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AVRIL
N° 24
Achevé de rédiger le 04/04/2013
2013
MAG
Le magazine d'informations mensueL
TROMPEUSE
RENOMMÉE
« Ah ! Que la renommée est injuste et trompeuse ! »
(Voltaire, Les lois de Minos).
Gérard Bourret
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OFI
DÉVELOPPEMENT
DURABLE
Les dirigeants sont-ils trop payés ?
>>> 4
PERSPECTIVES
À LA LOUPE
L’Europe, une nouvelle fois
prétexte à une consolidation
boursière ?
OFI InfraVia : un environnement dynamique,
une stratégie éprouvée,
un développement accéléré !
>>> 5
>>> 8
OFI EN BREF
OFI Premium Retraite :
pensez à l’avenir en toute sérénité
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de Patrimoine Indépendants, en partenariat avec l’Union Mutualiste Retraite (UMR). Il s’agit d’un produit d’épargne retraite simple,
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plafond des trois dernières années si aucun autre produit similaire n’a été souscrit. Les versements bénéficient d’un taux de rendement escompté de 2,45 % en 2013. Cela revient à verser au souscripteur, par anticipation et à vie, un rendement annuel de 2,45 %. Pour en savoir plus, découvrez le nouveau site dédié : www.ofipremiumretraite.fr
OFI Asset Management,
4e gérant sur le marché
ISR français.
Cette brochure de 28 pages retrace la démarche
durable et responsable du Groupe OFI, appliquée
à son cœur de métier, la gestion d’actifs.
Elle est disponible sur demande et téléchargeable à partir de notre site : www.ofi-am.fr
AGENDA
11 avril 2013
OFI Asset Management, partenaire des Rencontres d’actualité de l’AGEFI Séminaires
sur le thème de la « Gestion Alternative ».
Centre Capital 8 – 32, rue de Monceau 75008 Paris.
Intervention de Frédéric P. Lebel, Directeur Général Délégué d’OFI MGA, notre filiale dédiée à la multigestion alternative.
Débat sur le thème : « En quoi AIFM va-t-elle faciliter l’accès de la gestion alternative aux investisseurs institutionnels ? »
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MAG
Le magazine d'informations mensueL
Gérard Bourret
Directeur Général
Trompeuse renommée
ÉDITO
« Ah ! Que la renommée est injuste et trompeuse ! »
(Voltaire, Les lois de minos).
Pas de semaine sans que les fameuses trompettes
de la renommée – chères à Brassens – nous viennent
agresser les oreilles de quelque couac bien discordant.
aucun secteur, aucune personnalité un tant soit peu
médiatisée, n’est épargné.
La success story d’un faceBook dérape sur un cours
d’introduction en bourse qui dégringole de 11 % dès
la première séance, et c’est tout le business model
du web qui se bloque sur « erreur 404 » ! une équipe
de france, jadis championne du monde, encaisse
plus de buts qu’il n’en faut et ses joueurs plus de
millions qu’ils n’en méritent, et c’est l’image du
foot qui se prend un carton jaune ! un président
de la république perd plus d’opinions favorables
en 6 mois qu’aucun élu de la Cinquième, et c’est
son prédécesseur qui récupère la mise dans les
sondages ! un acteur emblématique choisit l’exil
fiscal en Belgique assorti d’un improbable passeport
russe, et c’est toute la france qui crie « haro » sur son
gégé national !
des réputations qui se font et se défont en moins de
temps qu’il en faut pour le dire, des images brutalement ternies après avoir brillé de mille feux, des
sondages en berne après avoir tutoyé les sommets,
des notoriétés fluctuantes… autant d’exemples qui
témoignent de la versatilité de nos sociétés, ou de la
vacuité de leurs exigences, au choix.
Pourtant, il n’est de pire sourd que celui qui ne veut
pas entendre. reconnaissons que, le plus souvent,
notre surprise n’a d’égal que notre surdité volontaire.
en cause, le manque de sens critique, l’absence
de recul, plus simplement, la paresse, encouragée
par des médias plus moutonniers que les moutons
de Panurge, qui nous servent et nous resservent
ad nauseam une information prédigérée et garantie
exempte de toute réflexion.
Je reviens sur deux événements concernant ofi : la
sanction amf et le classement du baromètre de la
gestion d’actifs d’image & finance*. Quel contraste
pour notre notoriété (domaine du quantitatif), notre
image (domaine du qualitatif) et notre réputation
(domaine du subjectif) ! raison de plus pour savoir
raison garder et considérer que s’il y a eu sanction,
nous devons tout faire pour la faire oublier, et que
si nous jouissons d’une certaine renommée, celle-ci
est tout sauf une rente. notre challenge est donc
clair : être toujours plus exigeants vis-à-vis de nousmêmes et toujours plus à l’écoute de nos clients.
Les romains l’avaient bien compris, qui nous rappellent qu’il n’y a pas loin du Capitole – où l’on célébrait
les vainqueurs – à « la roche tarpéienne » – où l’on
précipitait les vaincus…
* Voir l’édito d’OFIMag n° 23, février 2013.
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OFI DÉVELOPPEMENT DURABLE
Sophie Fiszman
Directeur Général Adjoint
en charge du DD
Les dirigeants
sont-ils trop payés ?
CETTE QUESTION NE SE POSE PAS QU’EN FRANCE. EN TÉMOIGNE LA DERNIÈRE VOTATION SUISSE
QUI VIENT D’INTERDIRE, PAR 68 % DES VOIX, LES PARACHUTES DORÉS.
La France n’arrive qu’au 6e rang européen des pays qui paient le
mieux leurs patrons, après le royaume-uni, l’allemagne, l’espagne,
la suisse et l’italie. en france, les 5 patrons les mieux payés
du CaC 40 sont maurice Lévy (Publicis) 19,6 m€, Carlos ghosn
(renault/nissan) 13,3 m€, Bernard Charlès (dassault systèmes)
10,9 m€, Bernard arnault (LVmH) 10,8 m€ et Jean-Paul agon
(L’oréal) 7,7 m€. Quatorze d’entre eux touchent plus de 240 fois
le smiC. en moyenne, ils ont gagné 4,2 m€ l’an dernier contre 4 m€
l’année précédente, soit une augmentation de 5 %. notons qu’en
2006, avant la crise, ils touchaient en moyenne 5,7 m€.
Nous sommes loin de ce que le gouvernement a décidé pour
les patrons des entreprises publiques. Le décret de juillet doit
entériner, pour les mandataires sociaux, un salaire égal à 20 fois
la moyenne des 10 % des salaires les moins élevés des entreprises
publiques, avec un maximum de 450 000 €.
Dans un contexte de crise qui fait reculer les résultats, stagner
les salaires et progresser le chômage, nous pouvons comprendre
la réémergence du « say on pay » (possibilité qu’ont les actionnaires
de voter pour ou contre le salaire des dirigeants). mais celui-ci n’a
pas abouti, dans les 17 pays dans lesquels il a été adopté, à une
baisse des salaires mais à plus de transparence. en effet, ce n’est
pas tant les montants que la justification des rémunérations qui
est en cause. Pourquoi les salaires des sportifs de haut niveau
(dont les footballeurs) ne choquent pas l’opinion publique ?
Car comme le rappelle Jean-Claude seys sur son blog, « pour
un sportif l’objectif est clair et unidimensionnel alors que dans
l’entreprise, chacun a sa conception de l’objectif ». on manque
de critères objectifs, équitables et lisibles, mais les performances
doivent être appréciées en prenant en compte l’environnement.
Quid d’un bénéfice en hausse de 5 % si la croissance du PiB est
de 10 % ?… et vaut-il mieux un bénéfice en hausse de 20 % avec
des délocalisations et/ou des licenciements, ou un bénéfice qui
croit de 10 % sans suppressions d’emplois ? Là réside la difficulté
de l’exercice…
Il y a également plusieurs degrés dans l’indignation. Si une
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MAG
Le magazine d'informations mensueL
rémunération très élevée peut choquer (daniel Vasella, Pdg de
novartis, a longtemps été le patron le mieux payé de suisse avec
16,5 m€ qui, après de nombreuses critiques, a été abaissé à 13 m€
en 2012), il paraît encore plus intolérable de payer le départ d’un
grand patron (prime de départ de 58 m€ + 50 % de son salaire
comme prime de non concurrence + 12 m€ de droits à la retraite,
pour 17 années de bons et loyaux services…).
est-il est choquant de voir Carlos Ghosn demander à ses salariés
de faire des efforts (gel des salaires, augmentation du temps de
travail, suppression de postes…) quand, lui, touche 2,9 m€ comme
Pdg de Renault et 9,9 m€ (avant stock-options) en tant que
patron de Nissan et que le cours de bourse de ces deux entreprises a reculé de respectivement 75 et 44 % sur les 5 dernières
années ?… et quand l’évolution des résultats du secteur a été
de 75 % sur 5 ans contre - 23 % pour renault ? Sir Martin Sorrell,
patron le mieux payé d’europe a, lui, créé et hissé WPP au premier
rang mondial. Le chiffre d’affaires sur 5 ans a progressé de 42 %,
les résultats de 59 % (contre 16 % en moyenne pour le secteur)
et la capitalisation a progressé de 11 % (contre - 6 % pour le
secteur). Pourtant, son salaire est contesté par les actionnaires
qui ont rejeté à 59 % son augmentation.
Il est important d’aller vers plus de transparence et peut-être
moins d’excès : un comité de rémunération qui prépare la décision du conseil, soumise éventuellement au vote des actionnaires
(selon les pays), des objectifs fixés et des rémunérations maxima
définies. Les recommandations en la matière étant de 240 fois le
smiC, soit 4,1 m€…
Il serait souhaitable, qu’en plus des classiques critères sociaux,
la rémunération des chefs d’entreprises soit également davantage liée à l’évolution de la masse salariale, les écarts de
salaires, les flux nets d’emplois, les restructurations et autres
critères concernant le Développement Durable (efficacité
énergétique, consommation d’eau, préservation des ressources
naturelles, émissions des ges…). Cela ouvrirait un débat plus
large sur la prévention des risques et l’intérêt social et sociétal de
l’entreprise qui s’inscrit dans le temps.
PERSPECTIVES
Jean-Marie Mercadal
Directeur Général Délégué en charge des gestions
L’Europe, une nouvelle fois prétexte
à une consolidation
boursière ?
LE PREMIER TRIMESTRE 2013 S’ACHÈVE ET LE BILAN D’ENSEMBLE EST BON POUR LES ACTIONS.
LES MARCHÉS ENTRENT DANS UNE PÉRIODE D’AVRIL / MAI SOUVENT MARQUÉE PAR DES TURBULENCES
BOURSIÈRES, SURTOUT CES DERNIÈRES ANNÉES. ALORS QUE LES QUESTIONS SUR LA ZONE EURO SE
RANIMENT AUTOUR DU CAS DE CHYPRE, FAUT-IL S’ATTENDRE À UNE PÉRIODE PLUS AGITÉE ?
L’orientation des marchés est, jusqu’à présent, conforme à nos
anticipations de début d’année : les performances sont quasi
nulles sur les marchés de taux et nettement positives pour les
actions, même si elles sont moins homogènes. Les actions américaines obtiennent ainsi leur meilleur premier trimestre depuis
15 ans et plusieurs records historiques ont été battus sur les
indices dow Jones et russel 2000, en hausse de plus de 10 %
chacun. Les indices européens sont en progression plus modeste
de l’ordre de 5 %, logiquement pénalisés par le retour d’une
ambiance de crise au sein de la zone euro. finalement la surprise
est venue des actions émergentes, traditionnellement marchés
à fort bêta, qui affichent un léger recul. elles ont été pénalisées
par une série de facteurs conjoncturels, et notamment la reprise
du dollar contre l’euro et surtout le yen. Les devises émergentes
sont en effet plus ou moins référencées au dollar (soft Peg), si
bien que cela nuit à leur compétitivité ponctuelle. Les doutes
sur la reprise chinoise ont également pesé en asie, la Chine étant
devenu un importateur important de produits en provenance
de la zone. Ces facteurs devraient s’estomper au cours des
prochains mois et les actions émergentes pourraient redevenir
« surperformantes ».
Faut-il se méfier d’un bon premier trimestre d’ensemble pour
les actions ?
Les deuxièmes trimestres des trois dernières années ont en effet
été très délicats, marqués par de fortes consolidations boursières
durant les mois d’avril et mai : en 2010, c’était le début de la crise
grecque ; en 2011, les printemps arabe avaient provoqué une vive
tension des prix du pétrole alors que les États-unis perdaient
leur triple « a » ; et l’année dernière, la récession s’accentuait en
europe, la Chine marquait le pas et l’incertitude politique américaine commençait à peser…
Cette année, les sujets de préoccupation ne manquent pas non
plus ! Le principal risque provient à nouveau de la zone euro. La
situation de Chypre est bien évidemment spécifique, mais son
retentissement ne serait pas aussi fort s'il ne mettait l'accent, une
fois de plus, sur quelques faiblesses intrinsèques de la zone euro.
Les marchés deviennent également un peu plus nerveux car ils
se souviennent que l'histoire financière de ces 20 dernières
années a été marquée par des crises qui ont souvent commencé
dans de petits pays soit disant marginaux ! La thaïlande en 1997,
l'islande avant les autres en 2007/2008 (entre autres)… Les politiques d’austérité menées actuellement dans le but de ramener
les déficits publics autour de la norme fixée dans le Pacte de
stabilité de la monnaie unique autour de 3 % sont discutables
et engendrent des situations sociales difficilement tenables. Les
élections en italie montrent bien que la voie raisonnable ne suscite
pas l’adhésion des populations. mais la solution de sortir de l’euro
est encore plus hasardeuse et dangereuse. La BCe tente de
contrebalancer les effets de cette politique de rigueur prônée
par l’allemagne d’angela merkel, qui ne va pas adoucir son discours
alors qu’elle est en pleine campagne électorale en vue des élections
de septembre.
Une consolidation boursière est donc possible dans ce contexte
anxiogène, d’autant plus que certains indicateurs techniques
sont également un peu tendus à Wall Street. Mais attention, elle
risque d’être modérée cette année avec des replis attendus de
l’ordre de 5 à 7 % seulement.
il convient en effet de garder à l’esprit notre grille de lecture
globale des marchés : la situation économique mondiale est modeste (surtout en europe), mais visible. elle conduit les Banques
Centrales du monde entier à maintenir des politiques très expansionnistes. de plus, les prix de l’énergie sont stables et à des
niveaux modérés par rapport aux pics atteints ces dernières années.
L’inflation n’est également pas encore un sujet de préoccupation.
en conséquence, les taux vont rester très bas et, dans ce contexte,
l’attrait relatif des classes d’actifs « plus risquées » va apparaître
évident par rapport à des obligations gouvernementales qui ne
rémunèrent justement plus leur risque croissant lié à la dérive
des déficits et des endettements.
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ZOOM MARCHÉS
OFI MULTISELECT, LA SICAV DU GROUPE OFI AU LUxEMBOURG
OFI Asset Management offre à ses clients investisseurs une
gamme complète de fonds de mandats investis en actions
européennes, américaines et émergentes.
Tout comme un OPCVM classique, le fonds de mandats est
composé uniquement de titres vifs sélectionnés par plusieurs
gérants et agrégés au sein du même véhicule. L’allocation
entre chaque gérant, qui se veut plus stratégique que tactique,
est réalisée par un « coordinateur OFI » sous la responsabilité
de Jean-Marie Mercadal.
Le fonctionnement du fonds de mandats
Nous avons donc mandaté des gérants performants sur
longue période par classes d’actifs et les avons intégrés au
sein d’un même compartiment d’OFI MultiSelect dans le cadre
d’un partenariat. Chacun des gérants reçoit alors un cahier
des charges précis correspondant à sa philosophie d’investissement et à son approche de gestion. Il est important que
chaque gérant gère son mandat sans interférence avec les
autres et selon son style de gestion.
C’est le « coordinateur OFI » qui, par le suivi individuel de
OFI MultiSelect Europe SRI
(date de création : 14/05/04)
OFI MultiSelect US Equity
(date de création : 27/05/04)
OFI MultiSelect BRICA
(date de création : 30/03/07)
chacun des gérants, oriente la gestion du fonds de mandats.
En effet, nous avons constaté que les gérants connaissent des
« cycles » de surperformance ou de sous-performance et nous
en tirons profit pour offrir aux investisseurs une surperformance
régulière dans le temps. En arbitrant le pourcentage alloué à
chaque mandat, nous capitalisons la surperformance réalisée
pour renforcer les gérants ayant connu une période de sousperformance. Pratiquée depuis des années, cette méthode ne
remet pas en cause notre confiance de « long terme » dans le
gérant partenaire et permet d’offrir à nos clients, en un seul
produit, l’addition de plusieurs savoir-faire. Les portefeuilles
ainsi constitués offrent également une transparence complète
en temps réel et un suivi de risque strictement identique à
celui d’un fonds classique.
Les résultats de cette approche sont tout à fait satisfaisants.
Les différents compartiments de la SICAV OFI MultiSelect surperforment leurs indices de référence de façon significative depuis leur création et se situent selon les périodes dans
les premiers déciles de leurs catégories.
YTD
1 an
3 ans
Depuis création
Performance vs indice(1)
Classement
Indice + 73 pb
2e décile (11/94)
Indice - 210 pb
5e décile (40/93)
Indice - 191 pb
1er décile (8/81)
Indice + 2 386 pb
1er décile (2/41)
Performance vs indice(2)
Classement
Indice + 45 pb
5e décile (92/216)
Indice + 81 pb
2e décile (29/201)
Indice - 217 pb
2e décile (29/172)
Indice + 317 pb
2e décile (13/76)
Performance vs indice(3)
Classement
Indice + 114 pb
3e décile (4/18)
Indice + 328 pb
3e décile (5/18)
Indice + 262 pb
5e décile (9/16)
Indice + 1 365 pb
2e décile (2/10)
(1) Stoxx Europe 600 DNR - (2) S&P 500 DNR en USD - (3) MSCI BRIC DNR • Source : EuroPerformance au 15/03/13
OFI MULTISELECT EUROPE SRI
Lancé en mai 2004, OFI MultiSelect Europe SRI affiche depuis
création (arrêté au 15/03/13) une performance de 87,1 %, contre
63,2 % pour l’indice Stoxx Europe 600 dividendes nets réinvestis. OFI MultiSelect Europe SRI est investi en actions européennes. La gestion financière est couplée à une analyse ESG.
La gestion du fonds repose sur une approche multi-mandats.
Trois sociétés de gestion ont ainsi été sélectionnées, permettant de combiner trois approches de gestion, mais également
trois approches ISR : Kempen Capital Management (société
de gestion indépendante néerlandaise) est en charge d’une
gestion petites et moyennes valeurs, concentrée sur des sociétés de « Croissance ». L’approche ISR associée est de
type « Best in Class » et repose sur les notations produites
par la société néerlandaise SNS AM. OFI Asset Management
gère un mandat grandes valeurs zone Euro. Le portefeuille
est le résultat d’une combinaison analyse financière/analyse
ESG, cette dernière – de type « Best in Class » – étant effectuée
en interne par les équipes de MACIF Gestion, pôle d’expertise
ISR du Groupe OFI. De Pury Pictet Turrettini & Cie (société
de gestion indépendante suisse), sélectionnée en 2007, gère
un mandat grandes valeurs européennes, concentrées sur des
sociétés de « Croissance » à forte visibilité. De Pury Pictet 6
MAG
Le magazine d'informations mensueL
Turrettini & Cie est associée à la Fondation Guilé, qui assure
un « engagement actif » auprès des sociétés investies et investissables (les signataires européens du Pacte Mondial
des Nations Unies).
L’allocation, dynamique entre les trois mandats, est réalisée
par les équipes Multigestion d’OFI Asset Management.
La pondération actuelle entre les trois mandats est de 35 %
pour De Pury Pictet Turrettini & Cie, 33 % pour OFI AM et 32 %
pour Kempen Capital Management. Cette allocation est le résultat d’arbitrages récents visant notamment à prendre des bénéfices partiels sur la stratégies « petites et moyennes
valeurs » (en hausse de plus de 26 % en 2012 et près de 10 %
cette année) et « valeurs de croissance européennes » pour
renforcer (+ 6 %) le mandat zone Euro, dans un scénario de reprise boursière de cette région qui cumule une sousperformance de 10 % par rapport à l’indice Stoxx Europe 600
et de plus de 40 % par rapport au marché américain sur les
deux dernières années.
Depuis le début de l’année, OFI MultiSelect Europe SRI s’inscrit
en hausse de près de 7,6 %.
Sophie Bigeard
Analyste-Gérante
Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures
+ 4,51 쑿 stoxx europe 600 + 6,38 쑿 s&P 500 + 13,06 쑼 msCi BriC - 1,35
쑼 nikkei 225 + 9,69
쑿 msCi monde + 10,13
쑼 euro/usd - 2,62
쑿 CaC 40
Performances en YTD, arrêtées au 02/04/13, en % • Source : Datastream
OFI MULTISELECT, LA SICAV DU GROUPE OFI AU LUxEMBOURG
OFI MULTISELECT US EqUITY
OFI MultiSelect US Equity est un fonds principalement investi
dans des actions américaines de toutes capitalisations avec
un objectif de surperformer le S&P 500 sur un horizon de 5 ans
minimum. Le portefeuille est majoritairement constitué d’actions détenues en direct, résultant de la combinaison de trois
mandats de gestion délégués à des partenaires aux styles et
aux approches complémentaires.
Les 3 mandats sélectionnés sont Edgewood Management LLC
(grandes capitalisations « croissance »), Baron Capital (petites
et moyennes capitalisations « croissance ») et Kinetics AM
(grandes et moyennes capitalisations « value »).
Le suivi et la sélection des gérants, ainsi que l’allocation dynamique entre les mandats, sont réalisés par l’équipe de multigestion d’OFI Asset Management. La pondération actuelle des
trois mandats est de 40 % pour Edgewood Management LLC,
40 % pour Baron Capital et 20 % pour Kinetics AM.
Le portefeuille est donc essentiellement composé de valeurs
de croissance solides avec un horizon d’investissement de
long terme, et dans une moindre mesure de valeurs dites
« value » qui présentent un fort potentiel de revalorisation
mais qui restent plus volatiles. La complémentarité de ces
trois gérants se retrouve également dans le nombre de valeurs
communes dans le portefeuille global : aucune aux trois mandats, et seulement 4 valeurs à deux mandats au plus (pour
environ 6 % du portefeuille global).
En 2012, OFI MultiSelect US Equity surperforme de 5 % le
S&P 500 dividendes réinvestis, entraîné par l’ensemble des
mandats, la palme revenant à Kinetics AM (+ 27 %) suivi par Edgewood Management LLC (+ 19,5 %) et enfin Baron Capital (+ 17,3 %). En termes de secteurs, la santé, la consommation cyclique et la technologie contribuent le plus à la performance, tandis que l’énergie et les financières l’impactent négativement.
Depuis le début d’année, nous avons effectué plusieurs mouvements d’allocation au sein du portefeuille, allégeant le
mandat Kinetics AM jusqu’à 10 % environ suite à sa forte hausse,
et en renforçant par ailleurs Baron Capital, en retard sur son
indice. Depuis mars, nous avons repositionné le portefeuille
autour de 40 % pour Baron Capital, 40 % pour Edgewood Management LLC et 20 % pour Kinetics AM. Grégoire Marière
Analyste-Gérant
OFI MULTISELECT BRICA
OFI MultiSelect BRICA vient de fêter ses 6 ans. Depuis son
lancement, le fonds affiche une performance en hausse de
20,2 % en euro contre 6,5 % pour l’indice MSCI BRIC. Cette performance est à mettre en perspectives avec les pertes de près
de 3 % générées par les actions mondiales en euro (- 9 % en
devises) et les - 35 % des actions européennes. Avec le recul,
ces chiffres illustrent parfaitement notre argumentation lors
du lancement du fonds en 2007 plaidant pour le rebalancement des forces entre les émergents et le monde développé
en accord avec le décalage entre les poids économique et
boursier des BRIC par rapport aux vieilles économies. La crise
financière puis européenne a accéléré les choses. Force est
de constater que les pays émergents ressortent renforcés de
ces crises. Aujourd’hui, de nouvelles économies semblent
« émergées » et devraient prendre le relais du Brésil, de la
Russie, de l’Inde et de la Chine en termes de croissance économique oscillant entre 8 et 10 % par an : ce sont les marchés encore appelés « Frontières ». C’est pourquoi depuis novembre
2011, nous avons choisi d’élargir notre univers d’investissement à l’Afrique et au Moyen-Orient. De la sorte, nous avons
créé le premier fonds investissant à la fois sur les actions
émergentes « classiques » mais aussi de manière significative
(10 %) sur les marchés frontières (ou nouveaux émergents)
jusqu’alors ignorés ou marginalement considérés par les
gérants intervenant sur les marchés émergents.
Comme les compartiments européens et nord-américains de la SICAV, le fonds fonctionne sur un principe de mandats
délégués à des sociétés de gestion spécialisées sur chacune
des zones. Ainsi, les 5 mandats ont été confiés à Charlemagne
Capital sur le Brésil avec une diversification possible pour un
tiers sur le reste de l’Amérique latine. East Capital, l’un des
pionniers de l’investissement en Europe de l’Est, se charge de sélectionner les titres russes et turcs (limité à 25 %). F&C
Investments intervient sur les actions indiennes tandis que
Lloyd George Investment Management investit sur les valeurs
chinoises cotées à Hong Kong. Enfin, depuis novembre 2011,
Silk Invest a pris la responsabilité de gérer notre nouveau
mandat couvrant l’Afrique subsaharienne et le Moyen-Orient. Avec ses 14 % de surperformance, le fonds se classe 2 e de
l’univers des fonds investis en actions BRIC depuis sa création.
Astrid Fredericksen
Analyste-Gérante
Les chiffres cités ont trait aux années écoulées. Les performances passées ne sont pas un indicateur fiable des performances futures
7
À LA LOUPE
OFI InfraVia : un environnement
dynamique, une stratégie éprouvée,
un développement accéléré !
L’ENVIRONNEMENT EST PARTICULIÈREMENT ACTIF SUR LE MARCHÉ EUROPÉEN DES INFRASTRUCTURES
AVEC UN CERTAIN NOMBRE DE TENDANCES QUI TRADUISENT UNE ÉVOLUTION, SINON UNE MUTATION,
DU MARCHÉ. LA STRATÉGIE D’OFI INFRAVIA S’EST AVÉRÉE PERFORMANTE DANS CE CONTEXTE,
PERMETTANT D’ACCÉLÉRER SON DÉVELOPPEMENT.
UN AFFLUx DE LIqUIDITéS SUR LES MéGA DEALS !
un nombre croissant d’investisseurs institutionnels développe
des stratégies d’investissement « directes » dans les secteurs des
infrastructures. À la recherche de rendements courants dans
un environnement de taux d’intérêts historiquement bas, un
certain nombre de fonds de pensions européens et canadiens se
sont positionnés directement sur des acquisitions d’actifs. Ce
mouvement a entraîné sur ces méga-acquisitions une hausse
des valorisations, avec un montant de fonds propres dimensionné
essentiellement sur la base du rendement courant des premières
années. Les valorisations des réseaux de gaz en allemagne, en
france et en république tchèque illustrent bien cette tendance.
LE MODèLE ENR qUI PEINE à SE RENOUVELER…
tout d’abord, les incertitudes réglementaires continuent de peser
fortement sur ce marché. après avoir effectué des changements
rétroactifs sur les tarifs d’achat d’électricité solaire, l’espagne a
instauré une nouvelle taxe de 6 % sur les revenus issus de la production d’électricité et annoncé la suspension des tarifs d’achat
pour les nouveaux projets. ailleurs en europe, l’incertitude est
également de mise avec notamment des réductions de subventions aux nouveaux projets éoliens on-shore au royaume uni,
les hésitations de la nouvelle administration en france sur sa
politique énergétique, des déclarations politiques surprenantes
en allemagne sur le coût de la transition énergétique, ainsi qu’un
cadre de raccordement en italie toujours assez flou. dans ce
contexte, le volume de nouveaux projets solaires et éoliens
on-shore est naturellement ralenti. en parallèle, il semble que
les valorisations des parcs existants se soient maintenues à
des niveaux élevés sans doute soutenues par l’attrait de ces
actifs financièrement stables. enfin, il semble que la consolidation
systématique du secteur tarde à s’initier : les grands groupes
industriels n’ont plus les ressources financières pour jouer un rôle
majeur dans cet exercice, alors que la majorité des investisseurs
restent encore hésitants à déployer des volumes de capitaux
massifs au regard des prix actuels des actifs et des incertitudes
pesant sur l’environnement réglementaire.
UNE BULLE AéROPORTUAIRE ?
Le secteur aéroportuaire a repris une activité élevée, avec de nombreuses transactions complétées à des niveaux de prix relativement élevés en angleterre, en ecosse et au Portugal. il semble
que les acheteurs soient raisonnablement confiants sur les
perspectives de croissance du secteur (avec notamment une
correction du trafic pour « rattraper » les baisses ou les ralentissements enregistrés depuis le début de la crise). il est probable que
cet environnement sectoriel favorable aux vendeurs (que certains
qualifient de « bulle ») favorise la mise sur le marché de nouveaux
actifs, notamment en angleterre encore, en allemagne, en Hongrie et peut-être même en grèce.
EOLIEN OFF-ShORE, NOUVELLE FRONTIèRE ?
L’éolien off-shore, pour sa part, enregistre une forte activité avec
notamment l’attribution de quatre méga projets au large des
côtes français (2 gW pour un budget d’environ 7 mds€) et de
8
MAG
Le magazine d'informations mensueL
plusieurs projets en Belgique et en allemagne. Ce secteur en
développement a également vu l’apparition de ses premières
transactions « brownfield » en angleterre et au danemark. Cependant, et alors que l’éolien off-shore apparaît comme la « nouvelle
frontière » des énergies renouvelables, le développement de ces
projets n’est pas sans conséquence sur l’équilibre des réseaux de
transport, avec donc un nombre d’opportunités opportunités
d’investissement grandissantes dans les réseaux de transport
électrique. C’est en particulier le cas en allemagne, où la décision
d’arrêter les centrales nucléaires jumelée avec le développement
des champs éoliens en mer du nord, crée structurellement un
déséquilibre du réseau et des enjeux réels d’alimentation électrique dans le sud du pays (notamment la Bavière).
RETOUR VERS LE FUTUR POUR LES PPPS !
malgré quelques gros projets (ligne ferroviaire en france, rolling
stock en angleterre ou bâtiment blic en france), le net ralentissement sur le marché des PPPs par rapport aux années précédentes
s’explique par la fin des gros programmes ferroviaires en france
et par la raréfaction des financements bancaires long terme qui
a conduit au report et à l’annulation de certains programmes
d’investissement. il est important par ailleurs de noter que le
marché du PPP européen est en pleine redéfinition. Le royaumeuni, précurseur incontestable du PPP, l’ayant utilisé comme outil
quasi exclusif de la commande publique entre 2000 et 2010, a
annoncé fin 2012 un nouveau cadre pour cet outil, le Pf2, adapté
pour accommoder les récentes critiques. de même, après avoir
largement supporté l’activité de ce secteur en 2010-2011, la
france semble aujourd’hui questionner le modèle en limitant le
nombre de PPP sociaux et reportant certains projets de transport.
À l’inverse, le Benelux est en passe de devenir le marché le plus
prometteur d’europe sur ce segment avec un pipeline de projets,
notamment autoroutiers, très importants.
qUEL MODèLE POUR LA DETTE INFRA ?
depuis le début de la crise financière, le marché de l’infrastructure souffre du ralentissement et dans certains cas de l’absence
de financement bancaire long terme. Les raisons en sont bien
connues : les banques essaient de renforcer leur bilan et les dispositions de Bâle iii les découragent activement de prêter sur le
long terme. il existe quelques exceptions à cette tendance, avec
des banques japonaises et allemandes qui montrent encore de
l’appétit pour ces actifs et ont soutenu le secteur au cours de
l’année passée. alors que les investisseurs cherchent fortement à
limiter les risques de refinancement sur des actifs long terme,
l’émergence de nouvelles solutions de financement via les
marchés de capitaux fait figure de bonne nouvelle. Parmi ces
solutions, les fonds de dettes et plateformes dédiées mises
en place récemment retiennent particulièrement l’attention du
marché. de même, les « Projects Bonds » de la Bei constituent
également une initiative intéressante. il est aujourd’hui difficile
de prévoir comment ce marché va se structurer (intermédiation
bancaire, intermédiation de fonds de dette spécialisés ou émergence d’un vrai marché de capitaux « infra » comme au Canada),
mais il est certain que 2013 sera une année test pour juger des
capacités de ces nouveaux outils.
la difficulté de se financer sur les marchés et une contraction de
leurs marges opérationnelles dans un marché plus concurrentiel
et en contraction de par la crise économique, les opérateurs semblent avoir compris la création de valeur que peut représenter le
« unbundling » de leurs infrastructures passives. La cession des
tours de certains opérateurs en allemagne et en france illustre
bien cette tendance. Le développement de ce segment de marché
semble maintenant engagé de manière inéluctable.
ASSETCO-OPCO – UN MODèLE RéPLICABLE ?
La nécessité pour les acteurs industriels, notamment les « utilities »
(électricité, gaz et eau), d’alléger leurs bilans, le besoin de recycler
leur capital afin d’investir dans de nouveaux marchés de croissance et les contraintes réglementaires imposées par l’europe
sur « l’ownership unbundling » seront encore sans aucun doute
les principaux « drivers » du marché. La capacité du marché à
se structurer, avec d’un côté des « assetCos » portant les actifs
très consommateurs de capital et, de l’autre côté, des « opCos »
industrielles exploitant ce même actif, est un élément particulièrement intéressant à surveiller. Ce modèle, qui a largement fait
ses preuves dans l’infrastructure traditionnelle, pourrait particulièrement bien répondre à la situation du marché de l’énergie
et dans une moindre mesure des télécoms.
ET OFI INFRAVIA DANS CE CONTExTE ?
La stratégie déployée par ofi infraVia sur son premier fonds
infraVia, caractérisée par un focus « Core infrastructure midmarket europe » s’est largement appuyée sur cet environnement.
nous avons notamment favorisé le mid-market à l’abri des méga
transactions, investi dans les énergies renouvelables dans une
période et une géographie où la règlementation était favorable
et sécurisée, et réalisé une des premières transactions dans les
télécoms dans les réseaux haut débit.
Cette stratégie éprouvée, en ligne avec la « promesse » effectuée
aux investisseurs depuis 5 ans, nous permet aujourd’hui d’accélérer
notre développement avec la constitution d’un fonds successeur
« infraVia european fund ii » et de bénéficier d’un environnement
de marché favorable, notamment dans le domaine des transports,
de l’énergie conventionnelle et des communications avec un focus
particulier sur la france et l’europe du nord. enfin, et c’est la règle
d’or de ce secteur complexe, il conviendra de rester discipliné
sur l’appréhension des risques et concentré sur notre segment
de marché.
Vincent Levita,
Président - OFI INFRAVIA
L’APPARITION TARDIVE (MAIS BIENVENUE !)
DES INFRASTRUCTURES TéLéCOMS
un nouveau secteur s’ouvre dans les télécoms avec notamment
la cession par des opérateurs télécoms de certaines de leurs infrastructures passives (notamment les tours relais). de fait, confrontés
à des besoins d’investissements massifs pour les réseaux 4g/Lte,
9
ZOOM « RISK ARBITRAGE »
LE PARADOXE DU RISK ARBITRAGE
L’activité M&A est l’un des principaux moteurs de la stratégie risk
arbitrage. Or force est de constater que, si l’on note un rebond de
l’activité M&A depuis les points bas de 2009, les niveaux actuels
restent toutefois bien inférieurs à ceux observés lors du précédent
haut de cycle. ainsi, d’après thomson reuters datastream, les
opérations annoncées en 2012 ont représenté au total à peine 20 %
du montant observé en 2007. et ceci, alors même que l’ensemble
des marchés de capitaux semble avoir effacé les traces de la crise
financière post-Lehman. Le marché du crédit a, par exemple, enregistré
une performance exceptionnelle en 2012. Le marché actions américaines est également revenu récemment sur ses plus hauts historiques
atteints avant la crise. dès lors, comment expliquer cette situation a
priori paradoxale dans laquelle le cycle m&a semble en retard par
rapport aux cycles boursiers et économiques ?
LE ChAîNON MANqUANT : LA CONFIANCE DES DIRIGEANTS
Pour un redémarrage du cycle m&a, plusieurs facteurs sont nécessaires : une valorisation attractive des actifs, un faible coût du crédit,
un niveau de trésorerie des entreprises satisfaisant, une stratégie
d’expansion des entreprises comme un développement à l’international, une intégration verticale ou la conquête de parts de marché. de
ce point de vue, tous les feux sont au vert depuis maintenant plusieurs
trimestres. si l’activité m&a n’a pas à ce jour marqué une véritable
reprise, c’est qu’il manque un moteur tout aussi important que ceux
mentionnés plus haut : le retour de la confiance des entreprises.
on pourrait croire que le niveau record du marché actions américaines
traduit bien un retour généralisé de la confiance sur les marchés.
Certes, les investisseurs ont effectivement regagné confiance. L’afflux
massif de liquidités sur les marchés injectées par les Banques Centrales,
aux États-unis depuis 2009, en europe depuis 2011 et plus récemment
au Japon, est venu neutraliser le risque systémique. Ce qui a eu pour
effet de porter la plupart des marchés de capitaux vers de nouveaux
plus hauts historiques. toutefois, pour le dirigeant d’entreprise, ces
injections de liquidité ont un impact relativement restreint pour le
moment. en effet, pour mener à bien un projet de croissance externe,
le dirigeant a besoin de stabilité, tant économique que fiscale, et aussi
de visibilité. en un mot, de confiance.
LES éTATS-UNIS EN AVANCE DE PhASE SUR L’EUROPE
en europe, inutile de dire que cette confiance fait cruellement défaut
tant les incertitudes politiques et économiques restent grandes. Le
choc financier de 2011, qui a accompagné le stress politique dans la
zone euro, s’est prolongé jusqu’en 2012, ce qui peut expliquer le retard
de l’activité m&a par rapport au cycle économique mondial. aujourd’hui,
les dirigeants peinent toujours à percevoir les effets positifs de la mise
en place des Ltro par la BCe sur le marché du crédit aux entreprises.
s’agissant des perspectives de croissance en europe, le moins que l’on
puisse dire c’est qu’elles ne sont pas suffisamment encourageantes à
ce stade pour motiver les entreprises dans leurs projets de croissance
externe.
en revanche, aux États-unis, la situation peut apparaître sous un jour
meilleur. Pour ceux qui considèrent que les risques budgétaires
demeurent gérables, les signaux observés depuis l’automne dernier
sont plutôt encourageants : reprise du marché immobilier, expansion
du crédit aux entreprises, légère décrue du chômage. ainsi, le moral
des dirigeants, qui était sur une tendance baissière depuis 2011 jusqu’à
10
MAG
Le magazine d'informations mensueL
la fin de l’année dernière, semble désormais mieux orienté comme
l’atteste le rebond récemment observé de l’indicateur avancé des
directeurs d’achats aux États-unis.
en résumé, si les principales Banques Centrales ont bien pris les
mesures nécessaires pour restaurer la confiance des agents économiques, le retour de la confiance chez les dirigeants ne se matérialise
pour l’instant qu’assez lentement, en particulier en europe.
L’ACTIVITé M&A, PROCYCLIqUE PAR NATURE
ensuite, l’étude des précédentes vagues de m&a montre que la reprise
des opérations de m&a est en général procyclique, c’est-à-dire qu’elle
suit avec un certain décalage le redémarrage des cycles économiques
et boursiers. Par exemple, les deux derniers hauts de cycle de m&a
ont été observés après 5 ans de croissance mondiale positive. de la
même manière, une activité m&a soutenue coïncide souvent avec un
marché action haussier comme au début du XiXe siècle aux États-unis
et à la fin des années 20 et 90. Ce phénomène a d’ailleurs tendance à
accentuer le caractère spéculatif du marché haussier.
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce caractère procyclique. d’abord,
les marchés de capitaux ont tendance à anticiper, généralement à juste
titre, les retournements de cycles économiques avant même les
principaux agents économiques concernés. ensuite, comme on vient
de le voir ci-dessus, la transmission de la confiance, depuis les actions
des Banques Centrales jusqu’à la perception par les entreprises, est un
processus qui peut s’avérer long. de plus, entre un projet préliminaire
de croissance externe et l’annonce officielle de l’opération aux marchés,
les étapes sont également nombreuses : identification de la cible,
premières prises de contact, négociation des aspects industriels et
financiers entre les différentes parties, obtention des financements,
éventuellement discussion en amont avec les autorités de la concurrence. L’annonce officielle d’une offre ferme peut ainsi prendre plusieurs
trimestres en fonction de la complexité du projet.
PAS SI PARADOxAL qUE çA FINALEMENT
au final, ce qui peut sembler un paradoxe n’en est pas réellement un.
L’histoire a en effet montré que l’activité m&a est par nature en retard
par rapport aux cycles économiques et boursiers. de plus, cette foisci, l’ampleur du choc à la fois financier, économique et politique qui a
suivi la faillite de Lehman a probablement retardé davantage encore
la reprise du cycle m&a.
nous pensons qu’aujourd’hui ce temps de latence entre le démarrage
du cycle économique et celui de l’activité m&a est proche de la fin. en
effet, les signaux encourageants de l’économie américaine observés
depuis fin 2012 devraient désormais ancrer le retour de la confiance
chez les dirigeants d’entreprises, ce qui devrait se traduire par un
véritable redémarrage du cycle du m&a aux États-unis courant 2013.
À cet égard, le mois de février a été particulièrement prometteur avec
des opérations de tailles significatives comme Heinz (27 mds$), dell
(17 mds$), Virgin media (14 mds$) et gardner denver (4 mds$). Le mois
de mars a également été encourageant avec l’annonce de plusieurs
surenchères comme celle sur dell de la part de Balckstone et de
Carl icahn, l’amélioration de plus de 30 % de l’offre sur Vueling par
international Consolidated airlines ou encore l’amélioration de près
de 12 % de l’offre sur Jupiter telecommunications par son actionnaire
principal.
L’équipe Risk Arbitrage
PERFORMANCES au 02/04/13
OPCVM
1 semaine
du 26/03/13 au 02/04/13
Début d’année
du 31/12/12 au 02/04/13 1 an
du 03/04/12 au 02/04/13 3 ans
du 30/03/10 au 02/04/13 VL / Cours
en euros
MONÉTAIRE
OFI Trésor ISR
OFI Trésor Plus ISR
Macif Court Terme ISR
Trésorerie Performance ISR
0,000%
0,002%
0,000%
0,002%
0,064%
0,099%
0,052%
0,070%
0,536%
0,661%
0,420%
0,660%
2,372%
2,899%
1,969%
2,911%
4 373,64 11 710,07 193,70 103 156,97 TAUX ET CRÉDIT
Dette émergente
Single Select Platform OFI Global Emerging Debt (1)
0,06%
2,18%
10,93%
-
112,27 Investment Grade
OFI Euro Investment Grade
OFI Investment Grade Court Terme
-0,34%
-0,01%
0,36%
0,34%
6,70%
2,01%
13,51%
5,33%
5 195,18 106,08 Haut Rendement
OFI Euro High Yield
-0,05%
1,38%
11,97%
24,46%
82,34 0,59%
-0,73%
6,43%
-
10 912,43 0,01%
0,15%
-0,26%
0,06%
-0,34%
-0,87%
-1,33%
0,49%
-0,07%
0,57%
-1,11%
-1,99%
4,30%
2,86%
-3,40%
2,41%
5,30%
11,95%
-6,54%
138,64 121,66 140 665,51 85,93 30 161,57 0,25%
-0,47%
0,18%
1,94%
0,02%
3,77%
4,72%
2,51%
4,10%
6,18%
4,80%
6,05%
1,02%
1,47%
1,00%
-0,12%
0,54%
0,83%
1,07%
5,86%
8,98%
5,78%
5,22%
3,44%
6,45%
1,87%
7,10%
15,52%
12,87%
12,32%
8,30%
12,59%
10,34%
1,79%
1,92%
10,85%
17,79%
16,75%
19,76%
2,98%
Obligations indexées à l’inflation
Single Select Platform Armored Wolf Euro Inflation
PERFORMANCE ABSOLUE
OFI Risk Arbitrages
OFI Risk Arb Absolu
OFI Palmarès Alpha Drive (1)
OFI Spread Opportunities (2)
OFI International Bond Return
OBLIGATIONS CONVERTIBLES
OFI Convertibles
OFI Convertibles Taux Euro
Single Select Platform OFI Convertibles Internationales (1)
64,56 239,50 (D)
51,51 298,52 (C)
ACTIONS
Europe/Zone Euro
OFI Value Europe
OFI Leader ISR
OFI Nemo
OFI Palmarès Actions Europe (1)
OFI Prim’KappaStocks
OFI MultiSelect Europe SRI
Macif Croissance Durable Euro
États-Unis
Single Select Platform Driehaus US Equity (en USD)
Single Select Platform GE US Equity (en USD)
OFI MultiSelect US Equity (en USD)
364,62 2 204,83 199,20 771,09 1 280,58 92,56 76,43 -0,67%
8,57%
4,63%
29,07%
83,10 0,75%
0,33%
9,05%
10,79%
9,98%
13,61%
41,66%
56,73 85,56 Asie/Émergents
OFI Ming
OFI MultiSelect BRICA
OFI RCM Europe de l'Est
-0,76%
0,10%
1,55%
-3,00%
0,67%
0,90%
1,91%
-0,05%
4,19%
-1,02%
-7,23%
3,01%
264,14 59,82 399,98 Thématique
OFI MultiSelect Lynx Real Assets (1)
Single Select Platform OFI World Energy (1)
Single Select Platform Water AM Equity
0,20%
0,16%
-0,74%
-0,93%
0,27%
3,83%
-1,60%
-6,84%
6,33%
3,24%
-
44,95 43,97 59,15 -
1,71%
2,93%
0,0019%
1,51%
1,29%
1,28%
0,57%
0,35%
-0,22%
-0,16%
-4,12%
-2,83%
-3,09%
0,0181%
4,51%
3,33%
6,38%
13,06%
10,13%
-1,35%
-2,62%
9,59%
9,69%
1,72%
0,1561%
11,70%
10,26%
12,58%
15,43%
13,25%
-3,65%
-3,75%
6,40%
9,20%
6,92%
GESTION ALTERNATIVE
Multistratégies
OFI MGA Latin America (en USD) (3)
10 317,46 Eonia Capitalisé CAC 40 (Clôture) EuroStoxx Large (Clôture)
Stoxx Europe 600 (Clôture) S&P 500 (Clôture)
MSCI World MSCI BRIC EUR/USD TOPIX 500 (Clôture)
NIKKEI 225 (Clôture)
CSI 300 (Clôture)
1,4983%
-4,57%
-2,94%
12,75%
39,92%
24,94%
-10,60%
-4,35%
3,66%
12,51%
-14,98%
144,14 3 805,37 284,20 297,52 1 223,08 1 118,05 222,44 1,28 6,44 100,03 312,44
(1) VL hebdomadaire au 28/03/13
(2) VL hebdomadaire au 28/03/13 - performance 1 semaine du 22/03/13 au 28/03/13 - performance YTD du 28/12/12 au 28/03/13 - performance sur 1 an du 30/03/12 au 28/03/13
(3) VL mensuelle au 28/02/13 - performance YTD du 31/12/12 au 28/02/13 - performance sur 1 an du 29/02/12 au 28/02/13
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Sources : OFI AM & Datastream
INDICES/DEVISES
MAG
LE MAGAzINE D'INFORMATIONS MENSUEL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Gérard Bourret
RéDACTEURS EN ChEF
Anne-Françoise Lacoste, Jean-Marie Mercadal
COMITé DE RéDACTION
Ralph Bruneau, Maxime du Chayla, Sophie Fiszman, Gilbert Généré, Hervé Goigoux-Becker, Richard Jacquet
MISE EN PAGE
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