03 - L`analyse de cycle de vie en question - CCI Champagne

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03 - L`analyse de cycle de vie en question - CCI Champagne
écoconception
Fiches
techniques
Juillet 2012 - Fiche n°3
L’analyse de cycle de vie en question
Rédigée par Charline Clerget,
CCIR Champagne-Ardenne
L’analyse de cycle de vie (dite aussi ACV) est un outil
d’évaluation des impacts environnementaux d’un produit ou d’un service.
Cet outil suit la logique de pensée du cycle de vie,
c’est-à-dire que les impacts environnementaux peuvent être évalués dès l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie en passant par les phases
de fabrication, logistique (transport) et utilisation.
L’ACV répond également au principe dit « multicritère », c’est-à-dire que plusieurs impacts environnementaux sont amenés à être évalués. Ces impacts sont répertoriés en trois grandes catégories : les dommages
sur la santé, la diminution des ressources et les dommages écologiques.
Dommages écologiques
Dommages sur la santé
Diminution des ressources
Effet de serre
Appauvrissement de la couche
d’ozone
Pluies acides
Eutrophisation
L’altération de l’habitat
Eco-toxicologie
...
Smog photochimique
pollution de l’air
Substances toxiques
Carcinogènes
...
Les ressources abiotiques
Pétrole
Eau
Minerais
Sol
...
A quoi sert une analyse de vie ?
Dans un premier temps, l’ACV permet de
mieux connaitre les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service. De ce
constat, il est alors plus facile d’identifier les
marges d’améliorations en vue de réduire
ces impacts.
Dans un second temps, l’ACV permet aussi de réévaluer les solutions que l’on souhaite mettre en place
afin de s’assurer que l’on réduit bien un ou plusieurs impacts environnementaux sur une ou plusieurs
étapes du cycle de vie. Dans ce cas, l’ACV est réalisée dans l’objectif de comparer deux produits ou
services.
Ce qui fait l’avantage de l’ACV (et aussi son inconvénient), c’est qu’il permet de déterminer quantitativement les impacts environnementaux et de manière aussi poussée qu’on le souhaite sur tout le cycle
de vie du produit. Cette quantification permet, entre autre, de contrôler les transferts de pollution d’une
phase à l’autre du cycle de vie.
L’ACV permet donc également de vérifier les éventuels « transferts d’impacts ».
Qu’est-ce que le transfert d’impact ?
Le transfert des impacts environnementaux peut s’effectuer d’une étape du cycle de vie à une
autre ou encore d’un impact à un autre (transfert de pollutions).
1. Dans l’exemple ci dessous, on remarque que la/les modifications du produit ou du service ont
permis :
- de réduire son empreinte sur les impacts suivants : épuisement des ressources, réchauffement
climatique, appauvrissement de la couche d’ozone,
- n’ont pas réduit ou augmenté l’empreinte sur l’éco-toxicité
- ont augmenté l’empreinte environnementale sur l’eutrophisation des eaux
2. Dans l’exemple ci dessous, on remarque que la/les modifications du produit ou du service ont
permis :
- de réduire son empreinte sur les phases d’extraction des matières premières, de fabrication, de
logistique (transports) et d’utilisation,
- ont augmenté l’empreinte environnementale la phase de fin de vie
Quelle est la démarche ?
L’ACV se décompose en 4 grandes étapes :
1. Phase de déf nition des objectifs et champ d’étude : dans cette phase, il faut définir précisément
le produit, les frontières de l’étude (ce qu’il y a à l’extérieur des frontières ne sera pas pris en compte
lors de la phase de l’inventaire du cycle de vie), l’unité fonctionnelle du produit et la précision de l’étude
(en fonction des objectifs fixés, des ressources…)
2. Phase d’inventaire du cycle de vie (ICV) : cette phase permet de quantifier les entrants (extraction de matières premières…etc.) et les sortants (émissions de polluants…etc.) du produit (ou service)
considéré. Elle évalue également l’utilisation des sols nécessaire pour la réalisation de l’unité fonctionnelle définie dans la 1èrephase. Cette recherche d’information s’effectue sur le site de l’entreprise mais
aussi chez les fournisseurs et peut-être poussée très loin en fonction de l’objectif de l’ACV.
3. Phase d’évaluation : elle évalue l’impact environnemental des entrants et sortants recensés dans
la phase d’ICV. Cette évaluation est effectuée grâce à des méthodes de calcul définie. Certaines méthodes, en fonction des critères qu’elles prennent en compte, sont adaptées à un certain type de produits ou à un certain niveau de profondeur désirée de l’ACV.
4. Phase d’interprétation des résultats : elle permet d’analyser les résultats obtenus dans la phase
d’évaluation et d’aboutir à une conclusion et une prise de décision (pour améliorer l’impact environnemental du système considéré)
Une cinquième étape peut être ajoutée le cas échéant, il s’agit de la revue critique
Pour aller plus loin :
Venez consulter à la CCIR Champagne-Ardenne les normes établissant le cadre à la réalisation des
analyses de cycle de vie :
- NF EN ISO 14040 (octobre 2006) Management environnemental – Analyse du cycle de vie – Principes
et cadre
- NF EN ISO 14044 (octobre 2006) Management environnemental – Analyse du cycle de vie –
Exigences et lignes directrices
Consultez les analyses de cycle de vie à l’adresse suivante :
http://seeds4green.open-green.net/fr/main-lca
Contact : CCIR CHAMPAGNE-ARDENNE 10, rue de Chastillon - BP 537 - 51011 Châlons-en-Champagne cedex
Direction du Développement - Tél. 03 26 69 33 40 - Fax 03 26 69 33 69 - [email protected]
http://www.veillestrategique-champagne-ardenne.fr

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