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1 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY LES BLEUS CHARGENT LES BLACKS Bernard Laporte (chasuble jaune) et son adjoint Jacques Brunel accusent les Néo-Zélandais, qu’ils affrontent samedi, de tricher. (Page 8) *61 ANNÉE - N 19 125 0,80 e o France métropolitaine TRAILLE VEUT S’INSTALLER EN 10 BASKET Le Biarrot (de face sur notre photo), qui jouera ouvreur pour la deuxième fois seulement chez les Bleus, affirme aimer ce poste et vouloir y rester. (Page 9) ARMSTRONG ENGAGE BASSO (Photo Patrick Boutroux) PAU MATE LE CHAMPION D’EUROPE (Page 12) CYCLISME (Page 7) www.lequipe.fr Jeudi 9 novembre 2006 T 00106 - 1109 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?l@b@a@j@k; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE Bleu Rouge Noir Jaune Rouge L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu En accordant à « L’Équipe » sa première interview en dehors des conférences de presse depuis la fin de la Coupe du monde, Raymond Domenech, qui donnera aujourd’hui sa liste pour France-Grèce, le 15 novembre, affirme qu’il n’a jamais pu accepter la défaite. (Photo Franck Nataf) Jaune Rouge Jaune Raymond Domenech, quatre mois jour pour jour après la finale de la Coupe du monde perdue face à l’Italie, met tout à plat pour « L’Équipe ». Zidane, l’Euro 2008, Wenger, Houllier, le sélectionneur de l’équipe de France de football n’élude aucune question. (Pages 2 et 3) Noir Bleu Noir « JE N’AI PAS DIGÉRÉ LA FINALE » 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE L’HUMEUR Le mystère Higuain Le jeune attaquant vedette de River Plate muni d’un passeport français est aussi très suivi par la Fédération argentine. À qui ira sa préférence ? BUENOS AIRES – de notre envoyé spécial L’ÉDITO RUGBY VÉRITÉ OU INTOX ? LE DÉBAT A ÉTÉ OUVERT il y a quelques semaines : Gonzalo Higuain, attaquant de River Plate, dix-neuf ans dans un mois, sera-t-il retenu tout à l’heure avec les Bleus grâce à son passeport français ? Ses performances sous le maillot blanc et rouge des Millionarios et l’intérêt manifesté récemment par Raymond Domenech ont fait s’envoler les spéculations et la cote de celui qui ne compte que 27 matches comme titulaire en équipe première de River (voir par ailleurs). En cas de transfert au mercato d’hiver, la mise de départ a été fixée à 15 millions d’euros pour celui que Daniel Passarella, son entraîneur, compare à « un mélange de Zidane et de Francescoli ». En quelques semaines seulement, la trajectoire fulgurante du jeune Higuain, auteur d’un doublé dans le Superclasico, contre Boca Juniors (3-1), a donné le vertige à tout le football argentin. Partira, partira pas ? Jamais l’attente de la publication d’une sélection étrangère pour un match amical n’a suscité autant de curiosité à Buenos Aires. On pour- Le défenseur de la Juventus souffre des adducteurs et pourrait être laissé au repos. 10 4 13 10 Nantes 17 8 13 8 10 Strrasbourg 8 Marcoussis R b Rugby, entraî aînement în de l’ééquipe de France Fra 11 Le Mans 7 Lim moges Reims Clermont- 12 Ferrand 4 Lyon Dijon 8 6 13 5 Bordeeeaux aux 15 4 Valence 20 12 Biarritzz 16 Touulouse 8 Au nord d’un axe Nantes-Colmar, ciel clair et peu nuageux. Au sud d’un axe Perpignan 19 La Rochelle-Annecy, temps ensoleillé 15 après dissipation des brouillards matinaux surtout présents près de la Garonne. Couverture nuageuse plus importante près de la Corse. Pluies et bruines faibles sur la Lorraine, la Franche-Comté et l’Alsace. 14 1 Grenoble 18 18 Nice 14 11 Marseeille Ajaccio 20 11 LA QUESTION D’HIER Roger Federer a-t-il raison de bouder la Coupe Davis pour préserver sa place de numéro 1 mondial ? OUI ............................................................................................ 39 % NON ........................................................................................... 61 % (nombre de votants : 70 614) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS. RAYMOND DOMENECH dévoilera à 14 heures l’identité de la vingtaine de joueurs appelés pour affronter la Grèce en match amical mercredi prochain au Stade de France. Outre le cas du jeune attaquant français de River Plate, Higuain (voir ci-dessus), l’incertitude plane également autour de JeanAlain Boumsong, lequel n’a pas participé à la rencontre entre Naples et la Juventus (1-1, en Deuxième Division italienne) lundi soir, en raison d’une douleur aux adducteurs de la cuisse gauche. Didier Deschamps n’a pas été sondé par Raymond Domenech sur le sujet mais il souhaiterait évidemment que son défenseur soit ménagé : « Je ne sais déjà pas s’il sera en état de jouer samedi en Championnat. S’il ne joue pas, je préférerais qu’il se soigne la semaine prochaine plutôt que d’aller en sélection. » Victime d’une douleur à la cuisse gauche, David Trezeguet n’était pas non plus à Naples mais l’avant-centre de la Juventus, qui n’a plus marqué en Serie B depuis cinq matches, n’inspire pas d’inquiétude particulière. Il devrait être de la partie. Claude Makelele sera-t-il là pour célébrer les glorieux anciens et la centième sélection de Patrick Vieira ? Ce n’est pas certain. Pour s’éviter les foudres de Chelsea et ménager son milieu de terrain de trente-trois ans, Raymond Domenech aurait envisagé avec l’intéressé de ne l’appeler que pour les rencontres décisives. On considèrera aisément que ce France-Grèce n’en est pas une. Victime d’une entorse à une cheville la veille du match des Bleus contre les îles Féroé, le mois dernier à Sochaux (5-0, en qualifications pour le Championnat d’Europe 2008), Claude Makelele avait déclaré forfait. Cette fois, il pourrait rester à Londres pour la tranquillité de tous. Mais ce n’est qu’un pronostic. Reverra-t-on Anelka ? Des vingt-trois « mondialistes » non retraités, seuls Pascal Chimbonda et Mikaël Silvestre ne sont pas encore revenus en Bleu. Dernièrement, le sélectionneur avait promis qu’il les reverrait rapidement. Alors pourquoi pas Chimbonda, de retour à plus d’équilibre avec une équipe de Tottenham récemment victorieuse de Chelsea ? Alors que le sélectionneur pourrait profiter de l’occasion pour SAGNOL CAPITAINE DU BAYERN... MAIS QUAND ? – Willy Sagnol a confirmé qu’il serait un jour capitaine du Bayern Munich à la suite d’Oliver Kahn. « J’ai discuté avec les dirigeants du club et je pars du principe que je serai un jour capitaine de l’équipe », a déclaré le défenseur sur une chaîne de télévision avant la rencontre de Championnat contre Hanovre, hier soir. Sagnol avait déjà tenu des propos similaires dans un entretien accordé à L’Équipe Magazine, paru samedi, mais avait indiqué qu’il succéderait à Kahn dès 2007, ce qui avait incité la presse allemande à spéculer sur un départ à la retraite du gardien de but de trente-sept ans, sous contrat avec le Bayern jusqu’en 2008. Felix Magath, l’entraîneur du Bayern, a balayé en début de semaine l’éventualité d’une retraite anticipée de Kahn. Hier soir, Sagnol a tenu à préciser qu’il avait dit « une date comme cela », mais qu’il « ne savait pas si Kahn allait arrêter en juin ». « Je suis sûr qu’il peut continuer à ce niveau encore deux, trois saisons », a même estimé le latéral droit français. Sagnol, vingt-neuf ans, est sous contrat jusqu’en 2010 avec le Bayern, où il évolue depuis 2000. PAGE 2 élargir le groupe et tenter quelques coups, la candidature de Patrice Evra, titulaire avec Manchester United, tombe également à pic. Mais Domenech pourrait aussi donner un petit coup de pouce à l’un de ses fidèles, Gaël Givet, en difficulté avec Monaco. Le mois dernier, le sélectionneur avait laissé le Monégasque à la disposition de son club, peutêtre lui offrira-t-il cette fois un bol d’air ? Julien Escudé (FC Séville) reste cependant un candidat et Philippe Mexès, candidat naturel grâce à son statut de titulaire à l’AS Rome, doit se demander si le sélectionneur des Bleus a vraiment confiance en lui. Dans la catégorie « choix de l’entraîneur » et un mois après son but contre les îles Féroé, reverra-t-on Nicolas Anelka dans la colonne des attaquants ? Le mois dernier, il avait bénéficié de la blessure de Sidney Govou. Le Lyonnais se porte bien, cette fois. Réponse(s) cet après-midi au siège de la Fédération, à Paris, sachant que Julien Escudé, William Gallas, Thierry Henry et Willy Sagnol, qui jouaient hier soir avec leur club, encouraient encore le risque de se blesser. RÉGIS TESTELIN (avec S. Ta.) Les dix-sept grognards de Domenech Le sélectionneur s’appuie sur un noyau de dix-sept joueurs présents à la Coupe du monde. Les listes des Bleus après la Coupe du monde La liste des vingt-trois Bleus Le 2 septembre 2006 Géorgie Le 16 août 2006 Bosnie-H. France France Le 6 septembre 2006 France Italie Le 7 octobre 2006 Écosse France Le 11 octobre 2006 France Îles Féroé (Coupe du monde 20066) Barthez* Zidane* Chimbonda Silvestre Dhorasoo Coupet Landreau Abidal Boumsong Gallas Sagnol Thuram A. Diarra Govou Makelele F. Malouda Ribéry Vieira Wiltord Henry Saha Trezeguet Givet Sur fond bleu, les joueurs ayant disputés la Coupe du monde et présents dans les deux dernières listes. * Ces deux joueurs ont annoncéé leur retraite sportive aprè rès ès la Coupe du monde monde. Coupet Landreau Abidal Boumsong Gallas Sagnol A. Diarra F. Malouda Ribéry Vieira Wiltord Henry Saha Trezeguet Givet Clerc Mexès Faubert Mavuba Toulalan Coupet Landreau Abidal Boumsong Gallas Sagnol Thuram A. Diarra Govou Makelele F. Malouda Ribéry Vieira Wiltord Henry Saha Trezeguet Givet Clerc Coupet Landreau Abidal Boumsong Gallas Sagnol Thuram A. Diarra Govou Makelele F. Malouda Ribéry Vieira Wiltord Henry Saha Trezeguet Clerc Mavuba Toulalan Escudé LE CALENDRIER DE L’ÉQUIPE DE FRANCE Mercredi 15 novembre 2006 : France-Grèce (amical), au Stade de France. Mercredi 7 février 2007 : France- Argentine (amical), au Stade de France. Samedi 24 mars 2007 : Lituanie-France (qualif. Euro 2008), à Vilnius. Mercredi 28 mars 2007 : France- Autriche (amical), au Stade de France. Samedi 2 juin 2007 : France-Ukraine (qualif. Euro 2008), au Stade de France. Mercredi 6 juin 2007 : France-Géorgie (qualif. Euro 2008), à Auxerre. Samedi 8 septembre 2007 : Italie-France (qualif. Euro 2008). Mercredi 12 septembre 2007 : France-Écosse (qualif. Euro 2008), au Parc des Princes. Samedi 13 octobre 2007 : îles Féroé- France (qualif. Euro 2008). Mercredi 17 octobre 2007 : France-Lituanie (qualif. Euro 2008), à Nantes. Mercredi 21 novembre 2007 : Ukraine-France (qualif. Euro 2008). UNE SÉLECTION ESPOIRS TRÈS AMOINDRIE. – René Girard dévoilera, aujourd’hui, la liste des Espoirs qui affronteront la Suède, mardi à 18 heures à Hasslehölm. C’est une nouvelle époque qui commence pour cette sélection éliminée par Israël en barrage et donc privée de Championnat d’Europe et des Jeux Olympiques 2008. Pour ce dernier match amical, René Girard ne devrait pas appeler Benzema, qui joue beaucoup avec Lyon ces derniers temps. Il ne devrait également pas convoquer de Lillois, Marseillais, Monégasques et Troyens, qui jouent dimanche en Championnat. Même chose pour les Messins et les Havrais, qui s’affrontent le lundi en Ligue 2. – G. D. JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 12 Rennes 9 Gonzalo HIGUAIN Boumsong incertain contre la Grèce avec PARIS 12 9 GUY ROGER Bleu Rouge Le Havre 14 12 n’en faudrait pas beaucoup pour faire pencher vers ses vraies origines le jeune homme, dont le cœur serait assez nettement ciel et blanc. Telle est la situation autour de Gonzalo Higuain, dont les cassettes de ses derniers exploits ont circulé ces temps-ci dans les grands clubs européens. À son sujet, l’opinion serait assez divisée, oscillant entre « extra » et « ordinaire ». Ce qui ne change rien au débat. Higuain dirat-il oui aux Bleus et non à la sélection argentine ? Réponse tout à l’heure. À moins que le feuilleton prenne une tournure commerciale et dure tout l’hiver. France. 18 ans. Né le 10 décembre 1987 à Brest (Finistère). 1,84 m ; 75 kg. Milieu offensif. Club : River Plate. 1er match en D 1 argentine : River Plate - Gimnasia La Plata (1-2), le 29 mai 2005. 30 matches de D 1 argentine (dont 7 cette saison). 6 matches de Copa Libertadores et Copa Sudamericana. 13 buts. Lille Brrest Les deux parties qui cherchent aujourd’hui à s’attacher les services de l’attaquant de River Plate souhaitent conclure vite, on s’en doute. Mais Gonzalo, lui, n’est peut-être pas aussi pressé. Il dispose d’un délai légal, jusqu’à vingt et un ans, tant qu’il ne joue pas de match internatio- ments et quelles garanties ? Au téléphone, Jorge Higuain n’a pas souhaité s’exprimer. Mais on devrait en savoir davantage tout à l’heure, si Raymond Domenech consent à lever le voile sur cette affaire. Dans cette lutte d’influence, le rôle silencieux d’Alfio Basile, le sélectionneur argentin en place, proche de Daniel Passarella et de River Plate – et donc du joueur –, est capital. Avec son équipe, il est en pleine phase de reconstruction et prépare activement la Copa América 2007. Et pour rien au monde il ne veut laisser filer Higuain. En coulisse, il se dit même qu’un accord verbal existe déjà entre les deux hommes et qu’il Jaune Bleu Jaune LA MÉTÉO 10 9 Un accord avec Basile ? nal en A. S’il n’est pas retenu cette fois-ci par Domenech, il pourra donc l’être une prochaine fois. Et un bout d’essai contre l’Argentine le 2 février 2007 au Stade de France ne manquerait pas de sel. Un élément impromptu est toutefois venu perturber la réflexion des uns et des autres en début de semaine. Le père, Jorge, chaud partisan pour que son fils conserve la nationalité française, a séjourné à Madrid et à Paris, où il aurait rencontré des personnalités diverses, des dirigeants de l’Atletico et du Real Madrid, d’autres de l’équipe de France. Est-il parvenu, à Paris, à s’entendre sur un plan de carrière à étages ? Selon quels engage- Noir Noir N UTILISANT une litote – « ce sont eux qui exploitent le mieux le règlement » –, Bernard Laporte a, au fond, accusé hier les All Blacks de tricher. À commencer par leur capitaine, Richie McCaw. Le sélectionneur de l’équipe de France a surtout estimé, au regard de ce qu’il a vu dimanche dernier à l’occasion de la rencontre Angleterre - Nouvelle-Zélande (20-41), que le troisième-ligne black avait été rarement sanctionné lorsqu’il était, selon lui, en faute. Cette impunité présumée aurait même pris des dimensions inusitées ce week-end puisque, à l’en croire, McCaw serait passé neuf fois sur dix au travers de la pénalité qui logiquement lui pendait au nez ; bref, qu’il y aurait en matière d’arbitrage deux poids, deux mesures. Lors de l’entretien qu’il aura demain, veille du match contre les Néo-Zélandais à Lyon, avec lui, le patron des Bleus compte bien d’ailleurs attirer l’attention de l’arbitre australien Stuart Dickinson sur ces comportements qu’il juge illicites ; à lui, après, de faire ce que bon lui semblera de ces remarques. Pour étonnante que puisse être cette façon de crier au loup de manière préventive, elle ne doit toutefois aujourd’hui plus surprendre. C’est un mode de fonctionnement dont usent depuis longtemps les entraîneurs de l’hémisphère Sud à l’approche des affrontements du Tri Nations. Décrypté au travers du prisme de la culture australe en matière de rugby, il ne s’agirait là ni de délation, ni de pleurnicherie, mais d’une façon pour chacun d’apporter sa contribution à l’amélioration de ce jeu en mettant au jour certains points du règlement pouvant être interprétés différemment selon qu’on pratique le rugby à des endroits différents de la planète. Interrogé par L’Équipe, Richie McCaw, lui, n’a vu dans la démarche de Bernard Laporte, plus prosaïquement, que de « l’intox » et sans doute pas tout à fait à tort. Ainsi le capitaine néo-zélandais se sait désormais repéré par les Bleus. Il sait aussi que, alerté par la partie adverse, le directeur de jeu australien l’aura probablement plus à l’œil que son collègue français Joël Jutge n’a pu l’avoir dimanche à Twickenham. En un mot, Richie McCaw sait que, quels que soient son métier, son caractère et son talent, il va devoir s’arranger samedi avec les soupçons pesant sur lui. Ce qui, à première vue, ne peut pas faire de mal aux Bleus. Cherbourgg 12 9 pibe, un enfant de la balle. C’est en cela que le cas du jeune Higuain est différent de celui de David Trezeguet, l’autre Franco-Argentin des Bleus, né à Rouen, qui a débuté sa carrière à Platense, où il a peu joué, avant de filer à Monaco dès 1995. Le 2 février 2007, la France recevra l’Argentine en match amical au Stade de France. Gonzalo Higuain, l’étoile montante de River Plate au passeport français mais au passé argentin, y arborera-t-il le maillot bleu frappé du coq, la tunique « albiceleste », ou lui sera-t-il encore laissé un délai de réflexion ? (Photo Piko/ Presse Sports) E 11 8 rait même dire de passion, dès lors que, si Higuain accepte de se rendre à la convocation du sélectionneur français, toute chance de le voir un jour sous le maillot de l’Albiceleste (la sélection argentine) s’envolerait. Le choix de la famille Higuain est cornélien. D’un côté, la nostalgie d’un père, Jorge, qui a joué une saison (1987-1988) à Brest, où son rejeton est né, et qui voit déjà tout l’intérêt qu’il peut retirer de la situation par le biais d’un passeport communautaire européen. De l’autre, un jeune homme qui ne se souvient même pas des dix premiers mois de sa vie dans le Finistère, a grandi à Buenos Aires, où ses racines en ont fait un tipico 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL ÉQUIPE DE FRANCE « L’étoile était filante » RAYMOND DOMENECH n’a toujours pas digéré la défaite en finale contre l’Italie. Il revient aussi sur les critiques et Zidane. Le sélectionneur de l’équipe de France donnera aujourd’hui sa liste de joueurs retenus pour le prochain France-Grèce amical, le 15 novembre, au Stade de France, à Saint-Denis (21 heures). En dehors de quelques apparitions télévisées et des conférences de presse, il n’avait pas accordé d’entretien particulier depuis la fin de la Coupe du monde, une fin qu’il n’a toujours pas digérée. 54 ans, né le 24 janvier 1952 à Lyon (Rhône). Carr iè re de joueur : Lyon (1970-1977) ; Strasbourg (1977-1981) ; Paris-SG (1981-1982) ; Bordeaux (1982-1984) ; Mulhouse (1984-1985). Palmarès de joueur. – Vainqueur : Coupe de France 1973. Champion : France 1979 et 1984. 8 sélections, 0 but. Carrière d’entraîneur : Mulhouse (1984-1988) ; Lyon (1988-1993) ; sélectionneur de l’équipe de France Espoirs (1993-2004) ; sélectionneur de l’équipe de France A (depuis juillet 2004). Palmarès d’entraîneur. – Vainqueur : Tournoi de Toulon Espoirs 1997 et 2004. Champion : France D 2 1989. Son bilan comme sélectionneur des Bleus : finaliste de la Coupe du monde 2006, 33 matches, 19 victoires, 12 nuls, 2 défaites, 53 buts marqués, 17 buts encaissés. l’équipe de France est au-dessus de tout. Quand on voit son impact pendant la Coupe du monde sur le bonheur des gens… Cela mérite tous les égards. – Vous visez aussi les anciens techniciens ? – Oui, tous. Tous ceux qui ont eu en charge une équipe, le poids des responsabilités, la pression de l’environnement. – Récemment, dans France Football, Jean-Claude Suaudeau vous a dégagé de toutes responsabilités dans la place de finaliste de l’équipe de France… – (Il réfléchit.) Qu’est-ce que je peux dire ? Il connaît bien le foot, il sait quand ça marche et pourquoi, quand ça ne marche pas et pourquoi, et c’est grâce à lui que Nantes a existé, M. Arribas (*) n’y était pour rien. On dirait que certains Nantais, qui ont inventé le foot, ont aussi inventé la critique. Ce que je peux dire, c’est que j’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour M. Arribas. – Pourquoi n’avez-vous pas de meilleures relation s av ec Arsène Wenger et Gérard Houllier ? – Je défends l’intérêt général du football français. Les entraîneurs de '' Dix heures d’avion depuis l’Argentine, et puis un autre avion pour jouer en amical en Suède, alors que son club joue des matches importants, je ne sais pas si c’est l’idéal. Alors, on verra. Mais on veut le voir. – Avec Higuain et Benzema, il y a d eux ava nts-centres de demain ? '' une aventure collective, de 1996 à 2006, elle m’inclut un peu, donc, pour répondre à votre question… Même si je ne me vois pas comme un ancien : je me vois comme un sélectionneur tout neuf, et je n’ai pas l’intention d’arrêter. (Sourires.) – En deux ans, vos relations avec les stars de l’équipe se sont normalisées ? Vous les avez amadouées ? – Sûrement pas amadouées, ce n’est pas ça du tout. Il fallait juste qu’ils se remettent en situation de vainqueurs pour redevenir eux-mêmes. J’ai parfois cherché à les bousculer, et on a dit beaucoup de choses sur mon compte. On a dit des horreurs ! Des gens bien intentionnés, par exemple, ont dit à certains joueurs que j’étais raciste ! Du coup, il a fallu que je prouve non seulement que j’étais un entraîneur compétent, mais aussi que je n’étais pas un tyran, un dictateur et un raciste. Je remercie toutes les personnes bien intentionnées qui ont participé à ça. – Qui ? – Non, ce serait de la diffamation. Vous ne pourriez même pas le publier… – La Coupe du monde vous a rapproché des anciens ? – Je n’ai jamais fait la différence entre les anciens, les moins anciens. C’est un tout, une équipe. Bien sûr, je n’ai pas la même relation avec un cadre et un joueur qui vient d’arriver, le discours ne peut pas être le même, mais tous font une équipe. Et, si le discours est différent, le but est le même : les rendre le plus performants possible pour aller le plus haut possible. – Vu d e l’exté rieur, on a l’impression que la gestion de votre relation avec Zidane vous a demandé beaucoup d’énergie ? – Pat Vieira est capitaine aujourd’hui, et je parle autant avec lui que je le faisais avec Zizou. Il est le garant d’un certain esprit, le relais, comme peuvent l’être Titi, Lilian (Thu- Higuain, c’est une belle histoire. Il est vraiment intéressant. Un mec titulaire à River Plate, tu vas le voir ! – Non, Higuain n’est pas un avantcentre, c’est plutôt un neuf et demi. Et je ne sais pas encore non plus si Benzema est un véritable avant-centre. Mais je le suis de près. C’est vraiment très bien, ce qu’il fait, à dix-huit ans. Il a l’avantage de jouer dans un club qui travaille bien et où il y a une vraie concurrence : il n’est jamais sûr de jouer le match suivant et, pour sa formation, c’est l’idéal. Mais je suis sûr que Bernard (Lacombe) lui rappelle sans cesse que, ce qui compte, c’est la durée. – France-Grèce sera l’occasion d’un hommage à la génération 1998-2000. Par rapport à 2004, vous en sentez-vous moins exclu ? – En 2004, je n’en faisais pas du tout partie. Là, j’ai partagé un bout de leur vie, du moins pour quelques-uns. Mais, au départ, ce n’était pas l’idée que je me faisais de l’hommage. Pour moi, l’idée était de fêter les joueurs qui ont arrêté leur carrière, les monstres du football français à 90 ou 100 sélections. Parce que, s’il s’agit de célébrer la victoire, il fallait aussi faire quelque chose pour les champions d’Europe 1984… Là, le risque existe de noyer l’hommage aux grands joueurs dans la célébration de la victoire de tous. Mais, si on célèbre '' ram), d’autres. Et tu ne gères pas un type qui est là depuis dix ans comme tu gères un jeune qui découvre, c’est évident. Mais, quand on commence à se dire qu’il y a les anciens d’un côté et les jeunes de l’autre, c’est le début des ennuis, on l’a vu à une certaine époque… – Mais, parmi les anciens, Zidane est celui qui est resté le plus longtemps hostile ? – Pas hostile. C’est vrai qu’il y a eu une impression de distance, mais c’est parce qu’il était concentré sur une seule chose : gagner à nouveau la Coupe du monde. Tout ce qui se mettait entre cet objectif et lui pouvait le déranger. Dès le départ, il a dit qu’il était revenu pour gagner, juste pour ça. Je ne dirai jamais assez bravo à Zizou, Keke (Makelele) et Lilian. Les risques, ils les ont pris quand ils sont revenus. Le risque était immense. Si on ne s’était pas qualifiés… Pour moi, cela aurait été simple, mais, eux, ils auraient été vraiment égratignés. Le risque et la responsabilité qu’ils ont pris ont protégé les autres, en fait. – Mais Zidane aurait voulu que vous preniez Anelka et Giuly, et que vous jouiez à deux devant, par exemple… – C’est vous qui le dîtes… Il n’était pas le seul à vouloir Anelka, d’ailleurs. Mais… J’ai dit un jour à un joueur : “Je te protège, je préfère ne pas parler du choix d’un autre joueur avec toi. Si je prends le mec, tu vas penser que je fais ce que tu veux. Si je ne le prends pas, tu vas penser que je te fais la guerre. Dans les deux cas, on est morts.” Je veux bien écouter sur le fonctionnement, sur l’entraînement, la gestion du temps, mais pas sur le choix des hommes. Et dans le groupe, si un joueur pense qu’un autre peut sélectionner qui il veut, tu imagines l’ambiance… Je ne peux pas le permettre. Alors, je savais les affinités, je savais les sympathies, mais une équipe ne se bâtit pas pour faire plaisir à l’un ou à l’autre. L’équilibre d’une équipe passe parfois par le sacrifice d’un joueur. Ça, le staff peut le juger, pas les joueurs. Et je préfère définitivement les soulager de cette respon- sabilité. Et dire que Zizou voulait d’autres joueurs revient à dire qu’il ne voulait pas certains qui étaient là, et ça non plus, ce n’est pas bon pour l’équipe. Cela ne signifie pas que ceux que je n’ai pas pris sont moins bons que ceux que j’ai pris, c’est juste beaucoup plus compliqué que ça, de bâtir un équilibre d’équipe. – Avez-vous parlé à Zidane depuis la fin de la Coupe du monde ? – On s’est croisés, ratés quelquefois. Il entame une nouvelle vie dans laquelle je n’ai rien à faire. Mais on va se croiser, forcément. – Vous lui en voulez toujours pour son expulsion en finale ? – Vous ne pouvez pas dire toujours ! Je n’ai jamais dit que j’en voulais à Zizou. J’en veux à tout ce qui s’est '' – Quand une image apparaît à la télé, vous zappez ? – Il y a trois ou quatre semaines, je me suis fait avoir. Je ne m’y attendais pas, et une chaîne a montré la fameuse action. Je ne voulais pas la voir. Je me suis dit : “Et m…” Sinon, je n’ai rien vu, pas un but. J’ai tout rangé dans un sac, j’ai mis le sac dans un placard, je n’ai rien voulu trier. Je crois que ça veut dire que je n’ai pas encore digéré. Il faudrait que je le digère complètement. Mais je crois que je mettrai des années. Ce qui pourrait me le faire digérer, ce serait de nous qualifier pour l’Euro et de faire quelque chose là-bas. Par rapport à ça, en plus de ma responsabilité globale, ce qui s’est passé en Allemagne me donne une envie personnelle supplémentaire. Oui, je n’ai pas digéré. L’étoile était filante… – Vous n’arrivez pas à être heureux de la place de finaliste ? – Non. Il n’y a rien à faire. Pour moi, cela reste un échec. Les gens, par leurs témoignages touchants, arrivent à me faire changer, un peu. À Lyon, à la Part-Dieu, l’autre jour, il a fallu que je me sauve, tout le monde m’arrêtait, me parlait du bonheur de la Coupe du monde. Dans ces moments-là, je me dis, c’est vrai, c’était bien quand même. Mais, cinq minutes après, cela revient, ce p… de match qu’on n’a pas gagné. Je n’y arrive pas, voilà. Mais je n’ai jamais su accepter la défaite. Quand j’étais joueur, mené 3-0 à deux minutes de la fin, s’il avait fallu couper un mec en deux, je l’aurais fait. Je ne pouvais pas admettre la défaite. Je ne peux toujours pas. » Tout ce qu’on a fait de ce coup de boule, oui, ça me gonfle. Mais pas lui, pas Zidane passé après et qui a contribué à faire oublier la performance de l’équipe de France, et même la victoire de l’Italie. Cela a complètement phagocyté notre Coupe du monde. C’est comme réduire le titre de l’Argentine en 1986 à la main de Maradona contre l’Angleterre. Ça fait ch… Quand je vois la finale de Gallas, de Thuram, de Makelele, de Henry, de tous ceux qui se sont déchirés pour aller au bout, et que tout ce qui reste, c’est un coup de tête, alors, oui, j’en veux à la terre entière. Mais ce n’est pas contre Zizou. Il a craqué, c’est humain. C’est inexplicable, mais ça arrive. Joueur, je sais qu’on peut faire des gestes qu’on est incapable d’expliquer par la suite, je suis bien placé pour le savoir. Alors, tout ce qu’on a fait de ce coup de boule, oui, ça me gonfle. Mais pas lui. – Vous avez revu les images de la Coupe du monde ? – Non, j’ai refusé. '' VINCENT DULUC (*) Entraîneur du FC Nantes de 1960 à 1976, José Arribas (1921-1989) est considéré comme l’inventeur du « jeu à la nantaise ». Il a remporté trois titres de champion de France (1965, 1966 et 1973). Il a également assuré un intérim à la tête des Bleus en 1966 en compagnie de Jean Snella. 100 % All Blacks À la veille du premier test-match France - Nouvelle-Zélande, L’Équipe vous offre 16 pages spéciales All Blacks dans une édition collector de Rugby Hebdo. L’Équipe + Rugby Hebdo édition spéciale. Demain, chez votre marchand de journaux, 0,80 €. + JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Je défends l’intérêt général du football français. Les entraîneurs de club défendent les intérêts particuliers de leur club dit que je n’empêchais personne de s’exprimer sur le terrain, que le reste n’avait aucune utilité. Qu’il soit performant sur le terrain pour que je change d’avis. Ceux qui croient que je ne les prends pas parce qu’ils parlent, eh bien, tant pis pour eux. La seule vérité, c’est la concurrence. Avant France-Italie (3-1), on pouvait se dire : pourquoi Govou ? Après… Mais ça ne veut pas dire que, dans deux mois, la situation sera la même. – Après une finale de Coupe du monde et une victoire sur l’Italie (3-1) avec un seul attaquant, quel est l’avenir du duo HenryTrezeguet à la lumière de la défaite en Écosse (0-1) ? – Il n’y a pas de schéma figé. Il est normal d’avoir plusieurs options, selon le profil des joueurs et la forme du moment. Et ce duo, quand même, a très bien fonctionné à certaines périodes ! Je ne vois pas pourquoi je fermerais la porte à quoi que ce soit. – Mais la tendance récente, c’est que, avec un seul attaquant, Henry, cela marche mieux… – Les tendances, comme vous dites, dépendent aussi de qui est là, autour, des milieux offensifs, de l’équilibre de l’équipe. – Vous avez évoqué le nom du jeune Higuain, né à Brest, avantcentre de River Plate ? – C’est une belle histoire. Un joueur qui est né en France, qui est resté quelques mois et qui, d’Argentine, annonce qu’il voudrait jouer pour la France. Les Argentins veulent le prendre, il veut jouer en équipe de France, il est performant, titulaire dans un des meilleurs clubs argentins, il a dix-neuf ans, il marque, alors je n’ai qu’une question : il n’y en aurait pas trois ou quatre comme ça ? (Sourires.) Que les médias de tous les grands pays de football se renseignent… – Allez-vous l’appeler ? – On va le suivre. Il est vraiment intéressant. Un mec titulaire à River Plate, tu vas le voir ! L’idée, au départ, était de le convoquer en Espoirs. Mais je ne sais pas. Le problème, c’est le voyage. Bleu Rouge club défendent les intérêts particuliers de leur club. Forcément, à un moment, il y a des divergences. Mais, plus qu’entre moi et eux, elles existent entre une sélection nationale et les clubs pourvoyeurs d’internationaux. Le problème n’est que là. Il n’est pas personnel. – Les petites phrases entre vous le sont, pourtant. Alors que vous connaissez Wenger depuis longtemps et que Houllier souligne qu’il vous a embauché à la DTN… – Tout est vrai. Arsène jouait en CFA à Strasbourg quand j’y étais, il était venu encadrer les jeunes, et il avait fait un match de Coupe d’Europe avec nous en 1980-1981. On se connaît donc depuis longtemps, et je suis sûr que les relations seraient très bonnes sans le problème de la gestion des internationaux. – On dit que vous ne goûtez guère ses commentaires sur TF 1… – Je les regrette. Pour moi, c’est une erreur stratégique qu’Arsène soit consultant pour les matches de l’équipe de France. Comment peut-il être objectif quand son intérêt est de voir Titi (Henry) sortir à la mi-temps et quand l’intérêt de l’équipe de France est qu’il joue jusqu’au bout ? Comment peut-il se situer quand le débat vient sur la différence d’utilisation de Titi à Arsenal et en équipe de France ? Je ne pourrais pas être consultant dans sa position. C’est un problème d’éthique. Tu ne peux pas être objectif. Mais chacun raisonne comme il veut. Avec son éthique personnelle. – Et avec Gérard Houllier ? – Je l’ai vu à Lyon récemment, pour la remise de la Légion d’honneur à JeanMichel Aulas. On a même fait une photo ensemble. Je n’ai jamais assez remercié Gérard de ce qu’il m’a permis de faire : c’est vrai, c’est lui qui m’a fait venir à la DTN. Mais ce n’est pas pour ça que je dois accepter ses critiques sur l’équipe de France. Je pense qu’on va tout mettre à plat prochainement. À la suite des récents événements, le président Escalettes veut nous réunir. Lyon, c’est quand même huit ou neuf internationaux, voire dix… – En général, vous ne parlez pas des absents. Mais l’autre jour, sur M 6, vous avez sévèrement tancé Ludovic Giuly ? – Non. Reprenez mes propos. J’ai dit que la porte était ouverte, qu’il fallait arrêter de discuter, qu’il joue et se taise. C’est une polémique stupide. On prend un bout de phrase, on met des points de suspension… J’ai juste Jaune Bleu Jaune '' Raymond DOMENECH Noir Noir « POURQUOI AVEZ-VOUS attendu aussi longtemps, depuis la Coupe du monde, pour accepter une interview en dehors d’une conférence de presse ? – Ma seule priorité était vraiment de tourner la page. Elle a été définitivement tournée après France-Italie (3-1). Aujourd’hui, on entre dans les qualifications pour l’Euro 2008 sur les mêmes bases que les qualifications pour la Coupe du monde : on sait que cela ne va pas être simple. Mais j’ai eu beau insister là-dessus, j’ai l’impression que mon message n’a pas été entendu. Alors, j’aimerais le faire passer. En finir avec cette espèce d’euphorie gentillette. Tout le monde continue de dire que perdre en Écosse (0-1) n’était pas grave… – Ce qui n’est pas vrai… – Le problème, c’est que tout le monde est resté trop longtemps sur l’euphorie de la Coupe du monde. Je savais que je ne pouvais pas lutter, que je ne pouvais pas empêcher ça. Personne ne me croyait. J’aurais pissé dans un violon, cela aurait eu le même effet. Faire passer ce genre de message auprès des joueurs ne suffit pas. Pour qu’il soit efficace, il faut aussi toucher les gens qui sont autour des joueurs et qui ne comprennent pas qu’un vice-champion du monde doive gagner autant de matches que les autres pour se qualifier pour l’Euro 2008. Si tout le monde s’imprègne de ça, je sais que cela va déteindre sur les joueurs. C’est ça, mon objectif : que ça les atteigne. C’est même la seule raison qui me pousse à parler. Et puis… – Et puis ? – Et puis j’en ai marre d’entendre des gens parler de l’équipe de France en mon nom, à ma place. Pour le moment, je suis encore le sélectionneur et j’aimerais un peu plus de mesure. J’accepte les critiques des journalistes, mais, quand elles viennent des techniciens, elles sont dérangeantes pour l’équipe de France. Je le répète une fois de plus : La défaite du 9 juillet dernier, en finale de la Coupe du monde (1-1, 3-5 aux t.a.b.), est restée en travers de la gorge de Raymond Domenech : « J’ai tout rangé dans un sac, j’ai mis le sac dans un placard, je n’ai rien voulu trier, explique le sélectionneur des Bleus. Ce qui pourrait me le faire digérer, ce serait de nous qualifier pour l’Euro et de faire quelque chose là-bas. » (Photo Pierre Lahalle) 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL LIGUE 1 Paris reste en chantier Thiriez-Aulas : ça chauffe DOUZIÈME DE L 1, le PSG n’est jamais parvenu cette saison à se hisser dans la première partie de tableau de la L 1. L’équilibre que l’équipe semblait avoir trouvé apparaît très instable et la confiance des joueurs vite écornée. Depuis sa nomination comme entraîneur, fin décembre 2005, Guy Lacombe tarde à trouver la solution et continue de parler de reconstruction. UNE MÉTHODE INCHANGÉE Appliquée avec succès à Guingamp ou à Sochaux, sa méthode de travail est la même au PSG. Guy Lacombe exige rigueur et discipline dans les comportements et fait peu de discernement. Seulement, la « mise au banc » de joueurs peu performants le week-end précédent n’a pas le même impact en Bretagne ou dans le Doubs qu’à Paris. « C’est totalement transposable, assure son président, Alain Cayzac. Un bon entraîneur, il est bon partout. » A-t-il eu raison de se priver de joueurs comme Dhorasoo, Kalou, Rothen ou Yepes en certaines occasions au prétexte qu’ils n’avaient pas été bons le match d’avant ? Et lancer plusieurs jeunes issus du centre de formation dans le bain de la L 1, comme contre Lens (1-3), est-il la panacée pour le PSG ? Lacombe ne doute pas. « Il prend toujours les décisions en fonction de l’intérêt du club et de l’équipe », affirme son président. Il ne dégage cependant pas d’équipe type et n’hésite pas à changer certains joueurs de poste, ce qui ne facilite peut-être pas les automatismes. Armand, l’un des meilleurs cette saison, navigue entre la défense centrale et le poste de latéral gauche. À vingthuit ans, Cissé est reconverti à celui de latéral droit et son coach pense même que c’est un poste d’avenir. Paulo Cesar, lui, a joué arrière droit, arrière gauche, milieu récupérateur ou en soutien de l’attaquant. UN DISCOURS PARFOIS AGAÇANT Rouge Cet été, Paris a recruté, avec ses maigres moyens. Six joueurs sont arrivés : deux attaquants (Frau, Diané), deux milieux de terrain à vocation défensive (Hellebuyck, Baning), un défenseur (Traoré) et un gardien (Landreau). Ont-ils un rendement suffisant ? Non. Évidemment, Guy Lacombe ne partage pas cet avis. Les deux attaquants ont inscrit trois buts depuis le début de la saison. Et Frau, ITALIE (Coupe, huitièmes de finale aller). – HIER : AC Milan Brescia (D 2) : 4-2. Buts. – AC MILAN : Simic (60e), Brocchi (67e), F. Inzaghi (78e), Borriello (86e) ; BRESCIA : Serafini (34e ), Alfageme (37 e ). Arezzo (D 2) - Livourne : 2-1 ; Empoli-Genoa (D 2) : 1-0 ; Reggina - Chievo Vérone : 2-2 ; Sampdoria Gênes - Palerme : 1-0 ; Trieste (D 2) - AS Rome : 1-2. AUJOURD’HUI : Messine - Inter Milan, Naples (D 2) - Parme. Les matches retour auront lieu mercredi 2 9 n o ve m br e e t m e r c r e d i 6 décembre, les quarts de finale se tenant mercredi 10 (aller) et mercredi 17 janvier 2007 (retour). LES JEUNES À LA RELANCE Partout où il a entraîné, Guy Lacombe a lancé des jeunes. Il a donc osé le faire au Paris-SG, un club où normalement l’inexpérimenté professionnel se contente de la réserve, d’une poignée d’entraînements avec les grands ou de quelques arrêts de jeu en coupes. Avec Lacombe, les bons jeunes ont leur chance en L1 et dans des grands matches. Le symbole de cette initiative s’appelle Clément Chantôme. Titularisé à trois reprises en L 1, le milieu de terrain défensif ne déçoit pas. Guy Lacombe compte sur lui et le fait savoir. Même constat pour Youssouf Mulumbu, autre récupérateur en devenir, associé à son ami, contre Lens (1-3). Mais pourquoi jouent-ils ? « Parce qu’ils sont bons », justifie Lacombe. Mais aussi, et c’est moins avouable publiquement, parce que les plus âgés, les joueurs normalement attendus à ce poste, sont très loin de leurs meilleurs niveaux. À côté de Rozehnal, indiscutable aux yeux de Lacombe à ce poste, se sont succédés Cissé, Hellebuyck, Baning et Paulo Cesar. Aucun ne semble avoir réussi à convaincre. D’autres secteurs pourraient subir un coup de jeune : en défense, Dramé s’est fait une place en attendant le retour en forme de Mabiala, et en attaque, N’Gog, malgré ses dix-sept ans, se rapproche doucement de la L 1. EST-IL SOUS PRESSION ? À Paris, l’exigence de résultats est immédiate. Avec huit victoires en trente et un matches de L 1 (voir cicontre), ce critère n’est pas vraiment rempli pour le moment. Guy Lacombe brandit comme bouclier sa victoire en Coupe de France, la saison dernière. Son président, lui, refuse de faire planer la moindre menace. « Il y a des décisions qui donnent parfois l’apparence d’être courageuses, mais ce sont de fausses solutions, prévient Alain Cayzac. Oui, le bilan mathématique compte, mais pas seulement. Il y a aussi l’opinion que j’ai sur les gens avec qui je travaille. Et j’ai une bonne opinion de Guy Lacombe. » Clairement, l’entraîneur parisien n’est pas sous pression. Ce qui prouve la volonté du nouveau président de changer les coutumes parisiennes. « Vous savez, le problème de cette équipe, c’est avant tout la confiance, poursuit Cayzac. Et ce n’est pas le problème d’un seul homme. C’est le problème d’un club à tous ses échelons. » DAMIEN DEGORRE et GUILLAUME DUFY « Je ne suis pas inquiet » GUY LACOMBE affirme que, malgré des résultats très insuffisants, paniquer serait une erreur. « DEPUIS VOTRE ARRIVÉE, vous ne totalisez que huit victoires en trente et un matches… Que pensez-vous de votre bilan ? – Ce bilan porte sur deux Championnats différents (il est arrivé en décembre 2005). Je pense aussi que la Coupe de France (remportée par le PSG face à l’OM, 2-1) a pris le pas sur le Championnat. Elle a caché beaucoup de choses. On a d’ailleurs pris du retard parce qu’on l’a gagnée. Je ne pouvais pas ne pas accorder de crédit à des joueurs qui ont été déterminants au printemps dernier. Honnêtement, je pense qu’on s’est vraiment mis au boulot après notre défaite contre Marseille (1-3). Et depuis, il y a eu trois défaites, dont deux en Championnat (l’autre face à Lyon, 1-2, en 8e de finale de Coupe de la Ligue). Et des défaites, à Saint-Étienne (0-1) et contre Lens (1-3), injustes vu le contenu des matches. – V ous p a rlez so uvent de reconstruction. C’est un mot rarement utilisé à Paris car, pour la mener à bien, il faut du temps… – … Et à Paris, on n’en a pas. Mais j’assume complètement. Je reconstruis car il y a de mauvaises habitudes à perdre. Il y a dix années de football très particulières à Paris. Ce n’est peut-être la faute de personne ou la faute de tout le monde. On en est à la reconstruction des mentalités. Pour avoir des résultats, il faut un investissement de tous les instants, de la part de tous. – Allez-vous avoir du temps ? Si vous perdez au Mans… – Je n’envisage pas le pire. Si je m’étais affolé contre Lens, j’aurais été dans l’erreur. Je suis assez rationnel. Quand ça ne va pas, je le dis. Mais je dis aussi quand les gars progressent. – Le PSG peut-il terminer dans les cinq premiers ? – Je ne peux pas répondre à cette question, même si vous n’attendez que ça. – Vous affichez pourtant une étonnante confiance. – Je crois en mes gars. Il y a une autre tenue à l’entraînement, dans le jeu. On va gagner des matches. Ça va tourner. Franchement, depuis le début de saison, on n’est pas gâtés. – Mais aujourd’hui, vous êtes douzième du classement. On ne vous a pas engagé pour ça… – Je ne suis pas venu ici, en effet, pour être douzième. Je suis venu pour avoir Cris de retour « Je remets les joueurs en cause pour les bonifier » – Les recrues déçoivent. Qu’en pensez-vous ? – Je pense que les nouveaux attendaient mieux d’eux-mêmes. C’est évident. Ils ont des circonstances atténuantes. C’est très dur de porter le maillot du PSG. – On ne les a pas, non plus, obligés à signer… Bilan des trois derniers entraîneurs du PSG en Championnat Vahid HALILHODZIC Laurent FOURNIER Guy LACOMBE de juillet 2003 à février 2005 de février à décembre 2005 depuis janvier 2006 63 matches 32 matches 1,68 point par match 1,62 point par match 14 défaites 31 matches 1,16 point par match 11 défaites 10 défaites 30 victoires 15 victoires 19 nuls 7 nuls 8 victoires 12 nuls ALLEMAGNE (11e journée) AUXERRE SEDAN Mignot rechute La lettre de sortie de la fédération anglaise étant arrivée dans les Ardennes, le milieu de terrain sénégalais Aliou Cissé est désormais qualifié. Côté infirmerie, Sartre devrait commencer à recourir dans quinze jours. Ouadah (opération d’une hernie discale) doit observer une dizaine de jours de repos. – P. R. Pour la réception de Valenciennes, l’OL devra faire sans Fred (claquage à la cuisse), absent jusqu’à la trêve, et Juninho, suspendu après son expulsion de Rennes. En revanche, Cris (suspension purgée) revient dans une défense centrale toujours orpheline de Caçapa, qui a progressivement repris l’entraînement collectif, mais devrait être encore ménagé ce week-end, tout comme Ben Arfa. – C. C. Équipe probable : Coupet – Clerc ou Révéillère, Cris, Squillaci, Abidal – Tiago, A. Diarra ou Toulalan, Källström – Govou (cap.), Carew ou Benzema, Malouda. Mignot, qui avait repris l’entraînement, s’est à nouveau blessé aux adducteurs. Le défenseur est forfait pour le match de samedi à Bordeaux. Kaboul suspendu, Fernandez devra reformer sa charnière centrale défensive. Radet est toujours aux soins alors que Jelen a repris les séances de footing. – J.-P.G. Avec Savidan ? Après avoir manqué les trois derniers matches, Savidan (genou) s’entraîne normalement et postule à une place dans le groupe, tout comme Doumeng, remis de sa blessure aux ischio-jambiers, et Dossevi. Victime d’une blessure à la cheville droite lors de l’entraînement, Bratu est plâtré pour deux semaines et Flachez, dont l’hématome à la jambe a été incisé, est convalescent. Paauwe suspendu, Kombouaré doit revoir une fois de plus sa défense en pénurie d’arrières centraux. – H. D. Équipe probable : Penneteau – Mater, Saez ou Kharroubi, Chelle, Rippert – F. Bourgeois, Kharroubi ou Saez, Doumeng, Roudet – Dufresne (cap.), Savidan ou Hassli. rente de celle de leurs prédécesseurs, je suis d’accord. Je m’en réjouis. Les actionnaires sont pragmatiques et savent qu’on a besoin de temps, ils savent dans quel état était le club. Je les remercie de leur soutien. Avec lui, Paris avance moins vite EN DIRECT DE LA LIGUE 1 LYON - VALENCIENNES (demain, 20 h 30) des résultats, et les résultats, on ne les a pas eus en Championnat, mais ailleurs. Pour le moment, en L 1, ce n’est pas ça, mais je suis convaincu que ça va venir. – Avez-vous l’impression d’être plus épargné que vos prédécesseurs ? – Peut-être. Parce que vous savez que je travaille. – Les autres travaillaient aussi. – Je ne parle pas des autres. Je travaille. Mais si je n’avais pas gagné la Coupe, je ne sais pas comment les choses se seraient passées. La Coupe, c’est un titre. Ça me donne peut-être un peu plus de crédit. Si vous pensez que je travaille avec un président et des actionnaires qui ont une idée diffé- BORDEAUX MARSEILLE Planus et Laslandes ont participé à la séance d’hier retardée par un contrôle antidopage inopiné diligenté par l’UEFA. Chamakh, qui ne se fera pas opérer du genou, est arrêté quatre semaines. Quant à Jemmali, touché à un adducteur à Nancy, il passait une échographie dans la soirée. – L. L. Cantareil (élongation) est aux soins. Civelli et Valbuena sont rétablis et feront partie du groupe amputé de Zubar et Mbami, suspendus. La date du retour à l’entraînement collectif de D. Cissé ne sera pas connue avant l’avis de son chirurgien, en début de semaine prochaine. – H. F. LE MANS NANCY Coutadeur (cheville) espère être bientôt rétabli. Paulo André (tendon rotulien) et De Melo (adducteurs) sont toujours aux soins, comme Bonnart (adducteurs). Pelé (orteil) va mieux mais ce sera trop court pour ce weekend. – Ch. L. Puygrenier (contusion au mollet gauche) et Kim (adducteur droit) ont repris l’entraînement hier matin. – L. D. LENS Jussiê (côtes) a repris l’entraînement et sera opérationnel samedi. Aruna (tibia) et Demont (béquille) ont été ménagés. Leur participation contre Rennes n’est toutefois pas remise en cause. – H. W. LORIENT Ciani (ischio-jambiers) et Marchal (tendon rotulien) sont forfait pour la venue de Nancy, samedi. – G. J. NANTES L’échographie passée par Cetto (cuisse) a montré une bonne évolution, mais encore insuffisante pour qu’il retrouve le groupe. Norbert (coup à un mollet) est resté en soins, tout comme Wilhelmsson (tendon d’Achille). – Ph. C. NICE Footing écourté pour Abardonado (élongation mollet gauche), qui devrait être forfait pour Sochaux. – Ja. G. TOULOUSE Après trois semaines d’absence, Elmander (cuisse puis angine), qui s’estime à 80 %, fera son retour samedi contre Sedan. – N. S. Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 31 12 10 1 1 27 2. Nancy 22 12 6 4 2 12 3. Lille 21 12 6 3 3 19 4. Lens 21 12 6 3 3 19 5. Sochaux 21 12 6 3 3 17 6. Marseille 20 12 6 2 4 19 7. Saint-Étienne 20 12 6 2 4 19 8. Toulouse 18 12 5 3 4 16 9. Bordeaux 18 12 6 0 6 16 10. Le Mans 17 12 4 5 3 16 11. Lorient 16 12 4 4 4 11 12. Paris-SG 15 12 4 3 5 14 13. Rennes 15 12 4 3 5 10 14. Valenciennes 14 12 4 2 6 12 15. Auxerre 13 12 3 4 5 13 16. Nice 11 12 3 2 7 11 17. Troyes 10 12 2 4 6 12 18. Nantes 10 12 2 4 6 9 19. Sedan 9 12 1 6 5 15 20. Monaco 8 12 2 2 8 9 Le Bayern plonge MARDI BOR. DORTMUND 0-0 AIX-LA-CHAPELLE NUREMBERG 1-2 WERDER BRÊME Banovic (90e + 3 s.p.) VfB STUTTGART Frings (32e) Diego (79e) HAMBOURG 2-0 M. Gomez (80e) Hitzlsperger (86e) MAYENCE WOLFSBURG 1-2 Szabics (7e) Hanke (4e s.p.) Lamprecht (84e) HIER BAYERN MUNICH 0-1 HANOVRE Huszti (43e) c. — 9 7 12 14 15 12 15 16 17 17 13 16 12 18 18 15 16 16 22 16 Diff. — +18 +5 +7 +5 +2 +7 +4 0 -1 -1 -2 -2 -2 -6 -5 -4 -4 -7 -7 -7 PAGE 4 M'GLADBACH 0-2 SCHALKE 04 Zé Antonio (11e c.s.c.) Varela (31e) BIELEFELD 2-2 Zuma (28e) Kucera (76e) BOCHUM Ilicevic (48e) COTTBUS HERTHA BERLIN Gilberto (45e) C. Gimenez (59e) 1-3 LEVERKUSEN Barbarez (7e) Voronine (32e) Barnetta (71e) 0-1 EINTRACHT FRANCFORT Takahara (22e) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. Werder Brême ... VfB Stuttgart Schalke 04 .... Hertha Berlin ..... Bayern Munich ... Bielefeld ................ Eintr. Francfort ..... Wolfsburg ...... Leverkusen .... Bor. Dortmund ...... Cottbus .......... Nuremberg .... Aix-la-Chapelle ..... M'Gladbach ... Hanovre .......... Hambourg ...... Bochum ......... Mayence ........ Pts J. G. N. P. p. c. Diff. 23 11 7 2 2 30 13 +17 21 11 6 3 2 23 16 +7 20 11 6 2 3 15 13 +2 17 11 4 5 2 18 14 +4 17 11 5 2 4 16 13 +3 16 11 4 4 3 19 14 +5 16 11 3 7 1 13 11 +2 16 11 4 4 3 9 10 -1 15 11 4 3 4 17 15 +2 15 11 3 6 2 13 12 +1 15 11 4 3 4 14 14 0 13 11 2 7 2 13 11 +2 13 11 4 1 6 17 21 -4 12 11 4 0 7 10 16 -6 10 11 2 4 5 10 20 -10 9 11 1 6 4 10 14 -4 8 11 2 2 7 10 20 -10 8 11 1 5 5 10 20 -10 PROCHAINE JOURNÉE. – Demain : Werder Brême - Bor. Dortmund ; samedi 11 novembre : Hambourg - M’Gladbach, Schalke 04 - Mayence, Leverkusen Bayern Munich, Hertha Berlin - Bochum, Eintracht Francfort- Bielefeld, Wolfsburg Cottbus ; dimanche 12 novembre : Hanovre - VfB Stuttgart, Aix-la-Chapelle Nuremberg. BUTEURS. – 1. Pantelic (Hertha Berlin) ; M. Gomez (VfB Stuttgart), 7 buts . 3. Makaay (Bayern Munich) ; Diego (Werder Brême), 6 buts . 5. V. Munteanu (Cottbus) ; Hanke (Wolfsburg), 5 buts . 7. Schlaudraff (Aix-la-Chapelle) ; Wichniarek (Bielefeld) ; Amanatidis (Eintracht Francfort) ; Sanogo (Hambourg) ; C. Gimenez (Hertha Berlin) ; Kahe (M’Gladbach) ; Hunt, Klose (Werder Brême), 4 buts… ÉCOSSE (Coupe de la Ligue, quarts de finale). – MARDI, Celtic Glasgow FALKIRK: 1-1, 4-5 aux t.a.b. ; KILMARNOCK- Motherwell : 3-2. HIER, HIBERNIAN- Heart of Midlothian : 1-0 ; Glasgow Rangers - SAINT-JOHNSTONE (D 2) : 0-2. – Non, ils sont même très contents d’être là. Il y a des éléments perturbants pour eux. Si on accepte d’être dix fois plus exposé, on l’est dans les deux sens. Et vous pouvez remarquer que, très souvent, les joueurs qui arrivent souffrent. Ils deviennent intéressants avec le temps. Les recrues vont bientôt être dans le bon wagon. – Comme les cadres ? – Je veux mettre les joueurs devant leurs responsabilités. Je les remets en cause pour les bonifier. Ce n’est pas la première fois que ça m’arrive. Je l’ai fait avec Mario Yepes. Aujourd’hui, ce n’est pas le même Mario. Il a une autre dimension. – Avez-vous lancé les jeunes car vous n’aviez pas d’autre solution ? – Je ne l’ai pas fait par défaut. Chantôme est là depuis le début de la préparation. Et je ne lui ai pas fait de cadeaux. Je l’ai lancé progressivement. Même chose pour Mulumbu. Ils m’apportent un volume de jeu dont j’ai besoin en ce moment. Et ils sont bons. On recherche des valeurs, on recherche des joueurs qui s’investissent complètement, sans compter. Mais s’ils ne sont pas bons, je les sortirai. – Le rêve, ce serait pour vous d’avoir le temps qu’a eu Puel à Lille, alors qu’il a failli être viré ? – Oui. – Êtes-vous sous pression ? – Non, si je suis inquiet, je vais transmettre mon inquiétude à mes joueurs. J’ai parfois été inquiet, mais là, non. On est dans une certaine difficulté, mais ce serait vraiment une erreur de paniquer. » ESPAGNE (Coupe, seizièmes de finale retour). – HIER, FC BARCELONE - Badalone (D 3) : 4-0 (2-1). Buts : Van Bronckhorst (24e), Ezquerro (40e), Saviola (78e, 82e). OSASUNA - Pena Sport (D 4) : 4-0 (0-0) ; VALENCE CF - Portuense (D 3) : 2-0 (2-1) ; FC SÉVILLE - Ségovie (D 4) : 3-0 (1-0) ; Esp. Barcelone - RAYO VALLECANO (D 3) : 0-1 (1-1) ; Tarragone - VALLADOLID (D 2) : 1-3 (0-1) ; GETAFE - Xerez (D 2) : 1-2 (2-0) ; Real Sociedad - MALAGA (D 2) : 2-1 (1-4) ; SARAGOSSE - Hercules Alicante (D 2) : 2-0 (1-1) ; BETIS SÉVILLE Rec. Huelva : 2-0 (0-0) ; VILLARREAL Castellon (D 2) : 2-0 (2-0) ; Santander - LA COROGNE : 1-0, 1-3 aux t.a.b. (0-1) ; Majorque - Athl. Bilbao : n.p. (1-1). AUJOURD’HUI, Celta Vigo - Alavés (D 2) (0-0) ; Real Madrid - Ecija (D 3) (1-1). Levante - Atl. Madrid (1-0), prévu mardi, a été reporté en raison des intempéries. Entre parenthèses,le score du matchaller. Leshuitièmes de finale auront lieu mercredi 10 (aller) et mercredi 17 janvier 2007 (retour). PAYS-BAS (Coupe, seizièmes de finale *). – MARDI, Be Quick 28 (am.) WILLEM II : 2-5 ; GO AEAD EAGLES (D 2) Exc. Rotterdam : 2-0 ; Groningue - NAC BREDA : 1-3. HIER, Achilles 29 (am.) SPARTA ROTTERDAM : 0-4 ; AZ ALKMAAR - Meerssen (am.) : 10-1 ; TWENTE NEC Nimègue : 3-1 ; RODA JC - ASWH (am.) : 5-0 ; WAALWIJK - Feyenoord : 3-2 a.p. AUJOURD’HUI, Utrecht - Rijnsburgse Boys (am.) ; Vitesse Arnhem - PSV Eindhoven ; Ajax Amsterdam - ADO La Haye. * Matches concernant seulement les clubs de D 1. SUISSE (matches en retard). – HIER, Schaffhouse-Thoune : 0-0 (13ejournée), Lucerne - Grasshopper Z u r i c h : 0 - 1 ( 1 4e j o u r n é e ) ; AUJOURD’HUI, FC Bâle - Young Boys Berne (10e journée). Classement : 1. Grasshopper Zurich, 30 pts ; 2. FC Zurich, 28 ; 3. Sion, 28 ; 4. Saint-Gall, 26 ; 5. FC Bâle, 20 ; 6. Young Boys Berne, 17 ; 7. Lucerne, 15 ; 8. Schaffhouse, 12 ; 9. Thoune, 11 ; 10. Aarau, 7. JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bleu Jaune LE RECRUTEMENT EN QUESTION longuement suspendu après avoir gravement blessé Noro, n’est pas près de rejouer. Baning, apparemment recruté sur un conseil de Gérard Houllier, l’entraîneur de l’OL, et présenté par le président comme un éventuel futur Mahamadou Diarra, n’a été titularisé qu’une seule fois. Hellebuyck ne joue plus depuis sa mi-temps ratée à Saint-Étienne, où s’il était certainement mis un peu trop de pression pour son retour à GeoffroyGuichard. « À Paris, quand les joueurs doutent, ils doutent plus longtemps qu’ailleurs », analyse Guy Lacombe. Titulaire six fois en douze journées, Traoré est sur le banc depuis deux matches. Il paie le retour en forme et en grâce de Yepes et l’excellent comportement d’Armand dans l’axe. Quant à Landreau, il a été correct mais pas décisif. Ce que lui aurait d’ailleurs fait remarquer Guy Lacombe, lundi matin, après le match de Lens. Bleu Noir Guy Lacombe justifie souvent les contre-performances du PSG par la malchance, les erreurs d’arbitrage, le surcroît de motivation. Ou bien il affirme que le résultat n’était pas mérité. Y croit-il toujours ou cherche-t-il à protéger son groupe ? Sûrement un peu des deux. Mais jamais il ne remet en cause ses propres choix. Et dans le groupe, son discours n’a pas toujours l’écho désiré. Seul Pedro Pauleta est épargné. Dans ses causeries, il est souvent l’exemple à suivre. « À Paris, il n’y a qu’une star, et c’est Pauleta », déclarait-il récemment au Journal du dimanche. Seulement, cela commence à agacer. Par exemple, seul le buteur portugais est autorisé à s’exprimer au micro des télés à la mi-temps des matches. Dimanche dernier, contre Lens, Fabrice Pancrate l’avait oublié. Le lendemain, après avoir revu les images, son entraîneur, fort mécontent, l’a sérieusement sermonné… Sous ses ordres à Sochaux, le Brésilien Santos se souvient « des mots un peu durs qu’il employait parfois ». Mais la vexation comme source de motivation atteint aussi des limites dans un club aussi médiatique, surtout lorsqu’elle vise des cadres. Dans certains cas, l’entraîneur parisien devrait peut-être faire preuve d’un peu plus de psychologie. Depuis plusieurs semaines, c’est Bonaventure Kalou qui s’attire ses foudres. Et l’Ivoirien, toujours titulaire, a rarement été aussi médiocre. David Rozehnal, Sylvain Armand, Bernard Mendy et Sammy Traoré (de g. à dr.) écoutent les conseils de Guy Lacombe (à l’extrême droite). Mais ils parviennent rarement à les appliquer sur le terrain. (Photo Jean-Marc Pochat) Jaune ANGLETERRE (Coupe de la Ligue, huitièmes de finale). – MARDI, SOUTHEND (D 2) - Manchester United : 1-0. But : Eastwood (27e). Chesterfield (D 3) - CHARLTON : 3-3, 3-4 aux t.a.b. ; Notts County (D 4) WYCOMBE (D 4) : 0-1 ; Watford NEWCASTLE : 2-2, 4-5 aux t.a.b. HIER, Birmingham (D 2) - LIVERPOOL : 0-1. But : Agger (45e + 4). CHELSEA - Aston Villa : 4-0 Buts : Lampard (32e), Chevtchenko (65e), Essien (82e), Drogba (84e). Everton - ARSENAL : 0-1. But : Adebayor (85e). TOTTENHAM - Port Vale (D 3) : 3-1 a.p. Les quarts de finale auront lieu mardi 19 et mercredi 20 décembre. Après dix mois à la tête du club parisien, Guy Lacombe pense ne plus être loin de la vérité. Mais les résultats tardent. Noir GUILLAUME DUFY Le président de la Ligue a tenu à répondre à Jean-Michel Aulas, qui s’en était pris samedi à la LFP et aux médias après la défaite de Lyon à Rennes (0-1). « J’ai vu le match, je n’ai pas eu l’impression que la victoire de Rennes soit le fruit d’un complot ourdi par la LFP et la presse contre l’OL, a-t-il commenté. Un grand champion doit non seulement être un bon joueur, mais surtout un beau joueur, modeste dans la victoire et sans rancœur dans la défaite. » La réplique lyonnaise n’a pas tardé. Hier soir, un communiqué de l’OL s’est interrogé sur le bien-fondé « de commencer un Championnat professionnel en se privant délibérément de certains joueurs, laissés réglementairement en vacances après avoir participé à la Coupe du monde (allusion à la date de reprise de la L 1, le 5 août, la plus précoce de tous les grands Championnats européens) ». L’OL se demande aussi « si c’est un signe d’ambition pour les performances européennes que de refuser à Lille et à Lyon de s’affronter un vendredi, comme ils le souhaitaient, pour pouvoir préparer au mieux leur match de Ligue des champions du mardi suivant ». La semaine dernière, Jean-Michel Aulas avait rué dans les brancards : « Toutes nos demandes à la Ligue sont refusées avec une argumentation nauséabonde. » AFFAIRE CLERC : L’ASSE FAIT APPEL. – Les dirigeants stéphanois ont annoncé hier leur intention de faire appel de la décision « sans surprise » de la commission juridique de la LFP. Celle-ci avait rejeté mardi la réclamation de l’ASSE qui contestait la qualification du défenseur lyonnais François Clerc lors du derby du 14 octobre. – J.-Y. D. VIEIRA CLÔT L’INCIDENT MIHAJLOVIC. – Ce fut une colère énorme. Le 28 octobre dernier, au cours du derby AC Milan-Inter (3-4), Patrick Vieira avait eu une violente altercation avec Sinisa Mihajlovic, l’adjoint de Roberto Mancini. Blessé à la cheville gauche, le capitaine des Bleus avait demandé à quitter le terrain, mais ses entraîneurs avaient refusé, préférant sortir Ibrahimovic. Interrogé hier à ce sujet, Vieira s’est lancé dans un immense éclat de rire : « Ça a été… Ça a été amplifié par les images télé ! » s’amusa-t-il, avant de poursuivre : « En fait, c’est parti d’une simple incompréhension. Depuis, les choses sont rentrées dans l’ordre. Il n’y a pas de soucis. Le club attend plus de moi. Mais j’attends aussi plus de moi. » – S. Ta. et R. Te. COUPE DE FRANCE : LE 7e TOUR CONNU CE MIDI. – Le tirage au sort du 7e tour de la Coupe de France (qui aura lieu samedi 25 et dimanche 26 novembre), celui de l’entrée en lice des clubs de L 2, sera effectué par Philippe Vercruysse et Daniel Rodighiero à midi à la Maison du sport Français (Paris). BASTIA : CASONI PROLONGE. – L’entraîneur de Bastia a prolongé jusqu’en juin 2008 son contrat avec le club corse, où il est en poste depuis juillet 2005. L’accord intervenu il y a trois mois a été officialisé hier. ANGLETERRE : WENGER POURSUIVI PAR LA FÉDÉRATION. – Après leur spectaculaire altercation de dimanche lors de la victoire de West Ham (1-0, but de Harewood à la 88e), Arsène Wenger et Alan Pardew, managers d’Arsenal et de West Ham, ont été cités hier par la Fédération anglaise pour « conduite antisportive ». Ils risquent une amende, voire une suspension, pour avoir failli en venir aux mains sur le bord du terrain. « SO FOOT » PRÉCISE. – Pape Diouf ayant démenti hier dans nos colonnes que Robert Louis-Dreyfus lui avait demandé de se séparer de José Anigo, tel que le rapportait So Foot de novembre, les auteurs de l’entretien nous ont adressé la transcription du passage contesté : « So Foot : À vous écouter, RLD vous donne les pleins pouvoirs. C’est ce qui vous a permis de conserver Anigo quand, en juillet, RLD vous a demandé de vous en séparer ? Réponse de Pape Diouf : Oui, parce que RLD n’exprime que des vœux. Et, comme c’est un homme ouvert, il sait faire la part des choses entre les différentes versions qu’il reçoit. » 5 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL DISCIPLINE L’OM risque gros Platini pour les petits La commission de discipline juge ce soir les incidents de Nice-Marseille, au cours desquels un pompier a été blessé il y a dix jours. LA COMMISSION de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a décidément des soirées chargées, chaque jeudi, depuis quelques semaines. Et des affaires « spectaculaires » à traiter. On pense aux cas de Hilton et de Frau il y a deux semaines, à celui de Pauleta la semaine dernière, entre autres. Et, ce soir, elle devra statuer sur les expulsions de Juninho (carton rouge à Rennes, 0-1) et de Patrice Bergues, l’assistant de Gérard Houllier (expulsion du banc contre le PSG et provocations à l’égard du staff parisien), et, bien sûr, les incidents de NiceMarseille (2-1) du 29 octobre, qui ont abouti à un dramatique accident – l’amputation de la dernière phalange de deux doigts pour un jeune pompier volontaire – après le jet d’un engin explosif. La semaine dernière, la commission a convoqué – pour aujourd’hui – un dirigeant marseillais et les directeurs de la sécurité marseillais (Guy Cazadamont) et niçois (André Bloch), qui devraient expliquer les circonstances de cet accident. Rappelons que, toutes les semaines, la commission de discipline sanctionne, par des amendes, « l’usage d’engins pyrotechniques et les lancements d’objets », sans que cela suscite beaucoup de réactions, sinon celles, outrées, de dirigeants qui ont obtenu de la Ligue, il y a quelque temps, que l’on diminue ces pénalités financières. Du coup, même si le nombre de fumigènes a beaucoup diminué, la lutte contre ce fléau, jugée un temps prioritaire par Frédéric Thiriez, le président de la LFP, reste plus que jamais d’actualité, comme le confirme malheureusement l’accident de Nice. Riolacci : « J’ose espérer le début du commencement d’une prise de conscience » ZIDANE ET LE PRIX NOBEL DE LA PAIX. – Invité depuis mardi au Bangladesh pour rendre visite à d’anciens nécessiteux, bénéficiaires des micro-crédits débloqués par la banque de Muhammad Yunus, lauréat du prix Nobel de la Paix 2006, Zinédine Zidane a inauguré hier une usine de production de yaourts destinés aux déshérités du pays. GASCOIGNE EN GARDE À VUE. – L’ancien international anglais Paul Gascoigne a été placé en garde à vue, tôt dans la matinée d’hier, à la suite d’une plainte d’un homme de quarante-trois ans pour une agression présumée dans une discothèque de Londres. PARIS ET JEUX : LE SÉNAT CRITIQUE BRUXELLES. – Alors qu’il présentait hier son rapport sur l’évolution des jeux de hasard et d’argent, le sénateur François Trucy est revenu sur les critiques émises par la commission européenne sur la politique française de limitation des paris en ligne : « Sur le fond comme sur la forme, il y a beaucoup à redire. Le Parlement européen et le Conseil des ministres ont exclu les jeux de la directive des services et, malgré cela, la commission continue à demander des explications. La commission des finances juge cette attitude inacceptable. » Par ailleurs, les paris en ligne seront à l’ordre du jour de l’assemblée générale de l’Union des clubs professionnels, ce matin, à Paris. Ils figureront également au programme du conseil d’administration de la LFP, demain. – M. Ch. L’ARBITRAGE S’INVITE AU CA DE LA LIGUE… – Marc Batta, le directeur national de l’arbitrage, présentera aujourd’hui le travail des arbitres devant le CA de la Ligue. Lundi dernier, Frédéric Thiriez a accueilli, autour du même thème, le groupe de travail de l’association des ligues européennes (EPFL). « L’objectif consiste à dégager des problématiques communes, a indiqué Jérôme Perlemuter, responsable juridique à la LFP. Partout, on constate que l’image des arbitres n’est pas excellente. » – M. Ch. AGENDA DEMAIN Le dimanche 29 octobre, Anthony Roko, pompier volontaire, est évacué du stade du Ray après avoir ramassé un explosif. Tout club étant responsable du comportement de ses supporters, à l’extérieur comme à domicile, l’Olympique de Marseille, dont un supporter avait lancé le projectile, risque une lourde suspension. (Photo Nice Matin/Teamshoot) JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 évidemment qu’aggraver cette responsabilité. « On est tous conscients de l’extrême gravité des faits », note Riolacci. Pourtant, en pratique, la commission n’a sans doute pas des milliers de possibilités. La suspension de terrain, qui implique que le ou les matches concernés aient lieu sur terrain neutre, est de moins en moins applicable. Surtout dans le cas d’un club comme l’OM, où il faut trouver un stade suffisamment vaste pour accueillir, en théorie, ses abonnés. Et, comme personne ne souhaite réellement héberger des matches de l’OM ou du PSG, ainsi que leurs supporters, on peut imaginer que le huis clos reste l’une des rares solutions possibles. On le saura ce soir, ou plus tard si la commission met sa décision en délibéré, ce qui n’est pas dans ses habitudes. « J’ose espérer qu’il y aura chez les supporters marseillais le début du commencement d’une prise de conscience », conclut Riolacci. RICHARD PORRET LIGUE 1 (13e journée, suite) 17 H 15 Bordeaux - Auxerre (Canal +) 20 HEURES Le Mans - Paris-SG Lens - Rennes Lorient - Nancy Nantes - Saint-Étienne Nice - Sochaux LIGUE 2 (16e journée, match décalé) 20 H 30 Le Havre (5) - Metz (1) (Eurosport) MARDI 14 NOVEMBRE ÉQUIPE DE FRANCE ESPOIRS (match amical) 18 HEURES Suède - France, à Hässleholm MERCREDI 15 NOVEMBRE ÉQUIPE DE FRANCE (match amical) 21 HEURES France - Grèce, à Saint-Denis, Stade de France (TF 1) PAGE 5 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge si le club qui reçoit est responsable de l’organisation du match, aucune faute grossière ne semblant pouvoir être retenue contre l’OGC Nice (les palpations des supporters marseillais relevaient du pouvoir des CRS), c’est bel et bien Marseille qui risque le plus gros, selon la règle, constamment appliquée par la commission, qui prévoit que « tout club est responsable du comportement de ses supporters, tant à domicile qu’à l’extérieur ». Et la grave blessure du pompier ne fera LIGUE 1 (13e journée, matches décalés) 18 HEURES Troyes - Monaco (Canal + Sport) 21 HEURES Lille - Marseille (Canal +) LUNDI 13 NOVEMBRE Bleu explique Riolacci, « opposé au retrait de points, qui rendrait les joueurs responsables » –, il n’en reste pas moins qu’« on peut tout faire, tout envisager », comme le précise encore le président de la commission. En fait, « les faits étant établis et reconnus », comme le remarque Riolacci, l’audition des dirigeants ou responsables des clubs n’apprendra probablement rien à la commission, mais permettra d’écouter les arguments des uns et des autres. Pour le reste, même Toulouse - Sedan (Ces six matches sur Foot +) NATIONAL (14e journée, suite) DIMANCHE 12 NOVEMBRE Jaune Jaune Rouge de la FFF qui fixe les « principales sanctions » possibles à l’encontre « des joueurs, éducateurs, arbitres, dirigeants, clubs ou groupements de clubs ». Celles-ci vont, dans les textes, de l’avertissement à la rétrogradation, en passant par le retrait de points, l’interdiction de recrutement ou la tenue du match à huis clos. Entre autres. Cela dit, si toutes ne sont pas adaptées au cas d’espèce – « notre zone va des sanctions financières aux suspensions ou matches à huis clos », LIGUE 1 (13e journée, match avancé) 20 H 30 Lyon - Valenciennes (Foot +) LIGUE 2 (16e journée) 20 HEURES Châteauroux (7) - Montpellier (14) Créteil (17) - Dijon (4) Grenoble (8) - Reims (6) Gueugnon (12) - Caen (2) Guingamp (19) - Amiens (9) Istres (18) - Brest (15) Strasbourg (3) - Lib.-St-Seurin (13) Tours (20) - Niort (16) 20 H 30 AC Ajaccio (10) - Bastia (11) (Eurosport) NATIONAL (14e journée, matches avancés) SAMEDI 11 NOVEMBRE Noir Bleu Noir « Si on en parlait davantage, les gens pourraient constater que des clubs comme Marseille ou le Paris-SG, notamment, ont été parfois, voire souvent, lourdement sanctionnés », indique Jacques Riolacci, le président de la commission de discipline. Ce sera sûrement le cas ce soir, même si, audelà des pénalités financières, il faut bien évidemment s’attendre à d’autres sanctions. L’arsenal dont dispose la commission est pour le moins étendu. C’est l’article 200 des règlements généraux Michel Platini a réaffirmé hier, lors d’une visite à Belgrade, que, s’il était élu à la présidence de l’UEFA, le 26 janvier prochain (face au président sortant, le Suédois Lennart Johansson), il augmenterait les possibilités de participation à la Ligue des champions des clubs issus des petits Championnats européens. « Toutes les équipes de tous les pays doivent avoir une chance égale de participer, a-t-il déclaré. Trop d’équipes proviennent des « gros » pays européens, comme l’Angleterre, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne. Ils ont quatre clubs (qualifiés). Trois suffiraient et, ainsi, les autres auraient leur chance. » « Il est vrai que les grands clubs me décrivent comme un communiste, mais mes penchants politiques resteront secrets », a ironisé l’ancien capitaine de l’équipe de France. 6 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS HAPPY BIRTHDAY, SIR ALEX ! PORTRAIT Le 6 novembre 1986, Alex Ferguson prenait la tête de Manchester United. Vingt ans plus tard, sir Alex est une icône. Aujourd’hui, sir Alex Ferguson, grand d’Angleterre, est une statue, une icône qui dépasse largement le cadre du football. Anobli par la reine, la manager de MU a survécu à tous les coups de tabac pour imposer son club comme une référence. Un joli happy end pour ce fils de prolo débarqué d’Écosse il y a juste vingt ans et qui débuta difficilement dans la carrière. LONDRES – de notre correspondant C’ÉTAIT UN MATIN blafard d’hiver. Une de ces journées où, à Manchester, le froid glace les échines, où les respirations se font plus courtes. En ce 8 janvier 1990, Alex Ferguson joue sa tête. MU est dans le dernier tiers du classement en Championnat (13e au final). Appelé le 6 novembre 1986 pour succéder à Ron Atkinson, Ferguson n’a toujours rien gagné trois ans plus tard. Ce matin-là, toute la presse anglaise est unanime : si Manchester United ne passe pas les 32es de finale de la Cup sur la pelouse du City Ground de Nottingham, contre Forest, son coach sera limogé. L’histoire ne saura donc jamais quel aurait été le destin de Ferguson sans ce but de l’improbable Mark Robins, unique réalisateur d’un succès qui sera l’étape liminaire du premier trophée du désormais sir Alex avec Manchester : la Cup 1990 (victoire en finale contre Crystal Palace, 3-3, 1-0). Aujourd’hui encore, le technicien '' Cantona a trouvé le club qu’il cherchait depuis le début de sa carrière et Manchester United le leader dont il avait désespérément besoin (Alex Ferguson) VOLLEY-BALL Aberdeen gagnera même la Coupe des Coupes en 1983 en battant le Real Madrid en finale (2-1). Mais Ferguson n’a pas toujours eu tout bon. Ses débuts à Manchester furent du genre médiocre. Son premier match, contre Oxford, le 8 novembre 1986, se solda par une défaite (0-2). En 1987 et 1989, MU termina deux fois onzième du Championnat. En septembre 1989, United est même humilié par son ennemi juré, Manchester City (1-5). Un véritable affront. S’ensuit une série de onze matches sans victoires jusqu’à cette rencontre capitale face à Nottingham Forest, en janvier 1990. « Si ça lui a pris autant de temps, c’est parce qu’il y avait un boulot énorme à faire, analyse Meek. Sir Alex a été obligé de tout changer, que ce soit la culture de l’alcool chez les joueurs ou l’arrogance de certains. » La saison 1989-1990 sera donc un tournant. À la victoire en Cup, succède un mémorable succès face au Barça de Cruyff en finale de la Coupe des Coupes 1991 (2-1), premier sceptre d’un club anglais depuis le retour sur la scène européenne après le drame du Heysel, six ans plus tôt. Un titre qui ne convainc pourtant pas les sceptiques. « Nous jouions mieux et commencions à gagner des tro- Alex Ferguson et les grands managers de l’histoire du foot anglais 1950 1960 1970 1980 80 1990 99900 990 2000 Matt Busbyy Bill Shanklyy Bob Paisleyy Brian Clough g Alex Ferguson g Bill SHANKLY Matt BUSBY Brian CLOUGH Bob PAISLEY Alex FERGUSON Son rival actuel Arsène WENGER 2 Cups 2 Cups 4 Coupes de la Ligue 6 Championnats 3 Coupes de la Ligue TENNIS GOLF 8 Championnats 5 Cups 2 Coupes de la TENNIS BASKET Sport + 75 min « Jeudi soir boxe » Au sommaire : Baldomir-Mayweather. ESPN Classic 60 min Ligue des champions H. 1 re phase. 6 e journée. Plock (POL) - Chambéry. ESPN Classic 26 min MAGAZINE 20.45 Canal + Sport 100 min HANDBALL 21.00 FILM « Ça va cogner », de Buddy Van Horn. Voir article. ESPN Classic 30 min Aki Basho 2006. À Tokyo (JAP). 23.30 Eurosport 60 min Rediff. lundi à 0 h 15 HOCKEY SUR GLACE 17.30 Eurosport 30 min BASKET Rediff. à 3 h Canal+ 18.00 19.15 Sport + 105 min Rediff. demain à 10 h 19.40 Canal + Sport 65 min NASN 150 min Rediff. demain à 18 h 04.30 NBA. Phoenix Suns - Dallas Mavericks. Canal + Sport 110 min Rediff. demain à 10 h 01.00 NHL. Philadelphia Flyers - New York Islanders. 17.50 Eurosport 330 min Rediff. demain à 13 h 15 TCM 115 min SUMO Rediff. à 21 h Sport + 75 min 23.00 Sport + 150 min 16.30 Euroligue H. 1 re phase. 3 e journée. Groupe A. Efes Pilsen Istanbul (TUR) - Le Mans. Rediff. demain à 14 h 45 20.30 « Le Buggy n° 48 » Voir article. 15.15 Masters F 2006. Round robin. 3 e jour. À Madrid (ESP). TPS Foot 105 min Sport + 75 min 14.00 NHL. Florida Panthers - New York Rangers. 20.30 DOCUMENTAIRE 14.00 « Total Rugby » HOCKEY SUR GLACE FOOTBALL Championnat du Brésil. 33 e journée. Santos - Sao Paulo. Sport + 60 min 12.30 2 e test-match 1979. Nouvelle-Zélande - France. Résumé. MAGAZINE France 3 5 min 11.30 Coupe du monde. Quarts de finale. Portugal-Bahreïn puis Argentine-Uruguay. RUGBY 20.10 Eurosport 60 min « Les Coulisses de la boxe. Emile Griffith » BEACH SOCCER TOUT LE SPORT 10.00 Coupe du monde. 2 e quart de finale. Brésil-Canada. À Rio de Janeiro (BRE). DOCUMENTAIRE L’Équipe TV 26 min Rediff. à 21 h Coupe du monde. 1 er quart de finale. France-Japon. À Rio de Janeiro (BRE). BEACH SOCCER 20.00 Sport + 90 min Circuit européen. Tournoi des champions. 1 er jour. À Shanghai (CHN). BEACH SOCCER LA PAGE RUGBY 10.00 Masters F 2006. Round robin. 2 e jour. À Madrid (ESP). Invité : André Boniface. pour l’autre, dit David Meek, le plus ancien des journalistes de Manchester, car ils veulent à tout prix être les meilleurs. » Ferguson a toujours été ainsi. Il voulait être le meilleur avant-centre de sa génération, mais sa carrière de joueur (à Dunfermline, Rangers, Falkirk et Ayr) se termina dans l’anonymat en 1974. Ce n’est qu’en devenant entraîneur, d’abord à Saint Mirren mais surtout à Aberdeen, qu’il se forgea une réputation. À Aberdeen, au début des années 80, il réussit à casser le duopole des frères ennemis de Glasgow, Rangers et Celtic, miracle jamais réédité depuis. issu du quartier difficile de Govan (sud-ouest de Glasgow) et le club anglais le plus difficile à coacher. Un club mythique, premier d’Angleterre à remporter la Coupe des clubs champions (1968), mais qui, à l’arrivée de Ferguson, n’avait plus gagné un Championnat depuis 1967. Le bon public commençait sérieusement à déserter Old Trafford, plus proche du théâtre des cauchemars que de celui des rêves. Manchester avait besoin de quelqu’un comme Ferguson pour le ramener vers le sommet. Et Ferguson besoin de ce challenge pour satisfaire sa soif insatiable de conquête. « Les deux étaient fait l’un al 996 s phées, se rappelle sir Alex, mais, dans la tête des supporters, il n’y avait qu’un objectif : le titre national. Cela faisait une éternité (19 ans) qu’on n’avait plus été sacrés. Vous imaginez le Real ou Barcelone, le Milan ou la Juve ne pas être champions de leur propre pays pendant aussi longtemps. C’est inconcevable. » Le cauchemar s’achèvera lors de la saison 1992-1993. « Je me rappellerai toujours du match contre Sheffield Wednesday au mois d’avril 1993, dit Brian Kidd, l’adjoint de Ferguson à l’époque. Nous étions menés 0-1 à Old Trafford, à la 90e minute, et le titre s’échappait de nouveau. Mais Steve Bruce, notre défenseur central, a marqué deux buts en cinq minutes dans le temps additionnel et nous avons gagné le match. C’est gênant maintenant de revoir les images de sir Alex et moi qui courons sur la pelouse et sautons en l’air comme des gamins, mais c’est là que nous avons pris conscience que nous pouvions enfin être de nouveau champions d’Angleterre, pour la première fois en vingt-six ans. » Pour Ferguson, ce titre est une véritable révélation et la concrétisation d’un coup de génie. En novembre 1992, Howard Wilkinson, alors entraîneur de Leeds United, appelle son homologue de MU pour se renseigner au sujet de son défenseur, Dennis Irwin. Une demi-heure plus tard, c’est Ferguson qui a acheté un joueur de Leeds. Il se nomme Éric Cantona et il sera le détonateur de l’hégémonie mancunienne des années 90. « Éric a trouvé le club qu’il cherchait depuis le début de sa carrière, dit aujourd’hui sir Alex, et Manchester United a trouvé le leader dont il avait désespérément besoin. C’était le destin que les deux se croisent à ce moment-là et je pense que c’était la rencontre idéale. » D’autant plus idéale que Cantona inspirera toute une génération de jeunes qui commencent à percer au club. De 1994 à 2003, Gary et Phil Neville, Nicky Butt, Paul Scholes, David Beckham et Ryan Giggs formeront l’ossature de l’équipe qui va régenter le football anglais. L’apothéose interviendra à Barcelone, en 1999, avec la victoire en finale de la Ligue des champions. Un succès renversant arraché dans les arrêts de jeu contre le Bayern Munich (2-1), grâce à deux buts de Sheringham (91e) et Solskjaer (93e). « Même si Éric (Cantona) avait arrêté de jouer deux ans plus tôt, dit Ferguson, il a largement contribué à la victoire ce soir-là. Car c’est lui qui a donné confiance à ces joueurs. » Aujourd’hui, Ferguson est anobli. Avec lui, MU s’est doté d’un palmarès plus fourni encore qu’avec le glorieux Matt Busby. Lentement mais sûrement, sir Alex a permis au club de s’offrir un centre de formation exceptionnel, un stade de 76 000 places et une philosophie de jeu à faire rêver même ses rivaux, bien que Manchester n’ait plus gagné le titre depuis 2003. Reste une question : quand s’arrêtera-t-il ? Depuis sa retraite avortée en 2002, sir Alex semble plus déterminé que jamais à tout gagner de nouveau. « J’ai encore très faim, dit-il, donc je continue. » Un cannibalisme qui n’est pas sans rappeler les quarantequatre ans passés par Guy Roux à la tête d’Auxerre. Un record auquel Ferguson ne songe même pas. « Non, non, répond-il en riant. Ça, ce ne sera pas possible. Tout ce que je souhaite pour l’instant, c’est fêter mes vingt et un ans au club. Après, on verra… » ALEX HAYES LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » Championnat du monde F. 2 e tour. Poule F. Chine-Brésil. À Osaka (JAP). JOUR DE SPORT Lorsque Manchester United accueille Arsenal dans son antre, comme ici le 17 septembre dernier, Old Trafford gronde de plaisir. L’occasion pour sir Alex de vérifier que sa popularité ne s’altère pas au fil des saisons. (Photo Pierre Lahalle) À voir. NBA TV (Sport +) 120 min Rediff. demain à 15 h 45 Sport+ ZAP Intéressant. À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 18 : 30 LA GRANDE ÉDITION > MARION BARTOLI Invitée sur le plateau d’Olivier Ménard. > TENNIS Un singe et des gnons TCM. 23 heures. Ça va cogner (1980). 115’. LA LIAISON cinématographique entretenue par Clint Eastwood et la boxe ne se cantonne pas à Million dollar Baby, son récent chef-d’œuvre aux quatre Oscars. À la fin des années 70, le réalisateur a prêté ses talents d’acteur à deux comédies simiesques : Doux, dur et dingue, en 1978, puis Ça va cogner, deux ans plus tard. Il y interprète Philo Beddoe, un boxeur de combats clandestins à mains nues flanqué de son acolyte Clyde, dont le rôle de « gorille » colle parfaitement à la peau puisqu’il est campé par un orang-outang. Facétieux, celui-ci manifeste notamment une propension naturelle à satisfaire ses besoins du même ordre sur les sièges des voitures de flics… Si l’histoire n’atteint pas les sommets de bêtise de Mookie, inénarrable nanar commis par Hervé Palud (dans lequel Éric Cantona, égaré dans la pampa mexicaine, donnait la réplique à une gueunon dotée de la parole), Ça va cogner vaut tout de même son pesant de cacahuètes. Alors qu’il a décidé de se ranger de la Un amour de buggy ESPN CLASSIC. 20 h 30. Doc. Le Buggy no 48. 26’. C’EST VRAI, C’EST FRAIS, ce pourrait être un documentaire d’amateur… En fait, il s’agit d’un zoom sur la saison d’une équipe d’amateurs dont la passion ne tourne pas autour d’un ballon, mais autour de circuits. Le réalisateur Olivier Branthome a suivi la saison d’un équipage, le Team Terre 77, engagé dans le Championnat de France tout-terrain de 4 × 4, buggy et proto – compétition se déroulant sur cinq courses de six heures et une de vingt-quatre pour l’apothéose. JeanMarie, Jean-Pierre et Philippe, qui ont tous trois une petite expérience du pilotage, font donc équipe sur les circuits et en dehors. Une voiture de course, leur buggy, le numéro 48 en l’occurrence, ça se prépare en effet avec minutie, car ça peut rester au point mort après le contrôle technique effectué par les commissaires. Cet examen d’entrée donne d’ailleurs sa première angoisse à notre trio. S’il compte sur de petits sponsors locaux pour éponger quelques frais, celui-ci s’appuie également sur nombre de proches : femmes, enfants, copains forcément bénévoles, qui mettent la main au pare-brise et dans le cambouis avec cette impression de partager aussi une belle aventure. Premier départ pour Jean-Marie. Son buggy sera-t-il assez puissant face aux 4 × 4 et aux protos d’usine ? Ira-t-il au bout du chemin ? Si vous voulez faire un peu de route avec le Team Terre 77, il ne tient qu’à vous. boxe – mais pas des voitures qu’il retape, avec l’aide de Clyde qui désosse les carlingues –, Philo est invité par des bookmakers mafieux à disputer un dernier combat. Face à Jack Wilson, un costaud pas commode mais correct, et avec sur son dos un gang de bikers décidés à lui faire la peau, une mémé acariâtre, un pote un peu benêt et une copine qui chante de la country dans des bars où les querelles sémantiques se règlent à coups de bourre-pif. JOCELYN LERMUSIEAUX L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 10. Édition de la journée. 18.30 La GrandeÉdition. 20. La Page Rugby (rediff. toutes les heures jusqu’à 22., et à 0.15). 21.30 Édition de la nuit. 4. Un jour avec… Boris Diaw. INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS France Info. À .8 et à .38 de chaque heure, chronique sportive. 5.35 et 6.45 RTL. RTL Sports. 5.48 Europe 1. Journal des sports. 5.50 et 6.40 France Inter. Journal des sports. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP. 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18. RMC. Luis Attaque. 18.53 RTL. Mégasports. 19.30 RMC. Le 30 minutes de RMC Sport. 20. RMC. Coach Courbis. 20. RTL. RTL Foot. 20. Europe 1. Europe Sport. 22. RMC. Radio Moscato. BERNARD DOLET PAGE 6 JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge TÉLÉVISION Écosse. 64 ans, né le 31 décembre 1941 à Govan. Carrière de joueur (attaquant) : Qu e e n ’s P a rk R an g e r s ( a m. , 19 58-1 960) , Sa int Joh n st one (1960-1964), Dunfermline (1964-1967), Glasgow Rangers (1967-1969), Falkirk (1969-1973, entraîneur-joueur), Ayr United (1973-1974). Palmarès de joueur : néant. Entraîneur : East Stirling (D 3, 1974-1975), Saint-Mirren (D 2, puis D 1, 1975-1978), Aberdeen (1978-1986), sélectionneur-adjoint Écosse (septembre 1985 - juillet 1986), Manchester United (ANG, depuis novembre 1986). Pa l ma r è s d ’ e n tr a î ne u r. – Vainqueur : Ligue des champions 1999, Coupe des Coupes 1983 et 1991, Coupe Intercontinentale 1999, Supercoupe d’Europe 1983 et 1991, Coupe d’Angleterre 1990, 1994, 1996, 1999 et 2004, Coupe de la Ligue anglaise 1992 et 2006, Charity (Community) Shield 1993, 1994, 1996, 1997 et 2003, Coupe d’Écosse en 1982, 1983, 1984 et 1986, Coupe de la Ligue écossaise en 1986. Champion : Angleterre en 1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001 et 2003, Écosse 1980, 1984 et 1985. Bleu Bleu Jaune '' Jaune Noir écossais préfère ne pas trop parler de cette rencontre capitale. Il dit simplement que ce n’était qu’un match parmi les 1 109 autres qu’il a dirigés depuis ses débuts sur le banc de Man U, il y a vingt ans. Mais ses yeux le trahissent. D’autres, comme Robins, sont tout simplement heureux d’avoir sauvé la peau du meilleur entraîneur de sa génération. « Je suis ravi qu’il n’ait pas été viré, confie le pompier de service. Sir Alex a énormément contribué au développement du football à Manchester United, mais aussi en Angleterre, et ç’aurait été une tragédie si on lui avait barré la route. Il méritait d’accomplir son destin. » Un destin hors norme. En vingt ans, Ferguson a tout gagné : huit titres de champion d’Angleterre, cinq Cups, deux Coupes de la Ligue, cinq Charity Shields (le Trophée des champions anglais), une Coupe Intercontinentale, une Supercoupe d’Europe, une Coupe des Coupes et, bien sûr, une Ligue des champions, en 1999. « Si vous dites que j’ai remporté ces vingt-quatre trophées, je vous crois, dit l’intéressé, avec un sourire au coin des lèvres. Très honnêtement, je ne m’intéresse pas du tout au passé, je ne me concentre toujours que sur l’avenir. » Ferguson est taquin et un tantinet menteur. Il se souvient parfaitement de tous ces titres, qui ont fait de lui le noble du football et du royaume qu’il est désormais, et de tous les matches qui ont été joués par ses Red Devils. Alex FERGUSON Noir Certains disent même qu’il se souvient de tous les buts, fautes, cartons et penalties sifflés pour ou contre son club en deux décennies. « Il n’oublie jamais rien, confirme le plus ancien de ses joueurs encore en activité, Ryan Giggs. Il ne jette jamais rien aux oubliettes, mais il ne se tourne jamais vers le passé non plus. Son cerveau est juste une énorme éponge qui absorbe tout. » Ferguson est une véritable encyclopédie sur des sujets aussi variés que les vins de Bourgogne et de Bordeaux, le football européen ou la musique classique. Quel que soit le sujet de votre conversation, sir Alex aura systématiquement une opinion bien fondée. Il aura aussi forcément raison. Certains ont essayé de le contredire en public, tels Paul Ince en 1995, Jaap Stam en 2001 ou Ruud Van Nistelrooy la saison dernière. D’autres, comme David Beckham ou Roy Keane, ont tenté de prendre en main la gestion du groupe. Enfin, quelques-uns, Lee Sharpe ou Dwight Yorke, par exemple, ont oublié qu’il fallait travailler pour porter le maillot de Manchester United. Tous ont été poussés vers la porte, et tous ont fait moins bien après leur départ. « Sir Alex a toujours raison, dit Giggs. Même quand il a tort, il a raison. Il est obstiné, voire obsédé, et c’est toute sa force. Le jour où il doutera, ce sera fini. Mais on en est encore très loin. » Les résultats du début de saison prouvent que le mariage entre Ferguson et Manchester United fonctionne toujours à merveille, même si l’homme a été ébranlé au moment du rachat du club par le milliardaire américain Malcolm Glazer, en 2005. Emmenés par Cristiano Ronaldo, Wayne Rooney et Louis Saha, les Red Devils sont non seulement leaders du Championnat après douze journées, mais aussi bien partis pour se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Plus important encore, leur qualité de j e u e s t im p r e s s i o n n a n t e . À Manchester United, gagner est très important, mais gagner en jouant bien est capital. « Remporter des trophées, c’est bien et ça me fait plaisir, explique ainsi sir Alex. Mais ce qui me rend le plus fier, c’est d’avoir remporté ces titres en perpétuant la tradition de ce grand club. Quand vous avez vu jouer Bobby Charlton, Denis Law ou George Best, vous comprenez tout de suite ce qu’est le football de Manchester United. Je suis le doyen de la méthode United. » À entendre Ferguson, désormais vénérable sexagénaire (64 ans), s’exprimer avec un enthousiasme juvénile, on appréhende mieux son succès. « Ce qui me fait garder les pieds sur terre, c’est le club, dit sir Alex, toujours le premier à arriver et le dernier à quitter le centre d’entraînement de Carrington. Bien après mon départ, Manchester United continuera de s’épanouir. » Ferguson et Manchester United, c’est l’union parfaite entre cet Écossais 7 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME Basso à la Discovery Lance Armstrong a lui-même confirmé, hier, l’engagement de l’Italien dans son équipe. LANCE ARMSTRONG a le chic pour s’arroger le beau rôle. On le croit simple « people » arpentant le bitume de New York dans un marathon et il en profite pour annoncer à La Gazzetta dello Sport la signature pour deux ans d’Ivan Basso à la Discovery Channel. Juste quelques mots – « It’s done » (« C’est fait ») – qui vont causer quelques maux de tête aux dirigeants du sport cycliste. Hier soir, ces derniers refusaient de commenter le transfert dans une équipe Pro Tour du coureur italien, même si la rumeur courait depuis quelques semaines. Licencié par la CSC de Bjarne Riis le 18 octobre dernier, Basso avait été un temps approché par la Milram de Gian Luigi Stanga, mais le bailleur de fonds allemand de l’équipe italienne avait rapidement manifesté son désaccord. Un contact avec la Barloworld de Claudio Corti (inscrite en Continental Pro) avait alors été établi. L’hypothèse semblait juste d’autant que dans la foulée, les équipes du Pro Tour réunies en assemblée générale de l’AIGCP (1) à Paris, le 25 octobre dernier, rappelaient solennellement leur volonté de ne pas engager de coureur mis à mal par l’affaire Puerto. Solennellement certes mais seulement… verbalement, et même du bout des lèvres pour certains, dont la Discovery Channel représentée par Dirk Demol, l’un des directeurs sportifs adjoints (après un coup de fil à Johann Bruyneel, le manager, absent). Donnera-t-il enfin son ADN ? De toute façon, cette parole donnée n’avait qu’une valeur morale car, juridiquement, en vertu du respect de la présomption d’innocence, aucun acte officiel ne peut être rédigé sur le sujet. Quelques managers, plus soucieux de remettre leur sport sur de bonnes bases que de se remplir les poches, s’étaient d’ailleurs demandé combien de temps tiendrait l’accord. Ils sont désormais fixés. Et la marge de manœuvre pour empêcher cet engagement est quasi nulle. Officiellement, le cas Basso dans l’affaire Puerto a été classé, le 27 octobre, par la Fédération italienne sur avis du Comité national olympique. L’Union cycliste internationale ne peut, pour l’heure, faire appel devant le Tribunal arbitral du sport puisque, sur ordre du juge d’instruction espagnol de l’affaire Puerto, aucun élément de l’enquête policière ne peut être utilisé à des fins disciplinaires, jusqu’au procès prévu au mieux à l’été 2007 (2). Le coureur, libre de tout contrat, peut donc être légalement engagé dans n’importe quelle équipe. Et comme Basso rêvait d’une Pro Tour pour disputer en juillet prochain le Tour de France, qu’Armstrong est fan de l’Italien et que la Discovery a besoin d’un vrai leader pour oublier le Tour de cette année, le lien était vite fait. Mais ces messieurs seront-ils bien au départ de Londres, le 7 juillet ? Les dirigeants des grands Tours ont rappelé dernièrement qu’ils n’étaient pas au Pro Tour, donc pas liés par l’obligation de prendre les vingt Pro Teams. Le patron d’Amaury Sport Organisation, Patrice Clerc, a même fait savoir qu’il ne voulait pas d’une équipe conduite par Manolo Saiz si d’aventure il retrouvait, à la fin novembre, une licence pour 2007. Mais en attendant l’engagement dans les courses (l’intersaison débute à peine), la balle est désormais dans le camp des équipes. Une fois de plus. Comment vivrontelles la « trahison » d’un de leurs membres ? Certains managers ne seront-ils pas tentés de faire des propositions à d’autres coureurs impliqués, à Ullrich pour ne pas le citer, puisque la brèche existe désormais. À l’inverse, d’autres, plus accros à l’éthique voire sur ordre de leur sponsor soucieux de leur image, n’auront-ils pas l’envie de constituer une association parallèle où une parole donnée est toujours respectée et qu’on peut inviter à courir sans le moindre risque ? Une chose est sûre : l’idée de ne pas courir avec des équipes « polluées » par un coureur ou un dirigeant impliqué dans une affaire de dopage, de les boycotter au départ d’une épreuve, ne sera pas viable sur la durée. Reste aussi à savoir ce qui va se passer avec les autres décisions de l’AIGCP que toutes les équipes sauf… la Discovery et CSC ont adopté par écrit, notamment l’obligation pour chaque coureur de donner son ADN en cas de problème. Ivan Basso n’a jamais voulu donner le sien. Qui va l’y obliger ? FRÉDÉRIQUE GALAMETZ (1) Association internationale des groupes cyclistes professionnels. (2) L’UCI, qui a fait appel, est toujours dans l’attente de la décision. AFFAIRE COFIDIS Menuet n’a pas tremblé L’ancien médecin de Cofidis a défendu son action, hier, devant le tribunal. Et regretté ses limites. IL EST ARRIVÉ très en avance. Depuis le temps qu’il espérait ce jour. Costume gris, sac à dos en bandoulière, cheveux courts et teint pâle, Jean-Jacques Menuet se savait attendu. Médecin chez Cofidis de 1999 à avril 2004 (date de sa démission), l’Amiénois comparaissait comme témoin, l’occasion d’expliquer quel fut son rôle au sein de l’équipe nordiste et, surtout, de répondre aux accusations de Philippe Gaumont qui, la veille, avait répété à la barre ce qu’il avait déclaré dans le cabinet du juge d’instruction. Que Menuet aurait été au courant de ses pratiques dopantes, qu’il n’aurait rien fait pour les empêcher. Qu’il les aurait même accompagnées avec bienveillance. C’est donc un homme remonté qui s’est présenté en fin de matinée, pressé d’en découdre, peinant à juguler ce flot de mots qui ne demandaient qu’à se déverser. « Je tiens à préciser d’entrée que je suis lié pour certaines choses au secret médical mais que je vais quand même essayer d’apporter des preuves, et tant pis pour certains coureurs ! » La présidente Ghislaine Polge semble étonnée de cette entame martiale. « Je vous interroge en tant que témoin, pas en tant que prévenu. » Il baisse d’un ton. « Je vous prie de m’excuser, mais je ne suis pas habitué, ça n’est pas mon métier. » Son métier, c’est, comme il le définit en préambule, celui de « médecin de campagne, de médecin de famille ». Spécialiste en nutrition, il débarque en 1998 chez Cofidis. Un an plus tard, il devient médecin de l’équipe et découvre les coureurs, « des êtres fragiles qui traversent des périodes de détresse que vous n’imaginez pas. J’ai tenté de leur offrir un espace d’écoute et de confiance. On a partagé des tranches de vie et j’ai la prétention de leur avoir apporté quelque chose, peut-être une petite forme d’humanisme. » La présidente n’en a cure. Elle brandit un procès-verbal d’audition de Gaumont et égrène les accusations. Et Menuet répond, point à point. Sur les prescriptions de produits licites censés accompagner la prise ÉPISODE I W : DOM INICI N’A PAS PEU R DES B A N A LY S LA C K S . E : COM M EN T BAT TR E LES B LA C K S QUINZE ? DE FRAN CE : EN TOUTE IN TIMITÉ. Les médecins en question Armand Mégret, le médecin fédéral, a déploré hier la dilution des responsabilités du corps médical. MARDI, PHILIPPE GAUMONT, lors de son audition, avait réitéré une accusation gravissime à l’encontre d’Armand Mégret, médecin fédéral depuis 1997 : ce dernier, qui officiait alors chez Castorama, l’aurait « initié au dopage » en 1994, en lui pratiquant sa « première injection de Kenacort », un corticoïde interdit. Mégret, entendu hier comme témoin, lui a répondu : « Je répète que c’est un mensonge, c’est faux, je ne sais pas pourquoi Gaumont dit ça, je ne donnerai pas de tribune supplémentaire à ce genre d’allégation. » L’occasion lui a ensuite été donnée de réfuter sa mise en cause par Robert Sassone, la veille, à propos de son taux de cortisol effondré juste avant la Vuelta 2002. Ce taux, qui peut laisser supposer une prise massive de corticoïdes, aurait nécessité un arrêt de travail immédiat car « il y a un risque vital », comme l’a rappelé le tribunal. Or, selon Sassone, « Bondue (le manager de l’époque) voulait absolument que je prenne le départ et Menuet s’était arrangé avec Mégret pour que je courre quand même. Ils ont joué avec ma santé. » Hier, en début de soirée, Mégret a fait cette mise au point à la barre, posément. « Ce prélèvement, qui a révélé l’effondrement du taux de cortisol de Sassone, a été réalisé par l’Union cycliste internationale, comme c’est le cas avant chaque grand Tour. Menuet m’a simplement informé par mail de cette anomalie. Et je lui ai dit, par pure confraternité, comment moi j’aurais agi si j’avais été à sa place. J’aurais donc arrêté Sassone. » « Pas de médecin d’équipe sans relation de confiance » Question de la présidente au NéoCalédonien : « Menuet vous a-t-il prescrit un arrêt de travail ? – Non, pas du tout. » Et Armand Mégret d’enchaîner par cette observation, en forme de revendication : « Dans ce genre de cas, ce devrait être au médecin prescripteur, en l’occurrence au médecin de l’UCI, de prendre la décision d’arrêter ou pas un coureur pour inaptitude. Depuis des années, je réclame une commission médicale au niveau de l’UCI à ce sujet. Car dans le système actuel, la décision repose sur le médecin d’équipe. » Pour expliciter son propos, Mégret a alors brandi le cas de Floyd Landis, vainqueur du dernier Tour de France, contrôlé positif à la testostérone. « S’il y avait eu une médecine d’aptitude au niveau de l’UCI au départ du dernier Tour, on n’aurait jamais laissé courir un athlète souffrant d’une nécrose de la hanche et contraint de prendre des corticoïdes grâce aux AUT (autorisations à usage thérapeutique). Et on n’aurait pas eu d’affaire Landis ! » Plus globalement, il a beaucoup été question, hier à la barre, du rôle des médecins et de leurs limites. Dans la foulée du docteur Jean-Jacques Menuet, Armand Mégret a donc lui aussi tenu à mettre les choses au clair. « Le médecin fédéral est responsable de l’aptitude, du suivi réglementaire des coureurs, a-t-il martelé une énième fois. En France, j’ai ce pouvoir d’arrêter un coureur si on identifie les risques, si on constate – de manière indirecte – une anomalie dans le suivi. Il ne faut pas confondre avec la médecine de contrôle, où il y a une mise en évidence directe d’une prise de produits dopants. Enfin, un médecin d’équipe, lui, est un médecin de soins. Il ne peut pas avoir ce rôle de gendarme dévolu à la Fédération. Car on ne peut tout simplement pas imaginer un médecin d’équipe sans une relation de confiance. » Fondateur : Jacques GODDET Direction, administration, rédaction, ventes et publicité commerciale : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Tél. : 01-40-93-20-20 S.A. INTRA-PRESSE Capital : 2.150.620 . Durée : 99 ans. Principal associé : S.A. Éditions P. AMAURY. Président du Conseil d’administration : Marie-Odile AMAURY. S.N.C. L’EQUIPE Capital : 50 000 . Durée : 99 ans du 12 avril 1985. Siège social : 4, rue Rouget-de-Lisle, 92793 Issy-lesMoulineaux Cedex 9. Gérant : Christophe CHENUT. Principal associé : S.A. INTRA-PRESSE. Directeur général, Directeur de la publication : Christophe CHENUT Directeur des rédactions : Claude DROUSSENT Directeur de la rédaction du quotidien : Michel DALLONI VENTE : Tél : 01-40-93-20-05 Allemagne, 2 ; Andorre, 1 ; Antilles, la Réunion, 1,30 ; Autriche, 2 ; Belgique, 1,50 ; Canada, 2,75 CAD ; Côte d’Ivoire, 1 400 CFA ; Danemark, 15 DKK ; Espagne, 1,75 ; États-Unis, 2,5 $ ; Gabon, 1 400 CFA ; Grande-Bretagne, 1,30 £ ; Grèce, 1,95 ; Italie, 1,70 ; Luxembourg, 1,50 ; Maroc, 10 MAD ; Pays-Bas, 2 ; Portugal, 1,8 ; Sénégal, 1 400 CFA ; Suisse, 2,30 FS ; Tunisie, 1,40 DIN. ABONNEMENTS : Tél. : 01-55-56-70-60. 22, rue René Boulanger, 75472 Paris Cedex 10. France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois : 154,5 ; 1 an : 309 . Lundi à dimanche, 6 mois : 179,10 ; 1 an : 358,20 . ÉTRANGER : nous consulter. Modifications : joindre dernière bande. Publicité commerciale : MANCHETTE SPORTS, Tél. : 01-40-93-24-99. Petites annonces : 25, av. Michelet, 93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15. Commission paritaire no 1207I82523 ISSN 0153-1069 SE AUJOURD’HUI Tirage du mercredi 8 novembre 2006 : 384 605 exemplaires JÉRÉMIE ARBONA JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 PAGE 7 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JEAN-PIERRE BIDET FRANCE - NOUVE LLE-ZÉLA NDE INTERVIE Bleu Jaune Rouge Puis vient la question fondamentale du rôle de médecin d’équipe, hier au centre des débats (voir par ailleurs). Isolément, les coureurs sont des garçons charmants et respectables mais en bande, c’est le syndrome de la colonie de vacances. » Alors qui croire ? Gaumont, chantre du « dopé mais comme tout le monde » ou Menuet, médecin prisonnier d’un statut bâtard et inadapté, coupable d’avoir trop fermé les yeux ? L’audience d’hier a laissé planer de grandes zones d’ombre. Ainsi, pourquoi les avocats des prévenus, qui les jours précédents ne cachaient pas qu’ils avaient hâte d’en découdre avec l’ancien médecin de Cofidis, ne l’ont-ils pas plus mis sur le gril ? Avant de quitter le tribunal, il s’est s’arrêté une dernière fois devant micros et caméras : « C’est comme une délivrance. J’ai longtemps attendu ce moment, je m’y étais préparé. J’ai été offensif, peut-être trop mais j’avais tellement de choses fortes sur le cœur. J’ai fait mon travail, du mieux que j’ai pu. Sans doute auraisje pu faire plus, je le regrette tous les jours. Mais je n’en veux à personne. Gaumont est un bon gars, qui a cédé à la tentation. Maintenant, j’ai envie d’oublier. Et de pardonner. » Jaune « J’ai fait mon travail du mieux que j’ai pu » Menuet, posément, fixe les limites de son action. « J’avais une mission de soins, d’écoute et de veille à la santé des coureurs. Mais je n’étais en aucun cas ni un médecin d’aptitude, ni d’inaptitude, ni d’expertise. Je peux jurer que ma démarche s’est faite en pleine transparence avec les textes alors en vigueur. Et que j’ai fait le maximum en fonction de mes possibilités. » Pressé d’expliquer s’il avait connaissance des pratiques de certains coureurs (dopage, addiction au Stilnox – un hypnotique –, pratiques sexuelles déviantes) et pourquoi il n’a pas alerté ses dirigeants (comme le stipulait l’article 5 de son contrat), il se réfugie derrière le serment d’Hippocrate : « Je tairai les secrets qui me sont confiés. » Il dit tout de même avoir envoyé des courriers aux coureurs, en avoir parlé au psychologue de la Fédération (le docteur Seznec, dont le rapport accablant n’a pourtant été suivi d’aucun effet chez Cofidis) et avoir alerté une fois l’antenne médicale de lutte contre le dopage. Mais personne ne semble convaincu. « J’ai fait mon travail à l’endroit où je devais le faire. Je ne pouvais pas maîtriser la situation. Noir Bleu Noir NANTERRE. – Jean-Jacques Menuet, médecin de Cofidis à l’époque des faits, ne s’était jamais exprimé publiquement sur le sujet. C’est chose faite depuis hier. (Photo Frank Nataf) de dopants ? « Je persiste, valide et jure que ce sont de bonnes prescriptions liées à des pathologies dont il souffrait. J’ai gardé tous les dossiers, je n’ai rien brûlé. » Sur le conseil d’un produit masquant via une ordonnance de complaisance délivrée par un confrère : « C’est une vaste fumisterie ! Il n’y a aucune relation scientifique entre ces deux produits, j’ai des expertises qui le prouvent. » Sur la fourniture de Kenacort (un corticoïde interdit) : « Faux, archifaux ! C’est toujours la même stratégie de défense, on tente une diversion pour fuir ses responsabilités. » Menuet a préparé son affaire, il se défend avec une sincérité parfois maladroite, quitte à dépasser la ligne : « Faites un peu attention à la manière dont vous vous exprimez ! » lui lance la présidente. Car il s’énerve, se tourne vers Sassone, l’interpelle, fait de même avec Gaumont. La présidente, sèchement : « C’est au tribunal que vous parlez ! » 8 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY FRANCE - NOUVELLE-ZÉLANDE La mêlée est relevée La polémique a éclaté hier entre le staff des Bleus, accusant les Blacks de jouer avec la règle, et les Néo-Zélandais, qui crient à l’intox. MARDI, c’est Jacques Brunel, l’entraîneur adjoint des Bleus qui, d’un ton calme et posé, a lancé les premières flèches. Hier matin, c’est l’entraîneur en chef Bernard Laporte qui, avec sa gouaille, a accentué la pression sur les All Blacks et sur le corps arbitral, accusé de juger selon « deux poids, deux mesures » les Néo-Zélandais et leurs adversaires. La riposte des Kiwis ne s’est pas fait attendre. D’abord par la voix du sélectionneur Graham Henry, « agacé et très déçu » de voir les Français utiliser l’« intox » comme de vulgaires Australiens ou Sud-Africains à la veille d’un match du Tri Nations. Il s’agit en effet d’une première, du point de vue français, mais les propos tenus par Brunel et Laporte font écho à ceux que les Anglais ont énoncé la semaine passée. Il y a aussi une affaire dans l’affaire, puisque Laporte a explicitement remis en cause l’arbitrage de Joël Jutge, lors d’Angleterre - Nouvelle Zélande, dimanche dernier à Twickenham (20-41), alors que l’arbitre français appartient au staff des Bleus et qu’il professait, hier après-midi à Marcoussis, à des joueurs de l’équipe de France. Il a eu également l’occasion de discuter longuement de son arbitrage avec le staff… prendre les jambes des soutiens dans les groupés pénétrants. » Puis Brunel a individualisé ses reproches visant le capitaine des All Blacks, Richie McCaw : « C’est un joueur remarquable, mais il pourrait être pénalisé deux fois plus. Il bénéficie d’une grande mansuétude, notamment pour son jeu au sol. Lors du Tri Nations, on a relevé qu’il a récupéré, en moyenne, trois à quatre ballons par match. Soit la moitié des ballons récupérés au sol par les Blacks. Il est vraiment très fort. » On lira par ailleurs la réaction du troisième-ligne aile qui sera donc, samedi à Lyon, l’objet d’une attention particulière des Bleus, même si Fabien Pelous, leur capitaine, assure qu’« il n’y aura pas de plan anti-McCaw ». Interrogé sur ce qu’il pensait des propos de son adjoint, la veille, Bernard Laporte a surenchéri hier matin : « Joël Jutge les a arbitrés dimanche ; il fait partie de notre staff… Il a sifflé contre McCaw deux fois alors qu’il aurait pu siffler vingt fois… C’est lui (McCaw) qui a tout compris. Il accepte d’être sifflé deux fois pour faire dix-huit fautes de plus. C’est malheureux, mais c’est comme ça. Il faut se pencher vers quelque chose de plus performant au niveau de l’arbitrage ; il y a des choses qu’on ne peut pas laisser faire. Tu ne peux pas siffler un hors-jeu de cinquante cen- timètres, comme on l’a vu dimanche, et laisser McCaw se détacher de la mêlée toute l’après-midi, plaquer, tomber dans le camp adverse, et n’être pénalisé que deux fois ! » À Marseille, la riposte des NéoZélandais a été cinglante. Graham Henry : « Tout cela est agaçant. Nous sommes à la même hauteur que dais. Mais, face aux micros, ils sont restés très diplomates. Pelous réfute même les propos de son entraîneur : « Non, il n’y a pas deux poids, deux mesures. Ils jouent à la limite de la règle et, s’ils ne se font pas prendre, c’est qu’ils ne commettent pas de gestes criards. » Sylvain Marconnet, le pilier, confirme, lui, le manque d’orthodoxie de l’entrée en mêlée des Blacks et leur jeu au sol « à la limite de la règle. » « Ils sont marioles », précise-t-il. Quand au néophyte Thierry Dusautoir, qui aura la lourde tâche de gratter les ballons convoités au sol par McCaw, il résume son objectif : « Il faudra arriver avant lui au point de rencontre et, sinon, s’y montrer aussi rugueux que lui… » Ce qu’un autre Bleu accepte de préciser off : « S’il traîne trop au sol en position illicite, il faudra le châtier. » Voilà qui annonce un match plaisant pour l’arbitre australien Stuart Dickinson. CHRISTIAN JAURENA et IAN BORTHWICK JUTGE NE SOUHAITE PAS COMMENTER. – Joël Jutge, l’arbitre français qui a dirigé Angleterre - Nouvelle-Zélande (20-41) dimanche dernier à Twickenham, joint hier au téléphone, n’a pas souhaité s’exprimer sur les remarques faites par Jacques Brunel et Bernard Laporte sur le jeu des All Blacks. – H. B. Henry : « Une tentative d’influencer l’arbitre à travers les médias » C’est sur ces fameux ballons grattés au sol que Richie McCaw, le troisième-ligne des All Blacks (ici au centre au-dessus d’Antony Allen lors du match de dimanche contre l’Angleterre), a été montré du doigt par le staff de l’équipe de France. Même si, sur cette action, le capitaine des Blacks respecte la règle en restant sur ses appuis. (Photo Pascal Rondeau) LA QUESTION DU JOUR Accuser les All Blacks de tricherie est-il légitime ? Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre 6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). 2. Pendant ce temps, McCaw (cercle) s’est détaché de son alignement et va au contact dans le camp anglais contre le troisième-ligne Moody. JULIEN LAHARRAGUE sera bien l’arrière de l’équipe de France, samedi soir, au coup d’envoi du premier test face aux All Blacks. « On a eu une discussion sur ce poste, entre Julien et Christophe (Dominici), explique l’entraîneur Bernard Laporte, mais à qualité de relance égale, on a privilégié le jeu au pied plus long de Laharrague qui nous sera utile dans l’occupation du terrain. » Ainsi a été réglée, hier matin à Marcoussis, la (toute) petite incertitude qui planait encore sur la composition du quinze de départ. « Nous avons eu d’autres discussions concernant les deuxième et troisièmeligne, ainsi que les ailiers », ajoute le manager Jo Maso. « Nallet a fait une bonne tournée cet été, c’est pour ça qu’on a discuté », explique Laporte qui 2 3 Image Canal + Sport RICHIE McCAW, le capitaine néo-zélandais, n’a guère apprécié les commentaires du camp français. « Je ne suis pas un tricheur » MARSEILLE – de notre envoyé spécial « BERNARD LAPORTE estime que vous mériteriez d’être pénalisé vingt fois par match, notamment dans le jeu au sol. Qu’en pensezvous ? – Pour être honnête, ce n’est que de l’intox et ça n’a rien de nouveau. Mais je me fais un point d’honneur à connaître le règlement et à respecter les consignes de l’arbitre. Je pense que je le fais assez bien et je ne me permettrais pas d’être pénalisé plus d’une ou deux fois dans un match. Cela fait partie de mes objectifs sur le terrain, de savoir exactement comment l’arbitre va arbitrer le jeu au sol, mais je ne suis pas un tricheur et je n’aime pas que l’on dise que je triche. – On dit aussi qu’il y a deux poids, deux mesures, qu’il y a presque un règlement pour Richie McCaw et un règlement pour les autres… –(Sourire.) C’est facile pour les autres de dire ça. Mais que voulez-vous que je dise ? Bien évidemment, je ne vois pas les choses de cette façon et je ne peux pas non plus me permettre de me soucier de ça. Dire que je peux faire ce que je veux juste parce que je suis le numéro 7 et le capitaine des All Blacks ou que les arbitres me considèrent différemment des autres est un peu absurde. En revanche, un troisième-ligne aile doit toujours connaître les limites du règlement, et jouer jusqu’à ces limites. Tout le monde sait que les ballons de contre sont devenus les meilleures occasions pour attaquer dans le rugby actuel, parce que les défenses adverses ne sont pas en place. Or la clé de mon boulot sur le terrain, en dehors de la conservation de nos ballons, est de déstabiliser les attaques de l’adversaire et de récupérer ses ballons pour éven- Samedi, à Lyon, stade de Gerland, 21 heures, France 2. Les quinze titulaires annoncés hier matin sont bien ceux qu’on attendait. 1 tuellement jouer des contres. Et j’irai jusqu’où l’arbitre me permettra d’aller pour le faire. – Pensez-vous que ces déclarations auront un effet déstabilisateur sur votre équipe ou sur l’arbitre avant la rencontre de samedi ? – Je ne peux pas parler pour l’arbitre (l’Australien Stuart Dickinson) mais, personnellement, je n’y prête aucune attention. Les gens diront bien ce qu’ils voudront, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive et, pour moi, ça commence même à faire partie du jeu. C’est la nature de mon poste qui veut ça, et je suppose aussi que c’est dans la nature du sport que certains veuillent toujours créer des polémiques. Mais je sais ce que je fais sur le terrain. Je ne triche pas, j’essaie simplement de faire de mon mieux pour mon équipe, et toute cette intox ne m’inquiète pas du tout. IAN BORTHWICK PAGE 8 lui a préféré Papé. Il poursuit : « Les trois ailiers sont de même niveau et, en troisième ligne, Rémy (Martin) a montré beaucoup de gaz aux entraînements. Mais nous avons envie de voir Thierry (Dusautoir) à ce niveau… » Clôture de la discussion. Le quinze ainsi formé est « une équipe bâtie pour gagner, pour le combat et pour l’utilisation du ballon », promet Maso. Le manager et son entraîneur insistent encore sur le « turnover » qu’ils entendent effectuer sur les trois matches de novembre avec ces vingt-deux joueurs « et certains autres qui ne sont pas là aujourd’hui », et aussi sur le « coaching » auquel ils auront recours pendant les rencontres pour répondre à l’immense défi physique que proposeront les All Blacks.– C. J. 15 J. Laharrague (Perpignan, 28 ans/10 sélections) 14 Rougerie (Clermont, 26/42) 13 Fritz (Toulouse, 22/9) 11 Dominici 12 Jauzion (Toulouse, 28/34) (Stade Français,34/52) 9 Yachvili 10 Traille (Biarritz, 27/46) (Biarritz, 26/29) 7 Dusautoir 8 Vermeulen 6 Bonnaire (Clermont, 27/3) (Bourgoin, 28/21) (Toulouse, 24/2) 5 Papé 4 Pelous (cap.) (Castres, 25/12) (Toulouse, 32/109) 2 Szarzewski de Français, Fran 23/10) Les remplaçants 1 Marconnet (Stade Français, 30/65) Entraîneur : B. Laporte Milloud (Bourgoin, 30/35), 18 Nallet (Castres, 3), 20 Élissalde (Toulouse, 28/17), 21 Heymans n, 24/6). LA JOURNÉE DES BLEUS LA JOURNÉE DES BLACKS Dusautoir encore ménagé Sous le soleil, évidemment HIER MATIN, sous un soleil timide, les Tricolores se sont présentés en rang dispersés sur le terrain d’honneur du CNR. Premiers en action, à 10 h 45, les troisquarts ont disputé une passe à dix, ballon de foot au pied, dans une ambiance décontractée. Un quart d’heure plus tard, les avants les ont rejoints pour se livrer, cette fois tous ensemble, à un échauffement de quinze minutes conduit par Daniel Servais, le préparateur physique. Ensuite, les entraîneurs ont scindé les vingt-deux en deux groupes pour près d’une heure d’ateliers avants - trois-quarts, les premiers, sur le terrain d’honneur, s’appliquant à travailler le jeu dans la défense, les second, sur un terrain annexe, peaufinant leurs automatismes en mêlées fermées et en touches. Vers 17 heures, les Tricolores ont de nouveau gagné le terrain d’honneur, à la grande joie d’une cinquantaine de gamins d’écoles de rugby. Là, les vingt-deux, renforcés par des Espoirs du pôle France, se sont livrés à une séance en opposition d’une bonne demi-heure. Comme la veille, Thierry Dusautoir, qui arborait depuis le matin un impressionnant bandage autour du crâne (points de suture sur le front), n’y a pas pris part, par précaution. Aujourd’hui, vidéo puis entraînement à 9 h 30, l’après-midi étant consacrée au repos. Départ demain pour Lyon en TGV de la gare de Massy à 9 h 25. Arrivée à Lyon à midi, suivie de l’installation au Sofitel Bellecourt. – X. A. C’EST DANS LA DOUCEUR d’un été indien que les joueurs néo-zélandais ont poursuivi hier la préparation du test, à Marseille. Soleil éclatant, petites balades torse nu et baignades dans la piscine non chauffée. Ayant choisi de passer les trois premiers jours de la semaine dans la cité phocéenne afin de se familiariser avec l’environnement, qu’ils connaîtront ainsi avant leur premier match du Mondial l’an prochain (le 8 septembre), contre l’Italie au Stade-Vélodrome, les All Blacks se sont entraînés le matin au stade Jean-Bouin. L’après-midi, pas d’entraînement collectif, mais des programmes à la carte, du repos pour certains, de la muscu ou des tirs au but pour d’autres. Hier soir, l’encadrement et les joueurs non sélectionnés pour samedi ont assisté à la réception du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, à l’hôtel de ville. Avec six matches du Mondial, dont deux quarts de finale programmés à Marseille, la ville attend jusqu’à 500 000 visiteurs l’an prochain. Aujourd’hui, les Néo-Zélandais rejoignent Lyon par TGV en début d’après-midi après un entraînement collectif à Jean-Bouin le matin. – I. B. L’équipe néo-zélandaise : McDonald – Rokocoko, Smith, McAlister, Sivivati – (o) Carter, (m) Weepu – McCaw (cap.), So’oialo, Collins – Williams, Ryan – Hayman, Oliver, Woodcock. Entraîneurs : G. Henry, S. Hansen, W. Smith. Remplaçants : Mealamu, Tialata, Eaton, Masoe, Kelleher, Nonu, Muliaina JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 1. 14e minute de jeu : touche néozélandaise. Sur un lancer de Mealamu, Robinson récupère le ballon, transmet à Kelleher (au sol), puis à Carter (no 10.) Bleu Pas de surprise Critiqué essentiellement sur les phases au sol par le clan français, Richie McCaw a aussi commis, dimanche contre les Anglais, plusieurs fautes sur les touches. L’équipe de France contre la Nouvelle-Zélande Jaune Rouge Jaune Fautif aussi sur les touches ÉQUIPE DE FRANCE Noir Bleu Noir Tout a donc commencé mardi, avec Brunel, qui a dit, en substance : « Les All Blacks ont beaucoup de qualités, mais ils ont aussi celle de jouer avec le règlement et avec l’arbitre… En mêlée, par exemple, il nous semble que ce n’est pas l’arbitre qui commande l’entrée en mêlée : ce sont eux. Quand l’arbitre dit “flexion stop” en français, leurs joueurs de première ligne ne descendent pas. Ils le font en anticipant l’ordre “engage” et ça leur donne un avantage à l’impact… Sur les pénaltouches, ils mettent la pression alors que le preneur de balles (adverse) n’a pas encore les pieds au sol : c’est interdit ! Comme il est illicite de 3. Rokocoko (à gauche), à qui Carter transmet le ballon, perce et profite de l’espace libéré par l’obstruction de McCaw. L’action ne débouchera pas sur un essai, mais les Blacks auront progressé de 30 mètres. n’importe quelle équipe lors des entrées en mêlée et nous sommes disposés à suivre toutes les consignes que les arbitres pourraient nous donner. Cette histoire ressort avant chacun de nos matches… Pour moi, ce n’est que de l’intox et, franchement, je suis très déçu que Bernard (Laporte) ait adopté cette approche. Ce n’est qu’une tentative d’influencer l’arbitre à travers les médias. » Tout aussi fâché, son adjoint Steve Hansen a eu cette formule : « Un test international, ça se joue sur le terrain, pas dans les journaux avant. Nous, nous restons focalisés sur notre propre jeu et notre propre équipe. Nous ne tentons pas de mettre l’arbitre sous pression et ce serait bien si les autres équipes faisaient pareil. » Informés des propos de leurs entraîneurs, les Bleus ont préféré se tenir en retrait de la polémique. Sur le terrain, ils ont bien peaufiné, en touche comme en mêlée, des dispositifs pour contrer les travers néo-zélan- 9 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE « J’aime ce poste » DAMIEN TRAILLE, confirmé à l’ouverture après une première expérience réussie en Afrique du Sud, souhaite s’installer en 10. « P OU R V O T R E P R E M I È R E sélection à l’ouverture au Cap, en juin, contre les Springboks (26-36), vous aviez été appelé au pied levé à ce poste. Cette fois-ci, contre les All Blacks, c’est un premier choix. Qu’estce que ça vous inspire ? – Cela avait été une expérience importante et satisfaisante. On m’avait fait confiance. J’avais apprécié que l’on me donne ma chance. Et j’avais surtout envie d’y rejouer. Les All Blacks, c’est une occasion idéale. Je vais pouvoir me préparer dans la sérénité. – Vous jouez au centre depuis novembre 2001 en équipe de France, vous semblez vraiment attiré par ce poste d’ouvreur. – J’y ai joué en juniors à Pau, puis quelquefois en équipe première, ainsi qu’à Biarritz. Cette saison, j’ai disputé quatre matches à l’ouverture avec le BO. C’est vrai, je suis attiré par ce poste. J’aime ce poste, où l’on doit prendre des initiatives, gérer les temps forts et faibles de l’équipe, regarder les défenses adverses, alterner le jeu par rapport à ces défenses, gérer tout simplement le jeu. J’aime prendre des décisions. Et puis, si l’on veut progresser, évoluer, il faut prendre des responsabilités. – Cela signifie-t-il que vous désirez vous stabiliser à l’ouverture ? – Tout d’abord, je souhaite avoir ma place en équipe de France. Que ce soit à l’arrière, au centre ou à l’ouverture, chaque poste ayant sa spécificité. Mais quand on est polyvalent, il arrive aussi que l’on ne joue pas. Oui, j’aimerais m’installer à ce poste d’ouvreur. – Ce n’est tout de même pas évident de passer à un poste où l’on n’a pas l’habitude de jouer régulièrement. – Le rôle de premier centre se rapproche quelquefois de celui d’ouvreur. En match, il arrive que l’on se retrouve en position d’ouvreur. Donc cette adaptation doit être plus facile. Au centre, on est à l’écoute de l’axe de l’équipe : le talonneur, le numéro 8, le demi de mêlée. Là, ce sera à moi d’annoncer, de communiquer. « Carter, le meilleur ouvreur du monde » MARCOUSSIS. – Damien Traille a travaillé ses gammes, hier, à l’entraînement. Le Biarrot qui évoluera samedi à l’ouverture ne cache plus son penchant pour ce poste : « Si l’on veut progresser, évoluer, il faut prendre des responsabilités… J’aimerais m’installer à ce poste d’ouvreur . » (Photo Patrick Boutroux) Traille patron « Le pays du rugby » Pour les spécialistes, la titularisation de Damien Traille à l’ouverture ne pose aucun problème. Maoris. J’étais émerveillé par Waka Nathan et Mack Herewini. Quelle allure ! D’ailleurs, quand je suis arrivé à Narbonne, j’avais convaincu les dirigeants de nous faire confectionner un maillot noir. Et puis, ils étaient naturellement portés sur le jeu. Dès qu’ils récupéraient un ballon, ça partait à toute vitesse vers les ailes. Lorsque je suis allé en Nouvelle-Zélande en 1968, ce fut un émerveillement. Quand j’ai posé le pied à Auckland, je me suis dit : “Ça y est, tu es dans le temple du rugby. Et en arrivant à Blenheim, là où nous avons joué notre premier match, le patron de l’hôtel, nous a accueillis en français : “Bienvenue au pays du rugby.” C’est là que j’ai découvert les gamins en train de jouer pieds nus dans les champs. Pendant un mois et demi, on a vécu un rêve. Vainqueurs et vaincus étaient applaudis. Nous étions invités dans les familles. Et à chaque match, il se dégageait une ferveur que je n’ai connue que là-bas. Quand j’y suis revenu avec l’équipe de France comme manager, nous sommes allés nous entraîner dans un collège à Christchurch : les trente-deux équipes de jeunes en tenue nous ont réservé un magnifique haka. Côté terrain, ce sont des joueurs très corrects, respectueux. Ils ne discutent jamais. Cette éducation leur vient depuis l’école. » – F. D. (*) Vingt-cinq sélections entre 1966 et 1973, trois défaites contre les All Blacks en tests. DEMAIN : THIERRY DUSAUTOIR EN DIRECT DU TOP 14 TOULOUSE - BOURGOIN Michalak, le retour ? À TOULOUSE, Dubois (face), Ledevedec (genou) et Perugini (suspendu) sont indisponibles. Albacete, Dusautoir, Élissalde, Fritz, Hasan, Heymans, Jauzion, Pelous et Thomas (sélection) font également défaut. Retour probable de Bouilhou (mollet), Brennan (dos), Clément (choix), Kunavore (ischio), Médard (cheville), Poitrenaud (quadriceps) et Poux (épaule). Michalak, en phase de reprise (entorse genou droit) après deux mois d’absence, pourrait réintégrer le groupe, en fonction de ses sensations. Les jeunes, André, Huget et Mermoz, sont prêts à jouer si besoin est. – J. L. À BOURGOIN, absence de Bonnaire et Milloud, sélectionnés en équipe de France, de Vigneaux (hernie discale), Pierre (acromio-claviculaire) et Finau (repos). Retour de blessure de Michaël Forest tandis que Sourgens et Pétrilli, ménagés la semaine dernière, refont leur apparition dans le groupe. – E. C. Classement Pts J. G. N. ———— 1. Stade Français . 46 12 10 0 2. Clermont . 38 12 8 0 3. Biarritz..... 34 12 7 0 4. Toulouse . 33 12 7 1 5. Bourgoin.. 31 12 6 0 6. Montauban. 31 12 6 1 7. Perpignan. 31 12 7 0 8. Agen........ 28 12 6 0 9. Albi .......... 25 12 6 0 10. Castres.... 23 12 4 1 11. Montpellier . 22 12 4 1 12. Narbonne . 20 12 4 0 13. Brive........ 19 12 4 0 14. Bayonne.. 12 12 3 0 P. — 2 4 5 4 6 5 5 6 6 7 7 8 8 9 p. — 348 347 273 249 281 226 208 204 137 216 189 257 166 173 c. — 201 173 177 202 213 202 183 210 205 262 293 346 270 337 B. — 6 6 6 3 7 3 5 4 1 5 4 4 3 0 ATHLÉTISME HSBC Champions (circuit européen 2007, hommes) Crawford quitte Les tribulations Graham de Woods Après cinq semaines de pause, le numéro 1 mondial fait sa rentrée en Chine, pays où il a tout à gagner. SHANGHAI – de notre envoyé spécial JUSQU’À PREUVE du contraire, Shanghai ne s’est pas « téléporté » en Europe et même si l’air y est doux, les jupes mini-mini et les azalées encore épanouies, le dixième mois lunaire de l’année du chien – en VF, le mois de novembre 2006 – y est déjà largement entamé. C’est pourtant la première levée du circuit européen de golf… 2007 qui s’ouvre ce jeudi sur le jeune parcours du Seshan International Golf Club. Deux mois avant la Saint-Sylvestre, dix jours après la clôture de l’exercice 2006, le 29 octobre dernier à Valderrama. La crème de la crème du golf européen est présente à Shanghai pour la deuxième édition du HSBC Champions. Richement doté (5 millions de dollars), ce tournoi qui réunit les vainqueurs des circuits européen, australo-asiatique et sud-africain offre un plateau encore plutôt excitant qu’en 2005. Avec deux Français, Jean Van de Velde, vainqueur à Madère, et Grégory Bourdy, recalé du Tour Européen en 2006, mais admis dans le champ pour avoir gagné en Afrique du Sud. Mais aussi quelques très gros bras du circuit américain comme le placide Retief Goosen, le kiwi Michael Campbell, vainqueur de l’US Open 2005, le numéro 2 mondial Jim Furyk et « Sa Seigneurie » Tiger Woods. Aux États-Unis, la venue en Chine de « Tired Woods », après cinq semaines d’absence, et l’escamotage, la semaine dernière, pour la première fois en dix ans, du Tour Championships, le tournoi le plus rémunérateur de la PGA (9,9 millions de dollars) et considéré comme le All-Star Game du golf US sont très décriés. Officiellement, Woods, qui a manqué neuf semaines de circuit au printemps, après le décès de son père, et pris part à seulement quinze tournois en 2006 – le plus petit total de sa carrière – se dit épuisé après un été où il a paradoxalement beaucoup joué. La Chine revendique 200 000 golfeurs Pour la vraie fausse ouverture de cette saison, « Lao Hu » (“ le Tigre ” en mandarin), qui a signé un bail de trois ans avec les organisateurs (pour une somme évaluée entre 4 et 6 millions de dollars !), a plus d’une bonne raison de briller à Shanghai avant de disputer la semaine prochaine le Dunlop Phoenix Open au Japon. En deux apparitions, une exhibition à Shenzen et le tournoi des champions l’an dernier, il n’y a jamais gagné. En 2005, au coude à coude avec David Howell le dernier jour, il n’avait pu terminer mieux que deuxième, offrant au Britannique la plus belle victoire de sa carrière. Tiger Woods, qui a annoncé aussi la semaine dernière qu’il lançait sa propre société de design de parcours de golf, sait aussi tout l’enjeu qu’il a à flamber dans un pays où sa gloire est déjà immense. Avec près de deux cents parcours (dont 40 pour Pékin qui n’en comptait que trois en 1994), et deux cents autres en projet, la République populaire qui revendique 200 000 golfeurs (+ 20-30 % par an) est la nouvelle Terre Promise d’un sport que les Chinois revendiquent maintenant avoir inventé en l’an 945. Cinq cents ans avant le premier swing écossais. UGO VIANNEY HSBC CHAMPIONS. – Sheshan International Golf Club, Shanghai (CHN), 9-12 novembre.Par 72, 6 551 m. Dotation: 3 918 510 . Deuxièmeédition, 74 joueurs, deux Français engagés (Van de Velde, Bourdy). Tenant du titre : Howell (ANG). Le groupe d’entraînement Sprint Capitol se trouve désormais amputé de toutes ses têtes d’affiche. LES ATHLÈTES n’en finissent pas de quitter le navire Graham. Shawn Crawford n’a pas fait exception, mardi, en annonçant qu’il se séparait du coach de Raleigh. Il est vrai que son groupe d’entraînement, Sprint Capitol, se trouve en pleine tempête depuis l’été. Le contrôle positif à la testostérone de Justin Gatlin, le 22 avril, lors des Kansas Relays, a privé l’esquif de sa figure de proue. Et ce dixième cas de dopage d’un athlète estampillé Trevor Graham a fini par rejaillir sur un entraîneur avec lequel le champion olympique du 100 m, suspendu huit ans à l’heure actuelle, a d’ailleurs pris ses distances dans sa ligne de défense. Interdit d’installations olympiques, objet d’une enquête de la Fédération internationale (IAAF) et de l’agence américaine antidopage (USADA), privé de contrat par Nike, l’ex-entraîneur de Marion Jones et de Tim Montgomery est désormais poursuivi pour faux témoignages (voir L’Équipe du 4 septembre) dans l’affaire BALCO. L’accumulation d’affaires ne rend plus le bonhomme très fréquentable. Ce qui avait incité l’organisateur du meeting de Berlin à annoncer le boycottage de ses athlètes. Deux d’entre eux figuraient pourtant sur les listes d’engagés, le 3 septembre. Me’Lisa Barber et Gary Kikaya avaient pris soin de préciser qu’ils avaient rompu avec leur coach. « Je ne voulais pas être associé à tout ça », avouait le Congolais. Surtout à l’orée de deux saisons où se profilent des Mondiaux (2007) et des JO (2008). La peur d’être éclaboussé a aussi guidé Harry Aikines-Aryeetey. Le champion du monde junior britannique sur 100 m a prudemment promis que son stage en Caroline du Nord en avril n’aurait pas de suite. « Je vais m’entraîner avec mon père » Le champion olympique du 200 m Shawn Crawford a suivi la même voie, lui qui avait rejoint Sprint Capitol il y a trois ans. « Toute cette histoire est montée peu à peu avec Justin (Gatlin, suspendu pour dopage), Trevor, a-t-il précisé. Ces affaires de dopage m’ont juste aidé à prendre plus vite ma décision. Je ne veux pas être bombardé avec ça. Je vais faire mon truc seul et m’entraîner avec mon père (avec lequel il a travaillé jusqu’en 2003). » Un rude coup pour Graham, auquel le sprinteur, âgé de vingt-huit ans, assure n’avoir pas parlé ces derniers temps. Son groupe se trouve désormais amputé de toutes ses têtes d’affiche. Et, le 16 novembre, le juge Edward Chen l’attend à San Francisco pour lui notifier son accusation… – J.-D. C. CHAMBERS VERS LE FOOT US. – Il y a un air de déjà-vu. En 2003, contrôlé positif à la THG, Dwain Chambers avait fait des essais dans le football américain, sans succès. Suspendu deux ans, le sprinteur britannique a recouru cet été (10’’07 sur 100 m), décrochant le titre européen avec le 4 × 100 m britannique. Un bilan semble-t-il insuffisant. Car Chambers doit rembourser à l’IAAF une partie des gains perçus en 2002 et 2003. Le sprinteur participe à partir d’aujourd’hui à un stage de la NFL Europe à Cologne, en Allemagne, qui pourrait être suivi d’un deuxième en Floride, en mars, s’il donne satisfaction au poste de receveur. Il espère ainsi pouvoir, à vingt-huit ans, orienter de façon plus lucrative sa carrière. Son agent et la Fédération britannique ont affirmé, eux, ne pas être au courant de ce choix. JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 PAGE 9 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge GOLF « TOUT MÔME, je me rappelle dans But et Club et Miroir du rugby les photos de George Nepia dans ce beau maillot noir, frappé de la fougère. J’étais fasciné. En 1963, à dix-neuf ans, j’ai eu la chance de rencontrer les Blacks de Wilson Whineray avec le Sud-Est, à Lyon, sous la pluie. À l’échauffement, je ne pouvais pas m’empêcher de les regarder. Le haka était moins guerrier, c’était une marque de fabrique. Mais, sur le terrain, c’était âpre. Ils privilégiaient la conquête, gardaient le ballon, faisaient des mêlées ouvertes en se liant, ce que nous ne faisions pas. En 1967, je les avais de nouveau rencontrés à Toulon, avec le Sud-Est. C’était l’équipe de Brian Lochore. Fabuleux ! J’admirais ces joueurs, magnifiques dans ce maillot noir fascinant, très seyant. Surtout les Damien TRAILLE (Biarritz) 27 ans, né le 12 juin 1979 à Pau. 1,93 m ; 100 kg. Trois-quarts centre et demi d’ouverture. 46 sélections. 107 points (dont 12 essais). Première sélection : France Af rique du Sud (20-10) , le 10 novembre 2001 au Stade de France. Dernière sélection : Afrique du Sud - France (26-36), le 24 juin 2006 au Cap. Palmarès : Grand Chelem 2002, 2004 ; champion de France 2005, 2006. Bleu Rouge L’ayant installé ponctuellement à l’ouverture, Patrice Lagisquet, son entraîneur à Biarritz, pense que Damien Traille a franchi un cap. Il s’implique davantage, il se comporte en taulier. N’est-ce pas la première qualité demandée à un ouvreur ? « Il aime ce poste, il aime prendre les décisions. Il y a pris goût. Je crois qu’il est devenu plus complet dans son approche du jeu. Il aime chercher les solu- JO MASO, le manager des Bleus (*), raconte sa fascination pour ce maillot noir, pour la ferveur des Néo-Zélandais. Jaune Bleu Jaune La blessure de Michalak a précipité les choses tions, varier les possibilités pour inverser la pression. Il sait le faire, soit au pied, soit à la main, soit en pressant sur la défense par son physique. Et comme il sait tout faire techniquement, cela ne lui pose aucun problème, que ce soit à l’ouverture ou au centre. Le seul souci avec lui, c’est qu’il peut avoir tendance à trop en faire, à vouloir être trop décisif, parce qu’il a trop de temps, comme on l’a vu récemment à Montauban. Mais au niveau international, ça va beaucoup plus vite. Il saura être plus spontané sur toutes les formes de jeu. » Bien entendu, dans l’esprit de Bernard Laporte et de ses adjoints, Damien Traille n’a pas été placé par défaut à l’ouverture contre les All Blacks, même si la blessure (entorse du genou droit) de Frédéric Michalak a précipité les choses. Mais Jacques Brunel, qui l’avait déjà familiarisé avec ce poste, il y a cinq ans, lorsqu’il l’entraînait à Pau, est formel : « À la fin du mois, on y verra plus clair. On pourrait se tromper s’il n’avait pas les armes techniques pour s’imposer à ce poste. Or, on pense qu’il les a. Quand je l’avais essayé à Pau, il avait eu du mal. Aujourd’hui, ce n’est plus le même homme, le même joueur. Il a d’autres assurances, d’autres garanties. Il a évolué psychologiquement, il a pris de la maturité. Là, il va toucher 50 ballons, au lieu des 15 ou 20 au centre. La difficulté sera de ne pas assez alterner, de forcer les choses, de prendre trop d’initiatives. Face à cette affluence de ballons, il doit sentir qu’il est le pouls de l’équipe, le poumon, sentir si son équipe a besoin de souffler, d’accélérer, de multiplier les séquences longues, de faire le dos rond. » Bref, d’être le patron. – F. D. FRANCIS DELTÉRAL Noir Noir PEUT-ON S’IMPROVISER demi d’ouverture en équipe de France ? Ou formulé autrement : Damien Traille, placé ouvreur au pied levé pour un test, en Afrique du Sud, cet été, peut-il réussir et s’installer durablement à ce poste, alors qu’il n’y joue qu’occasionnellement avec son club ? Et pourquoi pas après tout. La réussite à ce poste du génial australien Stephen Larkham, qui était arrière à ses débuts, est là pour étayer la démonstration. Pierre Villepreux, ancien DTN, arrière, capitaine et entraîneur de l’équipe de France, qui termina sa carrière de joueur à l’ouverture à Toulouse en 1978, n’y trouve rien à redire. « Bien entendu, c’est toujours mieux d’y jouer régulièrement, confirme-t-il. Cela permet de prendre des repères, d’avoir des sensations permanentes, afin de gérer tous les aléas du jeu. Au nom de la polyvalence, le joueur doit être capable de remplir toutes les tâches. Cela ne me gêne pas que Traille passe du centre à l’ouverture, dans la mesure où on ne se focalise pas sur un numéro dans le dos et que l’on privilégie le système où le joueur trouve sa place. Cela ne doit pas handicaper l’équipe. » – Justement, on peut penser que vous ne serez pas perdu puisque vous formez la paire de demis avec votre partenaire de club, Dimitri Yachvili. – Oui, encore que les lancements de jeu sont différents en équipe de France. Mais nous avons toute la semaine pour répéter. Cette fois, c’est moi qui devrais communiquer, replacer mes partenaires pour faire rejouer. Au Cap, j’avais eu quelques oublis, à cause d’un manque de repères. – Pour votre deuxième match, les All Blacks, c’est un sacré test ? – Ce sont les meilleurs. Ils forment une équipe très performante. Ils sont très dangereux sur les nombreux ballons qu’ils récupèrent. Avec McCaw, notamment, ils sont très forts dans les “rucks” et leurs soutiens offensifs sont remarquables. Il faudra être très vigilants afin de ne pas être en retard sur ces phases de jeu. Donc il faudra éviter de leur rendre trop vite les ballons au pied. Car ils ont une grande capacité à rejouer dans le désordre et à trouver les intervalles. – Et le face-à-face avec Carter, ça vous inquiète ? – Je ne vais pas me focaliser sur lui, même si c’est le meilleur ouvreur du monde. Il a de l’emprise, de l’autorité sur son équipe. Mais il faudra surtout s’adapter en permanence. » 10 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY PROCÈS CÉCILLON « Qu’est-ce t’as fait, Marco ? » AGEN : CAUCAUNIBUCA NE JOUERA PAS CONTRE PARIS. – L’international fidjien du SUA Rupeni Caucaunibuca, qui n’avait pu rejoindre, dimanche soir à Cardiff, la sélection du Pacifique pour cause de perte de papiers, ne jouera pas avec son club, samedi contre le Stade Français dans le cadre. Pat Lam, le manager des Islanders Pacific, qui a peu goûté l’épisode du passeport, a fait savoir, hier, aux dirigeants agenais qu’il ne le libérerait pas ce week-end, contrairement à ce qui avait été initialement prévu. « Rups », qui bénéficie aujourd’hui d’un certificat provisoire d’identité délivré par l’ambassade des Fidji à Londres, devrait rallier Cardiff dans la journée de vendredi, sauf nouveau revirement de situation. Il devrait jouer les deux derniers tests avec la sélection du Pacifique, le 18 novembre contre l’Écosse et le 25 face à l’Irlande. – Ch. D. OUVERTURE DE LA BILLETTERIE POUR LE MONDIAL. – La vente des 550 000 billets au grand public pour la Coupe du monde 2007 (7 septembre-20 octobre) débute ce matin, à 9 heures, sur Internet (www.france2007.fr et www.worldcup.com), par téléphone (0892 69 15 07), dans les agences de la Société générale et dans les points de vente du réseau France Billets (FNAC, Carrefour, Géant) et Tickenet (Virgin, Auchan, Leclerc). Toute commande est limitée à 24 billets par personne. WILKINSON ENCORE BLESSÉ. – Jonny Wilkinson, qui venait juste de reprendre la compétition, s’est à nouveau blessé. Le demi d’ouverture, qui avait mené l’Angleterre à la victoire en Coupe du monde en 2003, avait effectué La troisième journée du procès de l’ancien capitaine des Bleus a été consacrée au récit du meurtre de son épouse en août 2004. GRENOBLE – de notre envoyé spécial Ce n’était pas lui. Je lui ai dit : “ Allez, tu dis des conneries, viens manger, ça ira mieux ”. » Marc Cécillon rejoint la table principale, s’assoit en face de sa femme et lui fait des reproches. Son amie Élisabeth Bejuy prend sa défense : « Touche pas à Chantal. Tu ne me fais pas peur. » Cécillon la gifle alors violemment. « Jamais plus je ne reviendrai à la maison, lui lance alors sa femme, je le jure sur la tête de mes enfants. » Christian Bejuy s’approche et décroche deux coups de poing à la face du colosse. L’arme dans le bermuda Celui-ci ne répond pas, lève ses mains sur sa tête et s’excuse. Christian Bejuy le prie de quitter la soirée. « T’as frappé ma femme de cinquante-trois ans, tu vas frapper qui maintenant ? » Cécillon s’exécute et rentre chez lui. Là, il prend un 357 magnum rapporté d’une tournée en Afrique du Sud. Très vrai- Afrique du Sud : Fortuin – J. Pretorius, Habana, De Villiers, Steyn – (o) A. Pretorius, (m) Januarie – Spies, Smith Rossouw – Van den Berg, Ackermann – Van der Linde, Smit (cap), Sephaka. Remplaçants : Ralepelle, Botha, Muller, Cronje, Pienaar, Olivier, Pietersen. PERPIGNAN : GOUTTA INDISPONIBLE TROIS MOIS. – Le troisième-ligne Bernard Goutta (34 ans), touché au genou gauche samedi contre Paris (11-10), sera finalement indisponible trois mois. Le capitaine de l’USAP souffre d’une rupture isolée du ligament croisé postérieur mais ne sera pas opéré. LOMU RÉDACTEUR EN CHEF DE « RUGBY HEBDO » . – La star néo-zélandaise Jonah Lomu sera aujourd’hui dans les locaux de L’Équipe. Et l’ancien ailier des All Blacks sera le « rédacteur en chef » de l’édition du jeudi 16 novembre de Rugby Hebdo, où vous trouverez ses commentaires sur France - Nouvelle-Zélande. AGENDA DEMAIN semblablement tire-t-il une balle dans le plafond de sa chambre. Puis retourne à la soirée. Trois quarts d’heure se sont écoulés depuis son départ. Il se gare à proximité de la maison. Prend son arme, la dissimule sous sa chemise, dans son bermuda. Le fils de la maison, Alexandre Bejuy, s’en aperçoit et tente de prévenir son parrain. Mais celui-ci ne comprend pas. Christan Bejuy, prévenu du retour de « Marco », va alors à son devant. Et s’entretient longuement avec lui. Il lui demande à nouveau de partir. « Il était très calme, il m’a juste dit qu’il voulait saluer deux ou trois personnes avant de s’en aller. Je ne savais pas qu’il était armé. » Christian Bejuy en éprouve une grande culpabilité. Cécillon s’approche de la table où demeure son épouse. Il lui demande de venir parler dans la voiture. « Tu peux toujours attendre », répond Chantal. Il sort alors le revolver de sa poche. Et lui tire dessus presque à bout portant. Un homme, puis Bejuy, le plaquent. Il continue de tirer. Cinq balles au total. Il faut plus d’une dizaine d’hommes pour le maîtriser. Son ami, son frère, s’approche « Qu’estce t’as fait, Marco ? T’as tué Chantal, la mère de tes filles. » « Je ne l’ai pas tué. C’est ça l’amour », hurle Cécillon. « Qu’est-ce que cela voulait dire ? », demande le président à Bejuy. « Je ne sais pas ; cela fait deux ans que je me tape cette phrase dans la tête. » Maîtrisé, Cécillon demande l’arme pour se suicider. À 0 h 12 est constaté le décès de Chantal Cécillon. Les gendarmes l’apprendront à son mari, désormais son assassin, le lendemain, à 12 heures, à son réveil (on lui avait administré des calmants), une fois dégrisé. Il s’effondre. JEAN-CHRISTOPHE COLLIN Photo P. Garat APRÈS la journée d’intense émotion avanthier au cours de laquelle la famille de Chantal Cécillon, sa mère, sa sœur, ses filles sont venues si dignement témoigner, la journée d’hier du procès de Marc Cécillon était consacrée au froid examen des faits. Lors de cette fatale soirée du 7 août 2004 où une femme a perdu la vie et l’un des plus grands joueurs du rugby français (46 fois international) a vu son destin basculer. Même si les débats semblent indiquer que ce meurtre ne fut pas un brutal accident mais s’inscrit dans une histoire déjà chaotique. Des témoignages ont fait état qu’avant ce jour Marc Cécillon, sous l’emprise de l’alcool, s’était déjà montré violent en société, mais également agressif dans l’intimité de son couple. Sa femme avait confié à ses amis ses craintes « que tout cela finisse mal » . Ce jour d’été 2004, les amis du couple, Christian et Élisabeth Béjuy, donnent une soirée. Les premiers invités se présentent vers 19 h 30. Il fait bon, certains vont piquer une tête dans la piscine. Chantal Cécillon arrive seule. Son mari plus tard. Il a déjà bu six pastis dans un bar. Il prend encore quelques apéritifs avec des convives et notamment Christian Bejuy, son ami d’enfance. « On est des frères, dira ce dernier très ému, et aujourd’hui encore je le considère comme ça, je ne lâcherai pas là-dessus. » Homme simple, sensible, d’infini bon sens, Christian Béjuy va alors entendre « Marco parler comme jamais il ne l’avait fait (…). Il a évoqué sa vie privée devant tout le monde. GRENOBLE. – Hier, la cour d’assises de l’Isère est revenue sur la journée du 7 août 2004, quand Marc Cécillon a tiré à cinq reprises avec son revolver 357 magnum sur son épouse. (Photo Jean-Louis Fel) son retour vendredi en Championnat d’Angleterre avec Newcastle. Blessé à un rein durant ce match, il devra se reposer pendant un mois avant de reprendre l’ entraînement et ne devrait pas rejouer avant la mi-décembre. AFRIQUE DU SUD : TROIS NOUVEAUX. – Contre l’Irlande samedi à Dublin, Jack White, l’entraîneur des Springboks, lancera, aux côtés du numéro 15 Bevin Fortuin, Jaco Pretorious à l’aile droite et François Stern à gauche. Le capitaine John Smit établira un nouveau record, avec un 40e test-match d’affilée joué avec les Boks, et égalera celui du nombre de capitanats (36), détenu par Gary Teichmann. TOP 14 (13e journée). – ToulouseBourgoin (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). ANGLETERRE (7e journée). – Bristol-Sale, Newcastle-Harlequins, London Irish - Gloucester. LIGUE CELTIQUE. – Newport-Edimbourg, Border-Llanelli, Leinster-Glasgow. SAMEDI 11 NOVEMBRE TEST-MATCHES. – France - Nouvelle-Zélande (21 heures, en direct sur France 2), Angleterre-Argentine, ItalieAustralie, Écosse-Roumanie, Irlande Afrique du Sud, Pays de Galles - Sélection du Pacifique. COUPE DU MONDE 2007 (match de qualifications). – Maroc-Namibie, Géorgie-Portugal. TOP 14 (13e journée). – Stade Français - Agen (15 h 10, en direct sur Canal +) ; Narbonne-Albi, Castres-Biarritz, Bayonne-Brive, Montpellier-Perpignan (18 h 30) ; Clermont-Montauban (18 h 45, en direct sur Canal + Sport). ANGLETERRE (7e journée). – Worcester-Northampton. DIMANCHE 12 NOVEMBRE ANGLETERRE (7e journée). – London Wasps - Bath, Saracens-Leicester. TOUS SPORTS Pas de conciliation dans l’affaire Armstrong Sans parler clairement de mélange des genres, le TAS, dont l’esprit est rarement polémique, s’est donc montré fort inspiré à l’endroit des quelque 10 % d’arbitres – estimation de Matthieu Reeb –, soit une trentaine sur les trois cents que compte le panel du TAS, qui cumulaient les casquettes depuis un certain temps. Cette directive du CIAS, soit, en langage commun, une recommandation « musclée », prendra effet le 1er janvier 2007, en même temps que la publication du nouvel annuaire des arbitres du TAS. Par ailleurs, le Tribunal arbitral du sport a fait savoir qu’il avait mis fin officiellement, le 24 octobre dernier, à la tentative de conciliation que lui avait confiée le CIO dans le cadre de l’affaire Armstrong. Cette médiation, restée confidentielle, faisait suite à la publication dans L’Équipe, le 23 août 2006, de notre investigation relative à la présence d’érythropoïétine (EPO) dans six des échantillons urinaires prélevés sur l’Américain lors du Tour 1999. Ces révélations, indiscutables, et indiscutées par l’intéressé luimême, tout au moins dans le cadre d’une procédure judiciaire à notre encontre, avaient notoirement empoisonné les relations entre l’AMA, Armstrong, l’UCI et le ministère français des Sports, tutelle administrative du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry, lequel avait détecté a posteriori cette substance prohibée (EPO). Après l’envoi d’une lettre d’Armstrong au président du CIO, Jacques Rogge, demandant expressément la démission de Dick Pound, patron de l’AMA, en raison de ses prises de position radicales contre l’UCI et la personne du Texan, le CIO avait écrit au TAS et suggéré aux parties concernées de s’asseoir à la même table et d’aplanir, au moins diplomatiquement, leurs différends. Selon Matthieu Reeb, secrétaire général du TAS, « en raison d’un certain nombre de réserves émises par les acteurs de ce dossier, la tentative de médiation a échoué ». Le match entre Pound et l’UCI peut donc continuer. DAMIEN RESSIOT RACING : CONFÉRENCE DE PRESSE À LA MAIRIE. – La Mairie de Paris organise cet après-midi une conférence de presse concernant l’avenir du Racing Club de France, la pérennité de ses sections sportives et l’avenir de ses salariés. Maire adjoint chargé des sports, Pascal Cherki fera le point sur ce dossier dans l’impasse. En effet, tôt hier matin, les négociations entre le RCF et le groupe Lagardère ont brutalement achoppé. – P. I. HANDBALL LIGUE DES CHAMPIONS (6e journée) PLOCK - CHAMBÉRY Un match de travail Les Savoyards, déjà qualifiés, vont rechercher de la stabilité. AUJOURD’HUI, 19 HEURES À PLOCK (POL) (Sport +, en différé à 21 heures) PLOCK.– Gardiens: 1 Marszalek ; 12 Wichary.Joueursde champ: 2 Kwiatkowski ; 5 Tsitou (BLR) ; 6 Shychkov (UKR) ; 7 Witkowski (cap.) ; 9 Paluch ; 11 Wieklak ; 13 Kuptel ; 14 Wuszter ; 17 Zolotenko ; 19 Twardo ; 20 Radojevic (SER) ; 23 Rumniak ; 24 Piorkowski. Entraîneur : M. Matysik. CHAMBÉRY. – Gardiens : 12 Stojinovic (SER) ; 16 Dumoulin. Joueurs de champ : 2. Busselier (cap), 5 Delric ; 6 Nocar (RTC) ; 7 Roiné ; 8 Clémençon ; 9 Ben. Gille ; 13. Moskalenko (RUS) ; 15 N’Diaye ; 17 Stamate (ROU) ; 18 Paty ; 21 Cherblanc ; 28 Joli. Entraîneur : P. Gardent. Arbitres : MM. Repensek et Pozeznik (SLV). TOUT LAISSE SUPPOSER que Chambéry, brillamment qualifié pour les huitièmes de finale après son match nul (32-32) à Kolding, va « balancer » le dernier match de poule à Plock en Pologne. Si l’on cherchait un signe supplémentaire, les absences de Jackson Richardson, intenable au Danemark, et de Nenad Vuckovic, victime d’une petite entorse à une cheville, laisseraient facilement imaginer que Philippe Gardent a clairement fait l’impasse. « Ce match compte pour du beurre et l’on s’est évité une bonne frayeur. Mais, dans notre sport, il y a toujours des enseignements à tirer d’une rencontre, même amicale, assure le coach chambérien. Et puis, nous sommes tellement volages depuis le début de la saison que l’on va chercher, en Pologne, à stabiliser notre performance, à retrouver de l’équilibre. Pour moi, ce dernier rendez-vous de poule reste donc un vrai match de travail. » Il n’est pas question, en effet, de passer pour des rigolos et Gardent ajoute qu’il aimerait bien que son groupe GROUPE C. – AUJOURD’HUI : Plock (POL) - Chambéry (19 heures). DIMANCHE : Kolding (DAN) - ER Belgrade (SER). Classement : 1. Kolding, 9 pts ; 2. Chambéry, 7 ; 3. Plock (+ 1), 2 ; 4. ER Belgrade (– 1), 2. Les sept autres groupes jouent samedi et dimanche. Les deux premiers de chaque groupe accèdent aux huitièmes de finale (2-3 et 9-10 décembre). PAGE 10 « montre du maintien ». « Le but, avoue-t-il, est de ne plus redescendre aussi bas qu’à Paris ou à Tremblay. De ne plus passer d’un état euthanasique à celui d’euphorique. J’ai l’impression que notre nul à Kolding a rassuré tout le monde. Il y a des sourires et une confiance que je juge encore excessive après les hauts et les bas que nous avons connus. » Le résultat importera peu, mais l’entraîneur attend de nouvelles réponses et quelques raisons de garder la confiance avant de recevoir Nîmes mercredi en Savoie pour la 8e journée de Championnat. « Un gros morceau, un vrai test, admet Gardent. C’est la raison pour laquelle, je vais également faire tourner l’effectif en Pologne. Le plus important est redevenu le Championnat avant de songer aux huitièmes de finale de la Ligue des champions. » Dont le tirage au sort aura lieu mardi prochain à Vienne et qui offrira aux Chambériens un premier de poule et donc un gros morceau. « On aimerait éviter Montpellier, prie Gardent, mais l’on rêve de Barcelone. » Pour partir en beauté… – L. M. JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge pour assurer leur défense. Dans le cadre de dossiers inhérents au dopage, il va de soi que cela devenait ambigu puisque ces affaires font souvent l’objet de plaidoiries axées sur la jurisprudence du TAS, et qu’il n’est pas souhaitable de donner l’impression que les arbitres agissant comme conseils ont un avantage par rapport aux avocats non membres du TAS ». Bleu LA RECOMMANDATION émane du Conseil international de l’arbitrage en matière de sport (CIAS), l’organe directeur du TAS : désormais, en substance, un arbitre du Tribunal arbitral du sport (TAS) ne pourra plus statuer au nom de cette institution et accepter en parallèle un mandat d’avocat auprès d’une partie impliquée dans une affaire débattue dans cette même enceinte. À défaut, il devra signaler ce mandat adjacent au moment de sa nomination dans un panel de juges et ne pourra pas se voir confier le rôle de président d’une formation dans ce cas précis. Cette recommandation, simplifiée ici dans sa forme, peut être résumée ainsi : depuis quelques années, en dépit des différentes mises en garde, certains arbitres du TAS apparaissaient fréquemment aux côtés d’athlètes ou de fédérations internationales pour défendre leurs intérêts dans le cadre de procédures portées devant cette juridiction. Ce mélange des genres s’est montré particulièrement délicat dans les affaires de dopage et commençait à agacer différents acteurs institutionnels du monde sportif impliqués également dans ces dossiers, comme l’Agence mondiale antidopage (AMA) et l’UEFA, voire la FIFA sur un autre terrain (transferts). Selon Matthieu Reeb, secrétaire général du Tribunal sis à Lausanne, « en dépit des différentes recommandations, la dernière en 2003, certains arbitres ont en effet continué de répondre aux sollicitations de parties, les qu el les , bie n év idem me nt, jugeaient très opportun de s’adjoindre les services de quelqu’un de la maison Jaune Jaune Rouge et celle de conseil devant ce même tribunal. Noir Bleu Noir Le TAS fait sa mue Les arbitres du TAS ne pourront plus cumuler leur fonction 11 Bleu Rouge Noir Jaune MOTO MOTOGP BOXE Gibernau raccroche « Un retour aux sources » ON NE REVERRA PLUS Sete Gibernau sur une MotoGP l’an prochain : après onze saisons, neuf victoires et deux places de vice-champion en 2003 et 2004 dans la catégorie reine, l’Espagnol a décidé de mettre un terme à sa carrière de pilote. Lors d’une conférence de presse tenue hier matin à Barcelone, l’ancien grand rival de Rossi a annoncé sa décision : « Je me retire de la compétition au sommet, en ayant concrétisé l’un de mes rêves : être heureux », a expliqué Gibernau. Ces deux dernières années pourtant, le Catalan collectionna plutôt les malheurs : aucune victoire, chutes et blessures en série. Recruté à prix d’or par Ducati cette saison, il ne fut jamais en mesure de se hisser au niveau de Capirossi, son équipier qu’il mit par ailleurs K.-O. lors d’un crash spectaculaire au départ du Grand Prix de Catalogne. Au sortir d’un Championnat décevant conclu à la 13e place, Ducati proposa donc à Gibernau de le conserver en 2007 à condition de revoir ses émoluments à la baisse – de 3 millions de dollars à 2,5 millions, selon la rumeur. Offre que le fier Ibère a déclinée pour finalement quitter le monde des Grands Prix en catimini, avec pour ultime résultat une quatrième place lors du dernier GP du Japon. « Je n’ai jamais couru pour l’argent », a-t-il toutefois précisé hier. À trente-trois ans, en tout cas, le petit-fils de don « Paco » Bulto, le créateur de la marque Bultaco, se prépare à démarrer une nouvelle vie. VOLLEY-BALL CHAMPIONNAT DU MONDE FEMMES. – HIER. 2e tour, 1re journée. Poule E (Nagoya) : Corée du Sud - Serbie-Monténégro, 0-3 ; Pologne-Italie, 0-3 ; Japon-Cuba, 1-3 ; Taïwan-Turquie, 1-3. Classement : 1. Serbie-Monténégro, 8 pts (12-2) ; 2. Italie, 7 (10-4) ; 3. Taïwan, 7 (10-7) ; 4. Japon, 6 (8-8) ; 5. Cuba, 6 (8-7) ; 6. Turquie, 5 (3-10) ; 7. Pologne, 5 (5-11) ; 8. Corée du Sud, 4 (5-12). Poule F (Osaka) : Russie - Porto Rico, 3-0 ; Allemagne - Pays-Bas, 2-3 ; Chine - ÉtatsUnis, 3-1 ; Azerbaïdjan-Brésil, 0-3. Classement : 1. Brésil, 8 pts (12-2) ; 2. Russie, 8 (12-3) ; 3. Allemagne, 6 (9-7) ; 4. États-Unis, 6 (7-8) ; 5. Pays-Bas, 6 (10-8) ; 6. Chine, 6 (8-8) ; 7. Azerbaïdjan, 4 (2-12) ; 8. Porto Rico, 4 (0-12) AUJOURD’HUI. 2e tour, 2e journée. Poule E : Corée du Sud - Italie ; Pologne - Serbie-Monténégro ; Japon-Turquie ; Taïwan-Cuba. Poule F : Russie - Pays-Bas ; Allemagne - Porto Rico ; Chine-Brésil ; Azerbaïdjan - États-Unis. Les deux premiers de chaque poule accèdent aux demifinales (15 novembre). CHALLENGE LNV. – Après ceux des poules Nord, Sud-Ouest et Sud-Est, on connaît désormais le programme de la poule Centre-Ouest du Challenge LNV suite aux forfaits de Poitiers et Tours. Poule Centre-Ouest. 11 novembre : Rennes - Saint-Brieuc. 18 novembre : Saint-Brieuc - Rennes. Le vainqueur de cette confrontation aller-retour rejoindra les premiers des trois autres poules pour la finale à quatre les 1er et 2 décembre. MONDIAL HOMMES : LA SÉLECTION BRÉSILIENNE. – Pour le Championnat du monde (17 novembre - 3 décembre) au Japon, le sélectionneur brésilien, Bernardinho, a choisi de faire confiance au groupe vainqueur de la Ligue mondiale cet été contre la France (3-2). Rappelons que le Brésil, tenant du titre, est le troisième adversaire (le 19 novembre) de la France au 1er tour de la compétition. Les douze Brésiliens. Passeurs : Marcelinho ; Ricardinho. Attaquants de pointe : Anderson ; André Nascimento. Réceptionneurs-attaquants : Dante, Giba, Murilo e Samuel. Centraux : André Heller, Gustavo e Rodrigão. Libero : Escadinha (connu auparavantsous le nom de Sergio). SURF WCT : FANNING GAGNE ENCORE. – Finaliste malheureux à Hossegor, Mick Fanning a pris sa revanche en remportant hier, à Imbituba au Brésil, sa deuxième épreuve de la saison après sa victoire en juillet à Jeffreys Bay (Afrique du Sud). Déchaîné, l’Australien n’a laissé aucune chance en finale à l’Américain Damien Hobgood (18,77 - 13,10), tenant du titre, et s’est imposé grâce à deux excellentes vagues notées 9,50 et 9,27. Fanning, cinquième mondial, peut désormais briguer une place sur le podium en fin de saison puisque, grâce à cette victoire, il est désormais deuxième mondial alors qu’il ne reste plus que la manche d’Hawaii à disputer, début décembre. – D. Mi. JÉRÔME THOMAS, qui réintègre l’internat de l’INSEP, ne veut plus penser qu’au titre olympique 2008. LE PLUS TITRÉ des boxeurs amateurs français, Jérôme Thomas, a rejoint, à vingt-sept ans, l’internat de l’Institut national des sports et de l’éducation physique, à l’orée du bois de Vincennes. « Un retour aux sources », pour le Picard. « J’ai repris mes quartiers à l’INSEP dimanche dernier. Presque dix ans jour pour jour après m’y être installé pour la première fois. Cela fait quatre ans que j’en étais parti et, forcément, ça me fait un petit peu drôle. D’autant plus que j’ai quitté une maison de deux cents mètres carrés avec jardin pour me retrouver dans une chambre de moins de dix mètres carrés, raconte-t-il. Je me réadapte à la vie “étudiante”. Ici, je fais partie des meubles, je connais tout le monde. J’ai la télé et, pour le reste, je vais m’équiper tranquillement. Je n’ai pas besoin du grand confort… » Mais seulement de l’ascétisme qu’exige sa quête du Graal. « Je me dis que ça fait partie du prix à payer pour devenir champion olympique en 2008, à Pékin. » Un objectif qui obsède le champion du monde 2001, médaillé de bronze à Sydney et d’argent à Athènes, où le poids mouche cubain Yuriolki Gamboa avait brisé son rêve. « Il me reste deux ans à souffrir avant les Jeux. Je compte me consacrer à la boxe à 100 % durant tout ce temps. C’est pour cela que je suis là. Pour ne pen- ser qu’à ça. » Et sans doute pour oublier les tourments de sa vie hors du ring, comme une déception sentimentale au dénouement houleux, qui l’a conduit récemment au commissariat pour trente-six heures de garde à vue et qui le mènera jusqu’au tribunal le 5 décembre prochain. Ou encore l’agression de ses deux coéquipiers de l’équipe de France, Ali Hallab et Khedafi Djelkhir, qui, pour des raisons obscures, tentèrent de le raser de force en 2005 lors des Jeux Méditerranéens. « Une connerie de gamins », selon l’entraîneur national Aldo Cosentino, que les deux coupables payeront d’un mois de suspension avant repentance et réconciliation. Et si Jérôme Thomas affectionne l’adage « Trop belle la vie, ça coupe l’appétit », c’est peut-être aussi parce qu’il a dû surmonter enfant, après sept opérations chirurgicales, une maladie congénitale qui l’a fait naître sans muscle pectoral, les doigts collés et le bras plus court du côté gauche. En vrai dur au mal, le champion ne craint pas ce nouveau challenge qui passe par les rigueurs du pensionnat à l’INSEP, et resserre les gants. « Mon prochain combat, ce sera à Laon, le 1er décembre, à l’occasion de la rencontre FranceRoumanie. » La route est longue jusqu’à Pékin. ROBIN RIOU (avec O. B.) Jérôme Thomas, ici en finale aux JO d’Athènes, se remet en question pour atteindre son objectif, le titre olympique à Pékin. (Photo Pascal Rondeau) Monrose et Arnould à Bercy ONZE COMBATS PROFESSIONNELS se dérouleront le samedi 2 décembre à Paris-Bercy. En plus du Championnat international des mi-mouche Brahim - Rafael Lozano (ESP), du Championnat WBA des super-légers franco-français, Myriam Lamare - AnneSophie Mathis, du Championnat d’Europe des super-moyens David Gogiya (GEO) - Jackson Chanet, des Championnats WBA « par intérim » Roberto Vasquez (PAN) - Takefumi Sakata (JAP) en mouche et Valery Brudov (RUS) - Luis Andres Pineda (PAN) en lourds-légers, du Championnat international des mi-lourds Rachid Kanfouah - Martins Da Silva (BRE), Louis et Michel Acariès présenteront leurs recrues. En effet, des combats se dérouleront, sans titre en jeu, avec les champions de France Jean-Marc Monrose (lourds-légers) et Jérôme Arnould (coq), Jean-Nicolas Weigel, qui vient d’abandonner son titre national des légers, Sofiane Takoucht, champion de France amateurs des mouche 2005, qui disputera son premier combat pro en plume, et le lourd camerounais Carlos Takam. Samedi dernier à Bayeux, Arnould a d’ailleurs battu le Roumain Andrei Florin par arrêt de l’arbitre au troisième round. La location pour le 2 décembre à Bercy a commencé à Virgin Megastore, Auchan, Galeries Lafayette, Leclerc, Fnac, Carrefour, 3615 ticketnet et www.bercy.fr. HOCKEY SUR GLACE NHL : MONTRÉAL AUX TIRS AU BUT. – Le Suisse David Aebischergardait la cage de Montréal (2 buts concédéssur 28 tirs) lors de la victoire des Canadiens auxtirs au but (3-2) face à Edmonton. MARDI : New Jersey - Carolina, 3-2 aux t.a.b. ; Montréal-Edmonton, 3-2 aux t.a.b. ; Colorado - Los Angeles, 5-6 ; Calgary-Dallas, 3-1 ; San Jose - Minnesota, 3-1. UN RENFORT CHEZ LES OURS. – Pour pallier l’indisponibilité de Rich Metro, les dirigeants de Villard-de-Lans ont recruté un attaquant américain, Aniket Dhadphale (1,89 m pour 94 kg ; 30 ans). Ce centre, drafté NHL au 10e tour en 1994 et passé par l’université de Notre Dame, ne manque pas d’expérience.Après avoir navigué entre l’AHL et l’ECHL entre 1999 et 2002, Dhadphale a rejoint l’Europe. D’abord en Allemagne, puis un an à Fassa, en Italie. Il arrive directement de Finlande, où il a passé les deux dernières saisons au Sport Vaasa. – E. Fug. TENNIS DE TABLE LEVALLOIS ET HENNEBONT DOS À DOS. – Le choc des prétendants entre Hennebont, champion depuis deux ans, et Levallois,également invaincu cette saison et coleader du Championnat avec le club breton, s’est soldé par un match nul 3-3, mais a tenu en haleine les 1 500 spectateurs du palais des sports de Kervaric à Lorient. La Garde du Vœu a en effet mené 2-0 et 2 sets à rien dans le match Bai Feng Tian - Éloi, le Normand arrachant finalement le premier point pour Levallois. Le club francilien a égalisé 2-2 grâce au Danois Maze, pourtant mené 10-6 à la belle par le Polonais Gorak, puis 3-3 bien au-delà de minuit avec la victoire du Suédois Karlsson, 11-9 à la belle, face au Chinois Bai Feng Tian. PROA HOMMES. – 5e journée : HennebontLevallois, 3-3 (Kreanga-Maze, 3-0 ; GorakKarlsson, 3-1 ; Bai Feng Tian - Éloi, 2-3 ; GorakMaze, 2-3 ; Kreanga-Éloi, 3-0 ; Bai Feng Tian Karlsson, 2-3) ; Angers-Cestas, 4-1 (WosikVarin, 3-0 ; Cabestany - Liu Song, 2-3 ; Yang Min - Tugwell, 3-1 ; Wosik - Liu Song, 3-2 ; Yang Min - Varin, 3-1) ; Istres - Pontoise-Cergy, 0-4 (Legoût-Franz, 1-3, Martinez-Chiang, 0-1, ab. Martinez ; Chang-Chila, 2-3 ; LegoûtChiang, 2-3) ; Saint-Denis - Caen, 3-3 (L. Filimon - A. Filimon, 1-3 ; Lin Zhi Gang - Bobillier, 3-1 ; Mirault-Plachy, 3-2 ; Lin Zhi Gang - A. Filimon, 3-1 ; L. Filimon - Plachy, 0-3 ; MiraultBobillier, 2-3) ; Issy-les-Moulineaux - Metz, 0-4 (Ding Gang - Gionis, 0-3 ; Bahuaud-Monrad, 1-3 ; Quentel - P. Saive, 1-3 ; Ding Gang - Monrad, 1-3). Classement : 1. Hennebont et Levallois, 14 pts ; 3. Angers et Pontoise-Cergy, 12 ; 5. Saint-Denis et Istres, 10 ; 7. Metz, 9 ; 8. Cestas et Caen, 7 ; 10. Issy-les-Moulineaux, 5. PRO A FEMMES. – 5e journée : Lys-lezLannoy - Saint-Berthevin-Saint-Loup, 3-3 ; Mondeville-Marmande, 3-3 ; Kremlin-Bicêtre Grand Quevilly, 3-3 ; Évreux-Beauchamp, 4-1 ; Joué-lès-Tours - Montpellier, 1-4. Classement : 1. Montpellier, 14 pts ; 2. Saint-Berthevin-Saint-Loup, 13 ; 3. Grand Quevilly et Évreux, 11 ; 5. Kremlin-Bicêtre, 10 ; 6. Lys-lez-Lannoy et Mondeville, 9 ; 8. Beauchamp et Joué-lèsTours, 8 ; 10. Marmande, 7. BADMINTON OPEN DES PAYS-BAS. – Plusieurs Français en lice en qualifications ont gagné hier, à s’Hertogenbosch (2 étoiles), leur ticket pour le grand tableau: le Cristolien Brice Leverdez en simple hommes, Mathias Quéré et Baptiste Carême en double hommes, ainsi que Laura Choinet et Baptiste Carême en mixte. Maxime Mora, du Racing CF, a finalement été exempté des qualifs et retrouvera au premier tour le Bordelais Simon Maunoury. Rappelonsque Hongyan Pi, hors de forme, est forfait. NATATION UNE PREMIÈRE VISITE au Cercle des nageurs de Marseille ne s’oublie pas. Accroché à la corniche, face à la mer sur le site exceptionnel de la pointe du Portugal, plage des Catalans en contrebas, le club porte beau ses quatre-vingt-cinq ans : trois bassins dont un aux dimensions olympiques, au sommet de l’édifice, deux restaurants, plus de trois mille adhérents toutes sections confondues… Même si l’ensemble s’est embelli depuis, on comprend qu’Alain Mosconi et Frédéric Delcourt, médaillés olympiques en 1968 et 1984, y aient trouvé les conditions de leur épanouissement. Et pour peu que le soleil s’en mêle… Le Cercle est un phare de la natation française, mais, ces dernières années, il avait le rayonnement d’une veilleuse. Être un cador du water-polo hexagonal (vingt-sept titres de champion) ne suffit pas à sortir de l’anonymat et la réfection du toit du bassin olympique (qui s’était effondré au début des années 1990) a longtemps plombé les comptes. Aujourd’hui, le discours est ambitieux. Très, même. Recruté en septembre 2005 au poste de manager, l’ancien sprinteur Romain Barnier, qui a troqué le maillot pour le costume de dirigeant, a ciblé l’objectif : « Être le meilleur club français au moment des sélections olympiques en 2008. » Raisonnable ? La saison dernière, Marseille a envoyé les premiers signaux de son retour dans l’élite. Dans la foulée des Mondiaux 2005 de Montréal, le club bouclait son premier gros transfert en recrutant Frédérick Bousquet, alors étudiant aux États-Unis (à Auburn) et licencié à Clichy. Aux derniers Championnats d’Europe de Budapest, le même Bousquet se hissait en finale du 100 m (4e) en compagnie d’Alain Bernard, marseillais lui aussi. Cette année, si Bernard a rejoint la concurrence en partant à Antibes, deux internationaux qualifiés pour les Mondiaux 2007 de Melbourne ont grossi les rangs : Fabien Gilot et Anne-Sophie Le Paranthoen. Avec Angèla Tavernier, transférée au même moment que Bousquet, on recense quatre « mondialistes » (à titre de comparaison, ils sont trois à Mulhouse et Antibes). Quatre mondialistes qui, accompagnés d’Elsa N’Guessan, participeront aujourd’hui au meeting italien de Viareggio. Le HSI pour modèle Marseille voit pourtant plus loin et plus grand que ces chiffres. Chevelure ondulante et grisonnante, accent chaleureux, le président Paul Leccia avance : « Devenir un pôle d’excellence. » C’est-à-dire ? Développer des méthodes d’entraînement « novatrices », explique Barnier, pour, à l’image du groupe HSI, coaché par John Smith en athlétisme, attirer des nageurs de niveau international. Avec cette précision apportée par le manager : « Ceux qui sont licenciés chez nous s’entraînent aussi chez nous. » C’est ainsi le cas du brasseur britannique James Gibson, définitivement transféré la semaine dernière. Si le groupe est entraîné par Emmanuel Poissier, ancien nageur d’eau libre, Barnier, exilé pendant neuf ans aux États- Unis, s’inspire clairement du modèle américain. « Le travail hors de l’eau représente 30 à 40 % de la préparation et l’entraînement est plus basé sur la qualité que la quantité. » Réputé beau parleur – « vendeur de vent » a-t-il déjà entendu –, Barnier se sait attendu. « C’est mon fioul, ma motivation », répète-t-il, conscient que les résultats seront l’unique viatique à la reconnaissance. « Elle a d’ailleurs commencé à venir quand on a vu que Frédérick était prêt à Budapest deux mois seulement après être revenu des ÉtatsUnis. » Au bord des bassins français, certains continuent pourtant à s’interroger sur la légitimité du tandem Barnier-Poissier, le premier n’étant pas formé au métier d’entraîneur en France et l’expérience du second au plus haut niveau étant encore limitée. « Je suis serein par rapport à mes connaissances, se défend l’ancien sprinteur. Et le charisme, l’enthousiasme et la créativité, ça ne s’apprend pas. » Même le DTN, Claude Fauquet, qui ne fut pas toujours sur la même longueur d’onde que son ancien athlète, modère : « Je me méfierais de ce qu’on appelle la légitimité. À partir du moment où Romain travaille, est pro dans ce qu’il fait, je n’ai pas à le juger avant qu’il ait montré qu’il peut avoir des résultats. Je ne vais pas flinguer les gens qui prennent des initiatives. » Et au moins doit-on reconnaître ce mérite-là à Marseille. JEAN-BAPTISTE RENET PROGRAMME AUJOURD’HUI. – Meeting de Viareggio (petit bassin), Grand Prix d’Italie. Principaux engagés. – HOMMES : Boggiatto, Magnini, Marin, Rosolino (ITA) ; Breus, Lisogor, Serdinov, Volynets (UKR) ; Neethling (AFS) ; Frolander, Nystrand (SUE) ; Gibson,Foster (GBR) ; Bal, Lezak(USA) ; Bousquet, Gilot. FEMMES: Filippi, Pellegrini(ITA) ; Alshammar (SUE) ; Dekker, Veldhuis(HOL) ; Klochkova (UKR) ; Jukic (AUT) ; Tavernier, Le Paranthoen, N’Guessan. Prochaine épreuve du Grand Prix d’Italie : Gènes (petit bassin), demain. FRÉDÉRICK BOUSQUET, recordman de France du 50 m et du 100 m, explique pourquoi il a rejoint Marseille la saison dernière. « Tout est réuni pour réussir » « COMMENT S’EST DÉCIDÉ votre transfert à Marseille ? – J’étais dans ma dernière année universitaire à Auburn et j’ai été contacté avant les Championnats du monde à Montréal. Ça faisait longtemps que j’admirais ce club, son histoire, la ville… Et quand j’ai appris que Romain (Barnier) devenait manager, ça n’a fait ni une ni deux. – Pourquoi être revenu définitivement en France en mai dernier alors que vous deviez retourner aux États-Unis ? – Je suis rentré dix jours avant les Championnats de France de Tours et je n’étais pas dans le meilleur état parce qu’à Auburn, où je ne pouvais plus m’entraîner avec l’équipe universitaire, je ne bénéficiais plus de la même attention… Romain (Barnier) m’a tout de suite mis entre les mains d’Emmanuel (Poissier). Par sa bonne humeur et sa joie, il m’a tout de suite détendu et m’a replacé techniquement. Les Championnats de France n’ont pas été concluants mais, quand j’ai vu l’intérêt qu’ils me manifestaient et leur investissement dans le projet, je suis resté. C’était un gros pari car je devais réussir les Championnats d’Europe alors que je manquais de travail. – Certains doutent des compétences de Romain Barnier et d’Emmanuel Poissier pour encadrer des nageurs de haut niveau… – Mais Romain, il a été entraîneur toute sa vie ! Il a toujours été très observateur et demandeur de conseils. Techniquement et dans la manière d’aborder une course, il s’y connaît. Emmanuel m’a apporté beaucoup parce qu’il a confiance dans ce qu’il fait. Il y a de la sérénité à l’entraînement. – Dans quelle mesure cette méthode s’inspiret-elle du modèle américain ? – C’est difficile à pointer. Il y a un goût américain dans ce qu’on fait, mais Romain y apporte sa touche personnelle. Par exemple, on a deux séances par semaine entièrement dédiées au sprint. On fait une heure et quart de musculation puis trente minutes de sprints très courts à 110 % ou 120 % de notre allure de course. Le fond est le même qu’aux ÉtatsUnis mais l’application est un peu différente. – Le club a-t-il raison d’être aussi ambitieux ? – C’est tout à fait réaliste. Compte tenu des installations, c’est faisable d’avoir assez rapidement un groupe de très, très haut niveau. Ici, tout est réuni pour réussir. Il y a le côté attrayant de la vie, un véritable groupe… C’est hyper agréable d’être dans ce club. Moi, je ne me lasse pas de venir à la piscine. » – J.-B. R. JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge de notre envoyé spécial Bleu MARSEILLE – Jaune Rouge Jaune Avec le jeune retraité Romain Barnier aux commandes et quatre Bleus dans son effectif, le Cercle entend devenir le meilleur club français. Noir Bleu Noir Marseille voit grand 12 BASKET EUROLIGUE HOMMES (3 journée) e Bleu Rouge Noir Jaune PAU-ORTHEZ - CSKA MOSCOU : 73-67 Superbes Palois ! GROUPE A HIER Cologne (ALL)- Vitoria (ESP) .... 70-102 AUJOURD’HUI À l’issue d’un match d’une folle intensité, les Palois ont fait chuter le champion d’Europe en titre. PAU – de notre envoyé spécial POUR UN PEU, on se serait cru revenu vingt ans en arrière, quand la Moutète envoyait valser les grands d’Europe dans les plumes d’oies et les fientes de canards. Pau a fait tomber hier soir le CSKA Moscou, champion d’Europe en titre, dans une de ces soirées européennes que le basket français ne vivait plus qu’en rêves nostalgiques. « Ce soir (hier), c’était Orthez et le Palais était une super-Moutète », pouvait souffler Pierre Seillant, très ému et qui assurait avoir vécu sa plus belle soirée depuis que l’Élan a posé ses valises à Pau. Oui, la folie s’est emparée hier soir d’un Palais des sports qui semblait bouder les siens depuis le début de saison, et les douze guerriers sur le parquet avaient des allures des combattants de jadis. Un regard froid sur les chiffres permet de prendre la mesure de la performance. Depuis 2004, date du début du déclin des clubs français sur la scène européenne, Pau n’avait remporté que quatre victoires à domicile en 15 matches, et toujours contre des adversaires censés être à sa portée. Le dernier vrai exploit européen à domicile remonte à la saison 2001-02 avec une victoire face au Real Madrid (78-74). De leur côté, les Moscovites, toujours depuis 2004, ont enchaîné 42 victoires en Euroligue pour seulement 8 défaites avant hier soir, et toujours contre des cadors (Vitoria, Malaga, Panathinaïkos). Mais au-delà des chiffres, ce succès marque peut-être la fin des vaches maigres en Euroligue pour les clubs français qui doivent en profiter pour laisser leurs complexes au vestiaire. Cela demande confirmation évidemment, mais avec deux victoires en trois matches, les Palois, qui vont maintenant se déplacer quatre fois en cinq rencontres, savent déjà qu’ils joueront les matches retour avec le Top 16 dans le viseur et tous leurs adversaires directs à recevoir, dans ce palais si bouillant hier. Le sang-froid de Greer Certes, il faut bien sûr mettre un bémol car le CSKA était privé de Matjaz Smodis et Tomas Van den Spiegel et que Papaloukas n’était pas à son meilleur niveau. Mais l’ensemble reste quand même de très haut niveau et l’on ne donnait plus très cher des chances paloises quand sur un 14-0 à cheval sur la mi-temps, le CSKA a pris huit points d’avance (51-43, 24e). David Andersen dominait alors la raquette, et les extérieurs Langdon et Vanterpool rentraient tout ce qu’ils voulaient. « Nous avions le contrôle du match, soupirait Ettore Messina. Mais nous avons manqué d’idées et de jambes en fin de match. Malgré notre performance horrible en attaque on aurait pu quand même gagner, mais on a aussi très mal défendu. » Dominateurs durant les vingt premières, shootant à 60 % et ne perdant que 3 ballons, les Palois n’avaient pourtant que deux points d’avance à la pause (43-41). Les cinq minutes de la reprise auraient pu leur être fatales, HARRISON BLESSÉ. – Victime d’une entorse à la cheville droite, C.C. Harrison n’a pu participer hier soir à la deuxième mi-temps. Il passera des examens ce matin pour connaître la gravité de sa blessure. – M. ba. ILS ONT DIT Badalone (ESP) - P. Belgrade (SER)..... 82-51 Ljubljana (SLV) - Panathinaïkos (GRE). 65-86 AUJOURD’HUI C. Zagreb (CRO) - Malaga (ESP) M. Tel-Aviv (ISR) - Rome (ITA) PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi 15 novembre : Panathinaïkos- Rome, P. Belgrade - C. Zagreb. Jeudi 16 novembre : M ; Tel Aviv - Badalona, Malaga - Ljubljana. Pau-Orthez - CSKA Moscou (RUS). 73-67 Trévise (ITA) - Fenerbahçe (TUR) ..... 93-83 Naples (ITA) - Aris Salonique (GRE) . 71-69 AUJOURD’HUI Z. Kaunas (LIT) - Barcelone (ESP) PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi 15 novembre : CSKA Moscou - Trevise, A. Salonique - Pau-Orthez. Jeudi 16 septembre : Barcelone - Naples, Fenerbahçe - Z. Kaunas c. — 213 199 238 235 147 143 204 174 Classement Pts J. G. — — — 1. CSKA Moscou ...... 5 3 2 Pau-Orthez ........ 5 3 2 Trévise ................... 5 3 2 4. Barcelone ............. 4 2 2 5. A. Salonique ......... 4 3 1 Naples .................... 4 3 1 7. Kaunas .................. 3 2 1 8. Fenerbahçe .......... 3 3 0 P. — 1 1 1 0 2 2 1 3 p. — 224 207 257 154 203 200 165 207 c. — 205 205 247 135 212 226 160 227 NAPLES - ARIS SALONIQUE : 71-69 (25-21 ; 11-12 ; 13-16 ; 22-20) NAPLES : Spinelli (10), Flamini (7), Cittadini (12), Morandais (6), Malaventura (8), T. Brown (6), Rocca (7), Sesay (2), Trepagnier (11), Larranaga (2). ARIS SALONIQUE : Panteliadis, Iliadis (4), Wilkinson (12), Scales (17), Castle (9), Sigalas (2), Abdul-Rauf (9), Kalaitzis, Fletcher, Serapinas (9), Massey (2), Tsaldaris (5). TRÉVISE - FENERBAHÇE : 93-83 (31-27 ; 27-17 ; 16-23 ; 19-16) TRÉVISE : Soragna (11), Zisis (17), Mordente (16), Goree (17), Nelson (13), Lyday (2), Gigli (11), Santangelo (2), J. Beard (4). FENERBAHÇE : Kutluay (3), Turkçan (6), D. Mrsic (6), Solomon (18), Kambala (25), S. Erden (9), Basak (3), Clark (5), Onan (6), Savas (2). « J’étais dans le trou » Très tôt, Vincent Collet a vu que la flamme ne brillait plus. Avec Bokolo et Amagou, aujourd’hui décalé au poste d’arrière, Le Mans a dérivé. « J’ai peut-être été un peu trop ambi- tieux en voulant leur donner l’équipe », admet aujourd’hui Collet. Bokolo a rapidement tourné en rond. Il a cogité, s’est enferré. Ses stats (5,1 points, 2,8 passes en 19 minutes), très proches de celles de l’an dernier, ne racontaient qu’imparfaitement le malaise. Réputé et connu comme un booster d’énergie, Bokolo traînait ses doutes et sa fébrilité, traversant le terrain sans consistance. « Je me suis posé beaucoup de questions, je réfléchissais trop, j’en oubliais les bases. Ce fut une période difficile, j’essayais d’avancer mais j’étais dans le trou », expliquet-il. Aujourd’hui, il n’en est pas encore sorti, loin de là. L’arrivée de Tyson Wheeler à son poste il y a trois semaines sonnant un peu comme un désaveu. « Je ne peux pas dire que je l’ai mal vécue, dit-il, sans vraiment convaincre. S’il est là, c’est que quelque chose ne va pas chez moi. C’est à moi de me réveiller. Aujourd’hui, ça va mieux, la motivation n’est pas revenue à cent pour cent, mais je suis dans un état d’esprit plus positif », glisse-t-il, d’un ton calme. Tyson Wheeler est prêt à l’épauler. « Je ne suis pas là pour lui prendre sa place ou jouer quarante minutes. On est deux pour mener l’équipe », explique l’exmeneur gravelinois. Vincent Collet, lui, sent déjà le vent du renouveau. « Yannick est en hausse. Il ne va pas tarder à retrouver tout son punch. Cette période va le faire grandir et il va être encore très important pour nous cette saison », dit-il, dans une heureuse prédiction… DAVID LORIOT LE MATCH Face à un colosse turc AUJOURD’HUI 20 H 15 (19 h 15, heure française), À l’ABDI IPEKÇI SPORTS HALL. (Sport +) EP ISTANBUL : 4 Nicholas (1,93 m, USA) ; 5 Kuqo (2,07 m) ; 6 Ermis (1,94 m) ; 8 Prkacin (2,08 m, CRO) ; 9 Akyol (2 m) ; 10 Abi (1,97 m) ; 11 Erden (1,85 m) ; 12 Gonlum (2,08 m) ; 13 Haislip (2,07 m, USA) ; 14 Hersek (2,06 m) ; 15 Jenkins (1,86 m, USA) ; 16 Pacun (2,07 m). Entraîneur : O. Mahmuti. LE MANS : 5 Gregory (1,97 m, USA) ; 6 Amagou (1,84 m) ; 7 Skelin (2,12, CRO) ; 8 Batum (2,03 m) ; 9 Bokolo (1,89 m) ; 10 Nicevic (2,10 m, CRO) ; 11 Adjiwanou (2,04 m) ; 12 Cel (2,05 m) ; 13. Campbell (1,94 m, USA) ; 15 Leloup (2 m) ; 20 Wheeler (1,78 m, USA). Entraîneur : V. Collet. APRÈS BOLOGNE et Sopot, Le Mans va mettre ce soir un pied dans la cour des très grands d’Europe. Archi-galonné en Turquie, Efes Pilsen a bâti cette saison une armée pour laver les peines de l’an passé. Finaliste national, laminé par l’ennemi juré, Ulker Istanbul, privé de quart de finale d’Euroligue au point-average par le Panathinaïkos, l’équipe stambouliote a une faim colossale. « Aujourd’hui, Efes n’est peut-être pas à son meilleur, mais il est déjà très fort », sourit d’ailleurs Vincent Collet. Alors, a fortiori quand l’équipe est de guingois, privée de son shooteur de série, Nebojsa Bogavac (déchirure au mollet), la mission mancelle s’annonce ardue. EP Istanbul pré- sente un roster ultra-complet : du shoot à l’extérieur avec Drew Nicholas, meilleur marqueur de l’Euroligue l’an passé, de la polyvalence avec Cenk Akyol, dix-neuf ans et gros talent. Et encore, le meneur US, Horace Jenkins, meilleur scoreur de l’ULEB en 2005-2006, n’a pas encore trouvé sa place ! Dessous, Efes est fidèle à sa réputation, avec une raquette aussi dure que dense, entre les « mammouths », Gonlum et Kuqo, la patte gauche ligne de fond de Prkacin et le fuyant et explosif Marcus Haislip. « Pour moi, c’est l’une des meilleures raquettes de l’Euroligue », annonce même Collet. Du beau linge que les Manceaux auront bien du mal à passer au lavoir. – D. L. L’attaque des Frelons LES FRANÇAIS Indiana-Philadelphie, 97-86 ; Cleveland-Atlanta, 95-104 a.p. ; Miami-Seattle, 90-87 ; Memphis-Houston, 80-86 ; New Orleans - Okl. City-Golden State, 97-93 ; LA Lakers - Minnesota, 95-88. LE FAIT DU JOUR Les Hornets (Frelons) de New Orleans, vainqueurs ce mardi soir d’Oklahoma City, forment avec le Utah Jazz le dernier bastion des équipes invaincues après une semaine de NBA. Encore une fois portés par le somptueux meneur Chris Paul (22 pts, 11 pd, 6 rbds), les Hornets sont venus à bout des Warriors pour leur quatrième victoire d’affilée, soit le meilleur début de saison dans l’histoire de la franchise. LES NEWS Non drafté cet été, le meneur de Notre Dame, Chris Quinn a trouvé une place au sein du Miami Heat et a vu son salaire garanti passer de 75 000 à 150 000 dollars. Quinn a joué 43 secondes depuis le début de la saison… La polémique autour du nouveau ballon ne s’éteint pas. Après Shaq, Wade, Nash, Garnett et beaucoup d’autres, c’est au tour de LeBron James, la star de Cleveland, de s’en plaindre : « Cela n’est pas un bon ballon. Il ressemble à ces balles que vous achetez aux mômes pour Noël… » PAGE 12 APRÈS SON SUCCÈS face à Salamanque (74-58), Bourges a confirmé sa bonne forme européenne hier soir face aux Hongroises de Pecs (75-59). Malmenées dans les tirs à mi-distance, et menées un instant (11-25, 9e), les Berruyères se retrouvèrent dans le second quart-temps. Les bonnes dispositions de Kireta (12 points, 5 rebonds), un panier primé de Dumerc, à l’ultime seconde, les ramenaient au score (31-36). A la reprise, à la faveur d’un 8-0 (39-36, 24e), Bourges reprenait le commandement. Sous l’impulsion de Dumerc, Bourges creusait l’écart pour signer sa deuxième victoire sur les parquets continentaux cette saison. La formation de Pierre Vincent a pris la tête de son groupe. De son côté, Valenciennes s’est incliné face à Fenerbahçe sur le fil (78-82). Mais malgré la défaite après prolongation, le coach des Nordistes Laurent Buffard était plutôt rasséréné : « On a vu une équipe qui s’est battue. Avoir cet état d’esprit me convient mieux. On perd deux ballons intérieurs qui nous font mal en fin de rencontre mais il faut positiver. Il nous faut continuer à travailler. Le message commence à passer. » Avec une Harrower retrouvée et le percutant duo Fonseca-Gruda, VO mena une grande partie de la ren- contre (19-8, 11e ; 33-22, 16e). Malgré quelques précipitations, le club nordiste en était toujours à 46-35 (25e), Gomis apportant à ce moment son écot. Grâce à leur agressivité en attaque et avec surtout une Pondexter intenable, Fenerbahçe grignota son retard pour virer en tête 59-61, 37e et 63-67, 38e. A neuf secondes, sur une dernière possession, Fonseca arracha la prolongation… en vain. VO finit par céder. Les Mondevillaises, elles aussi, sont tombées à domicile face à Sopron (56-69). La victoire des Hongroises s’est dessinée dès la 15e minute (27-14). Même sans leur pivot serbe Matovic, blessée à un genou, et avec une Gorbunova en méforme, elles ont conduit le match à leur guise, confortées par une rotation à neuf éléments. Sereines en attaque, autoritaires en défense au prix d’une individuelle forcenée, elles ont limité l’attaque mondevillaise à moins de soixante points. Toujours orphelin de sa Slovaque Janostinova, convalescente, Mondeville ne possédait pas les arguments pour contrarier cette machine au jeu bien huilé, surtout avec des leaders (Maïga-Ba, Futrell) manifestement fatiguées. – Avec nos correspondants H. L., J. Bav. et J.-P. A. GROUPE A. – HIER : Vilnius (LIT) - Schio (ITA), 71-65 ; Cracovie (POL) - Spartak Région Moscou (RUS), 58-72 ; Mondeville - Sopron (HON), 56-69. Classement : 1. Spartak Moscou, Sopron, 4 pts ; 3. Mondeville, Vilinius, 3 ; 5. Cracovie, Schio, 2. GROUPE B. – HIER : Bourges - Pecs (HON), 75-59. AUJOURD’HUI : Prague (RTC) - Salamanque (ESP) ; Namur (BEL) - Samara (RUS). Classement : 1. Bourges, 4 pts ; 2. Pecs, 3 ; 3. Samara, 2 ; 4. Namur, Prague et Salamanque, 1. Groupe C. – HIER : Valenciennes - Fenerbahçe (TUR), 78-82 a.p. AUJOURD’HUI : Gdynia (POL) - Ekaterinbourg (RUS), ; Brno (RTC) - Valence (ESP). Classement : 1. Fenerbahçe, 4 pts ; 2. Ekaterinbourg, Valence, Valenciennes, 2 ; 5. Brno, Gdynia, 1. MONDEVILLE-SOPRON : 56-69 (11-13 ; 10-18 ; 17-16 ; 16-22) MONDEVILLE : Koechlin-Aubert (14), Futrell (9), Tanqueray (1), Kublina (12), Maïga-Ba (4), Pochet (13), Fleury, Jannault (3). SOPRON : Kocsis (4), Zsu. Horvath (2), Nemeth (5), Gadnai, Gorbunova (2), Cserny (14), Honti (16), Branzova (16), Zso. Horvath (2), Karolyi (8). NBA EXPRESS LES RÉSULTATS Bourges en force Victime d’une légère entorse de la cheville gauche lors du dernier match contre Dallas, Mike PIETRUS n’a pas joué lors de la défaite de Golden State à Oklahoma City. Mickael GELABALE est lui aussi resté sur le banc face à Miami. Bob Hill, l’entraîneur des Sonics, admet l’avoir retiré de la rotation : « J’aime bien notre duo de meneurs, Luke (Ridnour) et Earl (Watson) et je n’entends pas leur prendre des minutes », a-t-il déclaré. Coupable de plusieurs fautes rapides, Johan PETRO n’a guère fait mieux avec 2 points (2/2 aux L.F., aucun tir tenté), 4 rebonds et 1 balle perdue en douze minutes. Une morne soirée des Bleus complétée par les 2 points (1/1 au tir), 5 rebonds, 2 interceptions et 3 balles perdues de Ronny TURIAF en douze minutes face à Minnesota. BOURGES-PECS : 75-59 (14-25 ; 17-11 ; 22-7 ; 22-16) BOURGES : Melain (10), Miyem (6), Hall (11), Dumerc (20), Kireta (18), Lepron (8), Ndongue (2). PECS : Johnson (13), Dapo (12), Ivanyl (8), Whittle (8), Ivkovicne Beres (2), Vajda (5), Bujdoso (11). VALENCIENNES-FENERBAHÇE : 78-82 ap (22-18 ; 15-14 ; 13-14 ; 19-23 ; 9-13) VALENCIENNES : Godin (6), Harrower (14), Gruda (18), Hermouet, Grgin-Fonseca (22), E. Gomis (15), Badé, Ega Garvao (3). FENERBAHÇE : Karsli (3), Vandarli (5), Yigit (6), Pondexter (25), Yilmaz (9), Fröhlich (13), Moody (12), Sutton Brown (9). EUROCOUPE FEMMES (1re journée) AUJOURD’HUI : Tarente (ITA) - Tarbes ; Ribera (ITA) - Aix-en-Provence ; Parme (ITA) Montpellier ; Syracuse (ITA) - Villeneuve-d’Ascq. MODRIC À L’ESSAI À CHOLET. – Cholet Basket a mis à l’essai depuis mardi l’ailier fort slovène Stipe Modric (2,04 m, 27 ans), Erman Kunter voulant ajouter une nouvelle touche à l’équipe, sous forme d’un joueur dit « bosman . « Stipe Moric est avec nous jusqu’à vendredi, jour où nous prendrons la décision de le garder ou non. Il est un joueur ployvalent capable de jouer intérieur ou extérieur, doté d’un bon tir », assure le coach choletais. Modric a fait l’essentiel de sa carrière dans la capitale slovène au Slovan Ljubljana. En ligue adriatique, il tournait dernièrement à 8 points et 4 rebonds. – P. M. B. JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Bokolo (21 ans) reste couvert de gros nuages. Rentré « à pied » du Japon (dixit son coach), le meneur « mondialiste » s’est retrouvé au Mans, lessivé et soudain vidé, sans niaque, sans envie. Le regard bas, les yeux au loin, le sourire un peu forcé, il raconte, sans secret, cette « petite mort », la première de sa carrière. « En rentrant du Japon, j’étais fatigué physiquement, mais surtout mentalement. Je venais de faire trois ans de basket sans m’arrêter. Au bout d’un moment, même si c’est quelque chose que j’adore, ça lasse un peu », avoue-t-il. EUROLIGUE FEMMES (2e journée) Bleu Rouge PAU. – Britton Johnsen se montre ici très agressif devant David Andersen. Les Palois ont su faire la différence sur la fin face au champion d’Europe. (Photo Nicolas Luttiau) Jaune Bleu Jaune L’EUROLIGUE ENDURCIT les corps et fait l’âme guerrière, dit-on. Avant de posséder de telles bêtes de concours, Le Mans a un très long voyage. Et à l’heure de se lancer avec exaltation dans cette magnifique épopée, le MSB a la mine froissée, l’œil tristounet. Avant-dernier ex æquo de Pro A, éjecté contre le mur par trois défaites de rang, le champion de France est tuméfié. De plaies en bosses, il cherche le remède. « Ça fait peur. Il faut que l’on réagisse », admet Vincent Collet. Les maux sont multiples : manque criant d’agressivité, confiance en berne, un collectif qui s’effiloche au moindre fil de travers, un lea- p. — 254 229 214 209 146 137 197 167 LJUBLJANA - PANATHÏNAIKOS : 65-86 (15-20 ; 16-17 ; 14-18 ; 20-31) LJUBLJANA : Hohler, Kuzminskas (6), Markoishvili (12), Rizvic (6), Cebular, K. Lorbek, Rannikko (17), Maraker (3), D. Lorbek (2), Milic (19). PANATHINAÏKOS : Javtokas (5), Papanikolaou, Becirovic (9), Sakota (6), Delk (15), Hatzivrettas (10), Diamantidis, Siskauskas (9), Tsartsaris (6), Tomasevic (4), Batiste (10), Dikoudis (12). Vidé, lassé en début de saison, le jeune meneur international veut retrouver l’envie et remettre Le Mans sur la voie. der charismatique, Sandro Nicevic, qui ne pèse pas encore pleinement… Et puis, il y a les meneurs, Tyson Wheeler et Yannick Bokolo, qui ne donnent pas au jeu manceau tout son bon sens. Et si Le Mans patauge dans des sentiers boueux, c’est qu’il y a, sur ce point précis, quelque chose qui cloche. « Nous, les meneurs, ne sommes pas au niveau et cela explique les résultats », consent très honnêtement Yannick Bokolo. Opéré du tendon d’Achille en février dernier, Tyson Wheeler ne dispose pas encore de toute son intégrité physique, ce qui l’empêche notamment d’user de son shoot extérieur, une arme majeure. « Mais chaque semaine qui passe va aider Tyson à revenir », avance Vincent Collet. En revanche, le ciel de Yannick P. — 0 1 2 2 1 1 1 2 BADALONE - P. BELGRADE : 82-51 (23-12 ; 14-13 ; 22-17 ; 23-9) BADALONE : Barton (18), R. Fernandez (16), Gaines (8), Bennett (2), Betts (16), Lavina (4), Sullivan (8), Huertas (2), P. Vazquez (8). P. BELGRADE : Drobnjak (14), Perovic (12), Tripkovic (7), Cummings (7), Kecman (3), Tepic, Bogdanovic (3), Pekovic (5), Borovnjak, Velickovic, Bozic. C.C. Harrison D’Almeida Johnsen R. Greer Ferchaud A. Miles Rupert Mahinmi Bauer Wright TOTAL Bokolo en veilleuse de notre envoyé spécial Classement Pts J. G. — — — 1. Panathinaïkos ...... 6 3 3 2. Badalone ............... 5 3 2 3. Belgrade ............... 4 3 1 Ljubljana ............... 4 3 1 5. C. Zagreb .............. 3 2 1 Rome ...................... 3 2 1 Tel Aviv ................. 3 2 1 8. Malaga .................. 2 2 0 COLOGNE - VITORIA : 70-102 (18-28 ; 11-27 ; 24-21 ; 17-26) COLOGNE : Gortat (9), Sljivancanin (2), Schwethelm (5), Strasser, Grünheid (2), Burrell (4), McElroy (5), Faison (22), Talts, A. Jones (9), Mallet (4), Nadjfeji (8). VITORIA : Scola (21), Planinic (18), House (5), Fajardo (7), Peker (8), Rakocevic (11), Erdogan (10), Prigioni (9), Teletovic (12), Cilla (1). E.P. ISTANBUL - LE MANS ISTANBUL – c. — 228 135 154 140 145 138 259 175 GROUPE C HIER 73 67 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd 9 0 0/1 0/1 - - 1 17 3 1/3 0/1 1/2 0-2 22 18 8/12 0/1 2/2 1-1 30 10 5/8 0/1 - 1-5 5 20 9 3/8 3/7 - 0-1 2 36 7 2/11 0/1 3/4 0-3 9 7 - - - - 0-1 13 4 2/7 - - 1-5 19 7 3/3 1/1 - 0-2 2 27 15 6/10 - 3/4 4-5 200 73 30/63 4/13 9/12 9-26 19 Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Papaloukas 21 5 2/6 0/2 1/4 0-4 4 Kurbanov 4 0 - - - - Vanterpool 33 10 3/4 - 4/4 4-1 5 Holden 32 6 2/11 2/10 - 0-5 1 Z. Pachoutine 4 0 - - - 1-0 2 D. Andersen 32 20 6/10 0/1 8/10 2-5 Savrasenko 17 4 2/3 - 0/2 1-1 Ponkrashov 18 5 2/3 1/2 0/1 0-2 2 Voroncevich 1 0 - - - - Langdon 38 17 6/17 3/10 2/2 1-6 1 TOTAL 200 67 23/54 6/25 15/23 9-26 15 73-67 (22-16, 21-25, 11-18, 19-8) Écarts. - PAU : +10 (12e) ; MOS : +8 (24e) Spect. : 7 200. Arb. : Mitjana (ESP), Piloidis (GRE), Perez (ESP). p. — 247 153 190 149 136 136 206 157 GROUPE B HIER MATTHIEU BARBEROUSSE PAU-ORTHEZ CSKA MOSCOU P. — 1 0 0 1 1 1 3 2 Noir Noir Pierre SEILLANT (directeur exécutif de Pau) : « J’ai vécu pas mal d’exploits, mais celui-là est sûrement le plus grand depuis que nous sommes à Pau. Bien sûr il leur manquait deux joueurs et c’était le bon moment pour les prendre. Mais cela reste une très belle équipe. J’ai cru qu’on allait craquer dans le troisième quarttemps, mais on a su les battre au moment où ils croyaient avoir gagné. Je ne suis pas loin de ma retraite, mais je dois dire qu’ils me gâtent. » Xane D’ALMEIDA : « C’est énorme. On a eu des moments très difficiles dans le match, mais on a montré qu’on était une vraie équipe. On savait qu’ils allaient scorer parce que c’est quand même une grosse équipe, mais on a commencé à baisser la tête. C’est l’un de nos plus gros exploits et c’est très encourageant pour l’avenir. » Ricardo GREER : « Je suis très fier de l’équipe. Je crois en nous depuis le début. Nous avons très biendéfendu. Même si c`était le champion d’Europe, on savait que tout pouvait arriver. Maintenant, il faut qu’on réussisse à ajuster notre niveau en Championnat pour être plus régulier. » surtout que CC Harrison, victime d’une entorse de la cheville, était resté au vestiaire. Mais les Palois ont su trouver des ressources et une énergie inespérées. Un passage en zone très efficace, le retour de Britton Johnsen, touché par les fautes, et le sang-froid de Ricardo Greer, encore impeccable, ont fait basculer la partie. À six minutes de la fin, sur un panier à trois points de Mike Bauer, Pau a réussi à reprendre les commandes (65-62, 34 e ), qu’ils n’allaient plus quitter. « On ne nous donnait aucune chance, mais dans le groupe nous savions que nous pouvions faire quelque chose, assurait Gordon Herbert. On a pris un gros coup sur la tête avec la blessure d’Harrison. Mais le passage en zone a bien perturbé leurs arrières et nous n’avons jamais paniqué. » Deux points de Greer puis deux de D’Almeida pour conclure (73-65, 40e) ont bouclé une belle affaire et un exploit retentissant, encore plus fort que la victoire à Madrid la saison dernière. Battu à Toulon dimanche (85-89), cet Élan, cahotique depuis le début de saison, est décidément capable de tout, même du meilleur. Et si la déprime de l’Euroligue était terminée ? Dynamo Moscou (RUS) - Bologne (ITA) EP Istanbul (TUR) - Le Mans (19 h 15, Sport +) Olympiakos (GRE) - Sopot (POL) PROCHAINE JOURNÉE. – Mercredi 15 novembre : Vitoria - EP Istanbul. Jeudi 16 novembre : Sopot - D. Moscou, Le Mans - Olympiakos, F. Bologne - Cologne. Classement Pts J. G. — — — 1. Vitoria ..................... 5 3 2 2. E.P. Istanbul ........ 4 2 2 Olympiakos ........... 4 2 2 4. Le Mans .............. 3 2 1 Moscou .................. 3 2 1 Sopot ...................... 3 2 1 7. Cologne ................. 3 3 0 8. Bologne .................. 2 2 0 13 Bleu Rouge Noir Jaune BATEAUX ROUTE DU RHUM Un petit air de Vendée Globe Leader des monos, Jourdain, attendu demain à Pointe-à-Pitre, a révélé hier qu’il avait cassé sa bôme jeudi dernier. POINTE-À-PITRE – de notre envoyé spécial Pour réparer sa bôme brisée sur son tiers arrière (notre cercle), Roland Jourdain a tout récupéré à bord de son « Sill-&-Veolia » pour confectionner des attelles de fortune (notre document) et, dixit le skipper, « en béton ». (Photos Bernard Papon et Roland Jourdain) LE SECRET avait été bien gardé. Jusqu’à la publication hier d’un communiqué du team dans lequel on pouvait lire, à la surprise générale : « Séances de bricolage imprévues » sur Sill-&Veolia, le monocoque 60 pieds du leader Roland Jourdain attendu en vainqueur, sauf incident, demain à Pointe-à-Pitre. Joint peu de temps après, à la vacation, le skipper, d’abord étonné que l’information ait filtré, se livrait à une explication détaillée, à la fois croustillante et stupéfiante, sur sa grave avarie de bôme survenue jeudi dernier au niveau des Açores, ainsi que sur son incroyable réparation de fortune réalisée avec les moyens du bord. Cette opération donnait soudainement un petit air de Vendée Globe à la Route du Rhum. « En fait, c’est arrivé le jour où je passais les Açores, racontait “Bilou”. La bôme s’est cassée en deux dans un empannage. Voyant qu’on faisait route vers le sud, les gens ont pensé que c’était consécutif à une avarie. Or la décision de descendre plus au sud avait été prise avec JeanLuc deux heures plus tôt, pendant que Jean (Le Cam, VM-Matériaux) et JeanPierre (Dick, Virbac-Paprec) continuaient eux par la rocade nord. Je n’ai pas imaginé une seconde abandonner, mais j’en ai bavé. » CLASSEMENTS ROUTE DU RHUM (Saint-Malo - Pointe-à-Pitre, départ le 29 octobre). – Positions hier, à 20 heures. Multicoques ORMA : 1. Lemonchois (Gitana 11), en 7 j 17 h 19’6’’ ; 2. Bidégorry (Banque-Populaire), à 11 h 6’1’’ du leader. 3. Coville (Sodeb’O), à 20 h 29’18’’ ; 4. Desjoyeaux (Géant), à 20 h 19’56’’ ; 5. Cammas (Groupama 2), à 1j. 36’11’’ ; 6. Bourgnon (Brossard), à 1 j 7 h 21’9’’ ; 7. Gautier (Foncia), à 1 j 22 h 55’34’’ ; Encore en mer : 8. Thélier (Région-GuadeloupeTerres-de-Passions), à 443,7 m. de l’arrivée ; 9. Koch (Sopra-Group), à 86,7 m. derrière ; 10. Duprey (Gitana 12), à 154,5 m. ; 11. Lamiré (Madinina), à 1 241,9 m. Abandon : Ravussin (Orange-Project). Monocoques IMOCA : 1. Jourdain (Sill-&-Veolia), à 560,4 milles de l’arrivée ; 2. Le Cam (VMMatériaux), à 111, 6 m. du leader ; 3. Wavre (SUI, Temenos), à 190,6 m. ; 4. Dick (VirbacPaprec), à 198 m ; 45. Le Cléac’h (Brit-Air), à 240,9 m ; 6. Thompson (GBR, Artemis), à 311,6 ; 7. Liardet (Roxy), à 562,9 m ; 8. Guillemot (Safran), à 655,3 m. ; 9. Dejeanty (Maisonneuve-BasseNormandie), à 863,9 m. ; 10. Fiston (Adriana-Karembeu-Paris), à 1 229,2 m. Abandons : Riou (PRB) et Beyou (Delta-Dore). Multis classe 2 : 1. Escoffier (Crêpes-Whaou), à 487,5 m de l’arrivée, etc. Multis classe 3 : 1. Antoine (Imagine-Institut-des-Maladies-Génétiques) ; à 1 621,1 m. de l’arrivée, etc. Monos Classe 40 : 1. Sharp (Philsharpracing.com), à 1 380,5 m. de l’arrivée, etc. Monos classe 1 : 1. Guennec (Jeunes-Dirigeants), à 1 847,3 m. de l’arrivée ; etc. Monos classe 2 : 1. Stone (GBR, Artforms), à 1 498,1 m. de l’arrivée, etc. Monos classe 3 : 1. Kleinjans (BEL, Roaring-Forty), à 1 743,6 m. de l’arrivée, etc. Jourdain a tout démonté Sitôt les dégâts constatés sur le tiers arrière de la bôme, le skipper, poursuivant sa route sous spi à allure réduite, avait envoyé des photos à son équipe à terre afin d’étudier différentes solutions, avec la ferme volonté de ne pas faire escale. « Tout le monde a réfléchi à ce que Bilou pouvait récupérer à bord pour réparer, sangler, renforcer la bôme, expliquait Gaétan Gouérou, coordinateur du projet. Inévitablement, comme ça se produit aux Açores, tu te dis : “Est-ce qu’on s’arrête ou pas ?” Mais faire un stop revenait à perdre la course. Option que ne voulait pas envisager Bilou. Je crois qu’il était prêt à tout. S’il avait pu, il aurait mis son bras en attelle ! » Sans aller jusque-là, l’intervention du marin ne manque pas de piment puisqu’il a quasiment tout démonté à AUTOMOBILE l’intérieur de son bateau. « C’a été une épopée, soulignait-il. Mais j’étais tellement énervé que ça m’a donné l’énergie suffisante pour réparer le plus vite possible. J’ai bricolé l’aprèsmidi et une bonne partie de la nuit. J’ai utilisé la bannette, des lattes de grandvoile, le siège de la table à cartes, la cuisinière pour faire des attelles à la bôme afin de réunir les deux morceaux. J’ai aussi fabriqué des colliers en strate. C’est du béton ! Je pense que ma bôme aura sa place au musée d’art moderne ! » Une douzaine d’heures plus tard, vers 5 heures du matin, Jourdain avait pu de nouveau hisser la grand-voile, fatigué mais soulagé de s’en sortir à moindre frais. « Nous n’avons pour l’heure aucun explication sur les causes de l’avarie, mais on a eu droit à une belle frayeur, ajoutait Gouérou. Quant à notre discrétion, il faut reconnaître que n’avions pas envie de donner des infor- mations à nos petits camarades de jeu. » À moins de 600 milles de l’arrivée, Jourdain possédait toujours hier soir une confortable avance, une centaine de milles sur Le Cam, et plus de 150 milles sur Dominique Wavre (Temenos). PASCAL SIDOINE ALAIN GAUTIER PREND LA 7e PLACE. – Déçu de sa course, mais content d’en avoir terminé, Alain Gautier (Foncia) a rallié Pointe-à-Pitre en septième position, hier à 5 h 16’ (heure de Paris), après 9 j 16 h 14’ 40’’ de course. « C’a été frustrant de bout en bout, mais si j’en suis là, je ne le dois qu’à moi même. Peut-être que comme je suis propriétaire du bateau, j’ai navigué moins libéré. C’est une différence avec Lionel Lemonchois à qui on a confié une machine qu’il a menée brillamment et sans état d’âme. Pour le reste, j’ai quand même pris du plaisir dans les derniers jours. J’étais ébahi, le bateau volait littéralement à 27 nœuds. On a vraiment vécu des moments privilégiés. C’était magique. » COURSE DES CHAMPIONS D’autant que Michèle Mouton, en pilote accomplie, a développé avec Marc Duez une piste qu’elle vient de valider grandeur nature sur le terrain de la halle d’Auvergne, à ClermontFerrand, pour « mieux équilibrer les chances. Avant, le tracé avantageait peut-être un petit peu les rallymen, reconnaît-elle. En jouant sur les longueurs, nous avons pu aménager de grandes courbes. En bout de ligne droite opposée au départ, on ne devrait pas être loin des 150 km/h avec des freinages intéressants. Cela devrait permettre aux voitures de mieux s’exprimer. » Et aux pilotes aussi. STÉPHANE BARBÉ Renseignements et billetterie : www.imp.mc et dans tous les grands points de vente et au Stade de France. Départ / Arrivée Départ / Arrivée Rallongée, la piste de la Course des champions sera également plus rapide grâce à des courbes plus larges. RALLYE-RAID – DESERT CHALLENGE Le secret de Peterhansel MOREEB – (EAU) de notre envoyé spécial IL FAUT TOUJOURS se méfier de Stéphane Peterhansel lorsqu’il s’offre du Nutella au petit déjeuner. « J’en ai pris pour la première fois du rallye », disaitil hier à l’arrivée de la quatrième spéciale du Desert Challenge, retardée par un brouillard incongru. Résultat : un temps scratch de belle allure, à 4’19’’ devant son compagnon d’écurie, Luc Alphand. Au général, Mitsubishi truste les deux premières places, dans l’ordre inverse, Alphand-Picard devant Peterhansel-Cottret à 22’21’’. « Même si on se dit toujours qu’on peut gagner une minute par-ci, une minute par-là, j’ai suivi un rythme quand même assez soutenu, » disait Peterhansel, histoire de dire qu’il avait bien attaqué. « Quand Stéphane est énervé comme ça, il est difficile à suivre, commentait Alphand de son côté. Il m’est revenu dessus, il m’a dépassé, j’ai essayé de le suivre mais je n’ai pas pu. Mais c’était bien qu’on puisse comparer les deux Pajero, le sien, qui est le nouveau, et le mien. Et puis, vu mon avance, je devais commencer à penser à la victoire finale, vendredi. Je n’avais donc pas envie de prendre trop de risques. » Si la course a pris une tournure réjouissante pour Mitsubishi, elle tourne en revanche au désastre pour Volkswagen. Mardi, le Touareg 2 de SainzPérin avait été stoppé par un problème de transmission. Hier, c’est celui de Vatanen-Pons qui fut bloqué par un dysfonctionnement de la boîte de vitesses. Le Finlandais décida de regagner le bivouac afin de ne pas aggraver le problème. S’il est en droit de poursuivre le rallye, il se trouve cependant hors compétition. Quant à Sainz, rejeté à plus de 4 h 30’ au général, il manifesta de nouveau d’inquiétants signes d’épuisement dus à la chaleur. Avec une spéciale longue de 379 km aujourd’hui, on peut se demander comment les choses risquent de tourner pour lui. ANDRÉ-JACQUES DEREIX RÉSULTATS 3e étape. AUTOS. – 1. Peterhansel-Cottret (Mitsubishi), les 218,57 km en 2 h 39’55’’ ; 2. Alphand-Picard (Mitsubishi), à 4’19’’ ; 3. Sainz-Périn (ESP, VW Race), à 5’49’’ ; 4. Al-Attiyah Guehennec (QAT, BMW), à 7’19’’ ; 5. Masuoka-Maimon (JAP, Mitsubishi), à 10’56’’ ; … 7. Schlesser-Guigou (Buggy Schlesser), à 15’43’’ ; etc. Classement général : 1. Alphand-Picard, 9 h 25’53’’ ; 2. Peterhansel-Cottret, à 22’21’’ ; 3. Schlesser-Guigou, à 25’48’’ ; 4. Sousa-Schulz, à 28’21’’ ; 5. Al-Attiyah - Guehennec, à 1 h 11’26’’ ; … 16. Sainz-Périn, à 4 h 35’31’’ ; etc. MOTOS. – 1. Blais (USA), 3 h 2’23’’ ; 2. Coma (USA), à 1’55’’ ; 3. Esteve (ESP), à 2’28’’ ; 4. Ullevalseter (NOR), à 2’38’’ ; 5. Casteu, à 3’37’’ ; 6. Despres, à 3’57’’ ; etc. Classement général : 1. Coma, 10 h 24’10’’ ; 2. Despres, à 7’5’’ ; 3. Esteve, à 11’4’’ ; 4. Viladoms, à 13’28’’ ; 5. Casteu, à 19’19’’, etc. JEUDI 9 NOVEMBRE 2006 PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge thard et l’ex-enfant turbulent des circuits, le Britannique Jenson Button, vainqueur cette année du GP de Hongrie. Le troisième n’est autre que le gagnant de la Course des champions 2004 – devant Loeb et Michael Schumacher, il s’en souvient encore ! : le Finlandais Heikki Kovalainen, le nouveau pilote Renault l’an prochain. Face à eux, dans des séries de duels éliminatoires mettant en piste des Citroën Xsara, Porsche GT 3, buggys ROC, Renault Mégane Trophy et de superbes Aston Martin V 8 rally, quelques-uns des meilleurs spécialistes du volant, toutes disciplines confondues : Marcus Grönholm, Colin McRae, Tom Kristensen, Stéphane Peterhansel et Yvan Muller associés dans une seconde équipe de France... Pas de quoi s’ennuyer. Bleu Rouge Jaune COMME L’AN DERNIER, Renault viendra au Stade de France fêter son double titre mondial en F 1 avec une démonstration de sa R 26. Comme l’an passé, Sébastien Loeb y conclura une saison triomphale, après avoir tout juste repris le volant de sa Citroën Xsara WRC. La Course des champions, organisée par Michèle Mouton et Fredrik Johnson, promet à nouveau de belles empoignades, le 16 décembre à partir de 14 heures, sur une piste rallongée et plus rapide. Le plateau réuni est, cette année encore, de très haut niveau international. Pour l’équipe de France, Sébastien Loeb sera ainsi associé à un autre triple champion : Sébastien Bourdais, trois fois couronné en ChampCar. Trois pilotes de F 1 ont, par ailleurs, répondu présent : le fidèle David Coul- Jaune Loeb, Bourdais, Kovalainen et Button, entre autres, s’affronteront le 16 décembre sur la piste du Stade de France. Noir Bleu Noir Les champions du Stade 14 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS MADRID (Masters, WTA Tour, indoor) Jeudi 9 novembre 2006 Le système Sharapova La Russe a remporté hier soir contre Kim Clijsters son dix-huitième match de suite (6-4, 6-4). À dix-neuf ans, Maria Sharapova est riche, célèbre et elle gagne. Invaincue depuis la mi-août, elle joue avec l’assurance d’une championne dans la plénitude de ses moyens et montre que sa série de victoires ne doit rien au hasard. MADRID – de notre envoyé spécial EN DOMINANT hier soir Kim Clijsters en deux sets (6-4, 6-4), Maria Sharapova a confirmé qu’elle était bien la joueuse la plus en forme du moment. Clijsters fit tout ce qu’elle put pour retarder l’échéance, en livrant une défense héroïque sous les rafales de coups de son adversaire, mais elle manquait encore trop de compétition pour prétendre l’inquiéter. Les récents succès de la jeune Russe, qui a passé plus de la moitié de sa vie aux ÉtatsUnis, n’arrivent pas par hasard. Ils sont le fruit d’un talent et d’un caractère exceptionnels, servis par une organisation sans faille sous la houlette de papa Sharapov qui, un beau jour du printemps 1996, prit sa fille de neuf ans sous le bras pour l’emmener aux États-Unis, où elle est devenue star. LA PLUS AMÉRICAINE DES PARTICIPANTES Il y a deux ans, qualifiée à dix-sept ans pour le premier Masters de sa carrière, Maria Sharapova avait eu en prime l’honneur des affiches géantes placardées dans les avenues de Los Angeles. Nos confrères américains avaient été choqués de voir que la jeune Russe avait été préférée à Serena Williams et Lindsay Davenport pour assurer la promotion du tournoi. Cette année, alors que pas une joueuse américaine ne s’est qualifiée pour le Masters (une première depuis la création de l’épreuve en 1972), Maria Sharapova est la seule résidente outre-Atlantique présente à Madrid et la seule des huit qualifiées embarrassée par le changement de lieu de l’épreuve. « Il n’est pas évident pour moi de passer de longues semaines en Europe, disait-elle en arrivant dans la capitale espagnole. Je suis habituée à la vie américaine et je n’aime pas être trop longtemps loin de mes bases. » UNE GRANDE PROFESSIONNELLE En grande professionnelle qu’elle est devenue, Sharapova a donc aménagé son programme de l’automne pour ne pas rester trop longtemps sur le Vieux Continent. Elle a attendu le tournoi de Moscou pour débarquer en Europe, le 9 octobre, continué avec Zurich et Linz et est arrivée à Madrid une semaine avant le début du Masters. Elle ne s’est pas laissée tenter non plus par les grasses rémunérations des tournois asiatiques du mois d’octobre, comme elle le faisait ces dernières années. « Après avoir gagné l’US Open, j’aurais pu enchaîner les tournois, expliquait-elle il y a trois semaines après sa victoire à Zurich, mais je me suis dit qu’il fallait tirer le meilleur parti de ma forme actuelle, ne pas gaspiller mes forces et tout mettre en œuvre pour arriver au top à Madrid. » UN ENTOURAGE QUI ÉVOLUE Si les hommes sont restés les mêmes (son père, le sparring-partner et l’entraîneur physique), leur comportement a évolué dans le bon sens, comme celui de leur joueuse. On garde en mémoire les gesticulations, les encouragements sonores envers sa fille et les invectives envers les adversaires de Youri Sharapov, le père, source de brouille entre Maria et la plupart des autres joueuses russes. S’il est toujours bien présent et se pose plus que jamais en chef absolu du clan, il se fait en même temps plus discret. Et Michael Joyce, qui n’était qu’un simple sparring-partner, a désormais le rôle d’entraîneur. Lorsque Maria parle de lui, elle dit « mon coach ». Mais le plus intéressant, c’est de voir le petit groupe au complet à l’heure des repas. Alors qu’avant, l’ambiance paraissait toujours tendue à l’extrême, aujourd’hui, tout le monde rigole, plaisante, comme si la plénitude qu’a atteint Maria Sharapova dans son jeu avait décontracté tout le monde. UNE MATURITÉ AU SERVICE DE SON AMBITION À dix-neuf ans, l’actuelle numéro 2 mondiale sait plus que jamais ce qu’elle veut. Elle le montre aussi bien sur le court que dans ses propos. « Gagner Wimbledon à dix-sept ans, c’était un exploit totalement inattendu pour moi et ce n’est pas dans cette victoire que j’ai puisé les éléments qui, je l’espère, feront de moi une grande championne, disait-elle début septembre, vingt-quatre heures après sa victoire à l’US Open. Ce qui s’est passé par la suite a été plus important, avec des gros matches gagnés ou perdus, des blessures, des désillusions. On change beaucoup entre dix-sept et dixneuf ans. Même si je me considère toujours comme très jeune, je suis passée à l’âge adulte dans ma tête. Je sais ce que je veux, je sais où je vais et, si j’ai la chance d’être maintenant le sujet de multiples sollicitations, je suis et je reste avant tout une joueuse de tennis dont l’ambition est de devenir la meilleure. » ALAIN DEFLASSIEUX MADRID. – Depuis l’été, Maria Sharapova est manifestement la « femme forte » du circuit. On attendait Mauresmo ou Henin, mais la Russe pourrait bien, d’ici à la fin de la semaine, coiffer ses deux rivales dans la course à la première place mondiale. (Photo Jean-Marc Pochat) ELLES ONT DIT RÉSULTATS Dotation : 3 000 000 dollars GROUPE JAUNE Petrova (RUS) b. Mauresmo, 6-2, 6-2 ; Henin (BEL) b. Hingis (SUI), 6-2, 6-7 (5-7), 6-1. GROUPE ROUGE Sharapova (RUS) b. Dementieva (RUS), 6-1, 6-4 ; Kuznetsova (RUS) b. Dementieva (RUS), 7-5, 6-3 ; Sharapova (RUS) b. Clijsters (BEL), 6-4, 6-4. Classement : 1. Sharapova (2 v.-0 d.) ; 2. Kuznetsova (1 v.-0 d.) ; 3. Clijsters (0 v.-1 d.) ; 4. Dementieva (0 v.-2 d.). PROGRAMME AUJOURD’HUI. – À partir de 18 heures (en direct sur Eurosport) : Henin (BEL) Petrova (RUS) ; pas avant 20 heures : Mauresmo-Hingis (SUI) ; Kuznetsova (RUS) - Clijsters (BEL). FACE-À-FACE. – Henin-Petrova : 8-2 ; Mauresmo-Hingis : 6-7 ; KuznetsovaClijsters : 1-5. Dix raisons d’espérer Le cas d’Amélie Mauresmo est grave mais pas encore totalement compromis. Opposée ce soir à Hingis, elle peut sauver les meubles. MADRID – LOÏC COURTEAU, l’entraîneur d’Amélie Mauresmo, battue par Petrova hier, 6-2, 6-2, aide sa joueuse à voir son avenir de la façon la plus positive, sans pour autant se voiler la face. Sous certains angles, la détentrice du titre n’est pas si mal embarquée. En tout cas, elle et son entourage auront fait tout ce qui était en leur pouvoir pour retourner la situation à l’avantage de la Française. Voici comment. 1. Se montrer humble et lucide. – « Hier soir (mardi), Amélie était abattue, raconte Courteau. Elle s’en voulait d’avoir donné une si mauvaise prestation alors qu’elle est numéro 1 mondiale et tenante du titre. Je lui ai dit : “Regarde ce qu’a fait Petrova ces dernières semaines : finales à Linz et à Moscou, victoire à Stuttgart. Et toi ? Abandon, forfait, abandon, forfait ! Il ne faut pas espérer un miracle !” » 2. Oublier la place de numéro 1. – Courteau : « Ça, c’est fini, c’est derrière nous. L’important, aujourd’hui, est de considérer les matches les uns après les autres, chercher à regagner sa confiance petit à petit. » 3. Compter sur ses jambes. – Courteau encore : « En définitive, cela fait six mois qu’Amélie est en déficit d’entraînement. Pendant les deux mois qui ont suivi Wimbledon, elle n’a pu travailler le bas du corps. Aujourd’hui, c’est l’épaule qui est touchée. Mais elle en a profité pour rattraper son retard grâce à un travail avec Xavier Moreau. Elle est très mobile. » 4. Optimiser le temps qui lui reste. – Hier matin, la Française a disputé un match de 1 h 45’ contre un sparring-partner espagnol « prêté » par l’académie Sanchez-Casal. Cela ne remplace pas dix jours d’entraînement, mais rien de tel que deux sets accrochés pour reprendre du poil de la bête. 5. Se soigner. – Mauresmo a appelé à l’aide le docteur Parra, qui travaille habituellement avec Ljubicic. Roi du rayon laser, l’Italien est accouru à Madrid lundi soir pour traiter l’épaule douloureuse de la joueuse. Mais il a dû repartir pour Shanghai retrouver son joueur engagé dans le Masters masculin. 6. Se faire dorloter. – Par son kiné magique, Michel Franco, dont l’expérience et la connaissance du corps d’Amélie permet un travail de précision. 7. Profiter des lacunes d’Hingis. – Courteau : « Certes, elle est maligne et MASTERS HOMMES : FEDERER-NALBANDIAN EN OUVERTURE. – Le tirage au sort des poules pour le Masters (12-19 novembre) s’est déroulé hier à Shanghai. Finalistes de l’épreuve l’an dernier, Roger Federer et David Nalbandian s’affronteront dès le match d’ouverture. GROUPE ROUGE : Roger Federer, David Nalbandian, Ivan Ljubicic, Andy Roddick. GROUPE OR : Rafael Nadal, Nikolay Davydenko, Tommy Robredo, James Blake. DES NOUVELLES DE CORIA. – Absent du circuit depuis sa défaite au premier tour du Challenger de Szczecin (18 septembre), Guillermo Coria (aujourd’hui 116e à l’ATP) a donné de ses nouvelles à la télé argentine. Morceaux choisis : « J’étais cramé, je voyais tout en noir, je me sentais mal. Pendant plus d’un mois et demi, je n’ai pas touché une raquette. J’avais l’impression que j’allais exploser. J’avais besoin de prendre de longues vacances avec ma femme. » « El Mago » a également parlé de sa reprise (« J’ai deux mois devant moi, c’est la première fois que j’ai autant de temps pour préparer une saison... »), de son futur (« Je ne sais pas encore si je vais avoir un entraîneur ou pas... ») et de ses objectifs (« Je veux gravir les échelons petit à petit, entrer dans les 100, puis les 50, avec l’objectif de terminer l’année dans le top 20. Et, si je dois commencer par les Challengers ou les Futures, je le ferai sans problème... »). Coria n’a plus gagné de match depuis le tournoi d’Amersfoort, en juillet (demi-finaliste). – A. J. de notre envoyée spéciale Bleu Rouge Noir Jaune contre à merveille, mais Amélie ne sera pas débordée. Elle ne prendra pas des premières balles à 190 km/h comme contre Petrova. » 8. Saisir les occasions sans se prendre la tête. – Même si elle perdait ce soir, Mauresmo pourrait encore mathématiquement se qualifier pour les demi-finales. Mais elle doit faire abstraction de tout ça. 9. Oublier ses émotions passées. – Certes, Mauresmo ne considère plus ses rivales comme de bonnes copines, mais la situation est déjà assez compliquée sans ajouter un facteur émotionnel. « Ce serait dévier de sa route », estime Courteau. 10. Penser à Wilander. – Le Suédois dit que « c’est dans les mauvaises conditions qu’on reconnaît les grands champions ». « J’aime cette phrase, confie Courteau. Quand tu es diminué, que peux-tu faire ? Ou tu fuis ou tu fais front. J’ai dit à Amélie : “Tu as prouvé comme tu étais forte quand tu étais bien préparée ; maintenant voyons de quoi tu es capable quand tu ne l’es pas. Vendredi, tu seras peutêtre éliminée, mais au moins tu auras été là, tu auras assumé. Tu te seras enrichie d’une expérience supplémentaire.” » DOMINIQUE BONNOT Rouge En battant hier soir la Russe Nadia Petrova (6-4, 3-6, 6-3), la Suissesse Martina Hingis a hypothéqué les dernières – maigres – chances de la Française de rester numéro 1 mondiale à l’issue du Masters. PAUVRE ELENA DEMENTIEVA ! Régulière au plus haut niveau, elle est la seule joueuse à s’être qualifiée pour tous les Masters depuis l’an 2000. Mais, à part la première année, où elle s’était retrouvée en demi-finales en éliminant Lindsay Davenport et Kim Clijsters, depuis, c’est la catastrophe. Hier, en s’inclinant, 7-5, 6-3, devant Svetlana Kuznetsova après avoir perdu contre Maria Sharapova la veille, elle a enregistrée sa douzième défaite sur treize matches joués en six ans. Sa seule victoire depuis 2001 reste le match gagné miraculeusement contre Chanda Rubin, en 2003, alors qu’elle était de toute façon éliminée de la course aux demifinales. Et cette victoire avait permis in extremis à Amélie Mauresmo d’obtenir sa qualification pour les demies. « Comme je n’ai pas eu trop de mal cette année à me qualifier par rapport aux saisons précédentes, je suis en meilleure forme et j’espère que je vais enfin gagner quelques matches », déclarait Dementieva avant le début du tournoi. Ce n’était toujours pas le cas hier soir. – A. D. Bleu Rouge Hingis condamne Mauresmo Dementieva maudite Jaune Bleu Jaune DERNIÈRE MINUTE Kim CLIJSTERS (battue par Maria Sharapova, 6-4, 6-4) : « La grande différence entre la Maria Sharapova actuelle et celle d’avant ne se situe pas dans ses coups, qui sont les mêmes, mais dans son service. Il est beaucoup plus consistant que par le passé. Elle me paraît aussi plus forte et plus puissante. Elle a mieux joué que moi dans l’ensemble, elle mérite sa victoire. Au début du match, elle m’a mis la pression et, moi, je ne sentais pas la balle. J’espère mieux jouer demain (aujourd’hui) contre Svetlana (Kuznetsova). Ça va être dur car elle a fait un très bon match aujourd’hui (hier) contre Dementieva. Mais tant pis, je m’éclate à jouer contre ces filles. » Noir Noir Maria SHARAPOVA (victorieuse de Kim Clijsters, 6-4, 6-4) : « Le match a été très intense au premier set et au début du second, et j’ai dominé surtout grâce à mon service. Sur la fin, j’ai moins bien servi. J’étais un peu fatiguée. Mais quand je me suis retrouvée avec deux balles de 5-5 à sauver au deuxième set, je me suis bien reconcentrée sur mon service et j’ai bien fini. Là où je suis contente aussi, c’est que je bouge vraiment bien en ce moment. J’ai l’impression qu’on ne peut pas me déborder. »