Notre magazine Campagnes 47 est arrivé

Transcription

Notre magazine Campagnes 47 est arrivé
Campagnes 47
Le magazine de la chambre d’agriculture et de la ruralite
N°83
Décembre 2015
Enquête La technologie
au service des
agriculteurs
Dossier
Agriculture :
Le juste prix !
Les bonnes raisons
pour sauver
l'abattoir
de Villeneuve
Sommaire N°83
Décembre 2015
Editorial
4
en bref
4
6
7
8
9
10
DOSSIER
ABATTOIR
Les bonnes raisons pour le sauver15
Chronique d'une reprise attendue
Sébastien Doumergue :
"Un soutien pour la filière"
Laurent Sarrazin :
"Tout le monde y gagne"
Laurence Zucchelli :
"Un outil adapté à la filière courte"
Aline et Jean-Marc Laffargue :
"Nous avons besoin d'avoir confiance"
Une journée avec
Fabien Tarascon, viticulteur
métier
balade
16
18
19
20
21
la Blonde d'Aquitaine,
racontée par la famille Frecchiami
enquête
Des robots dans les champs
chasse
46
48
Un dimanche à la chasse
La filière chasse : un atout "made in France" !
Vos rendez-vous
• Agenda12
• Question de bon sens
Pierre Grosz, éleveur porcin : "Le juste prix"
13
25
Goulash, d'Isabelle Frecchiami
39
40
43
50
• Demain l'agriculture
• Ma recette
• Gîtes de France
• Bonnes adresses
• Petites annonces
de ferme en ferme®
Tous à la campagne !
6
24
26
28
je m'installe
Quentin Pognan-Gros :
Un berger à Astaffort
38
22
portrait
Daniel Furlan :
De défi en défi, un homme engagé
36
il était une fois...
s'adapter
Eric, Christine et Sébastien Paillé:
Pari sur la volaille
34
Je suis... banquier spécialisé en agriculture
Cancon, terre de noisette
Actualités
De Ferme en Ferme® :
Tous à la campagne !
Agrotec pose une nouvelle pierre
Recyclage : Rafu fait du bruit
Concours des Vins et des Produits :
4 bonnes raisons d'y participer
Emploi : Le CEF a un an !
Retrouvez
toutes les infos
sur
www.ca47.fr
32
Les bonnes raisons pour le sauver
15
Editorial
V
En bref
Serge BousquetCassagne, président
de la Chambre
d'agriculture
de Lot-et-Garonne
Conservatoire végétal régional
Dérisoire
Disproportion
Les convives étaient nombreux au 20ème anniversaire
de la fête de l’arbre et des fruits d’antan du Conservatoire régional, à Montesquieu, fin novembre. Les salles
combles des conférences et la file d’attente devant la
pépinière ont confirmé le succès de cette journée. Pour
apprécier le cœur de travail de ce haut lieu de la diversité, le visiteur y a été introduit à travers une exposition
de plus de 500 variétés de pommes, poires, noisettes,
châtaignes, noix, raisins et même kiwi, nèfles et kaki. Les
jardiniers amateurs et botanistes avertis ont ensuite pu
goûter plus d’une vingtaine de variétés de pommes et
poires locales issues du verger conservatoire. Pour les
plus décidés, la dégustation a été suivie d’un arrêt au
stand conseil,
où ils ont
trouvé les précieux éléments
afin de choisir
les variétés
adaptées à leur
sol, climat et
attentes. Leur
choix arrêté, un des 165 bénévoles de cet événement les
a accueillis au sein de la pépinière afin de leur confier
les fruitiers de leur liste. La diversité des visiteurs a été
à la hauteur de la journée, langues et âges se mélangeant
allègrement dans une ambiance conviviale... apportant à
ce lieu de création de vie encore plus de vie.
Conservatoire Végétal Régional
Domaine de Barolle, 47130 Montesquieu
Tél. : 05 53 47 29 14
www.conservatoirevegetal.com
ous avez chers amis, chers concitoyens du Lot-et-Garonne, pleuré lors du massacre des innocents à Paris le
13 novembre dernier. Nos enfants ont été abattus comme
des chiens aux terrrasses des cafés.
Vous avez pleuré encore à la vision de toutes ces vies
brillantes, bardées de diplômes, fauchées par d'autres enfants, les
enfants perdus de la République, nés en France, élevés en France (mal
élevés !).
Et pendant ces terribles instants, l’État, la République traînent devant
les tribunaux le paysan qui cure un fossé chez lui.
Dérisoire Disproportion !
Dérisoire Disproportion, quand certains veulent sauver deux cèdres
à Ste-Livrade contre le bien-être de nos apprentis.
Dérisoire Disproportion, quand il meurt encore un enfant à Sivens.
Et pendant ces instants terribles, on élabore des PLU*, des PLUI**,
des SCOT*** et l’État coupe les cheveux en quatre, vous parle de
STECAL****, de code de l'environnement, de code de l'urbanisme.
Au bout de cette chaîne, il y a vous.
Les citoyens dont on complique la vie, dont on refuse le permis de
construire, il y a ce jeune paysan « cureur » de fossé, il y a nos apprentis, si peu nombreux.
Il y a une dérisoire propension dans ce beau pays à empêcher les
gens de travailler, de créer, d'entreprendre. Je ne sais d'où vient cette
doctrine, peut-être de mai 68, mais je pense profondément que si dès
l'école maternelle, on avait inculqué aux enfants perdus de la République, le sens du devoir, du respect des professeurs, du respect des
parents et des anciens, du respect du drapeau et surtout le respect
du travail : quand tu travailles durement et que tu rentres chez
toi épuisé, il y a moins de chance que tu aies de l'énergie encore
pour te « radicaliser ».
C'est frappé au coin du bon sens !
C'est pour toutes ces raisons, certaines dérisoires, d'autres terriblement cruelles qu'il faut mes amis, ici en tout cas, croire aux valeurs
du travail et nous les responsables politiques et consulaires, tout faire
pour créer de la richesse, mère de l'emploi. La reprise par la Chambre
d'agriculture de l'abattoir de Villeneuve-sur-Lot en est un exemple.
J'ai du mal à vous souhaiter de bonnes fêtes tant l'image de nos 130
enfants me hante.
Je vous souhaite malgré tout au nom de tous les paysans une bonne et
heureuse année.
Que Paris, notre si belle capitale, rayonne sur le monde.
In memoriam.
*Plan Local d'urbanisme, **Plan Local d'urbanisme intercommunal, ***Shéma de cohérence territoriale, ****STECAL (urbanisme) : secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées !?
La fête de l’arbre
fête ses 20 ans
Sur les
317
maires
que compte le Lot-et-Garonne, plus
de 18 % sont agriculteurs et plus
de 15 % sont retraités agricoles.
Agriculture et engagement politique
seraient-ils intimement liés ? Il est vrai
que notre département est l'un des plus
ruraux de France, expliquant sans doute
ces chiffres. Lisez le portrait de Daniel
Furlan, page 26, homme engagé et
exploitant agricole à Coulx.
Groupama
Jean-Claude Jeansou réélu
à la présidence de la Fédération
du Lot-et-Garonne
Des aides pour les propriétaires
de bois et forêts
régional d'AquiGrâce au soutien financier du Conseil
t-Garonne et
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vallée de la Garonne. Ce tech
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économiques et sanitaires de leur(s)
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si les conditions d'éligibilité
pas à contacter
Pour tout renseignement, n'hésitez
44
11
Vincent Lechevalier au 06 07 85
Prenez
d’un
l’avis
expert !
Le Conseil d’administration de la
Fédération départementale du Lotet-Garonne s’est réuni le 2 décembre
2015 et a procédé à l’élection du
bureau de la Fédération départementale. A cette occasion, Jean-Claude
Jeansou a été reconduit à la présidence pour une durée de deux ans.
Jean-Claude Jeansou est président de
la Fédération départementale du Lot-et-Garonne de Groupama depuis juin 2006. Il est également vice-président de
Groupama Centre-Atlantique. Parallèlement à ses activités,
chez Groupama Centre-Atlantique, Jean-Claude Jeansou,
63 ans, est retraité de la Chambre d’agriculture. Il vit à Villeneuve-sur-Lot. Il est engagé à Groupama depuis 2003 en
qualité d’administrateur. Il est président de la Caisse locale
de la Vallée du Lot depuis mai 2007.
Composition du bureau :
Josiane Dubourg : Vice-Présidente ; Christian Castanet :
Secrétaire ; Jean-Jacques Berthalot : Trésorier
Nos bureaux
bureaux
@Com CASTILLONNÈS
Route de Pompiac, lieu dit But
47300 C Castillonnès n Tél : 05 53 36 88 10
@Com AGEN SUD
@Com SACEF
Agropole Alphagro – Entrée A Lasserre
47310 Estillac n Tél : 05 53 48 90 90
métiers
Nos métiers
§ Expertise comptable et conseil
§ Conseil en gestion
§ Social R .H
§ Juridique et fiscal
§ Corporate finance
§ Audit
@Com FUMEL
La Renaissance, place Léo Lagrange
47500 Fumel n Tél : 05 53 41 50 50
@Com LA RÉOLE
20 rue Gambetta
33190 La Réole n Tél : 05 56 61 50 14
@Com MARMANDE
Chemin du Faget
47200 Marmande n Tél : 05 53 20 35 50
@Com MIRAMONT DE GUYENNE
ZAC Brisse
47800 Miramont de Guyenne n Tél : 05 53 89 80 00
@Com AGEN
ZAC Malère
47480 Pont du Casse n Tél : 05 53 69 04 50
@Com TONNEINS
13 avenue Pierre Mendès France
47400 Tonneins n Tél : 05 53 79 00 38
@Com VILLENEUVE-SUR-LOT
7 bd Danton - BP 97
47302 Villeneuve-sur-Lot cedex n Tél : 05 53 49 88 00
@Com VILLERÉAL
17 rue Victor Delbergé
47210 Villeréal n Tél : 05 53 36 98 33
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /5
Actualités
De Ferme en Ferme®
Petits et grands ont plaisir à
découvrir l’univers de la ferme.
Tous à la campagne !
V
L’opération « Le Lot-et-Garonne de Ferme en Ferme® » se déroulera
les 23 et 24 avril prochains sur les fermes du département,
réparties en circuits.
oilà plus de 15 ans
que le dernier weekend d'avril est dédié
à l'opération « Le Lot-et-Garonne de Ferme en Ferme® »,
organisée par la Chambre
d’agriculture de Lot-et-Ga-
6/
ronne, la Fédération départementale des Civam et le réseau Bienvenue à la Ferme.
Les exploitations agricoles
ouvrent leurs portes à plusieurs milliers de visiteurs
curieux de rencontrer les
agriculteurs, de découvrir
leur métier, d’échanger sur
les savoir-faire, les techniques et les produits. A
l’heure où de nombreux urbains souhaitent se mettre
au vert, le dialogue doit en
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
effet s’instaurer entre les
ruraux de souche et les dits
« néo-ruraux » qui n’ont parfois qu’une idée approximative des réalités de la
campagne. Loin de l’image
bucolique, l’espace rural est
aussi un lieu de travail avec
les contraintes inhérentes à
l’activité agricole.
L'eau : thème
universel
Pour que tout soit parfait
les 23 et 24 avril prochains,
les agriculteurs travaillent
A côté de chez vous
De Ferme en Ferme®, c'est avant tout une aventure
humaine dans laquelle les agriculteurs racontent leur
histoire entre passion et convictions personnelles.
« Nous offrons la véritable image du métier. Nous
montrons que derrière un produit, il y a des hommes
et des femmes, une famille. En pleine récolte des
fraises, des ensilages et de la préparation des semis
pour le printemps, cela demande beaucoup de travail
et d’énergie, mais ça vaut le coup ! Les rencontres
avec les visiteurs sont toujours enrichissantes. Les
gens nous encouragent à continuer, ça met du baume
au cœur ! C'est l'occasion de dire que notre profession
mérite vraiment que l’on se passionne pour elle ».
Chaque année, De Ferme en Ferme® rencontre de
plus en plus de succès… Alors participez à l'aventure
et venez (re)découvrir les richesses du monde agricole... juste à côté de chez vous !
Agrotec
Rendez-vous
les 23 et 24 avril
2016 sur les
fermes du
département
depuis plusieurs mois sur
l’organisation de leur visite
et l’aménagement de leur
ferme. Derrière cet événement sympathique et pédagogique, se cachent des liens
que les agriculteurs et le département ont tissés il y a
plus de dix ans. Des partenariats durables se renforcent
chaque année, toujours avec
l'Inspection d'académie de
Lot-et-Garonne pour promouvoir cette manifestation
auprès de tous les élèves de
maternelle et primaire. Ensuite, un partenariat pédagogique avec le lycée l’Oustal de Villeneuve-sur-Lot,
les Maisons familiales rurales de Sainte-Bazeille et de
Bourgougnague.
Pour 2016, les agriculteurs
et agricultrices de De Ferme
en Ferme® ont choisi comme
thème l'eau.
Agrotec pose
une nouvelle pierre
La nouvelle extension de la plate-forme technologique Agrotec
verra bientôt le jour, à Agen. Avec ses nombreux modules de travail
elle permettra de mieux répondre aux attentes de la filière agricole
et agroalimentaire d’Aquitaine.
Agrotec se
situe sur le site
de l'Agropole.
D
eux enjeux de la filière
fruits et légumes feront désormais l’objet
de nouvelles recherches au
sein de l’extension d’Agrotec
en construction : la valorisation des déchets et l’optimisation énergétique des procédés
agroalimentaires. Lors d’une
journée thématique début octobre, industriels et producteurs ont pu apprécier l’avancée des recherches sur la
valorisation des co-produits.
Au total, déchets de culture,
écarts de tri et écarts indus-
triels représentent 150 000 t
sur un million de tonnes de
fruits et légumes produits en
Aquitaine par an. Une partie
de ces produits est déjà utilisée pour l’alimentation animale, la production d’énergie ou d’engrais organiques.
Mais l’objectif d’Agrotec est
de les valoriser pour l’alimentation humaine. En effet,
certains de ces co-produits
sont riches en nutriments et
antioxydants. Les premiers
résultats permettent ainsi de
produire des extraits riches
en antioxydants à partir de
déchets de pommes, ou de
remplacer des émulsifiants
de synthèse par de la poudre
de résidus de pomme. Autre
axe de recherche : la récupération d’énergie. La part de
l’industrie dans la consommation énergétique française
avoisine les 20 %. La nouvelle plate-forme technologique en construction a donc
été conçue pour pouvoir y adjoindre tout le matériel permettant de réduire ces dépenses énergétiques.
Contact
Valérie Chauveau
05 53 77 83 09 - www.ca47.fr
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /7
Actualités
Recyclage
Rafu fait du bruit
Créée à Sainte-Livrade sur Lot, la machine Rafu permet de récupérer
les films agricoles usagés. Ils peuvent ainsi entrer dans l’économie
circulaire du recyclage.
L
’agriculture utilise des
films plastiques pour
couvrir le sol afin d’éviter le développement des
mauvaises herbes et l’usage
d’herbicides. Ils permettent
aussi de protéger les cultures
contre le gel et certains ravageurs. « Le plastique peut
apporter sa contribution à
une agriculture écologique
intensive, assurant plus de
production avec moins d’engrais ou de produits phytosanitaires », explique Bernard
Le Moine, directeur général du Comité de plastique
en agriculture (CPA), qui a
tenu son congrès annuel au
Lycée Etienne Restat et sur
le Site expérimental d’Invenio à Sainte-Livrade-sur-Lot.
La condition de cette vertu
annoncée est le recyclage. Ce
qui est chose faite grâce à la
mise en place d’une filière nationale spécialisée Adivalor.
Toutefois, si la filière collecte
plus de 90 % des plastiques
utilisés en agriculture, leur
recyclage est parfois rendu
difficile à cause des souillures
(terre+eau+végétaux). « Sur
une enveloppe de 1,9 million
d’euros destinée au recyclage
de ces films, 1,2 million d’eu-
La machine Rafu est considérée comme une avancée
majeure pour le nettoyage et la récupération des films
plastique agricoles.
ros sert uniquement à transporter et éliminer de la terre
et du sable », précise le responsable du CPA. Le défi est
de passer à un taux moyen
de salissure inférieur à 50 %.
C’est désormais possible avec
la machine Rafu, construite
et mise au point par Inve-
nio. Au champ, les films sont
soulevés, raclés, soufflés puis
embobinés. Les plastiques
agricoles entrent dans l’économie circulaire puisque
ceux-ci retournent à l’état de
granule de plastique pour redevenir, par exemple, du mobilier urbain.
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Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
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Appel non surtaxé
Le non-respect des engagements de location entraîne la perte du bénéfice des incitations fiscales.
(1) Dispositifs LMNP Censi-Bouvard ou avec amortissement et Pinel. Précisions sur demande. (2) En LMNP. Loyers garantis par bail commercial
de 11 ans renouvelable. ÆGIDE SA au capital de 6 028 100 € - RCS Paris B 401 397 765 • Document et illustrations (© Freepik, Artefacto) non
contractuels. • antithese-publicite.com • 1115
Concours des Vins et des Produits
4 bonnes raisons
d'y participer !
Le Concours départemental des Vins et des produits de Lot-et-Garonne se tiendra
en avril 2016 à la Chambre d'agriculture. Les producteurs du département sont invités
à s'inscrire dès à présent.
1
2
Un avantage commercial indéniable
Obtenir une médaille au Concours départemental des Vins et
des Produits agricoles de Lot-et-Garonne, c’est disposer, dans un
contexte de plus en plus concurrentiel, d’un argument commercial de poids auprès des négociants, des acheteurs de la grande
distribution, des cavistes, des restaurateurs, de la clientèle particulière… Là où l’offre peut apparaître complexe et peu lisible. La
médaille constitue alors un critère de choix pour les acheteurs et
les acheteuses, en quête de repères pour ne pas se tromper.
Des produits soutenus
par une forte promotion
La Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne déploie un dispositif de communication pour assurer la promotion des produits médaillés. Ce plan intègre des relations presse pour une
bonne couverture médiatique de l’événement et des actions
de promotion, Il permet au concours de bénéficier auprès des
acheteurs et des consommateurs d’une forte notoriété, d’une
image forte de rigueur et de fiabilité.
Contact
Pour les Produits : Marie-Cécile Bonhomme : 05.53.77.83.22
Pour le Vin : Christine Rives : 05.53.77.83.85
3
En toute neutralité
Les Concours départementaux agréés par le ministère de l’Agriculture et organisés par la Chambre
d’agriculture de Lot-et-Garonne ont mis en place
différentes procédures qui barrent toute tentative
de fraude : les produits candidats ne sont pas envoyés à l’organisation, mais prélevés directement à
la propriété par les conseillers chambre d’Agriculture animateurs du concours. La procédure permet d’assurer
que le produit inscrit par le producteur est bien celui qui sera
dégusté le jour du concours et de vérifier les volumes. Les dégustations se déroulent à l’aveugle pour une totale neutralité.
Les produits sont bien entendus totalement anonymes. Impossible donc pour le dégustateur d’identifier le producteur !
4
Un concours reconnu
Une enquête réalisée auprès des médaillés a montré
leur pleine satisfaction, que ce soit au niveau des inscriptions, des prélèvements, des contacts avec l’organisation : ils sont nombreux à avoir exprimé un avis
très favorable !
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /9
Actualités
Emploi
Le CEF
a un an !
On peut en faire des choses
en un an… Créé fin 2014, le Centre
de l'emploi et de la formation (CEF)
de la Chambre d'agriculture répond
aux besoins des agriculteurs
par des actions concrètes
et opérationnelles.
A
u-delà des enregistrements des contrats
d'apprentissage,
le
Centre de l'emploi et de la
formation (CEF) travaille à la
promotion de l'apprentissage
et de l'alternance en lien avec
ses partenaires Centre de for-
Le CEF travaille à la promotion
de l'apprentissage et de l'alternance.
mation des apprentis (CFA)
et Maison familiale rurale
(MFR). Ainsi, le CEF ne perd
pas de vue l'absolue nécessité de « capter » les jeunes, de
les informer sur les métiers,
les filières agricoles. Pour cela,
il est essentiel de communiquer, d'informer et rencontrer
les jeunes, échanger avec eux
et provoquer des rencontres
inter-générationnelles avec
les professionnels, les agriculteurs, etc.
Conseil
aux entreprises
10/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
Le CEF intervient également
en conseil aux entreprises
agricoles et para-agricoles en
matière de gestion des ressources humaines. Il s'agit
d'aider les structures à constituer leurs équipes, à optimiser l'organisation de travail ,
gérer les situations relationnelles et humaines difficiles,
accompagner les personnes
d'encadrement à renforcer et
rendre plus efficace leur positionnement. La conduite, le
management, la gestion des
équipes et des personnes,
du plus expérimenté au plus
jeune apprenti, sont à prendre
très au sérieux. Il s'agit de savoir faire partager son projet,
de mobiliser et motiver. Cela
ne se fait pas au hasard. Il est
utile et pertinent de s'interroger sur ses propres pratiques
pour les faire évoluer. C'est
ce que propose le CEF au travers du conseil en Gestion des
ressources humaines (GRH).
Toutes les actions du CEF ont
une même finalité : aider au
développement de l'activité
agricole sur notre département .
A
savoir
En chiffres
• Speed-dating / 30 emplois
• Formations : le CEF a reçu
1200 personnes en 1 an
• 3 sites CDA ( Agen , Nérac ,
Ste Livrade)
″
Témoignage
Un site Web pour l’emploi
et la formation agricole
Jean-Luc Reigne,
directeur d'Unicoque
Le Centre de l’emploi
et de la formation de la
Chambre d’agriculture
de Lot-et-Garonne a mis
en ligne son site Internet
www.agriemploiformation47.fr. Il diffuse des
informations générales
concernant l’actualité
mais surtout il permet de repérer sur des cartes du
département les offres d’apprentissage, les offres
d’emploi et de suivre les offres de formations proposées par le Centre de l’emploi et de la formation dans
le Lot-et-Garonne.
Le site Internet a été pensé pour faciliter le dépôt de
toute candidature ou offre d’emploi, permettant une
mise en relation employeur-candidat optimale.
Un outil qui facilite la vie des agriculteurs et de tous
ceux qui recherchent un emploi, un maître d’apprentissage ou une formation.
Dans le cadre de son développement, la coopérative
Unicoque met en place l'outil industriel et commercial
permettant de traiter la progression forte de la
production de noisettes et de noix de ses adhérents :
+10 %/an. Les hommes et les compétences sont
un facteur clé de l'aventure. Nous devons passer
d'une organisation simple et légère à un modèle
tout aussi agile mais avec plus de personnel et
d'organisation : nous recrutons actuellement entre
trois et cinq personnes chaque année et les niveaux de
compétences de nos salariés progressent rapidement.
Nous allons passer ainsi d'une soixantaine de
permanents à une équipe de l'ordre de 300 personnes
à l'horizon 2030. Cette mutation se prépare
aujourd'hui et le Centre de l'emploi et de la formation
de la Chambre d'agriculture est un partenaire sur
mesure, adapté à nos projets de long terme, nous
accompagnant aussi bien dans nos recrutements que
dans l'évolution de l'organisation et le développement
des compétences des managers au sein des équipes.
″
Jusqu’au 31 mars 2016,
la technopole Agrinove propose
la 2e édition de son concours
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pour l’Agriculture ».
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Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /11
•avril, agen
Agenda
•12-14 janvier, angers
Sival
Salon des matériels et techniques viticoles, horticoles,
arboricoles et légumières.
Avec 600 exposants et 22 000
visiteurs, le Sival conforte sa valeur ajoutée en proposant pour
la deuxième année consécutive
une série de débats, interventions et ateliers pratiques autour
de la thématique du développement durable
Contact : Sival Angers
Tél : 02 41 93 40 40
www.sival-angers.com
•28-30 janvier,
bordeaux
Aquitec
Aquitec est le salon régional de
l'orientation, des métiers, de
l'emploi et de la formation
Parc des expositions Bordeaux
Lac. Le salon accueillera environ
95 000 visiteurs sous le haut
patronage du ministère de
l'Éducation, de l'Enseignement
et de la Recherche.
www.aquitec.com
•29 février-6 mars,
paris
Salon international
de l'agriculture
Tous les représentants du
monde agricole se rassemblent
dans une ambiance conviviale
et festive. Les agriculteurs de
Lot-et-Garonne et leurs 70 productions seront représentés.
www.salon-agriculture.
com
•Février, prayssas
Exposition avicole
La société d’Aviculture,
colombiculture et cuniculture
d’Aquitaine, la Sacca, organise
dans la salle omnisports de
Prayssas, une exposition et
12/
concours d’animaux de races
pures : volailles, lapins, canards,
pigeons…
Contact : 05 53 84 54 68
•13 décembre 2015-28
février 2016, 47
Les Marchés à la
truffe fraîche en
Lot-et-Garonne
Pour la nouvelle saison d'hiver,
l'Association des trufficulteurs
47 propose 22 marchés à la
truffe Melanosporum, fraîche et
contrôlée, en partenariat avec la
Chambre d'agriculture du Lotet-Garonne et huit communes
partenaires du dimanche 13
décembre 2015 au 28 février
2016. Les marchés démarrent à
10 h précises.
- Puymirol, dimanche 27
décembre
- Prayssas, dimanche 27
décembre, apéro guinguette
avec produits du terroir
- Prayssas, dimanche 3 janvier
- Prayssas, dimanche 10
janvier, conférence culinaire et
dégustation
- Prayssas, dimanche 17 janvier
- Nérac, samedi 23 janvier avec
animations, marché aux truffes
à l'ancienne
- Villeréal, samedi 23 janvier
- Prayssas, dimanche 24 janvier
- Tournon d'Agenais, dimanche
24 janvier
- Agen, samedi 30 janvier aux
Cornières avec Lions Club Agen
Jasmins
- Prayssas, dimanche 31 janvier
- Castillonnès, dimanche 7
février, repas truffé dans le cadre
du salon gourmand des 6 et 7
février
- Prayssas, dimanche 7 février,
repas à la truffe « Des cent et
des sens », sur réservation
- Prayssas, dimanche 14, et 21
février
- Prayssas, dimanche 28 février,
démonstration découpe de
canard gras.
Contact : 05 53 77 83 33
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015
Concours des Vins
et des Produits
de Lot-et-Garonne
La Chambre d’agriculture organise le
Concours des Vins et des produits de Lotet-Garonne. La dégustation, rassemblant
des producteurs, techniciens, consommateurs et restaurateurs, se déroulera en avril 2016.
Contact : Service Communication – Promotion – Tourisme
– Informatique tél : 05 53 77 83 22
•23-24 avril, lot-et-Garonne
Le Lot-et-Garonne
de Ferme en Ferme®
Organisée par la Chambre d’agriculture de Lot-et-Garonne,en
partenariat avec la FNCivam et Bienvenue à la Ferme, l’opération « Le Lot-et-Garonne de Ferme en Ferme® » Venez partager
toute l'histoire de Ferme en Ferme® en rencontrant les fermes
qui ouvrent leurs portes pour ce week-end.
Contact. 05 53 77 83 09
•27 mars, Lamontjoie
Vide plein air
Vide plein air organisé par
l'Association Aristoloche.
Matériels de jardin, pots,
plantes, tout ce qui va à l'extérieur, etc.
Pour toute inscription :
06 08 05 87 60
•2 avril,
castillonnès
Comice agricole
Le traditionnel comice agricole
de Castillonnès se déroulera
le samedi 2 avril 2016 toute
la journée. Au programme :
expositions d’animaux,
Prim’Holstein, blondes d’Aquitaine, chevaux, ânes, moutons,
chèvres, pigeons... Voitures
et tracteurs neufs. Vieilles
voitures françaises et anglaises.
Tracteurs anciens attelés. Défilé
des véhicules 11 h et 15 h.
Repas sur place sous la tente
à 13 h. Animation musicale
bandas. Vide-grenier, manèges,
marché de producteurs locaux,
expositions... Le comice c’est
aussi une journée bien remplie
pour toute la famille, où on peut
vivre le temps d’un moment les
plaisirs de la campagne, avec
son évolution dans les techniques diverses que représente
cette passion pour l’élevage et
le travail de la terre, cette valeur
du travail bien fait. Ces dons que
l’on a hérités de nos parents et
qu’on se plaît à transmettre à
nos enfants.
Renseignements et inscriptions: 06 71 85 69 90
•17 avril,
Fargues sur Ourbise
ème
50 Fête
de l'asperge
Au programme : championnat du monde de bottelage
d'asperges, dégustation de
l'omelette géante aux asperges,
animations. 10 h 30 : Messe de
la St-Hubert et cors de chasse,
marché des produits du terroir.
Toute la journée, animations,
exposition autour de l'asperge...
Entrée gratuite à partir de 9 h.
Contact : 06.63.87.20.00
Question de bon sens
" Le juste
prix "
″
Pierre Grosz parle avec passion
et justesse de son métier de producteur
de porc. Equité, dignité et respect
de l'homme et du produit sont des valeurs
essentielles à ses yeux... Entretien.
Pour défendre votre métier, vous utilisez le terme de
« juste prix ». Que signifie-t-il ?
Le juste prix, c’est un prix équitable pour le producteur et
pour le consommateur, et qui permet de rémunérer l’ensemble de la chaîne. La rémunération, c’est le premier facteur de la dignité d’un métier. On ne fait pas notre métier que
par passion, on le fait avant tout pour gagner notre croûte !
Mais il faut respecter le produit et donc son prix, sinon on ne
respecte pas les hommes. La qualité a un prix ! Nous avons
coutume de dire : des prix aujourd’hui, des paysans demain !
• 47 ans - Né en Moselle
• Etudes à l’Enita Bordeaux
• Attiré par le Lot-et-Garonne… et le rugby
• Salarié de 1992 à 1998 : technico-commercial en
nutrition animale puis technicien à Terres du Sud
• S'installe en apiculture de 1998 à 2008
• Association avec sa belle-famille en 2003
• Restructure l’exploitation en 2007
• Association avec son épouse en 2011
• Elève 2 200 porcs (dont 1 000 sont cuisinés à la
ferme) et 800 porcelets par an
• 10 salariés (8 en charcuterie et 2 en élevage)
Fabienne et Pierre Grosz
La ferme de Baruteau - 47260 - Brugnac
www.mon-cochon.com
Est-ce que la grande distribution est le seul problème ?
Non, notre autre problème est le coût de la main-d’œuvre en
France. C’est vrai pour l’ensemble des productions agricoles.
Nous sommes sur un marché européen et pourtant ce coût
n’est pas le même partout. En Allemagne par exemple, il est
Est-ce que ça veut dire que ce qui n’est pas cher n’est pas moins élevé dans les abattoirs : 7 € de l’heure tout compris
de bonne qualité ?
(salariés des pays de l’Est) contre 21 € en
France, soit trois fois moins ! C’est pour
Non, pas nécessairement, le prix bas est sou- La grande
cela que nous demandons (sans succès)
vent la résultante des forces déséquilibrées
entre l’acheteur et le producteur. En France, distribution cherche aux politiques la mise en place d’une TVA
sociale qui nous permettrait d’être plus
concernant la viande, par exemple, une quin- à capter la plus
compétitifs. De même, une TVA environzaine d’entreprises négocient face à cinq cen- grosse partie de
nementale nous permettrait d’assumer
trales d’achat... Et 80 % des produits alimen- la valeur ajoutée...
les normes franco-françaises qui nous
taires, notamment la viande, sont achetés par
la grande distribution qui cherche à capter la plus grosse partie sont imposées. Il faut savoir que nous faisons de gros efforts
de la valeur ajoutée. Il faut passer par eux ou bien faire par- sur le volet environnemental !
tie, comme moi, des 20 % qui vendent à la ferme ou dans des
réseaux autres. Il faut savoir que 70% des marges de la grande Quel avenir selon vous pour la production de porc ?
distribution proviennent de la viande, des produits laitiers et Dans le Sud-ouest, il y a un pôle de consommation et une redes fruits et légumes. Pour preuve, ils changent souvent les connaissance de la qualité, mais nous ne sommes plus que
acheteurs pour éviter toute 12 producteurs de porc en Lot-et-Garonne. La rentabilité est
entente ! Pourtant, la grande fragile, de l’ordre de quelques euros par cochon… 60% du
distribution a une bonne coût de l’élevage provient de l’alimentation, c’est pour cela
image auprès du grand pu- que, sur notre exploitation, nous produisons nous-mêmes
blic. Elle sait et elle a les nos aliments à la ferme. C'est aussi un gage de qualité. Mais
moyens de communiquer… j’ai confiance en l’avenir, je suis fier de faire ce métier dont
je parle dès que je peux, notamment lors des journées De
Ferme en Ferme®. Et je ressens un nouvel intérêt de la part
Les cochons de Pierre
Grosz ont participé à
des consommateurs pour la production locale ou nationale,
une manifestation dans
même si par mon origine, je suis un européen convaincu et
trois grandes surfaces
que le soleil doit se lever pour tout le monde !
de l'Agenais cet été...
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015 /13
AGRICULTEURS
L’agriculture n’a jamais été autant d’actualité en France. Acteur essentiel de nos territoires et
de l’économie française, elle est confrontée à des difficultés structurelles et conjoncturelles.
Certaines filières agricoles doivent aujourd’hui faire face à une situation particulièrement
difficile liée à un faible niveau de cours, qui ne couvrent pas toujours les coûts de production.
Le Crédit Agricole Aquitaine, partenaire historique des agriculteurs et 1er partenaire de
l’installation des Jeunes Agriculteurs, prend une fois encore position pour faire face, à leur côté, à
l’insuffisance des prix de vente de leur production. Depuis plusieurs mois, les 130 collaborateurs
dédiés à ce marché étudient auprès de l’ensemble de leur clientèle des mesures d’adaptation
personnalisées pour faire face à cette réalité. La situation de chaque agriculteur est unique. Le
niveau d’expertise des conseillers Crédit Agricole d’Aquitaine permet de chercher les solutions
adaptées à leurs besoins et leurs capacités, comme la restructuration de la dette des éleveurs en
difficulté – en particulier les jeunes et les récents investisseurs -, en lien avec les partenaires du
monde agricole.
Associé au plan de soutien à l’élevage français annoncé par le gouvernement, le Crédit Agricole
d’Aquitaine, s’engage auprès des agriculteurs dans le cadre des actions menées par les cellules
départementales.
Il est encore bien difficile de savoir comment évoluera la situation dans les semaines qui viennent.
C’est dans la durée que l’action du Crédit Agricole d’Aquitaine aux cotés des agriculteurs s’inscrit
et continuera à s’inscrire, comme auprès de chacune des filières à la modernisation desquelles
le Crédit Agricole est prêt à participer. Des nouvelles énergies jusqu’aux atouts des drones
dans les traitements de précision, des conséquences des changements climatiques à la sécurité
alimentaire, tout est matière à recherche et à innovation. Au Crédit Agricole d’Aquitaine, nous
croyons au futur de l’agriculture et des hommes et des femmes, qui y consacrent leur quotidien.
CAISSE RÉGIONALE DE CRÉDIT AGRICOLE MUTUEL D’AQUITAINE - Société coopérative à capital variable, agréée en tant qu’établissement de crédit. Société de courtage d’assurances
immatriculée au registre des intermédiaires en assurance sous le N° 07 022 491. 304, bd du Président Wilson - 33076 BORDEAUX CEDEX. RCS BORDEAUX 434 651 246.
Dossier
abattoir
Les bonnes raisons
pour le sauver
La reprise de l'abattoir de Villeneuve-sur-Lot par la Chambre d'agriculture
n'a laissé personne indifférent, tant le suspense a atteint son paroxysme.
Le 7 décembre dernier, le tribunal de commerce a tranché et a validé
le projet de reprise de la Chambre d'agriculture. Vingt emplois sont
conservés... et les éleveurs sont soulagés.
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /15
Dossier Abattoir
Chronique d'une
reprise attendue
L'abattoir de Villeneuve-sur-Lot a eu chaud : placé en liquidation
judiciaire l'été dernier, un seul repreneur s'est manifesté, la Chambre
d'agriculture. Présente pour reprendre cette activité indispensable
entre autres à l'élevage départemental et à l'économie locale,
la Chambre d'agriculture se mobilise pour sauver tout un pan
de l'agriculture lot-et-garonnaise en créant une nouvelle société.
A
Chambre d'agriculture ont choisi d'étudier la possibilité d'un
maintien de l'activité sur place. Les solutions se sont conjuguées au singulier : un tour d'horizon des partenaires potentiels a été réalisé, et le candidat à la reprise a cherché à mettre
les partenaires déjà existants ou potentiels autour d'une
même table. Le Lot-et-Garonne est un département à dominante polyculture élevage. En 2015, il compte 1 500 éleveurs
bovins, dont 1089 en « bovins viande ». Ils ont mieux résisté
que les élevages laitiers dans la dernière décennie, ce qui renforce d'autant l'obligation de leur mettre à disposition un outil aux normes proche de leur exploitation. Autre chiffre : plus de
"un département sans abattoir
25 000 animaux ont été vendus
est un département sans élevage" pour la boucherie l'an dernier, ce
qui atteste de la nécessité économique de le préserver. Pour la
laire n'a pas attendu que se joue un énième épilogue avec le profession, la fermeture de l'abattoir de Villeneuve-sur-Lot
mot « fin » au générique. Dès l'été 2015 et l'annonce du pla- serait synonyme d'augmentation des charges : les profescement de l'entreprise en liquidation judiciaire, les élus de la sionnels seraient ainsi contraints de franchir les frontières
la question : « Pourquoi faut-il maintenir un abattoir en Lot-et-Garonne ? » la réponse de Serge
Bousquet-Cassagne, président de la Chambre
d'agriculture tient en quelques mots : « Un département sans équipement de ce type est un département sans élevage. Les enjeux sont forts : tant au niveau de
l'économie, de l'emploi direct et indirect, de l'écologie avec la
prise en compte du bilan carbone, et enfin tout simplement
de l'attractivité de notre territoire. » Échaudée par les différents épisodes précédents (lire ci-contre) la chambre consu-
A
savoir
Les bonnes raisons
de sauver l'abattoir
de Villeneuve-sur-Lot
- Un service public de proximité
pour les éleveurs et les consommateurs
- Une garantie de maintien de la vente directe et des
circuits courts sur le département dans un souci de consommer local
- Un maintien de la filière élevage sur le département
- Un maintien de l'emploi direct et indirect
(vétérinaires, transport, salle de découpe...)
- Une prise en compte écologique du bilan carbone
- Abattoir homologué classe II : c'est un outil économique
au rayonnement international
16/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
f
En bre
chiffres
L'abattoir de
Villeneuve-sur-Lot, c'est
L’élevage bovin lot-et-garonnais
76 900
têtes dont
5 500 t de viande à consommer
30 000 têtes apportées (90 % de bovins)
2 gros apporteurs
Une salle de découpe/grossiste
250 éleveurs, bouchers, particuliers
du département pour délocaliser l'abattage de leurs bêtes.
Dans ce décompte n'entrent d'ailleurs pas les éleveurs de
porcs et de caprins, utilisateurs potentiels de l'équipement !
« La reprise de l'activité porte seulement sur le service public
de l'abattage, argumente Serge Bousquet-Cassagne. Il s'agit
surtout de proposer une offre financière cohérente qui prend
en compte des investissements nécessaires de modernisation ». Le projet est prudent, au vu de l'histoire des abattoirs
dans le département. Il tient compte aussi de l'emploi dans
l'entreprise. Même en se séparant du service commercial,
maintenant assuré intégralement par les associés spécialisés en la matière de la SAS nouvellement créée, la Chambre
d'agriculture et ses partenaires gardent 20 emplois dédiés au
fonctionnement de l'abattoir.
- 13 000
vaches laitières
- 22 000
vaches à viande
32 M€
de chiffre d’affaires
gros bovins et veaux
1 080
éleveurs
bovins viande
www.lotetgaronne.fr
Lutter contre le gaspillage alimentaire, servir des repas équilibrés et de qualité, valoriser notre agriculture
en privilégiant les circuits courts et en favorisant l’introduction de produits locaux et frais…
voici quelques-uns des défis à relever en matière de restauration collective.
Avec près de 10 000 repas servis quotidiennement dans les collèges (soit 1,45 million de repas chaque année), la restauration mérite
une attention particulière. Depuis trois ans, le Conseil départemental met tout en œuvre pour améliorer ce service, avec le soutien
des chefs cuisiniers et de leurs équipes qui officient chaque jour dans les collèges.
Le Conseil départemental souhaite généraliser le recours aux circuits courts à toute la restauration collective. Il travaille à la création
d’un groupement d’achats départemental pour adapter les marchés d’approvisionnement aux attentes des collectivités (gérant une
restauration collective). Cette plateforme facilitera le recours aux produits locaux et assurera un certain volume de commandes
pour les producteurs.
Du 47 dans nos assiettes, c’est mieux se nourrir tout en soutenant nos agriculteurs !
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /17
Dossier Abattoir
Sébastien Doumergue
« Un soutien pour la filière »
Sans outils de proximité, tels qu’abattoir et atelier de découpe, l’exploitation familiale
située à Saint-Eutrope-de-Born serait dans l’obligation d’adapter son activité en jouant
la carte de la diversification.
C
’est une question de proximité.
« Moi qui ne possède pas de camion pour le transport de mes
vaches, j’apprécie de pouvoir travailler avec un atelier de découpe installé à Saint-Pierre-de-Caubel et l’abattoir
de Villeneuve-sur-Lot ». Sébastien Doumergue reste attentif à la qualité et à la
juste maturation des viandes qui sortent
de son exploitation, située au lieu-dit
Saint-Aman. Il veille également au suivi
des bêtes, 15 par an, qui quittent la ferme
pour être abattues et découpées en Lotet-Garonne : « Un tiers part à la coopérative Expalliance et le reste est destiné à la
vente directe, explique ce quadragénaire
qui a succédé à son père, voilà sept ans.
Avec ma mère, qui est mon associée aujourd’hui, nous avons fait ce choix très tôt,
un an après avoir démarré l’activité d’élevage de bovins viande en 2008 ». Pour-
18/
quoi ? Les raisons sont multiples : valoriser le travail produit sur place, donner
une plus-value à l’animal et privilégier
des relations directes avec les clients. La
présence de bons outils, situés à une demi-heure pour l’abattoir et à trois quarts
d’heure pour l’atelier de découpe, constitue un soutien de poids pour l’activité et
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
le travail de Sébastien Doumergue : « La
disparition de l’un ou de l’autre, en ce qui
me concerne, signifierait la fin de la filière
d’élevage de bovins viande en Lot-et-Garonne, conclut celui qui n’arrêtera pas
son métier pour autant. Il faudra donc
s’adapter… » Une question de proximité
oui, de priorité aussi.
sébastien doumergue
41 ans
Installé depuis 2008
Élevage, naissance, engraissage de
Blondes d’Aquitaine
100 têtes de bétail, dont 50 mères,
nourries au fourrage et aux céréales
(maïs, blé et orge récoltés sur
l’exploitation ; méteil)
Agriculture conventionnelle
Vente directe
Laurent Sarrazin
« Tout le
monde y
gagne »
L’entreprise Sarrazin,
installée au Temple-sur-Lot,
est l’un des deux ateliers
de découpe en activité en Lotet-Garonne. Pour son gérant,
travailler avec l’abattoir de
Villeneuve-sur-Lot présente
plusieurs avantages.
T
out pousse à y aller. « Moi-même
j’y suis assez souvent, déclare
Laurent Sarrazin. C’est mon
côté “pro” : rigueur et maîtrise,
contrôle et suivi. Je sais que l’abattage
réalisé à Villeneuve-sur-Lot est très bien
fait ». Le quadragénaire ne s’en laisse
pas compter. Quoi de plus naturel avec
un père éleveur et une solide expérience
d’artisan boucher : « J’ai démarré en
1992, jusqu’à posséder des commerces à
Lafitte-sur-Lot, Prayssas ou Port-SainteMarie, puis j’ai créé l’atelier de découpe.
Même si je n’exerce plus en boutique, je
n’ai pas changé de métier. Le travail est le
même, plus rigoureux encore. » Une centaine d’éleveurs font d’ailleurs confiance
à l’expertise de Laurent Sarrazin. Leur
point commun ? Ils ont tous fait le choix
de la vente directe. La présence d’un
abattoir à proximité présente donc au
moins deux gros avantages : apporter la
souplesse nécessaire à la logistique des
apports et des livraisons, tout en garantissant la qualité et la bonne maturation
de la viande. « Tous les opérateurs de la
filière et les consommateurs y gagnent
en terme de coût et de traçabilité notamment, conclut Laurent Sarrazin. Si
l’abattoir de Villeneuve-sur-Lot n’existait
pas, toute cette chaîne serait affectée. Le
laurent sarrazin
46 ans
Installé depuis 2005
Découpe, transformation et
conservation de la viande de
boucherie
Une centaine d’éleveurs lui
confie sa viande
8 salariés
500 tonnes par rapport
à l'abattoir
montant des frais liés au transport augmenterait, voire doublerait. Tandis que
certains éleveurs pourraient abandonner le système de vente directe, mon entreprise risquerait de perdre des clients
et du volume. Il faudrait faire évoluer
l’activité en développant le secteur “commercialisation” avec la marque Viandes
des Terroirs d’Aquitaine ».
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /19
Dossier Abattoir
Laurence Zucchelli
« Un outil adapté
à la filière courte »
La vente directe est, depuis 2001, le choix de l’agricultrice installée au lieu-dit Daudou,
à Lougratte. Abattre son bétail à proximité reste un gage de tranquillité et de qualité.
I
l est des opportunités qu’il ne
faut pas rater. Le lancement de la
marque « Le Veau de Chez Nous »,
un veau fermier élevé sous la mère
et nourri aux céréales récoltées sur l’exploitation, en est une autre depuis cet
été : « Lorsque mon père et moi avons
décidé de passer à la vente directe voilà
14 ans, nous avons pu sortir la tête hors
de l’eau, explique Laurence Zucchelli.
Ce nouveau label ne peut que nous aider à valoriser notre savoir-faire et le
travail de toute une filière, à privilégier
la qualité de la viande et la proximité ».
Environ 300 particuliers et quelques
comités d’entreprise remplissent le
carnet de commande de l’agricultrice
qui parvient à planifier l’abattage et la
20/
découpe de ses vaches à six mois, voire
à un an. La tâche reste rude mais la quadragénaire sait qu’elle peut s’appuyer
sur un outil adapté à la filière courte :
« Même si les abattoirs de Castillonnès
et de Tonneins ont fermé, la présence
d’une structure à Villeneuve-sur-Lot
présente des avantages certains : la
tranquillité de pouvoir se rendre toujours au même endroit et de connaître
le travail réalisé sur place, mais aussi la
garantie du suivi pour l’ensemble des
opérateurs de la filière et la traçabilité
pour les consommateurs. » Laurence
Zucchelli ajoute également deux derniers arguments : la maîtrise des coûts
de transport et, avec elle, celle de la pollution automobile. « L’absence d’outils
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
de proximité constituerait un gros handicap », conclut celle qui confie la découpe de ses bêtes à l’Atelier Sarrazin,
au Temple-sur-Lot.
laurence zucchelli
40 ans
Installée depuis 2014
Élevage, naissance et engraissage de
blondes d’Aquitaine
180 têtes de bétail, dont 90 mères
nourries au fourrage et aux céréales
(maïs récolté sur l’exploitation)
Agriculture raisonnée
Vente directe en livraison
Aline et Jean-Marc Laffargue
« Nous avons besoin
d'avoir confiance »
Installés à Laplume, Aline et Jean-Marc Laffargue
élèvent un cheptel de blondes d'Aquitaine labellisées.
L
a ferme de Rogès à Laplume abrite
l'exploitation agricole bovine
d'Aline et Jean-Marc Laffargue.
Une belle demeure tout en pierre
laisse place aux étables où trône un cheptel d'une centaine de blondes d'Aquitaine
et quelques veaux. « Je suis né ici dans
la ferme de mes parents », confie JeanMarc Laffargue avec émotion. C'est donc
naturellement que ce dernier reprend
l'exploitation familiale après avoir fait
un Bepa au lycée agricole de Nérac. JeanMarc et son épouse reprennent la ferme
de Rogès en 1983. Très vite, ils choisissent de privilégier l'ouverture de leur
exploitation au grand public. « Les opérations de Ferme en Ferme® nous ont aidés
à nous faire connaître », affirme le couple
d'agriculteurs. Pendant que Jean-Marc se
consacre à l'élevage du cheptel, Aline se
charge de la vente directe, et ce depuis
15 ans. Son rôle consiste à prendre les
commandes, préparer les caissettes de
10 kilos de viande, recevoir la clientèle
sur rendez-vous, parfois jusqu'à 150 personnes par jour. A l'heure où la viande
rouge n'a pas bonne presse, « il est important pour nous que les gens sachent
exactement ce qu'ils consomment »,
confient Aline et Jean-Marc. Ces derniers
font d'ailleurs partie avec 5 000 éleveurs
de l'association Bleu-Blanc-Coeur qui
entre dans une démarche d'agriculture
aline et jean-marc
laffargue
54 ans (Jean-Marc)
1983 : reprise de la ferme de Rogès
Vente directe
110 animaux
Producteurs de semences
Producteurs de céréales
Centrale photovoltaïque
du champ
à l'assiette
à vocation santé. « En privilégiant l'apport de fourrages et de graines riches
en Oméga 3 naturels (lin, lupin, herbe,
féveroles), nous obtenons une viande
de qualité, bonne pour la santé », explique Jean-Marc Laffargue. Le reste de
sa production finit dans des boucheries
haut de gamme par l'intermédiaire d'un
commerçant en bestiaux. Le couple travaille aujourd'hui avec un petit abattoir
situé à Bergerac. « Nous avons besoin
d'avoir confiance quant au devenir de
notre production », assurent-ils. La reprise de l'abattoir de Villeneuve-sur-Lot
par la Chambre d'agriculture du Lot-etGaronne les amènera peut-être à revoir
leur position. Passionnés, Aline et JeanMarc Laffargue tiennent à transmettre
leur savoir-faire auprès des jeunes générations. Ils accueillent beaucoup de stagiaires et ont formé six apprentis qui ont
obtenu des CDI. « Ce n'est pourtant pas
facile car on nous met beaucoup de bâtons dans les roues », peste Jean-Marc
Laffargue qui reçoit des avertissements
de l'inspection du travail. « Un apprenti n'a pas le droit d'utiliser le chargeur
d'un tracteur, c'est aberrant. Il y a trop
de contraintes », ajoute l'agriculteur dépité. Si pour l'heure, le fils et la fille des
éleveurs n'ont pas choisi de reprendre la
ferme familiale, Aline et Jean-Marc Laffargue caressent l'espoir de transmettre
un jour le flambeau de leur exploitation.
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /21
Une journée avec...
Fabien Tarascon,
viticulteur
Fabien Tarascon, 40 ans, est installé
sur l’exploitation familiale de Meilhan-surGaronne depuis 2009. Au Château Bois
Beaulieu, il cultive dix hectares de vigne
bio (AOC Côtes du Marmandais) ainsi
que 140 hectares de grandes cultures,
légumes et noisetiers. Récit d’une
journée à ses côtés, en pleine période
de vinification...
A l'heure
de la vinification
22/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
5 h
7 h
8 h
9 h
11 h 30
14 h
15 h 30
17 h
La journée commence, avec le suivi de la vinification
des cuves. Le processus de fermentation, qui transforme le sucre des raisins en alcool grâce aux levures,
dégage de la chaleur. Il faut surveiller la température
pour éviter une surchauffe qui peut bloquer le travail
des levures et refroidir les cuves en cas de besoin.
« Les opérations de remontage et de pigeage permettent de mélanger le jus en fermentation avec le
chapeau de marc, une masse formée par les peaux et
pulpes de raisin qui recouvre le jus », nous apprend
Fabien Tarascon. Lors du remontage, le jus est pompé
en bas de la cuve puis est remonté sur le dessus de la
cuve par un tuyau. Le jus, en traversant plusieurs fois
le chapeau, s’enrichit en composés comme les tanins.
Le pigeage consiste à casser le chapeau en l’enfonçant
dans le jus avec un couvercle plat muni d’une barre.
Fabien Tarascon sort du chai pour travailler dans les
vignes à la préparation du sol. Il sème entre les rangs
des engrais verts, composés de céréales, comme
l’avoine, et des légumineuses, comme la féverole.
« L’avoine permet de décompacter le sol et la féverole fixe l’azote de l’air dans le sol, améliorant ainsi sa
fertilité », nous explique le viticulteur.
Direction le bureau pour gérer l’administratif et
travailler sur les dossiers en cours. Fabien Tarascon
est président du syndicat des Côtes du Marmandais.
« En ce moment, l’AOC Côtes du Marmandais rejoint
l’interprofession des vins du Sud-ouest, c’est un dossier important ».
Le viticulteur part s’occuper de la préparation des
commandes, le Château Bois Beaulieu faisant de la
vente directe de vin. Il prépare également les salons
qui approchent, où il présentera sa production.
Nouveau passage par le bureau pour actualiser la
traçabilité au sein du chai et les semis de céréales en
cours : tous les passages de vin d’une cuve à l’autre
ainsi que les pratiques culturales sont répertoriés.
Il est temps d’aller accueillir des clients qui viennent
visiter le chai et découvrir les vins produits ici. « Les
visites sont très fréquentes, surtout en été. Le Château Bois Beaulieu fait partie des fermes de Garonne,
qui regroupent des producteurs du Val de Garonne
pratiquant la vente directe, et du réseau Bienvenue à
la Ferme. Cela permet de faire connaître la propriété à
des gens qui viennent visiter la région
Retour dans les cultures. Fabien Tarascon donne
des consignes à ses deux employés sur les travaux
à réaliser dans l’après-midi. Il revient ensuite au chai
réaliser des étiquetages pour préparer les commandes
de la semaine.
Après un dernier passage par le bureau, le viticulteur part effectuer de nouveau les opérations de
vinification au sein du chai. Il s’en va ensuite participer
à une réunion du comité de direction de l’Office de
tourisme du Val de Garonne dont il est membre. Sa
journée s’achève vers 20 h.
Château Bois Beaulieu 47180 Meilhan-sur-Garonne
Tél. 05 53 94 18 58 - Port. 06 25 70 43 51
[email protected]
Campagnes 47 n°83 --www.bois-beaulieu.com
Décembre 2015 /23
S'adapter...
Pari sur la volaille
De la production laitière, ils passent à la production de volailles Label Rouge.
A Lougratte, la famille Paillé se lance un défi de taille : sur 47 ha et quatre
bâtiments, élever des poulets de qualité avec une agriculture moderne.
C
’est décidé : ils tournent la page
et le dos à leurs vaches laitières. A 500 mètres de leur exploitation actuelle, à Lougratte,
Eric, Christine et Sébastien
24/
Paillé sont sur le point de se lancer dans
l’aviculture. « J’ai repris l’exploitation il
y a un an. Les vaches, ce n’est pas mon
truc. J’ai horreur de la traite ! », reconnaît Sébastien Paillé, 27 ans, en souriant.
C’est alors que la famille
s’est creusée la tête pour
prendre un nouvel élan et
changer de vie en même
temps que de production :
« Le prix du lait ne cesse
de baisser. Et je suis lassé
des contraintes avec les
animaux. J’ai des loisirs,
comme la chasse. J’ai envie
d’en profiter », lance Eric
Paillé, 50 ans. Et les voilà
partis sur la production
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015
Par étapes
avicole. Pour le moment, les quatre bâtiments sont en chantier. Mais au printemps prochain, ils abriteront chacun
4 400 poulets Label Rouge.
Des poulets
branchés
Du meuglement, les Paillé vont passer au
piaulement. Pour leur bien-être : « L’élevage est plus simple, moins contraignant
et le revenu est correct par rapport au
temps de travail », affirment de concert
le père et le fils. Sébastien Paillé ajoute :
« Et je pourrai rester seul sur l’exploitation. Gérer une exploitation de vaches
- Stage de 21 heures à la Chambre d’agriculture pour l’installation.
- Plan de développement économique en 2014 lors de la première
installation de Sébastien sur l’exploitation laitière modifiée en
2015 pour son installation en tant qu’aviculteur.
- Accompagnement de la Chambre d’agriculture pour les subventions Area (Agriculture respectueuse de l’environnement en
Aquitaine).
Sébastien
Paillé
embarque
son père
Eric dans
une nouvelle
aventure. Fini
le lait, cap sur
l'aviculture !
Demain l'agriculture...
L’exploitation
170 ha
Culture de céréales : blé
tournesol, maïs, soja, colza
17 600 poulets Label Rouge,
avec la coopérative Volailles
d'Albret
laitières seul, c’est impossible… » L’entreprise est ambitieuse. Non seulement
le changement de production est un pari
sur l’avenir mais en plus, la famille a décidé de faire de l’élevage avicole un élevage high tech. Les poulets Label Rouge
seront branchés... « La consommation
alimentaire, la consommation d’eau, la
température du bâtiment, le poids journalier des poulets… Nous recevrons
toutes ces informations sur le Smartphone ou sur l’ordinateur. S’il y a un souci, une alarme sur le Smartphone nous
permettra de réagir rapidement ». Pour
Eric Paillé, ce changement est nécessaire
: « Je me sens jeune ! Il faut vivre avec
son temps et savoir écouter et appliquer
les nouvelles technologies. » Pionniers
dans leur futur domaine, ils ont une
autre ambition, que Sébastien ne cache
pas : « Arrêter la partie entreprise de
fauchage, qui appartenait à mon grandpère. Je m’en occupe depuis 2008 et cela
prend beaucoup de temps et est facteur
de stress. Ce sont de gros chantiers. Si
on en perd un, c’est dur. » L’aviculture
est un sacré pari. Celui de toute une vie,
pour Sébastien.
Elatec développe un prototype du robot de désherbage électrique
se guidant seul dans la parcelle, et déjà primé au concours
« Innovations pour l’agriculture » organisé par Agrinove.
Hautes technologies
au service
de l’agriculture
Elatec, basée à Tournecoupe (32) aux portes du Lot-et-Garonne, est une
entreprise spécialisée dans la construction de matériel pour le maraîchage et
les cultures spécialisées. Répondant à l’attente de ses clients, elle s’est lancée
dans la création de machines à assistance électrique. « L’objectif est de réduire
la pénibilité du travail et de pallier le manque de main-d’œuvre », explique
son gérant Emmanuel Labriffe. Le dirigeant et concepteur a ainsi conçu
une motobineuse électrique mono-roue destinée à faciliter le binage et le
désherbage en maraîchage et un chariot de plantation et de cueillette assurant
le transport de la personne, le tout sans bruit ni odeur d’échappement… Un
vrai confort. « Notre gamme s’adresse à des exploitations de petite taille qui
commercialisent souvent en direct et travaillent avec peu de personnel »,
mentionne-t-il. Pour autant, la haute technologie n’est pas en reste. Elatec a
également été primée pour son prototype du robot de désherbage électrique
se guidant seul dans la parcelle, lors du premier concours « Innovations pour
l’agriculture » organisé par Agrinove. Ce matériel innovant en agriculture
regroupe des technologies déjà développées dans l’aéronautique et la
défense, deux secteurs d’activité dans lesquels Emmanuel Labriffe a travaillé
précédemment. « Cette adaptation doit aussi se faire selon des contraintes
de rentabilité des exploitations agricoles, notre objectif est de proposer du
matériel de haute technologie amortissable sur un à trois ans », conclut le
dirigeant.
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015 /25
Portrait
Daniel Furlan est éleveur
de canards à Coulx et
maire de la commune.
Depuis toujours, il n’a eu
de cesse de remuer ciel et
terre pour mener à bien
ses projets, en coulisses
comme en public.
De défi
en défi :
Un homme
«C
engagé
omme les canards, en surface ayez l’air six cents canards, ils arpentent également les marchés localme et posé. Sous la surface, péda- caux. En 2000, l’exploitation passe à 6 000 canards élevés et
lez comme un fou ». Le proverbe, affi- transformés sur la ferme. Un travail de titan : « Nous avions
ché dans son bureau, fait sourire mais la volonté de dynamiser l’élevage. Nous avons investi sur
il semble décrire trait pour trait Daniel une conserverie aux normes européennes pour la transforFurlan, 65 ans. A Coulx, entre Monclar d’Agenais et Tombe- mation, avec la salle d’abattage. Et nous avons créé le magaboeuf, l’éleveur de canards n’a jamais ménagé ses efforts. sin à la ferme. » Finalement, en 2010, le couple décide de
ne s’axer que sur la production
L’aventure agricole commence en 1993 pour
conserves. Homme de terrain,
lui et sa femme, quand ils reprennent les exenvie de donner de
Daniel Furlan n’arrête pas… et se
ploitations familiales. « Il y avait un défi à retourne vers la vie politique locale.
lever : pouvoir vivre, investir et donner un un autre destin
élan économique à l’exploitation ». C’est de là à cette commune En 1983, il fait son premier mandat de conseiller municipal. En
que naît l’idée, l’année suivante, d’introduire
1989, il devient deuxième adjoint
l’élevage de canards traditionnels pour la qui n'avait
au maire. En 1995, les Coulxois
vente directe. Les Furlan sont des pionniers ni école, ni
l’élisent maire. Aujourd’hui, il ocdu genre dans le département. Avec leurs commerce
26/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
daniel furlan
1983 : premier mandat de conseiller
municipal
1989 : deuxième adjoint au maire
1993 : reprise des exploitations familiales
avec sa femme
1994 : 600 canards
1995 : élu maire
2000 : 6 000 canards + investissement sur
conserverie + création magasin à la ferme
2001 : réélu maire
2010 : réduction de l'élevage de canards
sur la partie ventre de frais : l'exploitation
s'axe sur la production de conserves.
Combien sont-ils ?
Les agriculteurs
en France
•15,6 %
2014 : réélu maire
des maires
sont agriculteurs
cupe toujours ce poste. Mais les débuts n’ont pas été des
plus évidents : « J’ai vécu une phase difficile car c’était
quelque chose que je ne connaissais pas. Mais mes 20
ans d’expérience chez Semences Cargill m’ont servi car
cette entreprise m’a formé sur les relations humaines. »
onze artisans
sont installés
dans la commune
Encore, il lui faut de la volonté : « J’avais envie de donner un autre destin à cette commune, qui n’avait ni
école, ni commerce. » A force de ténacité et de persuasion, il tient parole en inaugurant, en 2001, la maison
d’accueil du village. Aujourd’hui, la structure accueille
15 personnes âgées la nuit et 10 le jour. Quatorze emplois voient le jour. Onze artisans sont installés dans la
commune… Le village vit. L’exploitation perdure avec
son fils Laurent. Malgré cela, Daniel Furlan a la réussite
humble : « Mon épouse a beaucoup contribué au travail. Elle et mon fils ont souffert de mon absence quotidienne. Je leur dois beaucoup... »
1 %
représentent
de la population
3 %
des maires
sont retraités agricoles
chiffres Ministère de l'Intérieur
Les maires agriculteurs
en Lot-et-Garonne
317
maires au total
•18,3 %
•15,14 %
sont agriculteurs
sont retraités agricoles
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /27
Enquête La technologie au service des agriculteurs
Des robots
dans
les champs
Loin de l’image souvent véhiculée, les agriculteurs exercent un
métier résolument moderne. Ils sont de plus en plus nombreux à
s’aider des nouvelles technologies, qui représentent pour eux des
outils variés et performants, dans tous les secteurs de la production.
S
elon une enquête NGPA-Adéquation de 2014, 79 % Cette technologie contribue à augmenter les performances
des agriculteurs de 25 à 45 ans considèrent que les des exploitations agricoles, tout en diminuant leur impact
nouvelles technologies sont utiles dans leur activité sur l’environnement. Dans la même veine, les drones, que
agricole. Pas moins de 95 % constatent grâce à elles l’on rencontre désormais dans de nombreux domaines, s’implantent de plus
une augmentation
plus en agriculde confort de travail, 80 %
Augmenter les performances en
ture. Ils prennent
des économies d'engrais et
des photos qui, une
de traitements et 82 % une tout en diminuant l'impact
fois analysées, peraugmentation de la produc- environnemental
mettent de décetivité. Parmi les technologies
ler des maladies ou
de pointe à leur disposition,
l’une des plus utilisées est l’imagerie satellite. Celle-ci per- définir un plan de fertilisation. Ils peuvent aussi épandre
met de visualiser les caractéristiques du champ très préci- des insectes prédateurs pour protéger le maïs en lutte biosément, mètre carré par mètre carré, et donc de déterminer logique. Comme tous les Français, les agriculteurs sont
exactement quelle quantité de traitements il faut apporter. bien présents sur Internet. Il existe aujourd’hui une véri-
28/
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015
suite p. 29
Pour les agriculteurs,
les nouvelles
technologies
″
-
Confort
de
travail
pour
95 %
Productivité
en hausse
pour
82 %
Moins d'engrais et
traitements pour 80 %
Enquête NGPA-Adéquation, 2014
Paroles d'agriculteurs
Thierry Carretey
Une serre
semi-fermée
La récolte 2015 des petits fruits est sur les
rails. « La tomate représente 99 % de notre
production, explique l’agriculteur qui est
adhérent à Rougeline. Et nous avons choisi la
serre semi-fermée depuis un an car elle répond
à plusieurs enjeux
fondamentaux ».
"Réduire la
consommation Thierry Carretey
est ainsi parvenu
énergétique
à réduire sa
de 20 %"
consommation
énergétique
de 20 % grâce à ce système qui pompe l’air
à l’extérieur, avant de le mélanger à celui
resté à l’intérieur. L’investissement, réalisé
sur 1,5 hectare, est certes plus conséquent
mais l’agriculteur et ses quelque 120 salariés ne le regrettent pas : « Le climat, à l’intérieur
de la serre, est plus stable. L’humidité et la température mieux contrôlées. La plante produit
davantage, elle est aussi mieux protégée contre l’intrusion d’insectes et la maladie. » Moins
de stress et de pollution pour plus d’économies et de rendement, 30 % pour la SCEA de
Courtebotte, l’investissement est gagnant-gagnant.
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015 /29
Enquête La technologie au service des agriculteurs
table communauté en ligne, qui échange des informations sur
les forums ou les réseaux sociaux. Dans la catégorie objets
connectés, le développement des lunettes intelligentes ouvre
de nouvelles possibilités : d’un regard, on peut compter les
pucerons sur les cultures pour identifier les zones touchées
par les nuisibles ou afficher les données de production d’une
vache laitière.
Moins de pénibilité,
plus de temps libre
″
La technologie permet bien sûr aux agriculteurs de s’affranchir de certaines contraintes physiques, comme le désherbage, qui peut désormais être confié à des robots en maraîchage. Toutes ces technologies diminuent la pénibilité du
travail aux agriculteurs et contribuent à leur libérer du temps.
Aujourd’hui, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à
pouvoir partir en vacances. Selon un sondage réalisé auprès
du syndicat Jeunes agriculteurs, 70 % des membres ayant répondu (la moyenne d’âge des sondés est de 30 ans) affirment
être partis en vacances en 2013. Ce chiffre est équivalent à la
moyenne nationale pour l’ensemble des catégories socio-professionnelles. Certes, ces vacances sont assez courtes : 64 %
des jeunes agriculteurs partant en vacances y consacrent
entre 5 et 15 jours par an, et fractionnées dans le temps. Mais
cette pratique, qui était encore minoritaire il y a quelques années, est désormais répandue. En 1999, 67 % des agriculteurs
n’étaient pas partis en vacances, selon l’Insee. Le développement des services de remplacement a contribué à cette évolution. Un quart des remplacements effectués concerne des
congés. L’embauche de salariés, l’entraide entre agriculteurs
ou l’organisation du travail en sociétés sont autant d’autres
possibilités pour se libérer du temps.
Paroles d'agriculteurs
Familles Colliandre et Martinaud,
Un robot qui leur veut du bien
Voilà dix ans que les familles Colliandre et Martinaud, dont
l’exploitation est située à Saint-Eutrope-de-Born, ont choisi de se
munir d’un robot de traite. « Nous devions nous mettre aux normes.
Nous avons opté pour le choix technologique quand on a découvert
qu’une machine était capable de traire ! » L’avis est unanime : « C’est
un soulagement physique, il y
a moins de contrainte horaire
puisqu’il s’agit d’une traite
volontaire. Nous sommes plus
éleveurs : nous connaissons
mieux nos vaches. » Dès qu’elles
passent le portillon pour aller
boire, celui-ci détecte si la vache
est à traire. Si c’est le cas, elle
se dirige alors vers le robot. Un
robot qui identifie l’animal et
sait donc quelle quantité de lait
attendre. Le bien-être ici se situe
côté éleveur et côté vaches !
30/
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015
"C’est un
soulagement
physique"
Avis d'expert
A savoir
Gilbert Grenier, professeur d'automatique
et génie des équipements à Bordeaux Sciences Agro
« De l'agriculture raisonnée
à l'agriculture mesurée »
″
Le développement des technologies de l'information et de la
communication ouvre la voix à l'agriculture mesurée. D'une
approche basée sur le raisonnement à partir d'un petit nombre
de mesures ou d'échantillons, l'agriculture raisonnée, on passe à une approche basée
sur la mesure d'un grand nombre de valeurs. Ces valeurs sont acquises grâce à des
capteurs de plus en plus nombreux et sophistiqués, placés au sol ou embarqués sur
les machines, ou encore grâce aux images fournies par les satellites et les drones.
Toutes ces mesures alimentent des outils d'aide à la décision. Enfin, la troisième
phase est l'automatisation des machines et des équipements afin d'assurer la plus
grande précision possible de leurs actions. L'agriculture de précision est une forme
très aboutie de l'agriculture mesurée, puisque les actions vont être modulées à une
échelle très fine, depuis la zone intraparcellaire jusqu'à — pourquoi pas — l'échelle
de la plante.
Si un drone
m'aidait à
optimiser
mes apports ?
Avec l'outil Mes parcelles et le
module Mes dron'images, l'utilisation de drones équipés de capteurs permet de suivre l'évolution
de l'état végétatif des cultures.
Les + : conseil de fertilisation en
toute indépendance commerciale,
paramétrage local du modèle de
calcul, possibilité de visite des
parcelles avec un conseiller
Contact : 05 53 77 83 39
Vincent Rigo,
Le GPS guide
son avenir
Vincent Rigo utilise le géo-positionnement par satellite depuis
deux ans. Le céréalier, installé au lieu-dit Peyrou, à Virazeil,
a définitivement adopté cette technologie bonne pour les
agriculteurs, l’environnement et les
"Au plus
consommateurs. Moins de la moitié
juste des des agriculteurs lot-et-garonnais sont
besoins de passés au guidage par GPS. Mais
est à la généralisation.
la plante" laLe tendance
mouvement s’accélère même :
« J’espère, dans cinq à dix ans, combiner cette technologie
avec une analyse des sols réalisée à partir d’images satellites,
afin d’utiliser le système au maximum », explique Vincent
Rigo. Objectif ? « Programmer les engins pour délivrer
semences et intrants au plus juste des besoins de la plante,
sans dégrader le sol ni les rendements », répond l'agriculteur.
Cet équipement représente un budget certain ; de 12 à
15 000 € pour l’achat d’une balise mobile ou fixe RTK, la plus
précise, par exemple. Mais l’idée fait son chemin auprès d’une population soucieuse d’environnement . « Le
GPS, pour l’agriculture, est un outil d’avenir, conclut Vincent Rigo qui salue également un gain non négligeable
en matière de confort de conduite. Chez moi, j’ai réussi à réduire le volume des intrants et la consommation de
carburant, soit une économie qui peut aller jusqu’à 3 à 4 % pour une exploitation de 600 hectares ».
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015 /31
Je m'installe Elevage caprin
Un berger
à Astaffort
quentin pognant-gros
2012 : Brevet professionnel
de responsable d'exploitation
agricole
Installation en 2013
Cheptel de 28 chèvres,
2 boucs et 7 chevrettes
Objectif : avoir un cheptel de
50 chèvres
Production biologique
C'est à Astaffort que Quentin Pognant-Gros, un jeune berger
trentenaire, a décidé de s'installer avec sa femme Virginie.
Avec leurs chèvres, ils visent plus loin que la prairie.
Q
uentin et Virginie PognantGros se sont installés au
lieu-dit Marassé, à Astaffort
en juillet 2013, avec pour
projet de monter un élevage
caprin de production de fromage bio.
Auparavant, Quentin travaillait dans
une entreprise de travaux acrobatiques
et Virginie dans le contrôle de gestion,
à Toulon (83). « Nous recherchions
une meilleure qualité de vie, loin de la
ville », déclare Quentin Pognant-Gros
32/
pour expliquer son changement de
vie. Il passe son Brevet professionnel
de responsable d'exploitation agricole
(BPREA) en 2012 et vit avec sa femme
une première expérience d’élevage caprin dans le Sud-est, en copropriété.
Ils décident finalement de monter leur
propre élevage en 2013 et achètent les
bâtiments du lieu-dit Marassé avec les
parents de Virginie. Pendant un an, ils
aménagent les lieux afin de créer une
bergerie et une fromagerie. Durant
l’été 2014, ils achètent un troupeau
de chevrettes et deux boucs. Le cheptel est aujourd'hui de 28 chèvres, deux
boucs et sept chevrettes et comportera
à terme 50 chèvres. Le couple produit
du fromage bio depuis le printemps
dernier, période à laquelle a débuté la
Auparavant, Quentin travaillait
dans une entreprise de travaux
acrobatiques et Virginie dans le
contrôle de gestion, à Toulon (83).
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
lactation. Pour le moment, ils font du
fromage lactique, comme les crottins,
frais, secs et demi-secs, le cantinou,
un fromage crémeux, des pavés, des
bûches, des faisselles et des fromages
blancs.
Un lien entre les chèvres
et l’éleveur
Dans l’avenir, les deux éleveurs produiront également des fromages à pâte
molle. Les fromages sont vendus dans
une boutique à Astaffort ainsi que sur
les marchés, deux fois par semaine à
Fleurance et Lectoure (Gers). Virginie
et Quentin travaillent également avec
des restaurants, des magasins bio et
des revendeurs locaux. « Je suis très satisfait de l’accueil qui a été réservé à nos
fromages dans la région », se félicite le
chevrier. Toute la nourriture consommée par les chèvres est produite sur
place au Marassé : dix hectares sont
cultivés en bio, en luzerne, sainfoin,
orge, féverole et triticale. Dix-sept hec-
A savoir
tares de forêt sont utilisés pour la pâture. Les chèvres sont toujours dehors,
dans un périmètre délimité par des
filets électriques que Quentin déplace
chaque semaine. Quand il va chercher
ses chèvres, en contre-bas dans la forêt
qui leur sert de pâture, près d’un étang,
elles se précipitent à sa rencontre.
L’éleveur ouvre la clôture, les bêtes
sortent groupées et partent paître.
Elles sont actuellement en phase de
faible production laitière et leur alimentation doit être limitée, elles ont
faim et cela se voit ! Quentin PognantGros les laisse paître quelques instants
puis les mène à la bergerie, en faisant
attention de ne pas laisser des retardataires derrière. En plus de leur activité
d’élevage et de production fromagère,
le couple a pour projet d’ouvrir l’an
prochain un gîte à la ferme puis plus
tard un deuxième, avec une capacité totale de six couchages. A terme, il y aura
également trois chambres d’hôtes. Les
projets vont bon train !
Des aides pour bien démarrer
1
2
3
Des aides PMBE (Plan de modernisation des bâtiments d’élevage) pour
la construction de la bergerie et de la fromagerie.
Des aides Area-Pcae (Plan de
compétitivité et d’adaptation des
exploitations agricoles pour une
agriculture respectueuse de l’environnement en Aquitaine).
Des aides pour l’installation en
agriculture bio
L'accompagnement
de la Chambre d'agriculture
- Fabien Constantin pour le conseil en élevage laitier
- Julien Fréhel (accompagnement de dossiers PDE
(Plan de développement d’entreprise)
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /33
Métier Je suis...
... banquier
spécialisé en agriculture
Lui dit qu’il est entré dans l’agriculture. Fouad El Kaisouni n’est pourtant
pas agriculteur : ce trentenaire est conseiller clientèle spécialisé, à la
Banque Populaire Occitane, sur le secteur Pays du Dropt de Guyenne.
S
on credo ? Le terrain. les accompagner ». Le rug- celui d’un éclaireur qui obS’il s’assied parfois byman laboure sa zone d’in- serve et écoute avant d’aiderrière son bureau, tervention pour cerner au der à résoudre une question
installé à Miramont- plus juste les attentes et les de gestion ou à anticiper les
de-Guyenne, Fouad El Kai- demandes de sa clientèle : événements du quotidien ;
souni consacre 90 % de son « Mon métier ne se cantonne bref je permets à chaque extemps à la rencontre de ses pas à lui proposer des prêts, ploitant d’avoir une vision
clients : « Je suis arrivé ici en ou à gérer à distance son pa- globale de son activité à J + 1,
J + 365, J + 5 ans… »
avril, après 14 années
Fouad El Kaisouoù je gérais déjà majoni répond toujours
ritairement des porte- « Répondre présent,
feuilles de clients agri- en toute circonstance » présent, quelles que
soient les circonsculteurs, explique l’un
tances : solutions de
des huit conseillers
spécialisés du réseau mis trimoine. La filière agricole, financement pour investir,
en place au printemps par la en Lot-et-Garonne, est une ou pour amortir des diffiBanque Populaire Occitane force : elle pèse davantage cultés de trésorerie ; analyse
en Lot-et-Garonne. Et j’ai ap- que l’industrie, elle se mo- des bilans pour mettre en
pris que rester assis n’était dernise et évolue sans cesse. place des prêts à court terme
pas la bonne manière pour Mon rôle, je le vois comme qui permettent de provision-
34/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
ner, par avance, les primes
à recevoir ou les ventes à
venir ; optimisation fiscale ;
allégement des charges ;
succession ; retraite… « La
confiance est une valeur fondamentale dans mon métier,
tout comme la sociabilité et
l’empathie, conclut-il. L’agriculture, ce n’est pas que du
matériel et des terres. Ce
sont aussi des hommes et
des femmes, des personnes
de valeur et de parole, dont
le travail et le savoir-faire
doivent être protégés et
valorisés. Et, à ce poste de
banquier spécialisé en agriculture, je souhaite leur apporter beaucoup ».
PUBLI-REPORTAGE
Groupama fête ses
60 ans de prévention
La prévention fait partie de l’ADN mutualiste de Groupama qui
s’engage dans la conduite d’actions innovantes à destination de
tous, autour de valeurs : la proximité, la responsabilité et la solidarité.
Pour la Fédération départementale du Lot-et-Garonne, la prévention
est une priorité. Nous souhaitons favoriser l’émergence d’attitudes
responsables face aux risques. Nos initiatives portées sur le terrain
sont axées autour des risques routiers, risques agricoles, la santé, les
risques domestiques, les risques des entreprises et collectivités.
Prévenir le risque, c’est…
Vous accompagner au long de votre vie
de conducteur avec la piste d’éducation
routière « 10 de conduite jeunes » pour
les lycéens, la formation de stagiaires à
l’éco conduite, la sensibilisation aux dangers de l’alcool, l’organisation de codes
de la route géant et d’ateliers de conduite
et des formations Centaure.
En 2015, 108 personnes ont été sensibilisées à la politique de prévention en
matière de sécurité routière lors des
ateliers de conduite seniors.
Près d’une centaine d’élèves du Lycée
agricole de Foulayronnes ont pratiqué
la conduite avec la piste d’éducation
routière. Les Sapeurs-pompiers du Lotet-Garonne ont été formés aux risques
routiers lors de stages sur circuit.
Vous guider sur vos exploitations grâce
à des formations sur les risques agricoles et technologiques, sur les normes
de sécurité et l’initiation des scolaires
dans les lycées agricoles à la conduite
sur tracteur avec les pistes de « 10 de
conduite rurale ».
Vous équiper pour faire face aux risques
domestiques avec des kits de sensibilisation, des journées de vérifications extincteurs et d’installations électriques.
Vous informer sur le domaine de la santé
avec des conférences sur la nutrition, le
sommeil, les gestes de premiers secours.
Une démarche intégrée dans notre programme Groupama Santé Active.
Vous aider à protéger votre capital humain et financier en tant qu’entreprises
avec un suivi des risques, de l’audit et du
conseil en amont des installations.
Au quotidien, nos 73 professionnels
répartis dans 11 agences et nos 269
élus mutualistes du Lot-et-Garonne sont
à votre service, pour vous offrir une
politique de prévention adaptée à vos
besoins dans le respect de nos valeurs
mutualistes.
Groupama Centre Atlantique - 2 avenue de Limoges - CS60001 79044 NIORT Cedex 9
Entreprise régie par le Code des assurances
Balade Cancon
Cancon,
terre de noisette
A quelques kilomètres de Villeneuve-sur-Lot et de la bastide de
Monflanquin, un petit village se dresse, annoncé comme le roi de la
noisette : Cancon. Pas Cancun au Mexique mais bien Cancon, en Lot-etGaronne, en pleine vallée du Lot, où s’y cachent bien des trésors.
A
près l’entrée par la porte
de la ville, qui permettait
d’accéder au village médiéval, on découvre la rue Mengane. Nous flânons entre les
maisons à colombage avec encorbellement (avec balcon) et sur les ruelles pavées. Après l’effort de la montée, nous
voilà au pied des ruines du château de
Cancon. Et quel château ! Cette forteresse, construite au XIème siècle sur une
colline, lieu ô combien stratégique, était
défendue par quatorze tours, offrant un
panorama à 360°. D’un côté, juste en
face de la croix, la ville basse présentant le Cancon d’aujourd’hui. Et à nos
pieds, côté ville haute, ce sont les noisetiers, pruniers et noyers qui s’étalent.
La vue est à couper le souffle. A cette
époque, l’affluence des touristes s’est
calmée et nous pouvons prendre le
temps de regarder l’horizon dans la
quiétude de l’automne. Bien sûr, de là,
on aperçoit Unicoque, la coopérative de
la noisette. Ici, pas moins de 98 % de la
production française de la noisette est
réceptionnée, calibrée et conditionnée,
soit un volume de plus de 7 000 tonnes.
La noisette a pris son essor en peu de
temps puisque la culture date des années 1970-1980 ; c'était alors une production secondaire pour les pruniculteurs du canton de Cancon. Auparavant,
le noisetier (appelé coudrier en vieux
français) se trouvait dans les forêts et
haies. Très vite, les premiers producteurs s’associent et fondent l'Association nationale des producteurs de noisettes. En 1979, lors des premières
récoltes, Agrinoisette, la coopérative
en charge d’assurer la normalisation,
le conditionnement et la mise en marché voit le jour. En 1983, elle s’installe à
Cancon. Le village devient ainsi la capitale de la noisette ! En 1990, la fusion
de la coopérative de noix Sica FranceNoix et d’Agrinoisette aboutit à la création d’Unicoque. Dans ce bourg castral,
la noisette, c’est tout une histoire.
L'entrée par la porte de la ville est aussi pentue que charmante,
avec les
maisons à colombage.
36/ Campagnes 47 n°83 - Décembre
2015
Bonnes adresses
vente directe
La Pruneraie
Produits : foie gras et tout produit à base
de canards cuisinés à la ferme.
Patricia et Patrick Guilbaud.
Les Allemans, 47290 Moulinet
Tél. : 05 53 01 72 52
Port. : 06 08 07 19 02
La ferme de Selles
Produits : conserves de canards gras,
foie gras, confits pâtés, magrets. Spécialités
à base de noisettes et de pruneaux,
saucisson de canard.
M. Roussely. 47290 Lougratte
Tél. : 05 53 01 66 06
Les Renardières
Produits : foie gras, confit, cassoulet, rillettes,
spécialités au foie gras..
Guy et Solange Durgueil
Les Renardières, 47150 Monflanquin
Tél. : 05 53 36 45 44 Port. : 06 70 52 85 77
A
connaître
où manger
Restaurant La Tête d'ail
Ambiance bistrot et bonne cuisine
du marché.
2 place de la Halle
47290 Cancon
Tél. : 05 53 70 04 21
Port. : 06 74 16 33 62
où dormir
La Ferme Couderc
Capacité de 25 logements de 6 à 8 pers.
De 250 à 1690 euros.
La Ferme Couderc
Couderc - 47440 Pailloles
Tél. : 05 53 66 14 14
Tout sur la noisette
A l'achat, les noisettes ne doivent présenter aucun trou ou fissure. Elles peuvent se
conserver plusieurs mois, dans un endroit
frais et sec. Les noisettes sont délicieuses,
notamment à l'heure de l'apéritif. Il suffit de
les griller une dizaine de minutes dans un four
à 180°C après les avoir enrobées dans un peu
d'huile agrémentée d'épices.
Koki, la boutique phare de Cancon
Koki, la marque de noisette créée par Unicoque, a sa vitrine depuis
2011. Stéphanie Fouché et Lolita Bastide vous y accueillent. « C’est la
boutique de la coopérative et des producteurs », précise Stéphanie
Fouché. Un cadeau original et savoureux à faire ? A n’en pas douter,
entre les noisettes pralinées, pâtes à tartiner, les noisettes enrobées
de chocolat Koki Choco, les produits de cosmétique et autres gourmandises, on trouve de quoi faire plaisir ou… penser à soi en s’offrant,
l’été venu, une glace de l’artisan Benoît de la Lune, glace à la noisette
bien sûr.
La boutique Koki - 28 rue de la République - 47290 Cancon
Tél. : 05 53 70 15 98 - www.koki-laboutique.com
Il est également possible de visiter gratuitement la coopérative Unicoque et des vergers tous les jeudis à 15 h du 15 juin au 30 août.
Unicoque - Lamouthe - 47290 Cancon - Tél. : 05 53 70 15 98
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /37
Il était une fois...
la Blonde d'Aquitaine
racontée par la famille Frecchiami
Elle est blonde, ou plutôt couleur pommelée. Elle est imposante mais
pas grosse : tout est dans la musculature ! Chez les Frecchiami, elle est
à l'honneur car ici, il est avant tout question de passion.
E
lle fait partie de notre patrimoine agricole. En effet, la inégalables. C'est la meilleure viande », clame-t-il. Sa finesse
Blonde d'Aquitaine est née dans notre région, en 1962, et sa tendreté feraient rougir plus d'une autre race à viande.
du croisement entre la Garonnaise, la Quercy et la Ce n'est pas pour rien si elle détient le signe de qualité Label
Blonde des Pyrénées. Pour Jean-Michel Frecchiami, c'est Rouge. En 1986, Jean-Michel Frecchiami compose son troupeau
une autre histoire... Enfant, la passion le guette : « Je me ren- qui compte aujourd'hui 150 mères et leur suite. Jean-Michel et
dais régulièrement dans les villages des alentours pour voir les sa femme Isabelle sont fiers d'avoir transmis la flamme à leur
fils François, qui s'est installé en 2007. Auéleveurs de Blondes d'Aquitaine. La flamme
la famille compte une personne de
vient de là. Elle a une jolie robe... C'est une
"La formule 1 jourd'hui,
plus en la personne de Séverine, la compagne
belle vache ! » Il est vrai qu'elle en impose :
de François. Jean-Michel Frecchiami reconrobe pommelée, développement musculaire des vaches !"
naît : « Sans les jeunes, cela ne serait pas posimportant et un poids oscillant entre les 850
kg et 1,100 tonne. « La Blonde d'Aquitaine, c'est la formule 1 sible. » C'est pourquoi, avec d'autres producteurs, ils ont fondé
des vaches ! Elle est exceptionnelle. C'est une race technique, une boutique, La compagnie fermière, à Gradignan, un lieu où
elle a besoin d'attention. Et elle a de grandes aptitudes qui les clients peuvent retrouver, entre autres, la qualité bouchère
sont importantes pour nous, éleveurs : facilités à la naissance, de la Blonde d'Aquitaine... Mais ça, c'est une autre histoire : celle
bonne reproduction. Quant à ses qualités bouchères, elles sont des papilles (voir encadré ci-contre).
38/
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015
Isabelle Frecchiami : Ma recette
Goulash
• 0,6 kg de bœuf à braiser
• 1 c. à s. de concentré de
tomate
• 2 oignons
• 2 c. à s. de paprika
• 2 c. à s. d’huile
• 2 grosses tomates
• 1,2 kg de pommes de terre
• 1 c. à s. de cumin
-Dans
une cocotte, faire revenir dans l’huile la
viande avec les oignons émincés.
-Mouiller
avec ½ l de bouillon. Poivrer, saler. Ajouter
le concentré de tomate, le paprika.
-Couvrir
et cuire à feu doux 1 h.
-Ajouter
les pommes de terre coupées en cubes, les
tomates pelées et concassées et le cumin. Poursuivre
la cuisson 30 mn.
la compagnie
fermière
Sept producteurs du Lot-et-Garonne ont uni leurs idées et leurs
produits pour créer La compagnie fermière, en 2012, à Gradignan (33).
Ici, les produits sont 100 % terroir : charcuterie, canards gras, fruits
et légumes, produits laitiers, vins et bien sûr la Blonde d'Aquitaine se
côtoient dans cette petite boutique. Pas besoin de courir les marchés ou
les fermes qui proposent de la vente directe : ici, tout y est. Pour le plus
grand bonheur des Girondins.
La Compagnie Fermière
6 Allée Mégevie
33170 Gradignan
Ouvertures : mardi, mercredi et jeudi de 9h à 13h et
de 15h à 19h ; vendredi et samedi de 9h à 19h sans
interruption.
Campagnes 47 n°83 - décembre 2015 /39
e
g
a
Gîtesort
p
e
ir
l
b
u
P
Gîtes de France 47, un réseau
au service des territoires
et du patrimoine
Le LABeL gîteS de FrAnce eSt devenU en 60 AnS Une mArqUe toUriStiqUe SAnS égAL en FrAnce, et 3e mArqUe toUriStiqUe LA pLUS connUe,
derrière Le cLUB med et center pArc. eLLe eSt devenUe en 60 AnS
Le LeAder de L’AccUeiL chez L’hABitAnt en miLieU rUrAL Avec SeS 60 000 héBergementS (gîteS, chAmBreS d’hôteS, cAmpingS, city BreAkS) et
SeS 47 000 propriétAireS. en 2014, eLLe A généré 650 miLLionS d’eUroS
de chiFFre d’AFFAireS SUr L’enSemBLe dU territoire FrAnçAiS. ce dernier A AUgmenté de 5,5 % ALorS qUe Le reSte dU SecteUr toUriStiqUe
enregiStrAit Une BAiSSe gLoBALe de 14 %. et, depUiS Le déBUt de L’Année,
LA mArqUe nAtionALe A enregiStré +8 % de réServAtionS pAr rApport
à 2014. qU’en eSt-iL en Lot-et-gAronne ? directrice deS gîteS
de FrAnce 47, Brigitte BerSAUter noUS en pArLe…
Avant, ap
rès…
En juin dernier, vous
vous êtes rendus à Gréouxles-Bains, dans les Alpes
de Haute-Provence…
Pourquoi ?
En 1950, un homme
a joué un rôle essentiel
dans cette aventure…
Qui était-ce ?
Aujourd’hui, 60 ans
après, l’aventure continue… Qu’en est-il
en Lot-et-Garonne ?
C’était Émile AUBeRT, conseiller gé-
Elle est plus forte encore, et toutes
Pour fêter tous ensemble un heureux
néral, député et sénateur, qui a mis
nos valeurs d’authenticité, de convi-
au point un système de financement
vialité et de simplicité donnent encore
ingénieux, conjuguant des fonds en
plus fortement un autre sens aux va-
provenance de l’Agriculture au nom
cances. En Lot-et-Garonne, le relais
de la sauvegarde de l’habitat, et des
départemental, créé en 1959, est porté
prêts en provenance du Crédit Agricole
par une association de 370 proprié-
et du Crédit hôtelier. Il ne lui restait
taires, 521 hébergements, 3 750 lits,
plus qu’à trouver un pionnier, prêt à
et enregistre de belles performances
se lancer dans une aventure inédite
commerciales. Après une progression
dont le principal mérite consistait à
de 13 % de son chiffre d’affaires en
fournir à des familles en partie ruinées,
2014, notre centrale de réservation
étions dans les années d’après-guerre
des revenus de substitution. Ce sera
enregistre depuis le début de la saison
où il fallait lutter contre « le désert
chose faite grâce à la collaboration de
2015 une avance de 23 % du volume
français », contre l’exode rurale. À cette
Denise et Lucien ROCHE, cultivateurs
d’affaires. Preuve que la destination
époque, de nombreux habitants des ré-
et éleveurs, qui acceptèrent en 1951 de
Lot-et-Garonne, couplée à une offre
gions littorales et montagnardes avaient
transformer la petite grange inutilisée,
d’hébergement hautement qualifiée
déjà pris l’habitude de loger plus ou
que l’histoire retiendra comme le pre-
comme celle des Gîtes de France 47,
moins confortablement des vacanciers.
mier gîte de France !
sont les deux leviers de notre réussite.
anniversaire : celui des 60 ans de notre
label. Ce fut une superbe rencontre
où tous les départements de France
étaient présents. Le Lot-et-Garonne y
était, et ne pouvait rater un tel anniversaire. Ce congrès national fut donc un
grand moment d’émotion et de souvenirs. Le souvenir de Denise et Lucien
Roche, agriculteurs au hameau de
Chandal à La Javie, dans ce département
autrefois appelé Basses-Alpes. Nous
Accompagnement
des porteurs de projet
Brigitte
BerSAUter,
proJet
rS
en coU
LUxe, terroir
et voLUpté
vALérie et JoAqUim de FreitAS
vous êtes directrice
mais pas seulement ?
AnoBLiSSent LA rUrALité
J’accompagne en effet tous les porteurs de projet désireux de se lancer
dans l’aventure, qu’ils soient à la campagne ou bien en ville. Contribuer à
la valorisation et à la conservation du
patrimoine en milieu rural, et participer
au développement économique local,
restent notre raison d’être. Donner
une seconde vie aux granges, aux pigeonniers, aux séchoirs à tabac, aux
fours à prunes… mais aussi aux maisons
de maîtres, aux manoirs… c’est le cœur
de notre métier. Notre accompagnement est basé non seulement sur les
valeurs humaines que nous défendons, mais aussi sur notre savoir-faire
technique et commercial. C’est ce
que viennent rechercher les porteurs
de projet, en quête de sécurité et des
meilleures garanties. Nous aidons à la
décision, à la réflexion puis à l’action.
C’est un chemin que nous parcourons
aux côtés d’hommes et de femmes,
convaincus que le développement
touristique du Lot-et-Garonne passe
par la valorisation de son patrimoine,
du plus humble au plus prestigieux, et
la qualité de l’accueil bien sûr.
Valérie et son mari, Compagnon tailleur
Travaillez-vous seule ?
Non. Moi et mon équipe, nous travaillons en synergie avec nos partenaires historiques que nous tenons à
remercier : le Conseil départemental
qui soutient financièrement notre
association et les porteurs de projet
éligibles aux subventions publiques, le
Comité départemental du Tourisme
et les offices de tourisme en charge
du montage des dossiers, et bien sûr,
la Chambre d’Agriculture et le réseau
Bienvenue à la Ferme avec qui nous
partageons la même passion pour les
territoires ruraux.
AU coteAU de BAzeiLLe.
de pierre, partagent un petit coin de
paradis niché sur les hauteurs de Marmande. Restaurés avec goût, la grange
et le séchoir du XVIIIe siècle abriteront
3 chambres : 1 adaptée aux personnes
à mobilité réduite, 2 suites familiales
dont 1 modulable. Ces chambres
d’hôtes visant les 4 épis, sauront aussi
faire du bien. Les épicuriens goûteront au plaisir de la dégustation de vin
et à l’excellence de la table d’hôtes.
Ils plongeront aussi dans la détente
qu’offrent jacuzzi et hammam.
Les amoureux de nature profiteront
du parc de 1 hectare pour flâner ou
piquer une tête dans la piscine. Ils
partiront à vélo, direction l’étang tout
proche ou le lac de Marcachaud pour
une partie de pêche.
Valérie et Joaquim remercient les Gîtes de France
qui les accompagnent dans leur projet ainsi que
l’office de Tourisme du Val de Garonne, Guyenne
et Gascogne. ouverture été 2016.
Le Coteau de Bazeille
Lieu-dit Rapins - 47 180 Ste-Bazeille
Tél. : 06 27 63 78 41
Tarifs : chambre à partir de 50 € (70 € pour
la chambre PMR), suite familiale à partir
de 90 € (130 € pour la suite modulable),
table d’hôtes à partir de 20 € (10 € pour
les enfants).
proJet
réALiSé
Un moULin
BUcoLiqUe
cLAUdine et giLBert tovo oFFrent
trAnqUiLLité, eSpAce et revALori-
est dotée d’un chauffe-eau solaire)
et, avant tout, le calme. Pour Claudine
et Gilbert Tovo, les propriétaires du
lieu, il s’agit de faire plaisir aux vacanciers : « Le côté passionnel l’emporte.
Nous aimons recevoir les gens, par-
SAtion dU pAtrimoine, à tAyrAc,
tager, échanger autour d’un apéritif
AU pied de LA BAStide de pUymiroL.
dînatoire ».
Le moulin de Gandille... Le nom fait
C’est en toute simplicité que le couple
rêver les âmes bucoliques et le lieu
reçoit dans ce gîte orné de 4 épis. Ici, la
achève de les charmer. En bordure
maison de maître, de 180 m2, peut ac-
de Séoune, les familles apprécient les
cueillir 9 personnes, avec 4 chambres
chasses à la grenouille, les barbecues,
et 2 salles de bain. Des vélos sont mis
la piscine, le côté écologique (la bâtisse
à disposition des hôtes. Ils sont ravis
de faire partie des Gîtes de France.
Cette structure leur apporte une sécurité et reste un gage de confiance pour
les vacanciers.
Le Moulin de Gandille
Lieu-dit Gandille - 47 270 Tayrac
Tél. : 05 53 95 35 75
Tarifs : de 850 € à 2 000 € la semaine
selon la période. Possibilité de louer
pour un week-end.
© [email protected]
Cédric
a osé !
www.osetapassion.fr
Découvre les métiers de l’agriculture !
42/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
Bonnes adresses
Auzeral bertrand
Lescourre
47480 Pont du Casse
06 89 29 48 62 6 [email protected]
Miels / corbeilles cadeaux, pains d'épices, biscuits, maisons en pain
d'épices, bonbons, bougies en cire d'abeille + bougeoirs, savons et
autres produits de la ruche.
Avi christophe
Cano-Hernandez
Magalie et Théodore
EARL de Parrouty-Parrouty
47380 Monclar d'Agenais
05 53 41 15 05 - [email protected]
Fromages de chèvre : crottins frais, affinés et aromatisés, pavés et
bûchettes
Laclède - 47310 Laplume
06 09 85 71 91 - 05 53 67 84 38
[email protected]
Cauty Stéphanie
Les vergers de Titoy
Vins AOC Brulhois – AOC Buzet - IGP Agenais
christ damien - ferme du vignal
bach joël - SOLEIMIEL
Marsac - 47320 Clairac
05 53 79 35 00 - [email protected]
Soleimiel propose des produits de la ruche : miel, bière au miel et
pain d’épices. Natures ou de 10 variétés différentes : figue, gingembre, raisins, etc., c’est toujours un régal. Retrouvez les produits
de Soleimiel toute l’année aux Marchés bio de Villeneuve sur Lot
et d’Agen.
bibard sébastien
la ferme de marauli
SCEA La Ferme de Marauli
« Marauli » - 47700 Poussignac
05 53 88 22 56 - 05 53 88 22 75
[email protected]
Retrouvez Sébastien Bibard toute l’année sur son exploitation près
de Casteljaloux à la ferme de Marauli. Toujours souriant, et les
yeux rieurs, Sébastien Bibard accueille amateurs de volailles sur sa
ferme avec ses deux associés : Teddy Savariaud et Nathalie Pueyo.
La qualité est sa meilleure publicité. A consommer sans modération !
BUISINE olivier
POULAMBIC - Martinez 47150 Monflanquin
06 89 29 79 71 - [email protected]
Olivier Buisine est bouilleur ambulant, son activité se partage
entre la distillation de fruits et l'élevage de poulets Label Rouge.
Sur les Marchés des Producteurs de Pays®, Olivier vous propose
de découvrir une large gamme d'eau-de-vie, apéritifs artisanaux et
eau-de-vie aux pruneaux.
Buisson Carole et Joël
Domaine de Campet
SCEA Domaine de Campet
12, Place Delbousquet - 47170 Sos
05 53 65 63 60 6 [email protected]
Armagnac - Albrésia (vin de liqueur)
Les Vergers de Titoy - Titoy 47130 Bazens
[email protected]
Eau de vie de poire 48°, Apéritif à la poire 16°, Liqueur de poire 35°
EARL du Vignal - Cailladelles
47290 Castelnaud de Gratecambe
05 53 01 72 78 - [email protected]
Ici, un point d’honneur est fait pour la qualité. Et cela commence
dans l’élevage des animaux. Ils ne mangent que des céréales produites sur la ferme, gavage traditionnel et 100 % aux grains. Toutes
les parties du canard ou de l’oie sont cuisinées, ce qui permet aux
agriculteurs de proposer une large gamme de produits ! Vous trouverez forcément votre bonheur parmi leurs recettes gourmandes !
Collignon Bernadette
Gaubert – 47470 Engayrac
05 24 29 39 25
[email protected]
Confitures, pâtes de fruits, pâtisseries aux fruits, gaufres
deblache marie-christine
et jean-marie
EARL de Parisot - Grangeneuve
47210 Villeréal
05 53 36 63 04 - [email protected]
Les producteurs élèvent les canards de l’âge d’un jour jusqu’au
gavage qui se fait à l’ancienne sur paille avec le maïs de la propriété. A la ferme ou sur les Marchés des Producteurs de Pays®,
Marie-Christine et Jean-Marie proposent des conserves et du
frais. La cuisine traditionnelle s’incarne dans leur large gamme de
pâtés, grattons, foie gras, confits avec une mention spéciale à leur
saucisson de canards.
De Lataillade Olivier
Pisciculture du Ciron
Pisciculture du Ciron
Grand Trépelède - 47420 Allons
05 53 89 15 55 - 05 53 89 60 46
[email protected]
Truite fumée, œufs de truite, conserves de truites en bocaux (terrines, miettes, truite à tartiner)
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /43
Bonnes adresses
durand régine, claude et augustin
la maison de la noisette
godeas cORINNE ET PHILIPPE
La Maison de la Noisette - Ferme la Campelière
Bégou - 47360 Lacépède
05 53 95 98 29 - [email protected]
SCEA du Sous-bois
Estiguederne - 47360 Montpezat
06 08 42 50 44 - [email protected]
Le cœur de métier des Durand : la noisette, sous toutes ses
formes, toutes ses couleurs et toutes ses odeurs. Régine, Claude
et Augustin accueillent les gourmands sur leur ferme. Dégustez
la noisette déclinée sous différents aspects: farine, huile, éclats,
noisettes grillées, croquants, pâte à tartiner, chocolats pralinés,
pralines, moutarde aux noisettes...
Charcuterie diverse : jambon pays, jambon blanc, crépinette, boudin
blanc, porcelet farci, charcuterie sèche
durgueil solange - les renardières
EARL Le Moulatier - Les Renardières
47150 Monflanquin
05 53 36 45 44
Conserves de canards : Foies gras, confits, pâtés, rillettes
faivre peggy - domaine de jagarens
Safran du Domaine de Jagarens Jagarens
47270 St Martin de Beauville
06 63 54 50 35 - [email protected]
Safran sec Bio en pistils, Confits safranés de vin, Sucre de canne
safrané, Crêpes sucre bio, crêpes confitures safranées, Vin chaud
au safran, vin chaud aux épices.
furlan laurent - ferme de sarboise
SARL de Sarboise - Sarboise - 47260 Coulx
05 53 88 80 50 - 05 53 88 80 50
[email protected]
Après avoir connu l’élevage, le gavage et la transformation de près
de 6 000 canards, aujourd’hui les producteurs gavent entre 800
à 1 000 canards. Une production de qualité pour qui les recettes
d’autrefois ont été adaptées aux règles de la conserverie. Fois gras
et pâtés de canards sont les vedettes de leur boutique à la ferme.
GAUTIER philippe et sébastien
Saveurs de garonne
SARL Saveurs de Garonne
35, rue des Tilleuls- 47180 Couthures/Garonne
06 09 74 74 97 - [email protected]
Philippe et Sébastien Gautier sont les derniers pêcheurs professionnels d’eau douce du Lot-et-Garonne. L’été, ils pêchent essentiellement l’anguille et les ablettes, puis vient la lamproie, de novembre
à mai. De leur pêche, Philippe et Sébastien proposent aux amateurs
de la lamproie, des anguilles en frais ou en conserves, entretenant
des recettes ancestrales et recherchées comme la fameuse et affinée Lamproie à la Bordelaise. Exquis !
Ginglardi Régine
EARL Régine et Fils
Labeyrie - 47170 Ste Maure de Peyriac
06 47 70 21 75
[email protected]
Foies gras, confits, plats cuisinés, pâtés, rillettes, cous farcis,
magrets fourrés au foie gras, cassoulets, asperges en conserves,
coffrets cadeaux.
44/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
Hallien Chrystelle et Cédric
Ferme de Barbenègre
La Ferme de Barbenègre
Lieu dit ''Rey'' - 47250 Samazan
05 53 20 66 59 - 05 53 20 66 59
[email protected]
Oies blanches, oies grises, oies de Guinée entières, Oies en
découpe, Conserves de volailles, conserves d'oies.
Labrunie Corinne
EARL des Escargots de la Vallée du Dropt
St Serbe - 47210 St Etienne de Villeréal
05 53 36 37 50 - [email protected]
Héliciculteurs depuis 2001, Corinne et Patrick Sallier proposent
des conserves d’escargots au naturel, à la Bordelaise, à la Catalane,
aux cèpes, des escargots confits à la graisse de canard et bien évidemment leurs fameuses escargolades à déguster (ou à emporter).
lacoste reine et bruno
la ferme du buguet
La Ferme du Buguet - Le Buguet
47500 Sauveterre la Lémance
05 53 40 62 44 - [email protected]
Conserves d'oies et de canards. Foies gras, foies gras truffés, confits,
pâtés, cous farcis, cassoulet, grillons, gésiers.
marcy bruno et yann
GAEC de Largenté – Largenté
47420 Allons
05 53 89 15 90 - [email protected]
Installés dans un espace de 6 hectares, les cerfs et biches sont
nourris de paille et foin à volonté, maïs, pommes, pain dur, orge
et carottes dont ils raffolent. Les agriculteurs développent une
activité de conserves : pâté de cerf au foie gras et civet de cerf
côtoient les traditionnels de la cuisine de canards. Subtilité et
finesse de goût sont au rendez-vous !
Mella Aurélie
MELLA & FILS
EARL La Barraque - Sous les Vignes
47360 Montpezat
06 88 46 70 30 - [email protected]
Spécialités Oies et Canards
Frais : foies gras et magrets
Conserves : foies gras, confits, rillettes, pâtés
pourcel patrick - ferme du lacaÿ
La Ferme du Lacaÿ – Lacaÿ
47140 Penne d’Agenais
05 53 41 24 23 - [email protected]
Vins Rouge et Rosé : Bouteilles et cubis, Jus de raisin
Patrick, Claire et Aurélien Pourcel perpétuent le savoir-faire familial de producteurs et transformateurs de pruneaux sur la Ferme
du Lacaÿ au bord de la rivière Lot. Dans leur grange bi-centenaire
aménagée en boutique et musée de la rivière Lot, les producteurs
proposent autour de leur produit star, l’apéritif aux Pruneaux
d’Agen et mille délices : pruneaux moelleux, pruneaux à l’eau-devie, eau-de-vie de pruneaux, confitures à l’ancienne.
papillaud denis - le fournil paysan
Roche Céline
EARL Saveurs d'Autrefois - Le Fournil Paysan
Grand Chemin - RD 911 - 47110 Le Temple/Lot
05 53 01 98 94 - 06 10 32 42 01 - 05 53 01 98 94
[email protected]
Plats cuisinés de bœuf, terrines, pâtés
Montel Yannick
Domaine de Lions
Domaine de Lions - 47370 Thézac
06 80 01 29 74 - [email protected]
Pains au levain cuits aux granulés bois, pains spéciaux, viennoiseries, tartelettes, fougasses, farine
paul philippe - ferme de caussens
EARL Caussens - Caussens
47600 Montagnac
05 53 95 22 32 - 05 53 95 26 87
[email protected]
Deux gîtes et une salle de dégustation (pour les groupes) vous attendent toute l’année pour découvrir un élevage plus qu’original :
le sanglier. Philippe et Marie-José Paul élèvent dans un parc boisé
de 17 hectares des sangliers depuis vingt-et-un ans. Ils commercialisent leurs produits en frais ou transformés à la ferme ou sur les
Marchés des Producteurs de Pays®. A découvrir !
Pauvert Guy - Domaine Amblard
SCEA Domaine Amblard – Amblard
47120 St Sernin de Duras
05 53 94 77 92 - 05 53 94 27 12
[email protected]
Vins AOC Côtes de Duras
EARL de Pireou - Le Rutou
47170 Ste Maure de Peyriac
05 53 97 54 01 - [email protected]
Simonet Joël
EARL de Cantegrel
Lasalsesex - 47370 Tournon d'Agenais
05 53 40 79 79
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Produits dérivés à base de truffes
taret corinne - ferme de la bosse
SCEA La Ferme de la Bosse - La Bosse
47240 Bon-Encontre
05 53 68 37 95 - 05 53 68 37 95
[email protected]
Détentrice d’un savoir-faire acquis dans les montagnes des Pyrénées, Corinne élabore des fromages de tradition avec le lait de
ses vaches montbéliardes nourries à l’herbe des pâturages de la
ferme. La fromagère a choisi le chemin le plus difficile mais le plus
authentique pour conserver le goût des fromages d’autrefois en
ne rajoutant ni ferment ni additif dans ses fabrications. Goûtez au
Cassou, Cazalet, Tomme de la Bosse, Saint Fé, Laillet et au Carré
des Prés. Délicieux !
©Franck petit
Chasse
Un dimanche
à la chasse
Pour la deuxième fois en Lot-et-Garonne, la Fédération départementale des chasseurs,
en partenariat avec le Conseil départemental, a organisé l’opération "Un Dimanche
à la chasse". Chassez les idées reçues, tel était le slogan de cette journée, qui s'est
déroulée le dimanche 18 octobre avec une invitée surprise : la pluie.
L
Crédit photo - C pabis
’opération "Un dimanche à la chasse" est un succès
malgré le temps particulièrement pluvieux cette année. Le cap des 100 invités accueillis a été franchi. Le
lancement officiel de la matinée a eu lieu à la cabane de
chasse de Port-Sainte-Marie. Le président de la socié-
46/
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
té intercommunale Jean-Louis Bisetto, également administrateur à la Fédération départementale des chasseurs, a accueilli
18 invités non-chasseurs, dont sept dames et deux enfants, en
présence de Mattias Fekl, secrétaire d'État, Denis Conus, Préfet
de Lot-et-Garonne, Raymond Girardi, vice-président du conseil
départemental, partenaire de l'opération, de Muriel Boulmier, adjointe au
maire d'Agen et
de Tarik Laouani. Cette année,
Chasser les idées
étaient
mises
reçues loin des
à l'honneur la
clichés qu'on attribue chasse au vol
(chasse à l'aide
parfois à la chasse...
de faucon pèlerin et de buse de
Harris spécialement affaités), la chasse
à l'arc du petit gibier à la perdrix rouge,
la chasse traditionnelle à l'alouette aux
pantes (chasse aux filets avec appelants)
la chasse en palombière (au fusil et aux
filets), la chasse du sanglier en battue, la
chasse du petit gibier au chien d'arrêt.
A quoi
ça sert ?
Une opération
nationale
D’envergure nationale, l’opération "Un dimanche à la chasse" est
relayée dans la plupart des régions et des départements de France.
Il s’agit d’une opération de découverte à destination du grand
public. Elle vise à favoriser les échanges entre deux publics qui
cohabitent, souvent sans se rencontrer réellement. Cette initiative consiste à proposer aux non-chasseurs qui le souhaitent de se
plonger, le temps d’une matinée, au coeur d’une partie de chasse
en toute rigueur sur le plan de la sécurité.
L'engagement
des chasseurs
Une star de la journée :
la buse de Harris
©Franck petit
Dans plusieurs endroits choisis, chasseurs et nonchasseurs s'étaient donnés rendez-vous aux lieux
indiqués aux participants par la Fédération départementale des chasseurs. La partie de chasse
s'est déroulée uniquement le matin. Chaque participant a accompagné un ou plusieurs chasseurs connaissant très bien le
territoire. Munis d’un gilet orange fluo (offert par la fédération), de bottes, d’un solide pantalon ou encore de jumelles, les
participants ont pu accompagner les chasseurs sur le terrain en
toute sécurité et découvrir la nature autrement.
Cette manifestation confirme l’engagement des chasseurs dans
la voie d’une relation équilibrée et durable avec tous les usagers des milieux naturels. Elle veut également témoigner de
l’exercice sécurisé d’une chasse responsable, porteuse de valeurs et d’éthique, loin des clichés qu’on lui attribue parfois.
"Un Dimanche à la chasse" doit permettre de chasser les idées
reçues puisque les participants pourront se forger leur propre
opinion de ce que peut être la chasse. Chacun pourra apprécier
les rapports qui relient le chasseur à la faune et à la flore. Ce
moment convivial est également l’occasion d’expliquer le rôle
des chasseurs dans la préservation des équilibres cynégétiques
et de la biodiversité.
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /47
Chasse
La filière chasse :
un atout "made
in France" !
L
a filière chasse est un atout indéniable sur le chemin du développement durable, c'est la
leçon qu’il faut tirer de l’étude
sur le poids économique, social
et environnemental que les fédérations
viennent de réaliser*.
Dans le domaine économique et social,
le maintien et le développement de la
chasse sont un atout essentiel pour les
territoires ruraux. La filière "chasse française" génère ainsi chaque année 3,6
milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Elle apporte 2,1 milliards d’euros au PIB
(Produit intérieur brut), c’est sa contribution à la richesse nationale et elle est
énorme. Lorsque les entreprises se délocalisent, la chasse, elle, répond présente
dans la lutte contre le chômage en garantissant 25 800 emplois permanents non
délocalisables. Pour nos régions elle est
un employeur qui compte.
Dans le domaine environnemental les
chasseurs se révèlent être l’un des pivots
de l’entretien des territoires, des habitats
naturels et de la faune sauvage. L’engagement bénévole des chasseurs en faveur
de l’environnement et de la vie locale ce
sont 78 millions d’heures soit l’équivalent de 50 000 emplois (ETP).
Engagement
bénévole
La mise à disposition de ces heures de
bénévoles chasseurs représente une valeur ajoutée supplémentaire de 1,6 milliard d'euros par an pour la nation. Audelà de ces chiffres se dessine le portrait
d’une chasse démocratique et populaire :
la marque de la chasse "made in France" !
L’étude conduite par le bureau d’études
Bipe auprès de 50 500 chasseurs et
9 300 sociétés de chasse en France se
révèle très fiable statistiquement. Elle a
permis de dresser le portrait du chasseur
du XXIème siècle. On y apprend que 55 %
des chasseurs sont des actifs. Près de la
moitié d’entre eux ont moins de 55 ans.
La chasse compte encore peu de femmes,
25 000 pratiquantes
au total mais cette proportion augmente à
hauteur de 10 % des
candidats au permis de
©Dominique GEST
En chiffres
48/
• 25 800 emplois non
délocalisables
• 2,1 milliards d'euros pour
l'économie nationale (PIB)
Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015
©Dominique GEST
Une récente étude montre le rôle essentiel,
au quotidien, des chasseurs face aux défis
environnementaux et sociétaux.
La chasse est, en France, une des premières
activités de loisir en nombre de pratiquants,
après le football et la pêche.
chasser. 8 % sont agriculteurs ; 9 % artisans-commerçants ; 15 % ouvriers ; 21
% employés ; 8 % exercent une profession intermédiaire ou assimilée et 39 %
sont cadres ou exercent une profession
libérale. Enfin 50 % des chasseurs sont
concentrés sur quatre grandes régions :
Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes,
1ère région cynégétique de France, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées,
Nord-Pas-de-Calais et Picardie, Auvergne
et Rhône-Alpes. La chasse est, en France,
une des premières activités de loisir en
nombre de pratiquants, après le foot-
• 1 141 000 pratiquants
• 78 millions d'heures de
bénévolat pour la biodiversité
et la gestion de la nature
PROFESSION EXCERCEE PAR LES CHASSEURS
Ouvrier 15%
Employé 21%
Agriculteur 8%
Artisan, commerçant
9%
Cadre profession
libérale 39 %
Profession
intermédiaire
ou assimilée 8 %
DIFFERENTS MODES DE CHASSES
Vénerie
Chasse à
(grande,
petite,
Chasse au vol l'arc 3%
(fauconnerie)
1%
sous terre)
5%
Chasse
traditionnelles
(tendelles, glu...) 7%
A tir
(muni d'une carabine
ou d'un fusil) 84%
ball et la pêche, juste avant le tennis. À
titre de comparaison, sans être un inventaire exhaustif, il est intéressant de voir
que d'après l'Insee, le football compte 2
002 000 pratiquants, la pêche 1 400 000,
la chasse 1 141 000, le tennis 1 103 000,
l'équitation 694 000, le judo-jujitsu et les
disciplines associées 634 000, le rugby
447 000, la randonnée pédestre 225 000.
Les résultats de cette étude donnent sa
vraie dimension au rôle que remplissent
au quotidien les chasseurs, face aux défis
environnementaux et sociétaux. Ils sont
les seuls bénévoles français à assurer la
régulation de la faune sauvage, tout en
contribuant largement à la préservation
des habitats naturels et de la biodiversité mais en finançant presque intégralement les administrations de la chasse
et les services de police de l’environnement. Le chemin du développement durable passe plus que jamais par la voie de
la "filière chasse" !
DIFFERENTS TYPES DE GIBIER CHASSES
Grand 3% et petit 1%
gibier de montagne
Gibier d'eau 13%
Migrateurs terrestres
20%
Grand gibier 31%
Petit gibier sédentaire
32%
Cette étude a été réalisée en partenariat avec le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de
l’Énergie, le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la
Forêt, ONCFS, l’InterProchasse et la
Fondation François Sommer.
Nous contacter :
Fédération Départementale des Chasseurs de Lot-et-Garonne
Bédouret - 47700 Fargues-sur-Ourbise
Tél. 05 53 89 89 00 - Fax : 05 53 89 89 01
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Campagnes 47 n°83 - Décembre 2015 /49
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Campagnes 47 est le magazine de la Chambre d’agriculture 47, réalisé par Publications Agricoles, 51 rue A. Camus BP 20131 - 47004
Agen. Tél. 05 53 77 83 70 ISSN 1265-5600 Directeur de publication : Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d'agriculture
47 - Rédacteurs : Fanny Marcati, Elise Michel, Jean-Bernard Pouey, Adrien Lasnier, Guy Dubon, Maude Le Corre, Eve Scholtès, Nathalie
Pouey. Secrétariat de rédaction : Elise Michel, Jean-Bernard Pouey - Maquette : Elise Michel. Crédits photos : Chambre d'agriculture, Eve
Scholtès, Elise Michel, Maude Le Corre, Franck Petit, Dominique Gest, Fotolia, DR. Publicité : Christiane Bulit - Petites annonces : Rania
Bouteumera - Impression : Rotogaronne Agen
Dépôt légal 2218. N°83 Décembre 2015. Les articles parus dans “Campagnes 47” sous une signature individuelle n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs. Les textes et insertions publicitaires sont publiés sous la responsabilité de leurs auteurs. La reproduction même
partielle des articles parus dans “Campagnes 47” est interdite sauf accord écrit préalable.
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