Officiel... La formation aux premiers secours - Cdg-64
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Ce bulletin est intégré au site Internet du Centre de Gestion - www.cdg-64.fr - rubrique Santé Sécurité au Travail N°12 - juin 2008 Le bulletin de la Dans ce numéro : Officiel : La formation aux premiers secours Point pratique : L’organisation de la sécurité prévention CDG 64 Service Santé Sécurité au Travail www.cdg-64.fr Le point sur... Le service Santé Sécurité au Travail. En bref : Le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées Officiel... Réponse à vos questions FIMO/FICOS pour les chauffeurs de bus scolaire Edito Je souhaite la bienvenue aux nouveaux élus ainsi qu’à ceux qui ont été reconduits en leur faisant part de l’intérêt grandissant pour l’hygiène et la sécurité au travail dans les collectivités du département. Ceci me réjouit puisque lorsqu’on s’intéresse aux conditions de travail des agents, on s’intéresse également à la qualité du travail et du service rendu ainsi qu’à l’image de la collectivité. Voici quelques chiffres chiffres témoignant cet intérêt : ◗ 298 ACMO sont désignés à ce jour (280 en 2001) dont 210 ont été formés (184 en 2001). ◗ 141 missions d’inspection ont été réalisées (51 en 2001). ◗ 114 agents ont suivi une séance de recyclage au sauvetage secourisme du travail en 2007 ◗ 149 questions concernant l’hygiène et la sécurité ont été traitées en 2007 Sans compter les missions de conseil effectuées par les médecins du travail et les ingénieurs prévention du service. L’actualité règlementaire accueille ce nouveau mandat avec de nouveaux défis : modifications dans l’organisation de la médecine préventive et des CTP, formation à l’utilisation du défibrillateur … Les agents du Service Santé Sécurité au Travail se tiennent à votre La formation aux premiers secours Deux types de formations en matière de secourisme existaient jusqu’en 2007 : ◗ l’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers Secours) qui s’adressait au grand public et dont les recyclages n’avaient pas de caractère obligatoire ◗ et le certificat SST (Sauveteur Secouriste au Travail) qui s’adresse à des salariés et dont un recyclage était obligatoire tous les ans. L’AFPS devient “Prévention des Secours Civiques de niveau 1” Depuis le 1er août 2007 l’AFPS est remplacée par la formation “PSC 1”. Le contenu du programme a été légèrement modifié et un nouveau module est apparu : l’utilisation du Défibrillateur Automatisé Externe (DAE). Cette formation deviendra à l’avenir obligatoire à l’école puis pour passer le permis de conduire. Le Sauvetage Secourisme du Travail malgré certaines modifications ne change pas de nom Depuis le 1er janvier 2008 le programme du SST épouse les modifications du PSC 1 tout en res- Défibrillateur Automatisé Externe (DAE) tant plus complet puisqu’il aborde plus spécifiquement les risques au travail. Depuis le 4 mai 2007 toute personne, même non médecin, est habilitée à utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE). il faut ajouter le coût d’entretien (batterie, électrodes et vérifications périodiques essentiellement). Mais attention ! Le DAE n’est pas un appareil miracle : afin de limiter au maximum les séquelles suite à un arrêt cardiaque son utilisation doit s’accompagner des gestes de réanimation cardiopulmonaire -RCP- (massage cardiaque et bouche à bouche). Le défibrillateur est essentiel lorsqu’une victime est frappée d’un arrêt cardiaque par fibrillation (dysfonctionnement électrique au niveau du cœur). Les collectivités peuvent donc les mettre à disposition des citoyens. Le coût moyen à l’achat est de 2 000 euros auquel Voici la chaîne de survie : chaque minute de perdue au cours de cette chaîne diminue de 10% les chances de survie de la victime. Celles-ci peuvent atteindre jusqu’à 50% au cours d’une intervention rapide. Sans intervention le taux de survie varie entre 2 et 4%. Désormais le recyclage peut être effectué tous les deux ans au lieu de tous les ans comme c’était le cas jusqu’en 2007. Plus de précisions sur le défibrillateur La chaîne de survie : disposition pour vous accompagner. Pour en savoir plus sur leurs activités je vous invite notamment à consulter l’article “Le point sur …”. Alerte précoce Michel HIRIART Président du Centre de Gestion RCP précoce Défibrillation précoce Soins médicaux précoces Le bulletin de la prévention - N°12 - juin 2008 Point pratique L’organisation de la sécurité : feuille de route pour les élus L’organisation de la santé et sécurité au travail ne s’improvise pas. En effet, il est bon de rappeler qu’une collectivité doit prendre en compte la santé et la sécurité des agents afin d’optimiser les conditions de travail et de réduire les accidents de service et les maladies professionnelles. Au-delà de l’aspect strictement réglementaire, Code du Travail notamment, les conditions de travail sont un facteur de réussite pour une collectivité car elles mettent en valeur la qualité de la prise en compte des agents. En ce début de mandat, le moment est opportun pour un maire ou un président de lancer une démarche globale en hygiène et sécurité. Il est entendu que la responsabilité de la mise en œuvre des règles d’hygiène et de sécurité incombe toujours à l’autorité territoriale. La hiérarchie et les agents ◗ Dans les collectivités les plus importantes, l’organisation de la sécurité doit également s’appuyer sur le relais de la hiérarchie dans l’ensemble des services qui doit établir et faire respecter les règles. Les agents quant à eux font remonter des informations à travers la hiérarchie et les ACMO. Cette démarche doit bien sûr s’appuyer sur des acteurs qui ont chacun un rôle bien précis : Le ou les ACMO (Agent Chargé de la Mise en Œuvre des règles d’hygiène et de sécurité) ◗ est chargé d’assister l’autorité territoriale dans la mise en œuvre des règles d’hygiène et de sécurité. Cela passe entre autres par des visites régulières des services et des postes de travail. L’autorité territoriale se doit de désigner un agent susceptible d’adhérer à ce fonctionnement dans la durée afin qu’il fasse “vivre” cette mission. Le référent hygiène et sécurité ◗ Chaque collectivité doit désigner un référent parmi les élus ou la direction dont la mission sera de piloter la démarche hygiène et sécurité. Le référent sera donc là pour faire vivre les recommandations faites par les acteurs de la sécurité et en débattre au sein de l’équipe municipale. Pour cela, il s’appuiera sur l’ACMO en lui fixant des objectifs et en faisant des points régulièrement. L’ACFI (Agent Chargé de la Fonction d’Inspection) ◗ L’autorité territoriale doit désigner un agent chargé de contrôler les conditions d’application des règles relatives aux collectivités territoriales en matière de santé et de sécurité au travail. Il propose à l’autorité territoriale toute mesure qui lui paraît de nature à améliorer l’hygiène et la sécurité du travail et à prévenir les risques professionnels. A noter que cette compétence peut être assurée au centre de gestion dans le cadre d’une convention. Le médecin de prévention ◗ Au niveau de son action sur le milieu professionnel, il conseille l’autorité territoriale, les agents et leurs représentants en ce qui concerne l’hygiène générale des locaux de service, l’adaptation des postes, des techniques et des rythmes de travail à la physiologie humaine… Le médecin est donc à impliquer dans toute démarche de santé et sécurité dans une collectivité et il doit être informé de toute modification importante concernant les équipements de travail (nouveaux locaux…) ainsi que de tout accident notamment. Le CHS (Comité d’Hygiène et de Sécurité) / Le CTP (Comité Technique Paritaire) ◗ Leur mission générale est de contribuer à la protection de la santé et de la sécurité des agents en analysant les risques professionnels auxquels sont exposés les agents ou en procédant à une enquête à l’occasion de chaque accident ou de chaque maladie professionnelle (à caractère grave ou répété). Ce comité est chargé d’aider l’autorité territoriale à prendre des décisions en émettant des avis. Un EPCI regroupant plus de 50 agents, titulaires ou non, peut désormais créer son propre CTP intercommunal pour l’Etablissement Public et l’ensemble des communes rattachées. Ceci permet de traiter au plus près du terrain les problématiques liées à l’hygiène et la sécurité : formation, consignes, règlements… L’enjeu pour l’autorité territoriale et le référent sera donc de parvenir à articuler le fonctionnement entre ces différents acteurs afin que tous les maillons de la chaîne soient efficaces. Cela consistera, entre autres, à désigner les personnes motivées et compétentes et également à leur donner les moyens suffisants pour réussir dans leur tâche. L’autorité territoriale aura tout intérêt à veiller à l’application des recommandations faites par les différents acteurs afin de mener une politique vivante en santé et sécurité. Cette politique peut se baser sur la mise en place et l’actualisation du document unique d’évaluation des risques professionnels, démarche obligatoire pour tout employeur depuis le décret du 5 novembre 2001. Cette démarche constitue un véritable vecteur de progrès pour les collectivités car elle permet de recenser les situations à risque pour les agents mais surtout de mettre en place un plan d’actions afin de prioriser les actions pour les mois et années à venir. Pour conclure, il n’existe pas d’organisation parfaite applicable à chaque collectivité. En effet, la réussite d’une organisation dépendra de l’engagement de ses acteurs. Son succès et sa longévité résideront en la remise en question régulière des conditions de travail afin de s’engager dans une démarche d’amélioration continue. C’est au prix de ces efforts quotidiens que le capital humain d’une collectivité sera valorisé. Ce bulletin est intégré au site Internet du Centre de Gestion - www.cdg-64.fr - rubrique Santé Sécurité au Travail Le point sur... Le service Santé Sécurité au Travail du Centre de Gestion Composé de 7 médecins de prévention, de 3 ingénieurs et d’une assistante, ce service est à la disposition des collectivités pour mettre en œuvre toutes leurs obligations relatives à la santé et la sécurité des agents au travail. Le service est structuré en 2 pôles : un pôle médecine préventive et un pôle hygiène et sécurité Le point sur les différentes prestations proposées… Le pôle médecine préventive Les médecins de prévention assurent la surveillance de la santé des agents et de leurs conditions de travail autour de deux actions principales : ◗ les visites médicales des agents ◗ l’action sur le milieu professionnel (le tiers temps) Désormais, la fréquence des visites médicales est portée à deux ans au lieu d’un an. Pour certains agents soumis à des risques spécifiques par exemple, cette visite restera annuelle. La modification de la périodicité des visites permettra aux médecins de prévention de se consacrer plus qu’auparavant à leur 2ème mission : l’action sur le milieu professionnel. En effet, la surveillance médicale ne suffit pas. Pour pouvoir effectuer un suivi médical approprié, le médecin doit connaître les conditions de travail de l’agent et donc passer du temps sur les lieux de travail. L’action sur le milieu professionnel consiste entre autres à : ◗ conseiller les maires et présidents sur les questions relatives à l’aménagement des postes de travail des agents présentant des problèmes de santé, à la protection des agents contre les risques auxquels ils sont exposés (ex. : choix de produits chimiques, vaccinations recommandées…), ◗ participer aux réunions du CHS ou du CTP, Dr BERRA Laure BARADAT Dr PINTE Floriane WITTERKOER-BENEDIC ◗ participer à l’élaboration du document unique d’évaluation des risques professionnels… Bien entendu, pour toutes les actions sur le milieu professionnel, les médecins travaillent en étroite collaboration avec les ingénieurs du service. Le tarif de cette prestation pour 2008 est de 43 € par an et par agent employé par la collectivité. Vos correspondants sur ce pôle : ◗ Dr Dominique ANDRIEU-OMEL ◗ Dr Yvan BERRA ◗ Dr Chantal GARAT ◗ Dr Anne-Marie GUITTON ◗ Dr Brigitte MIRANDE ◗ Dr Bernard PINTE ◗ Dr Laurence WITTWER-MOREAU Pour joindre l’un des médecins, vous pouvez contacter Laure BARADAT, secrétaire du service, au 05 59 90 18 29. Le pôle hygiène et sécurité : Les interventions sur ce pôle sont découpées en trois grandes missions : L’animation du réseau ACMO (Agents Chargés d’assister l’autorité territoriale dans la Mise en Hervé BIDART Dr GARAT Dr ANDRIEU-OMEL Dr WITTWER-MOREAU Dr GUITTON Dr MIRANDE Œuvre des règles d’hygiène et de sécurité). Chaque ACMO désigné par les collectivités est formé par le service qui les accompagne ensuite dans leurs missions. Votre interlocutrice sur cette mission est Laura LATORRE (tél. 05 59 90 18 07) L’inspection Toutes les collectivités doivent obligatoirement désigner un agent chargé de la fonction d’inspection (ACFI) ou passer convention avec le Centre de Gestion à cet effet. Le rôle de cet agent est de contrôler les conditions d’application des règles d’hygiène et de sécurité. Son rôle n’est pas répressif ; il intervient avec pour objectif de mettre en avant les points de la réglementation qui ne sont pas respectés et de proposer des mesures pour améliorer l’hygiène et la sécurité du travail et la prévention des risques professionnels. Votre interlocuteur sur cette mission est Hervé BIDART (tél. 05 59 90 18 12) Le conseil Le service peut vous conseiller et vous accompagner sur toute démarche de prévention ou sur Laura LATORRE toute question technique ou réglementaire relative à l’hygiène et à la sécurité au travail. Vous pouvez ainsi le solliciter pour : ◗ procéder à des visites de locaux ou études de postes en vue d’améliorer les conditions de travail, ◗ vous accompagner dans la rédaction du document unique d’évaluation des risques professionnels, ◗ vous aider pour la rédaction de consignes, fiches de poste... Votre interlocutrice sur cette mission est Floriane WITTERKOËR-BÉNÉDIC (tél. 05 59 90 18 04) Toutes les prestations de ce pôle sont entièrement financées par la cotisation additionnelle versée au Centre de Gestion. Des informations complémentaires sont disponibles sur www.cdg-64.fr, rubrique Santé Sécurité au Travail (modèles de conventions, documents relatifs à la médecine, l’inspection ou aux ACMO). Le bulletin de la prévention - N°12 - juin 2008 En bref... En savoir plus sur… le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique Le Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (FIPHFP) a été créé par la loi n°2005-102 du 11 février 2005 “pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées”. Il a pour mission de favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées au sein des trois fonctions publiques. La loi fait obligation aux employeurs publics, occupant au moins vingt agents à temps plein ou leur équivalent, de réserver 6% Réponses à vos questions Les chauffeurs de bus scolaire doivent-ils être titulaires de la FIMO / FCOS ? Le décret n° 2007/1340 du 11/09/2007 a clarifié le dispositif des formations obligatoires du conducteur routier affecté au transport de voyageurs. A partir du 10 septembre 2008, tout nouveau transporteur de voyageurs dans une collectivité devra suivre la formation initiale (FIMO : Formation Initiale Minimum Obligatoire). Cependant, les conducteurs titulaires d’un permis de conduire en cours de validité de la catégorie D de ces emplois aux travailleurs handicapés. Si ce taux n’est pas atteint, ils devront verser une contribution annuelle au FIPHFP. En contrepartie, le FIPHFP, géré par la Caisse des Dépôts finance des aides en faveur de l'insertion et du maintien dans l’emploi des personnes handicapées dans la fonction publique. Exemple d’actions pouvant être financées par le FIPHFP : ◗ aménagements de poste de travail pour des travailleurs handicapés ou pour maintenir dans leur emploi des agents reconnus inaptes à l’exercice de leurs fonc- ou E(D) délivré avant le 10 septembre 2008 sont réputés détenir la FIMO sous réserve que l’autorité territoriale leur délivre une autorisation. Les conducteurs nouvellement soumis ayant ainsi obtenu la FIMO par équivalence devront avoir satisfait à l’obligation de formation continue avant le 10 septembre 2011 (FCOS : Formation Continue Obligatoire de Sécurité). tions (financement de mobilier, fauteuils ergonomiques, équipements du lieu de travail par exemple), ◗ études relatives aux aménagements de poste de travail, ◗ bilans de compétence, Ces aides sont accessibles à toutes les collectivités, y compris celles qui emploient moins de 20 agents même si elles ne sont pas soumises à l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés. Les demandes de financements peuvent être réalisées directement à partir du site Internet du FIPHFP : www.fiphfp.fr Gilet et triangle Du nouveau dans les véhicules ! A partir du 1er juillet 2008, la présence d’un gilet rétro-réfléchissant et d’un triangle de pré-signalisation sera obligatoire dans tous les véhicules. Le Comité interministériel de la sécurité routière du 13 février 2008 a affiché la volonté dans son rapport de doter les véhicules français de nouveaux équipements de sécurité. A l’instar de nombreux autres pays européens, comme l’Espagne, les Centre de Gestion de la Fonction Publique Territoriale des Pyrénées-Atlantiques www.cdg-64.fr conducteurs français devront donc s’équiper de gilet et triangle afin d’être plus visibles en cas de panne ou d’accident. Ajoutons que le non-respect de ces obligations sera passible, comme aujourd’hui en cas de non utilisation des feux de détresse, d’une contravention de quatrième classe. Cette nouvelle réglementation est donc aussi bien valable pour des véhicules professionnels que personnels. Directeur de la publication : Service Santé Sécurité au Travail M. Michel HIRIART Maison des Communes - Cité Administrative - Rue Renoir - BP 609 - 64 006 PAU Cedex N° ISSN : 1767-6819 Tél. : 05 59 90 18 29 - Fax : 05 59 84 11 98 - E-mail : [email protected] PiR2 design graphique 05 59 05 87 11 - Photos : DR