fiche pays somalie

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fiche pays somalie
FICHE PAYS
SOMALIE
REPERES Code ISO : SOM Jamhuuriyadda Soomaaliya
Jumhūriyyat as-Sūmāl
République démocratique de Somalie
Etats auto-proclamés :
Somaliland en 1991 (capitale : Hargeisa)
Puntland en 1998 (capitale : Garoowe)
Maakir en 2007 (capitale : Badhan), scission d’une région du
Somaliland, non reconnue par le gouvernement fédéral de
transition
Galmudug en 2006 (capitale : Galcayo)
Ancien(s) nom (s) et dates
Union en 1960 du protectorat anglais (Somaliland) sur la partie
nord de l’actuel territoire et de la partie sud contrôlée par l’Italie
Formation du territoire actuel: Superficie : 636 000 km2
Densité moyenne 2010 : 12 habitants/km2
Population 2010 : 7 600 000 habitants
Taux de croissance annuel moyen 2000-2010 : 1%
Indice synthétique de fécondité 2008: 6
PNB 2008: total 2 .5 milliards $ – par hab. à parité : Indicateur du développement humain 2008 : -
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FICHE PAYS
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MODULE 1 – FICHE DOCUMENTAIRE & ANALYSE
Le chaos renforce le réseau urbain
La Somalie n’a pas produit de statistiques démographiques depuis le recensement de 1975. La guerre de l’Ogaden (1977-1978), les famines de 1974-75 et de
1984-85, la guerre civile (1991-2004) et la reprise des conflits en 2006 ont bouleversé la répartition spatiale de la population sous l’effet d’épisodes de
dissémination ou de regroupement de large ampleur à l’échelle locale et nationale.
Fin 2009, le HCR avançait le nombre de 1,5 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays, soit entre 15% et 20% de la population totale. Le
nombre total des personnes recensées comme ‘déplacées’ à un moment où un autre de ce long conflit se chiffre à plusieurs millions. Il va sans dire que, dans
ces circonstances, les données sur les agglomérations identifiées par cette étude, ainsi que les indicateurs qui s’y rapportent, ne peuvent constituer que des
approximations, valables au moment où l’information a été récoltée. Les villes se sont en effet plus d’une fois vidées avant de servir de refuge à de nouveaux
arrivés ; une partie du tissu urbain a été durablement détruit (bombardement de Hargeisa en 1989). Le chiffre de la population totale, lui-même, est non
seulement incertain mais fluctuant ; par exemple, en octobre 2009, plusieurs centaines de milliers de personnes ont quitté le pays en hâte en direction des
camps surchargés du nord Kenya (voir fiche Kenya). Il est possible que nombre d’entre eux ne retournent pas en Somalie. La méthode même utilisée dans le
programme de recherches e-Geopolis atteint ses limites, puisque l’identification d’une zone bâtie ne garantit pas que des habitants s’y trouvent : ainsi
des quartiers entiers de Mogadiscio sont vidés de leurs habitants.
Il semble toutefois que, sur le moyen terme, la répétition des mouvements de population de grande ampleur ait favorisé la croissance des centres urbains. Elle
modifie également l’organisation spatiale du réseau, quoique les conséquences sur la décroissance ou la disparition de certaines villes ne pourront être
évaluées qu’avec une cessation durable des conflits. Les dynamiques urbaines vont dépendre largement de l’évolution politique de la Somalie. L’établissement
d’un régime fédéral en 2011 (à la fin du mandat du gouvernement fédéral de transition) ne peut que renforcer la croissance de villes aujourd’hui
intermédiaires. A cet égard, le lent renforcement du réseau urbain n’est qu’une hypothèse, en partie basée sur des statistiques qui ne proviennent pas de
comptages de population mais de déclarations de sources officielles qui ont probablement tendance à surestimer l’effectif de villes promues au rang de
capitales d’états autoproclamées. Le croisement des sources statistiques avec les images satellites a permis néanmoins de vérifier l’existence des
agglomérations, dans certains cas de proposer une réévaluation de leur taille, et surtout de repérer une quinzaine d’agglomérations émergentes à
l’horizon 2020. La liste finale des 40 agglomérations – en 2020 – et leur localisation constitue un outil de travail, complémentaire aux informations sur les
effectifs de population fournis par les organisations internationales, et pouvant servir de base à des travaux ultérieurs lorsque les conditions politiques
permettront à la Somalie – ou à ses Etats - de tenir un nouveau recensement de population.
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FICHE PAYS
Les grands indicateurs
Notes:
•
•
•
•
Les données 2010 et 2010 sont des prévisions basées sur les tendances passées
Densité : il s’agit de la densité moyenne calculée sur la population totale
Pop. métropolitaine prédite = 6.55*Pop. Urbaine0.815 (Loi de la Métropolisation; Moriconi-Ebrard 1993)
Indice de Primatie : population de la première agglomération divisée par la population de la seconde agglomération
Superficies agglomérées : 174 Km2 soit 0.03 % du territoire
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LES FAITS MARQUANTS
Les famines de 1974-75 et 1984-85 : fragilisation de l’économie pastorale et création de centres de population
Ce sont les populations pastorales qui ont le plus souffert des deux famines qui ont affecté l’Afrique
sahélienne de la Mer Rouge à l’Atlantique. Selon les publications consultées, les ‘nomades et seminomades’ auraient représenté entre 60% et 75% de la population totale dans les années 1950 (ILO 1989)
et officiellement 25% au recensement de 1975. Depuis lors, les économies pastorales ont été fortement
fragilisées par les sécheresses (perte du bétail), l’expansion des surfaces cultivées, ainsi que la guerre.
Une évaluation réalisée par l’UNDP en 1996 maintenait toutefois cette répartition en établissant à 59%
la part de la population pastorale et 17% celle de population rurale en habitat fixe (Habitat 2002). Mais
les catégories ne sont probablement pas aussi déterminées que cela.
Le gouvernement somalien a tenté de déplacer les populations pastorales (120 000 personnes) hébergées
dans des camps lors de la famine de 1974-75 dans six centres de population à vocation agricole
(Dujuma, Sablaale, and Kurtunwary) et piscicoles (Brava, Adale, and Eil). (Hitchcock & Hassan
Hussein 2007 ; Tsui & al Shirwa 1991). Parmi ces centres, Dujuma est aujourd’hui une agglomération
de plus de 10 000 habitants. D’autres comme Adale ont été identifiés mais pas retenus au regard du
rapport superficie/densité. La croissance de ces centres en possibles agglomérations peut se faire à
partir d’une population résidente en partie engagée dans des activités pastorales sous forme de
migrations courtes (Tsui & al Shirwa 1991).
Les conflits et les déplacements de population – La croissance de Mogadisho
La carte du HCR ci-contre fournit un état des mouvements de population en septembre 2009. Un demimillion de personnes étaient ainsi comptabilisées comme réfugiés dans les pays voisins et un million et
demi de personnes déplacées à l’intérieur du territoire, ce qui représenterait plus du quart du total de la
population telle qu’estimée en 2010. Auxquels il faut ajouter les réfugiés non enregistrés partis dans les
pays du Golf, en Europe ou aux Etats Unis.
Figure 1: nombre et localisation des personnes déplacées (IDP) et réfugiés, Somalie - sept.2009
(source: OCHA)
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Selon une étude récente du HCR sur les ‘déplacés urbains » (Lyytinen 2009),
c’est-à-dire les personnes réfugiées en ville non comptabilisés parmi les
déplacés hébergés dans les camps, environ 400 000 personnes résidaient dans
les centres urbains dont 250 000 à Mogadisho, soit 20 à 25% de la population
totale estimée de la capitale. Les flux d’entrants et de sortants sont toutefois
multiples. Ceux qui contribuent à la croissance durable de la capitale mêlent
réfugiés/déplacés des régions sud et centrales du pays (plus de la moitié des
effectifs en 2008) – dont la plupart n’ont jamais quitté la ville en dépit des
combats qui s’y déroulent et des conditions de vie très difficile –, les réfugiés
qui reviennent des pays voisins ainsi qu’un nombre significatif de migrants
‘climatiques’ chassés des zones rurales par les inondations et les sécheresses.
En réponse aux destructions physiques et la poursuite des combats dans la
capitale, le HCR a mis en place plus de 200 centres d’habitation (IDPs
settlements) le long de ce qui a pris le nom de Corridor de Afgooye. En 2008,
ces settlements accueillaient plus de 300 000 personnes.
Figure 2: Somalie, Périphérie de Mogadisho, 'IDP settlements' au 25 août 2009 (carte : OCHA)
Il n’est pas certain que les estimations pour 2004 fournies par les
organisations internationales (voir Module II) tiennent compte de ces
mouvements de populations. En se référant aux données des recensements de
1953 et 1975 et des estimations pour 2004, la population de Mogadisho aurait
été multipliée par dix entre 1960 et 2010 pour dépasser le million d’habitant
avec une période de croissance maximale entre 1970 et 1990 (7% à 8% par an
en moyenne). En 2010, et suivant les tendances de long terme observées, 13%
de la population somalienne pourrait résider dans la capitale mais, ce chiffre
doit être manié avec prudence. L’autre grande tendance serait la relative
stabilité de la part de Mogadisho dans la population urbaine totale :
entre 30% et 50%.
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FICHE PAYS
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LE RESEAU URBAIN
La courbe de distribution rang-taille des agglomérations
Un réseau urbain s’est constitué en Somalie entre 1960 et 2000 : le nombre d’agglomérations est
passé de 5 à 25 ; un début de hiérarchie se dessine avec la croissance de Mogadisho et le
développement de centres urbains régionaux (dont Bayđabo, Jamāme, Qoryōley, Jawhar, Afgōye).
En 1980, Mogadisho se détache nettement du reste du réseau et l’indice de primatie sera à son
maximum en 1990 (5.7) avant de commencer à diminuer.
Somalie
Courbe 'rang-taille', 1960-2020
6,5
Les changements concernent le renforcement d’une catégorie de villes secondaires formant un
semis relativement hiérarchisé et bien distribué sur le territoire (voir cartes de semis plus bas).
Dans cette réorganisation, Berbera, tantôt deuxième ou troisième ville de Somalie depuis 1950,
l’un des plus anciens ports de la Corne de l’Afrique cité au IIème de notre ère, ancienne capitale
du protectorat britannique et principal port du Somaliland, fut en partie détruite pendant la guerre
et aurait perdu plus de la moitié de sa population depuis 2000 (cf. infra : critique des sources) ; elle
arriverait au 11ème rang en 2010. Elle est remplacée par Hargeysa comme capitale du nouveau
Somaliland autoproclamé indépendant et comme seconde agglomération d’une Somalie virtuelle.
Elle est également déclassée par Burao, qui a également subi de sévères dommages, mais dont la
population estimée à 155 000 habitants en 2010 en ferait une ville de catégorie intermédiaire
composant un triangle urbain avec Hargeisa et Berbera. Gālkacyo, capitale de l’Etat autoproclamé
de Galmudug, dont la population serait passée de à 131 000 habitants en 2010, vient renforcer la
catégorie des centres intermédiaires en devenant la quatrième ville de la fédération.
6
5,5
Taille (log)
1960
1980
2000
2020
Source: e-Geopolis 2009
5
4,5
4
0
0,5
1
Rang (log)
6 FICHE PAYS SOMALIE
1,5
2
Les nouvelles capitales, Garowe et surtout Badhan, semblent être encore de petits centres. Le
renforcement du réseau devrait se poursuivre avec l’émergence d’agglomérations dont la
population est actuellement comprise entre 5000 et 10 000 habitants (voir section suivante).
FICHE PAYS
Evolution du nombre d’agglomérations par catégorie de taille et répartition de la population urbaine, 1950 2020
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2005
Population des agglomérations
75672
98683
117600
198430
149255
10 000 - 20 000 hab. 40000 34700
80000
152653
102269
206948
208693
20 000 - 50 000 hab. 20000 79000
56000
0
275419
202416
380421
50 00 - 100 000 hab. 55000 57000
0
0
101500
0
0
239390
458652
100 000 - 200 000 hab.
0
0
0
210000
465615
0
208180
200 000 - 500 000 hab.
0
0
0
0
0
699060
950000
500 000 - 1 000 000 hab.
0
0
0
0
0
0
0
1 000 000 - 5 000 000 hab.
0
0
0
0
0
0
0
plus de 5 millions hab.
Nombre d'agglomérations
3
3
6
7
8
13
10
10 000 - 20 000 hab.
1
2
3
5
3
6
8
20 000 - 50 000 hab.
1
1
1
0
4
3
6
50 00 - 100 000 hab.
0
0
1
0
0
2
3
100 000 - 200 000 hab.
0
0
0
1
1
0
1
200 000 - 500 000 hab.
0
0
0
0
0
1
1
500 000 - 1 000 000 hab.
0
0
0
0
0
0
0
1 000 000 - 5 000 000 hab
0
0
0
0
0
0
0
plus de 5 millions hab
5
6
11
13
16
25
29
Nombre total d'agglomérations
Note 1: les données fournies pour 2010 et 2020 sont des
estimations
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SOMALIE
2010e
2020e
216860
357500
320000
105000
250000
0
1020000
0
205079
405260
400568
387242
291820
0
1090000
0
16
11
5
1
1
0
1
0
35
15
14
6
3
1
0
1
0
40
FICHE PAYS
Les agglomérations émergentes
Le croisement des données disponibles avec des informations tirées des images satellites met en
évidence un phénomène encore difficile à chiffrer mais suffisamment significatif. Au début de la
décennie 2000, une quinzaine d’agglomérations semblaient suffisamment importantes pour franchir
le seuil de l’urbain au cours des dix prochaines années. Cela représenterait un peu plus de la moitié
du nombre d’agglomérations en 2020.
Ces localités, représentées en jaune clair sur la carte ci-contre à droite, sont réparties sur l’ensemble
du territoire somalien et leur croissance devrait contribuer à combler le manque de centres urbains
constaté jusqu’alors dans la partie centrale correspondant aux nouveaux Etats du Galmudug (Cf. §
« Repères » ci-dessus, en vert Figure 3) et du Puntland (id. en turquoise). Bahdan, la capitale du
Puntland, appartient à cette catégorie. Par contre, la partie nord du Puntland, où pourtant de
nombreuses localités (settlements) ont été recensése en 2000 par l’UNDP, resterait dépourvu
d’agglomérations.
Le Somaliland (id. en orange), Etat le plus urbanisé de la fédération, renforcerait encore le semis et
la concentration de son réseau urbain avec l’émergence de cinq nouvelles agglomérations dans le
triangle Hargeisa – Berbera - Burao.
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FICHE PAYS
Le semis des agglomérations
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MODULE II – FICHE SOURCES (METADATA)
LES SOURCES DEMOGRAPHIQUES
En l’absence de production statistique nationale depuis 1975, les sources démographiques émanent uniquement des organisations internationales telles que les
Nations Unies dont les agences ont publié des estimations de population pour l’ensemble de la Somalie. Le recensement planifié pour 1986 ne fut jamais
réalisé.
Tableau 1 – Les données démographiques de la Somalie
Date
Type de source démographique
1953
1975
1999
2004
Recensement
Recensement de la population
Estimations
Estimations FSAU
Couverture
Colonie italienne
Nationale (districts et villes)
Districts et villes (liste incomplète)
Estimations par districts et villes
Commentaires (méthodes d’énumération, couverture censitaire, fiabilité des sources)
•
D’autres institutions telles que la FAO, le US Bureau Census et le programme CSIEN, Columbia Université ont également produit des estimations
récentes à partir du recensement de 1975 et des tendances démographiques issues d’enquêtes de santé et d’emploi.
•
Les incertitudes pesant sur les résultats du recensement de 1975, les divergences entre les méthodes d’estimation existant entre les sources (prise en
compte ou non des flux de réfugiés, mode de comptabilisation de la population nomade estimée à 25% de la population totale) engendrent des
différences de l’ordre de 20% selon les estimations pour le milieu des années 1980.
•
En 1953, la population des Ten Trusteeships est évaluée à 1 263 000 ; ce chiffre est ensuite critiqué et réévalué à 1 900 000 (population purement
pastorale de 40% et semi-pastorale de 28%). Au contraire, la population du British Somaliland Protectorate estimée à 650 000 dans les années 1950
est réévaluée à la baisse à 500 000.
•
2004 : La carte des districts avec des estimations de population est réalisée par la WHO (World Health Organization). Les données de population de la
FSAU (Food Security Analysis Unit Somalia) semblent cependant surévaluées à tous les niveaux.
10 FICHE PAYS SOMALIE
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Analyse critique des sources
1. Le recensement de 1975
Concernant l’évaluation de la population, la base de données Geopolis se fonde d’abord sur le recensement de 1975. Ce recensement a été très critiqué : on lui
reproche une sous-énumération de la population somalienne. Cette critique nous semble pourtant injuste et ne suffit pas à rejeter ses résultats. En effet :
ƒ le volume publié à partir duquel nous avons travaillé est un exemplaire rare déposé au Cairo Demographic Center (UN) par un fonctionnaire somalien
en formation dans ce centre au début des années 1990. Il concerne la population sédentaire et l’annonce clairement : il est donc logique que le total
national soit inférieur à celui des estimations de l’époque, puisqu’il exclut les nomades. La publication explique que ces derniers ont été recensés,
mais que leur distribution géographique n’est pas donnée : seules existent des tableaux au niveau national. Or, l’exclusion des nomades ne remet pas
en question les chiffres de population résidente des « villes », qui sont à l’époque définies comme les chefs-lieux de district.
ƒ les données concernant la population des villes semblent cohérentes par rapport à divers indicateurs.
2. Les données de la FSAU
population
superficie
estimation
En revanche les chiffres donnés par la FSAU (2004) sont, en grande
majorité, totalement discordant avec les superficies urbanisées
FSAU longitude latitute urbanisée
e-Geopolis
identifiées à partir des images satellites (2004-2007). Le fait que la date
Ville
Région
2004
degré degré (km2)
2005
des images ne coïncide pas toujours exactement avec celle de la source
'Ēlđēre
Galgudug
50 100 47.181 3.848 0.71
5 000
Woqooyi-Galbeed
'Adādlay
33 500 44.650 9.770 ≈ nulle population éparse (vallée) ne semble pas être la cause de ces discordances. Le principal problème
que nous avons relevé est une surestimation considérable des
Bandarbeyla
Bari
26 600 50.813 9.496 0.28
1 820
populations de la plupart des « villes ». L’explication la plus plausible
Baki
Awdal
18 000 43.170 10.530 ≈ nulle population éparse (versant)
réside dans le fait que la FSAU considère des « villes » comme des
Būr Gābo
Jubbada Hoose
17 200 41.829 1.213 0.19
1 235
circonscriptions administratives et non comme des noyaux de
Berēda
Bari
16 500 51.058 11.871 0.17
1 105
peuplement basés sur l’identification d’une agglomération.
Mahadday Weyne Shabeelaha Dhexe
15 200 45.535 2.974 0.62
4 030
Ci contre, le tableau donne la liste des « villes » qui ont été rejetées de
Bandarmucayo
Bari
15 100 50.457 11.693 0.20
1 300
la liste des agglomérations de plus de 10 000 habitants de e-Geopolis.
Xāfūn
Bari
14 100 51.260 10.422 0.32
2 080
Qandala
Bari
13 800 49.874 11.472 0.44
2 860
Ci-dessous, les images donnent quelques exemples.
Ðūsa Marrēb
Galgudug
12 000 46.510 5.750 0.52
3 380
Dōlaw
Gedo
12 000 42.077 4.164 0.44
2 860
'Ēk
Tug-Dheer
12 000 45.358 8.999 0.04
260
Saylac
Awdal
11 100 43.474 11.354 0.48
3 120
Lāsqoray
Sanaag
10 100 48.197 11.160 0.64
4 160
Bargāl
'Alūla
Ōdweyne
Bari
Bari
Tug-Dheer
11 FICHE PAYS SOMALIE
10 100 51.07711.287
9 600 50.75711.966
6 400 45.065 9.408
0.42
0.34
0.68
730
2 210
4 420
FICHE PAYS
SOMALIE
Bargāl est un petit centre situé sur le littoral de
Bari.
La FSAU avance une population de 10 100
habitants. Or, l’image ci-contre (02/02/2005)
montre que la « ville » compte une centaine de
maisons, ce qui donnerait un taux d’occupation
aberrant de 100 personnes par ménage. Une
explication avancée est que l’agglomération
aurait été détruite entre-temps par le tsunami
du 26 décembre 2004. Il est certes possible que
la partie basse ait subi des dégâts, mais il est
peu probable qu’elle ait détruit 90% du bâti.
12 FICHE PAYS SOMALIE
FICHE PAYS
SOMALIE
Berbera est l’ancienne capitale du Somaliland
britannique.
Sa population était estimée à 30 000 habitants en 1911,
20 000 en 1931, 12 300 en 1962 et 11 800 en 1975.
L’Encyclopedia Britannica donne ensuite 70 000
habitants pour 1984 et 109 000 en 1988. Suivant
grosso modo cette progression, la FSAU avance une
population de 232 500 habitants en 2004 sans rapport
avec la taille de l’agglomération définie selon la
continuité du bâti (image ci-contre, datée du
11/07/2009). L’agglomération couvre 6,58 km2 et
l’utilisation du sol est extensive. Le centre présente une
faible densité et l’espace bâti englobe surtout de
nombreuses constructions à usage non résidentiel
(entrepôts, bâtiments administratifs). On peut estimer
sa population à 50 000 habitants au maximum.
13 FICHE PAYS SOMALIE
FICHE PAYS
SOMALIE
LES DIVISIONS TERRITORIALES
Les frontières des Etats prévoyant de se regrouper en Etat fédéral en 2011 ne recoupent pas les limites en régions et districts en usage en Somalie depuis (au
moins le RP 1975) et qui continuent à être utilisées comme cadre statistique par les organisations internationales et institutions produisant et publiant des
données. C’est ce découpage territorial qu’a suivi e-Geopolis.
EVOLUTION DU DECOUPAGE ADMINISTRATIF
Dates
1975
Niveau c4
Nom
nb
Régions
15
(gobolka)
Niveau c5
Niveau c6
Niveau c7
districts
Niveau c8
78
districts
2004
régions
17
districts
2007
régions
18
villages
Note : Le niveau 1 correspond au pays. Le niveau 2 aux Etats du futur Etat fédéral (voir commentaire plus bas).
Commentaires
•
En 1982, les 8 provinces deviennent 16 régions
•
La Somalie se divise actuellement en 18 régions administratives (gobolka) : Awdal, Bakool, Banaadir, Bari, Bay,
Galguduud, Gedo, Hiiraan, Jubbada Dhexe, Jubbada Hoose, Mudug, Nugaal, Sanaag, Shabeellaha Dhexe, Shabeellaha
Hoose, Sool, Togdheer, Woqooyi Galbeed. Cette division administrative ne tient pas compte des statuts particuliers du
Somaliland (au nord-ouest) et du Punland (au nord-est).
•
Au Somaliland, la Charte de Transition Nationale de 1993 jette les bases de la décentralisation, puis la constitution
adoptée en 2001 en fournit le cadre légal. Une série de dispositions légales passées en 2002 organisent la gestion des
administrations locales et des conseils de régions et de districts. Dans les faits, jusqu’à la tenue d’élections, qui étaient
prévues en 2002, ce sont des personnes nommées par le gouvernement central qui gèrent ces collectivités locales. Il
se divise en 41 municipal authorities correspondent aux districts et sont subdivisés en 4 catégories, de A à D (voir UN
Habitat 2002)
Figure 3: Etats, régions et districts de Somalie au 30 sept. 2007 (carte SWALIM)
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FICHE PAYS
SOMALIE
LES UNITES DE PEUPLEMENT (settlements)
Terminologie et définition des unités de peuplement local (village, hameaux, localités, campements, chantiers …)
Cette carte des 4 530 centres de population connus en 2000 est à mettre au regard des données disponibles sur la part de la
population dite pastorale. Les estimations différaient déjà sensiblement selon les sources consultées, entre 60% et 75% de
la population totale pour les décennies 1960-1970. La sédentarisation d’une centaine de milliers de réfugiés de la
sécheresse des années 1972-73, puis les déplacements importants (internes et internationaux) des populations dues aux
conflits depuis 1991 et les retours continuent d’affecter la distribution du peuplement.
Ce relevé montre que les estimations basses de la population totale de Somalie (WHO : 6 992 900 habitants en 2003) sont
plus proches de la réalité que les estimations hautes (FSAU : 11 555 400 en 2004).
En effet :
ƒ nous avons vu que la FSAU tend systématiquement à donner des chiffres très supérieurs à ce que l’on peut
observer à partir des images satellites ;
ƒ sur la base du recensement de 1975 et de l’estimation du WHO (2003), la croissance de la population du pays
aurait été de 2,28% par an. Compte tenu de la surmortalité engendrée par les sécheresses, les famines et les
guerres ainsi que de l’émigration d’une partie considérable de la population, ce taux paraît réaliste, voire élevé. Si
la Somalie avait 11,5 millions d’habitants en 2004, cela impliquerait que la population a cru au rythme annuel de
4% : ce taux de croissance dépasserait ceux, records, du Mali, du Niger et du Tchad.
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FICHE PAYS
SOMALIE
SOURCES OFFICIELLES DE L’URBAIN
Définitions officielles de l’urbain
En 1975, le statut de chef-lieu de district était indispensable pour qu’une localité soit classée dans la catégorie urbaine. Cependant, certains districts ont une
population urbaine égale à zéro, ce qui dénote le fait que leur chef-lieu n’a pas été considéré comme « urbain ».
Un ensemble de centres urbains régionaux est généralement retenu pour décrire l’urbain par les organisations internationales et de développement (unité FAO
– Food Security Analysis Unit-Somalia, UN-Habitat) dont Hargeisa, Berbera, Kismayo, Dhobley, Baidoa (Bay), Belethawa (Gedo), Jowhar, Boroma, Las
Anod, Bossasso, Erigabo, Garowe. Cependant, nous avons vu ci-dessus qu’il s’agit d’une notion assez floue du point de vue de la délimitation.
Le site Internet officiel de l’Etat du Somaliland donne une liste de 5 villes principales comprenant Hargeisa, Burao, Borama, Berbera, Erigabo et Las Anod, et
un taux d’urbanisation de 45%. La population de la capitale, Hargeisa, est estimée à 650 000 habitants (vers 2006) mais les images satellites montrent qu’elle
ne peut guère loger plus de 250 000 habitants (292 000 en 2010).
Le site du gouvernement du Puntland annonce également des chiffres de population aberrants.
Il y a visiblement une surenchère entre les nouveaux Etats pour afficher une population la plus nombreuse et des villes les plus grandes possibles.
Comparaison avec les données e-Geopolis
Les incertitudes quand à la taille des centres de population et les définitions de l’urbain retenues rendent sans objet les comparaisons avec les données eGeopolis.
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FICHE PAYS
SOMALIE
Module III – REFERENCES
European Union Delegation of the European Commission, UN-Habitat Regional Office for Africa and the Arab States SomaliaUnit (September 2002)
Somalia Urban Sector Profile Study
Hitchcock Robert K. & Hussein Hassan (1987) Agricultural and Non-Agricultural Settlements for Drought-Afflicted Pastoralists in Somalia- Revue Disasters
- Volume 11 Issue 1, pp. 30-39
Somalia Statistical Division, 1975 Census, Vo.1, Central Statistical Department, Mogadishu
International Labour Organization (1989) Generating emloyment and incomes in Somalia, Technical paper 6- ILO Publications, Genève
Lyytinen Eveliina (2009) A tale of three cities: internal displacement, urbanization and humanitarian action in Abidjan, Khartoum and Mogadishu – New
Issues in Refugee Studies, Research Paper No. 173 Policy Development and Evaluation Service - UNHCR
Tsui Aon, Ragsdale TA, Shirwa AI (1991) The settlement of Somali nomads - GENUS, Jan-Jun; 47(1-2), pp.131-50.
Autres resources:
Swalim (Somalia Water and Land Digital Library)
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