N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016

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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
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er
N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
Prix : 2000 FC
Éditeur
GROUPE DE PRESSE
Siège social
873, av. du Bas-Congo,
Kinshasa – RD Congo
Membre du réseau Médiaf
34ème année
La passion d’informer sans passion
Sommaire
Politique
Processus électoral :
l’Opposition pro-dialogue
plaide en faveur d’un
pacte républicain
PAGE 5
Économie
Transco célèbre ses
trois ans et met le cap
vers l’avenirPAGE 6
Société
P. 2
La RDC dotée d’un cadre
pour améliorer la situation
des adolescentes et des
jeunes femmes
PAGE 7
Provinces
Territoriale : le Kwango se
dote du premier exécutif
provincial
PAGE 9
D er
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Grand Bandundu :
Aubin Minaku mobilise
pour le dialogue et les
élections
PAGE 16
À haute voix
Pressions tous azimuts
LE POTENTIEL
epuis un temps, des «pres
sions» émanant des EtatsUnis et d’autres pays occidentaux sont exercées sur les dirigeants de la République démocratique du Congo.
D
(Suite à la page 2)
Déclaration de Moïse Katumbi
du 30 juin 2016, jour de
l’indépendance de la RDC
P. 3
SUIVEZ R ADIO 7 SUR 106.1 MHZ
2 La Une
Le Potentiel
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A haute voix
Alternance
démocratique : message
fort d’Obama à Kabila
Pressions tous azimuts
(Suite de la page 1)
A l’occasion de la célébration du 36ème anniversaire de l’indépendance
de la RDC, le président
américain a adressé un
message à son homologue congolais.
Pour l’administration américaine, le
deuxième mandat du chef
de l’Etat congolais prend
fin le 19 décembre 2016.
Par conséquent, la Constitution lui interdit de briguer un troisième mandat à la magistrature suprême. Quel est le véritable sens du nouveau
message du président
Obama à Kabila ?
Dans ce message de
vœux adressé, le mardi
28 juin 2016, au président Joseph Kabila, à
l’occasion du 56ème anniversaire de l’accession du
pays à l’indépendance,
Barack Obama affirme
soutenir «le premier passage pacifique et démocratique imminent du
pouvoir» en RDC. Ce message n’est pas le premier
du genre. Preuve, lors de
son discours adressé aux
chefs d’Etat africains à
Accra en 2009, le président américain avait
déclaré que «L’Afrique a
besoin des institutions
fortes et non des hommes
forts».
A travers cette déclaration, il a été demandé aux dirigeants
africains de respecter
tout simplement les lois
qui régissent leurs pays.
Surtout, quand on sait
que nul n’est au-dessus de
la loi. Les dirigeants sont
appelés à respecter le
serment qu’ils ont prêté
le jour où ils ont pris officiellement le pouvoir. Ils
ne doivent pas perdre de
vue que «les hommes
passent et les institutions restent». Une façon
de faire remarquer que
chaque mandat a une durée qui doit être respectée par tous.
Ce qu’il faut éviter,
c’est le fait de voir chaque président changer la
loi fondamentale à sa
guise. La conséquence en
est qu’il n’y aura pas de
stabilité politique dans le
pays. Comme on le sait, la
stabilité
n’est
pas
l’œuvre des personnes,
mais plutôt celle des institutions reposant sur des
lois respectées par tous.
Tel est le sens des pressions exercées sur les dirigeants africains.
N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
Le président des Etats-Unis a choisi la date de la commémoration des 56 ans de l’indépendance de la RDC pour rappeler au
président Joseph Kabila que le moment est arrivé pour« le premier passage pacifique et démocratique imminent du pouvoir »
dans son pays. Cette alternance démocratique attendue par
Washington passe par le respect de la Constitution et des délais constitutionnels. Bref, le message de Brack Obama dans la
lettre envoyée à Kinshasa est clair mais aussi fort quand il précise que « Nous sommes aux côtés du peuple de la RD-Congo ».
LE POTENTIEL
A
près deux mandats à la
tête des Etats-Unis, superpuissance mondiale,
Barack Obama veut laisser,
particulièrement en Afrique,
une marque indélébile de son
passage à la Maison blanche.
A Accra, capitale du Ghana,
en 2009, Barack Obama
s’était adressé pour la première au continent noir, terre
de son père. Il rappelait, à
l’époque, que l’Afrique avait
plus besoin d’institutions fortes que d’hommes forts. Cinq
ans plus tard, il récidivait à
Addis-Abeba, au siège de
l’Union africaine en prononçant un discours mémorable ;
une apologie de la démocratie.
Alors qu’il se prépare à
quitter la Maison blanche – en
janvier 2017 – Barack Obama
joue sa dernière carte pour
la sauvegarde de la démocratie africaine. En août 2015, il
avait reçu à Washington des
chefs d’Etat et de gouvernements africains pour leur présenter la nouvelle politique
africaine des Etats-Unis. Gare
B
à ceux qui n’ont pas bien
perçu le message des EtatsUnis. Car, la roue de l’histoire
se chargera de leur rappeler
un jour.
Déjà à Addis-Abeba en
juillet 2015, du haut de la tribune de l’Union africaine, le
président des Etats-Unis
l’avait signifié à toute l’Afrique.
Aux dirigeants qui hésitaient
de rejoindre le train de la démocratie, Barack Obama a
été tranchant : « Les progrès
démocratiques en Afrique
sont en danger quand des
dirigeants refusent de se retirer une fois leur mandat terminé… Personne n’est audessus de la loi, même le président. Je vais être honnête
avec vous, j’ai une vie après
la présidence ! (…) Lorsqu’un
dirigeant essaie de changer
les règles au milieu de la partie pour rester en poste, il
s’expose à l’instabilité et à la
discorde, comme nous
l’avons vu au Burundi ».
WASHINGTON A FAIT
SON CHOIX
Décidément, Barack
Obama est resté le même. Il
n’a pas changé d’un iota sa
position. Pour le cas spécifique de la RDC, il vient d’enfoncer le clou. Dans le massage des vœux transmis au
président Kabila à l’occasion
de 56 ans de l’indépendance
de la RDC, il a rappelé ses
attentes par rapport au processus démocratique. « Votre
pays est sorti des ravages de
la guerre et a atteint une stabilité et une prospérité accrues. Nous sommes aux
côtés du peuple de la RD
Congo et nous soutenons le
premier passage pacifique et
démocratique imminent du
pouvoir », a indiqué le président Obama, cité par Jeune
Afrique.
Dans ses rapports avec
Kinshasa, Washington pense
déjà à un scenario qui, apparemment, ne met pas en
scène le président Kabila.
« Nous attendons avec impatience nos relations futures
avec une République démocratique du Congo stable,
démocratique et prospère »,
a martelé le président des
USA.
Est-ce que Kinshasa a
clairement perçu le message
d’Obama ? Ce n’est pas évident. Car, dans son adresse
à la nation à l’occasion des
56 ans de l’indépendance,
Joseph Kabila a plutôt opté
pour la ligne dure. Une réplique autant au message du
président des Etats-Unis qu’à
d’autres chefs des gouvernements occidentaux qui s’inquiètent de l’enlisement du
processus électoral congolais.
Dès lors, faut-il s’attendre à
une confrontation entre Kinshasa et l’Occident ? wait and
see.
En brandissant l’arme
de la souveraineté, le chef de
l’Etat a choisi, à son tour, son
camp. Il voudrait mener le
processus électoral à son
goût, loin de toutes « ingérences étrangères, intempestives et illicites ». Et de rappeler : « Le credo de notre
lutte demeure le respect du
droit de notre peuple à
s’autodéterminer ».
En ce qui concerne la
RDC, Barack Obama a multiplié des émissaires pour
recadrer l’action de Kinshasa.
Hillary Clinton, John Kerry,
Russ Feingold, et dernièrement, Tom Perriello. La lettre
à Joseph Kabila serait-elle le
dernier message d’avertissement ? Difficile à dire. Fin
mandat, Barack Obama est
déterminé à faire respecter la
voie tracée par les Etats-Unis
concernant le respect de la
Constitution et des délais
constitutionnels. N’en déplaise
au discours souverainiste de
Kinshasa.
Par devoir de mémoire,
nous reproduisons en encadré l’essentiel du message de
Barack Obama en juillet 2015
à Addis-Abeba.
Les points clés du discours de Barack Obama
au siège de l’Union africaine
arack Obama a donné mardi le premier discours d’un
président américain au siège de l’Union africaine, au terme
d’un voyage de deux jours en Éthiopie. À cette occasion, il a
réitéré les messages clés de ses allocutions au Kenya et en
Éthiopie, en invitant les présidents africains à ne pas s’accrocher au pouvoir.
L’Éthiopie, exception démocratique de la tournée africaine de Barack Obama
D’entrée de jeu, Barack Obama s’est montré « reconnaissant » de pouvoir enfin s’adresser devant les représentants d’un milliard de personnes sur le continent, au siège de
l’Union africaine à Addis-Abeba, mardi 28 juillet. Une première pour un président américain en fonction.
Le premier président noir des États-Unis a parlé en
tant que « fier Américain » mais surtout en tant que « fils
d’un Africain », a-t-dit en faisant clairement référence à ses
origines kényanes.
Sans grande surprise, les thèmes de la démocratie, du
terrorisme, de la corruption et des droits des femmes se
sont retrouvés au cœur de son discours.
La démocratie « en danger » à cause des dirigeants
qui s’accrochent au pouvoir
Barack Obama a profité de cette tribune pour tacler
les présidents africains qui s’accrochent au pouvoir, en enchaînant les déclarations provocatrices mais toujours avec
une touche d’humour.
« Les progrès démocratiques en Afrique sont en danger quand des dirigeants refusent de se retirer une fois leur
mandat terminé. Laissez-moi être honnête avec vous. Je
comprends ! Je suis privilégié de servir comme président.
J’adore mon travail mais notre Constitution ne me permet
pas de me présenter à nouveau. Je pense que je suis un
bon président ! Si je me représentais, je pense même que je
pourrais gagner ! Mais je ne peux pas… Personne n’est audessus de la loi, même le président. Je vais être honnête
avec vous, j’ai une vie après la présidence ! », a-t-il lancé
sous les rires et les applaudissements nourris de la salle, en
ajoutant qu’il serait alors plus disponible pour visiter l’Afrique
plus souvent.
Barack Obama a appelé l’Union africaine à condamner
vivement les coups d’État et à faire en sorte que les dirigeants respectent le nombre maximal de mandats déterminés par la Constitution de leur pays.
« Lorsqu’un dirigeant essaie de changer les règles au
milieu de la partie pour rester en poste, il s’expose à l’instabilité et à la discorde, comme nous l’avons vu au Burundi », at-il dénoncé en faisant référence au troisième mandat contesté du président Pierre Nkurunziza.
« La démocratie n’est pas seulement la tenue d’élections. Quand des journalistes sont emprisonnés parce qu’ils
ont fait leur travail ou des activistes parce qu’ils ont défendu
leurs idées, vous avez peut-être une démocratie sur le papier mais pas en substance », a-t-il ajouté sur un ton ferme,
tout en reconnaissant que même la démocratie américaine
n’était « pas parfaite ».
Une heure après la fin de son discours, Barack Obama
a quitté l’Éthiopie, mettant fin à sa deuxième mini-tournée
africaine qui aura duré quatre jours.
JEUNE AFRIQUE DU 28 JUILLET 2015
Événement 3
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N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
er
Déclaration de Moïse Katumbi du 30 juin 2016,
jour de l’indépendance de la République Démocratique du Congo
E
n ce jour de célébration du 56ème
anniversaire de l’accession de notre
pays à l’indépendance, je suis heureux
de rendre hommage à mes sœurs et
frères congolais.
En dépit de mon silence depuis
plusieurs semaines pour raisons de
santé, je profite de cette occasion pour
rétablir certaines vérités et réaffirmer
mon engagement total et sans faille
pour l’instauration de l’Etat de droit en
République Démocratique du Congo.
Je tiens d’abord à exprimer ma
gratitude et mes remerciements à tous
ceux qui se sont préoccupés de ma
santé ces dernières semaines. Malgré
leurs nombreuses souffrances, notamment liées aux tueries quotidiennes à
l’Est du pays en l’absence de toute protection de l’Etat, les Congolais montrent
jour après jour leur courage et leur volonté de bâtir une RDC plus juste et
plus démocratique. Cela me renforce
dans ma conviction que notre pays se
redressera et que les Congolais vivront
bientôt des jours meilleurs !
Cependant, à ce jour, notre pays
reste plongé dans une grave crise politique, économique et sociale. Lors de
son discours à la nation du 29 juin 2016,
le Président Kabila avait le devoir d’apporter des réponses claires aux questions politiques, économiques et sociales les plus urgentes et qui affectent
l’ensemble de la population. Il avait l’opportunité d’ouvrir une nouvelle ère de
notre pays en apportant notamment
des garanties concrètes à l’organisation de l’élection présidentielle en 2016,
conformément à notre Constitution. Il
avait l’obligation de rassurer sur son
départ le 19 décembre 2016 et sur la
convocation de l’élection par la Commission Electorale Nationale Indépendante d’ici le 20 septembre 2016. Cette
opportunité ratée et le flou entretenu
par ce discours risquent au contraire
d’enfoncer notre pays dans une crise
plus grave.
Depuis plusieurs mois, je déplore
et réprouve l’intensification du harcèlement contre les opposants politiques et
défenseurs de la démocratie et des Droits
de l’Homme. Déjà mis en cause dans
une affaire de mercenaires imaginaires,
j’ai été condamné dans une affaire immobilière inventée de toutes pièces. Ce
procès repose sur un grossier montage
dont l’objectif est de tenter d’empêcher
ma candidature à la présidentielle et nuire
à ma réputation. L’accusation, les charges retenues, le déroulé et la durée du
procès illustrent encore une fois la triste
et inacceptable instrumentalisation de
notre justice. Je sais qu’aucun Congolais n’accordera le moindre crédit à cette
affaire purement politique.
Je tiens aussi à rassurer mes
compatriotes : ma détermination à
poursuivre avec eux le combat pour le
respect de la Constitution, la réalisation
de l’alternance démocratique, l’instauration de l’Etat de droit, l’amélioration
de nos conditions de vie et la préservation de la paix reste totale. Nous ne
reculerons devant aucun obstacle. Ni
les
condamnations,
ni
le
harcèlement auquel je suis soumis, ni
les violences physiques ne pourront altérer notre détermination.
Pour mener à bien ce combat
pacifique, je tiens à saluer la création
du « Rassemblement des forces acquises au changement ». J’ai suivi de
près les trois jours de travail et ai pleinement soutenu les conclusions et la
création du mouvement. Plus que jamais, je reste convaincu que seule l’unité
des forces acquises au changement
peut sauver le pays du chaos dans lequel le conduit inexorablement ceux qui
nous gouvernent. La création du « Rassemblement » matérialise l’unité de
notre combat. Nous ne transigerons
pas avec le pouvoir. Les engagements
du « Rassemblement » seront appliqués, notamment l’exigence de la mise
en œuvre intégrale de la résolution 2277
du Conseil de sécurité des Nations-Unies.
Le 20 décembre 2016, Joseph
Kabila ne dirigera plus la RDC. Il lui revient d’assurer une alternance démocratique, pacifique et transparente dans
le strict respect des délais constitutionnels. Les forces acquises au changement, désormais unies, y veilleront.
Notre pays retrouvera ainsi la voie de
l’espoir, de la démocratie et de la prospérité.
M OÏSE KATUMBI
Joseph Kabila : «Le pays fait toujours face aux mêmes
menaces qu’au lendemain de son indépendance»
«L’Histoire de la RDC ne devrait plus
s’écrire en lettres de sang et par les
autres». Foi de Joseph Kabila, président
de la RD Congo.
MARCEL LUTETE
3
0 juin 2016. Cinquante-six ans après
son accession à l’indépendance, la
République démocratique du Congo a
commémoré, comme d’habitude, l’un
des plus prestigieux moments de son
histoire. A grand événement, grand rituel. Et cette fois-ci, le centre de gravité s’est déplacé, pour un temps, de
Kinshasa, siège des institutions nationales, pour Kindu, chef-lieu du Maniema,
l’une de 26 provinces du pays.
DISCOURS-DÉNONCIATION
Discours-dénonciation «des ingérences étrangères intempestives et illicites dans les affaires intérieures de la
RDC». Discours en fait de réaffirmation.
Ici et là, le chef de l’Etat a mis son
curseur particulièrement sur la communauté internationale. Et il semble ne
l’avoir pas raté, car il ne s’est presqu’entouré d’aucune circonlocution. Non
aux injonctions, non au diktat, la RD
Congo étant un pays indépendant et
souverain, a réaffirmé Joseph Kabila.
En effet, c’est là la quintessence
de son message et dont le ton n’en
est pas moins offensif. «Le pays fait
toujours face aux mêmes menaces
qu’au lendemain de son indépendance»,
dénonce-t-il. Et à tous qui pensent que
l’histoire de la RDC devrait s’écrire
ailleurs, outre-Atlantique, la posture du
président de la République est sans
appel. «A tous ceux qui pensent que
l’histoire de la République démocratique
du Congo devrait toujours s’écrire en
lettres de sang et par les autres, nous
rappelons que c’est par le peuple congolais et en RDC, dans la paix, que les
nouvelles pages de l’histoire de notre
pays restent à écrire et le seront », a
déclaré mercredi 29 juin Joseph Kabila
lors de son discours à la nation à la
veille de la fête de l’indépendance.
« PERPÉTUELLEMENT
EN DANGER »
Indépendant, souverain, le chef
de l’Etat l’a réitéré dans son discoursanniversaire, estimant que le peuple est
désormais mûr pour décider de son
sort, écorchant au passage les «ingérences étrangères dans les affaires intérieures de la RDC». «…Car comme
nous n’avons jamais cessé de le répéter, notre peuple est aujourd’hui mûr. Il
connaît parfaitement où se trouvent ses
intérêts et comment en assurer la défense», insiste Joseph Kabila. Et d’expliciter : «La défense de ces intérêts ne
se fera plus par la violence, mais plutôt
à travers la recherche permanente d’un
consensus responsable, susceptible de
nous aider à préserver les acquis de la
lutte de nos pères de l’indépendance
et ceux de nos efforts communs, à
savoir la paix, la stabilité politique et économique ainsi que le vaste patrimoine
des infrastructures».
Le président de la République a par
ailleurs affirmé que célébrer l’anniversaire
Joseph Kabila
Kabange, président
de la République
démocratique du
Congo
de la fête nationale, c’est rappeler, une
fois de plus, que «le Congo est un pays
souverain, disposé à nouer des partenariats constructifs et mutuellement avantageux avec tous les autres Etats, dans
le respect de leurs peuples respectifs».
«C’est de haute lutte en effet,
a-t-il souligné, que ce statut a été conquis. Nos héros et martyrs en ont payé
le lourd tribut, pour que vive la patrie,
toujours et perpétuellement en
danger. Le credo de notre lutte demeure le respect du droit de notre peuple à s’autodéterminer».
Joseph Kabila a appelé les Congolais à la vigilance, tout en soulignant
que «des menaces à l’intégrité du territoire, à la stabilité des institutions ainsi
qu’à la cohésion nationale demeurent
persistantes et pressantes». «Il nous
faut, envers et contre tout, œuvrer,
de manière inlassable, en faveur de la
paix et de la sécurité de notre pays, et
faire face aux terroristes qui nous sont
imposés», a-t-il recommandé.
Le chef de l’Etat a rappelé, à l’oc-
casion, qu’il y a un an, jour pour jour, il
avait proposé un dialogue national.
« J’ai eu à l’esprit l’impérieuse nécessité d’engager la classe politique à conjurer les contestations intempestives
des calendriers publiés sous des pressions diverses et celle prévisible d’un
fichier électoral qualifié de peu fiable »,
a-t-il noté.
UNE OPTION IRRÉVERSIBLE
Joseph Kabila assure que l’option
du dialogue est portée « à bout de
bras par l’ensemble de notre peuple et
même la majorité de la classe politique ». «Une option pour moi irréversible», a-t-il souligné.
Evoquant, en quelques mots, la
situation économique, très difficile, du
pays, le président de la République a
dit avoir conscience du fait que le pouvoir d’achat des Congolais a baissé,
rassurant que des mesures avaient été
prises. Il a, sur un tout autre chapitre,
félicité pour leur travail les forces de
défense et de sécurité.
4 Politique
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
Brazzaville et Kinshasa réitèrent leur souhait
de la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu
Sassou et Kabila se sont de nouveau rencontrés en moins de
deux semaines. Ce qui n’a pas filtré de leurs échanges, c’est le
fait de voir notamment l’Afrique
être représentée au Conseil de
sécurité de l’Onu par deux pays.
O.D IOSO
L
es chefs d’État Denis Sassou
N’Guesso et Joseph Kabila
Kabange, respectivement de la République du Congo et de la République démocratique du Congo (RDC),
ont réaffirmé leur attachement à la
proposition africaine sur la réforme
souhaitée du Conseil de sécurité des
Nations unies, conformément au consensus d’Ezulwini, a rapporté, mardi
24 juin, le quotidien Les Dépêches de
Brazzaville.
Lors d’une rencontre lundi 23 juin
à Oyo dans le département de la Cuvette, à quelque 400 km de la capitale congolaise, les deux présidents
de la République ont passé en revue
les questions liées non seulement à la
paix et à la sécurité dans leurs pays
respectifs. Mais aussi au consensus
d’Ezuwini adopté par l’ensemble des
pays africains afin de réclamer pour
l’Afrique deux sièges permanents au
Conseil de sécurité et deux sièges non
permanents supplémentaires au Conseil. Les Dépêches de Brazzaville ajoutent également que, dans le cadre
de leur amitié de coopération, les deux
chefs d’État ont discuté de la nécessité de renforcer la relation bilatérale
en matière de dialogue politique. Celui-ci, en phase d’organisation en RDC,
a, ose-t-on croire, été au menu de
leur entretien. Le ‘‘père’’, vieux singe
à qui on n’apprend pas de grimaces,
a sûrement prodiguer de sages conseils au ‘‘fils’’. Cela pour ne pas faire
brûler la case RDC. Encore que le feu
peut se propager et embraser le
Congo d’en face.
Par ailleurs, au plan régional,
Denis Sassou N’Guesso et son homologue ont appelé l’ensemble des
parties prenantes dans la crise
burundaise au dialogue comme seul
moyen de restaurer la paix. Ils ont,
en outre, condamné le terrorisme et
exprimé leur volonté d’associer la communauté internationale dans la lutte
contre ce fléau.
Pour rappel, la rencontre des
deux hommes est intervenue quelques jours seulement après la tenue,
le 14 juin à Luanda (Angola), de la
Conférence de la région des Grands
lacs à laquelle avaient pris part une
dizaine de chefs d’État et de gouvernement.
Nord-Kivu: la Monusco veut réorganiser ses troupes
L
a Mission de l’Onu pour la stabili
sation du Congo (Monusco) veut
réorganiser ses troupes pour faire
face aux menaces des groupes armés, notamment les Forces démocratiques alliées (ADF) et les Forces
démocratiques de libération du
Rwanda (FDLR) dans les territoires de
Beni, Butembo et Lubero (Nord-Kivu).
Le représentant spécial-adjoint du
secrétaire général de l’Onu en RDC,
David Gressly, l’a annoncé mardi 28
juin au terme d’une mission d’évaluation sécuritaire dans ces territoires du
Nord-Kivu, en proie à l’activisme des
hommes armés. «L’objectif, c’était de
voir comment on peut renforcer notre présence pour faire face aux me-
naces posées par des groupes armés
dans la région. Notre commandant
de la force est en train de voir et de
réorganiser notre disposition sur le
terrain pour avoir une meilleure capacité de faire face à ces menaces »,
a-t-il souligné. Avant de se réjouir de
la reprise de coopération entre les
FARDC et la mission onusienne.
Le représentant spécial-adjoint
du secrétaire général de l’Onu en RDC
a exprimé la volonté de la Monusco
d’examiner ses tactiques pour appuyer
les Forces armées de la RDC
(FARDC). Il est persuadé que la reprise de coopération entre l’armée
nationale et la Monusco va produire
des résultats sur terrain.
Cinq questions à Olivier Kamitatu (*)
1
. L’opposition congolaise, réunie récemment
à Genval, à l’initiative
d’Étienne Tshisekedi, dit
oui au dialogue recommandé par la résolution
2277 de l’Onu et non au
dialogue souhaité par
Kabila. Quelle différence
faites-vous entre les
deux dialogues et si le
camp de Kabila refuse le
dialogue tel que vous
l’envisagez, que pourrait-il se passer ?
Dans sa résolution 2277,
adoptée le 30 mars 2016, à
laquelle souscrit pleinement
l’opposition, le Conseil de sécurité de l’Onu précise notamment que les parties sont
invitées à « engager un dialogue ouvert et sans exclusive sur la tenue de l’élection
présidentielle, conformément
à la Constitution ». Nous
sommes donc bien loin du
dialogue décrété par Joseph
Kabila qui ne vise qu’à assortir le glissement, dont ce
dernier s’est fait le chantre,
d’une légitimité de raccroc
après s’être octroyé un décret de la Cour constitutionnelle qui couvre son échec
d’une forme de légalité tout
aussi boiteuse.
2
. Si le camp Kabila refuse le dialogue tel que
vous l’envisagez, que
pourrait-il se passer ?
Le camp Kabila refuse le dialogue. C’est un secret de Po-
lichinelle. Les faits et gestes
qui vont au-delà des postures et du cirque politique le
démontrent. Pour preuve,
l’entêtement de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à subordonner la publication du calendrier
électoral à la tenue du dialogue confirme la capitulation de
cette institution devant les
pressions de Joseph Kabila et
de ses partisans. Pour la Céni,
le dialogue se substitue à la
loi fondamentale. Autre
exemple, les déclarations publiques du secrétaire général
de la majorité présidentielle
prétextant la jeunesse de Joseph Kabila pour refuser les
élections et le lancement de
la campagne de communication sur financement public en
faveur du référendum révèlent le choix du camp présidentiel en faveur du schéma
burundais. On pourrait multiplier les faits.
3.
Que comptez-vous
faire dans ces conditions?
Devant les risques de chaos,
les forces politiques et sociales n’ont aucun intérêt à accentuer la crise et à affaiblir
les institutions de la République. Néanmoins, elles constatent qu’à ce stade, aucun
dialogue n’est possible avec
Joseph Kabila. Pour éviter la
confusion et rassurer l’opinion
publique nationale et la communauté internationale, il suffirait que Joseph Kabila an-
nonce publiquement qu’il ne
sera pas candidat aux prochaines élections présidentielles. Or, en lieu et place d’un
tel engagement qui réponde
à son serment constitutionnel, Joseph Kabila et les siens
entretiennent le doute sur le
délai du glissement qu’ils anticipent, promettent et préconisent ainsi que sur la possibilité d’un référendum qui permettrait à Kabila de se présenter tout en respectant la
Constitution.
4. Qu’attendez-vous du
facilitateur ?
Il appartient au facilitateur
d’appeler le président à assumer ses responsabilités en
assurant les conditions d’un
dialogue tel que préconisé par
le Conseil de sécurité et l’ensemble des forces politiques
et sociales qui veulent répondre aux aspirations de l’ensemble du peuple congolais à
la paix, à la stabilité et au développement. Nous sommes
opposés à toute forme de
violence. Nous ne faisons pas
le choix de la démarche insurrectionnelle. Nous allons
user, jour après jour, de tous
les droits que nous donne la
Constitution pour faire entendre à Joseph Kabila et à ses
partisans que la voix de la
sagesse appelle que le chef
de l’État prenne la dimension
de son échec à organiser des
élections dans les délais et à
partir dans de bonnes conditions au terme de son second
mandat… À l’image du président haïtien.
5.
… Après Genval,
quelle est la prochaine
étape ?
Sur le plan politique interne,
des actions de mobilisation
populaire vont être engagées
à travers tout le pays. Cet
appel à la mobilisation de toutes les forces acquises au
changement de la RDC vise
à faire comprendre à Joseph
Kabila qu’il est temps pour lui
de partir. Il lui reste quelques
mois pour organiser sa famille
politique et éviter que le pays
ne tombe dans le chaos.
Nous savons tous, sans exception, qu’après le 19 décembre 2016, Joseph Kabila
ne pourra plus revendiquer
une forme de légitimité à sa
présence à la tête du pays.
Il veut « glisser » et gagner
un temps dont lui seul connaît le délai. Un seul homme
ne peut tenir les institutions
et le peuple en otage. Nous
connaissons le prix à payer
pour ce type d’aventure.
Nous en avons payé une
facture bien trop lourde
dans les années 90 qui ont
occasionné tant de drames,
de déchirements et de victimes innocentes…
Sur le plan diplomatique,
nous allons continuer à travailler pour que les pressions
sur les partisans de Kabila
deviennent de plus en plus
fortes afin qu’ils ne se fassent pas les serviteurs d’une
démarche suicidaire qui
ruine l’avenir de toute une
nation. Le spectre de la
burundisation plane sur la
RDC. Les conséquences
d’un conflit seraient infiniment plus dommageables
pour la région et le continent que celles auxquelles
la politique de M. Nkurunziza
a conduit le Burundi. La
communauté internationale
doit comprendre qu’il est
temps, grand temps, d’agir.
Nous sommes véritablement dans une situation de
prévention de conflit. Il ne
faut donc ménager aucun
effort pour ne pas voir
s’évanouir en cendres les
milliards de dollars américains investis depuis 1999
pour stabiliser la RDC…
TIRÉES DE LE POINT AFRIQUE
(*) Ex-ministre, membre
du G7, coalition de partis
de l’ex-majorité présidentielle ayant rejoint l’opposition
Politique 5
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
er
30 juin 2016
En ordre de marche pour accélérer son développement,
le Kongo central resserre ses rangs
Chaque jour, davantage d’union,
d’unité…et de cohésion, voilà à
quoi devront continuer à s’en tenir les ne-Kongo. Pour aller toujours de l’avant.
MARCEL LUTETE
I
l ne faudrait pas voir en cela une
fortuite coïncidence, bien au contraire. La date du 30 juin, comme celle
commémorée le 30 juin 2016, a toujours revêtu depuis le 30 juin 1960,
jour de l’accession du pays à son indépendance, à sa souveraineté nationale et internationale, une importance toute particulière.
SE RETROUVER ENSEMBLE
Ce week-end, les ne-Kongo ont
estimé nécessaire de suspendre, pour
un moment, le cours du temps pour
se retrouver ensemble. La pittoresque cité de Mbanza-Ngungu, dans les
Cataractes, a été choisie pour servir
de cadre à une rencontre de famille,
de retrouvailles en fait, pour resserrer leurs rangs. Les ressouder au besoin. C’est le moment, croient-ils, pour
le Kongo central de connaître une seconde jeunesse. C’est l’heure, en ef-
fet, de nouvelles conquêtes sur la voie
de développement intégré et intégral
d’une province pleine d’atouts et qui,
pour bien des raisons, est vouée à
un bel avenir. Et ces lendemains qu’ils
souhaitent évidemment plus qu’enchanteurs, c’est dans l’union, l’unité,
la fraternité, la convivialité et l’amour
que les ne-Kongo peuvent espérer le
trouver et le faire prospérer.
Tout bien considéré, le pari, s’il
faut parler de pari, est non seulement
à ce niveau, mais mieux, à ce prix. Il
n’est pas de bataille pour laquelle les
ne-Kongo doivent se mobiliser autant,
dans l’espoir de la gagner, que celle
du développement du Kongo central,
l’une des 26 provinces du grand
Congo.Le rendez-vous de ce weekend à Mbanza-Ngungu, c’est donc
une des occasions de plus pour les
ne-Kongo d’échanger, de causer, de
s’entretenir…dans la joie, de pouvoir
prendre un nouveau départ. Et pour
une province placée depuis sur l’or-
bite du développement, il faudra
qu’elle prenne effectivement de l’envol. La volonté, la détermination, détermination à vaincre les défis du
moment et de demain, y sont. C’est
cette détermination à soulever les
montagnes qui devrait continuer à les
animer, encore davantage et plus à
partir d’aujourd’hui. Quoi de plus normal et de plus noble que de revivifier
leurs liens, de regarder, tous, dans la
même direction. Avec, à l’esprit, cette
ambition avérée que le Kongo central
a tout ce qu’il lui faut pour remporter
haut la main le pari qui est le leur :
celui de s’ouvrir de radieuses perspectives.
EN POINTILLÉ…
Le Kongo central, avait indiqué
Jacques Mbadu Nsitu, le 13 avril 2013
à l’occasion de son investiture en qualité de gouverneur, figure parmi les
26 provinces que compte la République démocratique du Congo. Il cou-
vre une superficie totale de 53.947
km², représentant 2,3% de l’étendue
du pays. Il est à vocation agro-pastorale. Avec en plus, des potentialités
énergétiques considérables le plaçant
en bon ordre dans la vie économique
de la RDC.
En outre, le Kongo central dispose d’un capital forestier constitué
de 522.350,67 hectares renfermant
diverses essences forestières exploitables. Son sous-sol regorge d’importants gisements miniers.
Sur le fleuve Congo (2ème au
monde par son débit, soit 40.000 m3/
s), il possède un barrage hydroélectrique (Inga) compté parmi les grands
du monde. Ses industries locales
comme les cimenteries, les sociétés
pétrolières, les minoteries, la sucrière…
sont aussi stratégiques.
Un challenge de taille certes,
mais qui n’est pas hors de portée pour
tous les Ne-Kongo, décidément en
ordre de bataille.
Processus électoral : l’Opposition pro-dialogue
plaide en faveur d’un pacte républicain
P.M.
D
eux appels importants résument
le communiqué final du colloque
des partis, regroupements et personnalités politiques de l’Opposition favorable au dialogue, tenu mercredi 29
juin à l’hôtel Béatrice à Kinshasa.
« Le facilitateur désigné par
l’Union africaine (UA) est appelé à organiser la tenue effective du dialogue
politique national et inclusif dans le respect de la Constitution. Et le pouvoir
en place est invité à assainir le climat
politique pour favoriser la participation
d’un plus grand nombre à ces assises », note-t-on dans ce communiqué.
Il apparait donc que les « non
conviés » à la rencontre de Genval
(Belgique) où d’autres structures de
l’Opposition s’étaient réunies autour du
président de l’UDPS, Etienne
Tshisekedi, pour dire « non » au dialogue convoqué par le président Kabila
et « oui » à la mise en œuvre intégrale de la résolution 2277 du Conseil
de sécurité des Nations Unies, prennent la voie opposée. Ils se prononcent, eux, pour une concertation
Majorité-Opposition en vue de désigner les co-modérateurs au dialogue
politique national et inclusif tel que
prévu par l’ordonnance présidentielle
le convoquant.
De ce point de vue, ils attendent de la communauté internationale,
de la région et de la sous-région, un
rôle précis qui n’est autre que l’accompagnement dans les limites de la
souveraineté de la RDC. L’objectif est
que le dialogue accouche d’un pacte
républicain qui permette de remettre
le processus électoral sur les rails sans
énerver la Constitution.
Pour Me Azarias Ruberwa, président national du Rassemblement
congolais pour la démocratie (RCD),
des questionnements majeurs nécessitent des réponses au dialogue. C’est
notamment : « Quid alors, parce que
c’est la question politique majeure, si
l’élection présidentielle n’est pas organisée cette année, avec cette circonstance aggravante que pour elle, interdiction formelle faite de ne pas aller au-delà de deux mandats ! Où est
passé le budget des élections voté
par le Parlement durant ces dernières années ? »
Devant les regroupements et
partis notamment, le RCD, l’UPRDI,
la NCPS, l’ARCN, l’OPR, Bundu dia
Mayala, l’USC et d’autres personnalités politiques et de la Société civile,
l’ancien vice-président de la République Ruberwa a souligné l’intérêt qu’il
y a, à clôturer le dialogue par un accord politique sur les questions qui vont
constituer l’ordre du jour.
C’est le cas avec la période de
l’après 19 décembre 2016. Azarias
Ruberwa s’est exprimé en ces termes : « Récemment, la Cour constitutionnelle a rendu un arrêt qui pour
certains, règle les problèmes soulevés par la non-tenue éventuelle de
l’élection présidentielle à la fin de cette
année alors que pour d’autres, la
question reste intacte. Certes, la Cour
a réglé à sa manière la question de la
légalité mais de nos jours légalité va
de pair avec légitimité pour résorber
la crise ».
6 Economie
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
Des membres de la FEC effectuent un voyage
d’affaires en Angola
Les opérateurs économiques de la
RDC ne manquent pas d’initiative. Ils
viennent une fois de plus, prouver à
la face du monde leur capacité de bien
entretenir les relations d’affaires
avec leurs homologues des pays voisins.
OLIVIER KAFORO
Une délégation de la Fédération des
entreprises du Congo (FEC) de la province du Kongo central ont effectué
un voyage d’affaires de trois jours en
République d’Angola. Du 22 au 25 juin
2016, près d’une quinzaine d’hommes
d’affaires membres de la FEC/Kongo
Central ont eu des échanges fructueux
avec leurs homologues de la chambre de commerce et d’industrie d’Angola au cours d’une visite prospective
au pays d’Eduardo Dos Santos.
A en croire le premier vice-président de la FEC/Kongo Central, Michel Samba Lumpaneno Bayenga, les
opérateurs économiques de la province du Kongo Central ont rencontré, à Luanda, plusieurs catégories du
monde des affaires angolais. Notamment les comités professionnels des
grands transporteurs, ceux des
grands importateurs privés, des commissionnaires en douane, des banquiers ainsi que des industriels. Les
deux parties ont eu des échanges significatifs dans le cadre du raffermissement des liens économiques entre
les deux associations patronales.
Npm : le siège de la FEC
Outre des contacts d’affaires,
la délégation de la FEC/Kongo Central
a visité deux centres économiques de
Luanda ainsi que le port de la capitale
angolaise. Aux dernières nouvelles, la
partie congolaise a tiré plusieurs enseignements, notamment en ce qui
concerne la privatisation des terminaux du port de Luanda. Les membres de la FEC ont également été
édifiés sur la procédure de dédouanement expéditif, facilitant l’augmentation de la productivité sur le plan
commercial.
Avant la capitale angolaise, la
délégation du patronat congolais a eu
le temps de visiter Mbanza-Kongo,
dans la province Do Zaïre. Les opérateurs économiques de la RDC ont été
reçus par l’autorité de la place. Ils ont
eu des échanges avec des opérateurs
économiques locaux.
Ce voyage d’affaires effectué
par route a permis aux membres de
la FEC de vivre les réalités partant de
Lufu (marché frontalier), dans le territoire de Songololo, jusqu’à Luanda.
La situation actuelle du commerce frontalier entre le Kongo Central (RDC) et l’Angola ainsi que le renforcement des relations d’affaires entre les deux parties ont fait l’objet de
quelques échanges au cours de cette
visite initiée par la FEC/Kongo Central.
La délégation de la FEC/Kongo
Central, conduite par son président,
Christophe Nzita Pungi, comprenait,
entre autres, Michel Samba
Lumpaneno Bayenga, 1er vice-président de cette corporation, Abdoul
Rahim Malik, associé gérant de Pacific
Trading sarl, Gancho Kipulu Baya, président du comité professionnel des finances et Titi Ruth Vubu Mayimona,
présidente du comité professionnel des
femmes entrepreneures. Elisabeth
Mizele et Marceline Thomas Levo Solo,
membres du bureau du comité professionnel
des
femmes
entrepreneures étaient aussi de la
partie.
Transco célèbre ses trois ans et met le cap vers l’avenir
RICH NGAPI
L
es grands événements se prépa
rent et se célèbrent. La société
Transports au Congo (Transco) a
célébré, jeudi le 30 juin 2016, un double événement : le 56ème anniversaire
de l’accession de la République démocratique du Congo à la souveraineté nationale et internationale coïncide avec le 3ème anniversaire du lancement des activités de Transco. Le
Directeur général de cette entreprise
publique, Michel Kirumba, a affirmé
que Transco se porte bien, trois ans
après sa création.
A l’occasion, une matinée sportive a été organisée, au Stade tata
Raphaël, bouclant ainsi un tournoi initié en marge de ces trois ans d’existence. Les hommes se sont affrontés au football et les dames en
Nzango. Ainsi, la 3ème place revient à
l’équipe des conducteurs qui a remporté (2-0) contre les sédentaires(les
administratifs). En finale, les contrôleurs ont dominé les percepteurs (10) et ont soulevé le trophée de ce
tournoi. En finale Nzango, l’équipe
d’Exploitation C a surclassé Exploitation B (67-38).
Pour le Directeur général de
Transco, Michel Kirumba, l’organisation
de ce tournoi de football pour les hommes et de Nzango pour les femmes
Michel Kirumba , Directeur général de Transco
est une manière propre à cette entreprise de célébrer, dans la cohésion, son
troisième anniversaire. « Ce tournoi a
été pour nous un instrument pour assurer le rapprochement entre l’employeur et les employés et l’intégration
des uns et des autres dans la grande
famille Transco » , a-t-il déclaré.
Hormis son aspect festif, c’était
l’occasion de faire l’état des lieux de
l’entreprise. Le DG a affirmé que le
bilan de ses activités est positif, en
dépit de certaines difficultés rencontrées, d’ailleurs, surmontables. En témoignent ces quelques réalisations
notamment la régularité des droits
fondamentaux des agents avec les
salaires, les pécules de congé, les
soins médicaux, les cadeaux de rentrée scolaire et de fin d’année, les gratifications…
Ces trois premières années de
Transco ont connu également beaucoup d’autres réalisations dont l’acquisition des outils de travail modernes : les terminaux de pointage, la
billetterie électronique avec une salle
de contrôle équipée, la dépanneuse
ultra moderne, les camionnettes de
dépannage, les motos, les mobiliers,
les panneaux d’information, les
alcooltest pour tester le taux d’alcool
des conducteurs, le cadre de travail
assaini, etc.
Sur le plan de l’exploitation,
Transco a reçu récemment 16 containers de pièces de rechange, les 16
autres étant en route. Le DG a également annoncé l’arrivée prochaine de
250 bus supplémentaires qui viendront
élargir son charroi pour renforcer le
réseau urbain et densifier le réseau
interurbain vers les provinces du Kwilu
et du Kongo Central.
Réfléchissant à l’avenir de
Transco, le DG a annoncé la définition de la Politique Qualité pensée pour
l’ensemble du personnel. Celle-ci est
explicitée par des valeurs propres,
résumées dans le seul mot « SERVIR ».
Avec ses 499 bus et avec un
personnel de 2741 agents, Transco
exploite 25 lignes à travers la villeprovince de Kinshasa, en drainant un
trafic journalier de 150 000 passagers.
Les trois ans franchis, Transco met
le cap vers les 99 ans. C’est un défi,
mais pas l’impossible. « L’avenir de
Transco est radieux et que personne
ne nous trompe, le lendemain est
meilleur si nous gardons la même discipline et travaillons un peu plus »,
c’est en ces termes que le DG a exhorté ses agents.
Société 7
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N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
er
La RDC dotée d’un cadre pour améliorer la
situation des adolescentes et des jeunes femmes
Depuis plus d’un an, des adolescentes et jeunes femmes travaillent ensemble dans un centre
d’attraction et de rayonnement
pour que l’autonomisation économique devienne une réalité.
VÉRON K ONGO
C
arrefour d’échange d’expérien
ces, de réflexion et de sentiments pour les adolescentes et jeunes femmes, l’Espace la Pépinière,
situé à Kinshasa a été inauguré, le
mercredi 29 juin 2016.
Pour Mme Lucie Kipele, ministre de la Femme, Famille et Enfant
qui présidait cette cérémonie, ce cadre a la noble ambition de retenir
l’attention et de piquer la curiosité
de différents partenaires sur les opportunités susceptibles de favoriser
le développement économique durable de ces deux cibles. Le gouvernement, a-t-elle déclaré, a déjà pris
l’engagement d’accompagner tous
les partenaires qui manifestent le
désir d’apporter leur soutien aux filles
congolaises soucieuses de s’épanouir
totalement et de se rendre utiles sur
le
plan
économique,
car
l’autonomisation de la femme est
l’une des clés indispensables du dé-
veloppement autocentré. Au nom de
Social Development Direct, ses partenaires, le Centre Régional de Recherche et de Documentation sur
les Femmes, le Genre et la Construction de la paix dans les Grands Lacs
et M & C & Saatchi, Mme Pascale
Barnich, Contry manager, avait auparavant rappelé que le projet Pépinière partage la vision d’améliorer la
situation des adolescentes et jeunes
femmes en RDC. « Les recherches
réalisées et en cours doivent combler le manque d’informations sur
leurs réalités et donner des clés pour
développer des actions et des politiques pertinentes », a-t-elle soutenu.
Pour ce faire, Mme Pascale a
annoncé des projets pilotes qui vont
démarrer pour pouvoir tester ce
qui fonctionne ou pas afin de renforcer leur autonomisation avec l’idée
de pouvoir ensuite développer les
bonnes pratiques. Choisies avec la
complicité d’associations locales actives dans différentes parties de la
ville de Kinshasa, 15 d’entre les adolescentes et jeunes femmes dont
l’âge varie entre 16 et 24 ans travaillent avec Social Development Direct. Certaines étudient la médecine
ou le droit, d’autres ont vécu des
ruptures familiales ou, malgré leur
âge, ont déjà donné naissance à un
enfant. Elles vivent parfois de petits
commerces ou sont appuyées par
leurs familles.
M. Graham Zebedee, ambassadeur de la Grande-Bretagne en
RDC, a exprimé la préoccupation de
son pays qui fait de la lutte contre les
inégalités et les violences sexuelles
une priorité. D’où le soutien de l’Ong
britannique DFID au projet « la Pépinière » qui est son programme. Le
diplomate britannique a félicité le gouvernement congolais pour son implication à l’adoption du nouveau code
de famille.
Pour sa part, Mme Thérèse
Olenga, ministre provincial du Genre
estime que l’émergence en RDC dépend des jeunes.
OMS : Dr. Peter Salama, directeur du nouveau programme de
gestion des situations d’urgence sanitaire
VCK
A
u niveau de la sous-direction gé
nérale de l’Organisation mondiale
de la santé (OMS), le Dr. Peter Salama
vient d’être nommé au poste de directeur exécutif du nouveau programme de gestion des situations
d’urgence sanitaire. Il prendra ses
fonctions le 27 juillet 2016.
De nationalité australienne, Dr.
Peter Salama occupe actuellement le
poste de directeur régional de l’Unicef
pour le Moyen-Orient et l’Afrique du
Nord, et il est le coordonnateur mondial pour l’intervention d’urgence dans
les situations de crise en Syrie, en Iraq
et au Yémen. Auparavant, il avait
été représentant de l’Unicef en Éthiopie et au Zimbabwe et coordonnateur
mondial de l’Unicef pour l’intervention
d’urgence contre Ebola et chef de la
section santé. Avant de rejoindre
l’Unicef en 2002, il a travaillé aux
Centers for Disease Control and
Prevention des États-Unis d’Amérique,
à Concern Worldwide et dans le cadre de missions pour MSF.
Médecin épidémiologiste, Dr.
Salama apporte sa vaste expérience
dans la gestion des crises humanitaires et des flambées épidémiques
après avoir travaillé pendant plus de
20 ans pour la santé publique et produit de nombreuses publications dans
les domaines de la survie de la mère
et de l’enfant, des réfugiés et des
Dr. Peter Salama de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (Photo Net)
migrations forcées, ainsi que des situations d’urgence complexes.
QUID DU NOUVEAU
PROGRAMME ?
Le nouveau programme OMS
de gestion des situations d’urgence
sanitaire est conçu pour fournir une
aide rapide, prévisible et complète aux
pays et aux communautés afin de
se préparer aux situations d’urgence,
de les affronter ou de s’en relever,
quelle qu’en soit la cause et quel que
soit le danger pour la santé humaine
: flambées épidémiques, catastrophes
naturelles, provoquées par l’être humain ou des conflits.
L’élaboration du nouveau programme est le résultat d’un effort de
réforme, fondé sur les recommandations provenant de divers rapports indépendants et rapports d’experts
externes et impliquant tous les niveaux
de l’Organisation : les bureaux dans
les pays, les bureaux régionaux et le
siège.
Ce programme unifie les normes et les processus de l’OMS pour
renforcer l’action de l’Organisation face
aux situations d’urgence sanitaire dans
le cycle complet de gestion comportant la prévention, la préparation, la
riposte et le début du relèvement.
8 Faits divers
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
Un caissier de la BCDC tué dans un braquage
à Selembao
Les attaques des succursales de
banques et des convois d’argent
sont devenus monnaie courante
à Kinshasa, et cette fois il y a eu
mort d’hommes.
DONATIEN NGANDU M UPOMPA
D
ans la matinée d’hier jeudi 30 juin,
des malfaiteurs armés et non
autrement identifiés ont attaqué une
fourgonnette de la Banque commerciale du Congo (BCDC) dans la commune de Selembao, au quartier appelé « Camping ».
Selon les témoins, ce véhicule
de la BCDC, qui était en train de récolter de l’argent dans différents points
de la capitale, venait de l’UPN et se
dirigeait vers le marché de Selembao,
sans que ceux qui l’escortaient sachent qu’une petite voiture de marque « Toyota IST » surnommée
« Ketch » par les Kinois, les filaient.
A la hauteur de l’arrêt « Camping », les malfaiteurs, profitant de la
rareté de la circulation en ce jour férié, ont commencé à cribler de balles
la fourgonnette. Cela, sûrement dans
le but de faire sauter le cadenas ou
d’atteindre le chauffeur pour immobiliser le véhicule qui transportait les sacs
d’argent. Comme il fallait s’y attendre, les policiers qui assumaient la
sécurité de la fourgonnette ont aussitôt riposté, et il y a eu des tirs nourris
Npm : le siège de la BCDC à Kinshasa/Gombe
de part et d’autre. Les détonations
s’entendaient à mille lieues à la ronde,
et c’était la panique dans les alentours.
Atteint de plein fouet par une
balle des malfaiteurs dans cet
échange de coups sans merci, , le
caissier de la banque du nom de
Mayala est mort sur place. De leur
côté, les policiers qui assuraient l’escorte ont tué un de ces hors-la-loi. Et
il y a eu des blessés de deux côtés.
Voyant que leur mission venait
d’échouer, les malfaiteurs rescapés se
sont vus obligés de prendre fuite en
roulant à vive allure vers l’UPN.
L’argent a donc été sauvé, bien
qu’il y ait eu perte en vies humaines.
La situation maîtrisée, le véhicule de
la banque à continué son chemin pour
aller faire le rapport au commissariat
de police de la commune de Bumbu.
L’ARGENT DE LA TMB EMPORTÉ
À LUBUMBASHI
Inutiles de dire que les véhicules des tiers ont été touchés. Il y en
a qui ont eu des pneus crevés par les
balles, des pare-brises et des rétroviseurs brisés. Et c’était le sauve-quipeut.
Cette insécurité sévit dans toutes les provinces de la République
démocratique du Congo. A titre
illustratif, des hommes armés avaient
attaqué le mardi 29 septembre 2015
une fourgonnette de la Trust
Merchant Bank (TMB) dans l’enceinte
de l’Hôtel Hollybum, à Lubumbashi,
dans la province du Haut-Katanga. Ils
avaient réussi à emporter 44 000 dollars américains destinés au distributeur automatique des billets installé
dans cet hôtel.
Selon des témoins, l’incident
s’était produit aux environs de 7 heures du matin lorsqu’une fourgonnette
de la TMB avec à son bord trois personnes pénétrait dans les installations
de cet hôtel. Le gérant de la TMB,
accompagné d’un agent de sécurité
s’était engagé dans un petit couloir
qui mène vers le distributeur automatique de la TMB.
Soudain, un homme qui était
dans le restaurant de l’hôtel avait sorti
une arme dans sa mallette et tiré un
coup de feu sans faire des victimes
et le gérant, paniqué, avait fait tomber la mallette d’argent. Assis à quelques mètres de ce restaurant, un
autre homme qui prenait son verre
avait surgi et récupéré la mallette qui
contenait de l’argent.
A ce moment, deux autres
hommes armés avaient avancé vers
le chauffeur de la fourgonnette qui
attendait dehors et l’avaient paralysent à l’aide d’une matraque électrique. L’un des hommes avait ensuite
sorti son arme et tiré dans les pneusavant du véhicule. Avec leur butin,
tous ces assaillants s’étaient engouffrés dans une petite voiture et
s’étaient volatilisés dans la nature.
MESSAGE DE VŒUX AU CHEF DE L’ETAT A L’OCCASION
DU 56 ème ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE
La célébration du 56ème anniversaire de l’accession de la République Démocratique du Congo à la
souveraineté nationale et internationale coïncide avec le 3ème anniversaire du lancement des activités de
TRANSCO. A cette occasion, le Directeur Général a.i de l’Etablissement Public Transports au Congo,
TRANSCO en sigle et tout son personnel rendent un hommage mérité au Chef de l’Etat, Joseph KABILA
KABANGE, initiateur de cet Etablissement grâce à qui les congolais déplacent dans des conditions
humaines et au prix social de 500 Fc. TRANSCO renouvelle ainsi son engagement à œuvrer pour
l’émergence de la RDC au travers la révolution de la modernité qu’il reflète.
Fait à Kinshasa, le 29/06/2016
Provinces 9
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
er
Territoriale : le Kwango se dote du premier
exécutif provincial
Le Kwango dispose d’un gouvernement de dix ministres investi le mercredi 29 juin par motion d’approbation
de l’assemblée provinciale votée à
l’unanimité.
ST AUGUSTIN K.
Larousse Kabula
présentant la
feuille de route
devant
l’assemblée
provinciale
C
’est désormais officiel. Larousse
Kabula Mavula vient d’obtenir l’investiture du gouvernement provincial
par motion n°001/Ass.prov./Kwango/
Présid./2016 du mercredi 29 juin 2016
portant approbation du programme du
gouvernement provincial et investiture
des ministres provinciaux du Kwango
prise par de l’assemblée provinciale de
cette juridiction.
La cérémonie a eu lieu la veille
de la célébration du 56ème anniversaire
de l’indépendance de la République démocratique du Congo, soit le 29 juin au
siège provisoire de l’organe délibérant.
C’est donc par motion d’approbation à l’appel nomination des élus siégeant, sur les 17 ayant pris part au
vote, tous ont répondu oui, zéro contre et zéro abstention. Après signature
de la motion, M. François Mwambu
Ifulu, président de l’assemblée provinciale, a remis le document au gouverneur de province en guise d’investiture
de l’exécutif provincial.
A l’issue de l’exercice, le président a rendu un vibrant hommage aux
élus qui ont abattu un travail appréciable en dotant la province d’outil de gestion devant conduire son action.
Au sortir de cette investiture, Larousse Kabula s’est dit satisfait de
l’aboutissement d’un long processus qui
a commencé en tant que candidat gouverneur, lequel aboutit à la mise en
place du premier gouvernement du
Kwango d’après-démembrement.
Il faut aussi relever que la cérémonie d’investiture de l’exécutif provincial a coïncidé avec la clôture de la première session ordinaire de l’organe délibérant du Kwango. Mais d’ores et déjà,
le président Mwambu Ifulu a annoncé
qu’une session extraordinaire va être
convoquée sous peu pour examiner des
matières urgentes qui n’ont pu être
examinées durant la session ordinaire.
Il s’agit de deux projets d’édits et des
textes nécessaires au bon fonctionnant
de cette assemblée, notamment le règlement intérieur.
PRÉSENTATION DU
PROGRAMME D’ACTIONS 20162020
Mais 48 heures auparavant, Larousse Kabula avait présenté le programme d’actions quinquennal 20162020 de son gouvernement dans la
salle du Cinquantenaire de l’évangélisation du diocèse de Kenge.
C’est par la vérification du quorum des députés siégeant au sein de
l’organe délibérant que commençait lé
cérémonie. Et selon le décompte, sur
un total de 24 élus, 16 étaient présents, 3 se sont excusés et 5 postes
étaient à pourvoir.
Le chef de l’exécutif provincial a,
de ce fait, présenté l’économie de sa
feuille de route. En 32 minutes, Larousse Kabula avait épluché les 53 pages qui rendaient compte de l’ambitieux
programme concocté pour lancer définitivement le décollage du Kwango.
Notons en passant que cet exercice
avait été précédé de la présentation
de 10 membres composant l’exécutif
provincial.
Pour le chef de l’exécutif du
Kwango, il existe un fossé entre les
attentes des populations et la volonté
de les servir. Cela est consécutif à la
faiblesse dans la mobilisation des ressources financières nécessaires à impulser le développement de cette nouvelle entité. Face à ce défi, Larousse
Kabula a mijoté une feuille de route qui
prend en compte tous les axes prioritaires du développement de la province
(routes, infrastructures, agriculture,
énergie, social…). Seulement voilà, tout
est prioritaire pour les 5 territoires de la
province du Kwango.
Lors du débat général sur la feuille
de route de l’exécutif provincial, 14 députés s’étaient relayés au prétoire pour
formuler 89 recommandations. La préoccupation essentielle des élus du peuple, c’est le fait que le Kwangolais ne
profite pas de production de son sol.
Allusion faite ici au parc-agroindustriel de
Bukanga-Lonzo et du moulin de Congo
Futur dont les produits sont commercialisés hors du Kwango.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
INSTITUT NATIONAL DE PREPARATION
PROFESSIONNELLE.
DIRECTION GENERALE
MESSAGE DE VŒUX AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO, AUX MEMBRES DU GOUVERNEMENT ET AU PEUPLE CONGOLAIS TOUT
ENTIER A L’OCCASION DU 56ème ANNIVERSAIRE DE L’ACCESSION DE NOTRE
PAYS A SA SOUVERAINETE INTERNATIONALE.
A l’occasion de la commémoration du 56ème anniversaire de notre pays à sa souveraineté internationale, le Conseil
d’Administration, la Direction Générale et l’ensemble du Personnel de l’Institut National de Préparation Professionnelle «
I.N.P.P. », se font le devoir de présenter au Président de la République, aux membres du Gouvernement et au peuple
Congolais tout entier, nos meilleurs vœux de bonheur, de prospérité et de plein succès dans la quête de la cohésion
nationale et la consolidation de la paix sociale, socle de développement.
L’INPP s’engage à faire bénéficier à la majorité de la population congolaise les compétences techniques indispensables
pour un Congo réconcilié avec lui-même à l’issue du dialogue convoqué par son Excellence le Président de la République,
Chef de l’Etat, Monsieur Joseph KABILA KABANGE.
Fait à Kinshasa, le 24 juin 2016.
10 Communication
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
MESSAGE DE VŒUX DE LA DIRECTION
GENERALE DE TFM
A Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange, Président
de la République Démocratique du Congo
Excellence Monsieur le Président de la République,
En ce jour où la République Démocratique du Congo commémore le 56ème
Anniversaire de son accession à la Souveraineté Nationale et Internationale,
la Direction et l’ensemble du personnel de Tenke Fungurume Mining vous
présentent à vous et au peuple congolais leurs meilleurs vœux de bonheur,
d’espoir et de confiance en l’avenir de ce magnifique pays à grands potentiels
économiques.
Nous saisissons cette opportunité pour réitérer l’engagement de Tenke
Fungurume Mining d’accompagner le peuple congolais en vue de contribuer
au développement de cette grande Nation.
Puisse cet anniversaire consolider la paix et l’Unité Nationale pour l’avènement
d’une Nation émergente.
Que Dieu Bénisse la République Démocratique du Congo.
La Direction
Afrique/éco 11
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
er
A l’issue de la 28ème Assemblée Générale Ordinaire
Le Groupe Ecobank déclare un bénéfice de plus de 60 millions USD en 2015
En dépit de la morosité de l’économie
mondiale affectant les pays africains,
Ecobank Transnational Incorporated, la
maison mère du Groupe Ecobank, a réalisé un bénéfice de 60,77 millions USD
pendant l’exercice 2015. Des dividendes de l’ordre de 48 millions USD ont
été distribués aux actionnaires à l’issue d’une Assemblée Générale Mixte
tenue au siège de cette banque panafricaine à Lomé.
AMÉDÉE MWARABU KIBOKO
L
a maison mère du Groupe Ecobank,
Ecobank Transnational Incorporated
(ETI), a tenu le 17 juin sa 28ème Assemblée
Générale Ordinaire à son siège à Lomé, au
Togo. Cet évènement annuel, a réuni le Président du Conseil d’administration du Groupe
Ecobank, le Directeur général, les présidents
de Conseils d’administration des filiales, les
Administrateurs des filiales Ecobank ainsi que
les actionnaires de cette banque panafricaine. La délégation d’Ecobank/RD Congo a
été composée du Président du Conseil d’administration, Vincent Noël VIKA DI PANZU,
du Directeur Général, Yves COFFI QUAMDESSOU, et de la Secrétaire Générale, Aline
Buhendwa.
Dirigée par le Président du Conseil
d’administration du Groupe, Emmanuel
Ikazoboh, la 28ème Assemblée Générale ordinaire a approuvé les 6 points inscrits à l’ordre du jour à savoir : Approbation des Comptes, Affectation du résultat, Renouvellement
du mandat d’un administrateur, Ratification
de la cooptation d’Administrateurs, Nomination d’administrateurs, Renouvellement du
mandat des Commissaires aux Comptes.
A l’issue du vote, les actionnaires du
Groupe Ecobank ont validé les comptes de
l’entreprise de l’exercice 2015 et autorisé l’af-
fectation des bénéfices d’un montant de 60,77
millions Usd. De ce profit, les actionnaires
ont approuvé la distribution de 83% des bénéfices au titre des dividendes aux actionnaires, soit 48,2 millions usd. L’assemblée
Générale a aussi ratifié à 100% la nomination du Directeur général du Groupe Ecobank,
Ade Ayeyemi, en fonction depuis le 1er septembre 2015.
83% DE BÉNÉFICES DISTRIBUÉS
AUX ACTIONNAIRES
La réunion a, en outre, renouvelé le
mandat du Dr. Matjila, Représentant de Public Investiment compagny, un Fonds de pension des employés, pour trois ans. Elle a aussi
rati fié la cooptation, en tant qu’Administrateur, de MM Abdulla Al Khalifa, représentant
de Qatar National Bank, et de Mr. Mfundo
Nkuhlu, représentant de Nedbank Group
Limited, deux des grands actionnaires du
Groupe Ecobank. Aussi, l’Assemblée Générale Ordinaire a-t-elle approuvé la reconduction, pour une nouvelle année, des Commissaires aux comptes « Deloitte Nigeria »
et « Grant Thornton Côte d’Ivoire ».
Cette Assemblée Générale Ordinaire
a été suivie d’une Assemblée Générale Extraordinaire, dans la même salle de conférence du Centre panafricain d’Ecobank de
Lomé (photo). Celle-ci a voté les trois projets de résolutions inscrites à l’ordre du jour :
Fusion des actions ; Emission de droits préférentiels de souscription ; la Modification des
Statuts. Ainsi, la valeur nominale des actions
ordinaires du Groupe est passée de 2,5 cents
Usd à 50 cents Usd par action. « Ceci se
fera par la consolidation de 20 actions ordinaires détenues en une nouvelle action ordinaire et par l’émission de nouvelles actions
ordinaires de 50 cents Usd chacune », a précisé le Président du Conseil d’administration.
GARDER LE LEADERSHIP
DUGROUPE
Lors de la conférence de presse qui
a suivi les deux assemblées générales, le
Directeur Général du Groupe Ecobank est
revenu sur la façon dont il entend assoir
son management de manière à permettre
que cette banque panafricaine, malgré les
perspectives économiques peu satisfaisantes, puisse « consolider son expansion » réalisée déjà dans les 36 pays africains où elle
est implantée. Ade Ayeyemi compte notamment s’appuyer sur la technologie pour
accroitre l’utilisation des services financiers.
C’est dans cette perspective que le
Groupe EcobanK a lancé, la veille de la 28ème
Assemblée générale, toujours depuis Lomé,
la campagne « Allez en avant ». Ici, Ecobank
espère rencontrer sa clientèle, dont notamment les jeunes, selon leurs besoins actuels :
payer avec une carte de crédit, effectuer des
transactions à partir du téléphone mobile et
sur internet, retirer de l’argent aux distributeurs automatiques des billets, sur les terminaux électroniques dans les commerces.
La banque panafricaine pense ainsi
œuvrer pour l’inclusion financière notamment
des jeunes. « Nous devons réaliser le meilleur
résultat quel que soit l’environnement économique », a déclaré le directeur général
du Groupe Ecobank, répondant à une question de la presse sur la morosité de l’économie mondiale qui va continuer à affecter les
pays africains en 2016.
« Nous avons assez de fonds propres.
Nous comptons aussi sur l’appui de nos actionnaires », a dit le Président du Conseil
d’administration, pour rassurer la presse sur
la solidité du Groupe Ecobank.
A peine arrivé à la tête du Groupe,
Ade Ayeyemi a conçu une stratégie de management qu’il a dénommée « Sur la voie
du Leadership ». Cette stratégie ambitionne
d’améliorer la gestion des risques ; de maximiser l’efficacité opérationnelle ; de renforcer les fonds propres, de rationaliser la gestion des talents et de la performance. « Notre objectif est clair : nous voulons produire
des rendements à long terme supérieurs au
coût du capital, tout au long du cycle économique », souligne le directeur général Ade
Ayeyemi dans son plan stratégique de management du Groupe Ecobank. Il est convaincu que « la mise en œuvre de cette stratégie permettra à Ecobank d’exploiter pleinement le potentiel de son modèle commercial ».
En effet, cet ancien Directeur Général de la division Afrique subsaharienne de
Citigroup, compte sur le talent de son personnel. « Ce sont les grandes équipes qui
font les grandes entreprises et c’est donc de
nos collaborateurs que dépendra notre capacité à réaliser les objectifs que nous visons », note-t-il dans son plan stratégique.
Créée en 1985 et basée à Lomé, au
Togo, le Groupe Ecobank offre des services
bancaires et produits financiers incluant les
activités de banque de particuliers et banque commerciale, banque d’affaires, gestion
d’actifs et de courtage de titres à plus de
11,1 millions de clients.
Le Groupe a généré un produit net
bancaire de 2,1 milliards Usd pour l’exercice
clos fin décembre 2015, contre 174 millions
Usd pour la société mère. Le groupe emploie un personnel estimé à 19 568 au 30
septembre 2015. Son total bilan en 2015 est
évalué à 23 milliards 400 millions Usd. Le
Groupe Ecobank, c’est surtout 1 265 agences et bureaux ainsi que 2 773 distributeurs
de billets (DAB).
*Remake
ASSOCIATION DE SANTE FAMILIALE (ASF)
AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONAL 2016/MALARIA/4191/
Transport MILDs KINSHASA
L’Association de Santé Familiale, ASF en sigle, a lancé le présent Appel d’Offres (ADO) pour l’acquisition de services transport de 261.672 kg de Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide à Longue Durée (MIILD) destinées à la ville province
de Kinshasa, en République Démocratique du Congo.
Ces Moustiquaires seront déployées en deux lots à savoir :
Volet 1 : Porte-à-porte (transport et assurance) des entrepôts ASF à Matadi
vers les entrepôts ASF à Kinshasa, par voie routière
Volet 2 : Porte-à-porte (transport et assurance) des entrepôts ASF à Kinshasa
vers les entrepôts de 35 ZS de la province de Kinshasa, par voie routière
ASF invite donc, par le présent avis d’Appel d’Offres, les candidats remplissant les
conditions requises à présenter une offre pour le service décrit ci-dessus. Les
fournisseurs potentiels qui seront retenus pour la fourniture de ces services devront remplir les critères techniques suivants:
a) démontrer qu’ils possèdent une capacité légale ou juridique adéquate pour
acquérir le marché ;
b) démontrer qu’ils possèdent un personnel clé compétent pour assurer un service de qualité ;
c) démontrer qu’ils assurent ou promettent d’assurer les moustiquaires à transporter contre tous risques de vol, perte ou avaries durant les opérations de transport ;
d) posséder un minimum d’équipements en propre nécessaires pour faire le transport des moustiquaires ;
e) prouver qu’ils ont une expérience pertinente dans le transport de marchandises
en RDC, et particulièrement dans la ville de Kinshasa et la province du Kongo Central. Une expérience de transport avec un organisme international est un atout ;
f) remplir tous les formulaires de l’annexe A de l’ADO, et déposer leurs offres au
bureau ASF à Kinshasa, sous plis fermé et anonyme au plus tard le 05 Juillet
2016 à 17 heures (heure locale).
L’ouverture des plis des offres se fera en séance publique le 06 Juin 2016, à 09
heures au bureau ASF à Kinshasa. L’analyse de toutes les offres sera faite à Kinshasa par une commission ad hoc. Conformément aux termes de l’ADO, seuls les
fournisseurs qui auront passé l’étape d’analyse technique seront retenus pour
l’évaluation financière, qui sera basée sur la combinaison des critères ci-après :
a) Prix (80%)
b) Délai de livraison (20%)
L’évaluation des soumissions sera faite sur la base de l’optimisation des dépenses plutôt que sur le prix le plus bas.
Pour plus de détails sur les instructions aux soumissionnaires, les critères d’éligibilité et de sélection, et les conditions de marché, nous recommandons aux fournisseurs potentiels de télécharger le dossier d’Appel d’Offres sur le site internet
mediacongo.net
Sous le lien : http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/jobaof/2016/juin/
asfpsi_20160624_01.pdf
Toute demande de renseignements complémentaires sera acceptée et traitée par
ASF. Elle doit être adressée par courrier au Directeur des Opérations de l’ASF à
l’adresse [email protected].
Ceci est un avis d’appel d’offre public, compétitif et ouvert à tous. Toute offre
complète reçue à temps sera considérée et évaluée sur une base juste, objective,
et non-discriminatoire.
12 Communication
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
MESSAGE DE VŒUX DE GECAMINES S.A.
A SON EXCELLENCE MONSIEUR LE PRESIDENT
DE LA REPUBLIQUE
A L’OCCASION DU 56 ème ANNIVERSAIRE
DE L’INDEPENDANCE
DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Excellence Monsieur le Président de la République,
En ce jour où la nation congolaise célèbre le 56ème anniversaire .de son accession à la
souveraineté nationale et internationale, le Conseil d’Administration, la Direction
Générale de Gécamines SA ainsi que son personnel, vous témoignent leur indéfectible
attachement à votre personne pour les efforts que vous ne cessez de consentir dans
tous les domaines et plus particulièrement dans celui de la révolution de la modernité.
Cette révolution de la modernité est effective grâce à la paix que vous avez instaurée
sur toute l’étendue de la Répub!ique.
La paix chèrement acquise, au prix de vos sacrifices, ne peut être garantie qu’à
travers le ialogue convoqué par votre Excellence et auquel nous souscrivons sans
reserve.
C’est donc une occasion pour nous, en ce jour solennel du 56ème anniversaire de
l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, de vous
souhaiter longévité, prospérité et que le Très Haut veuille vous assister dans la conduite
des affaires de l’Etat.
Que vive la République Démocratique de Congo.
Que vive la Gécamines SA.
Communication 13
N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
er
Le Potentiel
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MESSAGE AU GOUVERNEMENT NATIONAL
Aux Honorables Présidents de deux Chambres du Parlement;
Aux honorables Sénateurs et Députés;
A Son Excellence Monsieur le Premier Ministre;
Leurs Excellences Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement
de la République;
ainsi qu’au Peuple Congolais dans son ensemble;
La commémoration du 56ème anniversaire de l’accession de la République
Démocratique du Congo à sa souveraineté nationale et internationale est
pour l’entreprise Tenke Fungurume Mining une heureuse opportunité pour
vous présenter ses vœux de réussite pour la réalisation de tous les projets
mis en place pour le développement de ce grand et beau pays au cœur de
l’Afrique centrale.
Nous profitons de cette occasion pour réaffirmer notre engagement à
contribuer à l’essor social et économique de la République Démocratique
du Congo.
Que vive la République Démocratique du Congo!
La Direction
14 Omnisports
Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
Sanga Balende et Renaissance représenteront
la RDC à la 14è Coupe de la CAF
C’est une première dans l’histoire du
football congolais. Deux ans seulement
après sa création, le FC Renaissance
du Congo trouve une place en compétitions africaines interclubs de la Caf. Il
a remporté la 52è Coupe du Congo en
battant Don Bosco en finale (2-0).
ARMEL LANGANDA
L
a fédération congolaise de football
association (Fecofa) est fixée sur
ses quatre représentants aux prochaines compétitions africaines interclubs de
la Caf la saison prochaine. En coupe de
la Caf, la RDC sera représentée par Sa
Majesté Sanga Balende de Mbuji-Mayi
et le FC Renaissance du Congo de Kinshasa.
Les deux clubs sont issus de deux
compétitions nationales, à savoir la
21 ème Ligue nationale de football
(Linafoot) et la 52ème Coupe du Congo.
La grosse surprise, c’est de retrouver
le FC Renaissance à la compétition africaine, deux ans seulement après sa
création. Un club qui n’a plus rien à
prouver auprès de ses nombreux supporters.
Avec un parcours très élogieux,
le club cher à l’Evêque Pascal Mukuna,
a été d’abord sacré champion de l’Entente provinciale de football de Kinshasa (Epfkin) saison 2015-2016. Ensuite, il s’est qualifié logiquement à la
52è coupe du Congo de football dont
la phase finale a eu lieu à Kinshasa, au
stade Tata Raphaël de la Kethule.
Depuis les préliminaires jusqu’à la
phase des poules de la 52ème Coupe
du Congo, les Oranges ont fait un parcours sans tâche. Ils ont explosé en
phase des poules en remportant tous
les matches. Logé dans le groupe A
aux côtés de Malole, Veti et Nyuki, le
FC Renaissance a fait un carton plein,
neuf sur neuf. Pour la première fois, le
FC Renaissance trouve une place en
finale de cette compétition nationale.
UNE FINALE RÉUSSIE
La date du mercredi 29 juin restera à jamais gravée dans les annales
du football congolais. Au stade Tata
Raphaël, les supporters Renais sont
venus en masse pour pousser leur
équipe au premier sacre. Mission accomplie. Dès le coup d’envoi, toute
l’équipe orange se lance dans la bataille. C’est à la deuxième minute que
le capitaine Matumona zola « Rum »
soulèvera le public, avec son but ob-
Le FC Renaissance jouera la Coupe de la confédération africaine deux ans seulement après sa création.
tenu sur penalty. C’est tout le stade
qui était en ébullition après cette ouverture matinale du score. Le second but
de Renaissance sera l’œuvre de Kazadi
peu avant la pause.
Incapables de revenir au score,
les Salésiens de Don Bosco n’ont fait
que subir la pression des Oranges devant leur public. Le match s’est soldé
sur le score de 2-0.
Présent à ce grand rendez-vous
des amoureux du ballon rond, le ministère de Sports, Denis Kambayi
Cimbumbu, a fait le déplacement pour
encourager les deux équipes. Il y avait
également le gouverneur de la ville de
Kinshasa, André Kimbuta Yango, qui a
même remis officiellement le trophée à
l’équipe championne.
SANGA BALENDE
EN AFRIQUE !
Après avoir déployé beaucoup
d’énergies cette saison sportive, l’équipe
de Mbuji-Mayi, Sa Majesté Sanga
Balende, a quand même obtenu gain
de cause. Elle est qualifiée pour la prochaine coupe de la Caf, bien que ce
n’était pas le souhait d’Alphonse Ngoy
Kasanji, président du club. Il tenait à
tout prix voir son équipe jouer la Ligue
des champions la saison prochaine.
Les rouges et or de Mbuji-Mayi
se sont distingués dans cette phase
de play-off du championnat national.
Ils ont terminé troisième au classement
général avec 28 points. Un résultat plutôt satisfaisant pour le club de MbujiMayi qui a causé pas mal du tort à
tous les grands clubs au stade Tshikisha
de Mbuji-Mayi.
Son dernier match du play-off
s’était joué au stade de la Concorde
de Kadutu, contre l’OC Muungano.
Match arrêté à la 15ème minute suite
aux incidents malheureux provoqués
par les supporters locaux. Tout a explosé après que l’arbitre a exclu le
joueur Mutamba de Muungno pour indiscipline.
Les supporters ont envahi la zone
neutre. Ils ont même tabassé à mort
l’arbitre central, qui était vite acheminé
à l’hôpital pour la réanimation. Sur ce,
Sanga Balende a gagné cette rencontre par forfait et Muungano a été sévèrement sanctionné par le comité de
gestion de la 21ème édition de la Ligue
nationale de football (Linafoot).
V. CLUB ET MAZEMBE
EN LIGUE DES CHAMPIONS
Sans surprise pour l’AS V. Club et
le TP Mazembe qui ont validé leurs tickets pour la prochaine Ligue des champions de la Caf. Les Corbeaux Lushois
sont sacrés champions de la 21ème édition du championnat national, pour avoir
terminé avec 34 points. L’équipe de
Lubumbashi qui est présentement engagée à la coupe de la Caf, a gagné
son dernier match qu’il devrait jouer
contre Muungano par forfait et a récupéré le point de son match contre
DCMP, livré à Lubumbashi.
L’AS V. Club a fait jeu égal avec
Shark XI FC (1-1), le mercredi 29 juin
au stade des Martyrs de la Pentecôte.
L’AS V. Club accompagnera le TP Mazembe en Ligue des Champions.
Malgré ce match nul, le club de Kinshasa se retrouve à la deuxième position avec 29 points. Les moscovites
avaient bénéficié des trois points de
Lupopo. Les Lumpas avaient aligné un
joueur litigieux contre V. Club à Lubumbashi.
Bien que disqualifié de la Ligue
des champions par la Caf, l’AS V. Club a
réussi à gagner une autre place à la
même compétition la saison prochaine.
Le coach Florent Ibenge sauve la saison de son équipe.
Quant à lui, le TP Mazembe peut
jubiler son unième titre national après
avoir aussi passé une saison pas facile
avec son élimination à la Ligue des
champions. Le club cher au président
Moïse Katumbi devra se préparer en
conséquence pour retrouver ses griffes la saison prochaine dans cette prestigieuse compétition du continent.
Actuellement, le club fait un parcours élogieux en quarts de finale de la
13ème Coupe de la Caf. Après deux sorties, le club de Lubumbashi totalise 6
points et occupe la première place du
groupe A. En première journée, les
Corbeaux ont battu les ghanéen de
Medeama SC sur le score de 3-1, au
stade TP Mazembe de la Kamalondo.
En deuxième journée en Tanzanie, Mazembe a surpris Young Africans
en l’emportant sur un score étriqué de
1-0. Le but des Corbeaux a été marqué par Merveille Bope à la 75ème minute. Les Corbeaux lushois seront reçus par les algériens de Mouloubia
Olympique Béjaïa, le 17 juillet 2016 à
Alger, pour le compte de la troisième
journée.
MAZEMBE – RENAISSANCE,
EN SUPER COUPE
Le TP Mazembe et le FC Renaissance du Congo, respectivement vainqueur de la 21ème Linafoot et vainqueur
de la 52ème Coupe du Congo, s’affronteront en super coupe du Congo, au
stade TP Mazembe de la Kamalondo,
à Lubumbashi. Les Oranges feront le
déplacement de Lubumbashi pour y
défier les champions d’Afrique.
Ça sera un choc des champions.
Renaissance a intérêt à tenir tête à ce
géant du football africain pour se confirmer davantage, avant de se lancer
profondément au championnat national saison 2°016-2017. Une mission qui
est loin d’être facile pour les jeunes de
l’Evêque Pascal Mukuna.
Culture 15
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N° 6770 du vendredi 1 juillet 2016
er
République du Congo : la RDC attendue
au « Festival des musiques du passé »
Revaloriser et pérenniser
les musiques des années
1960-1980, tel est l’objectif que poursuit cette
première édition prévue,
du 5 au 7 août 2016, à
Brazzaville.
BIENVENU IPAN
A
nnoncé du 05 au 07 août
2016, à Brazzaville, le
Festival des musiques du
passé (Femupas) a déjà présenté au public ses instances
dirigeantes, rapporte Adiac.
Le comité d’honneur sera présidé par le général Paul Victor
Moigny, tandis que Serges
Maurice Moussama dirigera le
commissariat au compte et
le staff dirigeant.
Plusieurs pays sont attendus à cette première édition, à Savoir la République
démocratique du Congo, la
République du Congo, le Gabon, le Cameroun et la
France.
Outre les prestations
musicales, ce festival accorde
une place de choix à un défilé de mode mixte, un symposium, une exposition et une
excursion dans les villes touristiques du Congo.
Le début d’un projet
étant difficile, le festival qui
n’est qu’à sa première édition,
est butté à un problème de
financement.
Le président du staff dirigeant, Serges Maurice
Moussama, l’a déclaré. «
Nous lançons un appel à solidarité à tous les patriotes et
à toutes les entreprises de la
place et fondations, au gouvernement et aux partenaires latéraux et multilatéraux
de nous secourir», a-t-il lancé.
Ces genres et styles
musicaux dits « du passé »,
notamment ceux des années
1960-1980 sont plus ou moins
tombés dans les oubliettes.
C’est le cas, notamment, aux
genres Tango, Polka Piké,
D IRECTION
Salsa, Rumba, Zouk, etc.
Le Congo est un pays
de musique dont Brazzaville,
sa capitale, fait partie des villes créatives des musiques de
l’Unesco. Au regard de cette
initiative, le président d’honneur de ce festival, le général Paul Victor Moigny, a commenté : « Nous avons du
talent culturel à revendre, tout
comme de beaux événements culturels. Il faut les
r evaloriser. Très souvent
nous oublions de revaloriser
ce que nous produisons. Donnons-nous la main dans la
main. Que ce festival
rayonne en Afrique ».
L’idée de la création du
Femupas est née du constat
selon lequel une catégorie de
musique n’est pas commémorée lors de grands festivals des musiques africains
comme le Festival panafricain
de musique (Fespam) et le
Festival populaire et international des musiques traditionnelles (Feux de Brazza).
Europe : l’OIF et la Bulgarie soutiennent
deux projets en faveur de la jeunesse
GÉNÉRALE
Vice-président
Freddy Mulumba Kabuayi (0998135483)
Conseiller
Ben-CletKankondeDambu(0815250989)
Financier
Sébastien Ngudikama
Ressources humaines
Yvonne Mubiala
Assistante
Ange Lamba (0999931726)
Intendant
Constantin Mpoyi (0998533648)
DIRECTION
DE LA PUBLICATION
Directeur de publication
Faustin Kuediasala (0819041763)
Directeur de rédaction
Bienvenu Bakumanya (0998484750)
Directeur-Secrétaire de rédaction
Marcel Lutete (0998589552)
Directeur éditorialiste
Willy Kabwe (0999999546)
Directeur politique
Dr. Emmanuel Kabongo Malu
Rédacteur en chef
AlbertTshiambi (0814934753)
R ÉDACTION
GÉNÉRALE
Desk politique :
Nation :
Rich Ngapi (0816850514)
Olivier Dioso (0998194138)
Pitshou Mulumba (0814766156)
Ludi Cardoso (0813026440)
Stéphane Etinga (0815098342)
International :
Cyprien Kapuku (0970477770)
L
’Organisation internationale
de la Francophonie (OIF)
et la Bulgarie ont signé, le 21
juin 2016, un accord de contribution volontaire d’un montant de 65 000 euros pour
financer deux projets en faveur de la jeunesse en Europe centrale et orientale.
Selon une dépêche de
l’OIF, la Francophonie a été
représentée à cette cérémonie par son administrateur,
AdamaOuane.
Tandis que la Bulgarie
l’a été par AnguelTcholakov,
représentant personnel du
président de la République de
Bulgarie au CPF, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Bulgarie en
France.
Dans ce cadre, l’OIF et
la Bulgarie organiseront cette
année une rencontre internationale des associations de
jeunes francophones de la
région de l’Europe centrale et
orientale autour du thème «
Je suis francophone, je suis
actif, je peux ».
Cette manifestation
permettra aux jeunes
d’échanger autour de la citoyenneté et de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent sur Internet et
les réseaux sociaux, en lien
avec l’Initiative de la Francophonie « Error! Hyperlink
Direction :
873, av. Bas-Congo, Kinshasa/
Gombe - B.P. 11338 Kin I/Rdc Fax: 00243-139-8472 E-mail: [email protected] web site:
http://www.lepotentielonline.com
PRÉSIDENT -DIRECTEUR G ÉNÉRAL:
Modeste Mutinga Mutuishayi
Desk Économie :
Amedée Mwarabu (0854898227)
Olivier Kaforo (0815254555)
* Desk Société, Provinces, Sports, Culture :
Véron Kongo (0998526977)
Donatien Mupompa (0815075387)
Florent N’Lunda N’Silu (0814937850)
Armel Langanda (0811945860)
Bienvenu Ipan (0898273411)
S ECRÉTARIAT
DE RÉDACTION
José Kapwasa (0813249668)
StAugustin Kinienzi (0815158644)
Odon Modjiri (0998241410)
Michel Masudi (0991107030)
Delphin Bateko (0812237393)
C OLLABORATEURS E XTÉRIEURS
Prof. Yoka Lye Mudaba
Tembo Kash
Robert Kongo (France)
L E P O T E N T I E L O N L I N E . COM
ANGELO MOBATELI (099 840 71 93)
MATSHI (081 355 63 07)
STANILAS NTAMBWE (097 143 99 69)
WEBMASTER
BRIGITTE BOFOLO
DPT . MARKETING & COMMERCIAL
reference not valid. ».
L’autre projet, intitulé « Milieu
médiatique francophone à
l’école », permettra aux jeunes de la région d’être formés et de se perfectionner à
la rédaction de textes journalistiques, à la diffusion
d’événements francophones
et à la prise d’interviews.
Pour mémoire, le Plan
d’action régional pour l’Europe
centrale et orientale permet
de rendre la programmation
de l’OIF plus accessible et
opérationnelle pour les six
pays membres de la région
(Albanie, Arménie, Bulgarie,
Ex-République Yougoslave de
Macédoine, République de
Moldavie, Roumanie). Ce plan
s’inscrit également dans une
volonté d’assurer une plus
grande adhésion des populations d’Europe centrale et
orientale aux valeurs francophones et une plus importante visibilité de l’Organisation.
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Le Potentiel
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N° 6770 du vendredi 1er juillet 2016
Grand Bandundu : Aubin Minaku mobilise pour le
dialogue et les élections
APOSTROPHE
30 juin
BEN-CLET
ST AUGUSTIN K
L
e président de l’Assemblée
nationale, Aubin Minaku, a
entrepris une tournée d’explication et de mobilisation dans
l’ancienne province du
Bandundu sur le dialogue politique convoqué par le chef
de l’Etat et la tenue d’élections générales dans les jours
à venir. Le périple du speaker
de la Chambre basse du Parlement est parti d’Idiofa passant par Kikwit pour le boucler par la ville de Kenge.
Dans la province du Kwilu,
Aubin Minaku a lancé, au nom
du chef de l’Etat, des travaux
d’asphaltage de l’axe routier
compris entre Idiofa et
Ingundi, long de 70 km.
La cérémonie a eu lieu
en présence du vice-Premier
ministre et ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Willy Makiashi et du ministre des Infrastructures,
Tr avaux publics, Fridolin
Kasweshi et de plusieurs notabilités du recoin. Profitant de
3
Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale
cette circonstance, Minaku
s’est adressé aux populations
pour transmettre le message
du chef de l’Etat sur le dialogue qui doit se tenir pour
décrisper le climat politique
tendu dans le pays et sur la
tenue des élections pour couper court aux bruits de guerre
et tumultes propagés par une
certaine opinion.
A l’étape de Kenge,
chef-lieu de la province du
Kwango, Aubin Minaku n’a pu
se livrer au même exercice.
Motif : son cortège est entré
dans la ville à 20h09’, au moment les militants qui avaient
pris position au carrefour du 5
Mai venaient de vider le lieu.
A la place d’un bain de foule,
le speaker de l’Assemblée nationale a été accueilli par l’autorité provinciale et son équipe.
A Kenge où son cortège qui a
fait escaler technique, Minaku
s’est entretenu avec la notabilité du Kwango à la résidence
Kikwa, avec sa tête le député
Albert Kutekala Kaawa.
Marchés à Kinshasa : vendeurs et immondices font bon ménage
MC LORRY BIUMA
(STAGIAIRE/UNIKN)
L
’insalubrité dans les mar
chés et autres lieux de négoce dans la capitale congolaise se porte bien. Vendeurs
et acheteurs se côtoient dans
cet environnement propice
aux microbes de tout genre.
Les marchés urbains et
municipaux de Kinshasa se
trouvent, pour la plupart,
dans un environnement malsain. On semble s’accommoder de cette situation à l’idée
que l’homme noir ne meure
pas de microbes. Une assertion pourtant démentie lorsqu’on compte le nombre sans
cesse croissant de victimes dû
aux microbes, d’après des
sources hospitalières contactées.
À la tête de chaque
marché de Kinshasa se
trouve un homme ou une
femme nommé par une
autorité, seule à décider de
son maintien ou non à son
poste. Pas étonnant que la
presse dénonce l’état d’insalubrité des marchés de Kinshasa, sans qu’il n’y ait de
réaction des autorités compétentes. Soit pour rappeler
les préposés aux marchés incriminés à se débarrasser des
immondices, soit pour remplacer les personnes qui ne
présentent plus aucune perspective d’amélioration dans
leur travail par celles à même
d’apporter du sang nouveau
Communiqué de presse
La Cour constitutionnelle porte à la connaissance du public
que l’Arrêt R. Const. 262 actuellement en circulation dans
les médias, aussi laconique qu’impromptu, n’est pas la version authentique de la Cour constitutionnelle.
La Cour constitutionnelle rassure que son Arrêt R. Const.
262, dans sa version authentique, sera bientôt publié dans
le prochain numéro du Journal Officiel de la République Démocratique du Congo.
Fait à Kinshasa, le 29 juin 2016
Pour le Président en mission,
BANYAKU LUAPE EPOTU Eugène
Juge Constitutionnel
dans les marchés.
La situation, somme
toute préoccupante, caractérise les différents lieux de
négoce de la capitale. Elle
expose les Kinois à plusieurs
cas de maladies.
Dans tous les marchés
urbains et municipaux de
Kinshasa, constate-t-on, les
produits alimentaires sont
vendus à même le sol, sous
l’œil impuissant des acheteurs, mais complice ou complaisant des responsables du
service d’hygiène de chaque
marché.
Au marché de la commune de Ngaba, situé non loin
du rond-point du même nom,
les notions d’hygiène sont foulées aux pieds par des vendeurs. Preuve : les légumes
et autres denrées alimentaires qui sont la particularité
de ce marché sont exposés
au soleil pendant la journée
avec risque de perdre leur
saveur. Les produits vivriers
sont étalés à l’air libre dans
un environnement insalubre.
Ils sont à la merci des mouches et autres insectes nuisibles à la santé. Les visiteurs
sont frappés par des tas d’immondices qui traînent à l’intérieur et aux alentours du marché. Ces immondices sont
quotidiennement abandonnées au point de former des
montagnes et polluer l’air avec
une odeur nauséabonde
qu’elles dégagent.
« L’environnement est
certes malsain mais les microbes sont anéantis lors de
la cuisson des aliments », a
expliqué une acheteuse de
viande au marché de Ngaba.
« Certains vendeurs
n’hésitent pas à se soulager
dans
des
endroits
inappropriés », a dénoncé un
agent du service d’hygiène du
marché Ngaba pour qui cette
attitude accentue l’état d’insalubrité dans lequel se trouve
ce marché. Toutefois, fait-il
remarquer, ces vendeurs polluent l’atmosphère, tout en
oubliant qu’ils sont eux-mêmes victimes des maladies
causées par cette insalubrité.
Selon les vendeurs, les
responsables du marché perçoivent des taxes d’entretien
du marché. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce lieu de négoce se
trouve dans un état d’insalubrité quasi permanent.
Interrogé à ce sujet, le
responsable du marché n’a
pas voulu répondre à nos
questions.
« La salubrité du marché ne m’intéresse pas du
moment où je paie mon argent pour cette cause », s’est
justifié un vendeur du marché Somba Zigida situé dans
la commune de Kinshasa.
0 juin 2016. Il y a donc
56 ans que la RD
Congo est indépendante.
Est-ce que les 70 millions
de citadins et de villageois ressentent, au
même degré, la fierté
d’être ce qu’ils sont ? Ontils connu des dirigeants
modèles ? Rétroviseur.
En 1960, J. KasaVubu devient le premier
président du Congo indépendant. Et P.E. Lumumba, un personnage
imprévisible, Premier ministre. Inexpérimentés et
manipulés, ils engagent
un bras de fer qui sacrifiera Lumumba. Kasa survivra aux turbulences politiques : sécessions, rébellions. En 1965, néanmoins, il tente d’ériger
des obstacles à la victoire
virtuelle de M. Tshombé à
la présidentielle. Le lieutenant Mobutu écarte l’un
et l’autre.
Soutenu par la Cia,
J.-D. Mobutu règne sans
partage durant 32 ans.
Mais, sous la pression
populaire et la perestroïka, il feint l’ouverture
démocratique en 1990.
Peu après, le réflexe
autoritaire le rattrape et
il multiplie des manœuvres dilatoires pour
s’éterniser au pouvoir. Sa
chute et sa fuite, en mai
1997, seront lamentables. Dans l’imagerie populaire, il est passé, sans
transition, de bâtisseur
au démolisseur du Zaïre.
En 1997, le rebelle
L.-D. Kabila sonne le glas
pour Mobutu. Il est porté
au pouvoir par la coalition armée rwandoougandaise, supervisée
par Washington. Visiblement adepte de l’image
de «l’homme fort», LDK
est assassiné trois ans
plus tard. La conspiration
porte la signature de ceux
qui l’avaient fait roi.
J. Kabila hérite du
pouvoir en janvier 2001.
Le jeune président, lucide, relance le processus
démocratique. Une Constitution est promulguée.
Des élections libres sont
tenues en 2006 et 2011.
Curieusement, à l’approche de la fin de son
deuxième et dernier mandat constitutionnel, Joseph est tenté par JosephDésiré. Les mêmes causes, dit-on, produisent les
mêmes effets. Quid d’un
pays plus beau qu’avant le
30 juin 1960 ?