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Dossier de presse
Benjamin Husson / John Cornu
Calme plat
Exposition du 23 janvier au 25 février 2011
Vernissage le dimanche 23 janvier à 16h
Commissariat d’exposition :
Ann Stouvenel et Schaufenster
Avec le partenariat :
des Verrières - résidences-ateliers de Pont-Aven,
de l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes,
du CIAC / Pont-Aven,
du moto club d’Andlau,
d’Interface
et d’Atelier 9
Schaufenster
Une vitrine destinée à l’art contemporain
19, quai des pêcheurs
67600 Sélestat
www.schaufenster.fr
[email protected]
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Calme plat
Communiqué de presse
Benjamin Husson
Schaufenster présente l’exposition « Calme plat », imaginée pour la première
Né en 1986, Benjamin Husson vit à Lon-
fois en partenariat avec des lieux d’art contemporain de Bretagne : le CIAC/
Pont-Aven, les Verrières - résidences-ateliers de Pont-Aven et l’Ecole des BeauxArts de Rennes. Cette exposition propose au public de découvrir comment
Benjamin Husson et John Cornu ont exploré l’espace d’intervention perceptible par les deux vitrines de Schaufenster.
dres. Après l’obtention du D.N.S.E.P en
2010 à l’Ecole des Beaux-Arts de Rennes
et une résidence en Bretagne, il ajuste et
approfondit les réflexions qui construisent sa pratique. Après de premières
expositions à Rennes, Lorient, Saint
Etienne et Sélestat, il échange avec l’inDe ces vitrines à même la rue émane une lueur diffuse. Un intérieur aseptisé, presque clinique, à partir duquel le spectateur peut observer une mise
ternational et construit aujourd’hui des
projets en Angleterre et aux Etats-Unis.
en espace figée, une sorte d’arrêt sur image. Soit une scène indicielle d’où les
œuvres racontent le scénario hautement improbable d’un évènement bel et
bien terminé. Le visiteur tenu à distance se retrouve dès lors en position de
voyeur. De la rue, il peut s’immerger dans cet in vitro maculé. Le sol blanc et
la lumière diaphane ne sont pas de simples éléments de scénographie mais
bien des constituants à part entière. Les néons de John Cornu éclairent en
effet le lieu et les œuvres alentours ; aussi le sol devient le support même
du geste performatif de Benjamin Husson. Moonshine est une série de traces
de gomme obtenue par l’altération du pneumatique d’une moto. Ce titre fait
appel à la fois à l’action de la lumière laissant apparaître un paysage figé,
silencieux mais meurtri, et au nom donné à l’alcool de contrebande, l’acte
clandestin. Il s’agit d’un « burnout », c’est-à-dire une pratique de motard qui,
faisant patiner sa roue et monter les tours, brûle le pneu dans un grand nuage
de fumée blanche. De tout cela il n’en reste plus qu’une trace au sol, celle d’un
évènement que l’on peut déduire. Pratique populaire de « bad boy » élevée au
rang d’œuvre d’art mais aussi référence contemporaine à un héritage minimal et conceptuel choisi. De même les néons proposés dans ce lieu procèdent
d’une sorte de trace mnésique. Il s’avère que John Cornu au lieu de créer une
nouvelle forme préfère remettre à plat d’anciennes réalisations. Les imperfections du tube sont donc les symptômes de réalisations maintenant révolues…
Ce jeu temporel semble aussi de mise avec Macula. Ici l’artiste nous propose
un geste qui procède du simulacre. Faussement carbonisés, ces châssis dédiés d’ordinaire à la toile se voient directement investis par la peinture, par la
représentation picturale. La calcination poétique serait alors la trame de ces
actions qui semblent pensées les unes envers les autres. Une invitation à la
rêverie où chacun peut imaginer la tourmente qui s’inscrit comme en creux
dans ce calme apparent.
John Cornu
Né en 1976, John Cornu vit à Paris. Son
travail a été présenté au sein de nombreuses
expositions
personnelles
et
collectives : dans le cadre de la Bien-
nale d’art contemporain de Lyon, à la
Chambre blanche à Québec (Canada),
à la villa Savoye (Poissy), à la maison
rouge - Fondation Antoine de Galbert,
au Point éphémère, dans le cadre de
nuit blanche 2007 sur le musée Picasso
(Paris), au Palais des Bénédictines (Fé-
camp), à la Générale en Manufacture
(Sèvres) et à Circuit et 1m3 à Lausanne
(Suisse), au New laboratoria (Moscou).
Lauréat du prix découverte 2010 des Amis
du Palais de Tokyo, John Cornu exposera
au Palais de Tokyo en février prochain et,
en duo avec Etienne Bossut, à la galerie
Sébastien Ricou à Bruxelles (Belgique)
au printemps prochain.
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Benjamin Husson
John Cornu
Moonshine, 2011
Peinture blanche, burn out, moto
Dimensions variables
Phoenix (néons remis à plat), 2011
Néon blanc
150 cm
Macula, 2009
Bois, acrylique et cirage
Dimensions variables
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Benjamin Husson
Expositions collectives
2010
− La rigueur n’est pas une valeur sûre, NSPP, Saint Étienne.
− Privé d’désastre, Galerie du 48, Rennes.
− Exposition cloitre de l’Ecole des Beaux-Arts, Rennes.
L’exposition ne permet pas seulement aux réalisations de Benjamin Husson d’être présentées à un public, mais
aussi de planter le décor d’un espace à activer, dans lequel s’opèrent des comparaisons entre les œuvres. Le lieu
et le dialogue qui s’installent entre les propositions forment le support de ses interventions. Ainsi la mise en
exposition est déterminante pour ses productions qui se nourrissent du contexte. Benjamin Husson intervient
comme challenger, dans un rapport « low tech / high damage » (« efficacité avec une économie de moyens »),
après ou en conséquence de la position d’un adversaire potentiel.
Un mirador de chasse, une chaise d’arbitre ou encore un escabeau, viennent ainsi se placer sur un point donné
du lieu d’exposition. L’espace précisément affecté au mirador de chasse est délimité par un sol bâché, au motif de camouflage militaire, et une cimaise mobile qui le cache. Le visiteur peut y monter et passer d’outsider
(« venant de l’extérieur ») à acteur. Un changement de point du vue est alors offert, entre observation et jugement de l’ensemble de l’exposition. Le mirador de chasse est de plus prélevé de son milieu d’origine pour
occuper, sans transition, une place stratégique au coeur même d’une mise en scène activée dès lors que l’objet
est utilisé. La stratégie et la tactique sont ici combinées pour faire émerger d’autres espaces d’observation et
de compréhension possibles. Mais alors, peut-on parler de contexte micro-géopolitique au sein d’un espace
sensible et intelligible, déjà figé par un communiqué de presse ou expliqué par des médiateurs ? À quel niveau
peut-on penser l’altération, les conséquences sur les pratiques artistiques et curatoriales environnantes ? Les
réalisations de Benjamin Husson s’inscrivent toujours de façon adaptée au contexte et sont donc détachées
d’une certaine autonomie. Ces espaces d’expositions deviennent des terrains de jeu et de combat dans l’approche critique proposée, des plateaux contenant des pions placés de manière méthodique.
Les œuvres de Benjamin Husson se matérialisent dans des espaces trouvés ou obtenus, dans lesquels la fiction
structure le réel. Le support de l’œuvre y est essentiel. Aussi, dans quelle mesure ces modes de contournement
/ détournement, interviennent-ils entre présentation et représentation vers la révélation d’interstices ? L’œuvre Out of date liferaft simulation est justement construite autour d’un leurre, un mur témoin rajouté puis explosé
par la force d’un radeau de sauvetage amorcé entre le mur et cette cimaise. La zone de simulation est d’abord
délimitée par cet espace mince de friction. Une fois le gonflement du radeau activé, la cimaise se détruit. Ce
radeau est de plus périmé, ce qui ajoute un vecteur d’erreurs et de variations. Seul est présenté le résultat final,
le processus devient indiciel et en cela il structure l’ensemble de la proposition, dégagée du spectaculaire. Un
glissement s’opère entre appropriation du réel et simulation. La matière se répand dans la pièce et explose les
limites même du cadre de départ, allant jusqu’à mettre en scène la faille, le dommage collatéral.
Ann Stouvenel
− 3 Dimensions, Campus universitaire Villejean, Rennes.
− Micro évènements récurents et présentation de la production au public.
2009
− Au bonheur des arts, Carentoir.
2008
− Quies 2 - Centre Culturel Colombier, Rennes.
− Quies 1 - Centre d’art hotel Gabriel, Lorient.
2007
− Concordance de dates, Galerie SDA, Rennes.
− Versus 2, Ecole des Beaux-Arts, Rennes.
2006
− Versus, Ecole des Beaux-Arts, Rennes.
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Mirador de chasse à l’affût, 2010
Adaptation pour cimaise 3,5 m
Bois et bâche camouflage armée francaise
350 x 150 x 100 cm
© Benjamin Husson
Out of date liferaft simulation, 2010
Cloison BA 13 et structure bois
Radeau de survie
250 x 360 cm
© Benjamin Husson
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John Cornu
Exposition personnelles
2011
− Module, commissariat Daria de Beauvais, Palais de Tokyo, Paris.
− Cut up, New York, USA.
− Maldoror, 2Angles - Centre de création contemporaine, Flers.
Une des réalisations les plus significatives de John Cornu (né en 1976) est une intervention sur la Villa Savoye,
à Poissy, en région parisienne. À cet édifice iconique conçu par Le Corbusier comme l’aboutissement de la maison moderne, bâtisse géométrique surélevée sur ses pilotis qui l’isolent de la terre, l’artiste ajoute quelques
piles discrètes, l’air de rien. On ne distingue pas à première vue la supercherie, et ce, jusqu’au moment où
un regard plus affûté trouve quelque chose d’anormal à ce réagencement discret de l’« étant donné ». Force est
alors d’admettre le tour de passe-passe, entre sentiment ironique et questionnement. Qu’est-ce l’artiste, au
juste, a souhaité signifier ? Pourquoi son intervention se tient-elle en deçà du sacrilège, à dessein qui plus est
? Et pourquoi l’art brusque-t-il ici le réel, mais pour mieux le mettre en valeur, de façon paradoxale ?
John Cornu est un sculpteur d’un genre particulier – absolument « contextuel ». Nulle œuvre qu’il ne mette
en forme sans que celle-ci n’en réfère immédiatement à son alentour immédiat. Exposés le long du mur d’un
espace d’exposition, des châssis de tableaux font l’effet de curieuses sculptures : ils « sont » à la fois ces châssis,
selon le principe aujourd’hui bien rodé du ready-made, mais sans être ceux-ci tout à fait, comme les incarnerait leur copie à l’identique. Comme vieillis, leur géométrie est devenue irrégulière, il y manque çà et là des
fragments. Mémoire de l’objet fétiche régnant d’ordinaire en ces lieux d’exposition, sa majesté le tableau ?
Autre proposition de l’artiste, réalisée le long d’un trottoir où des plots matérialisant la bordure de ce dernier
s’égrènent de façon rectiligne et verticale. John Cornu, avec l’élégance sobre qui caractérise son travail, ajoute
à cet ensemble un plot en tout point identique à ces derniers, à ceci près : le sien penche, son inclinaison venant briser la belle ordonnance de l’aménagement urbain…
Comme l’a avec justesse écrit Violette Labihé, qui le qualifie de « rhizomatique », « le travail de John Cornu
brouille sans cesse les limites entre l’espace d’exposition et l’œuvre qui l’occupe en jouant sur les spécificités
topographiques, fonctionnelles et humaines d’une situation. En filigrane, se dessine une esthétique virale
et invasive souvent de l’ordre du subliminal ». On ne saurait mieux qualifier l’œuvre de John Cornu, toute de
subtilité mais jouant aussi comme un constant démarquage plastique. En ce sens, ébranler juste ce qu’il faut,
pour mieux la rendre palpable, l’organisation réglée ou chaotique des choses.
Paul Ardenne
2010
− La fonction oblique, Hub-Studio, Nantes.
2009
− Tant que les heures passent, part I, Résonance, Biennale d’art contemporain, Lyon.
− Tant que les heures passent, part II, La Chambre Blanche, Québec, Canada.
− Tant que les heures passent, part III, Sébastien Ricou Gallery, Bruxelles, Belgique.
2008
− Rocco, Le Vestibule, La Maison Rouge - Fondation Antoine de Galbert, Paris.
− Last exit to Paradise, Commande Publique, Mont Saint-Martin.
2007
− Double bind, EEB, Antony.
− À l’ouest du néant, Fondation Avicenne, Paris.
− Phosphènes, Commande publique, Résidence Jean Zay, Antony.
Expositions collectives (sélection)
2011
− Etienne Bossut & John Cornu, Sébastien Ricou Gallery, Bruxelles, Belgique.
− Entre chien et loup, commissariat label hypothèse, Ciac, Pont-Aven.
2010
− Les élixirs de Panacée, commissariat Ami Barak, Palais Bénédictine, Fécamp.
− En mai fait ce qu’il te plait, Synesthésie - Centre d’art virtuel, Saint-Denis.
− Salon de Montrouge, commissariat Stéphane Corréard, La Fabrique, Montrouge.
− Number seven, commissariat label hypothèse, Sébastien Ricou Gallery, Bruxelles, Belgique.
− Nuit blanche, Metz.
− Les choses dont nous ne savons rien encore, Point éphémère, Paris.
− Claude Rutault / L’écho d’une exposition, commissariat Mathieu Copeland, Cneai, Chatou.
2009
− Printemps de l’art contemporain, Astérides, Friche de la Belle de Mai, Marseille.
© Paul Ardenne
− Nous ne vieillirons pas ensemble, commissariat label hypothèse, La Générale en Manufacture, Sèvres / Galerie Marion
Meyer, Paris / Galerie Odile Ouizeman, Paris / Bertrand Grimont, Paris.
− Art protect, Yvon Lambert, Paris.
2008
− L’exposition continue, commissariat Mathieu Copeland, Circuit & 1m3, Lausanne, Suisse.
2007
− Proliférer, Villa Savoye, Poissy.
− Nuit blanche, Musée Picasso, Paris.
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La fonction oblique, 2010
Etais tirant-poussant et peinture anti-rouille
Hub-studio, Nantes
© John Cornu
Courtesy Manifestement peint vite
Plan libre, 2007
Greffe architecturale (colonnes), Villa Savoye, Poissy
Tubes de coffrage, étais et peinture acrylique
© John Cornu
Courtesy of CMN, Paris
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Schaufenster
Informations pratiques
Espace dédié à l’art contemporain à Sélestat, l’association “Schaufenster” propose au passant de découvrir des
Calme plat
oeuvres de plasticiens, sculpteurs, photographes, à travers les deux vitrines d’une ancienne épicerie. Dans
chacune d’elles sont installés, au cours de l’année, des travaux visibles depuis la voie publique. A l’occasion
des différentes expositions, un ou plusieurs artistes investissent et redessinent tour à tour l’espace, selon leur
perception, leurs préoccupations et leurs envies.
Dans le cadre de ses activités, l’association Schaufenster organise tout au long de l’année des moments de rencontres avec les artistes, une manière de permettre au public de découvrir de manière conviviale, la richesse et
Exposition du 23 janvier au 25 février 2011
Vernissage le dimanche 23 janvier à 16h
Commissariat d’exposition : Ann Stouvenel et Schaufenster
la diversité de la jeune création contemporaine.
Schaufenster
19, quai des pêcheurs
67600 Sélestat
www.schaufenster.fr
[email protected]
Partenaires
inter

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