Journée internationale contre les violences

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Journée internationale contre les violences
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LES MODÈLES DE DISCOURS
DU JOURNAL DES MAIRES
Journée internationale contre
les violences faites aux femmes*
Depuis 1999, le 25 novembre symbolise la date officielle
de la Journée internationale contre les violences faites
aux femmes. C’est l’occasion de débats, tables rondes,
échanges d’expériences…
Mes cher(e)s collègues,
Mesdames et Messieurs les représentants
d’associations locales,
Mesdames, Messieurs,
C
ette Journée internationale pour l’élimination de
la violence à l’égard des femmes est commémorée tous les ans, le 25 novembre, dans le monde, pour sensibiliser et attirer l’attention sur une violation insidieuse
des droits fondamentaux : la violence basée sur le genre.
« La violence à l’égard des femmes et des filles, qui se
manifeste sous de multiples formes, est très répandue
dans le monde, que l’on pense aux viols, à la violence
dans la famille, au harcèlement sur le lieu de travail, à la
violence à l’école, aux mutilations génitales féminines
ou aux violences sexuelles dans les conflits armés », voilà
comment le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon,
résumait récemment ce phénomène.
Qu’il me soit donc permis un court rappel historique.
Cette journée internationale du 25 novembre a été initiée
par l’Assemblée générale des Nations unies en 1999. Plusieurs organisations humanitaires, dont Amnesty International, ont choisi d’unir leurs forces pour que cet événement constitue l’occasion d’attirer l’attention de
l’opinion publique sur les violences portées quotidiennement à l’encontre des femmes.
Cette journée célèbre la mémoire des trois sœurs Mirabal,
militantes dominicaines brutalement assassinées en 1960.
Ces trois sœurs incarnent la résistance des femmes. Elles
sont devenues les symboles du combat pour éradiquer
ce fléau de la violence à l’égard des femmes. Leur mémoire se doit d’être célébrée.
Tous les journaux du monde ne suffiraient sans doute
pas si l’on voulait recenser la totalité des crimes basés
sur le genre : aux Etats-Unis, une femme est battue par
son partenaire toutes les 15 secondes ; en Afrique du
Sud, une femme est violée toutes les 23 secondes ; au
Bangladesh, près de la moitié des femmes ont subi des
abus physiques de la part de leur conjoint...
Dans notre pays, la France, où une femme meurt tous les
deux jours et demi sous les coups de son compagnon, en
dépit de nombreux discours, de bonnes intentions, des
plans successifs et des effets d’annonce, les efforts mobilisés aujourd’hui tendent à montrer que les violences
faites aux femmes ne sont pas encore considérées comme
une véritable priorité politique.
Dois-je rappeler qu’en France 75 000 femmes sont violées
chaque année et que plus de 150 meurent sous les coups
de leur compagnon ou ex-compagnon ? A peine 10 % des
femmes violées portent plainte et environ 2 % des violeurs
sont condamnés.
Ces violences représentent une honte pour notre pays.
Et tant que la chape de plomb qui pèse sur elles ne sera
pas levée, l’égalité femmes-hommes restera lettre morte.
La prise de conscience de l’ampleur du phénomène a,
certes, beaucoup progressé ces dernières années et il
faut s’en féliciter. Des associations se sont mobilisées
pour sensibiliser l’opinion. Des mesures ont, par exemple,
été prises pour améliorer l’accueil des victimes de violences dans les commissariats.
Dans des villes comme la nôtre, nous travaillons sur ces
questions importantes et essayons d’œuvrer pour une
véritable égalité (énumérer des exemples concrets). C’est
aussi pourquoi nous relayons cette journée très symbolique.
Mesdames et Messieurs, la lutte contre les violences
faites aux femmes constitue un enjeu de modernité. Au
XXIe siècle, elle doit devenir une réalité concrète de la vie
quotidienne de nos concitoyens.
J’espère qu’un jour, cette date représentera la mémoire
d’un lointain souvenir, révolu.
Nous attendons tous un 25 novembre où il ne sera plus
nécessaire de sensibiliser l’opinion publique au problème
des violences contre les femmes, parce que ce sujet n’existera plus.
Je vous remercie.
B.C.-B.
La parution au Journal officiel, le 24 août 2012, de deux circulaires
signées par le Premier ministre, concernant l’égalité hommesfemmes. La première circulaire demande aux ministres des études d’impact en
termes d’égalité entre les hommes et les femmes préalablement à tout texte législatif. Le pPremier ministre y propose une grille d’analyse préalable à la rédaction
de chaque texte. La seconde enjoint aux ministres de veiller au respect de la loi
sur la parité dans les nominations de la haute fonction publique et de participer
au plan d’action interministériel sur les droits des femmes.
A NOTER
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www.journaldesmaires.com octobre 2012 Journal des Maires
* Les appellations officielles varient entre Journée
internationale contre les violences faites aux
femmes, ou pour l’élimination de la violence à
l’égard des femmes. La loi du 9 juillet 2010, qui accentue les mesures de prévention et de protection
des femmes, a institué en France une « Journée nationale de sensibilisation aux violences faites aux
femmes » le 25 novembre.

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