TP: Etude de la statistique de Weibull apliquée aux matériaux.
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TP: Etude de la statistique de Weibull apliquée aux matériaux.
Deuxiéme année Cours électif CE42 Matériaux pour l’ingénieur Compte-rendu de Travaux dirigés Statistique de Weibull Jean-Baptiste LEPRETRE Année universitaire 2009 -2010 Table des matières Introduction 3 1 Mise en place de la statistique de Weibull 4 2 Contrainte maximale 7 3 Pour une éprouvette deux fois plus longue 8 Conclusion 9 Introduction La capacité de résister à la rupture est sans doute l’une des caractéristiques les plus importantes et les plus étudiées des matériaux. Une rupture (ou familièrement fracture) d’un matériau est la séparation en deux ou plus de pièces sous l’action d’une contrainte. Dans de nombreux domaines tels que le bâtiment, cette capacité de resister à la rupture est un gage de sécurité. Une question se pose alors trés souvent pour les matériaux : Quelle contrainte maximale peut-on appliquer pour que la probabilité de rupture soit inférieure à 1% ? Nous allons étudier ainsi une technique statistique qui permet d’estimer cette contrainte maximale pour que la probabilité de rupture soit inférieure à 1%. Il s’agit de la méthode statistique de Weibull. On teste ainsi un lot de 20 éprouvettes d’alumine frittée en traction jusqu’à rupture. On rassemble ainsi les contraintes à la rupture dans un tableau. Le but du TD qui suit est de réaliser un traitement statistique sur ces données afin d’en déduire la contrainte maximale que l’on peut appliquer sur ce matériau pour que la probabilité de rupture soit inférieure à 1%. Chapitre 1 Mise en place de la statistique de Weibull Il s’agit dans cette partie de verifier que les éprouvettes d’alumine frittée suivent une statistique de Weibull. Si on note Ps , la probabilité de survie à une contrainte σ, une éprouvette suit la statistique de Weibull s’il existe m, le module de Weibull et une constante σo , tel que l’on ait : Ln(Ln( 1 )) = m(Ln(σ) − Ln(σo )) Ps (1.1) On va ainsi rassembler l’ensemble des résultats dans la figure 1.1. Je vais ainsi tracer Ln(Ln( P1s )) (derniére colonne du tableau) en fonction de Ln(σ) (avantderniére colonne du tableau). Il s’agit de la courbe sur la figure 1.2. On peut voir sur cette courbe que l’on obtient sensiblement une droite ce qui valide le fait que ces éprouvettes d’alumine frittée suivent bien une statistique de Weibull. Ce qui se vérifie d’autant plus lorsque l’on ajoute une courbe de tendance à notre graphe. On obtient alors un coefficient de linéarisation R = 0, 9948, extrémement proche de 1. Et l’équation de cette droite est : y = 8, 8064x − 50, 803 (1.2) Ce qui donne une valeur pour m, le coefficient de Weibull : m = 8, 8064 (1.3) σo = 320, 19M P a (1.4) Et une valeur pour σo : On peut ainsi modéliser la probabilité de survie de l’éprouvette subissant une contrainte σ grâçe au modéle de Weibull suivant : σ m Ps = e−( σo ) (1.5) Chapitre 1. Mise en place de la statistique de Weibull Fig. 1.1 – Résultats de la statistique de Weibull 5 Chapitre 1. Mise en place de la statistique de Weibull Fig. 1.2 – Ln(Ln( P1s )) en fonction de Ln(σ) 6 Chapitre 2 Contrainte maximale Il s’agit désormais d’estimer la contrainte maximale que l’on peut appliquer sur ce matériau pour que la probabilité de rupture soit inférieure à 1%. C’est à dire que : Ps > 0, 99 (2.1) On a montré que nos éprouvettes d’alumine frittée suivent bien une statistique de Weibull. On a ainsi à résoudre : σ m (2.2) e−( σo ) = 0, 99 Soit 1 σ = σo (−Ln(0, 99) m ) (2.3) On obtient ainsi la valeur de la contrainte maximale que l’on peut appliquer sur ce matériau pour que la probabilité de rupture soit inférieure à 1% : σ = 189, 87M P a (2.4) Chapitre 3 Pour une éprouvette deux fois plus longue On choisit désormais de travailler avec une éprouvette deux fois plus longue. On cherche ainsi à évaluer la nouvelle contrainte maximale que l’on peut appliquer sur ce matériau pour que la probabilité de rupture soit inférieure à 1%. Pour cela, il faut étudier les dépendance de σo et m vis-à-vis des paramêtres du probléme. – m, le coefficient de Weibull, ne dépend pas du volume de l’éprouvette d’aprés le cours. – σo , dépend de Kc , le facteur d’intensité des contraintes à la rupture et du volume V de l’éprouvette. Ainsi, si on multiplie par deux la taille de l’éprouvette (ainsi que son volume), on peut imaginer que σo est divisé par deux. On aurai ainsi, dans le cas de la nouvelle éprouvette : σo = 160, 09M P a (3.1) m = 8, 8064 (3.2) Et toujours Ce qui donne une nouvelle contrainte maximale que l’on peut appliquer sur ce matériau pour que la probabilité de rupture soit inférieure à 1% : σ = 94, 95M P a (3.3) Conclusion Ce TD nous a ainsi permis d’étudier les conditions de rupture de l’alumine frittée en traction. Nous avons ainsi obtenu les caractéristiques de cette rupture par la méthode statistique de Weibull. Cet exemple est ainsi une trés bonne approche de l’étude de la résistance des matériaux qui intérresse de nombreux ingénieurs et chercheurs et qui occupe une place prépondérante dans de nombreux domaines tels que le bâtiment, l’automobile ou l’aéronautique.