Les anciens n’ont pas su se
relâcher et ont skié trop dur, regrette
le directeur sportif. En revanche, on a
deux belles satisfactions chez les
jeunes. Alizé Boulangeat finit treizième, aux portes de la finale, alors
que, l’an dernier, elle était plutôt trentième. Il y a aussi Arnaud Burille, qui
termine vingtième pour sa première
Coupe du monde, sans être connu des
juges et en produisant un beau ski. »
Guilbaut Colas, d’un naturel optimiste, ne dramatise pas : « C’est vrai,
l’an dernier, je commence par une
deuxième place mais en étant deuxième des qualifs. Là, je suis onzième
et je pars en finale avec tous les cadors
TIGNES. – La jeune
Alizé Boulangeat a été
l’une des bonnes surprises
françaises. Elle qui
stagnait aux alentours de
la trentième place l’an
passé s’est classée
treizième hier.
(Photo Zoom)
devant moi. Une quatrième place,
c’est donc pas mal. Même si un de mes
meilleurs potes sur le circuit (Rousseau) me sort du podium et que cela
fait mal. Mes nouveaux sauts me
demandent encore trop de concentration, ils ne sont pas encore instinctifs.
Il faut que je travaille l’engagement, la
fluidité, que je prenne plus de vitesse
sur le tremplin pour avoir plus d’“air”.
Le run que je présente ici, c’est de
l’investissement à long terme. On l’a
mis au point pour les Mondiaux en
2009 et les JO l’année suivante. » La
prochaine étape de Coupe du Monde
n’ayant lieu que le 18 janvier à Lake
Placid, aux États-Unis, Fabien Bertrand, le coach des bosseurs, va
mettre le mois à venir à profit pour corriger le tir. « La semaine prochaine on
reste là puisque Tignes nous prête sa
piste. On va travailler les carences.
Ensuite, on fait un break à Noël et,
début janvier, on ira faire un gros
stage à La Toussuire avant notre
départ aux États-Unis le 13 janvier. »
ROBIN RIOU
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE DE BOSSES (Tignes, 13 décembre). – HOMMES. 1. Rousseau (CAN) ;
2. Lusua (FIN) ; 3. Bilodeau (CAN) ; 4. Colas ; … 18. Benna ; 20. Burille ; 26. Bedel ;
30. Dufosse ; 31. Didier ; 39. Navillod ; 45. Francillon ; 53. Serra. FEMMES. 1. Marbler
(AUT) ; 2. Uemura (JAP) ; 3. Richards (CAN) ; … 13. Boulangeat.
Prochaine épreuve : Lake Placid (USA), du 18 au 20 janvier 2008.
SKI DE FOND
LE TOUR DE SKI MODIFIÉ. – À la suite d’un différend financier entre la FIS et les
organisateurs allemands, l’étape d’Oberstdorf du prochain Tour de ski
(28 décembre-6 janvier) a dû être annulée. C’est la station de Nove Mesto (République
tchèque), d’où partira d’ailleurs l’épreuve le 28 décembre, qui récupère les deux courses
prévues les 1er et 2 janvier, une poursuite 10 km libre femmes et un 15 km libre hommes le
mardi, un 10 km classique femmes et un 15 km classique hommes, départ individuel, le
mercredi. Le reste du programme est inchangé.
SKELETON
SAINT-GENIÈS : SAISON TERMINÉE. – La troisième épreuve de la Coupe
du monde, aujourd’hui à Lake Placid, dans
l’est des États-Unis, se disputera sans Grégory Saint-Geniès, blessé la semaine dernière à Park City. Le Français, victime
d’une rupture d’un tendon au niveau des
ischio-jambiersde la cuisse droite, est rentré en France et sera opéré aujourd’huià la
clinique du Sport. Avec un mois de cicatrisation et de un à deux mois de rééducation, sa saison est d’ores et déjà terminée.
SQUASH
STOEHR ÉCHOUE EN QUARTS. –
Vainqueur à l’arraché (3-2) au 1er tour de
l’Anglaise Kippax (no 32 mondiale), Isabelle Stoehr (no 17) a été logiquement
battue hier à Monaco par l’Australienne
Rachael Grinham (no 3) en trois jeux (9-2,
9-4, 9-6). Après les éliminations en finale
des qualifications de Camille Serme
(contre l’Anglaise Laura Hill [no 49]) et de
Celia Allamargot (face à l’Anglaise Lauren
Briggs [no 26]), il n’y a donc plus de Française au Monte-Carlo Classic.
HOCKEY SUR GLACE
TAEKWONDO
Des pénalités qui coûtent cher
le gardien tricolore. Les hommes de
Dave Henderson et Pierre Pousse ont
l’occasion de se reprendre aujourd’hui
(16 h 30) face à la Slovénie, qu’ils
avaient battue (3-1) lors de leur dernière rencontre en novembre en Italie.
– E. Fu.
NORVÈGE - FRANCE : 3-1 (1-0, 0-1, 2-0)
Buts. – NORVÈGE : 8’57, Witnes (Livf), sup. num. ; 52’32, Skadsdammen (Bastiansen, Livf),
double sup. num. ; 54’58, Skadsdammen, sup. num. FRANCE : 20’12, Raux (Amar), inf. num.
Pén. – Norvège : 20’ (10 × 2’) ; France : 22’.
LES FRANÇAIS ont mal entamé leur
tournoi à Odense, au Danemark, en
s’inclinant hier (1-3) lors de leur première rencontre. Face à la Norvège, les
Bleus ont bien résisté deux tiers
durant. Menés au score après neuf
minutes de jeu, les coéquipiers de
Lhenry, qui gardait la cage française,
sont revenus au score dès l’entame de
la seconde période sur un but de
AVIRON
Norvège - France, 3-1 ; Danemark - Slovénie,
7-1. AUJOURD’HUI : France - Slovénie
(16 h 30) ; Danemark - Norvège.
NHL (résultats de mercredi). – Buffalo - NY Islanders, 5-3 ; Washington - NY Rangers, 5-4 ;
(a.p.) ; Atlanta - Boston, 3-5 ; Colombus - Colorado, 4-1 ; Carolina - Ottawa, 0-6 ; Chicago Los Angeles, 6-3 ; Anaheim - Vancouver, 2-3.
GOLF
FINALE DU PRO TOUR. – C’est une vraie répétition des prochains JO qui a
lieu jusqu’à dimanche à Pékin, avec la tenue de la finale du Pro Tour dans le
stade de l’Université où se dérouleront en août prochain les joutes olympiques.
Les seize meilleurs joueurs et joueuses de l’année sur la planète ping se disputeront les titres (simple, double et – 21 ans, hommes et femmes). Un seul Français
est engagé, Emmanuel Lebesson, chez les jeunes, qui s’est qualifié hier au setaverage pour les demi-finales.
SOUTH AFRICAN AIRWAYS OPEN (AFS,
Paarl, Pearl Valley Golf Estate, circuit européen
hommes 2008, 1 000 000 , 13-16 décembre).
– Premier tour (par 72) : 1. Rock (ANG), 70 ; 2.
Haindl (AFS), Schwartzel (AFS), Van den Bergh
(AFS), 71 ; 26. Delamontagne et LorenzoVera, 75 ; 127. Gonnet, 83.
DUBAÏ MASTERS (EAU, Majlis Course, circu it eu ropéen fe mmes, 5 00 00 0 ,
13-16 décembre). – Premier tour (par 72) : 1.
Stahle (SUR), 64 ; 2. Davies ANG), Hall (ANG),
67 ; 16. Kreutz, 71 ; 22. Nocera, Giquel, Arricau, 72 ; 61. Jail, 76 ; 87. Kirkland, 80 ; 95.
Lagoutte-Clément, David-Mila, 79 ; 106.
Schaeffer, 82.
Norvège - France, 3-1 ; Danemark - Slovénie, 7-1. AUJOURD’HUI : France - Slovénie
(16 h 30) ; Danemark - Norvège.
NHL (résultats de mercredi). – Buffalo - NY Islanders, 5-3 ; Washington - NY Rangers, 5-4 ;
(a.p.) ; Atlanta - Boston, 3-5 ; Colombus - Colorado, 4-1 ; Carolina - Ottawa, 0-6 ; Chicago Los Angeles, 6-3 ; Anaheim - Vancouver, 2-3.
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1
VENDREDI
14 DÉCEMBRE
2007
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
TENNIS DE TABLE
Bleu
Rouge
mois, suite à une opération consécutive à
des lésions tendineuses. Il fera désormais
équipe avec Donatien Mortelette. En
revanche, les rameurs du deux sans barreur
quatrième des derniers Mondiaux, Laurent
Cadot (problème de bassin) et Erwan Peron
(douleur aux côtes), ont été contraints de
faire l’impasse. – M. V.
Damien Raux, alors même qu’ils évoluaient en infériorité numérique.
Mais les pénalités concédées auront
coûté cher aux Français dans cette rencontre, puisque c’est à nouveau sur
des jeux de puissance norvégiens que
Skadsdammen, par deux fois, trompait
STAGE ET TESTS À BOULOURIS. –
Huit athlètes de l’équipe de France et deux
internationaux invités sont en stage jusqu’à aujourd’hui au CREPS de Boulouris,
dans le cadre de la préparation pour le
tournoi européen de qualification olympique (26-27 janvier 2008 à Istanbul). Si,
chez les femmes, la sélection se jouera
entre Maéva Musso (– 57 kg) et AnneCaroline Graffe (+ 67 kg), donc deux catégories différentes, c’est un – 80 kg
hommes qui ira en Turquie. Lors des testmatches, Mamédy Doucara a remporté
quatre victoires et subi une défaite contre
Trouillet, Augustin Bata a également eu
un ratio de 4-1 (dominé par Doucara),
enfin John Trouillet s’est imposé trois fois
mais a concédé deux revers (face à Bata et
au Hongrois Toth).
Jaune
Bleu
Jaune
RIPOLL DE RETOUR. – L’équipe de
France d’aviron entame aujourd’hui son dernier stage de l’année, à Saint-Cassien (Var)
pour les coupleux, au Temple-sur-Lot (Lotet-Garonne) pour les pointus. Ces derniers
enregistrent le retour de Bastien Ripoll. Le
vainqueur français d’Oxford-Cambridge
avait été tenu éloigné des bassins plusieurs
LES BLEUS DU KODOKAN à TOKAÏ.
– Après une semaine de stage au Kodokan, à Tokyo, morcelé en deux morceaux
en raison de la Coupe Kano (du 7 au
9 décembre), l’équipe de France masculine enchaînera, à partir de lundi, par cinq
jours de préparation à l’université de
Tokaï (banlieue de Tokyo). Au programme, dix entraînements copieux avec
les numéros 1 et 2 japonais ainsi que la
redoutable équipe sud-coréenne. Cyril
Soyer, Nicolas Brisson, Axel Clerget (légèrement blessés) et Frédéric Demontfaucon (repos) rentrent,quant à eux, sur Paris
aujourd’hui avec le clan féminin.
Noir
Noir
DOVI FRAPPE FORT. – La France a remporté ses trois combats, en particulier
le welter Jaoid Chiguer, hier lors de la première journée du tournoi finlandais de
Tampere. « Le Russe Komissarov a pris l’ascendant au premier round, raconte
l’entraîneur John Dovi, car Jaoid avait un problème de distance. En donnant des
séries de trois coups, il l’a réglé. » Pour Dovi (35 ans), il s’agissait de ses grands
débuts d’entraîneur : « Cela s’est très bien passé, c’est mon ancien rôle de capitaine de l’équipe qui se prolonge. En plus, l’entraîneur cubain Luis Mariano, présent avec l’équipe de France, m’apporte beaucoup. »
TOURNOI DE TAMPERE (FIN, 13-16 décembre). – Huitièmes de finale. Moyens : Anouche b.
Camara (GUI), arrêt au 2e round (+ 20). Mi-lourds : Bouhenia b. Dahl (ALL) 24-8. Quarts de finale.
Welters : Chiguer b. Komissarov (RUS) 26-12.
AUJOURD’HUI. Quarts de finale. Plume : Djelkhir-Chadi (ALG). Super-légers : Adriani Vastine-Sandakov (RUS). Moyens : Anouche-Borner (ALL). Mi-lourds : Bouhenia-Jack (SUE).
Bleu
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
NATATION CHAMPIONNATS D’EUROPE (petit bassin)
Muffat enfin !
Sûre d’elle, la Niçoise a concrétisé, avec le titre européen (200 m 4 nages), les promesses affichées depuis 2005.
DEBRECEN – (HON)
de notre envoyé spécial
EN BÂTISSANT la saison de
Camille Muffat, Fabrice Pellerin
avait décidé de l’aligner dans le premier meeting de la saison, à Rouen
fin octobre, « pour qu’elle enregistre
rapidement des petites satisfactions
et renforce son moral ». Un mois et
demi plus tard, ce moral est au beau
fixe après son titre européen du
200 m 4 nages, hier à Debrecen
(2’9’’05), mais son visage et ses mots
ne le disent pas. Question de timidité
chez la jeune Niçoise de dix-huit ans.
De réalisme aussi, « je sais ce que ça
vaut, ce n’est que du petit bain ».
D’ambition surtout pour la vicechampionne d’Europe 2006 : « Je
savais que je pouvais gagner, c’est
ce que je voulais. Ça ne s’arrête
pas là. »
Muffat a trop longtemps rongé son
frein de ne pouvoir répondre aux
attentes placées en elle pour
s’enflammer au rythme d’une Marseillaise qu’elle fait retentir pour la
seconde fois en Hongrie. La première, c’était à Budapest, où elle
était devenue championne d’Europe
juniors en 2005. La même année, elle
frappait les esprits en dominant
Laure Manaudou, toujours sur 200 m
4 nages, lors des Championnats de
France à Nancy. Depuis, par impatience, on ne cessait de l’attendre et
cela pesait sur elle comme un fardeau à un âge délicat, comme le souligne son entraîneur : « Il y a eu,
comme souvent chez les jeunes
nageuses, une convergence de facteurs : le bac, le corps qui change, les
attractions extérieures. Si on est un
peu en difficulté sportivement à
cette période critique, ça peut être
compliqué. Mais, si on arrive à passer cette barrière de corail, on
retrouve une mer plus calme, plus
propice à la performance. Si Camille
en est là, ça peut être sympa… »
L’an dernier encore, Muffat était au
carrefour de la résignation et de
l’indignation. Mais elle a tenu bon,
décroché son bac et décidé de passer
à la vitesse supérieure. Désormais,
elle suit sur son lieu d’entraînement
les cours, « assez légers », d’une
école de commerce et consacre
davantage de son temps à la natation : « Au niveau international, ça
devient une obligation. Ça libère
mentalement. Maintenant, je suis au
niveau de tout le monde et je n’aurai
pas de regrets. » Au bord du bassin,
Pellerin en a profité pour élever la
charge de travail à 70 kilomètres
hebdomadaires avec bonheur :
« Elle est pleinement disponible en
temps et en attention, heureuse de
faire ce qu’elle fait. Surtout, les
3 kilomètres ajoutés par jour, parfois
même le dimanche, n’ont pas amoindri la qualité de ce qu’elle fait dans
l’eau. »
« Il était temps ! »
Autre nouveauté de la rentrée, la
dimension athlétique devient l’une
des priorités de la nageuse, qui s’est
affinée, perdant presque 5 kilos pour
arriver à 69 kilos. « Ça a été un peu
difficile, admet-elle, mais nécessaire
parce qu’en 4 nages les filles sont
particulièrement fines. » Mais la
tête, malgré l’allégement des
études, fonctionne toujours très
bien, comme l’a démontré sa façon
d’aborder les courses du jour. « Le
matin, en séries (2’10’’13), Camille a
eu l’intelligence de deviner qu’il faudrait nager beaucoup plus vite que
l’année dernière », note Pellerin. En
finale, son passage à mi-course
(1’1’’30), plus lent qu’aux Championnats de France (1’0’’77), a légèrement stressé l’entraîneur, dont la
stratégie du jour était « d’être avec
les autres en brasse ». Mais, comme
Muffat était « très bien », elle a pu
obéir à la consigne avant de profiter
de ses très bonnes dispositions du
moment en crawl.
Seule une solide confiance en soi a
pu lui permettre une telle
manœuvre. Une confiance emmaga-
DEBRECEN. –
Médaillée d’argent
du 200 m 4 nages
lors de l’édition
précédente, Camille
Muffat s’est, cette
fois, emparée de
l’or grâce
notamment à une
grosse fin de course.
(Photo Pierre Lahalle)
Camille MUFFAT
Club : Nice
18 ans,
née le
28 octobre
1989 à Nice
Ni .
1,81 m ; 69 kg.
Entraî
aîneur
în : Fabrice Pellerin.
JO : aucune participation.
p p
CM : 9e (relais 4 x100 m 4 nages, 2007) ;
15e (400 m 4 nages, 2007) ; 28e (50 m
papillon, 2007) ; 30e (100 m brasse,
2007).
CE : 2e (relais 4 x 100 m, 2006 *).
CE petit
p bassin : 1re (200 m 4 nages,
2007) ; 2e (200 m 4 nages, 2006) ;
4e (relais 4 x 50 m, 2006).
CM juniors
j
: 2e (200 m 4 nages,
2006) ; 3e (50 m et 100 m, 2006).
CE juniors
j
: 1re (200 m 4 nages,
2005) ; 2e (100 m, 2005) ; 4e (200 m
4 nages, 2004).
*Elle n’a alors nagé que les séries.
sinée notamment en Australie lors
d’un stage d’une grande intensité
aux côtés de Malia Metella, Alena
Popchanka ou Coralie Balmy. Restait
à transformer l’essai en compétition
dans une ambiance fébrile où, de son
propre aveu, les regards portés sur
elle changent. Pellerin l’attendait sur
ce terrain : « Elle avait profité des
Championnats de France pour
revendiquer un potentiel et affirmer
son ambition. Désormais, elle me
semble heureuse d’être attendue. La
nouveauté que j’attendais, c’est que
ça se passe bien dans ce contexte.
Entre Nîmes et ici, elle donne
l’impression de poser les mains sur
le volant, de prendre en main la
direction. »
« Il était temps ! prolonge Muffat en
écho. Je n’avais encore jamais
confirmé au niveau international.
2008 peut être un commencement. » Avec, l’été prochain, déjà
RÉSULTATS
Rendez-vous aussi
demain sur 400 m
Ses 57’’78 d’hier après-midi l’invitent à l’optimisme. Dans la balance
des centièmes, elle en enlève ainsi
neuf à son record de France (57’’87
pour devenir championne d’Europe
en 2006) et n’est plus posée qu’à
trois de la marque continentale
(57’’75 par Hlavackova en 2001).
« Franchement, je ne savais pas quel
était le record d’Europe. Mais, quand
j’ai vu sur le tableau qu’il ne me manquait presque rien, je me suis dit
dommage », se marre la vice-championne du monde en fixant rendezvous pour aujourd’hui.
Car la question n’est presque plus de
savoir si cette référence-là résistera à
la finale. Mais plutôt de s’interroger
sur la capacité de Laure Manaudou à
aller taquiner le record du monde, les
56’’51 de Coughlin. Une quête solitaire qui peut lui plaire, qui lui ressemble même et qu’elle a anticipée
en renonçant au 100 m 4 nages tout
à l’heure. « Mais je ne veux pas me
prendre la tête, on verra bien »,
coupe-t-elle à propos d’une quelconque projection. La Française
revendique ainsi un séjour « no
stress ». « Elle est aussi là pour
prendre du plaisir et ce n’est pas
incompatible avec la performance »,
insiste Nicolas, grand frère, coach et
conseiller en zen attitude.
D’ailleurs, comme pour mieux souligner qu’elle n’avait rien perdu de son
ambition, notamment en crawl, la
meilleure nageuse du monde voit
déjà au-delà de son dos : « Ici, le plus
important, c’est le 400 m. » C’est
demain. Et, comme sur 100 m dos, ça
ressemble à une promesse…
BENOÎT LALLEMENT
50 M HOMMES
Bernard à la loupe
Retour avec Alain Bernard et son entraîneur Denis Auguin sur un 50 m et une médaille
de bronze en demi-teinte.
ALAIN BERNARD : « J’avais envie de me régaler.
À la limite, ça passe avant le chrono. Mais je suis
déçu chronométriquement (21’’57). Je voulais faire
mieux même si c’est vrai que j’ai besoin de répétitions. C’est une belle troisième place face à vraiment de purs sprinteurs, des spécialistes du petit
bain avec de bons départs et de bons virages. Ça se
joue à pas grand-chose, un 50. Il me semble avoir un
peu glissé au départ mais ce n’est pas une excuse. Le
temps de réaction, ça va, mais c’est surtout à
l’impulsion que ça peut se jouer. Mes adversaires
ont de très bons départs, mais je sais qu’en vitesse
de nage pure je suis équivalent aux autres, peut-être
un poil devant, mais ça ne sert à rien si le départ
n’est pas bon. Je dois prendre mon temps comme en
séries et en demies, ne pas m’affoler. En finale,
j’étais attentif mais, des fois, ça répond moins bien.
Je ne sais pas pourquoi je nage moins vite en finale
qu’en demies alors qu’en demies j’avais raté le
virage. C’est une première médaille. Le premier
round. La revanche aura lieu sur 100 m (aujourd’hui
et demain). »
DENIS AUGUIN : « Ça ne sert à rien de nager
80 km à l’entraînement par semaine si on perd la
course dès le départ. On les travaille depuis les Mondiaux en mars dernier et Alain peut prendre de très
bons comme de très mauvais départs. C’est cette
fluctuation qui est embêtante. Sur la demi-finale
(21’’31), il fait jeu égal avec Draganja sur le départ.
En finale, il le rate et après la course n’a plus rien à
voir. Il cherche à rattraper les autres et, techniquement, ça engendre des perturbations inévitables.
Du coup, il rate le virage aussi parce qu’il est en
retard et prend la vague des autres. Pourtant, sur les
deux courses, il passe dans le même temps au premier 25. Mais, en finale, il met une énergie folle pour
rattraper les autres et derrière, ça devient difficile.
Souvent, il plonge mieux et va plus vite au départ
– sur quinze mètres – sur 100 m que sur 50 m, il
arrive à mieux se mettre en place. La solution est
sous l’eau. C’est une question d’activation des
jambes plus précipitée sur 50. Quelquefois, pour
aller vite, il faut savoir prendre son temps. Je ne suis
pas inquiet pour le 100 m. Ce qui est embêtant, c’est
de perdre alors qu’il est dans le coup. » – P. Gl.
CHRONOLOGIE DU RECORD D’EUROPE
DU 200 M DOS HOMMES
2001 : Kozulj (CRO) 1’51’’62
2004 : Rogan (AUT) 1’51’’37
2004 : Rogan (AUT) 1’51’’24
2005 : Rogan (AUT) 1’50’’67
2006 : Vyatchanin (RUS) 1’49’’98
2007 : Rogan (AUT), 1’49’’86
200 m 4 nages : 1. Cseh (HON), 1’52’’99
(record du monde ; anc. rec. : 1’53’’14 par
Pereira (BRE), le 18 novembre 2007 à Berlin ;
anc. rec. d’Europe : 1’53’’46 par lui-même le
8 décembre 2005 à Trieste) ; 2. Impric (CRO),
1’57’’48 ; 3. Tikhonov (RUS), 1’57’’59 ;…
6. Boggiatto (ITA), 1’58’’24. En séries :
13. Horth, 2’0’’03 ; 17. Lefert, 2’0’’44.
Temps de passage de Cseh : 24’’14, 51’’64,
1’25’’11, 1’52’’99.
CHRONOLOGIE DU RECORD DU MONDE
DU 200 M 4 NAGES HOMMES
2004 : Bovell (TRI) 1’53’’93
2005 : Cseh (HON) 1’53’’46
2006 : Lochte (USA) 1’53’’31
2007 : Pereira (BRE) 1’53’’14
2007 : Cseh (HON), 1’52’’99
Relais 4 × 50 m 4 nages : 1. Allemagne
(Rupprath, M. Deibler, Dietrich, S. Deibler)
1’34’’39 ; 2. Russie, 1’34’’99 ; 3. Pays-Bas,
1’35’’35. En séries : 11. France (Lacourt,
Duboscq, Lebon, Galavtine), 1’38’’67.
FEMMES
50 m brasse : 1. Efimova (RUS) et Schaefer
(ALL), 30’’33 ; 3. Poewe (ALL), 30’’80. En
séries : 17. De Ronchi, 31’’85 ; 18.
Le Paranthoën, 31’’86.
200 m papillon : 1. Jedrzejczak (POL),
2’3’’53 (record du monde ; anc. rec. : 2’4’’04
par Yang Yu (CHN), le 18 janvier 2004 à
Berlin ; anc. rec. d’Europe : 2’4’’94 par ellemême le 7 décembre 2006 à Helsinki) ;
2. E. Kovacs (HON), 2’5’’41 ; 3. Mehlhorn
(ALL), 2’6’’53 ; 4. Dunning (GBR), 2’6’’54 ;
5. Boulsevicz (HON), 2’7’’58 ; 6. Mongel,
2’7’’94. En séries : 13. Rousseau, 2’13’’36.
Temps de passage de Jedrzejczak : 28’’56,
59’’51, 1’31’’06, 2’3’’53.
Temps de passage de Yang Yu : 28’’77,
1’0’’17, 1’31’’90, 2’4’’04.
Temps de passage de Jedrzejczak lors de son
précédent record d’Europe : 28’’91, 1’1’’,
1’33’’05, 2’4’’94.
CHRONOLOGIE DU RECORD DU MONDE
DU 200 M PAPILLON FEMMES
1999 : O’Neill (AUS) 2’5’’37
1999 : O’Neill (AUS) 2’4’’43
2000 : O’Neill (AUS) 2’4’’16
2004 : Yang Yu (CHN) 2’4’’04
2007 : Jedrzejczak (POL), 2’3’’53
CYCLISME
BIATHLON
Sur la bonne piste
L’heure de la relève
Auteurs de bons résultats à Sydney et Pékin, les pistards français ont marqué des points
dans la perspective des Jeux.
L’ÉQUIPE DE FRANCE sur piste n’en
espérait pas tant. « On y va pour se tester et pas pour obligatoirement faire
des résultats », avait indiqué Florian
Rousseau, l’entraîneur national, avant
le départ pour les deux premières
manches de la Coupe du monde à Sydney et Pékin. Le bilan est finalement
allé au-delà de ses souhaits. « On a
atteint des objectifs inespérés, soulignait Benoît Vêtu, l’autre entraîneur
national, détaché à l’occasion des
manches mondiales pour s’occuper de
la structure professionnelle Cofidis.
C’est une véritable chance pour la
France, une saine émulation se
dégage. » « L’arrivée d’une seconde
équipe au plus haut niveau cette année
multiplie par deux nos chances de qualification pour les Jeux. C’est un plus
indiscutable, et on a pu le vérifier »,
ajoutait Rousseau.
En Australie, dès la première journée,
Henriette, Sireau et Tournant, sous les
couleurs de la formation nordiste, sont
montés sur la troisième marche du
podium derrière les Australiens et les
Allemands. En Asie, c’est le trio tricolore composé de Baugé, Tournant et
Pervis qui s’est mis en évidence en terminant deuxième alors que le groupe
Cofidis (Bourgain-Sireau-Henriette)
prenait la cinquième place. Une densité exceptionnelle à ce niveau. « Ces
deux manches nous ont permis de
côtoyer les meilleurs, dit Vêtu. C’était
d’ailleurs plus relevé que ça ne le sera
aux Jeux puisque tout le monde ne sera
pas qualifié. »
La France a donc marqué des points
chez les sprinteurs. À Sydney, Bourgain a remporté le tournoi de vitesse
devant Sireau. Baugé a terminé quatrième et Pervis sixième. Sur l’anneau
olympique de Pékin, Bourgain a seulement été dominé par le champion du
monde néerlandais Bos et Sireau a pris
la quatrième place. « Des résultats
tout simplement excellents, confirme
Rousseau. On peut difficilement
demander mieux, surtout à cette
époque de l’année. Bourgain est au
top et il a encore progressé mentalement. Sireau confirme les espoirs placés en lui. Il fait aujourd’hui partie des
meilleurs. » Le duo de Cofidis occupe
d’ailleurs les deux premières places du
classement de la Coupe du monde.
Après des débuts timorés en keirin,
Tournant a également pris sa part du
gâteau en prenant la deuxième place à
Sydney derrière l’intouchable Hoy. Et
les filles ne sont pas en reste. En retrait
en Australie, Clara Sanchez et Sandie
Clair ont refait surface en Asie. Sanchez a terminé troisième de la vitesse
en battant Meares et, associée à Clair,
elle est encore montée sur la deuxième
marche du podium dans la vitesse par
équipes. De belles raisons d’espérer là
aussi.
Côté fond, si tout avait débuté timidement, la victoire à Pékin de la paire
200 m 4 nages : 1. Muffat, 2’9’’05 ; 2. Baranowska (POL), 2’9’’25 ; 3. Verraszto (HON),
2’9’’83 ; 4. Hosszu (HON), 2’9’’99 ;
5. De Ronchi, 2’10’’44 ; 6. Urbanczyk (POL),
2’10’’68. En séries : 6. Vabre, 2’11’’27 ;
15. Andraca, 2’14’’17.
Temps de passage de Muffat : 28’’15, 1’1’’30,
1’39’’11, 2’9’’05.
Temps de passage de Baranowska : 28’’69,
1’1’’27, 1’38’’85, 2’9’’25.
Demi-finales (les deux premiers de
chaque demi-finale et les quatre meilleurs
temps en finale ; seulement deux nageurs par
nation qualifiés).
HOMMES
100 m brasse. – I : 1. Alexandrov (BUL),
58’’52 (Q) ; 2. Dale Oen (NOR), 58’’60 (Q) ;
3. Terrin (ITA), 59’’09 (q) ; 4. Van Aggele
(HOL), 59’’11 (q) ; 5. Duboscq, 59’’37 (éliminé). II : 1. Lisogor (UKR), 58’’82 (Q) ; 2. Borysik (UKR), 58’’97 (Q) ; 3. Komornikov (RUS),
59’’02 (q) ; 4. Falko (RUS), 59’’09 (q).
100 m papillon. – I : Cavic (SRB), 50’’24
(Q) ; 2. Todorovic (CRO), 51’’83 (Q). II :
1. Korotyshkin (RUS), 50’’44 (Q) ; 2. Mankoc
(SLV), 50’’60 (Q) ; 3. Draganja (CRO), 51’’19
(q). En séries : 20. Leveaux, 53’’07.
FEMMES
100 m. – I : 1. Steffen (ALL), 52’’96 (Q) ;
2. Popchanka, 53’’57 (Q) ; 3. Metella, 53’’88
(q). II : 1. Lillhage (SUE), 52’’97 (Q) ; 2. Veldhuis (HOL), 53’’09 (en séries : 53’’03) (Q) ;
3. Seppala (FIN), 53’’64 (q) ; 4. Dallmann
(ALL), 53’’78 (q). En séries : 15. Couderc,
54’’57 ; 20. Mongel, 55’’11.
100 m dos. – I : Jovanovic (CRO), 58’’18
(Q) ; 2. Gostomelsky (ISR), 58’’94 (Q). II :
1. Manaudou, 57’’78 (record de France ; anc.
rec. : 57’’87 par elle-même le 8 décembre
2006 à Helsinki) (Q) ; 2. Pietsch (ALL),
58’’51 (Q) ; 3. Sexton (GBR), 59’’01 (q) ;…
5. Putra, 1’0’’09 (éliminée). En séries :
10. Castel, 1’0’’53 ; 16. Étienne, 1’1’’43.
Temps de passage de Manaudou : 28’’43,
57’’78.
Temps de passage lors de son précédent
record : 28’’42, 57’’87.
COUPE DU MONDE (individuel)
Le Norvégien Svendsen et la Russe Iourieva ont remporté hier leur première
Coupe du monde.
Neuville-Riblon dans l’américaine a
redonné le sourire au clan tricolore.
« J’ai vu monter les gars en régime au
fil des courses, assure Jacky Mourioux,
l’entraîneur national. Il y a beaucoup
de raisons d’espérer. Même en poursuite par équipes. On a terminé deux
fois dixième mais on se situe réellement autour de la sixième place. Jeuland, chez les filles, a également laissé
entrevoir de belles choses. » Des
espoirs à confirmer dès la mi-janvier
sur l’anneau de Los Angeles. Car les
places olympiques seront chères.
MANUEL MARTINEZ
JONROND CHEZ COFIDIS. – Après avoir étudié une vingtaine de
candidatures, le staff de Cofidis a tranché. La place de directeur sportif
adjoint laissée libre par Lionel Marie, parti chez Slipstream, sera occupée la
saison prochaine par Jean-Luc Jonrond. Ancien professionnel chez RMO, le
Lyonnais, quarante et un ans, a tenu les mêmes fonctions au
VC Vaulx-en-Velin puis chez Jean Delatour et RAGT Semences.
LA FDJ POUR LES HANDICAPÉS. – Le club des supporters de Martial
Gayant organise demain à Holnon, près de Saint-Quentin, la randonnée des
« Papillons blancs » au profit des handicapés. Vingt-cinq coureurs de la
Française des Jeux, en stage actuellement dans cette localité de l’Aisne,
accompagneront les randonneurs sur trois circuits (10, 24, 48 km). Départs à
14 h 30. Inscriptions sur place (5 euros). Renseignements : 01-64-66-64-44.
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ON ATTENDAIT le Norvégien OleEinar Björndalen pour un 77e succès
en Coupe du monde, mais c’est un
de ses compatriotes qui a remporté
hier le 20 km de Pokljuka (Slovénie).
Alors que le patron du biathlon mondial perdait tout espoir avec quatre
fautes au pas de tir (20e), Emil Hegle
Svendsen s’imposait pour la première fois de sa carrière. L’Allemand
Alexander Wolf était sorti en tête à
l’issue du troisième tir, mais une
faute sur la dernière série lui coûta
une minute de pénalité et la victoire,
qui échut donc, avec 48’’6 d’avance,
à cet inattendu Norvégien de vingtdeux ans. Vincent Defrasne, pour sa
part, ne rééditait pas son sans-faute
de Kontiolahti, mais, malgré trois
erreurs, prenait une belle septième
place. « Il a réalisé sa meilleure
course sur les skis depuis le début de
saison ; il est proche des meilleurs à
ce niveau, relève l’entraîneur national Stéphane Bouthiaux. Il monte en
puissance un peu comme il l’avait
planifié. »
À l’image de la course masculine,
c’est une première à laquelle on a
assisté sur 15 km femmes avec le
succès de la Russe Ekaterina Iourieva (24 ans), sur l’Italienne Michela
Ponza. Longtemps on a cru que
l’Allemande Magdalena Neuner
allait décrocher la timbale. Nettement en tête à l’issue du troisième
tir, elle aligna quatre fautes sur ses
quatre derniers essais, perdant ainsi
tout espoir de podium pour retomber à la septième place.
Delphine Peretto
meilleure Française
Restant sur deux succès à Hochfilzen, Sandrine Bailly s’est contentée
hier d’une modeste vingt-deuxième
place. Une rafale de vent sur sa dernière balle du premier tir couché
avait déjà fortement affaibli ses
chances, que quatre autres échecs
annihilèrent totalement. Elle cède le
paletot jaune de leader de la Coupe
du monde à l’Allemande Martina
Glagow (3e), qui avait déjà occupé
pareille position après son doublé
de Kontiolahti.
Delphine Peretto, vingt-cinq ans, a
donc été la meilleure Française,
décrochant avec sa huitième place
le meilleur résultat de sa jeune car-
rière. « Elle a été présente tout l’été,
a progressé au tir et physiquement », commente l’entraîneur
national Lionel Laurent, pour qui ce
n’est guère une surprise. Derrière
elle, la quatorzième place de Pauline
Macabies est encourageante avant
le relais de dimanche. – M. V.
RÉSULTATS
COUPE DU MONDE (Pokljuka [SLV], 13 décembre).
HOMMES. Individuel (20 km) : 1. Svendsen (NOR), 51’58’’1 (0 minute de pénalité) ; 2. Wolf
(ALL), à 48’’6 (1) ; 3. Sednev (UKR), à 1’55’’9 (1) ; 4. Berejnoï (UKR), à 1’56’’2 (0) ; 5. Pinter
(AUT), à 2’7’’ (3) ; 6. Rösch (ALL), à 2’38’’8 (2) ; 7. Defrasne, à 2’43’’4 (3) ; … 13. Habert, à
3’10’’7 (1) ; 20. Björndalen (NOR), à 3’46’’8 (4) ; 26. Jay, à 4’37’’1 (3) ; 29. Fourcade, à 4’56’’
(4) ; 52. Robert, à 6’50’’2 (4) ; 77. Cannard, à 9’30’’4 (7).
Coupe du monde 2008 (après 6 épreuves sur 26) : 1. Björndalen (NOR), 205 pts ; 2. Iaroshenko (RUS), 191 ; 3. Tcherezov (RUS), 173 ; 4. Defrasne, 160 ; 5. Pinter (AUT), 130 ; …
31. Fourcade, 44 ; 38. Robert, 28 ; 41. Habert, 20 ; 60. Jay, 7.
FEMMES. Individuel (15 km) : 1. Iourieva (RUS), 43’47’’3 (0 minute de pénalité) ; 2. Ponza
(ITA), à 55’’1 (0) ; 3. Glagow (ALL), 1’18’’2 (1) ; 4. Olofsson (SUE), à 1’31’’4 (2) ; 5. Jonsson
(SUE), à 1’37’’9 (1) ; … 8. Peretto, à 2’46’’7 (1) ; 14. Macabies, à 3’33’’8 (1) ; 22. Bailly, à
4’27’’4 (5) ; 34. Bécaert, à 5’11’’8 (4) ; 36. Carraz-Collin, à 5’23’’6 (3) ; 74. Dorin, à 9’31’’9
(6).
Coupe du monde 2008 (après 6 épreuves sur 26) : 1. Glagow (ALL), 237 pts ; 2. Bailly, 207 ; 3.
Iourieva (RUS), 199 ; 4. Wilhelm (ALL), 198 ; 5. Henkel (ALL), 183 ; 21. Bécaert, 60 ; 23. Peretto, 59 ; 42. Macabies, 18 ; 50. Brunet, 5.
AUJOURD’HUI : repos. DEMAIN : sprint HOMMES et FEMMES à partir de 11 h 30.
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
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ELLE A LAISSÉ à d’autres cette
lumière, cette attention et ces
moments de gloire qu’elle aimante si
souvent. Et bien volontiers ! Ce
n’était pas l’heure Manaudou. Pas
encore.
Laure a donc préféré vibrer au titre
de Camille Muffat – sur 200 m
4 nages –, qu’elle voit s’épanouir
avec plaisir après lui avoir bouché
l’horizon. Elle a peut-être grimacé
quand elle a aperçu Alain Bernard
déraper sur le plot au départ du 50 m
(3e). Et a évidemment aussi profité
des trois éclairs de ce jeudi hongrois :
le record du monde ciselé sur 200 m
papillon par la Polonaise Otylia Jedrzejczak pour fêter ses vingt-quatre
ans (2’3’’53), celui de Laszlo Cseh sur
200 m 4 nages (1’52’’99) pour
asseoir davantage l’immense ferveur qu’il suscite ici et celui d’Europe
de l’Autrichien Markus Rogan sur
200 m dos (1’49’’86) au bout d’une
finale au petit goût d’inachevé pour
les Français Pierre Roger (4e) et Benjamin Stasiulis (5e).
Mais l’incroyable décontraction affichée quand la Française s’arrêta un
moment face à la presse, ce sourire
qu’elle voulait contagieux ne racontaient pas seulement le bonheur
d’une spectatrice comblée. Ils
disaient également la belle satisfaction d’une première journée de parfaite mise en jambes.
Car, si la championne olympique
n’avait pas de finale à son agenda,
elle profita de la série (58’’87 tout en
relâchement) et de la demie du
100 m dos pour sculpter les contours
d’un séjour hongrois qu’elle veut
d’ors et de records.
Temps de passage de Pereira lors de son
record : 24’’86, 53’’02, 1’26’’14, 1’53’’14.
Temps de passage de Cseh lors de son précédent record d’Europe : 24’’64, 52’’50, 1’25’’77,
1’53’’46.
Bleu
Rouge
de notre envoyé spécial
Finales (seulement deux nageurs par
nation accèdent à la finale).
HOMMES
50 m : 1. Nystrand (SUE), 21’’11 ; 2. Draganja
(CRO), 21’’23 ; 3. Bernard, 21’’57 (en
demies : 21’’31) ; 4. Stymne (SUE), 21’’60 ;
5. S. Deibler (ALL), 21’’83 (en demie :
21’’80) ; 6. Fesikov (RUS), 21’’96 ; 7. Maître,
21’’97 (en demie : 21’’94, en série : 21’’89).
En série : 16. Galavtine, 22’’33.
400 m : 1. Korzeniowski (POL), 3’38’’72 ;
2. Biedermann (ALL), 3’38’’76 ; 3. Kis (HON),
3’39’’52 ; 4. Colbertaldo (ITA), 3’40’’83 ;
5. Stanczyk (POL), 3’41’’63 ; 6. Rosolino (ITA),
3’42’’34. En séries : 10. Rostoucher,
3’44’’37 ; 18. Pannier, 3’47’’92.
200 m dos : 1. Rogan (AUT), 1’49’’86 (record
d’Europe ; anc. rec. : 1’49’’98 par Vyatchanin
(RUS), le 7 décembre 2006 à Helsinki) ;
2. Donets (RUS), 1’51’’94 ; 3. Wildeboer Faber
(ESP), 1’52’’12 ; 4. Roger, 1’52’’72 ; 5. Stasiulis, 1’53’’08 ;… 7. Meeuw (ALL), 1’55’’05.
En séries : 15. Dufour, 1’57’’16 ;
25. Lacourt, 1’59’’12 ;
Temps de passage de Rogan : 26’’58, 55’’06,
1’21’’96, 1’49’’86.
Temps de passage de Vyatchanin lors de son
record : 26’’24, 54’’03, 1’21’’62, 1’49’’98.
Jaune
Bleu
Jaune
Laure Manaudou, à l’ombre des records du monde de Cseh et Jedrzejczak, a jeté les bases
d’un gros 100 m dos aujourd’hui.
DEBRECEN –
PASCAL GLO
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Séries à 9 heures ; demi-finales et finales à 16 h 15 : 800 m F, 50 m
dos H, 50 m papillon F, 400 m 4 nages H, 200 m brasse F, 100 m brasse H, 100 m F,
100 m H, 100 m dos F, 100 m papillon H, 100 m 4 nages F, 4 × 50 m F.
Pour les épreuves de 50 m : séries, demi-finales et finale le même jour. Pour les
épreuvesde 100m : sériesetdemi-finalesen unejournée,finalele lendemain.Pourles
épreuves de 200 m et plus, ainsi que les relais : séries le matin, finale le soir même.
Noir
Noir
L’heure des promesses
des envies « de finale et de podium
aux Jeux ». D’ici là, il ne lui reste que
quelques jours pour savourer. Car
Fabrice Pellerin prévient : « La satisfaction s’arrêtera à la fin des Championnats. »
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mois, proposée par Dell Financial Services pour des loyers payables mensuellement terme à échoir, par prélèvement automatique, est réservée aux entreprises assujetties à la taxe professionnelle, sous réserve d’acceptation du dossier par dell Financial services. Elle porte sur des montants financés compris entre 500€HT et 500 000€HT, selon les dispositions
suivantes: 25 loyers correspondant chacun à 4% du prix de vente des matériels financés. Des frais de dossier de 99€HT seront prélevés au démarrage du contrat. Offre valable jusqu’au 31/12/2007. (2)Offres valables sur une sélection de produits jusqu’au 14/12/07. (3)Offres valables sur une sélection de produits jusqu’au 14/12/07. Dell Financial Services est une
marque de Dell, administrée par Ge Capital equipement Finance, société en commandite simple RCs nanterre n°352 862 346, sise immeuble défense Plaza, 23-27 rue delarivière Lefoullon, 92800 Puteaux. Prix et caractéristiques des produits peuvent être modifiés sans avis préalable, du fait de l’évolution technique notamment. Les produits de substitution
seront de fonctionnalités ou de performances au moins équivalentes. Photos non contractuelles. ©2007 Dell Products. Dell™, le logo Dell™,Vostro Inspiron et XPS sont des marques déposées de Dell Inc. Les autres noms et désignations peuvent être revendiqués comme marques par des tiers. Microsoft, Windows, Windows Vista et le logo Windows Vista
sont des marques déposées ou des marques commerciales de Microsoft Corporation aux Etats-Unis et dans d’autres pays. Celeron, Celeron Inside, Centrino, Logo Centrino, Core Inside, Intel, Logo Intel, Intel Core, Intel Inside, Logo Intel Inside, Intel Viiv, Pentium, Pentium inside, Xeon et Xeon Inside sont des marques de commerce d’Intel Corporation
aux Etats-Unis et dans d’autres pays. 1Go = 1 Milliard d’octets; la capacité réel des disques durs varient en fonction des éléments pré-installés et de l’environnement d’exploitation. Les offres de services de dell n´affectent pas les droits légaux impératifs accordés aux consommateurs. Malgré notre vigilance des erreurs de prix et/ou de spécifications
peuvent s’être glissées dans ce document. Dell™ vous prie de l’en excuser et vous en préviendra le plus tôt possible. Offre soumise aux conditions générales de vente et de service Dell, disponibles sur www.dell.fr. Dell S.A. capital: 1 676 939€. 1 Rond Point Benjamin Franklin - 34938 Montpellier Cedex 9 - France. n° 351 528 229 RCs - APE 518 G.
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
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dans un châssis mobilité
Noir
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VOSTRO™ 1500
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LA PAGE GUIDE
Orchestrée par les supporters
du Lawson Club, l’ambiance
sera aussi chaude que le
souffle de Grand’Goule, le
dragon emblématique des
joueurs poitevins. Après la
rencontre, foncez à la Serrurerie (28, rue des GrandesÉcoles), bar-restaurant de
bonne réputation ayant la
qualité de servir tard. Dans
une décoration un peu brocante, l’endroit reste une
valeur sûre plébiscitée par
toute la ville. Puisque vous
êtes là, et en attendant la
réouverture annuelle des
étonnantes Grottes de la
Norée, il serait dommage de
zapper le Futuroscope. Sur
w w w . p o i t i e r s - v o lley.com des infos complémentaires. – A. F.
(Photo Bernard Papon)
Retour dans la ville du
bonheur ! Le seul match
que l’on retiendra des
Bleus pendant la Coupe
du monde de rugby aura
permis d’affiner un parcours troisième mitemps qui va resservir.
Généralement, l’action
démarre Saint Mary
Street. Trois établissements se partagent les
premières déferlantes
sortant de l’Arms Park :
le Walkabout, le Life et
l’Edwards. En surfant
bien (sport pratiqué à
vingt minutes sur la côte
du Glamorgan, brrr...),
vous atteindrez Greyfriars Road, le second spot. Le
quartier est plus sélect. Tentez un cocktail voire un
dîner au Tiger Tiger ou profitez de la qualité de l’air du
33 Windsor Place, un pub chic non fumeur. Plus tran-
VOLLEY. – Poitiers-Cannes. Samedi, 20 heures.
quille, finissez la soirée à Cardiff Bay, face à la mer : au
Salt ou au très branché Ba Orient (Mermaid Quay). Sur
www.cardiffblues.com d’autres infos.
ARNAUD FORMAL
SKI ALPIN. – Coupe du monde F à Saint-Moritz (SUI). Jusqu’à dimanche.
Qui a dit que les Suisses
étaient lents ? Remplaçant
Val-d’Isère pour cause de
météo, la luxueuse station
helvète a rapidement su
organiser ces épreuves de ski
féminin. Prenez le téléphérique de Corviglia pour
atteindre les 3 057 m du pic
Nair. La vue sur les sommets
de la Bernina et les 25 lacs de
la Haute-Engadine est soufflante. Dans la montée, vous
aurez pu surplomber la piste
de descente. Son dénivelé de
45o en fait la plus raide du
monde ! À côté de la gare du
téléphérique, déjeunez et profitez du panorama de la Marmite. Le soir, dînez à la Brasserie
Hauser dans le centre du village. Bonnes spécialités de polentas grillées au fromage. Profitez-en pour faire un tour à la pâtisserie
mitoyenne réputée pour ses truffes au chocolat.
Oliver Kieffer (Photo Jean-Marc Pochat)
Planète Sport
En fin de soirée, un single malt s’impose au bar
de l’hôtel Waldhaus Am See situé au-dessus du
lac. Pour les amateurs, c’est une des plus belles
collections interplanétaires de whiskies.
Sur www.skiworldcup.stmoritz.ch des
infos. – A. F.
Nos envoyés spéciaux
en France
et à travers le monde
SUR L’ÉQUIPE TV
Journal tous les quarts d’heure.
AUJOURD’HUI : à 11 h, dans la Page rugby, présentation de la 4e journée de
Coupe d’Europe ; à 18 h 30, dans la Grande Édition, Olivier Ménard reçoit Brahim Asloum et Louis Acariès ; à 19 h, dans Match après match, entretien avec
l’attaquant niçois Lilian Laslandes.
DEMAIN : à 15 h, Un jour avec… Steve Marlet ; dans la Grande Édition weekend, retour sur le Mondial féminin de hand avec le consultant Denis Lathoud.
DIMANCHE : à 8 h, retour sur la L 1 dans la Page foot ; à partir de 19 h, dans
la Grande Édition week-end, retour sur la finale du Mondial féminin de handball, retour sur la Coupe d’Europe de rugby ; à 23 h, retour sur Bordeaux-O.M.
SUR www.lequipe.fr
Tous les résultats et nombreuses évolutions de scores en direct.
AUJOURD’HUI. – Coupe d’Europe de rugby : Biarritz-Glasgow.
DEMAIN. – Coupe d’Europe de rugby : Cardiff Blues - Stade Français, Perpignan - London Irish, Wasps-Clermont ; L 1 : PSG-Toulouse, Lyon-Nice et multiplex ; Coupe de France : Grenoble-Montpellier , Champ. d’Allemagne : multiplex ; Champ. d’Angleterre : multiplex ; Champ. d’Italie : Lazio Rome - Juventus
Turin ; Champ. d’Espagne : Valence - FC Barcelone.
DIMANCHE.– Championnatdu monde des clubs : finale ; Pro D 2 : La RochellePau ; Coupe d’Europe de rugby : Toulouse-Leicester ; Champ. d’Allemagne :
multiplex ; Champ. d’Italie : multiplex et Cagliari - Inter Milan ; Champ.d’Angleterre : Liverpool - MU, Arsenal-Chelsea ; Champ. d’Espagne : multiplex et Real
Madrid - Osasuna ; Coupe de France : Reims-Calais et Dijon-Clermont ; L 1 :
Strasbourg-Nancy et Bordeaux-OM.
DANS L’ÉQUIPE MAGAZINE
Dans votre magazine du samedi :
– une semaine avec les neuf Français de la NBA ;
– reportage à Sotchi (Russie), où auront lieu les JO d’hiver 2014 ;
– et un bouquet de pages « Spécial cadeaux » .
Lille - Saintn Étienn
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Valenciennes
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NATATION
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Championnats
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Pro A
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Rennes-Caen
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Le Mans-Lorient
M
L n
France 2 : aujourd’hui (18 heures), samedi
(18 h 20), dimanche dans Stade 2 (17 h 45).
Eurosport : aujourd’hui (9 heures et 16 h 30),
samedi (différé à 15 h 45 et 16 h 15),
dimanche (16 h 15).
RECRUTÉ EN SEPTEMBRE par France Télévisions
pour muscler, par son parler franc du collier, la
seconde partie déliquescente du magazine France 2
Foot, l’amateur de football Philippe Lucas interviendra cette semaine sur France 2 à l’occasion des Championnats d’Europe en petit bassin de Debrecen pour sa
qualité première, celle d’entraîneur de natation. « On
commence cette collaboration en vue des Jeux de Pékin,
explique Daniel Bilalian, patron des sports de France Télévisions. Lequel se montre peu inquiet des relations frisquettes
qu’entretiennent actuellement Lucas et la Fédération de natation.
On a un consultant connu et qui s’y connaît. Ensuite, les problèmes
internes aux Fédérations et les querelles de personnes, comme
dirait l’autre, ça ne nous regarde pas. Ce n’est pas un personnage
facile, c’est sûr. Il a son caractère, mais c’est ce qui fait aussi sa
valeur. » En Hongrie, Lucas donnera son avis après chaque journée de compétition et participera aux directs en fonction de ses
disponibilités avec ses nageurs. « Il commentera sans doute
quelques courses », précise Bilalian. Y compris celles de son
ancienne protégée Manaudou ? « Pourquoi pas ? Je suis sûr qu’il va
pleurer si elle gagne… » On demande à voir.
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Finale
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anglais sur Canal, d’autant que Gérard
est un des rares entraîneurs, avec
Arsène Wenger, dont le bilan contre
Alex Ferguson est favorable. » À
17 heures, accompagné de l’ancien
« Blue » Marcel Desailly (1998-2004
lui aussi), Guy prendra le relais sur
Canal + pour Arsenal-Chelsea. « Ce
qui est marrant, c’est que Marcel a joué
je ne sais combien de fois contre Arsenal et qu’il ne les a jamais battus, sauf
lors de leur dernier affrontement en
2004, en quarts de Ligue des champions. Depuis, Chelsea est invaincu
contre Arsenal. »
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(Photo
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Réalisé par BERNARD DOLET
et JOCELYN LERMUSIEAUX
HANDBALL
Finale du Mondial féminin
Et aussi à l’écran…
LE MAG
Le trotteur Rothen
Le corner à la rémoise
DIMANCHE, POUR LE HUITIÈME TOUR de la
Coupe de France, Reims (L 2) recevra Calais (National)
devant les caméras d’Eurosport (18 heures). Peutêtre, dans ce match, quelques corners seront-ils tirés à
la rémoise, cela signifiant que le tireur du coup de pied
de coin n’adressera pas un centre devant les buts
adverses mais fera une passe à un coéquipier tout près
de lui. D’où vient l’expression « corner à la
rémoise » ? Raymond Kopa, ancien milieu offensif du
Stade de Reims, mythe du football français qui signa
au prestigieux Real Madrid avec lequel il devint le premier Français vainqueur d’une Coupe d’Europe,
raconte : « Je suis arrivé à Reims en 1951 et le corner à
la rémoise est né vers 1954. Bien sûr, on ne saurait
affirmer qu’on l’a inventé, mais on l’a systématisé.
Nous étions une équipe composée de joueurs de
grand talent, exceptionnels, on travaillait le physique,
et surtout on s’entraînait sur des terrains de basket à 3
contre 3. Cet exercice nous permettait d’améliorer
notre excellente technique. Notre lacune ? Nous
n’étions pas bien grands et pas très forts pour marquer
de la tête. Alors, et cela a sans doute été une invention
collective, nous avons systématisé le futur fameux
corner à la rémoise. On ne travaillait pas les coups
francs, on ne marquait pas sur des coups de pied arrêtés dont font partie les corners, mais on était doués
dans le jeu de passes, dans les dribbles. Pour ces raisons-là, notre façon de tirer les corners nous avantageait... Et aujourd’hui, nous sommes fiers d’entendre
toujours parler du corner à la rémoise. »
c’était la couleur de la chambre de son
fils, violet celle de sa fille et les étoiles
en référence à la Ligue des champions.
Dans le magazine de Caroline Avon, le
Parisien raconte sa passion pour les
trotteurs, née dès son enfance en Normandie, sa rencontre avec l’entraîneur
Éric Prudhon et beaucoup d’autres
choses. Au galop.
AUTO. – A1 : Grand Prix de Chine (Eurosport,
dimanche, 8 h) ; Course des champions (Eurosport,
dimanche, différé à 22 h 30).
BASKET. – NBA : Dallas-New Orleans (Canal +,
cette nuit, 2 h 30).
BIATHLON. – Coupe du monde à Pokljuka :
sprint H et F (Eurosport, samedi, 12 h et 14 h 30),
relais H et F (Eurosport, dimanche, 10 h 30 et
14 h 15).
FOOTBALL. – L 1 : PSG-Toulouse (Foot +, samedi, 15 h), Lyon-Nice (Canal +, samedi, 17 h 10),
Strasbourg-Nancy (Canal + Sport, dimanche, 18 h),
Bordeaux-OM (Canal +, dimanche, 20 h 55), les
autres matches (Foot +, samedi, 20 h) ; Coupe de
France : Grenoble-Montpellier (Eurosport, samedi,
18 h 15), La Samaritaine-Arles (France Ô, dimanche,
différé à 8 h 45), CS Le Moule-Angers (France Ô,
dimanche, 15 h), Reims-Calais (Eurosport,
dimanche, 18 h), Dijon-Clermont (Eurosport,
dimanche, 20 h 30), CSC Cayenne-Épinal (France Ô,
dimanche, différé à 21 h 30) ; Championnat d’Allemagne : Hertha Berlin-Bayern Munich (Canal +
Sport, samedi, 15 h 30), Werder Brême-Bayer Leverkusen (TPS Star, samedi, 15 h 30) ; Championnat
d’Angleterre : Fulham-Newcastle (Canal + Sport,
samedi, 18 h 15) ; Championnat d’Espagne :
Valence-FC Barcelone (Sport +, samedi, 22 h) ;
Championnat d’Italie : Lazio Rome-Juventus Turin
(Canal + Sport, samedi, 20 h 30), Torino-AS Rome
(TPS Star, dimanche, 15 h), Sampdoria-Fiorentina
(Ma Chaîne Sport, dimanche, 15 h) ; Coupe du
monde des clubs : match pour la 3e place et finale
Vincent CLERC (ailier international du Stade Toulousain)
(Photo Jean-Marc Pochat)
(Photo Jean-Marc Pochat)
Des brides et vous, sur Équidia
(aujourd’hui, 10 heures, et samedi, 18 h 30).
COMME TANT D’AUTRES footballeurs de renom, Jérôme Rothen possède des chevaux de course. Amoureux du trot, il a donc cinq trotteurs
courant sous ses couleurs : jaune et
violet avec étoiles. Jaune parce que
LES PRONOSTICS DE....
POURQUOI ?
Sport +, dimanche, 16 h 30.
Passées à deux doigts du dernier carré de « leur » Mondial au terme d’un
quart de finale épique, les Françaises
ont laissé aux Roumaines le droit
d’en découdre face aux Russes
demain (Sport +, 15 heures). La
chaîne thématique, qui proposera
également la seconde demie, Allemagne-Norvège, en différé à
20 h 15, reste cependant fidèle aux
filles d’Olivier Krumbholz, qu’elle
accompagnera en direct, samedi à
12 h 30, dans leur match de classement contre les Hongroises.
« CEUX QUI ONT VU notre match
aller contre Leicester, se diront qu’on
prendra aisément notre revanche ce
week-end. Justement, à nous joueurs
toulousains de ne pas raisonner ainsi.
Les Anglais joueront chez nous leur
qualification, mais, si on réitère notre
performance de samedi dernier et si on
finit mieux nos actions, on gagnera.
Notez que ce n’est pas dérangeant de
se retrouver huit jours après. Au
contraire. On a été piqués au vif à
l’aller, on aura su bien se préparer pour réagir.
J’aime beaucoup le hand, j’aime aussi le basket. J’y jouais à l’école,
mais j’étais petit et pas très adroit. La première fois que j’ai vu du haut
PAGE 14
niveau, c’était avant la Coupe du monde de rugby où nous avions
assisté à un France-Russie de basket qui m’avait emballé. Dommage
que Bergeaud ait démissionné de son poste… Bon, en basket, je vais
prendre le match de Chalon-sur-Saône car c’est près de Paray-leMonial où vit ma grand-mère. Les Chalonnais devraient remonter au
classement en battant Orléans.
En football, je choisis Toulouse bien sûr. C’était bien de voir le Téfé en
C 1. Malheureusement, il avait tiré Liverpool. Cette saison, je ne suis
pas encore allé le voir jouer, mais je pense qu’il va se maintenir. Il faut
qu’il soit plus constant. Au Parc contre le PSG, Toulouse va faire 1-1.
Buts d’Elmander et de Pauleta. Maintenant, c’est terrible pour les
Parisiens. Ils ont une telle pression médiatique, surtout chez eux... Je
ne comprends d’ailleurs pas pourquoi on parle tant du PSG. Ce sont
les meilleurs, les clubs du haut du tableau qui doivent faire les gros
titres, pas ceux qui sont en bas. Enfin, ça semblerait logique… »
(Sport +, dimanche, 8 h et 11 h 30).
HANDBALL. – D 1 : Nîmes-Montpellier (Eurosport, ce soir, 20 h 30).
RUGBY. – Coupe d’Europe : Biarritz-Glasgow
(Canal + Sport, ce soir, 21 h), Cardiff-Stade Français
(Canal +, samedi, 14 h 35), Perpignan-London Irish
(France 2, samedi, 16 h 30), London Wasps-Clermont (Sport +, samedi, 18 h 30), Toulouse-Leicester
(France 2, dimanche, 16 h) ; Challenge européen :
Dax-Castres (Eurosport, samedi, 20 h 45) ; Pro D 2 :
La Rochelle-Pau (Sport +, dimanche, 14 h 30).
SKI ALPIN. – Coupe du monde H à Alta Badia :
slalom géant (Eurosport, dimanche, 9 h 45 et
12 h 45) ; Coupe du monde F à Saint-Moritz : descente (Eurosport, samedi, 11 h), super-G (Eurosport,
dimanche, différé à 12 h 15).
Vincent CLERC
Toulouse-Leicester (rugby, Coupe d’Europe) :
29-13
C h al o n- s ur - S a ô n e Orléans (basket, Pro A) :
76-68
PSG-Toulouse (football,
L 1) : 1-1
Valérie BÈGUE
(Miss France 2008)
Toulouse-Leiceste r :
29-17
C h al o n- s ur - S a ô n e Orléans : 88-72
PSG-Toulouse : 1-0
(« Mon équipe de cœur,
c’est Lyon »)
Serge LAGET
(L’Équipe)
Toulouse-Leicester : 35-8
C h al o n- s ur - S a ô n e Orléans : 78-72
PSG-Toulouse : 3-1
ET VOUS ?
Toulouse-Leicester :
C h al o n- s ur - S a ô n e Orléans :
PSG-Toulouse :
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
16-122
Rugby
b
Toulouse-Leicester
o L s
Coupe
p d’Europe
u
Bleu
14-12
Rugby
g
Biarritz-Glasgow
a o
Coupe
u d’Europe
E e
Jaune
Rouge
Jaune
LiverpoolManchester United
FFoot, L 1
15-12
Noir
Bleu
Noir
FOOTBALL
C + Sport,
dimanche,
14 h 30.
MMMMH !
DIMANCHE,
l’herbe va croustiller sous les
crampons
anglais. La Premier League
propose le
« S u n d a y
Crunch », mettant aux prises
les quatre gros
qui, de ce côté
de la Manche, le
sont autant sur le papier qu’au classement. Après le Grand Chelem anglais
pour l’accession aux 8es de finale de la
Ligue des champions, le retour aux
affaires insulaires correspond à celui
de Gérard Houllier comme consultant
sur le Championnat anglais, fonction
qu’il avait déjà occupée sur TPS Star il y
a trois saisons. Homme lige des soirées
de Ligue des champions sur Canal +,
l’ancien manager de Liverpool
(1998-2004) commentera l’affiche
rouge vif entre Reds et Red Devils au
côté de Jean-Philippe Goron. « Son
expertise est la bienvenue, précise Stéphane Guy, responsable du foot
Martina Schild (Photo Jérôme Prevost)
RUGBY. – Cardiff - Stade Français. Samedi, 14 h 30.
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P H O T O : L’ É Q U I P E
15
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
PAGE 15
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ENFIN UN VRAI LIVRE D'HISTOIRES
16
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Rouge
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ATHLÉTISME
Pistorius au rapport !
Les résultats de ses tests vont être communiqués à l’IAAF. Le double amputé sera-t-il autorisé à courir avec les valides ?
CE SOIR, Gert-Peter Brüggemann mettra la dernière main à son rapport. Ce
professeur allemand de biomécanique pourra alors transmettre son étude à
l’IAAF, la fédération internationale, qui sera chargée de l’interpréter. Le sujet ?
Oscar Pistorius, le double amputé le plus rapide du monde. Comme six athlètes
valides courant dans les mêmes eaux chronométriques (46’’56 sur 400 m), le
Sud-Africain s’est soumis à une batterie de tests, les 12 et 13 novembre, à l’Institut de biomécanique et d’orthopédie de Cologne.
POURQUOI
CE RAPPORT ?
Il s’agit de déterminer si Pistorius
court à armes égales avec les valides.
Ou s’il est avantagé par ses prothèses
Cheetah high-tech. Avantagé,
l’enfant de Johannesburg, né sans
péronés en 1986 et amputé sous le
genou à onze mois ? Avantagé, le
champion paralympique du 200 m
2004, huit mois seulement après
s’être mis à l’athlétisme, l’homme aux
vingt-six records du monde catégorie T 44, celle des amputés ? L’assertion heurte et déchaîne des passions
dont l’IAAF cherche désespérément à
se soustraire.
Car le cas Pistorius a pris une ampleur
insoupçonnée. « Blade Runner » (le
coureur sur lames, son surnom), le
film, est devenu un feuilleton depuis
que le Sud-Africain prétend disputer
les JO, depuis qu’il a couru le 400 m B
(2e en 46’’90) du meeting Golden League de Rome, le 13 juillet, et la même
course que Jeremy Wariner, deux
jours plus tard, à Sheffield (disqualifié). En deux tours de piste, Pistorius a
plus attiré la lumière qu’en trois ans
d’exploits paralympiques. En Italie, il
a même éclipsé le retour d’Asafa
Powell sur 100 m.
L’IAAF avait voté, fin mars, le règlement 144.2, interdisant « les dispositifs techniques (…) qui procurent un
avantage sur tout athlète ne les utilisant pas ». L’entourage de Pistorius
l’a suspectée de discrimination, de
vouloir ternir la belle histoire que lorgnent déjà les scénaristes hollywoodiens. Après une première étude unilatérale à Rome, elle a donc tenté de
reprendre la main sur le dossier et
convié – à ses frais (*) – la science et
Pistorius à Cologne.
QUE VA-T-IL CONCLURE ?
Cuche abat
ses cartes
feeling, c’est tout, expliquait-il au
bas de l’entraînement de la descente
des Dolomites. Pour ce qui est des
classements, on y verra plus clair
après Bormio, fin décembre. »
Malheureux
centièmes
S’il repousse l’échéance d’un premier bilan intermédiaire, c’est que le
classement général reste une cible
plutôt théorique pour Cuche : « À la
différence d’un Raich ou d’un Miller,
je n’ai que trois disciplines (descente, super-G et géant) à ma disposition, constate-t-il. Au printemps
passé, je termine troisième à
170 points de la tête, soit une victoire
et une deuxième place. C’est peu et
énorme à la fois. Il faudrait au moins
un peu de réussite, que les centièmes
tombent cette année du bon
côté… » Allusion aux nombreuses
occasions où le Suisse a raté la victoire ou les podiums d’un rien en
2006-2007. Comme, par exemple,
lorsqu’il avait été devancé pour la
première place de la descente par
l’Américain Nyman, ici même à Val
Gardena, de deux centièmes : « Mais
ça reste un bon souvenir quand
même, c’est là que j’avais pris le dossard rouge de leader de la spécialité
et je l’ai ensuite emmené jusqu’au
bout, une grande fierté, un pur bonheur ! »
Son petit globe de descente est la
meilleure preuve que le fonceur des
Bugnenets ne cédera pas grand-
chose demain, même si « Walchhofer sera très difficile à battre ». Mais
c’est aujourd’hui qu’il doit reprendre
la main, dans le super-G, discipline
clé dans la bagarre, où il a été devancé deux fois par Raich en Amérique :
« Il ne faut pas que je crispe sur tel ou
tel point, rappelle opportunément
un Cuche plus détendu qu’auparavant, que je commette l’erreur
d’entrer dans le jeu des comparaisons. Je dois gérer mes sensations et
toujours me souvenir que j’en ai
moins fait que l’an dernier à
l’automne, que j’ai programmé mes
pics de forme pour un peu plus
tard. »
Le super-G est toujours, dans ce joli
coin des Dolomites, coincé entre les
entraînements et la descente proprement dite, programmée le samedi :
« Je n’aime guère l’exercice qui
consiste à se reconcentrer sur un
autre tracé, une autre forme de
course, au milieu d’un bloc de trois
jours de descente… » Raich, qui
débarquera juste pour le super-G
avant de zapper la descente et basculer sur Alta Badia, son géant
(dimanche) et son slalom (lundi),
aura-t-il fait le bon choix ?
C’est un des points cruciaux de
l’épreuve du jour. Si Cuche ne
reprend pas la main, la lutte pour le
sceptre de roi de l’hiver prendra bien
mauvaise tournure. Et Patrice Morisod n’a aucune envie que sa prédiction se réalise.
PATRICK LAFAYETTE
RÉSULTATS
PROGRAMME
COUPE DU MONDE HOMMES (Val Gardena (ITA), 13 décembre).
– DESCENTE : second et dernier entraînement : Gay (CAN),
1’56’’57 ; Cuche (SUI), 1’57’’29 ; Walchhofer (AUT) et Miller
(USA), 1’57’’44 ; Clarey, 1’57’’75 ;… Bertrand, 1’58’’69 ; Bottollier-Lasquin, 1’59’’25 ; Théaux, 1’59’’77 ; Poisson, 1’59’’91 ;
Garnier, 1’59’’98 ; Fayed, 2’0’’23 ; Nocenti, 2’0’’43 ; Vieux,
2’0’’45 ; Durand, 2’0’’64 ; Pasquier, 2’2’’36 ; Bouillot, 2’3’’45.
Non partants : Dalcin (mesure de précaution, mal de dos) ;
Hudec (CAN, mesure de précaution, genou gauche délicat).
DEMAIN. – Descente H à Val Gardena (ITA) à 12 h 15.
AUJOURD’HUI. – Super-G HOMMES à Val Gardena (ITA) à
12 h 15.
Piste : Saslong. Départ : 2 000 m. Arrivée : 1 410 m. Dénivelée : 590 m. Longueur : 2 365 m.
Favoris : Walchhofer (AUT) ; Cuche (SUI) ; Kucera (CAN) ; Raich
(AUT) ; Miller (USA).
Principaux engagés : Reichelt, Scheiber, Gruber, Maier (AUT) ;
Hudec, Guay (CAN) ; Jerman (SLV) ; Hoffmann, Albrecht, Défago
(SUI) ; Staudacher (ITA) ; Nyman (USA) ; Büchel (LIE) ; Dalcin,
Théaux, Clarey, Bertrand, Poisson.
Coupe dumondede super-G(après 2 épreuvessur 7) : 1. Raich
(AUT), 125 points ; 2. Reichelt (AUT), 109 ; 3. Svindal (NOR), 100 ;
4. Scheiber (AUT), 96 ; 5. Gruber (AUT), 86 ; … 31. Dalcin, 8 ; 33.
Théaux, 7.
Coupe du monde 2008 (après 10 épreuves sur 40): 1. Raich
(AUT), 405 pts ; 2. Albrecht (SUI), 332 ; 3. Cuche (SUI), 273 ; 4.
Mölgg (ITA), 262 ; 5. Svindal (NOR), 234 ; 6. Ligety (USA), 230 ; 7.
Miller (USA), 194 ; 8. Scheiber (AUT), 182 ; 9. Palander (FIN), 180 ;
10. Hudec (CAN), 175 ; … 15. Grange,156 ; 41. Fanara, 62 ; 47.
Théaux, 57 ; 51. Lizeroux, 48 ; 63. Dalcin et Clarey, 25
COUPE DU MONDE FEMMES (Saint-Moritz [SUI], 13 décembre).
– DESCENTE : premier entraînement : Styger (SUI), 1’41’’77 ;
Paerson (SUE), 1’41’’86 ; Berthod (SUI), 1’42’’09 ; Aufdenblatten
(SUI), 1’42’’29 ; Brydon (CAN), 1’42’’29 ;… Jacquemod,
1’43’’91 ; Weyrich, 1’44’’21 ; Marchand-Arvier, 1’44’’84 ;
Revillet, 1’45’’16.
AUJOURD’HUI : second entraînement à 11 heures. DEMAIN :
descente à 11 heures. DIMANCHE : super-G à 11 heures.
(*) 30 000 euros.
Record du monde
Les performances d’Oscar Pistorius le placent au plancher
Séville, 26 août 1999.
de la hiérarchie mondiale, à des années-lumière du meilleur 3”38 43”18 Michael JOHNSON (USA) Sé
coureur actuel, l’Américain Jeremy Wariner. Afin de
Meilleure performance
p
mondiale 2007
gagner son billet individuel pour les Jeux de Pékin,
même en passant par les minima B (ce qui
3”11 43”45 Jeremy WARINER (USA) Osaka, 31 août 2007.
signifie qu’aucun athlète issu du même
Meilleure performance
p
franççaise 2007
pays n’a réalisé les minima A),
le Sud-Africain devra gagner
2”10 44”46 Leslie DJHONE Osaka, 29 août 2007.
61 centièmes…
Minima IAAF “A” ppour les JO de Pékin
1”01
45”55
À réaliser entre le 1/1/07 et le 23/7/08.
Minima IAAF “B” ppour les JO de Pékin
0”61
45”95
À réaliser entre le 1/1/07 et le 23/7/08.
Meilleure performance
p
de Pistorius
46”56
AUTOMOBILE
Oscar Pistorius (AFS) Durban, 17 mars 2007.
VOLLEY-BALL
FORMULE 1
« On va attendre
plus de moi »
Le Suisse doit faire fort à Val Gardena s’il ne veut pas laisser
échapper ses chances de devancer Raich au général.
PATRICE MORISOD, l’entraîneur
suisse, s’était confié à la veille du
géant de Bad Kleinkirchheim, le
week-end dernier : « Je crois que
cette course va donner une bonne
indication du potentiel et des
chances des uns et des autres en vue
de la conquête du gros globe… »
Didier Cuche, le lendemain, avait été
loin de répondre, dans une discipline
où pourtant il excelle, à l’attente de
son coach : 17e, il admettait avoir
« très mal skié » pour son retour en
Europe, après une intéressante campagne nord-américaine (trois
podiums entre Lake Louise et Beaver
Creek).
L’ennui, c’est que dans le même
temps Benni Raich, son concurrent
direct et favori à la succession du
pauvre Svindal, out pour le reste de
la saison, raflait une grosse partie de
la mise en Carinthie : 4e du géant, il
allait le dimanche largement dominer le slalom. Relégué à 132 points
du nouveau et solide leader, alors
que la saison en est mine de rien déjà
au quart de son déroulé (10 épreuves
sur 40 ont été disputées), le Jurassien
doit se ressaisir et profiter du triptyque que proposent Val Gardena et
Alta Badia, à partir d’aujourd’hui
(super-G, descente puis géant), pour
tenter de recoller à la tête.
L’objectif ne semble guère troubler
sa décontraction : « Je ne suis pas du
tout désabusé par ma contre-performance de samedi. J’étais dans un
mauvais jour, je n’avais pas le bon
JEAN-DENIS COQUARD
Tout en bas de l’échelle
LIGUE DES CHAMPIONS FEMMES (1er tour, 3e journée)
Cannes cède encore
au tie-break
NICO ROSBERG, en prolongeant son contrat chez Williams, s’est assuré
un statut officieux de premier pilote. D’où des responsabilités accrues.
Depuis la fin du Championnat, le nom de Nico Rosberg n’a cessé de
revenir pour le placer dans le baquet de plusieurs autres équipes.
Notamment dans celui laissé vacant par Alonso chez McLaren. Le
jeune Allemand (22 ans) a pourtant choisi de prolonger son contrat
jusqu’en 2009 avec Williams. Il s’en explique pour L’Équipe alors qu’il
est en Andalousie pour préparer les films publicitaires de l’écurie britannique.
« POURQUOI avez-vous décidé
de signer un nouveau contrat
avec Williams ?
– Je crois que les succès en F 1 s’expliquent par la constance. Avec une prolongation de contrat, nous mettons un
peu de continuité dans cette équipe
qui a les moyens de gagner. Williams
veut vraiment revenir devant et ils font
tout pour.
– Votre nom était souvent cité
pour remplacer Alonso chez
McLaren. Cela faisait quoi d’être
au cœur des rumeurs ?
– Être vu comme celui qui pouvait
remplacer le double champion du
monde est plutôt flatteur. C’est bien
qu’on parle de moi, mais il ne faut pas
avoir la tête qui gonfle. Dans ce milieu,
ça bouge tellement vite : un jour, tu es
la star et le lendemain tu n’es que
M. Rien-du-tout !
– Mais, quand même, cela vous
aurait-il plu d’être dans une
McLaren ?
– Je suis un pilote de course. Je cours
pour gagner. Donc, forcément, j’aimerais avoir une voiture pour remporter
des Grands Prix. Mais je vois bien que
j’ai encore un peu besoin d’apprendre.
– Ne jalousez-vous pas Lewis
Hamilton, qui a gagné des
Grands Prix dès sa première
année ?
– Il a eu la chance incroyable d’être
chez McLaren la bonne année. Avec un
champion du monde comme coéqui-
pier. Tout cela aide. Mais il faut lui
reconnaître ses capacités de travail
incroyables. C’est un bosseur invraisemblable. Bien sûr, parfois, quand je
le voyais sur le podium, ça me faisait
un peu mal. Mais, au bout du compte,
je suis content pour lui et je sais que
cela va m’arriver aussi. Je vais gagner !
– Pensez-vous que vous pourrez
gagner avec Williams en 2008 ?
– Gagner, je ne sais pas. Mais progresser, c’est certain. Sinon, je n’aurais
pas signé avec eux. Cela va aussi
dépendre de moi, de mon boulot. Mais
j’ai déjà vu à quoi va ressembler la prochaine voiture et je crois qu’il y a de
bonnes idées. Je suis confiant et je
crois sincèrement que l’on peut espérer monter sur des podiums à la régulière.
« Les meilleurs
resteront devant »
– Pour vous, Williams était donc
le meilleur choix ?
– J’ai vraiment une position privilégiée au sein de l’équipe. Je suis un peu
le pilote no 1. Même si ce n’est pas inscrit dans le contrat. Je commence à
avoir l’expérience et, surtout, le respect de l’équipe. Elle m’écoute sur ce
que je dis techniquement. J’ai maintenant le pouvoir de participer à l’évolution de la monoplace.
– Deux années de F 1 vous semblent-t-elles suffisantes pour
assumer ce statut ?
– Je crois que cela a toujours été mon
GP 2 : BUEMI CHEZ ARDEN. – Le Suisse se battait
contre Grosjean en F 3. La bataille se poursuivra l’an
prochain en GP 2. Le vice-champion de l’Euro Series y
courra au volant d’une Arden que pilotait cette année
Bruno Senna. L’écurie est managée par Christina Horner,
patron de Red Bull, un homme que Sébastien Buemi
retrouvera puisqu’il sera le 3e pilote de l’équipe. « Cela
va faire du travail, racontait-il à la soirée des prix de la
FFSA. Mais c’est ce qu’il y a de mieux pour apprendre.
Disputer des courses était également primordial. Aussi, je
crois que c’était le bon choix. Ce sont des offres qui ne
se refusent pas. »
RALLYE : LE CALENDRIER 2008 OFFICIALISÉ. – La FIA
a confirmé le calendrier du Championnat du monde 2008.
Comportant quinze manches, il se déclinera ainsi :
Monte-Carlo (24-27 janvier) ; Suède (8-10 février) ;
Mexique (29 février-2 mars) ; Argentine (28-30 mars) ;
Jordanie (24-27 avril) ; Italie-Sardaigne (16-18 mai) ;
PAGE 16
point fort. En tout cas, j’ai toujours
adoré la technique. Ce n’est pas de la
forfanterie. Bien sûr, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais la technique
ne me rebute pas et les questions des
ingénieurs ne me font pas peur. Je crois
que c’est un domaine où j’ai beaucoup
travaillé cette année : l’échange avec
les techniciens.
– Cela va-t-il changer votre
manière de travailler ?
– Ah, oui, forcément. On va attendre
plus de moi.
– Cela signifie-t-il plus de pression ?
– La pression est inhérente à la F 1. De
ce côté-là, cela ne changera pas grandchose.
– Selon vous, la suppression en
2008 des aides au pilotage va-telle redistribuer les cartes ?
– Il y a quelques mois, j’aurais dit oui.
Mais là, après les premiers tests, je n’y
crois pas. La différence est minime. Et
puis, de toute façon, quand un pilote
est bon, il sait s’adapter. Ces modifications réglementaires ne changeront
pas la hiérarchie : les meilleurs resteront devant.
– Pensez-vous que les affaires
d’espionnage entachent l’image
de la F 1 ?
– Les gens disent que ce pourrait être
le dopage de notre sport. Mais c’est
très exagéré. Tout comme parler
d’espionnage. En F 1, il y a toujours eu
beaucoup de mouvements. Les gens
changent d’équipe. On ne peut pas les
empêcher de se souvenir de ce qu’ils
ont fait. Ces affaires auront toutefois
permis de mieux encadrer ce phénomène et que les choses soient plus
claires pour le grand public. Mais ce
n’est en aucun cas un mal qui gangrène la F 1. »
FRÉDÉRIC FERRET
Grèce (29 mai-1er juin) ; Turquie (13-15 mai) ; Finlande
(31 juillet-3 août) ; Allemagne (15-17 août) ;
Nouvelle-Zélande (28-31 août) ; Espagne (2-5 octobre) ;
France - Tour de Corse (10-12 octobre) ; Japon
(24-26 octobre) ; Grande-Bretagne (28-30 novembre).
RALLYE-RAID : BERNAT-SALLES EN BOWLER.
– L’ancien international de rugby Philippe Bernat-Salles
présentait, hier soir à Pau, la voiture qui lui permettra de
participer à son premier Dakar. « Depuis quelques
années, je suis comme un gosse devant mon écran de
télévision dès que les dunes apparaissent. Et là, je vais y
aller. J’y piloterai un Bowler. J’ai roulé sur les pistes
basco-béarnaises pour des prises en main et récemment
au Maroc pour apprendre le sable. Je suis totalement
novice et je suis impatient de découvrir l’épreuve et son
ambiance, sachant pertinemment que la troisième
mi-temps aura lieu à Dakar, si j’y parviens ! » – M. F.-E.
PILA - CANNES : 3-2
(25-23 ; 22-25 ; 26-24 ; 17-25 ; 15-13)
1 900 spectateurs. Points marqués : 215 (105 + 110). Durée : 1 h 54’.
PILA : 6 aces ; 13 contres ; 59 attaques ; 22 fautes (9 au service).
Le six : Skorupa (4) ; Shelukhina (18) ; Bednarek (12) ; Teixeira (14) ; Kaczorowska
(9) ; Kosmatka (cap., 10). Libero : Kühn-Jarek. Puis : Chojnacka (7) ; Sieradzan (4).
Entraîneur : J. Matlak.
CANNES : 8 aces ; 15 contres ; 65 attaques ; 28 fautes (0 au service).
Le six : Agça (3) ; Ravva (cap., 27) ; Centoni (20) ; Yaneva (21) ; Rybaczewski (7) ;
S. Filipova (8). Libero : Fomina. Puis : Turiaf (1) ; Dong ; Ino ; Zhang. Entraîneur :
Y. Fang.
UNE SEMAINE après son revers sur
le fil à Jesi, en Italie, Cannes a concédé hier soir à Pila, en Pologne, sa
deuxième défaite d’affilée au tiebreak. Malgré la belle combativité
d’Eva Yaneva dans la cinquième
manche, les championnes de France
ont cédé sur une erreur défensive de
la passeuse Elif Agça puis sur une
attaque hors limite de Nadia Centoni
(13-13, 13-15). L’échec d’hier laisse
en tout cas beaucoup plus d’amertume que celui concédé en Italie. « À
Jesi, on perd 3-2, mais on était dans
le sens de la marche, alors que ce soir
(hier) on était complètement à côté.
On a de sérieux problèmes de relation entre la passeuse et les attaquantes, qui ont du mal à se mettre
en valeur, et on ne sait pas négocier
les points importants. Pour le moral,
cette défaite est très mauvaise »,
reconnaissait Yan Fang, l’entraîneur
azuréen. Les Cannoises, qui affichent un bilan négatif (une victoire,
deux défaites), devront se reprendre
dès mardi, dans leur salle, face à ces
mêmes Polonaises si elles veulent
garder une chance de franchir cette
première phase de la Ligue des
champions. – K. N.
POULE A. – MERCREDI : Jesi (ITA) - Rijeka (CRO), 3-0. HIER : Pila (POL) - Cannes, 3-2. Classement : 1. Jesi, 6 pts ; 2. Pila, 5 ; 3. Cannes, 4 ; 4. Rijeka, 3.
LIGUE DES CHAMPIONS HOMMES (1er tour, 3e journée)
POULE B. – MERCREDI : Belchatow (POL) - Novi Sad (SER), 3-0. HIER : Podgorica (MTN) Panathinaïkos (GRE), 1-3 (18-25, 18-25, 25-22, 19-25). Classement : 1. Panathinaïkos, 6 pts ;
2. Belchatow, 5 ; 3. Podgorica, 4 ; 4. Novi Sad, 3.
POULE C. – MERCREDI : Kazan (RUS) - Friedrichshafen (ALL), 3-2. HIER : Almeria (ESP) Olympiakos (GRE), 1-3 (14-25, 21-25, 25-19, 24-26). Classement : 1. Kazan, 6 pts ; 2. Friedrichshafen, 5 ; 3. Olympiakos, 4 ; 4. Almeria, 3.
POULE E. – MARDI : Trévise (ITA) - Roeselare (BEL), 3-0. HIER : Apeldoorn (HOL) - Jastrzebski
(POL), 1-3 (17-25, 25-19, 23-25, 23-25). Classement : 1. Trévise, 6 pts ; 2. Roeselare, 5 ;
3. Jastrzebski, 4 ; 4. Apeldoorn, 3.
MAUVAISE NOUVELLE POUR LES BLEUS. – Les critères d’accession aux
tournois mondiaux de qualification olympique (TQO) ont été officialisés par la
Fédération internationale. Et si les Bleus n’auront la confirmation définitive de
leur mise hors Jeux qu’en février, lors du tirage des poules des TQO (une fois
les résultats des qualifications continentales connus), il semble que le sort
tricolore soit définitivement scellé. Le nombre d’européens conviés, hors
organisateurs (Allemagne, Portugal, Japon), a en effet été fixé à trois : les
trois mieux classés (non encore qualifiés) au classement mondial. Or, la France
pointe actuellement à la 13e place et est devancée par quatre Européens non
encore qualifiés (Pologne, Espagne, Serbie, Italie). Considérant qu’une de ces
quatre équipes va obtenir son billet pour Pékin via le tournoi continental, à
Izmir, en janvier, la France serait donc la première nation européenne recalée
pour les JO…
MORT DE GABRIEL NUCCI. – Gabriel Nucci, président de la Fédération
française (FFVB) de 1994 à 1996, est décédé lundi matin, à l’âge de
quatre-vingt-un ans, des suites d’une longue maladie. La carrière de Gabriel
Nucci, en tant qu’acteur du volley-ball, a débuté dès 1954, année où il connut
son premier poste de dirigeant comme président de la Ligue de l’Est algérien.
Licencié FFVB dès 1956, il fut président du Comité départemental de la Sarthe
(1964-1969), puis de la Ligue du Lyonnais (1972-1996). Très actif au sein de la
FFVB dès 1969, il cumula de nombreuses fonctions jusqu’à en devenir
président le 29 mai 1994. Les obsèques de cet artiste dans l’âme, passionné
de peinture, ont eu lieu hier à l’église Saint-Claude de Tassin-la-Demi-Lune
(Rhône).
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
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COUPE DU MONDE HOMMES – SUPER-G
pas non plus facile à gérer. Jusqu’ici,
Pistorius, qui a repris l’entraînement
en octobre, a annoncé qu’il se pliera
au verdict de l’IAAF. Mais, en six mois,
il a acquis une notoriété incroyable.
Dimanche encore, il a reçu à Londres
le Helen Rollason Award récompensant un sportif ayant montré du courage dans l’adversité. Pas facile
d’aller à contre-courant de l’émotion
populaire (… et des revenus afférents) et d’endosser le rôle du
méchant ! On sent donc l’IAAF soucieuse de déminer le sujet en y associant Pistorius au maximum. Avec
l’espoir que Blade Runner reste un
feuilleton uniquement sportif…
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L’IAAF a justement décidé de prendre
son temps. Elle va maintenant examiner le rapport. Et ensuite ? La procédure n’est pas encore fixée. « Ça
dépend du contenu, avance Pierre
Weiss, son secrétaire général. Sera-til aisé à interpréter par rapport au
règlement 144.2 ? Devra-t-on consulter des experts ? Je n’en ai aucune
idée. » En dernier ressort, c’est le
conseil qui trancherait. Il se réunit
le… 1er avril.
La question est complexe. Autoriser
Pistorius à courir aux JO avec les
valides n’ouvrirait-il pas la voie aux
dérives technologiques ? Tucker
craint le précédent : « La question
n’est pas tant : “a-t-il un avantage
aujourd’hui ?” que : “a-t-il la possibilité d’en avoir un dans le futur” ? Bien
sûr que oui. L’IAAF doit mettre le holà
tout de suite. » Weiss répond cas par
cas : « On n’a aucun a priori. Si l’étude
démontre qu’il n’a pas d’avantage, on
autorisera Pistorius à courir avec les
prothèses Cheetah qu’a testées le
professeur Brüggemann. Point. »
Comme un javelot, il s’agira alors de
les contrôler chaque fois et sans
doute peut-on s’attendre, dans vingt
ans peut-être, à multiplier les tests de
validité sur les matériels à venir…
A contrario, un non fédéral ne sera
Pour la première fois depuis les
aveux de Marion Jones, le 5 octobre,
Ekaterini Thanou, sa dauphine à
Sydney, suspendue quatre ans plus
tard, est sortie de son mutisme. Ou
plutôt son avocat londonien Gregory
Ioannidis, qui a expliqué à la BBC
que la sprinteuse grecque pourrait
intenter une action en justice si le
CIO ne lui remettait pas l’or de
Jones. Mercredi, le CIO a gelé les
médailles de l’Américaine en
demandant un complément
d’enquête sur l’affaire BALCO.
« Nous avons effectué plusieurs
demandes auprès du CIO pour
garder ce sujet confidentiel et elles
ont été ignorées jusqu’ici, déclare
l’avocat. Si ma cliente continue à
être exposée, on considérerait la
possibilité d’une action légale. Il n’y
a aucune preuve pour donner corps
aux allégations sur des relations de
Thanou avec l’affaire BALCO. Elle a
manqué trois tests et l’a reconnu. Il
y a plutôt pas mal d’athlètes qui
manquent des tests
quotidiennement à travers le monde
et je n’en ai vu aucun traité comme
ça. On espère que Ekaterini sera
considérée de façon juste et égale.
Si c’est le cas, il n’y aura pas
nécessité de poursuivre. »
CONTE A VU POUND. – Victor
Conte, le patron de BALCO à
l’origine du plus grand scandale de
dopage du sport américain, a
annoncé n’avoir révélé aucun nom à
Dick Pound, le président de l’Agence
mondiale antidopage, lors de leur
entrevue à New York, mercredi. En
revanche, il assure avoir expliqué
comment les athlètes passent au
travers des tests et espère que la
lutte antidopage en sortira grandie.
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SKI ALPIN
ET APRÈS ?
Thanou menace
le CIO
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Six tests ont été effectués « dans une
excellente ambiance », assure Peet
Van Zyl, l’agent de Pistorius, présent
en Allemagne. Les recherches ont
porté sur l’analyse biomécanique de
la course, la consommation d’oxygène, la mesure des lactates. Brüggemann explique : « On a mesuré l’énergie perdue aux articulations de la
cheville et du genou par rapport aux
prothèses. C’est le principal concept
de ces tests. C’est la première fois
qu’on a des mesures précises, effectuées dans les meilleures conditions,
sur un double amputé et des valides.
Nous voyons que cette course sur prothèses est tout à fait différente d’une
course “humaine” normale. Nous
devons comprendre ce qui se passe. »
À Rome, il s’est passé que Pistorius a
couru son deuxième 200 m plus vite
que le premier. Impossible pour un
athlète valide. Jacques Quièvre, spécialiste en biomécanique à l’INSEP,
voit deux avantages majeurs aux prothèses Cheetah : un gain d’énergie dû
à la réduction du moment d’inertie
– la prothèse est moins lourde qu’une
jambe normale – qui permet « à la
jambe d’accélérer davantage à force
égale de hanche » et une raideur élastique qui est optimisée à vitesse élevée sans être altérée par la fatigue.
Spécialisé dans la médecine du sport
à l’université du Cap, le docteur Ross
Tucker s’est emparé du sujet avec fougue. Pas de doute, selon lui : les prothèses présentent un moindre coût
énergétique et sont plus efficaces.
Malgré la difficulté pour équilibrer
l’ensemble lors de la mise en action
(la sortie des starts), l’avantage
semble constitué. Dans quelle proportion ? Sans révéler la teneur des
résultats, Brüggemann confie : « Moi,
je regarde si la différence est de 50 %
ou de 5 %. Ensuite, la question pour
l’IAAF est : quel pourcentage est
acceptable ? Ce n’est pas ma mission
de juger. »
Le 13 juillet dernier,
le Sud-Africain
terminait deuxième
du 400 m B du
meeting Golden
League de Rome
en 46’’90. « L’affaire
Pistorius » éclatait au
grand jour.
(Photo Alain Mounic)
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HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE FEMMES (quarts de finale) – FRANCE - ROUMANIE : 31-34 a. 2 p.
Et tellement de regrets…
Abattues, les Françaises tentaient de faire bonne figure après ce douloureux échec.
GORGES NOUÉES, regards vides.
L’équipe de France a quitté, remplie
de regrets, une cathédrale qui aurait
tant désiré la baptiser. Valérie
Nicolas, la plus populaire des filles
d’Olivier Krumbholz, l’a dit avec une
pointe d’amertume en quittant la
scène de théâtre qu’elle fréquentait
pour la première fois de sa carrière.
« Nous sommes déçues, d’autant
que vous nous auriez encore plus
soutenues en demi-finales. »
Mais au bout d’une lutte sans merci
de quatre-vingts minutes, les Bleues
ont perdu le contrôle lors de la deuxième mi-temps de la deuxième prolongation. Elles s’étaient d’abord
nourries de l’euphorie de leur gardienne pour rallier la pause avec six
buts d’avance.
Valérie Nicolas a des trémolos dans
la voix. Encore brillante dans sa
cage, la gardienne française ne
digère pas la déception. « On fera le
bilan entre nous mais il y avait la
place, dit-elle. On prend 34 buts en
80 minutes, ce n’est pas énorme.
Mais pour l’instant, je ne ressens
qu’une immense déception car on
pouvait les battre. Ça fait mal. »
Ce Mondial à domicile, tellement
désiré, accouche d’une frustration à
la hauteur du potentiel détecté
jusque-là. « On visait le podium. Il y
avait huit belles équipes en quarts de
finale mais je pense que notre place
était en demi-finales. » La France est
longtemps restée devant au score.
« On était tout près », acquiesce
Delphine Guehl, très digne. Mais
l’ailière souligne aussi « des situations litigieuses aux tirs ». Nina
Kanto est la plus vindicative, elle
accepte mal ce qu’elle considère
comme des « injustices ». « Je ne
digère pas l’arbitrage. J’ai l’impression qu’on a été déstabilisées et ce
n’est pas la première fois que je le dis
depuis le début du Mondial. C’est
encore confus dans ma tête. Tellement que je suis incapable de sortir
les aspects positifs du match. »
Le formidable retour des Roumaines,
ELLE A DIT
ARNAUD LECOMTE
ET MICKAËL CARON
DAN S LES C OU RS IV ES , à
quelques secondes d’entrer en
scène, on la voit joindre ses mains,
comme en prière, madone quasi
diaphane à la queue de cheval.
Madone ? Amazone plutôt… Un
peu plus de deux heures après, elle
ne parvient plus à contrôler une
ultime relance de Valérie Nicolas et
un nouveau contre roumain fuse. Le
score final se fige à 29-31, Sophie
Herbrecht regagne le banc des
Bleues, y cueille une bouteille
d’eau, amer breuvage, fatalement.
Elle a tout donné, la grande Sophie,
l’option numéro un de la base
arrière. Avec Camille Ayglon, qui est
venue dans ce tournoi lui offrir des
alternatives, elles auront beaucoup
tenté : 22 tirs dans le champ pour 10
réussites. Pas assez au final pour
avoir raison de la bande de Valcea,
soudée, irréductible. La bande en
question hurle sa joie en zone mixte
alors que Sophie vient dire…
qu’elle ne peut rien dire. Voix brisée, langue de plomb. Elle s’excuse,
file vers le vestiaire et c’est Camille
qui, comme sur le terrain, vient au
soutien, reprend le flambeau : « On
n’a pas arrêté d’y croire. En prolongation, on a eu les ballons pour tuer
le match mais on n’a pas su les
mettre au fond. C’est une grosse
déception, parce que ça passe à pas
grand-chose. »
Ce fichu
« extra-time »
La gauchère d’Avignon a joué hier la
première double prolongation de sa
jeune existence au plus haut
niveau. Elle l’a subie dans sa chair,
on l’a vue grimacer en se frottant le
genou droit après un énième envoi
« au tapis » pendant ce fichu
« extra-time ». Elle luttait alors
avec le reste de cette rage qu’elle
avait dû contenir sous la réaction
défensive adverse qui avait réduit
les Bleues à l’impuissance pendant
huit longues minutes : « Quand on
voit les Roumaines qui reviennent,
ce n’est pas évident de rester calme,
de reprendre notre jeu, plaide-telle. On a manqué de profondeur à
ce moment face à leur défense, on
n’a pas assez reculé. Petit à petit, on
est parvenues à retrouver des solutions, en ne s’affolant pas, en
retrouvant la lucidité. Je pense
qu’on va longtemps le regarder, ce
match… »
Les impuissances offensives des
Bleues la laisse un peu perplexe,
mais au sortir de quatre-vingts
minutes de pur combat où elle a
pourtant donné un avantage de
plus deux (26-24 ; 62e ) plein
d’espoir à six mètres, elle sait que
l’issue sera le meilleur baume à
cette fatigue qui maintenant la
lamine : « Sur le plan physique, c’est
dur. Sur le plan tactique, elles sont
inférieures à nous, avec un jeu basé
sur leurs individualités. Mais c’était
un combat de tous les instants et on
a beaucoup donné. Je pense
qu’elles n’en seront pas sorties
indemnes parce que ç’a été physique jusqu’au bout. Elles ont mal
partout mais elles sont en demie. Et
c’est encore plus dur pour nous. »
Pourtant, il faudra s’en remettre,
une perspective olympique scintille
encore. – J.-L. T.
« Je ne comprends pas »
Dans la zone mixte fouettée par les courants d’air, la championne du
monde 2003 a pris du temps, malgré les larmes qui guettaient au coin
de l’œil, pour expliquer l’incroyable scénario de ce quart de finale.
« CE DÉBUT DE MATCH ressemblait à un rêve…
– Non, pas vraiment. Nous avons été
tout de suite dans le tempo, bien
calées sur nos certitudes. Il y avait de
l’agressivité, de l’envie. On était dans
la bonne approche.
– Le piège, justement, n’était-il
pas, alors, de tomber dans une
certaine facilité ?
– Tout s’enchaînait idéalement et le
risque existait, effectivement, de se
laisser porter par le nuage. C’est précisément la raison pour laquelle, à la mitemps, on a tout fait pour oublier ce
qu’il s’était passé dans la première partie du match. Nous étions conscientes
de l’avantage pris, de ces six buts qui
ouvraient de si belles perspectives. Le
mot d’ordre était donc de reprendre la
partie comme si nous étions toujours à
0-0. On imaginait une réaction des
Roumaines. On s’y était préparées…
– Et pourtant, les Roumaines
n’ont pas mis plus de dix minutes
pour se remettre dans le coup…
– Nous n’étions pas stressées mais,
avec le peu de recul que j’ai, je me dis
que nous ne sommes peut-être pas
revenues avec le même mordant. Au
lieu de jouer, on a beaucoup trop géré.
D’une certaine manière, nous avons
laissé les événements prendre le dessus, l’adversaire imposer sa cadence.
On a moins défendu, moins bien en
tout cas.
« On défendait
vraiment bien »
– Même si vous avez arraché la
prolongation, n’était-il pas déjà
trop tard ?
– On pensera longtemps à ces six buts
d’avance que nous avions et à la
manière dont nous avons dilapidé le
capital. Mais cette équipe a du cran.
Quand elle s’est retrouvée au pied du
mur, elle a su se relever.
– Elle a néanmoins manqué de
28 ans, attachée de presse de l’équipe de Fran
« Elles m’ont demandé
de décorer leur vestiaire »
Nadège Coulet vit sa sixième grande compétition
internationale avec l’équipe de France
« J’AI INTÉGRÉ la Fédération française en septembre 2000 après des
études de communication, mais je
n’ai pas de formation spécifique. La
première personne que j’ai croisée
dans les couloirs de la fédération est
Daniel Costantini, je suis devenue
écarlate. Je suis une fan de hand
depuis toujours, j’avais même acheté un tee-shirt à l’effigie de Jack
(Jackson Richardson). Cela m’a fait
bizarre de travailler avec lui après…
Cette année, avec les filles, on a
beaucoup travaillé sur le plan de
communication. D’ailleurs, je ressens une pression plus forte que
d’habitude. Et puis, bien sûr, je gère
les conférences de presse quotidiennes, les rendez-vous avec les
journalistes. Le but n’est pas de frei-
ner les demandes de médias et les
filles l’ont bien compris.
Je vis les rencontres intensément,
mais je n’ai pas le temps de partager
les joies ou les peines, car je dois
gérer les après-matches. Le hand est
mon sport, j’y joue depuis l’âge de
treize ans. J’ai repris une licence
cette année à l’US Ivry, je suis intégrée à l’effectif de Nationale 3 mais,
depuis un mois et demi, je n’ai pas eu
le temps de m’entraîner… Je fais
partie du staff, je partage tous les
repas avec les filles. Malgré les affinités, il y a des barrières, mais il y a pas
mal de confiance aussi. Hier, elles
m’ont demandé de décorer leur vestiaire à Bercy avec des photos, car
elles le trouvaient trop terne… »
– Ar. L.
DIVISION 1 HOMMES (14e journée)
LES AUTRES QUARTS
L’Angola sort la tête haute
Les championnes d’Afrique ont longtemps accroché les Allemandes, qui défieront
la Norvège en demi-finales. La Russie, quant à elle, y retrouvera la Roumanie.
ARMIN EMRICH a tremblé. Il l’a reconnu sans
gêne. C’est que les Angolaises, qui ont finalement
cédé (33-36) après une lutte acharnée, quittent le
tableau final avec quelques scalps prestigieux,
ceux de la Croatie et de la France. Alors, oui,
l’entraîneur allemand était soulagé par la victoire, fût-elle étriquée : « L’Angola était affûtée.
Au fil de la compétition, c’est devenu une équipe
de très haut niveau. Elle n’était pas venue jusqu’à
Bercy pour s’amuser. C’est pourquoi nous avons
eu beaucoup de difficultés à les battre. Contre
l’Angola, la France a mené de cinq buts avant de
s’incliner. C’est d’ailleurs la force de cette équipe.
Jusqu’au bout, j’ai craint un retour des Angolaises. Elles n’arrêtent jamais de lutter. »
L’entame allemande les y a contraintes (6-1).
« On peut effectivement dresser un constat de
nos entames difficiles depuis le début du Mondial, regrettait l’entraîneur Jeronimo Neto. Je veillerai à régler le problème. » Le technicien angolais avait la voix cassée pendant la conférence
d’après match. Il était tout de même ravi du parcours réalisé. Comme ses joueuses. « L’Allemagne est une grande équipe, mais la différence
avec nous est faible, se consolait Ilda Bengue. Ce
lucidité tout au long de la double
prolongation ?
– On défendait vraiment bien. On a
récupéré un nombre de ballons important, mais nous n’avons jamais été
capables de les bonifier en attaque. Si
nous étions tombées sur une défense
roumaine intraitable, il n’y aurait plus
rien à dire. Mais, là, non…
– Vous parlez du money-time…
– Oui. On a eu les ballons pour passer
devant, mais nous avons manqué de
lucidité dans le dernier geste. On rate
des buts trop faciles et, inconsciemment, cela joue dans les têtes. Il n’y a
pas de secret : si tu ne marques pas
dans cette période décisive, tu es foutue. C’est exactement ce que nous
avons vécu.
– Le scénario du match a beaucoup ressemblé à d’autres
matches des premières phases.
– Oui. L’Angola, la Croatie aussi, on
mène large et nos adversaires reviennent. Nous étions prévenues, mais
peut-être n’avons-nous pas fait suffisamment attention. C’est trop triste.
Vraiment, je ne comprends pas. »
– L. M.
Le monde vu
de
sa fenêtre
Nadège COULET,
match nous rassure dans notre objectif : le titre à
la Coupe d’Afrique en janvier. »
Les Allemandes, en progression constante depuis
l’arrivée d’Emrich, en 2005, disputeront donc à la
Norvège une place en finale.
La maîtrise norvégienne
Les partenaires de Gro Hammerseng ont maîtrisé
de bout en bout leur match face aux Coréennes.
« Nous n’avions pas eu assez de temps pour nous
entraîner, moins, en tout cas, que les Norvégiennes », regrettait l’entraîneur asiatique. Un
brin de mauvaise foi, peut-être. Il est certain que,
vue de son banc, la force norvégienne devait être
agaçante. Réservées contre la France, dans une
opposition, rappelons-le, dénuée d’enjeu, les
championnes du monde 1999 ont joliment éloigné le doute éventuellement naissant. Marit Breivik, seule femme à la tête d’une équipe, pouvait
sourire : « Il était difficile de battre cette équipe
très rapide en attaque. Mais je suis satisfaite,
notamment par la défense et le comportement de
ma gardienne. » Qui pourrait la contredire ?
Honorée avant le coup d’envoi, le jour de sa centième rencontre internationale, la gardienne
Katrine Lunde Haraldsen a écœuré les arrières
coréennes avec quinze arrêts (39 % de parades).
En attaque, Kari Mette Johansen (6 buts) et Goril
Snorroeggen (8) ont démoralisé les gardiennes
coréennes, qui totalisent… trois parades à deux !
Dans l’autre demi-finale, la Russie défiera donc la
Roumanie (voir ci-contre) grâce à sa victoire, arrachée dans un final électrique, face à la Hongrie
(36-35). Un crève-cœur pour Andras Nemeth,
sorte de Bill Murray en à peine moins bougon.
Anita Görbicz (9/16 aux tirs) et ses partenaires ont
réalisé un grand match, prenant même le large en
première mi-temps (17-11, 22e). Mais l’avantage
hongrois a toujours paru fragile, le retour russe
inéluctable. « Nous avons été proches de créer
l’exploit, ruminait Nemeth. Malheureusement,
les sept, huit dernière minutes nous ont été
fatales. » Dans cette période, la Russie infligeait
un 6-1 à son assaillante avant de porter l’estocade. La Hongrie a mené au score pendant trente
minutes. La Hongrie a séduit. Mais, sur le chemin
des vestiaires, ce sont bien les Hongroises qui laissaient couler tout leur chagrin…
MICKAËL CARON
NORVÈGE - CORÉE DU SUD : 35-24 (16-12)
NORVÈGE. – Gardiennes : Pedersen (2 arrêts dt 1 pen.),
Araldsen (15 arrêts dt 1 pen.). Marqueuses : A. Johansen
(1), Nyberg (2), Aamot (2), Snorroeggen (8), Lybekk, Breivang (1), Hammerseng (10 dt 4 pen.), K. Johansen (6),
Frafjord (3), Riegelhuth (2), Harsaker.
CORÉE DU SUD. – Gardiennes : Oh Young-ran, Lee Minhee (3 arrêts). Marqueuses : Woo Sunhee (3), Kim Ona
(3), Huh Sun-young (2), An Jung-hwa (1), Kim Nam-sun,
Kim Cha-youn, Oh Seon-gok, Park Chung-hee, Lee Sangeun (6 dt 4 pen.), Myoung Bok-hee (5), Choi Im-jeong (2),
Moon Pil-hee (2).
ANGOLA - ALLEMAGNE : 33-36 (14-18)
ANGOLA. – Gardiennes : M. Tavares (13 arrêts dt 1 pen.),
Branco (4 arrêts dt 3 pen.), Pedro (2 arrêts). Marqueuses :
Eduardo (1), Bengue (8 dt 3 pen.), Trindade (1), Calandula
(1), Almeida (4), Amaral, Fernandes (1), M. Kiala (13), L.
Kiala (3), Bernardo (1), C. Tavares.
ALLEMAGNE. – Gardiennes : Englert (7 arrêts), Woltering
(13 arrêts). Marqueuses : Härdter (1), Jurack (11 dt 1
pen.), Wörz (1), A. Müller (3), Reiche (1 pen.), Loerper,
Herinh (2), Krause (6 dt 1 pen.), Blacha (1), Baumbach (4
dt 1 pen.), Melbeck (6).
HONGRIE - RUSSIE : 35-36 (22-20)
HONGRIE. – Gardiennes : Palinger (16 arrêts dt 2 pen.).
Marqueuses : Ferling (1), Verten (2), Mehlmann (1), Tomori, Kirsner (1), Hornyak, Görbicz (9 dt 4 pen.), Kovacsicz
(5), Toth (7), Szamoransky (5), Szücs (1), Balogh (3).
RUSSIE. – Gardiennes : Suslina (4 arrêts), Sidorova
(9 arrêts). Marqueuses : Vyakhireva (5), Poltoratskaya (2),
Romenskaya, Postnova (2), Kareeva (3), Andryushina (7),
Uskova, Polenova (4 pen.), Turey (4 dt 1 pen.), Shipilova
(7), Muravyeva (2), Dmitrieva.
VENDREDI 14 DÉCEMBRE 2007
Pas d’opération pour Oskarsson
TOUCHÉ AU GENOU droit il y a deux
semaines à Istres, Oskarsson a été rassuré sur l’état de son ligament croisé
intérieur, qui ne nécessitera pas d’opération. L’Islandais de Nîmes profitera
de la trêve pour sa rééducation. Par ailleurs, Illes, touché au ménisque à Dunkerque mardi soir, sera remplacé par
Rebichon, et Fernandez par Vizio. Côté
Montpellier, Patrice Canayer alignera la même formation que lors des
deux derniers matches face à Paris et
Saint-Raphaël. Dunkerque, qui
reçoit Villefranche, retrouvera Grocaut, de retour de suspension, mais
devra toujours se passer de Bosquet
(tendon d’Achille) et de Katschnig
(opéré du coude). Villefranche fera
le déplacement dans le Nord sans
Deveze et Lorgeré. Savkovic, déjà
absent lors du dernier match pour une
entorse de la cheville, souffre maintenant également d’une déchirure au
mollet. Pour la réception de Sélestat,
Toulouse se présente sans Kempé
(fracture de deux côtes) ni Meunier
(petite déchirure cuisse droite, absent
trois semaines). Les Alsaciens ne
déplorent aucun forfait. Contre Paris,
Saint-Raphaël fera sans Fortuneanu
(déchirure mollet) et une incertitude
plane sur la participation de Paillasson, blessé à un doigt de la main
gauche. À Paris, seul le remplacement
de Lacritick par Nyokas est à signaler.
– (avec nos correspondants)
LES FRÈRES GILLE À HAMBOURG JUSQU’EN 2011.
– Les internationaux français Bertrand et Guillaume Gille
ont signé hier une prolongation jusqu’en 2011 de leur
contrat avec Hambourg, a annoncé le club, deuxième en
Bundesliga. Les frères Gille avaient rejoint en 2002 le
club du nord de l’Allemagne, avec lequel ils ont gagné la
Coupe des Coupes 2007, et leur contrat expirait
initialement en fin de saison. « On a déjà vécu tant de
choses ici. Je sais que c’est la bonne décision car nous
voulons encore gagner des titres », a expliqué Guillaume.
AUJOURD’HUI (20 heures) : Dunkerque-Villefranche ; Saint-Raphaël Paris ; Toulouse-Sélestat ; (20 h 30) :
Nîmes-Montpellier (Eurosport).
DEMAIN (20 heures) : CréteilChambéry ; Ivry - Pontault-Combault. LUNDI (20 heures) : Istres Tremblay-en-France.
Classement : 1. Montpellier, 24 pts ; 2.
Chambéry, 23 pts ; 3. Ivry, 17 pts ; 4.
Dunkerque, 16 pts ; 5. Créteil, 16 pts ; 6.
Paris, 16 pts ; 7. Nîmes, 14 pts ; 8. SaintRaphaël, 12 pts ; 9. Toulouse, 12 pts ; 10.
Tremblay-en-Fr., 11 pts ; 11. Sélestat, 8 pts ;
12. Istres, 6 pts ; 13. Pontault-Combault, 4 pts ;
14. Villefranche-s.-S., 3 pts.
UNE GARDIENNE HONGROISE À DIJON. – Dijon (D 1
femmes) a engagé jusqu’à la fin de la saison la gardienne
hongroise Kitti Hoffmann (22 ans), ancienne
internationale juniors, en provenance de Dunaferr, club
hongrois avec lequel elle a disputé la Ligue des
champions. Le club bourguignon était à la recherche d’un
joker médical suite aux blessures de Pauline Jeoffroy et
d’Émilie Gras, ses deux gardiennes.
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Sophie Herbrecht et Camille Ayglon ont beaucoup tenté,
mais le mur roumain n’a pas cédé.
Paris-Bercy
cy
Bleu
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La tête contre le mur
RAPHAËLLE TERVEL se demande encore comment son équipe
a laissé échapper une place en demi-finales.
Jaune
Bleu
Jaune
PARIS-BERCY. – Bloquée
par Bese, Sophie Herbrecht
a calé en deuxième
période après trente
premières minutes
brillantes. Les Bleues ne
disputeront pas les
demi-finales de « leur »
Championnat du monde.
(Photo Nicolas Luttiau)
Noir
Noir
Cristina NEAGU (arrière de la
Roumanie) : « J’ai réussi un bon match
(8 buts), c’est vrai, mais c’est toute
l’équipe qui nous a permis de passer.
J’ai du mal à y croire, je suis très émue.
On a su résister jusqu’au bout, on l’a
fait pour les millions de Roumains qui
nous supportent. Maintenant, on ne
veut pas se contenter de ça, on veut
aller jusqu’au bout. »
jamais vaincues, accrocheuses, est
lui incontestable : « D’ailleurs,
remarque Delphine Guehl, si on est
devant dans les premières minutes,
c’est plutôt parce que les Roumaines
sont moins bien à ce moment-là. On
s’est peut-être contentées de notre
bonne première mi-temps. » Se
mobiliser pour les matches de classement sera tout aussi difficile que de
digérer la cruelle défaite. Et pourtant, l’affaire est d’importance. « Il
va bien sûr falloir réagir, ajoute
Guehl. Décrocher une place qualificative pour les JO, c’était notre deuxième objectif. » « Oui, c’est super
important, conclut Nina Kanto.
Super important pour notre avenir.
Mais vu le niveau des huit équipes
présentes en quarts de finale, samedi, ça va encore être la guerre. »
Véronique Pecqueux-Rolland a la
tête basse. Elle ne connaîtra plus de
quart de finale mondial de sa carrière. « Ce que je ressens ? Très
déçue d’avoir échoué si près. On est
à + 6 à la mi-temps, on se dit
qu’elles ont gagné les matches
qu’elles perdaient à la mi-temps.
Donc on est à 0-0, on a tout mis en
œuvre pour ne pas se faire piéger…
La p’tiote Neagu nous a fait la misère
avec la force de sa jeunesse… C’est
dur d’échouer dans une salle comme
ça. Mais il y a une cinquième place à
aller chercher pour les Jeux et il faut
absolument rebondir », constate la
pointe de la défense 1-5 qui fut
l’essuie-glace du bolide français en
première mi-temps. Elle se raccroche
à l’objectif de départ, la cinquième
place afin d’organiser un tournoi de
repêchage olympique. « Après une
nuit de sommeil, enfin si on peut
dire, il va falloir se relancer, il ne faut
pas lâcher… Ce n’est pas une catastrophe, même si on espérait… » Elle
ne finira pas sa phrase… Avant une
ultime relance. « Ce match n’aurait
jamais dû nous échapper. »
18
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE FEMMES (quarts de finale)
Vendredi 14 décembre 2007
FRANCE - ROUMANIE : 31-34 (ap. 2 p.)
Le rêve passe
D’abord éblouissante, puis courageuse, la France, maladroite et fébrile, a fini par laisser échapper la place en demi-finales.
C’EST SON HABITUDE, son caractère. Une bien sale manie. Ancestrale.
L’équipe de France, on a fini par s’y
accoutumer, aime se faire peur, passer
du chaud au tiède, du brûlant au glacé.
Hier encore, elle était incandescente
lorsqu’elle pénétra dans l’enceinte
parisienne. Il n’a, d’ailleurs, sans doute
rien manqué, dans ce quart de finale,
pour que, dans le sillage d’une Valérie
Nicolas absolument démoniaque, elle
n’étouffe définitivement des Roumaines bien sonnées (13-6, 26e).
Mais elle est totalement passée au travers de l’entame de la deuxième
période, encaissant un 5-0 en huit
minutes. Et elle s’est résolue à un
somptueux mano à mano avec les
joueuses de Tadici. Malheureusement,
après avoir souvent plié, après avoir
souvent été magnifique, elle a fini par
rompre au bout de la deuxième mitemps de la deuxième prolongation.
Pour la deuxième fois de son histoire
dans un Championnat du monde,
Les filles d’Olivier
Krumbholz ne
disputeront pas les
demi-finales de leur
Championnat du monde.
Elles ont fini par céder,
hier, au bout de
quatre-vingts minutes
d’une rencontre
haletante. Plus stables,
les Roumaines se
retrouvent donc dans
le dernier carré,
face à la Russie.
Les Norvégiennes, elles,
défieront l’Allemagne.
FRANCE
31 ROUMANIE
Buts
Kanto
3
Ayglon
4
Pecqueux-Rolland 3
Herbrecht
6
Cano (c)
2
Wendling
0
Borg
6
Dembele
3
Guehl
0
Tervel
1
Tounkara
2
Signate
1
Nicolas
TOTAL
31
Tirs
3/3
4/8
3/6
6/14
2/3
0/1
1/3
3/6
0/1
1/2
2/3
1/3
26/53
Pen. P.déc. Exc.
1
31e
2
0/1 4
1
2
5/5 31e
2
5/6 12
2
Gardiennes : Leynaud (0 arrêt dt 0/1 pen.) ; Nicolas
(80 min., 21 arrêts dt 0/7 pen.)
Entraîneur : O. Krumbholz
Interceptions : 7
Balles Perdues : 23
PARIS-BERCY. –
Olivier
Krumbholz, le
sélectionneur,
et Nina Kanto
quittent le
terrain la tête
basse, suivis
de Maakan
Tounkara
(no 21) et de
Mariama
Signate (no 24).
L’équipe de
France rêvait
de podium
mondial devant
son public. La
déception est
énorme.
(Photo
Nicolas Luttiau)
34
Buts
10
1
2
8
0
2
1
2
2
5
1
34
Tirs
3/7
1/1
2/7
8/12
0/2
2/4
1/2
2/4
2/10
5/9
0/1
26/59
Pen. P.dèc. Exc.
7/7 1
59e
1
2
1
1
26e
- 18e,70e
1/1 1
8/8 7
4
Maier
Ivan
Balint
Olteanu-Nichita
Neagu
Bradeanu
Gilca-Stanca
Vadineanu
Luca (c)
Meirosu
Bese
Lecusanu
Dinu
TOTAL
Gardiennes : Tolnai (4 min., 1 arrêt dt 0/2 pen.) ;
Dinu (76 min., 17 arrêts dt 0/4 pen.)
Entraîneur : G. Tadici
Interceptions : 9
Balles Perdues : 13
Evolution du score : 0-1 (1re) ; 5-1 (10e) ; 5-4 (14e) ; 10-4 (20e) ; 14-7 (29e) ; 14-13 (38e) ; 17-14 (41e) ; 17-17 (45e) ;
20-17 (47e) ; 20-21 (53e) ; 23-24 (58e) ; 24-24 (59e) ; 26-24 (62e) ; 26-26 (65e) ; 27-26 (67e) ; 27-28 (71e) ; 29-29 (73e) ;
29-32 (78e)
Spectateurs : 12000 Arbitres : MM. Licis et Stolarovs (LET)
* World Wildlife Fund **European Telecommunications Network Operators’ Association - Photo : Getty Images.
longation. Luminita Dinu repoussa son
tir. Inimitable Dinu. Transparente
durant quarante minutes. Puis absolument décisive dans tous les moments
chauds.
Avant cet emballage final, la Roumanie avait su trouver la joueuse providentielle, celle qui permit à la rencontre de basculer. Christina Neagu a
tout juste dix-neuf ans, mais trimballe
depuis un moment déjà tout son talent
sur les parquets européens. Couvée à
Valcea, elle est apparue très tard dans
la partie. Mais elle a su justifier la
confiance enfin accordée par son
coach en inscrivant cinq buts en deuxième mi-temps, puis deux de plus en
faire ses réunions internationales de son bureau,
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Le tableau final
Reste que le tournoi n’est pas encore
terminé. Les Bleues sont déjà assurées
de participer à un tournoi de qualification olympique, à la fin du mois de
mars. Leur troisième place à l’Euro
2006 leur autorise en effet ce privilège.
Mais pour se donner un maximum de
chances, elle aimerait organiser ce
TQO. Elle devra donc, pour cela, terminer à la cinquième place. Et donc remporter les deux derniers matches qui lui
restent à jouer. À commencer par celui
face à la Hongrie, demain. Et puis celui
face au vainqueur du Angola-Corée du
Sud dimanche. Une mission à sa portée. A condition qu’elle digère vite son
quart de finale. Qu’elle se repose tout
aujourd’hui. Qu’elle trouve, aussi, des
filles capables d’aller chercher ces
sésames-là. La France a perdu son pari,
mais l’aventure continue. Cette équipe
est formatée pour exister au moins jusqu’à Pékin. Et elle a l’occasion, ici à
Bercy, de continuer à se forger l’identité qui pourrait lui permettre de relever
le défi olympique. Son ultime défi…
PHILIPPE PAILHORIES
Toutes les renconntres ont lieu au Palais Omnisports de Paris-Bercy
Quarts de finale
Deemi-finales
Finale
Hier
Demain
Dimanche 16 décembre,
16 h 30 (Sport +)
NORVÈÈGE - Cor
NORV
Coréée du Sud
35 24
35-24
Angola
g - ALLEMAGNE
33-36
Hongrie
g - RUSSIE
35-36
ROUMANIE - France
34-31
(a.p.)
Norvège
Allemagne
(17 h 30,
Sport +)
Russie
Roumanie
( heures,
(15
Sport +)
3e pplace
Dimanche
h 16 dé
décembre
cembre,,
14 heures (Sport +)
Un peu court
De Paris-Bercy
DIFFICILE D’ÉCRIRE une chronique
après cette défaite de l’équipe de France
face à la Roumanie. Je n’ose imaginer la
tristesse des filles et du staff. Ces filles qui
voulaient montrer à leur public ce qu’était
le handball féminin et les anciennes qui
voulaient finir leur carrière avec une belle
médaille autour du cou.
Pourtant tout me laissait croire que les
Bleues allaient se qualifier pour les demi
finales en gagnant ce match. Après une
super première mi-temps, on avait tout les
éléments réunis pour l’emporter. Une
Valérie Nicolas en transe dans ses buts,
une défense 1-5 qui frôlait la perfection,
une ligne d’arrière en attaque qui, au fur et à mesure des
matches, avait montré de la stabilité et trouvé un équilibre
avec ses trois joueuses clés: Herbrecht, Borg et Ayglon. Une
incroyable première mi-temps de Sophie Herbrecht, et le
fameux public de Bercy. Mais voilà, hier, la Roumanie a
emporté avec elle toutes mes convictions!
Pourquoi la France a perdu, c’est difficile à dire. Si elle avait
gagné, on l’aurait encensée mais ce soir, on ne peut pas lui
reprocher de ne pas s’être battue jusqu’au bout. Mais ce qui
était un avertissement s’est révélé être un réel problème. Le
problème est que la France n’arrive pas à
gérer un excellent début de match. Elle l’a
déjà montré contre l’Angola et l’a réitéré face
aux Roumaines. La France n’est jamais aussi
bonne que quand elle est menée et qu’elle
doit se battre pour revenir au score. Elle a souvent remporté ses matches dans la souffrance.
Mais la défaite ne se résume pas à ça. La deuxième mi temps et la fin du match ont montré
que pour tenir tout un match, la France avait
besoin de toutes ses joueuses opérationnelles. Les éléments clés ont besoin de doublures pour pouvoir récupérer. Certaines se
* sont révélées durant ce Mondial mais d’autres
n’ont pas réussi à le faire. Il nous manque une
joueuse qui peut remplacer Sophie Herbrecht
quand elle est en difficulté. C’est vrai que les blessures nous
ont privés de certaines joueuses clés (Vanparys, Baudouin)
et que l’annonce tardive de la sélection n’a pas été facile à
vivre pour le groupe. Je garderais un gros point positif, la
présence d’une arrière gauchère: Camille Ayglon. Et le courage dont toutes ont fait preuve. Mais ce n’était malheureusement pas suffisant…
(*) Nodjialem Myaro a notamment connu l’argent de Lillehammer et le sacre mondial de 2003. Actuellement joueuse
au HBC Saint-Pierre de la Réunion, elle partage son expertise
dans ce Mondial entre L’Équipe et le micro de Sport +.
Rouge
''
COMME LA DEUXIÈME défaite
française après deux prolongations
dans un Championnat du monde.
Avant le revers d’hier soir en quarts
de finale, les Bleues s’étaient en effet
inclinées de la même façon en finale
contre la Norvège en 1999 (18-18,
21-21, 24-25)
Bleu
Rouge
C’est malheureusement
le sport de haut niveau. Il
a manqué quelque
chose, trop de choses
LE CHIFFRE
Jaune
Bleu
Jaune
''
2
Noir
Noir
prolongation après avoir délivré un
caviar à Valeria Bese « C’est elle, bien
sûr, qui leur gagne le match, confirme
Olivier Krumbholz. La Roumanie possède plus de bonnes joueuses que
nous, et nous n’avons pu lutter à armes
égales. C’est malheureusement le
sport de haut niveau. Il a manqué
quelque chose. Trop de choses. »
De la lucidité, comme souvent. Des
rotations, des performances individuelles de premier plan. Certainement
pas de courage. La France ne manque
jamais de courage. Mais sa stratégie
l’expose éternellement à ce type de
renversement. « On finit exsangue » ,
dit encore Olivier Krumbholz.
Un coach qui repense alors à la défaite
face à l’Angola, qui a contraint son
équipe à ce quart de finale face à la
Roumanie plutôt que l’Allemagne. Et à
toutes ces blessures qui l’ont
empêché de travailler ses systèmes plus finement.
La France a donc
perdu son pari. Elle
(Olivier Krumbholz) ne luttera pas pour
une médaille,
période de la dernière prolongation,
quatre ans après avoir décroché la lune
elle inscrivit deux buts, les deux
à Zagreb. Elle s’était lancée dans
mêmes, et la Roumanie, pour la prel’aventure avec cette idée d’arriver à
mière fois de la rencontre, prit un avanBercy, de s’y montrer sous son meilleur
tage de trois buts (29-32, 78e). Le coup
jour. Et de se lancer sans arrière pensée
de grâce…
dans la bataille. A Metz, elle avait gasAuparavant, les partenaires de Stépillé, face à l’Angola, mais également
phanie Cano avaient eu l’occasion de
devant la Russie, d’inutiles forces. Et
s’économiser d’inutiles frayeurs. Parmalgré le match abouti contre la Norfaitement décalée sur l’aile droite,
vège, elle ne disposait pas de toutes les
Maakan Tounkara tenait dans ses
assurances au moment de se présenter
mains le ballon de la gagne à dix
sur le parquet.
secondes de la fin de la première proaprès la finale perdue à Lillehammer
en 1999, l’équipe de France n’a pas su
forcer son destin dans ce type de configuration. Elle a commis trop d’erreurs,
manqué de rotations et, bien sûr, fini
par pécher physiquement. « C’est évidemment une grande déception, soupire Olivier Krumbholz. On avait bien
préparé notre affaire, mais ça n’a pas
voulu pencher en notre faveur. Notre
début de deuxième période est désastreux. On a péché au tir, mais on a
encore eu les moyens de gagner. Malheureusement, plus le temps passait,
plus les moyens physiques nous manquaient. »
Et c’est donc Steluta Luca, la capitaine,
qui s’est chargée de plier l’affaire. Elle
n’avait rien fait jusqu’alors. Ou alors
pas grand chose. Mais dès les premières secondes de la deuxième