CLASSE DE 3e Peine de mort, Amnesty International France, TBWA

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CLASSE DE 3e Peine de mort, Amnesty International France, TBWA
CLASSE DE 3e
Peine de mort, Amnesty International France, TBWA/Paris, 2010.
Affiche, 2010.
04 : 25 min
Période historique : XXe siècle
Grand domaine artistique : Arts du visuel
Thématique : Arts, États et pouvoir
I – Contexte
Amnesty International 00 : 10 min
Fondée en 1961, Amnesty International est, selon ses propres mots, « un mouvement
mondial de personnes qui luttent pour les droits humains. Elle intervient au nom des victimes
de violations de ces droits, en fondant son action sur une recherche impartiale et sur le droit
international. L'organisation est indépendante de tout gouvernement, idéologie politique,
intérêt économique ou religion ». Reconnue pour son impartialité et son efficacité, cette ONG
reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1977.
Contre la peine de mort 00 : 43 min
Amnesty International milite activement pour la libération des prisonniers d'opinion, pour
l'abolition de la torture et l'arrêt des crimes politiques. L’organisation est totalement opposée
à la peine de mort dont elle demande l’abandon définitif dans tous les pays. Amnesty rejoint
ainsi un mouvement d’opinion abolitionniste né au XIXe siècle et qui fut, en France, illustré
notamment par Victor Hugo.
La campagne 2010 01 : 08 min
Le 10 octobre 2010, journée mondiale contre la peine de mort, Amnesty International a lancé
une vaste campagne de sensibilisation de l’opinion contre la peine de mort et a appelé à se
mobiliser à ses côtés pour ce combat. Cette campagne, réalisée gracieusement par l’agence
TBWA/Paris se décline en 4 affiches complétées par un spot télévision qui en reprend les
visuels et les textes.
II – Analyse de l’œuvre
Visuel et textes 01 : 34 min
L’affiche est composée d’un visuel montrant, sur fond noir, une statue en cire en train de
fondre d’un bourreau brandissant son sabre au-dessus d’un billot. Une accroche jouant sur
les sens du mot « condamnée » retient l’attention. Un texte informatif vient la commenter.
Une incitation à s’informer et à s’engager ainsi que la signature et le logo complètent la
page. Pour marquer l’opinion, Amnesty prend le contrepied de l’idée reçue qui veut que la
lutte contre la peine de mort soit un combat sans fin et s’appuie sur les avancées
considérables déjà obtenues en matière de droit international.
Un réalisme stylisé 02 : 12 min
Le visuel représente une statue exécutée avec un grand réalisme si bien que le spectateur
identifie immédiatement la figure d’un bourreau en action. Mais tout voyeurisme morbide est
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écarté. La matière de la statue surprend. En effet, le bronze et le marbre habituels, symboles
de la permanence et de l’immuabilité, sont remplacés par de la cire molle en train de fondre.
Décor et lumière 02 : 39 min
Afin de souligner la dimension universelle de la campagne de sensibilisation, toute référence
à tel ou tel pays est gommée et le fond de l’image est uniformément noir. Cette couleur
évoque évidemment la mort. Aucune lumière extérieure ne vient éclairer le sujet. Les seules
lumières proviennent des flammes fragiles des bougies qui reprennent le logo d’Amnesty.
Un processus irréversible 03 : 03 min
Au lieu d’argumenter contre la peine de mort, Amnesty présente la peine de mort comme
une pratique en cours de disparition. Elle se félicite des progrès obtenus, notamment grâce à
ses efforts, et envisage le chemin qui reste à parcourir. Cette idée de processus en cours,
explicite dans le texte, est signifiée visuellement par la fonte de la cire. En montrant que ce
sont les flammes des bougies qui agissent ainsi, Amnesty se présente comme un recours
obstiné et efficace contre une peine barbare et invite l’opinion à associer ses forces aux
siennes.
III – Portée de l’œuvre
Une campagne remarquée 03 : 38 min
Cette campagne a été visible dans de nombreux lieux publics, à la télévision et dans les
salles de cinéma pendant plusieurs semaines et a été commentée favorablement par la
presse. Elle a été élue Grand Prix de la Campagne Citoyenne 2011 par un jury composé de
députés et de professionnels de la communication.
Amnesty et les artistes 03 : 57 min
Comme d’autres ONG (Unicef, Médecins sans frontières, Secours Catholique, Reporters
sans frontières, etc.), Amnesty International soigne particulièrement sa communication. Ces
organisations ont recours aux meilleures agences et de nombreux artistes (photographes et
dessinateurs notamment) leur offrent volontiers leur collaboration.
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