La Polykystose Rénale chez le Persan et les races
Transcription
La Polykystose Rénale chez le Persan et les races
La Polykystose Rénale chez le Persan et les races apparentées Une grave maladie rénale évitable grâce à un test ADN La Polykystose Rénale conduit à une insuffisance rénale. Environ 15% des Persans sont atteints par une forme plus ou moins grave de cette maladie. Un test ADN fiable permet au propriétaire de dépister précocement son chat susceptible de développer cette maladie, et permet à l’éleveur de sélectionner les reproducteurs pour éviter de faire naitre des chatons atteints et de propager la maladie. Une grave maladie héréditaire La Polykystose Rénale se caractérise par la présence de kystes dans les reins qui compriment le tissu rénal et empêchent le rein de fonctionner correctement. Les kystes se multiplient et grossissent conduisant à une insuffisance rénale qui s’exprime généralement entre 3 et 10 ans. Le chat boit et urine alors davantage. Puis d’autres signes peuvent se manifester : perte d’appétit, perte de poids, vomissements, léthargie, etc. Le rythme de croissance des kystes est très variable d’un chat à l’autre : certains chats peuvent développer une forme grave dès 1 an et mourir prématurément ; d’autres chats peuvent exprimer une forme très légère d’insuffisance rénale après 10 ans. Une maladie fréquente Environ 15% des Persans en Europe sont porteurs de la mutation génétique responsable de la Polykystose Rénale. Le chat qui porte une seule mutation (hétérozygote) développe cette maladie (dominante) et la transmets à 50% de sa descendance. Le chaton qui porte deux mutations (homozygote muté) n’est pas viable et meurt dans l’utérus de la mère. La Polykystose Rénale touchent de nombreuses races de chats et aussi tous les chats croisés ou les chats de maison apparentés au persan (chats à poils longs). La maladie est assez fréquente pour les races suivantes : Persan, Exotic, Scottish Fold, British ; et décrite également pour les races suivantes : Maine Coon, Ragdoll, Sacré de Birmanie, Chartreux, Selkirk Rex… Une maladie évitable Un chat qui porte la mutation mais qui n’a pas encore exprimé de symptômes de la maladie risque d’être utilisé en reproduction et contribue alors à augmenter la fréquence de la mutation et à multiplier le nombre de chatons atteints dans la population. Un test ADN, appelé test PKD permet de dépister la Polykystose Rénale chez le Persan et chez de nombreuses autres races de chat avec une fiabilité supérieure à 99%. Lors de l’acquisition d’un chaton pour la reproduction ou lors de l’utilisation d’un reproducteur pour une saillie, l’éleveur vérifie le statut génétique du chat pour la Polykystose Rénale en demandant le résultat du test ADN. Un particulier qui fait l’acquisition d’un chaton peut s’assurer également auprès de l’éleveur que le chaton est sain pour la Polykystose Rénale. Un test ADN facile à réaliser Le vétérinaire réalise un prélèvement par simple frottis buccal qui est envoyé au laboratoire. Le résultat, délivré en quelques jours, indique si le chat testé est sain ou hétérozygote pour la Polykystose Rénale. Le résultat délivré sous la forme d’un certificat génétique doit être utilisé comme une garantie dans le cadre de la reproduction ou pour justifier la vente de chatons exempts de Polykystose Rénale. Le vétérinaire qui soupçonne des problèmes rénaux chez un Persan (ou dans une autre race) peut mettre en œuvre le test ADN pour confirmer ou infirmer le diagnostic de Polykystose Rénale. Si le chat est hétérozygote, le vétérinaire pourra proposer un suivi médical qui permettra d’anticiper l’apparition de l’insuffisance rénale, d’adapter l’alimentation, d’améliorer le bien-être du chat et de nettement prolonger son espérance de vie. L’éleveur qui connaît le statut génétique de ses chats peut sélectionner ses reproducteurs, adapter les accouplements, éviter de faire naitre des chatons atteints et limiter la propagation de cette grave maladie rénale dans la race. Dr Guillaume QUENEY Laboratoire ANTAGENE