Fonctionnaire condamné, révocation justifiée
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Fonctionnaire condamné, révocation justifiée
Fonctionnaire condamné, révocation justifiée ? Fonctionnaire condamné, révocation justifiée ? - L'objet de ce site est de fournir des informations générales sur le droit des collectivités locales, non délivrer des consultations juridiques qui supposent l'analyse d'un cas particulier par un professionnel. - Les informations communiquées sur le site sont fournies à titre indicatif, elles sont non contractuelles et ne sauraient engager la responsabilité de Smacl Assurances. - Compte-tenu des évolutions fréquentes de la jurisprudence et des textes législatifs et réglementaires, il est prudent de vérifier que l'information diffusée sur ce site est toujours d'actualité. Copyright © Observatoire Smacl des risques de la vie territoriale Page 1/2 Fonctionnaire condamné, révocation justifiée ? A sa sortie de prison pour des faits d´inceste, un agent est révoqué par sa collectivité. La réputation de la commune serait atteinte prétend la mairie, cette affaire privée ne justifie pas une sanction sur l´agent rétorque le juge. [1] Un agent communal est condamné en mars 2000 pour des faits d´inceste sur la personne de sa fille. Trois ans plus tard, après avoir purgé sa peine d´emprisonnement, l´agent est révoqué. Le maire estime en effet que cette condamnation porte atteinte à la réputation de la commune et à la dignité des fonctions de terrassier-fossoyeur. Le fonctionnaire conteste cette sanction dès lors que les faits à l´origine de sa condamnation ont été commis en dehors du service. Le tribunal administratif de Lille lui donne raison, ce que confirme la Cour administrative d´appel de Douai dès lors que : 1 compte tenu du niveau de responsabilité de l´agent au sein des services publics communaux, les faits commis, si graves soient-ils, sont sans lien avec le service . En effet ils ont été commis en dehors du service et l´emploi de terrassier-fossoyeur en chef de la commune, que l´agent occupe, ne comporte pas de relations avec des mineurs . 2 cette affaire n´a pu porter atteinte au bon renom de l´administration municipale . Il n´est en effet nullement établi que ces agissements et le procès auquel ils ont donné lieu, aient été rapportés dans la presse ou eu un retentissement quelconque [dans la collectivité], ni que le maintien en fonctions de M. X aurait été de nature à troubler le fonctionnement du service . Post-scriptum : Des faits commis dans la vie privée, aussi graves soient-ils, ne peuvent justifier, une sanction disciplinaire que s´ils ont pour effet de perturber le bon fonctionnement du service (eu égard notamment au niveau de responsabilité de l´agent) ou de jeter le discrédit sur l´administration. Tel n´a pas été jugé le cas en l´espèce dès lors que les fonctions exercées par l´agent ne comportent aucune relation avec les mineurs et que l´affaire n´a eu aucun retentissement médiatique. Pour aller plus loin, lire les conclusions de Pierre Le Garzic, commissaire du gouvernement, AJFP novembre-décembre 2008, p 312. [1] Photo : © Stanislav Halcin Copyright © Observatoire Smacl des risques de la vie territoriale Page 2/2