Les formes de violences Adresses utiles Le cycle

Transcription

Les formes de violences Adresses utiles Le cycle
Les formes de violences
Le cycle des violences
Les accès de violence ne sont pas des actes isolés, il s’inscrivent
dans un cycle.
Phase de construction des tensions
●
●
L’agresseur/euse est tout le temps mécontent/e, il/elle
menace.
La victime fait tout ce qu’elle peut pour qu’il/elle ne se
fâche pas, elle a peur.
Phase d’explosion
●
●
L’agresseur/euse passe à l’attaque : injures, coups, voire
tortures.
La victime est honteuse, triste, en colère.
Phase de lune de miel
●
●
L’agresseur/euse demande pardon, supplie, promet. Il/elle
est adorable.
La victime croit que cela ne se reproduira plus, est heureuse du calme retrouvé.
Phase d’accalmie
●
●
L’agresseur/euse minimise ou nie ses violences, se trouve des excuses, accuse la victime de l’avoir provoqué/e.
La victime se remet en question, se promet de changer,
minimise l’agression.
La violence dans les
relations de couple :
comment aider une
victime, un
agresseur, une
agresseuse, un
enfant témoin ?
Pour connaître l’adresse du Service de Santé Mentale ou
de planning familial, du service SOS parent-enfant le plus
proche, adressez-vous à l’une des fédérations ci-dessous :
Collectif des Femmes contre les Violences Familiales et
l’Exclusion
rue soeurs de Hasque 9 - 4000 Liège ● Tél. : 04/223 45 67
● Solidarité Femmes et Refuge pour Femmes Battues
rue de Bouvy 9 - 7100 La Louvière ● Tél. : 064/21 33 03
● Centre de Prévention des Violences Conjugales et Familiales
rue blanche 29 - 1060 Bruxelles ● Tél. : 02/539 27 44
● Femmes Solidaires contre les Violences
av. Residence St. Marcq 3 - 7500 Tournai ● Tél. : 069/22 73 31
● Fédération des Centres de Planning Familial des
Femmes Prévoyantes Socialistes
Place Saint-Jean, 1/2 - 1000 Bruxelles
Tél. : 02/515 04 06 - fax : 02/511 49 96
● Fédération Laïque des Centres de Planning Familial
rue de la Tulipe, 34 - 1050 Bruxelles
Tél. : 02/502 82 03 - fax : 02/502 56 13
● Fédération des Centres Pluralistes Familiaux
rue du Trône, 127 - 1050 Bruxelles ● Tél. : 02/514 61 03
● Fédération des Centres de Planning et de Consultation
rue Souveraine, 46 - 1050 Bruxelles ● Tél. : 02/511 07 44
● Ligue Bruxelloise Francophone pour la Santé Mentale
rue du Président, 53 - 1050 Bruxelles
Tél. : 02/511 55 43 - fax : 02/511 52 76
● Ligue Wallonne pour la Santé Mentale
rue Muzet, 32 - 5000 Namur
Tél. : 081/23 50 10 - fax : 081/22 52 64
● SOS viol
➤ rue de Bastogne 46 - 6700 Arlon ● Tél. : 063/23 38 72
➤ rue Blanche 29 - 1060 Bruxelles ● Tél. : 02/654 36 36
● Télé accueil 107
● Magenta : accompagnement et aide femmes et filles
lesbiennes, bisexuelles ou transgenres
BP 5 - Tél. : 0472/84 15 71
● Télégal écoute info gay et lesbien dans l’anonymat
BP 1969 - Tél. : 02/502 00 70
● Intitut pour l’égalité des femmes et des hommes
rue Ernest Blèrot, 1 - 1070 Bruxelles ● Tél. : 02/233 49 47
●
Editrice responsable : Dominique Plasman - 1/2 place Saint-Jean - 1000 Bruxelles
Les violences verbales : cris, insultes, méchancetés,
hurlements.
● Les violences psychologiques : dévalorisation, mépris,
humiliation, indifférence, refus d’écouter, chantage, menaces
de suicide ou de meurtre.
● Les violences envers les objets et les animaux :
coups de pied, destruction d’objets (de préférence ceux
auxquels la victime tient).
● Les violences physiques : pousser, frapper, gifler, mordre,
immobiliser, contraindre, brutaliser.
● Les violences économiques : contrôle des finances, crédits exagérés au nom du couple, confiscation des moyens
de payement.
● Les violences sexuelles : attouchements ou relations
sexuelles obligées et/ou humiliantes, exigence de pratiques
sexuelles non désirées.
●
Adresses utiles
Les violences dans les relations de couple sont une tentative
intentionnelle de l’un/e des partenaires de maîtriser et de
contrôler l’autre. Cela suppose le recours à l’intimidation et à
la force. Un climat de peur s’installe, qui permet à l’agresseur ou
l’agresseuse d’exercer un pouvoir sur sa victime. Les violences
ne peuvent exister que dans une relation inégalitaire, la victime est dominée.
Les victimes perdent progressivement l’estime d’elles-mêmes,
elles sont souvent fatiguées, ont des problèmes de santé et prennent parfois des risques pour leur sécurité. Elles dépriment, il leur
est de plus en plus difficile de sortir de la situation de violence
dans laquelle elles se trouvent.
Les agresseur/euse/s sont également des personnes qui ont
une faible estime d’elles-mêmes. Ils/Elles ne sont pas capables de
nouer des relations égalitaires, de négocier, de gérer des conflits.
Sans pouvoir, ils/elles ne sont rien.
Pour un enfant, être témoin de violences familiales est déjà une
violence en soi. Il subit personnellement au moins des violences
verbales et psychologiques. Il est souvent également victime de
violences physiques. Il n’apprend pas dans sa famille comment
régler les conflits en toute démocratie, il a honte, il s’isole.
Quels sont les besoins d’une victime ?
Quels sont les besoins de l’agresseur ?
En tout temps :
En tout temps :
Comprendre
● la dynamique de la violence.
● le cycle des violences.
Entendre
● qu’elle mérite d’être bien traitée.
● que la violence existe vraiment, même si elle aimerait la nier.
● que, même si elle aime celui ou celle qui la maltraite, elle n'est
pas responsable et ne doit pas se blâmer pour la situation.
● que le comportement de son/sa partenaire n’est pas acceptable.
Être
● écoutée.
● traitée avec respect.
● crue quand elle raconte ce dont elle est victime.
● aidée par des professionnels ou encore des personnes qui,
sans être spécialistes, comprennent la dynamique de la violence conjugale.
● soutenue dans l’estime de soi.
Entendre
● que rien ne justifie la violence.
● qu’il est responsable de ses actes.
● qu’il n'a pas besoin de recourir à la force physique pour être
respecté/e.
● qu'il est acceptable de demander de l'aide.
Apprendre
● à accepter ses sentiments et ceux des autres.
● à acquérir une meilleure estime de soi.
● la confiance en soi et la communication.
● l’empathie et d’autres modes d'expression de la colère.
Bénéficier
d’une thérapie ou du soutien d’un groupe permettant de prendre conscience des valeurs et des attitudes qui contribuent à la
violence.
Lorsque survient une crise :
Lorsque survient une crise :
Etre en sécurité
● sur le plan physique, pour elle et ses enfants (le cas échéant);
savoir qu'elle n'est pas seule.
● via l'intervention de policiers ou de représentants d'autres
services de protection pour mettre fin à la violence.
Etre aidée concrètement
● sur le plan matériel : logement, finances, garde d’enfants…
● pour connaître et faire valoir ses droits.
Etre écoutée
● et soutenue pour accepter la réalité et le danger que comporte sa situation.
● et accueillie avec patience et compréhension à l'égard de son
ambivalence et de ses décisions (partir/rester?).
Après la crise :
Du temps et du soutien affectif pour se rétablir
et retrouver l’estime de soi.
● De l'aide pour la résolution des problèmes juridiques et
l’organisation de la vie quotidienne (logement, travail,
enfants…).
● Une protection juridique et/ou de la police.
●
Une intervention
● des policiers ou d'autres personnes pour mettre fin à la
violence.
● de la justice : être poursuivi pour voie de fait.
Comprendre
● que toute forme de violence est inacceptable.
● que frapper un membre de la famille constitue une voie de fait
et donc un crime.
● que la responsabilité de ses actes lui incombe.
Après la crise :
Assumer
● la gravité et la responsabilité de ses gestes.
● la culpabilité pour de voie de fait.
● et accepter des mesures externes l'empêchant de commettre
d'autres actes violents.
Bénéficier
de soutien pour faire face aux causes de son comportement
violent (valeurs, impulsivité, besoin de dominer) et apprendre
de nouvelles façons de se comporter.
Quels sont les besoins d’un enfant
témoin de violences ?
Entendre
● qu’il n'est pas responsable du comportement violent ou
du malheur de ses parents.
● que la violence ne fait pas partie d'une vie familiale normale.
● qu'il n'est pas le seul enfant dans cette situation.
● que d'autres s'en sont tirés.
● que la crise n'est pas de sa faute.
● que ses parents l'aiment, même s'ils n'agissent pas en
conséquence.
● qu'il mérite d'être aimé.
Etre en sécurité
● sur le plan physique.
● et savoir qu'on s'occupera de lui.
● et bénéficier de stabilité et de routine (ex. : rester à la
même école si possible).
Bénéficier
● d’un soutien psychologique.
● d'informations sur ce qui se passe.
● d’occasions de se distraire.
● de lieux où apprendre des comportements non violents.