Diététicien - Direction[s] Emploi

Transcription

Diététicien - Direction[s] Emploi
Le site emploi des directeurs et cadres des établissements sociaux et médico-sociaux
Diététicien
30/09/2006 - Les diététiciens prennent peu à peu une place auprès des établissements. Et
voient leur métier reconnu, avec la réforme de la formation initiale et de la réglementation.
Acteur de santé, le diététicien est spécialiste de l'alimentation. Maillon essentiel de
l'information et de l'éducation nutritionnelle, c'est le seul professionnel qualifié dans
l'application pratique des bases scientifiques de la nutrition. Expert dans le choix des
produits, sa mission est préventive: ses connaissances lui permettent de traduire les
besoins nutritionnels en aliments et repas quotidiens adaptés, pour tous les âges et
circonstances de la vie.
Une profession récente
Le métier est récent, plus développé dans les pays anglo-saxons que dans les pays
latins. Près de 4500 diététiciens, essentiellement des femmes, exercent aujourd'hui en
France. La profession est inscrite dans le livre III du Code de la santé publique (art.
L.4371 et L.4372). L'usage du titre de diététicien est réservé aux titulaires d'un diplôme
ou d'un certificat, validant une formation technique de diététique.
Comme salarié, le diététicien exerce principalement dans le secteur hospitalier public ou
privé, intégré à l'équipe médicale et paramédicale. En libéral, il a sa propre clientèle et
travaille en collaboration avec les médecins. Dans la fonction publique hospitalière, un
diététicien de classe normale gagne 1371 euros nets par mois, primes comprises, en
début de carrière et termine à 2117,85 euros. Les salaires de la fonction publique
territoriale débutent à 1400 euros bruts pour atteindre 2600 euros.
Sensibilisés par le programme national «Nutrition Santé», lancé en 2001, les directeurs
d'établissements sociaux et médico-sociaux commencent à faire appel aux diététiciens,
notamment dans les maisons de retraite, les foyers pour enfants ou les structures
d'insertion. Leur mission: composer des menus adaptés, former le personnel cuisinier et
éducatif à la prévention de l'obésité ou de la dénutrition. Les diététiciens exercent alors
souvent sous la forme de vacations, rémunérées, en moyenne, 50 euros de l'heure.
Les études sont sanctionnées par le brevet de technicien supérieur (BTS) en diététique
et le diplôme universitaire technologique (DUT) de génie biologique, option diététique. La
formation dure deux ans, dispensée dans les lycées techniques d'Etat, ainsi que dans
les instituts universitaires de technologie (IUT). Les candidats, titulaires d'un bac
scientifique, technique ou d'un diplôme équivalent, sont admis après examen des
dossiers et entretien de motivation.
Référentiel de compétences
En un demi-siècle, la formation a peu évolué. Créé en 1951, le programme du BTS a été
réactualisé en 1987; celui de l'option diététique des IUT, créé en 1966, a été modifié en
1998. En lien avec le ministère de la Santé et celui de l'Enseignement, l'Association des
diététiciens de langue française a engagé des actions pour réformer la formation initiale.
Un référentiel de compétences a été élaboré. Un projet de loi visant à professionnaliser
le métier a été déposé à l'Assemblée nationale en novembre 2005. Il définit l'exercice et
crée un diplôme d'Etat de niveau licence, délivrant le droit de pratiquer la profession.
Yves Couant
Point de vue
Marylène Tardivel, diététicienne à mi-temps à l'Institut départemental d'analyse et
de conseil (Nantes) et à la direction sociale et familiale du conseil général de
Loire-Atlantique.
«J'interviens dans les maisons de retraite, la restauration d'entreprise ou scolaire,
sous la forme d'audits, de conseils et de formations. J'exerce également dans des
foyers pour enfants et adolescents. J'aide à rédiger les menus, je fais de
l'information nutritionnelle auprès des cuisiniers pour assurer l'équilibre alimentaire
des résidants. J'effectue aussi un travail pédagogique auprès des éducateurs. Ce
n'est pas toujours bien perçu par le personnel, car cela remet parfois en cause
leurs propres habitudes alimentaires. Il faut convaincre, expliquer en quoi
l'alimentation constitue un repère éducatif à transmettre dès le plus jeune âge. Il
existe de véritables besoins, notamment dans les maisons de retraite, où les
résidants souffrent parfois de dénutrition. Il faut former le personnel à repérer ces
phénomènes afin d'adapter l'alimentation. Quand un directeur est sensible à ces
problématiques, les choses bougent!»
En savoir plus
Association des diététiciens de langue française: www.adlf.org; [email protected]
Ministère de la santé: www.sante.gouv.fr
© Directions Emploi

Documents pareils