Le projet C2D "Légumineuses" - Direction régionale du Cirad
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Le projet C2D "Légumineuses" - Direction régionale du Cirad
REPUBLIQUE DU CAMEROUN Paix - Travail - Patrie --------Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation --------INSTITUT DE RECHERCHE AGRICOLE POUR LE DEVELOPPEMENT --------- REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work - Fatherland --------Ministry of Scientific Research and Innovation --------INSTITUTE OF AGRICULTURAL RESEARCH FOR DEVELOPMENT --------- B.P. 2067 ou 2123 Yaoundé Tél./Fax: (237) 2222 33 62/2222 59 24 E-mail : [email protected] Site web: www.iradcameroon.org P.O.Box 2067 or 2123 Yaoundé Tel/Fax: (237) 2222 33 62/2222 59 24 E-mail : [email protected] Web site : www.iradcameroon.org C2D/PROGRAMME D’APPUI A LA RECHERCHE AGRONOMIQUE PROJET 6 : LEGUMINEUSES CONTRIBUTION DE LA RECHERCHE A L’AMELIORATION DE LA PRODUCTION ET LA CONSOMMATION DES LEGUMINEUSES ALIMENTAIRES AU CAMEROUN Avril 2013 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun SOMMAIRE 1. Titre du projet ............................................................................................................................................3 2. Durée du projet ..........................................................................................................................................3 3. Cout estimatif .............................................................................................................................................3 4. Résumé exécutif........................................................................................................................................3 5. Contexte et justification ............................................................................................................................4 6. Objectifs ................................................................................................................................................... 10 7. Groupes cibles ........................................................................................................................................ 10 8. Description du projet .............................................................................................................................. 11 9. Partenariat, ressources humaines et formation ................................................................................ 30 10. Valorisation et pérennisation ................................................................................................................ 33 13. Budget du projet (X 1000 FCFA) ......................................................................................................... 54 14. Bibliographie ........................................................................................................................................... 56 Projet C2D Légumineuses Page 2 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 1. Titre du projet : Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 2. Durée du projet : 4 ans 3. Cout estimatif : 274.810 € / 180.000.000 FCFA 4. Résumé exécutif La situation de la production des légumineuses alimentaires qui était alarmante dans les années 90 au Cameroun et particulièrement en zone soudano sahélienne, s’est progressivement améliorée à partir de 2003 avec la mise en œuvre de divers projets de développements consécutifs à l’atteinte du point d’achèvement et l’entrée dans l’IPPTE par la mise à disposition des fonds PPTE. Les inquiétudes dues à la chute naguère de la production sont aujourd’hui en train d’êtres estompées, même si quelques tensions subsistent encore sur certains marchés dont les récentes émeutes de la faim (février 2009) en sont une parfaite illustration. Certes les prix des principales légumineuses alimentaires produites localement restent élevés par rapport au pouvoir d’achat d’une fraction importante de la population urbaine et de la quasi totalité des populations rurales. En effet, on a observé une forte demande en légumineuses alimentaires à la production de cette année, due probablement aux sollicitudes de la période de crise alimentaires et à une exportation non négligeable vers les pays voisins, ce qui a entraîné des tensions sur les marchés de détail où les prix ont pu atteindre à certaines périodes, des niveaux prohibitifs (450 FCFA/kg graines d’arachides ; 500 FCFA/kg graines de niébé…). Mais ceci relève surtout des déséquilibres intersectoriels que d’une rareté de légumineuses alimentaires sur le marché. Ce bilan positif de la production ne doit cependant pas masquer ni les limites des progrès réalisés dans le domaine de la recherche Agronomique, ni l’importance des obstacles qui continuent d’empêcher que ce secteur accomplisse avec succès et à temps, les mutations qui lui permettront de répondre aux besoins du pays tout entier et même ceux des pays voisins. Les besoins de production commercialisable tant pour les produits dérivés (la production d’huile de table par exemple), que pour l’utilisation directe de légumineuses fraiches vont continuer de croître. Pour les satisfaire, et combler à moyen terme les déficits annoncés par les récentes prévisions du Ministère en charge de l’agriculture, les actions suivantes devront êtres entreprises : - La poursuite et l’intensification des actions déjà prises pour mettre au point un système efficient et durable de production et de distribution de semences de légumineuses sélectionnées ; - Le développement des moyens de stockage et l’amélioration des circuits de commercialisation ; - Le développement des méthodes de conservation de la ressource génétique locale. L’objectif général de ce projet est d’intensifier l’agriculture rurale pour accroître la production et la consommation des légumineuses à graines pour une sécurité alimentaire durable et augmenter les revenus des paysans. Projet C2D Légumineuses Page 3 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Pour répondre aux contraintes agronomiques, biophysiques et socio-économiques soulevées dans le chapitre justification, le projet se propose d’atteindre les objectifs spécifiques ci-dessous : - Augmenter l’utilisation des semences améliorées et adaptées à chaque zone agro écologique ; - Améliorer les méthodes de contrôler des bioagresseurs (maladies, ravageurs, mauvaises herbes...) ; - Développer des méthodes intégrées de gestion durable de la fertilité des sols et des systèmes de production ; - Promouvoir l’utilisation des produits et sous produits des légumineuses à graines (qualité et préservation des produits) et diffuser le savoir-faire en matière de transformation auprès des populations ; - Développer une meilleure connaissance des systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines ; - Évaluer les impacts socioéconomiques des nouvelles technologies sur la filière; - Élaborer une stratégie d’information, de formation et de communication afin de mieux vulgariser les résultats du projet. Ce projet vient renforcer la mise à la disposition des principaux acteurs de la filière, notamment les producteurs, les OP et les transformateurs, d’un paquet de nouvelles technologies mises au point par la recherche-développement au cours de cette décennie. Il permettra également d’améliorer les innovations paysannes et de renforcer les capacités des chercheurs et partenaires. Ce projet apporte quelques innovations aux techniques déjà existantes (culturales, multiplication et conservation des semences, protection et transformation) mais également concoure à la conservation de la ressource génétique locale, à réduire l’érosion génétique causée par les changements climatiques, la démographie galopante et les changements des habitudes agro-alimentaires. Les activités de recherche du projet seront exécutées en quatre ans dans les cinq zones agro-écologiques afin de prendre en compte les spécificités agro-écologique (interactions biotiques et abiotiques) et socio-économique (ethnicité et opportunités de marché). Cinq spéculations d’importance socio-économiques et nutritionnelles seront prises en considération au cours de nos études à savoir l’arachide, le haricot commun, le niébé, le soja et le voandzou. Les données seront collectées à travers des enquêtes de terrain, des tests expérimentaux en milieu paysans, des champs écoles, des observations et discussion de groupe. Cette approche participative qualitative et quantitative avec les différents acteurs de la filière (leaders des producteurs, commerçants, vulgarisateurs, vendeurs d’intrants agricoles, transformateurs et multiplicateurs de semences etc.) à toutes les étapes du processus de sélection et d’expérimentation facilitera la diffusion et l’adoption des innovations par les populations cibles. 5. Contexte et justification Le Cameroun se remet progressivement de la grave crise qui a affaibli tous les secteurs de la vie économique et sociale au cours des décennies 80 et 90. La reprise de la croissance amorcée depuis 2006 s’évalue à un taux de croissance moyen du PIB par an de 3,5%. Le sous-secteur des cultures vivrières et de rente y a contribué en 2008 à hauteur de 75% de la valeur ajoutée du secteur primaire soit environ 23% du PIB. Avec le déclin à une époque relativement récente des cultures de rente (café et cacao) dû à leur mévente sur le marché mondial, la plupart des cultures jadis considérées de subsistance ont gagné en importance et jouent désormais un rôle primordial dans les échanges commerciaux intercommunautaires Projet C2D Légumineuses Page 4 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun et interrégionaux. Les légumineuses à graines dans l’ensemble, jouent un rôle de premier plan dans ces échanges. Le secteur agricole d’aujourd’hui est en majorité constitué de jeunes de moins de 25 ans (62,4%) sur environ 6 622 000 agriculteurs. Malgré cette reprise de croissance, une frange de la population souffre encore des problèmes de la malnutrition de suite de régime alimentaire inadéquat notamment en terme de protéines et micronutriments (vitamines et minéraux). Selon les estimations de la FAO (2009), la consommation des protéines est de 16 g/habitant/jour, valeur de loin en dessous du seuil minimum recommandé qui est de 30 g/habitant/jour. Cette population vit par ailleurs en deçà du seuil de pauvreté due au faible prix payé aux producteurs pour leurs produits et aux faibles rendements. En outre, la forte croissance démographique des dernières années a conduit à une augmentation du cheptel entraînant du même coup une augmentation de la demande en produits végétaux utiles à l’homme et à l’animal, et d’importantes quantités de déchets. Pour répondre à ces préoccupations, le gouvernement de l’État du Cameroun a identifié en 2003 sept principaux axes stratégiques de réduction de la pauvreté parmi lesquels le renforcement de la croissance par la diversification de l’économie (Axe 2), la dynamisation du secteur privé comme moteur de la croissance et partenaire dans l’offre des services sociaux (Axe 3) et le renforcement des ressources humaines, du secteur social et l’insertion des groupes défavorisés dans le circuit économique (Axe 6), auxquels se souscrit le présent projet qui porte sur la promotion des légumineuses à graines. 5.1. Rôle des légumineuses dans la sécurité alimentaire au Cameroun Les cultures légumineuses à l’instar de l’arachide (Arachis hypogea), du haricot commun (Phaseolus vulgaris) et du niébé (Vigna unguiculata), du soja (Glycine max) et du voandzou (Voandziea subterranea) pourraient être une alternative pour améliorer la nutrition azotée des êtres humains et des animaux, et augmenter les rendements des cultures utilisées en rotation telles que le sorgho (Sorghum bicolor), le cotonnier (Gossypium spp) et le maïs (Zea mays). En effet, 75 % de la nourriture de base provient des céréales et des légumineuses. De plus, les légumineuses à graines sont riches en protéines, en énergie et en oligoéléments. Elles permettent également de diminuer le développement des mauvaises herbes, des maladies (aériennes et telluriques) et des ravageurs, fréquemment observés dans les rotations. Leur intérêt économique réside également dans le fait que les coûts de production des légumineuses à graines sont inférieurs à ceux des céréales. Ils se composent principalement des coûts de semences améliorées et des frais de récolte. L’arachide, le haricot commun, le niébé, le voandzou et le soja constituent les principales légumineuses à graines consommées cultivées au Cameroun en raison de leur importance dans les habitudes alimentaires des populations (Kouebou et al., 2013). Elles fournissent la plus grande partie des protéines d’origine végétale et contribuent de manière significative à l’amélioration de la fertilité des sols grâce à leur capacité de fixation d’azote atmosphérique. Par ailleurs, les légumineuses produisent des fourrages de très bonne qualité utilisés dans l’alimentation des bétails. La culture des légumineuses confère donc un avantage économique et écologique significatif à la rotation des cultures. L’arachide est cultivée dans les cinq (5) zones agro-écologiques du Cameroun. Elle y occupe les premiers rangs dans la hiérarchisation des spéculations par les producteurs. En 2006, elle couvrait une superficie de plus de 236 951 hectares pour une production annuelle de 414 046 tonnes (AGRISTAT, 2006), essentiellement concentrée dans les départements de la Bénoué, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Louti. La production annuelle y est estimée à 400 000 tonnes d’arachides non décortiqués (celle-ci représente la moitié de la production nationale du Cameroun) dont une grande partie est commercialisée sous forme de graines dans les marchés arachidiers de Ngong, Maroua et Figuil, puis transportée vers les grandes métropoles du sud-Cameroun ou exportée vers les pays voisins du Cameroun. L'arachide Projet C2D Légumineuses Page 5 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun est consommée soit en graine (après décorticage des gousses), soit sous forme d'huile (après trituration industrielle ou artisanale des graines), soit sous des formes plus ou moins élaborées issues du marché de l'arachide de bouche et de confiserie (" beurre ", pâte, farine, confiserie, etc.). Les sous-produits donnent lieu à des utilisations diverses : fourrage pour les pailles; combustible, compostage, panneaux d'agglomérés pour les coques vides; alimentation humaine ou animale pour les tourteaux. La culture arachidière au Cameroun en général et dans la zone soudano-sahélienne en particulier présente un Intérêt nutritionnel lié á la complémentation lipoprotéique (25% de protéine, 50% de lipide et de vitamine B) d’une alimentation très exclusivement céréalière ou á base de féculents (Freeman, 1999 ; Hammons, 1973). Les fanes constituent par ailleurs un excellent fourrage pour le petit bétail. Les rendements restent faibles, 1747 kg/ha (AGRISTAT, 2006) comparés à 3500 kg/ha (Mandimba et al., 1996) obtenus dans des conditions de sol et de climat similaires au Congo en culture pure utilisant les variétés améliorées et une fertilisation phosphatée et potassique. D’autres contraintes à la production de l’arachide sont le manque de semences en quantité et qualité, la persistance de la rosette et des maladies foliaires, les gousses vides, les ravageurs en champs et en stock et la non maitrise de l’itinéraire technique, des problèmes de conservation post-récolte, une mauvaise valorisation technologique par le développement de produits dérivés, la persistance de la désinformation quant aux qualités nutritives. Les recherches antérieures menées par l’IRAD et ses partenaires ont abouti dans la zone septentrionale du Cameroun au développement de nombreuses variétés d’arachide de bouche à haut rendement, d’arachide industrielle à forte teneur pour booster la production d’huile de table d’arachide encore embryonnaire. L'adoption de ces variétés est confrontée aux contraintes relevées ci-dessus. Par ailleurs d’autres résultats intéressants ont été obtenus sur la fertilisation, la conservation des récoltes, les assolements et les rotations incluant l’arachide. Dans la zone agro-écologique à régime pluviométrique bimodale, la variété A26 est la seule variété améliorée à rendement de plus de 1000 kg/ha adaptée à cette zone. Dans les hauts plateaux de l’Ouest, plusieurs variétés ont été retenues pour leur résistance à la cercosporiose hâtive et tardive. Les travaux de recherches menées dans le cadre du projet PNVRA/BAD ont permis d’identifier en station, des variétés et des techniques culturales permettant de résoudre les problèmes de rosette et de gousses vides. L’exécution de ce projet permettra de mettre les technologies ainsi développées à la disposition des producteurs. Les principaux enjeux ici se déclinent donc en quatre nécessités : améliorer durablement la productivité dans le contexte des petites exploitations ; améliorer la qualité des produits en réponse à la demande des marchés tant locaux qu'internationaux ; améliorer les itinéraires techniques intégrant les aspects agronomiques et socio-économiques afin d’intégrer l'arachide dans des systèmes de culture adaptés aux grandes zones agro-écologiques du Cameroun ; améliorer la qualité sanitaire, nutritionnelle et technologique des produits arachidiers en intervenant à plusieurs niveaux (sélection, technologie post-récolte, industrie d'extraction, etc.). Le haricot commun est largement cultivé dans le monde. En 2006, la production mondiale de haricots secs, selon les statistiques de la FAO, s'est élevée à 28,6 millions de tonnes, dont 200 000 tonnes produites par le Cameroun (17e producteur mondial) sur un total de 230 000 hectares soit un rendement de 870 Kg/ha. Il faut relever que cette production nationale reste très infime car en Afrique subsaharienne en général, plus de quatre millions d’hectares de haricot sec sont cultivés annuellement en majorité par les femmes pour nourrir plus de 100 millions d’africains. L’Afrique orientale détient le record mondial de consommation de haricot avec près de 50 à 60 kg/habitant/an (CIAT-PABRA, 2006). Les haricots apportent à l’organisme des glucides (41,9%) et des fibres alimentaires (18,1%), les protéines (22 à 24%), des oligoéléments (Mn, Zn, Fe, Cu, Na, P, Se et Cl ; vitamines B1, B2, PP, B5, B6 et E) et une faible quantité de lipides (1,5%). Parce que moins chers que la Projet C2D Légumineuses Page 6 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun viande, mais riches en protéines, les haricots sont parfois considérés comme la « viande du pauvre ». En effet, leurs protéines sont intéressantes par leur teneur en certains acides aminés essentiels, notamment la lysine, et dans une moindre mesure la méthionine et le tryptophane. Elles complètent heureusement celles du maïs, pauvres en lysine, dans un régime à base de maïs pratiqué traditionnellement dans certaines régions du Cameroun. Le haricot peut se conserver facilement et très longtemps sous forme de grains secs, qui présentent toutefois l'inconvénient de nécessiter un trempage préalable et une cuisson longue pour être digestes. Le haricot est consommé dans les grandes villes du Cameroun, et exporté vers les pays voisins tels que le Gabon, la République Centrafricaine (RCA) etc. Des études ont associé une consommation régulière de légumineuses à divers bienfaits tels un meilleur contrôle du diabète, une diminution du risque de maladies cardiovasculaires et de cancer colorectal. La maitrise et le développement de nouveaux produits à base de haricot (farines de haricots à valeur protéique élevée, floculat de haricots, sauces de haricot, etc.) est une perspective intéressante pour l’industrie agroalimentaire du pays. Les pays de grande consommation de haricot de l’Afrique orientale disposent de plus d’une dizaine de recettes de cuisine différentes sur le haricot (CIAT-PABRA, 2006). D’autre part, cette culture qui constitue une importante source de revenus pour les populations rurales et particulièrement les femmes et les enfants de ces zones nécessite d'être produite davantage. Les diagnostics participatifs successifs conjointement conduits par la recherche et la vulgarisation dans les principales zones de production (Anonyme, 1998, 2002) ont permis d’identifier certaines contraintes à la production à savoir: les faibles rendements dus à la baisse de la fertilité et de l’acidité des sols, les attaques de nombreuses maladies et insectes en champs, les associations culturales incompatibles et la non maîtrise des itinéraires techniques de production, les pertes post récoltes dues aux attaques d’insectes en stock, et l’indisponibilité des semences en quantité et qualité suffisante, la diffusion du savoir faire local ou du savoir faire à importer et intégrer en matière de transformation et valorisation de nouveaux produits alimentaires à base de haricot. Les variétés actuellement cultivées sont le résultat des recherches de l’IRAD conduites sur le haricot depuis 1978 dans les hauts plateaux de l’ouest. A ces résultats, il faut ajouter les introductions faites par les institutions privées ayant obtenu du matériel génétique directement du Centre International d’Agriculture Tropical (CIAT) en Colombie. Actuellement, près de 30 variétés en majorité des variétés locales et dont certaines seraient spécifiques aux zones agro-écologiques, sont cultivées en milieu paysan à petite échelle. Plus d’une centaine de variétés (naines, semi-volubiles et volubiles) provenant des réseaux PABRA sont depuis 2006 en introduction/sélection dans les hauts plateaux de l’Ouest et les zones forestières humides pour leur adaptabilité aux différentes agro-écologies et pour leur richesse en protéine, fer, et zinc. Près d’une quinzaine de ces variétés sont actuellement au stade de pré-vulgarisation. Le présent projet permettrait de confirmer leurs potentialités en milieu paysan et de les vulgariser. Quand on compare les agro-écologies du Cameroun à celles d’autres pays où on cultive le haricot commun, on constate que le Cameroun dispose de toutes les potentialités biophysiques favorables à la production du haricot. D'autre part, l'importance socioéconomique du haricot caractérisée dans la zone rurale par l’insertion des femmes et des jeunes dans le tissu économique et son activité contre les maladies de carence justifie pourquoi cette culture est très pratiquée en zone rurale. Le niébé est une légumineuse importante dans la plupart des communautés africaines où il est cultivé (Ndiaye, 2007). C’est la plante vivrière la plus importante et la plus cultivée dans les régions d’Afrique tropicale (Jakai et Adalla, 1997). Le niébé apporte à l’organisme les protéines (22 à 33%), les sucres (64%), les fibres (5,4%) et de quantités non négligeables de matières grasses (1,4%) et d’oligoéléments (Ca, Fe, etc.). Traditionnellement, les grains et Projet C2D Légumineuses Page 7 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun les feuilles du niébé sont activement utilisés dans la préparation des mets variés pour l’alimentation humaine et animale (Bressani, 1999) et sont utilisés comme ingrédient dans la préparation de nombreuses conserves alimentaires industrielles. Le niébé contribue aussi énormément à la fertilisation des sols grâce à la fixation symbiotique de l’azote atmosphérique (Pasquet et Baudoin, 1997). Dans le monde, la production du niébé est estimée à 3,3 millions de tonnes pour une superficie de 12,5 millions d’hectares, dont 68% est attribuable à l’Afrique (Singh et al., 1997). Au Cameroun, la production annuelle du niébé a été estimée en 2006 à environ 108 406 tonnes sur une surface totale de 105 161 hectares, soit 1 031 Kg/ha (AGRISTAT, 2006). Cependant, ce rendement varie en milieu paysan de 250-400 Kg/ha. Pourtant, le potentiel de production est estimé à 2 tonnes à l’hectare. Sa production est importante dans la zone soudano-sahélienne (zone I), peu importante dans la zone des hauts plateaux de l’ouest (zone III), et marginale dans les autres zones. Selon le diagnostic des acteurs et des exploitations agricoles de 2006 au Cameroun, l’expansion du niébé est limitée par les aléas climatiques, la forte incidence des ravageurs en champs et au stockage, l’envahissement par le Striga gesnerioïdes (Aggarwal et Ouédrago, 1989), la sécheresse, le faible niveau de fertilité et d'acidité des sols. L’attaque des ravageurs et en particulier les bruches débute en champ et s’intensifie dans les modules de stockage où ces derniers perforent les grains en laissant plusieurs orifices (Singh et Allen, 1996). Les dégâts dû aux bio-agresseurs entrainent une baisse de production voire une perte totale de la récolte si aucune mesure n’est prise (Ngamo et Hance, 2007). Les travaux effectués par l’IITA de Yaoundé ont permis de sélectionner en station trois variétés adaptées à la zone V, lesquelles ne sont malheureusement pas encore vulgarisées en milieu paysan. Des recherches menées en zone I et II dans le cadre des projets CRSP, PEDUNE et Programme Rational de Recherche et de Vulgarisation Agricole (PNRVA) ont abouti au développement des variétés de niébé à haut rendement (TVX3236 avec 1667 kg/ha) et appréciées par les paysans (lori niébé, MTA-22 et CRSP niébé, et une variété locale crème). Actuellement, de nombreuses variétés sont vulgarisées et cultivées (Lori Niébé, BR-1, BR-2, GLM93, etc.) par seulement 30% des paysans. Des recherches doivent continuer dans le sens de satisfaire les besoins et préférences de production des paysans afin d’augmenter le taux d’adoption. Les impératifs de rendements élevés et haute qualité en particulier font que le développement de niébé devrait s’effectuer dans un secteur organisé, concentré et fortement encadré dans les années à venir. Le Soja est une culture très importante aussi bien dans l'alimentation humaine qu'animale. Le soja est très riche en protéines (39,4%), matières grasses (20,2%) et oligoéléments (5,9%). Cette spéculation peut contribuer à l’amélioration de la ration alimentaire humaine, grâce à sa forte teneur en acides aminés essentiels (lysine, l’isoleucine, thréonine et méthionine). L’incorporation de 12% de farine déshuilée de soja dans la farine de blé, accroît la teneur en protéines du pain de 43 %. Le tourteau de soja constitue une composante importante dans l’alimentation du bétail. Le soja est un bon précédent cultural pour les céréales. Au Cameroun, le soja était surtout cultivé dans la zone des hauts plateaux de l’ouest où un paquet de technologies (variétés, dates et densités de semis, système de culture, conservation des semences) avait été mis au point à la station IRAD de Dschang et vulgarisé en milieu paysan dans le cadre du démarrage du projet soja en 1980. Ce projet avait pris fin, mais les paysans continuent à s’intéresser à la culture de cette plante dans les hauts plateaux de l’Ouest et dans d’autres régions du Cameroun. Les travaux effectués à la station IITA de Yaoundé ont également permis de sélectionner trois variétés de soja parmi lesquelles une particulièrement résistante à la rouille. Ces dernières n’ont pas encore été vulgarisées. La production annuelle nationale a été estimée en 2006 à 7 555 tonnes sur une superficie de 12 135 hectares soit un rendement de 623 Kg/ha alors que la moyenne de Projet C2D Légumineuses Page 8 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun production attendue est de 1 747 Kg/ha (AGRISTAT, 2006). Depuis 2007-2008, l’IRAD en partenariat avec la SODECOTON a entrepris un programme de diversification des cultures en rotation avec le cotonnier. A cet effet, une introduction de la production intensive de soja a été effective en milieu paysan. Plusieurs variétés ont été diffusées au Nord et à l’Extrême Nord (Gioania, Houla 1, TGX 1910-14 F, TGX 14F). En 2012, la production de soja bénéficiant de l’accompagnement de la SODECOTON a avoisiné 15 000 tonnes. Actuellement, la demande du marché intérieur et du marché sous régional (Afrique Centrale) en huile de soja est supérieure à la production nationale. Il en est de même des aliments de bétail dont le soja est le principal constituant. Bien plus, le lait et la farine de soja rentrent progressivement dans les habitudes alimentaires contribuant de ce fait à son renchérissement et à l’augmentation des d’importations. Les contraintes de production suivantes ont été relevées lors du diagnostic participatif des acteurs et des exploitations agricoles de 2006 : incidence des maladies foliaires dont la plus récente est la rouille, les attaques des ravageurs, et l’inaccessibilité aux semences améliorées. Dans le cadre de la stratégie de diversification de la production agricole au Cameroun et dans la zone CEMAC, le soja, de par sa qualité nutritive, est une des plantes à considérer. Le voandzou est une légumineuse originaire d'Afrique occidentale. Encore appelé pois bambara ou pois de terre, cette plante herbacée est cultivée pour ses graines qui se récoltent sous terre à l'instar des arachides. L’IRAD a initié une collection et une sélection des variétés locales dans la zone soudano-sahélienne. Le présent projet permettra d’approfondir ces activités et contribuer à accroitre la production de cette légumineuse vendue à un prix plus rémunérateur que le niébé et le soja dans le nord-Cameroun, bassin de production. Dans les hauts Plateaux de l’Ouest, la culture du voandzou jadis très répandue est en déclin sans raison agronomique apparente en dehors des tabous qui la considèrent comme une culture des femmes du troisième âge. Il reste cependant cultivé de façon marginale dans plusieurs localités et consommé surtout en grains comme un snack ou plus rarement cuisinés sous la forme des gâteaux de ‘’koki’’. Pour la production des légumineuses à graines, les menaces des changements climatiques et la disponibilité en eau sont les principaux risques probables dans les années à venir, surtout dans les zones tropicales semi-arides du Nord Cameroun. La recherche pourrait mettre l’accent sur l’identification des gènes susceptibles d’améliorer l’efficacité de l’utilisation de l’eau et la tolérance à la sécheresse. Les processus de dégradation des terres et la faible fertilité des sols constituent un autre problème majeur auquel on fera face en adoptant une approche intégrée sol-eau-éléments nutritifs. La recherche visant à améliorer l’efficacité de l’utilisation des éléments nutritifs notamment des engrais organiques est prometteuse. La recherche sur l’utilisation de la matière organique a montré que cette dernière par ailleurs peu onéreuse, accessible et sous-exploitée aide la culture à mieux prélever les activités microbiennes vigoureuses contribuant de ce fait à la réduction des risques pour les cultures (sécheresse du sol, maladies et toxicité), l’augmentation des rendements et la réduction des dépenses des agriculteurs pour l'achat d'engrais minéraux. 5.2. Contraintes de production des légumineuses En dépit des efforts fournis en vue de promouvoir les technologies ci-dessus mentionnées, leur adoption reste faible pour cinq principales raisons : - - La complexité des technologies de gestion des sols qui ne cessent de se dégrader (baisse de la fertilité, perte de la biodiversité du sol, érosion, pollution, etc.) : pourtant, la faible fertilité des sols a entre autres comme conséquence la recrudescence des maladies, particulièrement les maladies racinaires des légumineuses ; La faible relation directe des producteurs avec le marché et le faible niveau de concertation entre les différents acteurs de la filière ; Projet C2D Légumineuses Page 9 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun - L’encadrement insuffisant des agriculteurs ; la non disponibilité des intrants, souvent hors de portée des agriculteurs (semences améliorées, engrais et produits phytosanitaires); la pauvreté des exploitants agricoles. Actuellement, la demande du marché intérieur et du marché sous régional de ces légumineuses est supérieure à la production nationale. Or selon l’USAID, trois composantes entrent dans la sécurité alimentaire : la disponibilité, l’accès, l’utilisation auxquelles on peut ajouter la diversité alimentaire. D’où l’objectif général de ce projet qui est d’accroître la production et la consommation des légumineuses à graines afin de rendre durable la sécurité alimentaire et l’augmentation des revenus des paysans. 6. Objectifs 6.1. Objectif général L’objectif général de ce projet est d’augmenter la production et la consommation des légumineuses à graines afin de rendre durable la sécurité alimentaire et l’augmentation des revenus des paysans. 6.2. Objectifs spécifiques (OS) Pour répondre aux contraintes agronomiques, biophysiques et socio-économiques soulevées dans le chapitre justification, le projet se propose d’atteindre les objectifs spécifiques ci-dessous : - - - - Accroître l’utilisation des semences améliorées adaptées/appropriées à chaque zone agro écologique ; Contrôler les bioagresseurs (maladies, ravageurs, mauvaises herbes) et développer des méthodes de gestion durable de la fertilité des sols et des systèmes de production ; Promouvoir l’utilisation des produits et sous-produits des légumineuses (qualité et préservation des produits) et diffuser le savoir-faire en matière de transformation auprès des populations ; Développer une meilleure connaissance des systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines, et évaluer les impacts socioéconomiques des nouvelles technologies sur la filière ; Élaborer une stratégie d’information, de formation et de diffusion des innovations générées par le projet. 7. Groupes cibles Le caractère national du projet implique qu’il s’exécutera sur l’ensemble du territoire. À cet effet, les bénéficiaires du projet sont indiqués dans le tableau suivant : Projet C2D Légumineuses Page 10 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun - Groupes cibles/ bénéficiaires - - Bénéficiaires finaux - - Les bénéficiaires intermédiaires représentés par les différents intervenants dans la sécurité alimentaire que sont les services publics (recherche, Conseillers en agriculture, etc.), les autres opérateurs privés (opérateurs semenciers, transporteurs, commerçants, etc.), les partenaires techniques et financiers de l’État, les ONG, les organisations paysannes (OP), etc. ; Les producteurs et biotechnologues de niébé, arachide, soja, voandzou et du haricot commun, notamment par la maîtrise des itinéraires techniques, des techniques post récoltes, etc. ; Les petites et moyennes industries locales de transformation et stockage ; Environnement : réduction de la dégradation de l’environnement, diversification des systèmes de production et préservation de la biodiversité ; Les populations souffrant d’insécurité alimentaire ; Le genre féminin et les jeunes : cette activité étant pratiquée en majorité par cette frange de la population, le projet contribuera à leur insertion socioéconomique ; Recherche notamment par la publication des articles, thèses, posters et rapports et formation des étudiants. 8. Description du projet 8.1. Activités, résultats attendus et indicateurs de vérification par objectif spécifique Actions La réalisation des objectifs spécifiques se fera à travers la mise en œuvre des actions suivantes listées en fonction de chaque objectif spécifique : Projet C2D Légumineuses Page 11 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Tableau récapitulatif Code Action Libellé de l’action Produire et rendre disponible les semences améliorées des Action1 légumineuses alimentaires et accroitre le taux d’adoption Gérer de façon participative et Action2 durable les bioagresseurs et la fertilité des sols Mettre au point une stratégie de promotion des produits et sousAction3 produits des légumineuses à graines Identifier et améliorer les systèmes de production et de Action4 commercialisation des légumineuses à graines Mise en œuvre de la stratégie d’information, de formation, de Action5 communication, de planification, de gestion et suivi informatisé du projet Projet C2D Légumineuses Code objectif spécifique Libellé Objectif spécifique OS1 Augmenter l’utilisation des semences améliorées adaptées/appropriées à chaque zone agro écologique OS2 Contrôler les bioagresseurs (maladies, ravageurs, mauvaises herbes) et développer des méthodes de gestion durable de la fertilité des sols et des systèmes de production OS3 Promouvoir l’utilisation des produits et sous produits des légumineuses et diffuser le savoirfaire en matière de transformation auprès des populations OS4 Développer une meilleure connaissance des systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines, et évaluer les impacts socioéconomiques des nouvelles technologies sur la filière OS5 Élaborer une stratégie d’information, de formation et de diffusion des innovations générées par le projet Page 12 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Résultats attendus et indicateurs par objectif spécifique Résultats Indicateurs OS1 : Accroître l’utilisation des semences améliorées adaptées/appropriées à chaque zone agro écologique Au moins une variété améliorée et adaptée à chaque zone agro écologique est identifiée et disponible Augmentation des surfaces de culture des variétés améliorées OS1 Action 1 : Produire et rendre disponible les semences améliorées des légumineuses alimentaires et accroitre le taux d’adoption Résultats 1 : Canaux d’information efficaces identifiés Taux d’adoption des paquets technologiques (variétés utilisées aussi bien dans le circuit commercial que dans le système semencier paysan, itinéraires techniques, etc.) et innovations en début et à la fin du projet ; Critères principaux à la base de la sélection de nouvelles variétés par les paysans Statistiques de production de semences pour les légumineuses à graines disponibles ; Estimation des besoins en semences certifiées pour chaque culture ; Nombre des canaux d’information efficaces identifiés Nombre des producteurs utilisant les variétés améliorées Liste des multiplicateurs et des associations semencières, Innovations techniques et investissements industrielles identifiées Résultats 2 : Appropriation des itinéraires techniques de production des semences par les acteurs ; Nombre encadreurs et agriculteurs pilotes formés ; Liste des multiplicateurs et des associations semencières ; Répertoire des opérateurs semenciers, utilisateurs finaux de semences existant dans chaque bassin de production et dans chaque zone agro-écologique. Nombre d’encadreurs et agriculteurs pilotes formés ; 20 ateliers de formation des encadreurs organisés ; Réseaux des partenaires de la filière légumineuse fonctionnelle. Résultats 3 : Au moins une variété améliorée et Semences améliorées de chacune des espèces et adaptée à chaque zone agro écologique adaptées dans chaque zone agro-écologique est identifiée et disponible disponibles Résultats 4 : - semences améliorées de légumineuses à graines adaptées aux zones agro-écologiques disponibles et accessibles ; - système d’information et de formation sur la production des semences amélioré ; - Amélioration du revenu des producteurs semenciers. Projet C2D Légumineuses Augmentation des surfaces cultivées des variétés améliorées de 30% ; Banque de semences améliorées disponible (198 000 Kg de semences sont disponibles à l’IRAD dès la deuxième année du projet) ; Nombre des producteurs utilisant les variétés améliorées. Page 13 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Guide d’identification et de contrôle des maladies, ravageurs et mauvaises OS 2 : Contrôler les bioagresseurs (maladies, herbes disponible ravageurs, mauvaises herbes) et développer des Niveau de fertilité amélioré de 9 à 15 % méthodes de gestion durable de la fertilité des sols et Augmentation des rendements de 10 à des systèmes de production 30 % et de la valeur nutritive des légumineuses à graines OS2 Action 2 : Gérer de façon participative et durable les bioagresseurs et la fertilité des sols Résultats 1: - Connaissance du système de production dans les bassins de production ; - Mise au point d’un guide d’identification et de contrôle des maladies, ravageurs et mauvaises herbes (Striga et Alectra) ; - Appropriation des systèmes de gestion des contraintes biotiques performants par les producteurs - Réduction de la sévérité des maladies et des ravageurs ; Rapport sur le système de production dans les bassins de production des légumineuses à graines ; Au moins six guides de contrôle des ennemies des légumineuses à graines produits ; Au moins 20 champs-écoles de formation sur itinéraires techniques performants créés. Résultats 2 : - Amélioration de façon durable des propriétés du sol : structure, aération, régime hydrique du sol et biodiversité du sol - Sources d’approvisionnement, modes et fréquences d’utilisation des produits agrochimiques (engrais, pesticides et alternatives) par les paysans producteurs de légumineuses à graines; - Types, étapes de fabrication, caractéristiques (composition chimique, biomasse microbienne, activités enzymatiques) et coefficients d’efficacité des fertilisants organiques paysans déterminés; - Conditions physiques du milieu déterminées; - Encadreurs, OP, ONG formés sur les techniques appropriées de fabrication des fertilisants organiques performantes, accessibles et maîtrisables par les producteurs ; - Impact des fertilisants organiques améliorés sur la fertilité, les rendements et la qualité biochimique des récoltes, et sur le coefficient des métaux lourds ; - Dégradation de la matière organique et quantité d’azote fixé après chaque cycle de culture. Augmentations des rendements des légumineuses à graines de 10 à 25% ; 20 à 50 unités d’azote économisées sur la fertilisation des céréales utilisées en rotation ; Niveaux de P, Carbone organique, Mg, K, Ca et d’eau du sol augmentés de 10 à 20% ; Coefficient d’absorption des nutriments par les plantes augmenté de 10 à 25%. Résultats 3 : - Itinéraires techniques performants sur les légumineuses à graines améliorés puis diffusés ; - Appropriation des itinéraires techniques performants par les producteurs ; Nombre de producteurs appliquant les itinéraires techniques performants augmenté d’au moins 50% ; Au moins 10 ateliers organisés et 8 000 exemplaires de fiches techniques Projet C2D Légumineuses Page 14 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun - Augmentation des rendements des légumineuses à distribuées ; graines de 10 à 25%. Valeur nutritive des légumineuses à graines améliorée. Opportunités d’utilisation des légumineuses à graines identifiées Nouveaux produits et sous produits à valeur ajoutée disponibles OS3 : Promouvoir l’utilisation des produits et sous Données sur les technologies artisanales produits des légumineuses et diffuser le savoir-faire de transformation disponibles en matière de transformation auprès des populations Petits appareils d’extraction hydraulique d’huile disponibles Décortiqueuses automatiques fabriquées localement disponibles OS3 Action 3 : Mettre au point une stratégie de promotion des produits et sous-produits des légumineuses à graines Au moins dix opportunités d’écoulement Résultat 1: - Opportunités d’écoulement des légumineuses à des légumineuses à graines identifiées graines identifiées Rapport sur les critères et la perception de la qualité des produits et sousproduits par les utilisateurs des diverses appartenances socio-écologiques Résultats 2 : Au moins 20 nouveaux produits et sous - Critères et perception de la qualité déterminés ; - Augmentation de la consommation humaine et produits à valeur ajoutée disponibles animale des légumineuses à graines à l’intérieur et à Nombre de formulations des compléments alimentaires du bétail à l’extérieur des bassins de production ; - Connaissance de la composition chimique et valeur base de légumineuses à graines Au moins 20 variétés des légumineuses nutritive des produits et sous-produits et 30 dérivés pour lesquelles le potentiel nutritionnel et l’aptitude technologique sont établis Résultats 3 : - Réduction des importations des légumineuses et augmentation des exportations d’autres produits - Savoir faire local en matière de transformation identifié, amélioré puis diffusé ; Une dizaine de nouveaux produits mis sur le marché Disponibilité de données sur les technologies artisanales de transformation Nombre de fiches techniques sur la mécanisation des opérations postRésultats 4 : récolte disponibles - Amélioration des technologies post-récolte par la Nombre de petits équipements mécanisation souple des opérations post-récolte disponibles localement et permettant de domestique et artisanale réduire la pénibilité des opérations manuelles Résultats 5 : Projet C2D Légumineuses Nombre de petits appareils de Page 15 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun - Offre diversifiée et plus appropriée en équipements prétraitement post-récolte (égreneuse, agro-alimentaires fabriqués localement trieuse/calibreuse des semences et grain de consommation) Nombre d’outils de transformation (presses à huile, décortiqueuses et broyeuses) OS4: Développer une meilleure connaissance des systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines, et évaluer les impacts socioéconomiques des nouvelles technologies sur la filière Contribution du projet à une rentabilité pour les producteurs et les utilisateurs, à un élargissement de la taille du marché et à la pénétration de marchés à plus haute valeur ajoutée déterminée Types d’organisation des acteurs Impacts des paquets technologiques sur les coûts de production et la commercialisation OS4: Action 4 : Identifier et améliorer les systèmes de production et de commercialisation des légumineuses à graines Résultats 1 : Typologie des producteurs, des transporteurs, des commerçants, des marchés, de la main d’œuvre, de l’outillage, etc. ; Identification des circuits de commercialisation existants ; Niveau de participation des producteurs, des collecteurs, des détaillants et des grossistes au processus de commercialisation ; Filières courtes (vente directe ou avec peu d’intermédiaires) et filières longues existantes. Impacts socioéconomiques du projet sur l’augmentation des revenus des acteurs des filières calculés Indicateurs des actifs de la filière des légumineuses à graines comparés en début et à la fin du projet Connaissances sur le capital naturel (types de terres cultivées), le capital physique, le capital social, le capital humain, capital financier; Liste des marchés selon les principaux produits échangés ; Caractéristiques des différents types d’unités de production/transformation et activités connexes ; Affectation de la production (autoconsommation, commercialisation, transformation, semences, autres). Typologie de tous les acteurs de la filière légumineuse du Cameroun élaborée et cartographiée; Situation de référence de tous les facteurs de production est élaborée ; Les différents circuits de commercialisation (formels et non formels) sont connus ; Les différents niveaux d’interactions entre les parties prenantes (producteurs, collecteurs, détaillants et grossistes) des secteurs formels et informels sont identifiés et documentés. Typologie des marchés et des produits connue ; Typologie des différents types d’unités de production/transformation et activités connexes documentée. Circuit de consommation et commercialisation des semences et grains de consommation documenté OS5 : Élaborer une stratégie d’information, de formation et de diffusion des innovations générées par le projet Projet C2D Légumineuses Page 16 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun OS5 : Action 5 : Mise en œuvre de la stratégie d’information, de formation, de communication, de planification, de gestion et suivi informatisé du projet Portail électronique du projet accessible sur le site de l’IRAD Liaison électronique accessible depuis les sites des partenaires au projet Résultats 1 : Nombres de supports de formations Systèmes d’information et de formations fiables élaboré et mis à la disposition des élaborés et les contenus y relatifs au projet mis en bénéficiaires et cibles du projet ligne Disponibilité des supports d’informations: CD, DVD, dépliants, plaquettes, Journaux, autres supports d’innovation paysanne. Le budget d’exécution du présent projet s’élève à 180 000 000 FCFA pour une durée de quatre ans. Vu la spécificité de l’écologie, du climat, des systèmes de production et de l’ethnie dans les zones agro-écologiques du Cameroun, les contraintes varieront certainement d’une agroécologie à l’autre. Par conséquent, les activités de recherche du projet seront exécutées dans les cinq zones agro-écologiques pour prendre en compte les spécificités. Ces activités de recherche découlent des objectifs du projet formulés de façon à répondre aux problèmes de malnutrition, de faible revenu des producteurs, de contraintes biotiques (attaque des maladies et insectes en champ et en stockage, mauvaise herbe dont le Striga gesnerioïdes) et abiotiques (sols pauvres et acides, sècheresse, etc.) limitant le rendement, la production et la diversification des cultures dans les différentes zones agro-écologies du Cameroun. Dans le domaine des légumineuses à graines, les récents résultats régulièrement proposées par les chercheurs sont entre autre une meilleure résistance à la verse (haricot commun et soja), une résistance aux maladies, une meilleure résistance aux sols acides, les variétés adaptées aux différentes altitudes, des variétés hautement riches en protéines et oligoéléments (Fe, Ca, K, Mg, Mn, Zn, Cl, vitamines, etc.), des potentiels de rendements plus élevés et une adaptation aux changements climatiques (variétés précoces). Cependant, certaines de ces technologies n’ont pas fait l’objet de diffusion auprès des producteurs. D’autres ont connu de faibles taux de passage. Les causes du faible taux de passage des technologies sont multiples. Si leur inadéquation ou inadaptation peut être la principale cause de la faible performance, la faiblesse du dispositif d’information des utilisateurs est un facteur qui limite leur diffusion. C’est également le cas de la faible préparation et organisation des acteurs semenciers à se prendre en charge. Le présent projet va être décliné en cinq objectifs spécifiques comme ci-dessus mentionnées, regroupant des activités qui seront exécutées dans dix principaux sites (tableau 1), lesquelles permettront d’accroître la production et la consommation des légumineuses à graines au Cameroun. Projet C2D Légumineuses Page 17 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Tableau 1 : Principaux sites d’exécution des activités du projet Structure Zone agro-écologique Spéculations IRAD Garoua Zone I Arachide, Niébé, Soja, voandzou IRAD Maroua Zone I Arachide, Niébé, Soja, voandzou IRAD Yagoua Zone I Arachide, Niébé, Soja, voandzou IRAD Wakwa Zone II Haricot commun, Niébé, Soja IRAD Bambui Zone III Haricot commun, Arachide, Soja IRAD Dschang Zone III Haricot commun, Soja, voandzou IRAD Foumbot Zone III Haricot commun, Arachide, Niébé, Soja IRAD Ekona Zone IV Haricot commun, Arachide, Niébé, voandzou IRAD Bertoua Zone V Haricot commun, Arachide, Soja IRAD Nkolbisson Zone V Haricot commun, Arachide, Niébé, Soja, voandzou OS 1 - Augmenter l’utilisation des semences améliorées et adaptées à chaque zone agro-écologique Action 1 : Produire et rendre disponible les semences améliorées des légumineuses alimentaires et accroitre le taux d’adoption Quatre activités permettront d’accroître l’utilisation des semences améliorées appropriées à chaque zone agro écologique du Cameroun. Activité 1-1- Collecter, traiter et diffuser aux populations cibles à travers les canaux efficaces, les paquets technologiques et innovations paysannes appropriés à chaque zone agroécologique Il s’agira ici d’acquérir les connaissances techniques qui manquent aux producteurs et techniciens conseils au moyen de la synthèse bibliographique, d’une enquête structurée et des réunions d’échanges pour (i) identifier les meilleurs canaux de diffusions des informations, (ii) améliorer l'accès à l'information sur l'état de production des semences améliorées et du marché des légumineuses à graines, (iii) analyser la situation actuelle du secteur des semences (iv) et diffuser les itinéraires techniques adaptés et les innovations paysannes. Activité 1-2- Renforcer les compétences et les capacités des partenaires des filières des légumineuses à graines Il sera question de faire une synthèse bibliographique sur les pratiques améliorées de production, séchage et conditionnement des semences des légumineuses à graines puis de les adapter avant leur diffusion aux utilisateurs à travers les canaux efficaces, le réseau du Programme national de recherche et de vulgarisation (PNRVA) et de nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). Ce transfert des compétences de production et de distribution des semences de qualité aux partenaires (encadreurs, organisations de producteurs, ONG, associations privées ou du secteur public) pourra se faire par la mise en œuvre de campagnes d’information et de formation (fiches techniques, ateliers, diffusion/échange, champ-école, émissions dans les radios communautaires diffusant en langues locales, agents de vulgarisation agricole, etc.). Projet C2D Légumineuses Page 18 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Une autre approche de transfert/appui de compétences consistera à créer ou renforcer des capacités des réseaux des partenaires de la filière légumineuse. Ce réseau permettra entre autre aux actifs de la filière des différentes zones agro-écologiques du pays et en particulier aux zones sahéliennes et arides d’obtenir des informations en temps réel sur les prévisions concernant la production, les marchés, les prix, le climat, les ennemis des légumineuses. L’implication des membres de la communauté dans la collecte et l’analyse des précipitations, puis à la circulation de ces informations sera un impératif pour atteindre notre objectif. Il s’agira enfin de faire connaître la filière aux producteurs potentiels et aux consommateurs. Activité 1-3- Cribler en partenariat les différentes variétés améliorées dans les principaux bassins de production des cinq zones agro-écologiques du Cameroun et en identifier celles spécifiques à chacune des zones agro-écologiques Des accessions de légumineuse développées à l’IRAD (05 ; 02 ; 02 et 02 respectivement pour le haricot commun, le soja, le niébé et l’arachide) et obtenues des institutions telles que le CIAT-PABRA, l’IITA, l’ICRISAT, le PEDUNE, etc. (15 ; 03 ; 03 et 04 respectivement pour le haricot commun, le soja, le niébé et l’arachide), présentant les potentialités recherchées seront criblées de façon participative pour déterminer leur adaptabilité, leur efficience et leur tolérance vis-à-vis des bioagresseurs et des conditions agro-écologiques qui prévalent dans les principaux bassins de production. Cela favorisera l’adoption rapide des variétés performantes par les différents partenaires (vulgarisateurs, multiplicateurs de semences, producteurs, commerçants et restaurateurs) et complètera leur formation. Activité 1-4- Produire les semences améliorées de légumineuses à graines et promouvoir leur utilisation dans diverses zones agro écologiques Les semences améliorées de qualité des légumineuses à graine développées par la recherche existent, mais elles sont soit très peu connues par les producteurs, soit indisponibles. Les circuits de distribution des semences seront améliorés. Des conventions seront signées avec les ONG, les OP, etc. pour répondre aux demandes locales. La participation aux expositions, foires et comices agro-pastoraux aidera d’avantage à distribuer des mini paquets de semences améliorées, adaptées à chaque zone agro-écologiques. Par ailleurs, la production en station des semences de base à partir des semences de prébase se fera en continu pendant la durée du projet contrairement au choix des sites et des producteurs semenciers dans diverses zones agro-écologiques qui interviendra au début de l’activité. La mise en place des parcelles de démonstration, des champs-écoles et les observations des champs semenciers suivront. Compte tenu des changements environnementaux en zone semi-aride, la production semencière sera réalisées tant durant la saison de pluie qu’en contre saison. Un appui à la construction ou à la réhabilitation des magasins de stockage de semences permettra de protéger le pouvoir germinatif et renforcer la disponibilité des semences des légumineuses à graines. Enfin, le collectif du projet contribuera à l’élaboration du catalogue des variétés de légumineuses (précisant leurs potentialités agronomique et alimentaire) et à l’élaboration des normes de certification des semences des semences de légumineuses. OS 2 - Contrôler les bioagresseurs (maladies, ravageurs, mauvaises herbes) et développer des méthodes de gestion durable de la fertilité des sols et des systèmes de production Action 2 - Gérer de façon participative et durable les bioagresseurs et la fertilité des sols Dans les bassins de production des légumineuses à graines au Cameroun, les cultures sont très attractives pour les ravageurs incitant les petits producteurs à recourir fréquemment aux pesticides qui sont très souvent indisponibles ou peu accessibles par le petit producteur. Malheureusement, ces producteurs connaissent rarement les produits qu'ils utilisent en Projet C2D Légumineuses Page 19 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun terme de composition, toxicité, dosage, fréquence d'utilisation et mode d'application, ce qui n’est pas sans risque sur leur santé et les résidus de plantes utilisées quelquefois pour la fabrication d’engrais organiques et indirectement, la présence de pesticides dans les récoltes, le sol, les eaux et les points d'eau. Par ailleurs, la méconnaissance des adventices, ravageuses et maladies contre lesquels sont dirigés ces pesticides est un facteur d’inefficacité conduisant à la baisse de la productivité, à l’augmentation des dépenses sur les pesticides et au phénomène de résistance. De même, le faible niveau de fertilité des sols en majorité dû à l’acidité (Al et Mn) des sols pour la plupart ferralitiques et caractérisés par une déficience en P, N et matière organique, est un important facteur favorable au développement des adventices, ravageuses et maladies nuisibles au haricot commun, soja, niébé ou à l’arachide. Trois principales activités seront exécutées : Activité 2-1- Développer de concert avec les encadreurs et les producteurs pilotes des techniques d’identification et de lutte efficaces contre les maladies et ravageurs en champ et en stock, et les mauvaises herbes (Striga et Alectra) Trois actions permettront d’atteindre l’objectif de cette activité : - Connaitre du système de production permettra de décrire le système d’utilisation des produits phytosanitaires et des engrais chimiques, notamment en ce qui concerne la détermination des produits utilisés, leur mode et fréquence d’utilisation ; - Mettre en place et en partenariat (RAP) avec les partenaires des parcelles de démonstration sur les méthodes de contrôle des ennemies des légumineuses à graines efficaces ; - Produire et diffuser les guides d’identification et de contrôle des adventices (Striga), maladies et ravageurs en champ et en stock. Activité 2-2- Gérer efficacement et durablement la fertilité des sols par des pratiques économes d’engrais minéraux (utilisation des engrais organiques, engrais organiques améliorés, rotations, etc.) La faible fertilité des sols est le principal facteur faisant obstacle au rendement de la culture des légumineuses à graines dans la plupart des zones de production de ces légumineuses en Afrique centrale et orientale. Au Cameroun, l'utilisation irrationnelle des engrais minéraux et la dégradation des terres caractérisée par un épuisement du stock organique (2 % par an pour les sols ferrugineux tropicaux et de 4 % dans le cas des sols très sableux), sont patentes, la pollution de l'environnement y contribuant quelquefois (Fotio et Monkiedje, 2005 ; Monkiedje et al., 2006). La pratique de gestion de sol s’y limite généralement à la pratique d’une jachère de durée variant de zéro à douze mois, à l’application d’une fumure minérale (cendres de cuisine) ou d’engrais organiques qui pour la majorité des agriculteurs ne permettent une couverture que de 20 % de la superficie exploitée dans les meilleures conditions. En 2006, le sommet de l'Union Africaine d’Abuja a fait le constat d’une faible utilisation des engrais chimiques en Afrique et s'est fixé comme objectif de faire passer cette utilisation de 8 kg/ha annuellement à au moins 50 kg/ha en 2015. Cet objectif ne pourra pas être atteint car les producteurs en général et les petits producteurs en particulier trouvent encore les engrais chimiques difficilement accessibles et leurs prix d’achat très onéreux. Ce constat a ravivé l'intérêt à l'égard des pratiques de recyclage des matières organiques (reste de cuisine, taille de végétaux, mauvaises herbes qui par ailleurs sont quelquefois brûlées ou produisent des gaz à effet de serre par fermentation). Les avantages des fertilisants organiques sont leur prix bon marché, la résistance du sol aux agressions telles que la sécheresse, les maladies et les toxicités. En effet, Hoitink et Changa (2004), Boulteret Projet C2D Légumineuses Page 20 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun et al. (2000), Hoitink et Boehm (1999) ont identifié quatre mécanismes de suppression des maladies par les fertilisants organiques de qualité en général et du compost en particulier. Ce sont la compétition entre les microorganismes contenus dans un compost et les pathogènes du sol, la production d’antibiotiques par les microorganismes bénéfiques du compost, la prédation et le parasitisme des pathogènes du sol par les microorganismes bénéfiques du compost ; et l’induction de la résistance systémique (RSI) chez la plante par les microorganismes contenus dans le compost. Sur le plan agronomique, la matière organique du sol permet d’obtenir un sol à structure lâche et meuble, de contenir de l'eau allant jusqu'à cinq fois son propre poids (ceci est particulièrement important dans les sols sablonneux), de lier les particules de sol ensemble pour former des miettes stables, de fournir un environnement propice pour les micro-organismes et autres organismes bénéfiques, et au sol de retenir des substances nutritives et de ne les libérer que graduellement. Elle accroît ainsi la capacité du sol à fournir des substances nutritives aux plantes et réduit les pertes de nutriments par le lessivage ou l’érosion. De plus, les fertilisants organiques sont capables de fixer par adsorption les contaminants (métaux lourds, pesticides, etc.), facilitant de ce fait leur dégradation et réduisant en conséquence leur infiltration et leur absorption par les plantes. Cependant, l’utilisation des fertilisants organiques connaît des problèmes sur les plans de la maîtrise de la qualité et des modes d’utilisation du produit, des techniques d’association avec l’engrais minéral et de la préparation du compost. L’objectif ici est de faire connaître les avantages des fertilisants organiques et son rôle dans la protection de l’environnement afin de réduire les dépenses sur les engrais chimiques et les pesticides. Cinq actions soutiendront cette activité : - Connaitre les types et étapes de fabrication des fertilisants organiques paysans; - Connaitre la qualité des fertilisants organiques, donnée indispensable pour estimer leur efficacité fertilisante (coefficients d’efficacité), les risques associés aux épandages (présence de métaux lourds), et pour déterminer les doses à appliquer ou le supplément en engrais chimique, puis promouvoir des formules de fertilisation appropriées (organique ou combinée à la fertilisation minérale) ; - Décrire les conditions physiques du milieu (texture du sol, température, teneur en eau, niveaux piézométriques, etc.) dont la connaissance est déterminante pour le choix des semences, du système de production et de la conduite des parcelles ; - Former les organisations de producteurs sur la fabrication des engrais organiques (fiches techniques, ateliers et diffusion/échange) ; - Combiner les observations de terrain et la modélisation dont le but est de suivre l’évolution des matières organiques appliquées, de prévoir leur minéralisation et d’en tirer les enseignements en termes de fertilisation et d’impact sur le milieu. Activité 2-3- Promouvoir les techniques culturales appropriées à chaque espèce (dates et profondeur de semis, densité, tuteurage) et adaptées aux préoccupations des producteurs Il s’agira de vulgariser les résultats des essais menés sur les techniques culturales (dates et profondeur des semis, densités, tuteurage, etc.). Dans les hauts plateaux de l’Ouest par exemple, des essais sur les densités et les méthodes simples de tuteurage des variétés volubiles de haricot commun ont été conduits mais les résultats ne sont pas encore mis à la disposition des producteurs. OS 3- Promouvoir l’utilisation des produits et sous produits des légumineuses (qualité et préservation des produits) et diffuser le savoir-faire en matière de transformation auprès des populations Projet C2D Légumineuses Page 21 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Action 3 - Mettre au point une stratégie de promotion des produits et sous-produits des légumineuses à graines L’objectif de cette action est de constituer puis mettre à disposition des professionnels, une base de données confirmant les la valeur nutritive des produits et sous-produits des légumineuses à graines, les itinéraires techniques de transformation et l’innocuité des produits élaborés. Le système post-récolte comprend un certain nombre d’activités et de fonctions séquentielles que l’on peut classer en deux catégories : - Activités techniques : récolte, séchage, battage, nettoyage, séchage, stockage, transformation ; - Activités économiques : transport, commercialisation, contrôle de qualité, alimentation, vulgarisation, information et communication, administration et gestion. Le système post-récolte commence donc au moment et au lieu de la récolte et se termine à la table du consommateur. Il est déterminant pour la qualité final du produit. D’un bout à l’autre, il doit assurer un revenu maximum à tous ceux qui œuvrent, tout en minimisant les pertes (en quantité et en qualité) et en maximisant les bénéfices. La perte quantitative est une perte de substance physique, qui se traduit par une réduction de poids et de volume tandis que les pertes qualitatives concernent en particulier la valeur nutritive et reproductive des produits. Le secteur de la transformation locale des produits agricoles offre un potentiel important en termes d’emplois ruraux et urbains et de création de valeur. Il pourrait jouer un rôle clef dans les stratégies de souveraineté alimentaire et de lutte contre la pauvreté. Pour atteindre l’objectif de cette activité, il sera indispensable que les produits destinés à la consommation et à la commercialisation qui constitue une composante finale et décisive du système post-récolte soient diversifiés et caractérisés en termes de valeur nutritionnelle, de valeur marchande et de leur innocuité. À cet effet, cinq activités seront exécutées. Activité 3-1- Collecter, traiter et diffuser les informations sur les opportunités de valorisation des légumineuses à graines Cette activité sera essentiellement basée sur une enquête structurée, associée aux ateliers d’échanges et à une étude bibliographique. Elle permettra entre autres d’identifier les pratiques de transformation des légumineuses à graines dans les villages et les centres urbains, leur finalité (autoconsommation, commercialisation, etc.) et d’hiérarchiser les critères choix des produits ou sous-produits des légumineuses. Cette enquête se déroulera en deux phases: - Une phase qualitative : réunions de groupes ayant pour objectif d’avoir une idée générale sur la consommation des légumineuses à graines (notamment les critères de qualité, les principaux avantages alimentaires, médicinaux, géographiques), nécessaires pour construire le questionnaire de l’enquête quantitative. - Une phase quantitative (questionnaire fermé auprès d’un échantillon représentatif). Le questionnaire comprendra sept parties : consommation des légumineuses à graines (habitudes alimentaires telles que les produits les plus consommés, abandon de consommation, etc.) ; transformation des légumineuses à graines (pratiques de transformation, choix des légumineuses à graines, etc.) ; lieux d’achats et fidélisation; santé / agriculture biologique (connaissance de l’agriculture biologique et pratiques alimentaires liées à l’utilisation de produits chimiques) ; relations ville / campagne ; connaissance des légumineuses à graines sélectionnées (influence des facteurs sur les pratiques de consommation de ces légumineuses, notamment les périodes de Projet C2D Légumineuses Page 22 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun ruptures et substitution, utilisation) ; renseignements sur le ménage (renseignements sur la structure du ménage et sur les règles de commensalité). Activité 3-2- Promouvoir la qualité des produits et sous-produits par la détermination de leur composition chimique et de leur valeur technologique et énergétique Il s’agira de déterminer les caractéristiques biochimiques et de vérifier l’innocuité des produits et sous-produits des légumineuses à graines. Il sera également question de constituer une base de données permettant à terme d’hiérarchiser les facteurs qui influent sur la composition des légumineuses à graines, et enfin d’informer et former les acteurs aux normes de qualité et d’hygiène. Activité 3-3- Promouvoir la consommation humaine et animale des légumineuses à graine, entre autres par la fabrication de nouveaux produits et sous-produits à haute valeur ajoutée Deux actions seront exécutées pour mettre en œuvre cette activité : - contribuer à l'amélioration et à la diversification des produits et sous-produits de la plante au niveau de l'exploitation (qualité semencière, valeur fourragère des fanes, etc.) pour permettre à l'agriculteur de bénéficier d'une partie de la plus-value réservée aux opérateurs industriels ou artisanaux, de tirer un meilleur parti des sous-produits agricoles et l’ajustement des formulations d’aliments du bétail, de la volaille et de la pêche (réduction du gaspillage des protéines ingérées par les animaux, détoxification des tourteaux, etc.) ; - effectuer un contrôle qualitatif sur les niveaux de contamination des produits et sousproduits des légumineuses à graines. Activité 3-4- Documenter et/ ou adapter les schémas d’équipements simples disponibles et reproductibles localement (égreneuse, trieuse, extracteur, décortiqueuse…) Le passage à une agriculture de seconde génération suppose une mécanisation des opérations unitaires et un usage accru d’équipements agroalimentaires adaptés à l’environnement. Bien qu’il existe des technologies et des machines, elles semblent hors de portée des principaux utilisateurs soit à cause de leur inaccessibilité matérielle soit à cause de leur coût élevés. Ces deux contraintes pourront être levées par une bonne documentation notamment l’acquisition ou l’élaboration des dessins mécaniques pour des outils adaptés en vue de la compréhension du mode de fonctionnement et de la maitrise des paramètres de production. Il sera aussi question de dégager sur le plan théorique les possibilités d’adaptation de ces schémas selon les procédés en prenant en compte les paramètres énergétiques et environnementaux. Il s’agira aussi de proposer des schémas d’agencements des équipements pour la transformation notamment la fabrication automatique des produits dérivés sélectionnées au cours de l’activité 3-2 et 3-3. Cette activité purement bibliographique et conceptuelle sera un préalable à la fabrication effective des équipements. Activité 3-5- Fabriquer localement des équipements (décortiqueuses, extracteurs…) A partir des schémas mis au point ou adaptées, il s’agira de fabriquer à partir des matériaux locaux des prototypes de machines et réaliser des essais afin d’évaluer leur efficience en rapport avec un ou plusieurs procédés ou alors leur intégration dans des schémas de production. Il s’agira aussi de réaliser un agencement des équipements et simuler des installations de production industrielles et semi-industrielles des dérivées des légumineuses sélectionnées au cours des activités 3-2 et 3-3. L’accent sera mis sur les petites machines agroalimentaires permettant d’améliorer aussi bien la qualité des produits que les coûts de productions dont les schémas auront été validés au cours de l’activité 3.4. Les équipements adaptés aux conditions tropicales et de fabrication locale seront considérés en priorité pour la réalisation pratique de cette activité. Projet C2D Légumineuses Page 23 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun OS 4- Développer une meilleure connaissance des systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines, et évaluer les impacts socioéconomiques des nouvelles technologies sur la filière Action 4 - Identifier et améliorer les systèmes de production et de commercialisation des légumineuses à graines Des enquêtes seront menées dans les exploitations, les ménages et sur les marchés pour reconstituer l’organisation des filières de production et de commercialisation, en termes spatial (origine des produits, transport), et institutionnel (fonctions des acteurs, relations socio-économiques). Les méthodes tiendront compte des spécificités des produits (diversité et saisonnalité) et de l’environnement. Cet objectif spécifique sera décliné en une activité principale. Activité 4-1- Collecter, traiter et diffuser les informations sur les systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines L’organisation des acteurs et la fluidification du marché apporte une plus grande stabilité de l’offre alimentaire. En effet, il existe au sein des communautés rurales des populations locales qui ont une longue expérience d’utilisation des ressources biologiques, des pratiques, des coutumes, des traditions, et autres qui valorisent les éléments constitutifs de la diversité biologique et la filière, et contribuent à leur pérennisation. Il sera question de répertorier l’ensemble de ces pratiques, de les conserver, de les vulgariser et de les valoriser car elles permettent la conservation et l’utilisation durable de la filière. Il sera également question d’analyser le jeu des acteurs dans les filières et les logiques d’interactions entre agriculture et élevage. Les innovations identifiées au cours de l’exécution de cette activité contribuent certainement au développement et à la pérennisation de la filière. Il importera ici non seulement d’identifier les indicateurs des actifs concernant les moyens de subsistance mais également d’analyser leurs impacts, notamment en termes de fonction économique et sociale, d’offre d’emplois et source de revenu, de fonction alimentaire (autoconsommation et approvisionnement de la ville), de fonction environnementale, etc. OS 5- Élaborer une stratégie d’information, de formation et de diffusion des innovations générées par le projet Action 5 - Mise en œuvre de la stratégie d’information, de formation, de communication, de planification, de gestion et de suivi informatisé du projet Dans le cadre de la mise en place d’un projet comme celui impliquant les organisations paysannes, il est nécessaire de penser et de mettre en place une stratégie d’information et de communication quand on sait que la réalisation d’un projet fait intervenir un ensemble d'acteurs de la recherche et développement qui auront besoin d'informations afin de mieux mettre en œuvre ledit projet ou d’en exploiter les résultats. Le projet générera des d’importantes informations qu’il sera nécessaire de traiter et diffuser à travers des canaux spécifiques à l’environnement du Cameroun. Ainsi, dans le système d’information du présent projet, il est envisagé de recenser tous les outils d’information, de formation et de communication, rendre accessibles les supports (CDROM et DVD des formations et autres animations scientifiques, plaquettes, dépliants, innovations paysannes, etc.) qui faciliteront une consultation présente et future. L’accès de ces produits aux partenaires externes du projet, sur Internet ou par d’autres voies, constituera une source de revenus et de pérennisation du projet. Activité 5-1- Mettre en œuvre une plateforme d’information et d’échange électronique accessible et actualisée sur le site Web de l’IRAD Projet C2D Légumineuses Page 24 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Afin de mettre à la disposition de tous les acteurs l’information officielle et précise, cette activité consistera à élaborer une plateforme d’information et d’échange électronique accessible et actualisée sur le site Web de l’IRAD. Des liens électroniques accessible depuis les sites des partenaires au projet permettront une plus large information des cibles et bénéficiaires. Cette activité nécessitera de produire des supports en vue de pérenniser les travaux qui seront effectués afin que les résultats puissent être utilisés à la demande et à tout moment bien au-delà du projet. Ces produits seront distribués auprès des acteurs principalement par les canaux d’information, de formation et de communication identifiés à l’aide des activités réalisées en vue de l’atteinte des objectifs 1 à 4 du projet. 8.2. Chronogramme d’activités Le chronogramme des activités est présenté dans le tableau 2. Projet C2D Légumineuses Page 25 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Tableau 2 : Chronogramme d’activités Année 1 Activités Année 2 Année 3 Année 4 Structures Structures associées responsables T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 Action 1- Produire et rendre disponible les semences améliorées des légumineuses alimentaires et accroitre le taux d’adoption Activité 1-1- Collecter, traiter et diffuser aux populations cibles les paquets technologiques et innovations paysannes appropriés à chaque zone agroécologique, à travers les canaux efficaces IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA, SODECOTON, CNPCC IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA, SODECOTON, CNPCC, AFOP IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA, CNPCC, Activité 1-2- Renforcer les compétences et les capacités des partenaires des filières des légumineuses à graines Activité 1-3- Cribler en partenariat les différentes variétés améliorées dans les principaux bassins de production des cinq zones agro écologiques du Cameroun et en identifier celles spécifiques à chacune des zones agro-écologiques pour leur promotion et leur multiplication Projet C2D Légumineuses Page 26 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Activité 1-4- Produire les semences améliorées de légumineuses à graines et promouvoir leur utilisation dans diverses zones agro écologiques IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA, SODECOTON IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA, CIPCRE, SODECOTON IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA, SODECOTON Action 2- Gérer de façon participative et durable les bioagresseurs et la fertilité des sols Activité 2-1- Développer de concert avec les encadreurs et les producteurs pilotes des techniques d’identification et de lutte efficaces contre les maladies et ravageurs en champ et en stock, et les mauvaises herbes (Striga et Alectra) Activité 2-2- Gérer efficacement et durablement la fertilité des sols par des pratiques économes d’engrais minéraux (utilisation des engrais organiques, engrais organiques améliorés, rotations, etc.) Activité 2-3- Promouvoir les techniques culturales appropriées à chaque espèce (dates et profondeur de semis, densité, tuteurage) et adaptées aux préoccupations des producteurs Projet C2D Légumineuses Page 27 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Action 3- Mettre au point une stratégie de promotion des produits et sousproduits des légumineuses à graines Activité 3-1- Collecter, traiter et diffuser les informations sur les opportunités des légumineuses à graines Activité 3-2- Promouvoir la qualité des produits et sous-produits par la détermination de leur composition chimique et de leur valeur technologique et énergétique Activité 3-3- Promouvoir la consommation humaine et animale des légumineuses à graine, entre autres par la fabrication de nouveaux produits et sous-produits à haute valeur ajoutée IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA, GIC CAIC IRAD PLANOPAC, FASA, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, GIC CAIC, SOWEDA IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA, GIC CAIC, APESS Activité 3-4- Documenter et/ou adapter les schémas d’appareils simples disponibles et reproductibles localement (trieuse, extracteur, décortiqueuse…) ENSAI FASA, Universités de (Université de Buéa, de Douala et de Ngaoundéré) Maroua, GIC CAIC, RHORTICAM ENSP (Université de Yaoundé I) Activité 3-5- Fabriquer localement des IRAD, ENSAI, FASA, Université de Dla, Projet C2D Légumineuses Page 28 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun équipements extracteurs…) (décortiqueuses, ENSP GIC CAIC, Chambre des artisans, Centre technique de Garoua et Maroua Action 4- Identifier et améliorer les systèmes de production et de commercialisation des légumineuses à graines Activité 4-1- Collecter traiter et diffuser les informations sur les systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines IRAD ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Douala, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA Action 5- Mise en œuvre de la stratégie de d’information, de formation, de communication, de planification, de gestion et suivi informatisé du projet Activité 5-1- Mettre en œuvre une plateforme d’information et d’échange électronique accessible et actualisée sur le site Web de l’IRAD Tous les partenaires IRAD T= Trimestre Projet C2D Légumineuses Page 29 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 9. Partenariat, ressources humaines et formation 9.1. Partenariat Les différents partenaires impliqués dans ce projet sont constitués des chercheurs et techniciens de l’IRAD, des chercheurs des universités nationales et étrangères ainsi que ceux des centres de recherche internationaux, des cadres du MINADER et des sociétés de développement, des organisations paysannes et des ONGs. Le tableau 3 ci-dessous présente les principaux partenaires déjà identifiés. Tableau 3 : Principaux partenaires du projet Identification partenaires Localisation IRAD (chercheurs et techniciens) Cameroun MINADER, PNVRA, ACEFA, SODECOTON (Vulgarisateurs, contrôleurs des semences...) Cameroun PLANOPAC, RHORTICAM, AFOP, CTG, CTM, CNPCC, GIC CAIC, APESS Rôle - Coordination et Exécution des activités de recherche - Valorisation et diffusion des innovations - Diffusion des résultats de la recherche Cameroun - Transfert des connaissances et des technologies - Participe au processus de développement et transfert des technologies (sélection variétale participative, diffusion des formulations d’aliment pour - Aide dans la multiplication et distribution des semences de base MIDENO, SODECOTON, SOWEDA, Cameroun -Abrite certains essais et collabore dans l’exécution -Continue le processus de transformation démarré par la recherche sur les résultats de la recherche Universités (Douala, Dschang, Maroua, Ngaoundéré, Yaoundé I) Cameroun - Formation des jeunes chercheurs - Analyse chimique des produits et dérivés IRAD (Laboratoires de nkolbisson...) - Etudes sur la mécanisation CIRAD France CIAT-PABRA Ouganda ICRISAT Niger IITA Nigéria 9.2. - Apport en ressources humaines et encadrement (étudiants/stagiaires pour collecte de données) - Appui méthodologique - Documentation - Formation des chercheurs - sources de germoplasme Ressources humaines Le tableau 4 ci-dessous présente les principales ressources humaines de l’IRAD et des universités intervenant dans le projet. Projet C2D Légumineuses Page 30 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Tableau 4 : Principales ressources humaines du projet Noms et Prénoms Amang A Mbang Folefack Denis Pompidou Fotio Daniel Hamaselbé Kaptchouang Eliane Ko Awono Désiré Kouébou Christian Mboussi A Messia Mfopou Clarisse Nchountnji Ibrahim Ngueguim Martin Njiayouom Ibrahim Siri Bella Ngoh Sobda Gonné Tachago Valère Wirnkar Lendzemo V. Youri Alphonse Rongoumi Gilbert Gnamtam Zenabou Vunyingah Michael Barbi Mathieu Mbougueng Desiré Djeumako Mbono Samba Dongmo Hervé Djoulé Darman Roger Mahbou Somo Toukam Dwassouo Félix-Alain Mvondo Ze Antoine Dominique AZEMAR Moussa Koue Nadama Djilemo Louis Peuefo Elisabeth Aloleko Fabien Epre Ngalle Peter Bilogo Marcelin Ekeme Thomas Autres partenaires Spécialité Structure d’origine Chercheurs IRAD Biométrie IRAD/MINRESI Socio-économie IRAD/MINRESI Biochimie IRAD Nkolbisson Génétique IRAD Maroua Agronomie IRAD Garoua Zootechnie IRAD Garoua Technologie alt. IRAD Garoua Agronomie IRAD Ekona Chimie analytique IRAD Nkolbisson Agronome IRAD Foumbot Agronomie IRAD Foumbot Agronomie IRAD Barombi-kang Socioéconomie IRAD Ekona Génétique IRAD Maroua Agronomie IRAD Dschang Agronomie IRAD Maroua Agronomie IRAD Garoua Agronomie IRAD Garoua Technologie alt. IRAD Garoua Socioéconomie IRAD Garoua Technologie alt. IRAD Garoua Partenaires universitaires Génie alimentaire ENSAI/UN Mécanique ENSAI/UN Physique/ FASA/UDs mécanique Physique/ ENSP/UY1 Automatiq. Technologie alt. ISS/Univ. de Mra Phytopathologie UY1 Agronomie ISS/Univ. de Mra Sciences du sol FASA/UDs Partenaires au développement Fab. Mécanique Centre Tech. de Garoua PLANOPAC Nord Agronomie SODECOTON/SAT Technologie alt. GIC CAIC PLANOPAC ACEFA SOWEDA RHORTICAM AFOP Sélection, OP, ONGs, production, diffusion, Sociétés de etc. développement... Spéculations Temps (%) A, H, N, S, V A, N, S A, H, S A, N A, N, S, V A, N, S, V A, N, S, V A, H, N A, N, S, V A, N, S, V A, H, S A, H A, H, N A, N, S, V H, S A, N, S, V A, N, S, V A, N, S, V A, N, S, V A, N, S, V A, N, S, V 15 30 40 30 30 25 40 35 30 20 20 40 35 40 30 15 30 40 60 50 50 A, N, S, V A, N, S, V A,H, N, S 15 15 20 A,H, N, S 15 A, N, S, V A,H, N, S A, N, S, V A,H, N, S 20 20 20 10 A : arachide, H : haricot commun, N : niébé, S : soja, V : voandzou Projet C2D Légumineuses Page 31 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 9.3. Formation La formation se déroulera à deux niveaux : l’encadrement des étudiants et la formation des jeunes chercheurs. 9.3.1. Encadrement des leaders des acteurs de la filière Le projet envisage de renforcer les capacités des leaders des acteurs (producteurs semenciers et développeurs, commerçants et transformateurs) dans les principaux bassins de production pour rapprocher au mieux la demande et l’offre des services. Nom de l’action Public visé Structure Objectifs Intervenant spécifiques Formation des multiplicateurs de semences de légumineuses alimentaires GIC Multiplicateur privés de semences IRAD OS1 IRAD CIAT-PABRA Formation /Sensibilisation sur les méthodes de gestion raisonnée des bioagresseurs GIC, producteurs indépendants IRAD OS2 IRAD Universités Formation /Sensibilisation sur les pratiques économes d’engrais minéraux GIC, producteurs indépendants IRAD OS2 IRAD Universités SODECOTON CDD Sensibilisation sur les itinéraires techniques performants de production des légumineuses à graines producteurs indépendants, vulgarisateurs IRAD 0S2 IRAD Universités SODECOTON CDD Formation aux bonnes pratiques de conservation, de fabrication et d’hygiène Opérateurs du stockage et de la transformation Restaurateur IRAD O3 PNVRA CNPCC Formation des acteurs de la filière sur la dynamique des marchés et la commercialisation des produits et sous produits de légumineuses Producteurs, Transporteurs, Commerçants Grossistes, Détaillants, Consommateurs Formations OS4 dans les marchés appropriés IRAD, CIRAD Universités MINADER ONG 9.3.2. Formation diplômante et/ou professionnelle Le projet envisage de faire participer les chercheurs et les étudiants à différents cycles (stage, formations diplômantes) dans le domaine des légumineuses pour répondre aux besoins de formation de cadres. Les équipes de recherche locales pourront aussi bénéficier des appuis des chercheurs du nord ou d’autres chercheurs du sud dans l’analyse des données (méthodes statistiques) la valorisation scientifique des résultats. En somme, le présent projet prévoit de produire au moins 05 thèses Ph.D., 12 Masters et 20 Ingénieurs (en agronomie, agro-économie, sciences alimentaire et nutrition, maintenance industrielle et productique). Projet C2D Légumineuses Page 32 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Nom de l’action Public visé Structure d’accueil Criblage variétal des légumineuses à graines Chercheurs Etudiants Stagiaires IRAD Formation sur les méthodes de gestion raisonnée des bio-agresseurs Chercheurs Etudiants Stagiaires IRAD Formation sur les pratiques économes d’engrais minéraux Chercheurs Etudiants Stagiaires IRAD Formation sur la production et la détermination des propriétés biotechnologiques des produits et sous-produits des légumineuses Chercheurs Etudiants Stagiaires IRAD Formation sur l’économie et la dynamique des marchés des légumineuses à graines Chercheurs Etudiants Stagiaires IRAD Universités Universités Universités Universités Universités Objectifs spécifiques Intervenants IRAD OS1 Universités IRAD OS2 Universités IRAD OS2 Universités IRAD OS3 Universités IRAD, CIRAD OS4 Universités GIC 10. Valorisation et pérennisation 10.1. Valorisation La valorisation des résultats obtenus dans le cadre du projet se fera à travers les rapports d’activités, fiches techniques, posters, articles scientifiques, ateliers de restitution Les principaux résultats obtenus à travers ce projet seront valorisés sous différentes formes: 1. Publications Des articles scientifiques, des Thèses de Doctorat et de Master of Sciences et des Mémoires d’Ingénieur seront produits. Des posters, fiches techniques et bulletins d’information seront produits pour les besoins des foires et fora scientifiques. Des communications scientifiques seront présentées lors d’ateliers et séminaires. 2. Atelier Un atelier final sera organisé avec les partenaires pour le partage et la restitution des résultats obtenus 3. Formations et transfert de technologies Les résultats obtenus seront progressivement intégrés dans le contenu des formations et dans les messages adressés aux bénéficiaires pendant des journées portes ouvertes et de sensibilisation. Ces formations seront assurées par les chercheurs de l’IRAD et quelques partenaires (Universités...) et les personnes relais du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER). Projet C2D Légumineuses Page 33 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 4. Rapports Des rapports trimestriels et annuels seront produits et seront diffusés auprès des principaux partenaires 5. Base de données Différents documents produits (articles, rapports, communications, etc.) seront mis dans le site web du projet en vue d’une large diffusion auprès des partenaires. 6. Production de documentaires Des documentaires seront produits pour être utilisés dans le cadre de journées portes ouvertes ou de séminaires ateliers. 10.2. Pérennisation • Impact du projet Les légumineuses étant connues pour leur capacité de fixation de l’azote atmosphérique, ce projet contribuera à réduire les quantités d’azote minéral sur les céréales cultivées en rotation avec les légumineuses à graines. Les résidus de récolte des légumineuses pourront contribuer à améliorer la fertilité des sols (réduction des fertilisants chimiques) ou à nourrir les animaux en stabilisation (réduction de la divagation des bêtes). • Impact sur la création d’emplois Ce projet fournira des emplois ruraux pour les agriculteurs/agricultrices pour lesquels les légumineuses seront comme une culture de rente ; et les emplois urbains pour les différents acteurs dans la filière (production mécanique, commercialisation, transformation) œuvrant comme prestataires de services (égrenage/calibrage, décorticage, broyage...). • Impact sur les aspects genres Les cultures vivrières en général et en particulier les légumineuses étant pratiquées la plupart de temps par les femmes, leur culture, transformation en divers produits et commercialisation contribueront à améliorer substantiellement le revenu de celles-ci. • Impact sur la croissance La réduction des importations de certains produits et sous produits (huile, tourteaux de soja) et l’augmentation des exportations d’autres produits dans la sous régions, permettront de d’économiser ou de générer les devises, lesquelles serviront à financer d’autres secteurs de développement. L’accroissement de la production des légumineuses et l’offre alimentaire diversifiée contribueront à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des situations nutritionnelles surtout chez les groupes vulnérables que sont les enfants, les femmes et les malades. - Pérennisation du projet Les recettes du projet à reverser dans le compte de pérennisation seront essentiellement constituées des recettes de la vente des semences et du matériel de communication (DVD de formation, consultation du site du projet, etc.). Le plan de production des semences dans l’ensemble des sites retenus est indiqué comme suit (tableau 5). Projet C2D Légumineuses Page 34 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Tableau 5 : Plan de production des semences Zone Agroéco. Structure Superficie Spéculations Superficie par catégorie de semences opérationnelle prévue (ha) (ha) PréBase Commerciale Total base CRRA Maroua Zone I SPRA Yagoua SPRA Garoua Zone II CRRA Wakwa SPRA Foumbot Zone III SPRA Dschang CRRA Bambui Projet C2D Légumineuses 10 5 7 5 Arachide 0,2 1,5 3,3 5 Niébé 0,1 1,5 1,9 3,5 Soja 0,1 0,9 0,5 1,5 Arachide 0,2 1 1 2,2 Niébé 0,1 1 0,6 1,7 Soja 0,1 0,5 0,5 1,1 Arachide 0,2 1,5 1,5 3,2 Niébé 0,1 1 1,5 2,6 Soja 0,1 0,5 0,6 1,2 Niébé 0,2 1 1 2,2 Haricot commun (HC) 0,1 0,6 0,5 1,2 Soja 0,1 1 0,5 1,6 HC 0,5 1,5 3 5 Soja 0,2 1,5 1 2,7 Arachide 0,1 0,6 0,5 1,2 Niébé 0,1 0,5 0,5 1,1 HC 0,2 1,5 2 3,7 Soja 0,1 0,6 0,6 1,3 HC 0,2 0,5 1 1,7 Soja 0,1 0,5 0,6 1,2 Arachide 0,1 0,5 0,5 1,1 10 5 4 Page 35 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Zone IV CRRA Ekona CRRA Nkolbisson 5 Superficie totale (ha) 0,2 1 1 2,2 Arachide 0,1 0,5 0,6 1,2 Niébé 0,1 0,5 1 1,6 HC 0,5 1,5 2,5 4,5 Soja 0,2 1 1,5 2,7 Arachide 0,1 0,6 1 1,7 Niébé 0,1 0,5 0,5 1,1 Arachide 0,2 1 1,5 2,7 HC 0,1 0,5 0,6 1,2 Soja 0,1 0,5 0,5 1,1 - 4,9 27,3 33,8 66 10 Zone V SPRA Bertoua HC 5 66 HC : Haricot commun NB : La superficie par structure opérationnelle est fonction de plusieurs critères parmi lesquels la disponibilité en ressources humaines et matérielles. La répartition des recettes à reverser dans le compte de pérennisation est présentée dans le tableau 6 ci-dessous. Projet C2D Légumineuses Page 36 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Tableau 6 : Plan de pérennisation du projet par année Paramètres Semences de prébase Semences de base Semences commerciales A1 A2 A3 A1 A2 A3 A1 A2 A3 Superficie totale (ha) 4,9 4,9 4,9 27,3 27,3 27,3 33,8 33,8 33,8 Coût de production (x 1000 FCFA) 2 940 2 940 2 940 16 380 16 380 16 380 0 16 900 16 900 Production (tonne) 4,9 4,9 4,9 27,3 27,3 27,3 0 37,18 37,18 Prix unitaire (x 1000 FCFA) 0 0 0 700 700 700 500 500 500 Recettes (x1000 FCFA) 0 0 0 19 110 19 110 19 110 0 18 590 18 590 A1 : Année 1 ; A2 : Année 2 ; A3 : Année 3 NB: - - On estime les coûts de production par hectare à 600 000 FCFA pour les semences de base et à 500 000 FCFA pour les semences commerciales. On estime le rendement moyen à l’hectare à 01 tonne pour les semences de base et à 1,1 tonne pour les semences commerciales. Le montant total des recettes est ainsi estimé à 19 110 000 FCFA, 37 700 000 FCFA et 37 700 000 FCFA respectivement à la fin de la première, deuxième et troisième année. Soit un montant total d’environ 94 510 000 FCFA à la quatrième année du projet. En plus des recettes générées par la vente des semences, la commercialisation des CDR et DVD de formations, des produits et sous-produits constituera une autre source de revenus qui seront également versés dans le compte de pérennisation. Le bénéfice brut dégagé pourra être utilisé pour supporter d’autres charges telles que la maintenance du matériel génétique, le renforcement des capacités des producteurs de semences, etc. 11. Gestion et suivi du projet Le suivi et la gestion du projet seront faits par l’équipe de coordination du projet désignée par la Direction de l’IRAD. Ils veilleront au bon déroulement scientifique et financier des activités prévues dans le document projet, en tenant compte des procédures en vigueur. Étant donné l’étendue de la zone d’exécution de ce projet (cinq zone-agro écologiques), il sera envisagé d’identifier des personnes de relais au niveau de chaque structure où les activés du projet auront lieu. Ces derniers aideront les responsables du projet (coordonnateur et gestionnaires) dans la centralisation des informations et le maintien de contact permanent avec les autres membres de l’équipe de recherche. Des documents de suivi-évaluation seront élaborés dès le lancement du projet. Des rapports d’activités trimestriels et annuels seront dressés afin de voir l’évolution/réalisation des différentes étapes du projet conformément au planning des activés proposé. Des rencontres (entre chercheurs et/ou avec les organismes de développement ou les différents acteurs) pourront également être organisées afin d’évaluer l’avancement du projet. Audit L’évaluation externe du projet sera faite sur la base de la convention signée entre le MINRESI et le CIRAD pour assurer les activités d’audit externe /expertises des projets C2D. Projet C2D Légumineuses Page 37 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 12. Cadre logique Le tableau 7 ci-dessous présente la matrice du cadre logique du projet. Tableau 7 : Matrice du cadre logique du projet Logique d’intervention Indicateurs objectivement vérifiables Sources de Vérification / Hypothèses/ risques Partenaires impliqués Objectif général Objectif spécifique 1 Action 1 : Produire et rendre disponible les semences Intensifier l’agriculture rurale pour augmenter la production et la consommation des légumineuses à graines afin de rendre durable la sécurité alimentaire et l’augmentation des revenus des paysans Augmenter l’utilisation des semences améliorées et adaptées à chaque zone agroécologique Résultats 1 : - Canaux d’information efficaces identifiés - Taux d’adoption des paquets Projet C2D Légumineuses - Augmentation de la productivité et de la production nationale des légumineuses à graines d’au moins 25% - Augmentation de la consommation des légumineuses à graines -Statistiques nationales et - Disponibilité et accessibilité de la FAO aux semences améliorées accompagnées des paquets -Rapport d’activités du technologiques adaptées projet - Climat favorable -Publication - Organisations des - Amélioration des revenus des paysans et augmentation des exportations des légumineuses à graines. producteurs structurés - Au moins une variété améliorée et adaptée à chaque zone agro écologique est identifiée et disponible -Rapport d’activités - Augmentation des surfaces de culture des variétés améliorées - Radios rurales - Nombre des canaux d’information efficaces identifiés - Nombre des producteurs utilisant les variétés améliorées -Visites de terrain INADES-Formation, IITA, CIRAD, CIAT-PABRA, MINADER, ACEFA, PLANOPAC, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités, CNPCC, PNVRA, Page 38 - L’utilisation des semences améliorées adaptées à chaque zone agro-écologique combinée à l’information et la formation adaptée aux préoccupations du producteur augmentent efficacement la qualité des récoltes et les Rendements Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun améliorées des légumineuses alimentaires et accroitre le taux d’adoption technologiques (variétés utilisées aussi bien dans le circuit commercial que dans le système semencier paysan, itinéraires techniques, etc.) et innovations en début et à la fin du projet; - Liste des multiplicateurs et des associations semencières, SODECOTON, SAILD - innovations techniques et investissements industrielles identifiées - Critères principaux à la base de la sélection de nouvelles variétés par les paysans - statistiques de production de semences pour les légumineuses à graines disponibles ; - estimation des besoins en semences certifiées pour chaque culture ; Résultats 2 : - appropriation des itinéraires techniques de production des semences par les acteurs ; - nombre encadreurs et agriculteurs pilotes formés ; - nombre d’encadreurs et agriculteurs pilotes formés ; - 20 ateliers de formation des encadreurs organisés ; - réseaux des partenaires de la filière légumineuse fonctionnelle. - liste des multiplicateurs et des associations semencières ; - Rapports d’activités -Visites de terrain - Documents de formation - Rapports des missions avec les partenaires concernés - répertoire des opérateurs semenciers, utilisateurs finaux de semences existant dans chaque bassin de production et dans chaque zone agro-écologique. Résultats 3 : Semences améliorées de chacune Projet C2D Légumineuses Au moins une variété améliorée et adaptée à chaque zone agro - Rapport d’activités du projet Page 39 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun des espèces et adaptées dans chaque zone agro-écologique disponibles écologique est identifiée et disponible - Semences de variété adaptée aux zones Résultats 4 : - augmentation des surfaces cultivées des variétés améliorées de 30% ; - Rapport d’activités du projet - semences améliorées de légumineuses à graines adaptées aux zones agro-écologiques disponibles et accessibles ; - système d’information et de formation sur la production des semences amélioré ; - Amélioration du revenu des producteurs semenciers. Moyen OS1: Activités de l’Action 1 - Statistiques nationales - banque de semences améliorées disponible (environ 198 000 Kg de semences disponibles à l’IRAD dès la deuxième année du projet) ; - nombre des producteurs utilisant les variétés améliorées. Coût Activité 1-1- Collecter, traiter et diffuser aux populations cibles à travers les canaux efficaces, les paquets technologiques et innovations paysannes appropriés à chaque zone agro-écologique 10 000 Activité 1-2- Renforcer les compétences et les capacités des partenaires des filières des légumineuses à graines 10 000 Activité 1-3- Cribler en partenariat les différentes variétés améliorées dans les principaux bassins de production des cinq zones agro- 37 500 Projet C2D Légumineuses Page 40 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun écologiques du Cameroun et en identifier celles spécifiques à chacune des zones agroécologiques Activité 1-4- Produire les semences améliorées de légumineuses à graines et promouvoir leur utilisation dans diverses zones agro écologiques 20 000 TOTAL ACTION 1 Objectif spécifique 2 Contrôler les bioagresseurs (maladies, ravageurs, mauvaises herbes) et développer des méthodes de gestion durable de la fertilité des sols et des systèmes de production 77 500 - Guide d’identification et de contrôle des maladies, ravageurs et mauvaises herbes disponible - Niveau de fertilité amélioré de 9 à 15 % - Augmentation des rendements de 10 à 30 % et de la valeur nutritive des légumineuses à graines -Rapport d’activités - Visites de terrain - Publications scientifiques - ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA, SODECOTON - Le contrôle des maladies, ravageurs et mauvaises herbes associé à une gestion durable du sol accroit la production et la qualité des légumineuse à graines - La matière organique améliore les propriétés du sol et aide la culture à mieux lutter contre les attaques des bio-agresseurs ; contribue à l’augmentation des rendements et à une réduction des dépenses d’achat d'engrais minéraux et de pesticides - Dans les conditions de culture appropriées, les légumineuses influencent à long terme les propriétés physico-chimiques et Projet C2D Légumineuses Page 41 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun biologiques des sols. O2 Résultats1: Action 2 Gérer de façon participative et durable les bioagresseurs et la fertilité des sols - connaissance du système de production dans les bassins de production ; - mise au point d’un guide d’identification et de contrôle des maladies, ravageurs et mauvaises herbes (Striga et Alectra) ; - Appropriation des systèmes de gestion des contraintes biotiques performants par les producteurs - Rapport sur le système de production dans les bassins de production des légumineuses à graines ; - Rapport d’activités - Au moins six guides de contrôle des ennemies des légumineuses à graines produits ; - Publications scientifiques - Au moins 20 champ-écoles de formation sur itinéraires techniques performants créés. - Fiches techniques - Visites de terrain - Rapport de mission associant les partenaires au Développement - Réduction de la sévérité des maladies et des ravageurs. Résultats 2 : - augmentations des rendements des légumineuses à graines de 10 à 25% ; - Amélioration de façon durable des propriétés du sol : structure, aération, régime hydrique du sol et - 20 à 50 unités d’azote biodiversité du sol économisées sur la fertilisation des céréales utilisées en - sources d’approvisionnement, rotation ; modes et fréquences d’utilisation des produits agrochimiques - Niveaux de P, Carbone (engrais, pesticides et organique, Mg, K, Ca et d’eau du alternatives) par les paysans sol augmentés de 10 à 20% ; producteurs de légumineuses à - Coefficient d’absorption des graines; nutriments par les plantes - types, étapes de fabrication, augmenté de 10 à 25%. caractéristiques (composition chimique, biomasse microbienne, Projet C2D Légumineuses - Statistiques nationales - Rapport d’activités Page 42 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun activités enzymatiques) et coefficients d’efficacité des fertilisants organiques paysans déterminés; - conditions physiques du milieu déterminées; - encadreurs, OP, ONG formés sur les techniques appropriées de fabrication des fertilisants organiques performantes, accessibles et maîtrisables par les producteurs ; - impact des fertilisants organiques améliorés sur la fertilité, les rendements et la qualité biochimique des récoltes, et sur le coefficient des métaux lourds ; - dégradation de la matière organique et quantité d’azote fixé après chaque cycle de culture. Résultats 3 : - itinéraires techniques performants sur les légumineuses à graines améliorés puis diffusés ; - Appropriation des itinéraires techniques performants par les producteurs ; - augmentation des rendements des légumineuses à graines de Projet C2D Légumineuses - nombre de producteurs appliquant les itinéraires techniques performants augmenté d’au moins 50% ; - au moins 10 ateliers organisés et 8 000 exemplaires de fiches techniques distribuées ; - Rapports d’activités - Liste des participants aux ateliers - fiches techniques - valeur nutritive des légumineuses à graines améliorée. Page 43 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 10 à 25%. O2 Moyens Activités de l’action 2 Coût Activité 2-1- Développer de concert avec les encadreurs et les producteurs pilotes des techniques d’identification et de lutte efficaces contre les maladies et ravageurs en champ et en stock, et les mauvaises herbes (Striga et Alectra) 20 000 Activité 2-2- Gérer efficacement et durablement la fertilité des sols par des pratiques économes d’engrais minéraux (utilisation des engrais organiques, engrais organiques améliorés, rotations, etc.) 18 000 Activité 2-3- Promouvoir les techniques culturales appropriées à chaque espèce (dates et profondeur de semis, densité, tuteurage) et adaptées aux préoccupations des producteurs 15 000 TOTAL ACTION 2 Objectif spécifique 3 Promouvoir l’utilisation des produits et sous produits des légumineuses (qualité et préservation des produits) et diffuser le savoir-faire en Projet C2D Légumineuses 53 000 - Opportunités d’utilisation des légumineuses à graines identifiées - Nouveaux produits et sous produits à valeur ajoutée - Rapport d’activités - Publications scientifiques - Fiche techniques Page 44 - La promotion des produits et sous produits des légumineuses et la diffusion des nouveaux produits dérivés et du savoir faire en matière de Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun matière de transformation auprès des populations disponibles - Données sur les technologies artisanales de transformation disponibles - Petits appareils d’extraction hydraulique d’huile disponibles ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA, GIC CAIC - Décortiqueuses automatiques fabriquées localement disponibles O3 - Au moins dix opportunités -Rapport d’activités d’écoulement des légumineuses à - Opportunités d’écoulement des - Publications graines identifiées légumineuses à graines identifiées scientifiques Résultat 1: Action 3 : Mettre au point une stratégie de promotion des produits et sous-produits des légumineuses à graines -Rapport d’activités Résultats 2 : - Critères et perception de la qualité déterminés ; - Augmentation de la consommation humaine et animale des légumineuses à graines à l’intérieur et à l’extérieur des bassins de production ; - Rapport sur les critères et la perception de la qualité des produits et sous-produits par les utilisateurs des diverses appartenances socioécologiques - Au moins 20 nouveaux produits et sous produits à valeur ajoutée - Connaissance de la Composition disponibles chimique et valeur nutritive des produits et sous-produits - Nombre de formulations des compléments alimentaires du bétail à base de légumineuses à graines - Publications scientifiques - Documents de références des produits étudiés - fiches techniques des variétés sélectionnées - Au moins 20 variétés des légumineuses et 30 dérivés pour lesquelles le potentiel nutritionnel Projet C2D Légumineuses Page 45 transformation augmentent leur utilisation par les populations - La caractérisation biochimique et organo-leptique des produits et sous-produits des légumineuses à graines incitent à une meilleure appréciation, consommation et commercialisation Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun et l’aptitude technologique sont établis Résultats 3 : - Réduction des importations des légumineuses et augmentation des exportations d’autres produits - savoir faire local en matière de transformation identifié, amélioré puis diffusé ; Résultats 4 : - Amélioration des technologies post-récolte par la mécanisation souple des opérations post-récolte domestique et artisanale Résultats 5 : - Offre diversifiée et plus appropriée en équipements agroalimentaires fabriqués localement - Une dizaine de nouveaux produits mis sur le marché - Disponibilité de données sur les technologies artisanales de transformation - Nombre de fiches techniques sur la mécanisation des opérations post-récolte disponibles - Nombre de petits équipements pour les opérations post-récolte disponibles localement -Rapport d’activités -Statistiques nationales - documents de références sur les technologies alimentaires d’intérêt -Rapport d’activités -Fiche techniques - références des équipements étudiés - Nombre de petits appareils de -Rapport d’activités prétraitement post-récolte - Catalogue des (égreneuse, trieuse/calibreuse équipements élaborés des semences et grain de consommation) - Nombre d’outils de transformation (presses à huile, décortiqueuses et broyeuses) O3 Moyens Activité de l’action 3 Coûts Activité 3-1- Collecter, traiter et diffuser les informations sur les opportunités des légumineuses Projet C2D Légumineuses 5 000 Page 46 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Activité 3-2- Promouvoir la qualité des produits et sousproduits par la détermination de leur composition chimique et de leur valeur technologique et énergétique 10 000 Activité3-3- Promouvoir la consommation humaine et animale des légumineuses à graine, entre autres par la fabrication de nouveaux produits et sous-produits à haute valeur ajoutée 8 000 Activité 3-4- Documenter et/ ou adapter les schémas d’équipements simples disponibles et reproductibles localement (égreneuse, trieuse, extracteur, décortiqueuse…) 4 000 Activité 3-5- Fabriquer localement des équipements (décortiqueuses et extracteurs...) 7 500 TOTAL ACTION 3 Objectif Specifique 4 Développer une meilleure connaissance des systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines, et évaluer les impacts Projet C2D Légumineuses 34 500 - Contribution du projet à une rentabilité pour les producteurs et les utilisateurs, à un élargissement de la taille du marché et à la pénétration de marchés à plus haute valeur -Publications scientifiques -Rapport d’activités -Visites de terrain Page 47 - La connaissance des contraintes et des déterminants d’adoption des technologies existantes permettraient une large diffusion des différentes variétés mises au point. Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun socioéconomiques des nouvelles technologies sur la filière ajoutée déterminée - CIRAD - Types d’organisation des acteurs - MINADER - Impacts des paquets technologiques sur les coûts de production et la commercialisation OS4 Résultats 1 : Action 4 : Identifier et améliorer les systèmes de production et de commercialis ation des légumineuses à graines - typologie des producteurs, des transporteurs, des commerçants, des marchés, de la main d’œuvre, de l’outillage, etc. ; - identification des circuits de commercialisation existants ; - niveau de participation des producteurs, des collecteurs, des détaillants et des grossistes au processus de commercialisation ; - filières courtes (vente directe ou avec peu d’intermédiaires) et filières longues existantes. - Impacts socioéconomiques du projet sur l’augmentation des revenus des acteurs des filières calculés - Indicateurs des actifs de la filière des légumineuses à graines comparés en début et à la fin du projet - connaissances sur le capital Projet C2D Légumineuses - CDD, - Université de Maroua, - Université de Dschang - Typologie de tous les acteurs - Rapport d’activités de la filière légumineuse du - Publications Cameroun élaborée et - Visites des marchés cartographiée; - Situation de référence de tous les facteurs de production est élaborée ; - Rapports des observatoires des marchés - Les différents circuits de ACEFA, PLANOPAC, commercialisation (formels et FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, non formels) sont connus ; Universités de Buéa, de Les différents niveaux Douala, de Ngaoundéré d’interactions entre les parties et de Maroua, AFOP, prenantes (producteurs, PNVRA collecteurs, détaillants et grossistes) des secteurs formels et informels sont identifiés et documentés. - Typologie des marchés et des produits connue ; - Typologie des différents types d’unités de production/transformation et activités connexes documentée. Page 48 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun naturel (types de terres cultivées), le capital physique, le capital social, le capital humain, capital financier; - Circuit de consommation et commercialisation des semences et grains de consommation documenté - liste des marchés selon les principaux produits échangés ; - caractéristiques des différents types d’unités de production/transformation et activités connexes ; - affectation de la production (autoconsommation, commercialisation, transformation, semences, autres). O4 Moyens Activité de l’action 4 Coûts Activité 4-1- Collecter, développer, traiter et diffuser les informations sur des systèmes de production et de commercialisation des produits et sous-produits des légumineuses à graines 10 000 TOTAL ACTION 4 000 Objectif spécifique 5 10 - Rapport d’activités Élaborer une stratégie Existence d’un site web d’information, de formation et - rapport de communication média - Portail web fonctionnel de diffusion des innovations -rapport d’enquête sur le mode - Supports d’informations: générées par le projet CD, DVD, dépliants, Projet C2D Légumineuses Page 49 - Manque ou insuffisance de moyen financier pour l’exécution -incompréhension d’une telle Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun d’accès aux informations plaquettes ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Douala, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA OS 5 Résultats 1 : Action 5 : Mise en œuvre de la stratégie de d’information, de formation, de communicatio n, de planification, de gestion et suivi informatisé du projet Systèmes d’information et de formation fiables élaborés et les contenus relatifs au projet mis en ligne - Portail électronique du projet - Supports de formations accessible sur le site de l’IRAD - Rapport d’activités - Liaison électronique accessible depuis les sites des partenaires au projet - Nombres de supports de formations élaboré et mis à la disposition des bénéficiaires et cibles du projet - Disponibilité des supports d’informations: CD, DVD, dépliants, plaquettes, Journaux, autres supports d’innovation Moyens O5 Activités de l’action 5 Coût Activité 5-1- Mettre en œuvre une plateforme d’information et d’échange électronique accessible et actualisée sur le site Web de l’IRAD 5 000 TOTAL ACTION 5 Projet C2D Légumineuses 5 000 Page 50 stratégie par les partenaires au projet - Les moyens doivent être disponibles - Utiliser couramment la microinformatique et connaître l'interface Microsoft Windows. Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Tableau récapitulatif des activités, sites et partenaires concernés Année 1 2 3 4 Action 1 : Produire et rendre disponibles les semences améliorées alimentaires et accroitre le taux d’adoption 7 000 000 1 000 000 1 500 000 500 000 1.1. Collecter, traiter et diffuser aux populations cibles les paquets Toutes les Toutes les Toutes les Toutes les technologiques et innovations régions régions régions régions paysannes appropriés à chaque concernées concernées concernées concernées zone agro-écologique, à travers les canaux efficaces 1.2. Renforcer les compétences et 3 000 000 2 500 000 3 000 000 1 500 000 les capacités des partenaires des Toutes les Toutes les Toutes les Toutes les filières des légumineuses à graines régions régions régions régions concernées concernées concernées concernées Activités 17 500 000 8 000 000 8 000 000 1.3. Cribler en partenariat les différentes variétés améliorées dans Toutes les Toutes les Toutes les les principaux bassins de production régions régions régions des cinq zones agro écologiques du concernées concernées concernées Cameroun et en identifier celles spécifiques à chacune des zones agro écologiques pour leur promotion et leur multiplication 8 000 000 5 000 000 5 000 000 1.4. Produire les semences améliorées de légumineuses à Extrême-Nord, Extrême-Nord, Toutes les graines et promouvoir leur utilisation Nord, Centre, Nord, Centre, régions dans diverses zones agro Ouest Sud-Ouest Ouest Sud concernées écologiques Ouest Action 2 - Gérer de façon participative et durable les bioagresseurs et la fertilité des sols 2.1. Développer de concert avec les 4 000 000 8 000 000 4 000 000 encadreurs et les producteurs Toutes les Toutes les Toutes les pilotes des techniques régions régions régions d’identification et de lutte efficaces concernées concernées concernées Projet C2D Agroforesterie Institutions concernées ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA, SODECOTON, CNPCC ACEFA, PLANOPAC, FASA, RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA, SODECOTON, CNPCC, AFOP 4 000 000 Toutes les ACEFA, PLANOPAC, FASA, régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, concernées Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA, CNPCC, 2 000 000 Toutes les ACEFA, PLANOPAC, FASA, régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, concernées Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, PNVRA 4 000 000 Toutes les ACEFA, PLANOPAC, FASA, régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, Universités de Buéa, de Ngaoundéré et concernées Page 51 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun contre les maladies et ravageurs en de Maroua, AFOP, PNVRA, champ et en stock, et les mauvaises SODECOTON herbes (Striga et Alectra) 5 000 000 6 000 000 5 000 000 2 000 000 2.2. Gérer efficacement et durablement la fertilité des sols par Extrême-Nord, Toutes les Toutes les ACEFA, Extrême-Nord, PLANOPAC, FASA, des pratiques économes d’engrais régions Nord, Centre, Nord, Centre, régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, minéraux (utilisation des engrais concernées Ouest Sud-Ouest Ouest Sud concernées Universités de Buéa, de Ngaoundéré et organiques, engrais organiques Ouest de Maroua, AFOP, PNVRA, CIPCRE, améliorés tel que le compost, etc.) SODECOTON 6 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 2.3. Promouvoir les techniques culturales appropriées à chaque Toutes les Toutes les Toutes les Toutes PLANOPAC, FASA, les ACEFA, espèce (dates et profondeur de régions régions régions régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, semis, densité, tuteurage) et concernées concernées concernées concernées Universités de Buéa, de Ngaoundéré et adaptées aux préoccupations des de Maroua, AFOP, PNVRA, producteurs SODECOTON Action 3 - Mettre au point une stratégie de promotion des produits et sous-produits des légumineuses à graines 3.1. Collecter, traiter et diffuser les 3 500 000 500 000 500 000 500 000 informations sur les opportunités Toutes les Toutes les Toutes les Toutes les ACEFA, PLANOPAC, FASA, des légumineuses à graines régions régions régions régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, concernées concernées concernées concernées Universités de Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA, GIC CAIC 6000 000 2 000 000 1000 000 1000 000 3.2. Promouvoir la qualité des produits et sous-produits par la Extrême-Nord, PLANOPAC, FASA, Universités de ExtrêmeNord, Adamaoua, Extrême-Nord, détermination de leur composition Buéa, de Ngaoundéré et de Maroua, Nord, Nord, Nord, Centre Nord, chimique et de leur valeur GIC CAIC, SOWEDA Adamaoua, Adamaoua, Adamaoua, technologique et énergétique Centre, Ouest, Centre, Ouest, Centre, Ouest, Sud- Sud-Ouest Sud-Ouest Ouest 1000 000 4000 000 2000 000 1000 000 3.3. Promouvoir la consommation humaine et animale des Nord, Adamaoua, Nord, Toutes les Toutes les ACEFA, PLANOPAC, FASA, légumineuses à graine, entre autres Centre, Ouest, Adamaoua, régions régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, par la fabrication de nouveaux Littoral Centre, Ouest, concernées concernées Universités de Buéa, de Ngaoundéré et produits et sous-produits à haute Littoral de Maroua, PNVRA, GIC CAIC, valeur ajoutée APESS 3.4. Documenter et/ ou adapter les 500 000 2000 000 1000 000 500 000 Projet C2D Agroforesterie Page 52 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun Nord, Nord, Nord, Adamaoua, Nord, FASA, Universités de Buéa, de Adamaoua, Adamaoua, Centre, Ouest, Adamaoua, Douala et de Maroua, GIC CAIC, Centre Littoral Centre, Ouest, Centre RHORTICAM Littoral 500 000 4 000 000 2000 000 1000 000 Nord, Adamaoua, Nord, Nord, Nord, ENSAI, ENSP, FASA, Université de Centre Adamaoua, Adamaoua, Adamaoua, Dla, GIC CAIC, Chambre des artisans, Centre Centre Centre Centre technique de Garoua et Maroua Action 4 - Identifier et améliorer les systèmes de production et de commercialisation des légumineuses à graines 6 000 000 3 000 000 1000 000 0 4.1. Collecter, développer, traiter et diffuser les informations sur des Toutes les Toutes les Toutes les Toutes les ACEFA, PLANOPAC, FASA, systèmes de production et de régions régions régions régions RHORTICAM, SOWEDA, MIDENO, commercialisation concernées concernées concernées concernées Universités de Buéa, de Douala, de Ngaoundéré et de Maroua, AFOP, PNVRA Action 5 - Mise en œuvre de la stratégie de d’information, de formation, de communication, de planification, de gestion et suivi informatisé des projets cas du projet encours 5.1. Mettre en œuvre une 3 000 000 500 000 500 000 1000 000 plateforme d’information Extrême-Nord, Extrême-Nord, ExtrêmeExtrême-Nord, Tous les partenaires Nord, Centre Nord, Centre Nord, Nord, Nord, Centre Centre 71 000 000 49 500 000 37 500 000 22 000 000 TOTAL schémas d’équipements simples disponibles et reproductibles localement (trieuse, extracteur, décortiqueuse…) 3.5. Fabriquer localement des équipements (décortiqueuses et extracteurs...) Projet C2D Agroforesterie Page 53 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 13. Budget du projet (X 1000 FCFA) Tableau 8 : Budget par action Année Total Activités 1 2 3 4 Action 1 : Produire et rendre disponibles les semences améliorées alimentaires et accroitre le taux d’adoption Collecter, traiter et diffuser aux populations cibles les paquets technologiques et innovations paysannes appropriés à chaque zone agroécologique, à travers les canaux efficaces 7 000 1 000 1 500 500 10 000 Renforcer les compétences et les capacités des partenaires des filières des légumineuses à graines 3 000 2 500 3 000 1 500 10 000 Cribler en partenariat les différentes variétés améliorées dans les principaux bassins de production des cinq zones agro écologiques du Cameroun et en identifier celles spécifiques à chacune des zones agro écologiques pour leur promotion et leur multiplication 17 500 8 000 8 000 4 000 37 500 Produire les semences améliorées de légumineuses à graines et promouvoir leur utilisation dans diverses zones agro écologiques 8 000 5 000 5 000 2 000 20 000 Action 2 - Gérer de façon participative et durable les bioagresseurs et la fertilité des sols Développer de concert avec les encadreurs et les producteurs pilotes des techniques d’identification et de lutte efficaces contre les maladies et ravageurs en champ et en stock, et les mauvaises herbes (Striga et Alectra) 4 000 8 000 4 000 4 000 20 000 Gérer efficacement et durablement la fertilité des sols par des pratiques économes d’engrais minéraux (utilisation des engrais organiques, engrais organiques améliorés tel que le compost, etc.) 5 000 6 000 5 000 2 000 18 000 Promouvoir les techniques culturales appropriées à chaque espèce (dates et profondeur de semis, densité, tuteurage) et adaptées aux préoccupations des producteurs 6 000 3 000 3 000 3 000 15 000 Action 3 - Mettre au point une stratégie de promotion des produits et sous-produits des légumineuses à graines Collecter, traiter et diffuser les informations sur Projet C2D Agroforesterie 3 500 500 500 500 Page 54 5 000 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun les opportunités des légumineuses à graines Promouvoir la qualité des produits et sousproduits par la détermination de leur composition chimique et de leur valeur technologique et énergétique 6000 2 000 1000 1000 10 000 Promouvoir la consommation humaine et animale des légumineuses à graine, entre autres par la fabrication de nouveaux produits et sous-produits à haute valeur ajoutée 1000 4000 2000 1000 8 000 Documenter et/ ou adapter les schémas d’équipements simples disponibles et reproductibles localement (trieuse, extracteur, décortiqueuse…) 500 2000 1000 500 4 000 Fabriquer localement des équipements (décortiqueuses et extracteurs...) 500 4 000 2000 1000 7500 Action 4 - Identifier et améliorer les systèmes de production et de commercialisation des légumineuses à graines Collecter, développer, traiter et diffuser les informations sur des systèmes de production et de commercialisation 6 000 3 000 1000 0 10 000 Action 5 - Mise en œuvre de la stratégie de d’information, de formation, de communication, de planification, de gestion et suivi informatisé des projets, cas du projet en cours Mettre en œuvre une plateforme d’information TOTAL Projet C2D Agroforesterie 3 000 500 500 71 000 49 500 37 500 1000 5 000 22 000 180 000 Page 55 Contribution de la recherche à l’amélioration de la production et la consommation des légumineuses alimentaires au Cameroun 14. 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