Evolution numérique des armées et de l`armée de l`air

Evolution numérique des armées et de l’armée de l’air
Pour les armées (hors gendarmerie)
En 2002, l’effectif est de 338.140 personnes (34,67% pour l’armée de l’air) dont 246.414 militaires.
Fin 2015, l’effectif est passé à environ 275.000 militaires et civils (hors gendarmerie).
Les armées devaient supprimer 34 000 emplois entre 2014 et 2019, selon la loi de programmation militaire,
représentant ainsi une déflation de 79.000 personnes par rapport à l’effectif de 2008 (environ 20% en une
dizaine d’années). En janvier 2015, tirant les leçons des attentats, le chef de l’Etat a décidé de sauver 7.500
postes militaires et civils dans la défense. Il a même décidé d’aller « au-delà ». La défense espère en sauver
jusqu’à
23 000.
Le format « rêvé », toutes armes confondues, devrait permettre la projection de 30.000 hommes et femmes à
8.000 kilomètres pendant un an. Cet objectif s’avère aujourd’hui impossible à atteindre : déjà réduite, en 2010,
à 305.732 éléments, dont 240.996 militaires, l’armée ne devrait pas pouvoir en compter demain plus de
225.000. Ceci introduit un doute légitime sur le maintien d’une force « projetable » autonome et renforce
l’inquiétude des militaires sur la perte de notre indépendance matérielle.
Maintenant, si l'on regarde l'évolution des crédits de la défense telle qu'elle est exprimée dans l'annuaire
statistique annuel du ministère, le budget de la défense est passé de 33,3 milliards d'euros en 1980 à 31,4
milliards d'euros en 2015 en « euros courants », c'est-à-dire à la valeur de la monnaie au moment donné, sans
tenir compte de l'érosion monétaire due à l'inflation au cours des trente-cinq dernières années. Il avait connu un
pic en 1990 à 39 milliards d'euros avant de baisser progressivement jusqu'à aujourd'hui, soit une diminution de
20 % depuis vingt-cinq ans.
L’administration des armées repose actuellement sur 87 bases de défense (BdD) dont 78 en métropole et 9
outre-mer, réparties en 63 pour l’armée de terre, 20 pour l’armée de l’air et 4 pour la marine.
Pour l’armée de l’air
En pourcentage par rapport à l’effectif total des militaires des armées de 1936 à 1979, l’armée de l’air se situe
de la manière suivante :
Officiers
Sous-officiers
Hommes du rang
1936
5,6
30,0
64,4
1953
5,2
29,0
45,8
1961
6,8
39,1
54,1
1972
7,7
45,2
47,1
1979
8,1
44,9
47,0
Fin 1945, 90.000 personnes la servent, chiffre qui tombe à 65.000 l’année suivante avant de remonter à 91.000
en 1951, puis à 138.000 quelques années après. Jusqu’en 1991, ce chiffre chute à 98.264 personnes dont 5.403
civils.
En 1996, l’effectif est de 93.552 personnes dont 7.277 officiers, 42.813 sous-officiers, 7.882 engagés
militaires du rang, 30.674 appelés volontaires et 4906 civils.
En 2002, l’effectif est de 71.080 personnes dont 6.974 officiers, 38.392 sous-officiers, 16.758 engagés
militaires du rang, 2.225 appelés volontaires et 6.731 civils.
En janvier 2013, l’effectif est de 52.650 personnes dont 6.960 officiers, 27.050 sous-officiers, 12.925 engagés
militaires du rang, 165 appelés volontaires et 5.500 civils.
Fin 2015, l’effectif de l’armée de l’air serait d’environ 48.950 personnes dont 6.700 officiers, 25.700 sousofficiers 11.250 engagés militaires du rang, 100 engagés volontaires et 5.200 civils (14%), avec un taux de
féminisation global d’environ 22%.
Le dernier livre blanc fixe pour l’armée de l’air 50.000 militaires et 7.000 civils pour servir une flotte de 300
avions de combat (Rafales et Mirages 2000), 4 avions AWACS, 14 ravitailleurs en vol (MRTT), 50 avions de
transport, les aéronefs école, de liaison et à voilure tournante.
Quant à son budget, le montant s'élève à environ 4,5 milliards d'euros, soit 11,5% du budget de la Défense.
Réserve militaire de l’armée de l’air
L’armée de l’air s’appuie sur la réserve militaire pour renforcer son dispositif, entretenir l’esprit de Défense et
contribuer au maintien du lien armées-Nation. Elle est constituée de la réserve opérationnelle et de la réserve
citoyenne.
La première a vocation à s’intégrer aux unités projetées en opération et à être disponible pour remplir des
missions sur le territoire national. Au 1er janvier 2013, 4.081 contrats ont été signés avec un taux d’activités
moyen de 25 jours par an.
La réserve citoyenne, quant à elle, est chargée de diffuser l’esprit de Défense et tient une place essentielle en
tant que relais d’opinion auprès des autorités locales et de la population.