La notion de classe sociale est-elle encore pertinente pour analyser

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La notion de classe sociale est-elle encore pertinente pour analyser
La notion de classe sociale est-elle encore pertinente pour analyser la société française ?
BB 2013
I.
Des transformations socio-économiques qui ont brouillé les frontières entre CS
A. Croissance du niveau de vie et moyennisation de la société : les 30 Glorieuses
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30 Glorieuses (TCAM = 5%) = gains de productivité ( sal/prix) =  niveau de vie = conso de masse + modif°
de la conso (loi d’Engel) = relative uniformisat°/homogénéisat°/ moyennisat°des styles de vie (achats, loisirs, etc.)
D4 Déclin des indépendants/ouvriers/agriculteurs et importance croissante des employés/PI/cadres = tertiarisation
Mouvement massif d’accession à la propriété pour les classes populaires (facilité par l’inflation croissante)
= Au final, resserrement des inégalités sur le long terme.
B. Diversification des trajectoires individuelles et moindre conscience de classe
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II.
CS = sentiment d’appartenance à un grpe social particulier lié par des intérêts communs… or une certaine élite
ouvrière commence à se détacher du corps ouvrier : atomisat° des pratiques de classe : D4 vote PS 81 / 07 : - 22 pts
Idem pour les femmes arrivées sur le marché du travail : traditionnellement peu syndicalisées = participe d’une 
conscience de classe.
Enfin, émergence d’une vaste « classe moyenne » (Cf. Mendras)… au final un simple,regroupement hétéroclite
d’individus sans réelle identité   conscience de classe au sens marxiste !
Aussi, la démocratisation scolaire a permis une réelle mobilité sociale : brassage social qui favorise la  du
sentiment d’appartenance à une CS !
Emergence d’une civilisation des loisirs : à travers les associations, le sport, les vacances, etc. le travail devient de
plus en plus une instance de socialisation parmi tant d’autre : individualisme croissant qui favorise l’éclosion de
multiples identités sociales et une diversification des trajectoires individuelles.
Mais leur remise en cause est à relativiser
A. Les 80’ et le retour des inégalités économiques
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Les inégalités de revenu  depuis 25 ans : chômage de masse et précarisation d’un coté (D2 essor des emplois
atypiques), parachutes dorés et rémunérations des grands patrons de l’autre. Quelle différence au final entre un
quart-monde grandissant depuis la fin des 70’ et le lumpen prolétariat du XIX décrit par Marx ?
Ce mouvement de polarisation est accentué par l’écart croissant entre les revenus d’activité et les revenus du
patrimoine (financier) : spéculation immobilière, bulle boursière… Ainsi, les 10% des ménages français les mieux
dotés possèdent presque 50% du patrimoine brut (D1)
B. Et des inégalités sociales toujours présentes
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Et ces inégalités économiques accentuent les I sociales : la consommation reste toujours différenciées selon les
habitus de classes (vacances, loisirs, etc.). Ainsi, l’I devant la mort n’a pas évolué depuis 40 ans (D3) : les cadres
ont toujours une espérance de vie > de 6 ans / aux ouvriers !
Aussi, la démocratisation scolaire, sous un vernis égalitaire, ne semble pas avoir permis une réelle égalité des
chances (Cf. Bourdieu) : dévalorisat° des diplômes et risque de déclassement : une nouvelle lutte des…« places » ?
Par ailleurs, dans nos sociétés « individualistes », l’homogamie reste toujours la règle ! Car ironiquement seule la
grande bourgeoisie reste une CS au sens marxiste (Cf. Chauvel) : mobilisée pour la défense de ses intérêts, elle
favorise toujours et partout l’entre soi (ségrégation spatiale, distance sociale à l’école, stratégie matrimoniale, etc.).

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