8 - Entre 9.13 m

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8 - Entre 9.13 m
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY
LES BLEUS
CHARGENT
LES BLACKS
Bernard Laporte (chasuble jaune) et son adjoint
Jacques Brunel accusent les Néo-Zélandais, qu’ils
affrontent samedi, de tricher. (Page 8)
*61 ANNÉE - N 19 125 0,80 e
o
France métropolitaine
TRAILLE
VEUT S’INSTALLER
EN 10
BASKET
Le Biarrot (de face sur notre photo), qui jouera ouvreur
pour la deuxième fois seulement chez les Bleus, affirme
aimer ce poste et vouloir y rester. (Page 9)
ARMSTRONG
ENGAGE BASSO
(Photo Patrick Boutroux)
PAU MATE
LE CHAMPION D’EUROPE
(Page 12)
CYCLISME
(Page 7)
www.lequipe.fr
Jeudi 9 novembre 2006
T 00106 - 1109 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?l@b@a@j@k;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
En accordant à « L’Équipe » sa première interview en dehors des conférences de presse depuis la fin de la Coupe du monde, Raymond Domenech, qui donnera aujourd’hui sa liste pour France-Grèce, le 15 novembre, affirme qu’il
n’a jamais pu accepter la défaite.
(Photo Franck Nataf)
Jaune
Rouge
Jaune
Raymond Domenech, quatre mois jour pour jour après la finale
de la Coupe du monde perdue face à l’Italie, met tout à plat
pour « L’Équipe ». Zidane, l’Euro 2008, Wenger, Houllier,
le sélectionneur de l’équipe de France de football
n’élude aucune question. (Pages 2 et 3)
Noir
Bleu
Noir
« JE N’AI
PAS DIGÉRÉ
LA FINALE »
2
Bleu
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Noir
Jaune
FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
L’HUMEUR
Le mystère Higuain
Le jeune attaquant vedette de River Plate muni d’un passeport français est aussi très suivi par la Fédération argentine.
À qui ira sa préférence ?
BUENOS AIRES –
de notre envoyé spécial
L’ÉDITO
RUGBY
VÉRITÉ
OU INTOX ?
LE DÉBAT A ÉTÉ OUVERT il y a
quelques semaines : Gonzalo
Higuain, attaquant de River Plate,
dix-neuf ans dans un mois, sera-t-il
retenu tout à l’heure avec les Bleus
grâce à son passeport français ? Ses
performances sous le maillot blanc
et rouge des Millionarios et l’intérêt
manifesté récemment par Raymond
Domenech ont fait s’envoler les spéculations et la cote de celui qui ne
compte que 27 matches comme titulaire en équipe première de River
(voir par ailleurs). En cas de transfert
au mercato d’hiver, la mise de départ
a été fixée à 15 millions d’euros pour
celui que Daniel Passarella, son
entraîneur, compare à « un mélange
de Zidane et de Francescoli ».
En quelques semaines seulement, la
trajectoire fulgurante du jeune
Higuain, auteur d’un doublé dans le
Superclasico, contre Boca Juniors
(3-1), a donné le vertige à tout le
football argentin. Partira, partira
pas ? Jamais l’attente de la publication d’une sélection étrangère pour
un match amical n’a suscité autant
de curiosité à Buenos Aires. On pour-
Le défenseur de la Juventus souffre des adducteurs
et pourrait être laissé au repos.
10
4
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10 Nantes
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8
13
8
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Strrasbourg 8
Marcoussis
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Rugby,
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Le Mans 7
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Lyon
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aux
15
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Biarritzz
16
Touulouse 8
Au nord d’un axe
Nantes-Colmar, ciel clair
et peu nuageux. Au sud d’un axe
Perpignan 19
La Rochelle-Annecy, temps ensoleillé
15
après dissipation des brouillards matinaux
surtout présents près de la Garonne. Couverture
nuageuse plus importante près de la Corse. Pluies
et bruines faibles sur la Lorraine, la Franche-Comté et l’Alsace.
14
1
Grenoble
18
18
Nice 14
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Marseeille
Ajaccio
20
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LA QUESTION D’HIER
Roger Federer a-t-il raison de bouder la Coupe Davis
pour préserver sa place de numéro 1 mondial ?
OUI ............................................................................................ 39 %
NON ........................................................................................... 61 %
(nombre de votants : 70 614)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS.
RAYMOND DOMENECH dévoilera à 14 heures l’identité de la vingtaine de joueurs appelés pour affronter la Grèce en match amical
mercredi prochain au Stade de
France. Outre le cas du jeune attaquant français de River Plate,
Higuain (voir ci-dessus), l’incertitude
plane également autour de JeanAlain Boumsong, lequel n’a pas participé à la rencontre entre Naples et
la Juventus (1-1, en Deuxième Division italienne) lundi soir, en raison
d’une douleur aux adducteurs de la
cuisse gauche.
Didier Deschamps n’a pas été sondé
par Raymond Domenech sur le sujet
mais il souhaiterait évidemment que
son défenseur soit ménagé : « Je ne
sais déjà pas s’il sera en état de jouer
samedi en Championnat. S’il ne joue
pas, je préférerais qu’il se soigne la
semaine prochaine plutôt que d’aller
en sélection. » Victime d’une douleur à la cuisse gauche, David Trezeguet n’était pas non plus à Naples
mais l’avant-centre de la Juventus,
qui n’a plus marqué en Serie B depuis
cinq matches, n’inspire pas d’inquiétude particulière. Il devrait être de la
partie.
Claude Makelele sera-t-il là pour
célébrer les glorieux anciens et la
centième sélection de Patrick Vieira ? Ce n’est pas certain. Pour s’éviter les foudres de Chelsea et ménager son milieu de terrain de
trente-trois ans, Raymond Domenech aurait envisagé avec l’intéressé
de ne l’appeler que pour les rencontres décisives. On considèrera
aisément que ce France-Grèce n’en
est pas une. Victime d’une entorse à
une cheville la veille du match des
Bleus contre les îles Féroé, le mois
dernier à Sochaux (5-0, en qualifications pour le Championnat d’Europe
2008), Claude Makelele avait déclaré forfait. Cette fois, il pourrait rester
à Londres pour la tranquillité de tous.
Mais ce n’est qu’un pronostic.
Reverra-t-on Anelka ?
Des vingt-trois « mondialistes » non
retraités, seuls Pascal Chimbonda et
Mikaël Silvestre ne sont pas encore
revenus en Bleu. Dernièrement, le
sélectionneur avait promis qu’il les
reverrait rapidement. Alors pourquoi
pas Chimbonda, de retour à plus
d’équilibre avec une équipe de Tottenham récemment victorieuse de
Chelsea ? Alors que le sélectionneur
pourrait profiter de l’occasion pour
SAGNOL CAPITAINE DU BAYERN... MAIS QUAND ? – Willy Sagnol a
confirmé qu’il serait un jour capitaine du Bayern Munich à la suite d’Oliver Kahn.
« J’ai discuté avec les dirigeants du club et je pars du principe que je serai un jour
capitaine de l’équipe », a déclaré le défenseur sur une chaîne de télévision avant la
rencontre de Championnat contre Hanovre, hier soir. Sagnol avait déjà tenu des
propos similaires dans un entretien accordé à L’Équipe Magazine, paru samedi,
mais avait indiqué qu’il succéderait à Kahn dès 2007, ce qui avait incité la presse
allemande à spéculer sur un départ à la retraite du gardien de but de trente-sept
ans, sous contrat avec le Bayern jusqu’en 2008. Felix Magath, l’entraîneur du
Bayern, a balayé en début de semaine l’éventualité d’une retraite anticipée de
Kahn. Hier soir, Sagnol a tenu à préciser qu’il avait dit « une date comme cela »,
mais qu’il « ne savait pas si Kahn allait arrêter en juin ». « Je suis sûr qu’il peut
continuer à ce niveau encore deux, trois saisons », a même estimé le latéral droit
français. Sagnol, vingt-neuf ans, est sous contrat jusqu’en 2010 avec le Bayern, où
il évolue depuis 2000.
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élargir le groupe et tenter quelques
coups, la candidature de Patrice
Evra, titulaire avec Manchester United, tombe également à pic. Mais
Domenech pourrait aussi donner un
petit coup de pouce à l’un de ses
fidèles, Gaël Givet, en difficulté avec
Monaco. Le mois dernier, le sélectionneur avait laissé le Monégasque
à la disposition de son club, peutêtre lui offrira-t-il cette fois un bol
d’air ? Julien Escudé (FC Séville)
reste cependant un candidat et Philippe Mexès, candidat naturel grâce
à son statut de titulaire à l’AS Rome,
doit se demander si le sélectionneur
des Bleus a vraiment confiance en
lui.
Dans la catégorie « choix de l’entraîneur » et un mois après son but
contre les îles Féroé, reverra-t-on
Nicolas Anelka dans la colonne des
attaquants ? Le mois dernier, il avait
bénéficié de la blessure de Sidney
Govou. Le Lyonnais se porte bien,
cette fois. Réponse(s) cet après-midi
au siège de la Fédération, à Paris,
sachant que Julien Escudé, William
Gallas, Thierry Henry et Willy Sagnol,
qui jouaient hier soir avec leur club,
encouraient encore le risque de se
blesser.
RÉGIS TESTELIN (avec S. Ta.)
Les dix-sept grognards de Domenech
Le sélectionneur s’appuie sur un noyau de dix-sept joueurs présents à la Coupe du monde.
Les listes des Bleus après la Coupe du monde
La liste
des
vingt-trois Bleus
Le 2 septembre 2006
Géorgie
Le 16 août 2006
Bosnie-H.
France
France
Le 6 septembre 2006
France
Italie
Le 7 octobre 2006
Écosse
France
Le 11 octobre 2006
France
Îles Féroé
(Coupe du monde 20066)
Barthez*
Zidane*
Chimbonda
Silvestre
Dhorasoo
Coupet
Landreau
Abidal
Boumsong
Gallas
Sagnol
Thuram
A. Diarra
Govou
Makelele
F. Malouda
Ribéry
Vieira
Wiltord
Henry
Saha
Trezeguet
Givet
Sur fond bleu, les joueurs ayant
disputés la Coupe du monde
et présents dans les deux
dernières listes.
* Ces deux joueurs ont annoncéé
leur retraite sportive aprè
rès
ès
la Coupe du monde
monde.
Coupet
Landreau
Abidal
Boumsong
Gallas
Sagnol
A. Diarra
F. Malouda
Ribéry
Vieira
Wiltord
Henry
Saha
Trezeguet
Givet
Clerc
Mexès
Faubert
Mavuba
Toulalan
Coupet
Landreau
Abidal
Boumsong
Gallas
Sagnol
Thuram
A. Diarra
Govou
Makelele
F. Malouda
Ribéry
Vieira
Wiltord
Henry
Saha
Trezeguet
Givet
Clerc
Coupet
Landreau
Abidal
Boumsong
Gallas
Sagnol
Thuram
A. Diarra
Govou
Makelele
F. Malouda
Ribéry
Vieira
Wiltord
Henry
Saha
Trezeguet
Clerc
Mavuba
Toulalan
Escudé
LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE
Mercredi 15 novembre 2006 : France-Grèce (amical), au Stade de France.
Mercredi 7 février 2007 : France- Argentine (amical), au Stade de France.
Samedi 24 mars 2007 : Lituanie-France (qualif. Euro 2008), à Vilnius.
Mercredi 28 mars 2007 : France- Autriche (amical), au Stade de France.
Samedi 2 juin 2007 : France-Ukraine (qualif. Euro 2008), au Stade de France.
Mercredi 6 juin 2007 : France-Géorgie (qualif. Euro 2008), à Auxerre.
Samedi 8 septembre 2007 : Italie-France (qualif. Euro 2008).
Mercredi 12 septembre 2007 : France-Écosse (qualif. Euro 2008), au Parc des
Princes.
Samedi 13 octobre 2007 : îles Féroé- France (qualif. Euro 2008).
Mercredi 17 octobre 2007 : France-Lituanie (qualif. Euro 2008), à Nantes.
Mercredi 21 novembre 2007 : Ukraine-France (qualif. Euro 2008).
UNE SÉLECTION ESPOIRS TRÈS AMOINDRIE. – René Girard dévoilera,
aujourd’hui, la liste des Espoirs qui affronteront la Suède, mardi à 18 heures à
Hasslehölm. C’est une nouvelle époque qui commence pour cette sélection
éliminée par Israël en barrage et donc privée de Championnat d’Europe et des
Jeux Olympiques 2008. Pour ce dernier match amical, René Girard ne devrait
pas appeler Benzema, qui joue beaucoup avec Lyon ces derniers temps. Il ne
devrait également pas convoquer de Lillois, Marseillais, Monégasques et
Troyens, qui jouent dimanche en Championnat. Même chose pour les Messins
et les Havrais, qui s’affrontent le lundi en Ligue 2. – G. D.
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
12 Rennes
9
Gonzalo HIGUAIN Boumsong incertain
contre la Grèce
avec
PARIS 12
9
GUY ROGER
Bleu
Rouge
Le Havre
14
12
n’en faudrait pas beaucoup pour
faire pencher vers ses vraies origines
le jeune homme, dont le cœur serait
assez nettement ciel et blanc.
Telle est la situation autour de Gonzalo Higuain, dont les cassettes de
ses derniers exploits ont circulé ces
temps-ci dans les grands clubs européens. À son sujet, l’opinion serait
assez divisée, oscillant entre
« extra » et « ordinaire ». Ce qui ne
change rien au débat. Higuain dirat-il oui aux Bleus et non à la sélection
argentine ? Réponse tout à l’heure.
À moins que le feuilleton prenne une
tournure commerciale et dure tout
l’hiver.
France.
18 ans.
Né le 10 décembre 1987 à Brest
(Finistère).
1,84 m ; 75 kg.
Milieu offensif.
Club : River Plate.
1er match en D 1 argentine : River
Plate - Gimnasia La Plata (1-2), le
29 mai 2005.
30 matches de D 1 argentine (dont 7
cette saison).
6 matches de Copa Libertadores et
Copa Sudamericana.
13 buts.
Lille
Brrest
Les deux parties qui cherchent
aujourd’hui à s’attacher les services
de l’attaquant de River Plate souhaitent conclure vite, on s’en doute.
Mais Gonzalo, lui, n’est peut-être
pas aussi pressé. Il dispose d’un délai
légal, jusqu’à vingt et un ans, tant
qu’il ne joue pas de match internatio-
ments et quelles garanties ? Au téléphone, Jorge Higuain n’a pas
souhaité s’exprimer. Mais on devrait
en savoir davantage tout à l’heure, si
Raymond Domenech consent à lever
le voile sur cette affaire.
Dans cette lutte d’influence, le rôle
silencieux d’Alfio Basile, le sélectionneur argentin en place, proche de
Daniel Passarella et de River Plate
– et donc du joueur –, est capital.
Avec son équipe, il est en pleine
phase de reconstruction et prépare
activement la Copa América 2007. Et
pour rien au monde il ne veut laisser
filer Higuain. En coulisse, il se dit
même qu’un accord verbal existe
déjà entre les deux hommes et qu’il
Jaune
Bleu
Jaune
LA MÉTÉO
10
9
Un accord
avec Basile ?
nal en A. S’il n’est pas retenu cette
fois-ci par Domenech, il pourra donc
l’être une prochaine fois. Et un bout
d’essai contre l’Argentine le 2 février
2007 au Stade de France ne manquerait pas de sel. Un élément impromptu est toutefois venu perturber la
réflexion des uns et des autres en
début de semaine. Le père, Jorge,
chaud partisan pour que son fils
conserve la nationalité française, a
séjourné à Madrid et à Paris, où il
aurait rencontré des personnalités
diverses, des dirigeants de l’Atletico
et du Real Madrid, d’autres de
l’équipe de France. Est-il parvenu, à
Paris, à s’entendre sur un plan de carrière à étages ? Selon quels engage-
Noir
Noir
N UTILISANT une litote – « ce sont eux qui
exploitent le mieux le règlement » –, Bernard
Laporte a, au fond, accusé hier les All Blacks de
tricher. À commencer par leur capitaine, Richie
McCaw. Le sélectionneur de l’équipe de France a
surtout estimé, au regard de ce qu’il a vu dimanche
dernier à l’occasion de la rencontre
Angleterre - Nouvelle-Zélande (20-41), que le
troisième-ligne black avait été rarement sanctionné
lorsqu’il était, selon lui, en faute. Cette impunité
présumée aurait même pris des dimensions inusitées
ce week-end puisque, à l’en croire, McCaw serait
passé neuf fois sur dix au travers de la pénalité qui
logiquement lui pendait au nez ; bref, qu’il y aurait en
matière d’arbitrage deux poids, deux mesures. Lors de
l’entretien qu’il aura demain, veille du match contre
les Néo-Zélandais à Lyon, avec lui, le patron des Bleus
compte bien d’ailleurs attirer l’attention de l’arbitre
australien Stuart Dickinson sur ces comportements
qu’il juge illicites ; à lui, après, de faire ce que bon lui
semblera de ces remarques.
Pour étonnante que puisse être cette façon de crier au
loup de manière préventive, elle ne doit toutefois
aujourd’hui plus surprendre. C’est un mode de
fonctionnement dont usent depuis longtemps les
entraîneurs de l’hémisphère Sud à l’approche des
affrontements du Tri Nations. Décrypté au travers du
prisme de la culture australe en matière de rugby, il
ne s’agirait là ni de délation, ni de pleurnicherie, mais
d’une façon pour chacun d’apporter sa contribution à
l’amélioration de ce jeu en mettant au jour certains
points du règlement pouvant être interprétés
différemment selon qu’on pratique le rugby à des
endroits différents de la planète. Interrogé par
L’Équipe, Richie McCaw, lui, n’a vu dans la démarche
de Bernard Laporte, plus prosaïquement, que de
« l’intox » et sans doute pas tout à fait à tort.
Ainsi le capitaine néo-zélandais se sait désormais
repéré par les Bleus. Il sait aussi que, alerté par la
partie adverse, le directeur de jeu australien l’aura
probablement plus à l’œil que son collègue français
Joël Jutge n’a pu l’avoir dimanche à Twickenham. En
un mot, Richie McCaw sait que, quels que soient son
métier, son caractère et son talent, il va devoir
s’arranger samedi avec les soupçons pesant sur lui.
Ce qui, à première vue, ne peut pas faire de mal
aux Bleus.
Cherbourgg 12
9
pibe, un enfant de la balle. C’est en
cela que le cas du jeune Higuain est
différent de celui de David Trezeguet, l’autre Franco-Argentin des
Bleus, né à Rouen, qui a débuté sa
carrière à Platense, où il a peu joué,
avant de filer à Monaco dès 1995.
Le 2 février
2007, la France
recevra
l’Argentine en
match amical au
Stade de France.
Gonzalo
Higuain, l’étoile
montante de
River Plate au
passeport
français mais au
passé argentin,
y arborera-t-il le
maillot bleu
frappé du coq,
la tunique
« albiceleste »,
ou lui sera-t-il
encore laissé un
délai de
réflexion ?
(Photo Piko/
Presse Sports)
E
11
8
rait même dire de passion, dès lors
que, si Higuain accepte de se rendre
à la convocation du sélectionneur
français, toute chance de le voir un
jour sous le maillot de l’Albiceleste
(la sélection argentine) s’envolerait.
Le choix de la famille Higuain est cornélien. D’un côté, la nostalgie d’un
père, Jorge, qui a joué une saison
(1987-1988) à Brest, où son rejeton
est né, et qui voit déjà tout l’intérêt
qu’il peut retirer de la situation par le
biais d’un passeport communautaire
européen. De l’autre, un jeune
homme qui ne se souvient même pas
des dix premiers mois de sa vie dans
le Finistère, a grandi à Buenos Aires,
où ses racines en ont fait un tipico
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE
« L’étoile était filante »
RAYMOND DOMENECH n’a toujours pas digéré la défaite en finale contre l’Italie. Il revient aussi sur les critiques et Zidane.
Le sélectionneur de l’équipe de France donnera aujourd’hui sa
liste de joueurs retenus pour le prochain France-Grèce amical,
le 15 novembre, au Stade de France, à Saint-Denis (21 heures).
En dehors de quelques apparitions télévisées et des conférences de presse, il n’avait pas accordé d’entretien particulier
depuis la fin de la Coupe du monde, une fin qu’il n’a toujours
pas digérée.
54 ans, né le 24 janvier 1952 à Lyon
(Rhône).
Carr iè re de joueur : Lyon
(1970-1977) ; Strasbourg
(1977-1981) ; Paris-SG (1981-1982) ;
Bordeaux (1982-1984) ; Mulhouse
(1984-1985).
Palmarès de joueur. – Vainqueur : Coupe de France 1973.
Champion : France 1979 et 1984.
8 sélections, 0 but.
Carrière d’entraîneur : Mulhouse
(1984-1988) ; Lyon (1988-1993) ;
sélectionneur de l’équipe de France
Espoirs (1993-2004) ; sélectionneur
de l’équipe de France A (depuis juillet
2004).
Palmarès d’entraîneur. – Vainqueur : Tournoi de Toulon Espoirs
1997 et 2004. Champion : France
D 2 1989.
Son bilan comme sélectionneur
des Bleus : finaliste de la Coupe
du monde 2006, 33 matches, 19 victoires, 12 nuls, 2 défaites, 53 buts
marqués, 17 buts encaissés.
l’équipe de France est au-dessus de
tout. Quand on voit son impact pendant la Coupe du monde sur le bonheur des gens… Cela mérite tous les
égards.
– Vous visez aussi les anciens
techniciens ?
– Oui, tous. Tous ceux qui ont eu
en charge une équipe, le poids des
responsabilités, la pression de
l’environnement.
– Récemment, dans France
Football, Jean-Claude Suaudeau vous a dégagé de toutes
responsabilités dans la place de
finaliste de l’équipe de
France…
– (Il réfléchit.) Qu’est-ce que je peux
dire ? Il connaît bien le foot, il sait
quand ça marche et pourquoi, quand
ça ne marche pas et pourquoi, et c’est
grâce à lui que Nantes a existé,
M. Arribas (*) n’y était pour rien. On
dirait que certains Nantais, qui ont
inventé le foot, ont aussi inventé la
critique. Ce que je peux dire, c’est que
j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour M. Arribas.
– Pourquoi n’avez-vous pas de
meilleures relation s av ec
Arsène Wenger et Gérard Houllier ?
– Je défends l’intérêt général du
football français. Les entraîneurs de
''
Dix heures d’avion depuis l’Argentine, et puis un autre avion pour jouer
en amical en Suède, alors que son
club joue des matches importants, je
ne sais pas si c’est l’idéal. Alors, on
verra. Mais on veut le voir.
– Avec Higuain et Benzema, il y
a d eux ava nts-centres de
demain ?
''
une aventure collective, de 1996 à
2006, elle m’inclut un peu, donc, pour
répondre à votre question… Même si
je ne me vois pas comme un ancien : je
me vois comme un sélectionneur tout
neuf, et je n’ai pas l’intention d’arrêter. (Sourires.)
– En deux ans, vos relations
avec les stars de l’équipe se sont
normalisées ? Vous les
avez amadouées ?
– Sûrement pas amadouées, ce n’est pas ça du
tout. Il fallait juste qu’ils se
remettent en situation de
vainqueurs pour redevenir
eux-mêmes. J’ai parfois
cherché à les bousculer, et
on a dit beaucoup de
choses sur mon compte.
On a dit des horreurs ! Des
gens bien intentionnés,
par exemple, ont dit à certains joueurs
que j’étais raciste ! Du coup, il a fallu
que je prouve non seulement que
j’étais un entraîneur compétent, mais
aussi que je n’étais pas un tyran, un
dictateur et un raciste. Je remercie
toutes les personnes bien intentionnées qui ont participé à ça.
– Qui ?
– Non, ce serait de la diffamation.
Vous ne pourriez même pas le
publier…
– La Coupe du monde vous a
rapproché des anciens ?
– Je n’ai jamais fait la différence
entre les anciens, les moins anciens.
C’est un tout, une équipe. Bien sûr, je
n’ai pas la même relation avec un
cadre et un joueur qui vient d’arriver,
le discours ne peut pas être le même,
mais tous font une équipe. Et, si le discours est différent, le but est le même :
les rendre le plus performants possible pour aller le plus haut possible.
– Vu d e l’exté rieur, on a
l’impression que la gestion de
votre relation avec Zidane vous
a demandé beaucoup d’énergie ?
– Pat Vieira est capitaine
aujourd’hui, et je parle autant avec lui
que je le faisais avec Zizou. Il est le
garant d’un certain esprit, le relais,
comme peuvent l’être Titi, Lilian (Thu-
Higuain, c’est une
belle histoire. Il est
vraiment intéressant.
Un mec titulaire
à River Plate, tu vas
le voir !
– Non, Higuain n’est pas un avantcentre, c’est plutôt un neuf et demi. Et
je ne sais pas encore non plus si Benzema est un véritable avant-centre.
Mais je le suis de près. C’est vraiment
très bien, ce qu’il fait, à dix-huit ans. Il
a l’avantage de jouer dans un club qui
travaille bien et où il y a une vraie
concurrence : il n’est jamais sûr de
jouer le match suivant et, pour sa formation, c’est l’idéal. Mais je suis sûr
que Bernard (Lacombe) lui rappelle
sans cesse que, ce qui compte, c’est la
durée.
– France-Grèce sera l’occasion
d’un hommage à la génération
1998-2000. Par rapport à 2004,
vous en sentez-vous moins
exclu ?
– En 2004, je n’en faisais pas du tout
partie. Là, j’ai partagé un bout de leur
vie, du moins pour quelques-uns.
Mais, au départ, ce n’était pas l’idée
que je me faisais de l’hommage. Pour
moi, l’idée était de fêter les joueurs
qui ont arrêté leur carrière, les
monstres du football français à 90 ou
100 sélections. Parce que, s’il s’agit
de célébrer la victoire, il fallait aussi
faire quelque chose pour les champions d’Europe 1984… Là, le risque
existe de noyer l’hommage aux
grands joueurs dans la célébration de
la victoire de tous. Mais, si on célèbre
''
ram), d’autres. Et tu ne gères pas un
type qui est là depuis dix ans comme
tu gères un jeune qui découvre, c’est
évident. Mais, quand on commence à
se dire qu’il y a les anciens d’un côté et
les jeunes de l’autre, c’est le début des
ennuis, on l’a vu à une certaine
époque…
– Mais, parmi les anciens,
Zidane est celui qui est resté le
plus longtemps hostile ?
– Pas hostile. C’est vrai qu’il y a eu
une impression de distance, mais
c’est parce qu’il était concentré sur
une seule chose : gagner à nouveau la
Coupe du monde. Tout ce qui se mettait entre cet objectif et lui pouvait le
déranger. Dès le départ, il a dit qu’il
était revenu pour gagner, juste pour
ça. Je ne dirai jamais assez bravo à
Zizou, Keke (Makelele) et Lilian. Les
risques, ils les ont pris quand ils sont
revenus. Le risque était immense. Si
on ne s’était pas qualifiés… Pour moi,
cela aurait été simple, mais, eux, ils
auraient été vraiment égratignés. Le
risque et la responsabilité qu’ils ont
pris ont protégé les autres, en fait.
– Mais Zidane aurait voulu que
vous preniez Anelka et Giuly, et
que vous jouiez à deux devant,
par exemple…
– C’est vous qui le dîtes… Il n’était
pas le seul à vouloir Anelka, d’ailleurs.
Mais… J’ai dit un jour à un joueur :
“Je te protège, je préfère ne pas parler
du choix d’un autre joueur avec toi. Si
je prends le mec, tu vas penser que je
fais ce que tu veux. Si je ne le prends
pas, tu vas penser que je te fais la
guerre. Dans les deux cas, on est
morts.” Je veux bien écouter sur le
fonctionnement, sur l’entraînement,
la gestion du temps, mais pas sur le
choix des hommes. Et dans le groupe,
si un joueur pense qu’un autre peut
sélectionner qui il veut, tu imagines
l’ambiance… Je ne peux pas le permettre. Alors, je savais les affinités, je
savais les sympathies, mais une
équipe ne se bâtit pas pour faire plaisir à l’un ou à l’autre. L’équilibre d’une
équipe passe parfois par le sacrifice
d’un joueur. Ça, le staff peut le juger,
pas les joueurs. Et je préfère définitivement les soulager de cette respon-
sabilité. Et dire que Zizou voulait
d’autres joueurs revient à dire qu’il ne
voulait pas certains qui étaient là, et
ça non plus, ce n’est pas bon pour
l’équipe. Cela ne signifie pas que ceux
que je n’ai pas pris sont moins bons
que ceux que j’ai pris, c’est juste
beaucoup plus compliqué que ça, de
bâtir un équilibre d’équipe.
– Avez-vous parlé à Zidane
depuis la fin de la Coupe du
monde ?
– On s’est croisés, ratés quelquefois.
Il entame une nouvelle vie dans
laquelle je n’ai rien à faire. Mais on va
se croiser, forcément.
– Vous lui en voulez toujours
pour son expulsion en finale ?
– Vous ne pouvez pas dire toujours !
Je n’ai jamais dit que j’en voulais à
Zizou. J’en veux à tout ce qui s’est
''
– Quand une image apparaît à
la télé, vous zappez ?
– Il y a trois ou quatre semaines, je
me suis fait avoir. Je ne m’y attendais
pas, et une chaîne a montré la
fameuse action. Je ne voulais pas la
voir. Je me suis dit : “Et m…” Sinon,
je n’ai rien vu, pas un but. J’ai tout
rangé dans un sac, j’ai mis le sac dans
un placard, je n’ai rien voulu trier. Je
crois que ça veut dire que je n’ai pas
encore digéré. Il faudrait que je le
digère complètement. Mais je crois
que je mettrai des années. Ce qui
pourrait me le faire digérer, ce serait
de nous qualifier pour l’Euro et de
faire quelque chose là-bas. Par rapport à ça, en plus de ma responsabilité
globale, ce qui s’est passé en Allemagne me donne une envie personnelle supplémentaire. Oui, je n’ai pas
digéré. L’étoile était
filante…
– Vous n’arrivez pas à
être heureux de la
place de finaliste ?
– Non. Il n’y a rien à faire.
Pour moi, cela reste un
échec. Les gens, par leurs
témoignages touchants,
arrivent à me faire changer, un peu. À Lyon, à la
Part-Dieu, l’autre jour, il a fallu que je
me sauve, tout le monde m’arrêtait,
me parlait du bonheur de la Coupe du
monde. Dans ces moments-là, je me
dis, c’est vrai, c’était bien quand
même. Mais, cinq minutes après, cela
revient, ce p… de match qu’on n’a
pas gagné. Je n’y arrive pas, voilà.
Mais je n’ai jamais su accepter la
défaite. Quand j’étais joueur,
mené 3-0 à deux minutes de la fin, s’il
avait fallu couper un mec en deux, je
l’aurais fait. Je ne pouvais pas
admettre la défaite. Je ne peux toujours pas. »
Tout ce qu’on a fait
de ce coup de boule,
oui, ça me gonfle.
Mais pas lui,
pas Zidane
passé après et qui a contribué à faire
oublier la performance de l’équipe de
France, et même la victoire de l’Italie.
Cela a complètement phagocyté
notre Coupe du monde. C’est comme
réduire le titre de l’Argentine en 1986
à la main de Maradona contre
l’Angleterre. Ça fait ch… Quand je
vois la finale de Gallas, de Thuram, de
Makelele, de Henry, de tous ceux qui
se sont déchirés pour aller au bout, et
que tout ce qui reste, c’est un coup de
tête, alors, oui, j’en veux à la terre
entière. Mais ce n’est pas contre
Zizou. Il a craqué, c’est humain. C’est
inexplicable, mais ça arrive. Joueur, je
sais qu’on peut faire des gestes qu’on
est incapable d’expliquer par la suite,
je suis bien placé pour le savoir. Alors,
tout ce qu’on a fait de ce coup de
boule, oui, ça me gonfle. Mais pas lui.
– Vous avez revu les images de
la Coupe du monde ?
– Non, j’ai refusé.
''
VINCENT DULUC
(*) Entraîneur du FC Nantes de 1960 à
1976, José Arribas (1921-1989) est
considéré comme l’inventeur du « jeu
à la nantaise ». Il a remporté trois titres
de champion de France (1965, 1966 et
1973). Il a également assuré un intérim
à la tête des Bleus en 1966 en compagnie de Jean Snella.
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JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
PAGE 3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Je défends l’intérêt
général du football
français. Les
entraîneurs de club
défendent les
intérêts particuliers
de leur club
dit que je n’empêchais personne de
s’exprimer sur le terrain, que le reste
n’avait aucune utilité. Qu’il soit performant sur le terrain pour que je
change d’avis. Ceux qui croient que je
ne les prends pas parce qu’ils parlent,
eh bien, tant pis pour eux. La seule
vérité, c’est la concurrence. Avant
France-Italie (3-1), on pouvait se dire :
pourquoi Govou ? Après… Mais ça
ne veut pas dire que, dans deux mois,
la situation sera la même.
– Après une finale de Coupe du
monde et une victoire sur l’Italie (3-1) avec un seul attaquant,
quel est l’avenir du duo HenryTrezeguet à la lumière de la
défaite en Écosse (0-1) ?
– Il n’y a pas de schéma figé. Il est
normal d’avoir plusieurs options,
selon le profil des joueurs et la forme
du moment. Et ce duo, quand même,
a très bien fonctionné à certaines
périodes ! Je ne vois pas pourquoi je
fermerais la porte à quoi que ce soit.
– Mais la tendance récente,
c’est que, avec un seul attaquant, Henry, cela marche
mieux…
– Les tendances, comme vous dites,
dépendent aussi de qui est là, autour,
des milieux offensifs, de l’équilibre de
l’équipe.
– Vous avez évoqué le nom du
jeune Higuain, né à Brest, avantcentre de River Plate ?
– C’est une belle histoire. Un joueur
qui est né en France, qui est resté
quelques mois et qui, d’Argentine,
annonce qu’il voudrait jouer pour la
France. Les Argentins veulent le
prendre, il veut jouer en équipe de
France, il est performant, titulaire
dans un des meilleurs clubs argentins,
il a dix-neuf ans, il marque, alors je
n’ai qu’une question : il n’y en aurait
pas trois ou quatre comme ça ? (Sourires.) Que les médias de tous les
grands pays de football se renseignent…
– Allez-vous l’appeler ?
– On va le suivre. Il est vraiment intéressant. Un mec titulaire à River Plate,
tu vas le voir ! L’idée, au départ, était
de le convoquer en Espoirs. Mais je ne
sais pas. Le problème, c’est le voyage.
Bleu
Rouge
club défendent les intérêts particuliers de leur club. Forcément, à un
moment, il y a des divergences. Mais,
plus qu’entre moi et eux, elles existent entre une sélection nationale et
les clubs pourvoyeurs d’internationaux. Le problème n’est que là. Il n’est
pas personnel.
– Les petites phrases entre
vous le sont, pourtant. Alors
que vous connaissez Wenger
depuis longtemps et que Houllier souligne qu’il vous a embauché à la DTN…
– Tout est vrai. Arsène jouait en CFA
à Strasbourg quand j’y étais, il était
venu encadrer les jeunes, et il avait
fait un match de Coupe d’Europe avec
nous en 1980-1981. On se connaît
donc depuis longtemps, et je suis sûr
que les relations seraient très bonnes
sans le problème de la gestion des
internationaux.
– On dit que vous ne goûtez
guère ses commentaires sur
TF 1…
– Je les regrette. Pour
moi, c’est une erreur stratégique qu’Arsène soit
consultant pour les
matches de l’équipe de
France. Comment peut-il
être objectif quand son
intérêt est de voir Titi (Henry) sortir à la mi-temps et
quand l’intérêt de l’équipe
de France est qu’il joue jusqu’au bout ? Comment
peut-il se situer quand le
débat vient sur la différence d’utilisation de Titi à Arsenal et en équipe de
France ? Je ne pourrais pas être
consultant dans sa position. C’est un
problème d’éthique. Tu ne peux pas
être objectif. Mais chacun raisonne
comme il veut. Avec son éthique
personnelle.
– Et avec Gérard Houllier ?
– Je l’ai vu à Lyon récemment, pour la
remise de la Légion d’honneur à JeanMichel Aulas. On a même fait une
photo ensemble. Je n’ai jamais assez
remercié Gérard de ce qu’il m’a permis de faire : c’est vrai, c’est lui qui
m’a fait venir à la DTN. Mais ce n’est
pas pour ça que je dois accepter ses
critiques sur l’équipe de France. Je
pense qu’on va tout mettre à plat prochainement. À la suite des récents
événements, le président Escalettes
veut nous réunir. Lyon, c’est quand
même huit ou neuf internationaux,
voire dix…
– En général, vous ne parlez pas
des absents. Mais l’autre jour,
sur M 6, vous avez sévèrement
tancé Ludovic Giuly ?
– Non. Reprenez mes propos. J’ai dit
que la porte était ouverte, qu’il fallait
arrêter de discuter, qu’il joue et se
taise. C’est une polémique stupide.
On prend un bout de phrase, on met
des points de suspension… J’ai juste
Jaune
Bleu
Jaune
''
Raymond DOMENECH Noir
Noir
« POURQUOI AVEZ-VOUS attendu aussi longtemps, depuis la
Coupe du monde, pour accepter
une interview en dehors d’une
conférence de presse ?
– Ma seule priorité était vraiment de
tourner la page. Elle a été définitivement tournée après France-Italie
(3-1). Aujourd’hui, on entre dans les
qualifications pour l’Euro 2008 sur les
mêmes bases que les qualifications
pour la Coupe du monde : on sait que
cela ne va pas être simple. Mais j’ai eu
beau insister là-dessus, j’ai l’impression que mon message n’a pas été
entendu. Alors, j’aimerais le faire passer. En finir avec cette espèce
d’euphorie gentillette. Tout le monde
continue de dire que perdre en Écosse
(0-1) n’était pas grave…
– Ce qui n’est pas vrai…
– Le problème, c’est que tout le
monde est resté trop longtemps sur
l’euphorie de la Coupe du monde. Je
savais que je ne pouvais pas lutter,
que je ne pouvais pas empêcher ça.
Personne ne me croyait. J’aurais pissé
dans un violon, cela aurait eu le même
effet. Faire passer ce genre de message auprès des joueurs ne suffit pas.
Pour qu’il soit efficace, il faut aussi
toucher les gens qui sont autour des
joueurs et qui ne comprennent pas
qu’un vice-champion du monde doive
gagner autant de matches que les
autres pour se qualifier pour
l’Euro 2008. Si tout le monde
s’imprègne de ça, je sais que cela va
déteindre sur les joueurs. C’est ça,
mon objectif : que ça les atteigne.
C’est même la seule raison qui me
pousse à parler. Et puis…
– Et puis ?
– Et puis j’en ai marre d’entendre des
gens parler de l’équipe de France en
mon nom, à ma place. Pour le
moment, je suis encore le sélectionneur et j’aimerais un peu plus de
mesure. J’accepte les critiques des
journalistes, mais, quand elles viennent des techniciens, elles sont
dérangeantes pour l’équipe de
France. Je le répète une fois de plus :
La défaite du
9 juillet
dernier, en
finale de la
Coupe du
monde (1-1, 3-5
aux t.a.b.), est
restée en
travers de la
gorge de
Raymond
Domenech :
« J’ai tout
rangé dans un
sac, j’ai mis le
sac dans un
placard, je n’ai
rien voulu trier,
explique le
sélectionneur
des Bleus. Ce
qui pourrait me
le faire digérer,
ce serait de
nous qualifier
pour l’Euro et
de faire
quelque chose
là-bas. »
(Photo
Pierre Lahalle)
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE 1
Paris reste en chantier
Thiriez-Aulas :
ça chauffe
DOUZIÈME DE L 1, le PSG n’est
jamais parvenu cette saison à se hisser
dans la première partie de tableau de
la L 1. L’équilibre que l’équipe semblait avoir trouvé apparaît très instable
et la confiance des joueurs vite écornée. Depuis sa nomination comme
entraîneur, fin décembre 2005, Guy
Lacombe tarde à trouver la solution et
continue de parler de reconstruction.
UNE MÉTHODE
INCHANGÉE
Appliquée avec succès à Guingamp ou
à Sochaux, sa méthode de travail est la
même au PSG. Guy Lacombe exige
rigueur et discipline dans les comportements et fait peu de discernement.
Seulement, la « mise au banc » de
joueurs peu performants le week-end
précédent n’a pas le même impact en
Bretagne ou dans le Doubs qu’à Paris.
« C’est totalement transposable,
assure son président, Alain Cayzac. Un
bon entraîneur, il est bon partout. »
A-t-il eu raison de se priver de joueurs
comme Dhorasoo, Kalou, Rothen ou
Yepes en certaines occasions au prétexte qu’ils n’avaient pas été bons le
match d’avant ? Et lancer plusieurs
jeunes issus du centre de formation
dans le bain de la L 1, comme contre
Lens (1-3), est-il la panacée pour le
PSG ? Lacombe ne doute pas.
« Il prend toujours les décisions en
fonction de l’intérêt du club et de
l’équipe », affirme son président. Il ne
dégage cependant pas d’équipe type
et n’hésite pas à changer certains
joueurs de poste, ce qui ne facilite
peut-être pas les automatismes.
Armand, l’un des meilleurs cette saison, navigue entre la défense centrale
et le poste de latéral gauche. À vingthuit ans, Cissé est reconverti à celui de
latéral droit et son coach pense même
que c’est un poste d’avenir. Paulo
Cesar, lui, a joué arrière droit, arrière
gauche, milieu récupérateur ou en
soutien de l’attaquant.
UN DISCOURS
PARFOIS AGAÇANT
Rouge
Cet été, Paris a recruté, avec ses
maigres moyens. Six joueurs sont arrivés : deux attaquants (Frau, Diané),
deux milieux de terrain à vocation
défensive (Hellebuyck, Baning), un
défenseur (Traoré) et un gardien (Landreau). Ont-ils un rendement suffisant ? Non. Évidemment, Guy
Lacombe ne partage pas cet avis. Les
deux attaquants ont inscrit trois buts
depuis le début de la saison. Et Frau,
ITALIE (Coupe, huitièmes de
finale aller). – HIER : AC Milan Brescia (D 2) : 4-2. Buts. – AC MILAN :
Simic (60e), Brocchi (67e), F. Inzaghi
(78e), Borriello (86e) ; BRESCIA : Serafini (34e ), Alfageme (37 e ). Arezzo
(D 2) - Livourne : 2-1 ; Empoli-Genoa
(D 2) : 1-0 ; Reggina - Chievo Vérone :
2-2 ; Sampdoria Gênes - Palerme :
1-0 ; Trieste (D 2) - AS Rome : 1-2.
AUJOURD’HUI : Messine - Inter
Milan, Naples (D 2) - Parme.
Les matches retour auront lieu mercredi 2 9 n o ve m br e e t m e r c r e d i
6 décembre, les quarts de finale se
tenant mercredi 10 (aller) et mercredi
17 janvier 2007 (retour).
LES JEUNES
À LA RELANCE
Partout où il a entraîné, Guy Lacombe
a lancé des jeunes. Il a donc osé le faire
au Paris-SG, un club où normalement
l’inexpérimenté professionnel se
contente de la réserve, d’une poignée
d’entraînements avec les grands ou de
quelques arrêts de jeu en coupes. Avec
Lacombe, les bons jeunes ont leur
chance en L1 et dans des grands
matches. Le symbole de cette initiative
s’appelle Clément Chantôme. Titularisé à trois reprises en L 1, le milieu de
terrain défensif ne déçoit pas. Guy
Lacombe compte sur lui et le fait
savoir.
Même constat pour Youssouf Mulumbu, autre récupérateur en devenir,
associé à son ami, contre Lens (1-3).
Mais pourquoi jouent-ils ? « Parce
qu’ils sont bons », justifie Lacombe.
Mais aussi, et c’est moins avouable
publiquement, parce que les plus âgés,
les joueurs normalement attendus à ce
poste, sont très loin de leurs meilleurs
niveaux. À côté de Rozehnal, indiscutable aux yeux de Lacombe à ce poste,
se sont succédés Cissé, Hellebuyck,
Baning et Paulo Cesar. Aucun ne
semble avoir réussi à convaincre.
D’autres secteurs pourraient subir un
coup de jeune : en défense, Dramé
s’est fait une place en attendant le
retour en forme de Mabiala, et en
attaque, N’Gog, malgré ses dix-sept
ans, se rapproche doucement de la L 1.
EST-IL SOUS PRESSION ?
À Paris, l’exigence de résultats est
immédiate. Avec huit victoires en
trente et un matches de L 1 (voir cicontre), ce critère n’est pas vraiment
rempli pour le moment. Guy Lacombe
brandit comme bouclier sa victoire en
Coupe de France, la saison dernière.
Son président, lui, refuse de faire planer la moindre menace. « Il y a des
décisions qui donnent parfois l’apparence d’être courageuses, mais ce sont
de fausses solutions, prévient Alain
Cayzac. Oui, le bilan mathématique
compte, mais pas seulement. Il y a aussi l’opinion que j’ai sur les gens avec
qui je travaille. Et j’ai une bonne opinion de Guy Lacombe. »
Clairement, l’entraîneur parisien n’est
pas sous pression. Ce qui prouve la
volonté du nouveau président de
changer les coutumes parisiennes.
« Vous savez, le problème de cette
équipe, c’est avant tout la confiance,
poursuit Cayzac. Et ce n’est pas le problème d’un seul homme. C’est le problème d’un club à tous ses échelons. »
DAMIEN DEGORRE
et GUILLAUME DUFY
« Je ne suis pas inquiet »
GUY LACOMBE affirme que, malgré des résultats très insuffisants, paniquer serait une erreur.
« DEPUIS VOTRE ARRIVÉE, vous
ne totalisez que huit victoires en
trente et un matches… Que pensez-vous de votre bilan ?
– Ce bilan porte sur deux Championnats différents (il est arrivé en
décembre 2005). Je pense aussi que la
Coupe de France (remportée par le PSG
face à l’OM, 2-1) a pris le pas sur le
Championnat. Elle a caché beaucoup
de choses. On a d’ailleurs pris du retard
parce qu’on l’a gagnée. Je ne pouvais
pas ne pas accorder de crédit à des
joueurs qui ont été déterminants au
printemps dernier. Honnêtement, je
pense qu’on s’est vraiment mis au boulot après notre défaite contre Marseille
(1-3). Et depuis, il y a eu trois défaites,
dont deux en Championnat (l’autre
face à Lyon, 1-2, en 8e de finale de
Coupe de la Ligue). Et des défaites, à
Saint-Étienne (0-1) et contre Lens
(1-3), injustes vu le contenu des
matches.
– V ous p a rlez so uvent de
reconstruction. C’est un mot
rarement utilisé à Paris car, pour
la mener à bien, il faut du
temps…
– … Et à Paris, on n’en a pas. Mais
j’assume complètement. Je reconstruis car il y a de mauvaises habitudes à
perdre. Il y a dix années de football très
particulières à Paris. Ce n’est peut-être
la faute de personne ou la faute de tout
le monde. On en est à la reconstruction
des mentalités. Pour avoir des résultats, il faut un investissement de tous
les instants, de la part de tous.
– Allez-vous avoir du temps ? Si
vous perdez au Mans…
– Je n’envisage pas le pire. Si je
m’étais affolé contre Lens, j’aurais été
dans l’erreur. Je suis assez rationnel.
Quand ça ne va pas, je le dis. Mais je dis
aussi quand les gars progressent.
– Le PSG peut-il terminer dans
les cinq premiers ?
– Je ne peux pas répondre à cette
question, même si vous n’attendez que
ça.
– Vous affichez pourtant une
étonnante confiance.
– Je crois en mes gars. Il y a une autre
tenue à l’entraînement, dans le jeu. On
va gagner des matches. Ça va tourner.
Franchement, depuis le début de saison, on n’est pas gâtés.
– Mais aujourd’hui, vous êtes
douzième du classement. On ne
vous a pas engagé pour ça…
– Je ne suis pas venu ici, en effet, pour
être douzième. Je suis venu pour avoir
Cris de retour
« Je remets
les joueurs en cause
pour les bonifier »
– Les recrues déçoivent. Qu’en
pensez-vous ?
– Je pense que les nouveaux attendaient mieux d’eux-mêmes. C’est évident. Ils ont des circonstances atténuantes. C’est très dur de porter le
maillot du PSG.
– On ne les a pas, non plus, obligés à signer…
Bilan des trois derniers entraîneurs du PSG en Championnat
Vahid HALILHODZIC
Laurent FOURNIER
Guy LACOMBE
de juillet 2003 à février 2005
de février à décembre 2005
depuis janvier 2006
63 matches
32 matches
1,68 point par match
1,62 point par match
14 défaites
31 matches
1,16 point par match
11 défaites
10 défaites
30
victoires
15
victoires
19 nuls
7 nuls
8
victoires
12 nuls
ALLEMAGNE (11e journée)
AUXERRE
SEDAN
Mignot rechute
La lettre de sortie de la fédération
anglaise étant arrivée dans les
Ardennes, le milieu de terrain sénégalais Aliou Cissé est désormais qualifié.
Côté infirmerie, Sartre devrait commencer à recourir dans quinze jours.
Ouadah (opération d’une hernie discale) doit observer une dizaine de jours
de repos. – P. R.
Pour la réception de Valenciennes, l’OL
devra faire sans Fred (claquage à la
cuisse), absent jusqu’à la trêve, et
Juninho, suspendu après son expulsion de Rennes. En revanche, Cris (suspension purgée) revient dans une
défense centrale toujours orpheline de
Caçapa, qui a progressivement repris
l’entraînement collectif, mais devrait
être encore ménagé ce week-end, tout
comme Ben Arfa. – C. C.
Équipe probable : Coupet – Clerc ou
Révéillère, Cris, Squillaci, Abidal –
Tiago, A. Diarra ou Toulalan, Källström
– Govou (cap.), Carew ou Benzema,
Malouda.
Mignot, qui avait repris l’entraînement, s’est à nouveau blessé aux adducteurs. Le
défenseur est forfait pour le match de samedi à Bordeaux. Kaboul suspendu, Fernandez devra reformer sa charnière centrale défensive. Radet est toujours aux
soins alors que Jelen a repris les séances de footing. – J.-P.G.
Avec Savidan ?
Après avoir manqué les trois derniers
matches, Savidan (genou) s’entraîne
normalement et postule à une place
dans le groupe, tout comme Doumeng,
remis de sa blessure aux ischio-jambiers, et Dossevi. Victime d’une blessure à la cheville droite lors de l’entraînement, Bratu est plâtré pour deux
semaines et Flachez, dont l’hématome
à la jambe a été incisé, est convalescent. Paauwe suspendu, Kombouaré
doit revoir une fois de plus sa défense
en pénurie d’arrières centraux. – H. D.
Équipe probable : Penneteau –
Mater, Saez ou Kharroubi, Chelle, Rippert – F. Bourgeois, Kharroubi ou Saez,
Doumeng, Roudet – Dufresne (cap.),
Savidan ou Hassli.
rente de celle de leurs prédécesseurs,
je suis d’accord. Je m’en réjouis. Les
actionnaires sont pragmatiques et
savent qu’on a besoin de temps, ils
savent dans quel état était le club. Je
les remercie de leur soutien.
Avec lui, Paris avance moins vite
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
LYON - VALENCIENNES
(demain, 20 h 30)
des résultats, et les résultats, on ne les
a pas eus en Championnat, mais ailleurs. Pour le moment, en L 1, ce n’est
pas ça, mais je suis convaincu que ça
va venir.
– Avez-vous l’impression d’être
plus épargné que vos prédécesseurs ?
– Peut-être. Parce que vous savez que
je travaille.
– Les autres travaillaient aussi.
– Je ne parle pas des autres. Je travaille. Mais si je n’avais pas gagné la
Coupe, je ne sais pas comment les
choses se seraient passées. La Coupe,
c’est un titre. Ça me donne peut-être
un peu plus de crédit. Si vous pensez
que je travaille avec un président et des
actionnaires qui ont une idée diffé-
BORDEAUX
MARSEILLE
Planus et Laslandes ont participé à la
séance d’hier retardée par un contrôle
antidopage inopiné diligenté par
l’UEFA. Chamakh, qui ne se fera pas
opérer du genou, est arrêté quatre
semaines. Quant à Jemmali, touché à
un adducteur à Nancy, il passait une
échographie dans la soirée. – L. L.
Cantareil (élongation) est aux soins.
Civelli et Valbuena sont rétablis et
feront partie du groupe amputé de
Zubar et Mbami, suspendus. La date
du retour à l’entraînement collectif de
D. Cissé ne sera pas connue avant
l’avis de son chirurgien, en début de
semaine prochaine. – H. F.
LE MANS
NANCY
Coutadeur (cheville) espère être bientôt rétabli. Paulo André (tendon rotulien) et De Melo (adducteurs) sont toujours aux soins, comme Bonnart
(adducteurs). Pelé (orteil) va mieux
mais ce sera trop court pour ce weekend. – Ch. L.
Puygrenier (contusion au mollet
gauche) et Kim (adducteur droit) ont
repris l’entraînement hier matin.
– L. D.
LENS
Jussiê (côtes) a repris l’entraînement et
sera opérationnel samedi. Aruna
(tibia) et Demont (béquille) ont été
ménagés. Leur participation contre
Rennes n’est toutefois pas remise en
cause. – H. W.
LORIENT
Ciani (ischio-jambiers) et Marchal
(tendon rotulien) sont forfait pour la
venue de Nancy, samedi. – G. J.
NANTES
L’échographie passée par Cetto
(cuisse) a montré une bonne évolution,
mais encore insuffisante pour qu’il
retrouve le groupe. Norbert (coup à un
mollet) est resté en soins, tout comme
Wilhelmsson (tendon d’Achille).
– Ph. C.
NICE
Footing écourté pour Abardonado
(élongation mollet gauche), qui
devrait être forfait pour Sochaux.
– Ja. G.
TOULOUSE
Après trois semaines d’absence,
Elmander (cuisse puis angine), qui
s’estime à 80 %, fera son retour samedi contre Sedan. – N. S.
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
31 12 10 1 1 27
2. Nancy
22 12 6 4 2 12
3. Lille
21 12 6 3 3 19
4. Lens
21 12 6 3 3 19
5. Sochaux 21 12 6 3 3 17
6. Marseille 20 12 6 2 4 19
7. Saint-Étienne 20 12 6 2 4 19
8. Toulouse 18 12 5 3 4 16
9. Bordeaux 18 12 6 0 6 16
10. Le Mans 17 12 4 5 3 16
11. Lorient 16 12 4 4 4 11
12. Paris-SG 15 12 4 3 5 14
13. Rennes 15 12 4 3 5 10
14. Valenciennes 14 12 4 2 6 12
15. Auxerre 13 12 3 4 5 13
16. Nice
11 12 3 2 7 11
17. Troyes 10 12 2 4 6 12
18. Nantes 10 12 2 4 6 9
19. Sedan
9 12 1 6 5 15
20. Monaco 8 12 2 2 8 9
Le Bayern plonge
MARDI
BOR. DORTMUND
0-0
AIX-LA-CHAPELLE
NUREMBERG
1-2
WERDER BRÊME
Banovic (90e + 3 s.p.)
VfB STUTTGART
Frings (32e)
Diego (79e)
HAMBOURG
2-0
M. Gomez (80e)
Hitzlsperger (86e)
MAYENCE
WOLFSBURG
1-2
Szabics (7e)
Hanke (4e s.p.)
Lamprecht (84e)
HIER
BAYERN MUNICH
0-1
HANOVRE
Huszti (43e)
c.
—
9
7
12
14
15
12
15
16
17
17
13
16
12
18
18
15
16
16
22
16
Diff.
—
+18
+5
+7
+5
+2
+7
+4
0
-1
-1
-2
-2
-2
-6
-5
-4
-4
-7
-7
-7
PAGE 4
M'GLADBACH
0-2
SCHALKE 04
Zé Antonio (11e c.s.c.)
Varela (31e)
BIELEFELD
2-2
Zuma (28e)
Kucera (76e)
BOCHUM
Ilicevic (48e)
COTTBUS
HERTHA BERLIN
Gilberto (45e)
C. Gimenez (59e)
1-3
LEVERKUSEN
Barbarez (7e)
Voronine (32e)
Barnetta (71e)
0-1 EINTRACHT FRANCFORT
Takahara (22e)
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
Werder Brême ...
VfB Stuttgart
Schalke 04 ....
Hertha Berlin .....
Bayern Munich ...
Bielefeld ................
Eintr. Francfort .....
Wolfsburg ......
Leverkusen ....
Bor. Dortmund ......
Cottbus ..........
Nuremberg ....
Aix-la-Chapelle .....
M'Gladbach ...
Hanovre ..........
Hambourg ......
Bochum .........
Mayence ........
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
23 11 7 2 2 30 13 +17
21 11 6 3 2 23 16 +7
20 11 6 2 3 15 13 +2
17 11 4 5 2 18 14 +4
17 11 5 2 4 16 13 +3
16 11 4 4 3 19 14 +5
16 11 3 7 1 13 11 +2
16 11 4 4 3 9 10 -1
15 11 4 3 4 17 15 +2
15 11 3 6 2 13 12 +1
15 11 4 3 4 14 14 0
13 11 2 7 2 13 11 +2
13 11 4 1 6 17 21 -4
12 11 4 0 7 10 16 -6
10 11 2 4 5 10 20 -10
9 11 1 6 4 10 14 -4
8 11 2 2 7 10 20 -10
8 11 1 5 5 10 20 -10
PROCHAINE JOURNÉE. – Demain :
Werder Brême - Bor. Dortmund ; samedi
11 novembre : Hambourg - M’Gladbach, Schalke 04 - Mayence, Leverkusen Bayern Munich, Hertha Berlin - Bochum,
Eintracht Francfort- Bielefeld, Wolfsburg Cottbus ; dimanche 12 novembre :
Hanovre - VfB Stuttgart, Aix-la-Chapelle Nuremberg.
BUTEURS. – 1. Pantelic (Hertha Berlin) ; M. Gomez (VfB Stuttgart), 7 buts . 3. Makaay
(Bayern Munich) ; Diego (Werder Brême), 6 buts . 5. V. Munteanu (Cottbus) ; Hanke
(Wolfsburg), 5 buts . 7. Schlaudraff (Aix-la-Chapelle) ; Wichniarek (Bielefeld) ; Amanatidis (Eintracht Francfort) ; Sanogo (Hambourg) ; C. Gimenez (Hertha Berlin) ; Kahe
(M’Gladbach) ; Hunt, Klose (Werder Brême), 4 buts…
ÉCOSSE (Coupe de la Ligue, quarts de finale). – MARDI, Celtic Glasgow FALKIRK: 1-1, 4-5 aux t.a.b. ; KILMARNOCK- Motherwell : 3-2. HIER, HIBERNIAN- Heart
of Midlothian : 1-0 ; Glasgow Rangers - SAINT-JOHNSTONE (D 2) : 0-2.
– Non, ils sont même très contents
d’être là. Il y a des éléments perturbants pour eux. Si on accepte d’être dix
fois plus exposé, on l’est dans les deux
sens. Et vous pouvez remarquer que,
très souvent, les joueurs qui arrivent
souffrent. Ils deviennent intéressants
avec le temps. Les recrues vont bientôt
être dans le bon wagon.
– Comme les cadres ?
– Je veux mettre les joueurs devant
leurs responsabilités. Je les remets en
cause pour les bonifier. Ce n’est pas la
première fois que ça m’arrive. Je l’ai
fait avec Mario Yepes. Aujourd’hui, ce
n’est pas le même Mario. Il a une autre
dimension.
– Avez-vous lancé les jeunes car
vous n’aviez pas d’autre solution ?
– Je ne l’ai pas fait par défaut. Chantôme est là depuis le début de la préparation. Et je ne lui ai pas fait de
cadeaux. Je l’ai lancé progressivement. Même chose pour Mulumbu. Ils
m’apportent un volume de jeu dont j’ai
besoin en ce moment. Et ils sont bons.
On recherche des valeurs, on
recherche des joueurs qui s’investissent complètement, sans compter.
Mais s’ils ne sont pas bons, je les sortirai.
– Le rêve, ce serait pour vous
d’avoir le temps qu’a eu Puel à
Lille, alors qu’il a failli être viré ?
– Oui.
– Êtes-vous sous pression ?
– Non, si je suis inquiet, je vais transmettre mon inquiétude à mes joueurs.
J’ai parfois été inquiet, mais là, non. On
est dans une certaine difficulté, mais
ce serait vraiment une erreur de paniquer. »
ESPAGNE (Coupe, seizièmes de
finale retour). – HIER, FC BARCELONE
- Badalone (D 3) : 4-0 (2-1). Buts : Van
Bronckhorst (24e), Ezquerro (40e), Saviola
(78e, 82e). OSASUNA - Pena Sport (D 4) :
4-0 (0-0) ; VALENCE CF - Portuense (D 3) :
2-0 (2-1) ; FC SÉVILLE - Ségovie (D 4) : 3-0
(1-0) ; Esp. Barcelone - RAYO VALLECANO (D 3) : 0-1 (1-1) ; Tarragone - VALLADOLID (D 2) : 1-3 (0-1) ; GETAFE - Xerez (D
2) : 1-2 (2-0) ; Real Sociedad - MALAGA (D
2) : 2-1 (1-4) ; SARAGOSSE - Hercules Alicante (D 2) : 2-0 (1-1) ; BETIS SÉVILLE Rec. Huelva : 2-0 (0-0) ; VILLARREAL Castellon (D 2) : 2-0 (2-0) ; Santander - LA
COROGNE : 1-0, 1-3 aux t.a.b. (0-1) ;
Majorque - Athl. Bilbao : n.p. (1-1).
AUJOURD’HUI, Celta Vigo - Alavés (D 2)
(0-0) ; Real Madrid - Ecija (D 3) (1-1).
Levante - Atl. Madrid (1-0), prévu mardi, a
été reporté en raison des intempéries.
Entre parenthèses,le score du matchaller.
Leshuitièmes de finale auront lieu mercredi 10 (aller) et mercredi 17 janvier 2007
(retour).
PAYS-BAS (Coupe, seizièmes de
finale *). – MARDI, Be Quick 28 (am.) WILLEM II : 2-5 ; GO AEAD EAGLES (D 2) Exc. Rotterdam : 2-0 ; Groningue - NAC
BREDA : 1-3. HIER, Achilles 29 (am.) SPARTA ROTTERDAM : 0-4 ; AZ ALKMAAR - Meerssen (am.) : 10-1 ; TWENTE NEC Nimègue : 3-1 ; RODA JC - ASWH
(am.) : 5-0 ; WAALWIJK - Feyenoord : 3-2
a.p. AUJOURD’HUI, Utrecht - Rijnsburgse Boys (am.) ; Vitesse Arnhem - PSV
Eindhoven ; Ajax Amsterdam - ADO La
Haye. * Matches concernant seulement
les clubs de D 1.
SUISSE (matches en retard). –
HIER, Schaffhouse-Thoune : 0-0
(13ejournée), Lucerne - Grasshopper
Z u r i c h : 0 - 1 ( 1 4e j o u r n é e ) ;
AUJOURD’HUI, FC Bâle - Young Boys
Berne (10e journée).
Classement : 1. Grasshopper Zurich,
30 pts ; 2. FC Zurich, 28 ; 3. Sion, 28 ; 4.
Saint-Gall, 26 ; 5. FC Bâle, 20 ; 6. Young
Boys Berne, 17 ; 7. Lucerne, 15 ; 8. Schaffhouse, 12 ; 9. Thoune, 11 ; 10. Aarau, 7.
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bleu
Jaune
LE RECRUTEMENT
EN QUESTION
longuement suspendu après avoir gravement blessé Noro, n’est pas près de
rejouer.
Baning, apparemment recruté sur un
conseil de Gérard Houllier, l’entraîneur
de l’OL, et présenté par le président
comme un éventuel futur Mahamadou
Diarra, n’a été titularisé qu’une seule
fois. Hellebuyck ne joue plus depuis sa
mi-temps ratée à Saint-Étienne, où s’il
était certainement mis un peu trop de
pression pour son retour à GeoffroyGuichard. « À Paris, quand les joueurs
doutent, ils doutent plus longtemps
qu’ailleurs », analyse Guy Lacombe.
Titulaire six fois en douze journées,
Traoré est sur le banc depuis deux
matches. Il paie le retour en forme et
en grâce de Yepes et l’excellent comportement d’Armand dans l’axe.
Quant à Landreau, il a été correct mais
pas décisif. Ce que lui aurait d’ailleurs
fait remarquer Guy Lacombe, lundi
matin, après le match de Lens.
Bleu
Noir
Guy Lacombe justifie souvent les
contre-performances du PSG par la
malchance, les erreurs d’arbitrage, le
surcroît de motivation. Ou bien il
affirme que le résultat n’était pas mérité. Y croit-il toujours ou cherche-t-il à
protéger son groupe ? Sûrement un
peu des deux. Mais jamais il ne remet
en cause ses propres choix.
Et dans le groupe, son discours n’a pas
toujours l’écho désiré. Seul Pedro Pauleta est épargné. Dans ses causeries, il
est souvent l’exemple à suivre. « À
Paris, il n’y a qu’une star, et c’est Pauleta », déclarait-il récemment au Journal du dimanche. Seulement, cela
commence à agacer. Par exemple, seul
le buteur portugais est autorisé à
s’exprimer au micro des télés à la
mi-temps des matches. Dimanche dernier, contre Lens, Fabrice Pancrate
l’avait oublié. Le lendemain, après
avoir revu les images, son entraîneur,
fort mécontent, l’a sérieusement
sermonné…
Sous ses ordres à Sochaux, le Brésilien
Santos se souvient « des mots un peu
durs qu’il employait parfois ». Mais la
vexation comme source de motivation
atteint aussi des limites dans un club
aussi médiatique, surtout lorsqu’elle
vise des cadres. Dans certains cas,
l’entraîneur parisien devrait peut-être
faire preuve d’un peu plus de psychologie. Depuis plusieurs semaines, c’est
Bonaventure Kalou qui s’attire ses
foudres. Et l’Ivoirien, toujours titulaire,
a rarement été aussi médiocre.
David Rozehnal, Sylvain
Armand, Bernard Mendy
et Sammy Traoré
(de g. à dr.) écoutent les
conseils de Guy Lacombe
(à l’extrême droite). Mais
ils parviennent rarement à
les appliquer sur le terrain.
(Photo Jean-Marc Pochat)
Jaune
ANGLETERRE (Coupe de la
Ligue, huitièmes de finale). –
MARDI, SOUTHEND (D 2) - Manchester United : 1-0. But : Eastwood (27e).
Chesterfield (D 3) - CHARLTON : 3-3,
3-4 aux t.a.b. ; Notts County (D 4) WYCOMBE (D 4) : 0-1 ; Watford NEWCASTLE : 2-2, 4-5 aux t.a.b. HIER,
Birmingham (D 2) - LIVERPOOL : 0-1.
But : Agger (45e + 4). CHELSEA - Aston
Villa : 4-0 Buts : Lampard (32e), Chevtchenko (65e), Essien (82e), Drogba
(84e). Everton - ARSENAL : 0-1. But :
Adebayor (85e). TOTTENHAM - Port
Vale (D 3) : 3-1 a.p.
Les quarts de finale auront lieu mardi
19 et mercredi 20 décembre.
Après dix mois à la tête du club parisien, Guy Lacombe pense ne plus être loin de la vérité. Mais les résultats tardent.
Noir
GUILLAUME DUFY
Le président de la Ligue a tenu à
répondre à Jean-Michel Aulas, qui
s’en était pris samedi à la LFP et aux
médias après la défaite de Lyon à
Rennes (0-1). « J’ai vu le match, je
n’ai pas eu l’impression que la
victoire de Rennes soit le fruit d’un
complot ourdi par la LFP et la presse
contre l’OL, a-t-il commenté. Un
grand champion doit non seulement
être un bon joueur, mais surtout un
beau joueur, modeste dans la
victoire et sans rancœur dans la
défaite. »
La réplique lyonnaise n’a pas tardé.
Hier soir, un communiqué de l’OL
s’est interrogé sur le bien-fondé « de
commencer un Championnat
professionnel en se privant
délibérément de certains joueurs,
laissés réglementairement en
vacances après avoir participé à la
Coupe du monde (allusion à la date
de reprise de la L 1, le 5 août, la
plus précoce de tous les grands
Championnats européens) ».
L’OL se demande aussi « si c’est un
signe d’ambition pour les
performances européennes que de
refuser à Lille et à Lyon de
s’affronter un vendredi, comme ils le
souhaitaient, pour pouvoir préparer
au mieux leur match de Ligue des
champions du mardi suivant ». La
semaine dernière, Jean-Michel Aulas
avait rué dans les brancards :
« Toutes nos demandes à la Ligue
sont refusées avec une
argumentation nauséabonde. »
AFFAIRE CLERC : L’ASSE FAIT
APPEL. – Les dirigeants stéphanois
ont annoncé hier leur intention de
faire appel de la décision « sans
surprise » de la commission juridique
de la LFP. Celle-ci avait rejeté mardi
la réclamation de l’ASSE qui
contestait la qualification du
défenseur lyonnais François Clerc
lors du derby du 14 octobre.
– J.-Y. D.
VIEIRA CLÔT L’INCIDENT
MIHAJLOVIC. – Ce fut une colère
énorme. Le 28 octobre dernier, au
cours du derby AC Milan-Inter (3-4),
Patrick Vieira avait eu une violente
altercation avec Sinisa Mihajlovic,
l’adjoint de Roberto Mancini. Blessé
à la cheville gauche, le capitaine des
Bleus avait demandé à quitter le
terrain, mais ses entraîneurs avaient
refusé, préférant sortir Ibrahimovic.
Interrogé hier à ce sujet, Vieira s’est
lancé dans un immense éclat de
rire : « Ça a été… Ça a été amplifié
par les images télé ! » s’amusa-t-il,
avant de poursuivre : « En fait, c’est
parti d’une simple incompréhension.
Depuis, les choses sont rentrées
dans l’ordre. Il n’y a pas de soucis.
Le club attend plus de moi. Mais
j’attends aussi plus de moi. » – S. Ta.
et R. Te.
COUPE DE FRANCE : LE 7e TOUR
CONNU CE MIDI. – Le tirage au sort
du 7e tour de la Coupe de France
(qui aura lieu samedi 25 et dimanche
26 novembre), celui de l’entrée en
lice des clubs de L 2, sera effectué
par Philippe Vercruysse et Daniel
Rodighiero à midi à la Maison du
sport Français (Paris).
BASTIA : CASONI PROLONGE. –
L’entraîneur de Bastia a prolongé
jusqu’en juin 2008 son contrat avec
le club corse, où il est en poste
depuis juillet 2005. L’accord
intervenu il y a trois mois a été
officialisé hier.
ANGLETERRE : WENGER
POURSUIVI PAR LA FÉDÉRATION.
– Après leur spectaculaire
altercation de dimanche lors de la
victoire de West Ham (1-0, but de
Harewood à la 88e), Arsène Wenger
et Alan Pardew, managers d’Arsenal
et de West Ham, ont été cités hier
par la Fédération anglaise pour
« conduite antisportive ». Ils risquent
une amende, voire une suspension,
pour avoir failli en venir aux mains
sur le bord du terrain.
« SO FOOT » PRÉCISE. – Pape
Diouf ayant démenti hier dans nos
colonnes que Robert Louis-Dreyfus
lui avait demandé de se séparer de
José Anigo, tel que le rapportait
So Foot de novembre, les auteurs de
l’entretien nous ont adressé la
transcription du passage contesté :
« So Foot : À vous écouter, RLD vous
donne les pleins pouvoirs. C’est ce
qui vous a permis de conserver
Anigo quand, en juillet, RLD vous a
demandé de vous en séparer ?
Réponse de Pape Diouf : Oui, parce
que RLD n’exprime que des vœux.
Et, comme c’est un homme ouvert, il
sait faire la part des choses entre les
différentes versions qu’il reçoit. »
5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL DISCIPLINE
L’OM risque gros
Platini pour les petits
La commission de discipline juge ce soir les incidents de Nice-Marseille, au cours desquels un pompier
a été blessé il y a dix jours.
LA COMMISSION de discipline de la
Ligue de football professionnel (LFP) a
décidément des soirées chargées,
chaque jeudi, depuis quelques
semaines. Et des affaires « spectaculaires » à traiter. On pense aux cas de
Hilton et de Frau il y a deux semaines, à
celui de Pauleta la semaine dernière,
entre autres. Et, ce soir, elle devra statuer sur les expulsions de Juninho (carton rouge à Rennes, 0-1) et de Patrice
Bergues, l’assistant de Gérard Houllier
(expulsion du banc contre le PSG et
provocations à l’égard du staff parisien), et, bien sûr, les incidents de NiceMarseille (2-1) du 29 octobre, qui ont
abouti à un dramatique accident
– l’amputation de la dernière phalange
de deux doigts pour un jeune pompier
volontaire – après le jet d’un engin
explosif. La semaine dernière, la commission a convoqué – pour
aujourd’hui – un dirigeant marseillais
et les directeurs de la sécurité marseillais (Guy Cazadamont) et niçois (André
Bloch), qui devraient expliquer les circonstances de cet accident.
Rappelons que, toutes les semaines, la
commission de discipline sanctionne,
par des amendes, « l’usage d’engins
pyrotechniques et les lancements
d’objets », sans que cela suscite beaucoup de réactions, sinon celles,
outrées, de dirigeants qui ont obtenu
de la Ligue, il y a quelque temps, que
l’on diminue ces pénalités financières.
Du coup, même si le nombre de fumigènes a beaucoup diminué, la lutte
contre ce fléau, jugée un temps prioritaire par Frédéric Thiriez, le président
de la LFP, reste plus que jamais
d’actualité, comme le confirme malheureusement l’accident de Nice.
Riolacci : « J’ose
espérer le début du
commencement d’une
prise de conscience »
ZIDANE ET LE PRIX NOBEL DE
LA PAIX. – Invité depuis mardi au
Bangladesh pour rendre visite à
d’anciens nécessiteux, bénéficiaires
des micro-crédits débloqués par la
banque de Muhammad Yunus,
lauréat du prix Nobel de la Paix
2006, Zinédine Zidane a inauguré
hier une usine de production de
yaourts destinés aux déshérités du
pays.
GASCOIGNE EN GARDE À VUE. –
L’ancien international anglais Paul
Gascoigne a été placé en garde à
vue, tôt dans la matinée d’hier, à la
suite d’une plainte d’un homme de
quarante-trois ans pour une
agression présumée dans une
discothèque de Londres.
PARIS ET JEUX : LE SÉNAT
CRITIQUE BRUXELLES. – Alors qu’il
présentait hier son rapport sur
l’évolution des jeux de hasard et
d’argent, le sénateur François Trucy
est revenu sur les critiques émises
par la commission européenne sur la
politique française de limitation des
paris en ligne : « Sur le fond comme
sur la forme, il y a beaucoup à
redire. Le Parlement européen et le
Conseil des ministres ont exclu les
jeux de la directive des services et,
malgré cela, la commission continue
à demander des explications. La
commission des finances juge cette
attitude inacceptable. » Par ailleurs,
les paris en ligne seront à l’ordre du
jour de l’assemblée générale de
l’Union des clubs professionnels, ce
matin, à Paris. Ils figureront
également au programme du conseil
d’administration de la LFP, demain. –
M. Ch.
L’ARBITRAGE S’INVITE AU CA
DE LA LIGUE… – Marc Batta, le
directeur national de l’arbitrage,
présentera aujourd’hui le travail des
arbitres devant le CA de la Ligue.
Lundi dernier, Frédéric Thiriez a
accueilli, autour du même thème, le
groupe de travail de l’association
des ligues européennes (EPFL).
« L’objectif consiste à dégager des
problématiques communes, a
indiqué Jérôme Perlemuter,
responsable juridique à la LFP.
Partout, on constate que l’image des
arbitres n’est pas excellente. » –
M. Ch.
AGENDA
DEMAIN
Le dimanche 29 octobre, Anthony Roko, pompier volontaire, est évacué du stade du Ray après avoir ramassé un explosif. Tout club étant
responsable du comportement de ses supporters, à l’extérieur comme à domicile, l’Olympique de Marseille, dont un supporter avait lancé
le projectile, risque une lourde suspension.
(Photo Nice Matin/Teamshoot)
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
évidemment qu’aggraver cette responsabilité. « On est tous conscients
de l’extrême gravité des faits », note
Riolacci. Pourtant, en pratique, la commission n’a sans doute pas des milliers
de possibilités. La suspension de terrain, qui implique que le ou les
matches concernés aient lieu sur terrain neutre, est de moins en moins
applicable. Surtout dans le cas d’un
club comme l’OM, où il faut trouver un
stade suffisamment vaste pour
accueillir, en théorie, ses abonnés. Et,
comme personne ne souhaite réellement héberger des matches de l’OM
ou du PSG, ainsi que leurs supporters,
on peut imaginer que le huis clos reste
l’une des rares solutions possibles.
On le saura ce soir, ou plus tard si la
commission met sa décision en délibéré, ce qui n’est pas dans ses habitudes.
« J’ose espérer qu’il y aura chez les
supporters marseillais le début du
commencement d’une prise de
conscience », conclut Riolacci.
RICHARD PORRET
LIGUE 1 (13e journée, suite)
17 H 15
Bordeaux - Auxerre (Canal +)
20 HEURES
Le Mans - Paris-SG
Lens - Rennes
Lorient - Nancy
Nantes - Saint-Étienne
Nice - Sochaux
LIGUE 2
(16e journée, match décalé)
20 H 30
Le Havre (5) - Metz (1)
(Eurosport)
MARDI 14 NOVEMBRE
ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS
(match amical)
18 HEURES
Suède - France, à Hässleholm
MERCREDI 15 NOVEMBRE
ÉQUIPE DE FRANCE
(match amical)
21 HEURES
France - Grèce,
à Saint-Denis, Stade de France (TF 1)
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
si le club qui reçoit est responsable de
l’organisation du match, aucune faute
grossière ne semblant pouvoir être
retenue contre l’OGC Nice (les palpations des supporters marseillais relevaient du pouvoir des CRS), c’est bel et
bien Marseille qui risque le plus gros,
selon la règle, constamment appliquée
par la commission, qui prévoit que
« tout club est responsable du comportement de ses supporters, tant à
domicile qu’à l’extérieur ».
Et la grave blessure du pompier ne fera
LIGUE 1
(13e journée, matches décalés)
18 HEURES
Troyes - Monaco
(Canal + Sport)
21 HEURES
Lille - Marseille
(Canal +)
LUNDI 13 NOVEMBRE
Bleu
explique Riolacci, « opposé au retrait
de points, qui rendrait les joueurs responsables » –, il n’en reste pas moins
qu’« on peut tout faire, tout envisager », comme le précise encore le président de la commission.
En fait, « les faits étant établis et
reconnus », comme le remarque Riolacci, l’audition des dirigeants ou responsables des clubs n’apprendra probablement rien à la commission, mais
permettra d’écouter les arguments des
uns et des autres. Pour le reste, même
Toulouse - Sedan
(Ces six matches sur Foot +)
NATIONAL (14e journée, suite)
DIMANCHE 12 NOVEMBRE
Jaune
Jaune
Rouge
de la FFF qui fixe les « principales sanctions » possibles à l’encontre « des
joueurs, éducateurs, arbitres, dirigeants, clubs ou groupements de
clubs ». Celles-ci vont, dans les textes,
de l’avertissement à la rétrogradation,
en passant par le retrait de points,
l’interdiction de recrutement ou la
tenue du match à huis clos. Entre
autres. Cela dit, si toutes ne sont pas
adaptées au cas d’espèce – « notre
zone va des sanctions financières aux
suspensions ou matches à huis clos »,
LIGUE 1
(13e journée, match avancé)
20 H 30
Lyon - Valenciennes (Foot +)
LIGUE 2 (16e journée)
20 HEURES
Châteauroux (7) - Montpellier (14)
Créteil (17) - Dijon (4)
Grenoble (8) - Reims (6)
Gueugnon (12) - Caen (2)
Guingamp (19) - Amiens (9)
Istres (18) - Brest (15)
Strasbourg (3) - Lib.-St-Seurin (13)
Tours (20) - Niort (16)
20 H 30
AC Ajaccio (10) - Bastia (11)
(Eurosport)
NATIONAL
(14e journée, matches avancés)
SAMEDI 11 NOVEMBRE
Noir
Bleu
Noir
« Si on en parlait davantage, les gens
pourraient constater que des clubs
comme Marseille ou le Paris-SG,
notamment, ont été parfois, voire souvent, lourdement sanctionnés »,
indique Jacques Riolacci, le président
de la commission de discipline. Ce sera
sûrement le cas ce soir, même si, audelà des pénalités financières, il faut
bien évidemment s’attendre à d’autres
sanctions.
L’arsenal dont dispose la commission
est pour le moins étendu. C’est
l’article 200 des règlements généraux
Michel Platini a réaffirmé hier, lors d’une visite à Belgrade, que, s’il était élu à
la présidence de l’UEFA, le 26 janvier prochain (face au président sortant, le
Suédois Lennart Johansson), il augmenterait les possibilités de participation à
la Ligue des champions des clubs issus des petits Championnats européens.
« Toutes les équipes de tous les pays doivent avoir une chance égale de
participer, a-t-il déclaré. Trop d’équipes proviennent des « gros » pays
européens, comme l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne. Ils ont
quatre clubs (qualifiés). Trois suffiraient et, ainsi, les autres auraient leur
chance. » « Il est vrai que les grands clubs me décrivent comme un
communiste, mais mes penchants politiques resteront secrets », a ironisé
l’ancien capitaine de l’équipe de France.
6
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Jaune
PROLONGATIONS
HAPPY BIRTHDAY, SIR ALEX !
PORTRAIT
Le 6 novembre 1986, Alex Ferguson prenait la tête de Manchester United. Vingt ans plus tard, sir Alex est une icône.
Aujourd’hui, sir Alex Ferguson, grand d’Angleterre,
est une statue, une icône qui dépasse largement le
cadre du football. Anobli par la reine, la manager de
MU a survécu à tous les coups de tabac pour imposer
son club comme une référence. Un joli happy end
pour ce fils de prolo débarqué d’Écosse il y a juste
vingt ans et qui débuta difficilement dans la carrière.
LONDRES –
de notre correspondant
C’ÉTAIT UN MATIN blafard d’hiver.
Une de ces journées où, à Manchester, le froid glace les échines, où les
respirations se font plus courtes. En
ce 8 janvier 1990, Alex Ferguson joue
sa tête. MU est dans le dernier tiers
du classement en Championnat (13e
au final). Appelé le 6 novembre 1986
pour succéder à Ron Atkinson, Ferguson n’a toujours rien gagné trois ans
plus tard. Ce matin-là, toute la presse
anglaise est unanime : si Manchester
United ne passe pas les 32es de finale
de la Cup sur la pelouse du City
Ground de Nottingham, contre
Forest, son coach sera limogé. L’histoire ne saura donc jamais quel aurait
été le destin de Ferguson sans ce but
de l’improbable Mark Robins, unique
réalisateur d’un succès qui sera
l’étape liminaire du premier trophée
du désormais sir Alex avec Manchester : la Cup 1990 (victoire en finale
contre Crystal Palace, 3-3, 1-0).
Aujourd’hui encore, le technicien
''
Cantona a trouvé
le club qu’il cherchait
depuis le début
de sa carrière
et Manchester United
le leader dont il avait
désespérément
besoin
(Alex Ferguson)
VOLLEY-BALL
Aberdeen gagnera même la Coupe
des Coupes en 1983 en battant le
Real Madrid en finale (2-1).
Mais Ferguson n’a pas toujours eu
tout bon. Ses débuts à Manchester
furent du genre médiocre. Son premier match, contre Oxford, le
8 novembre 1986, se solda par une
défaite (0-2). En 1987 et 1989, MU
termina deux fois onzième du Championnat. En septembre 1989, United
est même humilié par son ennemi
juré, Manchester City (1-5). Un véritable affront. S’ensuit une série de
onze matches sans victoires jusqu’à
cette rencontre capitale face à Nottingham Forest, en janvier 1990. « Si
ça lui a pris autant de temps, c’est
parce qu’il y avait un boulot énorme à
faire, analyse Meek. Sir Alex a été
obligé de tout changer, que ce soit la
culture de l’alcool chez les joueurs ou
l’arrogance de certains. »
La saison 1989-1990 sera donc un
tournant. À la victoire en Cup, succède un mémorable succès face au
Barça de Cruyff en finale de la Coupe
des Coupes 1991 (2-1), premier
sceptre d’un club anglais depuis le
retour sur la scène européenne après
le drame du Heysel, six ans plus tôt.
Un titre qui ne convainc pourtant pas
les sceptiques. « Nous jouions mieux
et commencions à gagner des tro-
Alex Ferguson
et les grands managers
de l’histoire du foot anglais
1950
1960
1970
1980
80
1990
99900
990
2000
Matt Busbyy
Bill Shanklyy
Bob Paisleyy
Brian Clough
g
Alex Ferguson
g
Bill SHANKLY
Matt BUSBY
Brian CLOUGH
Bob PAISLEY
Alex FERGUSON
Son rival actuel
Arsène WENGER
2 Cups
2 Cups
4 Coupes de la Ligue
6 Championnats
3 Coupes de la Ligue
TENNIS
GOLF
8 Championnats
5 Cups
2 Coupes de la
TENNIS
BASKET
Sport + 75 min
« Jeudi soir boxe »
Au sommaire : Baldomir-Mayweather.
ESPN Classic 60 min
Ligue des champions H. 1 re phase. 6 e journée.
Plock (POL) - Chambéry.
ESPN Classic 26 min
MAGAZINE
20.45
Canal + Sport 100 min
HANDBALL
21.00
FILM
« Ça va cogner »,
de Buddy Van Horn. Voir article.
ESPN Classic 30 min
Aki Basho 2006.
À Tokyo (JAP).
23.30
Eurosport 60 min
Rediff. lundi à 0 h 15
HOCKEY SUR GLACE
17.30
Eurosport 30 min
BASKET
Rediff. à 3 h Canal+
18.00
19.15
Sport + 105 min
Rediff. demain à 10 h
19.40
Canal + Sport 65 min
NASN 150 min
Rediff. demain à 18 h
04.30
NBA.
Phoenix Suns - Dallas Mavericks.
Canal + Sport 110 min
Rediff. demain à 10 h
01.00
NHL.
Philadelphia Flyers - New York Islanders.
17.50
Eurosport 330 min
Rediff. demain à 13 h 15
TCM 115 min
SUMO
Rediff. à 21 h
Sport + 75 min
23.00
Sport + 150 min
16.30
Euroligue H. 1 re phase. 3 e journée. Groupe A.
Efes Pilsen Istanbul (TUR) - Le Mans.
Rediff. demain à 14 h 45
20.30
« Le Buggy n° 48 »
Voir article.
15.15
Masters F 2006. Round robin. 3 e jour.
À Madrid (ESP).
TPS Foot 105 min
Sport + 75 min
14.00
NHL.
Florida Panthers - New York Rangers.
20.30
DOCUMENTAIRE
14.00
« Total Rugby »
HOCKEY SUR GLACE
FOOTBALL
Championnat du Brésil. 33 e journée.
Santos - Sao Paulo.
Sport + 60 min
12.30
2 e test-match 1979.
Nouvelle-Zélande - France. Résumé.
MAGAZINE
France 3 5 min
11.30
Coupe du monde. Quarts de finale.
Portugal-Bahreïn puis Argentine-Uruguay.
RUGBY
20.10
Eurosport 60 min
« Les Coulisses de la boxe. Emile Griffith »
BEACH SOCCER
TOUT LE SPORT
10.00
Coupe du monde. 2 e quart de finale.
Brésil-Canada. À Rio de Janeiro (BRE).
DOCUMENTAIRE
L’Équipe TV 26 min
Rediff. à 21 h
Coupe du monde. 1 er quart de finale.
France-Japon. À Rio de Janeiro (BRE).
BEACH SOCCER
20.00
Sport + 90 min
Circuit européen.
Tournoi des champions. 1 er jour. À Shanghai (CHN).
BEACH SOCCER
LA PAGE RUGBY
10.00
Masters F 2006. Round robin. 2 e jour.
À Madrid (ESP).
Invité :
André Boniface.
pour l’autre, dit David Meek, le plus
ancien des journalistes de Manchester, car ils veulent à tout prix être les
meilleurs. »
Ferguson a toujours été ainsi. Il voulait être le meilleur avant-centre de sa
génération, mais sa carrière de
joueur (à Dunfermline, Rangers, Falkirk et Ayr) se termina dans l’anonymat en 1974. Ce n’est qu’en devenant entraîneur, d’abord à Saint
Mirren mais surtout à Aberdeen, qu’il
se forgea une réputation. À Aberdeen, au début des années 80, il réussit à casser le duopole des frères
ennemis de Glasgow, Rangers et Celtic, miracle jamais réédité depuis.
issu du quartier difficile de Govan
(sud-ouest de Glasgow) et le club
anglais le plus difficile à coacher. Un
club mythique, premier d’Angleterre
à remporter la Coupe des clubs champions (1968), mais qui, à l’arrivée de
Ferguson, n’avait plus gagné un
Championnat depuis 1967. Le bon
public commençait sérieusement à
déserter Old Trafford, plus proche du
théâtre des cauchemars que de celui
des rêves. Manchester avait besoin
de quelqu’un comme Ferguson pour
le ramener vers le sommet. Et Ferguson besoin de ce challenge pour
satisfaire sa soif insatiable de
conquête. « Les deux étaient fait l’un
al
996
s
phées, se rappelle sir Alex, mais, dans
la tête des supporters, il n’y avait
qu’un objectif : le titre national. Cela
faisait une éternité (19 ans) qu’on
n’avait plus été sacrés. Vous imaginez le Real ou Barcelone, le Milan ou
la Juve ne pas être champions de leur
propre pays pendant aussi longtemps. C’est inconcevable. »
Le cauchemar s’achèvera lors de la
saison 1992-1993. « Je me rappellerai toujours du match contre
Sheffield Wednesday au mois d’avril
1993, dit Brian Kidd, l’adjoint de
Ferguson à l’époque. Nous étions
menés 0-1 à Old Trafford, à la
90e minute, et le titre s’échappait de
nouveau. Mais Steve Bruce, notre
défenseur central, a marqué deux
buts en cinq minutes dans le temps
additionnel et nous avons gagné le
match. C’est gênant maintenant de
revoir les images de sir Alex et moi
qui courons sur la pelouse et sautons
en l’air comme des gamins, mais c’est
là que nous avons pris conscience
que nous pouvions enfin être de nouveau champions d’Angleterre, pour
la première fois en vingt-six ans. »
Pour Ferguson, ce titre est une véritable révélation et la concrétisation
d’un coup de génie. En novembre
1992, Howard Wilkinson, alors
entraîneur de Leeds United, appelle
son homologue de MU pour se renseigner au sujet de son défenseur,
Dennis Irwin. Une demi-heure plus
tard, c’est Ferguson qui a acheté un
joueur de Leeds. Il se nomme Éric
Cantona et il sera le détonateur de
l’hégémonie mancunienne des
années 90. « Éric a trouvé le club qu’il
cherchait depuis le début de sa carrière, dit aujourd’hui sir Alex, et Manchester United a trouvé le leader dont
il avait désespérément besoin.
C’était le destin que les deux se croisent à ce moment-là et je pense que
c’était la rencontre idéale. »
D’autant plus idéale que Cantona
inspirera toute une génération de
jeunes qui commencent à percer au
club.
De 1994 à 2003, Gary et Phil Neville,
Nicky Butt, Paul Scholes, David
Beckham et Ryan Giggs formeront
l’ossature de l’équipe qui va régenter
le football anglais. L’apothéose interviendra à Barcelone, en 1999, avec la
victoire en finale de la Ligue des
champions. Un succès renversant
arraché dans les arrêts de jeu contre
le Bayern Munich (2-1), grâce à deux
buts de Sheringham (91e) et Solskjaer
(93e). « Même si Éric (Cantona) avait
arrêté de jouer deux ans plus tôt, dit
Ferguson, il a largement contribué à
la victoire ce soir-là. Car c’est lui qui a
donné confiance à ces joueurs. »
Aujourd’hui, Ferguson est anobli.
Avec lui, MU s’est doté d’un palmarès
plus fourni encore qu’avec le glorieux
Matt Busby. Lentement mais sûrement, sir Alex a permis au club de
s’offrir un centre de formation exceptionnel, un stade de 76 000 places et
une philosophie de jeu à faire rêver
même ses rivaux, bien que Manchester n’ait plus gagné le titre depuis
2003. Reste une question : quand
s’arrêtera-t-il ?
Depuis sa retraite avortée en 2002,
sir Alex semble plus déterminé que
jamais à tout gagner de nouveau.
« J’ai encore très faim, dit-il, donc je
continue. » Un cannibalisme qui
n’est pas sans rappeler les quarantequatre ans passés par Guy Roux à la
tête d’Auxerre. Un record auquel Ferguson ne songe même pas. « Non,
non, répond-il en riant. Ça, ce ne sera
pas possible. Tout ce que je souhaite
pour l’instant, c’est fêter mes vingt et
un ans au club. Après, on verra… »
ALEX HAYES
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Championnat du monde F. 2 e tour. Poule F.
Chine-Brésil. À Osaka (JAP).
JOUR DE SPORT
Lorsque Manchester United
accueille Arsenal dans son
antre, comme ici le
17 septembre dernier,
Old Trafford gronde de
plaisir. L’occasion pour
sir Alex de vérifier que sa
popularité ne s’altère pas
au fil des saisons.
(Photo Pierre Lahalle)
À voir.
NBA TV (Sport +) 120 min
Rediff. demain à 15 h 45 Sport+
ZAP
Intéressant.
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18 : 30
LA GRANDE ÉDITION
> MARION BARTOLI
Invitée sur le plateau d’Olivier Ménard.
> TENNIS
Un singe et des gnons
TCM. 23 heures. Ça va cogner (1980). 115’.
LA LIAISON cinématographique
entretenue par Clint Eastwood et la
boxe ne se cantonne pas à Million dollar Baby, son récent chef-d’œuvre aux
quatre Oscars. À la fin des années 70,
le réalisateur a prêté ses talents
d’acteur à deux comédies simiesques :
Doux, dur et dingue, en 1978, puis Ça
va cogner, deux ans plus tard.
Il y interprète Philo Beddoe, un boxeur
de combats clandestins à mains nues
flanqué de son acolyte Clyde, dont le
rôle de « gorille » colle parfaitement à
la peau puisqu’il est campé par un
orang-outang. Facétieux, celui-ci
manifeste notamment une propension
naturelle à satisfaire ses besoins du
même ordre sur les sièges des voitures
de flics…
Si l’histoire n’atteint pas les sommets
de bêtise de Mookie, inénarrable
nanar commis par Hervé Palud (dans
lequel Éric Cantona, égaré dans la
pampa mexicaine, donnait la réplique
à une gueunon dotée de la parole), Ça
va cogner vaut tout de même son
pesant de cacahuètes.
Alors qu’il a décidé de se ranger de la
Un amour de buggy
ESPN CLASSIC. 20 h 30. Doc. Le Buggy no 48. 26’.
C’EST VRAI, C’EST FRAIS, ce pourrait être un documentaire d’amateur… En
fait, il s’agit d’un zoom sur la saison d’une équipe d’amateurs dont la passion ne
tourne pas autour d’un ballon, mais autour de circuits. Le réalisateur Olivier Branthome a suivi la saison d’un équipage, le Team Terre 77, engagé dans le Championnat de France tout-terrain de 4 × 4, buggy et proto – compétition se déroulant
sur cinq courses de six heures et une de vingt-quatre pour l’apothéose. JeanMarie, Jean-Pierre et Philippe, qui ont tous trois une petite expérience du pilotage,
font donc équipe sur les circuits et en dehors. Une voiture de course, leur buggy,
le numéro 48 en l’occurrence, ça se prépare en effet avec minutie, car ça peut
rester au point mort après le contrôle technique effectué par les commissaires. Cet
examen d’entrée donne d’ailleurs sa première angoisse à notre trio. S’il compte sur
de petits sponsors locaux pour éponger quelques frais, celui-ci s’appuie également sur nombre de proches : femmes, enfants, copains forcément bénévoles, qui
mettent la main au pare-brise et dans le cambouis avec cette impression de partager aussi une belle aventure. Premier départ pour Jean-Marie. Son buggy sera-t-il
assez puissant face aux 4 × 4 et aux protos d’usine ? Ira-t-il au bout du chemin ?
Si vous voulez faire un peu de route avec le Team Terre 77, il ne tient qu’à vous.
boxe – mais pas des voitures qu’il
retape, avec l’aide de Clyde qui
désosse les carlingues –, Philo est invité par des bookmakers mafieux à disputer un dernier combat.
Face à Jack Wilson, un costaud pas
commode mais correct, et avec sur son
dos un gang de bikers décidés à lui
faire la peau, une mémé acariâtre, un
pote un peu benêt et une copine qui
chante de la country dans des bars où
les querelles sémantiques se règlent à
coups de bourre-pif.
JOCELYN LERMUSIEAUX
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La GrandeÉdition. 20. La Page
Rugby (rediff. toutes les heures jusqu’à
22., et à 0.15). 21.30 Édition de la nuit.
4. Un jour avec… Boris Diaw.
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
France Info. À .8 et à .38 de chaque heure,
chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. RTL
Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports.
5.50 et 6.40 France Inter. Journal des
sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC.
DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie.
18. RMC. Luis Attaque. 18.53 RTL.
Mégasports. 19.30 RMC. Le 30 minutes
de RMC Sport. 20. RMC. Coach Courbis.
20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1. Europe
Sport. 22. RMC. Radio Moscato.
BERNARD DOLET
PAGE 6
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
TÉLÉVISION
Écosse.
64 ans, né le 31 décembre 1941
à Govan.
Carrière de joueur (attaquant) :
Qu e e n ’s P a rk R an g e r s ( a m. ,
19 58-1 960) , Sa int Joh n st one
(1960-1964), Dunfermline
(1964-1967), Glasgow Rangers
(1967-1969), Falkirk (1969-1973,
entraîneur-joueur), Ayr United
(1973-1974).
Palmarès de joueur : néant.
Entraîneur : East Stirling (D 3,
1974-1975), Saint-Mirren (D 2, puis
D 1, 1975-1978), Aberdeen
(1978-1986), sélectionneur-adjoint
Écosse (septembre 1985 - juillet
1986), Manchester United (ANG,
depuis novembre 1986).
Pa l ma r è s d ’ e n tr a î ne u r. –
Vainqueur : Ligue des champions
1999, Coupe des Coupes 1983 et
1991, Coupe Intercontinentale 1999,
Supercoupe d’Europe 1983 et 1991,
Coupe d’Angleterre 1990, 1994,
1996, 1999 et 2004, Coupe de la Ligue
anglaise 1992 et 2006, Charity (Community) Shield 1993, 1994, 1996,
1997 et 2003, Coupe d’Écosse en
1982, 1983, 1984 et 1986, Coupe de
la Ligue écossaise en 1986.
Champion : Angleterre en 1993,
1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001
et 2003, Écosse 1980, 1984 et 1985.
Bleu
Bleu
Jaune
''
Jaune
Noir
écossais préfère ne pas trop parler de
cette rencontre capitale. Il dit simplement que ce n’était qu’un match parmi les 1 109 autres qu’il a dirigés
depuis ses débuts sur le banc de
Man U, il y a vingt ans. Mais ses yeux
le trahissent.
D’autres, comme Robins, sont tout
simplement heureux d’avoir sauvé la
peau du meilleur entraîneur de sa
génération. « Je suis ravi qu’il n’ait
pas été viré, confie le pompier de service. Sir Alex a énormément contribué au développement du football à
Manchester United, mais aussi en
Angleterre, et ç’aurait été une tragédie si on lui avait barré la route. Il
méritait d’accomplir son destin. »
Un destin hors norme. En vingt ans,
Ferguson a tout gagné : huit titres de
champion d’Angleterre, cinq Cups,
deux Coupes de la Ligue, cinq Charity
Shields (le Trophée des champions
anglais), une Coupe Intercontinentale, une Supercoupe d’Europe, une
Coupe des Coupes et, bien sûr, une
Ligue des champions, en 1999. « Si
vous dites que j’ai remporté ces
vingt-quatre trophées, je vous crois,
dit l’intéressé, avec un sourire au coin
des lèvres. Très honnêtement, je ne
m’intéresse pas du tout au passé, je
ne me concentre toujours que sur
l’avenir. »
Ferguson est taquin et un tantinet
menteur. Il se souvient parfaitement
de tous ces titres, qui ont fait de lui le
noble du football et du royaume qu’il
est désormais, et de tous les matches
qui ont été joués par ses Red Devils.
Alex FERGUSON
Noir
Certains disent même qu’il se souvient de tous les buts, fautes, cartons
et penalties sifflés pour ou contre son
club en deux décennies. « Il n’oublie
jamais rien, confirme le plus ancien
de ses joueurs encore en activité,
Ryan Giggs. Il ne jette jamais rien aux
oubliettes, mais il ne se tourne jamais
vers le passé non plus. Son cerveau
est juste une énorme éponge qui
absorbe tout. »
Ferguson est une véritable encyclopédie sur des sujets aussi variés que
les vins de Bourgogne et de Bordeaux, le football européen ou la
musique classique. Quel que soit le
sujet de votre conversation, sir Alex
aura systématiquement une opinion
bien fondée. Il aura aussi forcément
raison.
Certains ont essayé de le contredire
en public, tels Paul Ince en 1995, Jaap
Stam en 2001 ou Ruud Van Nistelrooy la saison dernière. D’autres,
comme David Beckham ou Roy
Keane, ont tenté de prendre en main
la gestion du groupe. Enfin,
quelques-uns, Lee Sharpe ou Dwight
Yorke, par exemple, ont
oublié qu’il fallait travailler pour porter le maillot
de Manchester United.
Tous ont été poussés vers
la porte, et tous ont fait
moins bien après leur
départ. « Sir Alex a toujours raison, dit Giggs.
Même quand il a tort, il a
raison. Il est obstiné, voire
obsédé, et c’est toute sa
force. Le jour où il doutera,
ce sera fini. Mais on en est
encore très loin. »
Les résultats du début de
saison prouvent que le
mariage entre Ferguson et
Manchester United fonctionne toujours à merveille, même si l’homme a
été ébranlé au moment du rachat du
club par le milliardaire américain
Malcolm Glazer, en 2005. Emmenés
par Cristiano Ronaldo, Wayne Rooney et Louis Saha, les Red Devils sont
non seulement leaders du Championnat après douze journées, mais
aussi bien partis pour se qualifier
pour les huitièmes de finale de la
Ligue des champions.
Plus important encore, leur qualité de
j e u e s t im p r e s s i o n n a n t e . À
Manchester United, gagner est très
important, mais gagner en jouant
bien est capital. « Remporter des trophées, c’est bien et ça me fait plaisir,
explique ainsi sir Alex. Mais ce qui me
rend le plus fier, c’est d’avoir remporté ces titres en perpétuant la tradition
de ce grand club. Quand vous avez vu
jouer Bobby Charlton, Denis Law ou
George Best, vous comprenez tout de
suite ce qu’est le football de Manchester United. Je suis le doyen de la
méthode United. »
À entendre Ferguson, désormais
vénérable sexagénaire (64 ans),
s’exprimer avec un enthousiasme
juvénile, on appréhende mieux son
succès. « Ce qui me fait garder les
pieds sur terre, c’est le club, dit sir
Alex, toujours le premier à arriver et
le dernier à quitter le centre d’entraînement de Carrington. Bien après
mon départ, Manchester United
continuera de s’épanouir. »
Ferguson et Manchester United, c’est
l’union parfaite entre cet Écossais
7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
CYCLISME
Basso à la Discovery
Lance Armstrong a lui-même confirmé, hier, l’engagement de l’Italien dans son équipe.
LANCE ARMSTRONG a le chic pour s’arroger le beau rôle. On le croit simple « people »
arpentant le bitume de New York dans un
marathon et il en profite pour annoncer à La
Gazzetta dello Sport la signature pour deux
ans d’Ivan Basso à la Discovery Channel.
Juste quelques mots – « It’s done » (« C’est
fait ») – qui vont causer quelques maux de
tête aux dirigeants du sport cycliste. Hier
soir, ces derniers refusaient de commenter le
transfert dans une équipe Pro Tour du coureur italien, même si la rumeur courait depuis
quelques semaines.
Licencié par la CSC de Bjarne Riis le 18
octobre dernier, Basso avait été un temps
approché par la Milram de Gian Luigi Stanga,
mais le bailleur de fonds allemand de
l’équipe italienne avait rapidement manifesté son désaccord. Un contact avec la Barloworld de Claudio Corti (inscrite en Continental Pro) avait alors été établi. L’hypothèse
semblait juste d’autant que dans la foulée,
les équipes du Pro Tour réunies en assemblée
générale de l’AIGCP (1) à Paris, le 25 octobre
dernier, rappelaient solennellement leur
volonté de ne pas engager de coureur mis à
mal par l’affaire Puerto.
Solennellement certes mais seulement…
verbalement, et même du bout des lèvres
pour certains, dont la Discovery Channel
représentée par Dirk Demol, l’un des directeurs sportifs adjoints (après un coup de fil à
Johann Bruyneel, le manager, absent).
Donnera-t-il
enfin son ADN ?
De toute façon, cette parole donnée n’avait
qu’une valeur morale car, juridiquement, en
vertu du respect de la présomption d’innocence, aucun acte officiel ne peut être rédigé
sur le sujet. Quelques managers, plus soucieux de remettre leur sport sur de bonnes
bases que de se remplir les poches, s’étaient
d’ailleurs demandé combien de temps tiendrait l’accord. Ils sont désormais fixés.
Et la marge de manœuvre pour empêcher cet
engagement est quasi nulle. Officiellement,
le cas Basso dans l’affaire Puerto a été classé,
le 27 octobre, par la Fédération italienne sur
avis du Comité national olympique. L’Union
cycliste internationale ne peut, pour l’heure,
faire appel devant le Tribunal arbitral du
sport puisque, sur ordre du juge d’instruction
espagnol de l’affaire Puerto, aucun élément
de l’enquête policière ne peut être utilisé à
des fins disciplinaires, jusqu’au procès prévu
au mieux à l’été 2007 (2). Le coureur, libre de
tout contrat, peut donc être légalement
engagé dans n’importe quelle équipe. Et
comme Basso rêvait d’une Pro Tour pour disputer en juillet prochain le Tour de France,
qu’Armstrong est fan de l’Italien et que la
Discovery a besoin d’un vrai leader pour
oublier le Tour de cette année, le lien était
vite fait. Mais ces messieurs seront-ils bien
au départ de Londres, le 7 juillet ? Les dirigeants des grands Tours ont rappelé dernièrement qu’ils n’étaient pas au Pro Tour, donc
pas liés par l’obligation de prendre les vingt
Pro Teams. Le patron d’Amaury Sport Organisation, Patrice Clerc, a même fait savoir
qu’il ne voulait pas d’une équipe conduite
par Manolo Saiz si d’aventure il retrouvait, à
la fin novembre, une licence pour 2007.
Mais en attendant l’engagement dans les
courses (l’intersaison débute à peine), la
balle est désormais dans le camp des
équipes. Une fois de plus. Comment vivrontelles la « trahison » d’un de leurs membres ?
Certains managers ne seront-ils pas tentés
de faire des propositions à d’autres coureurs
impliqués, à Ullrich pour ne pas le citer,
puisque la brèche existe désormais. À
l’inverse, d’autres, plus accros à l’éthique
voire sur ordre de leur sponsor soucieux de
leur image, n’auront-ils pas l’envie de constituer une association parallèle où une parole
donnée est toujours respectée et qu’on peut
inviter à courir sans le moindre risque ? Une
chose est sûre : l’idée de ne pas courir avec
des équipes « polluées » par un coureur ou
un dirigeant impliqué dans une affaire de
dopage, de les boycotter au départ d’une
épreuve, ne sera pas viable sur la durée.
Reste aussi à savoir ce qui va se passer avec
les autres décisions de l’AIGCP que toutes les
équipes sauf… la Discovery et CSC ont adopté par écrit, notamment l’obligation pour
chaque coureur de donner son ADN en cas de
problème. Ivan Basso n’a jamais voulu donner le sien. Qui va l’y obliger ?
FRÉDÉRIQUE GALAMETZ
(1) Association internationale des groupes
cyclistes professionnels.
(2) L’UCI, qui a fait appel, est toujours dans
l’attente de la décision.
AFFAIRE COFIDIS
Menuet n’a pas tremblé
L’ancien médecin de Cofidis a défendu son action, hier, devant le tribunal. Et regretté ses limites.
IL EST ARRIVÉ très en avance.
Depuis le temps qu’il espérait ce jour.
Costume gris, sac à dos en bandoulière, cheveux courts et teint pâle,
Jean-Jacques Menuet se savait
attendu. Médecin chez Cofidis de
1999 à avril 2004 (date de sa démission), l’Amiénois comparaissait
comme témoin, l’occasion d’expliquer quel fut son rôle au sein de
l’équipe nordiste et, surtout, de
répondre aux accusations de Philippe Gaumont qui, la veille, avait
répété à la barre ce qu’il avait déclaré
dans le cabinet du juge d’instruction.
Que Menuet aurait été au courant de
ses pratiques dopantes, qu’il
n’aurait rien fait pour les empêcher.
Qu’il les aurait même accompagnées
avec bienveillance.
C’est donc un homme remonté qui
s’est présenté en fin de matinée,
pressé d’en découdre, peinant à
juguler ce flot de mots qui ne demandaient qu’à se déverser. « Je tiens à
préciser d’entrée que je suis lié pour
certaines choses au secret médical
mais que je vais quand même
essayer d’apporter des preuves, et
tant pis pour certains coureurs ! » La
présidente Ghislaine Polge semble
étonnée de cette entame martiale.
« Je vous interroge en tant que
témoin, pas en tant que prévenu. » Il
baisse d’un ton. « Je vous prie de
m’excuser, mais je ne suis pas habitué, ça n’est pas mon métier. »
Son métier, c’est, comme il le définit
en préambule, celui de « médecin de
campagne, de médecin de famille ».
Spécialiste en nutrition, il débarque
en 1998 chez Cofidis. Un an plus
tard, il devient médecin de l’équipe
et découvre les coureurs, « des êtres
fragiles qui traversent des périodes
de détresse que vous n’imaginez
pas. J’ai tenté de leur offrir un espace
d’écoute et de confiance. On a partagé des tranches de vie et j’ai la prétention de leur avoir apporté
quelque chose, peut-être une petite
forme d’humanisme. » La présidente n’en a cure. Elle brandit un
procès-verbal d’audition de Gaumont et égrène les accusations. Et
Menuet répond, point à point.
Sur les prescriptions de produits
licites censés accompagner la prise
ÉPISODE
I
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TOUTE IN
TIMITÉ.
Les médecins en question
Armand Mégret, le médecin fédéral, a déploré hier la dilution
des responsabilités du corps médical.
MARDI, PHILIPPE GAUMONT, lors
de son audition, avait réitéré une
accusation gravissime à l’encontre
d’Armand Mégret, médecin fédéral
depuis 1997 : ce dernier, qui officiait
alors chez Castorama, l’aurait « initié
au dopage » en 1994, en lui pratiquant sa « première injection de
Kenacort », un corticoïde interdit.
Mégret, entendu hier comme témoin,
lui a répondu : « Je répète que c’est un
mensonge, c’est faux, je ne sais pas
pourquoi Gaumont dit ça, je ne donnerai pas de tribune supplémentaire à
ce genre d’allégation. » L’occasion lui
a ensuite été donnée de réfuter sa
mise en cause par Robert Sassone, la
veille, à propos de son taux de cortisol
effondré juste avant la Vuelta 2002.
Ce taux, qui peut laisser supposer une
prise massive de corticoïdes, aurait
nécessité un arrêt de travail immédiat
car « il y a un risque vital », comme l’a
rappelé le tribunal. Or, selon Sassone,
« Bondue (le manager de l’époque)
voulait absolument que je prenne le
départ et Menuet s’était arrangé avec
Mégret pour que je courre quand
même. Ils ont joué avec ma santé. »
Hier, en début de soirée, Mégret a fait
cette mise au point à la barre, posément. « Ce prélèvement, qui a révélé
l’effondrement du taux de cortisol de
Sassone, a été réalisé par l’Union
cycliste internationale, comme c’est
le cas avant chaque grand Tour.
Menuet m’a simplement informé par
mail de cette anomalie. Et je lui ai dit,
par pure confraternité, comment moi
j’aurais agi si j’avais été à sa place.
J’aurais donc arrêté Sassone. »
« Pas de médecin
d’équipe sans relation
de confiance »
Question de la présidente au NéoCalédonien : « Menuet vous a-t-il
prescrit un arrêt de travail ? – Non, pas
du tout. » Et Armand Mégret d’enchaîner par cette observation, en forme de
revendication : « Dans ce genre de cas,
ce devrait être au médecin prescripteur, en l’occurrence au médecin de
l’UCI, de prendre la décision d’arrêter
ou pas un coureur pour inaptitude.
Depuis des années, je réclame une
commission médicale au niveau de
l’UCI à ce sujet. Car dans le système
actuel, la décision repose sur le médecin d’équipe. »
Pour expliciter son propos, Mégret a
alors brandi le cas de Floyd Landis,
vainqueur du dernier Tour de France,
contrôlé positif à la testostérone. « S’il
y avait eu une médecine d’aptitude au
niveau de l’UCI au départ du dernier
Tour, on n’aurait jamais laissé courir
un athlète souffrant d’une nécrose de
la hanche et contraint de prendre des
corticoïdes grâce aux AUT (autorisations à usage thérapeutique). Et on
n’aurait pas eu d’affaire Landis ! »
Plus globalement, il a beaucoup été
question, hier à la barre, du rôle des
médecins et de leurs limites. Dans la
foulée du docteur Jean-Jacques
Menuet, Armand Mégret a donc lui
aussi tenu à mettre les choses au clair.
« Le médecin fédéral est responsable
de l’aptitude, du suivi réglementaire
des coureurs, a-t-il martelé une
énième fois. En France, j’ai ce pouvoir
d’arrêter un coureur si on identifie les
risques, si on constate – de manière
indirecte – une anomalie dans le suivi.
Il ne faut pas confondre avec la médecine de contrôle, où il y a une mise en
évidence directe d’une prise de produits dopants. Enfin, un médecin
d’équipe, lui, est un médecin de soins.
Il ne peut pas avoir ce rôle de gendarme dévolu à la Fédération. Car on
ne peut tout simplement pas imaginer
un médecin d’équipe sans une relation
de confiance. »
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069
SE
AUJOURD’HUI
Tirage du mercredi 8 novembre 2006 : 384 605 exemplaires
JÉRÉMIE ARBONA
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
PAGE 7
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
JEAN-PIERRE BIDET
FRANCE
- NOUVE
LLE-ZÉLA
NDE
INTERVIE
Bleu
Jaune
Rouge
Puis vient la question fondamentale
du rôle de médecin d’équipe, hier au
centre des débats (voir par ailleurs).
Isolément, les coureurs sont des garçons charmants et respectables mais
en bande, c’est le syndrome de la
colonie de vacances. »
Alors qui croire ? Gaumont, chantre
du « dopé mais comme tout le
monde » ou Menuet, médecin prisonnier d’un statut bâtard et inadapté, coupable d’avoir trop fermé les
yeux ? L’audience d’hier a laissé planer de grandes zones d’ombre. Ainsi,
pourquoi les avocats des prévenus,
qui les jours précédents ne cachaient
pas qu’ils avaient hâte d’en
découdre avec l’ancien médecin de
Cofidis, ne l’ont-ils pas plus mis sur le
gril ?
Avant de quitter le tribunal, il s’est
s’arrêté une dernière fois devant
micros et caméras : « C’est comme
une délivrance. J’ai longtemps attendu ce moment, je m’y étais préparé.
J’ai été offensif, peut-être trop mais
j’avais tellement de choses fortes sur
le cœur. J’ai fait mon travail, du
mieux que j’ai pu. Sans doute auraisje pu faire plus, je le regrette tous les
jours. Mais je n’en veux à personne.
Gaumont est un bon gars, qui a cédé
à la tentation. Maintenant, j’ai envie
d’oublier. Et de pardonner. »
Jaune
« J’ai fait mon travail
du mieux que j’ai pu »
Menuet, posément, fixe les limites
de son action. « J’avais une mission
de soins, d’écoute et de veille à la
santé des coureurs. Mais je n’étais en
aucun cas ni un médecin d’aptitude,
ni d’inaptitude, ni d’expertise. Je
peux jurer que ma démarche s’est
faite en pleine transparence avec les
textes alors en vigueur. Et que j’ai
fait le maximum en fonction de mes
possibilités. »
Pressé d’expliquer s’il avait connaissance des pratiques de certains coureurs (dopage, addiction au Stilnox
– un hypnotique –, pratiques
sexuelles déviantes) et pourquoi il
n’a pas alerté ses dirigeants (comme
le stipulait l’article 5 de son contrat),
il se réfugie derrière le serment
d’Hippocrate : « Je tairai les secrets
qui me sont confiés. » Il dit tout de
même avoir envoyé des courriers aux
coureurs, en avoir parlé au psychologue de la Fédération (le docteur Seznec, dont le rapport accablant n’a
pourtant été suivi d’aucun effet chez
Cofidis) et avoir alerté une fois
l’antenne médicale de lutte contre le
dopage. Mais personne ne semble
convaincu. « J’ai fait mon travail à
l’endroit où je devais le faire. Je ne
pouvais pas maîtriser la situation.
Noir
Bleu
Noir
NANTERRE. – Jean-Jacques
Menuet, médecin de Cofidis
à l’époque des faits,
ne s’était jamais exprimé
publiquement sur le sujet.
C’est chose faite
depuis hier.
(Photo Frank Nataf)
de dopants ? « Je persiste, valide et
jure que ce sont de bonnes prescriptions liées à des pathologies dont il
souffrait. J’ai gardé tous les dossiers,
je n’ai rien brûlé. » Sur le conseil d’un
produit masquant via une ordonnance de complaisance délivrée par
un confrère : « C’est une vaste fumisterie ! Il n’y a aucune relation scientifique entre ces deux produits, j’ai des
expertises qui le prouvent. » Sur la
fourniture de Kenacort (un corticoïde
interdit) : « Faux, archifaux ! C’est
toujours la même stratégie de
défense, on tente une diversion pour
fuir ses responsabilités. » Menuet a
préparé son affaire, il se défend avec
une sincérité parfois maladroite,
quitte à dépasser la ligne : « Faites
un peu attention à la manière dont
vous vous exprimez ! » lui lance la
présidente. Car il s’énerve, se tourne
vers Sassone, l’interpelle, fait de
même avec Gaumont. La présidente,
sèchement : « C’est au tribunal que
vous parlez ! »
8
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE
La mêlée est relevée
La polémique a éclaté hier entre le staff des Bleus, accusant les Blacks de jouer avec la règle, et les Néo-Zélandais, qui crient à l’intox.
MARDI, c’est Jacques Brunel,
l’entraîneur adjoint des Bleus qui,
d’un ton calme et posé, a lancé les
premières flèches. Hier matin, c’est
l’entraîneur en chef Bernard Laporte
qui, avec sa gouaille, a accentué la
pression sur les All Blacks et sur le
corps arbitral, accusé de juger selon
« deux poids, deux mesures » les
Néo-Zélandais et leurs adversaires.
La riposte des Kiwis ne s’est pas fait
attendre. D’abord par la voix du
sélectionneur Graham Henry, « agacé et très déçu » de voir les Français
utiliser l’« intox » comme de vulgaires Australiens ou Sud-Africains à
la veille d’un match du Tri Nations.
Il s’agit en effet d’une première, du
point de vue français, mais les propos tenus par Brunel et Laporte font
écho à ceux que les Anglais ont
énoncé la semaine passée. Il y a aussi
une affaire dans l’affaire, puisque
Laporte a explicitement remis en
cause l’arbitrage de Joël Jutge, lors
d’Angleterre - Nouvelle Zélande,
dimanche dernier à Twickenham
(20-41), alors que l’arbitre français
appartient au staff des Bleus et qu’il
professait, hier après-midi à Marcoussis, à des joueurs de l’équipe de
France. Il a eu également l’occasion
de discuter longuement de son arbitrage avec le staff…
prendre les jambes des soutiens
dans les groupés pénétrants. »
Puis Brunel a individualisé ses
reproches visant le capitaine des All
Blacks, Richie McCaw : « C’est un
joueur remarquable, mais il pourrait
être pénalisé deux fois plus. Il bénéficie d’une grande mansuétude,
notamment pour son jeu au sol. Lors
du Tri Nations, on a relevé qu’il a
récupéré, en moyenne, trois à quatre
ballons par match. Soit la moitié des
ballons récupérés au sol par les
Blacks. Il est vraiment très fort. » On
lira par ailleurs la réaction du troisième-ligne aile qui sera donc, samedi à Lyon, l’objet d’une attention particulière des Bleus, même si Fabien
Pelous, leur capitaine, assure qu’« il
n’y aura pas de plan anti-McCaw ».
Interrogé sur ce qu’il pensait des propos de son adjoint, la veille, Bernard
Laporte a surenchéri hier matin :
« Joël Jutge les a arbitrés dimanche ;
il fait partie de notre staff… Il a sifflé
contre McCaw deux fois alors qu’il
aurait pu siffler vingt fois… C’est lui
(McCaw) qui a tout compris. Il
accepte d’être sifflé deux fois pour
faire dix-huit fautes de plus. C’est
malheureux, mais c’est comme ça. Il
faut se pencher vers quelque chose
de plus performant au niveau de
l’arbitrage ; il y a des choses qu’on ne
peut pas laisser faire. Tu ne peux pas
siffler un hors-jeu de cinquante cen-
timètres, comme on l’a vu dimanche,
et laisser McCaw se détacher de la
mêlée toute l’après-midi, plaquer,
tomber dans le camp adverse, et
n’être pénalisé que deux fois ! »
À Marseille, la riposte des NéoZélandais a été cinglante. Graham
Henry : « Tout cela est agaçant. Nous
sommes à la même hauteur que
dais. Mais, face aux micros, ils sont
restés très diplomates. Pelous réfute
même les propos de son entraîneur :
« Non, il n’y a pas deux poids, deux
mesures. Ils jouent à la limite de la
règle et, s’ils ne se font pas prendre,
c’est qu’ils ne commettent pas de
gestes criards. » Sylvain Marconnet,
le pilier, confirme, lui, le manque
d’orthodoxie de l’entrée en mêlée
des Blacks et leur jeu au sol « à la
limite de la règle. » « Ils sont
marioles », précise-t-il. Quand au
néophyte Thierry Dusautoir, qui aura
la lourde tâche de gratter les ballons
convoités au sol par McCaw, il
résume son objectif : « Il faudra arriver avant lui au point de rencontre et,
sinon, s’y montrer aussi rugueux que
lui… » Ce qu’un autre Bleu accepte
de préciser off : « S’il traîne trop au
sol en position illicite, il faudra le
châtier. » Voilà qui annonce un
match plaisant pour l’arbitre australien Stuart Dickinson.
CHRISTIAN JAURENA
et IAN BORTHWICK
JUTGE NE SOUHAITE PAS COMMENTER. – Joël Jutge, l’arbitre français
qui a dirigé Angleterre - Nouvelle-Zélande (20-41) dimanche dernier à Twickenham, joint hier au téléphone, n’a pas souhaité s’exprimer sur les
remarques faites par Jacques Brunel et Bernard Laporte sur le jeu des
All Blacks. – H. B.
Henry :
« Une tentative
d’influencer l’arbitre
à travers les médias »
C’est sur ces fameux ballons grattés au sol
que Richie McCaw, le troisième-ligne des All Blacks
(ici au centre au-dessus d’Antony Allen lors du match
de dimanche contre l’Angleterre), a été montré du doigt
par le staff de l’équipe de France. Même si,
sur cette action, le capitaine des Blacks respecte la règle
en restant sur ses appuis.
(Photo Pascal Rondeau)
LA QUESTION DU JOUR
Accuser les All Blacks de tricherie
est-il légitime ?
Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre
6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS
au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).
2. Pendant ce temps, McCaw
(cercle) s’est détaché de son alignement et va au contact dans le camp
anglais contre le troisième-ligne
Moody.
JULIEN LAHARRAGUE sera bien
l’arrière de l’équipe de France, samedi
soir, au coup d’envoi du premier test
face aux All Blacks. « On a eu une discussion sur ce poste, entre Julien et
Christophe (Dominici), explique
l’entraîneur Bernard Laporte, mais à
qualité de relance égale, on a privilégié
le jeu au pied plus long de Laharrague
qui nous sera utile dans l’occupation
du terrain. » Ainsi a été réglée, hier
matin à Marcoussis, la (toute) petite
incertitude qui planait encore sur la
composition du quinze de départ.
« Nous avons eu d’autres discussions
concernant les deuxième et troisièmeligne, ainsi que les ailiers », ajoute le
manager Jo Maso. « Nallet a fait une
bonne tournée cet été, c’est pour ça
qu’on a discuté », explique Laporte qui
2
3
Image Canal + Sport
RICHIE McCAW, le capitaine néo-zélandais, n’a guère apprécié les commentaires
du camp français.
« Je ne suis pas un tricheur »
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
« BERNARD LAPORTE estime que vous mériteriez d’être pénalisé vingt fois par match,
notamment dans le jeu au sol. Qu’en pensezvous ?
– Pour être honnête, ce n’est que de l’intox et ça n’a
rien de nouveau. Mais je me fais un point d’honneur à
connaître le règlement et à respecter les consignes de
l’arbitre. Je pense que je le fais assez bien et je ne me
permettrais pas d’être pénalisé plus d’une ou deux
fois dans un match. Cela fait partie de mes objectifs
sur le terrain, de savoir exactement comment
l’arbitre va arbitrer le jeu au sol, mais je ne suis pas un
tricheur et je n’aime pas que l’on dise que je triche.
– On dit aussi qu’il y a deux poids, deux
mesures, qu’il y a presque un règlement pour
Richie McCaw et un règlement pour les
autres…
–(Sourire.) C’est facile pour les autres de dire ça. Mais
que voulez-vous que je dise ? Bien évidemment, je ne
vois pas les choses de cette façon et je ne peux pas
non plus me permettre de me soucier de ça. Dire que
je peux faire ce que je veux juste parce que je suis le
numéro 7 et le capitaine des All Blacks ou que les
arbitres me considèrent différemment des autres est
un peu absurde. En revanche, un troisième-ligne aile
doit toujours connaître les limites du règlement, et
jouer jusqu’à ces limites. Tout le monde sait que les
ballons de contre sont devenus les meilleures occasions pour attaquer dans le rugby actuel, parce que
les défenses adverses ne sont pas en place. Or la clé
de mon boulot sur le terrain, en dehors de la conservation de nos ballons, est de déstabiliser les attaques
de l’adversaire et de récupérer ses ballons pour éven-
Samedi, à Lyon, stade de Gerland, 21 heures, France 2.
Les quinze titulaires annoncés hier matin
sont bien ceux qu’on attendait.
1
tuellement jouer des contres. Et j’irai jusqu’où
l’arbitre me permettra d’aller pour le faire.
– Pensez-vous que ces déclarations auront
un effet déstabilisateur sur votre équipe ou
sur l’arbitre avant la rencontre de samedi ?
– Je ne peux pas parler pour l’arbitre (l’Australien
Stuart Dickinson) mais, personnellement, je n’y prête
aucune attention. Les gens diront bien ce qu’ils voudront, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive
et, pour moi, ça commence même à faire partie du
jeu. C’est la nature de mon poste qui veut ça, et je
suppose aussi que c’est dans la nature du sport que
certains veuillent toujours créer des polémiques.
Mais je sais ce que je fais sur le terrain. Je ne triche
pas, j’essaie simplement de faire de mon mieux pour
mon équipe, et toute cette intox ne m’inquiète pas du
tout.
IAN BORTHWICK
PAGE 8
lui a préféré Papé. Il poursuit : « Les
trois ailiers sont de même niveau et, en
troisième ligne, Rémy (Martin) a montré beaucoup de gaz aux entraînements. Mais nous avons envie de voir
Thierry (Dusautoir) à ce niveau… »
Clôture de la discussion. Le quinze ainsi formé est « une équipe bâtie pour
gagner, pour le combat et pour l’utilisation du ballon », promet Maso. Le
manager et son entraîneur insistent
encore sur le « turnover » qu’ils entendent effectuer sur les trois matches de
novembre avec ces vingt-deux joueurs
« et certains autres qui ne sont pas là
aujourd’hui », et aussi sur le « coaching » auquel ils auront recours pendant les rencontres pour répondre à
l’immense défi physique que proposeront les All Blacks.– C. J.
15 J. Laharrague
(Perpignan, 28 ans/10 sélections)
14 Rougerie
(Clermont, 26/42)
13 Fritz
(Toulouse, 22/9)
11 Dominici
12 Jauzion
(Toulouse, 28/34) (Stade Français,34/52)
9 Yachvili
10 Traille
(Biarritz, 27/46)
(Biarritz, 26/29)
7 Dusautoir
8 Vermeulen
6 Bonnaire
(Clermont, 27/3)
(Bourgoin, 28/21)
(Toulouse, 24/2)
5 Papé
4 Pelous (cap.)
(Castres, 25/12)
(Toulouse, 32/109)
2 Szarzewski
de Français,
Fran
23/10)
Les remplaçants
1 Marconnet
(Stade Français, 30/65)
Entraîneur : B. Laporte
Milloud (Bourgoin, 30/35), 18 Nallet (Castres,
3), 20 Élissalde (Toulouse, 28/17), 21 Heymans
n, 24/6).
LA JOURNÉE DES BLEUS
LA JOURNÉE DES BLACKS
Dusautoir encore ménagé
Sous le soleil, évidemment
HIER MATIN, sous un soleil timide, les Tricolores se sont présentés en rang dispersés sur le terrain d’honneur du CNR. Premiers en action, à 10 h 45, les troisquarts ont disputé une passe à dix, ballon de foot au pied, dans une ambiance
décontractée. Un quart d’heure plus tard, les avants les ont rejoints pour se livrer,
cette fois tous ensemble, à un échauffement de quinze minutes conduit par Daniel
Servais, le préparateur physique.
Ensuite, les entraîneurs ont scindé les vingt-deux en deux groupes pour près d’une
heure d’ateliers avants - trois-quarts, les premiers, sur le terrain d’honneur,
s’appliquant à travailler le jeu dans la défense, les second, sur un terrain annexe,
peaufinant leurs automatismes en mêlées fermées et en touches.
Vers 17 heures, les Tricolores ont de nouveau gagné le terrain d’honneur, à la
grande joie d’une cinquantaine de gamins d’écoles de rugby. Là, les vingt-deux,
renforcés par des Espoirs du pôle France, se sont livrés à une séance en opposition
d’une bonne demi-heure. Comme la veille, Thierry Dusautoir, qui arborait depuis
le matin un impressionnant bandage autour du crâne (points de suture sur le
front), n’y a pas pris part, par précaution. Aujourd’hui, vidéo puis entraînement à
9 h 30, l’après-midi étant consacrée au repos. Départ demain pour Lyon en TGV de
la gare de Massy à 9 h 25. Arrivée à Lyon à midi, suivie de l’installation au Sofitel
Bellecourt. – X. A.
C’EST DANS LA DOUCEUR d’un été indien que les joueurs néo-zélandais ont
poursuivi hier la préparation du test, à Marseille. Soleil éclatant, petites balades
torse nu et baignades dans la piscine non chauffée. Ayant choisi de passer les trois
premiers jours de la semaine dans la cité phocéenne afin de se familiariser avec
l’environnement, qu’ils connaîtront ainsi avant leur premier match du Mondial
l’an prochain (le 8 septembre), contre l’Italie au Stade-Vélodrome, les All Blacks se
sont entraînés le matin au stade Jean-Bouin. L’après-midi, pas d’entraînement
collectif, mais des programmes à la carte, du repos pour certains, de la muscu ou
des tirs au but pour d’autres.
Hier soir, l’encadrement et les joueurs non sélectionnés pour samedi ont assisté à
la réception du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, à l’hôtel de ville. Avec six
matches du Mondial, dont deux quarts de finale programmés à Marseille, la ville
attend jusqu’à 500 000 visiteurs l’an prochain. Aujourd’hui, les Néo-Zélandais
rejoignent Lyon par TGV en début d’après-midi après un entraînement collectif à
Jean-Bouin le matin. – I. B.
L’équipe néo-zélandaise : McDonald – Rokocoko, Smith, McAlister, Sivivati –
(o) Carter, (m) Weepu – McCaw (cap.), So’oialo, Collins – Williams, Ryan –
Hayman, Oliver, Woodcock. Entraîneurs : G. Henry, S. Hansen, W. Smith. Remplaçants : Mealamu, Tialata, Eaton, Masoe, Kelleher, Nonu, Muliaina
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
1. 14e minute de jeu : touche néozélandaise. Sur un lancer de Mealamu, Robinson récupère le ballon,
transmet à Kelleher (au sol), puis à
Carter (no 10.)
Bleu
Pas de surprise
Critiqué essentiellement sur les phases au sol par le clan français, Richie McCaw a aussi commis,
dimanche contre les Anglais, plusieurs fautes sur les touches.
L’équipe de France contre la Nouvelle-Zélande
Jaune
Rouge
Jaune
Fautif aussi sur les touches
ÉQUIPE DE FRANCE
Noir
Bleu
Noir
Tout a donc commencé mardi, avec
Brunel, qui a dit, en substance : « Les
All Blacks ont beaucoup de qualités,
mais ils ont aussi celle de jouer avec
le règlement et avec l’arbitre… En
mêlée, par exemple, il nous semble
que ce n’est pas l’arbitre qui commande l’entrée en mêlée : ce sont
eux. Quand l’arbitre dit “flexion
stop” en français, leurs joueurs de
première ligne ne descendent pas. Ils
le font en anticipant l’ordre
“engage” et ça leur donne un avantage à l’impact… Sur les pénaltouches, ils mettent la pression alors
que le preneur de balles (adverse)
n’a pas encore les pieds au sol : c’est
interdit ! Comme il est illicite de
3. Rokocoko (à gauche), à qui Carter transmet le ballon, perce et profite de l’espace libéré par l’obstruction de McCaw. L’action ne
débouchera pas sur un essai, mais
les Blacks auront progressé de
30 mètres.
n’importe quelle équipe lors des
entrées en mêlée et nous sommes
disposés à suivre toutes les
consignes que les arbitres pourraient
nous donner. Cette histoire ressort
avant chacun de nos matches…
Pour moi, ce n’est que de l’intox et,
franchement, je suis très déçu que
Bernard (Laporte) ait adopté cette
approche. Ce n’est qu’une tentative
d’influencer l’arbitre à travers les
médias. »
Tout aussi fâché, son adjoint Steve
Hansen a eu cette formule : « Un test
international, ça se joue sur le terrain, pas dans les journaux avant.
Nous, nous restons focalisés sur
notre propre jeu et notre propre
équipe. Nous ne tentons pas de
mettre l’arbitre sous pression et ce
serait bien si les autres équipes faisaient pareil. »
Informés des propos de leurs entraîneurs, les Bleus ont préféré se tenir
en retrait de la polémique. Sur le terrain, ils ont bien peaufiné, en touche
comme en mêlée, des dispositifs
pour contrer les travers néo-zélan-
9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
« J’aime ce poste »
DAMIEN TRAILLE, confirmé à l’ouverture après une première expérience réussie en Afrique du Sud, souhaite s’installer en 10.
« P OU R V O T R E P R E M I È R E
sélection à l’ouverture au Cap,
en juin, contre les Springboks
(26-36), vous aviez été appelé
au pied levé à ce poste. Cette
fois-ci, contre les All Blacks,
c’est un premier choix. Qu’estce que ça vous inspire ?
– Cela avait été une expérience
importante et satisfaisante. On
m’avait fait confiance. J’avais apprécié que l’on me donne ma chance. Et
j’avais surtout envie d’y rejouer. Les
All Blacks, c’est une occasion idéale.
Je vais pouvoir me préparer dans la
sérénité.
– Vous jouez au centre depuis
novembre 2001 en équipe de
France, vous semblez vraiment
attiré par ce poste d’ouvreur.
– J’y ai joué en juniors à Pau, puis
quelquefois en équipe première, ainsi qu’à Biarritz. Cette saison, j’ai disputé quatre matches à l’ouverture
avec le BO. C’est vrai, je suis attiré
par ce poste. J’aime ce poste, où l’on
doit prendre des initiatives, gérer les
temps forts et faibles de l’équipe,
regarder les défenses adverses,
alterner le jeu par rapport à ces
défenses, gérer tout simplement le
jeu. J’aime prendre des décisions. Et
puis, si l’on veut progresser, évoluer,
il faut prendre des responsabilités.
– Cela signifie-t-il que vous
désirez vous stabiliser à
l’ouverture ?
– Tout d’abord, je souhaite avoir ma
place en équipe de France. Que ce
soit à l’arrière, au centre ou à l’ouverture, chaque poste ayant sa spécificité. Mais quand on est polyvalent,
il arrive aussi que l’on ne joue pas.
Oui, j’aimerais m’installer à ce poste
d’ouvreur.
– Ce n’est tout de même pas
évident de passer à un poste où
l’on n’a pas l’habitude de jouer
régulièrement.
– Le rôle de premier centre se rapproche quelquefois de celui
d’ouvreur. En match, il arrive que
l’on se retrouve en position
d’ouvreur. Donc cette adaptation
doit être plus facile. Au centre, on est
à l’écoute de l’axe de l’équipe : le
talonneur, le numéro 8, le demi de
mêlée. Là, ce sera à moi d’annoncer,
de communiquer.
« Carter, le meilleur
ouvreur du monde »
MARCOUSSIS. – Damien Traille a travaillé ses gammes, hier, à l’entraînement. Le Biarrot qui évoluera samedi à l’ouverture ne cache plus
son penchant pour ce poste : « Si l’on veut progresser, évoluer, il faut prendre des responsabilités… J’aimerais m’installer à ce poste
d’ouvreur . »
(Photo Patrick Boutroux)
Traille patron
« Le pays
du rugby »
Pour les spécialistes, la titularisation de Damien Traille à l’ouverture
ne pose aucun problème.
Maoris. J’étais émerveillé par Waka Nathan et
Mack Herewini. Quelle allure ! D’ailleurs,
quand je suis arrivé à Narbonne, j’avais
convaincu les dirigeants de nous faire confectionner un maillot noir. Et puis, ils étaient naturellement portés sur le jeu. Dès qu’ils récupéraient un ballon, ça partait à toute vitesse vers
les ailes.
Lorsque je suis allé en Nouvelle-Zélande
en 1968, ce fut un émerveillement. Quand j’ai
posé le pied à Auckland, je me suis dit : “Ça y
est, tu es dans le temple du rugby. Et en arrivant à Blenheim, là où nous avons joué notre
premier match, le patron de l’hôtel, nous a
accueillis en français : “Bienvenue au pays du
rugby.”
C’est là que j’ai découvert les gamins en train
de jouer pieds nus dans les champs. Pendant
un mois et demi, on a vécu un rêve. Vainqueurs
et vaincus étaient applaudis. Nous étions invités dans les familles. Et à chaque match, il se
dégageait une ferveur que je n’ai connue que
là-bas. Quand j’y suis revenu avec l’équipe de
France comme manager, nous sommes allés
nous entraîner dans un collège à Christchurch :
les trente-deux équipes de jeunes en tenue
nous ont réservé un magnifique haka.
Côté terrain, ce sont des joueurs très corrects,
respectueux. Ils ne discutent jamais. Cette
éducation leur vient depuis l’école. » – F. D.
(*) Vingt-cinq sélections entre 1966 et 1973, trois
défaites contre les All Blacks en tests.
DEMAIN : THIERRY DUSAUTOIR
EN DIRECT DU TOP 14
TOULOUSE - BOURGOIN
Michalak,
le retour ?
À TOULOUSE, Dubois (face), Ledevedec (genou) et Perugini (suspendu)
sont indisponibles. Albacete, Dusautoir, Élissalde, Fritz, Hasan, Heymans,
Jauzion, Pelous et Thomas (sélection)
font également défaut. Retour probable de Bouilhou (mollet), Brennan
(dos), Clément (choix), Kunavore
(ischio), Médard (cheville), Poitrenaud
(quadriceps) et Poux (épaule). Michalak, en phase de reprise (entorse genou
droit) après deux mois d’absence,
pourrait réintégrer le groupe, en fonction de ses sensations. Les jeunes,
André, Huget et Mermoz, sont prêts à
jouer si besoin est. – J. L.
À BOURGOIN, absence de Bonnaire
et Milloud, sélectionnés en équipe de
France, de Vigneaux (hernie discale),
Pierre (acromio-claviculaire) et Finau
(repos). Retour de blessure de Michaël
Forest tandis que Sourgens et Pétrilli,
ménagés la semaine dernière, refont
leur apparition dans le groupe. – E. C.
Classement
Pts J. G. N.
————
1. Stade Français . 46 12 10 0
2. Clermont . 38 12 8 0
3. Biarritz..... 34 12 7 0
4. Toulouse . 33 12 7 1
5. Bourgoin.. 31 12 6 0
6. Montauban. 31 12 6 1
7. Perpignan. 31 12 7 0
8. Agen........ 28 12 6 0
9. Albi .......... 25 12 6 0
10. Castres.... 23 12 4 1
11. Montpellier . 22 12 4 1
12. Narbonne . 20 12 4 0
13. Brive........ 19 12 4 0
14. Bayonne.. 12 12 3 0
P.
—
2
4
5
4
6
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7
7
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8
9
p.
—
348
347
273
249
281
226
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204
137
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189
257
166
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c.
—
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173
177
202
213
202
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210
205
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B.
—
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6
6
3
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5
4
1
5
4
4
3
0
ATHLÉTISME
HSBC Champions (circuit européen 2007, hommes)
Crawford quitte
Les tribulations Graham
de Woods
Après cinq semaines de pause, le numéro 1 mondial
fait sa rentrée en Chine, pays où il a tout à gagner.
SHANGHAI –
de notre envoyé spécial
JUSQU’À PREUVE du contraire,
Shanghai ne s’est pas « téléporté » en
Europe et même si l’air y est doux, les
jupes mini-mini et les azalées encore
épanouies, le dixième mois lunaire de
l’année du chien – en VF, le mois de
novembre 2006 – y est déjà largement
entamé. C’est pourtant la première
levée du circuit européen de golf…
2007 qui s’ouvre ce jeudi sur le jeune
parcours du Seshan International Golf
Club. Deux mois avant la Saint-Sylvestre, dix jours après la clôture de
l’exercice 2006, le 29 octobre dernier à
Valderrama. La crème de la crème du
golf européen est présente à Shanghai
pour la deuxième édition du HSBC
Champions. Richement doté (5 millions de dollars), ce tournoi qui réunit
les vainqueurs des circuits européen,
australo-asiatique et sud-africain offre
un plateau encore plutôt excitant
qu’en 2005. Avec deux Français, Jean
Van de Velde, vainqueur à Madère, et
Grégory Bourdy, recalé du Tour Européen en 2006, mais admis dans le
champ pour avoir gagné en Afrique du
Sud. Mais aussi quelques très gros bras
du circuit américain comme le placide
Retief Goosen, le kiwi Michael Campbell, vainqueur de l’US Open 2005, le
numéro 2 mondial Jim Furyk et « Sa
Seigneurie » Tiger Woods.
Aux États-Unis, la venue en Chine de
« Tired Woods », après cinq semaines
d’absence, et l’escamotage, la
semaine dernière, pour la première
fois en dix ans, du Tour Championships, le tournoi le plus rémunérateur
de la PGA (9,9 millions de dollars) et
considéré comme le All-Star Game du
golf US sont très décriés. Officiellement, Woods, qui a manqué neuf
semaines de circuit au printemps,
après le décès de son père, et pris part à
seulement quinze tournois en 2006
– le plus petit total de sa carrière – se
dit épuisé après un été où il a paradoxalement beaucoup joué.
La Chine revendique
200 000 golfeurs
Pour la vraie fausse ouverture de cette
saison, « Lao Hu » (“ le Tigre ” en
mandarin), qui a signé un bail de trois
ans avec les organisateurs (pour une
somme évaluée entre 4 et 6 millions de
dollars !), a plus d’une bonne raison de
briller à Shanghai avant de disputer la
semaine prochaine le Dunlop Phoenix
Open au Japon. En deux apparitions,
une exhibition à Shenzen et le tournoi
des champions l’an dernier, il n’y a
jamais gagné. En 2005, au coude à
coude avec David Howell le dernier
jour, il n’avait pu terminer mieux que
deuxième, offrant au Britannique la
plus belle victoire de sa carrière.
Tiger Woods, qui a annoncé aussi la
semaine dernière qu’il lançait sa
propre société de design de parcours
de golf, sait aussi tout l’enjeu qu’il a à
flamber dans un pays où sa gloire est
déjà immense. Avec près de deux cents
parcours (dont 40 pour Pékin qui n’en
comptait que trois en 1994), et deux
cents autres en projet, la République
populaire qui revendique 200 000 golfeurs (+ 20-30 % par an) est la nouvelle Terre Promise d’un sport que les
Chinois revendiquent maintenant
avoir inventé en l’an 945. Cinq cents
ans avant le premier swing écossais.
UGO VIANNEY
HSBC CHAMPIONS. – Sheshan International Golf Club, Shanghai (CHN),
9-12 novembre.Par 72, 6 551 m. Dotation: 3 918 510 . Deuxièmeédition, 74 joueurs,
deux Français engagés (Van de Velde, Bourdy). Tenant du titre : Howell (ANG).
Le groupe d’entraînement Sprint Capitol se trouve
désormais amputé de toutes ses têtes d’affiche.
LES ATHLÈTES n’en finissent pas
de quitter le navire Graham. Shawn
Crawford n’a pas fait exception,
mardi, en annonçant qu’il se séparait
du coach de Raleigh. Il est vrai que
son groupe d’entraînement, Sprint
Capitol, se trouve en pleine tempête
depuis l’été. Le contrôle positif à la
testostérone de Justin Gatlin, le
22 avril, lors des Kansas Relays, a privé l’esquif de sa figure de proue. Et ce
dixième cas de dopage d’un athlète
estampillé Trevor Graham a fini par
rejaillir sur un entraîneur avec lequel
le champion olympique du 100 m,
suspendu huit ans à l’heure actuelle,
a d’ailleurs pris ses distances dans sa
ligne de défense.
Interdit d’installations olympiques,
objet d’une enquête de la Fédération
internationale (IAAF) et de l’agence
américaine antidopage (USADA),
privé de contrat par Nike, l’ex-entraîneur de Marion Jones et de Tim
Montgomery est désormais poursuivi pour faux témoignages (voir
L’Équipe du 4 septembre) dans
l’affaire BALCO.
L’accumulation d’affaires ne rend
plus le bonhomme très fréquentable.
Ce qui avait incité l’organisateur du
meeting de Berlin à annoncer le boycottage de ses athlètes. Deux d’entre
eux figuraient pourtant sur les listes
d’engagés, le 3 septembre. Me’Lisa
Barber et Gary Kikaya avaient pris
soin de préciser qu’ils avaient rompu
avec leur coach. « Je ne voulais pas
être associé à tout ça », avouait le
Congolais. Surtout à l’orée de deux
saisons où se profilent des Mondiaux
(2007) et des JO (2008). La peur
d’être éclaboussé a aussi guidé Harry
Aikines-Aryeetey. Le champion du
monde junior britannique sur 100 m
a prudemment promis que son stage
en Caroline du Nord en avril n’aurait
pas de suite.
« Je vais m’entraîner
avec mon père »
Le champion olympique du 200 m
Shawn Crawford a suivi la même
voie, lui qui avait rejoint Sprint Capitol il y a trois ans. « Toute cette histoire est montée peu à peu avec Justin (Gatlin, suspendu pour dopage),
Trevor, a-t-il précisé. Ces affaires de
dopage m’ont juste aidé à prendre
plus vite ma décision. Je ne veux pas
être bombardé avec ça. Je vais faire
mon truc seul et m’entraîner avec
mon père (avec lequel il a travaillé
jusqu’en 2003). » Un rude coup pour
Graham, auquel le sprinteur, âgé de
vingt-huit ans, assure n’avoir pas
parlé ces derniers temps. Son groupe
se trouve désormais amputé de
toutes ses têtes d’affiche. Et, le
16 novembre, le juge Edward Chen
l’attend à San Francisco pour lui notifier son accusation… – J.-D. C.
CHAMBERS VERS LE FOOT US. – Il y a un air de déjà-vu. En 2003, contrôlé positif à
la THG, Dwain Chambers avait fait des essais dans le football américain, sans succès.
Suspendu deux ans, le sprinteur britannique a recouru cet été (10’’07 sur 100 m), décrochant le titre européen avec le 4 × 100 m britannique. Un bilan semble-t-il insuffisant.
Car Chambers doit rembourser à l’IAAF une partie des gains perçus en 2002 et 2003. Le
sprinteur participe à partir d’aujourd’hui à un stage de la NFL Europe à Cologne, en Allemagne, qui pourrait être suivi d’un deuxième en Floride, en mars, s’il donne satisfaction
au poste de receveur. Il espère ainsi pouvoir, à vingt-huit ans, orienter de façon plus
lucrative sa carrière. Son agent et la Fédération britannique ont affirmé, eux, ne pas être
au courant de ce choix.
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
PAGE 9
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
GOLF
« TOUT MÔME, je me rappelle dans But et
Club et Miroir du rugby les photos de George
Nepia dans ce beau maillot noir, frappé de la
fougère. J’étais fasciné.
En 1963, à dix-neuf ans, j’ai eu la chance de
rencontrer les Blacks de Wilson Whineray avec
le Sud-Est, à Lyon, sous la pluie. À l’échauffement, je ne pouvais pas m’empêcher de les
regarder. Le haka était moins guerrier, c’était
une marque de fabrique. Mais, sur le terrain,
c’était âpre. Ils privilégiaient la conquête, gardaient le ballon, faisaient des mêlées ouvertes
en se liant, ce que nous ne faisions pas.
En 1967, je les avais de nouveau rencontrés à
Toulon, avec le Sud-Est. C’était l’équipe de
Brian Lochore. Fabuleux !
J’admirais ces joueurs, magnifiques dans ce
maillot noir fascinant, très seyant. Surtout les
Damien TRAILLE
(Biarritz)
27 ans, né le 12 juin 1979 à Pau.
1,93 m ; 100 kg.
Trois-quarts centre
et demi d’ouverture.
46 sélections.
107 points (dont 12 essais).
Première sélection : France Af rique du Sud (20-10) , le
10 novembre 2001 au Stade de
France.
Dernière sélection : Afrique du
Sud - France (26-36), le 24 juin 2006
au Cap.
Palmarès : Grand Chelem 2002,
2004 ; champion de France 2005,
2006.
Bleu
Rouge
L’ayant installé ponctuellement à l’ouverture, Patrice Lagisquet,
son entraîneur à Biarritz, pense que Damien Traille a franchi un
cap. Il s’implique davantage, il se comporte en taulier. N’est-ce pas
la première qualité demandée à un ouvreur ? « Il aime ce poste, il
aime prendre les décisions. Il y a pris goût. Je crois qu’il est devenu
plus complet dans son approche du jeu. Il aime chercher les solu-
JO MASO, le manager des Bleus (*), raconte
sa fascination pour ce maillot noir, pour la
ferveur des Néo-Zélandais.
Jaune
Bleu
Jaune
La blessure de Michalak
a précipité les choses
tions, varier les possibilités pour inverser la pression. Il sait le faire,
soit au pied, soit à la main, soit en pressant sur la défense par son
physique. Et comme il sait tout faire techniquement, cela ne lui
pose aucun problème, que ce soit à l’ouverture ou au centre. Le
seul souci avec lui, c’est qu’il peut avoir tendance à trop en faire, à
vouloir être trop décisif, parce qu’il a trop de temps, comme on l’a
vu récemment à Montauban. Mais au niveau international, ça va
beaucoup plus vite. Il saura être plus spontané sur toutes les
formes de jeu. »
Bien entendu, dans l’esprit de Bernard Laporte et de ses adjoints,
Damien Traille n’a pas été placé par défaut à l’ouverture contre les
All Blacks, même si la blessure (entorse du genou droit) de Frédéric
Michalak a précipité les choses. Mais Jacques Brunel, qui l’avait
déjà familiarisé avec ce poste, il y a cinq ans, lorsqu’il l’entraînait à
Pau, est formel : « À la fin du mois, on y verra plus clair. On pourrait
se tromper s’il n’avait pas les armes techniques pour s’imposer à ce
poste. Or, on pense qu’il les a. Quand je l’avais essayé à Pau, il
avait eu du mal. Aujourd’hui, ce n’est plus le même homme, le
même joueur. Il a d’autres assurances, d’autres garanties. Il a évolué psychologiquement, il a pris de la maturité. Là, il va toucher
50 ballons, au lieu des 15 ou 20 au centre. La difficulté sera de ne
pas assez alterner, de forcer les choses, de prendre trop d’initiatives. Face à cette affluence de ballons, il doit sentir qu’il est le
pouls de l’équipe, le poumon, sentir si son équipe a besoin de souffler, d’accélérer, de multiplier les séquences longues, de faire le
dos rond. » Bref, d’être le patron. – F. D.
FRANCIS DELTÉRAL
Noir
Noir
PEUT-ON S’IMPROVISER demi d’ouverture en équipe de
France ? Ou formulé autrement : Damien Traille, placé ouvreur au
pied levé pour un test, en Afrique du Sud, cet été, peut-il réussir et
s’installer durablement à ce poste, alors qu’il n’y joue qu’occasionnellement avec son club ? Et pourquoi pas après tout. La réussite à
ce poste du génial australien Stephen Larkham, qui était arrière à
ses débuts, est là pour étayer la démonstration. Pierre Villepreux,
ancien DTN, arrière, capitaine et entraîneur de l’équipe de France,
qui termina sa carrière de joueur à l’ouverture à Toulouse en 1978,
n’y trouve rien à redire. « Bien entendu, c’est toujours mieux d’y
jouer régulièrement, confirme-t-il. Cela permet de prendre des
repères, d’avoir des sensations permanentes, afin de gérer tous les
aléas du jeu. Au nom de la polyvalence, le joueur doit être capable
de remplir toutes les tâches. Cela ne me gêne pas que Traille passe
du centre à l’ouverture, dans la mesure où on ne se focalise pas sur
un numéro dans le dos et que l’on privilégie le système où le joueur
trouve sa place. Cela ne doit pas handicaper l’équipe. »
– Justement, on peut penser
que vous ne serez pas perdu
puisque vous formez la paire
de demis avec votre partenaire
de club, Dimitri Yachvili.
– Oui, encore que les lancements de
jeu sont différents en équipe de
France. Mais nous avons toute la
semaine pour répéter. Cette fois,
c’est moi qui devrais communiquer,
replacer mes partenaires pour faire
rejouer. Au Cap, j’avais eu quelques
oublis, à cause d’un manque de
repères.
– Pour votre deuxième match,
les All Blacks, c’est un sacré
test ?
– Ce sont les meilleurs. Ils forment
une équipe très performante. Ils sont
très dangereux sur les nombreux ballons qu’ils récupèrent. Avec McCaw,
notamment, ils sont très forts dans
les “rucks” et leurs soutiens offensifs sont remarquables. Il faudra être
très vigilants afin de ne pas être en
retard sur ces phases de jeu. Donc il
faudra éviter de leur rendre trop vite
les ballons au pied. Car ils ont une
grande capacité à rejouer dans le
désordre et à trouver les intervalles.
– Et le face-à-face avec Carter,
ça vous inquiète ?
– Je ne vais pas me focaliser sur lui,
même si c’est le meilleur ouvreur du
monde. Il a de l’emprise, de l’autorité
sur son équipe. Mais il faudra surtout
s’adapter en permanence. »
10
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Noir
Jaune
RUGBY PROCÈS CÉCILLON
« Qu’est-ce t’as fait,
Marco ? »
AGEN : CAUCAUNIBUCA NE
JOUERA PAS CONTRE PARIS. –
L’international fidjien du SUA Rupeni
Caucaunibuca, qui n’avait pu
rejoindre, dimanche soir à Cardiff, la
sélection du Pacifique pour cause de
perte de papiers, ne jouera pas avec
son club, samedi contre le Stade
Français dans le cadre. Pat Lam, le
manager des Islanders Pacific, qui a
peu goûté l’épisode du passeport, a
fait savoir, hier, aux dirigeants
agenais qu’il ne le libérerait pas ce
week-end, contrairement à ce qui
avait été initialement prévu.
« Rups », qui bénéficie aujourd’hui
d’un certificat provisoire d’identité
délivré par l’ambassade des Fidji à
Londres, devrait rallier Cardiff dans
la journée de vendredi, sauf nouveau
revirement de situation. Il devrait
jouer les deux derniers tests avec la
sélection du Pacifique,
le 18 novembre contre l’Écosse et
le 25 face à l’Irlande. – Ch. D.
OUVERTURE DE LA BILLETTERIE
POUR LE MONDIAL. – La vente des
550 000 billets au grand public pour
la Coupe du monde 2007
(7 septembre-20 octobre) débute ce
matin, à 9 heures, sur Internet
(www.france2007.fr et
www.worldcup.com), par téléphone
(0892 69 15 07), dans les agences de
la Société générale et dans les
points de vente du réseau France
Billets (FNAC, Carrefour, Géant) et
Tickenet (Virgin, Auchan, Leclerc).
Toute commande est limitée à
24 billets par personne.
WILKINSON ENCORE BLESSÉ. –
Jonny Wilkinson, qui venait juste de
reprendre la compétition, s’est à
nouveau blessé. Le demi
d’ouverture, qui avait mené
l’Angleterre à la victoire en Coupe
du monde en 2003, avait effectué
La troisième journée du procès
de l’ancien capitaine des Bleus a été
consacrée au récit du meurtre
de son épouse en août 2004.
GRENOBLE –
de notre envoyé spécial
Ce n’était pas lui. Je lui ai dit : “ Allez, tu dis
des conneries, viens manger, ça ira
mieux ”. » Marc Cécillon rejoint la table principale, s’assoit en face de sa femme et lui fait
des reproches. Son amie Élisabeth Bejuy
prend sa défense : « Touche pas à Chantal.
Tu ne me fais pas peur. » Cécillon la gifle
alors violemment. « Jamais plus je ne reviendrai à la maison, lui lance alors sa femme, je
le jure sur la tête de mes enfants. » Christian
Bejuy s’approche et décroche deux coups de
poing à la face du colosse.
L’arme
dans le bermuda
Celui-ci ne répond pas, lève ses mains sur sa
tête et s’excuse. Christian Bejuy le prie de
quitter la soirée. « T’as frappé ma femme de
cinquante-trois ans, tu vas frapper qui maintenant ? » Cécillon s’exécute et rentre chez
lui. Là, il prend un 357 magnum rapporté
d’une tournée en Afrique du Sud. Très vrai-
Afrique du Sud : Fortuin – J. Pretorius,
Habana, De Villiers, Steyn – (o) A. Pretorius, (m) Januarie – Spies, Smith Rossouw
– Van den Berg, Ackermann – Van der
Linde, Smit (cap), Sephaka. Remplaçants : Ralepelle, Botha, Muller, Cronje,
Pienaar, Olivier, Pietersen.
PERPIGNAN : GOUTTA
INDISPONIBLE TROIS MOIS. – Le
troisième-ligne Bernard Goutta
(34 ans), touché au genou gauche
samedi contre Paris (11-10), sera
finalement indisponible trois mois.
Le capitaine de l’USAP souffre d’une
rupture isolée du ligament croisé
postérieur mais ne sera pas opéré.
LOMU RÉDACTEUR EN CHEF DE
« RUGBY HEBDO » . – La star
néo-zélandaise Jonah Lomu sera
aujourd’hui dans les locaux de
L’Équipe. Et l’ancien ailier des
All Blacks sera le « rédacteur en
chef » de l’édition du jeudi
16 novembre de Rugby Hebdo, où
vous trouverez ses commentaires sur
France - Nouvelle-Zélande.
AGENDA
DEMAIN
semblablement tire-t-il une balle dans le plafond de sa chambre. Puis retourne à la soirée.
Trois quarts d’heure se sont écoulés depuis
son départ. Il se gare à proximité de la maison. Prend son arme, la dissimule sous sa
chemise, dans son bermuda. Le fils de la maison, Alexandre Bejuy, s’en aperçoit et tente
de prévenir son parrain. Mais celui-ci ne comprend pas. Christan Bejuy, prévenu du retour
de « Marco », va alors à son devant. Et
s’entretient longuement avec lui. Il lui
demande à nouveau de partir. « Il était très
calme, il m’a juste dit qu’il voulait saluer deux
ou trois personnes avant de s’en aller. Je ne
savais pas qu’il était armé. » Christian Bejuy
en éprouve une grande culpabilité. Cécillon
s’approche de la table où demeure son
épouse. Il lui demande de venir parler dans la
voiture. « Tu peux toujours attendre »,
répond Chantal. Il sort alors le revolver de sa
poche. Et lui tire dessus presque à bout portant. Un homme, puis Bejuy, le plaquent. Il
continue de tirer. Cinq balles au total. Il faut
plus d’une dizaine d’hommes pour le maîtriser. Son ami, son frère, s’approche « Qu’estce t’as fait, Marco ? T’as tué Chantal, la mère
de tes filles. » « Je ne l’ai pas tué. C’est ça
l’amour », hurle Cécillon. « Qu’est-ce que
cela voulait dire ? », demande le président à
Bejuy. « Je ne sais pas ; cela fait deux ans que
je me tape cette phrase dans la tête. » Maîtrisé, Cécillon demande l’arme pour se suicider.
À 0 h 12 est constaté le décès de Chantal
Cécillon. Les gendarmes l’apprendront à son
mari, désormais son assassin, le lendemain,
à 12 heures, à son réveil (on lui avait administré des calmants), une fois dégrisé. Il
s’effondre.
JEAN-CHRISTOPHE COLLIN
Photo P. Garat
APRÈS la journée d’intense émotion avanthier au cours de laquelle la famille de Chantal
Cécillon, sa mère, sa sœur, ses filles sont
venues si dignement témoigner, la journée
d’hier du procès de Marc Cécillon était consacrée au froid examen des faits. Lors de cette
fatale soirée du 7 août 2004 où une femme a
perdu la vie et l’un des plus grands joueurs du
rugby français (46 fois international) a vu son
destin basculer. Même si les débats semblent
indiquer que ce meurtre ne fut pas un brutal
accident mais s’inscrit dans une histoire déjà
chaotique. Des témoignages ont fait état
qu’avant ce jour Marc Cécillon, sous
l’emprise de l’alcool, s’était déjà montré violent en société, mais également agressif dans
l’intimité de son couple. Sa femme avait
confié à ses amis ses craintes « que tout cela
finisse mal » .
Ce jour d’été 2004, les amis du couple, Christian et Élisabeth Béjuy, donnent une soirée.
Les premiers invités se présentent vers
19 h 30. Il fait bon, certains vont piquer une
tête dans la piscine. Chantal Cécillon arrive
seule. Son mari plus tard. Il a déjà bu six pastis dans un bar. Il prend encore quelques apéritifs avec des convives et notamment Christian Bejuy, son ami d’enfance. « On est des
frères, dira ce dernier très ému, et
aujourd’hui encore je le considère comme ça,
je ne lâcherai pas là-dessus. »
Homme simple, sensible, d’infini bon sens,
Christian Béjuy va alors entendre « Marco
parler comme jamais il ne l’avait fait (…). Il a
évoqué sa vie privée devant tout le monde.
GRENOBLE. – Hier, la
cour d’assises de
l’Isère est revenue
sur la journée du
7 août 2004, quand
Marc Cécillon a tiré
à cinq reprises avec
son revolver
357 magnum sur
son épouse.
(Photo Jean-Louis Fel)
son retour vendredi en Championnat
d’Angleterre avec Newcastle. Blessé
à un rein durant ce match, il devra
se reposer pendant un mois avant de
reprendre l’ entraînement et ne
devrait pas rejouer avant la
mi-décembre.
AFRIQUE DU SUD : TROIS
NOUVEAUX. – Contre l’Irlande
samedi à Dublin, Jack White,
l’entraîneur des Springboks, lancera,
aux côtés du numéro 15 Bevin
Fortuin, Jaco Pretorious à l’aile
droite et François Stern à gauche. Le
capitaine John Smit établira un
nouveau record, avec un
40e test-match d’affilée joué avec les
Boks, et égalera celui du nombre de
capitanats (36), détenu par Gary
Teichmann.
TOP 14 (13e journée). – ToulouseBourgoin (20 h 30, en direct sur Canal +
Sport).
ANGLETERRE (7e journée). – Bristol-Sale, Newcastle-Harlequins, London
Irish - Gloucester.
LIGUE CELTIQUE. – Newport-Edimbourg, Border-Llanelli, Leinster-Glasgow.
SAMEDI 11 NOVEMBRE
TEST-MATCHES. – France - Nouvelle-Zélande (21 heures, en direct sur
France 2), Angleterre-Argentine, ItalieAustralie, Écosse-Roumanie, Irlande Afrique du Sud, Pays de Galles - Sélection
du Pacifique.
COUPE DU MONDE 2007 (match
de qualifications). – Maroc-Namibie,
Géorgie-Portugal.
TOP 14 (13e journée). – Stade Français - Agen (15 h 10, en direct sur
Canal +) ; Narbonne-Albi, Castres-Biarritz, Bayonne-Brive, Montpellier-Perpignan (18 h 30) ; Clermont-Montauban
(18 h 45, en direct sur Canal + Sport).
ANGLETERRE (7e journée). – Worcester-Northampton.
DIMANCHE 12 NOVEMBRE
ANGLETERRE (7e journée). – London Wasps - Bath, Saracens-Leicester.
TOUS SPORTS
Pas de conciliation
dans l’affaire
Armstrong
Sans parler clairement de mélange des
genres, le TAS, dont l’esprit est rarement polémique, s’est donc montré
fort inspiré à l’endroit des quelque
10 % d’arbitres – estimation de Matthieu Reeb –, soit une trentaine sur les
trois cents que compte le panel du TAS,
qui cumulaient les casquettes depuis
un certain temps. Cette directive du
CIAS, soit, en langage commun, une
recommandation « musclée », prendra effet le 1er janvier 2007, en même
temps que la publication du nouvel
annuaire des arbitres du TAS.
Par ailleurs, le Tribunal arbitral du
sport a fait savoir qu’il avait mis fin
officiellement, le 24 octobre dernier, à
la tentative de conciliation que lui
avait confiée le CIO dans le cadre de
l’affaire Armstrong. Cette médiation,
restée confidentielle, faisait suite à la
publication dans L’Équipe, le 23 août
2006, de notre investigation relative à
la présence d’érythropoïétine (EPO)
dans six des échantillons urinaires prélevés sur l’Américain lors du Tour
1999. Ces révélations, indiscutables,
et indiscutées par l’intéressé luimême, tout au moins dans le cadre
d’une procédure judiciaire à notre
encontre, avaient notoirement empoisonné les relations entre l’AMA,
Armstrong, l’UCI et le ministère français des Sports, tutelle administrative
du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, lequel avait détecté
a posteriori cette substance prohibée
(EPO).
Après l’envoi d’une lettre d’Armstrong
au président du CIO, Jacques Rogge,
demandant expressément la démission de Dick Pound, patron de l’AMA,
en raison de ses prises de position radicales contre l’UCI et la personne du
Texan, le CIO avait écrit au TAS et suggéré aux parties concernées de
s’asseoir à la même table et d’aplanir,
au moins diplomatiquement, leurs
différends.
Selon Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS, « en raison d’un certain
nombre de réserves émises par les
acteurs de ce dossier, la tentative de
médiation a échoué ». Le match entre
Pound et l’UCI peut donc continuer.
DAMIEN RESSIOT
RACING : CONFÉRENCE DE PRESSE À LA MAIRIE. – La Mairie de Paris
organise cet après-midi une conférence de presse concernant l’avenir du Racing
Club de France, la pérennité de ses sections sportives et l’avenir de ses salariés.
Maire adjoint chargé des sports, Pascal Cherki fera le point sur ce dossier dans
l’impasse. En effet, tôt hier matin, les négociations entre le RCF et le groupe Lagardère ont brutalement achoppé. – P. I.
HANDBALL
LIGUE DES CHAMPIONS (6e journée)
PLOCK - CHAMBÉRY
Un match de travail
Les Savoyards, déjà qualifiés, vont rechercher de la stabilité.
AUJOURD’HUI, 19 HEURES À PLOCK (POL)
(Sport +, en différé à 21 heures)
PLOCK.– Gardiens: 1 Marszalek ; 12 Wichary.Joueursde champ: 2 Kwiatkowski ;
5 Tsitou (BLR) ; 6 Shychkov (UKR) ; 7 Witkowski (cap.) ; 9 Paluch ; 11 Wieklak ;
13 Kuptel ; 14 Wuszter ; 17 Zolotenko ; 19 Twardo ; 20 Radojevic (SER) ; 23 Rumniak ; 24 Piorkowski. Entraîneur : M. Matysik.
CHAMBÉRY. – Gardiens : 12 Stojinovic (SER) ; 16 Dumoulin. Joueurs de champ :
2. Busselier (cap), 5 Delric ; 6 Nocar (RTC) ; 7 Roiné ; 8 Clémençon ; 9 Ben. Gille ;
13. Moskalenko (RUS) ; 15 N’Diaye ; 17 Stamate (ROU) ; 18 Paty ; 21 Cherblanc ;
28 Joli. Entraîneur : P. Gardent. Arbitres : MM. Repensek et Pozeznik (SLV).
TOUT LAISSE SUPPOSER que
Chambéry, brillamment qualifié pour
les huitièmes de finale après son
match nul (32-32) à Kolding, va
« balancer » le dernier match de poule
à Plock en Pologne. Si l’on cherchait un
signe supplémentaire, les absences de
Jackson Richardson, intenable au
Danemark, et de Nenad Vuckovic, victime d’une petite entorse à une cheville, laisseraient facilement imaginer
que Philippe Gardent a clairement fait
l’impasse. « Ce match compte pour du
beurre et l’on s’est évité une bonne
frayeur. Mais, dans notre sport, il y a
toujours des enseignements à tirer
d’une rencontre, même amicale,
assure le coach chambérien. Et puis,
nous sommes tellement volages
depuis le début de la saison que l’on va
chercher, en Pologne, à stabiliser notre
performance, à retrouver de l’équilibre. Pour moi, ce dernier rendez-vous
de poule reste donc un vrai match de
travail. »
Il n’est pas question, en effet, de passer
pour des rigolos et Gardent ajoute qu’il
aimerait bien que son groupe
GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Plock (POL) - Chambéry (19 heures). DIMANCHE :
Kolding (DAN) - ER Belgrade (SER). Classement : 1. Kolding, 9 pts ; 2. Chambéry, 7 ; 3. Plock
(+ 1), 2 ; 4. ER Belgrade (– 1), 2. Les sept autres groupes jouent samedi et dimanche. Les deux
premiers de chaque groupe accèdent aux huitièmes de finale (2-3 et 9-10 décembre).
PAGE 10
« montre du maintien ». « Le but,
avoue-t-il, est de ne plus redescendre
aussi bas qu’à Paris ou à Tremblay. De
ne plus passer d’un état euthanasique
à celui d’euphorique. J’ai l’impression
que notre nul à Kolding a rassuré tout
le monde. Il y a des sourires et une
confiance que je juge encore excessive
après les hauts et les bas que nous
avons connus. »
Le résultat importera peu, mais
l’entraîneur attend de nouvelles
réponses et quelques raisons de garder
la confiance avant de recevoir Nîmes
mercredi en Savoie pour la 8e journée
de Championnat. « Un gros morceau,
un vrai test, admet Gardent. C’est la
raison pour laquelle, je vais également
faire tourner l’effectif en Pologne. Le
plus important est redevenu le Championnat avant de songer aux huitièmes
de finale de la Ligue des champions. »
Dont le tirage au sort aura lieu mardi
prochain à Vienne et qui offrira aux
Chambériens un premier de poule et
donc un gros morceau. « On aimerait
éviter Montpellier, prie Gardent, mais
l’on rêve de Barcelone. » Pour partir en
beauté… – L. M.
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
pour assurer leur défense. Dans le
cadre de dossiers inhérents au dopage,
il va de soi que cela devenait ambigu
puisque ces affaires font souvent
l’objet de plaidoiries axées sur la jurisprudence du TAS, et qu’il n’est pas souhaitable de donner l’impression que
les arbitres agissant comme conseils
ont un avantage par rapport aux avocats non membres du TAS ».
Bleu
LA RECOMMANDATION émane du
Conseil international de l’arbitrage en
matière de sport (CIAS), l’organe directeur du TAS : désormais, en substance,
un arbitre du Tribunal arbitral du sport
(TAS) ne pourra plus statuer au nom de
cette institution et accepter en parallèle un mandat d’avocat auprès d’une
partie impliquée dans une affaire
débattue dans cette même enceinte. À
défaut, il devra signaler ce mandat
adjacent au moment de sa nomination
dans un panel de juges et ne pourra
pas se voir confier le rôle de président
d’une formation dans ce cas précis.
Cette recommandation, simplifiée ici
dans sa forme, peut être résumée
ainsi : depuis quelques années, en
dépit des différentes mises en garde,
certains arbitres du TAS apparaissaient fréquemment aux côtés
d’athlètes ou de fédérations internationales pour défendre leurs intérêts
dans le cadre de procédures portées
devant cette juridiction. Ce mélange
des genres s’est montré particulièrement délicat dans les affaires de
dopage et commençait à agacer différents acteurs institutionnels du monde
sportif impliqués également dans ces
dossiers, comme l’Agence mondiale
antidopage (AMA) et l’UEFA, voire la
FIFA sur un autre terrain (transferts).
Selon Matthieu Reeb, secrétaire général du Tribunal sis à Lausanne, « en
dépit des différentes recommandations, la dernière en 2003, certains
arbitres ont en effet continué de
répondre aux sollicitations de parties,
les qu el les , bie n év idem me nt,
jugeaient très opportun de s’adjoindre
les services de quelqu’un de la maison
Jaune
Jaune
Rouge
et celle de conseil devant ce même tribunal.
Noir
Bleu
Noir
Le
TAS
fait
sa
mue
Les arbitres du TAS ne pourront plus cumuler leur fonction
11
Bleu
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Noir
Jaune
MOTO MOTOGP
BOXE
Gibernau raccroche
« Un retour aux sources »
ON NE REVERRA PLUS Sete Gibernau sur une MotoGP l’an prochain :
après onze saisons, neuf victoires et
deux places de vice-champion en 2003
et 2004 dans la catégorie reine, l’Espagnol a décidé de mettre un terme à sa
carrière de pilote. Lors d’une conférence de presse tenue hier matin à Barcelone, l’ancien grand rival de Rossi a
annoncé sa décision : « Je me retire de
la compétition au sommet, en ayant
concrétisé l’un de mes rêves : être heureux », a expliqué Gibernau.
Ces deux dernières années pourtant, le
Catalan collectionna plutôt les malheurs : aucune victoire, chutes et blessures en série. Recruté à prix d’or par
Ducati cette saison, il ne fut jamais en
mesure de se hisser au niveau de Capirossi, son équipier qu’il mit par ailleurs
K.-O. lors d’un crash spectaculaire au
départ du Grand Prix de Catalogne. Au
sortir d’un Championnat décevant
conclu à la 13e place, Ducati proposa
donc à Gibernau de le conserver en
2007 à condition de revoir ses émoluments à la baisse – de 3 millions de
dollars à 2,5 millions, selon la rumeur.
Offre que le fier Ibère a déclinée pour
finalement quitter le monde des
Grands Prix en catimini, avec pour
ultime résultat une quatrième place
lors du dernier GP du Japon. « Je n’ai
jamais couru pour l’argent », a-t-il toutefois précisé hier. À trente-trois ans,
en tout cas, le petit-fils de don
« Paco » Bulto, le créateur de la
marque Bultaco, se prépare à démarrer
une nouvelle vie.
VOLLEY-BALL
CHAMPIONNAT DU MONDE FEMMES. – HIER. 2e tour, 1re journée. Poule E (Nagoya) :
Corée du Sud - Serbie-Monténégro, 0-3 ; Pologne-Italie, 0-3 ; Japon-Cuba, 1-3 ; Taïwan-Turquie,
1-3.
Classement : 1. Serbie-Monténégro, 8 pts (12-2) ; 2. Italie, 7 (10-4) ; 3. Taïwan, 7 (10-7) ; 4.
Japon, 6 (8-8) ; 5. Cuba, 6 (8-7) ; 6. Turquie, 5 (3-10) ; 7. Pologne, 5 (5-11) ; 8. Corée du Sud, 4
(5-12). Poule F (Osaka) : Russie - Porto Rico, 3-0 ; Allemagne - Pays-Bas, 2-3 ; Chine - ÉtatsUnis, 3-1 ; Azerbaïdjan-Brésil, 0-3.
Classement : 1. Brésil, 8 pts (12-2) ; 2. Russie, 8 (12-3) ; 3. Allemagne, 6 (9-7) ; 4. États-Unis, 6
(7-8) ; 5. Pays-Bas, 6 (10-8) ; 6. Chine, 6 (8-8) ; 7. Azerbaïdjan, 4 (2-12) ; 8. Porto Rico, 4 (0-12)
AUJOURD’HUI. 2e tour, 2e journée. Poule E : Corée du Sud - Italie ; Pologne - Serbie-Monténégro ; Japon-Turquie ; Taïwan-Cuba. Poule F : Russie - Pays-Bas ; Allemagne - Porto Rico ;
Chine-Brésil ; Azerbaïdjan - États-Unis. Les deux premiers de chaque poule accèdent aux demifinales (15 novembre).
CHALLENGE LNV. – Après ceux des poules Nord, Sud-Ouest et Sud-Est, on connaît
désormais le programme de la poule Centre-Ouest du Challenge LNV suite aux forfaits de
Poitiers et Tours. Poule Centre-Ouest. 11 novembre : Rennes - Saint-Brieuc.
18 novembre : Saint-Brieuc - Rennes. Le vainqueur de cette confrontation aller-retour
rejoindra les premiers des trois autres poules pour la finale à quatre les 1er et 2 décembre.
MONDIAL HOMMES : LA SÉLECTION BRÉSILIENNE. – Pour le Championnat du
monde (17 novembre - 3 décembre) au Japon, le sélectionneur brésilien, Bernardinho, a
choisi de faire confiance au groupe vainqueur de la Ligue mondiale cet été contre la
France (3-2). Rappelons que le Brésil, tenant du titre, est le troisième adversaire (le
19 novembre) de la France au 1er tour de la compétition. Les douze Brésiliens. Passeurs : Marcelinho ; Ricardinho. Attaquants de pointe : Anderson ; André Nascimento. Réceptionneurs-attaquants : Dante, Giba, Murilo e Samuel. Centraux :
André Heller, Gustavo e Rodrigão. Libero : Escadinha (connu auparavantsous le nom de
Sergio).
SURF
WCT : FANNING GAGNE ENCORE. – Finaliste malheureux à Hossegor, Mick Fanning a pris sa revanche en remportant hier, à Imbituba au Brésil, sa deuxième épreuve de
la saison après sa victoire en juillet à Jeffreys Bay (Afrique du Sud). Déchaîné, l’Australien
n’a laissé aucune chance en finale à l’Américain Damien Hobgood (18,77 - 13,10), tenant
du titre, et s’est imposé grâce à deux excellentes vagues notées 9,50 et 9,27. Fanning,
cinquième mondial, peut désormais briguer une place sur le podium en fin de saison
puisque, grâce à cette victoire, il est désormais deuxième mondial alors qu’il ne reste plus
que la manche d’Hawaii à disputer, début décembre. – D. Mi.
JÉRÔME THOMAS, qui réintègre l’internat de l’INSEP, ne veut plus penser
qu’au titre olympique 2008.
LE PLUS TITRÉ des boxeurs amateurs français, Jérôme Thomas, a
rejoint, à vingt-sept ans, l’internat de
l’Institut national des sports et de
l’éducation physique, à l’orée du
bois de Vincennes. « Un retour aux
sources », pour le Picard. « J’ai
repris mes quartiers à l’INSEP
dimanche dernier. Presque dix ans
jour pour jour après m’y être installé
pour la première fois. Cela fait quatre
ans que j’en étais parti et, forcément,
ça me fait un petit peu drôle.
D’autant plus que j’ai quitté une maison de deux cents mètres carrés avec
jardin pour me retrouver dans une
chambre de moins de dix mètres carrés, raconte-t-il. Je me réadapte à la
vie “étudiante”. Ici, je fais partie des
meubles, je connais tout le monde.
J’ai la télé et, pour le reste, je vais
m’équiper tranquillement. Je n’ai
pas besoin du grand confort… »
Mais seulement de l’ascétisme
qu’exige sa quête du Graal. « Je me
dis que ça fait partie du prix à payer
pour devenir champion olympique
en 2008, à Pékin. »
Un objectif qui obsède le champion
du monde 2001, médaillé de bronze
à Sydney et d’argent à Athènes, où le
poids mouche cubain Yuriolki Gamboa avait brisé son rêve. « Il me reste
deux ans à souffrir avant les Jeux. Je
compte me consacrer à la boxe à
100 % durant tout ce temps. C’est
pour cela que je suis là. Pour ne pen-
ser qu’à ça. » Et sans doute pour
oublier les tourments de sa vie hors
du ring, comme une déception sentimentale au dénouement houleux,
qui l’a conduit récemment au commissariat pour trente-six heures de
garde à vue et qui le mènera jusqu’au
tribunal le 5 décembre prochain. Ou
encore l’agression de ses deux coéquipiers de l’équipe de France, Ali
Hallab et Khedafi Djelkhir, qui, pour
des raisons obscures, tentèrent de le
raser de force en 2005 lors des Jeux
Méditerranéens. « Une connerie de
gamins », selon l’entraîneur national Aldo Cosentino, que les deux
coupables payeront d’un mois de
suspension avant repentance et
réconciliation.
Et si Jérôme Thomas affectionne
l’adage « Trop belle la vie, ça coupe
l’appétit », c’est peut-être aussi
parce qu’il a dû surmonter enfant,
après sept opérations chirurgicales,
une maladie congénitale qui l’a fait
naître sans muscle pectoral, les
doigts collés et le bras plus court du
côté gauche. En vrai dur au mal, le
champion ne craint pas ce nouveau
challenge qui passe par les rigueurs
du pensionnat à l’INSEP, et resserre
les gants. « Mon prochain combat,
ce sera à Laon, le 1er décembre, à
l’occasion de la rencontre FranceRoumanie. » La route est longue jusqu’à Pékin.
ROBIN RIOU (avec O. B.)
Jérôme Thomas, ici en finale aux JO d’Athènes, se remet en question pour atteindre son objectif, le titre olympique à Pékin.
(Photo Pascal Rondeau)
Monrose et Arnould à Bercy
ONZE COMBATS PROFESSIONNELS se dérouleront le samedi
2 décembre à Paris-Bercy. En plus du Championnat international
des mi-mouche Brahim - Rafael Lozano (ESP), du Championnat
WBA des super-légers franco-français, Myriam Lamare - AnneSophie Mathis, du Championnat d’Europe des super-moyens
David Gogiya (GEO) - Jackson Chanet, des Championnats WBA
« par intérim » Roberto Vasquez (PAN) - Takefumi Sakata (JAP)
en mouche et Valery Brudov (RUS) - Luis Andres Pineda (PAN) en
lourds-légers, du Championnat international des mi-lourds
Rachid Kanfouah - Martins Da Silva (BRE), Louis et Michel Acariès
présenteront leurs recrues.
En effet, des combats se dérouleront, sans titre en jeu, avec les
champions de France Jean-Marc Monrose (lourds-légers) et
Jérôme Arnould (coq), Jean-Nicolas Weigel, qui vient d’abandonner son titre national des légers, Sofiane Takoucht, champion de
France amateurs des mouche 2005, qui disputera son premier
combat pro en plume, et le lourd camerounais Carlos Takam.
Samedi dernier à Bayeux, Arnould a d’ailleurs battu le Roumain
Andrei Florin par arrêt de l’arbitre au troisième round. La location
pour le 2 décembre à Bercy a commencé à Virgin Megastore,
Auchan, Galeries Lafayette, Leclerc, Fnac, Carrefour, 3615
ticketnet et www.bercy.fr.
HOCKEY SUR GLACE
NHL : MONTRÉAL AUX TIRS AU BUT. – Le Suisse David Aebischergardait la cage de
Montréal (2 buts concédéssur 28 tirs) lors de la victoire des Canadiens auxtirs au but (3-2)
face à Edmonton.
MARDI : New Jersey - Carolina, 3-2 aux t.a.b. ; Montréal-Edmonton, 3-2 aux t.a.b. ; Colorado - Los
Angeles, 5-6 ; Calgary-Dallas, 3-1 ; San Jose - Minnesota, 3-1.
UN RENFORT CHEZ LES OURS. – Pour pallier l’indisponibilité de Rich Metro, les
dirigeants de Villard-de-Lans ont recruté un attaquant américain, Aniket Dhadphale
(1,89 m pour 94 kg ; 30 ans). Ce centre, drafté NHL au 10e tour en 1994 et passé par
l’université de Notre Dame, ne manque pas d’expérience.Après avoir navigué entre l’AHL
et l’ECHL entre 1999 et 2002, Dhadphale a rejoint l’Europe. D’abord en Allemagne, puis
un an à Fassa, en Italie. Il arrive directement de Finlande, où il a passé les deux dernières
saisons au Sport Vaasa. – E. Fug.
TENNIS
DE TABLE
LEVALLOIS ET HENNEBONT DOS À
DOS. – Le choc des prétendants entre
Hennebont, champion depuis deux ans, et
Levallois,également invaincu cette saison
et coleader du Championnat avec le club
breton, s’est soldé par un match nul 3-3,
mais a tenu en haleine les 1 500 spectateurs du palais des sports de Kervaric à
Lorient. La Garde du Vœu a en effet mené
2-0 et 2 sets à rien dans le match Bai Feng
Tian - Éloi, le Normand arrachant finalement le premier point pour Levallois. Le
club francilien a égalisé 2-2 grâce au
Danois Maze, pourtant mené 10-6 à la
belle par le Polonais Gorak, puis 3-3 bien
au-delà de minuit avec la victoire du Suédois Karlsson, 11-9 à la belle, face au
Chinois Bai Feng Tian.
PROA HOMMES. – 5e journée : HennebontLevallois, 3-3 (Kreanga-Maze, 3-0 ; GorakKarlsson, 3-1 ; Bai Feng Tian - Éloi, 2-3 ; GorakMaze, 2-3 ; Kreanga-Éloi, 3-0 ; Bai Feng Tian Karlsson, 2-3) ; Angers-Cestas, 4-1 (WosikVarin, 3-0 ; Cabestany - Liu Song, 2-3 ; Yang
Min - Tugwell, 3-1 ; Wosik - Liu Song, 3-2 ;
Yang Min - Varin, 3-1) ; Istres - Pontoise-Cergy,
0-4 (Legoût-Franz, 1-3, Martinez-Chiang, 0-1,
ab. Martinez ; Chang-Chila, 2-3 ; LegoûtChiang, 2-3) ; Saint-Denis - Caen, 3-3 (L. Filimon - A. Filimon, 1-3 ; Lin Zhi Gang - Bobillier,
3-1 ; Mirault-Plachy, 3-2 ; Lin Zhi Gang - A. Filimon, 3-1 ; L. Filimon - Plachy, 0-3 ; MiraultBobillier, 2-3) ; Issy-les-Moulineaux - Metz, 0-4
(Ding Gang - Gionis, 0-3 ; Bahuaud-Monrad,
1-3 ; Quentel - P. Saive, 1-3 ; Ding Gang - Monrad, 1-3). Classement : 1. Hennebont et Levallois, 14 pts ; 3. Angers et Pontoise-Cergy, 12 ; 5.
Saint-Denis et Istres, 10 ; 7. Metz, 9 ; 8. Cestas
et Caen, 7 ; 10. Issy-les-Moulineaux, 5.
PRO A FEMMES. – 5e journée : Lys-lezLannoy - Saint-Berthevin-Saint-Loup, 3-3 ;
Mondeville-Marmande, 3-3 ; Kremlin-Bicêtre Grand Quevilly, 3-3 ; Évreux-Beauchamp, 4-1 ;
Joué-lès-Tours - Montpellier, 1-4. Classement : 1. Montpellier, 14 pts ; 2. Saint-Berthevin-Saint-Loup, 13 ; 3. Grand Quevilly et Évreux,
11 ; 5. Kremlin-Bicêtre, 10 ; 6. Lys-lez-Lannoy
et Mondeville, 9 ; 8. Beauchamp et Joué-lèsTours, 8 ; 10. Marmande, 7.
BADMINTON
OPEN DES PAYS-BAS. – Plusieurs
Français en lice en qualifications ont
gagné hier, à s’Hertogenbosch (2 étoiles),
leur ticket pour le grand tableau: le Cristolien Brice Leverdez en simple hommes,
Mathias Quéré et Baptiste Carême en
double hommes, ainsi que Laura Choinet
et Baptiste Carême en mixte. Maxime
Mora, du Racing CF, a finalement été
exempté des qualifs et retrouvera au premier tour le Bordelais Simon Maunoury.
Rappelonsque Hongyan Pi, hors de forme,
est forfait.
NATATION
UNE PREMIÈRE VISITE au Cercle
des nageurs de Marseille ne s’oublie
pas. Accroché à la corniche, face à la
mer sur le site exceptionnel de la
pointe du Portugal, plage des Catalans en contrebas, le club porte beau
ses quatre-vingt-cinq ans : trois bassins dont un aux dimensions olympiques, au sommet de l’édifice, deux
restaurants, plus de trois mille adhérents toutes sections confondues…
Même si l’ensemble s’est embelli
depuis, on comprend qu’Alain Mosconi et Frédéric Delcourt, médaillés
olympiques en 1968 et 1984, y aient
trouvé les conditions de leur épanouissement. Et pour peu que le
soleil s’en mêle…
Le Cercle est un phare de la natation
française, mais, ces dernières
années, il avait le rayonnement
d’une veilleuse. Être un cador du
water-polo hexagonal (vingt-sept
titres de champion) ne suffit pas à
sortir de l’anonymat et la réfection
du toit du bassin olympique (qui
s’était effondré au début des années
1990) a longtemps plombé les
comptes.
Aujourd’hui, le discours est ambitieux. Très, même. Recruté en septembre 2005 au poste de manager,
l’ancien sprinteur Romain Barnier,
qui a troqué le maillot pour le costume de dirigeant, a ciblé l’objectif :
« Être le meilleur club français au
moment des sélections olympiques
en 2008. » Raisonnable ? La saison
dernière, Marseille a envoyé les premiers signaux de son retour dans
l’élite. Dans la foulée des Mondiaux
2005 de Montréal, le club bouclait
son premier gros transfert en recrutant Frédérick Bousquet, alors étudiant aux États-Unis (à Auburn) et
licencié à Clichy. Aux derniers Championnats d’Europe de Budapest, le
même Bousquet se hissait en finale
du 100 m (4e) en compagnie d’Alain
Bernard, marseillais lui aussi. Cette
année, si Bernard a rejoint la concurrence en partant à Antibes, deux
internationaux qualifiés pour les
Mondiaux 2007 de Melbourne ont
grossi les rangs : Fabien Gilot et
Anne-Sophie Le Paranthoen. Avec
Angèla Tavernier, transférée au
même moment que Bousquet, on
recense quatre « mondialistes » (à
titre de comparaison, ils sont trois à
Mulhouse et Antibes). Quatre mondialistes qui, accompagnés d’Elsa
N’Guessan, participeront
aujourd’hui au meeting italien de
Viareggio.
Le HSI pour modèle
Marseille voit pourtant plus loin et
plus grand que ces chiffres. Chevelure ondulante et grisonnante,
accent chaleureux, le président Paul
Leccia avance : « Devenir un pôle
d’excellence. » C’est-à-dire ? Développer des méthodes d’entraînement « novatrices », explique Barnier, pour, à l’image du groupe HSI,
coaché par John Smith en athlétisme, attirer des nageurs de niveau
international. Avec cette précision
apportée par le manager : « Ceux qui
sont licenciés chez nous s’entraînent
aussi chez nous. » C’est ainsi le cas
du brasseur britannique James Gibson, définitivement transféré la
semaine dernière. Si le groupe est
entraîné par Emmanuel Poissier,
ancien nageur d’eau libre, Barnier,
exilé pendant neuf ans aux États-
Unis, s’inspire clairement du modèle
américain. « Le travail hors de l’eau
représente 30 à 40 % de la préparation et l’entraînement est plus basé
sur la qualité que la quantité. »
Réputé beau parleur – « vendeur de
vent » a-t-il déjà entendu –, Barnier
se sait attendu. « C’est mon fioul,
ma motivation », répète-t-il,
conscient que les résultats seront
l’unique viatique à la reconnaissance. « Elle a d’ailleurs commencé
à venir quand on a vu que Frédérick
était prêt à Budapest deux mois seulement après être revenu des ÉtatsUnis. » Au bord des bassins français,
certains continuent pourtant à
s’interroger sur la légitimité du tandem Barnier-Poissier, le premier
n’étant pas formé au métier d’entraîneur en France et l’expérience du
second au plus haut niveau étant
encore limitée. « Je suis serein par
rapport à mes connaissances, se
défend l’ancien sprinteur. Et le charisme, l’enthousiasme et la créativité, ça ne s’apprend pas. » Même le
DTN, Claude Fauquet, qui ne fut pas
toujours sur la même longueur
d’onde que son ancien athlète,
modère : « Je me méfierais de ce
qu’on appelle la légitimité. À partir
du moment où Romain travaille, est
pro dans ce qu’il fait, je n’ai pas à le
juger avant qu’il ait montré qu’il peut
avoir des résultats. Je ne vais pas flinguer les gens qui prennent des initiatives. » Et au moins doit-on reconnaître ce mérite-là à Marseille.
JEAN-BAPTISTE RENET
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – Meeting de Viareggio (petit bassin), Grand Prix d’Italie.
Principaux engagés. – HOMMES : Boggiatto, Magnini, Marin, Rosolino (ITA) ;
Breus, Lisogor, Serdinov, Volynets (UKR) ; Neethling (AFS) ; Frolander, Nystrand
(SUE) ; Gibson,Foster (GBR) ; Bal, Lezak(USA) ; Bousquet, Gilot. FEMMES: Filippi,
Pellegrini(ITA) ; Alshammar (SUE) ; Dekker, Veldhuis(HOL) ; Klochkova (UKR) ; Jukic
(AUT) ; Tavernier, Le Paranthoen, N’Guessan.
Prochaine épreuve du Grand Prix d’Italie : Gènes (petit bassin), demain.
FRÉDÉRICK BOUSQUET, recordman de France du 50 m et du 100 m,
explique pourquoi il a rejoint Marseille la saison dernière.
« Tout est réuni pour réussir »
« COMMENT S’EST DÉCIDÉ votre transfert à
Marseille ?
– J’étais dans ma dernière année universitaire à Auburn et
j’ai été contacté avant les Championnats du monde à Montréal. Ça faisait longtemps que j’admirais ce club, son
histoire, la ville… Et quand j’ai appris que Romain (Barnier)
devenait manager, ça n’a fait ni une ni deux.
– Pourquoi être revenu définitivement en France
en mai dernier alors que vous deviez retourner aux
États-Unis ?
– Je suis rentré dix jours avant les Championnats de France
de Tours et je n’étais pas dans le meilleur état parce qu’à
Auburn, où je ne pouvais plus m’entraîner avec l’équipe universitaire, je ne bénéficiais plus de la même attention…
Romain (Barnier) m’a tout de suite mis entre les mains
d’Emmanuel (Poissier). Par sa bonne humeur et sa joie, il m’a
tout de suite détendu et m’a replacé techniquement. Les
Championnats de France n’ont pas été concluants mais,
quand j’ai vu l’intérêt qu’ils me manifestaient et leur investissement dans le projet, je suis resté. C’était un gros pari car
je devais réussir les Championnats d’Europe alors que je
manquais de travail.
– Certains doutent des compétences de Romain
Barnier et d’Emmanuel Poissier pour encadrer des
nageurs de haut niveau…
– Mais Romain, il a été entraîneur toute sa vie ! Il a toujours
été très observateur et demandeur de conseils. Techniquement et dans la manière d’aborder une course, il s’y connaît.
Emmanuel m’a apporté beaucoup parce qu’il a confiance
dans ce qu’il fait. Il y a de la sérénité à l’entraînement.
– Dans quelle mesure cette méthode s’inspiret-elle du modèle américain ?
– C’est difficile à pointer. Il y a un goût américain dans ce
qu’on fait, mais Romain y apporte sa touche personnelle. Par
exemple, on a deux séances par semaine entièrement
dédiées au sprint. On fait une heure et quart de musculation
puis trente minutes de sprints très courts à 110 % ou 120 %
de notre allure de course. Le fond est le même qu’aux ÉtatsUnis mais l’application est un peu différente.
– Le club a-t-il raison d’être aussi ambitieux ?
– C’est tout à fait réaliste. Compte tenu des installations,
c’est faisable d’avoir assez rapidement un groupe de très,
très haut niveau. Ici, tout est réuni pour réussir. Il y a le côté
attrayant de la vie, un véritable groupe… C’est hyper
agréable d’être dans ce club. Moi, je ne me lasse pas de venir
à la piscine. » – J.-B. R.
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
de notre envoyé spécial
Bleu
MARSEILLE –
Jaune
Rouge
Jaune
Avec le jeune retraité Romain Barnier aux commandes et quatre Bleus
dans son effectif, le Cercle entend devenir le meilleur club français.
Noir
Bleu
Noir
Marseille voit grand
12
BASKET EUROLIGUE HOMMES (3 journée)
e
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PAU-ORTHEZ - CSKA MOSCOU : 73-67
Superbes Palois !
GROUPE A
HIER
Cologne (ALL)- Vitoria (ESP) .... 70-102
AUJOURD’HUI
À l’issue d’un match d’une folle intensité, les Palois ont fait chuter le champion d’Europe en titre.
PAU –
de notre envoyé spécial
POUR UN PEU, on se serait cru revenu
vingt ans en arrière, quand la Moutète
envoyait valser les grands d’Europe
dans les plumes d’oies et les fientes de
canards. Pau a fait tomber hier soir le
CSKA Moscou, champion d’Europe en
titre, dans une de ces soirées européennes que le basket français ne
vivait plus qu’en rêves nostalgiques.
« Ce soir (hier), c’était Orthez et le
Palais était une super-Moutète », pouvait souffler Pierre Seillant, très ému et
qui assurait avoir vécu sa plus belle soirée depuis que l’Élan a posé ses valises
à Pau.
Oui, la folie s’est emparée hier soir
d’un Palais des sports qui semblait
bouder les siens depuis le début de saison, et les douze guerriers sur le parquet avaient des allures des combattants de jadis. Un regard froid sur les
chiffres permet de prendre la mesure
de la performance. Depuis 2004, date
du début du déclin des clubs français
sur la scène européenne, Pau n’avait
remporté que quatre victoires à domicile en 15 matches, et toujours contre
des adversaires censés être à sa portée. Le dernier vrai exploit européen à
domicile remonte à la saison 2001-02
avec une victoire face au Real Madrid
(78-74). De leur côté, les Moscovites,
toujours depuis 2004, ont enchaîné 42
victoires en Euroligue pour seulement
8 défaites avant hier soir, et toujours
contre des cadors (Vitoria, Malaga,
Panathinaïkos).
Mais au-delà des chiffres, ce succès
marque peut-être la fin des vaches
maigres en Euroligue pour les clubs
français qui doivent en profiter pour
laisser leurs complexes au vestiaire.
Cela demande confirmation évidemment, mais avec deux victoires en trois
matches, les Palois, qui vont maintenant se déplacer quatre fois en cinq
rencontres, savent déjà qu’ils joueront
les matches retour avec le Top 16 dans
le viseur et tous leurs adversaires
directs à recevoir, dans ce palais si
bouillant hier.
Le sang-froid de Greer
Certes, il faut bien sûr mettre un bémol
car le CSKA était privé de Matjaz Smodis et Tomas Van den Spiegel et que
Papaloukas n’était pas à son meilleur
niveau. Mais l’ensemble reste quand
même de très haut niveau et l’on ne
donnait plus très cher des chances
paloises quand sur un 14-0 à cheval sur
la mi-temps, le CSKA a pris huit points
d’avance (51-43, 24e). David Andersen
dominait alors la raquette, et les extérieurs Langdon et Vanterpool rentraient tout ce qu’ils voulaient. « Nous
avions le contrôle du match, soupirait
Ettore Messina. Mais nous avons manqué d’idées et de jambes en fin de
match. Malgré notre performance horrible en attaque on aurait pu quand
même gagner, mais on a aussi très mal
défendu. »
Dominateurs durant les vingt premières, shootant à 60 % et ne perdant
que 3 ballons, les Palois n’avaient
pourtant que deux points d’avance à la
pause (43-41). Les cinq minutes de la
reprise auraient pu leur être fatales,
HARRISON BLESSÉ. – Victime d’une entorse à la cheville droite, C.C. Harrison
n’a pu participer hier soir à la deuxième mi-temps. Il passera des examens ce matin
pour connaître la gravité de sa blessure. – M. ba.
ILS ONT DIT
Badalone (ESP) - P. Belgrade (SER)..... 82-51
Ljubljana (SLV) - Panathinaïkos (GRE). 65-86
AUJOURD’HUI
C. Zagreb (CRO) - Malaga (ESP)
M. Tel-Aviv (ISR) - Rome (ITA)
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi
15 novembre : Panathinaïkos- Rome,
P. Belgrade - C. Zagreb. Jeudi
16 novembre : M ; Tel Aviv - Badalona, Malaga - Ljubljana.
Pau-Orthez - CSKA Moscou (RUS). 73-67
Trévise (ITA) - Fenerbahçe (TUR) ..... 93-83
Naples (ITA) - Aris Salonique (GRE) . 71-69
AUJOURD’HUI
Z. Kaunas (LIT) - Barcelone (ESP)
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi
15 novembre : CSKA Moscou - Trevise, A. Salonique - Pau-Orthez. Jeudi
16 septembre : Barcelone - Naples,
Fenerbahçe - Z. Kaunas
c.
—
213
199
238
235
147
143
204
174
Classement
Pts J. G.
— — —
1. CSKA Moscou ...... 5 3 2
Pau-Orthez ........ 5 3 2
Trévise ................... 5 3 2
4. Barcelone ............. 4 2 2
5. A. Salonique ......... 4 3 1
Naples .................... 4 3 1
7. Kaunas .................. 3 2 1
8. Fenerbahçe .......... 3 3 0
P.
—
1
1
1
0
2
2
1
3
p.
—
224
207
257
154
203
200
165
207
c.
—
205
205
247
135
212
226
160
227
NAPLES - ARIS SALONIQUE : 71-69 (25-21 ; 11-12 ; 13-16 ; 22-20)
NAPLES : Spinelli (10), Flamini (7), Cittadini (12), Morandais (6), Malaventura (8), T. Brown (6),
Rocca (7), Sesay (2), Trepagnier (11), Larranaga (2).
ARIS SALONIQUE : Panteliadis, Iliadis (4), Wilkinson (12), Scales (17), Castle (9), Sigalas (2),
Abdul-Rauf (9), Kalaitzis, Fletcher, Serapinas (9), Massey (2), Tsaldaris (5).
TRÉVISE - FENERBAHÇE : 93-83 (31-27 ; 27-17 ; 16-23 ; 19-16)
TRÉVISE : Soragna (11), Zisis (17), Mordente (16), Goree (17), Nelson (13), Lyday (2), Gigli
(11), Santangelo (2), J. Beard (4).
FENERBAHÇE : Kutluay (3), Turkçan (6), D. Mrsic (6), Solomon (18), Kambala (25), S. Erden
(9), Basak (3), Clark (5), Onan (6), Savas (2).
« J’étais dans le trou »
Très tôt, Vincent Collet a vu que la flamme ne
brillait plus. Avec Bokolo et Amagou,
aujourd’hui décalé au poste d’arrière, Le Mans
a dérivé. « J’ai peut-être été un peu trop ambi-
tieux en voulant leur donner l’équipe », admet
aujourd’hui Collet. Bokolo a rapidement tourné
en rond. Il a cogité, s’est enferré. Ses stats
(5,1 points, 2,8 passes en 19 minutes), très
proches de celles de l’an dernier, ne racontaient
qu’imparfaitement le malaise. Réputé et connu
comme un booster d’énergie, Bokolo traînait
ses doutes et sa fébrilité, traversant le terrain
sans consistance. « Je me suis posé beaucoup
de questions, je réfléchissais trop, j’en oubliais
les bases. Ce fut une période difficile, j’essayais
d’avancer mais j’étais dans le trou », expliquet-il.
Aujourd’hui, il n’en est pas encore sorti, loin de
là. L’arrivée de Tyson Wheeler à son poste il y a
trois semaines sonnant un peu comme un désaveu. « Je ne peux pas dire que je l’ai mal vécue,
dit-il, sans vraiment convaincre. S’il est là, c’est
que quelque chose ne va pas chez moi. C’est
à moi de me réveiller. Aujourd’hui, ça va mieux,
la motivation n’est pas revenue à cent pour
cent, mais je suis dans un état d’esprit plus positif », glisse-t-il, d’un ton calme. Tyson Wheeler
est prêt à l’épauler. « Je ne suis pas là pour lui
prendre sa place ou jouer quarante minutes. On
est deux pour mener l’équipe », explique l’exmeneur gravelinois. Vincent Collet, lui, sent
déjà le vent du renouveau. « Yannick est en
hausse. Il ne va pas tarder à retrouver tout son
punch. Cette période va le faire grandir et il va
être encore très important pour nous cette saison », dit-il, dans une heureuse prédiction…
DAVID LORIOT
LE MATCH
Face à un colosse turc
AUJOURD’HUI 20 H 15 (19 h 15, heure française),
À l’ABDI IPEKÇI SPORTS HALL. (Sport +)
EP ISTANBUL : 4 Nicholas (1,93 m, USA) ; 5 Kuqo (2,07 m) ; 6 Ermis (1,94 m) ;
8 Prkacin (2,08 m, CRO) ; 9 Akyol (2 m) ; 10 Abi (1,97 m) ; 11 Erden (1,85 m) ; 12 Gonlum (2,08 m) ; 13 Haislip (2,07 m, USA) ; 14 Hersek (2,06 m) ; 15 Jenkins (1,86 m,
USA) ; 16 Pacun (2,07 m). Entraîneur : O. Mahmuti.
LE MANS : 5 Gregory (1,97 m, USA) ; 6 Amagou (1,84 m) ; 7 Skelin (2,12, CRO) ; 8
Batum (2,03 m) ; 9 Bokolo (1,89 m) ; 10 Nicevic (2,10 m, CRO) ; 11 Adjiwanou
(2,04 m) ; 12 Cel (2,05 m) ; 13. Campbell (1,94 m, USA) ; 15 Leloup (2 m) ; 20 Wheeler
(1,78 m, USA). Entraîneur : V. Collet.
APRÈS BOLOGNE et Sopot, Le Mans
va mettre ce soir un pied dans la cour
des très grands d’Europe. Archi-galonné en Turquie, Efes Pilsen a bâti cette
saison une armée pour laver les peines
de l’an passé. Finaliste national, laminé par l’ennemi juré, Ulker Istanbul,
privé de quart de finale d’Euroligue au
point-average par le Panathinaïkos,
l’équipe stambouliote a une faim
colossale. « Aujourd’hui, Efes n’est
peut-être pas à son meilleur, mais il est
déjà très fort », sourit d’ailleurs Vincent Collet. Alors, a fortiori quand
l’équipe est de guingois, privée de son
shooteur de série, Nebojsa Bogavac
(déchirure au mollet), la mission mancelle s’annonce ardue. EP Istanbul pré-
sente un roster ultra-complet : du
shoot à l’extérieur avec Drew Nicholas,
meilleur marqueur de l’Euroligue l’an
passé, de la polyvalence avec Cenk
Akyol, dix-neuf ans et gros talent. Et
encore, le meneur US, Horace Jenkins,
meilleur scoreur de l’ULEB en
2005-2006, n’a pas encore trouvé sa
place ! Dessous, Efes est fidèle à sa
réputation, avec une raquette aussi
dure que dense, entre les « mammouths », Gonlum et Kuqo, la patte
gauche ligne de fond de Prkacin et le
fuyant et explosif Marcus Haislip.
« Pour moi, c’est l’une des meilleures
raquettes de l’Euroligue », annonce
même Collet. Du beau linge que les
Manceaux auront bien du mal à passer
au lavoir. – D. L.
L’attaque des Frelons
LES FRANÇAIS
Indiana-Philadelphie, 97-86 ; Cleveland-Atlanta,
95-104 a.p. ; Miami-Seattle, 90-87 ; Memphis-Houston, 80-86 ; New Orleans - Okl. City-Golden State,
97-93 ; LA Lakers - Minnesota, 95-88.
LE FAIT DU JOUR
Les Hornets (Frelons) de New Orleans, vainqueurs ce mardi
soir d’Oklahoma City, forment avec le Utah Jazz le dernier bastion des équipes invaincues après une semaine de NBA.
Encore une fois portés par le somptueux meneur Chris Paul (22
pts, 11 pd, 6 rbds), les Hornets sont venus à bout des Warriors pour leur quatrième victoire d’affilée, soit le meilleur début de saison dans l’histoire de la
franchise.
LES NEWS
Non drafté cet été, le meneur de Notre Dame, Chris
Quinn a trouvé une place au sein du Miami Heat et a vu son
salaire garanti passer de 75 000 à 150 000 dollars. Quinn a
joué 43 secondes depuis le début de la saison…
La polémique autour du nouveau ballon ne s’éteint pas. Après Shaq,
Wade, Nash, Garnett et beaucoup d’autres, c’est au tour de LeBron James, la
star de Cleveland, de s’en plaindre : « Cela n’est pas un bon ballon. Il ressemble à ces balles que vous achetez aux mômes pour Noël… »
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APRÈS SON SUCCÈS face à Salamanque (74-58), Bourges a confirmé
sa bonne forme européenne hier soir
face aux Hongroises de Pecs (75-59).
Malmenées dans les tirs à mi-distance, et menées un instant (11-25,
9e), les Berruyères se retrouvèrent
dans le second quart-temps.
Les bonnes dispositions de Kireta
(12 points, 5 rebonds), un panier primé de Dumerc, à l’ultime seconde,
les ramenaient au score (31-36). A la
reprise, à la faveur d’un 8-0 (39-36,
24e), Bourges reprenait le commandement. Sous l’impulsion de
Dumerc, Bourges creusait l’écart
pour signer sa deuxième victoire sur
les parquets continentaux cette saison. La formation de Pierre Vincent a
pris la tête de son groupe.
De son côté, Valenciennes s’est incliné face à Fenerbahçe sur le fil
(78-82). Mais malgré la défaite après
prolongation, le coach des Nordistes
Laurent Buffard était plutôt rasséréné : « On a vu une équipe qui s’est
battue. Avoir cet état d’esprit me
convient mieux. On perd deux ballons intérieurs qui nous font mal en
fin de rencontre mais il faut positiver.
Il nous faut continuer à travailler. Le
message commence à passer. »
Avec une Harrower retrouvée et le
percutant duo Fonseca-Gruda, VO
mena une grande partie de la ren-
contre (19-8, 11e ; 33-22, 16e). Malgré quelques précipitations, le club
nordiste en était toujours à 46-35
(25e), Gomis apportant à ce moment
son écot. Grâce à leur agressivité en
attaque et avec surtout une Pondexter intenable, Fenerbahçe grignota
son retard pour virer en tête 59-61,
37e et 63-67, 38e. A neuf secondes,
sur une dernière possession, Fonseca arracha la prolongation… en
vain. VO finit par céder.
Les Mondevillaises, elles aussi, sont
tombées à domicile face à Sopron
(56-69). La victoire des Hongroises
s’est dessinée dès la 15e minute
(27-14). Même sans leur pivot serbe
Matovic, blessée à un genou, et avec
une Gorbunova en méforme, elles
ont conduit le match à leur guise,
confortées par une rotation à neuf
éléments. Sereines en attaque, autoritaires en défense au prix d’une individuelle forcenée, elles ont limité
l’attaque mondevillaise à moins de
soixante points. Toujours orphelin
de sa Slovaque Janostinova, convalescente, Mondeville ne possédait
pas les arguments pour contrarier
cette machine au jeu bien huilé, surtout avec des leaders (Maïga-Ba,
Futrell) manifestement fatiguées. –
Avec nos correspondants H. L.,
J. Bav. et J.-P. A.
GROUPE A. – HIER : Vilnius (LIT) - Schio (ITA), 71-65 ; Cracovie (POL) - Spartak Région Moscou (RUS), 58-72 ; Mondeville - Sopron (HON), 56-69.
Classement : 1. Spartak Moscou, Sopron, 4 pts ; 3. Mondeville, Vilinius,
3 ; 5. Cracovie, Schio, 2.
GROUPE B. – HIER : Bourges - Pecs (HON), 75-59. AUJOURD’HUI : Prague
(RTC) - Salamanque (ESP) ; Namur (BEL) - Samara (RUS).
Classement : 1. Bourges, 4 pts ; 2. Pecs, 3 ; 3. Samara, 2 ; 4. Namur, Prague
et Salamanque, 1.
Groupe C. – HIER : Valenciennes - Fenerbahçe (TUR), 78-82 a.p.
AUJOURD’HUI : Gdynia (POL) - Ekaterinbourg (RUS), ; Brno (RTC) - Valence
(ESP).
Classement : 1. Fenerbahçe, 4 pts ; 2. Ekaterinbourg, Valence, Valenciennes, 2 ; 5. Brno, Gdynia, 1.
MONDEVILLE-SOPRON : 56-69 (11-13 ; 10-18 ; 17-16 ; 16-22)
MONDEVILLE : Koechlin-Aubert (14), Futrell (9), Tanqueray (1), Kublina (12), Maïga-Ba (4),
Pochet (13), Fleury, Jannault (3).
SOPRON : Kocsis (4), Zsu. Horvath (2), Nemeth (5), Gadnai, Gorbunova (2), Cserny (14), Honti
(16), Branzova (16), Zso. Horvath (2), Karolyi (8).
NBA EXPRESS
LES RÉSULTATS
Bourges en force
Victime d’une légère
entorse de la cheville
gauche lors du dernier
match contre Dallas,
Mike PIETRUS n’a pas joué lors de la
défaite de Golden State à Oklahoma City.
Mickael GELABALE est lui aussi resté
sur le banc face à Miami. Bob Hill, l’entraîneur des Sonics, admet l’avoir retiré de la
rotation : « J’aime bien notre duo de
meneurs, Luke (Ridnour) et Earl (Watson)
et je n’entends pas leur prendre des
minutes », a-t-il déclaré. Coupable de plusieurs fautes rapides, Johan PETRO n’a
guère fait mieux avec 2 points (2/2 aux
L.F., aucun tir tenté), 4 rebonds et 1 balle
perdue en douze minutes. Une morne soirée des Bleus complétée par les 2 points
(1/1 au tir), 5 rebonds, 2 interceptions et
3 balles perdues de Ronny TURIAF en
douze minutes face à Minnesota.
BOURGES-PECS : 75-59 (14-25 ; 17-11 ; 22-7 ; 22-16)
BOURGES : Melain (10), Miyem (6), Hall (11), Dumerc (20), Kireta (18), Lepron (8), Ndongue (2).
PECS : Johnson (13), Dapo (12), Ivanyl (8), Whittle (8), Ivkovicne Beres (2), Vajda (5),
Bujdoso (11).
VALENCIENNES-FENERBAHÇE : 78-82 ap (22-18 ; 15-14 ; 13-14 ; 19-23 ; 9-13)
VALENCIENNES : Godin (6), Harrower (14), Gruda (18), Hermouet, Grgin-Fonseca (22), E. Gomis
(15), Badé, Ega Garvao (3).
FENERBAHÇE : Karsli (3), Vandarli (5), Yigit (6), Pondexter (25), Yilmaz (9), Fröhlich (13),
Moody (12), Sutton Brown (9).
EUROCOUPE FEMMES (1re journée)
AUJOURD’HUI : Tarente (ITA) - Tarbes ; Ribera (ITA) - Aix-en-Provence ; Parme (ITA) Montpellier ; Syracuse (ITA) - Villeneuve-d’Ascq.
MODRIC À L’ESSAI À CHOLET. – Cholet Basket a mis à l’essai depuis mardi
l’ailier fort slovène Stipe Modric (2,04 m, 27 ans), Erman Kunter voulant
ajouter une nouvelle touche à l’équipe, sous forme d’un joueur dit « bosman .
« Stipe Moric est avec nous jusqu’à vendredi, jour où nous prendrons la
décision de le garder ou non. Il est un joueur ployvalent capable de jouer
intérieur ou extérieur, doté d’un bon tir », assure le coach choletais. Modric a
fait l’essentiel de sa carrière dans la capitale slovène au Slovan Ljubljana. En
ligue adriatique, il tournait dernièrement à 8 points et 4 rebonds. – P. M. B.
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Bokolo (21 ans) reste couvert de gros nuages.
Rentré « à pied » du Japon (dixit son coach),
le meneur « mondialiste » s’est retrouvé au
Mans, lessivé et soudain vidé, sans niaque,
sans envie. Le regard bas, les yeux au loin, le
sourire un peu forcé, il raconte, sans secret,
cette « petite mort », la première de sa carrière.
« En rentrant du Japon, j’étais fatigué physiquement, mais surtout mentalement. Je venais
de faire trois ans de basket sans m’arrêter. Au
bout d’un moment, même si c’est quelque
chose que j’adore, ça lasse un peu », avoue-t-il.
EUROLIGUE FEMMES (2e journée)
Bleu
Rouge
PAU. – Britton Johnsen se montre ici très agressif devant David Andersen. Les Palois ont su
faire la différence sur la fin face au champion d’Europe.
(Photo Nicolas Luttiau)
Jaune
Bleu
Jaune
L’EUROLIGUE ENDURCIT les corps et fait
l’âme guerrière, dit-on. Avant de posséder de
telles bêtes de concours, Le Mans a un très long
voyage. Et à l’heure de se lancer avec exaltation
dans cette magnifique épopée, le MSB a la mine
froissée, l’œil tristounet. Avant-dernier
ex æquo de Pro A, éjecté contre le mur par trois
défaites de rang, le champion de France est
tuméfié. De plaies en bosses, il cherche le
remède. « Ça fait peur. Il faut que l’on réagisse », admet Vincent Collet.
Les maux sont multiples : manque criant
d’agressivité, confiance en berne, un collectif
qui s’effiloche au moindre fil de travers, un lea-
p.
—
254
229
214
209
146
137
197
167
LJUBLJANA - PANATHÏNAIKOS : 65-86 (15-20 ; 16-17 ; 14-18 ; 20-31)
LJUBLJANA : Hohler, Kuzminskas (6), Markoishvili (12), Rizvic (6), Cebular, K. Lorbek, Rannikko
(17), Maraker (3), D. Lorbek (2), Milic (19).
PANATHINAÏKOS : Javtokas (5), Papanikolaou, Becirovic (9), Sakota (6), Delk (15), Hatzivrettas
(10), Diamantidis, Siskauskas (9), Tsartsaris (6), Tomasevic (4), Batiste (10), Dikoudis (12).
Vidé, lassé en début de saison, le jeune meneur international veut retrouver l’envie et remettre Le Mans sur la voie.
der charismatique, Sandro Nicevic, qui ne pèse
pas encore pleinement… Et puis, il y a les
meneurs, Tyson Wheeler et Yannick Bokolo, qui
ne donnent pas au jeu manceau tout son bon
sens. Et si Le Mans patauge dans des sentiers
boueux, c’est qu’il y a, sur ce point précis,
quelque chose qui cloche. « Nous, les meneurs,
ne sommes pas au niveau et cela explique les
résultats », consent très honnêtement Yannick
Bokolo.
Opéré du tendon d’Achille en février dernier,
Tyson Wheeler ne dispose pas encore de toute
son intégrité physique, ce qui l’empêche
notamment d’user de son shoot extérieur, une
arme majeure. « Mais chaque semaine qui
passe va aider Tyson à revenir », avance Vincent Collet. En revanche, le ciel de Yannick
P.
—
0
1
2
2
1
1
1
2
BADALONE - P. BELGRADE : 82-51 (23-12 ; 14-13 ; 22-17 ; 23-9)
BADALONE : Barton (18), R. Fernandez (16), Gaines (8), Bennett (2), Betts (16), Lavina (4), Sullivan (8), Huertas (2), P. Vazquez (8).
P. BELGRADE : Drobnjak (14), Perovic (12), Tripkovic (7), Cummings (7), Kecman (3), Tepic,
Bogdanovic (3), Pekovic (5), Borovnjak, Velickovic, Bozic.
C.C. Harrison
D’Almeida
Johnsen
R. Greer
Ferchaud
A. Miles
Rupert
Mahinmi
Bauer
Wright
TOTAL
Bokolo en veilleuse
de notre envoyé spécial
Classement
Pts J. G.
— — —
1. Panathinaïkos ...... 6 3 3
2. Badalone ............... 5 3 2
3. Belgrade ............... 4 3 1
Ljubljana ............... 4 3 1
5. C. Zagreb .............. 3 2 1
Rome ...................... 3 2 1
Tel Aviv ................. 3 2 1
8. Malaga .................. 2 2 0
COLOGNE - VITORIA : 70-102 (18-28 ; 11-27 ; 24-21 ; 17-26)
COLOGNE : Gortat (9), Sljivancanin (2), Schwethelm (5), Strasser, Grünheid (2), Burrell (4),
McElroy (5), Faison (22), Talts, A. Jones (9), Mallet (4), Nadjfeji (8).
VITORIA : Scola (21), Planinic (18), House (5), Fajardo (7), Peker (8), Rakocevic (11), Erdogan
(10), Prigioni (9), Teletovic (12), Cilla (1).
E.P. ISTANBUL - LE MANS
ISTANBUL –
c.
—
228
135
154
140
145
138
259
175
GROUPE C
HIER
73
67
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
9 0 0/1 0/1 - - 1
17 3 1/3 0/1 1/2 0-2 22 18 8/12 0/1 2/2 1-1 30 10 5/8 0/1 - 1-5 5
20 9 3/8 3/7 - 0-1 2
36 7 2/11 0/1 3/4 0-3 9
7 - - - - 0-1 13 4 2/7 - - 1-5 19 7 3/3 1/1 - 0-2 2
27 15 6/10 - 3/4 4-5 200 73 30/63 4/13 9/12 9-26 19
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Papaloukas
21 5 2/6 0/2 1/4 0-4 4
Kurbanov
4 0 - - - - Vanterpool
33 10 3/4 - 4/4 4-1 5
Holden
32 6 2/11 2/10 - 0-5 1
Z. Pachoutine 4 0 - - - 1-0 2
D. Andersen 32 20 6/10 0/1 8/10 2-5 Savrasenko 17 4 2/3 - 0/2 1-1 Ponkrashov
18 5 2/3 1/2 0/1 0-2 2
Voroncevich
1 0 - - - - Langdon
38 17 6/17 3/10 2/2 1-6 1
TOTAL
200 67 23/54 6/25 15/23 9-26 15
73-67 (22-16, 21-25, 11-18, 19-8)
Écarts. - PAU : +10 (12e) ; MOS : +8 (24e)
Spect. : 7 200. Arb. : Mitjana (ESP), Piloidis (GRE), Perez
(ESP).
p.
—
247
153
190
149
136
136
206
157
GROUPE B
HIER
MATTHIEU BARBEROUSSE
PAU-ORTHEZ
CSKA MOSCOU
P.
—
1
0
0
1
1
1
3
2
Noir
Noir
Pierre SEILLANT (directeur exécutif de Pau) : « J’ai vécu pas mal d’exploits,
mais celui-là est sûrement le plus grand depuis que nous sommes à Pau. Bien sûr il
leur manquait deux joueurs et c’était le bon moment pour les prendre. Mais cela
reste une très belle équipe. J’ai cru qu’on allait craquer dans le troisième quarttemps, mais on a su les battre au moment où ils croyaient avoir gagné. Je ne suis
pas loin de ma retraite, mais je dois dire qu’ils me gâtent. »
Xane D’ALMEIDA : « C’est énorme. On a eu des moments très difficiles dans
le match, mais on a montré qu’on était une vraie équipe. On savait qu’ils allaient
scorer parce que c’est quand même une grosse équipe, mais on a commencé à
baisser la tête. C’est l’un de nos plus gros exploits et c’est très encourageant pour
l’avenir. »
Ricardo GREER : « Je suis très fier de l’équipe. Je crois en nous depuis le début.
Nous avons très biendéfendu. Même si c`était le champion d’Europe, on savait que
tout pouvait arriver. Maintenant, il faut qu’on réussisse à ajuster notre niveau en
Championnat pour être plus régulier. »
surtout que CC Harrison, victime d’une
entorse de la cheville, était resté au
vestiaire. Mais les Palois ont su trouver
des ressources et une énergie inespérées. Un passage en zone très efficace,
le retour de Britton Johnsen, touché
par les fautes, et le sang-froid de Ricardo Greer, encore impeccable, ont fait
basculer la partie. À six minutes de la
fin, sur un panier à trois points de Mike
Bauer, Pau a réussi à reprendre les
commandes (65-62, 34 e ), qu’ils
n’allaient plus quitter. « On ne nous
donnait aucune chance, mais dans le
groupe nous savions que nous pouvions faire quelque chose, assurait
Gordon Herbert. On a pris un gros coup
sur la tête avec la blessure d’Harrison.
Mais le passage en zone a bien perturbé leurs arrières et nous n’avons
jamais paniqué. »
Deux points de Greer puis deux de
D’Almeida pour conclure (73-65, 40e)
ont bouclé une belle affaire et un
exploit retentissant, encore plus fort
que la victoire à Madrid la saison dernière. Battu à Toulon dimanche
(85-89), cet Élan, cahotique depuis le
début de saison, est décidément
capable de tout, même du meilleur. Et
si la déprime de l’Euroligue était terminée ?
Dynamo Moscou (RUS) - Bologne (ITA)
EP Istanbul (TUR) - Le Mans (19 h 15,
Sport +)
Olympiakos (GRE) - Sopot (POL)
PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi
15 novembre : Vitoria - EP Istanbul.
Jeudi 16 novembre : Sopot - D. Moscou, Le Mans - Olympiakos, F. Bologne
- Cologne.
Classement
Pts J. G.
— — —
1. Vitoria ..................... 5 3 2
2. E.P. Istanbul ........ 4 2 2
Olympiakos ........... 4 2 2
4. Le Mans .............. 3 2 1
Moscou .................. 3 2 1
Sopot ...................... 3 2 1
7. Cologne ................. 3 3 0
8. Bologne .................. 2 2 0
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BATEAUX ROUTE DU RHUM
Un petit air de Vendée Globe
Leader des monos, Jourdain, attendu demain à Pointe-à-Pitre, a révélé hier qu’il avait cassé sa bôme jeudi dernier.
POINTE-À-PITRE –
de notre envoyé spécial
Pour réparer sa bôme
brisée sur son tiers
arrière (notre cercle),
Roland Jourdain
a tout récupéré
à bord de son
« Sill-&-Veolia »
pour confectionner
des attelles
de fortune
(notre document)
et, dixit le skipper,
« en béton ».
(Photos Bernard Papon
et Roland Jourdain)
LE SECRET avait été bien gardé. Jusqu’à la publication hier d’un communiqué du team dans lequel on pouvait
lire, à la surprise générale : « Séances
de bricolage imprévues » sur Sill-&Veolia, le monocoque 60 pieds du leader Roland Jourdain attendu en vainqueur, sauf incident, demain à
Pointe-à-Pitre. Joint peu de temps
après, à la vacation, le skipper, d’abord
étonné que l’information ait filtré, se
livrait à une explication détaillée, à la
fois croustillante et stupéfiante, sur sa
grave avarie de bôme survenue jeudi
dernier au niveau des Açores, ainsi que
sur son incroyable réparation de fortune réalisée avec les moyens du bord.
Cette opération donnait soudainement un petit air de Vendée Globe à la
Route du Rhum. « En fait, c’est arrivé
le jour où je passais les Açores, racontait “Bilou”. La bôme s’est cassée en
deux dans un empannage. Voyant
qu’on faisait route vers le sud, les gens
ont pensé que c’était consécutif à une
avarie. Or la décision de descendre
plus au sud avait été prise avec JeanLuc deux heures plus tôt, pendant que
Jean (Le Cam, VM-Matériaux) et JeanPierre (Dick, Virbac-Paprec) continuaient eux par la rocade nord. Je n’ai
pas imaginé une seconde abandonner,
mais j’en ai bavé. »
CLASSEMENTS
ROUTE DU RHUM (Saint-Malo - Pointe-à-Pitre, départ le 29 octobre). – Positions hier, à
20 heures. Multicoques ORMA : 1. Lemonchois (Gitana 11), en 7 j 17 h 19’6’’ ; 2. Bidégorry
(Banque-Populaire), à 11 h 6’1’’ du leader. 3. Coville (Sodeb’O), à 20 h 29’18’’ ; 4. Desjoyeaux
(Géant), à 20 h 19’56’’ ; 5. Cammas (Groupama 2), à 1j. 36’11’’ ; 6. Bourgnon (Brossard), à 1 j 7 h
21’9’’ ; 7. Gautier (Foncia), à 1 j 22 h 55’34’’ ; Encore en mer : 8. Thélier (Région-GuadeloupeTerres-de-Passions), à 443,7 m. de l’arrivée ; 9. Koch (Sopra-Group), à 86,7 m. derrière ; 10.
Duprey (Gitana 12), à 154,5 m. ; 11. Lamiré (Madinina), à 1 241,9 m. Abandon : Ravussin
(Orange-Project).
Monocoques IMOCA : 1. Jourdain (Sill-&-Veolia), à 560,4 milles de l’arrivée ; 2. Le Cam (VMMatériaux), à 111, 6 m. du leader ; 3. Wavre (SUI, Temenos), à 190,6 m. ; 4. Dick (VirbacPaprec), à 198 m ; 45. Le Cléac’h (Brit-Air), à 240,9 m ; 6. Thompson (GBR, Artemis), à 311,6 ; 7.
Liardet (Roxy), à 562,9 m ; 8. Guillemot (Safran), à 655,3 m. ; 9. Dejeanty (Maisonneuve-BasseNormandie), à 863,9 m. ; 10. Fiston (Adriana-Karembeu-Paris), à 1 229,2 m. Abandons : Riou
(PRB) et Beyou (Delta-Dore).
Multis classe 2 : 1. Escoffier (Crêpes-Whaou), à 487,5 m de l’arrivée, etc. Multis classe 3 : 1.
Antoine (Imagine-Institut-des-Maladies-Génétiques) ; à 1 621,1 m. de l’arrivée, etc. Monos
Classe 40 : 1. Sharp (Philsharpracing.com), à 1 380,5 m. de l’arrivée, etc. Monos classe 1 : 1.
Guennec (Jeunes-Dirigeants), à 1 847,3 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 2 : 1. Stone (GBR,
Artforms), à 1 498,1 m. de l’arrivée, etc. Monos classe 3 : 1. Kleinjans (BEL, Roaring-Forty), à
1 743,6 m. de l’arrivée, etc.
Jourdain
a tout démonté
Sitôt les dégâts constatés sur le tiers
arrière de la bôme, le skipper, poursuivant sa route sous spi à allure réduite,
avait envoyé des photos à son équipe à
terre afin d’étudier différentes solutions, avec la ferme volonté de ne pas
faire escale. « Tout le monde a réfléchi
à ce que Bilou pouvait récupérer à bord
pour réparer, sangler, renforcer la
bôme, expliquait Gaétan Gouérou,
coordinateur du projet. Inévitablement, comme ça se produit aux
Açores, tu te dis : “Est-ce qu’on
s’arrête ou pas ?” Mais faire un stop
revenait à perdre la course. Option que
ne voulait pas envisager Bilou. Je crois
qu’il était prêt à tout. S’il avait pu, il
aurait mis son bras en attelle ! »
Sans aller jusque-là, l’intervention du
marin ne manque pas de piment puisqu’il a quasiment tout démonté à
AUTOMOBILE
l’intérieur de son bateau. « C’a été une
épopée, soulignait-il. Mais j’étais tellement énervé que ça m’a donné
l’énergie suffisante pour réparer le
plus vite possible. J’ai bricolé l’aprèsmidi et une bonne partie de la nuit. J’ai
utilisé la bannette, des lattes de grandvoile, le siège de la table à cartes, la
cuisinière pour faire des attelles à la
bôme afin de réunir les deux morceaux. J’ai aussi fabriqué des colliers
en strate. C’est du béton ! Je pense que
ma bôme aura sa place au musée d’art
moderne ! »
Une douzaine d’heures plus tard, vers
5 heures du matin, Jourdain avait pu de
nouveau hisser la grand-voile, fatigué
mais soulagé de s’en sortir à moindre
frais. « Nous n’avons pour l’heure
aucun explication sur les causes de
l’avarie, mais on a eu droit à une belle
frayeur, ajoutait Gouérou. Quant à
notre discrétion, il faut reconnaître que
n’avions pas envie de donner des infor-
mations à nos petits camarades de
jeu. » À moins de 600 milles de l’arrivée, Jourdain possédait toujours hier
soir une confortable avance, une centaine de milles sur Le Cam, et plus de
150 milles sur Dominique Wavre
(Temenos).
PASCAL SIDOINE
ALAIN GAUTIER PREND LA 7e PLACE. – Déçu de sa course, mais content
d’en avoir terminé, Alain Gautier (Foncia) a rallié Pointe-à-Pitre en septième position, hier à 5 h 16’ (heure de Paris), après 9 j 16 h 14’ 40’’ de course. « C’a été
frustrant de bout en bout, mais si j’en suis là, je ne le dois qu’à moi même. Peut-être
que comme je suis propriétaire du bateau, j’ai navigué moins libéré. C’est une
différence avec Lionel Lemonchois à qui on a confié une machine qu’il a menée
brillamment et sans état d’âme. Pour le reste, j’ai quand même pris du plaisir dans
les derniers jours. J’étais ébahi, le bateau volait littéralement à 27 nœuds. On a
vraiment vécu des moments privilégiés. C’était magique. »
COURSE DES CHAMPIONS
D’autant que Michèle Mouton, en
pilote accomplie, a développé avec
Marc Duez une piste qu’elle vient de
valider grandeur nature sur le terrain
de la halle d’Auvergne, à ClermontFerrand, pour « mieux équilibrer les
chances. Avant, le tracé avantageait
peut-être un petit peu les rallymen,
reconnaît-elle. En jouant sur les longueurs, nous avons pu aménager de
grandes courbes. En bout de ligne
droite opposée au départ, on ne
devrait pas être loin des 150 km/h avec
des freinages intéressants. Cela
devrait permettre aux voitures de
mieux s’exprimer. » Et aux pilotes
aussi.
STÉPHANE BARBÉ
Renseignements et billetterie :
www.imp.mc et dans tous les grands
points de vente et au Stade de France.
Départ / Arrivée
Départ / Arrivée
Rallongée, la piste de la Course des champions sera également plus rapide grâce à des
courbes plus larges.
RALLYE-RAID – DESERT CHALLENGE
Le secret de Peterhansel
MOREEB – (EAU)
de notre envoyé spécial
IL FAUT TOUJOURS se méfier de Stéphane Peterhansel lorsqu’il s’offre du
Nutella au petit déjeuner. « J’en ai pris
pour la première fois du rallye », disaitil hier à l’arrivée de la quatrième spéciale du Desert Challenge, retardée par
un brouillard incongru. Résultat : un
temps scratch de belle allure, à 4’19’’
devant son compagnon d’écurie, Luc
Alphand. Au général, Mitsubishi truste
les deux premières places, dans l’ordre
inverse, Alphand-Picard devant Peterhansel-Cottret à 22’21’’.
« Même si on se dit toujours qu’on
peut gagner une minute par-ci, une
minute par-là, j’ai suivi un rythme
quand même assez soutenu, » disait
Peterhansel, histoire de dire qu’il avait
bien attaqué. « Quand Stéphane est
énervé comme ça, il est difficile à
suivre, commentait Alphand de son
côté. Il m’est revenu dessus, il m’a
dépassé, j’ai essayé de le suivre mais je
n’ai pas pu. Mais c’était bien qu’on
puisse comparer les deux Pajero, le
sien, qui est le nouveau, et le mien. Et
puis, vu mon avance, je devais commencer à penser à la victoire finale,
vendredi. Je n’avais donc pas envie de
prendre trop de risques. »
Si la course a pris une tournure réjouissante pour Mitsubishi, elle tourne en
revanche au désastre pour Volkswagen. Mardi, le Touareg 2 de SainzPérin avait été stoppé par un problème
de transmission. Hier, c’est celui de
Vatanen-Pons qui fut bloqué par un
dysfonctionnement de la boîte de
vitesses. Le Finlandais décida de regagner le bivouac afin de ne pas aggraver
le problème. S’il est en droit de poursuivre le rallye, il se trouve cependant
hors compétition. Quant à Sainz, rejeté
à plus de 4 h 30’ au général, il manifesta de nouveau d’inquiétants signes
d’épuisement dus à la chaleur. Avec
une spéciale longue de 379 km
aujourd’hui, on peut se demander
comment les choses risquent de tourner pour lui.
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
RÉSULTATS
3e étape. AUTOS. – 1. Peterhansel-Cottret (Mitsubishi), les 218,57 km en 2 h 39’55’’ ;
2. Alphand-Picard (Mitsubishi), à 4’19’’ ; 3. Sainz-Périn (ESP, VW Race), à 5’49’’ ; 4. Al-Attiyah Guehennec (QAT, BMW), à 7’19’’ ; 5. Masuoka-Maimon (JAP, Mitsubishi), à 10’56’’ ; … 7.
Schlesser-Guigou (Buggy Schlesser), à 15’43’’ ; etc.
Classement général : 1. Alphand-Picard, 9 h 25’53’’ ; 2. Peterhansel-Cottret, à 22’21’’ ;
3. Schlesser-Guigou, à 25’48’’ ; 4. Sousa-Schulz, à 28’21’’ ; 5. Al-Attiyah - Guehennec, à
1 h 11’26’’ ; … 16. Sainz-Périn, à 4 h 35’31’’ ; etc.
MOTOS. – 1. Blais (USA), 3 h 2’23’’ ; 2. Coma (USA), à 1’55’’ ; 3. Esteve (ESP), à 2’28’’ ; 4. Ullevalseter (NOR), à 2’38’’ ; 5. Casteu, à 3’37’’ ; 6. Despres, à 3’57’’ ; etc.
Classement général : 1. Coma, 10 h 24’10’’ ; 2. Despres, à 7’5’’ ; 3. Esteve, à 11’4’’ ; 4. Viladoms, à 13’28’’ ; 5. Casteu, à 19’19’’, etc.
JEUDI 9 NOVEMBRE 2006
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
thard et l’ex-enfant turbulent des circuits, le Britannique Jenson Button,
vainqueur cette année du GP de Hongrie. Le troisième n’est autre que le
gagnant de la Course des champions
2004 – devant Loeb et Michael Schumacher, il s’en souvient encore ! : le
Finlandais Heikki Kovalainen, le nouveau pilote Renault l’an prochain.
Face à eux, dans des séries de duels éliminatoires mettant en piste des
Citroën Xsara, Porsche GT 3, buggys
ROC, Renault Mégane Trophy et de
superbes Aston Martin V 8 rally,
quelques-uns des meilleurs spécialistes du volant, toutes disciplines
confondues : Marcus Grönholm, Colin
McRae, Tom Kristensen, Stéphane
Peterhansel et Yvan Muller associés
dans une seconde équipe de France...
Pas de quoi s’ennuyer.
Bleu
Rouge
Jaune
COMME L’AN DERNIER, Renault
viendra au Stade de France fêter son
double titre mondial en F 1 avec une
démonstration de sa R 26. Comme l’an
passé, Sébastien Loeb y conclura une
saison triomphale, après avoir tout
juste repris le volant de sa Citroën
Xsara WRC. La Course des champions,
organisée par Michèle Mouton et Fredrik Johnson, promet à nouveau de
belles empoignades, le 16 décembre à
partir de 14 heures, sur une piste rallongée et plus rapide.
Le plateau réuni est, cette année
encore, de très haut niveau international. Pour l’équipe de France, Sébastien
Loeb sera ainsi associé à un autre triple
champion : Sébastien Bourdais, trois
fois couronné en ChampCar.
Trois pilotes de F 1 ont, par ailleurs,
répondu présent : le fidèle David Coul-
Jaune
Loeb, Bourdais, Kovalainen et Button, entre autres,
s’affronteront le 16 décembre sur la piste du Stade de France.
Noir
Bleu
Noir
Les champions du Stade
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS MADRID (Masters, WTA Tour, indoor)
Jeudi 9 novembre 2006
Le système Sharapova
La Russe a remporté hier soir contre Kim Clijsters son dix-huitième match de suite (6-4, 6-4).
À dix-neuf ans,
Maria Sharapova est
riche, célèbre et elle
gagne. Invaincue depuis
la mi-août, elle joue
avec l’assurance d’une
championne dans la
plénitude de ses moyens
et montre que sa série
de victoires ne doit rien
au hasard.
MADRID –
de notre envoyé spécial
EN DOMINANT hier soir Kim Clijsters
en deux sets (6-4, 6-4), Maria Sharapova a confirmé qu’elle était bien la
joueuse la plus en forme du moment.
Clijsters fit tout ce qu’elle put pour
retarder l’échéance, en livrant une
défense héroïque sous les rafales de
coups de son adversaire, mais elle
manquait encore trop de compétition
pour prétendre l’inquiéter. Les récents
succès de la jeune Russe, qui a passé
plus de la moitié de sa vie aux ÉtatsUnis, n’arrivent pas par hasard. Ils sont
le fruit d’un talent et d’un caractère
exceptionnels, servis par une organisation sans faille sous la houlette de
papa Sharapov qui, un beau jour du
printemps 1996, prit sa fille de neuf
ans sous le bras pour l’emmener aux
États-Unis, où elle est devenue star.
LA PLUS AMÉRICAINE
DES PARTICIPANTES
Il y a deux ans, qualifiée à dix-sept ans
pour le premier Masters de sa carrière,
Maria Sharapova avait eu en prime
l’honneur des affiches géantes placardées dans les avenues de Los Angeles.
Nos confrères américains avaient été
choqués de voir que la jeune Russe
avait été préférée à Serena Williams et
Lindsay Davenport pour assurer la promotion du tournoi. Cette année, alors
que pas une joueuse américaine ne
s’est qualifiée pour le Masters (une
première depuis la création de
l’épreuve en 1972), Maria Sharapova
est la seule résidente outre-Atlantique
présente à Madrid et la seule des huit
qualifiées embarrassée par le changement de lieu de l’épreuve. « Il n’est pas
évident pour moi de passer de longues
semaines en Europe, disait-elle en arrivant dans la capitale espagnole. Je suis
habituée à la vie américaine et je
n’aime pas être trop longtemps loin de
mes bases. »
UNE GRANDE
PROFESSIONNELLE
En grande professionnelle qu’elle est
devenue, Sharapova a donc aménagé
son programme de l’automne pour ne
pas rester trop longtemps sur le Vieux
Continent. Elle a attendu le tournoi de
Moscou pour débarquer en Europe, le
9 octobre, continué avec Zurich et Linz
et est arrivée à Madrid une semaine
avant le début du Masters. Elle ne s’est
pas laissée tenter non plus par les
grasses rémunérations des tournois
asiatiques du mois d’octobre, comme
elle le faisait ces dernières années.
« Après avoir gagné l’US Open,
j’aurais pu enchaîner les tournois,
expliquait-elle il y a trois semaines
après sa victoire à Zurich, mais je me
suis dit qu’il fallait tirer le meilleur parti
de ma forme actuelle, ne pas gaspiller
mes forces et tout mettre en œuvre
pour arriver au top à Madrid. »
UN ENTOURAGE
QUI ÉVOLUE
Si les hommes sont restés les mêmes
(son père, le sparring-partner et
l’entraîneur physique), leur comportement a évolué dans le bon sens,
comme celui de leur joueuse. On garde
en mémoire les gesticulations, les
encouragements sonores envers sa
fille et les invectives envers les adversaires de Youri Sharapov, le père,
source de brouille entre Maria et la plupart des autres joueuses russes. S’il est
toujours bien présent et se pose plus
que jamais en chef absolu du clan, il se
fait en même temps plus discret. Et
Michael Joyce, qui n’était qu’un simple
sparring-partner, a désormais le rôle
d’entraîneur. Lorsque Maria parle de
lui, elle dit « mon coach ».
Mais le plus intéressant, c’est de voir le
petit groupe au complet à l’heure des
repas. Alors qu’avant, l’ambiance
paraissait toujours tendue à l’extrême,
aujourd’hui, tout le monde rigole, plaisante, comme si la plénitude qu’a
atteint Maria Sharapova dans son jeu
avait décontracté tout le monde.
UNE MATURITÉ
AU SERVICE
DE SON AMBITION
À dix-neuf ans, l’actuelle numéro 2
mondiale sait plus que jamais ce
qu’elle veut. Elle le montre aussi bien
sur le court que dans ses propos.
« Gagner Wimbledon à dix-sept ans,
c’était un exploit totalement inattendu
pour moi et ce n’est pas dans cette victoire que j’ai puisé les éléments qui, je
l’espère, feront de moi une grande
championne, disait-elle début septembre, vingt-quatre heures après sa
victoire à l’US Open. Ce qui s’est passé
par la suite a été plus important, avec
des gros matches gagnés ou perdus,
des blessures, des désillusions. On
change beaucoup entre dix-sept et dixneuf ans. Même si je me considère toujours comme très jeune, je suis passée
à l’âge adulte dans ma tête. Je sais ce
que je veux, je sais où je vais et, si j’ai la
chance d’être maintenant le sujet de
multiples sollicitations, je suis et je
reste avant tout une joueuse de tennis
dont l’ambition est de devenir la
meilleure. »
ALAIN DEFLASSIEUX
MADRID. – Depuis l’été, Maria Sharapova est manifestement la « femme forte » du circuit. On attendait Mauresmo ou Henin, mais la Russe
pourrait bien, d’ici à la fin de la semaine, coiffer ses deux rivales dans la course à la première place mondiale.
(Photo Jean-Marc Pochat)
ELLES ONT DIT
RÉSULTATS
Dotation : 3 000 000 dollars
GROUPE JAUNE
Petrova (RUS) b. Mauresmo, 6-2, 6-2 ; Henin (BEL) b. Hingis (SUI), 6-2, 6-7 (5-7), 6-1.
GROUPE ROUGE
Sharapova (RUS) b. Dementieva (RUS), 6-1, 6-4 ; Kuznetsova (RUS) b. Dementieva (RUS),
7-5, 6-3 ; Sharapova (RUS) b. Clijsters (BEL), 6-4, 6-4.
Classement : 1. Sharapova (2 v.-0 d.) ; 2. Kuznetsova (1 v.-0 d.) ; 3. Clijsters (0 v.-1 d.) ;
4. Dementieva (0 v.-2 d.).
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – À partir de 18 heures
(en direct sur Eurosport) : Henin (BEL) Petrova (RUS) ; pas avant 20 heures :
Mauresmo-Hingis (SUI) ; Kuznetsova
(RUS) - Clijsters (BEL).
FACE-À-FACE. – Henin-Petrova : 8-2 ;
Mauresmo-Hingis : 6-7 ; KuznetsovaClijsters : 1-5.
Dix raisons d’espérer
Le cas d’Amélie Mauresmo est grave mais pas encore totalement
compromis. Opposée ce soir à Hingis, elle peut sauver les meubles.
MADRID –
LOÏC COURTEAU, l’entraîneur
d’Amélie Mauresmo, battue par Petrova hier, 6-2, 6-2, aide sa joueuse à voir
son avenir de la façon la plus positive,
sans pour autant se voiler la face. Sous
certains angles, la détentrice du titre
n’est pas si mal embarquée. En tout
cas, elle et son entourage auront fait
tout ce qui était en leur pouvoir pour
retourner la situation à l’avantage de
la Française. Voici comment.
1. Se montrer humble et lucide. –
« Hier soir (mardi), Amélie était abattue, raconte Courteau. Elle s’en voulait
d’avoir donné une si mauvaise prestation alors qu’elle est numéro 1 mondiale et tenante du titre. Je lui ai dit :
“Regarde ce qu’a fait Petrova ces dernières semaines : finales à Linz et à
Moscou, victoire à Stuttgart. Et toi ?
Abandon, forfait, abandon, forfait ! Il
ne faut pas espérer un miracle !” »
2. Oublier la place de numéro 1. –
Courteau : « Ça, c’est fini, c’est derrière nous. L’important, aujourd’hui,
est de considérer les matches les uns
après les autres, chercher à regagner
sa confiance petit à petit. »
3. Compter sur ses jambes. –
Courteau encore : « En définitive, cela
fait six mois qu’Amélie est en déficit
d’entraînement. Pendant les deux
mois qui ont suivi Wimbledon, elle n’a
pu travailler le bas du corps.
Aujourd’hui, c’est l’épaule qui est touchée. Mais elle en a profité pour rattraper son retard grâce à un travail avec
Xavier Moreau. Elle est très mobile. »
4. Optimiser le temps qui lui
reste. – Hier matin, la Française a disputé un match de 1 h 45’ contre un
sparring-partner espagnol « prêté »
par l’académie Sanchez-Casal. Cela ne
remplace pas dix jours d’entraînement, mais rien de tel que deux sets
accrochés pour reprendre du poil de la
bête.
5. Se soigner. – Mauresmo a appelé
à l’aide le docteur Parra, qui travaille
habituellement avec Ljubicic. Roi du
rayon laser, l’Italien est accouru à
Madrid lundi soir pour traiter l’épaule
douloureuse de la joueuse. Mais il a dû
repartir pour Shanghai retrouver son
joueur engagé dans le Masters masculin.
6. Se faire dorloter. – Par son kiné
magique, Michel Franco, dont l’expérience et la connaissance du corps
d’Amélie permet un travail de
précision.
7. Profiter des lacunes d’Hingis. –
Courteau : « Certes, elle est maligne et
MASTERS HOMMES :
FEDERER-NALBANDIAN
EN OUVERTURE. – Le tirage au sort
des poules pour le Masters
(12-19 novembre) s’est déroulé hier
à Shanghai. Finalistes de l’épreuve
l’an dernier, Roger Federer et David
Nalbandian s’affronteront dès le
match d’ouverture.
GROUPE ROUGE : Roger Federer,
David Nalbandian, Ivan Ljubicic,
Andy Roddick. GROUPE OR : Rafael
Nadal, Nikolay Davydenko, Tommy
Robredo, James Blake.
DES NOUVELLES DE CORIA. – Absent du circuit depuis sa défaite au
premier tour du Challenger de Szczecin (18 septembre), Guillermo Coria
(aujourd’hui 116e à l’ATP) a donné de ses nouvelles à la télé argentine.
Morceaux choisis : « J’étais cramé, je voyais tout en noir, je me sentais mal.
Pendant plus d’un mois et demi, je n’ai pas touché une raquette. J’avais
l’impression que j’allais exploser. J’avais besoin de prendre de longues
vacances avec ma femme. » « El Mago » a également parlé de sa reprise
(« J’ai deux mois devant moi, c’est la première fois que j’ai autant de temps
pour préparer une saison... »), de son futur (« Je ne sais pas encore si je vais
avoir un entraîneur ou pas... ») et de ses objectifs (« Je veux gravir les
échelons petit à petit, entrer dans les 100, puis les 50, avec l’objectif de
terminer l’année dans le top 20. Et, si je dois commencer par les Challengers
ou les Futures, je le ferai sans problème... »). Coria n’a plus gagné de match
depuis le tournoi d’Amersfoort, en juillet (demi-finaliste). – A. J.
de notre envoyée spéciale
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
contre à merveille, mais Amélie ne sera
pas débordée. Elle ne prendra pas des
premières balles à 190 km/h comme
contre Petrova. »
8. Saisir les occasions sans se
prendre la tête. – Même si elle perdait ce soir, Mauresmo pourrait encore
mathématiquement se qualifier pour
les demi-finales. Mais elle doit faire
abstraction de tout ça.
9. Oublier ses émotions passées.
– Certes, Mauresmo ne considère plus
ses rivales comme de bonnes copines,
mais la situation est déjà assez compliquée sans ajouter un facteur émotionnel. « Ce serait dévier de sa route »,
estime Courteau.
10. Penser à Wilander. – Le
Suédois dit que « c’est dans les
mauvaises conditions qu’on reconnaît
les grands champions ». « J’aime cette
phrase, confie Courteau. Quand tu es
diminué, que peux-tu faire ? Ou tu fuis
ou tu fais front. J’ai dit à Amélie : “Tu as
prouvé comme tu étais forte quand tu
étais bien préparée ; maintenant
voyons de quoi tu es capable quand tu
ne l’es pas. Vendredi, tu seras peutêtre éliminée, mais au moins tu auras
été là, tu auras assumé. Tu te seras
enrichie d’une expérience supplémentaire.” »
DOMINIQUE BONNOT
Rouge
En battant hier soir la Russe Nadia
Petrova (6-4, 3-6, 6-3), la Suissesse
Martina Hingis a hypothéqué les
dernières – maigres – chances de la
Française de rester numéro 1 mondiale
à l’issue du Masters.
PAUVRE ELENA DEMENTIEVA ! Régulière au plus haut niveau, elle est la seule
joueuse à s’être qualifiée pour tous les Masters depuis l’an 2000. Mais, à part la
première année, où elle s’était retrouvée en demi-finales en éliminant Lindsay
Davenport et Kim Clijsters, depuis, c’est la catastrophe. Hier, en s’inclinant, 7-5,
6-3, devant Svetlana Kuznetsova après avoir perdu contre Maria Sharapova la
veille, elle a enregistrée sa douzième défaite sur treize matches joués en six ans. Sa
seule victoire depuis 2001 reste le match gagné miraculeusement contre Chanda
Rubin, en 2003, alors qu’elle était de toute façon éliminée de la course aux demifinales. Et cette victoire avait permis in extremis à Amélie Mauresmo d’obtenir sa
qualification pour les demies. « Comme je n’ai pas eu trop de mal cette année à me
qualifier par rapport aux saisons précédentes, je suis en meilleure forme et j’espère
que je vais enfin gagner quelques matches », déclarait Dementieva avant le début
du tournoi. Ce n’était toujours pas le cas hier soir. – A. D.
Bleu
Rouge
Hingis
condamne
Mauresmo
Dementieva maudite
Jaune
Bleu
Jaune
DERNIÈRE MINUTE
Kim CLIJSTERS (battue par Maria Sharapova, 6-4, 6-4) :
« La grande différence entre la Maria Sharapova actuelle et celle
d’avant ne se situe pas dans ses coups, qui sont les mêmes, mais dans
son service. Il est beaucoup plus consistant que par le passé. Elle me
paraît aussi plus forte et plus puissante. Elle a mieux joué que moi
dans l’ensemble, elle mérite sa victoire. Au début du match, elle m’a
mis la pression et, moi, je ne sentais pas la balle. J’espère mieux jouer
demain (aujourd’hui) contre Svetlana (Kuznetsova). Ça va être dur
car elle a fait un très bon match aujourd’hui (hier) contre Dementieva.
Mais tant pis, je m’éclate à jouer contre ces filles. »
Noir
Noir
Maria SHARAPOVA (victorieuse de Kim
Clijsters, 6-4, 6-4) : « Le match a été très intense au
premier set et au début du second, et j’ai dominé
surtout grâce à mon service. Sur la fin, j’ai moins
bien servi. J’étais un peu fatiguée. Mais quand je me
suis retrouvée avec deux balles de 5-5 à sauver au
deuxième set, je me suis bien reconcentrée sur mon
service et j’ai bien fini. Là où je suis contente aussi,
c’est que je bouge vraiment bien en ce moment. J’ai
l’impression qu’on ne peut pas me déborder. »