Plaquette colloque - La Manufacture coopérative

Transcription

Plaquette colloque - La Manufacture coopérative
La recherche-action, au centre de la Manufacture coopérative
La forme coopérative d'organisation entrepreneuriale est peu
développée, mal connue, quasiment pas enseignée, car elle est à
l’opposé du modèle économique dominant qui fait primer le pouvoir du
capital, la hiérarchie et la subordination. Pourtant, notre conviction est
que la multiplication du nombre de coopératives est une voie pour
résister, mais aussi pour inventer des formes d’organisation maîtrisées
à l'échelle locale et pour innover. C’est dans ce contexte qu’est née la
Manufacture coopérative, portée par les coopératives Coopaname et
Oxalis, en partenariat avec un laboratoire de recherche, l’UMR Ladyss
(Laboratoire dynamiques sociales et recomposition des espaces). Le
projet démarre en 2012 comme une recherche-action, exercice
spécifique à l’économie sociale et qui vise tant l'auto-formation que la
transformation sociale.
L’objectif initial de la recherche-action est d’aider au développement de
nouvelles coopératives, qu’il s’agisse de création ou de transformation
(reprises, transmissions), sur la base de trois constats :
Ouvrage très collectif, issus du
1er colloque manucoop de
décembre 2013, et conclusion
de 2 années de rechercheaction, Faire société : le choix des
coopératives est un petit livre
multiple, hybride, manifeste
pour la coopération. Il est à
nouveau disponible aux
éditions du Croquant.
La Manufacture coopérative
prend un nouveau départ
en se constituant ellemême en une coopérative
de 25 associé-es. Des
personnes physiques parties
prenantes du projet et
issues
du
monde
coopératif ou de celui de
la recherche. Quatre
personnes morales :
Oxalis et Coopaname
(initiatrices du projet),
rejointes par Vecteur
Activités et Initiatives et
Cité.
Un
pied
de
Manucoop
est
ainsi
d'ores et déjà dans Bigre !,
première mutuelle
de
travail associé.
- nombre de TPE-PME verront leur direction partir à la retraite
dans les prochaines années. C’est un potentiel de reprise en
coopératives, par leurs salarié-e-s. Comment les outiller pour
aborder et concrétiser ce virage dans leur vie professionnelle ?
- un nombre croissant de personnes ne se retrouvent plus dans le
salariat classique et souhaitent entreprendre tout en testant des
modes d’organisation plus en accord avec leurs aspirations ;
- difficulté de faire vivre la démocratie économique, qui remet en
cause les schémas habituels en matière de propriété, de pouvoir, de
mise au travail, de rapport aux autres.
Nous avons essayé de comprendre comment fonctionne l’affectio
societatis coopératif, c’est-à-dire ce qui fait que des personnes choisissent
de s’associer dans une entreprise commune. Sur la base de l’analyse de
collectifs internes à Coopaname et à Oxalis, et d’enquêtes auprès d’autres
coopératives, cette recherche-action a mis en évidence la nécessité de
développer et de favoriser un co-accompagnement entre structures
coopératives, sur la base de quatre principes qui sont notre marque de
fabrique :
1- La coopération prime sur les statuts : peu importe le statut
(SCOP, coopérative d’artisan, syndicat, association, SCIC) du
collectif de travail, l’important c’est la manière dont il réussit
effectivement à coopérer selon les principes qu’il s’est donné.
2- On apprend la coopération en faisant : c'est la base des
coopératives ouvertes, et de l’éducation populaire de façon plus
générale. Cet apprentissage ne concerne pas seulement la direction
mais bien l’ensemble des sociétaires.
3- Le projet coopératif est un projet politique, qui défend une idée,
qui a une vision transformatrice, notamment sur le métier et le
travail.
4- L'accompagnement à la coopération n’est pas une affaire de
spécialistes, c’est l'affaire des coopératrices et des coopérateurs
eux-mêmes.
Contact :
[email protected] - www.manufacture.coop - #colloquemanucoop
Colloque manucoop – Sociétés Plurielles
9 octobre 2015
Agir coopératif, égalité, pouvoir :
Regards croisés entre recherche et action sur
« ce » qui permet la coopération
Les coopératives de production dans la multiplicité des formes
concrètes de résistance à la crise
Alors que la norme de l'emploi salarié stable n'est plus dominante, et qu'en parallèle,
les aspirations des personnes à l'autonomie s'affirment de plus en plus comme
essentielles, des tensions entre autonomie et hétéronomie interrogent le lien de
subordination lié au salariat, notamment à travers la recherche d'autres formes
d'organisation de l'activité productive.
Le colloque vise le croisement des regards entre le terrain, où se développent des
projets coopératifs porteurs d'autonomie, et la recherche, dans une optique de coconstruction des savoirs sur les règles et des pratiques coopératives.
Il est l'aboutissement d'une recherche-action portée par l'UMR Ladyss dans le
cadre de la Manufacture coopérative et financé par le programme Sociétés
Plurielles. La journée s'articule autour de deux enjeux :
1- Visibiliser et intégrer les enjeux d'égalité entre les femmes et les hommes au
sein de la gouvernance, entendue au sens large comme l'animation d'une vie
coopérative inclusive ;
2- Penser des formes du co-accompagnement entre pairs : échanges de pratiques,
entraide, mise en œuvre d'un dispositif de recherche participative…
Agir coopératif, égalité, pouvoir : Regards croisés entre
recherche et action sur « ce » qui permet la coopération
9h30 -10h45 – Plénière
Les coopératives dans la multiplicité des formes concrètes de résistance à la crise
•
Jean Luc Chautagnat et Catherine Bodet
La recherche-action manucoop, méthodologie, résultats et perspectives
•
Pascal Grouiez et Thomas Lamarche
Co-accompagnement à la coopération ; Genre et gouvernance coopérative : quels communs ?
•
Grand témoin : Nadine Richez-Battesti
11h15-13h00 – 5 Ateliers en parallèle (voir le programme des ateliers ci-dessous)
13h00 – Repas
14h30-16h45 – Plénière
Les coopératives, un espace producteur de nouvelles pratiques et de nouveaux droits
•
Olivier Leberquier, Scop TI : de la culture syndicale à la culture coopérative ?
•
Elsa Manghi, Manucoop : Coopératives : intégrer le genre pour une gouvernance incluante
•
Antonella Corsani, Idhes : Travailler dans les zones grises de l’emploi : mobilisation par la rechercheaction
•
Benjamin Coriat, CEPN : Communs : quels apports pour les coopératives ?
•
Ana Alvarez, Calidoscop : Expériences coopératives catalanes
17h-17h30 – Conclusion participative
Développement de la culture coopérative et co-accompagnement
Les ateliers
11h15 - 13h00
Atelier 1 : Tension sur les communs : pratiques, règles et postures de la coopération
Salle 238 C
Quelles règles et pratiques formelles ou informelles avons-nous mis en place dans nos organisations pour animer
la vie démocratique et coopérative ? Pourquoi sont-elles nécessaires ? Comment les faire vivre ? Comment
capitaliser pour que l'ensemble des acteurs puissent s'en servir ? Bref, comment produire des communs de la
coopération, potentiellement facteur de transformation, d'innovation politique et sociale ?
Animation
Cadrage recherche
Mémoire - Scribe
Interventions de
Noémie de Grenier, Coopaname / Manucoop
Pascal Grouiez, Ladyss / Manucoop
Catherine Bodet, Coopaname / Manucoop
Marie Mayyas, Graine de Sol
Sylvain Pechoux, Les champs des possibles
Laurent Vanditz, Université du Nous
Atelier 2 : Territoires et relocalisation
Amphi 3B
En se nourrissant des expériences coopératives qui ancrent l'action des entreprises à l’échelle locale, l'enjeu est
de montrer la capacité du modèle coopératif, face aux crises écologique, sociale, financière, à redonner aux
personnes du pouvoir d'agir sur les territoires.
Animation
Cadrage recherche
Mémoire - Scribe
Interventions de
Hervé Gouil, Anakena / Manucoop
Thomas Lamarche, Ladyss / Manucoop
Hélène Spoladore, Coopaname
Sylvie Muniglia, Clic'n puces / Manucoop
Olivier Leberquier, Scop TI
Chantal Tourneaux et Hélène Tallon, Coodysee
Kevin Guillermin, GRAP SCIC
Atelier 3 : Les enjeux de l’égalité femmes-hommes dans la gouvernance coopérative
Salle 122 C
De quelles ressources disposons-nous pour une gouvernance intégrant le genre dans nos coopératives ou
collectifs coopératifs : quelles règles et pratiques formelles ou informelles avons-nous mis en place ? Pourquoi
sont-elles nécessaires ? Comment les faire vivre ? Quelles sont les résistances rencontrées ? Qu’est-ce qui a
permis de les dépasser ?
Animation
Cadrage recherche
Mémoire - Scribe
Interventions de
Elsa Manghi, Coopaname / Manucoop
Elena Mascova, AFMD
Justine Ballon, Coopaname / Ladyss
Alain Detolle et Christian Vaillant, La navette
Annaig Mesnil et Katia Storai, La Trouvaille
Cécile de Calan, Collectif FemmESS
Atelier 4 : La coopération permet-elle de dépasser les stéréotypes de genre associés aux
métiers ?
Salle 124 C
Qu'est-ce qui, dans nos coopératives ou collectifs coopératifs, permet (ou pas) de dépasser, de déconstruire les
stéréotypes de genre associés aux métiers : ces stéréotypes sont-ils conscientisés dans nos organisations ? Leur
déconstruction est-elle un objectif commun, une valeur commune ? Qu’est-ce qui permet de les dépasser ?
Qu’est-ce que cela permet ?
Animation
Cadrage recherche
Mémoire - Scribe
Interventions de
Isabelle Eon, Oxalis
Audrey Chalumeau, CESSMA
Melissa Boudes, NEOMA
Viviane Leroy, Coopaname / Coopagenre
Cécile Malaterre, Maison de l'initiative
Karine Tourné Languin et Nicole Alix, Collectif FemmeESS
Atelier 5 : Comment organiser la coopération dans les groupes de grande taille ?
248 C/E
L'enjeu de cet atelier est de faire ressortir les problématiques spécifiques des coopératives qui ont dépassé la
taille de l'interconnaissance entre les sociétaires. Comment s'organise la vie démocratique ? Comment s'anime la
vie coopérative ? Quels sont les risques, mais aussi les atouts du nombre ?
Animation
Cadrage recherche
Mémoire - Scribe
Interventions de
Jean Luc Chautagnat, Oxalis / Manucoop
Yorgos Rizopoulos, Ladyss / Manucoop
Olivier Hoeffel, Coopaname / Manucoop
Thomas Deysieux, groupe Up
Anne-Laure Desgris, Oxalis / Bigre !
Frédéric Gay, La Nef