7.1.B – ALLEMAND I) THÈME : Le texte proposé était, de manière

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7.1.B – ALLEMAND I) THÈME : Le texte proposé était, de manière
7.1.B – ALLEMAND
I)
THÈME :
Le texte proposé était, de manière très traditionnelle pour ce concours, tiré du roman d’un
auteur contemporain : cette année, il s’agissait de David Foenkinos, La Délicatesse
(Gallimard, 2009). Les difficultés de traduction étaient classiques, tant en ce qui concernait le
vocabulaire, que la conjugaison du verbe ou la syntaxe :
- les expressions de temps
- l’indicatif (plus-que-parfait, prétérit : verbes faibles, verbes forts, verbes mixtes)
- l’infinitif, l’infinitive
- le gérondif : en partant de chez lui…
- le subjonctif
- le gallicisme c’est…. que…
- la forme de politesse
- quelques rares cas de déclinaison.
La traduction était donc accessible pour tout candidat(e) qui s’exerce régulièrement pendant
les deux ou trois années de classes préparatoires. Le jury a récompensé par des points
bonus les nombreuses tournures idiomatiques et variantes proposées ainsi que l’emploi
judicieux des petits mots de discours.
Seules les traductions non abouties ont été de facto pénalisées : notre conseil serait donc de ne
pas hésiter, le jour du concours, et ce malgré les difficultés rencontrées, à traduire TOUT le
texte, ce qui implique d’accepter d’utiliser des périphrases, plus ou moins proches du texte de
départ. Il faut cependant renoncer à faire un décalque du français.
Deux exemples :
- sur un trafic de mozzarella : le mot « trafic » n’existe pas en Allemagne et est en Autriche
(et dans d’autres pays de l’ex-monarchie austro-hongroise) un genre de bar-tabac où l’on peut
acheter des tickets de métro, bus…
Plusieurs solutions pour trafic : Handel (Organhandel, Drogenhandel) donc der Handel mit
falschem Mozzarella, (krumme) Geschäfte donc (krumme) Geschäfte mit Büffel-Mozzarella,
der keiner ist, Schmuggel…
- ce fait divers: le mot n’existe pas vraiment en allemand. On trouve Lokalnachrichten,
Vermischtes, vermischte Nachrichten. Mais ces expressions ne conviennent pas, ne serait-ce
que parce qu’elles ont une valeur plurielle. Alors pourquoi ne pas reprendre Sache ou utiliser
Nachricht et les accompagner de unwichtig, belanglos, lächerlich…
Le but est d’obtenir un TEXTE !
Lors de leur préparation, les futurs candidats devront de plus faire preuve de précision ; une
particule, une préposition… peuvent tout changer.
stören ≠ zerstören
vergessen (a,e ;i) ≠ vergießen (o,o)
auf/hören = s’arrêter de (pas de ‘sich’)
lesen (a,e ;ie) ≠ lassen (ie, a ; ä)
an etwas (DAT.) interessiert sein ≠ sich für etwas (AKK.) interessieren
Pour terminer, nous ne résistons pas à vous transmettre les quelques perles de traduction,
plutôt rares, et qui ne sont au bout du compte que des faux-sens !
un journal gratuit : eine freiwillige Zeitung
Je ne vous dérange pas? : Zerstöre ich Sie nicht? Trübe ich Sie?
Et voici ce que l‘on pourrait trouver sous les plumes des préparationnaires – même nonbilingues :
Zum ersten Mal seit langem hatte er vergessen, ein Buch einzustecken, als er am Morgen von
zu Hause weggegangen war. Nathalie hatte ihm gesagt, sie werde schnellstens zu ihm stoβen,
es sei aber nicht auszuschlieβen, dass sein Warten etwas dauert. Markus stand auf, um sich
eine Gratiszeitung zu holen und vertiefte sich ins Lesen. Ziemlich schnell fesselte ihn eine
Schmuggelaffäre. Mitten in dieser Geschichte tauchte Nathalie auf:
„Alles klar? Ich störe Sie nicht?“
„Nein, natürlich nicht!“
„Sie schienen so konzentriert“
„Stimmt, ich las gerade einen Artikel … über Mozzarella-Schmuggel.“
Da bekam Nathalie einen Lachanfall, einen von denen, die man bekommen kann, wenn man
müde ist. Sie konnte nicht mehr damit aufhören. Markus gab zu, es könnte tatsächlich lustig
sein. […] Er habe ja ganz einfach geantwortet, ohne überhaupt nachzudenken.
Nach David FOENKINOS
La délicatesse
(Titre allemand = Nathalie küsst!!!)
II)
EXPRESSION ÉCRITE :
Le jury donnerait ici un conseil de méthode : le/la candidat(e) a tout intérêt à commencer par
la traduction et ne doit pas hésiter à aller jusqu’au bout du texte à traduire. Puis, il/elle peut
lire les premières lignes du texte journalistique, en noter l’origine, et, dans la foulée lire les
deux QUESTIONS : trop de candidat(e)s font, dans un premier temps, un résumé global du
texte et, dans un deuxième temps, en guise de réponse à la deuxième question, reprennent ce
même texte en le citant parfois. Or, Il s’agit en fait de :
- répondre précisément et succinctement à la première question qui a trait au texte lui-même,
- répondre à la deuxième question, qui est un essai, en se détachant du texte et en apportant
ses propres références culturelles.
Et puisque l’épreuve ne dure qu’une heure et demie, il semble tout à fait possible d’écrire
directement le deuxième texte sans passer par un brouillon.
Question 1 : L’article proposé cette année était issu de « Die Zeit » du 13 septembre 2014 et
portait sur le changement de mentalité des Allemands en matière de temps de travail et de
temps consacré aux loisirs et à la vie privée. Le/la candidat(e) devait en quelques lignes (120
mots maxi.) décrire ce changement avec ses propres mots sans jamais citer le texte. Nul
besoin non plus de réitérer la question posée : il faut y répondre directement, sans qu’il soit
besoin à tout prix de ménager une introduction. Il n’est pas non plus utile de reprendre les
exemples du texte, ni les pourcentages.
Exemple de réponse possible:
Mit der Globalisierung und der ständigen Benutzung des Internets, mit der Verlängerung der
Wochenarbeitszeit, der zunehmenden Beschäftigung der Frauen und der Herausforderung
einer guten Kindererziehung fällt es den Deutschen heute schwer, die Ansprüche der Arbeit
und diejenigen des Privatlebens zu vereinbaren. Somit ersehnen sich die meisten Deutschen
flexiblere Arbeitszeiten. Früher sollten sich die Arbeitnehmer wegen des Druckes der
Konkurrenz anpassen, nun wollen sie ihre Privatsphäre schonen. Selbst die Kinder und die
Rentner gelten als überfordert. Letzten Endes wollen alle Deutschen heute über mehr freie
Zeit verfügen. Die der Arbeit gegönnte Zeit rückt in den Hintergrund. (95 Wörter)
Dernière remarque : les candidats doivent éviter un comptage du nombre de mots trop
apparent, gênant parfois la lecture.
Question 2 (essai) :
À l’inverse de la question 1, l’essai peut être structuré sous la forme de paragraphes, avec une
introduction, une partie centrale, et une conclusion. Les copies qui ont ménagé une accroche
et l’introduction de la problématique ont été valorisées. Il n’est cependant pas demandé aux
candidats de réitérer la question posée, mais de formuler, avec ses propres mots, une
problématique liée au sujet (ici, la place du travail dans la vie) et d’exprimer son opinion
personnelle à travers une prise de position claire. Comme toujours pour l’essai, le jury n’a
aucune attente précise quant au contenu, ce qui laisse aux candidats une grande liberté pour
rédiger leur réponse. Qu’ils l’utilisent et ne se laissent pas aller à écrire ce qu’ils pensent que
le jury attend.
Deux écueils sont cependant à éviter :
- la reprise des exemples ou des données chiffrées du texte journalistique proposé comme
support pour la question 1. L’essai est indépendant du texte et demande un avis personnel,
étayé d’exemples personnels.
- l’essai non terminé ! La durée de l’épreuve étant très courte (1 heure 30 pour les trois
exercices), il est vrai que les candidats peuvent se laisser surprendre par le temps. Tout
comme pour la traduction, un exercice régulier doit permettre de pallier ce genre de difficulté.
Pour le concours 2016, il est prévu de donner davantage d’importance à l’essai par rapport à
la question de compréhension, et l’essai sera désormais noté sur 8 points, tout comme la
traduction (déjà sur 8 points).
En résumé, le jury a valorisé les essais quand l’expression était riche et structurée, ce qui a
été le plus souvent le cas : Les candidats ont proposé des exemples aussi variés que ceux de
philosophes, la référence à la pièce de théâtre d’Urs Widmer Top Dogs, aux congés payés de
1936 en France ou bien à la racine latine du mot « travail » (labor = souffrance)… Un
proverbe a été parfois utilisé en guise d’accroche, ce qui était également judicieux :
« Gesundheit ist die Tochter der Arbeit ». A souvent été aussi évoqué le syndrome « Burnout » (das Burn-out-Syndrom). Le jury a eu le plaisir de lire beaucoup d’essais intéressants et
bien présentés. Comme pour la question 1, un comptage trop apparent du nombre de mots
utilisés est gênant pour la lecture.

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