Ce sondage constitue un des indicateurs mis en place par l`Agence

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Ce sondage constitue un des indicateurs mis en place par l`Agence
Brest, le 6 juin 2012
En partenariat avec l’Agence des aires marines protégées et Le Marin, L’institut LH2 a réalisé les 30 et 31 mai
2012, une nouvelle édition de l’enquête de l’Agence des aires marines protégées auprès des Français sur
leurs perceptions de l’état de santé de la mer en métropole. Cette enquête a été réalisée par téléphone auprès
de 1309 individus constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Ce sondage constitue un des indicateurs mis en place par l’Agence des aires marines protégées dans le
cadre de l’Observatoire National de la Mer et du Littoral.
L’intérêt des français pour la mer ne se
dément pas
Lorsque l’on demande aux Français où ils
préféreraient habiter s’ils avaient le choix, ils
placent en premier lieu le bord de mer (38% et
même 47% pour les ouvriers), devant la campagne
(34%), la ville (14%) et la montagne (13%). Depuis
2009, la mer se place en premier en ne devançant la
campagne que de façon très légère (37% contre 36%),
mais l’écart se creuse.
En 1999, 43% des Français privilégiaient la campagne
(contre 26% pour le bord de mer) et ils étaient encore
39% en 2006 (contre 32% pour le bord de mer).
La mer est source d’intérêts multiples. 97% des
personnes interrogées sont intéressées par un des
thèmes maritimes qui leur est proposé. La mer en
général et sa dimension naturelle arrivent largement en
tête avec respectivement 88 et 79%. La mer est vue avant tout comme un paysage et un lieu de loisirs : 84%
déclarent s’y promener, l’observer pour son attrait esthétique et 78% en font un usage balnéaire. La
consommation de produits de la mer est le troisième thème retenu par les Français avec 59%.
Il est intéressant de noter la nette progression de l'intérêt pour les questions de culture et de patrimoine maritime
(67% en 2012 contre seulement 35% en 2009), qui permet de dire que l'intérêt pour la mer n'est pas seulement
hédoniste.
Les pollutions intéressent toujours autant (70%), et relativement plus les méditerranéens qui placent à 78% ce
sujet dans leurs intérêts pour les questions marines.
Logiquement, les communautés littorales sont les plus sensibles aux questions économiques du secteur maritime
avec 55%, contre seulement 44% pour la moyenne nationale.
Enfin, il faut souligner que la préférence des Français va pour la première fois à l’Atlantique, détrônant la
Méditerranée. En revanche, c'est toujours pour cette dernière que l’on s’inquiète le plus, 45% pensant que les
problèmes environnementaux y sont les plus importants, contre à peine 23% et 19% respectivement pour la Manche
m er du Nord et l’Atlantique.
Un milieu marin perçu en mauvaise santé
Pour seulement 1 Français sur 5 (22%), les mers et océans du globe sont en bonne santé. Ce chiffre baisse de
3 points en comparaison à 2011 (25%) mais reste au-delà du niveau de 2010 (16%). Pour plus des trois quart des
Français (77%), l’état de santé de la mer et des océans est donc mauvais, ce qui dénote un niveau de préoccupation
très important. Ce point important est à rapprocher du fait que l’environnement est, dans les enquêtes d’opinion, une
des préoccupations majeures des Français.
Les principales menaces avancées sont les pollutions : dégazages (42%), marées noires (41%) et rejets en
provenance de la terre (37%).
En parallèle, la perception de l’importance du rôle joué par les océans croît de façon générale, quel que soit le thème.
Ce rôle est même jugé très important à 71% pour la richesse biologique, à 68% pour la régulation du climat et à
64% pour les ressources alimentaires. Ce qui ne veut pas dire que les français ne sont pas au fait des intérêts
économiques qui sont attachés à la mer puisque 91% et 85% jugent quelle a un rôle important respectivement pour
les échanges commerciaux et pour les ressources minérales et énergétiques.
La pêche et le tourisme sont les deux secteurs pour lesquels s’expriment le plus d’inquiétude de
surexploitation (43% et 35%), tandis qu’à l’inverse, une majorité pense que l’on n’exploite pas assez les
biotechnologies et les énergies marines renouvelables (63% et 74%).
Une nette préférence pour des approches de développement durable
Pour protéger la mer, l'approche plébiscitée est celle du développement durable des activités humaines. A 72 %, les
personnes interrogées pensent qu’il faut développer des activités humaines plus respectueuses du milieu
marin. Elles ne sont que 14% à considérer qu’il faut réduire significativement les activités humaines et 12% à
considérer au contraire qu’il faudrait d’abord protéger les secteurs économiques liés à la mer.
En termes de protection de l’environnement, la notoriété des parcs naturels marins arrive en tête (79%), juste
devant celle de la loi littorale (70%).
74% pensent que les autorités publiques prennent des mesures pour la protection de la mer, mais seulement 5%
pensent qu’elles sont appropriées, contre 69% qui considèrent que les mesures prises ne sont pas suffisantes.
Le sondage complet sur : www.aires-marines.fr
Une mise en perspective pour le ministère chargé de la mer
Ce sondage montre bien que les français n’ont plus le dos tourné à la mer comme on a pu le dire dans le passé et
que le temps où nous pouvions nous plaindre d’un désintérêt du public et de la politique pour le domaine maritime
français est révolu. C’est un encouragement pour la ministre chargée de la mer. C’est aussi, au travers du plébiscite
pour des approches de développement durable, au travers des visions à la fois protectrice et de développement
économique qui se sont exprimées, une confirmation de la légitimité à confier le rôle de ministre de la mer à la
ministre du développement durable.
Retrouvez toutes les manifestations des Journées de la mer sur : www.lesjourneesdelamer.fr
Photo : R.Marics/les Champs photographiques/ Vue arienne de l’archipel de Chausey
Contacts presse :
Agence des aires marines protégées : [email protected] /02 98 33 92 58/06 79 04 47 07

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