Le commerce de l`eau virtuelle : Cas de l`huile d`olive

Atelier « Eau Virtuelle et Sécurité Alimentaire en Tunisie : situation et perspectives».
Le 06/05/2015 à l'Hôtel Vincci Lella Baya - Hammamet, Tunisie
Le commerce de l’eau virtuelle : Cas de l’huile d’olive
Premier produit agroalimentaire d’exportation en Tunisie
Saker Ben Abdallah1, Saida Elfkih1, Abdallah Ben Alaya2
[email protected]
1. Institut de l'Olivier à Sfax, Sfax, Tunisie
2. Ecole Supérieure d’Agriculture de Mograne, 1121 Mogran-Zaghouan, Tunisie
Résumé
En Tunisie l’huile d’olive est le premier produit d’exportation représentant en moyenne 40%
des exportations des produits agro-alimentaires. Ce qui fait de ce produit l’un des principaux
produits exportateurs d’eau virtuelle. Dans un contexte global de sécurité alimentaire une
étude sur l’eau virtuelle dans le secteur oléicole tunisien semble pertinente, d’une part pour
évaluer l’empreinte sur l’eau de ce produit et d’autre part pour avancer les recommandations
nécessaires pour une meilleure maîtrise de la balance commerciale en termes d’eau virtuelle.
Afin d’atteindre cet objectif la présente étude vise l’évaluation de l’eau virtuelle utilisée pour
produire 1Kg d’huile d’olive en pluvial et en irriguée en milieu aride (zone où l’olivier est la
composante agricole principale) ainsi que sa rentabilité économique. L’étude a concerné
plusieurs régions, mais on va se limiter à présenter dans ce travail les résultats des régions de
Sfax et Médenine pendant la campagne 2012/2013. L’estimation de l’eau virtuelle a été
réalisée, (i) dans la phase de production auprès de 45 exploitations dont 29 exploitations
conduites en pluvial et 16 exploitations en irriguées et, (ii) dans la phase de la transformation
auprès de 9 Huileries de différents systèmes de trituration. Les résultats ont montré que bien
que l’empreinte sur l’eau est plus élevée en irrigué qu’en pluvial, la quantité d’eau virtuelle
consommée en pluvial par kg d’huile d’olive est plus élevée qu’en irrigué. Ce qui se traduit
en une rentabilité économique d’eau plus élevée en irrigué qu’en pluvial surtout dans les
grandes exploitations qui font généralement recours aux outils d’aide à la décision tels les
sondes pour l’irrigation et le diagnostic foliaire pour la fertilisation. A la lumière de ces
résultats des réflexions doivent être avancées à l’égard des stratégies de l’Etat visant
l’amélioration de la rentabilité de l’olivier en pluvial qui représente 98% de la superficie et
92% de l’effectif oléicole en Tunisie.
Mot clés: Eau virtuelle, exportation, huile d’olive, sécurité alimentaire.