le chequeillot 2015 - gousteurs de kirsch

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le chequeillot 2015 - gousteurs de kirsch
LE CHEQUEILLOT
Bulletin N° 20
Décembre 2015
Le 25ème Anniversaire
Ce dimanche 20 septembre 2015, Fougerolles avait revêtu ses habits de fête.
«Fougerolles – Terroir et Traditions» (FTT) organisait la Foire aux Beignets de Cerises et le Chapitre de la
Confrérie des Gousteurs de Kirsch.
Ce millésime 2015 fut caractérisé par 2 faits marquants:
 d’une part, il s’agissait du 25ème anniversaire de cette manifestation,
 d’autre part, nous avions un invité d’honneur un peu particulier- je devrais dire 44 invités d’honneur- qui
nous arrivaient d’une bourgade du Département de la Mayenne: Fougerolles-du-Plessis.
Par l’intermédiaire de FTT, les 2 Fougerolles ont entamé des rapprochements associatifs durant ce week end. Dès
le samedi matin, ces invités purent découvrir Fougerolles (70) à travers les visites de distilleries artisanale et
industrielle sans oublier l’Ecomusée.
Après un accueil par la municipalité, cette journée se termina par un diner amical avec animation où une
soixantaine de personnes purent échanger librement.
La journée de dimanche débuta par un défilé tout en couleur des confréries et des groupes folkloriques à travers
les rues de la cité haut saônoise.
Grâce à 60 bénévoles, la Foire aux Beignets de Cerises, favorisée par une météo très clémente, a connu un franc
succès: 750 repas et 4000 beignets ont été cuisinés et servis sur les 3 sites de restauration.
La foule de visiteurs parcourut les rues jusque tard dans la soirée pour déguster des produits locaux, flâner parmi
les 50 exposants et s’arrêter au pôle agricole où on pouvait découvrir comment «passer du grain au pain».
Place de la Cerise sur le Champ de foire, le chapitre de la Confrérie des Gousteurs de Kirsch s’est déroulé dans la
bonne humeur avec la participation de 37 confréries venues d’horizons divers. Une quarantaine d’impétrants
furent intronisés «Râpe Mousse».
Notons au passage que recevoir des confréries amies présentes à nos chapitres depuis 25 ans constitue un gage
de réussite et de satisfaction.
Après l’apéritif offert par la municipalité, 200 convives prirent part au succulent repas concocté et servi par les
Etablissements LEONARD d’Epinal.
Pour conclure, je voudrais remercier tous les amis et bénévoles qui ont contribué à faire de ce dimanche un vrai
succès par leur participation, leur aide financière ou leur aide matérielle.
Je vous donne, dès à présent, rendez-vous le dimanche 18 septembre 2016 à Fougerolles et vous souhaite de
bonnes fêtes de fin d’année et une bonne année 2016.
Le Président et Grand Maître
Joël MAUFFREY
Heureusement qu’il n’y avait pas de compteur pour totaliser les visiteurs, car notre 25 ème foire aux
beignets de cerises aurait pu le faire exploser..
Depuis le matin, avec une météo très encourageante, des exposants arrivaient en masse, une équipe
motivée par toutes ces conditions nous laissait prévoir un succès.
Après le battage de la graine en 2014 on trouvait le stockage du blé dans le « chalot » qui ensuite était
moulu pour produire la farine et arriver à la fabrication du pain.
Le défilé toujours riche en couleur se faisait bien remarquer ainsi que les musiques qui l’accompagnaient
Seul petit problème, les 750 repas du midi n’ont pas pu rassasier les nombreux gourmets, les files
d’attente pour les beignets étaient très longues
Pour les bénévoles qui travaillaient à la cuisson, le temps de pose n’a pas existé.
De nouveaux projets sont en réflexion pour notre 26 ème Edition
Merci à tous ceux qui œuvrent à fond pour passer une si belle journée.
Le Commissaire de la foire
Guy Grosjean
Escapade au pays de la cerise.
Cet échange avec Fougerolles que nous souhaitions depuis longtemps a eu lieu en marge de la Foire aux
beignets de cerises. Notre venue était parfaitement préparée pour nous recevoir, nous faire découvrir
cette grande commune et nous initier aux variétés de guignes, leur cueillette traditionnelle et actuelle.
Les visites documentées (production, distilleries, produits, commercialisation) ont éveillé la curiosité et
captivé l’attention de notre groupe.
L’atmosphère de fête conviviale, et pour nous initiatique, de toute la journée du 20 septembre a fait
l’unanimité de nos 44 participants. C’est surtout la qualité d’accueil et l’attention sincère et
bienveillante de nos hôtes (membres des associations, élus et Fougerollais rencontrés) qui nous a
marqué.
Au cours d’une soirée diaporama ouverte au public nous nous sommes remémorés le plaisir que nous
avons éprouvé à participer à cette 25ème édition de la Foire avec son défilé des 37 confréries et
l’intronisation « râpe mousse » de Dominique et Noël.
A notre tour, il nous faut donner envie de venir à la rencontre de notre territoire situé au Nord Ouest du
Bocage Mayennais entre la Bretagne et la Basse Normandie proche du plus imposant château médiéval
du pays à Fougères, de la baie du Mont Saint Michel, de la côte d’émeraude, Cancale et Saint Malo et
des plages du débarquement ...
Plus petite que la vôtre, notre commune de 1350 habitants pour 3300 km2 consacrés en majorité à
l’élevage et la production laitière est fière de son patrimoine et de son histoire. Une vingtaine
d’associations, 600 ménages (près de 100 britanniques) constituent le tissu social local et sont prêts à
offrir leur hospitalité le temps d’un week end, prolongé ou pas, aux visiteurs d’une région amie.
Daniel FREARD de Fougerolles du Plessis
CONFRERIES DE FRANCHE COMTE
La plupart des Confréries franc-comtoise sont vineuses ou gastronomiques. C’est depuis 1990 qu’on
remarque la naissance et le développement de ces confréries. Entre(
) année de création.
-La commanderie des nobles vins du Jura et du Comté. Créée en 1966, c’est la plus importante avec ses
270 membres.
-Le Royal vin jaune 39 (1988).
-Confrérie de la poularde aux morilles et au vin jaune ; Arbois 39 (1995).
-Confrérie de Saint Vernier de Château Chalon 39.
-Confrérie Chanitoise de saint Vincent Champlitte 70 (depuis 1612).
-Confrérie des Gousteurs de kirsch de Fougerolles 70 (1991).
-Confrérie de la véritable saucisse de Morteau 25.
-Confrérie des Compagnons du Boitchu de Montbéliard 25.
-Confrérie des Rillettes Comtoises à Scey/Saône puis à Port/Saône 70 (1993).
-Les disciples du Pomium de Sellières 39 (1998).
-Confrérie du Mont d’Or 25 (2000). Le mont d’Or ou Vacherin est fabriqué avec du lait de vache produit
à plus de 700m d’altitude en hiver
-Confrérie des Amateurs du Bleu de Gex 39 ( 1995).
-Confrérie des Maîtres Fromagers. Le siège est à Trepot 25 (2003).
-Confrérie de l’Or Blanc de Salins 39 (2000).
-Confrérie des Maîtres Pipiers de saint Claude 39 (1966).
-Confrérie Saint Nicolas des radeliers de la loue 39 Val d’Amour.
-Confrérie du Sapeur Camember 70 Lure – Le chapitre a lieu le 29 février.
(tous les 4 ans)
Deux confréries sont en sommeil : le Jambon de Luxeuil et celle de la Cancoillotte.
Dans de nombreux villages où l’on cultivait la vigne, on a encore une confrérie avec une petite
manifestation lors de St Vincent ou de la Vernier.
CONFRERIES DE BOURGOGNE.
Les plus nombreuses sont les confréries qui honorent les vins de la région ; quelques unes très anciennes avaient
au départ comme objet le secours mutuel puis après des années de léthargie elles se sont réveillées afin de
promouvoir les vins de la région : Bourgogne, Maconnais, Chablis…
-Confrérie des Chevaliers du Tastevin (1938), est à l’origine de la St Vincent tournante 1934.
-Confrérie des Chevaliers des trois Ceps. Auxerre 89 (1965).
-Confrérie des Grumeurs de Santenay 21.
-Confrérie des Piliers Châblissiens.
Confrérie du Souverain Baillage de Pommard.21
-Confrérie St Vincent de la Chanteflûte de Mercurey 21. (1949).
-Cousinerie de Bourgogne Savigny les Beaune 21.(1960).
-Les Gourmets de Marsannay 21.
-Les Quatre Côteaux du Vèzelien (2002).
-Confrérie de la Truffe de Bourgogne (1994).
-Confrérie de la Truffe de Noyers .Is sur Tille 21.
-Confrérie du Pain d’Epice de Dijon 21.2008).
-Confrérie du Cassis de Dijon 21. (2010).
Confrérie de la Moutarde de Dijon 21. (1997).
-Confrérie des Chevaliers de la Pôchouse, spécialité à base de poissons à Verdun sur le Doubs 71. (2007).
-Confrérie des Fins Gourmets du Charolais (1993).
-Confrérie de Saint Fiacre de Macon 71-Patron des jardiniers.
-Confrérie des Poulardiers de Bresse-Louhans.
-Confrérie de l’escargot de Bourgogne.
-Confrérie du bon pain des Talmelier de Marsannay 21.
-Confrérie des amateurs de chocolat de la Nièvre Nevers.
La liste n’est pas exhaustive ; nous avons cité celles qui organisent des manifestations assez régulièrement.
Ci-dessous vous allez trouver le résumé d’une exposition sur l’absinthe de Fougerolles à l’Ecomusée du Pays de la
Cerise. Cette expo a été mise sur pied pour marquer le 100ème anniversaire de son interdiction en 1915.
Inauguration de l’expo « Petite Absinthe entre Amis » le 16 mars 2015
Mesdames, Messieurs,
Soyez remerciés de votre présence, vous avez fait un effort pour nous accompagner lors de l’ouverture
de cette exposition « Petite Absinthe entre Amis », c’est donc en Amis et en Curieux que vous êtes là.
Deux mots pour vous rappeler que nous sommes à l’Ecomusée du Pays de la cerise ; un écrin où les
enfants viennent y découvrir des savoir-faire et où les anciens y caressent avec un peu de nostalgie leurs
souvenirs, un lieu où les scolaires et les touristes se familiarisent avec la culture du cerisier et des
plantes aromatiques, un cadre de vie qui raconte l’histoire, l’économie et les traditions locales. Elus,
représentants des différentes instances Fougerollais, collectionneurs ne négligez pas ce bel outil qui
nous présente le passé, qui accompagne le présent et qui prépare l’avenir : un vrai écomusée garant
des vécus et des richesses locales.
Maintenant, je souhaite vous présenter en quelques mots la production d’absinthe au pays de la Cerise.
Si la production d’absinthe est née en Suisse à Couvet vers 1885, puis s’était développée à Pontarlier
pour supporter moins de taxes (déjà on passait la frontière pour payer moins d’impôts) , elle a trouvé à
Fougerolles un terrain de prédilection un peu plus tard. Sur place, on dénombrait beaucoup de
distilleries qui avaient des équipements et un savoir faire dans la production d’alcools de bouche.
La production d’absinthe à Fougerolles et ses environs était une activité de grande envergure durant la
période 1850 /1915. Les distillateurs locaux investissaient pour satisfaire la demande qui était très
importante, un produit à la mode et palier à la crise sur les vins due au phylloxéra. Trois distilleries Ets
Bresson, Lemercier Frères et Peureux installèrent des rectificateurs d’alcools de vin pour produire des
alcools à 90/95 ° et les Ets Bresson ont implanté dans la région de Genlis en Côte d’Or, au milieu des
champs de betteraves sucrières des colonnes à distiller pour obtenir le 3/6.
La production des plantes nécessaires pour réussir une bonne recette (grande absinthe, petite absinthe,
hysope, mélisse, fenouil…) se développa peu à Fougerolles car les terrains acides sur grès bigarrés
n’étaient pas les meilleurs. Malgré tout, on rencontra aux champs Papons ou à Croslières quelques
plantations. Par contre, vous pourrez voir un document de vulgarisation de ces cultures qui a été
présenté lors du comice de Vauvillers en 1897.
Sur les papiers à entête et sur les documents administratifs des distillateurs locaux on mentionnait
toujours les fabrications de Kirschs et d’Absinthes. Les Ets Bresson, qui craignaient l’attaque des » antiabsinthe », avaient concocté, en 1870, un produit de remplacement riche en anis : la Bressonide. Et dès
1920, avec la loi autorisant la production d’autres liqueurs, les distillateurs mirent sur le marché de
nombreux anisés.
Je termine ce propos en faisant un clin d’œil à Marie Claude DELAHAYE, cette chercheuse qui, après
avoir découvert une cuillère à absinthe consacre toute son énergie pour connaître l’histoire, les
techniques, les lieux production et les coutumes liés à ce breuvage resté très longtemps énigmatique.
Elle a créé son petit musée de l’absinthe à Auvers Sur Oise.
Claude Roussey Les Amis de l’Ecomusée.
Une étoile appelée absinthe.
L’absinthe, à la fois encensée et décriée, cet alcool «impossible à boire » car « privé de douceur »selon
son étymologie, sera sur toutes les lèvres au 19ème siècle
La maudite, depuis trois mille ans, fait parler d’elle, laissant couler goutte à goutte beaucoup d’encre. Et
bien avant qu’Oscar Wilde n’en fasse une fée verte, la mythologie grecque l’associait à la déesse Artémis,
symbole de mort violente. Saint Jean en parle dans l’apocalypse et fait de l’absinthe une étoile ardente
qui, s’écrasant, polluera le tiers des eaux de la terre les rendant amères.
Les anciens Egyptiens prêtaient à l’herbe verte des vertus aphrodisiaques et fertilisantes selon le
Papyrus Ebers (entre-1500 et -1600).
A la belle Epoque, l’alcool d’absinthe suscite encore bien des ambivalences. Qualifiée par les plus
virulents de « Correspondance pour Charenton (entendez l’asile du même nom) ou « de tueuse
d’hommes », celle qui était devenue la boisson nationale n’a pas eu que des détracteurs. Tous, poètes
et artistes du siècle ont eu un jour l’absinthe comme muse : Rimbaud, Verlaine ou Musset…
Mais rien n’y fait, « L’absinthe tue, l’absinthe rend fou » et le 16 mars 1915, un décret national
interdisant la production et la consommation d’absinthe est signé, laissant les français dans une
situation trouble découvrir le pastis et autres apéritifs anisés moins subversifs.
C’est cette histoire qui a un écho particulier à Fougerolles, capitale du kirsch pourtant, que cette
exposition propose de vous faire découvrir.
Une histoire pas si ordinaire ?
L’histoire de la fabrication de l’absinthe est contreversée. Qui de la mère Henriod, à Couvet en Suisse,
ou du docteur Ordinaire en Franche Comté est le premier à inventer le précieux élixir au XVIII siècle !
Difficile de dire, mais l’on sait que dans les premiers temps, l’absinthe était prescrite aux malades
comme un breuvage médicinal.
A la fin du XVIII siècle, le Major Dubief rachète la formule à la mère Henriod. Son gendre, un certain
Henri Louis Pernod fonde une distillerie à Pontarlier en 1805 et distille l’absinthe. C’est le début de la
folle aventure de l’absinthe.
Dans les années 1830 l‘absinthe est encore consommée de façon confidentielle en France. M Cl
Delahaye souligne qu’à cette époque, lors de la conquête de l’Algérie, les militaires du bataillon
d’Afrique, le fameux Bat’d’Af utilisaient l’absinthe pour purifier l’eau, se protéger de la dysenterie et de
la malaria. de retour en France, ces militaires continuèrent à demander cette absinthe qu’ils ont appris à
aimer. La mode de cette boisson nouvelle au goût frais et anisé est lancée, relayée par la bourgeoisie et
les artistes. Son essor est prodigieux sous la IIIème république, faisant pâlir les producteurs de vin dont
l’offensive ne tardera pas.
En 1900, la production d’absinthe atteint son apogée avec 360 000 hectolitres ; et selon les recherches
d’El MOSTAIN, les distilleries fougerollaises ne produisaient pas moins de 16% de l’absinthe nationale.
L’absinthe au pays du Kirsch.
C’est au kirsch que Fougerolles doit sa notoriété, pourtant le Pays Fougerollais a été un important centre
de production d’absinthe à partir de la fin du XIX siècle
Si l’on en croit l’inscription sur le linteau de la distillerie Servain au Grand Fahys, une section de
Fougerolles, la fabrication d’absinthe est déjà pratiquée en 1857
Trois grandes distilleries Abel BRESSON, LEMERCIER Frères et Auguste PEUREUX se sont dotées de
colonnes de rectification pour faciliter leur production d’absinthe qui sera très importante. Les Ets
BRESSON installent en Côte d’Or des distilleries pour produire l’alcool neutre ; le 3/6. Des années 1880
à 1915, la production de kirsch baisse considérablement au profit de la fée verte. Toutefois, comme à
Pontarlier, ce succès causera la perte des distillateurs qui ont trop misés sur elle.
L’historien G.J. Michel souligne qu’après le condamnation de l’absinthe s’ouvre «une période de
réadaptation qui donna un nouvel élan à la production du kirsch » reconversion qui fut plus difficile à
Pontarlier.
Il est notable, à Fougerolles, qu’en dépit du succès de l’absinthe, le kirsch soit toujours mentionné sue
les documents des distilleries qui, « distillent le kirsch et fabriquent l’absinthe ». Mais la production de
kirsch est ancestrale alors que celle de l’absinthe est opportuniste.
Le péril vert.
Les années 1860 laissent entrevoir les prémices de ce que l’on appellera Le Péril Vert.
En effet, « la bonne » absinthe ne suffit plus et ne peut contenter tout le monde de par son prix
relativement élevé. Une absinthe de piètre qualité, à bas prix, est alors commercialisée par le biais de
circuits qui ne sont pas toujours officiels.
La production augmente, la consommation explose : bourgeois, artistes, femmes et ouvriers, tout le
monde boit l’absinthe. Devenue boisson nationale devant le vin, la fée verte dérange. La lutte s’ouvre
avec le Docteur Magnan en 1868, qui
déclare, dans un essai clinique, l’absinthe responsable de troubles neuroleptiques mortels.
Entre profit et santé publique, l’avenir de l’absinthe est compromis. Les enjeux sont énormes.
Médecins, vignerons et bien pensants contre distillateurs, artistes et visionnaires, le pays est divisé en
deux : la ligue antialcoolique et les consommateurs d’absinthe. Il faut attendre 1906, pour que
véritablement le combat éclate, 400 000 signatures pour une pétition contre l’alcool, contre l’absinthe.
Le 14 juin 1907 deux manifestations s’opposent : 4 000 viticulteurs clamant haut et fort être « pour la
tradition, contre la révolution » et quelques milliers de personnes menées par le Député Girod de
Pontarlier, défendant une économie et une modernité nouvelles.
Pas à pas, l’idée d’une prohibition de l’absinthe gagne du terrain. De décrets départementaux en
décisions militaires en 1914, le gouvernement promulgue l’interdiction de l’absinthe au journal officiel
le 16 mars 1915, laissant une partie de l’économie française chuter de façon drastique. Aucune
compensation financière ne sera versée aux producteurs d’absinthe bien que la question ait été discutée
à l’Assemblée Nationale.
A Fougerolles, en 1914, l’absinthe constitue plus de 80% de la production d’alcool. On comprend bien
que cette interdiction est dramatique pour l’économie locale.
Aujourd’hui, le mythe des dangers de l’absinthe est remis en question. La thuyone, molécule
convulsivante, rendue responsable de tous les maux de ce début de siècle, n’est plus mise en cause sauf
chez le buveur excessif et sur le long terme. C’est la raison pour laquelle la thuyone est désormais
limitée à 35mg/l.
Recherche de G Larique avec le concours de M Cl Delahaye.
La plante : absinthe
Cette plante appartient à la famille des astéracées (armoises) et trois types sont retenus couramment
pour la fabrication de liqueurs :
ARTEMISIA ABSINTHIIUM ou grande absinthe qui se développe surtout dans les terrains calcaires assez
riches en azote. Mais cette plante qu’on cultive depuis plus de deux siècles, donne d’excellents
rendements en terres fertiles.
ARTEMISIA PONTICA ou petite absinthe qui sera employée, avec l’hysope, pour colorer les liqueurs
obtenues par distillation ou macération.
Le GENEPI (artémisia spicata, artémisia umbelliformis…) qui se récolte en montagne. La cueillette du
génépi est pratiquement toujours très limitée, une centaine de brins par cueilleur.
LA GRANDE ABSINTHE.
Description Plante vivace herbacée qui mesure de 0,8 à 2 mètres qui porte des feuilles alternées
découpées d’un gris verdâtre sur le dessus et d’un blanc soyeux en dessous.
La floraison qui a lieu de juillet à septembre, laisse apparaître des fleurs jaunes réunies en capitules ; on
récoltera la plante entière mais ce sont les jeunes feuilles et les fleurs qui seront utilisées.
PROPRIETES. Classée dans les plantes médicinales, on lui reconnait des actions comme vermifuge et de
stomachique (soigner les ennuis gastriques).
L’absinthe renferme des substances actives dont l’absinthine (stomachique) et de la thuyone, un
terpénoïde qui agit sur les centres nerveux (hallucinogènes). Par ailleurs, elle dégage beaucoup
d’amertume et des saveurs très particulières.
Culture et récolte. Les absinthes ont été cultivées dans le Val de Travers en Suisse et dans la région de
Pontarlier jusqu’à son interdiction en 1915. Les essais dans la région Fougerolles n’ont pas été très
concluants. La mise en place des plants peut se faire à partir de graines qui donneront de jeunes pousses
ou par éclatement de touffes. On trouve de nouvelles plantations dans la région de Pontarlier.
En 1905, 283 ha de grande absinthe, 49 ha de petite absinthe et 86 ha d’hysope sont recensés dans
l’arrondissement de Pontarlier et dans las cantons de Boussières et Quingey (Doubs) selon M C
Delahaye.
Les producteurs et quelques distillateurs avaient aménagé des séchoirs afin que les plantes suspendues
se déshydratent à l’abri du soleil en évitant les moisissures.
DISTILLATION DE L’ABSINTHE
Pour fabriquer de l’absinthe, une suite d’opérations (4 étapes possibles) a lieu mais chaque distillateur
les adaptera, les modifiera en fonction du ou des produits recherchés car nous n’avons pas une
absinthe mais une multitude d’absinthes.
1ère ETAPE LA MACERATION.
Cette première phase consiste à faire macérer de l’absinthe et d’autres plantes dans de l’alcool neutre
très concentré (souvent du 3/6 qui titrait 90° obtenu par rectification d’alcool de vin ou distillation de
jus de betteraves sucrières).
Le temps de macération peut durer de 12 à 48 heures. Les parfums et les saveurs des plantes vont se
fixer sur les molécules d’éthanol.
Chaque distillateur a sa recette, une palette de plantes qu’il a obtenue par tâtonnement ou recette
récupérée auprès d’un autre distillateur. On notera bien les quantités pour chaque type de plante.
Par exemple pour une absinthe «Suisse » de Fougerolles en 1890, on utilise pour 100 litres d’alcool de
grande qualité (3/6 de cœur de rectification) :
-Grande absinthe mondée 2,75 Kg
-Anis vert
7,5 Kg
-Fenouil
4 Kg
-Une dizaine de litres d’eau.
2ème ETAPE LA DISTILLATION.
Avec un alambic chauffé à la vapeur (maîtrise de la température) ou au gaz actuellement, le produit de
la macération est distillé. Les produits de tête (les âmes) et de queue ( les flegmes ou les blanquettes)
sont écartés.
3ème ETAPE LA COLORATION.
Cette absinthe qui sort de l’alambic est «blanche ». Dans un bac, on la mélangera avec d’autres plantes
telles que
- La petite absinthe 700 grammes
- l’hysope
600 grammes
- la mélisse citronnée 750 grammes
Quelquefois de la menthe. Puis le tout est filtré.
4ème ETAPE. L’ASSEMBLAGE ET LE VIEILLISSEMENT.
Il est conseillé de laisser reposer l’absinthe en tonneaux, en cuve quelques mois. Autrefois, on pouvait
déguster des absinthes de deux ou trois ans.
Les absinthes de différentes « cuites » pourront être assemblées afin d’obtenir le produit demandé.
La dernière opération est la mise en bouteilles, mais à Fougerolles, de 1860 à 1915 une grande partie
des absinthes était commercialisée en bonbonnes et en tonneaux par le circuit des marchands de vins.
AUTRES TECHNIQUES DE FABRICATION DE L’ABSINTHE
1 . L’ASSEMBLAGE. L’absinthe est obtenue par l’assemblage d’un alcool neutre avec différentes
essences naturelles (essence d’absinthe, de mélisse, de badiane, …) et souvent d’un colorant.
L’essence est obtenue par distillation de plantes (une plante à la fois) dans un alambic spécial. Les huiles
essentielles ne sont pas solubles dans l’eau mais solubles au contact de la vapeur d’eau, ensuite par
décantation du distillat, on récupère une concentration d’huiles essentielles. Puis on prépare des
alcoolats : alcool plus essence essentielle et c’est en mélangeant différents alcoolats qu’on obtient un
type d’absinthe. (appelé aujourd’hui mixed)
2. LA MACERATION. L’absinthe n’est obtenue qu’avec une simple macération de plantes (absinthe, anis
vert, mélisse..) dans de l’alcool. Le tout est filtré après quelques jours de macération. C’est ainsi qu’on
obtenait des absinthes de moindre qualité, bon marché.
Les recherches et les textes de cette expo ont été réalisés par les animatrices de l’Ecomusée Laetitia
MORAND, Gwendoline LARIQUE, et par Claude ROUSSEY aidé de Michel VALENTIN pour les Amis
d’Ecomusée. La mise en place par toute l’équipe de l‘Ecomusée.
Quelques dictons :
-Une vie est faite de détails mais un détail, peut changer une vie.
-La terre est ronde, pourtant il y a des cons dans tous les coins.
-Connaître le passé de quelqu’un permet de comprendre son présent et de fermer sa gueule à l’avenir.
-Les gens ne remarquent jamais ce que l’on fait pour eux, par contre ce que l’on ne fait pas ne leur
échappe jamais.
Le gui : une plante branchée par Alain Lesne
Une plante étrange chargée de symboles – Une lumière sylvestre au cœur de l’hiver – Une curiosité
botanique qui fonctionne à contre-rythme des autres plantes – la plante sacrée des druides
I Généralités :
Le gui est un sous-arbrisseau, épiphyte et hémiparasite.
Nom latin : viscum album
Le gui est dioïque : il existe des pieds mâles et des pieds femelles.
Originaire des régions tempérées d’Europe. On distingue trois sous-espèces :
- Le gui des feuillus : sur beaucoup d’essences mais principalement sur l’aubépine, le bouleau,
l’érable, le peuplier, le robinier, le saule, le tilleul, le pommier. Il est beaucoup plus rare sur le chêne, le
hêtre, l’orme, le poirier et jamais sur le platane. Il apparaît donc sur des arbres ayant un feuillage clair.
- Le gui des sapins ; feuilles plus larges et les baies jaunâtres.
- Le gui des pins : feuilles plus petites
.
II Les oiseaux disséminent les graines :
La grive draine et la fauvette à tête noire sont les principaux agents de dissémination sur le même arbre
ou sur des arbres proches. Les graines enrobées de viscine, rejetées par les fientes de la grive
s’accrochent aux branches par les fils gluants de la viscine. La fauvette, elle, décortique la baie, prélève
uniquement de la pulpe sucrée et se débarrasse de la graine qui se colle aux branches de l’arbre. Si le
microclimat est favorable, cette graine devient un épiphyte.
III le cycle végétatif :
Un épiphyte est une plante qui se sert de l’arbre comme endroit de croissance seulement. Cette plante
n’a aucun contact avec le sol. Afin de pouvoir survivre sur d’autres végétaux il faut qu’il y ait un apport
régulier d’humidité atmosphérique qui doit éviter leur dessiccation. Les seuls épiphytes de nos régions
sont les mousses et les lichens. Par contre, sous les tropiques les épiphytes sont très nombreux
(fougères, orchidées, bromélias...).
La graine fixée, collée comme une ventouse sur une branche survit pendant une longue période (6 mois)
de germination en épiphyte, un germe apparaît alors, il perce sa « racine » appelée suçoir au travers
du liber de l’arbre hôte jusqu’à l’aubier. En suçant la sève brute de son hôte, il peut dès lors produire sa
sève élaborée par sa propre chlorophylle. Il devient ainsi un semi- parasite. La deuxième année de
nouveaux suçoirs apparaissent, ils ne pénètrent pas l’aubier, mais l’arbre, lui, forme chaque année une
nouvelle couche de bois (les cernes).
Cette couche se forme donc autour des suçoirs qui s’étirent, s’allongent et
que l’écorce recule progressivement, l’arbre grossit, les suçoirs doivent suivre leur extension et
poussent ainsi à reculons
Seul le gui pousse en boule. Les tiges cylindriques, trapues mais assez cassantes sont d’un vert tirant sur
le jaune, elles sont ramifiées de façon bifurquée, de manière dichotomique. Le bourgeon terminal à
l’extrémité des pousses de l’année se transforme en bourgeon floral. Comme souvent sur les plantes à
fleur, cela provoque l’arrêt de la croissance, qui est relayé à la belle saison suivante par le
développement de deux bourgeons latéraux. Chaque année de nouvelles bifurcations s’ajoutent aux
précédentes, ce qui accentue le port en boule. Pour connaître l’âge d’un rameau, il suffit de compter le
nombre d’articles qu’il comporte de sa base à son extrémité.
Les feuilles se trouvent toujours à l’extérieur de la « boule de gui » sur les tiges annuelles, les baies se
trouvent un stade plus bas, sur la pousse de l’année précédente.
Un autre fait singulier, le gui ne change pas d’apparence le long de sa vie. La forme de la plantule se
répète à l’infini. Le gui demeure sa vie durant un embryon
IV Le Gui plante mellifère :
Les baies sont à maturité au moment du solstice d’hiver et la floraison en février. A une époque de
l’année où les floraisons sont rares, le gui du fait de sa floraison précoce (février) constitue une source
de nourriture utile aux insectes pollinisateurs dont les abeilles.
V L’utilité du gui :
- a) la glu : obtenue à partir de la viscine, substance visqueuse contenue dans la pulpe des baies.
- b) vertus médicinales, pouvoirs magiques, porte-bonheur : vaste domaine. En herboristerie le gui
est prescrit pour l’épilepsie, les désordres nerveux, la digestion.
La viscine, serait bénéfique contre l’hypertension. La recherche scientifique est optimiste sur les
propriétés du gui. Le gui agirait sur le système immunitaire et parviendrait à inhiber les tumeurs
cancéreuses.
- c) le gui prend mais n’apporte rien aux arbres, il nuit à leur croissance, il les affaiblit, réduit la
production fruitière, comme la production de bois et affecte la qualité du bois. Il est conseillé,
recommandé de le détruire dans les vergers.
VI Le Culte, la mystique du gui :
Depuis l’antiquité, l’homme a été intrigué par ce phénomène curieux et hors du commun : une plante
toujours verte qui s’incruste sur les arbres. Ce phénomène était inexplicable et évidemment l’homme lui
attribuait des propriétés diverses.
Chez les gaulois, le chêne étant un arbre sacré, il est clair que le gui qui poussait exceptionnellement sur
cet arbre devait lui aussi avoir des pouvoirs spéciaux. Il est à l’origine de nombreuses traditions.
Pierre Déom nous raconte dans la revue « la Hulotte » :
« La grande fête gauloise du gui avait lieu chaque année au sixième jour de la lune qui succède
au solstice d’hiver, c’est à dire à une date tournant autour de Noël ou du premier janvier, c’est l’époque
la plus noire, la plus inquiétante de l’année les jours ne semblent jamais cesser de raccourcir, les nuits
sont de plus en plus interminables et angoissantes.
Le soleil, chaque jour un peu plus froid, grimpe de moins en moins haut dans le ciel. Et si cela
devait continuer !, si le printemps n’allait jamais revenir !
Dans des cas pareils et pour se remonter le moral il faut aller voir pousser le gui. En voilà un qui
arrive à rester en peine forme, lui, sur un chêne apparemment sec et mort. Pour les Gaulois, le chêne
était la plante du soleil, Le gui, l’arbuste de la lune. La lune, une planète avec laquelle le gui présente
plus qu’une ressemblance troublante.
C’est le seul végétal parfaitement rond comme un astre. Il pousse en plein ciel parmi les
branches et ne pose jamais pied à terre. Les baies du gui, les seules baies blanches de nos contrées
n’ont-elles pas l’aspect de petites lunes en modèle réduit ? ». que de coïncidences !.
VII conclusions :
Le gui est vraiment un cas à part. Il reste étranger au rythme des saisons. Alors que dans le règne
végétal, tout germe dans la pénombre de la terre, lui germe dans la lumière.
D’ailleurs, le gui ne touche pas terre mais doit avoir accès à la lumière. Vous devez lever la tête pour le
regarder. Ne le chercher pas dans les cerisiers, il n’y est pas. Nous avons vu qu’il arrive à croître à
reculons et se met en boule facilement.
Quand les autres sont nus, dépouillés, lui reste toujours vert. Il est au maximum de sa vitalité au solstice
d’hiver.
Bref si vous en avez un, nous vous conseillons de l‘éliminer avant qu’il ne soit trop développé. C’est un
parasite, ne l’oublions pas. Attendez la fin de l’année pour le mettre à l’honneur, car c’est aussi un
porte-bonheur, en l’accrochant au dessus de l’entrée de votre maison et pour respecter l’usage
embrassez- vous dessous, à minuit en vous souhaitant la bonne année, en chantant au gui l’an neuf.
Si vous êtes pris de la danse de Saint-Guy, ça n’a rien à voir mais dans ce cas, il vaudrait mieux consulter.
Nota : toute ressemblance avec un membre de la confrérie serait fortuite, une pure coïncidence ou une mauvaise
interprétation des données scientifiques.
VIII Pour en savoir plus : Etudes de Charles Declerck. B - 1790 Affligem - La Hulotte N°48 - Magazine
web de la Mission Agrobioscience.
Le coin humoristique
Q : Quelle est la différence entre une pioche, un pull et une semaine ?
R. La pioche a un manche, le pull a deux manches et la semaine a dimanche
Q. Quelle est la différence entre un internaute et son épouse dépensière ?
R. Pendant qu’il clique, elle claque.
Q. Quelle est la différence entre les oiseaux et les banquiers suisses ?
R. Les oiseaux font leurs nids et les banquiers suisses nient leurs fonds.
Q. Quelle est la différence entre Paris, un ours blanc et Virginie ?
R. Paris est métropole, l’ours blanc est maître au pôle et Virginie aimait trop Paul
Q. Quelle est la différence entre une girouette et un horloger ?
R. La girouette montre les vents et l’horloger vend les montres.
Q. Quelle est la différence entre un cendrier et une théière ?
Le cendrier c’est pour des cendres, la théière c’est pour mon thé.
Q. Quelle est la différence entre la A et le clocher d’une église ?
R. La lettre A, c’est la voyelle et le clocher c’est là qu’on sonne.
Le Coin « Pôle Emploi »
Amis lecteurs, Amis du « Râpe Mousse », vous avez assisté aux fastes des Chapitres de notre Confrérie.
Grace à vos modiques cotisations, la Confrérie connait un franc succès mais demande un dévouement de
nombreux confrères depuis son origine.
Je suis sûr que beaucoup d’entre vous regorgent d’idées novatrices qui ne demandent qu’à être finalisées.
La mise en valeur de notre patrimoine est en jeu.
Nul doute des compétences de chacun, mais il faut penser à la relève, au remplacement des acteurs
présents. La pérennité de notre Association doit être assurée, alors n’hésitez pas à nous rejoindre.
Le grand Maître Joël MAUFFREY
Les horizons bleus de Georges NARDIN. - Celui-ci a publié un recueil de chansons «Lyres et épinettes » entre
1876 et 1880.
Le soleil se lève et rougeoie.
Monté sur les hauts pieds de chèvre
Au sommet du coteau rocheux ;
Pieds nus, bras nus, dans le soleil
Le bois s’éclaire, tout en joie
Mains, effleurant leur fraiche lèvre
Mais, voyez dans le val brumeux
Au lieu du joli fruit vermeil
Un duvet de blanches corolles,
Va pour cueillir ces bouches folles
Dont les yeux sont extasiés.
Et chacun devient amoureux
A neigé sur les cerisiers
Dame, ce sont ces fruits savoureux
Les cerisiers de Fougerolles.
Les fillettes de Fougerolles
Versez moi de ce kirsch vanté
Versez moi de ce kirsch vanté.
L’été, la campagne s’allume
D’une incandescente clarté.
Le sarrasin en fleur parfumé
Les champs et l’air, pleins de gaité.
Un Gazouillement de paroles
Dans les branches lourdes de fruits
Gaiment se mêle aux joyeux bruits
Des fontaines, à Fougerolles
Versez moi de ce kirsch vanté
Œil vif, cou blanc et natte brune,
Moi qui vous parle, vieux cueilleur
J’en ai, certes aimé plus d’une.
Ce temps là, c’était le meilleur !
Ca, qu’on débouche d’autres fioles,
En l’honneur de tous les yeux doux
Auxquels j’ai donné rendez-vous.
Dans les grands bois de Fougerolles.
…Versez moi de ce kirsch vanté
C’est la cueillette des cerises
Elles pendent par grapillons.
Rouges, surtout noires, exquises
Or, comme de blancs papillons
La main des cueilleuses frivoles,
De branche en branche voltigeant
Séduit, par son jeu diligent
Les jeunes gens de Fougerolles.
Versez moi de ce kirsch vanté
Hélas ! brises de nos montagnes
Vous ne les caresserez plus
Dormez en paix, à mes compagnes.
Mais pourquoi ces pleurs superflus.
Allons, viens, toi qui me consoles
Bonne et salutaire liqueur.
Viens encore réchauffer le cœur
Du vieux cueilleur de Fougerolles
… Versez moi de ce kirsch vanté.
L’élixir divin s’élabore
Avec des sons clairs et charmants
L’alambic, au flacon sonore
Compte un à un ses diamants.
L’ivresse met des auréoles
Autour de nos fronts empourprés.
Oui ! buvons les rêves dorés
Dans ce cristal de Fougerolles.
…Versez moi de ce kirsch vanté.
Aussi pour que je croie entendre
Couler du kirsch, quand je mourrai
Camarades veuillez m’étendre
Sans façon, non loin du pré
Où l’eau chante dans les rigoles
Sous un cerisier de mon champ
Sur cette colline au couchant
Dans la terre de Fougerolles.
… Versez moi de ce kirsch vanté
Nos sincères remerciements.
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Nos remerciements à nos sponsors de la Foire : Le Crédit Agricole, GROUPAMA, Griottines , Fers et
Métaux de Fougerolles et la Cave du Chanoine de Baudoncourt.
Un grand merci à la Communauté de Communes de la Haute Comté, à l’Assemblée Départementale 70
et à la Municipalité d Fougerolles pour leurs soutiens financier et logistique ainsi qu’aux villes de
Luxeuil et Val d’Ajol
Glossaire :
-Laurier cerise. Prunier à feuilles persistantes dont le fruit est comestible.
-Lie. Dépôt qui se forme lors de la fabrication de vin, de jus de fruits.
-Litron. Ancienne mesure de capacité valant 1/16 du boisseau.
- -Maltose. Sucre des céréales qui par hydrolyse donne deux molécules de glucose et après fermentation
de la vodka.
Le Groupe Berdi Berdo défile
Renée, notre chère consoeur est mise à l’honneur par la Fédération Régionale des Confréries
Les prochains rendez-vous :
-L’Assemblée Générale de FOUGEROLLES TERROIR ET TRADITIONS
aura lieu le vendredi 12 février 2016 à 20 H 30 en Mairie de Fougerolles.
-Le26ème Chapitre de notre Confrérie et la 26ème Foire aux Beignets de Cerises le dimanche le 18
septembre 2016.
Ouvrez notre site « cerise-fougerolles.fr »
MEILLEURS VŒUX AUX LECTEURS DU CHEQUEILLOT
Bulletin de liaison interne à l’association Fougerolles Terroir et Traditions
BP 44 70220 FOUGEROLLES. (Imprimé par nos soins)