Calme plat Benjamin Husson / John Cornu

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Calme plat Benjamin Husson / John Cornu
Calme plat
Benjamin Husson / John Cornu
du 23 janvier au 25 février 2011 à Schaufenster
Vernissage le 23 janvier à 16h
19, quai des pêcheurs - Sélestat
Commissariat d’exposition : Ann Stouvenel et Schaufenster
Communiqué de presse
Schaufenster
Benjamin Husson
De ces vitrines à même la rue émane une lueur diffuse. Un intérieur aseptisé, presque clinique, à partir duquel le spectateur peut
observer une mise en espace figée, une sorte d’arrêt sur image. Soit
une scène indicielle d’où les œuvres racontent le scénario hautement improbable d’un évènement bel et bien terminé. Le visiteur
tenu à distance se retrouve dès lors en position de voyeur. De la
rue, il peut s’immerger dans cet in vitro maculé. Le sol blanc et la lumière diaphane ne sont pas de simples éléments de scénographie
mais bien des constituants à part entière. Les néons de John Cornu
éclairent en effet le lieu et les œuvres alentours ; aussi le sol devient le support même du geste performatif de Benjamin Husson.
Moonshine est une série de traces de gomme obtenue par l’altération du pneumatique d’une moto. Ce titre fait appel à la fois à l’action de la lumière laissant apparaître un paysage figé, silencieux
mais meurtri, et au nom donné à l’alcool de contrebande, l’acte
clandestin. Il s’agit d’un « burnout », c’est-à-dire une pratique de
motard qui, faisant patiner sa roue et monter les tours, brûle le
pneu dans un grand nuage de fumée blanche. De tout cela il n’en
Exemple de burn out - Pour Moonshine, 2011
Peinture blanche, burn out, moto, dimensions variables
Né en 1986, Benjamin Husson vit à Londres.
Après l’obtention du D.N.S.E.P en 2010 à
l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes et une rési-
dence en Bretagne, il ajuste et approfondit les
réflexions qui construisent sa pratique. Après
de premières expositions à Rennes, Lorient,
Saint Etienne et Sélestat, il échange avec l’international et construit aujourd’hui des projets en Angleterre et aux Etats-Unis.
John Cornu
reste plus qu’une trace au sol, celle d’un évènement que l’on peut
déduire. Pratique populaire de « bad boy » élevée au rang d’œuvre
d’art mais aussi référence contemporaine à un héritage minimal
et conceptuel choisi. De même les néons proposés dans ce lieu procèdent d’une sorte de trace mnésique. Il s’avère que John Cornu au
lieu de créer une nouvelle forme préfère remettre à plat d’anciennes réalisations. Les imperfections du tube sont donc les symptômes de réalisations maintenant révolues… Ce jeu temporel semble
aussi de mise avec Macula. Ici l’artiste nous propose un geste qui
procède du simulacre. Faussement carbonisés, ces châssis dédiés
d’ordinaire à la toile se voient directement investis par la peinture,
par la représentation picturale. La calcination poétique serait alors
la trame de ces actions qui semblent pensées les unes envers les
autres. Une invitation à la rêverie où chacun peut imaginer la tourmente qui s’inscrit comme en creux dans ce calme apparent.
Macula, 2009
Bois, acrylique et cirage, dimensions variables - © John Cornu
Né en 1976, John Cornu vit à Paris. Son travail a été présenté au sein de nombreuses ex-
positions personnelles et collectives : dans
le cadre de la Biennale d’art contemporain
de Lyon, à la Chambre blanche à Québec (Ca-
nada), à la villa Savoye (Poissy), à la maison
rouge - Fondation Antoine de Galbert, au
Point éphémère, dans le cadre de nuit blan-
che 2007 sur le musée Picasso (Paris), au Palais
des Bénédictines (Fécamp), à la Générale en
Manufacture (Sèvres) et à Circuit et 1m3 à Lausanne (Suisse), au New laboratoria (Moscou).
www.schaufenster.fr
[email protected]
inter
Lauréat du prix découverte 2010 des Amis du
Palais de Tokyo, John Cornu exposera au Palais
de Tokyo en février prochain et, en duo avec
Etienne Bossut, à la galerie Sébastien Ricou à
Bruxelles (Belgique) au printemps prochain.