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Lundi 5 janvier 2015
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Numéro 1
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Créé en 1950
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Vendu en kiosques et par abonnement
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Prix 4,50 CHF (TVA 2,5% incl.) - 4,00 EUR
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[email protected]
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Rédacteur en chef: François Schaller
MERKEL ET LA GRÈCE
Controverse
sur l’euro
PAGE 18
JA-PP/JOURNAL — CASE POSTALE 5031 — CH-1002 LAUSANNE
-0.57% (mardi)
DOW JONES 17832.99
18000
17900
17800
17700
+0.06%
FINANCES PUBLIQUES À GENÈVE
Dal Busco réagit
au rapport de S&P
PAGE 6
CONDAMNÉ POUR FRAUDE FISCALE
Semi-liberté pour Uli Hoeness
PAGE 4
FRAIS DE GESTION DU DEUXIÈME PILIER
L’effet net de la transparence
PAGE 4
STRATÉGIES DES HEDGE FUNDS SUR 12 MOIS
Marquées par le retour des CTA
PAGE 9
SORTIE DE L’IMPASSE APRÈS LE 9 FÉVRIER
Clause de protection évoquée
PAGE 2
SUITE À LA PRESSION INTERNATIONALE
Le secret bancaire tunisien levé
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EMBARGOS DÉCRÉTÉS CONTRE DES ÉTATS
Efficacité relative des sanctions
PAGE 2
PRODUITS STRUCTURÉS
Le rendez-vous du lundi
PAGE 10
Le Bloomberg
de la pharma
LAWRENCE MONOSON. Il lance RxData pour synthétiser les milliers d’informations nécessaires au lancement d’un produit pharma. Avec un hub en Suisse.
Fixer le prix d’un médicament ou les quantités à
commercialiser est un exercice difficile qui varie
considérablement d’un Etat à l’autre. Chacun règlemente son marché différemment et les paramètres
à prendre en compte sont multiples. Les exigences
peuvent même varier à l’intérieur d’un même pays
comme aux Etats-Unis. En outre, selon le marché
visé, réseau des pharmacies ou milieu hospitalier,
les procédures diffèrent. L’intervention étatique,
sous forme de quotas et de prix administrés, rend
l’accès au marché du secteur pharmaceutique infiniment complexe. S’y ajoute que les frais générés par
l’achat de médicaments sont payés par les
assurances et pas directement par les consommateurs. Les règles variant d’un pays à l’autre, la
recherche et l’analyse des données pertinentes,
souvent gérées au coup par coup, est longue et couteuse. Spécialistes du marketing pharmaceutique,
Lawrence Monoson et Julia Mahieu se sont associés
avec Joe Segal, expert des systèmes d’information
pharma, pour lancer RxData, une plateforme déjà
qualifiée par la presse américaine de Bloomberg de
la pharma. Devenue la plus grande base de données
live d’informations pharmaceutiques, RxData permet aux sociétés du secteur d’optimiser un processus qui prenait des centaines d’heures et pourra
être exécuté en quelques minutes. Ils ouvrent un
hub en Suisse. PAGE 3
La nouvelle année à partir
des performances récentes
ACTIONS SUISSES. Les meilleures et moins bonnes évolutions sur douze mois vont compter dans l’exercice qui débute.
PHILIPPE REY
Le marché suisse des actions a réalisé en 2014 une performance supérieure à sa moyenne historique,
avec des gains de 13% et 9,5%
s’agissant des indices SPI et SMI.
Le SLI, qui comprend les 30 titres
les plus importants et les plus liquides du marché, est resté en-deçà,
en raison notamment de la contreperformance de Galenica (-11,8%)
ou de la hausse plus faible que la
moyenne de Clariant (+2,5%).
Le cas Galenica montre que la
hausse du marché n’a pas été homogène, et que des corrections
considérables ont eu lieu pour des
entreprises importantes telles que
Swatch Group (-24,6% pour l’action au porteur et -14,3% pour la
nominative), Sulzer (-26,3%),
Kuoni (-25,5% pour la nominative B), Swissquote (-20,3%),
AFG Arbonia-Forster (-21,6%) et
Rieter (-21,2%). Sans oublier naturellement Transocean (-57,7%),
de loin la plus mauvaise perfor-
LE SECTEUR HORLOGER AVEC RECUL
mance du SMI et du SLI (probablement l’un des titres les plus
honnis actuellement, en corrélation avec la chute d’environ 50%
du cours du pétrole brut depuis
la mi-juin).
Lors des cinq dernières années, les
titres Swatch ont cependant réalisé une performance sensiblement supérieure à celle du marché. Une année relativement
mauvaise sur le plan boursier
peut se produire pour chaque entreprise de qualité.
A l’opposé, des sociétés ont particulièrement brillé en pulvérisant
en quelque sorte le marché: Novartis (+29,7%), Actelion (+53%),
Geberit (+25,1%), Givaudan
(+40,7%), Lonza (+32,6%), Emmi
(+28,3%) ou encore Ems-Chemie
(+27,4%). Non sans volatilité importante pour plusieurs de ces références. Ces quelques exemples
illustrent la diversité actuelle du
marché et montrent la difficulté
à le considérer comme un seul
bloc. SUITE PAGE 9
IMPLICATION SUISSE EN HAUSSE
Rendez-vous L’opportunité
de toutes les immobilière
interprétations portugaise
Comment faut-il au juste
analyser les données
récentes? La seule
certitude porte sur
le leadership segmentiel.
L’année écoulée fut difficile, tout
le monde en convient. Mais audelà de ce constat, les exégètes ne
sont guère alignés sur une seule
grille de lecture. Faut-il s’en tenir
aux exportations, qui restent à un
niveau record?
Faut-il y voir le début d’une rupture après des années de croissance à deux chiffres? Il faudra attendre début février et la
publication des statistiques de décembre pour parachever le tableau, mais il est d’ores et déjà cer-
tain qu’il s’agira de faire preuve
de finesse. 2014 restera en fait
comme l’exercice le plus nuancé
que le secteur aura connu depuis
quelque quinze ans. Il y eut la
phase euphorique, 2000-2007,
puis la grande casse, 2008-2009,
enfin le redécollage, 2010-2013.
Le secteur atterrit maintenant
dans un nouvel environnement
concurrentiel où tous les fabricants ne joueront pas dans la
même ligue.
Au delà des signes visibles du ralentissement, comme les chiffres
mensuels des exportations vers
certains pays, il faut aussi considérer les signes invisibles. La pression
sur la sous-traitance arrive invariablement en première ligne des
changements de rythme. PAGE 5
Plusieurs institutions suisses ont
bien compris l’intérêt d’investir
dans l’immobilier portugais. A
l’image du fonds Afiaa (Fondation
suisse d’investissement immobilier à l’étranger), qui a engagé 30
millions d’euros dans un immeuble administratif de la zone de
l’Exposition universelle de Lisbonne.
L’essentiel des mouvements
suisses dans le secteur immobilier
local est toutefois le fait de privés,
en particulier grâce au régime fiscal adopté par le gouvernement de
Pedro Passos Coelho pour attirer
les retraités étrangers. Ce régime,
dit des «résidents non habituels»,
exempte les retraités d’impôts sur
leur pension. «Nous recevons de
plus en plus de demandes d’infor-
GREGOR ZEMP. La Chambre de
commerce suisse à Lisbonne accompagne les investisseurs étrangers.
mations», indique Gregor Zemp,
secrétaire général de la Chambre
de commerce suisse au Portugal.
Le timing semble d’ailleurs idéal.
A condition de ne pas trop attendre: les prix, qui avaient lourdement chuté il y a cinq ans, recommencent d’augmenter. PAGE 6
ÉDITORIAL ARNAUD COGNE
Transport aérien: la phase déstabilisante
Vingt-et-un accidents pour un total de 854 morts.
L’exercice qui s’est achevé la semaine dernière
pourrait facilement être qualifié de dramatique
pour l’industrie du transport aérien. Les statistiques font pourtant état d’une toute autre réalité,
plus proche du paradoxe que du réel drame.
Si les pertes humaines sont en effet (et malheureusement) très importantes – en hausse de plus
de 220% par rapport à 2013 –, le nombre de
crashs recensé par Aviation Safety Network est
quant à lui le plus bas jamais enregistré par l’organisation depuis 1942.
Le facteur le plus évident étant la capacité toujours plus importante des appareils et un meilleur
taux de remplissage de la part des compagnies
aériennes, cumulé à une croissance continue du
trafic passagers. D’autres points soulignent en revanche le caractère atypique de cette année 2014.
Le premier concerne le MH130 de la compagnie
Malaysia Airlines. Le Boeing 777 et ses 239 passagers, reliant alors Kuala Lumpur à Pékin, sont
portés disparus le 8 mars, au dessus de l’océan
Indien. Malgré des recherches intenses (probablement les plus coûteuses de l’histoire de l’aviation), il n’existe aujourd’hui aucune conclusion officielle permettant de savoir ce qui est réellement
arrivé à l’appareil. Donc aucune possibilité d’éviter un nouveau drame du genre. Les accidents
sont d’une grande importance pour le renforcement de la sécurité de l’ensemble du secteur. Le
crash du SR111 en 1998 au-dessus d’Halifax avait
par exemple mis en avant la légèreté avec laquelle les autorités américaines ont homologué
certains matériaux isolants. Peu après ces conclusions, l’ensemble des MD-11 en circulation
étaient contrôlés, et l’isolant concerné rapide-
ment remplacé. Nul doute que le récent accident
d’AirAsia, dont l’épave n’a pas été immédiatement retrouvée, appuie néanmoins la mise en
place d’un système de localisation en temps réel
des appareils.
Autre accident extrêmement rare: le MH17, abattu
par un missile au-dessus de l’Ukraine au mois de
juillet. Le dernier accident de ce genre remonte à
1988, lorsque le vol 655 d’Iran Air fut abattu par
les forces armées des Etats-Unis au-dessus du
Golfe Persique.
Comble de malchance pour la statistique 2014,
ces deux accidents extraordinaires de la Malaysia
Airlines ont causé la mort de 537 passagers, soit
plus de la moitié des décès enregistrés l’an dernier. Malgré le drame humain, le transport aérien
n’a jamais été aussi sûr. Cela devrait encore se
confirmer ces prochaines années.n
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SMI 8983.37
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